Intelligence Monde 31

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    ne seconde lui a suffi pour en trconvaincu: l'inconnu qui se tient devanlui est un mdecin militaire qui reviend'Afghanista n. De quoi estomaquer JohIl. Watson- l'inconnu en question - , qudcouvre ds sa premire rencontre avec SherlocHoltnes un talent hors du conmun. Le c lbre dtetive, invent pa r Arthur Conan Doyle, dta ille aloles lments qui ont forg cette conclusion: l'attitudco mp assionncl le ca rac tristique des mdecins, associe l'a ir "car r" du mil itaire, lui indique la profesion. I.e visage bronz signale que l'homme rev iend'u11pays chaud. D'aprs les traces de grande fatigusur son visage, Shcrlock en ddu it qu' il a sremenendur des preuves, ce qu e:: confirrne le bras ec harpe qui lui fai t pe nser une probable blessure

    Sur la base de ce faisceau d'i ndices, une conclusios'impose: dans quel le partie du mond e un mdecimili taire anglais aurai t-il pu vivre des moments diffici les, pa rt l'Afghanistan ( .D.L.R. l'Angleterra envahi ce pays en 1878)?UNE CAPACIT ESSENTIELLE, LA PLEINCONSC IENCE. Devant un Watson toujours ausstupfait, son f11tu r compagnon cl aventures se justifi le train de mes penses va si vite travers mon esprque j'aboutis la conclusion sa ns a,oi r consciencdes tapes intermdiaires " Ce sont prcisment cetapes qui intressent Maria Konnikova, docteure epsychologie de l'universit Columbia et admiratricdu hros fictionnel anglais. En dc ryp tant les rouagecognitifs de la pense de Sherlock,elle dmontre deulments essen tiels: l) son ''gnie" n'a rien d'inn,dpend d'un entranement inlassablement rpt,l'image des matres d'checs; 2) chacun de nous peuclone amliorer son "sys tme de pense Sh erlock- rflchi, d libratif, analytique- , aux dpens d"sys tme Watson" - plus automatique, et donc sujeaux errcu rs.En pratiqua nt, toujours la recherche d'informations sur lesquelles baser son jugement , le dtective

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    Dans son livre Mastermind - How tathink like Sherlock Ho/mes (Viking Adu lt,2013), Maria Konnikova rvle lemystre de ce ta lent hors du commun,dont chacun peut s'inspirer pour gagneren efficacit et en bien - tre.Votre livre dtaille la mthode Holmes, que legrand public peut tester .. et approuver. Pouvezvous nous donner des exemples de bnficesdans la vie quotidienne?l:approche de pleine consc ience a plusieursimpacts. Le prem ier est motionne l : les recherchesmontrent que nous sommes plus heureux quandnous vivons pleinemen t le moment prsent, en

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    se concentrant sur ce que nous sommes entrain de faire au lieu de penser autre chosesecond type d'impact est plus "pra tique": lesbnfices concernent l'amlioration des capade concentration, de rso lution de problmede productivit. On pourrait penser qu'on estefficace en situa tion de mu ltitche, ma is lesind iquen t au contraire que nous sommes bieperformants en se foca lisant sur une seule a la fo is. Mo ins nous consacrons de tem ps plus ieurs choses la fois, et plus nous aba ttotrava il dans la dure.Le gnie de Sherlock Holmes s'appuie surplusieurs comptences cognitives - motivatattention, crativit ... L!une d'elles est-ellefacile amliorer que les autres?J'env isagerais plu t t cette question sous unautre angle, celui d'une logique hirarchiquun peu la manire de la clbre pyram idbeso ins de Maslow. La base est constituel'atten tion et de la pleine conscience, commcond itions sine qua non: si on ne fait pas pde vigi lance , il est trs difficile d'am liorer scapac its mnsiques ou de perfectionner scra tivit. Au -dessus de cette bas e se troula motivation, qui fonc tionne comme un cevertueux avec la pleine conscience: plus oest motiv, plus on est attentif, et en retourpe rception des bnf ices de la pleine consrenforce la mo tivation. Le nivea u sup rieurcelui de la mmo ire, qu i suppose la fois dattentif et d'tre motiv pour mmoriser. Enla crativit , qui implique que notre esprit srempli de faits, de penses et de souven irssoi t le matriau brut de l'imagination, et qunous faisions appel un e app roche de pleconscience, accordant ainsi au cerveau leet les conditions don t il a beso in pour trouvsolutions aux prob lmes poss.Le cerveau "holmsien" est rationnel. Or lacherche dmontre que les motions jouentessentiel dans l'intuition et la prise de dcisje veux penser comme le dtective, quelle adois-je adopter par rapport mes motionsShe rlock Holmes vit en permanence desexpriences motionnelles . Simp lement, iln'agit pas en fonction d'elles, il ne les laisscolo rer son jugement. Il les reconnat pourdtacher. Donc pour penser comme lui , ilfaut pas le mo ins du monde y renoncer. Nodevons seulement les grer, en ral isant po int elles nous influencen t et en essayantattnue r les effets.

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    .... SE CONNATRE POUR MIEUX SE COMPRENDRE . L'approche de Sherlock !!olmes reposesur l'applica tion de la mthode sc ientifique la com prhcnsiOJIdes motivations et des actions humaines:observer sansa pr iori, tester ses hypothses, lim inertoutes les solutions impossibles pour aboutir l'expl i-ca tion. Le dtective se distingue pa r un scepticismemarqu, allant l'encontre de la tendance na turellede notre ce rveau, qui consiste accepter cc qui seprsente comm e "vrai". Chaque pense, exprienceon perception est traite de la mme faon, de faoncritique et distancie.Comm e l'explique }!aria Konnikova, le monde est devenu , pou rShcrlock, un ''lphant rose": il s'agit de \rifier la ra lit derrire lesapparences. Bref, pour lui , l'habit ne fait p

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    Quand vous avezlimin toutes les hypothsesqui paraissent impossibles, alorscelle qui reste, mme la plusimprobable, doit tre la vrit ' '.... influences de l'envi ronnement? Pour Maria Kon nikova, le dtective a russi, force d'entranemen t, transformer l'absorption pass ive des informationsen processus actif, pour en faire son mode de pensepar dfaut. Comment? Tout d'abord, en ne prenantabsolument rien pour argent comptant, notammenten mettant l'preuve la premire impression-

    1attitude et les actions de Mary jus tifien t-elles lecompl iment mis pa r John? . Ensuite, en faisantpreuve d'une vig ilance de tous les instants - unprocessus puisant d'un po int de vue cognit if,du moins pendant les premiers temps . Il s'agi tdonc de renforcer ses capacits attentionnelles, jour aprs jour.LES QUATRE RGLES DE L'OBSER-VATION. L'attention est donc au cur de ladynamique d'observation. Mais il s'agitd'une ressource limi te, qui ne peuttre dirige vers de multiples lments en mme temps. Si SherlockHolmes n'chappe pas cette rgle,il russit en limiter les effets grce l'entranement, dans quatredirections:- La slectivit : le d tective se centre sur un lment d 'analyse, pluttqu e de les multiplier.Mieux vau t rater desinformations que dechercher toutes lesreprer, au risque den'en ob tenir aucune

    de pertinente.

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    - L'objectivit :chacun a tendance enregistrer enmmoire l'interprtation subjectivedes fai ts plutt queles fai ts en euxmmes. Le risque

    estdonc de mler les phases d'observation et de ddtion. JI faut au contraire rester focalis surles faits, avtoute tentative d'explica tion.- L'intgration : l'attention n'est pas seulemevisuelle, elle s'appu ie sur tous les sens. LorsqSherlock exam ine une lettre, ille fa it en ut ilisan tcinq sens - le toucher, pour sentir le grammage pap ier, qui indique sa qualit; l'odeur, pour re pdes traces de parfum, etc. Les sensations ont gament le mrite d'activer les souvenirs, ce qui pefacili ter les assoc iations d'ides entre les expriencpasses et la situation prsente.- L'implication: pas d'observat ion de qua lit saengagement et sans motivation, qui permettentpersister plus longuement face un problme pticulirement ardu, et de rester concentr sans distrait.L'ART DE LA DDUCTION. lmentaire !Comml'exemple de l'Afghan ista n l'a rappel, la pr incipforce du dtective est sa capacit de dduction. Celci consiste organiser le raisonnement en fonctide toutes les observations recueillies, afin de testerdiffrentes hypothses.

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    Tf5lU \Y!Omf @ ~ O T i f r r 1 1 l~ f MTIOrr111PJU1tLes biais cognitifs, galement appels "heuristiques", sont des schmas depense simplifis. Censs nous aider grer le trop-plein d'informations grce des raccourcis de raisolilnement ou de jugement, ils ne sont pas sans risques:si nous nous reposons sur eux sans faire appel notre esprit critique, ils peuventnous induire en erreur!Pour mesurer notre susceptibilit ces biais et notre capacit y rsister,Keith Stanovich, chercheur en sciences cognitivesde l'universit de Toronto, dveloppe un test quivaluerait notre Quotient de Rationalit (QR).Contrairement au QI, le QR n'est pas influenc parnos gnes ou notre ducation. Il dpend de ce qu 'onappelle la mtacognition, soit la capacit "penser nos propres penses" et valuer la validit de notre propresavoir. Les individus dots d'un QR lev ont donc acquisdes stratgies qui renforcent cette comptence.Saurez-vous rsoudre cette nigme qui testel'effet d'ambigut?

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