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DOSSIER L’industrie régionale investit pour sa croissance DÉBAT Vienne et Région, unies ou adversaires ? LOISIRS Yo Fox enseigne autrement les arts martiaux La rédaction d'Info-éco avait convié à un petit-déjeuner pro-actif une soixantaine de dirigeants et décideurs. Pour tous, il fait bon vivre en Vienne. Mais, face à Bordeaux, les acteurs économiques ont pointé leur envie de travailler ensemble pour rendre le territoire plus attractif. PAGE 2 MMA, judo, self-défense, boxe anglaise, Muay- thaï … et école de danse classique, sous la houlette de Yohann Ruelle, judoka de haut niveau, Yo Fox est un dojo nouvelle génération. PAGE 11 NE N O I S S E OF R P S EL .c dez-vous sur www en ou r ur en savoir plus : VOUS CHERCHEZ DES S EFFICACES ET PERSONN VOTRE BANQUE EST LÀ, SOLUTIONS PRO. Po editmutuel.fr A OLUTIONS NALISÉES, AV VEC LES cr . e r u t c i p n i a l s : P o t o h t p i d é r C CRCM LACO - Siren 870 800 299 9 RCS Nantes. 10 rue de Rieux - CS 14003 - 44040 Nantes Cedex 01 INFORMATIONS ÉCONOMIQUES DU POITOU ET DES CHARENTES • 1 ER MENSUEL RÉGIONAL INDÉPENDANT 31 e année n°07 - Septembre 2018 GRATUIT www.info-eco.fr

INFORMATIONS ÉCONOMIQUES DU POITOU ET DES …Enfin, plusieurs propositions d'actions ont été évoquées sur l'emploi, mettre en place un ser- ... général pour le Medef en Vienne

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DOSSIERL’industrie régionaleinvestit pour sa croissanceDÉBAT

Vienne et Région,unies ou adversaires ?

LOISIRS

Yo Fox enseigneautrement

les arts martiaux

◆ La rédaction d'Info-éco avait convié à un petit-déjeuner pro-actif unesoixantaine de dirigeants et décideurs. Pour tous, il fait bon vivre en Vienne. Mais,face à Bordeaux, les acteurs économiques ont pointé leur envie de travaillerensemble pour rendre le territoire plus attractif. PAGE 2

◆ MMA, judo, self-défense, boxe anglaise, Muay-thaï … et école de danse classique, sous la houlettede Yohann Ruelle, judoka de haut niveau, Yo Fox estun dojo nouvelle génération. PAGE 11

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9 RCS Nantes. 10 rue de Rieux - CS 14003 - 44040 Nantes Cedex 01

INFORMATIONS ÉCONOMIQUES DU POITOU ET DES CHARENTES • 1ER MENSUEL RÉGIONAL INDÉPENDANT

31e année n°07 - Septembre 2018

GRATUIT

www.info-eco.fr

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I 2 I Info-éco Septembre 2018

Vie des Territoires

entre l'université et sonbassin d'emplois.

Avancer ensemblePour finir, chacun a pu

s'exprimer sur les solutionsà mettre en œuvre pourrendre le territoire plusattractif. Et les propositionsne manquaient pas. « Le pre-mier thème qui ressort est deconstruire une stratégie, d'a-voir une ambition communepartagée, ainsi cela passe parse donner des objectifs, éleverle niveau d'affaires, rendreprioritaire le développementéconomique …, résume CyrilGomel, directeur de Tech-nopole Grand Poitiers. Ledeuxième enjeu se situe sur l'i-mage et l'attractivité du terri-toire. Pour vous, il faut plus decommunication, donner uneimage positive, faire appel aumarketing territorial, moder-niser notre image … L'un dessujets qui ressort est égale-ment le fait de parler collecti-vement, favoriser les

connexions, les coopérations dePoitiers à Châtellerault, de Lou-dun à L’Isle-Jourdain, de mettreen avant l'entrepreneuriat, por-ter des projets communs, avoirune vision unifiée, parler d'unemême voix … Il y a un vérita-ble appétit, une véritable enviede mieux travailler ensemble.Enfin, plusieurs propositionsd'actions ont été évoquées surl'emploi, mettre en place un ser-vice de conciergerie territoriale,avoir plus de culture, disposerde plus de mètres carrés pourl'implantation d'entreprises,développer l'aéroport et les

connexions. » Cette proximitéavec Bordeaux est à la foisune menace, mais aussiune belle opportunité. « Cequi ressort avant tout c'estvotre envie de travailler ensem-ble, entre entreprises, collecti-vités et réseaux, conclut Sté-phane Daudon, déléguégénéral pour le Medef enVienne. La régionalisation aaidé à construire un collectif,nous force à travailler ensemblepour exister, nous oblige à nousfédérer pour faire la diffé-rence. » ◆

MATHILDE WOJYLAC

La rédaction d'Info-éco avait convié à un petit-déjeuner pro-actif unesoixantaine de dirigeants et décideurs dans la cadre lumineux du

Kiosque de Blossac à Poitiers. Pour tous, il fait bon vivre en Vienne.Mais, face à Bordeaux, les acteurs économiques ont pointé leur envie

de travailler ensemble pour rendre le territoire plus attractif.

Pour le lancementdu magazine Lea-ders et Talents

2018, la rédaction d'Info-éco avait convié à un petit-déjeuner pro-actif unesoixantaine de dirigeantset décideurs dans la cadrelumineux du Kiosque deBlossac à Poitiers.

L'idée était de construireune matrice swot pour quechacun puisse s'exprimersur les forces et les faibles-ses, les opportunités et lesmenaces de la Vienne.Stylo en main, les chefsd’entreprise se sont prêtésau jeu. Dans la case desatouts, les participants ontfait ressortir, dans le dés-ordre, la situation géogra-phique, l’accessibilité(route, train, avion), la pro-ximité de Paris et Bor-deaux, l'attractivité, lesréseaux professionnels, laqualité de vie, l'accessibi-lité aux crèches et aux éco-les, le coût de la vie, la pré-sence de l'université ouencore le tourisme. Tous lereconnaissent, il fait bonvivre dans la Vienne.

Ce constat ne les a pasempêché de pointer desdifficultés comme lemanque de coopérationentre acteurs du territoire,les étudiants qui partentaprès leurs études, lemanque d’ambition du ter-ritoire, d’identité, Bordeauxqui aspire les compéten-ces, les difficultés de recru-tement ou encore lemanque de connexions

DÉBAT — POITOU-CHARENTES

Ensemble, faisonsla différence

L’industrie au beau fixeC’est une rentrée sous le signe de l’industrieque vous propose la rédaction d’Info-éco.Comment se porte-t-elle en ex Poitou-Charentes ? Comment vit-elle son intégrationdans le territoire de Nouvelle-Aquitaine ? LesDeux-Sèvres et la Charente sortent du lot,suivi de près par la Vienne, puis la Charente-Maritime est légèrement en reste. Et, à encroire les derniers chiffres, la conjoncture estplutôt positive. Aux oubliettes les années decrise, l’heure est au développement en misantsur l’innovation, l’international et les bonsréseaux de distribution.Pour chaque département, nous avons choisiune entreprise illustratrice de cette réussite.En Vienne, Safran et Saft affichent une fortecroissance. En Deux-Sèvres, Lisi Aérospaceinvestit 18 millions d’euros dans une nouvelleunité de production. En Charente, l’industrieagroalimentaire à le vent en poupe,Fromacœur tente l’export à grande échelle. Eten Charente-Maritime, si le nautisme est unsecteur porteur, l’entreprise AllianceCaoutchouc se retrouve dans de nombreuxdomaines d’application. La dynamique est enmarche, mais quelques ombres subsistent autableau notamment concernant lerecrutement. Souvent les offres necorrespondent pas à la demande ou lesformations sont en décallage face auxbesoins. La réforme de l’apprentissagechangera-t-elle la donne ? Seul l’avenir nous ledira. Bonne lecture,

Lydia De AbreuRédactrice en chef adjointe

INFO-ÉCOSiège social  : Public Media5 impasse du Moulin, 86700 PayréInformations économiques et échos du Poitou-CharentesFondateur  : Michel GeniteauDirecteur de publication / Rédacteur en chef  : Roger AnglumentRédactrice en chef adjointe / Responsable de la rédaction  :Lydia De AbreuRédaction  : Mathilde WojylacContact  :Adresse : 48 rue Jean-Jaurès, 86 000 PoitiersTél.  : 05 49 42 74 30Mail  : [email protected] : www.info-eco.frFacebook : Info-eco.fr et Twitter : @infoecofrPublicité : ComWest 2  - Didier Ollier au 06 81 14 22 06Abonnement  : 129 euros pour un an Tél. : 05 45 31 06 05Imprimerie  : L'Éveil - 43 000 Le Puy-en-Velay

Une soixantaine de chefs d’entreprise et de décideurs avaient répondu à l’invitation.

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Aux côtés d’Info-éco, les représentants d’EDF, de TechnopoleGrand Poitiers et du Medef de la Vienne.

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Un des opérateurs de laformation industrielleen Poitou-Charentes est

le Pôle formation de l'UIMM (l'U-nion des industries et des métiersde la métallurgie). Sur 7 sites,chaque année, le Pôle forme etaccompagne 550 alternants,4 700 salariés et 300 demandeursd'emplois. Aujourd'hui pourtant,des métiers comme usineur, sou-deur, chaudronnier, opérateur netrouvent pas preneur. « Les jeunesse désintéressent de ces métiers quiont une image négative, souligneBernard Giraudon, directeur duPôle. Mais leur représentation estsouvent faussée. Aujourd'hui, l'in-dustrie fait face à de nombreux défis.Le numérique et l'informatique trans-forment les process industriels. »

Ainsi, la robotique se démocra-tise. L'impression 3D et la fabrica-tion additive entrent de plus enplus dans les entreprises. « C'estune approche différente. Avant, lamatière était enlevée, aujourd'hui elleest ajoutée. Elle peut être mise unique-

ment là où il y a un besoin. » Leséchanges sont facilités. Le big dataest aussi une des problématiquesdes industriels. « Les entreprises doi-vent faire face à tous ces sujets enmême temps et l'environnement évo-lue vite. Aujourd'hui, elles sont à uncarrefour. En parallèle, elles doiventmettre les hommes et les femmes quimettront en application ces nouvellestechnologies, ces nouveaux process.Les formations évoluent donc aussi.De nouvelles compétences sont appa-

rues : conception, modélisation, régla-ges, pilotage, contrôle ... Nous mettonstout en œuvre pour nous adapter auxbesoins des entreprises. Il y a un déve-loppement des formations individua-lisées, pus adaptées aux personnesque ce soit sur le contenu, le planningou la durée. Il faut optimiser le tempsde formation. »

Ainsi par exemple, des entre-prises du Loudunais, Agritubel,Barat CEIT, Manip' et SIAM ontdécidé de se réunir et de monteravec Pôle emploi et l'UIMM unecampagne sur le métier de sou-deur industriel. Sur 3 à 6 semai-nes, cette préparation opération-nelle à l'emploi collectivepermettra à une quinzaine decandidats d'alterner entre centrede formation et entreprise et aufinal de prétendre à un emploi.

Un cluster pour attirerFace aux difficultés de recrute-

ment, des entreprises se réunis-sent. C'est aussi le cas dans leNord des Deux-Sèvres, où un Pôle

Métal 2S a vu le jour en juin. « Noussommes partis du constat que lesentreprises de la métallurgie avaientdu mal à recruter et en face le taux dechômage reste élevé, explique PatriceLabaeye, président du cluster. Il ya les administrations, les formations,les entreprises … et chacun de cesacteurs individuellement n'a pas lasolution complète à ce problème. Donc,le mieux était de se mettre tous ensem-ble autour d'une table pour enclencherdes actions et trouver des solutionslocales. » L'initiative revient audéputé Jean Grellier qui lors de cesvisites entendait de nombreusesentreprises faire part de leurs pro-blèmes de recrutement. Une pre-mière réunion a donc eu lieu enprésence notamment du provi-seur de la cité scolaire Genevoix-Signoret-Vinci, de Pôle Emploi …Après 12 mois de travail, l'associa-tion a élu son bureau et déposé sesstatuts. « Nous voulons y aller parpetits pas, mais inscrire cette démarchedans le paysage et faire travaillerensemble les acteurs. Déjà en échan-

geant, chacun a pu rappeler ce qu'ilfait, nous avons pu voir où il y avaitcertaines carences, mettre en relationdes acteurs sur certaines sujets. »

Le cluster souhaite égalementattirer des jeunes, des femmes,casser les clichés. « C'est une actionde longue haleine. L'image des usinesrenvoyée par Zola a bien changéaujourd'hui. La technologie est entréedans nos entreprises, les salariés peu-vent être fiers de leur travail en regar-dant une voiture rouler, un avion volerou un train avancer. C'est un travailde fond qui prendra du temps. » Celapasse par trouver un tuteur pourun apprenti, faire de la sensibili-sation , diffuser des films, fairevisiter les entreprises ... Le PôleMétal 2S veut aussi montrer laforce du terrain et ainsi créer dubusiness ou attirer de nouveauxprojets. Un animateur va êtrerecruter. « Nous voulons être undéclencheur, pousser les gens à venirnous rencontrer, pour peut-être ensuiteles former et les embaucher. » ◆

MATHILDE WOJYLAC

L'un des enjeux de l'industrie, comme tous les secteurs aujourd'hui en France, est de recruter. En amont, laformation est un des leviers d'un recrutement réussi.

FORMATION – POITOU-CHARENTES

Les acteurs de la formation mobilisés

Accompagner les jeunes en formation.

Vie des EntreprisesI 3 I Info-éco Septembre 2018

Stivent Industrie (systèmede filtration, aspiration etdépoussiérage), FenwickLinde (matériel de manu-tention), Sotomet (outils deforage), Sonimat (soudureultrason) … avec notam-ment un pôle électricité :Itron, Schneider Electric,Gape-Cemes, ETC. Desfabricants de matériel agri-cole se sont égalementdéveloppés localement :Blount Civray, Gyrax,Manip', MCS, ADI Carbures.Des fabricants de matérielpour la construction, lebâtiment sont présents :Sateco (coffrage), Secatol(matériel de manutentionpour chantier), Seri et Ari

(mobilier urbain), Escalux(escabeau, SARL Blanchard(matériel pour le BTP),Saint-Gobain Weber (pro-duits de façades), TartarinSAS (béton), Aperam (tôlemiroir). Plusieurs entrepri-ses ont développé des pro-duits autour de la filtra-tion : Giron, SociétéPoitevine de Filtration,Aqseptence Group, AndritzEuroslot. « De nombreusesentreprises réalisent de l'usi-nage et de la chaudronnerie ensous-traitance pour le tissuindustriel local. Bon nombrede petites pièces, d'outillagesont utilisées dans des entre-prises voisines de ces TPE.Elles sont généralement peu

connues, mais sont un chaînonessentiel dans la production. »

Un tissu diversifiéAutour des menuiseries

se retrouvent Solistystem,Fabrix, les Ateliers Ram-bault, Miroiterie Mélusine,Ecale Métallerie. Du côté del'impression, il y a APE Eti-quettes, Richard-Laleu,Aubin Imprimeur, Papeteriedu Poitou - BeaumontGroup, Mégatop Imprime-rie et sur le papier Delipa-pier. Dans le secteur médi-cal, il y a B. Braun,Medicoscop, Hacare Medi-cal Interior. La confectionrésite avec Radiante SAS,Arco, Indiscrète. L'industrieagroalimentaire est pré-sente avec Carambar & Co,Marie Surgelés, BonilaitProtéines, Compagnie Colo-niale, Laiterie de Saint-Saviol, Vivonne Viandes,Rannou-Métivier, maisaussi à travers des établis-sements plus petits quiallient process industriel etrecette artisanale : Milleret,Goulibeur, Biscuiterie Auge-reau, Crystal Gourmet, Mai-son Mitteault, Huilerie de

Neuville, Tourteaux Jahan…La Vienne compte des

entreprises de niches tellesque Altifort-GLI (Gaz LiquidIndustrie - Saint-Pierre-d'Exideuil) qui fabrique desréservoirs pour le gaz.Brionne à Dangé-Saint-Romain est spécialisé dansla quincaillerie de la porteet un des derniers fabri-cants français de poignées.A Ingrandes, Aigle a déve-loppé son savoir-faire surl'injection du caoutchoucet l'a appliqué à la botte.

« L'industrie en Viennerecouvre de nombreuses acti-vités. Globalement, elle seporte bien, tirée notammentpar l'aéronautique. Les entre-prises ont su évoluer, serenouveler, rebondir et aujour-d'hui se développent grâcenotamment à l'international.Actuellement, le principal défiest pour beaucoup d'entreelles, le recrutement ou com-ment trouver le bon profilpour poursuivre son dévelop-pement. Le deuxième défi estl'intégration des nouvellestechnologies et la digitalisa-tion de l'entreprise. » ◆

M. W.

métallurgie regroupe310 entreprises, pour10 900 salariés. Parmi lespoints forts, la filière aéro-nautique (notammentdéfense et spatiale) est trèsprésente avec des établis-sements de taille impor-tante : Safran, Thalès Avio-nics, Dassault Aviation,Mécafi, Techman Head. Ilsdrainent un grand nombrede sous-traitants parmilesquels AMPC, ABC, Hut-chinson, ACH (AteliersClaude Hamache) … Vientensuite le secteur automo-bile avec Valéo Systèmesd'essuyage, Autoliv-Iso-delta, Magneti-Marelli, laFonderie du Poitou Fonte etSaint Jean Industries, AVOCarbon France ou encoreAdial. Un pôle sur les bat-teries et l’électromobilitéest en train d'émerger avecEasyLi, Forsee Power, Saft.

Equipements pourl'industrie

Dans le secteur du maté-riel, une industrie des équi-pements industriels estprésente avec Spirax Sarco(robinetterie industrielle),

PANORAMA

Les industries en Vienneont pris le bon rebond

Le tissu industrie de la Vienne maille le département, avec des activités diversifiées. L'aéronautique etl'automobile sont deux secteurs très présents. Un pôle sur l'électromobilité émerge.

En 2016, quelques37 491 établisse-ments sont

implantés dans la Vienne.L'industrie compte2 301 établissements, soit6,1 % de l’ensemble desactivités du département.Le territoire totalise 142 408emplois salariés, la part del'industrie étant de 14,8 %,soit 21 040 postes (plus dela moitié étant dans desentreprises de 100 salariésou plus). L’activité pro-gresse de +1,2 % en un an.

La centrale nucléaire deCivaux est le premieremployeur industriel dudépartement. La moitiédes établissements indus-triels sont implantés sur lebassin Châtelleraudais,environ un quart estinstallé à Poitiers, puisLoudun accueille plusieurssites importants. « L'indus-trie irrigue tout le territoire »,note Stéphane Daudon,délégué du Medef dans laVienne.

Aéronautique etautomobile

Sur le département, la

La centrale de Civaux est le premier employeur industriel de la Vienne.

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La Saft et Poitiers, c'est unelongue histoire. Depuis50 ans, l'entreprise spé-

cialisée dans la conception, lafabrication et la commercialisa-tion d'accumulateurs électriquesà usage industriel est l'une desplus importantes (si ce n'est laplus grande en terme d’em-ployés) de Poitiers avec plus de600 salariés dans ses locaux dela rue Georges-Leclanché. Depuisdeux ans, filiale à part entière dugroupe Total, elle incarne l’un deses joyaux. A Poitiers, deux acti-vités sont présentes : Espace &Défense et Systèmes avancés.« C'est de l'électronique civile »,explique Lenny Cypel, directeurde l'établissement.

Côté Espace & Défense, l’en-treprise travaille sur plusieursprojets, et notamment une bat-terie pour des sous-marins aulithium-ion (ce sont aujourd’huides batteries au plomb qui sontutilisées). « Nous sommes encoreen phase de développement. Leséquipes techniques les développent,

notamment pour des manufacturiersallemands et français », poursuit ledirecteur. Cela fait deux ans quetous planchent dessus. « Nousavons embauché une cinquantainede personnes pour travailler sur cesprojets », confie-t-il.

Des batteries pour l’espace Autre projet et domaine où la

Saft apparaît comme leader danssa catégorie : les batteries pourles satellites. « L'activité spatialeest importante. Elle a fait la renom-mée du site. Nous avons le recordmondial du nombre de batterieslithium-ion qui tourne autour de laterre », précise Lenny Cypel. Ceséléments sont fabriqués etassemblés notamment sur le sitede Poitiers. Espace toujours, ledirecteur rappelle qu’il y apresque quatre ans en novembre2014 : « Nous avons fourni la bat-terie du module Philae. » Ce derniera d’ailleurs pu mener à bien samission grâce à l’énergie fourniependant 64 heures à des tempé-ratures glaciales. Aujourd’hui, ils

ont plutôt les yeux tournés versMars. « Nous allons fabriquer lesbatteries de l’astromobile Exomarsqui sera envoyée sur Mars en2020 », poursuit-il. Tous cesexemples confirment bien laplace de leader international enterme de batteries de haute tech-nologie de la Saft. « Ce sont sou-vent des batteries très grandes quisont fabriquées à l’unité ou en petiteproduction », précise Lenny Cypel.

Du côté de l’électronique civil,dans l’activité de fabricationindustrielle, les piles et batteriessont produites en grande série.« Nous allons dépasser les30 millions de piles produites et ven-dues cette année », indique ledirecteur. Le tout sur les lignesindustrielles grande vitesse, quiont été livrées et mises en ser-vice courant juin. « Le groupe ainvesti dans deux nouveaux équipe-ments qui contribuent à notre crois-sance. Nous sommes entre 80 et100 coups par minute soit 2 piècesà la seconde. » Cette activité fonc-tionne 24h sur 24, 7 jours sur 7.

Générateur d’emploisToutes ces activités entraînent

forcément de l’emploi. Plus de700 personnes travaillent régu-lièrement sur le site de la Saft àPoitiers. « Depuis 15 ans, le siteoscille entre 540 et 620 salariés.Nous revenons à une fourchettehaute au-delà des 600 personnessalariées, auxquelles il faut rajouterentre 60 et 80 intérimaires et une

quarantaine de personnes en pres-tation de service, explique GaëtanMasson, DRH France et respon-sable RH à Poitiers. Par exemplesur le mois de septembre une dizained’embauches est prévue, que ce soiten production ou responsable d’é-quipes, ingénieurs, chimistes. Lesprofils sont variés. » Cependant, leresponsable des ressourceshumaines semble avoir quelquesdifficultés à trouver du personnelpour certains postes de produc-tion.

Mais le plus frappant, quandle nom de la Saft est évoqué àPoitiers, c’est l’attachement desanciens salariés ou des famillesde salariés à cette industrie.« Nous avons des familles entièresqui ont travaillé sur le site. Il y a unfort attachement, un faible turnoveret un faible absentéisme. » Desparamètres essentiels pour labonne santé de l’entreprise. Et ilest certain que le site poitevincontribue à la bonne santé decette filiale du groupe Total. ◆

J. P.

courbé, une sorte de nidd’abeilles qui va dessiner uncercle plein et parabolique.Chaque segment en vitro-céramique mesurera 1,50 mde largeur pour 250 kg et ilsseront motorisés pour biense positionner et s’aligneren fonction de l’endroit obs-ervé. Il faudra six mois pourfabriquer le premier miroir.Une fois la cadence trouvée,les délais seront d’un miroirpar jour. Cela nécessite uneusine du futur interconnec-tée où la maintenancedevrait être prédictive, anti-cipée.

« Notre usine existe déjà…sous forme virtuelle pour lemoment. Nous sommes encapacité de travailler avec nosfuturs opérateurs. Grâce à descasques de réalité virtuelle, ilspeuvent se déplacer, fairetourner les machines, pro-duire de manière virtuelle »,détaille le directeur de l’é-tablissement. C’est un peucomme un jeu, mais sur-tout ce processus leur per-met de commencer lestests de fabrication et desimuler des scénarii pourque tout le personnelsache faire fonctionner les

machines avant mêmeleur mise en service. « Çapermet de gagner du tempset de tester avant d’appliquer,car sur le papier il est difficilede se rendre compte de laréalité du terrain. »

Car le projet doit s’ache-ver au plus vite pour équi-per le plus grand télescopedu monde qui sera basé à3 000 m d’altitude au Chili :l’ELT ou European Extre-mely Large Telescope.« Nous terminerons le projet en2024. Cela remplit notre carnetde commande, c’est sûr, maissurtout élargit notre activité.Les compétences de Poitiers enoptronic ont permis de répon-dre à l'appel d’offre d’ESO etde le gagner. Nous réaffirmonsnotre rang de leaders de l’op-tique. C’est indéniable. Pour ceprojet, nous avons réaménagéun bâtiment et effectué unrecrutement assez importantpour constituer notre staff. »

Poitiers doit se tournervers l’industrie

Qui dit augmentation de

l’activité, dit forcémentrecrutement. C’est le caspour Safran Electronics &Defense. « Ce projet extraor-dinaire va créer une cinquan-taine d’emplois du techniciende fabrication, de productionà l’ingénieur. » Le site deSaint-Benoît recrutedepuis deux ans. L’an der-nier 35 personnes sontvenues renforcer l’effectifet cette année cela devraitêtre 45 personnes. Cepen-dant, Guillaume Ouliéalerte sur une situationcompliquée liée au bassind’emploi : « Il n’est pastourné suffisamment versl’industrie. Aujourd’hui, il fautfaire venir les gens qui ne veu-lent pas forcément quitter leurville d’origine. Il manque unvivier sur Poitiers. »

Safran Electronics &Defense va en tout cascontinuer sur la voie del’optique astronomique etcompte bien « remporterd’autres appels d’offres dansce domaine-là ». ◆

JULIEN PRIVAT

tion du miroir du plusgrand télescope au mondefinancé par l’ESO (Euro-pean Southern Observa-tory, en français l’Observa-toire Européen Austral).

Le cœur du télescopesera poitevin

« Ce miroir, ce sera la pépite,le joyau du télescope, son cœur.C’est lui qui va venir collecterla lumière des étoiles et qui per-mettra ensuite de les étudier »,poursuit Guillaume Oulié,fier de ce projet. Le miroirmesurera 39 m de diamè-tre, soit l’équivalent de lamoitié d’un terrain de foot-ball. Sa production débuteraau printemps 2019 (sansdoute mars). L’installationdes machines est en cours.« L:équipement industrielarrive au-compte-gouttes. » Etla cadence de productionsera très courte. Le miroirne va pas être construitd’un seul tenant. Ainsi, enréalité 931 miroirs assem-blés les uns aux autres vontconstituer un grand miroir

DÉFENSE — POITIERS / 86

Safran : pièce maîtressedu Grand Télescope

A Saint-Benoît, l'usine Safran Electronics & Defense va participer à la construction du plus grand télescopeau monde. L'entreprise travaille également dans un domaine particulier : l'optronic.

La Saft se positionne en leader sur le marché des batteries pour satellites et dans le domaine des pilesfabriquées pour l'industrie. Cette année, l'entreprise poitevine devrait en produire plus de 30 millions.

Saint-Benoît. Uneusine ultra sécuri-sée. Safran Elec-

tronics & Defense fait par-tie des plus importantesentreprises de Grand Poi-tiers avec un effectif de460 salariés. Le site est l’undes neuf du grand groupeinternational d’équipe-ments aéronautiques etde défense et il va fabri-quer une pièce maîtressedu futur Grand Télescope.

Le site poitevin présentedeux spécialités. La pre-mière est l’optronic (unecontraction des termesoptique et électronique).« Nous faisons des caméras,des jumelles de haute techno-logie, infrarouge », expliqueGuillaume Oulié, directeurde l’établissement. Cettetechnologie de pointe estutilisée notamment dansle domaine militaire.

Ces derniers temps, l’u-sine a fait la une de l’ac-tualité pour un projet d’en-vergure internationale. Elleva participer à la construc-

ÉLECTRONIQUE — POITIERS / 86

Saft : des batteries en pleine puissance 

Vie des EntreprisesI 4 I Info-éco Septembre 2018

30 millions de piles industrielles sontfabriquées par le site poitevin.

Le futur atelier ELT Safran prendra place sur le site de Saint-Benoît.

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Vie des EntreprisesI 5 I Info-éco Septembre 2018

En 2016, alors que20 millions d’eurosavaient été injectés dans

l’usine de Parthenay Lisi Aéro-space, l’ambition à 2020 étaitd’atteindre 50 M€ de chiffre d’af-faires. Aujourd’hui, celui-çi sesitue déjà à 45 M€. Un dévelop-pement du sous-traitant aéro-nautique qui fait justement direau directeur du site AlainLucet : « Ça n’est pas plus difficiledans les Deux-Sèvres qu’ailleurs. »Un « faux débat » même. « Le déve-loppement foncier est plus simple carmoins cher. Le cadre de vie de nossalariés compte forcément et l’immo-bilier y est aussi moins cher. Et puisnous ne sommes pas non plus dansune zone sinistrée, plutôt proche desvilles telles que Poitiers, Niort et Bor-deaux », liste Alain Lucet.

La R&D au cœur dudéveloppement

La spécialité du site sont lespièces de moteur des avions, etnotamment les aubes de souf-

flante et les compresseurs. « Nousdéveloppons les pièces en interne.Nous ne sommes pas concepteurs,mais nous travaillons avec les moto-ristes (Safran, Pratt & Whitney …)et les équipementiers (Airbus, Das-sault …) pour mettre en œuvre lemeilleur process possible. » Larecherche et le développementsont le cœur du moteur de LisiAérospace : mettre en œuvre de

nouveaux concepts et de nou-veaux moyens pour concevoir denouvelles gammes de produits.« L’enjeu de l’aéronautique estmajeur et il faudra que nos moteursd’avions soient de plus en plus per-formants et à moindre coûts. Savoirfaire c’est bien, mais savoir faire tropcher ce n’est pas bon », confirmeAlain Lucet. Il vient de poser lapremière pierre d’une nouvelle

unité de production qui démar-rera début 2019 pour un investis-sement de 18 M€. Le site desDeux-Sèvres a d’ailleurs été pré-féré à un autre situé au Mexique.« Une zone très réactive qui détenaitles compétences, mais c’est notreexpérience sur certains matériauxqui a fait pencher la balance du côtéde Parthenay », souligne le direc-teur qui ne manque pas non plusde noter la dynamique des poli-tiques locales qui a sans doutepermis les investissementsnécessaires, montrant ainsi uneréelle volonté de développement.« L’engagement des collectivités esttoujours un signal positif. Au-delàdes clivages, quand il faut aussidépasser la lourdeur administrativefrançaise, le pragmatisme politiquepeut doper les énergies industriel-les. »

Le recrutement : un freinpossible

Le hic, mais là les Deux-Sèvresne font pas exception, c’est le

recrutement qui peut toujoursfreiner le développement d’uneentreprise. Lisi Aérospaceemploie aujourd’hui 270 salariéssur 80 métiers (avec un fort déve-loppement ces dernières années,85 personnes en plus sur 4 ans).« Nous avons en effet des difficultésà trouver les compétences sur nosmétiers très techniques et donc trèsexigeants en terme de compétences »,précise Alain Lucet. Pour la nou-velle unité de production, princi-palement orienté vers la R&D,80 personnes devraient êtrerecrutés. En réaction à des diffi-cultés de recrutement attendues,une formation d’initiative localea été créée. Elle débutera à la ren-trée 2019 et rayonnera bien au-delà de Lisi Aérospace pour pal-lier « les réels décalages entre lesbesoins des entreprises et les forma-tions » observés par Alain Lucetcomme la plupart de ces homo-logues industriels. ◆

MARINE NAULEAU

confondu), soit 7 % de l’ac-tivité départementale. Dece côté là, la métallurgien’est pas en reste. L’UIMMpublie des effectifs à hau-teur de 8 354 salariés sur283 établissements (chiffres2016). 23 % des établisse-ments métallurgiques del’ancienne région Poitou-Charentes se situent enDeux-Sèvres contre 35 % en

Charente-Maritime et 21 %dans la Vienne. Indicateurtrès positif de la santé deces entreprises, la métallur-gie prévoit en 2018 le recru-tement de 1 000 salariés.Une bonne nouvelle alorsque l’évolution des effectifsdans la métallurgie estnégative depuis 2008. Entre2008 et 2016, le secteur dela métallurgie deux-

sévrienne a justementperdu un peu plus de1 000 salariés. Toujoursdans l’emploi, le nombre desalariés s’est replié dans lamétallurgie et l’électro-nique (-2,7 % et -0,7 %) alorsqu’il a progressé dans leséquipements électriques, laréparation, la fabrication demachines et l’automobile(respectivement +3,6 %,

+1,5 %,+1,5 % et +0,9 %).Dernier indicateur : les

exportations. De l’ordred’1,2 milliard d’euros, ellesreprésentent 5,4 % duvolume régionale en Nou-v e l l e - A q u i t a i n e(23 milliards d’euros). L’Al-lemagne est le premierclient du départementdevant l’Italie, l’Espagne etle Royaume-Uni. ◆

territoire. Alors que l’agri-culture est majeure, l’in-dustrie agroalimentaire estévidemment dominanteavec une forte présencedes coopératives de viandeet de lait : Sèvre et Belle,laiterie d’Echiré, laiterie dePamplie, SVEP.

La fabrication de com-posants électriques etélectroniques est illustréepar des entreprises tellesZodiac Aéro Electric. Enfinla métallurgie et la fabrica-tion mécanique sont aussivisibles à travers le groupePoujoulat, Pierre Guérin ouencore Lisi Aérospace.

Troisième employeurdépartemental

Les chiffres Insee de 2015donnent dans l’industrie22 229 salariés (17,8 %) ausein de 2 183 établisse-ments (tout secteur

PANORAMA

L’industrie, 3e employeurdes Deux-Sèvres

Croissance du chiffre d’affaires, progression de l’emploi ... dans un paysage diversifié,l’industrie des Deux-Sèvres a ses indicateurs au vert.

Après l’inauguration de l’extansion de son usine en 2016, Lisi Aérospace investit 18 millions d’eurosdans une nouvelle unité de production. Un développement que le directeur du site attribue

notamment à « un certain pragmatisme politique dopant les énergies ».

Les Deux-Sèvresn’ont pas à rougir.Avec une image

plutôt rurale et parfois àl’arrière de la course à l’é-conomie, la croissance desTPE-PME (+5,7 %) tire cellede La Nouvelle-Aquitaine.L’industrie manufacturièreen est la principale insti-gatrice avec +10,9 % au1er trimestre 2018 (8,5 % deplus qu’au niveau régionalet 6,5% de plus qu’auniveau national), le résul-tat d’une forte croissanceen 2016, consolidée en2017 (chiffres de l’Ordredes experts-comptablesPoitou-Charentes Vendée).

Une industriediversifiée

Le département bénéfi-cie par ailleurs d’uneindustrie diversifié et pré-sente sur l’ensemble du

Créée en 1905, la laiterie de Pamplie produit aujourd’hui un beurrequi s’exporte dans le monde entier, de la crème et des yaourts.

A Thouars, CEE Schisler fait partie des principaux employeurs dudépartement avec un effectif de 460 personnes.

AÉRONAUTIQUE – PARTHENAY / 79

« Le développement industriel n’est pas plusdifficile ici qu’ailleurs »

L’entreprise, installée à Parthenay en 1984, compte déjà plusieurs agrandissements.

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ANoël, et même avant,attendez-vous à unenouveauté à l'heure de

servir l'apéritif : des minis roulésde jambon façon raclette ou tar-tiflette. Ce sera sûrement appré-cié à l'arrivée du froid. Ces nou-veaux produits pourraient aussifaire parler d'eux car ils ont étésélectionnés comme produitsinnovants par le Salon interna-tional de l'alimentation, le SIAL,qui se tiendra à Paris fin octobre.Ce même salon qui a décernéson prix de l'innovation 2006 auxbilles de fromage de chèvre four-rées (à la tomate, à la figue, aupesto ...), aujourd'hui trèscopiées, et inventées à Ruffec parla société Fromacœur. Toutcomme les mini brochettes quiont elles aussi révolutionnéesl'apéritif.

Innovation et qualité« Avant de créer Fromacoeur en

2001, j'avais remarqué que le mar-ché des produits apéritifs à base defromage explosaient », se souvient

Antoine Sardin. Il avait aussi vuqu'il n'y avait pas de produitsplus élaborés que les dès de fro-mage. Il avait trouvé son fondsde commerce : innovation etqualité. Avec son expériencedans une fromagerie périgour-dine et la création une premièresociété à Agen en 1998, Cité gour-mande, spécialisée dans lespommes de terre sarladaises, etses études de management et decréation d'entreprise, le quinqua-

génaire avait toutes les cartes enmain.

Ca a marché avant même decommencer. « Je suis allé en centraled'achats nationale pour atteindre lescentrales d'achats intégrées aux grou-pes, comme Métro, Carrefour, Casino... Ceux-là étaient prêts à me suivrealors que huit banques avaientrefusé », raconte le dirigeant. Fina-lement Fromacoeur voit le jouren octobre 2001. Il commenceavec son épouse Valérie et deux

apprentis pour fournir la grandedistribution, soit sous desmarques de distributeurs soitpour le compte d'industriels. Lesite tourne 7 jours sur 7 pourhonorer les commandes et trans-former dix tonnes de caillé paran. Trois ans après, Fromacoeuremploie 5 CDI et 30 intérimaires.Aujourd'hui, elle compte 70 CDI,20 équivalents temps plein etpasse 300 tonnes de caillé devache de Poitou-Charentes, de

chèvres de Rocamadour et de bre-bis. Pour autant le fondateur necrie pas victoire. « Il faut toujoursde l'innovation pour ne pas avoir deconcurrent direct », affirme-t-il.

ExportL'esprit d'innovation lui per-

met aujourd'hui d'ouvrir plus lar-gement son activité à l'export.« Le marché est mature en France,ces produits ne sont plus des inno-vations. Mais ils n'existent pasailleurs. » Une manière intelli-gente de prolonger le succès.D'ailleurs, ses billes de chèvre ontété sélectionnés par l'Associationdes labels privés des fabricants(PLMA en anglais), qui tiendrason salon mondial à Amsterdamen mai 2019. D'ici là la PME conti-nue de s'implanter aux États-Unis, en Angleterre et en Europetout en mettant un pied en Aus-tralie. Et a programmé de s'a-grandir, pour faire face aux com-mandes. Le recrutement suivra,comme tous les ans. ◆

O. G.

La PME de Ruffec Fromacœur, dont les produits sont les vedettes des apéritifs, continue sa bellecroissance. Désormais, l'objectif est d'exporter davantage, tout en misant toujours sur la qualité et

l'innovation.

AGROALIMENTAIRE – RUFFEC / 16

Fromacœur innoveencore et toujours

Antoine Sardin présentant ses produits distribués sous sa propre marque, avec son logo de chèvre noire, en plus des produitspour les marques de distributeurs et les industriels.

Vie des EntreprisesI 6 I Info-éco Septembre 2018

des emplois) et la fabrica-tion de produits en caout-chouc (8,3 %). Des secteursqui se portent toujoursaussi bien aujourd'hui. Cer-tains « impactent une dyna-mique favorable sur l’emploi,décrit ainsi Frédéric Char-pentier, chargé d'études ausein de la Direction déve-loppement économique

des territoires de la CCI 16.L’emploi progresse dans lafabrication de carton ondulé etplus fortement encore dans lafabrication d'objets divers enbois, en liège, dans la vannerie,la sparterie (la fabricationd'objets en fibres dures, ndlr)et la fabrication d'emballagesplastiques ces cinq dernièresannées. »

Pas d'épiphénomèneCe n'est pas tout. La

fabrication de matériel detransport (+5,7 % de sala-riés entre 2012 et 2017), demachines et d’équipe-ments (+0,6 % en 5 ans), laréparation et l’installationde machines et d’équipe-ments (+5 % en 5 ans)regroupent un contingent

plus modeste de salariés,mais enregistrent unecroissance des effectifs.D’autre part, « la maroqui-nerie et les articles de voyagesont en pleine expansion surl’est du département », com-plète Frédéric Charpentier.

« Depuis le quatrième tri-mestre 2017, on est sur uneprogression de l'activité dansles deux Charente, poursuitEmmanuel Vidal, vice-pré-sident de l'ordre desexperts comptables de Poi-tou-Charentes-Vendée.Mais en Charente depuis deuxtrimestres, on enregistre +5 %et +11 % de croissance. » Unetrajectoire qui devrait per-durer car selon l'expert :« on n'est pas sur un épiphé-nomène ». ◆

O. G.

(moteurs, génératrices ettransformateurs élec-triques ...) représentait17,1 % de l’emploi salariéprivé industriel fin 2017, etl'industrie du papier et ducarton 11,5 %. En volumesalarial, ces deux secteurssont suivis de près par l'i-névitable cognac et autresboissons alcoolisées (10,7 %

PANORAMA

En Charente,l’industrie va fort

Si Charente et Charente-Maritime sont régulièrement confondues, l'erreur est impossible concernantl'industrie. En Charente, elle représente un quart des emplois avec la production d’équipements

électriques, l’industrie du papier et du carton ou encore les boissons.

Ah la Charente, sespaysages vallon-nés, sa douceur

de vivre et ... son impres-sionnante industrie ! Fin2017, le départementcomptait près de82 300 emplois salariés pri-vés, dont 21 900 dans leseul secteur de l'industrie.Soit 26,6 % de l’emploisalarié privé charentaistotal ! « L’emploi industriel estnettement surreprésenté parrapport à ce qu'il est en Nou-velle-Aquitaine, où il s'élève à17,1% des emplois privés »,confirme Xavier Walczak,conseiller entreprise de laChambre de commerce etd'industrie de Charente.

Secteurs dynamiquesLa production d’équipe-

ments électriques

Leroy Somer fait partie des entreprises phares de la Charente. Le cognac et les boissons représentent 10,7 % de l’emploi industriel.

Page 7: INFORMATIONS ÉCONOMIQUES DU POITOU ET DES …Enfin, plusieurs propositions d'actions ont été évoquées sur l'emploi, mettre en place un ser- ... général pour le Medef en Vienne

Vie des EntreprisesI 7 I Info-éco Septembre 2018

A lliance Caoutchouc faitpartie de ces PME dontquasiment tout le

monde ignore le nom, mais dontnous possédons tous un élémentqu'elle a fabriqué. Spécialiséedans la production de piècestechniques en caoutchouc ou ensilicone, l'entreprise rochefor-taise fournit l'industrie automo-bile (joints, soufflets de boîte devitesse), l'agroalimentaire (jointspour cuves à vin, pour laiteries),le nautisme (le joint des compasnotamment), l'alimentaire, lebâtiment (joints d'étanchéité,passes-câbles), l'aéronautique(un peu), la construction demachines-outils et même laSNCF via un commanditairepour des tapis de sol. En tout,1 121 pièces différentes sontfabriquées par Alliance Caout-chouc dont « on ne connaît pas tou-jours l'utilisation », reconnaît sadirigeante, Corinne Chaigneau.

Nouveau client ?L'écrasante majorité des piè-

ces sont produites pour le

compte de sous-traitants, saufpour les secteurs du bâtimentnotamment, et un nouveau com-manditaire pourrait élargirencore la clientèle de la PME de9 personnes. Un sous-traitantrêve de distribuer des attaches-faciles (pour attacher une planteà un tuteur) aux enseignes de jar-dinage et pour cela, il ferait appelà Alliance Caoutchouc. Tout encherchant à développer l'expor-

tation (10 % du CA).Si cette commande aboutis-

sait, cela consoliderait encore unpeu l'assise de la PME face à laconcurrence, même si la diri-geante quinquagénaire se souciepeu d'elle. « Je ne m'occupe pas dela concurrence, d'autant qu'elle estsouvent très spécialisée, automobile,aéronautique ..., alors que nous noussommes au contraire généraliste. »Cela permettrait néanmoins de

consolider aussi la croissance duchiffre d'affaires, qui augmentechaque année (+3,16 % entre2016 et 2017). En attendant, l'en-treprise va augmenter sa surfacede 25 % pour atteindre 1 250 m2.Les travaux commencent en sep-tembre. Ce nouvel espace per-mettra aussi d'accueillir dans lesmeilleures conditions de nou-veaux salariés. Il en arrive enmoyenne un par an depuis 2015,

mais deux cette année. Le pro-chain est attendu en 2019.

O. G.

2017, salue EmmanuelVidal, vice-président del'Ordre des experts comp-tables de Poitou-Charentes-Vendée. Il y a, de nouveau,une forte demande indus-trielle, que l'entreprise soitsous-traitante ou commandi-taire. Cela veut dire que lesplus grosses entreprises indus-

trielles ont une forte demandeaussi. On voit vraiment uneévolution progressive, on n'estpas sur un épiphénomène,c'est très positif. Mais lesecond trimestre devrait êtremoins favorable, selon laBanque de France. On risqued'avoir une petite baisse avecle mois de mai et les grèves. »

Pénurie de maind’œuvre

Autre motif de crainte,la pénurie de main d’œu-vre. La chaudronnerie et lamétallurgie recherchentdes candidats, l'industrienautique manque de stra-tifieurs, de peintres ouencore de charpentiers et

le réparateur naval Leca-mus est dans l'impasseégalement. Plusieurs pro-blèmes se posent. La for-mation initiale n'attireplus les jeunes, les entre-prises rechignent à formerelles-mêmes ou encore àprendre des apprentis etles commandes (particu-lièrement dans le ferro-viaire) sont très aléatoires,ce qui entraînent de gran-des fluctuations de chiffred'affaires. Quant à l'inté-rim, il coûte plus cher.

Pour Emmanuel Vidal,les fédérations d'industriedoivent travailler sur lacommunication souspeine d'être pénalisées. « Etpourtant les salaires sontbons dans l'industrie alorsque dans les services ... » ◆

O. G.

Charente-Maritime en2015 selon l'Insee.

« Evolutionprogressive »

Malgré cela, « la périodede janvier à avril 2018 a ététrès bonne pour l'industriemanufacturière. Elle a aug-menté de 4,4 % par rapport à

PANORAMA

L’industrie, parent pauvrede Charente-Maritime

En Charente-Maritime, l'industrie pèse peu en comparaison des services, du tourisme et de l'agriculture.Pourtant les entreprises se portent bien, mais elles peinent à recruter.

Discrètement, l'entreprise rochefortaise Alliance Caoutchouc continue de grandir, tant en termes deproduits manufacturés que de clientèle et d'infrastructure.

8175 postes sont àpourvoir dans l'in-dustrie en Cha-

rente-Maritime selon la let-tre de conjoncture du moisde juillet de Pôle Emploi. Leferroviaire, l'aéronautique,le nautisme ou la sidérur-gie sont les principauxpourvoyeurs de postes.Cela peut paraître beau-coup, mais c'est en faitassez peu en comparaisondes autres secteurs d'acti-vité du département. L'a-griculture recherche ainsi21 148 collaborateurs, lecommerce 26 440 et les ser-vices ... 178 506, hors inté-rim, mais en comptant lesemplois saisonniers. Sur ceterritoire extrêmementtouristique, l'industrie faitclairement figure de parentpauvre. Elle ne représentaitque 5,8 % de l'emploi en

Stelia à Rochefort est un des sites majeurs de l’aéronautique enrégion.

L’industrie nautique est également très présente. Ici, un catamaranFountaine-Pajot.

MANUFACTURE – ROCHEFORT / 17

Alliance Caoutchouc, petite mainde la grande industrie

Corinne Chaigneau devant le présentoir regroupant une partie des piècesproduites par Alliance Caoutchouc.

L’entreprise, grâce à un parc machine moderne, réalise tout type de pièce enmoulage par injection et compression.

Fiche d’identitéCréation  : 2003Dirigeant  : Alain Chaigneau puisson épouse Corinne depuis 2015Siège  : RochefortEffectif  : 9 salariésCA  : 1,1 M¤

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I 8 I Info-éco Septembre 2018

Vie pratique

nous construisons lemeilleur prix possible (prixunique ou indexé, horo-sai-sonnalisé …). Notre expé-rience en tant que fournis-seur et nos connaissancessur le fonctionnement desréseaux d’énergie, nouspermettent d'apporter uneexpertise supplémentaire.Et tout au long du contrat,nous restons aux côtés del'entreprise pour lui propo-ser des économies, desadaptations, intégrer unnouveau site … Cette opti-misation se fait en réalitéen permanence. Nous nesommes pas juste desacheteurs et vendeurs d'é-nergie, mais nous accom-pagnons nos clients dansl'installation de leur contraten électricité-gaz et dans lesuivi de leur développe-ment.

Info-éco / La question desénergies renouvelablescompte beaucoup pourcertaines entreprises, com-ment l'avez-vous intégré ?

S. G. / Sur l'électricité,nous avons une offre« verte », issue d'énergiesrenouvelables. Nous pou-vons ainsi garantir la pro-venance de l'électricité quenous fournissons. Plus lar-gement, le groupe EnergiesVienne s'implique forte-ment en matière de déve-loppement durable eninvestissant 10 % de son

chiffre d'affaires par andans des moyens de pro-duction d’électricité à par-tir d’énergies renouvela-bles : solaire, éolien,hydraulique, méthanisa-tion … Aujourd'hui, lesénergies renouvelablesreprésentent 30 % de notremix de production,demain, d'ici 2025, nousatteindrons les 50 %.Alterna est intégrée danscette stratégie sur la partiecommercialisation d’offrespour lesquelles nous nousengageons à fournir de l'é-lectricité verte.

Info-éco / Quel est l'avan-tage de cette mutualisa-tion ?

S. G. / L'enjeu est pournous de fidéliser nosclients locaux, tout enallant chercher des clientsnationaux. Nous pouvonsainsi faire une offre surnotre territoire historique,la Vienne, mais égalementsur tout le territoire natio-nal. Cette offre globalepeut ainsi couvrir les diffé-rents sites d'un mêmegroupe. Nous pouvonsaussi répondre à desappels d'offres nationaux.Nous avons ainsi remportéun marché lancé par ladirection des achats de l'E-tat pour des sites comme

le ministère de l'économieet des finances, le Louvre,l'université de la Sorbonneou encore le Mucem à Mar-seille. Côté entreprises, legroupe Saint-Gobain nousa fait confiance pour sesdifférentes enseignes dedistribution, commePoint P. Nous desservironségalement les 1 000 maga-sins Picard en France dès2019.

Info-éco / Qu'est-ce qui faitla force d'Alterna ?

S. G. / Les entrepriseslocales de distribution sontreconnues pour la qualitéde leur service. C'est notremarque de fabrique. Natu-rellement, Alterna bénéfi-cie de ce savoir-faire. Noustravaillons tous les jourssur l'approvisionnementen énergie et sur la qualitéde nos services. Notre pré-occupation principale estd'assurer la prestation quenous avons vendue.Depuis quelques mois,nous sommes certifiés ISO9 001 et ISO 14 001. Nos

clients soulignent la qua-lité des échanges, la dispo-nibilité des interlocuteurs,la justesse des informa-tions transmises, de la fac-turation, la proximité ….Une étude* récente réali-sée en France auprès de200 chefs d’entreprisereprésentant 330 000 sitesclasse Alterna deuxièmefournisseur national d’é-lectricité pour sa qualité deservice et premier pour laqualité d’accompagne-ment pour la fixation duprix de vente dans lescontrats. ◆

* source  : baromètreCLEE/FNCCR juin 2018(https://www.territoire-ener-gie.com/article/troisieme-baro-metre-fournisseurs-cleee-fnccr-territoire-denergie/)

fre d'affaires, en 2017, noussommes à 144 millionsd'euros. Au cours de cesdernières années, nousnous sommes adaptés, nosmodes de fonctionnementont évolué, tout en restantproches de nos clientspour leur apporter desconseils de qualité.

Info-éco / Comment tra-vaillez-vous ?

S. G. / Nous avons unegamme d'offres complète(particulier, TPE, artisan,PME, groupe …). Pour touteentreprise, avec un ou plu-sieurs sites, quel que soitson secteur d'activités,nous analysons ses besoinsen énergie en étudiant sesconsommations, l'utilisa-tion qui en est faite, à quelmoment ils consomment.Nous partons ensuite decette analyse pour propo-ser l'offre la plus adaptée àl'entreprise. C'est une ana-lyse sur-mesure et doncune proposition sur-mesure, réalisée en fonc-tion du profil de consom-mation de l'entreprise. Enpartant de ces paramètres,

ENERGIE — VIENNE

Qualité et conseils, choisissezAlterna pour votre énergie

Depuis le 1er janvier 2016 et la fin des tarifs réglementés de vente d'électricité et de gaz, les entreprises,professionnels et collectivités ont signé des offres de marché auprès de l'opérateur de leur choix pour

s'approvisionner en énergie. Rencontre avec Sylvain Gomont, directeur d'Alterna.

Info-éco / Pouvez-vousnous présenter Alterna ?

Sylvain Gomont /Alterna est une filiale deSorégies, appartenant augroupe Energies Vienne.C'est un fournisseur d'élec-tricité et de gaz créé par leregroupement de plusieursentreprises locales de dis-tribution en France pouraccompagner nos clientsface au bouleversement del'ouverture à la concur-rence du marché de l'éner-gie. Nous leur proposonsdes contrats adaptés dontles prix sont fixés en fonc-tion des conditions d’ap-provisionnement sur lemarché de l’énergie enFrance. Si la structure a étécréée en 2005 par le rap-prochement de dix socié-tés, avec la fin effective destarifs réglementés au1er janvier 2016, il y a euune montée en puissanceet une accélération. Noussommes désormais 51 ent-reprises locales au seind'Alterna et la croissanceest au rendez-vous. En2015, nous enregistrions28 millions d'euros de chif-

Les achats d’énergie sont effectués par des experts depuis la salle des marchés d’Alterna.

Pourquoi renouveler son contrat aujourd'hui ? S. G. / Il ne faut plus

attendre, de nombreuxcontrats arrivent àéchéance en fin d'an-née et en les renouve-lant aujourd'hui, lechef d'entreprise anti-cipe les hausses dumarché de l'énergie.Les prix 2019 sont déjàorientés à la hausseavec une anticipationnotamment des arrêtsde tranches nucléairespour les travaux degrand carénage dans le

parc nucléaire français. Les arrêts des réacteurs pour ces travaux seront pluslongs que ceux programmés pour les rechargements en combustible, ce quidiminuera la capacité de production et fera mécaniquement augmenter leprix. Aujourd'hui, il y a encore des opportunités à saisir, mais il faut se rap-procher sans tarder de son fournisseur. Chez Alterna, nous pouvons ainsigarantir un prix de fourniture pour les trois à quatre ans à venir et ainsimettre le client à l'abri de ces possibles hausses.

Chiffres clésCréation en 2005144 millions d’euros de chiffre d’affaires en 201751 entreprises locales de distribution d’énergie (dontSorégies), réparties dans toute la France.3 500 clients en portefeuille jusqu’en 2015, plus de18 000 aujourd’hui

ContactsSite : www.alterna-energie.fr Olivia Bertin, Responsable du service développementdes ventesTél. 05 49 60 54 25Mail : [email protected]

Sylvain Gomont

“ Aujourd'hui,il y a encore

desopportunités

à saisir ”

PALMARÈS

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2018

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Vie pratiqueI 10 I Info-éco Septembre 2018

le coût. Si on divulgue le tauxd’imposition d’un salarié, c’estpassible de sanctions pénales.Concernant l’application dutaux ce sera comme les cotisa-tions URSSAF, ni plus nimoins, Tout se fera par uneliaison informatisée, sécurisée,certaines cotisations socialessont déjà calculées comme ça.Enfin le coût, pour les entrepri-ses de moins de cinq salariés,est estimé à 9 euros. Et pourles grosses entreprises c’est

4 euros. » Ces chiffres vien-nent de l’audit sur lesconditions de mise en oeu-vre du prélèvement à lasource commandé par legouvernement et livré enseptembre 2017. Il a étéréalisé par l’inspectiongénérale des finances (IGF).

Il convient de résumerbrièvement cette réformedu PAS. Sachez d’abord quedans la Vienne 58 % desfoyers ne sont pas imposa-bles. Leur taux d’impositionsera donc à zéro. Ce taux estcalculé en fonction de votredéclaration du printemps.D’ailleurs sur celle de cetteannée, il est précisé quelsera votre taux d’impositionà partir de janvier 2019. Cetaux peut être modifié entemps réel en signalant unévénement (une part enplus, départ en retraite, chô-mage, mariage, enfant…)pour ce qui est de la grandemajorité des contribuablesil restera inchangé. Pour lestravailleurs indépendants(agriculteurs, artisans, pro-fessions libérales), ilsdevront signaler en temps

réel leurs revenus et l’impôtsera directement prélevésur le compte en banque,« ils auront la possibilité demoduler eux-mêmes s’il y a desproblèmes de trésorerie », pré-cise David Martin.

Toujours unedéclaration à faire

Concernant les différen-tes déductions fiscales oucrédits d’impôts. Il faudrafaire preuve d’un peu depatience. « Il y aura toujoursune déclaration à faire auprintemps, car l’administra-tion fiscale a besoin de savoirce qu’il se passe chez vous. »À ce moment-là vous pour-rez entre autre déclarer cescrédits d’impôt. « On nerefait pas sa toiture ou de groschantiers chaque année,affirme David Martin, ce sontdes événements exceptionnelsils seront remboursés a poste-riori. Quant aux abattementsliés aux services à la personne,par exemple, à partir dumoment qu’ils sont récurrents,ils sont pris en compte dansvotre taux d’imposition. »(vérifiez quand même).

Une "bonne surprise"quand même, l’immensemajorité des foyers seront« exonérés » d’impôtspuisque cette année vouspaierez les impôts de 2017,et en 2019, ceux de l’annéeen cours. Mais l’adminis-tration fiscale a mis enplace un mécanisme anti-abus (notamment pour lesprimes) qui seront comp-tabilisées et imposées mal-gré tout. « On veut éviter quedes gens gonflent leur fiched’impôts de 2018 pour passerà travers les mailles du filet. »

Le PAS est un défi pourl’administration fiscalefrançaise qui vit un vérita-ble tournant. « Tous les paysmodernes ont déjà mis enplace ce système. Mis à partle fait que ce soit nouveau, jene vois pas de raison d’avoirpeur », confie David Martin.Il rappelle que le Canada aadopté ce prélèvement à lasource depuis 1917. « Nousavons plus d’un siècle deretard sur eux. » ◆

JULIEN PRIVAT

Infos sur : www.economie.gouv.fr/prelevement-a-la-source

vidéos de deux minutes quirépondent à de nombreusesinterrogations.

Rassurer les patrons« Quand j’explique com-

ment le prélèvement à lasource va fonctionner, les entre-prises sont rassurées. » Mais,il a ressenti une inquiétudesurtout au niveau des PME.« Elles avaient trois craintesprincipales, explique-t-il. Laconfidentialité, la complexité et

EXPERT

Prélèvement à la source,rassurer les entreprises

Dès janvier 2019, la France passe (enfin) au prélèvement à la source. Tour d’horizon, avec David Martin,directeur adjoint du pôle fiscal de la Vienne, qui a participé à plus d’une quarantaine de réunions sur le

sujet afin d’informer un maximum de patrons.

Cela ne vous a paséchappé cetteannée, en 2018,

vous avez rempli votre der-nière feuille d’impositionpour l'année précédente.Car dès janvier 2019, l’im-position change en France.Le pays passe au prélève-ment à la source (PAS).

Dans la Vienne, il a falluexpliquer ce dispositif auxentreprises, grandes et peti-tes. C’est David Martin,directeur adjoint du pôle fis-cal de la Vienne, qui s’en estchargé. Il est intervenu dansplusieurs services commeles mairies, les communau-tés de communes, le CHU,auprès des notaires, deschambres consulaires.« Tous ceux qui pouvaient nousaider à véhiculer l’informa-tion. » En tout, il a participéà 45 réunions publiques.« L’objectit était d’essayer detoucher tout le monde. Car onveut que les gens comprennentcomment ça marche. » Ledirecteur adjoint invite àvisiter le site internetimpôts.gouv.fr où sont pro-posées des synthèses

La responsabilité sociétaleet environnementale estl'appropriation par les

entreprises des enjeux du déve-loppement durable. C'est avanttout une nouvelle façon de tra-vailler qui impacte des sujets aussivariés que le management, les res-sources humaines, l'énergie, letraitement des déchets, les achats,les fournisseurs, les matières pre-mières, la communication, le mar-keting, l'obtention de label, la miseen conformité … « Il y a de nom-breuses portes d'entrée qui sontautant de leviers de performance, decompétitivité pour les entreprises,indique Marie Hebras, dirigeantede CSR Consulting. Les grands grou-pes s'intéressent à la RSE car ils doi-vent respecter un certain nombre d'o-bligations avec les lois Grenelle et ontplusieurs rapports à publier en ce sens.Les PME, elles, n'ont pas ces contrain-

tes, mais des études montrent que surun même domaine activité, une entre-prise ayant intégré des démarches RSEsera plus performante. De plus en plusde sociétés s'intéressent donc au sujet,mais à des niveaux de maturité diffé-rents. »

C'est ainsi que Marie Hebraspropose une approche globalesur la stratégie de l'entreprise.Après des études à Sciences PoBordeaux et Paris, elle travailledans ces mêmes villes dans descabinets de conseil en stratégie.Puis revient sur Poitiers commeinspectrice commerciale pourune compagnie d'assurance.Souhaitant se spécialiser et créerson entreprise, elle obtient unMBA auprès de l'Escem et créeCSR Consulting en février. L'ob-jectif est donc d'accompagnerl'entreprise sur tous les aspects,de la définition de la stratégie, à

sa validation, en allant jusqu'à lamise en place.

« L'entreprise peut ainsi s'engagerdans une analyse du cycle de vie deses produits et services et réfléchirpour que la conception et la produc-tion des produits aient le moins d'im-pact sur l'environnement, explique laconsultante. Le volet environnemental

(éco-conception, bilan carbone...) estle premier auquel chacun pense, maisaussi tout ce qui a trait au marketing,à un management plus ouvert … estégalement à prendre en compte. » LaRSE est un terrain d'innovationpour repenser les produits, pourrevoir le fonctionnement de l'en-treprise. « C'est aussi préparer l'en-

treprise à demain, en anticipant desobligations, des mises en conformité.Il s'agit également d'améliorer l'i-mage de l'entreprise, apporter ungage de confiance. En prenant part àces démarches, la PME sera plusattractive vis-à-vis d'investisseurs,de futurs salariés, lors de réponses àdes appels d'offres … Elle aura desarguments en plus à mettre en avant.Mon rôle est de conseiller les entre-prises pour les faire basculer danscette nouvelle voie. Tous les secteursd'activité sont concernés. » Cettediversité d'acteurs concernés, ellesouhaite aussi en faire une force.« Il s'agit aussi de développer lessynergies, le travail en réseau avecles chambres consulaires, les fédéra-tions professionnelles, les clubs d'en-treprises … Chaque PME peut gagneren performance, en cohérence d'é-quipe et en attractivité ! » ◆

M. W.

La responsabilité sociétale et environnementale peut permettre aux entreprises de gagner enperformance, en cohérence d'équipe et en attractivité.

CONSEIL – POITIERS / 86

CSR Consulting : la RSE est un atout

Marie Hebras

“ C'est préparerl'entrepriseà demain,

en anticipantdes obligations,

des misesen conformité ”

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Yohann Ruelle avec sa femme et sa fille.

ACTIVITÉ PHYSIQUE — SAINT-BENOÎT / 86

Yo Fox, nouvelle générationd’enseignement

des arts martiauxMMA, judo, self-défense, boxe anglaise muyai-thai … et école de

danse classique, sous la houlette de Yohann Ruelle, judoka de hautniveau, Yo Fox est un dojo nouvelle génération qui propose des cours

et accès libre pour les petits comme les grands.

Depuis un an, sur lazone du GrandLarge à Saint-

Benoît, il est possible des'entraîner aux arts mar-tiaux tout au long de lajournée, au cœur du dojo,équipements de boxe et depréparation physique sontmis à disposition desadhérents. Du judo auMMA en passant par dustriking (pied-poing), YoFox propose des cours dulundi au samedi et YohannRuelle, le gérant, sonexpertise technique.

Yohann Ruelle est unancien judoka de hautniveau niveau. Fraîche-ment diplômé, il reprenden 1999, le club de judo deLa Rochelle, puis celui deChâtelaillon pour dévelop-per de nouvelles activitésdont le MMA (Mixed mar-tial art). A cette période, ilfait une rencontre qui vabouleverser sa vie. « J'ai eul'opportunité de croiser le che-min de Bertrand Amoussou etil m'a enseigné sa pratique. Lapassion m'a gagné, j'ai rejoint

la sélection nationale deMMA amateur et j'ai parti-cipé aux championnats duMonde à Las Vegas. »

Se former sur le terrainpour mieux partager

L'engouement est telque Yohann Ruelleembarque sa famille auxEtats-Unis et au Canadapour fréquenter les plusgrandes salles de MMA au

de leur rêve ils débarquentà Poitiers et trouvent le siterêvé. Ouvert depuis sep-tembre 2017, Yo Fox s'é-tend sur 700 m2, le concepta déjà séduit plus d’unecentaine d’adhérents.Cours en groupe, person-nel ou entre filles, Yo Foxest un dojo à l'enseigne-ment différent. ◆

L. D. A. Plus : yofoxmma.com.

monde. « Pendant un an, j'aieu la chance de m'entraîneravec les meilleurs au niveaumondial, j'ai beaucoup apprissur le terrain et en échan-geant. » Le MMA n'ayantpresque plus de secretpour Yohann Ruelle, ilsrentrent en France avecson concept bien ficelé. Lafamille choisit de poser sesbagages d'abord à Lyon,mais ne trouvant le dojo

I 11 I Info-éco Septembre 2018

Loisirs

Maladiesprofessionnelles :

formalités et déclarationsUne maladie profes-

sionnelle est la consé-quence de l’expositionplus ou moins prolon-gée à un risque quiexiste lors de l’exerciced’une activité profes-sionnelle. Elle peut êtreprise en charge par lacaisse primaire d’As-surance Maladie.

Comment déclarerune maladieprofessionnelle ?

Si votre salarié pense être victime d’une maladieprofessionnelle, c’est à lui qu’il incombe de fairereconnaître le caractère professionnel par sa caissed’assurance maladie.

Tout au long de la procédure d’instruction de sondossier, vous, son employeur, serez informé de sonavancement.

Votre salarié adresse alors à sa caisse d'assurancemaladie le formulaire Déclaration de maladie profes-sionnelle (S6100b) accompagné d'un certificat médi-cal (S6909) établi par le médecin et d'une attestationde salaire (S6202) remise par vos soins.

Votre salarié à 2 ans pour déposer un dossier demaladie professionnelle, à compter du jour de la ces-sation du travail liée à la maladie ou de la date àlaquelle il est informé du lien possible entre sa mal-adie et son activité professionnelle.

Le questionnaire risque professionnelen ligne (QRP)

Dans le cadre d'une demande de reconnaissancede maladie professionnelle, l'assurance maladie doitconnaître les conditions de travail au quotidien (situa-tion professionnelle, métier, tâches effectuées…) dusalarié. Pour cela, un questionnaire est à l'employeuret au salarié.

Ainsi, vous recevrez votre mot de passe d’accèspar courrier.

En effet, le Questionnaire Risque Professionnel(QRP) est une application Web de gestion et d'envoien ligne des questionnaires de maladies profession-nelles pour les tableaux 57 (affections périarticulairesprovoquées par certains gestes et postures de travail)et 79 (lésions chroniques du ménisque).

Il vous permet de fournir à votre caisse primaired'assurance maladie, l'ensemble des éléments néces-saires à l'étude de votre dossier dans un délai réduit.Ce service vous permettra :

• d'obtenir une aide en ligne au remplissage duquestionnaire,

• de remplir ce questionnaire à votre rythme, arrê-ter et reprendre la saisie simplement,

• d'économiser le coût des envois postaux vers laCPAM

• de joindre tous les documents que vous souhai-teriez porter à la connaissance des du service desmaladies professionnelles de la CPAM.

Contact :Votre correspondant de l’Assurance Maladie : [email protected].

Frédéric Jallais, conseillerInformatique Services.

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