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INFLUENCE D'UNE ATMOSPHERE DIELECTRIQUE NON EXPONENTIELLE SUR LA LOCALISATION D'UN V]~.HICULE SPATIAL * Pierre MISME Ing6nieur de la M6t6orologie ** par et J. Ch. THOIN Doeteur en 61eetronique *** SOMMAInE. - - On commence par analyser les donndes mdtdorologiques en altitude h Cayenne ( Guyane, France), et on eonstate l'existence de nombreuses irrdgularitds dans la rdpartition de l' indice en fonetion de l'altitude. Ces irrdgula- ritds sont inconnues dans les pays tempdrds, mais ont ddjd dtd constatdes dans certains pays d'Afrique centrale et occidentale. On calcule alors, par les dquations classiques de la rdfraction, la correction qu' il faut apporter d la mesure de l'angle de site au sol pour trou~,er le site rdel d'un vdhicule spatial. Par l' intermddiaire de l'dcart type, on calcule la ~,ariabilitd de cette correction. On constate alors que le modkle exponentiel utilisable en gdndral conduit dt des erreurs systdmatiques dans le cas de l'atmosphdre de la Guyane, lorsqu'on dolt localiser un vdhicule sous des angles de site infdrieurs d une ~,ingtaine de degrds. On donne en annexe le calcul montrant qu'il est possible, acec une trJs faible erreur, de prolonger vers le haut un profil expdrimental par un profil exponentiel standard. PLAN. - - Introduction. 9 1. Bdsultats mdtgorologiques. 9 2. Calcul de la rdfraction. 9 3. Ordre de grandeur de ~. 9 4. Variabilhd de ~. 9 Conclusion. 9 A n n e x e : Influence du choix du moddle pour extrapoler les donndes expdrlmentales. 9 B i b l i o g r a p h i e (6 r@). INTRODUCTION Quel que soit le dispositif 61ectronique utilis6 au sol, la localisation d'un v6hicule spatial ne peut etre faite que par la mesure de l'angle d'arriv6e de la normale h la surface d'onde. Dans les syst6mes de type radar, cet angle est directement mesur6 par la position de l'antenne ;dans les syst~mes interf6ro- m6triques ou (c par diff6rence de phase )), cet angle est mesur6 par l'interm6diaire du temps de d6place- ment de la surface d'onde entre deux points voisins pris du sol. La technique 6volue suffisamment rapi- dement pour que la pr6cision instrumentale soit pratiquement aussi grande que l'on veut. Le probl~me que l'on se pose consiste h connaltre la limitation de pr6cision introduite par la propa- gation. On consid6rera ici l'influence du ph6nom~ne de r6fraction dans les milieux non ionis6s. En rue de l'6tablissement d'une base de lanee- ment en Guyane fran~aise, on a 6t6 amen6 h 6tudier les probl~mes de r6fraction darts cette r6gion. i. I~I~.SULTATS M~.T~OROLOGIQUES. On disposait des radiosondages effectu6s en 1953 et 1955 (*) h 22 00 TU (soit environ 18 00 locales) avec le m~me mat6riet que celui utilis6 dans les autres territoires g6r6s par l'Administration fran- Caise et dans les mgmes conditions. On a pu calculer ainsi chaque jour l'indice de r6fraction (exprim6 ici par le coincide N) en fonction de l'ahitude (fig. 1). F1a. t. -- Exemple de variation de N(h) ..... Sondage du 26-6-55. -- -- -- Approximation exponentielle. La station de radiosondage 6talt h environ 10 m au-dessus du niveau de lamer. Pour 6viter les erreurs de rayonnement sur le thermom~tre, on a pr6f6r6 n'utiliser les r6sultats exp6rimentaux que jusqu'h l0 km d'altitudc. Le calcul de l'effet de r6fraction ne conduisant pas h une formule lin6aire, la notion de valeur moyenne mensuelle ou annuelle de l'indice ne serait pas utilisable. A titre indicatif, on a recherch6 pour certains jours le module exponentiel le mieux adapt6. Pour les m4mes raisons que ei-dessus la m6thode des moindres carr6s n'est pas facilement applicable: * A fair l'objet d'une communication au 10e symposium du Comitd de rcchcrches ionosphbriques de l'A. G. A. R. D. (Rome, septembre 1965). ** D6tach6 au C. N. E. T. *** Au C. N. E. S. (Br6tigny s/Orgc). (*) Depuis une ann6e environ des radiosondagcs sont h nouw'au effectuds syst6maliqucmcnt. -- 210 --

Influence d’une atmosphère diélectrique non exponentielle sur la localisation d’un véhicule spatial

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Page 1: Influence d’une atmosphère diélectrique non exponentielle sur la localisation d’un véhicule spatial

INFLUENCE D'UNE ATMOSPHERE DIELECTRIQUE NON EXPONENTIELLE SUR LA LOCALISATION D'UN V]~.HICULE SPATIAL *

Pierre MISME

Ing6nieur de la M6t6orologie **

par

et J. Ch. T H O I N

Doeteur en 61eetronique ***

SOMMAInE. - - On commence par analyser les donndes mdtdorologiques en altitude h Cayenne ( Guyane, France), et on eonstate l'existence de nombreuses irrdgularitds dans la rdpartition de l' indice en fonetion de l'altitude. Ces irrdgula- ritds sont inconnues dans les pays tempdrds, mais ont ddjd dtd constatdes dans certains pays d'Afrique centrale et occidentale. On calcule alors, par les dquations classiques de la rdfraction, la correction qu' il faut apporter d la mesure de l'angle de site au sol pour trou~,er le site rdel d'un vdhicule spatial. Par l' intermddiaire de l'dcart type, on calcule la ~,ariabilitd de cette correction. On constate alors que le modkle exponentiel utilisable en gdndral conduit dt des erreurs systdmatiques dans le cas de l'atmosphdre de la Guyane, lorsqu'on dolt localiser un vdhicule sous des angles de site infdrieurs d une ~,ingtaine de degrds. On donne en annexe le calcul montrant qu'il est possible, acec une trJs faible

erreur, de prolonger vers le haut un profil expdrimental par un profil exponentiel standard.

PLAN. - - Introduction. �9 1. Bdsultats mdtgorologiques. �9 2. Calcul de la rdfraction. �9 3. Ordre de grandeur de ~. �9 4. Variabilhd de ~. �9 Conclusion. �9 A n n e x e : Influence du choix du moddle pour extrapoler les donndes

expdrlmentales. �9 B i b l i o g r a p h i e (6 r@).

I N T R O D U C T I O N

Quel que soit le dispositif 61ectronique utilis6 au sol, la localisation d 'un v6hicule spat ial ne peut etre faite que par la mesure de l 'angle d 'arr iv6e de la normale h la surface d 'onde. Dans les syst6mes de type radar , cet angle est d i rec tement mesur6 par la position de l ' an tenne ; d a n s les syst~mes interf6ro- m6triques ou (c par diff6rence de phase )), cet angle est mesur6 par l ' in term6diaire du t emps de d6place- ment de la surface d 'onde entre deux points voisins pris du sol. La technique 6volue suff isamment rapi- dement pour que la pr6cision ins t rumenta le soit p ra t iquemen t aussi grande que l 'on veut .

Le probl~me que l 'on se pose consiste h connaltre la l imitat ion de pr6cision int rodui te par la propa- gation. On consid6rera ici l ' influence du ph6nom~ne de r6fraction dans les mil ieux non ionis6s.

En r u e de l '6 tabl issement d 'une base de lanee- men t en Guyane fran~aise, on a 6t6 amen6 h 6tudier les probl~mes de r6fraction darts cette r6gion.

i . I~I~.SULTATS M ~ . T ~ O R O L O G I Q U E S .

On disposait des radiosondages effectu6s en 1953 et 1955 (*) h 22 00 T U (soit environ 18 00 locales) avec le m~me mat6riet que celui utilis6 dans les autres terri toires g6r6s par l 'Adminis t ra t ion fran- Caise et dans les mgmes conditions. On a pu calculer ainsi chaque jour l ' indice de r6fraction (exprim6 ici par le coincide N) en fonction de l ' ah i tude (fig. 1).

F1a. t. - - Exemple de variation de N(h) . . . . . Sondage du 26-6-55. - - - - - - Approximation exponentielle.

La stat ion de radiosondage 6talt h environ 10 m au-dessus du niveau de l a m e r .

Pour 6viter les erreurs de r a y o n n e m e n t sur le thermom~tre , on a pr6f6r6 n 'ut i l iser les r6sultats exp6r imentaux que jusqu 'h l0 k m d 'a l t i tudc .

Le calcul de l 'effet de r6fraction ne conduisant pas h une formule lin6aire, la notion de valeur moyenne mensuelle ou annuelle de l ' indice ne serait pas utilisable. A t i t re indicatif , on a recherch6 pour certains jours le module exponentiel le mieux adapt6. Pour les m4mes raisons que ei-dessus la m6thode des moindres carr6s n 'es t pas faci lement app l i cab l e :

* A fair l'objet d'une communication au 10 e symposium du Comitd de rcchcrches ionosphbriques de l'A. G. A. R. D. (Rome, septembre 1965).

** D6tach6 au C. N. E. T. *** Au C. N. E. S. (Br6tigny s/Orgc). (*) Depuis une ann6e environ des radiosondagcs sont h nouw'au effectuds syst6maliqucmcnt.

- - 2 1 0 - -

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t . 20 , n ~ 1 1 - 1 2 , 1 9 6 5 ] I N F L U E N C E D ' U N E A T M O S P H E R E D I I ~ L E C T R 1 Q U E

un dou te cer ta in persiste sur le choix d ' u n module. Le grad ien t d ' indice est caract6ris6 par une grande

variabi l i t6 (fig. 2a, 2b, 2c) en par t ie comparab le h celle que l 'on a d6jh t rouv6e darts cer taines zones 6quator ia les de l 'Afr ique [I, 2].

La va r i a t ion annuel le des moyennes mensuelles de N au sol est tr~s faible et aueune loi saisonni~re n ' e s t d6celable : voir t ab leau I.

2/7

T A B L E A U I

~TARIA'I'I()N DE j~7$ EN M O Y E N N E h l E N S I j E L L E

i J a n v i c r . . . . 382,5 F 6 v r i e r . . . . 380,2 Mars . . . . . . . 383,5

I Avr i l . . . . . . I 384,8 Mai . . . . . . . . 385 3 u i . i 381

A NN I::E ] !}/~:; :

J u i l l e t . . . . A o d t . . . . . S e p t e m b r e . O c t o b r e . . N o v e m b r e . D 6 c e i n b r e .

383,3 382,7 3 8 / , 9 381,3 381,1 383,5

J a l l V J l , r . . . . F6w ' i e r . . . . 389 Mars . . . . . . . ! 388,6 Avr i l . . . . . . i 378,6 Mai . . . . . . . . [ 387,6 J u i n . . . . . . Jl 385,4

I

Ju i l l c t . . . Aof i t . . . . . Sep t embr ( , . 0 c t o b r e . . N o v e m b r e . D 6 c e m b r e .

38~L,5 384,8 383,6 383,6 387,3 388,2

2 . C A L C U L D E L A R ] ~ F R A C T I O N .

L ' app l i ca t ion de la loi de Descar tes condui t aux equa t ions suivantes (3) :

si 10 -6N,~ { - i= no,

:10 -6 .A 1 == n,

lO_~ d:V dn dh dh '

- - " 7 = = :

-~h ~ t t

((t 2 / ~ n 2 ct2 CO82 O0

+ t~j,~ \ , / ~ - - ,;~(~ + k) T

~0 h 0 = 0 o - - ' r + n~acos 0 o

/ s ~ a 2 cos ~ Oo dh,

z = Arc tg (:(,s v - - sin ": tg 0 - n/us (n/n~)tgO o - - s i n - : - , o s z l g 0

Les diff6rents angles z, O, %, z sont indiqu6s sur la figure 3 ainsi que tes tongueurs a et h. De plus, N = coindice du po in t d ' a h i t u d e h e t N, = co~n- dice au sol. Aucune simplification n'a dtd introduite dans ces calculs en dehors de l'hypoth&e de la sphdri- citd de la terre.

On sait que les mesures au sol p e r m e t t e n t de

Fro . 2 a . - E x e m p l e s de v a r i a t i o n de dNldh p o u r diff6- r e n t s j o u r s . Les co tes s u r c h a q u e c o u r b e r e p r 6 s e n t e n t les j o u r s ,

conna l t re 0 o et h, un engin spat ia l sera donc parfai- t e m e n t d6termin6 si de plus on conna l t z (*).

On est oblig6 de conna l t re N(h) j u squ 'h l ' a l t i tude d ' u n engin 6ventuel . P o u r cela on a prolong6 la courbe N(h) mesur6e, pa r celle de c< l ' a tmosph~re f o n d a m e n t a l e de r6f6rence)) r e c o m m a n d 6 e pa r le C. C. I. R. [4] soit :

N(h) ----- Nlo exp - - 0,139(h - - 10),

off Nlo cst la va leur de N h 10 kin, h est expr im6 en kin. On d iscutera en annexe l ' inf luence du coeffi- cient 0 , t39 sur le calcul de ~.

P o u r chaque jour, dans la mesure off N(h) 6tai t eonnu, on a calcul6 ~ pour diff6rentes va leurs de 00 et de h, puis on a calcu]6 l '6car t t y p e mensuc] .

A ] 'a ide de ces r6suha t s on se propose de r6soudre les dettx probl6mes su ivants :

- - ordre de g randeu r de ~ ;

- - var iabi l i t6 de z dans le t emps et en fonc t ion du site et de l ' a h i t u d e de l 'engin, et probabi l i t6 de faire une erreur inf6rieure h une erreur donn6e daus des condi t ions d6termin6es.

3 . O R D R E D E G R A N D E U R D E z.

Pour des angles de site 0 o inf6rieurs h 2 ~ le radical

' 1 11 s 2 (12 COS2 0 0

t end vers 0 cer ta ins jours : il y a p ropa ga t i on guid6e. Mais la pr6cision avec laquelle N e s t connue ne pe rme t pas d 'g t re cer tain de ce t te va leur de 2 ~ et on

(*) 5i on appc l l e S l a d i s t a n c e cu rv i l i gne en t re le sol et u n p o i n t c o u r a n t s u r le r a y o n j o i g n a n t le sol et le v6h icu l e s p a - t ial , c e r t a i n s a p p a r e i l s 6 l e c t r o m a g n 6 t i q u e s t e l q u e le r a d a r ,

f: m e s u r e n t ndS. I1 ex i s t e d ' a u t r e p a r t u n e r e l a t i on en t r e

Zoo s ndS. On p e u t a ins i c o n n a i l r e h avee u n e p r6e i s ion h, Oo e t

c a l cu l ab le . On p e u t d ~ m o n t r e r que l ' e r r e u r i n t r o d u i t e p a r s u i t e de l ' i m p r 6 e i s i o n de n(h) p e u t ~tre nfiglig~e d a n s |e ca leul de r

2 1 1 - -

Page 3: Influence d’une atmosphère diélectrique non exponentielle sur la localisation d’un véhicule spatial

3/7

I , , i l !

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-12

I ~ I I

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1

lO

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P. MISME ET J. CH. THOIN [ANNALES DBS TI~.Lf~OM'MUNICATIONI

fig. 2bl

GUYANHE

JANViER.

km

I I

I I

16 | ,

I I

I I

lo

GUYA~qE

AVRII_

1 1~ 2a 3~ 40 50 60 ~/km 7g

fig, 2b,

GUYAHNE

F~VI~IER

C fig. 2bs

l I

t I I 16 |

t I 14 |

l l

12 I L

Io

6

4

i,

n

GUYANNE

MAI

40 SO 60 N/k~ 70

fig. 2b6

I0 20 ;~

GUYAHHE

~IARS

4t 3o ee Wb~

I ! I I I t I I I t I l 1 l l

\ \

GUYANHE

JUlN

) - '- , ,~.. , .~

30 4O 5O 60 14/~m

fig, 2b, s 2b,

FxQ. 2b, - - Valeurs moyennes mermuelleu de dN]dh pour les mois de janvier ~ juin.

212

Page 4: Influence d’une atmosphère diélectrique non exponentielle sur la localisation d’un véhicule spatial

t. 20, n** 11-12, 1965]

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2'3 30 +1o 50

Fro. 2Cl.

INFLUENCE D~UNE ATMOSPHERE DI~LECTRIQUE

GUYANNE

JUILLET

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I

20 30

Fro. 2c 2.

i i | t t

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%

GUYANNE

AOUT

GUYANNE

SEPTE~BRE

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30 40 50 $0 Nlkm 70

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4

2

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i

GUYANNE

OCTOBRE

FIG, 2C I.

J =c

2~ 30 40

GUYANNE

NOVEMBRE

FIG. 2C5.

~o ,~o N/km 7O

\ z

FIG. 2ca. Fxc. 2ce.

GUYANNE DEC[~BRE

FtG. 2c, - - Valeurs m o y e n n e s mensue l l es de dNldh p o u r les mois de ~uillet ik d6cembre .

4/7

- - 2 1 3

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5/7 I ) . M I S M E E T J . C H . T H O [ N

/ /

Fro. 3. ~ Notations.

~ANNALES DES T~L~COMMUNICATfON~

supposant que N(h) soit repr6sent6e par une fonc- tion exponentielle telle que N = N~ e -r et on a pris pour c les valeurs propos6es par le Nat ional bureau of standards des l~tats-Unis. Ce calcul a 6t6 fair pour le mois de d6cembre 1953. Dans ce cas particulier on a N = 388,17 e -0.179722h.

a pr6f6r6 ne pas tenir compte des valeurs de 00 inf6- rieures.

L a scintillation des angles d'arriv6e pour cette r6gion n 'est pas eonnue. On r a 6valu6e h environ iO -4 radians. On se propose donc de connaltre la position angulaire d 'un engin avec la plus grande pr6eision compatible avee eette scintillation soit de ~0 -4 radians. La pr6cision instrumentale 6tant sup6rieure, la local;.sation d 'un engin sera donc limi- t6e par les caraet6ristiques de propagation.

Sur la figure 4 on a repr6sent6 z ~ / ( 0 0 ) pour une hauteur d 'engin de 300 km et sur ]a figure 5 on a repr6sent6 la plus forte correction mensuelle (d6cembre 1953) et la plus faible mensuelle (juin 1953) pour des angles de site faible (2o). On rernar- quera que cette derni~re ne correspond p a s h la plus faible valeur de N~.

FIg. 5. - - Variation de r en fonction de l'altitude pour un site de 2 ~ .

(1) Valeur maximale mensuelle de r (d6cembre 1953) ; (2) Valeur minimale mensuelle de r (juin t953) (3) Valeur obtenue en utilisant la loi

N ~--- 388,17025e'-0.1~97~h.

On constate alors (fig. 5) que pour les sites faibles, cette correction ne correspond pas ~ la pr6cision demand6e. Un calcul plus complet montre alors que pour la Guyane la correction utilisant ce module exponentiel ne serait acceptable que pour des sites sup6rieurs h une vingtaine de degr6s.

On rejettera donc cette m6thode malgr6 la sim- plicit6 de caleul qu'elle offre.

4 . V A R I A B I L I T Y . D E ~.

Bien que 1'on air un hombre r6duit d 'observations, on a calcul6 l '6cart type ~ en a t t achan t le plus d' im- portanee aux sites faibles. A ti tre indicatif on a

FIG. 4. - - Valeur moyenne pour 1953 et 1955 de r eu fonction du site 0 o pour une altitude d'engin de 300 km.

L a figure 4 confirme que les corrections de r6frac- t ion sont toujours n6cessaires mgme sous des sites 61ev6s.

On a essay6 de v6rifier s'il 6tait possible, compte tenu de la pr6cision demand6e, de calculer r en

- - 2 1 5 - -

Fx~. 6. - - Variation de l'6cart type avec l'altitude en d6cembre t953 pour 0o ~ 2 ~

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t. 20, n ot 11-12, 196o]

repr6sent6 sa variat ion en fonction de l 'a l t i tude sur la figure 6 pour d6cembre 1953 et un site de 20. On notera que z varie en sens inverse de z.

Aucune variat ion saisonni~re de r n 'est 6vidente, et d 'une ann6e h l 'autre, les valeurs extremes ne correspondent pas aux m~mes tools. En n6gligeant les rnois qui ne comportent que peu d 'observations, les extremes sont f6vrier et septembre 1955. Sur la figure 7, on a trac6 les valenrs de 3z pour ces deux

I N F L U I . : N C E D ' U N E ATMOSPHERE DIELECXRXQUE 6/7

l 'erreur possible se rapproche de t0 --s radians. Si ces erreurs sont suppos6es trop fortes, il faudrai t faire des mesures d'indice de r6fraction.

Pour les sites compris entre t5 o et 20 ~ environ, la correction mensuelle est suffisante dans 99,5 % des cas.

Pour les sites sup6rieurs h 20 ~ l 'usage d 'un modble exponenticl est parfa i tement admissible.

Fro. 8. - - Va leurs de r et r p o u r les p6r iodes 1953 e t t 9 5 5 .

Fro . 7. - - V a r i a t i o n de 3r en f o n e t i o n du s i te p o u r u n e a l t i - t u d e d ' e n g i n de 300 k m . On a t r a c6 les cou rbes c o r r e s p o n - d a n t $ l ' 6ea r t t y p e m a x i m a l , m i n i m a l , et ta v a l e u r annue l l e p o u r t 955 .

mois et la valeur de z pour l 'ann6e. On peut inter- pr6ter cette figure de la faqon suivante : si on ne dispose pas de la possibilit6 de faire un calcul ins- tantan6 de ~, et si on veut une s6eurit6 de 99,5 ~ pour une pr6cision de 10 -4 radians, les observations ne seront sys t6mat iquement valables que pour des sites sup6rieurs h environ 15 o. Pour des angles plus faibles, il faut admet t re soit une erreur sup6rieure h i0 -~ radian pendant 0,5 % du temps, soit la m6me erreur pendant un pourcentage plus grand.

On a r6capitul6 ces r6sultats sur la figure 8.

R E M E R C I E M E N T S

Les auteurs sont heureux de remercier la division Mathdmatiques du C. N. E. S. qui a el~ectud tousles calculs ci-dessus et M. Marten du C . N . R . S . (GERM) qui a gtudig le radioclimat de la Guyanne.

ANN~xE

I N F L U E N C E DU CHOIX DU MOD~.LE

POUR EXTRAPOLER LES DONNEES E X P E R I M E N T A L E S

A la suite d'6tudes th6oriques bien v6rifi6es par l 'exp6rience, on salt qu'au-dessus de quelques kilo- m~tres, la fonction N(h) est exponentielle. On sait d 'autre par t qu 'avec les notat ions pr6c6dentes

C O N C L U S I O N

L 'a tmosph6re de la Guyane est assez diff6rente de celle des pays temp6r6s et se rapproche de celle que l 'on rencontre dans certains pays de mousson en Afrique. On doit se rdsigner ~ abandonner la simpli[ication du module exponentiel si on veut utili- ser toutes les qualitds instrumentales des appareils les plus per[ectionnds ]usqu'd la limite introduite par la scintillation atmosphdrique.

Pour des sites inf6rieurs h 2 ~ aucune correction moyenne n 'est utilisable, et il faudrai t se r6soudre h faire des mesures d' indice de r6fraction h Fins- rant oft l 'on veut calculer la d6viation des rayons.

Pour les sites compris entre 2 ~ et 15% la correction mensuelle n 'est acceptable que si on admet que le pourcentage d 'erreur soit sup6rieur h 0,5 ~o ou que

~n' dn ~nln" ~]n fn2%n n tg 0 t ~ ~ .fin, '

si 0 est petit . On a vu en effet que v diminue rap idement

lorsque 0 augmente, on se limitera ici h l '6tude des valeurs faibles de 0.

On peut mont re r de plus par des relations g6o- m6triques que

0 = (h + aOo z)/aOo.

Dans ees conditions (i) devient

v = ~ ' h ~-0~ dn.

Les diff6rences entre deux courbures corres-

2t5

Page 7: Influence d’une atmosphère diélectrique non exponentielle sur la localisation d’un véhicule spatial

pondent ~ deux modules de n(h) que l 'on appellera et ns, sera

A~fffi J ~ m tt +a0~ (on,'" --dn~) <O0 J~ , (dn,-- dn~).

Posons

N~ = N~o e-~-~o), N~ = N~o e -~'+~)t~-~~

et int6grons entre I0 km et H kin, il vient :

A~ < ~ Nzo e -~(tt-~~ (I - - e - ~ - ~ ~ - @

si H>> t0, A'~--->0.

$oit

P . M I S M E E T $ . C H . T H O I N [ANNALES DRS TtLRCOMMUNICATIONS

Si H est sup6rieur ~ 100 km, c'est-h-dlre darts le cas des satellites,

Ar << 10 -~.

On reste donc dans t o u s l e s cas dans les limites tol6r6es pour la pr6cision.

Manuscrit recu le 5 octobre 1965.

H ~ 30 km, et ~ titre d'exemple, c = 0,i39,

= 0 , 0 4 ,

N~o = t00, 00 = 41100.

Cette valeur de 00 est la plus faible parmi celles eonsid~r6es au pr6alable, donc celle qui donnera la plus forte valeur h Az. De plus (fig. 3) z < z. II vient

dr < Az < 3 t0-~/4.

BIBLIOGRAPHIE

[1] MISME (P.). Le gradient dquivalent. Mesure directe et calcul thdorique. Ann. T~l~communic., Fr., (mars-avr. 1960), 15, n ~ 3-4, pp. 92-99, 8 fig., t tabl., bibl. (5 rdf.).

[2] MISME (P.). Essais de radioclimatologie dans le bas- sin du Congo. Ann. Tdl~communic., Fr., (janv.- fdvr. 1961), 16, nO* 1-2, pp. 28-40, t6 fig., 3 tabl., bibl. (I0 rdf.).

[3] BriAN (B. R.), TaAYEn (G. B.). Models of the atmos- pheric radio refractive index. (Mod6les d'indice de rdfraction radio atmosphdrique.) Proc. Inst. Radio Engrs, U. S. A. (mai 1959), 47, n ~ 5, pp. 740- 755, 24 fig., 3 tabl., bibl. (26 rdf.).

[4] *** Ddfinition d'une atmosph6re fondamentale de rdfdrence. Documents de la X e assemblde pld- ni6re du C. C. I. R. (Gen6ve t963), avis 369 (vol. II, p. 24).

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NOTES, INFORMATIONS, ACTUALIT~_3

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Coiloque inter-unions sur la physique des ph6no- m6nes soleil-terre (Belgrade, 29 aofit- $ septembre 1966) *

--Organis~ par l'Union seientifique internatlonale (U. R. S. I.), rUnion gdod6sique et gdophysique interna- tionale (U. G. G. I.), l'Union astronomique internatio- nale (U, A. I.) et le Comitd international pour les re- cherches spatiales (C. O. S. P. A. R.), ee eolloque est ouvert h tousles chercheurs int6rcss6s, qu'ils soient ou non membres de rune des unions organisatriees, et n'est pas subordonna h la prdsentation d'une communi- cation.

Le Comit~ du programme est ainsi composd: H. G. Booker et J. A. Ratcliffe (U. R. S. I.), M. Nicolet et J. G. Roederer (U. G. G. I.), C. W. Allen et E. R. Mus- tel (U. A. I.), J. W. King (C. O. S. P. A. R.).

Les principaux sujets qui seront traitds au tours de ce colloque sont donnds ci-dessous (des ddtails compldmen- taires peuvent ~tre obtenus aupr6s des membres du Comitd du programme) : - - Les dmissions de particules solaires et les champs magndtiques interplandtaires. L'intcraction du plasma solairc avec le champ gdoma- g n d t i q u e . - Les particules dnergdtiques eharg6es dans la magndtosph~re. - La tempdrature des particules neutres et chargdes dans l'ionosph6re et la magndto- sphere.

Des communications spdcialement sollieitdes et se

rapportant aux diff~rents sujets h disouter lors du col- loque seront pr6sent6es par les personnalit6s suivantes : J. W. Dungey, J. V. Evans, K. I. Gringauz, V. A. Kras- sovsky, R. Lust, N. F. Ness, T. Obayashi, B. J. O'Brien, E. N. Parker et V. A. Troitskaya.

Les autres ehercheurs ddsirant prdsenterune commu- nication sont pri6s d'envoyer le plus t6t possible et au plus tard pour le 3i mai i966, deux exemplaires du r6sum6 de cette communication (n'exc6dant pas 300 roots) au Secrdtaire du Comit6 du programme (D r J. W. King, Radio and Space Research Station, Ditton Park, Slough, Bucks., England.) Les communications qui seront prdsent6es ~ Belgrade seront s~lectionn6es par le Comit6 du programme sur la base des rdsum6s ci- dessus mentionn6s.

l~tant donnd qu'un hcraire plein est pr6vu, il ne sera pas possible d'accorder plus de dix minutes pour la pr6- sentation des communications autres que celles solli- cit6.es.

* Information revue du Secr6taire g6n6ral du Comit~ National Fran~ais de Radio61eetricit6 Seientifiquo (C. N. F. R. S.). Des renseignements coneernant l'organisa- tion du colloque (inscription, logement) peuvent 6tre obte- nus aupr6s du Pr6sident du Comit6 organisateur (D r Ing. D. Bajic, U. R. S. I. Belgrade Symposium Committee, P. O. Box 356, Belgrade, Yugoslavia). Les frais d'inseription s'616vent h 12 dollars (U. S. k.) et comprennent le paiement d'un volume qui eontiendra les r6sum~s de toutes les com- munications s61ectionn6es par le Comit6 du programme et sera distribu6 au d6but du eolloque.

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