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IMAGAZINE JUIN EN LIGNE

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LE MAGAZINE DES DECIDEURS DU SUD

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[ Avril 2012

EDITORIAL Page 4

L'ONU réclame une nouvelle dynamique pour le désarmement nucléaire

ECONOMIE Pages 23/30 L’Europe et l’Afrique face aux grandes mutations économiques par Simon TEDGA

Traitement des déchets Green business : état des lieux des déchets électriques et électroniques en Afrique

Clé du secteur privé à la croissance de l'Afrique, selon un rapport développement de l'Afrique

Le Japon engage 1 Milliard de

dollars pour le développement du

secteur privé africain

700 milliards $ volés à l’Afrique et placés illicitement à l’étranger

SOCIAL-BUSINESS

Pages 5/18-38/40 Paul-Hervé VINTROU, Media Consulting Group Stéphanie PERRIN Printemps des ETUDES

PATRICIA RICARD Protection de l’environnement ECO ACT Thierry FORNAS Isabelle Weill Association RMC/BFM

TELECOMMUNICATION Airtel harmonise ses tarifs d'appel vers toutes les destinations africaines Viettel lance son réseau mobile en Afrique

NOUVELLES TECHNOLOGIES Quatrième Conférence africaine sur la science et de la technologie SALON PRODURABLE Florence Fouquier, Directrice de mission au sein de VIGEO ENTREPRISE Isabelle Fabry

Consultante en études Qualitatives et Créatives Ad ‘Hoc

Exploitation des forêts tropicales : tout n'est pas perdu Par Manuel R. Guariguata DIPLOMATIE Pages 20/23 Visite du président de l’Union Africaine, président du Bénin Thomas YAYI BONI en France

GEOPOLITIQUE Pages 30/31 Afrique du Sud : Sommet Mondial de la Diaspora Africaine en France-Afrique : Pascal Canfin, ministre délégué au Développement du gouvernement de Jean-Marc Ayrault UNESCO : Education pour Tous (EPT) Profils de 25 pays Africains risquant de ne pas atteindre les objectifs d'EPT en 2015

GREEN BUSINESS Pages 18/20 La transition vers l’économie verte pourrait générer jusqu’à 60 millions d’emplois Exploitation des forêts tropicales : Tout n'est pas perdu

Par Manuel R. Guariguata Vers le développement durable: Travail décent et intégration sociale dans une économie verte

PAIX & SECURITE Page 34/35 TRAITEMENT DES DECHETS Green business : état des lieux des déchets électriques et électroniques en Afrique Les Nations Unies renouvellent leur ferme engagement dans la lutte contre les groupes armés

CULTURE & SOCIETE Page 31/34 Livre Mémoire de l'Esclavage "Trafic d'Etres Humains UNESCO –Education pour Tous (EPT)

ONU-Femmes et l'OIF signent un Accord-cadre de coopération

FOCUS PAYS Cameroun Pages 35/37 France : 20 MAI 2012, Ambassade du Cameroun 40 ans de l’Etat unitaire Solennité, Sport & Musique

La mise en œuvre du Contrat de Désendettement et de Développement (C2D)

Directeur de publication : Nicolas ABENA / Rédactrice en chef déléguée : Marie CORNET-ASHBY

Focus Pays : Nguéma Thérèse / Chargée de Missions : Ndinga Patricia

Rédacteur en chef Technique : Oussouf DIAGOLA / Rédaction générale :N chaise, N Ndong, S Abba, M. Cornet- Ashby , B ANANI

Collaboration : Onana Sylvestre, Henri Spitezki, Expert : Francis Dooh Collins

RCS : 510710262 Siret 510 710 265 00013 Siren 510 710 265 : Cameroun : BP 14018 Aéroport international de Douala

La Table Royale / Dépôt légal à parution

« L’économie africaine, qui dépend lourdement de l’exploitation de ses ressources naturelles, doit passer à une économie de transformation.

» Donald KABERUKA, Président de la banque Africaine de Développement

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EDITORIAL L’assommoir Hollande : "Moi, président de la République" (F.Hollande présentant son livre Droit d’Inventaire) L’histoire du débat politique restera à jamais gravée dans les esprits de nombreux puristes, surtout dans sa phase de mise à mort du matador. Jamais coups de semonces n’avaient, lors d’un débat, dépecé à ce point son contradicteur. L’habitude était aux petites phrases, pas à une avalanche verbale à ce point destructrice, K.O debout diraient certains, sonné diraient d’autres. La frustration de cet instant est d’autant plus grande quand on connait les qualités des hommes. Aucun spins doctor ne peut à ce jour affirmer avoir prévu cette désormais célèbre parade politique. Et si François Hollande inaugurait une nouvelle ère dans le débat politique ? Qui ne se souviendra de cette anaphore répétée une quinzaine de fois sans sourciller, sans lire, sans hésiter une seule fois, tuant de ce fait toutes répliques, toutes contradictions. "Moi, président de la République, je ne serai pas le chef de la majorité, je ne recevrai pas les parlementaires de la majorité à l'Elysée. Moi, président de la République, je ne traiterai pas mon Premier ministre de collaborateur. Moi, président de la République, je ne participerai pas à des collectes de fond pour mon propre parti dans un hôtel parisien. Moi, président de la République, je ferai fonctionner la justice de manière indépendante, je ne nommerai pas les membres du parquet alors que l'avis du Conseil Supérieur de la Magistrature n'a pas été dans ce sens. Moi, président de la République, je n'aurai pas la prétention de nommer les présidents des chaînes publiques, je laisserai ça à des instances indépendantes. Moi, président de la République, je ferai en sorte que mon comportement soit à chaque instant exemplaire. Je ferai en sorte que mon comportement soit à chaque instant exemplaire Moi, président de la République, j'aurai aussi à coeur de ne pas avoir de statut pénal du chef de l'Etat, je le ferai réformer de façon à ce que si des actes antérieures à ma prise de fonction venaient à être contestés je puisse dans certaines conditions me rendre à la convocation de tel ou tel magistrat ou m'expliquer devant un certain nombre d'instances. Moi, président de la République, je constituerai un gouvernement qui sera paritaire, autant de femmes que d'hommes. Moi, président de la République, il y aura un code de déontologie pour les ministres qui ne pourraient pas rentrer dans un conflit d'intérêt. Moi, président de la République, les ministres ne pourraient pas cumuler leurs fonctions avec un mandat local parce que je considère qu'ils devraient se consacrer pleinement à leurs tâches. Moi, président de la République, je ferai un acte de décentralisation parce que je pense que les collectivités locales ont besoin d'un nouveau souffle, de nouvelles compétences, de nouvelles libertés. Moi, président de la République, je ferai en sorte que les partenaires sociaux puissent être considérés aussi bien les organisations professionnelles que les syndicats et que nous puissions avoir régulièrement des discussions pour savoir ce qui relève de la loi, ce

qui relève de la négociation. Moi, président de la République, j'engagerai de grands débats, on a évoqué celui de l'énergie. Et il est légitime qu'il puisse y avoir sur ces thèmes là de grands débats. Moi, président de la République, j'introduirai la représentation proportionnelle pour les élections législatives pour celles de 2017 car je pense qu'il est bon que l'ensemble des sensibilités politiques soient représentées. Moi, président de la République, j'essaierai d'avoir de la hauteur de vue pour fixer

les grandes orientations, les grandes impulsions mais en même temps je ne m'occuperai pas de tout et j'aurai toujours le souci de la proximité avec les Français."

ui dit mieux eux qui nous dirigent devraient à coup s r avoir leurs spins doctors. uisque nous sommes des par aits mimétistes en rique sub- saharienne, il n’ a pas à douter que les prochaines échéances seront anaphoriques.

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SOCIAL-BUSINESS

Paul-Hervé VINTROU, fondateur et président de Media Consulting Group

MANAGER DANS LA JOIE au bénéfice de la performance : Paul-Hervé VINTROU, quand l'art rime avec expertise, management et éthique. Paul-Hervé Vintrou est fondateur et président de Media Consulting Group. Avec bonheur et expérience, il accompagne des dirigeants et des comités de direction dans leur demande de bien-être et de meilleurs résultats, face à une attente toujours plus exigeante et pressante des entreprises. Une passion, qu'il partage dans sa fonction de président de l'ICF Paris-Ile-de-France (International Coach Fédération) avec des professionnels de son domaine... Si son agenda de demandes d'accompagnement est souvent très rempli, il trouve le temps de poursuivre son activité d'expert près de la cour d'appel de paris ( audiovisuel, télévision, cinéma, presse) et est secrétaire général de la compagnie nationale des experts en activités culturelles, communication et médias. Son livre "Manager dans la joie au bénéfice de la performance", est un bonheur à lire et conserver précieusement et reflète ses qualités de recul, de simplicité et de respect. Quand l'intelligence pure côtoie l'équilibre ... Eclairages, par Marie Cornet-Ashby Comment définissez-vous votre métier ? Mon métier, c'est avant tout de l'accompagnement de managers dans leur vie de direction et d'activités opérationnelles afin de les aider à aller vers plus de performance et aussi plus de bien- être. C'est-à-dire plus de performance ? J'accompagne des managers qui vont très bien mais peuvent être un peu seuls. Ils s'entendent bien souvent avec leurs actionnaires, leurs collaborateurs, leur famille, leurs amis mais ne peuvent tout dire et ressentent cette solitude. Mon rôle d'accompagnateur est de les aider à avoir un miroir, et alors d'échanger sur leurs problématiques : des questions qu'ils se posent, des décisions qu'ils doivent prendre. En se posant des questions sur leur comportement, ces managers peuvent aller vers une plus grande efficacité, "un meilleur être". Il s'agit pour le manager de formuler ses désirs qui sont toujours très différents comme par exemple : prendre du recul, déléguer d'avantage, s'investir plus, tester une nouvelle approche relationnelle... Il m'est possible aussi d'accompagner des dirigeants sur une problématique précise. Récemment par exemple, quelqu'un me téléphone et me dit : "je suis entrain d'aller vers un burn out total, j'en peux plus, aidez-moi ", ou encore je rencontre quelqu'un qui souhaite que je l'accompagne dans son changement de fonction. Je me souviens aussi de ce dirigeant, qui ne pouvait déléguer et cela l'oppressait finalement car il avait le sentiment d'empêcher ses collaborateurs d'avancer... Je rencontre aussi des personnes débordées qui n'arrivent plus à gérer leurs activités, dans ce cas mon rôle consiste à les aider à prioriser, à leur redonner un axe directeur afin de prendre un certain recul finalement. Il faut reconnaître que tout va très vite et s'accélère en plus, donc la pression est souvent quasi immédiate. Et cela est le cas, aussi bien pour des entreprises cotées que pour des petites sociétés voire des TPME. Les pressions des fournisseurs, des actionnaires, des banques, des collaborateurs et leurs exigences sont des constantes... Comment définissez-vous le management aujourd'hui ?

Aujourd'hui pour moi, le management est un mélange de relationnel (avec des études, des benchmark des meilleures pratiques, de la compréhension) de rapidité de décisions, d'institution et d'audaces. La difficulté est le fait de conjuguer au mieux tous ces paramètres et sans certitude absolue mais relative...Il est nécessaire d'avoir une vision aussi à moyen terme et sur un temps plus long. Je rencontre des managers avec cette problématique, ils doivent projeter des devenirs sur 6 mois et intégrer (face aux événements d'actualité incertains) d'autres options éventuelles sur une période plus longue. Il faut être prêt, je dirais à modifier voire changer de cap... Vous pensez que l'audace est facile, quand certains préfèrent l'inertie ?

Cela dépend des entreprises, des patrons... Pour moi, l'audace est essentielle car elle est le moteur de la genèse de la créativité et du lancement des activités donc une évolution permanente. Il faut une audace certes mais raisonnée, oser est la base, à mon avis ! Les demandes concernant mes interventions auprès des managers d'ailleurs viennent des entreprises elles-mêmes ou du collaborateur mais en accord avec sa hiérarchie. Nous organisons alors une réunion avec les différentes parties prenantes pour définir alors les attentes de chacun. Il y a t'il des typologies de sociétés ou des secteurs d'activité qui sont plus concernés que d'autres par votre apport d'expérience managériale ? Pour moi, non. Et d'ailleurs, les demandes sont autant féminines que masculines. J'accompagne vraiment, et cela est une chance, des managers de tous les secteurs de l'entreprise. Mon objectif est clairement que les personnes qui s'adressent à moi deviennent les meilleurs dans leurs objectifs et leurs fonctions. Et je suis très heureux de constater les résultats positifs de mon intervention qui permet aux personnes en fait d'aligner leur posture : corps, coeur, âme et cela leur permet d'augmenter leur puissance personnelle. Le bien-être est la conséquence du travail que j'effectue avec la personne et pour harmoniser ses compétences avec ses énergies, son corps et son émotion. Il est essentiel d'ailleurs, d'évoquer ses peurs et ses barrières limitantes, afin de les dépasser. Comment vous est venu ce désir d'accompagnement managérial ? J'ai travaillé pendant plus de 20 ans comme opérationnel en entreprise. Une période pendant laquelle j'ai dirigé une maison de production audiovisuelle, des publications écrites, un cabinet de chasseurs de tête. J'ai été aussi directeur des abonnements à Canal Plus et président de Numéricable. Et, par la suite, j'ai créé une société de conseil en stratégie et en organisation, une demande est née à ce moment précis et celle d'accompagnement. Je me suis rendu compte d'ailleurs très vite, que la démarche d'accompagnement était un métier exigeant et à part entière. J'ai entrepris alors des formations : un Master en coaching par exemple.. Mes activités ont alors pris ce nouveau virage positif.

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Concrètement quelle est votre méthodologie ? Déjà, les gens viennent me voir et j'essaie de comprendre leur désir profond. Et je peux oser refuser d'accompagner. En règle générale, l'accompagnement est composé de 10 séances de 2 à 3 heures espacées au fil d'un mois. Et le facteur temps est essentiel pour l'évolution professionnelle personnalisée et il m'arrive d'être débordé par la demande, je fais alors appelle à des confrères. Les séances de travail se passent à mon bureau, dans les entreprises ou dans des lieux publics pour être en décalage et en mouvement, un mode alors itinérant. "Manager dans la joie" au

bénéfice de la performance est un livre que vous avez écrit, la joie dans le management pourquoi ? La joie, c'est à la fois une source et un fleuve. Une source qui permet d'irriguer son énergie, sa passion, sa créativité et son rayonnement et ils forment ou constituent le fleuve...C'est un cercle vertueux qui conduit aussi à la performance. Il est possible d'être sérieux et joyeux, cela permet un épanouissant et celui aussi de ses collaborateurs par voie de conséquence.

J'aurais une question à vous poser personnelle, vous n'êtes pas obligé de répondre...Comment commencez-vous votre journée ? Je commence par du thé et de la méditation. Ensuite je lis les journaux du matin ... Et puis je commence ma journée après à 8 heures 30. Vous aimez votre métier ? C'est vraiment exceptionnel de voir une personne évoluer dans un sens positif pour elle en fonction de ses attentes profondes et de ses valeurs fondamentales et intrinsèques, celles qui la composent très essentiellement... Vous avez été coaché vous-même ? Oui absolument et par une suggestion de mon président...C'était de sa part une ouverture. Il est important pour les managers de se positionner d'une manière stratégique avec une identité propre et en fonction de leurs valeurs. Vous pensez que les valeurs sont vraiment compatibles avec le management ? L'économie est faite aussi de certains managers avec des buts totalement lucratifs et sans limites... J'ai identifié une centaine de valeurs que les gens peuvent retenir, avec une douzaine de famille de valeurs. L'âme s'est tout autre chose, une spiritualité, un sens et pour moi essentiel. J'ai 2/3 de mon activité en France et 1/3 à l'international. La demande est plus forte dans le privé ou le public ? Dans le privé. Et en fait les rencontres se font beaucoup par relation. Je ne fais aucune démarche commerciale. Je suis Président de l'antenne Paris et Ile-de-France (composée de 300 coachs et 600 en France) de l'International Coach Fédération qui regroupe 2000 coachs professionnels. C'est un métier qui ne s'improvise pas et nécessite un véritable enseignement. Et je suis accompagné dans ma pratique 2 fois par mois, j'ai des réunions de supervision pour des raisons de déontologie et

d'éthique. Je tiens à rester sain et rationnel dans mes approches. Cela peut nécessiter des remises en questions et des interrogations auxquelles je me prête volontairement. Votre livre, "Manager dans la joie", est votre premier ouvrage ? Oui, j'avais formalisé mon approche de l'accompagnement de l'alpha et l'oméga de la joie. Donc je la transmets via cet ouvrage. J'explique d'ailleurs les différentes étapes pour manager dans la joie et la performance. J'expose des scénarios de managers gagnants. On y trouve aussi une élaboration d'exercices, de pratiques pour l'évolution des managers et par étape afin de gagner en énergie. Changer le monde, une ambition raisonnable pour vous ? Oui, bien entendu et pour participer à sa création. Je suis ravi de voir une harmonie chez un être dans ma démarche, c'est un sens et cela a un sens. Pensez-vous que le mot coach, utilisé par des personnes non professionnelles et sans éthique, soit approprié pour votre activité ? C'est vrai que le mot est galvaudé et utilisé souvent à tort et à travers. Regardez dans le mot coach, vous avez le mot cocher. Pour cela, j'utilise le mot accompagnateur. D'ailleurs un coach sportif dirige par exemple une équipe ou un jeu. Je ne me permets pas de définir la stratégie d'un manager, je l'aide à définir la sienne... Vous arrivez à prendre du recul par rapport à votre activité ? J'ai une hygiène de vie, qui me permet de m'aérer, de m'oxygéner...Oser prendre de recul, cela est essentiel. J'ai une chance incroyable, mon métier me bonifie avec le temps, c'est merveilleux. Et mes secrets résident entre autre, dans le nom de mes clients... Vous avez un rêve ? Il faut que je re-programme mon rêve. J'ai réussi déjà un élément de mon aspiration. Je suis un passeur de joie, dans ma vie et ma profession et je dois élargir le domaine de cette aspiration....à des conférences, des colloques, des tables rondes et publics donc pour un plus grand nombre.

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Et cela est un bonheur nouveau, d'y penser ...

PRINTEMPS DES ETUDES

Stéphanie PERRIN a une solide expérience en tant qu’organisateur de salons professionnels (PROseg, RhônAlp’seg, Externaliser, Salon International de la Haute Horlogerie).Diplômée de l’Institut d’Etudes Politiques de Strasbourg (Relations Internationales), et avec un master of Arts bilingue

Commerce et Management avec l’Espagne, elle crée EMPRESARIAL en mai 2007, une agence de communication relationnelle dotée de 4 expertises événementielles (événements de prospection, événements clients, événements internes, événements institutionnels) et spécialisée dans les relations presse et publiques.

Rencontre au Printemps des Etudes avec Stéphanie Perrin, Commissaire Général du

salon dont le dynamisme et la recherche de qualité ont orchestré deux jours d’échanges exceptionnels..

Cette année, le 5 et 6 avril 2012 a eu lieu la première édition du Printemps des Etudes, Rencontres Professionnelles Communication, Marketing, Opinion, une idée qui est née comment ? Il y a combien de temps ?

La 1ère

édition du rintemps des études s’est tenu les 5 et 6 avril 2012 au alais Brongniart à Paris.

Cette aventure collaborative, particulièrement stimulante, a commencé en novembre 2010 à l’initiative du collecti Re-Création (350 membres, entreprises et organisations professionnelles) soucieux de réinventer un rendez-vous annuel à la fois représentatif de la diversité de la profession et de son dynamisme.

EM RES RI L, retenue à l’appel à projet en septembre 2011, a choisi de mettre en place ces Rencontres Professionnelles, dans un format volontairement court et riche de contenus, et de proposer à l’ensemble des acteurs de la ilière un lieu, une communauté et des pistes de réflexion pour mieux appréhender leur fonction et leur environnement. L’implication massive des instituts d’études était également fondamentale pour renouer avec la profession qui assume son rôle de conseil stratégique et d’aide à la décision.

Comment vous êtes-vous organisée ? Avec quels moyens,... une équipe ?

près avoir remporté l’appel à projet, nous avons composé une équipe de 5 personnes pour organiser en un temps record (7 mois) cette première édition (contre 15 à 18 mois en général). Nous avons pris un risque financier, mais notre détermination n’en a été que plus motrice !

Pourquoi le choix du Palais Brongniart ? Un choix personnel ?

Le choix du Palais Brongniart répond au concept de la manifestation : l’événement est organisé sur la notion de qualité, et à ce titre la qualité du lieu de tenue a été soignée au premier chef. Le Palais Brongniart, situé en plein cœur de la capitale et très acile d’accès, dispose d’une palette de salles intéressantes et d’une aura toute historique et économique. Une belle manière de mettre l’accent sur la valeur ajoutée du secteur des études marketing et sondages d’opinion.

L'Union des Annonceurs et L'ADETEM, ont soutenu votre évènement ? Comment ... Etait- ce essentiel ? Avez-vous bénéficié d'autres soutiens ?

En effet, les 5 organisations représentatives de la filière soutiennent le Printemps des études : l’ detem, Esomar, l’Irep, le S ntec Etudes Marketing et Opinion et l’UD . Leur soutien est en effet très important pour nous, car cela souligne la mobilisation du mouvement qui a créé l’événement et ren orce son caractère édérateur. L’appui des membres du Collectif Re-Création et des médias professionnels ont eux aussi été décisifs.

Comment se porte le marché des études en 2012 ? Un marché en progression ?

Après plusieurs années en demi-teinte, le marché français des études affiche une croissance de +5,8% en France en 2010 par rapport à 2009 et réalise un chi re d’a aires de 2 milliards d’euros. - Source : SYNTEC Etudes Marketing & Opinion - Le Marché français des Etudes en 2010-.

Une per ormance qui s’interprète pour partie, selon le SYNTEC Etudes Marketing & Opinion, comme le rattrapage de la mauvaise année précédente et, pour partie comme le ruit d’investissements sur des domaines porteurs comme le digital. Au final, le marché croît de +2,2%* entre 2008 et 2010 et confirme sa progression régulière sur près de 15 ans.

Des résultats confirmés par la 1ère édition du baromètre, initié et réalisé par Market Research News, Callson, et lancé avec le soutien d'Esomar sur les tendances du marché en 2012.

Comment se structure ce marché ? ...

En 2010, la tendance à la baisse de l’activité études de la Grande Consommation, principal secteur client des études, s’est poursuivie, mais le secteur conserve toutefois la part la plus élevée avec 37% (-1%/2009). Au sein de ce marché, les secteurs les plus demandeurs d’études sont l’ limentation (38%), les biens d’Equipement durables (25%) et la Beauté-Cosmétique (17%) qui représentent à eux trois 80% du secteur.

Les autres secteurs présentent une répartition stable entre 2009 et 2010, voire légèrement positive pour la distribution (+1 point), les services financiers (+1point) et les agences de communication (+1point).

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Source : SYNTEC Etudes Marketing & Opinion -Le Marché français des Etudes en 2010-

Et quelles places accordées aux études pour les entreprises ?

Lors de la Journée Nationale des Etudes 2011, organisée par l’ DETEM, l’UD a présenté les résultats d’une étude réalisée par TNS So res : ‘ anorama de la onction Etudes’. elle-ci a démontré que les principaux t pes d’études réalisées par les entreprises en valeur sont à 43% les études récurrentes (baromètres et panels), à 32% les études tactiques qui permettent de valider et de prendre des décisions à court et moyen termes, et à 25% les études stratégiques et de segmentation à moyen et long termes.

A noter que les budgets d'études marketing sont relativement stables pour 2012, avec néanmoins une petite "contraction de crise" (projection estimée : -1 à -2%). Si la majorité des entreprises a fait le choix d'un budget stable par rapport à 2011, l'équilibre général laisse néanmoins apparaitre les effets d'une petite contraction, avec plus de situations de baisse du budget alloué aux études que de cas de progression.

Source : 1ère édition du baromètre annuel des études de marché en France de Market Research News et Callson – Mars 2012.

Combien d'entreprises ont participé au Colloque ?

Côté exposants, nous avons accueilli 111 sociétés participantes, dont très majoritairement des instituts d’études et de sondages (63%) autour de 51 conférences et tables-rondes et rendez-vous, une exposition répartie entre 54 stands et 1 agora de 12 jeunes entreprises.

Côté visiteurs, nous avons reçu 1785 visiteurs professionnels dont 35,56% de Directeurs ou Responsables Etudes et 20,28% de Dirigeants d’entreprise : PDG, DG ou Gérants.

Des exposants mais aussi des ateliers et des conférences ? Comme par exemple...

Autre point fort du Printemps des Etudes, le soin apporté à la qualité des contenus proposés aux visiteurs : les 7 Grandes Conférences ont su attirer 937 visiteurs. Parmi eux, 194 auditeurs se sont rendus à la conférence Témoignages et Retours d’expérience sur le « Neuromarketing : imposture ou ouverture Etat de l’art et témoignages », et 168 auditeurs à celle sur « Les Nouvelles approches pour l’innovation ».

Les 42 Rendez-vous, proposés par les sociétés participantes, ont également offert aux visiteurs des présentations de cas client et de bonnes pratiques à forte valeur ajoutée.

Avez-vous déjà des retombées de cet évènement ? Un bilan...

Les sociétés participantes ont été globalement très satisfaites de cette première édition, et à leur demande nous préparons déjà la seconde édition. Nous avons d’ailleurs déjà reçu des demandes de participation pour exposer ou prendre la parole sur le Printemps des Etudes ! Alors rendez-vous les 4 et 5 avril 2013 au Palais Brongniart.

Quels sont au-delà de cet évènement les projets que vous souhaitez développer prochainement ?

Nous travaillons actuellement à une grande conférence pour le réseau espaces de femmes (www.profam.fr) et sans nul doute que le mois de évrier sera marqué d’un autre lancement…

Un conseil à formuler pour un salon de succès ?

Que ce soit côté organisateur ou côté exposant, le succès d’un salon est lié à sa préparation en amont et à la mobilisation de son équipe. Plus l’événement est préparé dans le souci du détail et de la qualité, de l’accueil du visiteur à la scénographie en passant par l’envoi d’invitation (et la relance téléphonique pour prendre des rendez-vous), plus on reçoit de clients et prospects satisfaits, et plus on a un bon ROI. Le salon est un média relationnel, à travailler et à exploiter comme tel !

Conseil économique, social et environnemental : Protection de l’environnement Patricia Ricard - L’équilibre et le bon sens, quand l’espérance rime avec la nature Par Marie Cornet-Ashby Patricia Ricard est nommée en 2011, membre du CESE (Conseil économique, social et environnemental) dont la mission est de représenter la société civile

par un rôle de conseil auprès du gouvernement (avis sur les projets et propositions de lois qui lui sont soumis). Cette institution est composée de 244 conseillés. Egalement élue vice-présidente de la section environnement du CESE, Patricia Ricard est naturellement engagée depuis 20 ans dans la protection de l’environnement. Experte en matière de développement durable et de protection des milieux marins, par complémentarité avec sa fonction de présidente de l’Institut Océanographique Paul Ricard, elle est aussi présidente des Mardis de l’Environnement qui célèbreront

cette année leur 21ème anniversaire... Eclairages Depuis combien de temps êtes-vous engagée dans le domaine de l’environnement ?

Je ne peux pas vraiment dire qu’il ait une date ondatrice. J’ai eu la chance de naître dans un environnement amilial qui, pour l’époque, était très investi dans les questions environnementales. Et, notamment à

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travers la personnalité de mon grand-père et surtout son action. ’est en 1966, qu’il crée avec lain Bombard : l’Institut Océanographique, aujourd’hui la seule initiative privée en matière de recherche et de connaissance océanographique. Et, toute mon enfance a été baignée par des discussions et des échanges sur ces problématiques. Mon grand-père était un homme très pragmatique, de solutions et nous étions dans l’action probante plus que dilettante puisque c’est l’Institut Océanographique qui, dès les années 80 a mis au point le produit qui dégrade les marées noires sans a ecter le milieu biologique. ’est aussi, dans les années 70, que les équipes de l’Institut ont élaboré les bases de l’aquaculture moderne. Et pour toutes ces raisons, j’ai toujours eu une vision de l’écologie avec des problèmes existants mais à surmonter et avec des réponses pratiques faisant appel aux biotechnologies. L’environnement comme une passion, des racines aussi ? Je dirais, un bon sens et une cohérence. Et, je crois qu’il existe un cercle vertueux dès lors que l’on associe des acteurs sociaux, comme une association militante (avec ses enthousiasmes, ses convictions, ses colères aussi), des institutionnels (qui ont le courage politique, la bonne volonté, la perception de la citoyenneté) et des entreprises dont la vision est économique. Les résultats peuvent être remarquables et même au départ si les motivations sont différentes pour chacun. J’aime beaucoup à ce titre, l’action du ESE dont l’approche est économique, sociale et environnementale. Trois piliers indispensables au progrès. Si d’ailleurs, une idée ne respecte pas ces trois valeurs, elle n’est pas bonne pour moi.

Vous parlez du CESE, vous y travaillez ? J’ai été nommée au groupe des

personnes qualifiées au sein du CESE au titre de l’environnement, l’année dernière et au moment de la nouvelle mandature. Les

personnes qualifiées

s’expriment au sein du CESE à titre individuel

avec un apport de compétences en term e d’expérience, de connaissance ou d’éclairage par l’expertise personnelle. Il a beaucoup d’idées nouvelles dans le domaine environnemental et les solutions sont souvent complexes. Les avis divergent mais le recul permet d’apporter des réponses aux différentes problématiques. Quelle fonction exercez-vous au sein de l’Institut Océanographique Paul Ricard ? Je suis présidente de l’Institut Océanographique Paul Ricard depuis 2006 après en avoir été administrateur dès ma majorité. Mon grand-père m’avait proposé cette onction très discrète et, au départ j’ai beaucoup écouté les scienti iques de l’Institut. Je menais mon chemin personnel, par ailleurs, avec la création des “ Mardis de l’Environnement” de l’émission “ Vert de terre” sur M M et de la production de l’émission lanète Forum avec la collaboration de Marie-Pierre Cabello. Je suis aussi, administrateur des Parcs nationaux de France, des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF), de WWF et de l’Institut Européen d’Ecologie (IEE). L’institut Océanographique, un lieu, des personnes ? L’Institut se trouve sur l’île des Embiez. ’est une association dont le but est de faire connaître la mer et de la protéger. ’est, aussi et avant tout, une équipe d’une vingtaine de personnes. Le lieu est conçu avec une partie dédiée au public et, une autre au scolaire particulièrement. Nous avons reçu, l’année dernière 22 500 élèves. La pédagogie et la sensibilisation ne sont pas dissociées de notre mission d’origine qui est la

recherche fondamentale et la protection. Les laboratoires travaillent sur la restauration des espaces, les micro-algues et la préservation d’espèces comme le mérou (suivi biologique), l’oursin (écloserie expérimentale), la grande nacre, l’hippocampe. ertains programmes de l‘Institut peuvent s’étaler sur plusieurs années...et nous collaborons très souvent avec des pêcheurs artisanaux. Nous devons apprendre à devenir des gestionnaires de la mer qui ne peut être ni un dépôt, ni un réservoir sans fin. Chaque action humaine doit être réfléchie, car ses répercussions sont inévitables sur les espèces marines. La mer doit restée vivante car elle un eco- système extraordinaire qui permet, entre autre, d’absorber le carbone et de réguler le climat. La mer est un élément vivant, complexe et une dynamique essentielle de vie, elle représente 73 % de l’espace sur la planète et, vous lui devez une respiration sur deux. L’équipe de l’Institut vous paraît assez nombreuse ? Oui, l’équipe est modeste mais performante et libre de ses recherches. Il d’ailleurs 6 scientifiques dirigés par Yvan Martin sous la responsabilité de Nardo Vicente, délégué général et responsable scientifique, indépendant et d’une très grande éthique. Le laboratoire de recherche travaille sur la microbiologie et l’écloserie expérimentale. Je collabore de façon très proche avec tous les membres, cela me passionne et j’assiste à toutes les réunions techniques. J’ai besoin de comprendre pour expliquer tous les enjeux, trouver des partenaires pour aider à poursuivre les recherches. Et, il est nécessaire de faire un travail de vulgarisation auprès des tous les interlocuteurs. Je m’ engage au quotidien a in d’établir une communication de l’in ormation compréhensible et accessible au plus grand nombre. Pour un certain nombre de personnes, la mer est loin pourtant ? Il y a une rupture. Au Forum Mondial de l’Eau, il avait très peu de choses sur la mer. Et pourtant la mer fait partie de la grande “ abrique d’eau douce sur terre”. Il a un encore un effort certain à faire sur la compréhension du fonctionnement de la planète et des éco-systèmes. Et, la nature est une grande source d’inspiration ondamentale pour le Développement Durable.

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La nature, est un thème qui vous porte ? Oui, la campagne, la forêt, la mer... ’est simple et ascinant, inspirant, c’est de l’intelligence et de la coopération. La biodiversité qui est la raction vivante de la nature est d’une intelligence exceptionnelle. Dans une orêt aucun arbre n’est pareil, il n’ a pas de violence et tout est en harmonie, il réside l’équilibre. L’homme a un malentendu avec cette dynamique extrêmement vertueuse et respectueuse, il transforme cette harmonie en chaos prévisible et onctionne à l’envers de la nature et de la vie. Et l’homme devrait prendre exemple sur cette nature, je ne vois pas d’autres issues que d’en respecter l’équilibre d namique. Vous êtes optimiste sur l’avenir ? Je suis raisonnablement optimiste mais très lucide. Il y a en ce moment sur terre, un nombre de gens incroyables qui sans grands moyens financiers et par la volonté, le partage de leur savoir et l’accessibilité des s stèmes d’in ormation, arrivent à mettre en place des micro-solutions pour l’accès à l’eau, la gestion des déchets, l’éducation, l’in ormation. Ils sont souvent très discrets. Je crois que l’on a con ondu, sensibilisation et éducation. Eduquer, c’est partager et transmettre un espoir et un savoir avec un consentement mutuel. La sensibilisation ne fonctionne pas avec la peur. Eduquer c’est noble... Il est urgent de donner la parole à des gens lucides et de bon sens. Il ne peut y avoir de bons sens sans connaissance et d’intelligence sans bon sens. Mon grand-père disait que « le bon sens est la forme la plus élevée de d’intelligence ». Et une personne de bon sens sera capable de prendre des actions justes et d’en évaluer les enjeux. Il est plus utile pour moi, de donner des exemples de solutions qui existent, et pédagogiques. La pollution est un fait mais les solutions sont là. Il est plus utile d’apprendre de la nature que de vouloir lui prendre ce qui lui permet de fonctionner. La violence de notre société ne onctionne plus à l’évidence et il est urgent de repositionner l’homme dans une économie circulaire qui lui permettra de vivre en équilibre dynamique dans son eco-système. L’homme est arrogant pour vous par rapport à la nature ?

Je préfère les mots ignorance ou innocence. L’arrogance ou irresponsabilité est volontaire, destructrice et souvent dictée par la cupidité et l’avidité. Le s stème compétitif est puéril, la coopération me paraît nettement plus élaborée et d namique. Je crois d’ailleurs, qu’un homme qui dégrade la nature parce qu’il meurt de faim est un innocent ou une victime. Je pense que le chef d’entreprise qui ne repense pas ses modes de production est un citoyen irresponsable et coupable. Il y a un vrai travail d’accompagnement à aire sur l’écologie par aitement compatible avec l’économie. Il audrait d’ailleurs, parler d’écologie aux contrôleurs de gestion et aux financiers des entreprises car cela est en fait, de l’excellence de gestion. Il s’agit de faire mieux avec moins. En fait, l’écologie est une gestion saine des ressources. Le gâchis et le déchet sont deux inventions humaines et

n’existent pas dans la nature. Il est nécessaire que l’économie s’inspire du fonctionnement des eco-systèmes vivants. Il est temps que nous entrions dans la grande ronde du vivant et, les entreprises ont une responsabilité et un rôle dans la mise en place de ce cercle vertueux. Vous pouvez nous parler des partenariats ? Nous avons plusieurs types des partenariats comme les scientifiques avec EDF, Veolia, WWF. Nous avons travaillé notamment avec Veolia. Sur l’écloserie, nous travaillons avec la aisse d’Epargne, c’est un partenariat de mécénat exceptionnel et de grande qualité. Nous travaillons, de temps en temps, avec des agences de bassins. Nous avons bien sûr, notre mécène fondateur et partenaire historique depuis 46 ans qui est la société Ricard et qui j’avoue a toujours été d’une discrétion et d’un soutien

exceptionnels. Je crois que cela s’explique par les ondements familiaux de cette entreprise, les valeurs. Et je ne connais pas une entreprise qui ait mené une telle action de long terme sur la connaissance de la mer. Cette entreprise à une maturité environnementale et à travers la démarche active, citoyenne et responsable de son président Philippe Savinel. Quel est la mer ou l’océan que vous préférez ? Ma mer d’en ance est la méditerranée sur laquelle j’ai eu la chance de naviguer très jeune avec notre grand-père. Et, il se passait beaucoup de choses sur ce bateau. Mon grand-père, était un homme remarquable qui avait un sens de la transmission extraordinaire. Il y avait des biologistes de temps à autre, et toujours beaucoup d’intelligence et de générosité. Et cela est quelque chose

qui vous marque à vie. J’ai découvert plus tardivement l’ tlantique puis encore les Mers Australes. La mer est fascinante et si beaucoup de gens se posent des questions en regardant les étoiles, moi je me pose plein de questions en scrutant l’océan. Le Forum Mondial de l’Eau vous a semblé apporter de nouvelles donnes ? Le thème de l’assainissement mis au premier plan m’a paru essentiel. On ne dissocie plus l’accès à l’eau de

l’assainissement. ette maturité de la gestion de l’eau me paraît très importante. e qui m’a intéressé, ce sont les passerelles entre le forum alternatif et le forum officiel. Il y a, je pense un équilibre à trouver et qui tend je le souhaite, vers une économie solidaire. Que pensez-vous de la démographie et de ses perspectives ? Le premier milliard à été atteint en 1811. Le deuxième en 1945. Le quatrième en 1968. ujourd’hui nous sommes sept milliards. Et nous serons entre neuf et dix milliards entre 2030 et 2050. Il est difficile de savoir ce qui va arriver. J’aime beaucoup ierre Rahbi qui parle de la conscience et de sa notion de sobriété heureuse. Il faut que l’on regarde ces gens qui sont des sages, des phares et des lumières pour nous guider vers un avenir plus sûr.

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Les Mardis de l’Environnement vous pouvez en parler ? Cela a commencé il y a longtemps ? Nous sommes dans notre 21ème année. Et l’idée est née avec Marie-Pierre Cabello alors que nous faisions une conférence de presse, pour expliquer les travaux de l’Institut. Et ce sont engagées des conversations sur les thématiques de l’écologie. Nous avons, le mois suivant refait un événement pour échanger. Et aujourd’hui, tous les premiers mardis du mois, j’anime pendant 2 heures une soirée sur l’environnement lors d’un débat avec des invités et intervenants à qui nous donnons la parole. Les intervenants sont souvent de belles d’âmes éclairantes et généreuses. Vous avez des projets autres que vous souhaitez développer ? J’aimerais justement travailler sur cette nécessité de relai et créer des lieux d’échange entre les journalistes et scientifiques afin de sensibiliser le grand public. Et mon rêve serait plus de passerelles encore car les hommes construisent souvent trop de murs et pas assez de ponts. Vous n’avez aucune sensibilité au mal existant qui est une réalité ? Vous voyez le bien partout ? Non, je ne vois pas le bien partout. J’en vois souvent la possibilité. Je suis consciente de la barbarie et de la violence. Je ne peux pas m’empêcher de faire un lien entre barbarie, violence et corruption. La corruption, la violence et les systèmes mafieux sont interdépendants. La pauvreté est souvent très proche. D’ailleurs, seule la transparence permet la protection d’une société. Et j’aurais beaucoup moins de tolérance pour un dictateur corrompu que pour un jeune qui souffre de pauvreté qui va prendre un mauvais chemin. Et les grandes écoles ont une vraie responsabilité dans l’enseignement Il audrait enseigner l’humanisme et l’empathie autant que la course à l’excellence et la performance. Après la révolution de l’in ormatique, on pourrait commencer la révolution de l’éthique. L’éthique, c’est un critère de choix et d’excellence. Vous mangez bio ? Oui, et je suis consciente que cela est un privilège. Certaines choses vous révoltent ?

Bien sûr, la violence et le gâchis. Je ne suis plus dans la colère. La curiosité l’emporte. ...et celles qui vous rendent heureuses ? Oui, les rencontres avec des porteurs d’espoirs Et, il est nécessaire de raccorder deux thèmes : la liberté et la responsabilité, de réhabiliter le courage et d’instaurer le devoir d’espoir. Il est impossible d’être libre si l’on est irresponsable. Le monde est entrain de changer et l’on espère qu’il aille dans la bonne direction, remettre l’humanisme au centre des valeurs serait une idée à mon avis. La mer pour vous ? e n’est pas une deuxième planète mais une deuxième chance, car la connaissance de la mer nous rendra plus attentifs à notre terre...

SOCIAL-BUSINESS

ECO ACT - Thierry Fornas – Président Dédiée à la lutte contre le changement climatique, EcoAct (fondée en 2005) propose un accompagnement complet aux entreprises et collectivités dans l’évaluation, la réduction et la compensation de leur empreinte environnementale. Constituée de 25 personnes réparties en 2 pôles d’activités complémentaires : EcoAct Conseil et EcoAct Compensation carbone, cette société dynamique et innovante compte plus de 300 références clients. A l'origine, deux talents : Gérald Maradan et Thierry Fornas, tous deux passionnés par une démarche de responsabilité citoyenne au service d'une économie sociale, environnementale... Diplômé du MBA HEC (Master of Business Administration) et ingénieur de l’ESIEE Paris, Thierry Fornas a également étudié à l’Université de Southampton et à l’Instituto Catolico de Artes e Industrias à Madrid. Il débute sa carrière dans la gestion de projets pendant 4 ans au sein d’un groupe international de services pétroliers et collabore pendant 6 ans chez un acteur majeur international des semi-conducteurs contribuant au développement des stratégies

environnementales. Aujourd'hui, EcoAct peut fournir aux acteurs économiques soucieux de leur démarche éco-responsable un accompagnement complet afin d'améliorer les performances environnementales de leur activité, de leurs produits et services... EcoAct se positionne aujourd'hui comme le leader de la stratégie carbone en France. Rencontre avec Thierry Fornas, co-fondateur et Président d'EcoAct Par Marie Cornet-Ashby Est-ce la première année que vous êtes exposant au salon Pro durable qui s'est déroulé en mars ? Non, ce n'est pas la première année. EcoAct a été créée en 2005 et nous sommes régulièrement présents sur différents salons, dont Produrable pour la quatrième année. Et cette année, nous nous sommes vraiment posé la question de notre participation au vue du contexte économique... Finalement, l'importance de notre visibilité pour nos clients nous a fait opter pour une présence en tant qu'exposant. Et j'ai été très agréablement surpris par les retours extrêmement positifs de ce salon, avec des nombreuses rencontres qui sont pour nous des prospects prometteurs. Une grande satisfaction ! EcoAct est une société, que vous avez créée ? Quel en est le statut ? EcoAct est une société que nous avons créée et dont le statut est celui d'une SAS aujourd'hui, même si nous avons démarré en fait par une association très positionnée sur le Social Business. Comment définissez justement ce mot de Social Business ? Déjà, au moment de la création de EcoAct, j'ai eu envie de créer une activité économique porteuse de sens. Pour moi, le Social Business est un nouveau modèle d'entreprise qui met l'humain au cœur de son activité économique. Comment s'organise votre société autour de ces paramètres ? Historiquement, lorsque nous avons créé la société, le modèle économique n'était pas du tout celui sur lequel nous sommes positionnés aujourd'hui. Au départ, notre activité s'articulait autour de

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la restauration d'espaces délaissés (bords de route, berges de Seine) à travers le montage d'événements solidaires. Lors de journées d'actions éco-solidaires, notre objectif visait à fédérer des employés d'entreprises, partenaires qui finançaient le projet et fédéraient entre 100 et 200 personnes. Nous intervenions pour donner une dimension sociale à ces journées et en impliquant les associations d'écologie urbaine. Ces événements étaient excessivement riches et porteurs pour tous : les collectivités, les entreprises, les associations et EoAct. Ensuite, nous avons développé la société au Brésil sur cette base mais pour ce qui concerne la reforestation. Et très vite, nous nous sommes intéressés à cette problématique de séquestration du carbone et par rapport à certaines entreprises pour lesquelles cet aspect se retrouvait au cœur de leur préoccupation. Je dirais d'ailleurs le carbone et tous ses aspects : la séquestration carbone, le bilan carbone ...Tous ces paramètres nous ont permis de quantifier les actions pertinentes à mettre en place. Nous avons développé des projets à l'international et en élargissant nos compétences avec des solutions d'efficacité énergétique, d'énergie renouvelable ou de captage de méthane. Nous sommes devenus des acteurs du montage de projet et de la compensation carbone. C'est en développant des méthodologies de pointe dans tous ces domaines qu' une autre activité, celle de conseil, s'est greffée naturellement au sein de EcoAct. C'est à partir de ce moment que nous sommes devenus un référent pour ce qui concerne le process de bilan carbone, le GHG protocol et l' analyse de cycle de vie. Nous sommes en train de développer en ce moment tout ce qui concerne la quantification de l'empreinte eau pour avoir une vision globale à offrir aux entreprises désireuses de réduire leur empreinte environnementale : le carbone, le multicritère et l'eau. Tant de projets et avec tant de convictions, un concours de circonstances pour vous ? Un regard sur le monde pour moi. J'aime l'environnement comme d'autres mais au terme de dix années professionnelles passées dans des grands groupes, j'ai eu juste l'impression que mon action n'était pas vraiment porteuse de

sens. EcoAct est une signature factuelle, avec un positionnement : le développement durable au travers l'action. Mon associé et moi avons les mêmes objectifs, de transcrire et d'acter pour l'environnement de façon très concrète. Vous êtes en fait deux associés à l'origine d'EcoAct ? Oui, Gérald Maradan et moi-même. Nous avons fait le MBA HEC ensemble. Nous souhaitions chacun d'entre nous créer une société et avons acter dans ce sens après de longs échanges. Et EcoAct est structurée en deux activités distinctes : celle du conseil et celle du montage de projets. L'activité de conseil dont je m'occupe est organisée autour de trois volets : carbone, multicritère et eau.

Sur la problématique des projets, vous êtes sur l'international ? C'est Gérald Maradan qui s'occupe de cette branche d’activité d'EcoAct. Les programmes sont développés avec tous les pays du sud, ceux en développement. Notre filiale à São Paolo s'occupe de projets avec le Brésil voire avec l' Amérique Latine. En septembre 2011, nous avons développé une Joint Venture au Kenya à Nairobi pour gérer le programme des foyers améliorés sur l'ensemble du Kenya. Et nos travaillons avec des consultants indépendants dans les pays d'Asie : en Chine, en Inde, en Thailande. Nous avons un portefeuille d'environ une vingtaine de projets sur lesquels nous sommes porteurs de projet, co-investisseurs ou partenaires. Les

organisations internationales peuvent aussi faire appel à nous. Et beaucoup d'entreprises du CAC 40 ou de fonds carbone sont sensibilises à cette approche. Cette tendance vous semble importante ? Cela me paraît essentiel. Le carbone est un vecteur formidable qui peut permettre de ‘’monétariser’’ des financements apportés au pays du sud tout en réduisant l'empreinte environnementale d'entreprises ou de collectivités. C'est un trait d'union très vertueux, qui permet d'apporter des flux monétaires indispensables au développement d’activités économiques dans les pays du sud. Et nous voyons les bénéfices concrets de nos actions lors de nos déplacements dans les différents pays d’Afrique. Le projet de foyers améliorés au Kenya, par exemple, permet aux ménages de faire des économies de bois tout en limitant les émissions de gaz à effet de serre liées à la combustion. Et la satisfaction est grande de voir ces résultats sur place... Comment se positionne la France dans cette tendance ? Lorsque que nous avons commencé, il n'y avait pas vraiment de prise de conscience et peu d'acteurs dynamiques dans ce secteur. En 2007, avec les élections présidentielles, s'est créée une vraie dynamique autour de la problématique de l'écologie. Il est vrai aussi qu' avec la crise de 2008 et 2009, il y a eu un net ralentissement autour de cette dynamique environnementale. Aujourd’hui, malgré le contexte économique morose, EcoAct enregistre une très bonne fin et début d'année avec un regain d'intérêt pour la compensation carbone. Ma vision reste optimiste... Vous pouvez nous parler de l'empreinte eau, une activité que vous développez ? L'empreinte eau est un indicateur environnemental promis à un bel avenir : il est indispensable qu’une activité prenne une longueur d'avance en considérant la ressource en eau dans l'évaluation de ses impacts environnementaux ! Cela est pertinent pour les activités industrielles mais pas seulement. Vous serez présent à RIO+20 ? Oui, tout à fait. Nous avons une filiale au Brésil, à São Paolo, très

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dynamique dans un pays en plein boom économique. Nous ne pouvons donc pas passer à côté d’une telle opportunité.

Avez-vous d'autres projets avec l'Afrique ? Oui, nous sommes présents au Niger, au Kenya, au Burkina Faso,

sur des programmes divers et variés : foyers améliorés, reforestation, etc. Nous développons avec le Kenya un POA (Program of Activities) qui est un

projet chapeau qui va permettre de développer une quarantaine de projets (CPA) de foyers améliorés. Ces projets s'intègrent parfaitement dans le développement d’activités économiques locales. Et les besoins aujourd'hui sont essentiellement en Afrique. Certains pays d'Afrique vous semblent plus difficiles que d'autres en terme de collaborations ? Oui. Je pense au Niger et au Mali. La stabilité politique y est essentielle car nous finançons les des projets en amont. Hors ceux-ci, afin d’être rentables, doivent inévitablement s’inscrire dans la durabilité... Pouvez-vous me citer un projet pour un client ? Oui, La Poste, par exemple pour un projet de filtre à eau au Kenya. Vous développez vos propres projets ? Nous développons de plus en plus nos propres projets, ce qui nous permet d’être force de proposition auprès de nos clients tout en étant un acteur incontournable sur le terrain. Cela contribue au rayonnement et à la notoriété d'EcoAct. Quelle est votre démarche commerciale ? Notre démarche est proactive, nous allons à la rencontre des gens, cela est indispensable. Et cela n'exclut pas les réponses à appels d'offre. Areva, par exemple, avait lancé un appel d'offre international. Au terme d'un process long, nous avons été sélectionnés parmi une quinzaine de sociétés. Le cas est identique pour La Poste, avec une collaboration sur 3 ans. Quel secteur est le plus réactif sur ces problématiques ? Je dirais le privé. Et dans ce secteur, toutes tailles de sociétés peuvent être demandeuses de démarches environnementales. Nous travaillons avec tous types de budgets, en général proportionnellement dimensionnés à la taille de la structure ciblée.

Comment déployer le Développement Durable pour une société ? La politique Développement Durable d’une entreprise ou d’une collectivité, pour moi, doit s'inscrire dans une volonté d'exemplarité. C’est par ce biais qu’on pourra toucher l’ensemble des parties prenantes, de façon à décliner la démarche à l’infini. Cette démarche citoyenne me semble parfaitement adaptée et responsable. Ensuite, mon travail consiste à valoriser toutes les actions citoyennes qui peuvent être engagées, en mettant en exergue leur retour sur investissement. Il est magnifique de travailler avec des actions qui sont portées par une idéologie, mais nous ne devons pas oublier que nous vivons aussi dans un monde économique. A propos du Pacte Mondial ? Bien sûr, nous en sommes signataires. Vous avez des restrictions quant à des sociétés qui pourraient être intéressées par votre démarche ? Non, toutes les sociétés quelque soit leur corps de métier sont concernées par les problématiques que nous développons. Et au niveau industriel, il y a un vrai challenge à construire des produits verts au même coût que ceux proposés traditionnellement. Je pense que le consommateur est très sensible à une telle démarche. Comment envisagez-vous les projets 2012, 2013 ? Elargir, déjà nos compétences en terme de propositions pour répondre au plus près aux attentes de nos clients qui entrent dans cette volonté de réduction de leur empreinte environnementale (RSE, empreinte eau, biodiversité...). Le monde de l'industrie et de la technologie va très vite, et le besoins évoluent très rapidement. Il est alors passionnant d' envisager accompagner nos clients vers une économie plus vertueuse... Vous appliquez des règles à votre société concernant le Développement Durable ?

Oui tout à fait. Nous avons mis en place un groupe de travail autour des sujets RSE appliqués au sein de EcoAct, et faisons un rapport détaillé chaque année. Dans ce type d'activités nous nous devons d'être exemplaires. Peut-on dire que vous êtes un manager vertueux ? Vertueux, ambitieux et réaliste....j’espère ! J'ai besoin de sentir que mon action a du sens et veux voir des résultats concrets.... C’est ce que je souhaite voir derrière moi quand je me retournerai !

TELECOMMUNICATION

Airtel harmonise ses tarifs d'appel vers toutes les destinations africaines

Airtel L'Ouganda a annoncé aujourd'hui de nouveaux tarifs d'appels harmonisées pour toutes les destinations africaines

Airtel Ouganda a annoncé aujourd'hui de nouveaux tarifs d'appels harmonisées pour toutes les destinations africaines, en réduisant les coûts pour les Ougandais qui communiquent avec la famille, les amis et associés d'affaires à travers le continent. À partir d'aujourd'hui les clients d'Airtel pouvez appeler n'importe quelle destination en Afrique pour 10 / - par seconde. . Appels à l'intérieur Afrique de l'Est (Kenya, Tanzanie, Rwanda, Burundi, RDC) ainsi que les appels vers le Nigeria et l'Afrique du Sud va coûter encore moins, à 6 / - par seconde.

Auparavant, les clients payaient entre 450 / - à 1500 / - par minute pour appeler la plupart des destinations africaines, ce qui rend ces nouveaux taux d'Airtel le meilleur disponible.

. Commentant sur les nouveaux tarifs, M. Somasekhar VG, directeur général, Airtel en Ouganda, a déclaré: "Nous croyons que le temps pour l'Afrique est maintenant et, en tant que telle, Airtel est déterminée à connecter le

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continent et rompre toutes les barrières de communication transfrontaliers par le biais assurer une communication abordable. L'Afrique a connu une croissance économique rapide au cours de la dernière décennie et cette offre permettra aux Ougandais de capitaliser sur cette croissance. Les faibles taux ne permettra pas seulement de parler plus Ougandais, l'amélioration de la communication jouera également un rôle dans la promotion du commerce et du commerce à travers l'Afrique. "

L'importance de la connexion de la population ougandaise pour le reste

du continent est reconnu par les deux sociétés ainsi que le gouvernement. S'exprimant lors de la cérémonie de lancement, l'hon. Ruhakana Rugunda, ministre des TIC en Ouganda a expliqué que la réalité de combler le fossé de communication en Afrique ne va être rendue possible lorsque nous répondons à un besoin croissant pour les personnes de communiquer en fournissant des solutions innovantes et avancées en matière de TIC qui rendent la téléphonie mobile et d'autres de communication disponibles et abordables pour tous. Il a ajouté que le lancement de Airtel Une Afrique un taux unique, qui prévoit une charge uniforme pour tous les appels effectués vers les pays africains à partir d'un certain nombre Airtel, ira un long chemin en apportant africaine ensemble.

Comme un bonus supplémentaire, les clients qui appellent les destinations africaines fréquemment aura une chance de gagner un séjour de rêve pour deux chaque semaine pour les trois prochains mois. La fête est le résultat d'un partenariat entre Airtel Ouganda, Fly 540 et Serena Hotels.

Airtel a été à la pointe de stimuler l'innovation à travers l'Afrique non seulement au sein de la scène locale, mais au niveau international à travers le profil de One Network qui permet aux clients de communiquer à des tarifs locaux quand ils voyagent à au moins 17 pays en Afrique.

Airtel à investir 100 millions de dollars au Rwanda. Manoj Kohli, chef de la direction MD & Interarmées, Bharti Airtel, a rencontré Son Excellence le Président du Rwanda pour discuter des progrès de la société de télécommunications dans le pays

• DG (International) & Joint MD de Bharti Airtel paie visite de courtoisie à Son Excellence le Président • irtel à investir 100 millions de dollars dans ses opérations au Rwanda au cours des trois prochaines années • Une entreprise de télécommunications prévoit également de déployer d'autres services dans le pays, y compris son réseau 3G et la plateforme de commerce mobile Manoj Kohli, PDG (International) & Joint MD, Bharti Airtel, a rencontré Son Excellence le Président du Rwanda pour discuter des progrès de la société de télécommunications dans le pays. La visite de courtoisie intervient deux mois après Airtel a lancé des opérations au Rwanda, en élargissant l'empreinte déjà importante Airtel sur le continent. Au cours de la conversation avec SE le Président, M. Kohli a renforcé

l'engagement de la TELECO à travailler avec le gouvernement pour soutenir l'économie fondée sur la connaissance. Airtel prévoit d'investir 100 millions de dollars dans ses opérations au cours des trois prochaines années et nous travaillerons à générer des possibilités d'emplois à la fois directs et indirects au sein de son écosystème. La société va également être mise en partenaires tels que IBM et Ericsson pour mettre en place et gérer des installations de classe mondiale dans le pays. Commentant cette visite, M. Kohli a expliqué: «Le Rwanda est un marché des télécommunications prometteur et nous sommes reconnaissants au Gouvernement et au peuple du Rwanda pour le soutien apporté à nous depuis notre entrée dans le pays." «Notre stratégie pour le Rwanda est en harmonie avec la vision du gouvernement pour faire des télécommunications une priorité», a-t-il poursuivi. "Nous avons l'intention de travailler en étroite collaboration avec

le gouvernement pour donner accès à des produits abordables et de services de télécommunications à travers le pays." Le Rwanda est parmi les marchés les plus dynamiques de télécommunications en Afrique et, selon l'Institut national de la statistique du Rwanda, la pénétration du mobile dans le pays était à 38,4 pour cent de Juillet 2011. Airtel a obtenu une licence par la Rwanda Utilities Regulatory Agency (RURA) la fin de l'année dernière à fonctionner 2G et 3G des services mobiles GSM. M. Kohli a déclaré stratégie globale Airtel reste en ligne avec celle du gouvernement, en veillant à ce que le réseau Airtel est étendu aux communautés rurales, en veillant à un accès facile aux services de télécommunication. M. Kohli a également expliqué que, bien que Kigali est actuellement en exploitation sur un réseau 2G, la société prévoit également de lancer des services 3G sur le marché dans le trimestre à venir. Le lancement de la plate-forme 3G Airtel contribuera à stimuler le changement à la façon dont les abonnés d'utiliser le web sur internet compatible la technologie des dispositifs sera bénéfique pour une variété d'utilisateurs, qui comprennent les grandes entreprises, petites ou moyennes entreprises et de la jeunesse. En outre, l'organisation est engagée dans le développement d'une infrastructure à large bande sans fil. Haut débit sans fil est une technologie qui fournit un accès haute vitesse à Internet sans fil ou l'accès réseau informatique sur une large zone. Rwanda bénéficieront aussi de Airtel plateforme de commerce mobile - l'argent Airtel. Le service permettra aux consommateurs et aux collectivités de tirer parti de la réalité du commerce mobile balayant l'industrie en leur permettant de procéder à une gamme de transactions financières rapidement et facilement. Destiné aux clients à la fois en banque et non bancarisées, argent Airtel permettra aux clients de rendre abordables, rapide et sécurisé des transactions financières, y compris les transferts de fonds directs d'un utilisateur à un autre, paiements de factures, de hauts de haut niveau et les services bancaires mobiles. La vision de la société pour le Rwanda s'étend bien au-delà des priorités d'affaires, a expliqué M. Kohli. Depuis son lancement en Mars de cette

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année, la société a renforcé son engagement envers la communauté par l'adoption d'une école primaire de Kicukiro. Airtel sera remise à neuf de l'école afin de s'assurer que ses élèves sont éduqués dans un environnement le plus approprié pour l'apprentissage. En outre, Airtel envisage de porter sa recherche de talents du football - Airtel Rising Stars - au Rwanda. Depuis sa saison d'ouverture l'année dernière, ce tournoi pan-africaine a grandi pour devenir l'Afrique la plus importante initiative de football des jeunes. L'accent mis sur l'identification et le développement de talents en herbe de football de la base sur une scène nationale prévoit une plate-forme pour les talents de football à venir en vertu de l'âge de dix-sept pour mettre en valeur leurs compétences pour les scouts et les entraîneurs principaux, ce qui donne aux participants une occasion de parfaire leurs compétences de football. Faire un impact à long terme positif sur la communauté demeure une priorité pour l'organisation. Société mère Airtel Afrique - Bharti Airtel - est une entreprise de télécommunications intégrées de premier plan avec des opérations dans 20 pays à travers l'Afrique et l'Asie. La société est classée comme le cinquième fournisseur le plus important service mobile au niveau mondial en termes d'abonnés avec plus de 250 millions de clients à travers ses opérations. En Afrique, la marque Airtel est présent dans les marchés francophones et anglophones couvrant le Burkina Faso, Tchad, Congo Brazzaville, République Démocratique du Congo, Gabon, Ghana, Kenya, Madagascar, Malawi, Niger, Nigeria, Rwanda, Seychelles, Sierra Leone, la Tanzanie , l'Ouganda et la Zambie. Airtel a également rejoint un club d'élite des marques mondiales en la rendant à BrandZTop cette année ™ 100 Most Valuable Global Brands liste. Avec un classement général des 71 et la valeur de marque de 11,5 milliards de dollars, Airtel a été classé avant premières marques mondiales telles que Citi (82), Sony (86), MTN (88), China Telecom (90), et Volkswagen (96 ). Le BrandZ Top 100 Most Valuable Global Brands étude menée par la firme de recherche leader mondial Millward Brown.

Viettel lance son réseau mobile en Afrique

Viettel, l’un des opérateurs de télécommunications qui connait la croissance la plus rapide au monde, inaugure son premier réseau mobile africain au Mozambique et recherche des opportunités d’investissement dans d’autres pays d’Afrique.

En à peine plus d'un an, Viettel a contribué à propulser le Mozambique parmi les trois premiers pays d'Afrique subsaharienne en matière de réseaux de câbles à fibre optique.

Le réseau mobile de Viettel au Mozambique possède la plus vaste couverture, 2 fois supérieure au niveau requis par l'organisme de certification.

Viettel est l'une des premières entreprises du monde à offrir un accès gratuit à Internet aux écoles.

Le 15 mai 2012, à Maputo, capitale du Mozambique, Viettel a inauguré Movitel – premier réseau mobile du groupe en Afrique. Cet évènement marque la présence de Viettel en rique, et s’ajoute à ses réseaux déjà florissants en Asie et en Amérique Latine.

A peine plus d'un an après l'obtention de sa licence, le 10 janvier 2011, Viettel a construit 12 600 kilomètres de câbles à fibre optique et 1 800 stations de base (BTS) au Mozambique. Le réseau représente 70 % du réseau global de câbles à fibre optique du Mozambique et 50 % des stations BTS du pays. Ce système a permis de tripler la densité de l'infrastructure des télécommunications au Mozambique (multipliant par deux à trois la longueur totale du réseau câblé et des stations mobiles par 1 million d'habitants au Mozambique). Le Mozambique est ainsi devenu le premier pays du monde en termes de développement des infrastructures de télécommunication, et l’un des trois premiers états de la région d'Afrique subsaharienne en termes de systèmes de câbles à fibre optique (avec l’ rique du Sud et le Nigeria).

Doté d’in rastructures modernes au moment, le réseau Movitel de Viettel est le premier opérateur de téléphonie mobile au Mozambique à avoir doublé le taux de couverture par rapport au niveau engagé. Outre l’agrandissement de son réseau, des employés locaux de Movitel sont

présents dans chaque commune afin de pratiquer le démarchage directement aux domiciles des habitants.

Lors de la cérémonie d'inauguration, Viettel a également officiellement publié son projet consistant à connecter 4 200 écoles à Internet et à leur offrir son service Internet gratuit, selon l’engagement du groupe pris auprès du Gouvernement du Mozambique. À l'heure actuelle, plus de 500 écoles dans le pays disposent déjà d'un accès à internet grâce à ce projet.

« Le Gouvernement du Mozambique apprécie fortement le sérieux de l'investissement et la responsabilité sociale de Viettel. Pour la première fois, de nombreux habitants de différentes régions ont accès aux services de télécommunications. L'entreprise a donc contribué de manière considérable à la mise en œuvre de stratégies de développement socio-économique et à la lutte contre la pauvreté au Mozambique », a déclaré Armano Emilio Guebuza, Président du Mozambique.

Viettel a mené avec succès le développement et la généralisation des services de télécommunications au Vietnam, au Laos, au Cambodge, à Haïti, au Mozambique et au Pérou.

« Le Mozambique est le premier marché de Viettel en Afrique. Viettel prévoit d’étendre ses investissements dans d’autres pa s a ricains », a souligné un représentant de Viettel.

Les entreprises de Viettel sont systématiquement devenues les premiers opérateurs de services de télécommunications, contribuant à hauteur de 1 à 2% au PIB et représentant 50 % à 80 % des infrastructures de télécommunications dans les nouveaux marchés où elles se sont implantées depuis 2 ans. Viettel a permis de multiplier la densité du réseau des télécommunications qui est 3 à 3.5 fois supérieur à la moyenne internationale. Une large variété de services de télécommunications est proposée à la population, touchant en particulier 95% de la population vivant en zone rurale. Le réseau des agents de vente de Viettel a également créé des dizaines de milliers d'emplois à la campagne. Dans ces pays, Viettel a fourni, gratuitement, des services Internet aux écoles publiques. Ces efforts ont permis de réduire l'écart existant entre les zones rurales et urbaines, et entre les populations

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riches et pauvres en matière d’accès aux services de télécoms.

Distribué par l'Organisation de la Presse Africaine pour Viettel Group.

A propos de Viettel

Viettel est l'un des premiers opérateurs de télécommunications du monde en termes de croissance. Le Groupe se trouve parmi les 15 premières compagnies de télécommunications à l'échelle mondiale en nombre d'abonnés. Viettel investit actuellement dans six pays et trois continents, fournissant des prestations à plus de 60 millions

d'abonnés. La société possède les réseaux mobiles ayant la plus grande couverture au Vietnam, au Cambodge et au Laos. En 2011, son chiffre d'affaire a été estimé à six milliards de dollars, avec une croissance moyenne d'environ 20 % par an.

NOUVELLES TECHNOLOGIES

La quatrième Conférence ministérielle africaine sur la science et de la technologie

La quatrième Conférence ministérielle africaine sur Science et de la technologie (AMCOST IV) a eu lieu aujourd'hui, jeudi 31 mai 2012 au siège de l'Union africaine, Addis-Abeba, en Ethiopie.

Il a été assisté par les membres du Bureau de la Conférence ministérielle africaine sur la science et de la technologie, les Communautés économiques régionales (CER), Commission de l'UA, agences de l'ONU, et le Nouveau Partenariat pour le développement planification et de coordination (NPCA), entre autres de l'Afrique.

Commissaire de l'UA pour les ressources humaines, des sciences et de la technologie, le professeur Jean Pierre Ezin a déclaré que «AMCOST est une Union africaine statutaire du Comité technique (STC) .... une plate-

forme qui permet aux ministres de l'UA en charge de la science et la technologie pour se réunissent périodiquement et délibérer sur la science de l'Afrique et les programmes de technologie et des politiques, et à prendre des décisions collectives pour faire avancer la science et la technologie sur le continent, et à faire de ce continent la prochaine frontière mondiale. "

L'Union africaine (CUA), le NEPAD planification et de coordination, les principales institutions régionales et multilatérales et certains des États

membres ont lancé plusieurs initiatives au niveau national, régional et continental, afin de stimuler la science de l'Afrique et de la technologie, en particulier dans le domaine de la le renforcement des capacités, le développement du capital humain, R & D et l'examen des politiques, selon le commissaire.

Dre Nadia Eskander Zakhary, ministre de la Recherche scientifique de la République arabe d'Egypte et président de l'AMCOST IV, dans ses remarques liminaires a déclaré: "la collaboration scientifique entre les Etats AMCOST vise à faciliter la transformation des pays africains statut socio-économique de se développer à les pays développés ... ».

Elle a déclaré que «la nécessité est la mère de l'invention. En d'autres termes, nous devons étudier les problèmes auxquels font face nos communautés, de proposer un protocole scientifique pour les résoudre et d'appliquer les résultats de ces recherches pour obtenir les meilleurs solutions pour les problèmes. "

Le ministre a recommandé pour tous les États membres de l'UA à collaborer avec l'Union européenne et les États-Unis d'Amérique en vue d'encourager la science et la technologie. Elle a également suggéré l'application et la promotion de l'enseignement des sciences et de la technologie concernant les enfants, les jeunes et les femmes.

La réunion a examiné et adopté la

présentation du rapport du comité

directeur, qui s'est tenue du 28 au 30

mai, 2012.

MEDIAS ET SOCIAL BUSINESS

L'Association RMC/BFM a été créée en 2008 et œuvre pour la prévention et l'information en matière d'action médicale. Deux fondateurs sont Isabelle et Alain Weill qui est aussi président du groupe NextRadioTV (RMC/BFM/BFMTV/01.Net) Rencontre avec Isabelle Weill Comment est né cette idée, et pourquoi ? J’ai pu voir, comme beaucoup de gens, le match Sedan-Niort où le joueur Marco Randriana s’est e ondré brutalement victime d’un arrêt cardiaque en 2008. Lorsque j’ai vu celui-ci réanimé en direct sur le stade grâce au défibrillateur, je me suis davantage penchée sur le sujet et j’ai constaté qu’il avait tout à aire en matière de généralisation des défibrillateurs. ujourd’hui, cette problématique de santé publique est liée en grande partie à un manque d’in ormation. En e et, ce n’est pas une atalité de mourir d’un arrêt cardiaque et chacun a son rôle à jouer en apprenant des gestes simples à la portée de tous : APPELER,

MASSER, DEFIBRILLER. Trois gestes qui peuvent sauver des milliers de vie. Etes- vous issue du milieu médical ?

Je ne suis pas issue du milieu médical mais je suis entourée d’un comité scienti ique constitué d’éminents spécialistes qui valident tous les supports médicaux di usés par l’association. Je pense que c’est important que des personnes n’appartenant pas au secteur médical s’investissent sur le sujet car tout l’objet de notre action est justement de mobiliser toute personne même non médecin à utiliser un défibrillateur et à agir en cas d’arrêt cardiaque.

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Quels en sont les objectifs ? Avec quels moyens ? Notre objectif : sauver des vies. Nous souhaitons d’une part généraliser les défibrillateurs au même titre que les extincteurs en rendant obligatoire leurs installation dans les lieux accueillant du public. D’autre part, nous voulons sensibiliser la population aux gestes de premiers secours et à l’utilisation du défibrillateur. Avez-vous des chiffres concernant le nombre d'arrêts cardiaques chaque année ... En France, chaque année, 40 000 personnes meurent d'un arrêt cardiaque. Soit environ 110 par jour. Seules 3 à 4% des victimes d’arrêt cardiaque sont sauvées contre 30% à Seattle aux Etats-Unis. Nous avons 4 minutes pour agir. Passé ce délai, les chances de survie de la victime baissent de 10% à chaque minute qui passe. Les secours mettent en moyenne 15 minutes pour arriver sur les lieux d’un accident. ’est pourquoi le premier témoin doit agir rapidement en appelant les secours (15, 18 et 112), en commençant le massage cardiaque (100 compressions par minute) pendant qu’une autre personne va chercher le défibrillateur. A la création de l 'Association, 5 000 défibrillateurs étaient recensés sur le territoire national; aujourd'hui 90 000 sont installés. Nous devons poursuivre notre combat et démocratiser cet appareil, le rendre "accessible". Combien de collaborateurs participent à l'activité de l'association ? Nous sommes une petite équipe de 3 personnes pour environ 4 à 5 projets d’envergure nationale par an. Quelles solutions souhaitez- vous développer ? Pour sauver des milliers de vie, l’ ssociation RM /BFM se bat pour : La généralisation l'installation des défibrillateurs dans les lieux accueillant du public L’amélioration de la ormation de la population aux gestes de premiers secours L’amélioration le maillage territorial de ces appareils

our atteindre ces objecti s, l’association met en place des actions sur le terrain pour aller à la rencontre des élus, des entreprises et les inciter à s’installer en dé ibrillateur d’une part et d’autre part initier la population à l’utilisation de cet appareil et au massage cardiaque. Nous avons aussi développé une application téléchargeable gratuitement sur iPhone et Androïd Market "Arrêt Cardiaque". Déjà téléchargée 300 000 fois, elle recense près de 14 000 défibrillateurs et permet à toute personne de rechercher le défibrillateur le plus proche et de les signaler. Quels sont les membres du Comité scientifique ? Le comité scientifique est composé de 4 éminents spécialistes : - Professeur Pierre Carli : Président du Comité Scientifique. Directeur Médical du SAMU de Paris. - Docteur Jean-Jacques Monsuez : Cardiologue, Hôpital René Muret, Hôpital Paul Brousse. - Professeur Alexandre Mignon : Anesthésiste Réanimateur Hôpital Cochin Université Paris Descartes - Professeur Xavier Jouven : épidémiologiste et cardiologue, hôpital européen Georges Pompidou. Pouvez-vous nous parler de vos actions d'un point de vue opérationnel ? Nous axons notre communication autour de 3 programmes

un programme de communication événementielle pour aller sur le terrain à la rencontre de la population et des décideurs afin de le sensibiliser au massage cardiaque et à l'utilisation du défibrillateur. C'est l'exemple de nos tournées itinérantes comme le Train du œur, le Bus du œur, le Sauvetage Tour Hiver, le Sauvetage Tour été, les utoroutes du œur

Un programme de communication institutionnelle pour sensibiliser les pouvoirs publics : convaincre les prescripteurs, mobiliser les décideurs

Un programme de relations publiques pour mobiliser de nouveaux soutiens, développer la notoriété de notre action et valoriser l'engagement de nos mécènes. 'est le cas de l'opération la harte du œur, placée sous le Haut-patronage du ministère du travail, de l'emploi et de la santé que nous avons mis en place en septembre 2011. Aujourd'hui, près de 130 entreprises ont signees cette charte

Quels sont vos partenaires de référence ? Nous sommes soutenus par différentes entreprises privées, des organismes de formation ainsi que des institutions. Notre ambition est de rendre obligatoire les défibrillateurs dans les lieux accueillant du public et de permettre l’accès pour tous à la ormation aux gestes de premiers secours afin de sauver plus de 4000 vies par an. Vous avez participé aux foulées de l'assurance, une réussite pour vous ? 500 sporti s meurent chaque année en France d’un arrêt cardiaque. l’occasion des « oulées de l’assurance » nous avons mis en place une équipe de 4 bénévoles initiés aux

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gestes de premiers secours pour pouvoir agir en cas d’arrêt cardiaque durant la course. Ce fut aussi encore l’occasion de sensibiliser les sporti s et la population à cette cause de santé publique.

Avez-vous un rêve très personnel concernant cette association ? Je souhaiterais élargir notre action au niveau européen. Nous commençons d’ores et déjà à solliciter plusieurs députés à Bruxelles pour mettre en place une législation sur toute l’Europe. J’ai par ailleurs créé un Fonds Européen d’ ctions pour la Santé et l’Education pour inancer des opérations concrètes sur le terrain.

GREEN BUSINESS

La conversion à une économie plus respectueuse de l’environnement pourrait générer de 15 à 60 millions d’emplois supplémentaires à l’échelle mondiale au cours des vingt prochaines années et sortir des dizaines de millions de travailleurs de la pauvreté, selon un nouveau rapport conduit par l’Initiative en faveur des emplois verts. L’étude "Vers le développement durable: Travail décent et intégration sociale dans une économie verte" (Working towards sustainable development: Opportunities for decent work and social inclusion in a green economy) rappelle que ces gains dépendront de la mise en place effective d’une série de mesures appropriées. «Le modèle de développement actuel s'avère inefficace et non viable, pas seulement pour l’environnement, mais aussi pour les économies et les sociétés», a déclaré le Directeur général du BIT, Juan Somavia. «Nous devons de toute urgence nous orienter vers le développement durable avec un ensemble cohérent de politiques qui placent l’homme et la planète au centre». «La prochaine Conférence des Nations Unies Rio+20 sera un moment crucial pour s’assurer que le travail décent et l’inclusion sociale assent partie intégrante de toute future stratégie de développement», a-t-il ajouté. Achim Steiner, Directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l’environnement ( NUE) a déclaré: « e rapport arrive à la veille de la Journée mondiale de l’environnement le 5 juin qui aura pour thème: Economie verte: en faites-vous partie?» «Ses conclusions soulignent qu’elle pourrait permettre à des millions d’autres personnes de surmonter la pauvreté et offrir de meilleures conditions de vie à cette génération et celles à venir. ’est un message positif qui offre des perspectives dans un monde troublé, plein de défis, que nous relayons dans les capitales du monde entier alors que les dirigeants préparent et planifient le

Sommet Rio+20», a-t-il ajouté. Le rapport – publié près de quatre ans après la première étude de l’Initiative en faveur des emplois verts – s’intéresse à l’impact que l’écologisation de l’économie peut avoir sur l’emploi, les revenus et le développement durable en général. Au moins la moitié de la main-d’œuvre mondiale – l’équivalent d’1,5 milliard de personnes – sera affectée par la transition vers une économie verte. Alors que les changements se feront sentir dans l’ensemble de l’économie, huit secteurs clés devraient jouer un rôle central et être particulièrement touchés: agriculture, sylviculture, pêche, énergie, industrie manufacturière à forte intensité de ressources, recyclage, construction et transports. Des dizaines de millions d’emplois ont déjà été créés grâce à cette mutation. Par exemple, le secteur des énergies renouvelables emploie maintenant près de 5 millions de personnes, soit plus du doublement des effectifs entre 2006 et 2010. L’e icacité énergétique est un autre gisement d’emplois important, en particulier dans la construction, le secteur le plus touché par la crise économique. Aux Etats-Unis, trois millions de personnes sont employées dans la production de biens et services écologiques. En Espagne, on recense actuellement plus d’un demi-million d’emplois dans ce secteur. Des gains d’emploi de l’ordre de 0,5 à 2 pour cent de l’emploi total sont possibles. Dans les économies émergentes et les pays en développement, les gains seront probablement plus élevés que dans les pays industrialisés, parce que les premiers peuvent opérer un saut vers les technologies vertes plutôt que remplacer des infrastructures hautement consommatrices de ressources devenues obsolètes. Le Brésil a déjà créé un peu moins de trois millions d’emplois, soit quelque 7 pour cent de l’emploi ormel. Pas de gains sans politiques pertinentes

Ces bons résultats ont une chose en commun: la reconnaissance que les défis environnementaux et socioéconomiques doivent être abordés de manière globale et complémentaire.

Premièrement, cela signifie promouvoir et mettre en œuvre des processus de production durables au niveau des entreprises elles-mêmes, en particulier parmi les petites et moyennes entreprises dans les secteurs clés mentionnés ci-dessus.

Deuxièmement, l’extension de la protection sociale, le soutien au revenu et la formation qualifiante sont essentielles pour garantir aux travailleurs d’être en mesure de tirer parti de ces nouvelles perspectives.

Troisièmement, les normes internationales du travail et les droits des travailleurs peuvent fournir un cadre juridique et institutionnel, ainsi qu’une orientation pratique, pour travailler dans une économie plus durable et respectueuse de l’environnement, en particulier lorsqu’il s’agit de la qualité des emplois et de la sécurité et la santé au travail.

Enfin, un véritable dialogue social impliquant les employeurs et les syndicats est indispensable à la gouvernance du développement durable.

«Le développement écologique ne détruit pas l’emploi, comme on le dit souvent. Au contraire, si il est bien géré, il peut déboucher sur de nouveaux emplois, de meilleure qualité, sur la réduction de la pauvreté et l’inclusion sociale», a conclu le Directeur général du BIT. D’autres grands enseignements du rapport:

Dans la seule UE, il existe 14,6 millions d’emplois directs et indirects concernent la protection de la biodiversité et la réhabilitation des ressources naturelles et des forêts.

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Des investissements internationaux de 30 milliards de dollars par an destinés à réduire la déforestation et la dégradation des forêts pourraient inancer jusqu’à 8 millions d’emplois à temps plein supplémentaires dans les pays en développement.

Des expériences menées en Colombie, au Brésil et dans d’autres pa s montrent que l’o icialisation et l’organisation de quelque 15 à 20 millions de ramasseurs de déchets informels pourraient être très bénéfiques au plan économique, social et environnemental.

En Allemagne, le programme de rénovation des bâtiments pour gagner en e icacité énergétique illustre que l’on peut obtenir des résultats gagnant-gagnant: il a mobilisé cent milliards d’euros d’investissements, allégé les actures d’énergie, réduit les émissions de CO2 et permis de créer 300 000 emplois directs chaque année.

La surexploitation des ressources naturelles a déjà provoqué de grandes pertes, compris plus d’un million d’emplois parmi les travailleurs forestiers, essentiellement en Asie, en raison de pratiques de gestion non durable des forêts.

Le secteur de la pêche va probablement être confronté à un défi majeur, quoique temporaire, de transition pour les travailleurs en raison de la surpêche. La limitation temporaire des prises s’imposera dans de nombreuses pêcheries pour éviter que les stocks de poissons s’épuisent et leur permettre de se reconstituer. Le plus préoccupant est que 95 pour cent des 45 millions de travailleurs du secteur sont souvent de pauvres artisans-pêcheurs qui travaillent sur les littoraux des pays en développement.

Dans une bonne partie de l’Asie, de l’Afrique, de l’Amérique latine et dans certaines régions d’Europe, la proportion des dépenses consacrées à l’énergie par les ménages pauvres est trois fois supérieure – voire jusqu’à vingt fois – à celle des ménages aisés.

La Loi de garantie nationale de l’emploi rural en Inde et les programmes de logement social et de «bourses vertes» au Brésil sont de bons exemples de politiques de protection sociale qui contribuent au développement durable.

Les femmes pourraient figurer parmi les principaux béné iciaires d’une économie verte, plus inclusive au plan social, offrant de meilleures perspectives d’emploi, notamment dans les énergies renouvelables, et des revenus plus élevés, surtout dans l’agriculture, et donnant une existence officielle à

l’emploi, en particulier parmi les 15 à 20 millions de travailleurs du recyclage. L’accès aux énergies propres, à une sécurité alimentaire renforcée, à un logement social à haut rendement énergétique, pourraient, entre autres, réduire le fardeau qui pèse sur elles.

A peine 8 à 12 pour cent de la main-d’œuvre des pays industrialisés, par exemple, sont employés dans 10 à 15 secteurs qui génèrent de 70 à 80 pour cent des émissions de CO2. Seule une raction d’entre eux risque de perdre leur emploi si l’on adopte des politiques pour écologiser les entreprises existantes et pour promouvoir l’emploi.

Exploitation des forêts tropicales : tout n'est pas perdu

Par Manuel R. Guariguata Scientifique principal, Centre de recherche forestière internationale

Alors que les forêts tropicales reculent

devant les villes, les routes et les

champs de soja, elles laissent la place à

un patchwork de vestiges et de recrû de

forêts secondaires qui repoussent après

l'abandon des terres agricoles. Si la

protection des forêts primaires sera

toujours un volet essentiel de la

conservation dans les tropiques, il faut

reconnaître que ces mosaïques

paysagères retiennent une proportion

substantielle d'espèces forestières,

même dans les zones exploitées.

L'impact de la récolte de bois sur la

végétation et la faune des forêts

tropicales est étudié de près par les

spécialistes de l'écologie depuis les

trente dernières années. Cependant,

peu d'analyses ont mesuré la

contribution de l'exploitation sélective à

la conservation de biodiversité mondiale

et nous restons dans le flou à ce sujet.

En revanche, deux méta-analyses

récentes de travaux publiés apportent de

nouveaux éléments de preuve :

l'exploitation sélective, quand elle est

bien faite, a des conséquences

relativement anodines.

Dans un article publié dans la revue

Conservation Letters, F.E. Putz et al.

(2012) révèlent que, sur un échantillon

de 109 études, l'impact de l'exploitation

sélective sur le nombre d'espèces

d'oiseaux, de mammifères, d'insectes et

de végétaux était globalement assez

limité et ce, alors même que de bonnes

pratiques en matière de récolte n'ont pas

été appliquées dans la plupart des cas

étudiés, ce qui tend à indiquer que leurs

résultats sont stables. S'appuyant sur

35 études, l'article de L. Gibson et al.

(2011) dans la revue Nature rapporte

également que les effets de l'exploitation

sélective sur la biodiversité de la forêt

primaire sont négligeables. L. Gibson et

ses collègues viennent donc renforcer

les premières conclusions évoquées car

« l'effet tiroir », qui consiste à ne publier

un article que lorsque les résultats sont

significatifs, est éliminé d'office.

Ces analyses présentent des

imperfections évidentes : bien que les

méta-analyses soient des outils

statistiques bien connus servant à

dégager des tendances dans un

ensemble disparate d'études aux

approches et méthodes expérimentales

différentes, les résultats qu'elles

produisent sont inévitablement assez

éloignés de la réalité. Les études portant

sur les forêts d'Afrique sont nettement

sous-représentées dans les

deux articles. Le nombre d'arbres

récoltés (l'intensité de l’abattage) comme

les techniques d'exploitation sont aussi

extrêmement variables d'une publication

à l'autre. La plupart de ces publications

portant aussi sur des périodes courtes, il

est impossible que les méta-analyses

permettent de dégager des

conséquences à long terme.

En dépit de ces points faibles, ces

deux articles apportent la preuve claire

que les forêts tropicales de la planète

qui sont exploitées de façon sélective

sont essentielles pour la conservation de

la biodiversité tout entière, des

coléoptères aux orangs-outans. La

question est de savoir si la pérennité des

forêts peut être uniquement garantie par

les bénéfices commerciaux provenant

du bois, afin que la gestion forestière

durable soit compétitive face à la loi du

marché, et notamment face à

l'expansion agro-industrielle. Les

conclusions de l'article de F.E. Putz et

de ses collègues (2012) laissent

entendre que non ; le rendement du bois

est censé diminuer au fil du temps car

les intervalles de coupe de 20 à 40 ans

actuellement observés dans les

tropiques ne peuvent garantir la

continuité de l'approvisionnement en

bois tout en assurant des gains

financiers intéressants.

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Pour contrer cette tendance, F.E. Putz et

al. (2012) proposent une stratégie mixte.

Il est essentiel de poursuivre la

promotion des pratiques durables de

récolte du bois car elles sont

directement liées à l'accroissement de la

séquestration du carbone forestier qui

peut éventuellement faire l'objet d'une

compensation financière par le biais des

incitations REDD+. Ils recommandent

aussi une plus grande reconnaissance

des approches locales de gestion

lorsque la forêt abrite diverses activités

dans le cadre d'un régime foncier sans

ambiguïté. Les autres solutions valables

sont l'optimisation des avantages

financiers de la certification forestière et

l'exigence de la légalité de l'exploitation

comme prérequis pour accéder aux

marchés internationaux.

La clé du succès est la réalisation d'un

bon équilibre entre ces approches au

bénéfice du climat, de la biodiversité et

des populations et pour la satisfaction

des diverses demandes de ressources

forestières tropicales. Avec près de

400 millions d'hectares de forêts

tropicales officiellement destinés à la

production dans le monde, on peut

a irmer que la marge de manœuvre est

réelle.

www.cifor.org

DIPLOMATIE

FRANCE

Visite de Thomas YAYI BONI,

président de l’Union Africaine,

président du Bénin

CONFÉRENCE DE PRESSE

CONJOINTE Palais de l’Elysée – Mardi 29 mai 2012

F. HOLLANDE - Mesdames, messieurs,

j’ai accueilli ce matin le résident Thomas BONI YAYI à la fois Président du Bénin, pays avec lequel la France est en relation d’amitié, et président de l’Union a ricaine. ’est le premier che d’Etat a ricain que j’accueille ici à l’El sée depuis mon élection.

’est un s mbole, double s mbole. D’abord de reconnaissance de ce qu’est la démocratie béninoise, qui est exemplaire dans le continent africain, et symbole également de la considération que je porte à l’Union a ricaine. Les trois principes qui guident ma relation avec l’ rique sont les suivants. D’abord le principe de bonne gouvernance, c'est-à-dire de développement de la démocratie partout en Afrique avec des conditions qui doivent être celles du pluralisme et d’une lutte contre la corruption. Le second principe et je rejoins ce que le président béninois porte lui aussi, un pacte de croissance et de développement pour le continent africain

qui doit lui permettre non seulement de connaître une activité économique rapide, c’est le cas aujourd'hui, mais un plein développement. Et une reconnaissance aussi de ce continent dans les instances internationales qui, jusqu’à aujourd'hui, ne lui ont pas ait suffisamment de place et je pense notamment au G20. Et en in c’est la stabilité du continent africain, sa sécurité, or nous sommes confrontés à plusieurs con lits d’importance et qui peuvent avoir des conséquences pour l’ rique mais aussi pour l’ensemble du monde. Et ma préoccupation a été appelée sur la situation au Sahel et nous avons échangé nos informations et aussi nos conceptions de ce que devrait être pour la zone Sahel une pleine sécurité. Aujourd'hui c’est le Mali qui est rappé et le Mali doit retrouver à la fois son ordre constitutionnel, son intégrité territoriale et la paix et nous aurons là encore à agir ensemble. Voilà les trois principes que je voulais dé inir à l’occasion de ma rencontre avec le président de l’Union

africaine. Principe de bonne gouvernance, principe de développement économique, principe de stabilité et de sécurité.

Enfin nous avons pu échanger le président béninois et moi-même sur la force de la relation entre nos deux pays et dans les prochaines semaines nous aurons à travailler sur l’accord qui doit lier nos deux pays pour leur développement respectif. Merci en tout cas pour cette visite qui a été celle de la chaleur, chaleur des relations personnelles et de l’amitié et aussi de la reconnaissance que je voulais donner à l’Union a ricaine.

M. BONI YAYI – Merci beaucoup, président HOLLANDE, le président démocratiquement élu et je crois que c’est au nom du continent a ricain que je suis venu transmettre mes félicitations sur le continent, saluer la grande démocratie de la République française, une démocratie qui, une fois de plus,

nous a donné une leçon et je crois que l’ rique s’en est réjouie. Je suis venu également comme le président l’a indiqué, lui faire part au nom du continent, disons des grands chantiers et je me félicite de ce que le président vient d’indiquer et en réalité l’ rique est à l’honneur et le président a rassuré plus d’un. Et le continent a ricain suit de très près cette audience. Parce que quand même son représentant qui est venu et qui a été le premier à tenir cette séance de travail avec le président en dépit de son agenda extrêmement chargé. Je voudrais également, président, dire qu’en réalité le contraire nous aurait surpris pour la simple raison que le continent a ricain c’est le plus proche aujourd’hui de l’Europe et si nous voulons tenir compte disons des questions d’actualité, c’est également une question d’amour, les liens séculaires, l’histoire par la culture et cette partie de ce continent c’est-à-dire l’ rique rancophone qui partage la même langue que la France.

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Je suis venu dire avec lui que nous puissions procéder à la relecture de notre histoire avec la France et le continent. Et je suis venu également lui indiquer que je voulais énumérer les grands chantiers du moment, du continent et je suis heureux puisqu’il vient de tomber d’accord, nous avons attiré son attention sur le fait que l’ rique c’est le combat pour la démocratie. Nous lui avons fait part de cette unité qui est en train de se consolider autour d’un certain nombre de valeurs. Ces valeurs sont la paix, la sécurité du continent, la meilleure gouvernance dans tous les domaines. Et cette démocratie est celle-là qui doit nourrir, qui doit habiller, qui doit éduquer et qui doit soigner. Et elle ne doit pas s’acoquiner avec l’impunité, la corruption, elle doit absolument cultiver les principes d’obligation de résultat, d’obligation de transparence des comptes.

Je lui ai fait part de ce point essentiel et j’ai reçu des demandes, des commentaires très heureux. Naturellement la question de la stabilité, est essentielle. J’ai évoqué ce que nous sommes en train de faire. Par exemple au niveau des foyers de tensions, c’est-à-dire : la corne de l’ rique, la Somalie, la crise libyenne. La crise au Sahel et la situation au Mali, sans oublier les répercussions également sur le Nord du Nigeria. Naturellement la question du Mali est une question fondamentale comme l’a indiqué mon cher ami François pour la simple raison que le Mali, ce qui se passe au Mali en réalité concerne le monde entier. Non seulement la Communauté Economique des Etats de l’ rique de l’Ouest, l’ rique dans son ensemble mais encore l’Europe, la France et le monde. Pourquoi ? Parce que trois priorités sont essentielles pour les démocrates.

Le ren orcement du retour à l’ordre constitutionnel, les présidents Blaise COMPAORE médiateur et le président en exercice de la Communauté Economique des Etats de l’ rique de l’Ouest s’investissent avec l’appui de l’Union a ricaine. Naturellement les problèmes de flottement que nous avons noté qui ont été soulignés découlent en réalité de la nature même et la complexité du problème qui se pose aujourd’hui au Mali. Donc le président français a enregistré que nous sommes préoccupés, le médiateur, le président en exercice de la conférence des Chefs d’Etats des pa s membres de la EDE O, l’Union a ricaine nous sommes tous préoccupés par la nécessité du retour à l’ordre constitutionnel et aire en sorte qu’il ait un gouvernement légitime. L’autre chantier, naturellement c’est la restauration de l’intégrité territoriale du Mali et enfin naturellement le péril terroriste qui aujourd’hui pratiquement

n’épargnera personne. Il faut absolument la tolérance, j’attire l’attention du président, j’ai été porteur d’un message que je lui ai transmis, je ne rentrerai pas dans les détails, ce message il en a la teneur, et ce message n’est pas destiné à la presse. J’ai également dit en deuxième point, en ce qui concerne le continent, les autres chantiers avec le renforcement de la gouvernance, nous avons la charte africaine de démocratie de gouvernance et des élections. ette charte aujourd’hui est entrée en vigueur depuis le 15 avril, nous avons l’architecture a ricaine sur le service public et l’administration, nous avons les mécanismes africains d’évaluation par les pairs, autant de dispositions qui ont été prises aujourd’hui pour rassurer plus d’un dans le monde. ’est la nouvelle Afrique qui prend conscience de sa responsabilité, qui a

décidé de prendre en main son destin dans l’esprit de responsabilité et d’ouvrir maintenant les autres chantiers. D’abord les infrastructures pour rapprocher les Etats, les économies et les peuples africains pour que ce continent soit véritablement un pôle de croissance qui entraîne le monde. Nous en sommes convaincus. ar exemple l’énergie, d’ici l’année 2040, 60% des a ricains auront accès à l’électricité. Nous avons ce programme qui est de l’ordre de 40 milliards de dollars par an et nous avons un schéma de financement en insistant sur les ressources internes. Nous voulons prendre en main notre destin et c’est possible et je crois également que ce programme de développement des infrastructures aura nécessité plus de 60 milliards de dollars d’ici 2040 et cela concerne les transports, les télécommunications, l’énergie, l’eau, etc… J’ai attiré l’attention du président sur la sécurité alimentaire. Nous avons un programme intégré de développement de l’agriculture en rique. travers ce programme, nous voulons intégrer tous les programmes de développement de l’agriculture dans tous nos pa s et recréer des réserves au niveau des communautés économiques régionales. Et nous voulons que les différentes initiatives qui sont prises au niveau du G8, en 2008 c’était l’initiative d’ quila en Italie ; 22 milliards d’engagement de dollars, naturellement j’ai attiré l’attention du président sur le fait, que ces engagements n’ont pas été tenus et ceux qui ceux sont engagés n’ont pas pu donner 50% de leur engagement. Dans la nouvelle alliance qui a été lancée sous les auspices du G8 qui vient de s’achever à amp David, cette alliance pour la sécurité alimentaire, nous avons estimé que cette alliance doit pouvoir soutenir notre programme de développement de l’agriculture a in que l’on puisse enra er la amine. En tout cas, les dispositions ont été prises dans nos différents pays. Merci beaucoup, François, pour ta disponibilité à aider le continent africain à avoir une place plus importante dans les relations internationales. Nous souhaitons être membre à part entière et le président, vraiment, a promis d’intervenir auprès des autres membres du G20 pour que l’Union africaine en soit également membre au même titre que l’Union européenne et tous ici, ça permet de nous rassurer. Les questions de l’humanité concernent tout le monde, y compris le continent africain qui ne doit pas se sentir marginalisé ou

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6

non concerné par les questions de l’humanité. J’ai évoqué la question de l’élargissement du onseil de sécurité des Nations Unies et j’ai souhaité que sous la présidence de notre cher ami HOLLANDE, cette réforme soit accélérée. Nous avons demandé 2 sièges de membres permanents au conseil de sécurité, cette question n’est pas encore réglée. Je sais que cela a des répercussions avec les autres pays aujourd’hui émergents, mais en attendant qu’on trouve une solution, l’Union a ricaine, qui représente le continent africain, peut être acceptée au sein du conseil de sécurité. Et le président a écouté notre demande et je crois nous a rassuré. Président, cher ami, merci pour votre accueil. our moi c’est un message très ort, d’avoir ait de ce jour, j’allais dire une journée du continent africain. Le continent a ricain est à l’honneur pour avoir été le premier à être reçu en plein cœur du s mbole de la démocratie de la France. Et je crois que je saurai transmettre nos remerciements à mes chers collègues et pour dire qu’en réalité le président François HOLLANDE a placé son mandat sous le signe disons de la réécriture ou la relecture de nos relations. Nos relations entre naturellement l’ rique d’un côté, la France et l’Europe, liées par l’histoire, par la culture, par la langue en ce qui concerne cette partie francophone du continent. Et surtout pour que nous puissions mettre en place un pacte stratégique de stabilité et de croissance économique partagés au service du développement non seulement du continent a ricain, de l’Europe, mais du monde. Et surtout nous cro ons à l’amitié des peuples. Voilà, président, merci. Je repars extrêmement satisfait avec cette conclusion que l’ rique est décidée à se prendre en main dans le sens des responsabilités et que ce partenariat que nous appelons de tous nos vœux doit se onder sur la solidarité, d’égal à égal et nous sommes convaincus que l’ rique, très bientôt, sera un pôle de croissance qui va attirer le monde pour aire ace à l’éradication de la pauvreté dans le monde. Encore une fois merci.

QUESTION- La question est adressée au président HOLLANDE. Monsieur le Président de la République, la France à La Baule avait subordonné son aide à l’instauration de la démocratie sur le continent africain, vous avez parlé de l’exemplarité de la démocratie béninoise, comment justement la France compte consolider cette démocratie au plan économique ? Comment la France compte également contribuer à la résolution des crises sur le continent notamment la crise malienne qui risque de déstabiliser toute l’ rique de l’Ouest ? Merci. F. HOLLANDE -Deux questions, la première, la démocratie fait partie pour nous des conditions mêmes de notre solidarité. C'est-à-dire que nous ne voulons rien imposer, mais nous considérons que là où nous sommes présents dans le cadre d’accords, les principes de pluralisme, de respect des libertés doivent être posés clairement. Et c’est la raison pour laquelle je me suis

retrouvé entièrement dans la déclaration du président de l’Union a ricaine qui porte ses règles de gouvernance, de démocratie comme des règles prioritaires pour le développement du continent a ricain. Il a parlé d’écrire une page, oui nous allons l’écrire ensemble pour que la relation entre la France et l’ rique, orte de son histoire, puisse se prolonger dans les prochaines années sur la base des principes de respect, de solidarité et en même temps d’exigence qui doivent être les nôtres, sans ingérence dans les Etats concernés.

Sur le second sujet, vous avez raison d’insister là-dessus, ça a été au cœur de nos échanges, nous souhaitons que sur la base des principes qui ont été posés là encore, d’ordre constitutionnel pour le Mali qui soit reconstitué, d’intégrité territoriale, de lutte contre le terrorisme, qu’il puisse avoir des efforts qui seront menés par les Africains eux-mêmes et donc d’abord par les organisations régionales. Que ce soit la CEDEAO et l’Union a ricaine, et ce que nous

souhaitons c’est que ces institutions saisissent le conseil de sécurité et que le conseil de sécurité puisse définir un cadre qui permette justement au Mali et plus largement à la zone Sahel de retrouver la stabilité.

QUESTION - S’agissant du Mali, la France compte-t-elle participer à une force de maintien de la paix dans ce pays ? Et plus généralement sur les relations de la France avec l’ rique, vous avez parlé de rupture pendant la campagne électorale, est-ce que cette rupture, d’autres l’ont promise avant vous, est-ce que cette rupture peut modifier nos relations avec un certain nombre d’Etats ? Je pense à des Etats où les conditions des élections ont été mises en cause, par exemple le Gabon, le ameroun, ou d’autres Etats qui sont des alliés traditionnels de la France ?

F. HOLLANDE - D’abord sur la question du Mali, nous sommes respectueux des décisions que prendra le conseil de sécurité des Nations Unies s’il est saisi

par les institutions dont je parlais ou par le Mali lui même s’il retrouve son ordre

constitutionnel. Vous savez que nous avons accueilli le président par intérim qui a été agressé dans son propre pays et qui est ici hospitalisé. Il y a un Premier ministre, mais il y a aussi une insubordination qui est en cours et qui doit cesser, donc nous demandons

aux institutions qui ont justement la charge de cette responsabilité, la CEDEAO, je me suis entretenu avec le président OUATTARA ce matin et à l’Union a ricaine, de saisir lorsqu’elles jugeront le moment opportun, à mes yeux le plus tôt sera le mieux, le conseil de sécurité. Et c’est dans le cadre des décisions du conseil de sécurité que la France aura à envisager une participation, mais qui sera demandée par les instances dont j’ai parlé, conseil de sécurité, Union africaine, CEDEAO. Nous ne voulons pas rentrer dans un processus d’ingérence, mais en même temps, nous sommes conscients de la responsabilité qui est la nôtre collectivement, Européens et Africains. Je rappelle que nous avons des otages qui sont détenus aussi là-bas.

Sur les relations avec les pays de l’ rique, j’ai dit les principes qui devaient être les nôtres et je les rappellerai autant que nécessaire.

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[ Avril 2012

QUESTION – M. le Président la crise qui touche la zone euro, touche aussi les pays africains notamment ceux de la zone franc parce que vous savez très bien, le ranc F est arrimé à l’Euro. Dans ces pays, les populations craignent de plus en plus une nouvelle dévaluation du franc CFA. La rumeur court. u’avez-vous à dire pour les rassurer et comment voyez-vous l’avenir du ranc F par rapport à l’Euro ?

F. HOLLANDE– Nous avons évoqué cette question avec le Président Boni YAYI parce que nous sommes liés ricains et Européens par l’importance de nos relations. Nous sommes liés aussi Français et Africains par la langue mais nous sommes liés aussi par la monnaie et vous avez eu parfaitement raison de le rappeler. Ce qui se passe dans la zone euro a des conséquences sur le continent africain et si je suis autant attaché au maintien de la zone Euro, à la stabilité de l’Euro, c’est parce que je pense aussi à ce que pourrait avoir comme effet une crise dans la zone Euro pour le continent africain. Stabilité ce doit être finalement le principe fondamental de nos relations car comment investir, comment commercer s’il a un doute sur la valeur de la monnaie, et vous évoquez un risque de dévaluation qui pour moi n’est pas aujourd’hui présent.

QUESTION – Une question sur la Syrie, M. le président HOLLANDE. Cela fait des mois que l’on attend une réunion des groupes des amis de la Syrie à Paris. Est-ce qu’elle aura lieu ? Quand aura-t-elle lieu ? Le cas échéant que pourrait-elle débloquer sur la situation et par ailleurs envisagez-vous une expulsion des diplomates syriens à l’instar de ce qu’a ait l’ ustralie ce jour même. Merci.

F. HOLLANDE – Oui, j’ai eu une conversation hier avec David CAMERON, le premier ministre britannique, Laurent FABIUS ici présent a eu comme ministre des Affaires étrangères une discussion avec le Secrétaire général des Nations Unies et nous avons convenu d’un certain nombre de pressions à exercer sur la Syrie et parmi les décisions que nous avons prises, il y a effectivement l’expulsion de l’ mbassadrice de S rie en France. Oui, aujourd’hui ça lui sera noti ié. Il se trouve qu’elle est aussi mbassadrice auprès de l’Unesco, que cela aura donc des conséquences sur la rapidité d’exécution de cette décision pour parler avec diplomatie mais c’est une décision non pas unilatérale de la France, c’est une décision concertée avec nos partenaires. Vous évoquez effectivement la réunion des amis de la Syrie et cela devrait avoir lieu eu début du mois de juillet. Nous cherchons la

date qui permettrait de réunir le plus de participants possible.

Nous sommes également en discussion avec la Russie qui chacun le sait joue un rôle et je m’entretiendrais avec le Président POUTINE vendredi.

Voilà. Merci d’être venus.

M. BONI YAYI – Merci beaucoup, merci bien..

Entretien du Président du Bénin, Thomas Boni Yayi, et le Premier ministre l’occasion de sa visite à aris, le résident du Bénin s’est entretenu avec le Premier ministre, le 29 mai 2012, à l’hôtel Matignon. Alors que Thomas Boni Yayi exerce la présidence de l’Union a ricaine et qu’il s’agit du premier che d’Etat a ricain invité en France depuis l’investiture de François Hollande à la Présidence de la République, Jean-Marc Ayrault, qui avait effectué une visite chaleureuse au Bénin en qualité de maire de Nantes, tenait à le recevoir. La situation en rique de l’Ouest et au Sahel, en particulier au Mali, a été au coeur de cet entretien qui a permis de constater une préoccupation commune à l’égard de la menace que fait peser le terrorisme sur toute la région et un constat partagé de la nécessité d’une mobilisation de la communauté internationale.

Le Président du Bénin et le Premier ministre ont également évoqué l’excellence des relations bilatérales et souhaité qu’elles se développent dans tous les domaines, des relations économiques, grâce à la forte présence

des entreprises françaises, à la coopération décentralisée.

ECONOMIE

L’EUROPE ET L’AFRIQUE FACE AUX

GRANDES MUTATIONS

ECONOMIQUES par Simon TEDGA

Chef d’entreprise, auteur et consultant

Vice-Président du CNFD (Conseil national des Français pour la

Diversité) en charge de la Coopération

Ce thème pose au moins deux

interrogations :

1 ue partagent l’Europe et l’ rique

face aux mutations ?

2- Crise économique et mutations :

u’elle interaction ?

En tentant de répondre à ces deux

interrogations je pense à la nécessité

de voir ces deux continents proches

géographiquement mutualiser leurs

atouts dans une relation débarrassée de

deux complexes opposés.

UE RT GENT L’EURO E ET

L’ FRI UE ?

our l’Europe du Nord dont la

locomotive est incontestablement

l’ llemagne et la France, d’autres pa s

comme la Grande –Bretagne, l’Espagne

le Portugal les pays –Bas ,la Belgique

sont comme les deux premiers ceux qui

ont colonisé une partie de l’ rique

pendant des décennies. La colonisation

n’a jamais été condamnée dans aucun

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8

de ces pa s et c’est ainsi qu’a continué

l’exploitation du continent sous d’autres

formes par les occidentaux. La

colonisation a surtout acculturé l’a ricain

au bénéfice de la civilisation judéo-

chrétienne qui s’est enracinée si bien

qu’il aut plus deux siècles pour s’en

débarrasser si l’on s’en donne les

moyens. « il parle notre langue » une

phrase que j’ai maintes ois entendue de

la bouche de mes amis français. Oui

c’est leur langue maternelle mais est-ce

leur propriété ? La culture et la langue

sont le ferment du complexe de

supériorité des occidentaux vis-à-vis des

africains .Le niveau économique et

social y contribue sans véritablement

changer ce regard qui détermine la

distance entre les deux peuples. Il est

temps de tourner la page de cette

histoire de domination de l’homme par

son semblable et ouvrir une ère nouvelle

qui reconnait le monde tel qu’il est

aujourd’hui. Hier bipolaire, il est

devenu multipolaire. L’essor

industriel de l’Occident a causé la

dégradation de l’environnement et

c’est en réalité ce péril qui a ait

prendre conscience aux coupables

et aux victimes que la planète était

un bien commun à tous et qu’il

fallait la protéger .Devant un tel

enjeu il n’ a ni dominateur ni

dominé. Il est donc possible pour

les Européens de se débarrasser

d’un complexe qui ne les permet

pas réellement de bénéficier des

ressources de L’ rique qui en

regorge.

Et pourtant l’Histoire a déjà balisé

une relation aite d’un tissu culturel

et surtout linguistique. Tous les

collégiens et lycéens africains

apprennent les langues dites premières

et d’autres quali iées de deuxièmes

.Dans l’ordre le rançais et l’anglais puis

l’espagnol et l’allemand .Le portugais

résiste dans les anciennes colonies où

elle est la première langue. La

francophonie, l’anglophonie sont des

réalités culturelles dont la force ne se

dément pas depuis la colonisation.

L’évangélisation a achevé le travail

d’acculturation qui a fait de la majorité

des Africains des hommes et des

femmes qui croient aux valeurs de

l’occident. Même dans le nord du

continent où l’arabe est le véhicule de la

culture et de la religion il y a une

pratique significative des langues et des

mœurs européens qui rappellent le long

passé colonial de la France dans cette

partie du continent. Ce lien culturel a

facilité les relations économiques, en

aveur de l’Europe et de la France en

particulier.

Quand aura lieu « le rendez-vous du

donner et du recevoir » si cher au poète

Léopold Sédar Senghor ?Celui –ci

suppose que chacun se présente avec

son bagage culturel et ses richesses

humaines et matérielles au même pied

d’égalité que l’autre. Sur le plan

économique cette nouvelle relation entre

l’ rique et l’Europe basée sur le

respect réciproque et la mutualisation

des atouts porte déjà un nom que j’ai

entendu de la bouche de trois anciens

ministres français : l’Eura rique .L’une de

ses déclinaisons a autorisé la création

d’une association de loi 1901

appelée « Eurafrique subsaharienne »

que l’auteur de ce texte préside.

(@nfo.catho)L’égalité est di icile à

obtenir si les éléments en présence

n’ont aucune chance de se rapprocher.

’est ainsi que se pose la problématique

de la relation entre l’ rique et l’Europe.

Une différence de niveau de vie entre

les membres d’une même amille ne

avorise pas l’entente. Il aut saisir les

opportunités de la réduire .La

mondialisation en est une. Les outils mis

à la disposition des Africains sont ceux

que l’on trouve partout dans un monde

qui connaît une réduction formidable des

distances entre les hommes, entre les

peuples. Mais si les africains ne

participent pas à la conception et à la

production de ces outils parmi lesquels

les TIC ils ne seront que des

consommateurs méprisables dans un

monde de compétitivité.

Les africains doivent se donner du mal

pour acquérir les savoirs et les savoir-

faire qui font avancer la société post-

industrielle. Les chinois l’ont ait

pourquoi pas nous On l’entend souvent

et c’est vrai que ma génération a connu

une Chine où se nourrir était un combat

au quotidien ce qui a d’ailleurs justi ié le

maintien d’un régime communiste

lorsque les indiens mourraient de faim

dans un régime démocratique. Les uns

et les autres ont échappé depuis

longtemps à ces fléaux qui donnaient

d’eux une image pito able.

Grâce à la communication via internet

beaucoup d’ ricains peuvent

revendiquer et faire entendre le droit de

vivre librement dans leur propre

pays..La démocratie est devenue une

aspiration partagée par la majorité des

terriens. Les révolutions sont en marche

et personne ne peut soustraire

l’ rique subsaharienne de ce

grand mouvement. La liberté de

choisir son destin de façon

démocratique place l’a ricain dans

une position qui le rapproche de

l’occidental. Elle lui donne la orce

de se débarrasser du complexe

d’in ériorité qui est l’obstacle

majeur à une relation bien

partagée.

Pour que les Africains soient pris

au sérieux il leur faut créer eux-

mêmes les conditions d’une

pratique démocratique pérenne et

éviter ainsi les ingérences

meurtrières comme celles qu’a

connu la Côte-d’Ivoire en vril

2011.

Il est toujours à craindre que l’ rique ne

soit jamais vue comme un partenaire et

la crise économique qui traverse

l’Europe n’incite pas à l’optimisme. Les

Africains ne peuvent compter sur une

Union européenne qui a ses propres

problèmes au point de voir son

organisation et sa monnaie remises en

cause. Avec la faillite probable de la

Grèce nous ne sommes pas en

présence d’une aiblesse de la zone

euro, il s’agit d’un tournant dans la

géopolitique mondiale. L’Europe a perdu

ses certitudes ,elle doit le reconnaître et

gagner en humilité et en réalisme. Face

aux mutations économiques

internationales, une nouvelle approche

s’impose à cette Europe qui a encore

tout à gagner en FRI UE avant qu’il

ne soit trop tard. Qui peut nier que la

France a perdu sa position au Rwanda

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[ Avril 2012

et au Congo démocratique au bénéfice

des Américains et des Chinois ?

Les relations internationales obéissent

aux mutations économiques qui

impriment une vitesse que certains

diplomates n’arrivent pas à suivre. D’où

ces réactions tardives des

gouvernements qui se traduisent par des

coups de orce dont l’e icacité est de

courte durée. lus personne n’ignore

que l’ rique ne participe qu’à hauteur

de 2% du commerce mondial .La France

réalise 33% de son commerce avec ce

continent. Sa position enviable par les

membres de sa communauté s’explique

par son emprise culturelle et linguistique

qui est le produit de ses liens historiques

avec plus de 14 Etats du continent. La

question qu’il aut peut-être se poser est

de savoir pourquoi un demi-siècle après

l’indépendance de ces Etats la France

n’a jamais cessé de regarder ces ex-

colonies voire toute l’ rique

subsaharienne comme un réservoir de

matières premières. En construisant

l’Europe elle a entrainé ces 14 ex-

colonies dans une zone monétaire

qu’elle ne maîtrise pas. Les dirigeants

de l’ rique rancophone en particulier

sont peu soucieux du sort réservé à

leurs populations par des décisions

d’ordre économique à condition que ces

dernières n’engendrent pas des

troubles au sein de la société civile.

Organisatrice de l’Europe au même titre

que l’ llemagne la France

éclaire le chemin de ses

partenaires qui travaillent

d’ailleurs dans la langue de

Molière avec les partenaires

africains. Il est donc question

d’envisager une nouvelle

approche de la coopération

entre l’ rique et la France,

celle-ci s’appliquera aisément

à l’Europe des 27.

CRISE ECONOMIQUE ET

MUTATION

L’Europe traverse la plus

grande crise économique

depuis 1929 . l’époque toute

l’ rique à une exception près

évoluait sous la domination

européenne .Elle ne participait

pas comme acteur de

l’économie mondiale et

pourtant elle fournissait contre

son gré la matière première

de cette économie.

ujourd’hui cette rique connaît une

croissance de 5% en moyenne. Cette

Afrique est minorée face à la tourmente

que vit l’Europe au chevet de la Grèce et

bientôt du Portugal.

En lisant et en écoutant les experts de

l’économie et de la inance, l’on apprend

que tout commence avec la non

convertibilité du dollar en or par Richard

NIXON il y a 40ans le 15 août 1971.Il

signait ainsi un chèque en blanc au

monde de la finance. Suivait la

spéculation. La bourse est devenue la

boussole de l’économie mondiale .Elle

fait la pluie et le beau temps. La finance

s’est peu à peu écartée de l’économie

dite réelle .Au début des années 80 la

dérégulation prônée et promue par

Reagan et Thatcher accélère un

phénomène qui devait conduire plus tard

à la crise des subprimes. ( ce sont des

prêts immobiliers accordés sans

garantie de remboursement à des

familles qui ont vite fait de remercier le

miracle de la finance ,malheureusement

pas pour longtemps .Elles sont

massivement expulsées de leur

logement sans que personne n’en

profite réellement ).

Comme une onde de choc cette crise

s’est propagée en Europe en rappant

les banques dont on ne découvrait pas

l’interdépendance avec leurs

homologues américains. Mais les Etats

des puissances moyennes européennes

pouvaient encore injecter de l’argent

dans ces banques. Les gouvernements

français et anglais ont pu ainsi éviter le

pire à leurs peuples .Hélas ce ne fut pas

le cas de tous les pays et les Africains

découvraient que certains pays

européens ne vivaient que grâce à

quelques produits agricoles et au soleil

généreux de la méditerranée.

La crise grecque illustre de manière

éclatante l’avantage qu’un pa s peut

tirer de son appartenance à une grande

communauté d’intérêt comme l’Europe.

La crise économique est révélatrice de

la situation de la gouvernance des Etats

. u’un pa s soit européen ou a ricain ,

mal gouverné, il finit par perdre une

partie de sa souveraineté. Que la CHINE

apporte ses capitaux à l’économie

grecque donc à l’Europe comme elle le

fait en Afrique montre que ces deux

continents peuvent connaître le même

traitement pour le même mal. .Le FMI

s’est vu inviter en Grèce pour sauver ce

pays de la faillite comme au Cameroun

ou au Congo il y a quelques années .Par

l’économie nous évoluons vers

l’uni ormisation comme prémices d’une

gouvernance mondiale. Il faut saluer

l’initiateur de l’élargissement du G8 en

G20.En identifiant les problèmes des

entités régionales du monde on rendra

efficace cette gouvernance.

L’Europe n’a aucune responsabilité sur

l’état de l’ rique tant qu’elle ne s’ingère

pas dans les affaires de ses Etats. En

se débarrassant de son complexe de

supériorité sur le continent noir l’Europe

s’en approcherait utilement et

efficacement sans prétention de

l’organiser. La grandeur d’un peuple

n’est pas de montrer qu’il est supérieur

aux autres mais plutôt que d’autres ne

peuvent se passer de lui. ’est un

changement de philosophie que doivent

opérer les Européens pour reconquérir

le monde.

Les cartes redistribuées par la présence

réaliste de la Chine en Afrique nous

conduisent sur une voie qui promet des

relations décomplexées entre l’Europe

et l’ rique dont la inalité sera un

gagnant-gagnant que de nouveaux

partenaires BRI n’ont aucun mal à

établir. Les dirigeants Européens de

demain devront favoriser des relations

que je viens de décrire eux qui ont

grandi avec les outils universellement

Page 26: IMAGAZINE JUIN EN LIGNE

10

partagés dans un monde en transition.

D’aucuns qui l’ont étudiée la compare

à celle qui a fait passer les hommes du

moyen-âge à la renaissance.

Il faut affronter cette transition avec

générosité et humanisme . L’on peut

rendre possible l’avènement d’un

monde prospère pour tous et soucieux

d’une distribution qui place l’homme au

centre de toute action.

La maîtrise de l’arme atomique et la

méconnaissance des sociétés africaines

ont abouti à une fausse certitude des

européens. Il est temps qu’ils ouvrent

les yeux et ils verront que les Indiens et

les hinois ne ont de la bombe qu’une

arme de dissuasion dans leur course à

la conquête économique et stratégique

du monde. La force militaire doit servir à

protéger les hommes et non à faire main

basse sur les richesses des pays tiers.

La crise Libyenne a montré les limites

d’une stratégie qui consiste à o rir le

pouvoir aux groupes rebelles par la

force contre une partie des richesses du

pays. Le nationalisme des Etats du Nord

de l’ rique se nourrissant

essentiellement de l’islam, il était

prévisible que les acteurs européens de

la crise ne trouvassent pas leur compte

dans un engagement militaire

dépassant le cadre de la résolution de

L’ONU.

LES MUTATIONS ECONOMIQUES :

UNE REALITE DU DEBUT DU 21ème

SIECLE

Les changements économiques qui

s’opèrent à l’échelle mondiale depuis le

début des années 2000 sont

indissociables d’un mouvement

d’ensemble incluant l’essor post-

industriel avec les TI dont l’évolution

se produit à une vitesse formidable. Les

télécommunications et l’internet

rapprochent les hommes de notre

planète .La maîtrise de l’outil

informatique, la colonisation de l’espace

par des satellites, les grandes

découvertes de la médecine dont le

corollaire est l’allongement de la vie

sont les indicateurs d’un monde qui

vient. Un regard sur le passé des

relations internationales nous permet de

distinguer deux périodes :

De la fin de la deuxième guerre mondiale

jusqu’au choc pétrolier de 1973 et de

cette dernière date à 2000 .ces deux

périodes de 28 et 27 ans ont donné à

voir la bipolarisation du monde, la chute

du mur de Berlin , la disparition de

l’Union soviétique et du pacte de

Varsovie le règne presqu’éphémère de

la superpuissance américaine et

l’avènement d’un monde multipolaire

marqué par « un activisme »

économique des pays dits émergents. La

Chine en est le meilleur représentant. En

2010 elle est devenue la 2ème

puissance

économique du monde. Le dollar est

l’obstacle majeur à son ascension.

Créancière des Etats-Unis , elle n’en

profite pas suffisamment dans les

grandes instances de l’économie

mondialisée.

La première période est marquée par la

« militarisation de l’économie » qui obéit

à la course aux armements que se livrent

l’Union soviétique et les Etats-Unis

d’ mérique. Si l’économie américaine

connaît une certaine diversification

,l’URSS produit plus de SS20 que des

machines à laver. Le rouble

n’est pas convertible et le

marché mondial est

radicalement divisé.

La bipolarisation a créé des

« marchés protégés » pour

certaines

puissances moyennes

comme la France qui pouvait

contrôler son pre-carré

africain.

La deuxième période voit

certaines barrières s’élever.

’est notamment le cas en

France où le chômage

prenant des proportions

inquiétantes, les autorités administratives

et politiques réactivent le permis de

séjour pour tout étranger vivant sur le sol

français.

L’arrivée de Reagan au pouvoir en 1980

aux Etats-Unis et celle de Gorbatchev

en 1985 comme secrétaire général du

parti communiste en URSS vont

presqu’au même moment donner

respectivement une accélération au

libéralisme et à la transparence

(glasnost) de leur système politique avec

des effets inévitables sur l’économie.

Les économies du monde vont

désormais se rapprocher vers un

marché unique. La dérégulation de

l’économie capitaliste continuera avec

une accentuation de sa financiarisation.

Même la vieille économie « socialiste

soviétique » s’est muée en une

économie de marché .Ce résultat est

obtenu après deux décennies de

reformes.

A début des années 2000, surgit la

puissance Chinoise. Elle impose le primat

de l’économie dans les relations

internationales. En voyageant aussi loin

que possible la Chine a pris le monde

occidental de vitesse. Pendant que leur

économie s’e ondre celle des hinois

connaît une croissance à deux chiffres.

vec tous les dragons asiatiques qu’on a

tendance à oublier , la Chine , le Brésil,

l’Inde et la Russie constituent le pôle le

plus important de la croissance de

l’économie mondiale.

Dans ce monde en mutation il n’ a de

place que pour de grands ensembles

économiques. D’où l’inévitable

construction des Etats –unis d’ rique

pour que ce continent puisse peser dans

l’économie mondiale. L’ rique est divisée

en cinq régions qui sont autant de

communautés économiques. (photo@ arbredespossibles.com)

L’autre condition est relative au pouvoir

d’achat des populations .Les classes

moyennes constituent le socle de ce

pouvoir. Et en AFRIQUE pour appartenir à

cette classe dite « des solvables » des

économistes sérieux situent le niveau de

la dépense par jour et par personne entre

3 et 9euros. En prenant ce critère l’ rique

compte aujourd’hui 95 millions de

solvables. Les projections sont

intéressantes comparativement à la

Chine par exemple. Ainsi en 2020, 132

millions d’individus de cette classe

dépenseront 584 milliards de dollars. En

2040 ils seront 243 millions pour une

dépense de l’ordre de 1748 milliards de

dollars. ujourd’hui on évalue à 1400

milliards de dollars par an la dépense des

Page 27: IMAGAZINE JUIN EN LIGNE

[ Avril 2012

300 millions de Chinois urbains

connectés à internet.

En 1985 cette classe représentait

7%de la population totale de L’ rique

.Vingt cinq ans plus tard ce

pourcentage augmente de 3 points.

’est une progression mo enne dans

une période de croissance économique

mondiale faible.

Ce marché ne peut être négligé par les

pa s Européens qui n’ont aucun devoir

sur ce continent. Cependant, dans leur

intérêt ils doivent favoriser la bonne

gouvernance en apportant leur soutien

aux vrais démocrates a ricains . ’est

eux qui peuvent permettre l’émergence

et le maintien de ces classes solvables

pour les produits européens à forte valeur

ajoutée. ccompagner l’industrialisation

de L’ rique par des délocalisations bien

étudiées et bien ciblées sera de nature à

capter le marché, voire à le protéger des

produits de qualité inférieure. Les

Européens devraient cesser de considérer

que l’ rique n’est qu’un réservoir de

matières premières et s’engager comme

les Chinois à traiter ses Etats comme des

partenaires dans un rapport

gagnant /gagnant.

Ils doivent abandonner la diabolisation de

l’Empire du milieu dont les réalisations sur

le Continent crèvent les yeux. Faire mieux

que TOTAL avec le CNOOC (China

National Offshore Oil Corporation) au

Nigéria . u lieu d’un consortium à deux

multinationales, il faut associer les acteurs

locaux, compris au niveau de l’expertise.

Car tôt ou tard les Chinois franchiront ce

pas et comme toujours les Européens

essayeront de s’adapter non sans mal.

Quand les Chinois se mêlent à la

population par le lieu de leur résidence ou

de leur commerce, il ne faut pas y voir

orcément une stratégie d’occupation du

territoire mais le résultat est celui-ci :

Pour la population « ils font comme eux

donc ils sont comme eux, ils peuvent

partager avec un minimum de méfiance »

A opposer à la vie « entre soi » avec des

domestiques africains. Ce temps est un

obstacle à la lutte contre l’implantation

des Chinois et des Indiens en Afrique. La

civilisation occidentale dans sa quête de

l’universalité est désormais devant un mur

voire une muraille.

L’économie étant indissociable de la politique, laquelle est tributaire de

l’histoire et de la qualité des hommes qui

(@arbredespossibles.com) la font, il

n’est guère exagéré de demander aux Européens de reconsidérer leur place dans le monde et surtout de regarder l’ rique sous un prisme nouveau car malheureusement pour ceux qui ne veulent ni voir ni entendre, ce continent comptera en 2030 je veux dire demain 1 actif sur 5 . L’avance énorme que l’Europe a sur

l’ rique ne sera que militaire. La capacité

de tuer n’est pas un critère de progrès et

encore moins de civilisation. Les siècles

de domination de la culture européenne

produisent encore leurs effets. Les

africains ont accès à la connaissance par

la fenêtre linguistique européenne. Or les

linguistes vous diront que les langues

asiatiques et africaines ont les mêmes

racines.

Le rendez-vous « du donner et du

recevoir » entre l’ rique et L’Europe n’a

pas eu lieu. Les échanges de biens

matériels s’opèrent de açon as métrique.

Si les grandes mutations économiques

que nous vivons depuis quelques

décennies peuvent aider les Européens à

regarder l’ rique autrement, chacun

gagnera.

Traitement des déchets

Green business : Etat des lieux des déchets électriques et

électroniques en Afrique

L’émergence de la classe mo enne africaine et le déploiement des technologies de l’in ormation et de la communication ont contribué à une

explosion des Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques (DEEE) en Afrique.

D’après l’étude « DEEE ? Où en sommes-nous en Afrique ? » publiée par l’ONU, la consommation intérieure est le principal facteur contribuant à l’augmentation (85 %) des déchets électroniques en Afrique. Mais le rapport souligne également que les importations de déchets électroniques d’Europe continuent d’aggraver le problème.

En se focalisant sur cinq pays d’ rique de l’Ouest (Bénin, ôte d’Ivoire, Ghana, Libéria et Nigéria), l’enquête démontre qu’entre 650 000 et 1 million de tonnes de déchets électriques et électroniques issus de la consommation intérieures sont produites chaque année.

Liste non exhaustive des enseignements de l’étude :

(@planetoscope.com) Au Ghana, en

2009, les enquêteurs ont constaté qu’environ 70 % de toutes les importations d’EEE se composaient d’EEE usagés ; 30 % des équipements d’occasion importés étaient estimés ne pas fonctionner (et être par conséquent des déchets électroniques), soit une production d’environ 40 000 tonnes de déchets électroniques en 2010

Des enquêtes menées sur le terrain au Bénin et en ôte d’Ivoire ont révélé qu’environ la moitié des EEE usagés importés ne sont en réalité plus en état de marche et ne sont pas réparables, ce qui est considéré comme une importation de déchets électroniques.

Page 28: IMAGAZINE JUIN EN LIGNE

12

L’anal se, réalisée entre mars et juillet 2010, de 176 conteneurs de deux catégories d’équipements électriques et électroniques usagés importés au Nigéria a révélé que plus de 75 % de tous les conteneurs venaient d’Europe, environ 15 % d’ sie, 5 % de ports a ricains (principalement du Maroc) et 5 % d’ mérique du Nord. On a constaté une distribution semblable au Ghana, où 85 % des importations d’EEE usagés provenaient d’Europe, 4% d’ sie, 8 % d’ mérique du Nord et 3 % d’autres pa s.

Le Royaume-Uni est le principal pays exportateur d’EEE neu s et usagés en Afrique, suivi avec de grands écarts par la France et l’ llemagne. Le Nigeria est le principal pays africain importateur d’EEE neu s et usagers, suivi du Ghana.

La quantité de déchets électroniques issus de la consommation intérieure d’EEE neu s ou usagés de bonne qualité et d’une durée de vie raisonnable au Bénin, en Côte d’Ivoire, au Ghana, au Liberia et au Nigeria est comparable à la quantité totale de déchets électroniques produite en Belgique ou aux Pays- Bas, et équivaut à 5 % environ de tous les déchets électroniques produits dans l’Union européenne.

« La gestion efficace des quantités croissantes de déchets électroniques produites en Afrique et dans d’autres pays du monde constitue une part importante de la transition vers une économie verte à faible intensité de carbone et efficace dans l’utilisation des ressources », a déclaré le Directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et Sous-secrétaire général de l’ONU, chim Steiner dans un communiqué.

Avant de conclure « qu’il est possible de développer les économies africaines, de créer des emplois décents et de protéger l’environnement en assurant une gestion durable des déchets électroniques et en récupérant les métaux précieux et autres ressources renfermés dans les produits qui finissent comme déchets électroniques. À l’approche de Rio+20, qui se tiendra en juin, ce rapport montre que des mesures

telles que l’amélioration des stratégies de ramassage et la mise en place de structures plus officielles de recyclage, peuvent limiter les dommages causés à l’environnement et offrir des opportunités économiques. »

Cléf du secteur privé à la croissance de l'Afrique, selon un rapport développement de l'Afrique

Selon le Rapport 2011 de développement africain de la Banque africaine de développement (BAD) lancé à Arusha, la plupart des pays africains en sont venus à reconnaître le rôle crucial que le secteur privé peut jouer pour aider le continent à atteindre son plein potentiel économique et social

Axé sur le secteur privé comme moteur du développement économique de l'Afrique, le rapport examine les défis auxquels fait face le développement du secteur et met en évidence les moyens de relever ces défis, en tenant en compte les différences entre pays.

"Après avoir été paralysée pendant des décennies par les difficiles conditions politiques et économiques et les politiques gouvernementales lourdes, il est maintenant en passe de devenir le principal moteur de la croissance pour le continent africain», a déclaré président de la BAD, Donald Kaberuka. dans le rapport. Le rapport se termine par une discussion du rôle de la BAD en faveur du développement du secteur privé en

Afrique.

«La Banque africaine de développement s'est engagée à répondre aux contraintes qui pèsent sur le développement du secteur privé.

Nous croyons que le développement du secteur privé est fondamentale pour la création d'une croissance inclusive grâce à la création d'emplois.

«Le secteur privé est également un fournisseur de biens et services essentiels au public, et une source importante des recettes que les pays africains ont besoin pour répondre à leurs défis de développement," at-il ajouté.

Ayant favorisé le développement du secteur depuis plus de 40 ans, la BAD a fait du développement du secteur privé l'un des quatre priorités de sa Stratégie à moyen terme (SMT) pour 2008-12, ainsi que l'infrastructure, la gouvernance et l'enseignement supérieur.

Afin de générer une plus grande incidence sur le développement, la BAD est l'intégration du développement du secteur privé dans toutes ses activités avec triple objectif.

Selon le rapport, ils sont les suivants: aider les pays membres régionaux dans l'amélioration des environnements d'affaires favorables, et le renforcement de leur compétitivité internationale; élargissement de la participation et l'inclusion dans le secteur privé et soutenir le développement des entreprises locales pour stimuler la création d'emplois robustes et à améliorer bien-être social, et encourager l'ancrage de la responsabilité sociale et environnementale, la durabilité, et de bonne citoyenneté d'entreprise dans le développement du secteur privé.

Bien que le secteur privé contribue à réduire la pauvreté, des statistiques fiables sur les activités du secteur privé dans les pays africains sont rares. La plupart des activités sont informelles, menées par les micros, petites et moyennes entreprises.

Parmi ses autres conclusions, le rapport indique les lois et règlements essentiels pour le développement du secteur privé et la gouvernance d'entreprise ont été sapés par l'insuffisance du suivi et de l'application.

"Le développement des infrastructures de l'Afrique au rythme nécessaire pour libérer son potentiel économique exige un effort concerté pour améliorer les capacités de planification, de préparation et d'approvisionnement dans les ministères

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[ Avril 2012

et les unités sectorielles pertinentes; mobiliser des ressources financières et d'adopter une approche régionale pour le développement des infrastructures», explique le signaler.

Secteur privé en Afrique ont représenté plus de 80 pour cent de la production totale, les deux tiers de l'investissement total, et les trois quarts du total des crédits à l'économie au cours de la période 1996-2008. Il était également responsable de 90 pour cent de l'emploi formel et informel.

Bien que le secteur privé dans les pays africains face à des défis communs, l'impact de ces contraintes varie selon le stade de développement économique. Fondamentalement, les contraintes sont les réseaux de transport insuffisants et le manque d'accès au pouvoir et de la finance.

Défis diffèrent également selon le type de l'entreprise, avec de grandes entreprises étant plus préoccupés par la corruption, les pénuries de compétences et de la réglementation du travail, tandis que les exportations axées sur les entreprises de l'administration fiscale place au sommet de leur liste.

"Ces facteurs systémiques sont de moindre importance pour les petites entreprises, qui trouvent le manque d'accès à (et le coût élevé de) la finance, des garanties insuffisantes, et a limité la propriétaire de l'entreprise technique, la gestion et des compétences en comptabilité pour être plus contraignant. Le défi le plus grave pour les micro-entreprises est l'accès au financement, à ceux des pays de la BAD a également contraints par les procédures de licences d'affaires, "souligne le rapport.

.

Le Japon engage 1 Milliard de dollars pour le développement du secteur privé africain à travers une initiative de la BAD

Le Président de la BAD Dr. Kaberuka a remercié le gouvernement japonais pour son soutien continu

Le Vice-ministre des Finances du Japon, M. Yukihisa Fujita, a annoncé le 31 mai dernier, lors des Assemblées générales annuelles du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) l’intention du gouvernement japonais de fournir un milliard de dollars supplémentaire sur les cinq prochaines années pour la seconde phase de

l’Initiative pour l’ rique d’assistance ren orcée au secteur privé (EPSA), suite au Sommet du G8 qui s’est tenu à amp David les 18 et 19 mai 2011.

M. Fujita a fait l’annonce lors d’une session conjointe avec la BAD représenté par son Président, Donald Kaberuka, et l’ gence de coopération internationale japonaise (JICA), représenté par son Président, Akihiko Tanaka.

S’exprimant lors de la session conjointe, M. Fujita a déclaré, “En rique, nous comprenons que la croissance menée par le secteur privé a bien progressé dans de nombreux secteurs en plus des ressources minières. Afin de promouvoir la réduction de la pauvreté à travers une accélération de cette tendance, le Japon a lancé en 2005 l’initiative E S conjointement avec la BAD.

ujourd’hui, je suis honoré d’annoncer que le Japon a décidé de fournir un milliard de $EU supplémentaire de prêts en Yen sur les cinq années à venir.”L’engagement renouvelé a lieu après l’obtention des résultats attendus avec le inancement par le Japon d’un milliard de $ lors de la première phase de l’E S , qui a été créée lors du Sommet du G8 de Gleneagles en 2005.

“E S a joué un rôle clé dans le développement des infrastructures régionales, cruciales pour soutenir la croissance économique africaine. Elle a aidé à stimuler les opérations du secteur privé de la BAD, qui ont connu un bond en avant considérable, avec une activité multipliée près de dix fois au cours de la durée de vie de la première phase de l'EPSA. Elle permet aussi de renforcer les capacités pour une croissance future grâce à l’assistance technique et aux formations délivrées aux entreprises africaines et aux institutions financières qui soutiennent le Fonds pour l’assistance au secteur privé a ricain” a noté le Président Kaberuka.

Lors des cinq premières années d’E S plus de 70 projets ont été initiés, mobilisant un financement de la BAD supplémentaire de 1,2 milliard de $ avec le potentiel de changer la vie de tous les africains.

Dans son discours le Président de JICA a noté que “pour assurer une croissance durable en Afrique il sera essentiel de renforcer le développement industriel et d’augmenter les capacités. Le secteur privé sera un moteur majeur pour une telle expansion. En s’appu ant sur EPSA, JICA et la BAD vont par la même cofinancer un développement des infrastructures plus avant comprenant les secteurs de l’énergie et des transports et fournir un soutien financier aux activités du secteur privé. »

700 milliards $ volés à l’Afrique et placés illicitement à l’étranger

« Le détournement de 700 milliards $ est une tragédie pour l’Afrique » selon le dernier rapport Perspectives économiques de la Banque africaine de développement (BAD).

Ces capitaux détournés entre 1970 et 2008 auraient pu servir à appuyer le développement humain et des investissements rentables dans les infrastructures économiques, pouvant entrainer une réduction du taux de chômage de 6% par an et permettre à l’Afrique d’atteindre en 2015 l’objectif du Millénaire pour le développement (OMD).

Divers mécanismes, dont l’Initiative pour la restitution des avoirs volés, tentent modestement d’identi ier, de débusquer et de restituer ces actifs illégaux qui sont souvent protégés par une architecture juridique sophistiquée (sociétés écrans, ondations, trusts…).

Des experts de la Banque mondiale recommandent le renforcement des registres de commerce, une sensibilisation accrue des prestataires de services juridiques, financiers ou

Page 30: IMAGAZINE JUIN EN LIGNE

14

administratifs qui manipulent ces structures juridiques.

Seule une coopération sincère entre les pays africains, les pays récepteurs des fonds illégaux et le système financier international pourrait stopper cette hémorragie qui rend si dérisoire les volumes de l’aide du développement.

Un institut de recherche sur la criminalité, le Global Financial Integrity chiffre les fonds transfères illégalement hors d’ rique entre 854 milliards et 1800 milliards $ sur la période 1970-2008.

GEOPOLITIQUE

SOMMET MONDIAL DE LA DIASPORA AFRICAINE

L'Union africaine S'efforce d'intégrer la diaspora dans l'ordre du jour du

développement du continent

La Commission de l'Union africaine en collaboration avec la République d'Afrique du Sud tiendra le premier Sommet mondial de la diaspora africaine sur l'Afrique Jour, le 25 mai 2012 dans le Sandton Convention Centre de Sandton situé dans la CDB, Johannesburg, Afrique du Sud.

L'Union africaine reconnaît le fait que la diaspora africaine, a trouvé dans le Nord et l'Amérique du Sud, les Caraïbes, en Europe, en Asie et dans diverses parties du monde font partie intégrante du continent. Les diasporas font partie intégrante du continent africain.

Suite à la réunion d'experts sur la définition de la diaspora africaine qui s'est tenu les 11 - 12 Avril 2005 à Addis-Abeba, Ethiopie; l'Union africaine définit la diaspora africaine comme suit: "La diaspora africaine se compose de peuples d'origine africaine vivant hors du continent, indépendamment de leur citoyenneté et la nationalité et qui sont prêts à contribuer au développement du continent et la construction de l'Union africaine."

L'Union africaine a déclaré qu'elle est «d'inviter et d'encourager la pleine participation de la diaspora africaine comme une partie importante de notre continent, dans le bâtiment de l'Union africaine", comme par le Protocole sur les amendements à l'Acte constitutif de

l'Union africaine a adopté par la 1 re

session extraordinaire de l'Assemblée de l'Union à Addis-Abeba, en Ethiopie, le 3 Février 2003. En outre, l'UA considère la diaspora comme la sixième région du continent.

La Direction des citoyens africains et la diaspora de l'Organisation (CIDO) de la Commission de l'UA, en collaboration avec les ministères et les organismes des AUC d'autres externes, tels que la Banque mondiale (BM) et Banque africaine de développement (BAD), entre autres activement en prise avec la diaspora par le biais plusieurs initiatives. Les principales initiatives qui sont actuellement menées par l'UA dans son engagement avec la diaspora sont les suivants: a) La production d'une base de compétences des professionnels africains de la diaspora b) La mise en place de l'Afrique Diaspora Corps des bénévoles, c) La fondation d'un Fonds diaspora africaine d'investissement, et d) Le développement d'un programme sur le marché du développement pour la diaspora comme un cadre pour faciliter l'innovation et l'entrepreneuriat chez les peuples africains et la diaspora. Grâce à ces programmes de l'Union africaine vise à créer des incitations pour l'investissement et favoriser un environnement plus propice aux affaires dans le continent qui va stimuler l'intérêt parmi ses Diaspora. La diaspora contribue activement à l'élaboration du continent par le biais de diverses manières, y compris les envois de fonds et les transferts technologiques. Plus de 25 millions de citoyens africains reçoivent un montant estimé de 40 milliards USD par an sous la forme d'envois de fonds de leurs parents à l'étranger. Si canalisés dans les secteurs appropriés en termes d'investissements, ces flux seront d'une grande utilité pour le développement durable de l'Afrique. Des initiatives telles que l'Institut de remise en Afrique permettra aux destinataires d'utiliser un système bancaire qui ne sera pas seulement de canaliser l'argent comme des investissements mais aussi de réduire le coût de l'envoi de l'argent. Cela aura pour effet de renforcer l'efficacité et le volume des flux entrant dans le continent de la diaspora à travers le monde.

"Autrefois considéré comme peu prometteuse et trop risquée, l'Afrique est aujourd'hui l'un des plus dynamiques du monde sur les marchés émergents et une destination d'investissement de plus en plus convoité." M.

Erastus Mwencha, vice-président de l'ASC dans sa préface à «Investir en Afrique: Vers 50 ans de progrès et le développement, 2012»

Le Global de la diaspora africaine du Sommet mettra l'accent sur la formulation de la feuille de route de la diaspora africaine. Par la création de synergies entre l'Afrique et la diaspora, le Sommet a pour but de conduire à l'avancement mondial et l'amélioration de la vie. Le bâtiment et le renforcement des mécanismes pour la promotion du programme diaspora sera mutuellement bénéfique pour la population africaine résidant à l'intérieur et hors du continent. Le Sommet offrira une plate-forme pour la diaspora pour répondre des questions intersectorielles et à s'engager activement dans les domaines de l'énergie renouvelable, la transformation technologique, la sécurité alimentaire, le tourisme, la lutte contre le VIH / sida, l'éducation, l'égalité des sexes, etc .. En outre, le Sommet se poursuivra en s'appuyant sur le processus de collaboration forte et continue entre l'Afrique et sa diaspora, dans le cadre de coopération Sud-Sud et la solidarité panafricaine. Un des principaux résultats de ce Sommet sera l'identification et la mise en œuvre de «projets bancables» à travers des plans de mise en œuvre appropriées et efficaces ou cadres d'action. Ces projets se concentreront sur les domaines thématiques de la vie politique, économique et social la coopération et visent à favoriser l'esprit d'innovation et l'entrepreneuriat entre l'Afrique et sa diaspora.

La reconstruction de la famille mondiale africain, séparé par le colonialisme et en reconnaissant la nécessité de célébrer et préserver le patrimoine partagé entre l'Afrique et la diaspora africaine est un élément clé de l'ordre du jour de l'Union africaine diaspora. Tenant compte du passé, le prochain Sommet offre une occasion importante pour l'Afrique et sa diaspora à cimenter leurs relations actuelles et s'appuyer sur eux pour un avenir qui est prometteur pour à la fois comme une famille africaine grande. En outre, établir et d'entretenir des partenariats socio-économiques et de développement aidera à défaire les images négatives de l'Afrique et les personnes d'ascendance africaine qui se reflète dans les médias principaux de jet, de la littérature et de diverses autres plates-formes de communication.

Le Sommet réunira des dirigeants de plus de 60 pays, comprenant de l'UA, les États membres, les pays sud-américains organes de l'UA, les organisations diverses qui travaillent pour la diaspora, et d'autres invités pertinents.

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[ Avril 2012

FRANCE / AFRIQUE : Faut-il faire confiance à M PASCAL CANFIN ? Pascal Canfin, ministre délégué au Développement du gouvernement de Jean-Marc Ayrault, hérite de l’ ancien ministère de la Coopération. «Les peuples africains ont aussi droit à la démocratie », déclarait celui qui était encore député européen d'« Europe-ecologie (Les Verts) ». Interview et analyse, ci-dessous, de Thomas Legrand. Pascal Canfin, nouveau ministre délégué au Développement du gouvernement de Jean-Marc Ayrault, héritier des anciens ministères de la Coopération. Suite à la victoire présidentielle du nouveau président français François hollande élue le 06 mai 2012.

Vous évoquez une probable petite révolution qui passe inaperçue….

Oui, une petite révolution (pas encore certaine mais toujours possible) dans le monde du développement et de la coopération. On ne s’ est pas trop attardé mais le ministre délégué, en charge de la question est un écologiste : Pascal Canfin. Jusque là député européen, Pascal Canfin fut aussi le conseiller économique d’Eva Joly pendant la campagne. Bre , le jeune ministre n’a rien à voir avec le monde du développement et de la diplomatie. ’est un spécialiste des questions inancières qui s’est intéressé de près à la lutte contre les paradis iscaux. Il est notamment à l’origine de l’organisation « Finance Watch » qui prétend dénoncer les dérives du monde de la finance.

Autant dire que si François Hollande (qui a clamé pendant sa campagne être l’ennemi du monde de la inance) a placé Pascal Canfin à ce poste pour qu’il asse ce qu’il sait aire… Il audra lui fournir une protection policière solide et surtout une protection politique à toutes épreuves. On sait qu’une partie non négligeable de « l’aide au développement », qu’elle soit bilatérale, qu’elle passe par l’« agence Française du développement », qu’elle soit sous forme de prêt ou de don- est détournée, se perd dans les méandres de la corruption, au travers d’intermédiaires douteux et peu fiables. Une bonne part de cette aide s’évapore en optimisation iscale et init dans des banques d’îles du Pacifique.

Ce qui rend la polémique sur le chiffrage de l’Aide au Développement assez dérisoire ... Oui, parce que le but politique toujours a iché, c’est d’atteindre 0,7% du « PIB ». On en est loin et les contraintes financières ne permettront pas d’augmentations. Du coup ça parait évident de s’intéresser à ce qui est vraiment ait avec le peu d’argent consacré au développement et de lutter contre la corruption. Seulement lutter contre la corruption en rique, c’est aussi luter contre les corrupteurs.

D’autres ministres de la coopération ou du développement (assez peu en réalité) s’ sont attaqués. On se souvient de Jean-Pierre Cot nommé en1981 et poussé à la démission en 1982 ; on se souvient, plus récemment, de Jean-Marie Bockel dont Omar Bongo avait demandé et obtenu de Nicolas Sarkozy le départ du ministère pour simplement avoir fait semblant de vouloir défier la « Françafrique ».

A chaque fois, la « cellule Afrique » de l’« Elysée » court-circuite le ministre. Pour l’instant il n’ a pas de « cellule Afrique » auprès de François Hollande et la volonté de clarifier « l’aide au développement » semble sincère. Il faudra surveiller ça de près et sur la durée. Des organisations comme « Sherpa », le « CCFD » ou « Transparence Internationale », mais aussi la presse y veilleront. Le fait que Pascal Canfin ne soit pas du même parti politique que celui du Président est aussi un élément rassurant. Il y a quelques tests à venir.

Est-ce que le parquet (donc l’exécuti ) va continuer à enfreindre les actions en justice des associations qui luttent pour la restitution des biens mal acquis entassés en France par les familles de potentats africains ?

Photo : ministère des Affaires étrangères. De

gauche à droite : Pascal Canfin, Yamina Benguigui,

Bernard Cazeneuve, Laurent Fabius, Alain Juppé,

Jean Leonetti et Edouard Courtial.

CULTURE & SOCIETE

UNESCO

EDUCATION POUR TOUS (EPT)

Profils de 25 pays Africains

risquant de ne pas atteindre les

objectifs d'EPT en 2015

Chaque année la dernière semaine d'avril est dédiée à l'Education Pour Tous.

Ces profils pays sont publiés à l'occasion de cette semaine d'action sur l'Education Pour Tous qui est célébrée partout dans le monde.

Cette année les célébrations démarre le 22 et seront clôturées le 28 avril.

Le thème choisi est l'éducation et la protection de la petite enfance.

Des événements sont organises par les Bureaux UNESCO à travers la planète y compris en Afrique.

Utile pour le plaidoyer

"Ces documents peuvent être utilisés pour le plaidoyer auprès des partenaires de l'éducation au niveau national y compris les ministères de l'éducation et la société civile" indique Zulmira Rodriques, Coordinatrice régional pour l'éducation au Bureau de l'UNESCO à Dakar.

Chaque profil pays compte 4 pages et fournit des informations sur:

1. contexte démographique et macroéconomique,

2. tendances générales en éducation,

«Les peuples africains ont aussi droit à la démocratie »

Page 32: IMAGAZINE JUIN EN LIGNE

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3. progrès vers les six objectifs d'EPT.

4. les résultats d'apprentissage. 5. financement de l'éducation.

Les tendances actuelles montrent qu'environ 30 sur 46 pays d'Afrique sub-saharienne risquent de ne pas atteindre les objectifs d'EPT.

L'UNESCO-Dakar a choisi d'élaborer les fiches pour 25 pays parmi les 30. Pour les 6 autres pays restant, elle dispose de trop peu de données.

Liste de pays

Angola ( Anglais et Portugais) , Guinée-Bissau ( Anglais) et Mozambique ( Anglais et Portugais)

Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Côte d'Ivoire, Congo, RD Congo, Guinée, Mali, Niger, République Centrafrique, Tchad, Sénégal et Togo (en français)

Eritrée, Ethiopie, Lesotho, Libéria, Malawi, Rwanda, Swaziland et Ouganda (en anglais)

Les 6 autres pays pour lesquels les données ne sont pas disponibles sont les suivants: Comores, Guinée équatoriale, Gabon, Madagascar, Somalie et Zimbabwe.

Les six objectifs EPT

Les six objectifs clés en matière

d’éducation qui visent à répondre

aux besoins d’apprentissage de

tous les enfants, jeunes et adultes

en 2015 au plus tard.

Objectif 1 Développer et améliorer sous tous leurs aspects la protection et l’éducation de la petite enfance, et notamment des enfants les plus vulnérables et défavorisés Objectif 2 Faire en sorte que d’ici 2015 tous les enfants, notamment les filles, les enfants en difficulté et ceux appartenant à des minorités ethniques, aient la possibilité d’accéder à un enseignement primaire obligatoire et gratuit de qualité et de le suivre jusqu’à son terme Objectif 3 Répondre aux besoins éducatifs de tous les jeunes et de tous les adultes en assurant un accès équitable à des programmes adéquats ayant pour objet l’acquisition de connaissances ainsi que

de compétences nécessaires dans la vie courante Objectif 4 Améliorer de 50 % les niveaux d’alphabétisation des adultes, et notamment des emmes, d’ici à 2015, et assurer à tous les adultes un accès équitable aux programmes d’éducation de base et d’éducation permanente. Objectif 5 Eliminer les disparités entre les sexes dans l’enseignement primaire et secondaire d’ici 2005 et instaurer l’égalité dans ce domaine en 2015 en veillant notamment à assurer aux filles un accès équitable et sans restriction à une éducation de base de qualité avec les mêmes chances de réussite. Objectif 6 Améliorer sous tous ses aspects la qualité de l’éducation dans un souci d’excellence de açon à obtenir pour tous des résultats d’apprentissage reconnus et quantifiables - notamment en ce qui concerne la lecture, l’écriture et le calcul et les compétences indispensables dans la vie courante.

Livre : Mémoire de l'Esclavage

"Trafic d'Etres Humains

Le plus grand trafic d'êtres humains induisant le déplacement de population le plus massif de toute l'histoire de l'humanité commence par la découverte du Nouveau Monde par Christophe Colomb en 1492. Depuis le VIIe siècle, l’ rique est déjà saignée par la traite orientale musulmane qui déporte vers les Indes et l'Arabie ses habitants considérés comme des païens. Cette traite orientale est suivie au XVe siècle de la traite occidentale à cause

des importants besoins en main d'oeuvre de l'industrie montante de la canne à sucre. Le commerce des esclaves se développe au fur et à mesure des explorations des grands navigateurs du XVe siècle. D'abord limité aux îles africaines, il explose et devient vite une industrie prioritaire au début du XVIe siècle à la suite de la découverte des Antilles et du Brésil. Les hommes, les femmes et les enfants africains sont capturés lors de razzias perpétrées par des prédateurs respectant exclusivement la loi du plus fort puis ensuite déportés dans des conditions inhumaines ... La série de bandes dessinées "Mémoire de l'Esclavage", éditée chez araibeditions, soutenue par l’Unesco et la Route de l’Esclave est conseillée pour toutes les générations. Nos BDs sont disponibles sur : http://www.serge-diantantu.com/boutique.html www.serge-diantantu.com

ONU-Femmes et l'OIF signent un Accord-cadre de coopération

La Directrice exécutive d'ONU Femmes – l'entité des Nations Unies pour l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes –, Michelle Bachelet, et le Secrétaire général de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Abdou Diouf, ont signé lundi un Accord-cadre de coopération destiné à renforcer les initiatives et projets en faveur des femmes dans les pays francophones, notamment s'agissant de la lutte contre les violences faites à celles-ci. « C'est notre devoir de solidarité de rechercher les moyens de dynamiser et de renforcer les relations entre la Francophonie et cet acteur majeur qu'est ONU Femmes », déclaré le Secrétaire général de l'OIF, Abdou Diouf, à l'occasion de la signature de cet Accord-cadre, en se réjouissant des perspectives ouvertes par cette collaboration. De son côté, Michelle Bachelet, Secrétaire générale adjointe des Nations Unies et Directrice exécutive d'ONU Femmes a déclaré : « La participation des femmes est centrale pour la démocratie, la paix et le développement durable. Nous nous réjouissons de travailler avec l'OIF afin de réaliser un changement réel dans la vie des femmes et des filles ». Les axes de cette coopération porteront sur les domaines de coopération suivants : la lutte contre les violences faites aux femmes, la participation des femmes à la prise de décision politique,

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le plaidoyer en faveur de l'égalité femmes-hommes et l'intégration de la parité dans le développement durable. Porte-drapeau des femmes et des filles, ONU Femmes a été créée pour accélérer les progrès en faveur de leurs droits, leurs opportunités et leur participation. ONU Femmes soutient les États membres des Nations Unies dans l'adoption des normes internationales visant à réaliser l'égalité entre les sexes et travaille avec les gouvernements et la société civile afin de concevoir les lois, les politiques, les programmes et les services publics nécessaires à l'application de ces normes. Lors de l'examen et de l'évaluation des quinze années de mise en œuvre de la plateforme d'action de Pékin en mars 2010, les Etats et gouvernements membres de l'OIF ont adopté la « Déclaration francophone sur les violences faites aux femmes » qui pose fermement les principes de la lutte contre toutes les formes de violence faite aux femmes et aux filles, qu'elles s'exercent dans des contextes privés ou publics, et qui propose une définition élargie des violences faites aux femmes, des recommandations à destination de l'OIF et des engagements clairs au niveau national.

L'emploi des jeunes au cœur des dynamiques du maintien de la croissance économique et de la cohésion sociale en Afrique

Compte tenu que le nombre de jeunes en Afrique est appelé à doubler d'ici 2045, il est impératif que les pays africains donnent une nouvelle impulsion à la création d'emplois en aidant la jeunesse à acquérir de nouvelles compétences. C'est l'une des recommandations principales issues du rapport annuel sur les Perspectives économiques en Afrique 2012.

« La création d'emplois productifs pour les jeunes africains, dont la population est en rapide augmentation, est certes un immense défi mais c'est aussi la clé de la prospérité future du continent », affirment les auteurs en avant-propos de l'ouvrage.

Conjointement préparé et publié par la Banque africaine de développement (BAD), l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le rapport

soutient que les jeunes sont une opportunité pour la croissance économique future de l'Afrique.

Entre 2000 et 2008, malgré des taux élevés de croissance économique, considérés parmi les plus performants au plan mondial, et en dépit d'une jeunesse mieux formée, l'Afrique n'a créé que 16 millions d'emplois pour ses jeunes de 15 à 24 ans.

Aujourd'hui, les jeunes représentent 60 pour cent des chômeurs du continent, soit 40 millions d'individus à la recherche d'un emploi, dont 22 millions, des femmes pour la plupart, ont définitivement baissé les bras.

« Le continent connaît désormais un nombre croissant de personnes sans emploi», explique Mthuli Ncube, Économiste principal et Vice-président de la BAD. « Cette situation paraît d'autant plus inacceptable que l'Afrique dispose d'un potentiel impressionnant de jeunesse, de talents et de créativité », a-t-il constaté.

Le rapport soutient que les chiffres du chômage des jeunes devraient continuer d'augmenter à moins que l'Afrique ne réagisse rapidement en faisant de l'emploi des jeunes une priorité, afin de transformer son capital humain en opportunité économique. D'autre part, les jeunes peuvent constituer une menace non négligeable à la cohésion sociale et la stabilité politique dès lors qu'ils n'arrivent pas à bénéficier de conditions de vie décentes.

Une croissance élevée ne suffit pas à elle seule à créer de l'emploi productif. Le rapport souligne que le chômage des jeunes résulte en grande partie d'un déficit qualitatif dans les pays à revenu faible et d'un problème quantitatif dans les pays à revenu intermédiaire.

« Dans les pays à faible revenu, la plupart des jeunes travaillent mais n'arrivent pas s'affranchir de la pauvreté. D'autre part, dans les pays africains à revenu intermédiaire tels que l'Afrique du Sud ou les pays d'Afrique du Nord, il y a de plus en plus de jeunes sans emploi, malgré l'amélioration des niveaux de l'éducation », a déclaré Mario Pezzini, directeur au Centre de développement de l'OCDE.

Le rapport préconise que les pays africains conçoivent des stratégies mieux coordonnées pour s'atteler efficacement à la promotion de l'emploi des jeunes. Il

importe que de telles mesures soient centrées sur la création d'emplois dans le secteur privé, tout en garantissant aux entreprises de toutes tailles les conditions propices à leur développement afin de les encourager à faire croître leurs ressources humaines.

En outre, compte tenu du manque d'envergure du secteur formel dans bon nombre de pays africains, le rapport conclut à la nécessité, pour les gouvernements, d'accorder la priorité au secteur informel et aux zones rurales, qui constituent des viviers de talents et de réussites entrepreneuriales susceptibles de servir de moteurs à la croissance inclusive, au vu de leur capacité à embaucher de plus en plus de jeunes chômeurs.

Le rapport plaide également en faveur de la mise en place de politiques axées sur l'acquisition de compétences permettant de renforcer la compétitivité des jeunes sur le marché du travail, par exemple, en améliorant la qualité de l'éducation dans les domaines de l'agriculture et des

nouvelles technologies.

L'attention accrue portée à l'emploi des jeunes dans les politiques publiques doit être assortie de mesures d'accompagnement visant à intensifier les investissements dans l'infrastructure sociale et économique, et à diversifier l'activité économique du continent.

« La diversification des exportations au-delà des matières premières et le développement du secteur privé sont des facteurs déterminants pour limiter la vulnérabilité du continent face aux chocs externes, mais cela prendra du temps », affirme Emmanuel Nnadozie, Directeur de la Division du développement économique à la CEA.

Il appartient aux pays africains d'instaurer les politiques appropriées afin de tirer profit des gains de leur récente croissance économique et de réaliser une percée en matière de développement.

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18

« L'emploi des jeunes est un investissement dans l'avenir car il contribue à la réduction de la pauvreté, à la création de richesse, au bien-être et à la cohésion sociale », a indiqué de son côté Pedro Conceição, Économiste principal au Bureau régional de l'Afrique du PNUD. Le rapport sur les Perspectives économiques en Afrique 2012 présente une analyse exhaustive des développements économique, social et politique dans la région. Il comporte des notes approfondies sur 53 des 54 pays africains ainsi qu'une vision macroéconomique de l'ensemble du continent.

PAIX & SECURITE

L’ONU et les organisations régionales mettent en place un comité préparatoire du sommet sur la piraterie maritime A l’issue d’une réunion initiée par les Nations Unies et tenue à Libreville, la capitale du Gabon, du 29 au 31 mai, un comité de pilotage a été mis en place dans le cadre de la préparation du sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement sur la piraterie maritime et les vols à main armée en mer dans le golfe de Guinée. Il est composé des experts de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC), de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (CEDEAO), de la Commission du Golfe de Guinée (CGG), de l’Union africaine (UA), du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’ouest (UNOWA) et du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (UNOCA).

Co-présidé par la CEEAC et la CEDEAO, ce Comité, dont le Secrétariat est assuré par la CGG, a pour mission, entre autres, de développer une stratégie devant favoriser la tenue effective du sommet des he s d’Etat et de Gouvernement sur la piraterie maritime et les vols à main armée du Golfe de Guinée. Dans sa résolution 2039 du 29 février 2012, le Conseil de sécurité des Nations Unies avait recommandé ce Sommet pour favoriser la réflexion sur les solutions pouvant permettre de juguler ce phénomène qui met en péril la navigation internationale, la sécurité et le développement économique des pays concernés.

La résolution du Conseil de sécurité exhorte le Secrétaire général de l’ONU, à travers l’UNOW et l’UNO , à soutenir

le processus d’organisation dudit Sommet, en coopération avec l’Union Africaine. La réunion de Libreville marque une étape décisive dans la mise en œuvre de ce projet, d’autant plus que les principaux acteurs impliqués y étaient représentés au plus haut niveau : MM. Miguel Trovoada, Secrétaire exécutif de la Commission du Golfe de Guinée ; Nassour Guélengdouksia Ouaidou, Secrétaire général de la Communauté économique des Etats d’ rique centrale ; Kadré Désiré Ouédraogo, Président de la Commission de la Communauté économique des Etats d’ rique de l’ouest ; Said Djinnit, Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour l’ rique de l’ouest et che du Bureau des Nations Unies pour l’ rique de l’ouest ; et Abou Moussa, Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour l’ rique centrale et chef du Bureau régional des Nations Unies pour l’ rique centrale.

Dans leurs différentes allocutions, ils ont soutenu qu’il « aut agir vite avant que la situation ne se dégrade davantage dans le Golfe de Guinée ». Ils ont réitéré ce souhait au cours d’une con érence de presse conjointe jeudi 31 mai, en précisant qu’ils maintiendront les contacts et assureront un meilleur suivi de la rencontre de Libreville, qui a permis également d’adopter une euille de route et un chronogramme commun de travail.

La réunion de Libreville, qui a eu lieu au siège de la CEEAC, rend compte de la détermination de la communauté internationale et des différentes parties prenantes à mutualiser leurs efforts pour faire face, de manière collective et concertée, à la piraterie maritime et aux vols à main armée en mer dans le golfe de Guinée, ainsi qu’à toutes les autres menaces transversales, régionales et transfrontalières.

Les Nations Unies renouvellent leur ferme engagement dans la lutte contre les groupes armés

Les travaux des experts réunis à Bujumbura dans le cadre de la 34

e

réunion du Comité consultatif permanent des Nations Unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale (UNSAC) ont été marqués mardi 15 mai, entre autres, par une intervention du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (UNOCA) sur la lutte contre les bandes armées dans la sous-région.

(Organizers of March 25, 2004, UN briefing on "Girls and

Technology: New Educational Opportunities," left to right: Paul Goa Zoumanigui, Counsellor, Permanent Mission of the Republic of Guinea; Cream Wright, Chief of the Education Section, United Nation's Children's Fund (UNICEF); Dr. Sylvia Wilson-Thomas, on behalf of EWeek "Introduce A Girl to Engineering" and the IEEE; Paul Hoeffle, Head, Non-Governmental Organizations (NGO) Section, Department of Public Information, United Nations.)

L’UNO a renouvelé l’engagement ferme des Nations Unies dans la contribution aux efforts que déploient les Etats membres et les organisations sous-régionales et régionales pour mettre fin aux activités des groupes qui menacent la paix et la sécurité en Afrique centrale. Un accent a été mis sur le cas de l’ rmée de résistance du Seigneur (LRA), qui sème la terreur et la désolation dans deux pays d’ rique centrale, la République Centrafricaine et la République démocratique du Congo.

M. Paul Goa Zoumanigui, Chef de la Section politique de l’UNO , a rappelé le rôle actif que joue le Bureau régional des Nations Unies pour l’ rique centrale dans la lutte contre la LRA. Il a évoqué les missions conjointes effectuées dans tous les pays affectés entre janvier et avril 2012 par le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’ rique centrale et l’Envo é spécial de l’Union a ricaine pour la LR . es visites de travail ont permis de discuter avec les différents acteurs impliqués dans la lutte contre la LRA, de mieux apprécier les réalités du terrain et d’avoir une meilleure visibilité par rapport à l’élaboration d’une stratégie.

Le Chef de la Section politique de l’UNO a révélé que cette stratégie, qui ait l’objet d’une large concertation, sera présentée devant le Conseil de sécurité dans un avenir proche. Il a précisé que cette stratégie devrait « permettre de consolider les mécanismes transfrontaliers en vue d’améliorer la protection des civils, les dispositi s d’alerte rapide, l’appui nécessaire à la réintégration des déplacés, des victimes d’enlèvement et des ex-combattants, ainsi que de renforcer la capacité globale des Etats concernés dans l’exercice de leur autorité sur l’ensemble de leur territoire ». M. Singo Stephen Mwachofi, Chargé de Programme à la Conférence internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL), a salué les actions de l’UNO et la mobilisation de l’Union a ricaine dans le cadre de son Initiative de coopération régionale contre la LRA.

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[ Avril 2012

La 34

e réunion de l’UNS a été ouverte

72 heures après l’arrestation, en République Centrafricaine, de Caesar chellam Otto, l’un des commandants de la LRA. Le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour l’ rique centrale, M. Abou Moussa, qui arrive à Bujumbura mercredi 16 mai, a favorablement accueilli la nouvelle de cette capture. Il souligne que « la pression de la communauté internationale continuera jusqu’à ce que Joseph Kon , le chef de la LRA, et ses principaux lieutenants, soient eux aussi

interpellés s’ils re usent toujours de se rendre ».

M. Abou Moussa insiste sur la nécessité d’aller au-delà de la capture de ces combattants de la LRA pour mûrir davantage la réflexion sur les réponses aux préoccupations humanitaires générées par le mouvement des déplacés et des réfugiés. Depuis 2008, plus de 440 000 personnes sont dans cette situation, tandis que la LRA a déjà fait plus de 2400 morts et 3400 enlèvements.

DOSSIER PAYS

Cameroun

par ONANA Sylvestre – AMBACAM-Paris

20 MAI 2012 A PARIS 40 ans de l’Etat unitaire SOLENNITE, SPORT ET MUSIQUE Les camerounais de France, ont célébré les 40 ans de l’Etat unitaire, dans un triptyque sportif, militaire et diplomatique.

Prenant la parole lors du repas de corps, et auquel ont été conviés outre les militaires et stagiaires de l’armée, exceptionnellement, tous les diplomates en poste à aris, le colonel Théophile MENGUE MEYONG, attaché de défense et chef de la mission militaire auprès de l’ambassade du ameroun en France, n’avait de cesse de répéter que la fête du 20 mai, était une fête essentiellement militaire, elle célèbre le jour de l’Unification du Cameroun francophone avec le Cameroun anglophone. ’est l’histoire. L’o icier supérieur a tout à ait raison…et pour le démontrer, ce haut gradé de l’armée n’ est pas allé du dos de la cuillère. Dimanche 20 mai dernier, la cérémonie militaire de prise d’armes, a constitué un moment ort de la célébration du quarantième anniversaire de la ête de l’unité nationale. Réglée comme du papier à musique, elle s’est déroulée dans la pure et la stricte tradition militaire, où la ponctualité, la rectitude vestimentaire, la rigueur dans l’exécution des mouvements, l’honneur et la solennité se conjuguaient, pour remplir d’émotion le cœur de l’assistance. Il s’agit là des moments exceptionnels où le moral de la nation se conforte, pour que la communauté nationale devienne une réalité vivante. A tout seigneur, tout honneur. S.E.M MBELLA MBELLA, ambassadeur du Cameroun en France, fera comme il se doit, la revue des troupes, placée sous les ordres du che d’escadron MESSI NGOL , stagiaire à l’école de guerre de aris. our la circonstance, elles étaient constituées d’une trentaine d’o iciers et d’élèves o iciers, en service à la mission militaire, où stagiaires en formation dans les différentes

académies militaires hexagonales. La présence de ces derniers, a donné une certaine couleur à la cérémonie, puisque chacun arborait la tenue de son institution de ormation. L’honneur au drapeau et la remise des décorations aux récipiendaires ont suivi. Au total, 6 promus dans l’ordre national de la valeur.

- Grade d’officier : - Pr Antoine WONGO AHANDA.

Conseiller culturel ; - Colonel Théophile MENGUE

MEYONG, Chef de la Mission militaire ;

- Grade de chevalier : - Dr Jean Joseph ATANGANA, Ministre

Conseiller ; - Raphael GALEGA GANA, Consul

Général ; - David TCHATCHOUWO, Premier

Conseiller ; - Me DINGOMBE, Avocat au barreau de

Paris. Près de 1200 invités ont pris part à la réception du pavillon Dauphine, parmi lesquels, en bonne place, de nombreux représentants de pays amis du Cameroun. Séquence de détente et de convivialité, ponctuée par une brève allocution de S.E.M MBELLA MBELLA,

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[ Avril 2012

qui a mis à profit, la présence significative des plénipotentiaires de tout horizon, pour déployer ses prérogatives de premier marketeur des productions made in cameroon et du programme des grandes réalisations en France, qui procède d’une vision de développement réaliste et programmatique du président Paul BIYA. Pour MBELLA MBELLA,

« L’ambassade du ameroun est là pour vous accueillir à bras ouverts, vous aciliter toutes les formalités administratives et nous sommes disposés à mettre à votre disposition les informations nécessaires, en rapport avec votre secteur d’intérêt. Et quand je parle d’acteurs économiques, je n’exclus pas la diaspora camerounaise de France, fournie en talents et qui a su prouver, à de nombreuses occasions, que par conviction et par amour pour leur pays, elle était prête à s’impliquer dans l’e ort de développement national. » il s’agit concrètement, d’accompagner le ameroun dans son cheminement vers l’émergence. Le saxophoniste MANU DIBANGO, dans un show exceptionnel, a comblé toutes les attentes. Match de football Très attendu, le match de football du samedi 19 mai entre le Cameroun Paris Football lub et l’ S 2-Zéro de Bruxelles, a tenu toutes ses promesses de rassemblement, d’animation et de passion. La loi du domicile a prévalu. 2 buts partout à l’issue du temps réglementaire, les parisiens, après les tirs au but, ont pris le dessus sur leurs frères de Bruxelles : 5-3. Dans un match d’exhibition, suivi avec une réelle nostalgie, les anciens lions indomptables, conduits par Emmanuel MABOUANG KESSACK, sortent vainqueurs, ace à la sélection de l’amicale sportive et culturelle des ambassades. @ Reportage Photographique: G. BARRO;J-J EWONG ; GABY

1- SE MBELLA MBELA salue une stagiaire commandant médecin 2- En compagnie de l’ mbassadeur du bénin en France, SE M G SSOU 3- Remerciant l’ mbassadeur du ongo Brazz aville en France, SE M Henry Marie Joseph LOPE 4- Remettant le trophée des vainqueurs à Christian TAMAMOT, capitaine des parisiens

AGENCE FRANCAISE DE DEVELOPPEMENT La mise en œuvre du Contrat de Désendettement et de Développement (C2D)

Les contrats de désendettement et de développement La démarche Contrat de désendettement et de développement (C2D) est une procédure pour l’annulation des créances d’ ide ublique au Développement ( D), un des volets spécifiques français entrant dans le cadre général de l’initiative de traitement de la dette renforcée (PPTE). Elle vise à procéder à un refinancement par dons, dans le budget du pa s, des échéances d’ D remboursées par les États partenaires. Les contrats de désendettement et de développement (C2D) constituent le volet bilatéral français pour l’allègement de la dette contractée au titre de l’aide

publique au développement (APD). Ce volet est additionnel à l’initiative multilatérale d’allègement de la dette des pa s pauvres (initiative PPTE - Pays Pauvres Très Endettés). Ils sont mis en œuvre à partir du point d’achèvement de l’initiative PPTE et viennent s’ajouter aux annulations de dette consenties dans le cadre du Club de Paris. Ils représentent un volume financier prévisionnel d’environ 3,7 milliards d’euros.

La remise de dette s’inscrit dans la durée puisque les échéances des prêts s’étalent souvent sur une vingtaine d’années, sous la orme de plusieurs C2D successifs conclus chacun pour une durée de trois à cinq ans.

Les C2D permettent à la France d’appro ondir le dialogue avec les autorités des pays bénéficiaires autour de leur politique de réduction de la pauvreté et de rendre compte de l’utilisation de ces allègements de dette auprès du Parlement français.

En application des directives du CICID (Comité interministériel de la coopération internationale et du développement), l’orientation générale des C2D est assurée conjointement par la Direction Générale du Trésor et des Politiques Economiques (DGTPE) et Direction générale de la Mondialisation, du Développement et des Partenariats (DGM). Pour les pays de la Zone de Solidarité rioritaire (ZS ), l’ gence française de développement est responsable de la mise en œuvre des C2D (instruction et exécution des points d’a ectation).

Lutter contre la pauvreté et favoriser une croissance économique Le premier contrat de désendettement et de développement (C2D) entre le Cameroun et la France a été signé le 22 juin 2006 à Yaoundé pour un montant de 352,7 milliards de francs CFA sur cinq ans, soit 537 M Euros. Il s’inscrit pleinement dans la stratégie de coopération franco-camerounaise telle que déclinée dans le Document Cadre de Partenariat (DCP) signé entre les deux pays en 2006 et ambitionne contribuer (conformément aux objectifs du DSRP) à dynamiser la croissance et à réduire l’incidence de la pauvreté. ÉDUCATION : Permettre le financement de la stratégie sectorielle

Le C2D Education appuie la politique de contractualisation des instituteurs, en collaboration avec le fonds catalytique international Education pour tous. ette aide budgétaire d’un montant de 24,6 milliards de CFA, associée à celle du fonds « Education pour tous » et aux ressources nationales, a permis au Ministère de l’Education de Base de lancer le recrutement de 13 300 instituteurs contractuels depuis janvier 2007.

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4

Au total, sur les 5 prochaines années, le Ministère de l’Éducation prévoit de recruter plus de 25 000 nouveaux enseignants. Ces recrutements permettent d’accroître le nombre d’en ants scolarisés en primaire et d’améliorer la qualité de l’enseignement, avec un objecti : la scolarisation primaire de tous les enfants au Cameroun.

(Le he de l’Etat a reçu en audience jeudi, 12 février 2009, en mi-journée, Monsieur Jean Michel SEVERINO, Directeur Général du groupe de l’ gence Française de Développement (AFD) Le C2D finance également le renforcement des capacités de gestion et de pilotage du Ministère de l’Education de Base, le développement du partenariat entre l’État et des établissements d’enseignement privé, ainsi qu’une contribution à la remise à niveau de l'o re d’éducation dans plusieurs zones géographiques considérées comme prioritaires. Environnement et Forêt : Contribuer à améliorer la gestion durable de la forêt et de la faune Les ressources du C2D contribueront au financement du Programme Sectoriel Forêt Environnement (PSFE), cadre unique de mise en oeuvre de la politique forestière conçu par le gouvernement comme un programme national de développement sectoriel ouvert au financement de tous les bailleurs de fonds, ainsi qu'aux contributions de la société civile, des ONG et du secteur privé. Les objectifs du PSFE visent à améliorer la gestion environnementale des activités forestières, de la faune et des aires protégées, ainsi qu’à avoriser la gestion communautaire des ressources. à cela s’ajoutent des actions de ren orcement institutionnel, de ormation et de recherche. La contribution du C2D favorisera ainsi la gestion durable des ressources forestières et fauniques de façon à pérenniser les fonctions économiques, écologiques et sociales des écosystèmes forestiers. AGRICULTURE ET DÉVELOPPEMENT RURAL : Soutenir un secteur clé de l’économie Camerounaise Domaine d’excellence de la coopération franco-camerounaise, le volet agriculture et développement rural du 2D béné iciera d’une part signi icative des ressources du programme. Les programmes financés dans ce cadre, élaborés sur la base d’une parfaite coordination entre le Ministère de l’agriculture et du développement rural et le Ministère de l’élevage et de la pêche, appuieront les exploitations familiales, renforceront la formation agricole et dynamiseront les structures déconcentrées des deux ministères.

Ces programmes apparaissent ainsi comme une déclinaison opérationnelle de la stratégie de développement du secteur rural présenté aux partenaires au développement en janvier 2006. En outre, le C2D développement rural contribue au Programme national de développement participatif (PNDP) et finance la vulgarisation un programme pilote exemplaire d’agriculture de conservation de sol dans le Septentrion, projet a ant vocation à être étendu à l’ensemble du ameroun dans le futur.

SANTÉ : Accompagner les réformes en cours au profit du plus grand nombre

Le Ministère de la santé a engagé depuis cinq ans une politique volontariste de réformes qui visent à une meilleure efficacité du système de santé. Les ressources supplémentaires apportées par le C2D permettront le renforcement du système de santé et l’amélioration des capacités de gestion, de plani ication et de régulation centrale et provinciale, pour la mise en place d’une approche sectorielle (SW ). L’approche innovante du volet santé du 2D réside, d’une part, dans le inancement de la politique de contractualisation avec le secteur privé à but non lucratif, avec lequel l’État conclura des contrats d’objecti s et, d’autre part, dans la contribution au inancement d’une politique nationale de ressources humaines, notamment à travers le recrutement de personnels contractuels.

En outre, le C2D santé apportera des ressources nécessaires au financement des programmes de lutte contre les grandes endémies (soutien au Programme élargi de Vaccination, appui au dépistage et à la prise en charge des personnes vivants avec le VIH-Sida ainsi qu’au inancement d’un programme de consolidation de l’o re de soins dans quatre provinces prioritaires.

http://cameroun.afd.fr

Chiffres-clés

Population : 18,5 millions

Espérance de vie : 46,1 ans

Part de la population vivant avec

moins de 1$ / jour : 17 %

PIB par habitant : 1050 $

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SOCIAL BUSINESS FIN

IMAGAZINE AU SALON PRODURABLE

Propos recueillis par Marie Cornet-Ashby

Florence Fouquier, Directrice de mission au sein de VIGEO ENTREPRISE

Cela fait deux ans que Vigeo participe au Salon Produrable. Cette année, Vigeo a organisé une conférence sur le Reporting Développement durable, une question d’actualité pour les entreprises de plus de 500 salariés qui vont devoir d’ici 2016 assurer ce reporting dans le cadre de la Loi Grenelle 2 : Il faut qu’elles se préparent ! La Directrice Développement durable de SFR était aux côtés de Florence Fouquier, qui a rejoint VIGEO en 2003, comme Directrice de mission, avec une soixantaine de missions d’audit à son actif dans le secteur des services financiers, mais aussi en Télécommunications/medias, Utilities, industrie, et dans les secteurs sociaux (logement social, secteur médical, …).

20 ans d’expérience en entreprises, dans la communication/marketing puis dans l’analyse stratégique. Elle conduit également de nombreuses missions de conseil auprès de dirigeants d’entreprises, pour les accompagner dans leurs démarches de progrès RSE. Responsable du Pôle d’expertise interne en Gouvernement d’entreprise, elle est aussi chef de projet interne sur le Reporting RSE des entreprises.

A quand remonte la création de VIGEO ? Quelle est sa fondatrice ?

Vigeo a été fondé en 2002 par Nicole Notat, qui en assure toujours la présidence.

Si vous êtes le premier expert européen de l’analyse des performances environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) des organisations, qu'en est- il de la notation et de l’audit-conseil ?

Vigeo a développé deux activités. La première, Vigeo Rating, s’adresse aux gérants d’actifs et investisseurs : pour eux nous notons les performances ESG des grands émetteurs des économies développées et des pays émergeants, toutes classes d’actifs ; nos analyses leur permettent d’intégrer ces risques dans leur processus d’investissement.

Vigeo Enterprise, pour sa part, s’adresse aux entreprises et organisations qui souhaitent être accompagnées dans leurs démarches de responsabilité environnementale et sociale (RSE). Selon leur demande, nous conduisons des audits sur place pour mesurer et noter leurs performances, ou nous les aidons sur un projet particulier qu’elles souhaitent mener à bien : se doter d’une Charte d’engagement, optimiser leurs outils de pilotage, intégrer une stratégie RSE dans leur politique Achats, …

Comment sont organisés les systèmes de notation ?

Vigeo a développé une méthodologie structurée pour mesurer les performances RSE, fondée sur un référentiel d’objectifs édictés par des institutions publiques internationales, qui formulent à l’attention des organisations des recommandations et principes directeurs de portée universelle, ce qui leur confère un caractère d’opposabilité. Ces objectifs sont contextualisés et pondérés en fonction du secteur d’activité.

Puis pour chaque objectif nous procédons à une analyse à 360 °, en évaluant successivement la pertinence des engagements de l’entreprise (Politique), l’efficience de leur mise en œuvre (Déploiement) et la performance obtenue (Résultats).

Quels sont vos chiffres clefs ?

Vigeo Rating assure la couverture de 2700 émetteurs (pays émergeants inclus), et dispose ainsi d’une base de notation mondiale et multi classes d’actifs extrêmement riche. Vigeo Enterprise a réalisé plus de 400 missions en entreprises depuis sa création, en France comme à l’étranger, tous secteurs confondus. En termes d’effectifs, Vigeo compte plus de 100 collaborateurs et est présent à Paris, Casablanca, Bruxelles, Milan, Londres et Tokyo.

Vous défendez, une vision particulière, laquelle ? Une déontologie, aussi pour quoi et comment ?

Nous sommes convaincus que la responsabilité sociale est un facteur de performance durable pour les organisations qui choisissent de s’engager sur les défis environnementaux et sociétaux. L’entreprise qui intègre cette nouvelle donne dans sa stratégie et son modèle économique, se crée des opportunités : en innovant pour adapter ses produits ou services, en captant de nouveaux marchés, en se différenciant, en fédérant et mobilisant ses collaborateurs, … A l’inverse, l’entreprise qui ne se saisit pas de ces questions s’expose à de nouveaux risques qui peuvent affecter durablement ses activités et sa réputation.

Vous-même, quelle est votre participation dans VIGEO ?

J’ai rejoint Vigeo à sa création, j’ai été séduite par le caractère novateur et très enthousiasmant du projet porté par Nicole Notat. Aujourd’hui je dirige des missions d’audit et de conseil en entreprises, et j’aime beaucoup ce métier : c’est toujours un plaisir d’aider une entreprise à aller de l’avant dans ses projets RSE, en apportant l’expertise voulue et ce qu’il faut d’ambition !

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Isabelle Fabry Consultante en études Qualitatives et Créatives Ad ‘Hoc

Depuis 11 ans, Isabelle Fabry exerce avec passion sa fonction de Consultante

en études Qualitatives et Créatives Ad ‘Hoc en France et à l’international

auprès des instituts d’études et des agences de communication. Entre 1994 et

2001, elle est Directrice d’Etudes Qualitatives Quantitatives en France et à

l’International en Institut (CSA-TMO). Elle choisit de s’indépendantiser pour

mieux accomplir son destin de femme : continuer à exercer dans un métier et

être le plus possible proche de ses enfants.

Son parcours est jalonné de diplômes : un Mastère Pro. Sémiotique et

Stratégie, (obtenu en 2009 à l’ESCP /Université de Limoges), une formation

complète en Programmation Neurolinguistique : Technicien, Praticien, Maître-

Praticien, Coach Certifié en PNL, avec le dernier diplôme obtenu en 2005, un

Mastère Spécialisé Gestion Marketing, obtenu à l’ESSEC, en 1994 et un

diplôme Ecole de Commerce International : USA, Thaïlande, Corée, Hong-

Kong, Taipei, Japon, obtenue à l’ISG en 1991.

Ces 4 diplômes sont complémentaires et couvrent tous les champs

d’application de son métier : Commerce International, Marketing, Sémiologie

et Psychologie.

Comment définiriez-vous la neuroscience, quels en sont les champs ?

Mon outil à moi est plutôt la Programmation Neuro Linguistique.

La programmation neurolinguistique est un ensemble coordonné de connaissances

et de pratiques dans le domaine de la psychologie fondées sur une démarche

pragmatique de modélisation, en ce qui concerne la communication et le

changement. Elle a été élaborée par Richard Bandler et John Grinder dans les

années 1970, aux États-Unis. La PNL se caractérise par la modélisation des gens

de talent, c'est-à-dire par le repérage, la description et l'imitation des pratiques et

comportements à succès, puis par leur transmission. La PNL se fonde également

sur des présupposés et un ensemble de techniques permettant de décrire et d'agir

sur la perception subjective de la réalité.

La NL vise à améliorer la communication entre individus, à s’améliorer

personnellement et tend à devenir une psychothérapie intégrative, c'est-à-dire qui

cherche à intégrer de manière pratique les apports des différentes théories. La

Psychothérapie Neuro-Linguistique

(PNLt) rapproche pratique

thérapeutique et acquis de la PNL.

Cette dernière peut être employée au

sein de cadres divers, aussi bien

personnel qu'en entreprise, dans le

marketing, la vente, la pédagogie, la

performance sportive ou encore la

séduction.

Quel public, souhaitez-vous

toucher, globalement et en

particulier ? Pourquoi, dans quels

cas ?

l’origine, j’ai deux t pes de public.

Les gens du marketing avec leurs

questions stratégiques de marché et

mes patients que j’aide et soigne

pour différents troubles. Mon idée a

été de transférer le savoir-faire et être

PNL au marketing dans le but

d’optimiser mes interventions.

Quels outils, utilisez-vous alors ?

Tous les outils délivrés lors de mes 4

années d’études en NL avec

transversalement un objectif répété :

être plus vite et mieux en contact

avec la partie essentielle de

l’individu, celle qui, au delà des

doutes et des méandres de l’esprit,

ait que l’on est un être unique et que

l’on prend des décisions optimales.

Associer la neuroscience au

marketing, une tendance

commerciale ? Positive ?

Avec des limites ?

Je dirais plutôt une tendance

sociétale qui va de pair avec une plus

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[ Avril 2012

grande recherche d’authenticité, d’essentiel, d’humanité. Je pense que cela ne peut

être que positif.

ependant, je pense que les limites à s’imposer sont doubles :

1. Ne pas perdre de vue l’objecti premier, répondre à la problématique marketing

posée.

2. voir une éthique de pratique très solide, ce qui est le cas quand on a l’ensemble

des diplômes nécessaires car la ormation nous permet tour à tour d’être acteur,

observateur, sujet. On est donc amené à bien percevoir, à comprendre et à prendre

toute la mesure de notre responsabilité de nos actions sur les autres.

Que pensez-vous de certains scientifiques paraît-il diplômés, qui utilisent la

neuroscience pour tenter de manipuler ? Médiocrité, faiblesse, bassesse ?

Les trois peut être ...Sans doute, Une évidence... Qu’avez-vous à leur dire...

Oui, toute personne a ant du pouvoir et qui n’a pas une éthique personnelle assez

orte peut manipuler, d’autant que inalement on trouve toujours plus aible que soi.

Que pensez-vous du piratage web de données personnelles, voir

des droits de la personne ou ses droits d'auteur ? Une pauvreté

intellectuelle ? Un ridicule de tous les records ? Une impuissance

? Une reconnaissance d’incompétence ...

Sur la forme, le web est ‘dans’ notre vie voire de plus en plus ‘notre’ vie.

Comme toute nouveauté technologique, elle comporte des risques à

maitriser.

Sur le onds, tant qu’il aura des trésors à convoiter, il aura des

voleurs de trésor.

En quoi réside la valeur d'un homme, d'une femme pour vous ?

sa capacité à réaliser sa mission de vie, c’est à dire ce qu’il lui tient le

plus à c?ur Tout en respectant et en faisant grandir les autres

personnes, rencontrées sur son chemin.

Comment expliquez-vous que les courants passent dans certains

cas, et que dans d'autres pas du tout ?

Nous sommes tous programmés, d’une manière ou d’une autre, en onction de notre

naissance, de notre éducation et de notre vécu. ela s’appelle les méta –

programmes. Il suffit que deux individus se reconnaissent dans ces méta-

programmes pour se sentir compatibles et avoir le sentiment de bien s’entendre et

inversement.

La répulsion est-elle un instinct de survie, pour vous ? Un choc de valeurs

fondamentales frontales ...

Oui, c’est l’esprit reptilien. Ou des méta-programmes trop opposés. Ceci dit je pense

que l’on progresse plus dans la di iculté que dans la acilité car on est alors obligé

d’ouvrir son champ de cro ance et de valeur pour comprendre l’autre. On devient

alors quelqu’un de meilleur car a ant progressé pour aller à la rencontre de l’autre.

Parlez- moi de vos valeurs avec

vos mots ... Que du positif ...

Je crois en deux choses :

- Le fait que chaque instant de vie

peut être optimisé, ce qui peut créer

un joli chemin puisque ces instants

de vie optimisés peuvent se cumuler.

- Et que, de surcroit, chacun a une

influence infinie sur les autres.

Rendre sa vie et celle des autres plus

belle est à notre portée à chaque

seconde.

D’où l’importance des regards, des

sourires, des mercis, …

Comment les appliquez-vous dans

vos activités ? Vous aimez votre

métier ? (@brainimpact.eu)

J’adore mon métier. ’est un métier

où l’on a une quête unique (améliorer

les choses, les systèmes,) et où il y a

de nombreuses rencontres

humaines. Ce métier est donc une

source de richesses et de progrès

infinis, ce qui correspond bien à mes

croyances et à ma mission de vie.

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