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INSCRIPTIONS INÉDITES DE L'ILE DE RHODES (Suite et fin) Author(s): P. Foucart Source: Revue Archéologique, Nouvelle Série, Vol. 16 (Juillet à Décembre 1867), pp. 21-34 Published by: Presses Universitaires de France Stable URL: http://www.jstor.org/stable/41734548 . Accessed: 22/05/2014 18:45 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . Presses Universitaires de France is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Revue Archéologique. http://www.jstor.org This content downloaded from 193.104.110.126 on Thu, 22 May 2014 18:45:32 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

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INSCRIPTIONS INÉDITES DE L'ILE DE RHODES (Suite et fin)Author(s): P. FoucartSource: Revue Archéologique, Nouvelle Série, Vol. 16 (Juillet à Décembre 1867), pp. 21-34Published by: Presses Universitaires de FranceStable URL: http://www.jstor.org/stable/41734548 .

Accessed: 22/05/2014 18:45

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INSCRIPTIONS

INÉDITES

DE L'ILE DE RHODES

( Suite et fin ) (1)

(LINDOS)

63.

li ATPOZ I E P AT E i - A0ANAIASAINAIAZKAIA1OETTOAIEÍ1E

TIMOXAPIZEAEYÔEPNAIOSEITOIHSE

W7rèp toü] 7uaTpoç iepareud [avxoç Áôavaíaç AtvSiaç xal Aio; lloXiewç.

Ti^o^apiç 'EXeuôepvaTo; £7uoÍY]cr£.

Dans ce fragment, on voit que les deux sacerdoces de Minerve Lindienne et de Jupiter Polieus sont réunis; mais on n'y trouve pas celui de Diane Iv Kexoía, ce qui prouve que le culte de ces trois divi- nités n'était pas toujours confié à un seul prêtre. Ross avait déjà publié plusieurs inscriptions qui attestent le môme fait (n08 3, 4, 10, 16, 19).

Le nom de l'artiste Tif/.fyapi; de la ville ďEleutherna, en Crète, est déjà connu par plusieurs inscriptions : Tune de Lindos même (Ross, il0 3); une seconde de l'île d'Astypalaea (Corp. n° 2491 b) et une

(1) Voir la Revue archéoLy 1865, mars et avril; ¡1866, mars, mai et novembre; 1867, mars.

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22 REVUE ARCHÉOLOGIQUE. troisième de Sidon, en l'honneur d'un vainqueur aux jeux Né- raéens (1).

Quoique nous ne trouvions pas après son nom la mention que nous avons déjà rencontrée pour d'autres sculpteurs, S á è-niSaaía SeSÓTai, il est probable que cet artiste avait reçu ou reçut plus tard ce privilège des Rhodiens, car dans une autre inscription de Lindos (Ross, n° 4) nous trouvons son fils Pythocritos, avec le titre de Rhodien. C'est un nouvel exemple d'un statuaire transmetlant à son fils l'exercice de son art, et le titre de citoyen Rhodien, quoique lui-même n'eût obtenu que le droit d'ImSapia. (Voir le n® 1, et Ross, n° 1)

64.

APIS

H I 2

OYPATPOS

IEPAT TOS A0ANAI

Apia n iÇ

[ÕTtèp t]oU TOXTpÒç UpaT[eú<javjTOi; 'AOávaç

Cette inscription est gravée en grands caractères sur un des côtés d'une base de statue. Sur l'autre est une liste de noms propres; mais les lettres sont tellement effacées que je n'ai pu en lirer que quel- ques noms sans intérêt. Un seul, et fori heureusement "le plus im- portant, est très-lisible; c'est celui du sculpteur, gravé au bas de la liste :

APXIAAMOZMIAHSIOZEPOIH2E

'Ap/ÍSajxoi; MtXifaioç ijuo{ir](re.

(1) Philologue, 1862* p. 357. On voit que le nom T ISXsuOepvaioç doit être restitué aven une légère différence dans la dernière syllabe, Tt¡j.ó/api;.

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INSCRIPTIONS INÉDITES DE L'ILE DE RHODES. 23

GO.

N AYZIKOZAPISTAN APOYKA©YO©ESl AN AEP AYZ ANIA PAYZANI ASKAIK AAAIZTAKAIPOAOBOYAA YP EPTOYPATPOZI EPATE YZANTOZ

A© AN Al AZAINAIAZKAI AlOZPOAIEiïE 5 KAIAPOA AilNOZPYOAEnZ

KAI . PTA . IT.STAZENKEKOIAI

Maúcrixoç AptcnrávÔpou xaô' òoôsaíav Si ílaucravťa, Ilaucjavtaç xal KaXXicjTa xal PoSoêouXa uTrèp tou 7raxpò; Í£paT£ucaVTOç 'ÀGavaiaç AtvSfaç xal Atoç IloXtswç xai ApTÒÍfJitTOç xãç Iv Ksxoia.

La pierre qui porte cette inscription faisait partie d'une des*habi- lations construites sur l'acropole avec des matériaux antiques; je l'ai fait dégager. Les lettres sont grandes et bien tracées, et le texte ne présente aucune difficulté.

La première ligne contient le nom du personnage, ainsi que celui de son père naturel et de son père adoptif. Au-dessous, les noms de son fils et de ses deux filles qui ont consacré ce monument pour rappeler les sacerdoces exercés par leur père. Le fils porte le nom de son père adoptif et non pas de son grand-père naturel. Nous avons déjà rencontré plusieurs fois des femmes concourant à l'élévation d'un monument ou à l'érection d'une statue en l'honneur de leurs parents.

Les sacerdoces exercés par Nausicos sont au nombre de quatre; il a élé prêtre de Minerve Lindienne, de Jupiter Polieus, d'Apollon Pythien et de Diane Kecoia. D'après plusieurs exemples, il est pro- bable que ces quatre prêtrises n'ont pas été successives, mais simul- tanées. Comme Orales obtenait par l'élection, il n'y avait rien de sur- prenant à ce que les suffrages des Lindiens se portassent quatre fois sur le même homme ; les temples étaient assez nombreux pour que cette réunion de prêtrises ne portât pas préjudice aux autres candi- dats.

La nomination des prêtres par l'élection peut seule expliquer, comment dans les inscriptions de la même époque, on trouve tantôt

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24 REVUE ARCHÉOLOGIQUE.

deux, tantôt trois, quatre ou même cinq sacerdoces confiés à un seul citoyen; il n'y avait pas de règle à cet égard, tout dépendait des suf- frages du peuple et de la popularité du candidat. Minerve et Jupiter sout presque toujours réunis; Diane Kecoia leur est ordinairement associée, mais il y a des exceptions. Par exemple (Ross, n° 9), Diane n'est pas nommée, mais en revanche, le personnage honoré a été prêtre d'Apollon Pythien, de Bacchus et de Neptune Equestre. Dans le texte qui nous occupe, Apollon Pythien est nommé avant Diane. Le surnom du dieu est donné avec la forme dorienne, nuôaéwç; de même dans une autre inscription de Lindos (Ross, n° 272). La forme ordinaire Iloôfou ne se trouve que dans un seul texte (Ross, n° 9), et, si ce n'est pas une erreur du copiste ou du graveur, c'est une exception.

66.

AIONAIAIONAPISTOTEAHNAPXIAIMOYKAA TEYSANTATASA0ANAZTA2AINAIA2KAITOY stoVttoaieîizkaiaptamitozkekoiazkai N T A ANTANAPETANTTOTITOY20EOYS

5 TANTTOTIAIN A I O Y 2 <D I A OT E I M I A N

nóêjXtov AÎXiov 'AfKjTOTeXr,v ApytSijxou KX8 íspa]Teú<TaVT(x tSç 'Aöocva; t5ç AivSi'aç xal xoù Atòjç tou IIoXtéb>; xal 'ApTòt|AiTOç Kexoíaç xal SsíçaJvTa [icSuJav riv àpetàv icori xoùç Ôsoiiç

ö. xal] tÍv itoxl AivSíouç cptXorei[/.(av.

Cette inscription est de l'époque impériale, et, d'après le prénom d'OElius, elle appartient probablement à l'époque des Antonins. Les lettres KAA qui suivent le nom du père sont une abréviation de KXáawv, du dème Glasia, qui faisait partie de la cité de Lindos. Cette abréviation, empruntée aux usages de l'épigraphie latine, se présen- tera encore dans un autre texte de Lindos. Les trois divinités, dont ce personnage a été le prêtre, sont celles que l'on retrouve dans la plupart des textes du même genre. Puis la formule banale qui rap- pelle sa piété envers les dieux et son zèle pour les LinJiens. On voit qu'il y a peu de différence entre cette inscription d3 l'époque impériale et celles de l'indépendance, preuve de la persistance des usages et de la vitalité des cités grecques. Même à cette époque,

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INSCRIPTIONS INÉDITES DE L'ILE DE RHODES. 25

c'est encore le dialecte dorien qui s'est maintenu dans l'ile de Rhodes.

67.

PTAMITIPEPr AIAI

'A pxa'jMTi lIepYa'at-

Cette inscription, gravée avec grand soin, a été trouvée dans un champ entre l'acropole et le pori de Lindos.

Cette Artémis est une divinité différente de l'Artémis Kexoía, si fréquemment mentionnée dans les inscriptions. L'épithèle de llep-faïa indique l'origine du culte. L'Artémis de Pergé, déesse lunaire, était la divinité nationale de la Pamphylie; son temple jouissait du droit d'asile et, tous les ans, on y célébrait des fêtes solennelles. Son culte avait pénétré dans la Carie (1). Cette inscription prouve qu'il s'était aussi établi à Lindos, qui avait de fréquents rapports avec la côte de Pamphylie. C'est une nouvelle preuve que l'île de Rhodes a été un des points où les religions de l'Orient et de la Grèce se sont souvent rencontrées et confondues.

68.

IHNHNAMEAAI QIC Y

KAOYOQEZIANAEArHZAPXOY E P A I N il I XPYZEfllZTE<t>A

KAIEIKONI XAAKEAI 5 A E A il K A N T I A E A YTíl I K A I

PPOEAPIANENTOlZArnZI OYZTI0ENTIAINA IOI

KAIZEITHZINENÍEPO0YTEI K A I Z T E $ A N A <t> O P I A N E N T A I Z

io P A N A T Y P E Z I K A © E K A Z T O N E N KAITANTIMANANATOPEYZE

(1) Pour la nature et le culte de l'Artémis de Pergé, voir l'ouvrage de M, Maury Histoire des religions de la Grèce antique, t. Ill, p. 180.

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26 REVUE ARCHÉOLOGIQUE.

EISTONAEIXPONON EYZEBEIAZENEKATASPOTI KAI APE TA SKAIEYNOIASKAI0IA

i 5 A N E X il N AIATEAEIEISTETO AIN AIÍ1NKAIEISTOSYNPAN

[AtvSioi £Ti(xacrav ] Z-rçvwva MsXafvôJtou, xaô' uoÔeniav 8è 5AyYj<7ap*/ou sua'vio, %pu(7£W CT£cpa[vw] xal sîxovi ̂aXxsa. AeSioxavTt Ss auxw xal

7rpoe$pi'av Iv toTç aywat ouç tÍÔsvti AivStoi xal ceír/idiv ev UpoôuTet[w] , xal

ffTscpavoçopiav Iv Tat; irava^úpecit xaô' ixacrrov Iv[iauTov] xal tSv ti¡j.Sv ávayopeuafiv] eiç tov àel ̂ povov, euffeêsiaç i'vsxa t ãç itoti [touç ôeobç] xal

àpsTãç xal £uvo(aç xal cptX[o§o$iaç] &v e^o)v SiaTeXet e?ç te to [7cX9)Ôôç to] AivStcov xal si; to[v] <juv7uav[Ta $7¡(aov].

Cette inscription est gravée en grandes lettres ; trop grandes même pour la pierre qui n'a pu contenir la ligne entière; dans ce cas, le graveur a négligé de l'achever, sûr que tout le monde pourrait com- pléter une formule d'un usage aussi commun.

Ross a déjà publié des décrets honorifiques du môme genre trouvés à Lindos. Examinons donc les récompenses et les privilèges que la cité décernait à ses concitoyens.

J'ai publié précédemment une inscription qui rappelait les hon- neurs décernés à un citoyen de Lindos (n° 6). Il n'avait obtenu qu'un éloge public et une couronne d'or, et il se vantait d'avoir été le pre- mier à qui la ville de Lindos eût accordé cette récompense. Depuis, elle n'avait plus paru suffisante, et pour exciter par la vanité le zèle de ses habitants, la cité avait dû ajouter de nombreuses récompenses et des privilèges nouveaux

A l'éloge et à la couronne d'or, on avait d'abord ajouté une statue de bronze.

Puis une nouvelle série d'honneurs annoncée par celte formule : SeSwxavTi Se auTw, un siège distinct dans les jeux que célèbrent les Lindiens; ce droit de icposSpCa est trop connu pour qu'il faille insisterla nourriture dans le hiérothytéion ; nous avons montré qu'à Rhodes c'était dans le prytanée; et dans un numéro précédent (n° 61), j'ai défini la nature de ce privilège; le droit de porter une couronne dans les fêtes de chaque année; la proclamation perpé- tuelle (Je pes honneurs,

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INSCRIPTIONS INÉDITES DE L'ILE DE RHODES. 27

Je ne chercherai pas quels services avail pu rendre ce personnage, inconnu du reste. Car, de même que pour les honneurs, on trouve pour les services une formule banale qui revient à la fin de toutes les inscriptions du même genre trouvées à Lindos.

On allègue d'abord la piété envers les dieux; c'est le mérile le plus considérable à Lindos. Nous avons, vu en elïet, combien étaient nombreux les temples de la cité et quelle place tenait l'élection des prêtres et des ministres du culte. Dans une ville qui avait renoncé aux affaires politiques et qui devait surtout sa célébrité au sanctuaire de Minerve Lindienne, il est tout naturel que les affaires religieuses aient été les plus importantes, et la piété le principal titre à la recon- naissance du peuple.

Puis on rappelle sa vertu , la bonne volonté , le zèle dont il fait preuve à V égard du peuple de Lindos et de la cité tout entière. M.Ross (t. II, p. 611) suppose quelesmotSTÒ7rX9jôoç twv AtvSfav désigne les Lindiens, tandis que 6 <rf[jwcaç Syjfxoç s'applique à toute la commu- nauté des Rhodiens. Cette explication ne me paraît pas probable. Il faudrait d'abord être sûr que les trois anciennes cités de l'île et la nouvelle ville de Rhodes ne formaient qu'une cité et qu'elle était désignée par l'expression de S^uloç; or, il n'y en a aucune preuve. Ensuite n'aurait-on pas dû ajouter à tòv <jú(X7ravTa 8r¡[/.ov les mots twv PoSítòv. Je crois plutôt qu'il faut restreindre ces deux expressions à Lindos, et, dans ce cas, voici deux interprétations entre lesquelles on peut choisir. J3Xr¡0o? désigne le peuple, dans le sens du latin plebs, en le distinguant du sénat, ou des nobles qui formeraient une classe à part; mais il n'y a aucun texte qui fasse connaître cette division des Lindiens en deux classes distinctes; S9¡[xo;, populus , pour l'ensemble des citoyens. Ou bien tò 7:Xy¡óo; twv AivSí wv ne serait autre chose que les AtvSoTroXtTai cl 6 aúv^aç S^jloç serait réservé pour la réunion de tous les citoyens de Limlos même et des bourgs qui com- posaient la cité.

A la dernière ligne, j'ai restitué tòv <júv7ravTa 89¡|/.ov, quoique le texte porte to d úvtoxv. Mais on voit que la plupart des lignes n'ont pas été terminées parce qu'il manquait la place de plusieurs leltres; le graveur n'a pas cru nécessaire de les compléter parce qu'il reprodui- sait une formule bien connue. Cette formule, qu'on retrouve dans plusieurs inscriptions presque identiques, donne toujours tòv (súykmtol Sy¡{jlov. Je crois donc qu'il faut attribuer l'omission du v à la négli- gence du lapicide.

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28 REVUE ARCHÉOLOGIQUE.

69.

AINAIOIETEIMAZAN EKA...YNKAEYKPATEYS

.YNAIKAAEE E Y P . . EMOYBAZIAEIAEYZ

E. .IN.IXPYSEÍ1I2TE0ANÍ1I KAIEIKONIXAAKEAAEAÍ1KANTIAE. .

A.ArOPEYSINTANAETANTIM . . . . . . ONAEiXPONONEN TA I 2 P A N KA0EKASTONENIAYTON

T I © E N T I AINAIOI . • S E B E I ASENEKATA2POTITOY20EOY2 KAIAP.TASKAIEYNOIA2KAI0IAOAOHIA2 A N E XOYSAAIATEAEIEISTOn . . ©OS

TO A I N A I il N

ÀtvStot . ETEiaairav 'Exa Eôxpáxeuç , [yjuvatxa 8s Eûit[oX]é[wu BamXeiSeu;, l[7ta]£[v]<¡), ^pualto arecpávo) xal elxovt ^«Xxéa. AeSwxavri Sè [xal] á[v]af¿peuaiv tSvoe t5v [e!; t]ov âel ̂ pòvov Iv toïç irav[aY<jpe<rt] aTç xa8' íxaarov Ivtauròv tÍÔêvti A(vStot, [eô]<reêe(«i Ivexa tSç mori touç 6eol)ç xal àp[e]-cãç xal EÙvota; xal <piXo8o?iaç &v s^ouaa SiaTêXet eîç to tc[X9¡]6o{ to AivSíiov.

Ross a publié une seule inscription de Lindos rappelant les hon- neurs décernés par la cité à une femme; il n'y est fait mention que de l'éloge et de la couronne d'or. Le texte que je publie est gravé sur le piédestal d'une statue élevée à une femme de Lindos; il nous montre que les femmes pouvaient obtenir presque tous les privilèges accordés aux hommes, et il sera curieux de noter ceux auxquels elles ne pouvaient prétendre.

Lig. 24. Je n'ai pu restituer le nom de la femme d'après les lettres de ma copie. Elle avait épousé Eupolémos; à son nom, on a ajouté BamXefôeu; qui se retrouve dans d'autres inscriptions de Rhodes (1).

(1) Corp. inscr.y n°» 2546 et 2513. Otte dernière inscription, trouvée à Cos, selon Fourmont, provient peut-être de Rhodes, et certainement, est relative à uri Rhodien

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INSCRIPTIONS INEDITES DE L'ILE DE RHODES. 29

Pour les honneurs décernés par la cité, ce sont d'abord les mêmes que ceux des hommes : éloge, couronne d'or, statue de bronze; puis la proclamation dans les fêtes que les Lindiens célèbrent chaque année. En comparant ce texte au précédent, on voit que les Lindiens ne lui avaient pas accordé : le droit de préséance dans les jeux, la nourriture dans l'hiérothytéion, le droit de porter une couronne. Les femmes ne pouvaient-elles obtenir ces honneurs et pour quels motifs?

Le premier, la rcpoeSpia, est de la plus grande importance pour la question si débattue de savoir si les femmes pouvaient assister aux jeux et aux représentations scéniques, car l'expression fymzç s'ap- plique aussi bien aux lutles du théâtre qu'à celles du stade. D'après le texte qui nous occupe, il faudrait se prononcer pour la négative et ce serait une confirmation de l'opinion généralement reçue. Mais il n'en était pas ainsi, du moins à Lindos, comme le prouve le frag- ment du n° 70 également relatif à une femme.

70.

T A N A E ÏÏPOEAPI AN ENTAIS

APETAZE. . . . K A I <D . .OAO. . . ANEXOYS A Al ATEAEIEIETOTTAH0

T O A I N A I il N O E O I S

? SeSojxavTt aOxa avayopeufftv] TavSs ? tSv Ti(jiãv Eiç tÒv aet XP^vov,] TrposSpíav ? iv toi; aYW(7lJ ^ecpavocpoptav] ev tociç

ápeTãç s[v£xa] xal cp[tX]oSo[?(aç &v s^ouia SiaTeXet eiç to 7ïXyjôoç

to ÀivSiwv. 0£OTÇ.

de la cité de Lindos, bourg de Ladarmia, et à une femme de la cité de Camiros, bourg de Pontoréa.

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30 REVOE ARCHÉOLOGIQUE. Les lignes du haut sont très-difficiles à lire, mais j'ai distingué

très-nettement le mot uposSpfov. Par conséquent, les femmes pouvaient assister aux jeux publics;

bien plus, elles pouvaient même y avoir un siège distinct. Voilà, je crois, une preuve décisive. Resterait à savoir si c'était seulement à Lindos. Peut-être la ligne suivante contient-elle oTe<favo<pop(av] lv «£? itavorpjpect, d'après les inscriptions analogues; mais je n'oserais l'af- firmer. Un seul privilège, au moins d'après les textes connus jusqu'à ce jour, était refusé aux femmes, c'était la nourriture dans le hiéro- thythéion. Et on le comprend, c'était plus qu'un privilège honori- fique, c'était presque une part dans la vie polilique de la cité.

La formule relative aux services est la même pour les deux sexes; seulement, dans les deux textes que nous connaissons, il y a seule- ment ei? to TTArjûoç Ttov AivSiwv et On n'ajoute pas elç tov cúwavra 8t)[m>v. Serait-ce parce que celle dernière expression indiquerait non plus seulement le peuple, c'est-à-dire les habitants de la ville, qu'ils eussent le droit de cité ou non, mais bien les citoyens dan« l'exer- cice de leurs fonctions politiques? Les femmes n'y pouvaient prendre aucune part, et, par conséquent, ne pouvaient rappeler leur zèle à l'égard du 89¡(jw;.

71.

ataqaTyxa

• . . NACA INAIACKAIAIOC

K A I APTAMITOC6 . .. . .

KAI AYTOAYTO A 6KA I AIONYCOYKAI A

5 no A ACO N-OCTTYQIOYK Al A© A N . . . A A YCI

ACTTOAIAAOCKAIAIOCTTOAietOCKA

MÉIPAAOCKAIAIOC. . . . . . . K A I AŤ A A IO I

KAI APTAMITOCKAI AA KAI

cTaToci épcYck n a. n a a i .in a loYerK

io TT A PAI AAYCIOICAIOCKAIHPACGüPOAYT (ON€NTTON...IAKAITT OJ I A A N O C T I

A A I OYK A I ITTTT IOYK AICAPATTIAOCKAI€l

Cl AOCCN PO ACO T lTOC<f)Ä~ÄT |ToYc|>Ä~Ä A£ONTOCI€P€(OCYIOCKYP€IN AQPA

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INSCRIPTIONS INÉDITES DE [/i:.E DE RHODES. 31

1 5 cYaoxockTÃ. a n or e N OY cTeTci

MHM€N0C€CT0AI€N€K€CYn0TWN

€N0€O(CAYTOKPATOPCONKA|TwnTHC

iêpacboYahccYnka hToYaotm aTwn YîT ATi KCON . . . CYnKA HTi KCONCYN T€N

20 H PA B ACI A€l..€. ..ToYBWMON . . . TacTI B A a A C€ K (JL)

Ayaôã Tu^a cIepeùç &ôá]va; AtvSiaç xal Atòç

'IloXteto;] xal ApTa[JUTOç l[v Kexoia xal .... to Sè xat Atovuaou xal 3A

5. 7toXXo)voç IIuôiou xat 'Aôáv[a; 'IJaXuať aç IloXtá&o; xal Aïoç IIoXt£toç Ka (xeipáSoç xat Atoç xal Arafêupiou xal iVpTa(xtTOç xal 'AX xal (jTaTÒç tepeùç

10. irapác 'laXuaíotç, Atòç xal Hpaç ïlpoXuT wv ev ÏIovfTwpsJia xal IIoTiSãvoç Tt Xatou xal 'Ixiriou, xal 2apa7ri8oç xal Et atSoç ev Po'Sw, Ttxoç <I>Xã. Titou <I>Xa Aeovtoç 'tepéo)ç uíòç, Kupstva, 0pa

15. CJÚXO^OÇ IvXã., ¿7:0 T£T£t {JLy)(X£VOÇ Iç TO Sl£V£X£Ç U7tÒ TWV Iv 6£Otç auTOXpaTopwv xal tcov Tvjç i£pãç pouXyj; guvxX^tou Soy^aTtov. u7raTtxwv [xal] <7uvxXy)tixmv <iuvy£v[^ç,

20. ^Hpa ßaa(X£t[a] £[6t)X£1 to[v] ßco^ov,

Je ne donne cette inscription que d'après un estampage commu- niqué par M. Bigliotti; les lettres, pressées Tune contre l'autre et souvent mal gravées, étaient très-difficiles à distinguer sur cette empreinte. Il en résulte donc des lacunes que l'étude du texte, faite sur la pierre même, permettrait sans doute de combler. En atten- dant une copie plus complète, je publie ce que j'ai pu déchiffrer sur l'estampage; dans la restitution, j'ai laissé quelques vides, notam-

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32 REVUE ARCHÉOLOGIQUE. ment aux lignes 4, 8, 9, où je n'étais même pas bien sûr des lettres que je croyais apercevoir. Ce qui me décide à donner ce texte, malgré ces défauts, c'est qu'il contient des faits importants pour l'histoire de l'île de Rhodes, sous l'empire romain, et une liste des principales divinités de l'île à cette époque.

Le personnage qui élève cet autel à Junon Reine, s'appelle Tit. Flavius Thrasylochos, du bourg de Clasia (KXã), appartenant à la cité de Lindos, fils de Tit. Flavius Léon, de la tribu Quirina. Ces noms romains de Titus Flavius paraissent avoir été très-communs dans les îles de l'Archipel ; peut-être datent-ils de l'époque où Ves- pasien en fit une province séparée. Je ne citerai qu'un seul exemple, de Théra (Bulletin de l'Institut de correspondance archéol., 1856, p. 133) : T. <ï>Xaoutov Titou utov, Kupetva, KXeitogÔsvyiv KXauStavov.

La mention de la tribu Quirina, à laquelle appartenait Thrasy- lochos, est un fait intéressant; car l'on ne connaissait qu'une seule inscription d'un personnage originaire de Lindos; avec mention de la tribu. En voici le texte (Renzen, 5793) : Fortunám superam, honori aquilse leg. XXII pr. p. f. M. Minicius, M. Fil. Quirina , Lindo , Martialis, Trib(uno) leg(ionis) ei(usdem). Encore n'était-on pas d'accord sur la ville désignée par Lindo . Comme l'inscription a été trouvée à Mayence et que le personnage ne porte aucun nom grec, quelques savants pensaient que Lindo pouvait aussi bien désigner Lindocolonia , Lindum , de l'Itinéraire' d'Antonin^ ville située au nord de laRretagne. Nous voyons, par l'inscription de Thrasylochos, que Lindos de Rhodes appartenait à la tribu Quirina; par consé- quent, il est plus probable que le tribun Minicius était un rhodien de Lindos.

Ce T. Flavius Thrasylochos, citoyen romain, appartenait à une famille considérable; car il rappelle que lui et ses ancêtres ont été honorés continuellement par les empereurs et les sénatus-consultes du sénat. Remarquer ces deux formes twv Iv ôeoTç auToxpatopwv et íepãç ffUYxXY)TouSoY(xaTiov; après avoir traduit le mot senatus par l'équivalent grec ßouXiQ, on avait mis (juYxXyiTouSoY^ártov, traduction littérale de senatus consulta .

En outre, Thrasylochos se vantait d'être membre d'une famille consulaire et sénatoriale.

Cette illustre parenté et la faveur impériale en firent un des pre- miers personnages de Rhodes. Son père, T. Flavius Léon, avait déjà été prêtre; on n'indique pas la divinité, il est donc probable que c'est prêtre du Soleil, c'est-à-dire du pontife éponyme de Rhodes. Le fils A. Flavius Thrasylochos réunit presque tous les sacerdoces de

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INSCRIPTIONS INÉDITES DE L'ILE DE RHODES. 33

Tîle. Voici les noms des divinités que j'ai pu lire sur l'estampage ou restituer avec quelque certitude.

A Lindos, Minerve Lindienne, Jupiter Polieus, Artémis Kecoia, divinités que nous avons déjà vues souvent réunies; Bacchus et Apollon Pythien.

Minerve de Ialysos. - Jupiter Polieus de Camiros. - Jupiter et Atabyrien, c'est-à-dire adoré sur le mont Atabyros (compagnie portant le nom ď ÂTaêupta<jTa(), Artémis et

Puis une nouvelle série de sacerdoces que, d'après le mot awwfc, on peut croire, non pas annuels, mais perpétuels; celui d'une divinité d'Ialysos que je ne puis restituer, car les lettres de la lig. 9 sont très-incertaines; Jupiter et Junon, avec le surnom de l'OpoMroi à Pontorée, dème de la cité de Camiros ; Neptune Gilaiôs (peut-être en souvenir de Géla, colonie sicilienne de Lindos), Nep- Equestre, sur le territoire de Lindos; enfin, à Rhodes, Isis et Sérapls.

Un dernier fait qui ressort de cette inscription, c'est que, môme sous l'empire, les antiques cités de l'île existaient encore, non-seu- lement Lindos et Camiros, mais encore Ialysos, que Ton supposait avoir promptement disparu après la fondation de la ville de Rhodes, qui en était trop voisine.

Enfin, ce document est une preuve de la vitalité du dialecte do- rien dans l'ile de Rhodes, bien longtemps après l'établissement de la domination romaine.

LISTE DES SCULPTEURS QUI FIGURENT DANS LES INSCRIPTIONS DE L'ILE DE RHODES.

9E7cfyapf/.oç 2oXsl>ç ¿> à lirtSaixia §ÉSorat ( Ross, Arch . Aufsœtze , n<> 1. - xal 'ETcfyapfJioç 'Eirt^ápixou PoSioç. ( Inscr. inéd. de Rhodes, n° 1. @éttv 'AvTio^ebç (*) à IrctSapia SeooTa». Inscr, inéd., nos 2 et 12.

Xáptvoç AaoSixeùç <!ï) à £7riSa(x(a SeSoTat. Inscr. inéd., n° 10.

sAp^C8a(xoç Mt^aioç Inscr . inéd ., n° 64. Mva<y(Ti[/.oç xa' TeXecrtov PoStot. Ross, Arch . Aufs n° 6.

Mvoc<7Íti[/.oç TsXeatovoç PóStoç. Ross, n° 5. - Inscr. inéd ., n° 15. Mva<JiTi[/.oç 'AptffTWviàou. Ross, n° 11.

'Ovacjtcpwv KXsuovafou 2aXot[/.{vioç. Inscr. inéd *, n° 15.

ïlXouxap^oç 'HXioScopou PoSto;. Inscr. inéd., n° 11.

ÏIpwTO; KúSwv. Ross, n* 8. XVI. 3

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34 REVUE ARCHÉOLOGIQUE. , P°8w«- j Ross, n« 4; - Hellenìca, p. 109 ; -

nuÔoJcpiTOç T.(xox«Pw« , P°8w«- j

j pline, i. 34, 91.

_ . , I Ross, 'Inscr. de l'Ai chipel, n° 279. Sjioç 0eF<rto*p«Teui

_ . Sdopbioc.

, j _Corp.iníc,,)n.2ft65)(jeThéra.

SwffCicaTpoç xa' Zìqvwv 2oXeîç. Ross, n° 2.

ÌRoss, Philologus -

inéd.,

Corpus n° 3

n° 63.

-

, inscr 1862,

filellenica,

p. n° 357.- 2491

p.

Inscr. ò. 108. - - Corpus inscr n° 2491 ò. -

Philologus , 1862, p. 357.- Inscr. inéd., n° 63.

/ Ross, nus 6 et 7 ; - Inscr. inéd OuWjç noXuyvwTou 'AXtxapvaaaeúç. | n° 3; - Corp . inscr. Addenda ,

( n«"» 2283, 2488.

P. Foucàrt.

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