Impact - static.group.pictet · La Fondation de bienfaisance du groupe Pictet a une mission, celle de soutenir des projets dont la réalisation ... et humanitaire, la recherche et

SEPTEMBRE 2017 - No. 4

Africa Mercy: un hôpital flottant

page 10

L’intégration par l’emploi: une entreprise sociale

à Genèvepage 5

Une école faite de bouteilles en plastique

à Bagan, Birmaniepage 13

Impact

Donner une voix aux Afghanes

page 14

Lancer la carrière des jeunes danseurs

à Lausannepage 16

Action sociale suisse l pages 4-6

Santé l pages 7-11

Action sociale étrangère l pages 12-14

Culture l pages 15-18

Impact donne un aperçu de certains des projets soutenus à travers le monde par la

Fondation de bienfaisance du groupe Pictet

Page de couverture: Jeunes Afghanes jouant au volley-ballCrédit: Womanity Foundation © Farzana Wahidy

Fondation PRO Intégrer grâce à l’emploi

La Virgule Logement d’urgence à Genève

Association Païdos Un programme d’éducation pour les migrants mineurs

Hôpiclowns Des clowns à l’hôpital et dans les institutions spécialisées

Fondation As’trame Une aide pour les familles en crise

Fondation Cap Loisirs Des loisirs pour les personnes avec une déficience mentale

Bibliothèque Sonore Romande Des livres audio pour les malvoyants

Fondation Aigues-Vertes Un village pas comme les autres

Association Objectif Vaincre l’Autisme Programme de soins pour les enfants autistes

Mercy Ships Une aide médicale le long des côtes africaines

Prix de Lausanne Un tremplin pour la carrière d’un danseur

Festival International du Film et Forum International sur les Droits Humains Des films et des débats pour parler des droits de l’Homme

Théâtre de l’Orangerie Un théâtre d’été pour des soirées culturelles au parc

Académie internationale de musique Menuhin Immersion en musique dans une académie pas comme les autres

Fondation Scintillae En Birmanie, une école faite de bouteilles en plastique

Fondation Aide aux Enfants Un soutien pour les enfants de Colombie

Fondation Digger Opérations de déminage en Irak

The Womanity Foundation Apprendre la programmation aux jeunes Afghanes

Imbewu Suisse Des activités pour sortir les enfants de la rue en Afrique du Sud

Editorial

Un nouveau regard sur notre engagement de long terme

La Fondation de bienfaisance du groupe Pictet a une mission, celle de soutenir des projets dont la réalisation apportera une aide concrète et durable à ses bénéficiaires. Dans cet esprit, nous avons complètement revu le concept et le design d’Impact afin de pouvoir mieux vous présenter la diversité des initiatives soutenues et des histoires qui y sont liées.

En 2016, la Fondation a reçu plus de 600 sollicitations d’aide, un nombre en augmentation constante. Nous avons apporté notre soutien à 161 projets, soutien qui s’est souvent avéré déterminant pour leur réalisation. L’action sociale et humanitaire, la recherche et l’assistance médicale, l’éducation et l’aide à la jeunesse défavorisée ainsi que la culture sont les quatre grands domaines dans lesquels la Fondation déploie ses soutiens.

Nous prévoyons cette année, comme en 2016, d’attribuer près de la moitié de nos dons à des projets d’action sociale et humanitaire. En Suisse, nous avons décidé de privilégier l’aide aux familles et aux personnes défavorisées à travers le financement de structures d’accueil, comme par exemple ce programme mis en place à Genève en faveur de jeunes réfugiés du Moyen-Orient, la distribution de denrées alimentaires ou encore l’intégration sociale et le conseil juridique.

Notre engagement ailleurs en Europe ainsi que dans les pays en voie de développement va vers les plus démunis, avec par exemple le soutien accordé à la fondation Terre des Hommes pour son programme d’aide aux réfugiés en Grèce, ou encore l’achat de matériel médical et la formation de jeunes médecins en Afrique.

L’engagement à long terme fait partie intégrante du modèle d’affaires de Pictet, tout comme sa tradition philanthropique. S’il sous-tend l’ensemble des activités de la Fondation, c’est peut-être dans notre mobilisation de toujours pour l’éducation et la jeunesse défavorisée que cet engagement s’exprime le plus nettement. C’est ainsi que ces pages vous emmèneront en Birmanie, où se construit une école, ou encore en Afrique du Sud, où de nombreuses activités sportives sont proposées aux enfants de quartiers défavorisés.

En matière de recherche et d’assistance médicale, vous découvrirez dans ce numéro l’extraordinaire histoire de Mercy Ships, une organisation internationale basée en Suisse qui opère le plus grand navire-hôpital privé au monde. Les soins qui y sont prodigués ont ainsi déjà sauvé et transformé la vie de plusieurs dizaines de milliers de personnes en Afrique.

L’engagement de la Fondation pour la culture est également illustré dans cette quatrième édition d’Impact, notamment avec un reportage dans les coulisses du Prix de Lausanne ou encore un éclairage sur l’Académie internationale de musique Menuhin.

Nous espérons que vous apprécierez le nouveau visage de notre magazine et, plus important encore, que nous éveillerons votre intérêt pour toutes les causes que soutient la Fondation.

Au nom du Conseil de Fondation

Claude Demole Stephany Malquarti Membre du Conseil de Fondation Secrétaire générale

IMPACT - Septembre 2017 3

ACTIONS SOCIAL SUISSE

Action sociale suisse

Redonner à la communauté locale: une tradition qui fait partie de l’histoire de Pictet.

La Fondation de bienfaisance soutient différentes associations genevoises qui viennent en aide

aux personnes en difficulté en Suisse.

Les Hôpiclowns chantent, dansent et font le spectacle afin de rendre le sourire aux enfants et patients des hôpitaux genevois

Le travail comme facteur d’intégration Fondation PRO

Pouvoir dire «je suis aide de cuisine» et non plus seulement «je suis à l’AI» (Assurance-invalidité), c’est ce que l’entreprise sociale privée PRO offre à ses collaborateurs. Depuis 30 ans, cette fondation propose un cadre professionnel responsabilisant à des personnes exclues du marché du travail, généralement en raison d’un handicap. Il peut s’agir de difficultés physiques, sensorielles, psychiques ou mentales.

Avec plus de 300 employés, PRO a su tisser des liens de confiance avec les entreprises genevoises, dont Pictet, et propose des services dans de nombreux domaines, tels que la restauration ou encore la menuiserie et le conditionnement. Le succès de PRO s’explique notamment par le fait que ses règles et ses exigences sont en tout point semblables à celles de n’importe quelle entreprise.

Il est à noter que PRO parvient à s’autofinancer à plus de 80%, grâce à des pratiques de gestion saines et durables.

Soutien ponctuel depuis 1991

Reprendre son souffle, le temps d’une virgule»La Virgule

A Genève, la pauvreté ne se voit pas. Pourtant, elle est présente. C’est dans une volonté d’offrir un toit aux personnes en situation précaire que l’association La Virgule œuvre depuis plus de 20 ans. Elle gère deux types d’hébergement: un accueil d’urgence en roulotte et un foyer de réinsertion.

Le taux d’occupation est de 100% pour les 20 lits proposés et l’association doit répondre non chaque jour à plusieurs demandes.

Une équipe de professionnels, ainsi que de nombreux bénévoles, assurent la bonne marche des activités. La Virgule est aussi un lieu de formation reconnu pour les apprentis et les travailleurs qui souhaitent s’orienter vers le domaine du social.

Récemment, la Virgule a complété ses services, avec la gestion d’un appartement disposant de 4 places pour des résidents plus autonomes, en vue de leur réinsertion complète. Elle a également mis en place des tournées de ses équipes dans les rues de Lancy, à la rencontre des sans-abris, deux fois par semaine.

L’association s’appuie sur un réseau de proximité essentiel à son fonctionnement, notamment pour la récupération de produits alimentaires et de première nécessité ou pour l’accès aux soins des sans domicile fixe qu’elle héberge.



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Un lieu où vivre, apprendre et s’épanouir Association Païdos et Fondation FASe

L’échange, la confiance, la liberté et la tolérance sont les valeurs centrales sur lesquelles Païdos fonde son action. L’association accueille des enfants et adolescents en difficulté dans un cadre bienveillant. Œuvrant dans le but de favoriser leur intégration dans la société ou leur resocialisation, elle organise notamment des ateliers créatifs.

En association avec la Fondation genevoise pour l’animation socioculturelle (FASe), Païdos a développé depuis quelques années un programme d’éducation et d’intégration destiné aux mineurs non accompagnés arrivant à Genève parmi les migrants d’Afghanistan, de Somalie, de Syrie et d’Erythrée. La Fondation de bienfaisance Pictet, ainsi que d’autres fondations genevoises, assurent le financement du programme depuis 2015. Des adolescents âgés de 15 à 18 ans suivent des cours d’alphabétisation et de français, tout en participant à des activités socioculturelles (sport, cuisine, expression artistique, travaux manuels, etc.). Un soutien psychologique leur est également proposé, car pour beaucoup le voyage a été traumatisant.

L’aide apportée à ces jeunes vise également à combler leurs lacunes en vue de leur scolarisation ou leur admission dans un programme d’intégration cantonal.

Soutien permanent depuis 2015

Rire pour mieux guérirHôpiclowns

Arborant des nez rouges à la place des stéthoscopes et vêtus de salopettes multicolores plutôt que de blouses blanches, Berlingotte et Sidonie sillonnent les couloirs de l’hôpital des enfants de Genève. Ce couple cocasse fait partie des 15 clowns professionnels de l’association Hôpiclowns, dont la mission est de cultiver le rire et la bonne humeur auprès des patients.

Tout commence en 1996 lorsque les Hôpitaux universitaires genevois, inspirés par l’organisation parisienne «Le Rire Médecin», décident de fonder l’association Hôpiclowns.

Un séjour à l’hôpital est souvent synonyme d’angoisse, de solitude et de détresse, tant pour les enfants et adolescents concernés que pour leurs parents. Les hôpiclowns, toujours en duo, passent de chambre en chambre, chantent, dansent, improvisent jeux, spectacles ou blagues – souvent avec la participation du personnel médical – apportant ainsi une parenthèse ludique à un quotidien parfois plus difficile.

Dépendant uniquement de donateurs privés, l’association est soutenue depuis ses débuts par la Fondation de bienfaisance du groupe Pictet. Grâce à ces soutiens, Hôpiclowns a pu étendre son activité au-delà des murs de la pédiatrie et intervient également auprès d’adultes polyhandicapés, de personnes âgées et, depuis peu, de migrants.


Soutenir lors d’une rupture de liens: la mission d’As’trame Fondation As’trame

Depuis 1995, la Fondation As’trame offre un soutien spécialisé, court et non médicalisé appelé Parcours de reliance à des personnes traversant des périodes de bouleversement. Il peut s’agir d’un deuil, d’un divorce ou d’une maladie. As’trame accompagne les personnes en crise en leur donnant la possibilité d’acquérir les compétences pour retrouver leur capacité à vivre pleinement.

La fondation suit régulièrement environ 200 personnes par an, dont 150 enfants. 250 professionnels ont également été formé l’année dernière.

Depuis 2016, un soutien à la coparentalité est également proposé aux familles traversant une séparation. L’approche permet d’apaiser les tensions et d’offrir aux couples séparés une base pour construire la suite de l’histoire de leur famille.

Notre Fondation de bienfaisance a décidé de soutenir As’trame dans le développement de ses activités pour les trois années à venir.


© Anne Colliard

IMPACT - Septembre 20176

SANTÉ

Santé

La santé, ce n’est pas uniquement l’absence de maladie, c’est le bien-être physique,

mental et social. La Fondation soutient des projets locaux et internationaux visant à améliorer

le bien-être des populations.

© Catherine Leutenegger

La Bibliothèque Sonore Romande compte 20 000 livres audio pour les malvoyants

Des livres audio pour tousBibliothèque Sonore Romande

La Bibliothèque Sonore Romande offre, avec sa vaste collection de livres audio en français, une évasion sonore à des personnes de tous horizons. Chaque année, 120 lecteurs bénévoles enregistrent 800 nouveaux titres, qui viennent enrichir un catalogue comptant plus de 20 000 références. La fondation met gratuitement ces livres audio à la disposition de personnes aveugles dans le monde entier, malvoyantes ou empêchées de lire à cause d’un autre handicap. Elles sont plus d’un millier à utiliser ses services. Certaines le font pour se tenir au courant de l’actualité et rester en phase avec le monde d’aujourd’hui. Pour d’autres, c’est un moyen de s’évader.

Le soutien financier de la Fondation de bienfaisance du groupe Pictet permet l’enregistrement de 20 titres par an. Les 48 500 prêts effectués en 2016 en disent long sur le succès rencontré par la Bibliothèque Sonore Romande. Grâce à l’évolution technologique, la fondation peut diversifier les supports d’écoute pour le confort des utilisateurs.


Des loisirs pour aider les personnes avec un handicap mentalFondation Cap Loisirs

Depuis plus de 35 ans, la Fondation Cap Loisirs organise des séjours de ski, des week-ends à la ferme ou encore des ateliers cinéma pour des enfants et adultes atteints de déficience mentale.

Les loisirs sont proposés tout au long de l’année, pour quelques heures ou quelques jours. Il s’agit d’activités socio-éducatives culturelles, sportives et récréatives dont l’objectif est d’aider le développement et l’intégration sociale des personnes mentalement déficientes.

Pour les familles et les proches des bénéficiaires, ces loisirs sont une aide précieuse, leur offrant un temps de ressourcement souvent bienvenu.

La Fondation de bienfaisance du groupe Pictet offre son soutien à un camp d’équitation destiné à une dizaine d’enfants de 7 à 17 ans. Ce séjour leur permet de participer à diverses activités sportives et récréatives essentielles à leur développement social, émotionnel et psychologique.

C’est également pour eux l’occasion de découvrir l’univers du cheval et de la nature. Les activités en lien avec l’animal les aident en effet à dépasser certaines craintes et blocages et à se sentir plus en confiance.


Santé

© Yves Leresche


Vivre avec les autres: intégrer les enfants autistes Association Objectif Vaincre l’Autisme

Objectif Vaincre l’Autisme (OVA) est une association qui œuvre pour la prise en charge et l’intégration des enfants atteints d’autisme. L’autisme est un trouble envahissant du développement caractérisé par une incapacité d’interaction ou de communication verbale et non-verbale, ou par la présence de comportements stéréotypés.

L’objectif d’OVA est de faire en sorte que les enfants puissent s’intégrer grâce à une prise en charge individualisée.

L’association emploie 14 professionnels qui exercent dans un centre de prise en charge et un centre de formation à Gland, à 30 minutes de Genève. Le centre accueille des enfants âgés de 2 à 8 ans à plein-temps (35h/semaine) ou à mi-temps.

La prise en charge des enfants s’effectue à travers la méthode ABA (Analyse du comportement Appliqué), basée sur une intervention comportementale intensive. Cette méthode a permis la réintégration en milieu ordinaire de plus d’un tiers des personnes atteintes d’autisme. Depuis sa création en 2004, OVA a suivi plus de 150 enfants.

En plus de la prise en charge adaptée de l’enfant, l’association soutient également les familles et forme les professionnels qui interviennent de façon continue.

OVA fonctionne uniquement grâce à des dons privés, et notre Fondation de bienfaisance la soutient depuis plus de cinq ans.


Un village pas comme les autres aux portes de GenèveFondation Aigues-Vertes

Parmi les différentes associations venant en aide aux personnes présentant un handicap mental en Suisse romande, la Fondation Aigues-Vertes est particulière de par sa structure quasi unique. L’institution est en effet organisée comme un village autonome, possédant sa propre mairie et présidée par un résident, sur le territoire de la commune de Bernex, à quelques kilomètres de Genève.

Sur près de 21 hectares, le village accueille quelques 122 résidents et une vingtaine de compagnons externes. On y trouve des ateliers de développement socioprofessionnels offrant près de 70 places, dans des domaines aussi variés que la culture maraîchère, la menuiserie, la boulangerie ou encore la poterie. Près de 230 professionnels accompagnent les villageois dans leur quotidien et participent au bon fonctionnement de l’institution.

Créée en 1961 par des proches de personnes souffrant de handicap mental, la Fondation Aigues-Vertes a toujours été mue par la volonté de donner les moyens aux personnes déficientes intellectuelles de définir et accomplir un projet de vie individuel. Cette structure particulière permet aux résidents d’occuper une fonction sociale et d’acquérir une certaine autonomie au sein d’une communauté ouverte autant que protégée.


Santé

© Amélie Benoist


Santé

Un hôpital flottant le long des côtes africainesMercy Ships

Sakoba, Aissa, William ou encore Joséphine: quelques-uns parmi les dizaines de milliers d’enfants et d’adultes dont la vie a été transformée grâce aux chirurgiens de l’Africa Mercy, navire-hôpital qui parcourt les côtes du continent africain.

Fondée en 1978 à Lausanne, l’organisation Mercy Ships vise à améliorer l’accès aux soins chirurgicaux dans certaines des régions les plus défavorisées du globe. Pour ce faire, elle déploie des navires-hôpitaux près des côtes africaines, où vit la majorité de la population. Le navire permet de fournir un environnement sécurisé, salubre, indépendent et contrôlé aux patients.

Santé

Mercy Ships se rend toujours dans un pays sur invitation de son gouvernement. L’action de l’organisation se concentre sur deux axes:

- Répondre aux besoins chirurgicaux et dentaires des plus démunis. Depuis sa fondation, Mercy Ships a ainsi réalisé plus de 80 000 opérations à bord de ses navires-hôpitaux

- Rénover des hôpitaux locaux et former des professionnels de la santé. Plus de 37 000 personnes ont pu bénéficier de formations proposées par Mercy Ships.

Les soins prodigués concernent notamment la chirurgie maxillo-faciale, orthopédique, gynécologique et ophtalmologique, ainsi que les soins dentaires.

A l’heure actuelle, Mercy Ships gère un seul navire, le quatrième de son histoire. L’Africa Mercy est le plus grand navire-hôpital civil au monde, et il permet d’effectuer en Afrique des interventions dont le niveau est comparable à celui offert en Europe.

Mercy Ships fonctionne quasiment exclusivement grâce à des bénévoles. L’Africa Mercy accueille en effet de manière permanente à son bord plus de 400 volontaires, venus de 40 pays différents. En plus des médecins, infirmiers et autres professionnels de la santé qui travaillent sur le navire, on trouve également de multiples spécialistes, comme des électriciens, cuisiniers, réceptionnistes ou encore boulangers. Et même des professeurs, car l’Africa Mercy dispose également d’une école, pour les enfants des bénévoles.

En 2020, Mercy Ships prévoit de mettre en service un deuxième navire-hôpital, afin de doubler sa capacité à apporter de l’aide dans les pays en développement. Ce navire disposera également de salles de cours, où seront dispensées des formations destinées aux professionnels de la santé des pays visités.

L’histoire de William - MadagascarAtteint de cataracte, William était aveugle depuis 2 ans. Sa cécité l’avait contraint à abandonner son commerce de vêtements et à devenir dépendant de sa femme Elisa et de son fils Unida, âgé de 3 ans. Cette situation était difficile à vivre pour William: «J’étais censé être l’homme qui prend soin de sa famille, mais c’était tout le contraire!» L’opération qui aurait pu remédier à son problème coûtait 600 000 ariary (CHF 180.-), soit l’équivalent d’un an de salaire, un coût impossible à prendre en charge pour cette famille.

L’arrivée de l’Africa Mercy à Madagascar a changé sa vie. Suite à une opération gratuite d’à peine 20 minutes, William a retrouvé la vue. Le moment où on lui a retiré le bandage sur ses yeux restera comme l’un des plus marquants de sa vie. «Merci… merci beaucoup. Je peux enfin à nouveau voir mon fils!»

Soutenu depuis 2016


ACTIONS SOCIAL ÉTRANGÈRE

Action sociale étrangère

Notre soutien à l’étranger va principalement à des associations suisses, qui sont actives dans des

pays en développement, où les besoins sont importants. Nos soutiens cherchent à améliorer

l’existence des plus démunis et à promouvoir les droits de l’homme. La Fondation se concentre plus

particulièrement sur l’accès à l’éducation des enfants et des jeunes.

L’équipement de déminage de la Fondation Digger parcourt des centaines de kilomètres afin de nettoyer les régions minées d’Irak

Améliorer le quotidien des plus démunis en ColombieFondation Aide aux Enfants

Active depuis 32 ans en Colombie, la Fondation Aide aux Enfants œuvre en faveur de l’enfance vulnérable des bidonvilles du pays. Elle accueille les enfants jusqu’à 6 ans en situation de détresse au sein de ses quatre Foyers Bambi de Bogota, Medellin, Cali et Darien, où ils reçoivent tous les soins nécessaires afin de leur offrir un nouveau départ. La fondation a une approche globale, qui implique également le soutien aux parents, afin de donner aux enfants et à leur famille les meilleures chances de réinsertion à long terme.

Car la situation sociale du pays reste instable, et les conséquences de 50 ans de guerre civile se font encore sentir: parmi les 5,7 millions de déplacés internes venant grossir les bidonvilles, 70% des adultes sont des mères célibataires. Près de 56% des enfants colombiens sont en situation de pauvreté et près de 13% souffrent de malnutrition chronique.

La Fondation de bienfaisance du groupe Pictet a décidé de parrainer, en 2016 et 2017, le programme alimentaire de la Fondation Aide aux Enfants. Il a pour objectif de soigner les enfants des Foyers Bambi qui souffrent de malnutrition sévère, mais aussi d’inculquer à leur famille les bases d’une hygiène alimentaire saine.


Déminer pour pacifierFondation Digger

Un appareil électronique permettant de manœuvrer à distance une machine de chantier pour déminer des décombres: c’est le dispositif mis au point par les ingénieurs de la Fondation Digger dans le but de faciliter les interventions de déminage dans des zones urbaines qui, comme en Irak ou en Syrie, ont été le théâtre de conflits armés.

Débarrasser une région des engins et munitions non explosés, tout en aidant la population locale à reconstruire des habitations, constitue une première étape vers le rétablissement de la paix. Telle est la conviction de la Fondation Digger.

Equipée de son système innovant et bon marché SCRAPER, une machine de chantier standard peut être télécommandée jusqu’à une distance de 1 km. Si l’opération tourne mal, seule cette dernière est détruite. La reconstruction de milliers de villages pourrait être accélérée et le nombre de victimes de mines réduit grâce au dispositif conçu spécialement à cette fin par la fondation.

Digger aimerait à présent engager une opération de déminage au moyen d’un ou de deux kits SCRAPER dans une ville d’Irak, qui ne se trouve plus en zone de combat, avant d’étendre géographiquement son action. La Fondation de bienfaisance du groupe Pictet a participé au financement du projet dès sa phase initiale, qui comprenait alors la validation technique du système et son expérimentation en conditions réelles.


L’éducation à la rencontre de l’environnementFondation Scintillae

La Fondation Scintillae vise à améliorer l’éducation des enfants au travers de la construction de logements et d’écoles dans des pays en voie de développement. Elle se distingue par les critères de durabilité qu’elle intègre à ses projets, autant d’un point de vue environnemental que par son étroite collaboration avec les autorités et communautés locales.

La Fondation de bienfaisance du groupe Pictet a soutenu Scintillae pour divers projets. Le dernier en date est la construction d’une «école-bouteille» pour le village de Najo Ai, dans la région de Bagan, en Birmanie. Pour ce projet, Scintillae a récupéré plus de 6500 bouteilles PET usagées dans les alentours du village. Une fois ces bouteilles remplies de déchets plastiques et disposées entre deux grillages, telles des briques, elles ont été recouvertes de ciment afin de former les murs de l’école. Grâce à la mobilisation des habitants du village, la nouvelle école de Najo Ai a pu ouvrir ses portes fin 2016 à plus de 100 enfants.

Par cette action, Scintillae a souhaité sensibiliser la communauté locale aux dommages environnementaux causés par les déchets plastiques – un problème grandissant en Birmanie avec la prolifération des bouteilles PET qui contaminent les réserves d’eau potable.




Une graine pour demain»IMBEWU-Suisse

Cette devise guide l’action d’IMBEWU-Suisse. L’organisation à but non lucratif apporte aux jeunes défavorisés d’Afrique du Sud un soutien dans l’apprentissage scolaire et l’acquisition de compétences indispensables pour se débrouiller dans la vie. Au cœur des townships, IMBEWU fournit aux enfants et aux jeunes adultes les outils qui leur permettront de devenir des citoyens responsables, en privilégiant l’éducation, le sport et les échanges culturels.

La Fondation de bienfaisance du groupe Pictet soutient le projet Siyakhula! dont le but est d’offrir aux enfants et aux adolescents de la banlieue de Port Elizabeth un espace sécurisé pour jouer, apprendre et s’épanouir dans le cadre d’activités sportives parascolaires. Les jeunes sont également sensibilisés aux problèmes de santé et de société dans leur communauté (VIH/SIDA, alcool, drogue, criminalité, etc.). Les questions importantes pour leur avenir dans les townships sont abordées sous la forme de jeux et de débats, lors de sessions se déroulant deux fois par semaine.

Le projet finance en outre une collation quotidienne préparée par des cooking mamas ainsi que des formations continues pour les enseignants et les animateurs de United Through Sport, organisation partenaire d’IMBEWU.


Comment donner aux femmes une voix dans la société?The Womanity Foundation

«Nous permettons aux filles et aux femmes de rêver. De dépasser le cadre dans lequel bien des sociétés veulent les cantonner.»

C’est en ces termes que Yann Borgstedt décrit le but de la fondation Womanity, dont il est le fondateur et le président. Cette dernière œuvre pour permettre aux jeunes filles et aux femmes des pays en développement de s’émanciper et d’accéder à l’autonomie. Son action est axée sur la formation et la création d’emplois.

L’aide financière apportée par la Fondation de bienfaisance du groupe Pictet est consacrée à la promotion de l’éducation des jeunes filles en Afghanistan, dans le cadre du programme Girls Can Code, destiné à des adolescentes effectuant les deux dernières années de leurs études secondaires, au sein de deux lycées à Kaboul.

Girls Can Code est un enseignement en développement informatique pionnier en Afghanistan. Cette formation inédite à la programmation de sites web, de logiciels, d’applications mobiles et de jeux fait partie intégrante du programme scolaire des participantes et n’occasionne donc pas de frais supplémentaires. Elle vise à améliorer les chances des jeunes Afghanes en termes d’éducation, de débouchés et de niveau de vie en leur ouvrant des perspectives nouvelles et des emplois potentiels dans le domaine des technologies.

Soutenu depuis 2016


© Farzana Wahidy

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CULTURE

Culture

Le patrimoine culturel genevois est étroitement lié à l’histoire de Pictet, puisque les associés de la

banque s’impliquent depuis des décennies dans le soutien à l’art, la musique, le théâtre ou la danse.

© Marc Vanappelghem

Au restaurant du théâtre de l’Orangerie, on dîne au son des concerts en plein air

Culture

© Gregory Batardon

Le talent n’attend point le nombre des annéesPrix de Lausanne

La tension est palpable lorsque la rédaction d’Impact pénètre dans les coulisses des sélections pour la finale du Prix de Lausanne, l’un des plus prestigieux concours internationaux de ballet. Nous sommes là pour assister à la prestation de deux concurrents parrainés par Pictet. Grâce au soutien de la Fondation, Jullie, 16 ans, et Erivan, 18 ans, ont pu faire le voyage du Brésil, où ils vivent, à Lausanne pour participer à la compétition qui se déroule sur cinq jours.

Culture


Dans les coulisses du Théâtre de Beaulieu, de jeunes danseurs âgés de 15 à 18 ans se pressent devant un grand miroir, enchaînant étirements, pliés et pirouettes. Ils glissent leurs pieds dans des chaussons molletonnés et enfilent des chandails sur leur tenue légère pour garder leur corps au chaud avant de faire leur entrée sur scène. Dans quelques minutes, neuf jurés les regarderont exécuter leur solo. A la fin de la semaine, seuls 20 concurrents sur les 67 sélectionnés resteront en lice.

«La vocation du Prix de Lausanne est de découvrir des talents et non de trouver des danseurs accomplis, explique Patrick Armand, professeur, juré et ancien lauréat. Nous observons comment ils intègrent les appréciations qu’ils reçoivent et comment ils progressent au cours de la semaine.» C’est ce qui différencie le Prix de Lausanne d’autres concours de danse. Chaque année, quelque 70 jeunes représentant une quinzaine de nationalités sont jugés à la fois pendant les classes de danse et lors de leur prestation individuelle sur scène.

La participation au concours n’est pas donnée. L’avion, l’hôtel, les costumes coûtent cher et, pour certains danseurs, les frais d’inscription sont à eux seuls un obstacle. C’est le cas pour Jullie et Erivan, comme le confirme Shelly Power, directrice artistique et générale du Prix de Lausanne: «Sans soutien financier, je ne crois

pas qu’ils seraient ici aujourd’hui. Les élèves n’apprécient pas seulement les prix (bourses). La participation au concours représente pour eux un grand honneur, dont ils sont très fiers.»

«C’est une semaine très intense, à la fois physiquement et émotionnellement, enchaîne Patrick Armand. C’est un moment clé dans la vie d’un jeune danseur. Soit il est conforté dans sa passion et sa détermination, soit il réalise qu’il ferait mieux de faire autre chose.» Pour ceux qui vont jusqu’au bout, le Prix de Lausanne constitue un tremplin. L’obtention d’une bourse leur permet de poursuivre leur formation dans des écoles de danse parmi les plus réputées du monde.

Jessi (photo ci-contre), une Australienne de 15 ans, danse depuis l’âge de 3 ans. Elle vient d’être admise en finale et elle est survoltée. «J’ai toujours regardé le concours sur mon ordinateur. Etre ici pour de vrai est juste incroyable! J’ai énormément appris grâce aux commentaires de chacun.» Le rêve de Jessi est d’entrer à la Royal Ballet School de Londres. Quand elle s’élance pour aller retrouver ses nouveaux amis, ses Doc Martens font paraître ses jambes plus fines encore.

Les concurrents qui ne parviennent pas en finale ont quand même leur chance. Des représentants de compagnies et d’écoles de danse du monde entier sont présents

pour observer les artistes en herbe. «Les compagnies et les écoles de danse voient dans la participation au Prix de Lausanne et l’expérience qu’elle représente un gage de la motivation, de la passion et du très haut potentiel des candidats», souligne Shelly Power.

Grâce au Networking Forum, qui combine classe d’audition et entretiens, les participants malheureux peuvent rencontrer des acteurs influents du milieu de la danse classique. C’est une autre particularité du Prix de Lausanne.

Sur les 20 finalistes, 9 ont remporté une bourse ou un prix. Jessi n’en a pas fait partie, mais elle a reçu, depuis, une offre de la Royal Ballet School qu’elle a intégrée en septembre. Jullie a, de son côté, repris sa formation à l’Especial Academia de Ballet de São Paulo. Ses professeurs espèrent réunir les fonds nécessaires à sa participation au concours international de ballet organisé tous les quatre ans à Jackson, capitale du Mississippi. Nous continuerons de nous intéresser à son parcours.

Quant à Erivan, il a décroché une bourse pour étudier à l’Ecole nationale de ballet du Canada, à Toronto, où il suivra le programme postsecondaire. Il ne sait pas encore ce qu’il fera ensuite, mais il y a de fortes chances pour qu’il réalise son rêve de danser au sein des plus grandes compagnies internationales de ballet.


Ce fut mon dernier projet et peut-être le plus abouti»Académie internationale de musique Menuhin

En fondant son académie en 1977, Yehudi Menuhin n’avait pas pour seul but de laisser un héritage dans le cadre idyllique de Gstaad, en Suisse. Considéré comme l’un des plus grands violonistes du XXe siècle, ce dernier était aussi un humaniste convaincu que la musique a le pouvoir de rapprocher les hommes. Sa vision et sa philosophie constituent les fondements de l’école.

La structure dispose d’un orchestre de chambre composé en permanence de 16 jeunes musiciens. Sélectionnés pour leur talent exceptionnel, les instrumentistes qui intègrent l’académie viennent des quatre coins du monde. Ils suivent pendant trois ans une formation très exigeante et se produisent une vingtaine de fois par an.

Les concerts qu’ils donnent contribuent à leur visibilité ainsi qu’à la réputation de l’école, dont une partie du financement est assurée par les recettes provenant de la vente de billets. L’enseignement qui y est dispensé est gratuit. De plus, les musiciens en formation bénéficient d’un logement et reçoivent une allocation mensuelle. Ils disposent ainsi de l’autonomie financière et de la liberté d’esprit nécessaires pour se consacrer à leur art.

Ce soutien est possible grâce à la générosité de la Fondation de bienfaisance du groupe Pictet, ainsi que d’autres institutions et mécènes.


Macbeth sous les orangersThéâtre de l’Orangerie

Le Théâtre de l’Orangerie (TO) célébrait son 35e anniversaire et les 160 ans du bâtiment Orangerie-Théâtre en 2016. Situé dans le Parc La Grange, ce théâtre est l’un des rendez-vous privilégiés des Genevois durant la saison estivale. Avec huit spectacles proposés, comme Elle est là de Nathalie Sarraute ou encore Macbeth de Shakespeare, un spectacle de danse et plus d’une vingtaine de soirées à thème, c’est un lieu en plein essor.

En plus de sa programmation théâtrale et ses soirées, le TO propose une restauration tout au long de l’été, ainsi que des concerts gratuits. En l’espace de cinq ans, l’affluence a doublé pour atteindre un taux de fréquentation de 100% en 2016 et 12 000 spectateurs sont attendus pour 2017. Pour la huitième année consécutive, l’aide de notre Fondation est prévue pour le financement de la nouvelle saison.


Le festival des droits humains à GenèveFestival du Film et Forum International sur les Droits Humains

Du 9 au 18 mars 2017, la ville a accueilli 36 000 festivaliers à l’occasion de la quinzième édition du Festival du Film et Forum International sur les Droits Humains (FIFDH). Son concept repose sur une dualité mêlant cinéma et forum, ce qui a fait sa renommée. Après les projections, cinéastes, écrivains, professeurs, activistes et défenseurs des droits humains se rassemblent et dialoguent avec le public afin d’encourager des actions concrètes. Pour marquer ce quinzième anniversaire, le cinéaste Rithy Pan, l’un des grands noms du cinéma international, a été invité à créer une oeuvre d’art dédiée au festival. En collaboration avec la commune de Meyrin et la Haute Ecole d’Art et de Design de Genève, il a donc travaillé pendant 10 mois à une installation monumentale basée sur son film «Exil», qu’il a présentée en première mondiale durant le festival.

Grâce au soutien de la Fondation, le festival a pu organiser des événements gratuits visant à intégrer les personnes vulnérables. Par exemple, des jeunes du centre de détention La Clairière ont assisté à des projections et constitué un jury lors des trois dernières éditions. Cette année, des événements publics ont eu lieu dans des centres d’hébergements de migrants afin de favoriser la rencontre entre citoyens genevois et étrangers.


Culture

© Marc Vanappelghem

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Fondation de bienfaisance du groupe Pictet

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