28
NUMÉRO MUSIQUE MUSIC ISSUE

INJECTEUR vol2 num1 p3ap26 - AQPSUD · 2019. 3. 1. · Danièle Monast et non Monaste. Toutes nos excuses. équipe collaborateurs Maude Lamarre Mononc' Serge Joël Decoste Marie-Claude

  • Upload
    others

  • View
    7

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: INJECTEUR vol2 num1 p3ap26 - AQPSUD · 2019. 3. 1. · Danièle Monast et non Monaste. Toutes nos excuses. équipe collaborateurs Maude Lamarre Mononc' Serge Joël Decoste Marie-Claude

NUMÉRO MUSIQUEMUSIC ISSUE

Page 2: INJECTEUR vol2 num1 p3ap26 - AQPSUD · 2019. 3. 1. · Danièle Monast et non Monaste. Toutes nos excuses. équipe collaborateurs Maude Lamarre Mononc' Serge Joël Decoste Marie-Claude

collectifCactus MontréalDopamineSpectre de rue

coordonnatriceVéronique Houle

infomanEsFred FilleFrancis LebelJulie Vachon

intervenants superviseursAmélie GoyetteLyne Hutchins

graphismeNormand Poirécommebleu

comité de lectureÉmilien GauthierMarianne TonnelierCarole MorissettePierre LegrosVéronique Houle

correcteursMarie-Nicole CimonSamuel Singer

imprimeurPayette et Simms

page couvertureFred FilleFrancis LebelJulie Vachon

crédit photoJulie Vachon : couvertureFred Fille : page 4 et 17

remerciementsL'équipe de L'Injecteur tient à dire merci aux

personnes qui sont abonnées au journal,

aux organismes qui le distribuent et surtout aux personnes qui

participent à son contenu.

LL''IInnjjeecctteeuurr eenn qquueellqquueess cchhiiffffrreess ::

Un tirage de 55000000 ccooppiieessIl est ddiissttrriibbuuéé ddaannss 6622 oorrggaanniissmmeess

ccoommmmuunnaauuttaaiirreess,, iinnssttiittuuttiioonnnneellss eett pprriivvééss de Montréal.2255 oorrggaanniissmmeess ccoommmmuunnaauuttaaiirreess des régions

québécoises en profitent et y participent.55 oorrggaanniissmmeess ddaannss llee rreessttee dduu CCaannaaddaa en bénéficient.

44 aassssoocciiaattiioonnss eeuurrooppééeennnneess le reçoivent.

L'Injecteur a été produit grâce à l'appui financier de la Direction de la santé publique de Montréal.

Erratum :Dans le numéro 3 vol. 1, il s'est glissé une erreur : la zoothérapeute se nomme Danièle Monast et non Monaste. Toutes nos excuses.

équipe

collaborateursMaude LamarreMononc' SergeJoël DecosteMarie-Claude PratteGeneviève ButtonÉliocha CournoyerGrip-MontréalNormand PoiréRelais-MéthadoneDans la rueP.l.a.i.s.i.i.r.s.OZZY Piano TardifNormand PoiréMike " Soy " SchakeDave Allister RobertsAlina GutierrezKorineGilles TardifGadgetDerekRobynKelly Anne MiletteAmelostKathleen BrouilletteManuBuck

Dépot légal : ISSN 17198348

Page 3: INJECTEUR vol2 num1 p3ap26 - AQPSUD · 2019. 3. 1. · Danièle Monast et non Monaste. Toutes nos excuses. équipe collaborateurs Maude Lamarre Mononc' Serge Joël Decoste Marie-Claude

Plus ça change,plus c’est pareil !

ÉDITO-PRESTO . . . . . . . . .3

DOCU.FLASH-Un Homme dans le métro-Le prince des ténébres .4

ACTUALITÉSDis-moi ce que tu écoutes et je te dirai ce quetu portes !!!… . . . . . . . . . .5

SAVAIS-TU ÇA ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7

TRANCHE DE VIESerge Robert ? . . . . . . . . .8

BD #1 . . . . . . . . . . . . . . . .10

VOYAGES DANS LE TEMPSThe birth of rock’roll . . .12

BD #2 . . . . . . . . . . . . . . . .14

AU NOM DU CORPS, DU FIX ET DU SAINT-ESPRITLes « Overdoses », un sujet tabous ? . . . . . .16CHRONIQUE DU SAINT-ESPRITLe programme de musiqueConcordia-Pops . . . . . . .17

CRÉE-MOI . . . . . . . . . . . .18

MON UDI FIXE . . . . . . . .19

INFO DROITQuand la musique s’engage . . . . . . . . . . . . .19

INFO-DROGUE-Comment réduire les risques avec les drogues de synthèse ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .21-Kétamine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .22

VISITE GUIDÉEDégénération punk . . . . .23

DÉVORÉ TOUT CRUBiscuits pour chien . . . . .25

INFO ITSSHerpès . . . . . . . . . . . . . . .26

BABILLARD . . . . . . . . . . .27L’Injecteur janvier 2007 .3

Saviez-vous que depuis 2003, il s’est forméun partenariat entre des investisseurs immo-biliers, la Ville de Montréal, des résidents dufaubourg Saint-Laurent et bien d’autre per-sonnes reliées au monde du show-businesspour bâtir ensemble le Quartier des specta-cles. En effet, ce quartier s’étend autour del’intersection de la rue Sainte-Catherine et duboulevard Saint-Laurent et il est comprisentre les rues City Councillors et Berri,Sherbrooke et René-Lévesque.

Dans la totalité des documents que j’ai par-courus, la place accordée à la culture alterna-tive est minime. Une seule mention pour leCafé Chaos, et ce, dans une énumération fur-tive.

Qui dit revitalisation d’un quartier sous-entend « faire du ménage ». Si les investis-seurs consentent à construire ou rénover dessalles de spectacles, c’est pour qu’elles soientaccessibles à la masse populaire. Il ne fautpas oublier que ce quartier est le cœur ducentre-ville de notre métropole. De ce fait, ilest important de réfléchir à la place accordéeà la culture marginale et aux musiciens de ruequi font entièrement partie de notre décorurbain. Ce centre-ville est vivant par sonrythme diurne et nocturne ainsi que parses habitants hétéroclites. Est-ce qu’unepersonne vivant dans la rue, basée par exem-ple place de la Paix, est un résident de cequartier ? Il ne fait nul doute que oui au mêmetitre que son voisin qui vit dans un condo.Alors pourquoi ne pas accepter ce faitet développer des façons concrètes de coha-biter ? Le Quartier des spectacles prévoit desconstructions immobilières mais aucuneconstruction pour des logements sociaux. LeQuartier des spectacles veut-il devenir le nou-veau ghetto des artistes et des gens bran-chés, propres et éduqués ? Si tel est le cas, ilest évident qu’il aura à lutter contre une résis-tance naturelle mené par l’instinct de survie,qui anime les « autres » habitants du quartier

comme les fêtards, les itinérants, les travail-leurs et travailleuses du sexe, les dealers etles consommateurs de drogues et les orga-nismes communautaires leurs venant enaide.

C’est à croire que le centre-ville aimeraitdevenir un Boucherville ! Pensez à New York,Paris, Londres et Ouagadougou au BurkinaFaso en Afrique de l’Ouest, leur centre-villegrouille d’une réalité qui touche toutes lesgrandes villes et de ne pas vouloir voir cetteréalité ou encore de ne pas l’inclure dans lesnouvelles stratégies d’urbanisation fait croî-tre ce que l’on nomme problèmes sociaux.D’ailleurs, les problèmes ne surviennent-ilspas lorsque nous voulons échapper à l’inévi-table ?

Entendons-nous bien, je ne suis pas contrel’idée de revitaliser ce quartier ni même de lerebaptiser Quartier des spectacles mais pasau détriment des petites salles alternatives etdes résidents de la rue. Ce quartier doitaccueillir ses habitants dans toute leur origi-nalité et les inclure dans les différentes plani-fications qui les touchent. Le Quartier desspectacles doit être le reflet de notre ville, denotre culture et de nos espoirs. Ce quartierdoit proposer une vie culturelle et non globa-liser la culture dans un ghetto puriste.En espérant voir d’autres Café Chaos etKatacombes pour le plaisir de la diversité.

Et à quand un festival pour les musiciensde rue ?

Véro la coordo.

sommairejanvier 2007

Page 4: INJECTEUR vol2 num1 p3ap26 - AQPSUD · 2019. 3. 1. · Danièle Monast et non Monaste. Toutes nos excuses. équipe collaborateurs Maude Lamarre Mononc' Serge Joël Decoste Marie-Claude

4. L’Injecteur janvier 2007

Un HommeDans Le Métro

Si par chance vous vous trouvez dans lastation de métro Guy-Concordia un jour...prêtez bien l’oreille, car vous entendrezpeut-être la douce musique de l’homme au piano. Il a comme nom « Piano Tardif ».Je l’ai interrompu pendant qu’il jouait lasonate Clair de lune de Beethoven. Malgrémon impolitesse, il fut très gentil etm’accorda une interview. À travers lebourdonnement des gens et le sifflementdu métro, il joua tout en discutant avecmoi de sa passion.

Le célèbre rocker de Londres John Michael Osbourne,né le 3 décembre 1948, a maintenant 60 ans mais al’air d’en avoir 80 en raison de ses abus de drogue,d’alcool et de médicaments. Il bégaie, tremble et perdla mémoire. Il a même affirmé un jour qu’il ne se sou-venait plus de rien. Il est si affecté par sa mémoirequ’il ne se souvenait même plus que sa femme,Sharon, a dû livrer une bataille contre un cancer. Ozzya déjà déclaré qu’un médecin de Berverly Hills luiaurait prescrit une trop forte dose de tranquillisantsantipsychotiques (Valium, Dexedrine, Mysoline etautres), ce qui l’aurait mené à consommer pas moinsde 42 comprimés par jour. C’est ce qui détermineraitson étrange comportement dans la série télévisé TheOsbournes. À 55 ans, l’ancien chanteur de BlackSabbath a presque perdu la vie lors d’un accident enVTT à son domaine de Buckinghamshire. En fait,après sa chute, le cœur du rocker s’est arrêté pendantprès de deux minutes et selon son épouse, c’est songarde du corps qui l’a réanimé. S’en tirant avec uneclavicule, six côtes et une vertèbre cassées, il futamené à l’hôpital d’urgence.

Moi, Black Sabbath est entré dans ma vie à l’âge deneuf ans. Pour faire une histoire courte, j’écoutais lamusique chez mes oncles qui avaient la collectioncomplète version vinyle. J’attendais la nuit afin d’allerchercher leurs disques pour les écouter. Ils s’en sontaperçus et ils m’ont dit d’arrêter de prendre les viny-les ou ils allaient me surnommer Ozzy. Finalement,j’ai continué à écouter leur musique et le surnomm’est resté depuis ce temps. Encore aujourd’hui lemonde m’appelle Ozzy.

Ca fait combien de temps que vous faites cela ?Environ dix ans.Pourquoi ?Par passion, je n’ai pas de maison, pas

d’enfants, je n’ai pas besoin de revenus astro-nomiques.

Est ce que le monde aime votre musique ? Y a-t-il du monde qui arrête vous parler ?

J’ai du bon feed-back en général. Au début,je chantais et jouais de la musique populaire,mais je me suis rendu compte que les genssemblaient préférer un peu plus le classique.

Peut-être la musique classique calme-t-elle plusl’âme agitée des gens de la ville ?

Une pause dans notre conversation et la musiquese répandit à travers le tunnel, se faufilant entre lespassants pressés d’aller travailler ou d’en revenir.

Avez-vous des conseils peut-être pour les gensqui souhaitent jouer dans le métro ou tout simple-ment comme occupation dans la vie ?

Si c’est leur passion, y a pas de problème...qu’ils foncent !

Diriez-vous que vous pouvez vivre de cette pas-sion ?

Pas de maison ou d’enfants, je peux envivre. Par contre, jouer le synthétiseur estparfois encombrant. Avoir à transporter lepiano, les speakers, le stand, etc., s’avèreparfois difficile, alors cela limite mes repré-sentations.Sur ces mots, il continua à jouer à travers l’écho dela station de métro.

LE PRINCEDESTÉNÈBRES

par les infomanEs

Page 5: INJECTEUR vol2 num1 p3ap26 - AQPSUD · 2019. 3. 1. · Danièle Monast et non Monaste. Toutes nos excuses. équipe collaborateurs Maude Lamarre Mononc' Serge Joël Decoste Marie-Claude

L’Injecteur janvier 2007 .5

Dis-moice que tu écoutes et je te diraice que tu portes !!!

Les punks écoutent du punk, les rockers écou-tent de la musique rock, les « métaleux » écou-tent du métal, etc. Serait-ce dire qu’en écoutantun certain genre de musique, les gens s’appro-prient le style vestimentaire qui s’y rattache ?Sans généraliser la chose, oui! Dans la pagesuivante, quelques exemples de styles ratta-chés à certaines cultures musicales qu’il estcommunément possible de rencontrer vousseront présentés. Bien sûr, ces personnagessont stéréotypés et humoristiques. Nous vousprésentons seulement une facette de chacundes genres. Chaque personne, malgré qu’elleappartienne à un certain groupe, peut personni-fier son style en y ajoutant sa touche. De plus,il n’est pas dit que si tu écoutes un certain stylemusical tu dois nécessairement te vêtir de lamême manière que le reste des personnes quil’écoutent aussi. Voici donc des exemples depersonnes faisant partie de culture différentes.

LE STYLE ELEKTROCLASH

Rouge à lèvres éclatant

Jeans serré

Boucle-d’oreille enforme d’éclair

Chandail rayéde marque

prestigieuse

Suit le magazineVICE

religieusement et aime tout ce

qui provient des années 80

Tient à la main unghetto blaster

Elle porte destalons hauts.

LE STYLE GOTHIC

Longs cheveuxplats et noirs

Port du Ank

Porte durouge à lèvres

foncé

Elle a la peaublanche.

A dans sa main unparapluie pour secacher du soleil

Porte généralementdes souliers plate-forme

Porte des vête-ments style vic-torien ou indus-triel (rouge, noir

et/ou blanc)

LE STYLE HIP HOPCalotte de mar-

que connueavec un ban-

dana endessous

Bijoux en or(colliers, mon-tres et bagues)

Pantalonbeaucoup trop

grand portéaux hanches

avec une cein-ture

Soulier style runningde marque comme

NIKE

Bandana enrouléautour d’un brasou d’une jambe

T-shirt tropgrand avec une

marque styleECHO inscrite

dessus

Il tient normalementun cellulaire dans sa

main.

LE STYLE MÉTALCheveuxlongs et

mêlés (par-fait pour unheadbangremarqué)

Jeans bleu ou noir(selon le band

écouté)

Tient dans samain une bière ouse sert de celle-cipour faire le signe

du diable !!!

T-shirt deband métalpréférable-ment noir

Le métalleux portegénéralement uneveste en jeans surlaquelle il pose, à

l’arrière, une grandepatch de son band

préféré. Il peutaussi garnir celle-ci

de plein d’autres

petites patches.

par les infomanEs

Page 6: INJECTEUR vol2 num1 p3ap26 - AQPSUD · 2019. 3. 1. · Danièle Monast et non Monaste. Toutes nos excuses. équipe collaborateurs Maude Lamarre Mononc' Serge Joël Decoste Marie-Claude

LE STYLE PSYCHOBILLYElle a les sour-cils définis et

porte du rougeà lèvres éclatant.

Tatouages des années 50 (ancrede bateau, dés à

jouer, carte à joueren feu, chat noir,

cerises)

Cheveux “banane”attachés avec uneboucle à l’arrière

Ses couleurs préféréessont le rouge, le rose, le

noir et le blanc.

Camisole serrée etsurtout picotée !!!

Elle tient à la main unsac avec une tête de

mort dessus.

LE STYLE ROCKCheveux noirs et

préférablement gras

Lunettes de style aviateur

Veston de cuirmon ami !!

T-shirt

relativement serré

Tient dans samain une

cigarette ou lafesse de sa

blonde

À ne pasoublier :

-Tatouage impressionnant

-Grosse boucle deceinture

-Gum dans labouche

-jeans relativementserré

LE STYLE PUNKCheveux colorésavec un mohawk

Chaîne deportefeuille

Jeans serré (noir ou bleu)

T-shirt de bandpunk (préférable-ment noir et/ou

sale)

À ne pas oublier-Les bracelets

de studs-La ceinture

de balles-Les tatouages

manqués-Les bottes hautes

et lacées

Tient normalement àla main une 1,18L de

bière forte

Veste à studs avec unepatche de band au dos

Page 7: INJECTEUR vol2 num1 p3ap26 - AQPSUD · 2019. 3. 1. · Danièle Monast et non Monaste. Toutes nos excuses. équipe collaborateurs Maude Lamarre Mononc' Serge Joël Decoste Marie-Claude

L’Injecteur octobre 2006 .7

Ce n’est pas parce qu’on est malenten-dant qu’on ne peut pas apprécier la musique.En fait, l’histoire même nous le prouve avecdes musiciens sourds comme Beethoven,Evelyn Glennie et Shawn Dale Barnett.Comme des milliers d’autres personnesmalentendantes, ils ont trouvé une autremanière « d’écouter ».

La science, bien sûr, a aidé énormémentdans ce domaine. Avec des inventionscomme l’implant cochléaire, qui permet auxpersonnes sourdes de distinguer certainesfréquences ou sons.

L’invention d’un système de visualisationmusicale fit aussi son apparition au cours duXXe siècle. Ce système permet aux malen-tendants de voir la musique. Chaque note aune couleur et une forme distincte.

Une fois mémorisées, l’individu peut alors« lire » la musique.

Grâce aux ordinateurs, cela peut devenirencore plus stimulant. Il suffit de faire unmontage des formes et des couleurs repré-sentant les notes et de les faire défiler rapi-dement ou lentement, selon le rythme désiré.Ces collages visuels sont un peu comme desmorceaux musicaux. Seulement, il estencore impossible de les trouver dans lesmagasins de disques.

Les vibrations sont aussi une autremanière plus connue pour remplacer lamusique.

En plaçant les mains sur des haut-par-leurs ou d’autres outils de diffusion, lesvibrations peuvent s’avérer très stimulantessi elles sont stratégiquement organisées.Pour les gens avec de l’ouïe, cela sonneraitsûrement irritant. Un peu comme de la musi-que techno sans mélodie. Mais pour unmalentendant, c’est un vrai plaisir.

Une dernière suggestion, si vous souhai-tez voir un film qui parle de la musique pourles malentendants, louez L’Opus De M.Holland.

LA MUSIQUE DES MALENTENDANTS

EXEMPLE DU SYSTÈME DE VISUALISATION COULEURS ET FORMES

NOTE DE MUSIQUE

par les infomanEs

Page 8: INJECTEUR vol2 num1 p3ap26 - AQPSUD · 2019. 3. 1. · Danièle Monast et non Monaste. Toutes nos excuses. équipe collaborateurs Maude Lamarre Mononc' Serge Joël Decoste Marie-Claude

Pourquoi as-tu choisi la musique comme métier ?

Je n’ai pas choisi la musiquecomme métier. Je faisais ça commehobby. Je rêvais de percer, mais sansvraiment y croire. Je n’ai jamais étu-dié la musique, outre des cours deflûte à bec en secondaire 2 et quel-ques cours privés avec des profs pourla plupart minables.

Dans quel but as-tu commencéà jouer de la musique ?

Quand j’ai commencé à jouer (ensecondaire 2), c’était surtout pour mefaire des amis. J’ai choisi la basseélectrique parce que ça me semblaitl’instrument le moins populaire, doncle plus susceptible de me faire entrerdans un groupe, puisqu’il y avait peude bassistes et un poste à comblerdans chaque band. La grosse majo-rité des gens avec qui j’ai entretenudes relations substantielles depuis, jeles ai rencontrés par le biais de lamusique. Ça m’a aidé aussi auprèsdes filles, mais ça a pris du temps,j’étais particulièrement timide, nerd,ça marchait pas mon affaire. C’estfranchement un métier formidable,c’est très valorisant, ça me fait voya-ger, vivre toutes sortes de choses.

J’aime mieux ne pas penser aufait que ça va probablement déclinerun jour et que je serai le caséchéant contraint de faire un travail« normal ».

As-tu rencontré des moments dif-ficiles et des moments plus faci-les ?

Des moments faciles, je dirais toutema collaboration avec le groupeAnonymus. On a fait le CD sans effort,la collaboration a bien marché tout desuite, et toute la tournée s’est dérou-lée sans anicroche. Des moments dif-ficiles ? Mon année 97, alors qu’au-cune compagnie de disques n’étaitintéressée à m’avoir sous contrat etque je me demandais si je m’achar-nais pour rien. Je songeais à toutarrêter.

Te sens-tu marginalisé ?

Non. Pas du tout. J’évolue enmarge, mais pas tant que ça. J’ai peude diffusion dans les radios commer-ciales, mais j’en ai tout de même àl’occasion. Musique Plus a diffusé uncertain nombre de mes clips. On parlesouvent de moi dans les médiasimprimés. Je ne tiens pas à êtredavantage grand public. Cette semi-marginalité me convient tout à fait.

Quel est ton but par rapport auxtextes que tu écris et chantes ?

Certains pensent que j’écris en ayanttoujours une idée très précise der-rière la tête, et c’est pas nécessaire-ment le cas. Le plus souvent, je parsd’une petite phrase qui me fait triper,et je brode autour sans savoir où çava me mener. Ceci dit, mes textessont généralement concrets, ils véhi-culent un contenu précis, des opi-nions tranchées, et je pense que jeme débrouille bien dans ce créneau.Mais je vois ça presque comme undéfaut. Comme auditeur, j’ai davan-tage d’admiration pour les gens quiécrivent de façon plus intuitive. Plusabstraite. Pour moi, en musique, lemessage, la clarté, ce n’est pas essen-tiel.

Que penses-tu de la société d’aujourd’hui ?

Il est de bon ton de dire qu’on vitdans un monde pourri. Je ne sais pas.Je n’imagine pas grand-chose d’autrepour l’humanité. Nous sommes descréatures foncièrement égoïstes, et jem’inclus dans le tas. J’en viens à pen-ser que même ce qu’on fait pour lesautres ou pour la collectivité, on le faitau fond pour soi, dans l’espoir d’unecertaine réciprocité. Je ne sais pas si,compte tenu de cette nature, on doits’indigner des problèmes du mondeou se réjouir du fait que ça ne soit paspire.

Né en 1970 à Ville Lasalle, Serge Robert a eu un très long cheminement dans le monde de lamusique avant de devenir MONONC’SERGE. J’ai eu la chance de le rencontrer lors de son dernier show pour le projet TAPAJ au Café Chaos afin de lui demander sa collaboration pour le numéro de musique de L’INJECTEUR, ce qu’il a accepté sans problème. Quelle âme généreuse ce gentil mononc’ !!! Merci encore !

Serge Robert ?

8. L’Injecteur janvier 2007

MONONC’SERGE audébutdébut.

Entrevue réalisée par les infomanEs

Page 9: INJECTEUR vol2 num1 p3ap26 - AQPSUD · 2019. 3. 1. · Danièle Monast et non Monaste. Toutes nos excuses. équipe collaborateurs Maude Lamarre Mononc' Serge Joël Decoste Marie-Claude

Que penses-tu du gouvernement ?

Je pense que le gouvernement doitprendre beaucoup de place dans unesociété. Il est élu au suffrage univer-sel, contrairement aux autres forces(entreprises, groupes de pression,etc.), et quoi qu’on en dise il repré-sente la population, la masse a unpouvoir sur lui. La marge de manœu-vre des gouvernements est trèsréduite de nos jours du fait de la mon-dialisation, du libre-échange, des nor-mes internationales. Ça réduit leurcapacité d’agir. Je m’étonne du faitque le libre-échange et l’ouverturedes frontières soient des choses sipeu remises en question. C’est enle-ver du pouvoir aux États pour en don-ner aux entités internationales, sur-tout les entreprises.

Quel rapport entretiens-tu avecl’alcool, les drogues et lesconsommateurs ?

Je n’ai jamais eu de problème de dro-gue. Même que contrairement à ceque tout le monde pense, je n’enprends pas - ou, pour être tout à faitexact, très rarement. Je n’aime pasl’effet du pot et de ses dérivés, et lesdrogues plus dures, je les tiens à dis-tance - mon cerveau ne marche déjàpas vite comme ça, je ne veux pas desurcroît le scraper. Je n’ai pas d’opi-nion particulière sur les gens qui enprennent, je n’ai jamais eu de toxico-manes dans mon entourage proche.Toutefois, je connais très bien leseffets « moronisants » de l’alcool surle Québécois moyen, je donne desshows dans des bars chaque semaineou presque.

Pour en savoir plus sur le parcours deMononc’, ses prochains shows etbien plus, visitez son site Internet auwww.mononc.com.

Pour des services de santé et des services

psychosociaux adaptés aux besoins des jeunes

de la rue.

Clinique des jeunes de la rue, 1250, rue Sanguinet,

514 527-9565, poste 3682

Le Ketch Café, 4707, rue Saint-Denis, 514-985-0505

Pour en savoir plus sur le CSSS Jeanne-Mance :

www.csssjeannemance.ca

Des ressources pour les jeunes de 14 à 25 ans

Page 10: INJECTEUR vol2 num1 p3ap26 - AQPSUD · 2019. 3. 1. · Danièle Monast et non Monaste. Toutes nos excuses. équipe collaborateurs Maude Lamarre Mononc' Serge Joël Decoste Marie-Claude

10. L’Injecteur janvier 2007

par Marie-Claude Pratte

Page 11: INJECTEUR vol2 num1 p3ap26 - AQPSUD · 2019. 3. 1. · Danièle Monast et non Monaste. Toutes nos excuses. équipe collaborateurs Maude Lamarre Mononc' Serge Joël Decoste Marie-Claude

L’Injecteur janvier 2007 .11

Page 12: INJECTEUR vol2 num1 p3ap26 - AQPSUD · 2019. 3. 1. · Danièle Monast et non Monaste. Toutes nos excuses. équipe collaborateurs Maude Lamarre Mononc' Serge Joël Decoste Marie-Claude

In The Beginning

In the mid-seventeenth century,thousands of Africans were ensla-ved on North American soil.Brought from Africa on ships underinhumane conditions, they were tobe the first of countless souls to suf-fer the plight of slavery.

Somehow the slaves managed,against all odds, to preserve andmaintain the culture and traditionsthey brought with them from Africa.New traditions evolved as a way ofwithstanding the misery of theiroppressed lives. Among these newtraditions, music was one of thegreatest testaments to their faithand courage. Working the fields, theslaves sang songs of hardship andhope to keep their spirits up. All theyhad was their culture and eachother.

With the turn of the nineteenthcentury came the birth of theUnderground Railroad. Thousandsof slaves risked and lost their livesattempting to escape before slaverywas finally abolished in 1865.

From the Fields to theRoaring Twenties

The ties that bound the slavestogether and carried them throughhardships also proved to be a cata-lyst for incredible musical innova-tion. As Blacks gained more free-dom, so did the possibility of grea-ter creative expression throughmusic and dance. The times werehard and integration was far frombeing a reality, music was thus oneof the only outlets for affirming theircultural identity. Some individualsstood out as they brought their artto a new level, laying down thefoundation for a new era in the pro-gression of music, one that has pro-ved to have a thoroughly lastingimpact.

In the Black churches, ghettos,and dance halls these new forms ofmusic began to take shape. Newtakes on nostalgic old hymns gavebirth to jazz. In the climate of theroaring twenties, the first jazz musi-cians became pioneers in this explo-ding genre. Soon after came the

blues, followed by swing, as wellas beat boxing in its original form.

However, jazz was perceived bymany as a threat to the fabric ofmoral America. It was deemed thedevil’s music by those who wishedfor the continuation of segregationand racial hatred.

Swinging Out of theDepression

With a new decade, the thirties,there came hardship and povertythe likes of which Americans, bothblack and white, had never expe-rienced. Jazz musicians fared nobetter than the rest, as record salesplummeted. However, the somberatmosphere of the period stoked theflames of interest in music again, asthousands flocked to the dance hallsin an effort to forget about the diffi-cult times and boost their morale ina way only the rumbling bass linesand plaintive howling of trumpetscould provide.

While World War II raged onacross seas, swing was the newthing on main street America; afterall, could anyone resist the intoxica-tion of dancing the night away to thefiery, sinful beats of this new music?

Here to Stay

The 20th century was one unlikeany other. The birth of the industrialrevolution brought about exponen-tial growth in all aspects of life;including music. As the decadesprogressed, so did the pace at which

THE BIRTH OF ROCK’N’ROLLFrom Slavery to Musical Revolution

12. L’Injecteur janvier 2007

par les infomanEs

Page 13: INJECTEUR vol2 num1 p3ap26 - AQPSUD · 2019. 3. 1. · Danièle Monast et non Monaste. Toutes nos excuses. équipe collaborateurs Maude Lamarre Mononc' Serge Joël Decoste Marie-Claude

music evolved. Radio, a new tech-nology, was fast becoming the ves-sel that carried jazz across Americaand the world, giving everyone achance to take their place in thisaudio revolution. Segregation wasslowly becoming less of a societalreality, and subsequently more andmore white people embraced theforms of music and dance that weretraditionally enjoyed by Blackaudiences.

The forties gave way to, yet again,newer genres such as R&B (rhythmand blues), rockabilly and the firstexamples of what would eventuallybe called Rock’n’Roll.

Rock’n’Roll was as passionate asjazz and blues but with a moderntwist and plenty of sexual innuen-dos. It was to be the definingmoment of a musical revolution.Nevertheless, blacks were still figh-ting for their rights across America.Countless stories exist of blackmusicians being plagiarized by theirwhite counterparts who would stealtheir music and make it into a hit.One of the greatest Rock’n’Rolllegends of all time is said to havedone so. 1953 was the year ElvisPresley came out with his first hit"That’s All Right, Mama". It is said bymany to be the birth of Rock’n’Roll,but now YOU know better.

REFERENCES:HTTP://WWW.PBS.ORG/JAZZ/TIME/TIME_SLA-VERY.HTM

THANKS TO MIKE "SOY" SCHAKE, WHO HELP

CO-WRITE THIS DIDDY.

L’Injecteur octobre 2006 .13L’Injecteur janvier 2007 .13

Page 14: INJECTEUR vol2 num1 p3ap26 - AQPSUD · 2019. 3. 1. · Danièle Monast et non Monaste. Toutes nos excuses. équipe collaborateurs Maude Lamarre Mononc' Serge Joël Decoste Marie-Claude

14. L’Injecteur janvier 2007

par Joël Decoste

Page 15: INJECTEUR vol2 num1 p3ap26 - AQPSUD · 2019. 3. 1. · Danièle Monast et non Monaste. Toutes nos excuses. équipe collaborateurs Maude Lamarre Mononc' Serge Joël Decoste Marie-Claude

L’Injecteur janvier 2007 .15

Page 16: INJECTEUR vol2 num1 p3ap26 - AQPSUD · 2019. 3. 1. · Danièle Monast et non Monaste. Toutes nos excuses. équipe collaborateurs Maude Lamarre Mononc' Serge Joël Decoste Marie-Claude

Vous connaissez sûrementdes gens qui ont déjà été vic-times de surdoses d’opia-cés, certaines fatales,comme cet été à Montréal.Ceux qui s’en sortent en par-

lent rarement. Nous savonstous qu’aujourd’hui, la

cocaïne est la drogue consomméepar la majorité des personnes quis’injectent. Toutefois, les opiacéssont très souvent impliqués dansles surdoses, c’est pourquoi nousnous concentrerons dans ce papiersur les opiacés et les précautions àprendre lorsqu’on en fait usage.

Depuis les années 70, les opia-cés sont en circulation, à Montréal,avec certaines fluctuations dans ladisponibilité et l’intérêt qu’ils sus-citent. Il y a eu différentes modes,le Démérol, la codéine, la mor-phine et plus récemment, leDilaudid. Au milieu des années 90,nous avons assisté, impuissants, àune recrudescence de la popularitéde l’héroïne chez des jeunesconsommateurs ; dans un contexteoù les traitements de méthadonen’étaient pas très accessibles.

Le Petit Larousse définitl’héroïne comme : « un stupéfiantdérivé de la morphine, extrême-ment toxique ». Sans vouloir êtremoralisateur, il ne s’agit pas d’unedrogue douce qui ouvre l’appétit etqui peut aider quelqu’un à dormir.Nous parlons d’une drogue durequi, à moyen et à long terme,entraîne des dépendances phy-siques et psychologiques trèssérieuses qui obligent les utilisa-teurs à avoir des comportements àrisque de toutes sortes. Les over-doses sont le résultat de plusieurs

de ces comportements à risque, laplupart pourraient être évitées enobservant quelques principes.

Tout d’abord, la première règle àrespecter lorsqu’on consommeune drogue au potentiel aussi mor-tel est de ne pas consommerseul. Si jamais un accident arrive,tel un arrêt respiratoire ou une sur-dose, une autre personne peutappeler les secours (911) et prodi-guer les premiers soins. Ceux-ciconsistent à vérifier si la personneest consciente, si son cœur bat et sielle respire encore. Évidemment, sirien ne se passe, il faut faire quel-que chose en attendant les secourscomme la respiration artificielleet/ou un massage cardiaque. Dansune situation délicate comme cellementionnée plus haut, certainespersonnes peuvent craindre lapolice pour plusieurs raisonscomme un mandat d’arrestationpour amende non payée. La vied’une personne vaut certainementplus que quelques jours de prisonet, à la limite, après vos manœu-vres de premiers soins et l’arrivéedes secours, poussez-vous par laporte d’en arrière !

Par ailleurs, si c’est la pre-mière fois que tu essaies leproduit ou si tu as changé de« dealer », c’est préférable de tes-ter le produit avec une toute petitedose (maximum de ¼ de point à lafois). Aussi, tu n’es pas en mesurede connaître la pureté de la dopeseulement en la voyant et celamême si tu es un vétéran aguerri.À l’occasion, les vendeurs peuventcouper leur produit avec des subs-tances qui potentialisent l’effet del’héroïne. On rapporte que derniè-

rement, en quelques mois seule-ment, 130 morts dues à des over-doses ont été répertoriées à Détroitet 100 autres au New Jersey. Danscette ville, en un seul week-end, il ya eu trois morts et 42 hospitalisa-tions. Les analyses toxicologiquesont démontré la présence de fen-tanyl (opiacé puissant, utilisé enmilieu hospitalier) et d’héroïnechez les personnes décédées, cequi explique l’hécatombe chez lespersonnes toxicomanes. Avons-nous besoin d’en dire plus ?

Dans un autre ordre d’idées,vous devez être très prudents lors-que vous consommez à la suited’un sevrage (volontaire ou pas)de quelques jours ou de quelquessemaines. Vous n’avez plus lamême tolérance, alors prenezune plus petite dose que d’habi-tude et soyez accompagnés.

Le mélange des produits estun autre facteur de risqueimportant. Les benzos (Valium,Ativan, Rivotril…), l’alcool et lePCP sont à proscrire avec lesopiacés incluant la méthadone,parce qu’ils sont des dépresseursdu système nerveux, que leurseffets s’additionnent et peuventamener jusqu’à une dépressionrespiratoire, voire un arrêt.

Si vous achetez de la métha-done de rue, ne vous fiez pas audosage inscrit sur la bouteille, carelle a pu être diluée ou changée debouteille, ce n’est donc pas fiable.

Si vous êtes tannés d’êtremalades et de courir après lesmack ou le dilo (opiacé en pilule àeffet de courte durée, très popu-laire et accessible un peu partoutau Québec, mais pas fait pour s’in-jecter), il existe des traitementspossibles comme la méthadone.Cet opiacé synthétique agit sur lesrécepteurs opiacés dans le cerveauet bloque l’effet euphorisant del’héroïne (un peu comme si onavait fermé ces récepteurs avecune barrière). Donc quelqu’un quireçoit de la méthadone à un

Les « overdoses », un sujet tabou?

16. L’Injecteur janvier 2007

Page 17: INJECTEUR vol2 num1 p3ap26 - AQPSUD · 2019. 3. 1. · Danièle Monast et non Monaste. Toutes nos excuses. équipe collaborateurs Maude Lamarre Mononc' Serge Joël Decoste Marie-Claude

dosage stable et adéquat n’aplus d’effet euphorisant lorsqu’ilconsomme de l’héroïne. Signalonscependant que si quelqu’un voulaitabsolument avoir un effet euphori-sant en consommant des dosesmassives d’opiacés en plus desa méthadone, il risque de semettre en surdose : la barrière surles récepteurs va sauter et les dosesprises et accumulées vont inonderles récepteurs et donc le cerveau !En conclusion, être informé et vigi-lant quand on consomme, c’est demise !!!!!!

Patrick Langlois, travailleur de milieu

Marie-Annick Barbier, coordonnatrice clinique

Relais Méthadone, programme du Cran

Pour les formations RCR tu peuxt’informer auprès de l’AmbulanceSt-Jean : www.sja.ca/french/offi-ces/quebec/index.asp

Peut-être connaissez-vous lecentre de jour chez Pops ? Unendroit qui offre plusieurs servicesessentiels aux jeunes de la rue.Un repas chaud le midi du lundiau vendredi ainsi que plusieursautres services et références.

Pops a aussi une école. Tous lesjours, les jeunes qui y sont inscritsprennent des cours pour finir leursecondaire.

Il y a six ans, un professeur del’école de chez Pops et son fils, unprofesseur en design del’Université Concordia, eurentl’idée d’offrir aux étudiants uneactivité enrichissante à laquelle ilspourraient tous participer. Le pro-jet avait pour but d’aider les parti-cipants à développer leurs compé-tences en art et/ou en musiqueavec l’aide d’ordinateurs.

Selon Dave, l’intervenant dechez Pops qui est maintenant leresponsable du programme, l’idéederrière tout ça est la réinsertion.Le projet donne une chance auxjeunes, qui viennent y participer,de sortir de leur environnementhabituel du centre de jour et lesaide à développer leur côté créatiftout en socialisant avec des gensextérieurs au milieu de la rue.

Travailler avec des étudiants deConcordia facilite l’ouverture deleurs horizons et de leurs espritsvers quelque chose de plus que larue.

Le programme consiste à sejoindre aux étudiants deConcordia et à travailler avec euxsur différents projets en gra-phisme, animation flash et musi-que.

Même après avoir complété leprogramme, certains jeunes peu-vent continuer dans cette directionavec l’aide d’Emploi-Québec.

« Le programme donne lachance aux participants de venirtravailler avec nous en studio pourqu’ils puissent, en partie, enregis-trer leurs compositions musicaleset leur voix sur CD. Punk, rap,acoustique ou vocal... peuimporte. Ma job est de les guideret d’agir comme éditeur et pro-ducteur. Une fois que j’ai établi unlien avec eux, ils ont confiance enmoi » raconte Allister Roberts, unétudiant de Concordia qui parti-cipe au programme.

« Personnellement, j’adore voirle sourire qu’ils ont en sortant d’iciavec leur travail terminé et surCD... C’est très satisfaisant pourmoi. » Le programme s’adresseaux jeunes de 18-25 ans qui fré-quentent Pops ou d’autres orga-nismes qui viennent en aide auxjeunes en difficulté. Il suffit d’enparler avec Dave au centre de jour,du lundi au vendredi.

Pour plus d’information, veuillezcontacter Dave : 514-526-POPS,poste 234.

Le programme de musique POPS-CONCORDIA

Chronique du Saint-Esprit

L’Injecteur janvier 2007 .17

par les infomanEs

Page 18: INJECTEUR vol2 num1 p3ap26 - AQPSUD · 2019. 3. 1. · Danièle Monast et non Monaste. Toutes nos excuses. équipe collaborateurs Maude Lamarre Mononc' Serge Joël Decoste Marie-Claude

Crack l’allumette…Le party commence.

Viens…Du fun de tous bars tous cuttés…Tabac picnic, Hot Drogue à volonté

On se roulera par terre…On égrainera nos vies,Faisant le décompte des jours partis en fumée…Des caisses de 24 heures empilées dans lebackstore…On veillera jusqu’aux petites heures du lende-main de veille,Sans se rappeler de bière soir.

On se défoncera les tripes à force de triper…On se payera la traite à coups de flash-back…Histoires de braises, de nos ex-tasy…Le temps de la petite alcool, le jeu de la bouteille,La mess du dimanche.

Nuit d’hiver ivre, soirée d’été chaud…Les étoiles filantes de cherry se défoncent leciel,Les cigares chantent dans l’herbe…

Strip-tease d’étiquettes, hot box denuit…

Love, Sex, Drugs…fuck les saoul-vête-ments…

Histoires de pêches à la ligne de coke…« Des poisons de plusieurs onces monchum…

On était perdus dans les douches de brouillard,Tentant de suivre les joints cardinaux dans latempête de pluie acide.On avait calé les caisses de la cale, marchanten zig-zag sul’quai…

Les lighters nous ramenèrent au port…Le lendemain… on repartit… les yeux rivés sur l’eau miroir… »Au filtre des années,On devient des rhums forts…Assis-toi…Prends ta bière dépression…Dis-nous comment té mush,Conte-nous tes blessures en petites coupures

On va te refaire le plein d’essence,On va te patcher la douleur tu vas voir,Un peu de colle avec du Scotch.

Ton cœur pompe de jour en jour le sangdrierde tes rêves butchésMillionnaire en magots de cigarettesÉcrivain sur papier à roulerMusicien de show de boucane

Tu ne sais plus rien faire de tes dix doigtspuants.Té devenu biologiste sans cellules,Revendeur d’assurance…Pot of gold…Payé assez pour une autre tournée.

Dites weed je le veux…embrasser la mari…Joli petite maison en briques de hash.Tu continues de sourire de tes dents jaunies,Te consumant à petit feu rouge de trafic…

Tu commences à respirer la poudre du sablier,À réaliser les aiguilles du temps dans tes veines…Ton six pactes d’amitiés éthernelles…Tes yeux sont devenus rouges de furie contre ton passé…On peut plus rien faire pour Vodka…Game Overdose mon grand… Game overdose

Amelost

Game Overdose

18. L’Injecteur janvier 2007

Ma guitare ne m’appartient pas. Elle est un être à part entière. Elle ason âme, ses caprices et même sa propre personnalité. Nous formons unduo, je dirais même que nous sommes complices. Pour ce qui est de lamusique, c’est un défoulement, une évasion. On vit, on se bat, on tombeet on se relève. La musique nous fait oublier, elle nous transporte loin desmurs de notre conscient. Elle nous aide à comprendre…

Créer, c’est comme donner la vie. Ça fait mal, c’est déchirant. Onrefoule les horreurs de nos peurs pendant qu’on tente de mettre aumonde une œuvre d’art. On sent l’inspiration bouillonner à l’intérieurcomme une bête en cage qui veut sortir. Tout d’un coup, les chaînes se

rompent et l’émotion jaillit. On se vide, on dénonce, on crie justice, onrêve de changements.

Pour un artiste, les œuvres se suivent mais ne se ressemblent pas.Tout comme les jours, chacune de mes chansons est un espoir de liberté.Peut-être que quelqu’un quelque part entendra mon message.

Lorsque cette mélodie qui fait vibrer mon cœur sera fredonnée partoutes les bouches de ceux qui croient en son pouvoir, c’est à ce momentque l’on assistera au véritable pouvoir de la musique.

Kelly Anne Milette

Confessions

Page 19: INJECTEUR vol2 num1 p3ap26 - AQPSUD · 2019. 3. 1. · Danièle Monast et non Monaste. Toutes nos excuses. équipe collaborateurs Maude Lamarre Mononc' Serge Joël Decoste Marie-Claude

L’Injecteur janvier 2007 .19

Des nouvelles de Québec

Allo L’Injecteur et ses lecteurs. Je vous écris pour vousprésenter un projet que nous mettons sur pied à Point deRepères de Québec cette année.

Merci et continuez votre bon travail parce qu’on vous lit !

Les rythmes de ma musique… Les rythmes de mon esprit…

J’adore la musique qui me fait chanter à tue-tête dans monauto sans aucune gêne, malgré les autres conducteurs quime regardent d’un air bizarre…

J’aime la musique qui me fait danser jusqu’à trois heuresdu matin sans voir le temps passer…

J’apprécie la musique qui me fait pleurer un soir de nostal-gie où la vie me semble impossible à affronter…

Bref, la musique ça me touche et franchement qui peut dire qu’il ne s’est jamais « pitché » sur sa radio pour augmenterle volume en entendant SA toune ?

Peu importe notre style, qu’on aime le death métal, lepunk, le classique ou le hip hop, la musique vient tous, unjour ou l’autre, nous toucher dans nos tripes… nous visiterdans notre fond, dans un moment de joie ou de profonddésespoir…

Nous organisons un atelier pour les personnes UDI quidésirent prendre le temps d’arrêter leur rythme de vie effrénépour nourrir leur passion de la musique. Tout ce qu’on sou-haite, c’est prendre du temps, juste quelques minutes, pours’occuper de soi plutôt que de sa consommation, son travailou ses dettes…

Les rythmes musicaux font émerger en nous plein d’émo-tions, de souvenirs, de hauts et de bas… et c’est exactementce que notre atelier Rythme et Bienfait de la musique tenterade faire surgir.

La musique, c’est la vie !!!

Kathleen BrouilletteStagiaire à Point de Repères(418) 648-8042

Quand la musique s’engage !

Que ce soit pour des causes sociales ou per-sonnelles, la musique est depuis toujours unmoyen d’expression par excellence. Ici et ail-leurs dans le monde, les chanteurs et chanteu-ses ainsi que les groupes musicaux l’utilisentpour réclamer les droits humains et animaux,pour contester la guerre, la famine, l’exploita-tion, la surconsommation, l’abus de l’environ-nement, la pauvreté, les politiques adoptéespar le gouvernement, etc. Ces textes engagéssont parfois d’opinion, parfois ils décriventtout simplement les faits. Ils sont tout demême chantés pour atteindre le même but :

informer la population afin qu’elle soitconsciente, qu’elle proteste, qu’elle informeles autres à son tour et qu’elle en vienne àchanger les choses.

Bien que tous les styles musicaux puissentêtre engagés, certains sont plus propices à lachose. Pensons juste aux chanteurs et chan-teuses populaires du Québec. Ceux-ci, à tra-vers diverses voix, ont réclamé la souverai-neté, la reconnaissance en tant que citoyensquébécois distincts mais aussi d’autres droitsgénéraux. Ces interprètes, québécois ou

par les infomanEs

Page 20: INJECTEUR vol2 num1 p3ap26 - AQPSUD · 2019. 3. 1. · Danièle Monast et non Monaste. Toutes nos excuses. équipe collaborateurs Maude Lamarre Mononc' Serge Joël Decoste Marie-Claude

20. L’Injecteur janvier 2007

autres, ont aussi défendu bien d’autres cau-ses qui leur tenaient à cœur. D’autres culturesexcellent aussi dans le domaine. Parlons pre-mièrement du hip hop. Cette dernière est spé-cialiste dans la dénonciation de la pauvreté,de l’injustice, du racisme, du sexisme, etc.Pour sa part, la culture punk est une spécia-liste de la dénonciation du mauvais traite-ment des animaux, de la mauvaise gestiongouvernementale, de la guerre, du dénigre-ment des droits et intérêts des humains, de lasurconsommation, de la pauvreté, etc.

Il existe bien sûr des groupes ou chanteurs etchanteuses contenus dans chacune des cultu-res nommées ci-haut qui sont peu ou pasengagés autant qu’il existe d’autres chantsmusicaux qui le sont. Il suffit d’ouvrir l’oreille,car souvent on peut lire bien des choses à tra-vers les lignes. Bonne écoute !!!

Si vous avez un groupe de musique et que vous voulezpartir en tournée, sachez que vous devriez prévoir plu-sieurs choses. Premièrement, il est important d’avoir éta-bli à l’avance les dates et les endroits des concerts. Pource faire, vous devez normalement avoir des contactset/ou amis dans les autres villes pour planifier les shows.Pour vous faciliter la chose, vous pouvez faire affaireavec un agent qui a l’habitude de planifier des shows dugenre de musique que vous jouez. N’oubliez tout demême pas que vous devez payer cet agent. Il est aussiimportant d’avoir un moyen de transport pour vous,votre band (si cela s’applique), pour toutes les personnesqui vous suivent (conducteur, agent…) ainsi que pourvotre équipement (instruments et choses à vendre). Deplus, vous devriez prévoir un peu d’argent pour subvenirà vos besoins si les concerts ne rapportent pas assez.

Pour ce qui est des tournées à l’extérieur du pays, n’ou-bliez pas ce qui suit. Puisque les concerts que vous allezy donner vous rapporteront de l’argent (selon le gouver-nement !), vous devez faire la demande de visa de travailpour chaque personne qui fera la tournée avec vous, etce, pour la durée de la tournée. Il existe bien sûr desmoyens de contourner en entier ou en partie ces loismais pour ça, il vous faut y penser comme il le faut etpréparer votre coup. Sachez qu’il n’est pas inscrit dansvotre front que vous partez faire une tournée. Vous pou-vez aller faire autre chose. Sachez aussi que puisque lespersonnes accompagnatrices ne sont pas des membresdu groupe, elles peuvent passer les lignes avant ouaprès le band. Soyez wise !!!

As-tu pensé à tout ??

Page 21: INJECTEUR vol2 num1 p3ap26 - AQPSUD · 2019. 3. 1. · Danièle Monast et non Monaste. Toutes nos excuses. équipe collaborateurs Maude Lamarre Mononc' Serge Joël Decoste Marie-Claude

Comment réduire les risques avecles drogues de synthèse ?

Partie 3Club drugs, designer drugs, drogues de rave…

Geneviève Landry, intervenante

L’Injecteur décembre 2006 .21

MDMA (ecstasy) et les amphétamines (speed) sont des subs-tances dérivées de la même famille (substances amphétamini-ques). Cette famille inclut, entre autres, la méthamphétamine(meth) dont les effets sont comparables aux speed mais plus puis-sants (durée, toxicité et potentiel de dépendance). Fréquemment,les comprimés vendus comme étant du speed ou de l’ecstasycontiennent, dans des proportions variables, de la méthamphétamine. Le speed est un stimulant du système nerveux central

(augmente l’activité de l’organisme en accélérant le rythme car-diaque, le niveau d’éveil, l’activité du cerveau…). L’ecstasy, quantà elle, possède des propriétés mixtes : stimulantes et perturbatri-ces (modifie les perceptions sensorielles). Bien que touteconsommation de drogues légales ou illégales comporte des ris-ques et que seule l’abstinence permet de les éviter totalement,voici quelques conseils qui peuvent les réduire :

Abonne-toi ! Pour recevoir gratuitement L’Injecteur !L’Injecteur produit quatre numéros par année.

NOM : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PRÉNOM : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

ADRESSE : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

CODE POSTAL : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . VILLE : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

PAYS : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Veuillez poster le tout à l’adresse suivante :L’Injecteur, 1626 Saint-Hubert, Montréal Q.C H2L 3Z3

L’ecstasy augmente la tempéra-ture de ton corps. Lors d’une activitéphysique intense (ex. : danser toutela nuit), il est recommandé des’habiller légèrement, de prendredes pauses et de consommer desbreuvages énergisants afin de rem-placer les pertes de sels contenusdans la sueur (sans oublier d’alleruriner).

La première fois que tu consom-mes une nouvelle sorte d’ecstasy oude speed, il est plus sécuritaire decommencer par une petite quantité.

Il est recommandé d’éviter l’ecstasy et le speed si tu souffresd’asthme, d’hypertension, d’épilep-sie, de problèmes cardiaques ou situ prends certains médicamentscomme des antidépresseurs ou desinhibiteurs de protéase utilisés pourle traitement du VIH (ex. : Norvir).

Il est recommandé d’éviter demélanger les stimulants entre eux(ecstasy, speed, coke…).

Avaler ces substances est beau-coup moins risqué que de les snifferou les injecter.

Il est illégal et imprudent deconduire sous l’influence de cessubstances.

Afin d’éviter les surprises et àdéfaut d’avoir accès à d’autresméthodes d’analyse des substancesplus rigoureuses, il existe des kitspour tester tes comprimés(www.dancesafe.org etwww.eztest.com ).

Drogues animalPartie 2

Page 22: INJECTEUR vol2 num1 p3ap26 - AQPSUD · 2019. 3. 1. · Danièle Monast et non Monaste. Toutes nos excuses. équipe collaborateurs Maude Lamarre Mononc' Serge Joël Decoste Marie-Claude

La kétamine hydrochloride (K)Nom de rue : K, Special-K, Le Chat, Minou, Cat Trank.

Encore utilisée par les vétérinairesainsi que par certains docteurs, lachlorophenyl methylamino cyclo-hexanone hydrochloride se fait deplus en plus rare sur le marchénoir.

Kétamine : qu’est-ce que c’est ?

La kétamine est une drogue syn-thétique créée en laboratoire en1962 pour être utilisée commeanesthésique chirurgical. Elle a étéutilisée sur les soldats durant laguerre du Vietnam.

Elle continue d’être utilisée chezles vétérinaires ainsi que dans cer-tains hôpitaux. Dans le contextemédical elle est presque sans dan-ger et pratique pour les anesthé-sies. Mais comme presque toutesles drogues légales, elle est aussiconsommée de manière illégale.

Elle se vend le plus souvent en poudre ou en capsule. Sa formeliquide est plus difficile à trouver,plus chère et devrait toujours êtrevendue directement dans sa bou-teille médicale d’origine. Et cettebouteille pourrait vous coûter lapeau des fesses.

Une dose plus courante en pou-dre n’est pas donnée non plus :entre 20 $ et 60 $ en moyenne.Mais attention aux imitations !Parfois les vendeurs combinent cer-tains produits chimiques avec duPCP pour imiter l’effet de la K.

La kétamine peut être sniffée,avalée ou injectée de façon intra-musculaire(ex. : fessier, biceps,cuisse, etc.). Toutefois, il ne fautpas se l’injecter directement dansles veines, car cela pourrait s’avérermortel.

Kétamine : quels sont seseffets ?

Lorsqu’elle est sniffée ou avalée,les effets de la kétamine sont par-fois similaires aux effets de l’alcool.

L’utilisateur se sent relax, mou,maladroit ou confus. Ses utilisa-teurs disent souvent avoir l’impres-sion d’être légers comme uneplume ou même de flotter. D’autresdisent se sentir lourds et presqueincapables de bouger. Parfois, lakétamine peut entraîner une sortede paralysie physique de courtedurée nommée « K-Hole ». K-Holeest un mot utilisé pour décrire cettesensation ou tout semble irréel.Souvent, une personne dans un K-Hole cesse de bouger et est dans

un état de pause mentale... commeêtre dans la lune. Des fois, l’indi-vidu peut se sentir sans pouvoirdans cette situation. D’autres fois,cela peut être plaisant et relaxant.

Les effets de la kétamine peuventparfois sembler similaires au PCP,mais à moins forte intensité.

Sniffée, la kétamine affecte plussouvent le corps et les sens physi-ques que l’esprit.

À forte dose (injectée), la kéta-mine peut entraîner son utilisateurà ressentir des effets irréels,comme dans un rêve : des halluci-nations, des pensées profondes etexistentielles ainsi que l’incapacitéde bouger dans presque tous lescas.

Le high dure en moyenne entrequinze minutes et une heure.

Kétamine : et le négatif ?

Même si les « K-Holes » sontchose normale lors d’une consom-mation de kétamine, cela peut eneffrayer certains, car un K-Holereprésente un certain manque decontrôle ou une vulnérabilité.

La kétamine est dure sur l’esto-mac et peut parfois causer des nau-sées ou des troubles gastriques.

En trop forte quantité, la kéta-mine peut causer des dépressionsrespiratoires et peut s’avérer nocivesi elle est consommée avec de l’al-cool ou d’autres drogues comme leValium, les opiacés ou le GHB. Etmalgré le fait que c’est une droguemoins intense que le PCP, la kéta-mine cause plus de dépendance.

22. l’Injecteur décembre 2006

Drogues animalPartie 2

VEUILLEZ PRENDRE NOTE QUE L’INJECTEUR VOUS EST OFFERT GRATUITEMENT. IL VOUS EST PAR CONTRE DEMANDÉ DE PAYER LES FRAIS POSTAUX.

VEUILLEZ COCHER LA CASE QUI VOUS CONVIENT ET LIBELLÉ VOTRE CHÈQUE À CACTUS MONTRÉAL

NOMBRE POUR UN ENVOI POUR UN ABONNEMENT

1 À 2 EXEMPLAIRES 3.00 $ 10.00 $3 À 5 EXEMPLAIRES 6.00 $ 14.00 $10 EXEMPLAIRES 8.50 $ 25.00 $

SI VOUS DÉSIREZ PLUS DE COPIES OU QUE NOTRE SÉLECTION NE VOUS CONVIENT PAS,VOUS POUVEZ NOUS REJOINDRE AU : 514-847-0067 OU PAR TÉLÉCOPIEUR AU : 514-847-0038

OU PAR COURRIEL : [email protected]

DE PLUS JE DÉSIRE SOUTENIRL’INJECTEUR À L’AIDE D’UN DOND’UN MONTANT DE________$

MERCI

(4 NUMÉROS)

Par une infomane

Page 23: INJECTEUR vol2 num1 p3ap26 - AQPSUD · 2019. 3. 1. · Danièle Monast et non Monaste. Toutes nos excuses. équipe collaborateurs Maude Lamarre Mononc' Serge Joël Decoste Marie-Claude

Il serait bien difficile dedonner une année précise pourla naissance du punk, maisnous pouvons affirmer quecette culture est apparue entreles années 1974 et 1977. Cenouveau mouvement contesta-taire est arrivé à peu prèssimultanément en Europe etaux États-Unis avant de serépandre dans le reste dumonde. À cette époque, lepunk offrait une nouvelleliberté. La création était à sonmaximum. Ce mouvement don-nait le droit à chacun de pen-ser, de vivre et de s’habillercomme il le désirait. C’est decette liberté à la créativitéqu’est né le mouvement musi-cal punk que l’on connaît bien.

Au départ, cette culture était unerévolte contre les lois et les valeursdéjà établies, mais elle est aussidevenue rapidement un nouveaumoyen d’expression traitant desujets politiques et sociaux.Ce sont des groupes tels TheStooges, MC5, The New YorkDolls et Television (et bien plus)qui ont influencé la venue du mou-vement musical punk par leurs tex-tes, leurs attitudes ainsi que parleurs rythmes musicaux. Parcontre, ce sont les Ramones etThe Germs en Amérique ainsi queThe Damned et les Sex Pistolsen Europe qui ont été considéréscomme les vrais pionniers de cetteculture autourdes années1974-76.

L’expression PUNK resteaujourd’hui associée à sa musique,mais aussi à des idéologies telsl’anarchisme, l’individualisme, lesocialisme, la libre-pensée et l’anti-autoritarisme. Le punk est un mou-vement largement créatif et soli-daire. La scène punk s’est exportéemondialement, a créé ses propreslabels et a su organiser desconcerts alternatifs par et pour les punks. De plus, ce mouvement ainventé des modes de vie alternatifs comme, par exemple, le mou-vement des squats qui suit bien saphilosophie. D’autre part, la vaguepunk a vu naître des fanzines (jour-naux underground qui donnent desinformations sur les groupes musi-caux locaux ou en tournée) crééspar des amateurs. Encoreaujourd’hui, la plupart des scèneslocales ont leurs fanzines.

Au cours des années, la scènemusicale punk a donné naissance àplusieurs sous-genres comme lepunk rock, la pop-punk, l’anarcho-punk, le punk hardcore, le skapunk, etc. Dans les lignes qui sui-vent, nous vous énumérerons quel-ques groupes européens et améri-cains qui ont marqué l’histoire dupunk ainsi qu’un bref historique decertains. Il est à noter que beau-coup d’autres continents ont étémarqués par ce phénomène, mais ilaurait été trop long de survoler laterre entière. À vous de vous ren-seigner. Bon voyage !

EUROPE

The Damned est originairede Croydon (banlieue de Londres).Ce band est reconnu pour avoir étéle premier groupe punk britanniqueà sortir un album, soit en 1976, etaussi le premier à faire une tournéeaux États-Unis, en 1977, où ils ontété longtemps un groupe mar-quant. Autant à New York qu’à LosAngeles, ils ont inspiré beaucoupde groupes maintenant célèbres.Les tempos remarquablement rapi-des de plusieurs de leurs chansonsinfluencèrent aussi de tout nou-veaux groupes punks américains,ceux que l’on appelle maintenantles punks hardcore.

Malgré tout, les véritables débutsdu mouvement punk en Angleterreont été les premiers concerts desSex Pistols. Leur existence a ététrès marquante bien que trèscourte, soit de 1975 à 1978. Cegroupe s’est caractérisé par ungoût de la provocation très pro-noncé (la chanson God save thequeen), par des mélodies basiques,un son brut et violent, un chanteurrageur, intelligent et engagé et parune énergie et une attitude de folie.Leur carrière a aussi été agrémen-tée de plusieurs scandales.

DÉGÉNÉRAT ION PUNK ! ! ! !

L’Injecteur janvier 2007 .23

par les infomanEs

Page 24: INJECTEUR vol2 num1 p3ap26 - AQPSUD · 2019. 3. 1. · Danièle Monast et non Monaste. Toutes nos excuses. équipe collaborateurs Maude Lamarre Mononc' Serge Joël Decoste Marie-Claude

24. L’Injecteur janvier 2007

The Clash est l’un desgroupes majeurs de l’histoiredu punk britannique. Ils ontcommencé en 1976 et se sontséparés en 1985. Ce groupe secaractérise par sa capacité àintégrer à sa musique des stylesde musique différents. L’albumLondon Calling en est un bonexemple. The Clash a aussi été ungroupe très engagé politiquementautant dans ses actions que dansses musiques mais de façondifférente de la plupart desgroupes du même genre (pensonsjuste à White Riot, CareerOpportunities, Straight toHell, Guns of Brixton…).

À voir aussi : The Vibrators,Crass, Broken Bones,Buzzcocks, Sham 69,Anti-Nowhere League,Vice Squad, Slaughter and theDogs, Discharge, Stiff LittleFingers, The Undertones,GBH, Bérurier Noiret plusieurs autres.

ÉTATS-UNIS

Les Ramones sont ungroupe de punk rock originaire deNew York et qui fait aussi partiedes premières formations dumouvement punk. Ce groupen’avait pas peur de traiter desujets chauds telle la guerre maisde façon humoristique (TodayYour Love, Tomorrow The World,en référence au fameux« aujourd’hui l’Allemagne etdemain le monde » de Hitler).Fondé en janvier 1974, le groupea enregistré 14 albums et a faitplusieurs tournées avant de seséparer en 1996.

Bad Brains est un groupede punk hardcore et de reggaefondé en 1977 par quatre Afro-américains. Le nom du groupe aété inspiré d’une chanson desRamones. Leur musique était trèsrapide pour cette période et leurstextes étaient pour la plupart trèsengagés politiquement. BadBrains a changé le tempo de lamusique punk aux États-Unis et a,du coup, amené un nouveau mou-vement punk que l’on appelleraplus tard le punk hardcore. Ils ontinfluencé plusieurs groupes main-tenant célèbres.

À voir aussi : Dead Kennedys,Black Flag, Poison Idea,The Avengers, Circle Jerks,Minor Threat, SocialDistortion, D.O.A.,Youth Brigade, DI,Adolescents, The Freeze,Dead Boys et bien d’autres…

JAPON

À voir : Gauze, Stalin,Disclose, Bastard, Cobra,Confuse, Crow, Gastunk,G.I.S.M., Laughin’ Nose,Lip Cream, Zoe et autres.

Page 25: INJECTEUR vol2 num1 p3ap26 - AQPSUD · 2019. 3. 1. · Danièle Monast et non Monaste. Toutes nos excuses. équipe collaborateurs Maude Lamarre Mononc' Serge Joël Decoste Marie-Claude

L’Injecteur octobre 2006 .25

TALENT + ENREGISTREMENT + ORIGINALITÉ = RÉUSSITE.

La recette du succèsTu joues de la musique ??? Tu as un groupe ???

Tu aimerais te faire connaître, mais tu ne sais pascomment faire !!!! Bien voilà quelques trucs qui pour-ront t’aider à percer dans le milieu de la musique !!! Toutd’abord, tu dois commencer par avoir un enregistrement(démo) de ton produit. Tu dois envoyer par courrier tesdémos à tous les labels de ton style musical. S’ils aimentton produit, ils risquent de te signer, de te faire connaîtreet de t’organiser des tournées ! Ça c’est ce qui arrive dansle meilleur des mondes. Tu peux laisser des démos dansles petites boutiques où ils vendent des produits musicauxsimilaires au tien, ce qui te donnera la chance de te faireconnaître. Tu dois aller dans des shows

et ne pas craindre de dire aux artistes que toi aussi tu asun groupe de musique et que vous êtes prêts à faire desshows. N’hésite pas à leur laisser ton produit pour qu’ilst’ouvrent des porte en t’offrant de partager une mêmescène ou même plus encore. N’oublie surtout pas de tedémarquer, car dans le milieu de la musique aujourd’huiil est très difficile de percer. Il y a tellement de groupes etde compétiteurs que la bataille n’est pas facile. Tu doiscraindre les mauvais labels et lire bien attentivement tousles documents que l’on te demandera de signer pour nepas te faire arnaquer. Bref,

Bonne chance !

par les infomanEs

Page 26: INJECTEUR vol2 num1 p3ap26 - AQPSUD · 2019. 3. 1. · Danièle Monast et non Monaste. Toutes nos excuses. équipe collaborateurs Maude Lamarre Mononc' Serge Joël Decoste Marie-Claude

26. L’Injecteur janvier 2007

L’herpès est un virus contagieux de lafamille des ITS (Infection TransmiseSexuellement) qu’on appelle aussi VHS. Ilexiste deux types de VHS. Le type 1 qui estaussi appelé herpès buccal, feu sauvage parceque les lésions sont particulièrement autour dela bouche mais aussi aux organes génitaux. Letype 2, c’est l’herpès génital parce que seslésions sont aux organes génitaux principale-ment.

Dans les deux cas, on attrape ce virus par contact direct avec leslésions ou le prodrome d’un partenaire sexuel. Le prodrome,c’est la période qui vient juste avant une lésion, soit de quelquesminutes à quelques jours avant. Cette période passe souvent inaper-çue malgré qu’il puisse y avoir des démangeaisons, élancements etdouleurs musculaires à l’endroit de la future lésion. Il peut y avoir desprodromes qui n’aboutiront pas en lésion mais seront quand mêmecontagieux. Le virus du VHS s’exprime en termes de crises quireviennent au cours de la vie de la personne infectée.

Les symptômes ? La première crise est généralement plussévère que les suivantes mais peut aussi passer inaperçue. Une pre-mière crise peut durer de deux à trois semaines.

Lors des crises suivantes, les symptômes seront moins intenses etdureront moins longtemps. Par contre, les lésions auront toujourssensiblement la même apparence, soit une ampoule entouréed’une rougeur qui finira par se croûter.

Entre les crises, le virus dormira dans les ganglions. Le nombre decrises et leur intensité est variable d’une personne à l’autre et aucours d’une même vie. Certaines circonstances semblent contribuerà déclencher de nouveaux épisodes.

Entre un contact avec le virus et les premiers symptômes de lamaladie, il y a une incubation de 2 à 21 jours. Donc dès quetu vois chez ton partenaire ou toi-même des lésions suspectes, undépistage chez le médecin s’impose. Le dépistage de l’herpès se faitpar prélèvement du liquide des ampoules; idéalement dans les pre-mières 24 heures ou avant que la lésion soit croûtée. L’avantage àconsulter rapidement, c’est que le médecin pourrait prescrire unantiviral pour soulager les symptômes. Son efficacité est meilleurelorsqu’il est pris dès le début, voire pendant le prodrome. Il est impor-tant de se rappeler qu’il ne fait que réduire la durée, la douleur et l’in-tensité de la crise. Un traitement prolongé peut être proposé chezceux qui font beaucoup de crises. Il n’existe pas à ce jour de solutionpour éliminer le virus. Il faut apprendre à vivre avec lui. Comment ?En adoptant des moyens préventifs pour réduire l’intensité des cri-ses, en évitant de transmettre le virus aux autres et, finalement, ens’informant le plus possible sur le sujet.

Lors d’une grossesse, si toi ou ton partenaire est porteur du VHS,il faut en parler au médecin. Le VHS peut se transmettre pendantl’accouchement et serait alors très dangereux pour le bébé. C’estpourquoi plusieurs femmes vont se faire proposer la césarienne.

Il est possible que ces lignes aient stimulé des questions, desréflexions, des inquiétudes chez toi. N’hésite pas, viens me voir àCactus les lundis et jeudis soirs, appelle Info-Santé ou la ligne Info-ITSS : 1-888-855-7432 ou encore visite le site Web : www.masexua-lite.ca

Dans le prochain numéro de l’injecteur, il sera question de com-ment vivre avec l’herpès, d’ici là prenez-soin de vous ☺

Eliocha Cournoyer, infirmière de proximité, CLSC Des Faubourgs.

RÉFÉRENCES : Images prises sur Internet :

http://search.sympatico.msn.ca/images/results.aspx?q=herp%C3%A8s+simplex&FORM=MSNH&setlang=fr-CA&cp=65001&lang=fr-CA

Agence de santé publique du Canada, Infections génitales à virusherpès simplex, Lignes directrices, 2006 http://www.hc-sc.gc.ca/iyh-vsv/diseases-maladies/herpes-f.html Santé

Canada, Votre santé et vous, Herpès génital, site consulté le 03-11-2006 Santé Canada, Lignes directrices canadiennes pour les MTS, édition de

1998Protocole Info-Santé, L’herpès, édition de 2005

L’herpès et vous ! (partie 1)

PREMIÈRE CRISE : LA PRIMO-INFECTIONMaux de têteFièvreDouleurs musculairesGanglions enflés et douloureux au pourtour de la lésionÇa peut brûler en urinantÇa pique et ça fait mal, c’est enflé, c’est rouge à l’endroit de la lésionLa lésion est sous forme d’ulcère et/ou de bulleIl peut y avoir un écoulement du pénis ou vagin

LLEESS DDÉÉCCLLEENNCCHHEEUURRSS DDEE CCRRIISSEELa fatigueLe stress et la dépressionL’exposition au soleilLa fièvreD’autres infectionsLes menstruationsLes blessures cutanées ou aux ganglionsLes personnes ayant le VIH et le VHS semblent avoir plus de crises et plus sévères que les autres porteurs du VHS

Dire à ses partenaires qu’on est porteur et ne pasattendre d’être rendu aux pulsions sexuelles dans le litpour en parler.

Page 27: INJECTEUR vol2 num1 p3ap26 - AQPSUD · 2019. 3. 1. · Danièle Monast et non Monaste. Toutes nos excuses. équipe collaborateurs Maude Lamarre Mononc' Serge Joël Decoste Marie-Claude

Depuis 1997, Pops (Dans la rue) esten mesure d'accueillir des jeunes de larue, et ce, non seulement dans la cafétéria et à l'école mais aussi dansson local de musique. Le fonctionne-ment est simple : un jeune s'occupe dulocal. Il se doit de ranger les instru-ments, de les accorder, de gérer l'espace. De plus, une somme de 200 $est donnée chaque mois au préposé dulocal pour faire des achats ou pour laréparation des instruments. N'est-cepas fantastique ?

P.-S. Demandez aux intervenants pourla plage horaire.

Local de musiquede chez POPS

Stéphane et Vicky sont prêts à vous

rencontrer tous les jeudis à 13 h au local

de PLAISIIRS pour leurs émissions de radio

par et pour les personnes UDII. Vous pouvez

entendre les diffusions un mardi par mois sur les

ondes de la radio CIBL 101,5 FM à 9 h et

une fois par semaine les jeudis à 18 h sur

CHOQ FM radio UQAM sur le Net. Pour plus de renseignements, vous pouvez

appeler au 514-871-2217.

« Pensée Dehors »(Radio PLAISIIRS)

GrimyTimTiny et Gadget sont les

têtes pilotes d'un nouveau projet en collabo-

ration avec Homeless Nation et

Pops (Dans la rue). Ils recueillent des

témoignages et entrevues dans les rues de

Montréal. Dans cette émission de radio,

vous pourrez entendre des démos de

groupes de tous les genres musicaux, de la

scène underground, des histoires de voya-

ges et même des opinions sur le mode de

vie dans la rue. De tout pour tous les goûts.

Si vous êtes intéressés, vous pouvez entrer

en contact avec eux :

Tél. : 514-836-4298

ou par courriel :gramytimtiny@home-

lessnation.org

[email protected]

Allez-y, faites-le pour vous !!!

HOMELESS RADIO

(Radio de la rue)

Venez visiter notre nouveau siteInternet. Vous y trouverez le contenu du journalainsi que plusieurs textes et images qui n'ont pasété publiés.www.linjecteur.ca en constructionDe plus, vous pouvez communiquer avec d'autreslecteurs grâce au netwock MYSPACE.www.myspace.com/linjecteur.

L'Injecteurest sur le Net !

Page 28: INJECTEUR vol2 num1 p3ap26 - AQPSUD · 2019. 3. 1. · Danièle Monast et non Monaste. Toutes nos excuses. équipe collaborateurs Maude Lamarre Mononc' Serge Joël Decoste Marie-Claude