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Institut national de santé publique du Québec · Institut national de santé publique du Québec 4835, avenue Christophe-Colomb burea, u 20 0 Montréal (Québec) H2J3Û8 ... 1.4.2

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Institut national de santé publique du Québec 4835, avenue Christophe-Colomb, bureau 200

Montréal (Québec) H2J3Û8 Tél.: (514) 597-0606

LES PRINCIPAUX PROBLÈMES DE SANTÉ LES DISPARITÉS GÉOGRAPHIQUES

ÉTAT DES CONNAISSANCES ACQUISES POUR LE TERRITOIRE DESSERVI PAR LE

DSC DE L'HÔPITAL DE L'ENFANT-JÉSUS

DIRECTION DE LA SANTÉ COMMUNAUTAIRE HÔPITAL DE L'ENFANT-JÉSUS

N O V E M B R E 1 9 8 6

TABLE DES MATIÈRES

AVANT-PROPOS 1

I- LES POPULATIONS CIBLES 4

1.1 La population en général . . . . 4

Généralités

1.1.1 Données de population 4 1.1.2 Problèmes de santé 4

Problématiques spécifiques

1.1.3 Les maladies infectieuses 6 1.1.4 Les accidents et traumatismes 7 1.1.5 L'environnement . 8 1.1.6 Les habitudes de vie: l'alimentation, l'activité physique, le

tabac et l'hygiène dentaire ' 8 . . L'alimentation 8

Condition physique et pratique de l'activité physique . . 9 Tabac 10 L'hygiène dentaire 10

1.1.7 Les services de première ligne 12 Les services médicaux d'urgence . 12 Les.services de première ligne dans le Parc des. Laurentides 13 Les services de première ligne â l'île aux Coudres .« . . . 14

1.1.8 La réadaptation post-infarctus 14 1.1.9 La santé mentale . 15

1.2 Le père, la mère, la famille et les enfanta de 0 H ans, . . . 18

Généralités

1.2.1 Données de population 18 1.2.2 Problèmes 18

TABLE DES MATIÈRES (suite)

Problématiques spécifiques

1.2.3 Le retrait préventif de la femme enceinte au travail . . . . . 20 1.2.4 Les interventions périnatales 20 1.2.5 L'allaitement maternel 21 1.2.6 Les interventions auprès des parents et des enfants 22

1.3 Les jeunes de 5 à 24 ans 23

A. Généralités

1.3.1 Données de population 23

1.3.2 Problèmes . 23

B. Problématiques spécifiques

1.3.3 Les interventions en santé des jeunes 25 1.3.4 Le recours aux réseaux d'aide 25 1.3.5 L'alimentation en milieu scolaire 26

1.4 Les travailleurs et travailleuses 27

A. Généralités

1.4.1 Données de population 27

1.4.2 Problèmes de santé . - . . 27

B. Problématiques spécifiques

1.4.3 Les interventions en santé au travail 29

1.5 Les personnes âgées 29

1.5.1 Données de population . . . . . ; . 29 1.5.2 Problèmes de santé 30 1.5.3 L'organisation des services . . 31

TABLE DES MATIÈRES (suite)

11- LES DISPARITÉS GÉOGRAPHIQUES 33

2*1 Les disparités sur les plans démographique et économique . . . . 33

2.2 Les disparités sur le plan socio-sanitaire 33

2.3 Des zones ayant des particularités; Charlevoix, l'île aux Cou-, dres, l'île d'Orléans, le Parc des Laurentides et des lieux de concentration de clientèles spécifiques 35

BIBLIOGRAPHIE 37

AVANT-PROPOS

L'objectif de ce texte, tout comme son titre l'indique, est de rendre comp-te des connaissances concernant les principaux problèmes de santé ainsi que les disparités géographiques pour le territoire desservi par le DSC de l'Hôpital de l'Enfant-Jésus (DSC-CHEJ). Il ne s'agit donc pas de rendre compte ici des activités ou interventions du DSC mais bien de connaissances sur les problèmes de santé et les disparités géographiques à partir de tra-vaux réalisés au DSC ou ailleurs. La bibliographie, è la fin du présent rapport, rend compte des principaux travaux qui ont servi alors de référen-ce.

Ce travail est d'abord destiné â la Commission d'Enquête sur les Services de santé et les Services sociaux, suite è une demande de l'une de ses re-présentantes, madame Priscilla Perron. Ce document s'inscrit également dans le cadre des travaux du DSC-CHEJ en matière de connaissance et de surveillance de l'état de santé de la population. Il permet en effet de faire le point à ce moment-ci sur cinq (5) types de travaux:

1) les analyses basées sur les sources officielles d'information (Sta-tistique Canada, Registre de la population, Fichier de l'assurance hospitalisation, è titre d'exemples);

2) les documentations de problématiques particulières;

3) les évaluations de programmes;

4) les comptes rendus de table de concertation sous-régionale ou de rencontres avec des intervenants;

5) les analyses produites pour d'autres populations de référence mais, utilisables pour la population résidant sur le territoire desservi par le DSC (exemple: travaux du Conseil des Affaires sociales et de la famille).

La première partie du texte réfère è cinq (5) populations cibles pour les-quelles le DSC-CHEJ a acquis des connaissances jusqu'à présent en terme de caractéristiques sociales, et en terme de problèmes de santé physique et mentale ou de facteurs associés:

1) le père, la mère, la famille et les enfants de 0-4 ans

2) les jeunes de 5 è 24 ans

3) les travailleurs et travailleuses

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4) les personnes âgées

5) la population en général.

Le présent document fait d'abord ressortir des généralités et attire l'at-tention sur des problématiques spécifiques pour lesquelles le DSC a acquis des connaissances en regard de chacune des cinq populations cibles ; au total, seize (16) problématiques spécifiques sont présentées ici. Enfin, la deuxième partie du texte traite de façon générale de disparités géogra-phiques en matière démographique, socio-économique et socio-sanitaire en ajoutant également des précisions pour des zones géographiques qui ont été l'objet de travaux et de discussions.

D'autre part, et è titre de note au lecteur, les références ne sont pas indiquées dans le texte de façon à ne pas alourdir la lecture, l'essentiel è retenir étant les problématiques ou les disparités géographiques. Toute-fois, tous les travaux cités en bibliographie sont disponibles et il demeu-re possible d'y référer au besoin. Dans cette bibliographie, les travaux sont regroupés par section et ceux qui ont servi à plusieurs sections se retrouvent sous la section population générale: ouvrages généraux.

Finalement, voici quelques précisions sur le territoire du Département de santé communautaire de l'Hôpital de l'Enfant-Jésus (DSC-CHEJ). Il s'étend à l'est des limites de la ville de Québec et suit le fleuve Saint-Laurent, le long de la Baie de Beauport, de la Côte-de-Beaupré et de Charlevoix jus-qu'à la rivière Saguenay; au nord, il va jusqu'è la limite sud du Sague-nay-Lac-Saint-Jean. Le territoire du DSC-CHEJ inclut toutefois le quartier Charlesbourg-ouest de la ville de Québec. Il se subdivise en cinq zones de CLSC comprenant au total 45 municipalités, un quartier de la ville de Qué-bec et 5 territoires non organisés (figure 1). •

Le territoire du Département de santé communautaire de l'Hôpital de l'Enfant-Jésus

CHARLEVOIX OUEST

CÔTE-DE-BEAUPRÉ-ILE-DORLÉANS

1 St-Simàon v 2 C a p - à - r A i g l e 3 Clermant 4 Po inte-au-Pic 5 L a Malt>aie 8 Riv ière-du-Gouf f re 7 S t - J o s e p h - d e - l a - R h è 8 La Baleine 9 S i -Bernan t

10 S t -Lou is 11 Baie-St -Paul v . 12 S i -F ranço is -Xa t fe r -de4a-Pet i te * 13 S i -Joachtm ? * 14 Beaupré 15 S»-François 18 S l - L a i r e n t 17 Beaul ieu 18 S t - Jean -de -Bobcha te l 19 L 'A rgé -Gard ien »

KILOMÈTRE

Stone tam Tewhesbt fy

LA SOURCE

Lac St-Char iea-

BEAUPORT Si- Michel- Archange

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1. LES POPULATIONS CIBLES

1.1 La population en général

A. Généralités

1.1.1 Données de population

La population demeurant sur le territoire desservi par le DSC de l'Hôpital de l'Enfant-Jésus est relativement jeune, en pleine croissance et principa-lement urbaine (de type banlieue). Pour la plupart des caractéristiques démographiques et socio-économiques, la population du DSC-CHEJ se distingue peu de celle du Québec (Tableau 1). Le territoire concerné présente toute-fois certaines hétérogénéités qui feront l'objet du chapitre sur les dispa-rités géographiques.

De façon générale, la population du DSC-CHEJ vieillit, le nombre de famil-les monoparentales augmente, les familles ont moins d'enfants, il y a da-vantage de couples sans enfants et de plus en plus de personnes vivant seu-les. La population du DSC-CHEJ est aussi frappée par le chômage, 12% des travailleurs, et la pauvreté, 14% des familles ont un revenu insuffisant.

1.1.2 Problèmes de santé

Pour • l'ensemble des groupes d'âge, l'état de santé de la population du DSC-CHEJ mesuré ici par la mortalité et les journées d'hospitalisation, se compare avantageusement à celle du Québec. Les troubles mentaux occasion-nent toutefois un plus grand nombre de journées d'hospitalisation chez les résidents du DSC comparativement à l'ensemble des Québécois et Québécoises (Tableau 1).

Généralement, les taux de mortalité par groupe d'âge sont toujours infé-rieurs ou similaires à ceux du Québec. Les taux de journées d'hospitalisa-tion se situent aussi dans les mêmes limites que l'ensemble du Québec, sauf chez les garçons de 0 à 4 ans, les hommes de 25 à 44 ans et les hommes et femmes de 45 à 64 ans, où les taux sont quelque peu supérieurs è ceux du Québec, à cause principalement des anomalies congénitales en bas âge et des troubles mentaux pour les plus âgés.

Trois grandes catégories de diagnostics sont donc importantes en raison de la mortalité et de la morbidité hospitalière qu'elles entraînent : les maladies de l'appareil circulatoire, les accidents, empoisonnements et

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TABLEAU 1

QUELQUES DONNÉES SUR LA POPULATION DESSERVIE PAR LE DSC DE L'HÔPITAL DE L'ENFANT-JÉSUS COMPARATIVEMENT AU QUÉBEC

DSC-CHEJ QUEBEC

. Population, 1981 206 900 6 438 403

. % d'accroissement, 1976-1981 10,8% 3,3% • % population urbaine, 1981 78,9% 77,6% . % de 65 ans et +, 1981 7,3% 8,8% . % logements nécessitant des réparations

7,6% majeures, 1981 5,8% 7,6% . Nombre moyen d'enfants par famille, 1981 1.5 1.4 . % de familles monoparentales, 1981 10,9% 12,5% . % et nombre d'adultes qui vivent seuls, 1981 4,8% (7 565) 8 ,4%(425 030) . % population 15 ans et + ayant moins de 9 ans de scolarité, 1981 24,3% 26,4%

. % familles à faible revenu 13,7% 15,8%

. Taux de chômage des 15-64 ans, 1981 11,9 11,0

. Taux d'activité des 15-64 ans, 1981 66,5 67,4

. % population active - secteur tertiaire 75,1% 65,8%

. Taux ajusté de mortalité, 1976-1981 682/100000 719/100000

. Taux de mortalité infantile, 1976-1981 (pour 1 000 naissances vivantes) 9/1000 8/1000*

. Causes de mortalité: - maladies de l'appareil circulatoire (45,3%) 309/100000 336/100000 - tumeurs (23,8%) 162/100000 171/100000 - accidents et traumatismes (10%) 68/100000 66/100000

. Taux ajusté de morbidité hospitalière (en jours) chez les hommes, 1980-1983 1011/1000 994/1000

. Causes de morbidité: - troubles mentaux (22,6%) 228/1000 130/1000 - maladies appareil circulatoire (18,2%) 184/1000 196/1000 - " .. " digestif (10,6%) 107/1000 118/1000

. Taux ajusté de morbidité hospitalière (en jours) chez les femmes, 1980-1983 1208/1000 1212/1000

• Causes de morbidité: - troubles mentaux (19,4%) 234/1000 158/1000 - maladies appareil circulatoire (13,1%) 158/1000 170/1000 - accouchements, grossesses et complications 156/1000 164/1000

(12,9%)

Pour l'année 1980-1982, source: B.S.Q. Le Québec Statistique, édition 1985-1986, p. 301 Source: Statistique Canada, MSSS, Registre de la population et fichier

Med-Echo.

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traumatismes et les tumeurs. Même si les troubles mentaux ne sont pas res-ponsables d'un grand nombre de décès, ils constituent un problème de santé important â cause du nombre de journées d'hospitalisâtion qu'ils engen-drent .

En regard des problèmes de santé et de son mandat, le DSC-CHEJ a approfondi des problématiques spécifiques reliées à la santé publique (maladies infec-tieuses , accidents et traumatismes et environnement), è la promotion de saines habitudes de vie (alimentation, tabac, activité physique et hygiène dentaire), à l'organisation des services de première ligne, à la réadapta-tion (réhabilitation post-infarctus) et à la santé mentale. Un aperçu de chacune de ces problématiques est apporté ci-après.

B. Problématiques spécifiques

1 . 1 . 3 Les maladies infectieuses

Le secteur des maladies infectieuses est une priorité pour le DSC en regard de son mandat de santé publique. Les maladies infantiles qui prévalaient dans les années 40 et 50 sont maintenant sous contrôle par le biais de la vaccination dont les taux actuels sont tout è fait acceptables. Cependant, certains problèmes sont encore présents:

1) La tuberculose affecte encore certaines catégories de la population. Plus de la moitié des cas de tuberculose se rencontrent chez les person-nes âgées de 65 ans et plus. Dans notre région, la tuberculose occupe le premier rang, parmi les maladies infectieuses, quant au nombre annuel d'hospitalisation.

2) Les maladies transmises sexuellement (M.T.S.) constituent un secteur de développement prioritaire, compte tenu de l'ampleur de l'épidémie chez les jeunes adultes avec comme conséquence, une augmentation de l'infer-tilité chez les femmes. Ainsi les infections gonococciques ont presque triplé depuis 1979; les 15-39 ans sont les plus touchés et particulière-ment les 20-29 ans.

3) L' hépatite B est un problème de plus en plus répandu. Plus de la moi-tié des cas se retrouvent chez les 15-34 ans ; à cela s'ajoute le fait que la directive provinciale ministérielle sur l'hépatite B ne couvre pas deux cibles majeures: les homosexuels et les déficients mentaux hors établissement, alors que les ressources financières sont insuffisantes pour pallier è ce problème.

4) Enfin, on ne peut passer .sous silence le risque élevé des maladies in-fectieuses dans les garderies et cela ést susceptible d'aboutir à des épidémies telles I'haemophilus influenza type B par exemple.

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Ces problèmes ne font pas toujours partie du système de maladies & dé-claration obligatoire, ce qui rend nécessaire un système de surveillance épidémiologique adapté.

5) Tout cela conduit à l'importance d'exploiter un système de surveillance épidémiologique et de suivre de façon continue les changements de l'état de santé de la population causés par des agents biologiques et physico-chimiques . Ce qui nécessite des sources de données variées et un sup-port technique adéquat.

1.1.4 Les accidents et traumatismes

Entre 1980 et 1983, sur le territoire desservi par le DSC-CHEJ, un nombre moyen annuel de 1 255 personnes subissent des traumatismes assez sévères pour nécessiter une hospitalisation et une restriction de leurs activités. En 1981, 145 personnes en sont mortes incluant environ 30% de suicide. Les accidents et traumatismes de toute origine sont la première cause de morta-lité de 1 an à 44 ans et une source prédominante de morbidité (y compris chez les personnes âgées).

Parmi toutes causes d'accidents "non intentionnels" et de traumatismes pour •tous les âges confondus, ceux reliés à la circulation sont de loin les plus fréquents. Pour le groupe des personnes âgées de 75 ans et plus, les chu-tes sont la première cause de mortalité, par traumatisme survenant le plus souvent è l'intérieur des milieux domiciliaires. Les suicides sont la pre-mière cause de mortalité de nature dite "intentionnelle" pour tous les âges.

Que ces accidents et traumatismes non intentionnels ou intentionnels soient d'origine mécanique (les plus fréquents),. chimique-toxique, thermique ou électrique, ils ont des caractéristiques en commun: ils n'arrivent pas qu'aux autres et ils sont en grande partie prévenables. En somme, la mort est "prématurée" et la morbidité "superflue".

Une approche environnementale du problème fait émerger de multiples solu-tions évidentes et réalisables. Une approche exclusivement axée sur les comportements individuels n'a jusqu'à présent pas donné ailleurs les divi-dendes justifiant le capital d'efforts investis dans ce type de prévention.

Au DSC-CHEJ,' l'approche environnementale et multi-factorielle reposant sur des solutions multi-sectorielles est privilégiée.

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1.1,5 L'environnement

A 1'été 1985, une première étude des facteurs physico-chimiques entraînant un risque pour la santé et les questions de qualité de l'environnement a été réalisée pour le territoire desservi par le DSC-CHEJ.

L'analyse effectuée couvrait les risques liés aux activités des établisse-ments publics, industriels et commerciaux, liés aux activités agricoles, liés aux activités forestières, liés aux activités urbaines et municipales et les risques naturels. Quant è la qualité de l'environnement, les as-pects de qualité de l'air, du sol, de l'eau et celle des aliments ont été abordés• Au terme de cette analyse, les problèmes suivants sont apparus les plus importants:

1) le traitement des eaux usées provenant des réseaux d'égouts munici-paux et des résidences isolées est inadéquat; en plus, l'absence de contrôle dans la disposition des boues en provenance des fosses sep-tiques nous préoccupe;

2) la forte utilisation de pesticides dans certains secteurs est in-quiétante, en particulier à l'île d'Orléans;

3) la qualité de 1'eau potable représente un secteur de préoccupation pour plusieurs municipalités du territoire (problème d'approvision-nement: quantité et qualité). L'absence d'un réseau d'aqueduc orga-nisé est également à souligner à l'île d'Orléans.

4) la qualité des eaux récréatives est problématique pour plusieurs plages du territoire desservi, dont les Battures de Beauport. Le traitement des eaux usées permettra d'assainir en partie cette plage du fleuve.

1.1.6 Les habitudes de vie: l'alimentation, l'activité physique, le tabac et 1'hygiène dentaire

Les habitudes de vie font partie des préoccupations de plusieurs interve-nants.

L'alimentat ion

La nutrition fait l'objet d'une préoccupation de plus en plus importante de la part de la population, comme en témoigne les demandes sur ce sujet au-près des intervenants. Trop de mythes circulent encore et l'information véhiculée dans le public n'est pas toujours adéquate. De plus, la consom-

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mation de "diètes miracles" et de "vitamines" augmente de façon inquiétan-te.

Chez les femmes, la préoccupation d'obésité demeure importante. Celles qui sont réellement obèses ont de la difficulté à atteindre et maintenir leur poids. Quant aux autres, qui souffrent davantage d'un problème de percep-tion que d'un excès de poids réel, elles se soumettent à une sous-alimenta-tion chronique, un abus de vitamines, compromettant de ce fait la réponse à des besoins nutritionnels normaux. De même 1'ostéoporose amène les femmes è consulter. Quant aux hommes obèses, la motivation pour atteindre un équilibre pondéral se situe dans la crainte des maladies cardio-vasculai-res.

Les cas d'anorexie chez les jeunes femmes sont en hausse depuis quelques années et le problème est davantage reconnu. S'agit-il d'une augmentation réelle?

Enfin, les habitudes alimentaires ressemblent à celles de l'ensemble des Québécois où on note des problèmes sur l'apport insuffisant en fibres, en produits laitiers, en fruits et légumes frais et l'excès de consommation de fritures. Chez les jeunes, peu consomment un déjeuner et les filles ont des apports insuffisants en fer.

En résumé, les habitudes alimentaires, l'obésité, 1'ostéoporose et l'ano-rexie sont è ce jour des aspects qui nous préoccupent. Si les connaissan-ces se sont améliorées avec les années, surtout chez les jeunes, il reste des efforts è consacrer pour que ces connaissances se traduisent en compor-tements nouveaux.

Condition physique et pratique de l'activité physique

Le territoire du DSC-CHEJ se comparant au Québec, de par ses principales caractéristiques socio-démographiques, nous nous permettrons d'extrapoler les résultats suivants à partir des enquêtes "Condition physique Canada" (1981) et "Santé Canada" (1978-1979):

51% dé la population (45% des adultes) pratiquent 3 activités phy-siques par semaine, 9 mois par année; 31% sont moyennement actifs; 15% sont sédentaires; des actifs et moyennement actifs (82%), seul le tiers pratique une activité physique à un niveau bénéfique pour la santé.

Les hommes sont plus actifs que les femmes, par contre celles-ci font main-tenant plus d'exercice physique. Ainsi, les hommes ont plus de puissance cardiaque, d'endurance et de force musculaire et les femmes plus de flexi-bilité.

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Pour les hommes, la pratique de l'activité physique diminue avec l'âge et avec le fait que le travail soit plus exigeant physiquement. Les femmes mariées (36%) sont moins actives que les célibataires (45%); les femmes à la maison sont sédentaires dans une proportion de 45%.

Sur notre territoire, 60,3% de la population se situe dans les tranches d'âges (20-64 ans) des gens considérés les moins actifs physiquement.

Tabac

La prévalence de l'usage du tabac risque de ressembler à l'ensemble du Qué-bec, compte tenu de la similitude de nos caractéristiques socio-démographi-ques avec la province.

Le tabagisme par ailleurs a fait l'objet d'analyse surtout en milieu sco-laire et en centre hospitalier. Compte tenu de la nature de ce problème, il apparaît important d'augmenter le pourcentage de non fumeurs et de les protéger contre l'exposition involontaire è la fumée de cigarette.

Les éléments suivants ressortent des quelques analyses faites sur le tabac:

parmi les fumeurs: 2/3 à 3/4 ont déjà essayé de cesser de fumer sans succès;

dans les populations étudiées, 70 à 80% étaient favorables à réser-ver des endroits spécifiques pour l'usage de la cigarette.

L'hygiène dentaire

Selon les groupes d'âge, (0-20, 21-64, 65 et plus), il y a une nette dis-tinction à établir entre les affections qui sont prévalentes et les moyens préventifs et curatifs qui y sont reliés.

Chez les jeunes, l'enquête santé dentaire Québec (1983-84) nous révélait, que pour.les enfants de 2e année, la moyenne par enfant des dents primaires ayant été atteintes par la carie est de 4,74 à 7 ans et de 5,27 à 8 ans. En dentition permanente, chez les enfants de 12 ans, cette moyenne atteint 5,65. L'indice passe donc de 1,09 à 5,65 entre l'âge de 7 et 12 ans.

Pour la plupart des enfants, 74,5% en 2e année et 59,1% en 6e année, la fréquence du brossage est irrégulière. En ce qui concerne l'utilisation de là soie dentaire, 13,8% des enfants de 6e année avaient utilisé la soie dentaire dans la semaine précédant celle de 1'examen. Compte tenu des

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informations concernant les habitudes de vie, l'accessibilité aux soins et, tenant compte de l'étiologie de la carie dentaire, les moyens poursuivis en prévention pour améliorer ces situations sont:

1) l'éducation socio-sanitaire 2) le dépistage de la carie et références 3) l'accessibilité à des fluorures topiques 4) la promotion de la fluoration des eaux de consommation 5) l'application de fluorure concentré deux fois l'an chez les enfants

à risque.

Plus particulièrement en ce qui concerne la fluoration, des démarches sont en cours auprès des municipalités répondant aux critères exigés par le ministère. Il faudra cependant pallier, è défaut de la réalisation de la fluoration, par d'autres moyens d'accessibilité aux fluorures systémiques auprès de populations plus restreintes ou non alimentées par un réseau d'aqueduc que l'on retrouve sur notre territoire.

Chez l'adulte, les problèmes de carie sont encore présents mais l'incidence diminue à partir de l'âge de 20 ans pour reprendre de l'importance vers l'âge de 50-55 ans (carie des racines). Le problème devenu le plus impor-tant, en fait, et principal responsable de la perte prématurée des dents, est celui des affections péridentaires. Il s'agit de l'atteinte des tissus de support des dents (gencive et os alvéolaire).

L'enquête Nutrition Canada nous indique que ce problème est visible au Canada à partir de l'âge de 30 ans. Les seules données dont nous disposons chez l'adulte proviennent de cette enquête: avant 30 ans = gingivite; 30-39 ans = gingivite et périodontite (atteinte osseuse). La prévalence augmente jusqu'à l'âge avancé et se répartit comme suit à 60 ans: 40% chez l'es hommes et 25% chez les femmes (chez ceux qui ne sont pas coraplètëment édentés).

Chez les personnes âgées de 65 ans et plus, nous disposons de données pro-vinciales qui sont transposables à notre territoire. Ainsi, les résultats nous indiquent que 72% de cette population est complètement édentée. Chez ceux qui né sont pas complètement édentés, le nombre de dents présentes se situe à 13,4 dont 2,3 sont cariées et 2,4 obturées. La proportion des individus qui présentent des caries est plus élevée pour ceux qui résident en centre d'accueil que pour ceux à domicile.

En ce qui concerne le port de prothèses, 64,7% des gens âgés portent à la fois une prothèse supérieure et une prothèse inférieure. 75% de ces pro-thèses datent de 5 ans et plus alors qu'on devrait idéalement les faire reprendre à chaque période de 5 ans. Cette situation de longévité exagérée des prothèses est plus prévalente dans les centres d'accueil et hospita-liers qu'à domicile.

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Il est à noter que 80% des québécois âgés n'ont pas reçu de soins dentaires lors des cinq dernières années, ceci étant relié à l'absence de perception de besoin. On sait que les besoins réels en traitement sont de l'ordre de 96% alors que 42% sont conscients de ce besoin.

La dentisterie gériatrique fait l'objet d'études è divers niveaux étant donné le grand nombre de paramètres è considérer en passant par l'imputabi-lité. Donc les trois niveaux d'approche sont éminemment nécessaires, soit la prévention primaire., secondaire et tertiaire.

Cette population étant très importante en terme de nombre et de besoins dentaires, il faut une profonde analyse pour démarrer un projet qui tout au moins toucherait une phase de prévention primaire et une évaluation dans les centres d'accueil et hospitaliers.

Bref, les problèmes de carie dentaire, de gingivite et d'édentation sont encore des problèmes de l'heure qui devront faire l'objet d'interventions soutenues pour les années à venir.

1.1.7 Les services de première ligne

Les services de première ligne sont au rang des préoccupations du DSC-CHEJ. C'est pourquoi des travaux ont été produits autour des trois objets suivants: les services médicaux d'urgence dans le Québec-Métro, les servi-ces de première ligne dans le Parc des Laurentides et les services de pre-mière ligne à l'île aux Coudres.

Les services médicaux d'urgence

Entre 1981 et 1982, les trois DSC du Québec-Métro ont procédé à une étude sur 1'utilisation des services médicaux d'urgence, è domicile et en éta-blissement. Plusieurs points sont alors à retenir:

1) Les principaux utilisateurs des services d'urgence sont les femmes ainsi que les moins de 14 ans et les plus de 65 ans.

2) La distribution de l'utilisation des services d'urgence est la suivante: 264,4 utilisations/1000 personnes : Urgence hospitalière,

Clinique externe 121,3 utilisations/1000 personnes : Téléphone 69,8 utilisations/1000 personnes : Domicile

3) Les services hors domicile sont surtout utilisés pour la gravité du problème et la disponibilité du service en tout temps, alors que le té-léphone est utilisé pour être orienté vers la ressource appropriée.

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4) Toute personne en présence d'un problème qui lui semble urgent ne va pas nécessairement vers l'urgence hospitalière, contrairement è ce qui est souvent véhiculé sur le sujet (seulement 19,7% des cas y vont).

5) Le médecin de famille est une ressource pas toujours accessible et peu utilisée dans les situations d'urgence; d'ailleurs 76,6% des utilisa-teurs indiquent n'avoir contacté aucun médecin avant d'utiliser un ser-vice d'urgence.

6) L'urgence à domicile est utilisée seulement dans 11,4% des cas et sur-tout par des personnes non mobiles et plus vulnérables, particulière-ment les 65 ans et plus et les 0-4 ans.

7) Le moment de la demande semble important à considérer dans le choix de la ressource; on a tendance à utiliser les ressources hospitalières et les services d'urgence à domicile particulièrement le soir et les fins de semaine.

8) Le nombre de demandes des services d'urgence diminue plus on tend vers la nuit et la fin de semaine et plus on tend vers ces moments, plus les demandes sont jugées urgentes par les dispensateurs.

9) Il existe plusieurs différences de perception entre les dispensateurs et les utilisateurs, en ce qui concerne la définition de l'urgence, le choix des ressources et 1'amélioration des services ; l'acceptabilité apparaît être un facteur important è considérer.

10) Une plus grande utilisation du médecin de famille, une meilleure acces-sibilité aux ressources des CLSC, l' information au public et au méde-cin, le développement d'incitatifs financiers ou autres pourraient per-mettre d'utiliser les bonnes ressources, au bon moment, pour les bonnes clientèles.

Les services de première ligne dans le Parc des Laurentides

De l'analyse des clientèles et des problèmes susceptibles de survenir dans le Parc des Laurentides, il apparaît que:

il y a lieu de développer: un accès rapide aux premiers soins des projets de prévention des accidents de. travail.

il y a lieu de faciliter l'accès aux premiers soins légers è l'évacuation dans les cas plus graves.

pour les travailleurs

pour les vacanciers

1A

pour les passants : il y a lieu de s'attaquer à la prévention des traumatismes reliés à la circulation routière, principal risque auquel s'exposent les passants en circulant dans le Parc. De là: 1) Projet de prévention des traumatismes 2) Evacuation rapide des blessés.

Les services de première ligne h l'île aux Coudres

L'absence de ressource médicale è plein temps sur l'île posait un problème de sécurité aux résidents. L'étude de la situation a permis de mettre en place un système de garde où une infirmière peut entrer en contact avec un médecin ou un centre hospitalier et évacuer tout blessé ou personne grave-ment malade.

L'évaluation du système après 3 mois de fonctionnement a permis de consta-ter la satisfaction de la population et des intervenants, quantifier les décès, quantifier les problèmes de morbidité et juger le système adéquat compte tenu de la situation actuelle.

1.1.8 La réadaptation post-infarctus

L'infarctus du myocarde est un problème important au Québec. Annuellement, plus de 300 hommes et de 100 femmes du territoire du DSC-CHEJ sont hospita-lisés suite è un infarctus aigu du myocarde. Plusieurs facteurs de risques sont associés è la manifestation ainsi qu'à la réhabilitation suite è un infarctus. Certains facteurs tels que l'âge, le sexe et les prédisposi-tions biologiques ont une importance majeure mais ne se prêtent guère à une intervention. D'autres, par contre, comme l'usage du tabac, l'inactivité physique, la mauvaise alimentation, 1'hypercholestérolémie, l'hypertension artérielle et le diabète méritent une intervention.

Des études de population en post-infarctus réalisées conjointement par les départements de santé communautaire et de cardiologie de 1'Hôpital de l'Enfant-Jésus ont orienté le choix et l'élaboration d 'un programme d' in-formation pour les infarcisés en phase I et II du processus de réadapta-tion(l). Ce programme d'éducation sanitaire est composé d'un montage

(1) Phase I ou phase aiguë: du début clinique jusqu'au moment où le patient

quitte l'hôpital (durée en moyenne de 2 à 3 semaines)

Phase II ou phase de : .du départ de l'hôpital au retour théorique au convalescencé travail (de la 3e semaine à la 12e semaine).

15

audio-visuel et d'un livre, tous deux intitulés "Vivre après 1finfarctus11. Plusieurs milliers d'exemplaires de ce volume sont présentement en circula-tion au Québec.

La période la plus difficile à vivre pour le cardiaque est celle qui suit son retour à domicile après l'hospitalisation. C'est pourquoi un groupe de cardiologues de cinq (5) hôpitaux du Québec-Métro en collaboration avec le DSC-CHEJ ont réalisé deux études au cours de l'année 1981-1982 afin de dé-velopper des interventions plus appropriées pour cette clientèle cible. Ces études ont permis:

1) de décrire le profil socio-médical des infarcisés admis dans 5 hôpitaux du Québec-Métro ainsi que leur capacité de réadaptation;

2) de comparer pour les infarcisés physiologiquement aptes 1'impact d'un programme de conditionnement physique supervisé en gymnase axé sur l'in-formation, le contrôle des exercices et le support par rapport à une in-tervention maison moins encadrée ; ceci, en regard de l'évolution des facteurs de risques, de l'augmentation de la capacité de travail et de la modification de certaines variables physiologiques au repos et è l'effort.

Les conclusions de cette recherche démontrent la plus grande efficacité de l'intervention supervisée en gymnase tant pour l'amélioration de la capaci-té physique que pour celle de certains facteurs de risques. A titre d'exemple, la moitié des gens qui fumaient avant leur infarctus ont cessé de fumer et cette tendance est plus marquée chez les participants à 1 ' in-tervention gymnase.

1.1.9 La santé mentale

La santé mentale, telle que définie actuellement par les planificateurs du réseau de la santé et des services sociaux, déborde l'angle strict du diag-nostic de la maladie mentale et s'intéresse de plus en plus aux problèmes d'ordre psycho-social que vit la population et à leurs déterminants. En analysant cette problématique pour chacune des populations, on observe un accroissement de nouvelles morbidités qui amène aussi è questionner le volet de l'organisation des services (Tableau 2).

Un projet de planification régionale des services de santé mentale est pré-sentement en voie de réalisation pour la région de Québec. Le CRSSS et les DSC de la région de Québec (03) ont identifié pour l'enfance, l'adolescen-ce, l'adulte et la personne âgée, les principaux problèmes d'adaptation rencontrés par les individus ainsi que les déterminants reliés à leur si-tuation. Un inventaire des ressources existantes en santé mentale dans la région 03 sera aussi disponible sous peu.

•v • -

• TAP 1 P A ,Ï 2

QUELQUES DONNEES SUR LES CLIENTELES ET LES BESOINS OU PROBLEMES EN SANTE MENTALE POUR LE TERRITOIRE DESSERVI PAR LE DSC DE L'HOPITAL DE L'ENFANT-JESUS

PROBLÈMES CARACTÉRISTIQUES SUR TERRITOIRE DSC

PRINCIPAUX DETERMINANTS CARACTÉRISTIQUES

(CERTAINS INDICATEURS) TERRI-TOIRE DSC

0-12 ans Comportement

Apprentlssoge

Victimes d'obus.,rie négligence Signalements plus nombreux sur les territoires des C L S C La Source, Reimport (OPJ, 1965) / ensemble D S C

Predispositions personnelles

(biologie)

Hnbltudes de vie

. consommation olcool

drogues

médicaments

Environnement familial

Environnement social

Environnement économique

Environnement physique

Fomllles monoparentales plus nom*

breuses dans C L S C Deouport, Mal-

baie par rapport a l'ensemble de

la region 03

Clientèles Jeunesse en baisse dans

C L S C Charlevoix Est et Ouest et

à la C U O par rapport à l'ensem-

ble de,la region 03

Concentration d'ex patients hospi-

talises en psychiatrie dans Deou-

port et Dole St-Pnul

pom M les à folble revenu plus nom-

breuses dons C L S C Churlcvolx

Ouest et Ucoiiport / ensemble de

la Region 03

Taux d'activité économique plus

folble dons C L S C Chorlevolx Ouest

et Est et COte de Beaupré, Ile

d'Orléans / ensemble de la Région

03

isolement rural (Charlevoix)

Concentrations de familles soclo-

économlquement défavorisés

(à préciser davantage ex: Beau-

port, La Source)

13-18 ans

Délinquance

Abus, négligence

4

!

Suicide

Problèmes scolaires

Grossesse

Abus drogues

olcool

. Plus de signalements DPJ sur

territoires des C L S C La Sour-

ce et Be BU port / moyenne(%) Region 03

. Ensemble du territoire:

Moins de signalements que

moyenne (%)

RCglon 03 (OPJ, 1985)

Tous les problèmes sont en

hausse dans l'ensemble du Que

bec selon la littérature con-

sultée

Predispositions personnelles

(biologie)

Hnbltudes de vie

. consommation olcool

drogues

médicaments

Environnement familial

Environnement social

Environnement économique

Environnement physique

Fomllles monoparentales plus nom*

breuses dans C L S C Deouport, Mal-

baie par rapport a l'ensemble de

la region 03

Clientèles Jeunesse en baisse dans

C L S C Charlevoix Est et Ouest et

à la C U O par rapport à l'ensem-

ble de,la region 03

Concentration d'ex patients hospi-

talises en psychiatrie dans Deou-

port et Dole St-Pnul

pom M les à folble revenu plus nom-

breuses dons C L S C Churlcvolx

Ouest et Ucoiiport / ensemble de

la Region 03

Taux d'activité économique plus

folble dons C L S C Chorlevolx Ouest

et Est et COte de Beaupré, Ile

d'Orléans / ensemble de la Région

03

isolement rural (Charlevoix)

Concentrations de familles soclo-

économlquement défavorisés

(à préciser davantage ex: Beau-

port, La Source)

19-65 ans Troubles mentaux

• psychoses shliophrénlques

. psychoses, dont alcooliques

. névroses

• autres...

Alcoolisme

Suicide

Surconsommation de médicaments

Violence^— foml Haie

>crlmlnallte

En 1981-82,pour les 20 ans et 4-:

Predispositions personnelles

(biologie)

Hnbltudes de vie

. consommation olcool

drogues

médicaments

Environnement familial

Environnement social

Environnement économique

Environnement physique

Fomllles monoparentales plus nom*

breuses dans C L S C Deouport, Mal-

baie par rapport a l'ensemble de

la region 03

Clientèles Jeunesse en baisse dans

C L S C Charlevoix Est et Ouest et

à la C U O par rapport à l'ensem-

ble de,la region 03

Concentration d'ex patients hospi-

talises en psychiatrie dans Deou-

port et Dole St-Pnul

pom M les à folble revenu plus nom-

breuses dons C L S C Churlcvolx

Ouest et Ucoiiport / ensemble de

la Region 03

Taux d'activité économique plus

folble dons C L S C Chorlevolx Ouest

et Est et COte de Beaupré, Ile

d'Orléans / ensemble de la Région

03

isolement rural (Charlevoix)

Concentrations de familles soclo-

économlquement défavorisés

(à préciser davantage ex: Beau-

port, La Source)

19-65 ans Troubles mentaux

• psychoses shliophrénlques

. psychoses, dont alcooliques

. névroses

• autres...

Alcoolisme

Suicide

Surconsommation de médicaments

Violence^— foml Haie

>crlmlnallte

+ grond toux d'hosp. pour tr. mentaux dans Deauport (12.66) C. Beaupré (9.00) Ch.0.(16.27) Ch.E. (18.57) / Province (8.36/1000) (10.55 pour l'en-semble du DSC) • grand taux de Jours hosp. pour tr. mentaux dans Beauport (470.54), Ch.O. (345.81)Ch.E. (37189) / ensemble DSC (329.73/1000) / province (196.11) Troubles mentaux plus élevés pour groupe (45-64 ans)

Predispositions personnelles

(biologie)

Hnbltudes de vie

. consommation olcool

drogues

médicaments

Environnement familial

Environnement social

Environnement économique

Environnement physique

Fomllles monoparentales plus nom*

breuses dans C L S C Deouport, Mal-

baie par rapport a l'ensemble de

la region 03

Clientèles Jeunesse en baisse dans

C L S C Charlevoix Est et Ouest et

à la C U O par rapport à l'ensem-

ble de,la region 03

Concentration d'ex patients hospi-

talises en psychiatrie dans Deou-

port et Dole St-Pnul

pom M les à folble revenu plus nom-

breuses dons C L S C Churlcvolx

Ouest et Ucoiiport / ensemble de

la Region 03

Taux d'activité économique plus

folble dons C L S C Chorlevolx Ouest

et Est et COte de Beaupré, Ile

d'Orléans / ensemble de la Région

03

isolement rural (Charlevoix)

Concentrations de familles soclo-

économlquement défavorisés

(à préciser davantage ex: Beau-

port, La Source)

.«11. ftnHrio. »np« mnfcfera en santé mentale", document dB travail, D.S.C. Enfant-Jésus, Août 1986.

17

Sur le territoire desservi par le DSC-CHEJ, tel qu'indiqué dans les problé-matiques de l'enfance et de l'adolescence développées ci-après, les problè-mes de santé mentale ressortent. Pour l'enfance, les problèmes d'abus phy-sique (violence), d'abus sexuel (inceste) et d'enfants négligés sont mis en évidence. Pour l'adolescence, on retrouve aussi des problèmes d'abus phy-sique et sexuel et è ces derniers s'ajoutent la délinquance, la prostitu-tion juvénile, le suicide et les troubles mentaux. Ces problèmes se mani-festent aussi au niveau de la région de Québec (03). Le climat social pré-caire, la désintégration familiale, les difficultés scolaires rendent ces problèmes encore plus importants.

Pour le DSC-CHEJ comme pour la région 03, les troubles mentaux et le suici-de ressortent chez les adultes et les personnes âgées. Les problèmes de violence familiale et conjugale sont aussi remarqués chez la population adulte.

Dans un autre ordre d'idée, la désinstitutionnalisâtion est un processus amorcé sur le territoire du DSC-CHEJ par le centre hospitalier Robert Gif-fard. Des patients de ce centre ont la possibilité de retourner dans la communauté et plus particulièrement dans des foyers de transition ou dans des maisons de chambre supervisées. Pour ces derniers, se pose le problème de 1'acceptation par la communauté, ce qui amène souvent des problèmes d'intégration. La planification d'un centre de jour au centre hospitalier Robert Giffard est prévue pour répondre è certains besoins de cette clien-tèle externe. En somme, différentes alternatives sont envisagées pour favoriser la réadaptation sociale de cette clientèle spécifique et limiter au minimum l'institutionnalisation.

La présence d'un réseau intégré de services de première ligne pour les per-sonnes ayant des problèmes de santé mentale devient de plus en plus néces-saire tant sur les plans préventifs que curatifs. Les services actuels de maintien è domicile ne sont pas préparés è répondre aux besoins spécifiques de ce type de clientèle et les services d'urgence ne sont pas suffisamment organisés pour répondre à la demande entre autres des situations de crise (ex.: tentative de suicide, dépression, etc.). De plus, les personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale deviennent souvent isolées et les réseaux de support social se sentent souvent dépassés en raison de la complexité des problèmes auxquels ils font face.

18

1.2 Le père, la mère, la famille et les enfants de 0 è 4 ans

A. Généralités

1.2.1 Données de population

En 1981, 53 060 familles demeurent sur le territoire du DSC de l'Hôpital de l'Enfant-Jésus. Un nombre de 39 935 familles ont des enfants à la maison; 22,3% de ces familles ont des enfants âgés entre 0 et 5 ans dont 1,6% sont monoparentales. Le nombre moyen d'enfants par famille est de 1,5. Les en-fants âgés entre 0 et 4 ans représentent 7,8% (16 070)' de la population totale.

En 1983, 2 692 femmes donnent naissance à un enfant; une baisse de 432 ac-couchements depuis 1979. Plus du 2/3 (67,6%) sont âgées entre 20 et 29 ans; 2,3% ont moins de 20 ans et 6,5% ont plus de 35 ans. Environ le quart (28%) ont. 11 ans et moins de scolarité. Près de la moitié (48,6%) sont des primipares ; peu de femmes multipares ont un espacement intergénésique de moins de 12 mois (0,7%) ou plus de 5 ans (6,3%). La majorité des femmes ont des naissances simples (98%) et accouchent entre 38 et 41 semaines de gestation (85,2%); 11% des femmes accouchent avant terme soit à 37 semaines et moins de gestation.

1.2.2 Problèmes

Entre 1976 et 1981, il est décédé en moyenne chaque année 35 enfants âgés entre 0 et 4 ans (234 décès/100000 enfants). Les affections périnatales, les anomalies congénitales, les accidents, empoisonnements et traumatismes et les maladies de l'appareil respiratoire sont à l'origine de 86,3% des décès d'enfants sur le territoire du DSC.

Chez les moins de 1 an, les affections périnatales et les anomalies congé-nitales sont les principales causes de décès. La prématurité et l'insuffi-sance de poids è la naissance constituent aussi des problèmes importants. Les risques de souffrir de problèmes neurologiques, mentaux et neuromoteurs sont en effet importants lorsque l'insuffisance de poids est associée à un retard de croissance intra-utérin. Entre 1980 et 1983-, sur 11 404 naissan-ces sur le territoire du DSC-CHEJ, 6,1% (696) avaient un poids inférieur à 2 500 g et 23,6% (2 688) pesaient moins de 3 000 g*. Ces pourcentages sont

3 000 g est l'indicateur reconnu pour les pays industrialisés. Il est associé à un plus faible taux de mortalité et de morbidité pour les po-pulations .

comparables à ceux du Québec, mais il est important de souligner qu'en Suè-de, le pourcentage de naissances de moins de 3 000 g atteignait déjà 16,4% pour l'année 1973 et que depuis ce temps, ce taux est encore plus bas à cause des mesures préventives mises de l'avant.

Chez les enfants de 1 à 4 ans, les accidents d'automobile, les noyades, les brulures constituent les principales causes de mortalité. Les intoxi-cations et les chutes sont également des risques importants.

D'autre part, les enfants de 0 à 4 ans ont eu recours à 10 441 journées d'hospitalisation (827 journées pour 1000 garçons et 497 journées pour 1000 filles). Les anomalies congénitales, les maladies de l'appareil respira-toire et de l'appareil digestif, les affections périnatales et les symptô-mes et états morbides auxquels s'ajoutent les troubles mentaux pour les garçons occasionnent environ 70% des journées d'hospitalisâtion pour ce groupe d'âge. L'utilisation des services de première ligne (cabinets pri-vés, consultations externes et services d'urgence) est par ailleurs impor-tante à cet age, compte tenu des problèmes reliés à l'appareil respiratoire et digestif.

La période entourant la naissance d'un enfant engendre d'autre part une réorganisation de la vie familiale et sociale. Des problèmes d'adaptation au role parental émergent sous différentes formes plus ou moins sévères : fatigue et manque de sommeil, augmentation du stress, dépression, situation de crise dans la famille, éclatement de violence verbale et physique, en-fant négligé, etc. Notons que le manque de connaissance sur les soins et 1'alimentation apportés à 1'enfant contribue souvent à augmenter le stress des parents. La naissance d'un enfant conjuguée à l'isolement social et à des conditions socio-environnementales précaires risque d'accentuer ces difficultés d'adaptation. L'évolution de la grossesse, les circonstances entourant la naissance, la compétence parentale dans un environnement bio-psycho-social favorisant, sont autant de facteurs permettant de minimiser la probabilité d'apparition de problèmes d'apprentissage, de comportements socio-affectifs.ou de violence observés de plus en plus fréquemment dans ce groupe d'âge•

C'est à ce titre que le DSC-CHEJ a eu â travailler dans le secteur des ser-vices périnataux et celui du retrait préventif de la femme enceinte exposée à des facteurs de risque en milieu de travail. De la naissance jusqu'à 4 ans, le DSC s'est particulièrement préoccupé des interventions auprès des parents et des enfants ainsi que de la promotion et du support à l'allaite-ment maternel dans le but de développer la compétence parentale. Ces do-maines d'action ont permis d'approfondir des problématiques spécifiques reliées aux périodes prénatales et post-natales ainsi qu'à la première enfance.

20

B. Problématiques spécifiques

1.2.3 Le retrait préventif de la femme enceinte au travail

Environ 350 femmes enceintes travaillant sur le territoire desservi par le DSC-CHEJ font l'objet d'un retrait préventif annuellement. La presque totalité de ces retraits surviennent au troisième trimestre de la grossesse pour des raisons de charge physique de travail (surtout station debout pro-longée) et d'horaire dë travail (travail de nuit). Les travailleuses tou-chées proviennent des centres hospitaliers, des centres d'accueil et du milieu de la restauration et des bars.

Moins de 10% des retraits préventifs sont effectués pendant le premier tri-mestre de la grossesse. Ces retraits sont effectués dans la plupart des cas en raison d'exposition à des produits chimiques, à du mercure, â des facteurs biologiques (surtout virus) et è des contraintes de charge de tra-vail et d'horaire de travail. Ces travailleuses proviennent principalement des centres hospitaliers, des cabinets de dentiste et du milieu de la res-tauration et des bars.

1.2.4 Les interventions périnatales

Les interventions périnatales ont retenu particulièrement 1'attention du DSC-CHEJ. La participation active du DSC è l'implantation massive de cen-tres de cours prénatals en 1977 et à leur évaluation, par la suite, lui aura permis de prendre connaissance des problématiques entourant les servi-ces périnataux et de s'impliquer plus à fond dans ce domaine. Les travaux alors produits' ainsi que les échanges avec de nombreux intervenants ont conduit à l'identification d'activités ou de thèmes encore sujets è des problèmes actuels: 1) rejoindre les populations à risque; 2) rejoindre les femmes enceintes tot en grossesse dans le cadre des rencontres (ou cours) prénatales; 3) la coordination et la concertation entre interve-nants ; 4) la continuité entre les interventions prénatales et. post-nata-les ; 5) 111'interventionnisme"; 6) l'humanisation des services è l'hôpi-tal; et 7) l'information et les communications avec les parents ou futurs parents.

Des progrès ont certes été marqués dans ce domaine. Les rencontres préna-tales (qui rejoignent environ 40% des femmes enceintes) ont eu un effet de renforcement sur les comportements sanitaires tels la saine alimentation, la pratique d'exercice physique, l'arrêt ou la diminution de la consomma-tion de cigarettes ainsi que l'allaitement, tout comme pour une meilleure préparation à l'accouchement et au rôle de parents. Les comités de servi-

21

ces périnataux mis sur pied à l'Hôpital de l'Enfant-Jésus auront permis de faciliter la coordination et la concertation et d'encourager à l'occasion Les actions orientées en terme d'humanisation des services (participation du conjoint, chambre de naissance, . . .) et de faciliter des actions pré-ventives plus tôt en grossesse.

Cependant "l'interventionnisme11 est encore présent et cela se traduit ici par la tendance à intervenir beaucoup et de plus en plus alors que la per-tinence de l'intervention serait souvent l'objet de discussions. Cela se traduit, entre autres, par le nombre croissant dEchographies, l'utilisa-tion plus fréquente du monitoring foetal ainsi que l'augmentation du nombre d'épisiotomies et du nombre de césariennes (près de 1/5 des naissances). De plus, le manque d'information et les difficultés de communication avec les intervenants sont encore à déplorer par certains parents, même si des améliorations ont été notées à ce sujet. Enfin, en prévention, les popula-tions à risques ne sont pas encore rejointes sauf de façon isolée.

1.2.5 L'allaitement maternel

Les effets bénéfiques de l'allaitement maternel sur la santé optimale de l'enfant sont reconnus (baisse d'hospitalisation pour les maladies diverses dont celles de 1'appareil, digestif et respiratoire). Cependant le contexte socio-culturel actuel n'en facilite ni le choix ni la pratique. L'action menée par des groupes de femmes bénévoles expérimentées dans le domaine de l'allaitement au sein contribue fortement à la promotion de ce mode d'ali-mentation pour le bébé ainsi qu'à l'augmentation de sa durée et ne demande qu'un minimum d'encadrement professionnel et financier.

Le taux d'allaitement à la naissance pour le DSC de l'Hôpital de l'Enfant-Jésus est passé de 25,5% en 1979 à 40,1% en 1983. Pour l'année 1980, ce taux est moins élevé pour le DSC (32,2%) que celui observé au niveau de la région du Québec-Métro (48%). Pour l'année 1984-1985, une augmentation du taux et de la durée de l'allaitement maternel est observée chez les parti-cipantes au programme de promotion et de support à l'allaitement maternel en vigueur depuis 1982 dans deux secteurs du DSC.

Ainsi un sondage a permis d'observer:

- pour les participantes aux trois rencontres prénatales sur l'allaitement maternel (137 femmes), qu'elles avaient toutes allaité leur bébé, que 35% l'ont allaité plus de trois mois et que 30% allaitaient des bébés de 2 mois et moins au moment du sondage;

- pour les utilisatrices du support téléphonique du groupe d'entraide Naturo-Lait, en post-natal (452 femmes), que 59,2% ont allaité trois

22

mois et plus et que de ce nombre 21% allaitaient encore au moment du sondage.

Parallèlement è la promotion de l'allaitement maternel, il faut également se préoccuper des autres modes d'allaitement car près de deux tiers des femmes allaitent leur bébé au biberon. Le cout trop élevé des préparations commerciales de lait maternisé pour nourrisson est un problème d'ordre éco-nomique qu'on ne peut passer sous silence. On observe actuellement un retour important au lait de vache alors que ce dernier n'a pas les proprié-tés requises pour assurer le développement optimal de 1'enfant de 0 à 6 mois. L'augmentation de la carence en fer chez les enfants de 6 mois â 2 ans, particulièrement chez les enfants nourris au lait de vache, entraîne une moins grande résistance aux infections de toutes sortes, d'où découle une moins bonne santé.

1.2.6 Les interventions auprès des parents et dea enfanta

Les interventions auprès des parents et des enfants de 0-4 ans visent à fa-ciliter l'adaptation parents-enfants, è sécuriser les parents et à les sup-porter par des conseils judicieux en matière de santé. Le volume "Mieux vivre avec son enfant" réalisé par le DSC-CHEJ s'inscrit dans cette pers-pective. Il s'adresse d'abord aux parents et est utilisé comme outil de travail par les intervenants. Plus de 500 000 exemplaires ont été mis en circulation au Québec depuis 1980; Une mise à jour de ce guide vient d'être complétée.

Les activités majeures réalisées par les infirmières des CLSC pour la popu-lation des 0-4 ans sont le contact téléphonique et les visites à domicile peu après la naissance, suivi de relances lorsque nécessaire et la surveil-lance et vaccination dès enfants de 0 à 2 ans. Des bénévoles offrent un service de support téléphonique aux mères allaitantes.

La concertation et la complémentarité des services offerts par les profes-sionnels dé la santé et des services sociaux ainsi que par la communauté restent à développer davantage en vue de répondre de façon adéquate aux be-soins physiques et psycho-sociaux des parents et de leurs enfants. Il y a déjà eu des efforts de concertation en ce sens et cela demeure un bon point de départ.

L'intervention axée sur l'utilisation du réseau de support social de la clientèle constitue actuellement un mode d'intervention de plus en plus privilégié par les organismes de santé communautaire. L'Ecole des sciences infirmières de l'Université Laval en collaboration avec le DSC-CHEJ réalise actuellement un projet de recherche en vue d'étudier l'évolution du réseau de support des parents au cours de la période entourant la naissance, d'en saisir les composantes et les facteurs qui l'influencent. Les résultats de

23

cette recherche aideront à organiser les interventions en fonction d'un partage des responsabilités entre les professionnels, la famille et leur entourage significatif, et les ressources du milieu.

1.3 Les jeunes de 5 â 24 ans

A. Généralités

1.3.1 Données de population

En 1981, sur le territoire du DSC-CHEJ, 18,8% (38 985) de résidents de la population sont âgés entre 15 et 24 ans; 24,6% (50 945) ont entre 5 et 19 ans et 15,2% (31 405) ont un âge variant entre 5 et 14 ans. La proportion des jeunes de 5 à 19 ans au cours de la période décennale a diminué de 32,4% à 24,6%. Parmi les jeunes de 15 et 24 ans, 56% ne fréquentent pas l'école à plein temps et 34,5% de ceux-ci n'ont ni certificat, ni diplôme. Le taux de chômage parmi la population active des 15 à 24 ans s'élève à 22,5% presque le double de celui observé parmi la population active des 15 ans et plus et le plus élevé comparé aux autres groupes d'âge.

En 1984-1985, 21 978 élèves sont enregistrés dans les écoles de niveaux primaire et préscolaire et 7,6% d'entre eux ont des difficultés scolaires. Dès 15 391 élèves fréquentant les écoles de niveau secondaire, 10,6% ont des difficultés scolaires. Au 2 février '1985, 465 jeunes de 5 à 19 ans sont placés en milieu substitut, famille ou centre d'accueil. La direction de la Protection de- la jeunesse (DPJ) prenait en charge 243 jeunes dont 217 pour des raisons de protection et 26 pour délinquance.

1.3.2 Problèmes

Entre 1976 et 1981, sur le territoire du DSC-CHEJ, il est décédé annuelle-ment chaque année 13 jeunes âgés entre 5 et 14 ans (39 décès pour 100 000 jeunes). Environ 80% de ces décès sont attribuables aux accidents, empoi-sonnements et traumatismes (64,5%) et aux tumeurs (15,8%). Les principaux problèmes de morbidité hospitalière présentés par ce groupe d'âge sont lés accidents, empoisonnements et traumatismes, les maladies de l'appareil res-piratoire et les troubles mentaux. La surmorbidité masculine observée à cet âge (177 jours pour 1000 garçons par rapport à 147 jours pour 1000 filles, pour toutes les causes) est particulièrement importante pour les accidents, empoisonnements et traumatismes.

24

En moyenne, 38 jeunes de 15 à 24 ans décèdent chaque année (102 décès pour 100 000). La majorité de ces décès sont attribuables aux traumatismes reliés à la circulation routière et au suicide. Le taux de suicide pour la région de Québec est de 10,0 pour 100 000 chez les 15 è 19 ans pour la période 1975 à 1979. L'importance des troubles mentaux se manifeste par le nombre de journées d'hospitalisation qui leur sont imputables. Les troubles mentaux constituent la première cause d'hospitalisation chez les jeunes hommes de 15 à 24 ans (145 jours/1000) et la deuxième chez les femmes (87 jours/1000) de ce même groupe d'âge, après les hospitalisations reliées è la grossesse et à 1'accouchement (236 jours/1000 femmes). Dans un autre ordre d'idée, les problèmes visuels ne peuvent être passés sous silence. Plus particulièrement la myopie se situe aux environs de 10 è 15% en première année du primaire et tend è augmenter d'année en année pour atteindre près de 10 è 40% des adolescents de 15 ans. Ce type de problèmes doit être identifié tot et traité sinon cela peut devenir un obstacle im-portant à 1'apprentissage.

Les jeunes vivent aussi d'autres problèmes qui ne mènent pas nécessairement è la mort ou à l'hospitalisation mais qui ont tout de même des effets né-fastes sur le développement optimal de leur santé mentale et physique. L'environnement social, familial, économique et physique des jeunes, leurs habitudes de vie et leurs prédispositions personnelles déterminent en gran-de partie les problèmes que vivent les jeunes.

Les relations parents-jeunes semblent de plus en plus difficiles à harmoni-ser, que l'on pense aux familles désunies, aux jeunes laissés à eux-mêmes, au manque de dialogue et de compréhension. Les jeunes sont de plus en plus victimes de négligence, d'abus physiques et sexuels. La prostitution juvé-nile, l'usage de drogues et d'alcool sont des phénomènes en croissance. Les jeunes commencent très tôt k fumer et les 15 è 24 ans fument davantage au Québec que partout ailleurs.

A cela s'ajoutent les pratiques alimentaires des jeunes qui souvent sont déficientes (petit déjeuner absent ou incomplet, consommation d'aliments à faible valeur nutritive,...) et qui leur apportent des problèmes nutrition-nels (carence en calcium, en fer et vitamine D). Déjà à l'adolescence se présentent des problèmes spécifiques comme l'obésité et l'anorexie. La prévalence de la carie dentaire est encore très importante, plus de 55% chez les jeunes de 5 è 12 ans sur le territoire du DSC.

Les jeunes de 13 à 18 ans sont aussi de plus en plus actifs sexuellement. On relève annuellement au Québec entre 8 500 et 9 000 grossesses chez les 10 à 19 ans et un nombre grandissant d'adolescentes optent pour l'interrup-tion de grossesse. Dans la région de Québec, on estime qu'il y a 3 000 cas de maladies transmises sexuellement par année et c'est dans le groupe des 15-24 ans que l'on retrouve la majorité des infections gonococciques.

25

B. Problématiques spécifiques

1.3.3 Les interventions en santé des jeunes

L'école demeure encore le lieu d'intervention privilégié par les infirmiè-res en santé des jeunes des CLSC. L'éducation sanitaire, le dépistage, la vaccination, les consultations individuelles et dans certains cas, les pre-miers soins sont actuellement les principaux types d'interventions réalisés en milieu scolaire.

Un projet de planification régionale des services à la jeunesse coordonné par le CRSSS-03 est présentement en voie de réalisation pour la région de Québec. Des personnes significatives des milieux de la santé, des services sociaux, de l'éducation et de la justice contribuent aux orientations de ce dossier de même qu'un groupe d'analyse et de recherche composé de représen-tants des DSC, du CSSQ, des CLSC, des CAR et des commissions scolaires de la région de Québec. Les orientations des services et les priorités d'ac-tion ont été déterminées et le groupe de travail procède actuellement à leur validation. Par la suite, le plan de dispensation des services â la jeunesse sera développé dans une perspective double: la concertation des ressources et la complémentarité des services offerts aux jeunes. L'im-plantation du plan de services devrait débuter à l'automne 87.

Les problématiques des jeunes ont évolué et les pratiques professionnelles superspécialisées et cloisonnées n'ont pas d'autre choix que de se métamor-phoser progressivement en de nouveaux modes d'interventions plus adaptés aux besoins des jeunes d'aujourd'hui. La concertation des ressources tant formelles qu'informelles, la complémentarité des services, la formation des intervenants et la motivation sont importantes pour mieux connaître et com-prendre la réalité des jeunes et pour privilégier des moyens qui répondent à leurs besoins.

1.3.4 Le recours aux réseaux d'aide

L'apport des réseaux d'aide naturelle à la promotion de la santé physique et mentale est de plus en plus reconnu et suscite une remise en question fondamentale du rSle des professionnels, tel que fréquemment exercé. Les problématiques des jeunes sont en constante évolution, émergent et se ré-percutent dans leurs différents milieux de vie (famille, école, communauté, etc.).

Les familles servent de principale ressource de support dans la. vie des jeunes de 5 à 12 ans. L'entourage significatif des adolescents se compose principalement de leurs pairs et de leurs parents. Les interventions des

26

professionnels ne doivent pas se restreindre qu'aux enfants ou aux jeunes de 12 & 18 ans mais s'élargir aux parents, aux pairs, à la famille, à l'en-tourage significatif des parents et aux milieux influents pour le jeune dans une perspective de complémentarité au maintien et à l'amélioration de leur qualité de vie. Le DSC de l'Hôpital de l'Enfant-Jésus a publié récem-ment un document sur l'intégration des réseaux d'aidé dans la pratique pro-fessionnelle. Ce document fait ressortir entre autre le potentiel immuni-taire, curatif et thérapeutique du support social. Le réseau de support social devient ainsi un recours à privilégier pour le DSC.

1.3-5 L'alimentation en milieu scolaire

Depuis les années 1970, plusieurs études menées au Québec et ailleurs dé-montrent que l'alimentation des jeunes est déficiente. Pour favoriser l'acquisition de saines habitudes alimentaires chez les jeunes, on ne peut plus se limiter à transmettre des connaissances; il faut aussi agir au ni-veau de l'environnement. A l'école même, une incohérence est trop souvent observée entre les contenus éducatifs en matière de saine alimentation et les services alimentaires offerts.

Le DSC de l'Hôpital de l'Enfant-Jésus a développé un modèle pour l'établis-sement d'une politique locale d'alimentation en milieu scolaire. Il s'ins-crit dans une démarche d'éducation à la santé, vise une organisation adé-quate des services alimentaires et privilégie les produits bio-alimentaires québécois. Il s'adresse principalement aux élèves du préscolaire, du pri-maire et du secondaire ainsi qu'aux gestionnaires des milieux scolaires. Il regroupe six postulats: choix d'aliments sains, accessibilité aux servi-ces, environnement adapté et attrayant, promotion, gestion efficace et efficiente et achat des produits bio-alimentaires québécois. Ce modèle a été reconnu par les ministères de l'Education, de la Santé et des Services sociaux ainsi que par celui de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimen-tation comme étant le cadre opérationnel de l'énoncé "L'alimentation au Québec, voies d'action en milieu scolaire" qui sera diffusé officiellement au cours de l'année 1987 dans les établissements scolaires de la province de Québec.

27

1.4 Les travailleurs et travailleuses

A. Généralités

1.4.1 Données de population

En 1981, la population des 15-64 ans résidant sur le territoire desservi par le DSC-CHEJ compte 141 935 personnes. De ce nombre, 94 360 sont acti-ves soit 36 520 femmes (environ 40% de la population active) et 57 655 hom-mes. Le taux d'activité des femmes est de 51% alors que celui des hommes est de 81%. Le chômage atteignait 11,9% de la population active et tou-chait davantage les femmes (13,7%) que les hommes (10,9%).

La population active masculine travaille principalement dans les services socio-culturels et commerciaux, le commerce et les industries manufacturiè-res tandis que les emplois féminins sont concentrés dans les services socio-culturels et commerciaux (incluant entre autres 1'enseignement, la médecine et la santé, les loisirs, l'hébergement et la restauration). Par ailleurs, selon les données de la Commission sur la Santé et la Sécurité au Travail (CSST), les établissements situés sur le territoire desservi par le DSC-CHEJ emploient 33 000 travailleurs, principalement dans les domaines suivants: bâtiments et travaux publics (5 556), services médicaux ( 4 713), services commerciaux (4 622), commerce (4 387), enseignement (3 812), transport et entreposage (1 981), administration publique (1 347), finance (1 196), forêts et scieries (1 152) et industries du papier (1 195) (Tableau 3).

1.4.2 Problèmes de santé

Le tableau 3 permet de constater que les accidents (re: sécurité), la sur-dité (re: bruit) et les maux de dos (re: ergonomie) sont des problèmes où les facteurs de risques sont présents dans la plupart des milieux de tra-vail situés sur le territoire desservi par le DSC. L'exposition aux vibra-tions et aux produits chimiques est également susceptible d'être présente dans plusieurs endroits. Finalement l'existence de nombreux facteurs de risque est observée dans plus d'un secteur d'activité économique.

Les problèmes de santé résultant d'exposition professionnelle sont proba-blement dissimulés dans les causes de mortalité et de morbidité qui concer-nent la population en général. Pensons par exemple aux décès par accidents et par cancer ou aux principales causes d'hospitalisation telles les trou-bles mentaux, les maladies de l'appareil digestif, les tumeurs et les mala-dies de l'appareil respiratoire.

TABLEAU 3

LES TRAVAILLEURS ET TRAVAILLEUSES ESTIMÉ DE LA POPULATION ET DES PRINCIPAUX FACTEURS DE RISQUE PAR SECTEUR D'ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE

POUR LES ÉTABLISSEMENTS DU TERRITOIRE DU DSC DE L'HÔPITAL DE L'ENFANT-JÉSUS - ANNÉE 1986

SECTEURS D'ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE ÉTABLISSEMENTS TRAV.

Sécurité

Bruit

Ergonomie

(Maux de d

os)

Vibrations

o u H o 2 Si

lice

Poussière dé bois

Solvants

Produits chimiques

Fumée de soudure

Autres

SECTEURS D'ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE

< 20 > 20

TRAV.

Sécurité

Bruit

Ergonomie

(Maux de d

os)

Vibrations

o u H o 2 Si

lice

Poussière dé bois

Solvants

Produits chimiques

Fumée de soudure

Autres

Bat. et travaux publics 400 21 5 556 X X X X X X X X X

Industrie chimique 3 1 153 X X X X X Forêt et scieries 74 9 1 152 X X X X X X Mines et carrières 18 1 107 X X X X X X Fab. prod* métal l'6 3 181 X X X X X X X Industrie du bois 23 1 182 X X X X X X X X Fab. prod. min. n. métal 20 5 679 X X X X X X X X Adm. publique 91 7 1 347 POI 1SIBL I :MENT TOUS L E S 1 : ISQUI :s X Industrie aliments et boissons 26 5 711 X X X X Industrie du meuble 25 2 168 X X X X X x X X Industrie du papier - 2 1 195 X X X X Transport et entreposage 147 9 1 981 X X X X Commerce 1 011 32 4 387 X X X X Services commerciaux 934 39 4 622 X Communications 40 2 159 X X X Imprimerie 22 2 148 X X X x X X Agriculture 309 1 452 X X X X X X X Enseignement 85 56 3 812 X X Finance 261 7 1 196 X Services médicaux 146 16 4 713 X X X X Autres 52 3 294 D; F F Ê R J INTS I LISQU :s

TOTAL 3 703 224 33 195*

Source; CSST. (*): Excluant le personnel de direction.

29

Cependant, la nature de beaucoup de maladies professionnelles fait qu'elles ne sont pas révélées par des indicateurs comme la cause de décès ou d'hos-pitalisation. En fait, différentes pertes fonctionnelles (surdité, diminu-tion des fonctions respiratoires, maux de dos, vieillissement prématuré, etc.) seraient davantage reflétées par des- indicateurs comme les raisons de consultation, l'espérance de vie ou l'espérance de vie en bonne santé.

B. Problématiques spécifiques

1.4.3 Les interventions en santé au travail

La priorisation des secteurs d'intervention en santé au travail a été faite par la CSST, en fonction de l'importance de l'ensemble des lésions profes-sionnelles. L'importance des problèmes d'accident dans les établissements priorisés, place au second rang la prévention des maladies professionnel-les . Par ailleurs, les coûts reliés aux modifications importantes des milieux de travail posent des difficultés d'intervention pour les problèmes tels que la surdité et les maux de dos, par exemple.

Dans les établissements de vingt travailleurs et moins, l'organisation de la prévention est presque toujours inexistante. Enfin, ajoutons que les intervenants externes è l'établissement (CSST, Associations sectorielles, Associations patronales, Associations syndicales) agissent de façon peu concertée et sont parfois même inexistants.

En résumé, les efforts de concertation en santé au travail pour tous les niveaux, devront être réalisés pour l'amélioration de la santé des travail-leurs .

* 1.5 Les personnes âgées

A. Généralités

1.5.1 Données de population

La population des personnes âgées s'accroît; sur le territoire du DSC-CHEJ, on en comptait 14 975 en 1981 (soit 7,3% de la population totale) et les prévisions du ministère de la Santé et des Services sociaux indiquent que ce nombre pourrait atteindre 18 712 en 1986 (soit 8,3% de la population

30

totale). Déjà en 1981, dans certaines municipalités, le pourcentage de personnes âgées de 65 ans et plus atteint 13%.

De plus, parmi les personnes qui vivent seules, 25% sont des personnes âgées et ces dernières sont des femmes dans 75% des cas. Enfin, 82% tirent principalement leur revenu de transferts gouvernementaux à cette époque de leur vie. En effet, à peine 7,0% ont encore un emploi rémunéré.

1,5.2 Problèmes de santé

De 1976 à 1981 sur le territoire du DSC-CHEJ, il est décédé en moyenne cha-que année 626 personnes âgées de 65 ans et plus (866 pour 100 000). Plus de 75% des décès sont attribuables aux maladies de l'appareil circulatoire (53,9%) et aux tumeurs (22,8%). Ces deux causes de mortalité représentent aussi les principales raisons d'hospitalisation des 65 ans et plus; environ 40% des journées d'hospitalisation sont reliées à ces problèmes de santé. Les personnes âgées de 65 ans et plus occasionnent 27,9% de l'ensemble des journées d'hospitalisation (1 716 jours/1000 hommes et 1 644 jours/1000 femmes). Pour les femmes de ce groupe d'âge, les autres causes de morbidi-té hospitalière importantes sont les accidents, empoisonnements et trauma-tismes et les troubles mentaux. Pour les hommes, ce sont les maladies de l'appareil digestif et respiratoire. Ces derniers problèmes se manifestent seulement en cinquième et sixième rang chez les femmes. Les syndromes cérébro-organiques telle la maladie d'Alzheimer, comptent également de plus en plus de cas sur le territoire du DSC-CHEJ, pour les 75 ans et plus.

La plus grande vulnérabilité aux problèmes de santé ainsi que la présence de plusieurs pathologies caractérisent surtout les personnes âgées. La perte d'autonomie physique et mentale est un problème majeur chez les per-sonnes âgées et entraîne une demande accrue de services sociaux et de san-té. La détérioration progressive de leur état de santé, la surconsommation de médicaments, les carences nutritionnelles causées par une alimentation déficiente, l'épuisement graduel de leurs réseaux sociaux (famille, amis-(es)...), l'isolement, la diminution de revenu, le sentiment d'insécurité et le manque de ressources sont autant de facteurs contribuant à la diminu-tion de leur autonomie.

31

1.5.3 L'organisation des services

La population âgée s'accroît et ceci se reflète dans la demande de services de différents types. Le DSC-CHEJ et ses partenaires entendent privilégier le maintien des personnes âgées dans leur milieu naturel de vie, maintien qui ne peut se réaliser sans le renforcement de leurs réseaux de support social par l'établissement de liens fonctionnels entre les ressources du milieu et celles du réseau de la santé et des services sociaux.

Cette orientation vise & prévenir ou compenser les pertes d'autonomie, à maintenir les acquis d'autonomie et à décongestionner les établissements. Pour les cas plus "lourds", l'accès au milieu institutionnel retient aussi l'attention du DSC et des ses partenaires.

L'insuffisance en terme de types et de quantité de services, le manque de continuité et les problèmes d'accès ont rendu nécessaire l'articulation d'un réseau intégré de services aux personnes âgées afin de répondre le plus adéquatement possible à leurs besoins. Dans cette perspective, l'a-jout de services en maintien à domicile, l'hôpital de jour et le centre de jour et l'unité de courte durée gériatrique ont tout â fait leur place.

Les connaissances acquises pour la population âgée l'ont surtout été à tra-vers l'étude de clientèles utilisant les services et l'identification des problèmes par les intervenants auprès de ces clientèles. Mentionnons l'existence de deux tables de concertation sur le territoire desservi par lé DSC-CHEJ: la table de la zone Orléans et celle de Charlevoix.

Au niveau de la sone Orléans, les problèmes ' suivants ont été identifiés comme étant ceux à solutionner afin de réaliser un réseau intégré de servi-ces aux personnes âgées (juin 1983)(juin 1985):

a) manque de ressources légères d'hébergement pour les personnes âgées: repas, aide domestique, gardien (familles d'accueil et logements protégés ) ;

b) besoin de sécurisation à combler à l'échelle de la communauté; c) manque de ressources de dépannage pour les familles qui gardent des

personnes âgées (hébergement temporaire); d) besoin en développement de services:

- réajustement budgétaire en maintien à domicile; - centres de jour (2 de plus, 1 en projet); - hôpital de jour à vocation évaluation; - une unité de courte durée gériatrique.

e) Les unités de courte durée gériatrique doivent avoir des liens avec les hôpitaux de jour à vocation réadaptation et évaluation, ainsi qu'avec le maintien à domicile;

f) L'accès aux services hospitaliers pour certaines clientèles doit être amélioré en zone urbaine:

32

- les clientèles lourdes de maintien à domicile; - les clientèles avec polypathologie; - les familles hébergeant une personne âgée, syndrome d'épuisement; - les clientèles confuses.

L'addition récente de budget à travers le programme de décongestion des urgences va permettre le développement de ces ressources• Toutefois, le maintien à domicile demeure en position précaire en raison de l'insuffi-sance des ressources qui y sont allouées. En 1986, certains des problèmes de maintien è domicile ne sont pas encore résolus, que l'on pense aux de-mandes qui s'accroissent à un rythme exponentiel, aux clientèles qui s'alourdissent et nécessitent è la fois plus de services et un support plus continu. En raison du vieillissement de la poluiation, ces tendances ne vont que s'accentuer au cours des prochaines années. Des efforts doivent être dirigés vers le support aux familles et vers des actions qui entraîne-ront le développement des ressources communautaires de support aux person-nes âgées.

Au niveau de la zone Charlevoix (juin 85). Voici les problèmes soulevés:

a) Les besoins d'aide domestique ne sont que comblés partiellement par le réseau bien que la richesse du réseau communautaire et bénévole dans Charlevoix supplée en partie ces besoins.

b) Les clientèles de maintien è domicile s'alourdissent, alors que les ressources pour répondre aux besoins n'ont pas augmenté en conséquence. Les services d'oxygénothérapie et d'inhalothérapie ne sont pas toujours accessibles.

c) Le manque de ressources pour les clientèles confuses crée un pro-blème d'orientation, car les ressources sont difficiles è trouver.

d) La difficulté de supporter les familles et d'éviter qu'une situa-tion de crise ne survienne.

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11- LES DISPARITÉS GÉOGRAPHIQUES

2.1 Les disparités sur les plans démographique et économique

Le territoire desservi par le DSC de l'Hôpital de l'Enfant-Jésus est divisé en cinq (5) zones de CLSC, s'étendant de l'extrémité est de la ville de Québec jusqu'à la rivière Saguenay. Il englobe le comté de Charlevoix, la côte de Beaupré, l'île d'Orléans, deux villes importantes: Beauport et Charlesbourg et quelques municipalités situées dans leur périphérie.

Bien que pour l'ensemble de la population du DSC, les caractéristiques démographiques et socio-économiques se distinguent peu de celles du Québec, certaines grandes disparités existent entre l'ouest et l'est du territoire desservi (Tableau 4).

Le CLSC La Source, à l'ouest, se caractérise par une population majoritai-rement urbaine, jeune, en pleine croissance, parmi la plus scolarisée et dont les familles disposent des revenus les plus élevés du territoire. Ce CLSC a toutefois connu la plus forte croissance de familles monoparentales entre 1976 et 1981. D'autre part, les CLSC situés à l'extrémité est du territoire concerné, Charlevoix-ouest et Charlevoix-est, se distinguent par une population rurale, âgée et moins scolarisée. Ces CLSC ont une situa-tion économique plus précaire puisque le CLSC Charlevoix-ouest présente une proportion importante de familles à faible revenu, alors que le chômage est particulièrement important dans Charlevoix-est.

Les CLSC Beauport et Côte-de-Beaupré-Ile-d'Orléans se situent dans la moyenne. Leurs caractéristiques sur les plans démographique et économi-que sont relativement semblables et dérogent peu de la situation pour l'en-semble du DSC. La population du CLSC Beauport est cependant plus urbanisée et plus mobile que celle du CLSC Côte-de-Beaupré-Ile-d'Orléans.

2.2 Les disparités sur le plan socio-sanitaire

Les taux de mortalité dans chacun des CLSC se situent à la moyenne provin-ciale ou légèrement en deçà. Toutefois, on constate que le taux de morta-lité par accidents et traumatismes augmente d'ouest en est (Tablëau 4). Les taux de mortalité par maladies du système nerveux sont aussi plus éle-vés dans Charlevoix (les petits chiffres nous incitent toutefois à la pru-dence). Quel que soit le CLSC, les principales causes de mortalité demeu-rent : les maladies de 1'appareil circulatoire, les tumeurs et les acci-dents.

34 TABLEAU 4

QUELQUES DONNÉES DÉMOGRAPHIQUES, ÉCONOMIQUES ET SOCIO-SANITAIRES CLSC, DSC-CHEJ ET QUÉBEC

CARACTÉRISTIQUES

La Source

Beau

port

Beaupré-Orléans

Cha r

1evoix-ou e

s t

4J 03 U 1 M •H O >

i-< U « ja u DS

C-CHEJ

Québec

Pourcentage de population urbaine, 1981 90.5 96.5 45.4 35.5 48.0 78.9 77.6 Pourcentage d'accroissement, 1976-1981 15.1 9.6 10.1 2.9 3.0 10.7 3.2 Taux de natalité, 1981 /1000 15.2 14.4 14.9 13.5 17.3 15.0 14.8 Pourcentage de population < 2 0 ans, 1961 34.2 30.4 31.8 30.2 33.4 32.4 31.3 Pourcentage de population (20-64 ans), 1981 60.8 61.2 59.4 59.2 57.9 60.3 59.9 Pourcentage de population (65 ans et +), 1961 4.9 8.5 8.8 10.7 8.7 7.3 8.8 . Pourcentage ayant moins d'une 9 e année, 1961 18.0 24.2 30.0 36.8 35.0 24.3 26.4 Pourcentage de familles à faible revenu, 1981 11.6 16.0 10.8 22.1 13.7 13.7 15.8 Taux de chômage (15-64 ans), 1981 10.1 9.5 13.6 18.0 24.2 11.9 11.0

Taux ajusté de mortalité (global) 1976-1981 /100000 666 683 715 657 739 682 719 • Maladie de l'appareil circulatoire /100000 310 315 328 270 322 309 336

Tumeurs /100000 177 152 161 137 184 162 171 Accidents et traumatismes /1QÛ000 56 67 75 81 82 68 66

Taux ajusté de morb. hosp. (tous âges), 1960-1983 /1000 hommes 847 1 147 897 1 227 1 233 1 011 994 Maladie de l'appareil circulatoire /1000 hommes 183 194 173 152 210 1B4 196

• Troubles mentaux /100Û hommes 156 339 212 197 204 228 130 • Maladies de l'appareil digestif /1000 hommes 103 106 82 127 158 107 118 . Accidents et traumatismes /10Û0 hommes 69 66 65 124 118 76 88 . Tumeurs /1000 hommes 58 93 96 101 116 86 112

Taux ajusté de morb. hosp. (tous âges), 1960-1983 /10Û0 femmes 1 117 1 222 1 205 1 383 1 547 1 208 1 212 Troubles mentaux /1Û00 femmes 191 300 191 224 263 234 158 Maladies de l'appareil circulatoire /1Û00 femmes 161 152 161 149 199 158 170

. Accouchements et grossesses /1Û00 femmes 124 164 170 212 214 156 164 Maladies de l'appareil digestif/1000 femmes 96 101 102 158 175 110 119 Maladies des organes génito-urinairés /1000 femmes 80 89 102 90 114 88 ?6

Sources: Statistique Canada.

MSSS, Registre de la population.

Fichier Med-Ccho.

35

Les principales causes de mortalité figurent aussi parmi les principales causes d'hospitalisation auxquelles s'ajoutent les troubles mentaux. Tou-tefois on observe pour la morbidité hospitalière, que la population de Charlevoix est plus hospitalisée que celle du Québec tandis que celle du CLSC La Source l'est moins. Cette surmorbidité hospitalière de la popula-tion de Charlevoix s'observe pour la plupart des diagnostics, mais plus spécifiquement pour les troubles mentaux, les maladies de l'appareil diges-tif et les accidents et traumatismes (hommes seulement). Les maladies du système nerveux occasionneraient aussi plus de journées d'hospitalisation pour certains groupes d'âge.

Les troubles mentaux ne sont pas un phénomène particulier aux CLSC de Char-levoix et ils sont même beaucoup plus importants au CLSC Beauport.' Ils constituent également un problème de santé prévalent pour les autres CLSC puisqu'ils engendrent un plus grand nombre de journées d'hospitalisâtion que pour l'ensemble des Québécois(es), et figurent généralement au premier rang des raisons d'hospitalisation.

Enfin, mentionnons que le CLSC Beauport présente un taux d'hospitalisation supérieur à la moyenne provinciale pour les maladies du système nerveux et des organes des sens. Par ailleurs, les .anomalies congénitales causent plus de journées d'hospitalisation chez les jeunes garçons du CLSC La Sour-ce et Beauport tandis que les maladies des glandes endocriniennes, de la nutrition et du métabolisme semblent particulières aux femmes du CLSC Côte--de-Beaupré-Ile-d'Orléans.

2.3 Des zones ayant des particularités : Charlevoix, l'île aux Coudres, l'île d'Orléans, le Parc des Laurentides et des lieux de concentra-tion de clientèles spécifiques

Certains secteurs géographiques retiennent 1'attention en raison soit des problèmes de santé, spécifiques rencontrés, des aspects reliés à l'organisa-tion des services ou encore à la présence de clientèles particulières.

Charlevoix: les maladies hériditaires

Dans Charlevoix, tout comme dans la région du Saguenay-Lac St-Jean, on note plus de maladies héréditaires que dans d'autres régions du Québec. Le problème est suffisamment important pour avoir mobilisé un groupe d'interr vention autour de ce problème (GIMHEC).

Les maladies en excès sont: la tyrosinéraie, l'ataxie spastique, l'agénésie du corps calleux et la maladie de Steinert.

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L'île aux Coudres: l'isolement géographique et l'accès aux services

La situation géographique d'isolement que vit l'île aux Coudres nécessite une organisation particulière de services de première l i g n e L a présence d'un médecin sur l'île assurait aux résidents un sentiment de sécurité et un accès potentiel aux services en tout temps. Avec le départ de ce der-nier, on a dû reviser les modalités de dispensation des services puisque la présence quasi constante d'un médecin sur l'île était difficile à assurer. Actuellement, un projet est à l'expérimentation (une infirmière-clinicienne de garde sur place) et il semble donner satisfaction.

L'île d'Orléans: la qualité de l'eau et le traitement des eaux usées

La question d'approvisionnement et de qualité de l'eau potable et la ques-tion des eaux usées sont des domaines particuliers à l'île parce qu'il n'y a pas de réseau organisé, et que les systèmes datent de plusieurs années. L'utilisation massive de pesticides à des fins d'horticulture laisse son-geur quant au potentiel de contamination de l'ensemble de la nappe phréati-que.

Le Parc des Laurentides: les traumatismes

La population des travailleurs résidents qui, quoique moins nombreuse que les vacanciers et les passants, présente le plus de problèmes : les acci-dents au travail avec blessurest surtout parmi les travailleurs forestiers.

En deuxième lieu, les traumatismes reliés à la circulation routière consti-tuent un problème de santé évitable soit environ: 6 décès par année et 6 blessés graves par année. Il survient toutefois en moyenne 180 accidents par année dans le Parc des Laurentides.

Autres secteurs: concentration de clientèles

Certaines clientèles se retrouvent à proximité d'établissements de servi-ces spécialisés. Il faudra pousser plus loin notre connaissance de ces phénomènes. En effet, trois zones de CLSC sont concernées par des concen-trations de clientèles spécifiques:

CLSC Beauport: clientèle psychiatrique en provenance du centre hos-pitalier Robert Giffard. CLSC La Source: clientèle handicapée du Centre François-Charron. CLSC Charlevoix-ouest: clientèle handicapée du centre hospitalier de Charlevoix. CLSC La Source et Beauport: clientèle avec déficience auditive des-servie par l'Institut des Sourds de Charlesbourg.

i ;

BIBLIOGRAPHIE

38

1. LA POPULATION EN GÉNÉRAL

A) Ouvrages généraux

ROCHETTE, Louise, DROUIN, Denis, TREMBLAY, Geneviève. Pour mieux connaître la population. DSC-CHEJ. 1986. 208 p.

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ABDEL MÂLAK, H., et al. Rapport du projet "Connaissance du milieu et perspectives d'intervention". DSC-CHEJ. Québec. 1979. 80 p.

BOURASSA, J. et al. Pour une meilleure compréhension du territoire desservi par lé Département de santé communautaire de lfEnfant-Jésus par 11 utilisation de l'analyse factorielle. DSC-CHEJ. (Stage du Département de sociologie, Université Laval). Québec. 1979. 78 p.

LESSARD, A. et al. Étude de la morbidité hospitalière de la popula-tion du Département de santé communautaire de l'Hôpital de l'En-fant-Jésus. DSC-CHEJ. Québec. 1979. 71 p.

LEMAY, M.. Comment. le niveau économique peut-il entrer en relation avec l'état de santé. DSC-CHEJ. (Stage de la Faculté de méde-cine, Université Laval). Québec. 1977. 15 p.

LEMAY-PERREAULT, M. Présentation de facteurs pertinents à une meil-leure connaissance de la population. DSC-CHEJ. (Stage de la Fa-culté de médecine, Université Laval). Québec. 1977. 46 p. et tableaux.

B) Ouvrages sur des problématiques spécifiques

Les maladies infectieuses

MARTIN, Gratien. Maladies infectieuses. Rapport annuel 1984. DSC-CHEJ. 1986. 67 p.

MARTIN, Gratien. Problématique des maladies infectieuses. DSC-CHEJ, 1983. 147 p.

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Ouvrages sur des problématiques spécifiques (Suite)

Les accidents et traumatismes

SURGEON, General. Public Health Service. Healthy People. Back-ground Papers. U.S. DHEW. 1979.

L'environnement

MAURICE, PIERRE. Éléments d'une problématique environnementale pour le territoire couvert par le Département de santé communautaire de l'Hôpital de l'Enfant-Jésus. DSC-CHEJ. Août 1985. 106 p.

Les habitudes de vie

L * alimentation

CONSEIL DES AFFAIRES SOCIALES ET DE LA FAMILLE. Le point sur les ha-bitudes de vie: l'alimentation. Québec. 1985. 95 p.

MINISTÈRE DE LA SANTÉ ET DU BIEN-ÊTRE SOCIAL. Bureau des sciences de la nutrition. Nutrition Canada. Rapport sur les habitudes ali-mentaires. Janvier 1977.

La condition physique et la pratique de l'activité physique

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Le tabac

Habitudes tabagiques du personnel de l'Enfant-Jésus. D S C-CHEJ. 1977.

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B) Ouvrages sur des problématiques spécifiques (Suite)

L'hygiène dentaire

BRODEUR, J.M., SIMARD, P., KANDLEMAN, D. Étude sur la santé bucco-dentaire des personnes de 65 ans et plus. Rapport final. Direc-tion de la santé communautaire et des services autochtones du mi-nistère des Affaires sociales du Québec. 424 p.

ENQUÊTE SANTÉ DENTAIRE QUÉBEC 1983-1984. Rapport préliminaire 03. Association des directeurs de Département de santé communautaire, ministère des Affaires sociales. Mars 1985. 326 p.

BELL, R.M., KLEIN, S.P., BOHANNAN, H.M. et al. Treatment Effects in the National Preventive Dentistry Demonstration Program. Ameri-can Fund for Dental Health and Rand Corporation. Feb. 1984. 82 p.

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SIMARD, P., BRODEUR, J.M., KANDLEMAN, D., LEPAGE, Y. Conclusions de •l1 étude sur la santé buccodentaire des Québécois de 65 ans et plus. Journal dentaire du Québec. Mars 1983, p. 7-9.

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Les £ervlce8j(e j>rentf èr^JLijjne

Les urgences médicales

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GODIN, B. Aperçu statistique sur l'offre de services médicaux d'ur-gence. Avril 1984.

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B) Ouvrages sur des problématiques spécifiques (Suite)

I^s £erylcœ s__de ̂ re^èjre^l^g^e^CSuJ^te^)

Les urgences médicales (Suite)

DSC-CHUL, DSC de l'Enfant-Jésus, DSC de St-Sacrement. Les services médicaux d'urgence: la dynamique de l'offre et de la demande. Mai 1985. (Rapport final).

Les services de première ligne dans le Parc

Évaluation des services de première ligne dans le Parc des Laurenti-des. DSC-CHEJ. Sept. 1982. 125 p.

LEMIEUX, ALAIN. Services de première ligne à 1'Ile-aux-Coudres: Évaluation 3 mois après. DSC-CHEJ. Octobre 1986. Document non publié.

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TREMBLAY, Guy et al. Vivre après l'infarctus. 1985. DSC-CHEJ. 219 p.

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La santé mentale

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QUENNEVILLE, Andrée. Des sentiers en santé mentale. DSC-CHEJ. Août-1986. 5 p .

42

1.2 LE PËRE, LA MERE, LA FAMILLE ET LES ENFANTS DE 0-4 ANS

A) Ouvrages en pérlnatallté

BOUCHARD, Dominique, DUPUIS, Jean-Luc, LE HÉNAFF, Danielle et al. Rapport sur le colloque des services périnataux dans Charlevoix. 28 mai 1983. 22 pages et annexes.

CYR, Lise, DROUIN, Denis, LAFONTAINE, Pierre. État de la situation concernant les rencontres prénatales 1981-1982. Département de santé communautaire de l'Enfant-Jésus, département de santé com-munautaire du CHUL, département de santé communautaire de St-Sa-crement. 1983. 41 p.

BOUCHARD, Dominique, DROUIN, Denis, DUPUIS, Jean-Luc, HARVEY, Carole. Étude sur la consommation et la perception des services périnataux dans la région de Charlevoix est. DSC-CHEJ. 1981. 260 p.

CYR, Lise, DESJARDINS, Danièle, DROUIN, Denis, MALENFANT, Romaine. Colloque sur l'humanisation des soins en pérlnatallté. Dossier régional d'information. Région 03. Québec. 1981. 55 p.

DE SERRES, Marie, DUMONT, Nicole, SAVARD, Claudine, ST-PIERRE, Bri-gitte. Identification des besoins en post-partum et en post-na-tal des mères ayant subi une césarienne. DSC-CHEJ. (Stage de l'École des sciences infirmières, Université Laval). 1981. 110 p.

LEDOUX, Sylvie. Rapport synthèse des colloques "Accoucher ou se faire accoucher". Région 03. 1981. 52 p.

DROUIN, Denis. La mortalité périnatale. DSC-CHEJ. 1980. 84 p.

HINSE, Lise, HOUDE, René, LAFRENIÈRE, Lucie. Recherche sur la con-ception des femmes nouvellement accouchées par rapport. 1 l'acti-vité physique. DSC-CHEJ. (Stage de l'École des sciences infir-mières, Université Laval). 1980. 76 p.

CYR, Lise, LAFONTAINE, Pierre, ROBERGE, Raymond, DROUIN, Denis. Pro-gramme de pérlnatallté. Région de Québec, Évaluation 1976-1977. DSC du CHUL, DSC Hôpital Enfant-Jésus, DSC Hôpital St-Sa-crement, DSC Hôtel-Dieu de Lévis. 1979. 281 p.

GAGN0N, Denise, LAV0IE, Sylvie, LAR0SE, Lucie, MARCOUX, Christine, SERGERIE, Diane. Les attentes des femmes gestantes non partici-pantes aux programmes prénatals. Région 03. 1979. 186 p.

43

1.2 LE PÈRE, LA MÈRE, LA FAMILLE ET LES ENFANTS DE 0-4 ANS (SUITE)

B) Ouvrages concernant la population des 0-4 ans

DORÉ, Nicole, THERRIEN, Louise. Évaluation des 3 rencontres prénata-les sur l'allaitement maternel et du support bénévole du groupe Naturo-Lait â 11 allaitement maternel. DSC-CHEJ. 1986. 137 p.

OUIMET, Francine. Poids de naissance, un indicateur de santé. DSC-CHEJ. Manuscrit. 1986.

LE HÉNAFF, Danielle, BOUCHARD, Dominique. Éléments de priorisation de la population parents-enfants-famille. DSC-CHEJ. 1985. 119 p.

LEPAGE, Linda, VÉZINA, Lucie et al. Évolution du réseau de support social des parents au cours de la période entourant la naissance d'un enfant. Demande de subvention. Projet conjoint: Universi-té Laval. DSC-CHEJ. 1985. 36 p.

DORÉ, Nicole, LE HÉNAFF, Danielle. Mieux vivre avec son enfant. DSC-CHEJ. 1985. 164 p.

CAUCHON, Danielle, MALOUIN, Hélène. Prévalence et durée de l'allai-tement maternel (1979-85): région Québec-Métro, DSC-CHEJ, et territoires de CLSC. DSC-CHEJ. Octobre 1985. 34 p.

THERRIEN, Louise, LE HÉNAFF, Danielle. Santé maternelle et infan-tile. Profil de la population cible résidant sur le territoire desservi par le DSC du CHEJ. Janvier à décembre 1983. DSC-CHEJ. 1984. 71 p.

CARIGNAN, Maryse, FRANCOEUR, Louise, MAYER, Caroline. Problématique de l'influencé du travail sur l'allaitement maternel. DSC-CHEJ. ( S t a g e d e l ' É c o l e d e s s c i e n c e s i n f i r m i è r e s , U n i v e r s i t é Laval). 1981. 27 p.

THERRIEN, Louise, LE HÉNAFF, Danielle, DUMAS, Nicole. Évaluation du programme santé maternelle et infantile 1979. DSC-CHEJ. 1981. 120 p.

DAIGNEAULT, Nour, LAROCQUE, Louise, THOMAS, Maryse. Saine alimenta-tion chez l'enfant d'âge pré-scolaire. DSC-CHEJ. 1979. 200 p.

MARCOUX, Sylvie. Problématique générale pour un programme de santé . maternelle et Infantile chez la population de 18 mois â 4 ans. DSC-CHEJ. (Stage de résidence en santé communautaire, Université Laval). 1979. 25 p.

44

1.2 LE PËRE, LA MÈRE, LA FAMILLE ET LES ENFANTS DE 0-4 ANS (SUITE)

B) Ouvrages concernant la population des 0-4 ans (Suite)

MARCOUX, Sylvie. Les problèmes d'audition. DSC-CHEJ. (Stage de ré-sidence en santé communautaire, Université Laval). Août 1979.

. 12 p.

MARCOUX, Sylvie. Les problèmes de vision. DSC-CHEJ. (Stage de résidence en santé communautaire, Université Laval). Août 1979.

11 p,

CHAREST, Renée et al. Identification des besoins des mères en post-natal deuxième phase. DSC-CHEJ. (Stage en santé communautaire, Université Laval). 1978. 93 p. et annexes.

MARCOUX, Sylvie. Dépistage en période pré-scolaire des enfants sus-ceptibles de présenter des troubles spécifiques d'apprentissage scolaire. Document de travail sans date. 26 p.

1.3 LES JEUNES DE 5 À 24 ANS

CENTRE DE SERVICES SOCIAUX DU QUÉBEC. Programmes et services du CSSQ à la jeunesse. 1986. 82 p.

CONSEIL RÉGIONAL DE LA SANTÉ ET DES SERVICES SOCIAUX, RÉGION 03. Éléments d'orientation des services à la jeunesse (12-18 ans) et priorités d'action pour la région 03. (Document de travail et rapport d'étape). 1986. 24 p.

DESCHÊNES, Ginette. Problématique en santé des jeunes. État de la situation. DSC-CHEJ. 1986. 86 p.

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MORROW, Céline, THERRIEN, Louise. Modèle cadre pour l'établissement d'une politique locale d'alimentation en milieu scolaire. DSC-CHEJ. 1986. 80 p.

QUENNEVILLE, Andrée. Les particularités de la situation socio-sani-taire des adolescents. (Document de travail pour la région 03). 1986. 22 p.

I 45

1.3 LES JEUNES DE 5 A 24 ANS (SUITE)

DESCHÊNES, Ginette. Violence familiale versus les abus physiques et sexuels des jeunes. DSC-CHEJ. 1985. 20 p.

GEARY, MARC. Enquête santé dentaire Québec 1983-84 (ADDSC-MAS). Rapport préliminaire 03. DSC-CHEJ. 1985. 327 p.

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RICARD, Luc, THERRIEN, Louise. Rapport synthèse sur les problèmes/ besoins prioritaires des jeunes de 5 à 18 ans; consultation réa-lisée auprès d'intervenants jeunesse du secteur Charlevoix. 1984. 40 p.

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THERRIEN, Louise. Étude sur la perception qu'ont les étudiants de la santé et sur leur consommation des activités santé à 1'école. 1982. 100 p.

BOURGAULT, Diane, CARON, Jacques, FORGUES, Suzanne, FORTIN, Sylvie, LESSARD, André. Étude sur la consommation de drogues et d'alcool â la Polyvalente de Charlesbourg. Commission Régionale Jean-Ta-lon. 1981. 52 p.

« FORGUES, Suzanne. Enquête sur l'usage du tabac à la Polyvalente Charlesbourg. 1980. 42 p.

QUÉBEC. MINISTÈRE DE L'ÉDUCATION. DIRECTION RECHERCHE ET PROSPEC-TIVE. Fréquentation scolaire et les élèves en difficultés par CLSC/DSC/Région 03. Année 1984-85.

1.4 LA POPULATION DES TRAVAILLEURS ET TRAVAILLEUSES

CSST. Établissements selon la. taille et travailleurs par secteur, d'activité économique pour le DSC-CHEJ. Tableaux statistiques. 1985.

46

1.4 LA POPULATION DES TRAVAILLEURS ET TRAVAILLEUSES (SPITE)

DSC-CHEJ, ÉQUIPE DE SANTÉ AU TRAVAIL. Rapport de rencontre du 18 no-vembre 1986. Non publié. 1986»

1.5 LES PERSONNES ÂGÉES

GROUPE DE TRAVAIL SUR LES PERSONNES ÂGÉES. État de la situation. Personnes âgées: priorisation. Non publié. 1985.

TABLE DES ÉTABLISSEMENTS DE CHARLEVOIX. Réseau intégré des services aux personnes âgées. Analyse de la situation. Charlevoix. Non publié. 1985.

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TABLE DES ÉTABLISSEMENTS ZONE ORLÉANS. Réseau intégré des services aux personnes âgées. Analyse de la situation. Zone Orléans. Non publié. 1985.

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1.5 LES PERSONNES ÂGÉES (SUITE)

BHÉRER, Andrée, DROUIN, Denis, Étude sur le plan de l'alimentation dans 6 centres d'accueil. Projet-pilote. DSC-CHEJ. 1979. 72 p. et annexes.

DSC-CHEJ, CSS ZONE ORLÉANS. Évaluation des services et soins à domi-cile pour les personnes âgées dans les districts électoraux de Charlesbourg, Charlevoix, Montmorency. 1979. 158 p. et annexes.

2. LES DISPARITÉS GÉOGRAPHIQUES

DROUIN, Denis et al. Données épidémiologiques sur la région de Char-levoix. Colloque ACFAS. Thème: Population, génétique et épidé-miologie. 24 mai 1985. Chicoutimi.

ROCHETTE, L., DROUIN, D., TREMBLAY, G. Profil socio-démographique de la population résidant dans les municipalités du Grand Beauport et de Sainte-Brigitte-de-Laval avec bref aperçu socio-économique et socio-sanitaire. DSC-CHEJ. Québec. 1984. 50 p.

ROCHETTE, L. et al. Profil socio-démographique de la population ré-sidant sur les territoires des MRC La C6te-de-Beaupré et l'Ile-dfOrléans avec bref aperçu socio-économique et socio-sanitaire. DSC-CHEJ. Québec. 1985. 113 p.

ROCHETTE, L. et al. Profil socio-démographique de la population ré-sidant dans les CLSC Charlevoix-est et Charlevoix-ouest avec bref aperçu socio-économique et socio-sanitaire. DSC-CHEJ. Québec. 1985. 122 p.

• DROUIN, D. Étude de facteurs pertinents à la connaissance du milieu pour 1'implantation d'un CLSC â Sainte-Anne-de-Beaupré. DSC-CHEJ. Québec. 1977. 72 p.

LEMAY, M. Étude de facteurs pertinents â une meilleure connaissance de la situation socio-sanitaire (le cas de la municipalité de No-tre-Dame-des-Laurentides). DSC-CHEJ. (Stage de Faculté de Méde-cine, Université Laval). Québec. 1976. 46 p.