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DOCUMENTS DU CONGRES INTERNATIONAL P L A N I F I C ATION ET GESTION DU DÉVELOPPEMENT DE L'EDUCAT I O N (Mexico, 26-30 mars 1990) RAPPORT FINAL u n e s c o

International Congress on Planning and Management of ...unesdoc.unesco.org/images/0008/000871/087134F.pdfED/MD-91. R E S U M E ... par la Conférence générale de l'Unesco à sa vingt-quatrième

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DOCUMENTS DU CONGRES INTERNATIONAL

P L A N I F I C ATION ET GESTIONDU DÉVELOPPEMENT DE L'EDUCAT I O N

(Mexico, 26-30 mars 1990)

RAPPORT FINAL

un e s c o

UNESDOC
Source: UNESCO CD-ROM Education

ED/MD-91

R E S U M E

Le Congrès international "Planification et gestion du développement de l'éducation" aété convoqué par le Directeur général de l'Unesco en application de la Résolution 4.1 adoptéepar la Conférence générale de l'Unesco à sa vingt-quatrième session. Grâce à la généreuse invi-tation du Gouvernement mexicain, le Congrès s'est tenu à Mexico du 26 au 30 mars 1990.

Le Congrès avait notamment pour tâche de faire le bilan de l'évolution de la planifica-tion et de la gestion de l'éducation depuis la Conférence internationale sur la planification del'éducation (Paris, 1968) et d'identifier les nouvelles approches et tendances en la matière à lalurnière, en particulier, des décisions prises à l'occasion de la Conférence mondiale sur l'éduca-tion pour tous (Jomtien, mars 1990).

Les participants ont examiné ces points en séance plénière, en commission, en tablesrondes et dans le cadre d'un groupe spécial de travail.

Le Rapport et la Recommandation adoptés par acclamation constituent le Rapport finaldu Congrès, tel qu'il est reproduit ci-après.

TABLE DES MATIERES Page

INTRODUCTION 1

PARTIE I - Synthèse des débats 5

PARTIE II - Rapport détaillé par thème 12

(a) Le rôle de la planification et de 12l'administration de l'éducation dans la perspective de la mis en oeuvre des engagements de Jomtien

(b) La planification de l'éducation et la 15dimension humaine du développement

(c) Le développement des systèmes 17d'administration et de gestion de l'éducation

(d) La planification et la gestion de l'éducation 21en temps de crise

PARTIE III - Rapports des Tables rondes 26

(a) Planification et gestion de l'enseignement 26supérieur dans la perspective de son excellence

et de son efficacité interne.

(b) Planification et gestion de l'éducation non formelle. 29

(c) Applications de la micro-informatique 30à la planification et à la gestion de l'éducation.

(d) Planification et gestion de l'éducation 31dans les états de petite dimension.

(e) Evaluation et suivi des politiques, 33plans et réformes de l'éducation.

(f) Planification de l'éducation et des 34infrastructures et espaces éducatifs.

PARTIE IV - Recommandation du Congrès de Mexico 36

ANNEXESI. Ordre du Jour 43II. Discours prononcés à la séance d'ouverture 45III. Discours prononcés à la séance de clôture 57IV. Liste des documents 65V. Liste des participants 81

I N T R O D U C T I O N

1. Du 26 au 30 mars 1990 s'est tenu à Mexico le Congrès international sur la"Planification et gestion du développement de l'éducation" organisé par UNESCO, en collabo-ration avec le Gouvernement des Etats Unis du Mexique, et auquel ont assisté 402 participants,dont 323 spécialistes nationaux en leur capacité personnelle provenant de 113 pays, 3 observa-teurs de 3 Etats membres et 76 observateurs et spécialistes de 12 organisations non gouverne-mentales, de 11 organisations intergouvernementales et de 9 organisations du système desNations Unies. (Voir Liste des participants, Annexe V de ce Rapport).

2. Le Congrès, qui fait suite à la Conférence internationale sur la planification de l'édu-cation tenue par l'Unesco à Paris en 1968, avait pour objectif d'ouvrir un grand débat et de per-mettre un large échange d'expériences et d'informations en vue de formuler des suggestions etdes recommandations au niveau professionnel sur:

- la façon de revitaliser les activités de la planification et de l'administration de l'éducation afin de mieux gérer les systèmes d'éducation;

- les nouvelles formes que pourrait adopter la coopération internationale dans la perspective de la démocratisation de l'enseignement de base et de l'élimination de l'analphabétisme dans le monde au début du XXIème siècle.

3. Le Congrès a également examiné les implications que peuvent avoir, sur la planifica-tion et la gestion de l'éducation, les décisions adoptées à l'occasion de la Conférence mondialesur l'éducation pour tous (Jomtien, 5-9 mars 1990), dont leCongrès était la première réunion deniveau international à rassembler des professionnels de la planification et de l'administration del'éducation pour en assurer le suivi. (L’Ordre du jour est reproduit à l'Annexe I de ce Rapport).

4. L'échange d'expériences et d'informations, la formulation de suggestions etde recommandations et l'identification de nouvelles formes de coopération interna-tionale ont porté sur:

(a) Le rôle de la planification et de l'administration de l'éducation dans la perspective de la rénovation et de la généralisation de l'éducation de base et de l'élimination de l'analphabétisme, sous toutes ses formes, dans le monde.

(b) La planification de l'éducation et le développement des ressources humaines.

(c) La modernisation et la développement des systèmes d'administration et de gestion del'éducation.

(d) Quelle planification et quelle gestion de l'éducation en temps de crise ?

5. Les thèmes (a) et (d) ont été traités lors des séances plénières du Congrèsalors que les thèmes (b) et (c) l'ont été au sein respectivement des commissions I etI I .

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6. Parallèlement au Congrès, six tables rondes ont abordé les thèmes suivants:

(a) Planification et gestion de l'enseignement supérieur dans la perspective de son excellence et de son efficacité interne.

(b) Planification et gestion de l'éducation non formelle.

(c) Applications de la micro-informatique à la planification et à la gestion de l'éducation.

(d) Planification et gestion de l'éducation dans les Etats de petite dimension.

(e) Evaluation et suivi des politiques, plans et réformes de l'éducation.

(f) Planification de l'éducation et des infrastructures et espaces éducatifs.

7. Enfin, un groupe spécial était chargé de rédiger la Recommandation duCongrès de Mexico.

8. A l'ouverture du Congrès, les personnalités suivantes ont pris la parole: M. M. BartlettDiaz, Secrétaire d'Education des Etats unis du Mexique, et M. S. Lourié, Directeur généraladjoint de l'Unesco et Représentant du Directeur général. Leurs discours sont reproduits àl'Annexe II de ce Rapport.

9. Les congressistes ont ensuite élu par acclammation:

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Président

Vice-Présidents

Rapporteur généralRapporteur adjointRapporteur du thème (a)Rapporteur du thème (d)

COMMISSION I

Président

Vice-PrésidentRapporteur

COMMISSION 11

PrésidentVice-PrésidentRapporteur

M. BARTLETT-DIAZ (Mexique)

M. ADAM (Tchécoslovaquie)M. TRONI (Portugal)M. CHAREON(:HAI (Thailande)M. NHAVOTO (Mozambique)M. AL-ARRAYED (Bahrain)

M. MALAN (France)M. BENAVIDES (Mexique)M. ORTIZ (République dominicaine)M. WINDHAM (Etats-unis d'Amérique)

M. HUEFNER (République fédéraled'Allemagne) M. PONGTULURAN (Indonésie) M. VELLOSO (Brésil)

Mme TORRES (Philippines)M. NDAGIJIMANA (Rwanda)M. CRESPO (Canada)

10. Les Congressistes ont commencé leurs travaux proprement dits dans l’après-midi dulundi 26 mars, après avoir pris connaissance des synthèses régionales sur le bilan et les pers-pectives de la planification et la gestion de l'éducation respectivement en Afrique, dans les Etatsarabes, en Asie et Pacifique, en Europe et en Amérique latine et les Caraïbes ainsi que des résul-tats d'une enquête lancée par l'Unesco dans les Etats membres sur l'état présent de la gestion del'éducation dans le monde. Ils ont aussi pris connaissance du document intitulé: "Pour un nou-veau concept et une pratique rénovée de la planification de l'éducation" préparé par leSecrétariat d'Etat à l'Education du Mexique.

11. Un total de 132 documents, préparés à l'occasion du Congres par les organisateurs etpar les congressistes, ont été distribués aux participants, dont 6 documents d'information, 4documents de référence, 8 documents de travail, 65 documents de discussion et 49 documentsabordant les sujets des Tables rondes. La liste détaillée de ces documents, ainsi que le nom deleurs auteurs, se trouvent à l'Annexe IV de ce Rapport.

12. Les débats sur les thèmes (a) à (d) se sont prolongés jusqu'au 29 mars. La Partie I dece Rapport présente la synthèse de ce débat, tandis que la Partie II présente des rapportsdétaillés par thème. Les Tables rondes ont eu lieu le mercredi 28 et le jeudi 29 mars. Des rap-ports succincts de chacune de ces Tables rondes son inclus dans la Partie III du présent docu-ment.

13. Lors de la dernière séance plénière qui a eu lieu le matin du 30 mars, les participantsont examiné un projet de recommandation du Congrès de Mexico concernant le rôle que doi-vent jouer la planification et la gestion éducatives dans le futur, élaboré par le Groupe spécial;Après avoir introduit quelques modifications, les participants ont adopté la Recommandationpar acclamation et ont demandé au Directeur général de l'Unesco de la diffuser largement. Letexte de cette Recommandation figure dans la Partie IV de ce Rapport.

14. Les participants ont examiné aussi le projet de rapport final. Ce document était pré-senté par le Rapporteur général, M. Thierry MALAN (France) qui, après avoir expliqué sastructure et ses caractéristiques principales, a indiqué que des efforts avaient été déployés pourque ce rapport constitue une brève synthèse des débats tout en reflétant l'essentiel de leur sub-stance Les participants l'ont adopté sans modification.

15. Ensuite, la Réunion a prié le Secrétariat d'annexer au Rapport final les rapportsdétai l lés par thème ainsi que des rapports succincts des Tables rondes , af in

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MEMBRES DU GROUPE SPECIAL

Coordinateur M. ARRIEN (Nicaragua)

M. CALDWELL (Australie)M. CHOWDHURY(Bangladesh)M. NEWTON (Barbade)M. ONUSHKIN (U.R.S.S.)M. RADI (Maroc)Mme KANN (Botswana)M. VASCOINT (Mexique)M. WEIS (Luxembourg)

de faciliter à la communauté internationale un accès direct à toute la richesse des débats.

16. Après avoir pris connaissance des modifications mineures proposées à certains para-graphes par quelques participants, la plénière a demandé au Secrétariat de l'Unesco de procéderà une révision finale et à la publication de l'ensemble du texte, en tenant compte des commen-taires formulés tout au long de la séance. Sur la base de ces accords, le Congrès a adopté à l'una-nimité ce Rapport final, dans ses différentes parties et dans son intégralité.

17. M. FAWAZ JARDAT (Jordanie) a pris la parole pour remercier, au nom des partici-pants, le Gouvernement mexicain de son hospitalité, de son accueil et de sa fraternelle cordia-lité. Enfin, il a remercié aussi l'Unesco des efforts déployés pour l'excellente organisation duCongrès.

18. Prenant ensuite la parole, le représentant du Directeur général a exprimé sa profondegratitude au Gouvernement et au Peuple mexicains pour l'accueil qu'ils avaient réservé auCongrès et il a remercié les participants, les observateurs et le personnel mexicain d'avoircontribué à son succès. Le texte intégral de l'allocation qu'il a prononcée est reproduit àl'Annexe III.

19. M. BARTLETT DIAZ, Ministre de l'Éducation du Mexique et Président du Congrès,s'est déclaré satisfait des débats et échanges de vues et d'informations auxquels avaient donnélieu les cinq jours de la réunion. Il a souligné combien il importait que les participants rentrentdans leur pays avec une vision positive du rôle de la planification et de la gestion de l'éducationen tant que point de départ pour la rénovation et la généralisation de l'éducation de base et del'élimination de l'analphabétisme dans le monde. Enfin, il a remercié tous les participants etobservateurs pour leur contribution et le Secrétariat de l'Unesco pour le travail qui avait étéaccompli. Le texte de l'intervention du Ministre de l'Éducation du Mexique est reproduit àl'Annexe III.

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PARTIE I

SYNTHESE DES DEBATS

20. Le Congrès devait en particulier analyser les implications de la Conférence de Jomtien,en Thaïlande, pour la planification de l'éducation de base à partir du constat des échecs ren-contrés dans les politiques de généralisation de l'accès à une éducation de base, et de l'analysedes causes de ces échecs.

21. La lutte contre l'analphabétisme ne peut être concentrée seulement sur les enfants. Lesparents sont un relais privilégié de toute action efficace à l'égard des enfants. Une stratégie effi-cace doit toucher à la fois les adultes, en particulier les femmes, et les enfants.

22. Elle doit viser à créer un environnement favorable et pour cela aborder les problèmesd'éducation sous toutes leurs formes et intégrer l'éducation non formelle dans les processus deplanification.

23. Elle doit aussi faire appel à d'autres partenaires que les partenaires habituels de l'ad-ministration de l'éducation. D'autres administrations, comme celles qui sont chargées de lasanté, du développement rural, de l'action sociale, de la famille, ont une action complémentai-re de celle de l'administration de l'éducation indispensable à la réussite de son action. La plani-fication doit tenir compte de ces complémentarités et se mettre en situation de mieux tenircompte des besoins spécifiques des communautés concernées.

24. Elle doit aussi tenir compte de l'impact souvent négatif des mass-media et rechercheravec leurs responsables les voies et moyens d'une interaction positive.

25 Dans cette perspective le rôle de l'Etat se transforme: il ne peut à lui seul se chargerdes problèmes d’éducation, mais doit modifier ses modes d'action et trouver de nouveaux par-tenaires, sans que ceci ne représente en pratique un désengagement de sa part.

26. Il lui incombe de fixer des objectifs: quel savoir minimum faut-il chercher à diffuser,quel ensemble de connaissances et d'aptitudes: permettant à chacun de poursuivre ensuite sapropre formation dans son propre environnement ? Il lui incombe de dégager des moyens)d'évaluer des processus et des résultats en se donnant les moyens de vérifier la qualité de l'édu-cation distribuée, de communiquer des informations, de faire face, par une planification adap-tée, à des situations d'urgence.

27. Au-delà de la réflexion sur cette épreuve de vérité de la planification qu'est l'objectifcentral de lutte contre l'analphabétisme et plus généralement l'objectif de fourniture d'une édu-cation suffisante aux plus défavorisés, le Congrès a entrepris de réévaluer la portée actuelle del'objectif de développement des ressources humaines.

28. L'intérêt s'est développé du quantitatif au qualitatif: le contenu de la notion de res-sources humaines s'est progressivement enrichi. Au-delà de l'objectif principal dep r é p a r a t i o n à l'emploi et de l'expansion de l'éducation de base pour tous, la mise en

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valeur des ressources humaines comprend la nécessité d'assurer les besoins de lapremière enfance, l'attention au bien-être matériel de tous comprenant la santé et l'alimentation,l'ensemble se traduisant par un accroissement de l'espérance de vie. La notion de ressourceshumaines comprend aussi le contrôle des ressources naturelles pour permettre à tous de bénéfi-cier d'une amélioration constante du niveau de vie. Enfin elle inclut la préparation à la citoyen-neté, l'acquisition d'aptitudes et d'attitudes morales et intellectuelles fondamentales telles que levieux précepte "apprendre à apprendre" ainsi que le développement des aptitudes et des savoir-faire nécessaires à l'insertion dans le monde du travail.

29. Comme la lutte contre l'analphabétisme le souci de développer tous les potentielshumains, d'exploiter toutes les réserves de talent, de lutter contre les gaspillages de ressources,passent par un élargissement du champ de réflexion et d'action des responsables de l'éducation.Ils doivent inclure dans le champ de la planification les formes diverses d'éducation non-for-melle, les essais de tirer parti du rôle éducatif réel et potentiel des grands moyens de commu-nication et des technologies nouvelles, la réflexion sur l'impact sur l'éducation des progrèsscientifiques et technologiques, le souci d'une action volontariste pour promouvoir le rôle desfemmes et lutter contre les diverses discriminations qui les frappent.

30. Cet objectif conduit aussi à impliquer dans la planification de l'éducation d'autresacteurs sociaux que les traditionnelles administrations de l'éducation: organisations non gou-vernementales, autres ministères (santé, action sociale, habitat...), entreprises et organisationsprivées Il entraîne aussi une diversification des modes de formation, formel et non formel,appuyée sur les nouvelles technologies de communication, en vue de répondre à des besoins deformation de plus en plus variés.

31. Cet appel à des concours extérieurs à l'enseignement traditionnel s'accom-pagne presque toujours d'une crainte de voir l 'Etat se désengager du secteur. Uneréflexion approfondie se développe sur les conceptions du rôle de l'Etat et sur sesmodes d'intervention: une plus grande flexibilité, une part plus grande faite à lanégociation et à la coopération avec d'autres acteurs sur les objectifs et les moyens,par exemple pour améliorer les conditions du passage entre le monde éducatif et lemonde productif.

32. Sont largement reconnues à l'Etat, parallèlement à des progrès de la décen-tralisation et de l'autonomie, les responsabilités de fixer des priorités, d'effectuer desajustements, de compenser les disparités.

33. Reste à se demander si avec cette multiplicité de contenus l'appellation "ressourceshumaines" ne garde pas une connotation trop économiste, trop étroite pour pouvoir prétendredécrire utilement des aspects aussi variés et qui font plus appel à la formation de la personne e tà son potentiel de développement et d'initiative qu'à son insertion dans un ensembleéconomique et social. Ce terme ne perd-t-il pas de ce fait une grande part de son pou-voir opératoire ?

34. Parallèlement à cet effort de réévaluation des objectifs fondamentaux de la planifica-tion de l'éducation et des raisons des échecs rencontrés, le Congrès s'est attaché aux conditionsadministratives de l'efficacité de la planification et à la modernisation de l'administration.

35. Le concept de modernisation n'est pas apparu à tous comme une notion claire et

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un idéal indiscutable: elle peut remettre en cause des modes de vie ou se heurteraux capacités réelles de certaines sociétés en développement.

36. Presque toujours c'est l'utilisation de l'outil informatique pour la gestion et pour ledéveloppement des systèmes d'information statistiques qui fait qu'on parle de modernisation.Celle-ci suscite cependant des réserves: crainte de la machine, crainte qu'elle se substitue à larationalité humaine, qu'elle empiète par ses possibilités et ses contraintes sur les choix poli-tiques et les choix de société, coût de l'équipement informatique aggravé par son obsolescencerapide, crainte qu'elle dévalorise les qualifications des individus et porte atteinte au "facteurhumain" dans les organisations.

37. En fait il est apparu que l'informatisation n'est que l'aspect le plus visible et sans doutepas le plus difficile de la modernisation. L'essentiel paraît plutôt dans la capacité des organisa-tions à se restructurer régulièrement pour mieux poursuivre leurs objectifs officiels et répondrede façon flexible et adaptée aux demandes mouvantes de leur public et de leur environnement.

38. L'équipement matériel n'est qu'un élément d'un ensemble de changementsportant sur la recherche d'équilibres optimaux, ou au moins acceptables, dans larépartition des compétences et des moyens entre différents niveaux de responsabili-té. Ce changement porte aussi sur l'organisation structurée de la production et de lacirculation des informations pertinentes entre les responsables pour leur permettred'exercer chacun ses compétences dans le respect d'une cohérence d'ensemble qui estsans cesse à établir et à maintenir.

39. Avant d'être un programme d'équipements informatiques, la modernisation doit êtrepour une administration l'essai de saisir et de gérer des degrés de complexité supérieurs afin demieux maîtriser la mise en oeuvre et l'impact de ses actions.

40. Si des équipements aussi performants sont mis en oeuvre dans le cadre de systèmes deréférence figés incapables d'intégrer les changements d'environnement, ils risquent de se mon-trer au mieux inutiles, au pire embarrassants et inutilement coûteux alors que des modernisa-tions plus effectives marquées par un renouvellement des mentalités et des systèmes d'actionpourront s'effectuer sans équipement particulier.

41. Il serait peut-être plus neutre et moins ambigu de parler de gestion adaptée à un cer-tain niveau de complexité plutôt que de modernisation. L'informatisation n'est qu'un moyen trèspuissant de traiter les flux de données représentatifs de cette complexité. Elle s'accompagne durisque permanent que cette puissance se retourne contre ses producteurs et ses utilisateurs si ellen'est pas conduite par une prise de conscience et une maîtrise toujours actualisées de la com-plexité de leur milieu de vie et d'action.

42. Il est apparu clairement que la "modernisation" n'est possible qu'en s'appuyant sur uneffort considérable d'organisation et de formation des agents: formation initiale et continue, for-mation-action. Cette formation doit être axée à la fois sur la culture sociologique, politique, juri-dique, organisationnelle, leur permettant d'affiner leur perception et la maîtrise de ces changementset sur l'apprentissage des méthodes et des outils leur permettant d'exercer leurs responsabilités et d'agiravec les autres sur leur environnement. Elle est un moyen puissant pour freiner le déve-loppement de sentiments d' impuissance, de découragement, de déqualificati on.Il a été question en ce sens d'une "crise" de la formation quand le niveau de recrutement et de

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formation, les conditions de travail des agents, la formation qui peut leur être donn é ene sont pas a la hauteur des exigences des responsabilités qui leur sont confiées.

43. L'accroissement de la complexité et le souci de la gérer conduisent à des redistribu-tions de rôles entre les divers acteurs de la planification et de la gestion et à la recherche de nou-veaux équilibres entre centralisation, décentralisation, autonomie, objectifs nationaux et aspira-tions régionales et locales. Ces équilibres correspondant aux spécificités et aux besoins de cohé-rence perçus par chaque société. Ainsi coexistent aujourd'hui des mouvements de décentralisa-tion dans les sociétés centralisées alors que dans celles à forte composante d'autonomie localeon assiste à l'émergence de débats sur la nécessité d'affirmer des objectif de société (réussite,qualité de l'éducation, curriculum national, cadrez..).

44. Dans tous les cas on assiste non seulement à une participation accrue de partenairestraditionnels (syndicats, églises, groupes de pression, parents) mais aussi à l'entrée en scène departenaires jusqu'alors plutôt distants, et parfois absents (entreprises et organismes patronaux,collectivités territoriales).

45. Ceci transforme les processus de planification et de gestion et fait naître des schémasqui n'ont pas encore été analysés de manière satisfaisante surtout quand il y a en même tempsune tendance des Etats à se désengager des fonctions traditionnelles, dont la santé et l'éduca-tion.

46. La planification risque alors de renoncer à aider à la formulation d'un projet de gou-vernement et à renforcer la capacité de gestion de l'Etat pour être simplement l'instrument d'untransfert de compétences non accompagné de transferts de ressources.

47. Ces constats et ces interrogations sur ce qu'il est advenu des grands objectifset des grands concepts qui ont marqué les étapes successives de la planification del'éducation sur les conditions administratives pratiques d'une élaboration, d'une miseen oeuvre efficace et d'une évaluation des plans, ont conduit le Congrès à s'interro-ger sur les renouvellements nécessaires par temps de crise de cet ensemble riche etconfus de concepts, de pratiques, d'espoirs et de déceptions, de succès et d'échecs quis'appelle communément planification.

48. La crise qui affecte l'éducation trouve ses racines, pour de nombreux pays dans lecontexte économique et financier. La crise de l'endettement en particulier a contribué à réduirele montant des ressources disponibles pour le développement éducatif et la recherche de la qua-lité. Mais la crise n'est pas seulement de nature financière. C'est aussi une crise de la société, dusystème éducatif, du rôle de l'Etat, du savoir et des pratiques de planification.

49. C'est dans ce contexte, qui contraint tous les acteurs de l 'éducationnon au pessimisme mais au réal isme, que le concept central de pi lotage s t ra-tégique a été présenté .

50. Il conduit à reconnaître et à gérer la complexité et l'incertitude, notamment celle quivient d'explosions non contrôlées de la demande d'éducation. Cette situation conduit à de nom-breux ajustements, à des tâtonnements pragmatiques, à des adaptations non délibérées à l'avan-ce. Ceci doit amener les organisations centrales chargées de l'éducation à chercher à fixer uncadre général de référence et d'action plutôt qu'à tenter de tout contrôler. Ce cadre s'exprime à travers des simulations,

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des objectifs généraux marquant des choix de politiques éducatives, des choix de c o n t e n u spédagogiques et des normes globales de moyens tels que les taux d'encadrement. Mais cescadres ne sont pas contraignants: leur adaptation et leur mise en oeuvre est discutée et négociéedans un processus interactif avec des autorités décentralisées.

51. Cette conception nouvelle de la planification conduit à poser différemment les ques-tions concernant les outils de la planification, les types d'informations nécessaires, l'organisa-tion de la planification et les liens entre les plans élaborés aux niveaux national, régional, local,les relations entre les différents acteurs de la planification.

52. Les problèmes d'éducation n'ont pas de solution au sens où de nombreux problèmestechniques peuvent avoir une solution. Une vision trop exclusivement technique fondée sur leperfectionnement, le raffinement constant des méthodes et des outils techniques, le souci d'uneinformation toujours plus sophistiquée, est certainement nécessaire mais elle manque inévita-blement une partie de son objet.

53. Confrontés à l'écart parfois énorme entre les intentions, les pratiques et les résultats, latentation compréhensible des spécialistes de la planification est de raffiner la technicité de leursoutils, celle des usagers de mettre en doute leur validité.

54. Les premières étapes de la planification de l'éducation ont mis l'accent sur le quantita-tif sur le contrôle et la mise en oeuvre des moyens. Ces développements successifs conduisentaujourd'hui à une impasse.

55. Le dépassement nécessaire des difficultés rencontrées impose de reconnaître et de tirertoutes les conséquences de l'hétérogénéité des publics, de la complexité des systèmes sociauxdans lesquels se mettent en place les politiques et les projets d'éducation. Il impose aussi dedévelopper les capacités d'initiative parmi tous les acteurs traditionnels et nouveaux de la pla-nification

56. Les plans nationaux n'obéissent pas nécessairement aux mêmes règles de fonctionnement que lesplans régionaux et locaux, ou les projets des établissements de formation. Une organisation de la planifica-tion doit être structurée en fonction des pouvoirs attribués aux différents niveaux de responsabilité et à leurarticulation nécessaire, chacun disposant des informations qui lui sont nécessaires pour prendre les décisionsqui sont de sa responsabilité, dans le respect des orientations d'ensemble.

57. Devant cette incapacité de maîtriser les résultats, les responsables de la politique d'éducation doi-vent admettre qu'ils ne peuvent trouver de solution unique à l'échelle d'une société toute entière. Ils ne peu-vent se contenter de transférer des compétences, de décentraliser. Il leur faut permettre aux régions, aux auto-rités locales d'établir avec tous les acteurs sociaux de leur environnement des programmes de développementpermettant d'aborder les problèmes d'éducation de la manière dont ils sont vécus par ces acteurs, en leur assi-gnant les responsabilités qu'ils peuvent effectivement assumer.

58. La décentralisation n'est pas du tout synonyme d'affaiblissement du rôle de l'Etat mais le conduitau contraire à développer davantage certains aspects de son action et à assumer de nouvelles responsabilitésdans l'élargissement des processus de concertation et de participation, dans la recherche systématique desconsensus entre un nombre croissant d'acteurs nouveaux intervenant dans l'éducation.

59. En contrepartie il lui incombe de maintenir ou d'établir une cohérence d'en-

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semble pour laquelle il lui faut des instruments d'évaluation et de contrôle quipermettent à la fois la cohérence des grands objectifs et l'autonomie d'un très grand nombred'acteurs pour les atteindre.

60. Cette évaluation porte sur l'ensemble du champ éducatif: évaluation des acquis desélèves, évaluation de la qualité des agents (débouchant sur une politique ambitieuse de forma-tion continue en cours d'emploi), évaluation des politiques et des conditions de leur mise enoeuvre, évaluation des unités de production des résultats de l'éducation que sont les établisse-ments et les sous-ensembles régionaux où peuvent s'élaborer des politiques d'éducation spéci-fiques.

61. Il lui faut aussi agir pour corriger les inégalités, en particulier les inégalités nouvellesqui pourront naître de la diversité des capacités des régions, des institutions éducatives, desgroupes sociaux à mettre en oeuvre dans le cadre de leur autonomie accrue, des initiatives adap-tées à leur contexte.

62. Les mêmes mesures, perçues souvent comme des mesures de bon sens et de portée uni-verselle n'auront pas le même impact, la même efficacité, le même caractère d'urgence selon lecontexte dans lequel elles seront prises: il en va ainsi de mesures telles que la formation desmaîtres ou la diminution des effectifs par classe

63. Des "négociations" collectives avec les responsables et les "consommateurs" de for-mation seront donc nécessaires de plus en plus pour la détermination des objectifs, des priori-tés, des méthodes à mettre en oeuvre pour aborder de façon globale, intersectorielle, les pro-blèmes d'éducation d'une zone et d'une population données, en les aidant à formuler, à définirles cadres conceptuels et les types d'information nécessaires pour aborder les spécificités de leurcommunauté.

64. De trop nombreux pays n'ont pas encore les informations de base qui leur seraientnécessaires pour élaborer leurs plans en connaissance de cause, c'est-à-dire avec une connais-sance très précise de ce qui ne va pas, et pour avoir une capacité d'évaluer les voies et moyenspermettant de dépasser leurs difficultés, avec des chances raisonnables d'évaluer avec précisionl'impact de leurs décisions.

65. Cette situation conduit à chercher à constituer en priorité des bases de don-nées adaptées aux besoins des différents utilisateurs. Les responsables auront à arbi-trer entre le coût de collecte et d'exploitation de ces données et le degré de sophistica-tion qu'ils jugeront nécessaire.

66. Les méthodologies de recherches et d'évaluation doivent être développées envue de la mesure et de l'appréciation de données qualitatives. Les questions de tra-duction et de diffusion des résultats de recherches et d'évaluations deviennent domi-nantes pour éviter que ne se creusent les divergences de perceptions et d'intérêtsentre des chercheurs soucieux d'approfondir la complexité et des praticiens soucieuxde la réduire.

67. Dans ce contexte de plus large diffusion des pouvoirs et des savoirs les acti-vités de communication et de formation deviennent primordiales, ainsi que le déve-loppement de réseaux permettant aux différents acteurs d'échanger informations,

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expériences et méthodes.68. Les organisations internationales, en particulier les organisations non gouvernemen-tales, auront une impulsion nouvelle à donner, aussi bien financière que méthodologique, audéveloppement des capacités locales d'innovation, d'évaluation, d'études, de formation de for-mateurs et de planificateurs, dans le cadre d'accords de coopération de longue durée visant àdépasser les inévitables difficultés de compréhension dues aux divergences de perceptions et deréactions des différents pays partenaires dans la situation actuelle de crise.

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PARTIE II

RAPPORT DETAILLE PAR THEME

(a) Le rôle de la planification et de l'administration de l'éducation dans la Perspective de la mise en oeuvre des engagements de Jomtien.

69. En ouverture des débats, les congressistes ont écouté une communication portant surles grandes lignes de la Conférence de Jomtien et leurs implications pour la planification debase. L'orateur a souligné qu'il convenait de réexaminer le rôle de la planification et de l'admi-nistration de l'éducation en fonction des principaux résultats de la Conférence concernant l'uni-versalisation de l'accès à l'éducation de base, l'amélioration des conditions pour l'apprentissageet l'accès à de nouvelles ressources. Compte tenu de chaque situation particulière, les activitésde la planification de l'éducation devraient être reformulées afin de:- mieux cerner l'objectif "Education pour tous";- promouvoir un climat adéquat pour l'apprentissage;- garantir l'évaluation de la qualité de l'éducation;- stimuler la mobilisation des divers partenaires, gouvernementaux et non

gouvernementaux, en faveur de l'éducation de base;- améliorer l'efficacité des services;- optimiser l'utilisation des ressources disponibles et identifier des ressources

additionnelles .

70. Une deuxième communication a porté sur ce que pourrait être un pilotage stratégiquede l'éducation de base, impliquant une multiplicité et une variété d'acteurs comme alternative àla planification du type traditionnel et comportant la notion de processus de planification et nonplus de plan.

71. Les débats qui ont suivi, dans lesquels ont pris part 38 intervenants, se sont déroulésen deux séances.

72. Se référant en premier lieu aux finalités de l'éducation de base, certains orateurs ontsouligné la dimension éthique qu'elle comporte. Elle doit garantir à l'individu, dans un contex-te historique et social déterminé, un minimum de connaissances, d'aptitudes et d'habiletés luipermettant de comprendre son environnement, d'interagir avec lui, de poursuivre son éducationet sa formation au sein de la société et de participer efficacement au développement écono-mique, social et culturel.

73. Face à la persistance de l'analphabétisme fonctionnel et à la résistance de l'insti-tution scolaire aux réformes, la planification et la gestion efficaces de l'éducation de basec o n s t ituent, de l'avis des participants, l'un des grands moyens qui devraient faciliterla mise en oeuvre des décisions de Jomtien, en particulier dans les pays en dévelop-pement. Mais la conception traditionnelle de la planification, qui a souvent sous esti-mé les problèmes d'administration et gestion de l'éducation en surestimant l'appui àoutrance au volontarisme, devient obsolète face aux nouveaux objectifs fixés par laConférence. L'attention de la planification s'étant centrée dans le passé sur les inputset les outputs, elle a privilégié les aspects techniques au détriment de la dimensionhumaine e t de la qua l i té e t l ' e f f icac i té du processus éduca t i f ; en e f fe t , ce r -

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tains problèmes de la planification découlent surtout de l'échec des méthodologiesutilisées. D'un autre côté, le manque d'articulation entre la planification de l'éducation et la pla-nification économique en général a contribué, selon certains orateurs, à aggraver les inégalitéssociales. En un mots la planification de l'éducation est devenue petit à petit une fin en soi aulieu de viser des objectifs éducatifs précis.

74. Face aux situations d'urgence exprimées à Jomtien, le Congrès a mis l'accent sur lanécessité de redéfinir les objectifs, de développer de nouvelles orientations pour la planificationet la gestion de l'éducation, et de revoir le rôle complexe des planificateurs et des gestionnairesen tant qu'agents du changement social. En soulignant l'importance des aspects pratiques de laplanification, les congressistes ont insisté sur la nécessité de lier la planification à la mise enoeuvre, tout en conservant un certain équilibre entre technicité et pragmatisme. La dynamisa-tion et la mise à jour de la planification comportent aussi la nécessité de contrôler les pro-grammes et leurs résultats par un système efficace d'évaluation et de recherche à tous lesniveaux. Mais un grand problème auquel il faudrait trouver une solution valable est celui desconnexions à établir entre l'évaluation, la recherche et la planification.

75. Un effort spécial doit être mis en oeuvre afin d'assurer le caractère plurisectoriel de laplanification de l'éducation, en prêtant une attention particulière à certains problèmes spéci-fiques tels que la planification de l'éducation à l'intention des migrants ou d'autres groupes défa-vorisés, la planification dans des contextes multiculturels et multilingues et l'intégration del'éducation non formelle dans le processus de planification. Compte tenu de la complexité crois-sante de ce processus, le besoin d'un dialogue permanent entre décideurs, chercheurs et planifi-cateurs a été aussi emphatisé, ainsi que l'urgence de développer de nouvelles formes de coopé-ration en matière de planification.

76. Plusieurs orateurs se sont intéressés en particulier au thème de l'excellence de l'éduca-tion de base. Comment maintenir sa qualité face à une demande de masse et quelles transfor-mations doit subir le processus de planification afin de contribuer efficacement à cet objectif ?En essayant de répondre à ces questions, les participants se sont inquiétés en particulier desinsuffisances de la formation des planificateurs et administrateurs de l'éducation dans ce domai-ne, et ont insisté sur le besoin d'accroître l'intérêt des planificateurs pour tout ce qui concerne larecherche sur les contenus de l'éducation, sur le processus d'apprentissage et sur la motivationdes élèves et des enseignants. En constatant que, sur une période de 20 ans, la planificationconventionnelle du type académique n'a pas donné les résultats escomptés, le Congrès a souli-gné que l'éducation de base pour tous exige un renouveau de "know how" et d'autres modalitésde planification plus axées sur la qualité.

77. La recherche d'un équilibre entre la planification centrale et la planificationrégionale a été aussi mise en relief par plusieurs participants qui ont insisté sur lanécessité de décentraliser les fonctions de planification et gestion sans que l'en-semble du système perde sa cohérence. En soulignant que l'efficacité de la gestiondépend de la répartition du pouvoir de décision, certains orateurs se sont plaints del'absence de communication entre les planificateurs centraux et les exécutants. Ildevient ainsi très difficile d'administrer, à partir du centre, la complexité et l'hétéro-généité croissantes des systèmes d'éducation. La décentralisation n'implique pas for-cément l'affaiblissement du rôle de l'État; celui-ci devrait assumer plutôt de nou-velles responsabilités relatives à la promotion de la participation et de la concerta-tion. La nécessité de création de mécanismes de coordination pour les groupes organisés au

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niveau local fut aussi mentionnée, ainsi que le besoin de r e p e n s e r l a p l a n i f i c a t i o ndans un cadre conceptuel qui tienne compte des spécificités des communautés et des résultatsde la recherche sur ce sujet. Pour certains cas particuliers, marqués par le multiculturalisme etle multilinguisme, la modalité du polycentrisme a été suggérée comme l'option la plus adéqua-te.

78. L'administration de l'éducation devra promouvoir des négociations collectives avec lesenseignants et les consommateurs d'éducation afin d'obtenir dans chaque cas particulier unconsensus autour des objectifs et des priorités de l'éducation de base. Dans cette démarche, ilconvient de mobiliser aussi les familles et les communautés, avec l'éventuel recours auxmoyens audiovisuels qui, dans plusieurs circonstances, se sont avérés très efficaces dans la pro-motion de la participation. En conclusion, les congressistes ont signalé que la responsabilité deplanifier et de gérer l'éducation de base pour tous n'incombe pas en exclusivité aux ministèresde l'éducation; la poursuite efficace de cet ambitieux objectif requiert une organisation démo-cratique et multivariée, avec pluralité de structures et d'acteurs sociaux aux échelons régional etlocal. Dans ce sens, la légitimité des responsables de la planification devrait se fonder, à l'ave-nir, sur un partage des responsabilités entre les divers acteurs, ce qui équivaut à associer au pro-cessus un nombre significatif de participants, y inclus les bénéficiaires. Mais, de l'avis d'ungrand nombre de congressistes, l'élargissement de la participation communautaire dans le pro-cessus de planification ne devrait signifier, dans aucun cas, un désengagement de l'Etat de sesresponsabilités concernant l'éducation de base.

79. Le rôle de l'information dans le processus de planification de l'éducation a été aussiexaminé par le Congres. En constatant l'insuffisance des informations requises pour aboutir àune planification et à une politique efficiente, les participants se sont référés à la nécessité decompter sur des sources d'information de plus en plus variées ainsi qu'au besoin de mieux uti-liser l'information qui est fournie par le planificateur au décideur politique. La planificationdevrait s'exercer aussi à rapprocher les éducateurs et les communicateurs sociaux.

80. Quant aux aspects financiers, les congressistes sont conscients de l'écart considérablequi existe entre le discours parfois enthousiaste du politicien et les limites des ressources dis-ponibles. La mise en oeuvre des orientations formulées à Jomtien concernant l'éducation pourtous devrait signifier d'importantes dépenses additionnelles, en particulier pour les pays endéveloppement, tant du point de vue des frais inhérents à l'expansion de l'éducation de base quedu point de vue des coûts dérivés des améliorations qualitatives requises et des ressourcesnécessaires pour la recherche appliquée et pour l'évaluation. Mais, dans un contexte defaillite de l'État providence, de dette extérieure écrasante et de crise culturelle, lerôle de l'Etat devra se modifier considérablement Il va de soi que, dans le contextede la pénurie de financement subie actuellement par un grand nombre de pays, l'aus-térité et la promotion d'accords de base entre les différents partenaires et acteurssociaux seront le cadre propice pour réorienter la conception et la pratique d'une pla-nification et gestion d'urgence, dans le but d'atteindre la rénovation et la généralisa-tion de l'enseignement de base et l'élimination de l'analphabétisme sous toutes ses formesdans le monde. Cinq options différentes qui, selon les cas, pourraient devenir com-plémentaires, ont été proposées par les congressistes pour faire face aux exigencesfinancières dérivées des engagements de Jomtien:

La promotion au plus haut niveau de pactes sociaux et fiscaux qui puissent garantir l'allocation minimum, selon les cas, de 5% du PNB à l'éducation.

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- La prévision d'allocations budgétaires pour l'éducation dans tous les départements ministériels.

- La négociation de mesures innovatrices concernant l'aide extérieure à l'éducation, telles que l'établissement de barèmes compensatoires de la dette extérieure pour tout accroissement de l'allocation du PIB à l'éducation de base.

- La décentralisation, plus ou moins importante selon les cas, du financement de l'éducation de base afin de réduire les disparités et inégalités.

- L'optimisation de l'utilisation des ressources, notamment à l'aide de nouvelles technologies de l'information et de la communication.

81. Finalement, les participants ont souligné l'importance de la formation en planificationet gestion de l'éducation, en vue de la mise en oeuvre des orientations de Jomtien. Dans ce but,il convient en particulier d'institutionnaliser et renforcer la formation dans ces domaines de tousles agents du système éducatif, y compris les enseignants, les directeurs d'école et les adminis-trateurs. Le manque de personnel formé spécifiquement pour l'exercice de la planification et lagestion, en particulier aux niveaux décentralisés, a été aussi mentionné. En conclusion sur cethème, les congressistes ont mis l'accent sur la nécessité de mobiliser en priorité des ressourcessupplémentaires pour le renforcement et le perfectionnement de la formation des planificateurs,gestionnaires, administrateurs de l'éducation et animateurs polyvalents.

(b) La planification de l'éducation et la dimension humaine du développement.

82. La Commission I est arrivée à un accord général sur le concept des res-sources humaines. Ce concept comprend, comme un droit élémentaire de l'individu,non seulement l'éducation, mais aussi la culture, la santé, l'emploi, les sciences et latechnologie. En conséquence, le développement des ressources humaines implique ledéveloppement complet de l 'homme dans son intégralité. C'est pourquoi la pla-nification de l 'éducation ne doit pas être considérée au même t i tre que la pla-ni f ica t ion du développement des ressources humaines mais doi t en ê t re par-tie. Les coûts de l'éducations la santé et d'autres services ne sont alors plus perçuscomme une charge pour le secteur public mais comme des dépenses productives quidoivent être appuyées et renforcées.

83. Le débat sur les objectifs et les buts de la planification de l'éducation futimportant au sein de la Commission. Pour de nombreux participants, l'éducation debase devrait s'orienter vers le développement des aptitudes générales et des compé-tences élémentaires nécessaires pour aider les étudiants à "apprendre à apprendre".La formation professionnelle au niveau de l'enseignement de base paraît relever engrande partie de la responsabilité des employeurs et des entreprises. Un certain inté-rêt s'est éga lement mani fes té sur le fa i t que la p lan i f ica t ion e t l ' adminis t ra -t ion de l 'éducation devraient tenir compte des caractéris t iques spécif iques dela soc ié té concernée . Les condi t ions sont d i f fé ren tes se lon les pays mais i lexis te des pr incipes universe ls reconnus communément , te ls que l ' éducat ionpour la ci toyenneté ou pour une part icipation act ive à la démocratie, lesquelsdoivent être pris en considérat ion au moment de f ixer les objectifs et les buts

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des act ivi tés de planif icat ion et de gest ion.84. D'autres participants ont mis l'accent sur les responsabilités des systèmes éducatifsdans la préparation à l'emploi. La planification de l'éducation aurait pour eux un rôle particulierà jouer, à travers l'éducation formelle et professionnelle, dans la prévision des besoins en res-sources humaines, et dans la provision de la main-d’oeuvre qualifiée nécessaire à l'économie.

85. La relevance de la planification et de la gestion pour le développement de l'éducationet des ressources humaines a été particulièrement soulignée. Entre autres raisons évoquées dansce sens, on a souligné qu'elle devrait contribuer à éviter le gaspillage des ressources.

86. A la veille du XXIème siècle, la planification et la gestion de l'éducation et des res-sources humaines doivent faire face à un certain nombre de nouveaux défis, même si d'anciensproblèmes attendent toujours une solution, en particulier dans les pays économiquement faibles.Un de ces défis consiste à définir le type d'éducation à pourvoir, compte tenu des besoins dessecteurs formel et non formel. Un autre défi concerne les moyens de communication de massedont le rôle éducatif est reconnu de plus en plus important. Les relations entre la planificationde l'éducation et les moyens de communication de masse semblent encore mal définies.L'importance de la science et de la technologie pour le bien-être de l'humanité et leurs relationsavec la planification de l'éducation sont d'autres éléments clef qui méritent l'attention des res-ponsables du développement de l'éducation et des ressources humaines. Quant à la dimensionéconomique du développement des ressources humaines, il s'agit de l'aborder non seulement àpartir d'une optique quantitative, comme cela a souvent été le cas, mais aussi comme un pro-cessus de transformation de la question des ressources humaines en un potentiel de développe-ment.

87. Un certain nombre d'acteurs sociaux autres que les gouvernements ont-été activementprésents dans les activités de développement des ressources humaines et leur rôle est de plus enplus important à ce sujet. En conséquence, la planification de ces activités devrait égalementimpliquer, entre autres, des organisations non gouvernementales et le secteur privé; mais sansque ceci n'amène une diminution des la responsabilités des gouvernements en matière d'éduca-tion de base pour tous. Certains participants ont également suggéré que des projections biendéfinies et parfaitement précisées par la planification pourraient contribuer à une approche plusflexible de la définition des objectifs comme résultat d'un processus de négociations auxquelsparticiperaient le gouvernement et d'autres organismes.

88. Le rôle à jouer par ces nouveaux acteurs sociaux suggère que les approches de la pla-nification impliqueraient alors trois tâches essentielles. La première serait l'établissement depriorités dans une perspective de décentralisation garantissant une plus grande autonomie dupersonnel en charge. La seconde concernerait le suivi et l'évaluation de la mise en oeuvre, envue des ajustements nécessaires. La troisième consisterait à compenser les différences obser-vées.

89. D'autres aspects du domaine de l'éducation furent également abordés par laCommission 1. En ce qui concerne les relations entre l'éducation et l'emploi, parexemple, on a constaté que des succès furent obtenus grâce à une perspective de pla-nification impliquant une approche macro-économique combinée à une approcherégionale et au recours à des enquêtes pour identifier les besoins des secteurs de pro-duction. La conception de ces expériences fut basée sur la coopération entre le gou-vernement et les secteurs productifs.

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90. On nota également l'importance des échanges d'informations sur les approches et lesexpériences dans le domaine de la planification et de l'administration, à l'intérieur d'un pays etentre pays. A ce sujet, une inquiétude s'est manifestée quant à la nécessité d'avoir des informa-tions plus précises et plus à jour pour améliorer l'efficacité des activités de planification et degestion.

91. Pour ce qui est des approches, il a été fréquemment mentionné que la planification dudéveloppement des ressources humaines est une tâche complexe et vaste qui dépasse largementle domaine de l'éducation et implique aussi les organismes du gouvernement chargés des sec-teurs des sciences et de la technologie, de la santé et de l'emploi, entre autres, et les acteurs dusecteur privé et des organisations non-gouvernementales .

92. La mise en place de priorités est inhérente à la planification. Il a été noté que, dans l'ob-jectif des nouvelles approches, cette tâche devient plus flexible, plus interactive et plus dyna-mique que par le passé. Les conflits de priorités - et par là les conflits d'objectifs - doivent serésoudre par la négociation entre les différents acteurs responsables des activités de planifica-tion.

93. Des priorités particulières furent étudiées. Parmi elles, une attention spéciale fut accor-dée aux problèmes de l'analphabétisme et de l'éducation de base pour tous. Il fut suggéré quel'éducation proposée soit particulièrement attentive à l'accès à l'alphabétisation et à l'école descouches sociales les plus défavorisées.

94. En ce qui concerne l'éducation professionnelle du niveau secondaire, l'accenta été mis sur la qualité, ayant en vue la possibilité que les élèves puissent choisirentre la poursuite de leurs études ou l'entrée sur le marché du travail.

95. Dans une autre dimension, englobant tous les niveaux de la scolarité et desd i fférents types d'éducation, le thème des possibilités de formation offertes auxfemmes fut souvent mis en relief. Cette priorité découle d'un certain nombre deconsidérations sur l'inégalité des chances et certains problèmes d'ordre économiqueet social.

(c) Le développement des systèmes d'administration et de gestion de l'éducation

96. Les participants se sont référés en Commission II au terme "administration" dans unsens qui inclue également la planification (élaboration de politiques, programmes et projets,implantation et évaluation). Afin donc de rendre compte le plus fidèlement possible des discus-sions, on utilise ici ce concept d'administration dans un sens élargi.

97. Les débats se sont concentrés sur plusieurs points. Les participants ont dis-cuté en premier lieu le thème de la modernisation de l'administration. Ensuite, unconsensus s'est manifesté concernant l'importance de développer un système de sup-port informatisé à la planification et gestion. En troisième lieu, ils ont traité du fac-teur humain dans la planification et gestion; facteur qui a été reconnu d'une impor-tance capitale malgré la sophistication grandissant e des approches et des techniquesde planification et de gestion. En quatrième lieu, ils ont examiné les caractéris-t iques e t contraintes de l 'évaluat ion et sa place dans le processus de planif i -

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cation et de gest ion. Un cinquième point discuté a été le rôle changeant del'Etat vis-à-vis de la planification et de la gestion et des perspectives touchant la par-ticipation des divers agents et/ou secteurs de la société (géographiques, sociaux,..)aux processus de prise de décision. Enfin, ils ont examiné en détail certainsaspects à caractère épistémologique liés à l'efficacité du système et à la dialectiquet e c h n i q u e / p o l i t i q u e .

98. Le concept de modernisation ne semble pas bénéficier d'une acceptationgénéralisée. Si la modernisat ion peut représenter pour certains un idéal à pour-su ivre , i l es t apparu qu 'e l le peut a l le r à l ' encont re d ' idéologies e t de modesde v ie . Par a i l l eurs , l e s e f fo r t s pour l a modern i sa t ion des approches e t destechniques de planification et de gestion peuvent se heurter aux capacitéséconomiques réel les de cer ta ines socié tés en développement . A quoi serviraitpar exemple une planification très sophistiquée quand on éprouve des déficiencesmarquées en infrastructure éducative et en soutien logistique ? Par ailleurs, le déve-loppement scientifique et technique est-il linéaire ? Peut-on concevoir le saut quesignifierait le passage d'une planification et gestion de type traditionnel à une autrehautement technologisée utilisant de manière globale et cohérente l'outil informa-tique ?

99. En général les participants ont souligné l'importance de l'outil informatique comme support à laprise de décision. Les efforts d'informatisation varient d'une région à l'autre et d'un pays à l'autre à l'intérieurd'une même région. Certaines expériences furent communiquées aux participants, notamment une expé-rience de carte scolaire qui utilise des techniques de pointe pour la production cartographique et le dessin desprojets éducatifs. Cette technique est interactive et met à profit des banques de données disponibles à l'inté-rieur de l'unité de planification.

100. Les objets d'informatisation sont variés (finances, personnel, rendement scolaire, qualité de l'édu-cation, ...). Mais le volet technologique suscite certaines réserves quant à son efficacité pour bien planifier etgérer et aux possibilités d'une utilisation efficiente. L'outil informatique ne peut se substituer à la rationalitéhumaine et aux choix politiques. D'ailleurs, l'équipement informatique est coûteux, surtout à cause desa courte espérance de vie technologique: en effet, les équipements deviennent désuets très rapidement et lescoûts de modernisation sont élevés. Une société avec des ressources humaines et matérielles restreintes a degrandes difficultés pour utiliser de manière efficiente l'équipement disponible ou pour le remplacer à un ryth-me satisfaisant.

101. Les exposés et discussions ont porté longuement sur le facteur humain dans la planification et lagestion. Ils ont eu trait essentiellement aux aspects de formation et d'articulation entre les divers acteurs de laplanification et de la gestion. Les participants ont signalé un manque réel de personnel hautement qualifiérompu à l'utilisation efficace et efficiente des techniques de planification et gestion (modèles, simulations,projections, systèmes experts, etc.). Les participants de certaines régions ont parlé carrément de crise de laformation. Le portrait plutôt sombre de l'expertise en planification et administration est aggravé par l'instabi-lité dans l'emploi au gré des changements politiques ou du simple fait du caractère non-concurrentiel du sec-teur public par rapport au secteur privé en ce qui concerne les applications technologiquesde pointe.

102. Enfin, le contenu de la formation des planificateurs et des gestionnaires a été mis encause. Non seulement le contrôle de l'outil informatique serait à l'état de balbutiement, maisencore, lorsque la formation à l'utilisation efficace de cet outil est acquise, la formation géné-

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rale du planificateur et du gestionnaire serait déficiente.Malgré ces carences, on a signalé que certains pays se sont lancés dans des expériences infor-matiques (software) plutôt que dans l'utilisation du matériel déjà disponible.

103. La situation existant actuellement dans la plupart des pays exige un élargissement desdomaines de formation de base de même qu'un perfectionnement continu des éventuels admi-nistrateurs. Cet élargissement devrait inclure l'éveil à l'analyse sociologique, le développementde la sensibilité politique et la prise de conscience des contraintes des réalités - parfois discor-dantes - nationales, régionales et locales. Certaines modalités de formation fondent le dévelop-pement d'aptitudes à la gestion sur une approche basée sur l'expérience et qui permet de revoirles contenus à la lumière de paramètres d'action sur le terrain (apprentissage par l'action).

104. Le besoin de concertation et d'articulation entre les divers acteurs de la planification etde la gestion fut un autre sujet privilégié par les participants. Bien que le choix entrela centralisation ou la décentralisation des systèmes corresponde à des particularitéssociétales, il existe cependant un mouvement tendant vers la recherche d'un équilibreentre les exigences déterminées par les buts nationaux et les aspirations légitimesrégionales et locales. On est témoin aujourd'hui d'un mouvement de décentralisationdes sociétés centralisées, alors que dans celles à forte composante d'autonomie loca-le, on assiste à l'émergence d'un débat sur la nécessité de s'entendre sur des buts desociété (réussite, qualité de l'éducation, curriculum, cadre, ...). Selon certains parti-cipants, les buts à poursuivre par la planification et l'administration nationale doivent êtregénéreux afin de susciter la mobilisation autour d'eux sans provoquer le scepticisme.L'administration publique (comprise ici dans le sens de direction de systèmes)devrait être associée étroitement à la planification. Enfin, les objectifs pourraient êtrepoursuivis en partant d'une pédagogie capable de stimuler les différents acteurs, àtous niveaux de la hiérarchie, à les faire siens.

105. L'évaluation a été traitée par les membres de la Commission II comme faisantpartie intégrante du processus de planification et gestion. Sa pertinence, par ailleurs,n'a pas été formellement contestée. Toutefois ils ont estimé que l'évaluation, pourqu'elle soit efficace, devrait tenir compte des contraintes provenant des contextesnationaux, régionaux et locaux. Elle devrait tenir compte également de critères par-ticuliers tels que les cultures organisationnelles, ainsi que de la propre histoire, enincluant l'histoire institutionnelle. Les meilleurs modèles d'évaluation sont voués àl'échec s'ils ne sont pas adaptés aux conditions contextuelles.

106. L'évaluation, par ailleurs, est souvent conduite sans que l'on ne dispose de données debase valides et fiables. Afin de surmonter ce problème, les participants ont insisté pour que l'oncrée des banques de données de grande qualité - objectif dont la réalisation est très lointainepour certains pays - et toujours accessibles pour des fins de comparaison. Ils ont même suggé-ré que, lorsqu'on ne dispose pas de données pour prendre des décisions, on soit capable de faireappel à des agences de consultation pour obtenir des renseignements et bénéficier de conseils.

107. Les objets d'évaluation sont variés: ils doivent comprendre à la fois des indi-cateurs quantitatifs (inscriptions, participation, taux de rétention, performance) etqualitatifs (maîtrise des habilités conceptuelles et d'analyse, humanisme, qualité desconnaissances acquises, ...). Par ailleurs, l'évaluation des indicateurs qualitatifsdevrait avoir comme champ non seulement l'éducation scolaire (formelle), mais aussi

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l'éducation extra-scolaire (informelle) et l'éducation continue.108. Toutefois, la définition des traits qualitatifs à évaluer est problématique car ils touchentsouvent aux idéologies parfois insaisissables, et/ou sont influencés par des projets politiques.En plus de ces difficultés, l’évaluation du qualitatif n'échappe pas à la question de la mesure(comment cerner les traits définis) et de l'interprétation et extrapolation des résultats.Finalement, dans cette discussion sur l'évaluation de la qualité, il faut également inclure la ques-tion de l'uniformité des critères de qualité (leur standardisation, intra et inter-sociétés). Quelledoit être la qualité de l'éducation des enfants, adolescents et adultes en général et, en particulier,de celle des milieux économiquement les plus défavorisés et des membres de groupes ethniquesminoritaires ? Est-on actuellement en mesure d'arriver à une standardisation des critères et pro-fils de qualité au niveau international alors que l'on est au début des efforts pour trouver desindicateurs quantitatifs standardisés à ce niveau ? Notons, enfin, que la modernisation de l'édu-cation rend sa gestion plus complexe et, conséquemment, l'évaluation doit devenir interdisci-plinaire et plus attentive aux configurations multiples et changeantes de l'environnement socio-éducatif.

109. Si l'évaluation fait partie intégrante du processus de planification et gestion et de laprise de décisions, elle doit être exécutée non seulement à terme, mais également durant la for-mulation et l'implantation de programmes et projets. Elle devient essentielle si l'on veut assurerun pilotage continu de l'état du système éducatif quant à ses inputs et ses réalisations. Pourtant,cet aspect de l'évaluation est souvent négligé, alors que c'est lui qui permet de transformer deséchecs potentiels en réussites ou en échecs de moindre envergure.

110. Par ailleurs, la prise en charge par chaque institution éducative de son propred e v e n i r, comme certains le proposent, implique une évaluation continue en vue d’undéveloppement organisationnel innovateur et performant. Mais cette évaluation ins-titutionnelle ne pouvant être imposée par le haut, ne peut qu'être effectuée par despairs. Le renouvellement institutionnel devient ainsi le point de départ et une condi-tion essentielle pour la transformation de l'ensemble du système. En conclusion, laplanification et la gestion devraient viser le changement à partir du renouveau auniveau de l'établissement en associant à cette démarche les directeurs des centresd'éducation. La planification et la gestion pourraient devenir ainsi un processus allantdu bas vers le haut, le rôle des instances supérieures étant, dans cette hypothèse, celuide la négociation entre les responsabilités politiques et les exigences du plan et de lag e s t i o n .

111. Les changements qui s'opèrent dans la conception de l'Etat tant à l'est qu'àl'ouest, tant dans des pays fortement développés que dans certains pays du tiers-monde forcent aussi une redéfinition de la planification et de la gestion publiques.On a fait mention plus haut de la question de la centralisation/décentralisation dessystèmes. Quelle que soit la tendance, elle comporte, de l'avis de certains partici-pants, des indications importantes pour la planification et la gestion, que ce soit dansla voie du resserrement ou dans celle de la libéralisation Dans les deux cas, on assis-te non seulement à une participation accrue de partenaires traditionnels (syndicats,groupes de pression) mais aussi à l'entrée en scène de partenaires jusqu'ici plutôt dis-tants ou carrément absents (industrie, patronat, communauté d'affaires en général).Cette participation conditionne les processus de planification et de gestion et faitnaître des schémas qui jusqu'à présent n'ont pas été analysés de manière satisfaisante. Enfin,la tendance de certains états à se désengager de plus en plus des secteurs traditionnels

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tels que la santé et l'éducation, pose un défi aux planificateurs et gestionnaires.D'ailleurs, ce désengagement pourrait avoir des conséquences regrettables dans des sociétés àéconomie faible dont les citoyens comptent sur l'Etat pour subvenir aux besoins primaires.

112. La planification a aussi la tâche d'aider à la formulation d'un projet gouver-nemental en matière d'éducation. Elle deviendrait alors un moteur de transformationen proposant des formes alternatives d'éducation. Elle pourrait également contribuerà augmenter la rationalité des décisions et à renforcer la capacité de gestion de l'É-tat. Ce faisant, la planification contribuerait à un accroissement de la factibilité desdécisions par une meilleure adéquation aux exigences nouvelles issues de consensusautour des projets d'éducation.

113. Enfin, les participants ont abordé la question de l'influence que le planifica-teur et gestionnaire peuvent exercer à titre d'acteurs sociaux sur les orientations etstratégies de planification et de gestion. Le contexte politique serait déterminant à ces u j e t .

114. La Commission a abordé brièvement la problématique de l'efficacité en éducation.Certains participants ont souligné le fait que l'on ne peut trouver des effets constants à partir desfacteurs explicatifs habituels de la réussite scolaire. Pour d'autres toutefois, ce sont les méthodesde collecte et d'analyse des données qui ne sont pas performants. A leur avis, il existe unensemble de résultats assez crédibles pour qu'ils puissent être utilisés efficacement en planifi-cation et gestion. Cette discussion rejoint celle de la séparation entre le technique et le politique.Bien que le débat n'ait pas permis d'arriver à un consensus sur ces aspects particuliers, un accordgénéral s'est manifesté, toujours en liaison avec le but d'accroître l'efficacité, sur le besoind'améliorer les systèmes d'information et sur la nécessité d'une plus grande démocratisationdes processus de planification et de gestion.

(d) La planification et la gestion de l'éducation en temps de crise

115. Les discussions autour du thème (d), qui se sont effectuées en deux séances plénières,ont mis l'accent en particulier sur les quatre aspects ci-dessous:

- Objectifs clefs et priorités de la planification de l'éducation.

- Méthodologies et inter-relations.

- Implications pour les activités de planification de l'éducation.

- Implications pour la coopération internationale.

116. Lors des discussions les participants ont souligné que toutes les activités deplanification devraient se concentrer en premier lieu sur l'élève en tant que principalbénéficiaire. Les intérêts de tous les autres individus et des organismes ne sontimportants que dans la mesure où ils contribuent à obtenir des effets positifs surl'élève. Les participants ont insisté sur la nécessité d'aller au-delà de la contributionéconomique de l'éducation (toute importante qu'elle soit) en tenant compte du rôleplus large que joue l'éducation en termes de valeurs, culture, pratiques sociales etrelations internationales. La planification doit enfin être perçue comme une activité

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qui engage tous ceux qui participent à l'éducation. Plus qu'un monopole d'Etat, laplanification est une responsabilité impliquant la participation de plusieurs niveaux de la socié-té depuis l'administration centrale officielle jusqu'aux individus, enseignants ou élèves.

117. La crise dont souffre actuellement l'éducation et qui impose des contraintes réelles,trouve ses origines dans le contexte économique et financier d'un grand nombre de pays. Ladette, en particulier, a contribué à réduire les ressources disponibles pour le développement etla qualité de l'éducation. Toutefois, il ne s'agit pas d'un problème de nature purement écono-mique mais également d'une crise de la société, du système éducatif, du rôle de l'État, du savoiret des pratiques de planification. Néanmoins, le réalisme devrait être l'attitude dominante, aulieu du pessimisme. La reconnaissance grandissante d'un besoin de changement peut favoriserla création des conditions nécessaires pour la réforme. Les priorités et les pratiques de la plani-fication, en particulier, doivent être revues.

118. Cinq points clefs furent abordés autour desquels se sont déroulées les discussions surles priorités de la planification:

- L'insertion sociale et l'éducation pour tous.

- Les besoins en vue de l'amélioration de la qualité des produits.

- Les besoins d'excellence dans le développement de l'enseignement supérieur.

- Le rôle des différents acteurs de l'éducation autour du problème du financement.

- La diversification des systèmes éducatifs.

119. La planification, pour faire face aux besoins d'insertion sociale des populations actuel-lement marginalisées, exigera de nouveaux programmes d'enseignement, de nouvelles formesd'éducation, de nouvelles techniques d'évaluation des besoins de collecte d'informations, definancement, et de modes institutionnels rénovés de gestion et d'enseignement. Ceci aura pourconséquence une demande accrue de planificateurs, administrateurs et enseignants. La nature etl'étendue de ces nouvelles demandes reste toujours mal comprise et il faudra y remédier par larecherche et l'analyse des politiques au cours de la mise en oeuvre des programmes d'insertionsociale.

120. De nombreux pays sont en train de modifier les priorités de leurs activités de planifi-cations en privilégiant l'évaluation des résultats au détriment de la fourniture de moyens édu-catifs. On a noté que, Terne en temps de crise, les réalisations visant des réformes et pas uni-quement des économies étaient une exigence fondamentale. L'amélioration de la qualité desrésultats de l'éducation est nécessaire du fait de la signification des termes "alphabétisation" et"éducation de base' qui varie selon les sociétés, et du besoin d'assurer aux étudiants l'accès à uneéducation permanente.

121. L'amélioration des enseignements secondaire et supérieur doit être considérée comme complé-mentaire et non en concurrence avec le développement de l'enseignement de base. L'excellence de l'ensei-gnement supérieur fournit le personnel pour l'amélioration des premiers niveaux d'éducation etstimule le progrès économique et social capable de limiter les effets négatifs de la crise actuel-le. L'amélioration de la qualité de l'enseignement aux niveaux primaire et secondaire amènera

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une plus grande demande d'enseignement supérieur qui d'ailleurs ne pourra être satisfaite quesi les programmes de cet enseignement sont rationalisés et que s'ils correspondent aux besoinsde la société.

122. L'identification de nouvelles sources de financement est rendue nécessaire par la criseéconomique. Le problème du partage des responsabilités autour du financement entre l'État, lescommunautés, le secteur privé, les organisations non gouvernementales et les individus a étéperçu par les participants comme faisant partie d'une question plus vaste: celle concernant ladistribution des fonctions de régulation, d'administration, d'enseignement et de financement. Ladécennie à venir sera marquée par des processus de décentralisation et de démocratisation ainsique par une attention grandissante sur les dimensions qualitatives de l'éducation. Si les autori-tés centrales veulent favoriser l'efficacité de l'éducation, elles doivent être prêtes à procéder àdes transferts de fonctions, d'autorité et de ressources dans la voie de la décentralisation. Dansde nombreux cas, l'objectif de l'éducation pour tous exigera la mobilisation de ressources nongouvernementales; mais ceci devra s'effectuer sans que les problèmes d'équité ne soient aug-mentés et sans réduire l'universalisation de l'accès.

123. Les organisations non gouvernementales ont un rôle particulier à jouer dans le sens destimuler l'innovation et d'augmenter l'efficacité des programmes gouvernementaux. Les ONGne sont pas uniquement une source de financement; elles ont une contribution réelle à apporteraux activités de planification, de mise en oeuvre et d'administration. Les effets de l'aide exter-ne peuvent être à la fois positifs et négatifs. Un dialogue est nécessaire entre les agences decoopération et les pays receveurs si l'on veut que l'assistance externe ait une influence effecti-ve dans le dépassement de la crise actuelle.

124. Enfin, on peut s'attendre à un accroissement à tous les niveaux de la diversi-fication des systèmes d'enseignement (formel, non-formel et faisant recours aux massmedia et à d'autres technologies de communication). Depuis les classes interactivesd'alphabétisation par la radio jusqu'à l'enseignement supérieur à distance ("open uni-versity"), les planificateurs auront le choix entre plus d'options en tentant de faireface à la diversité croissante des besoins de la population. Le problème clef sera lanécessité de maintenir la qualité des effets de l'apprentissage en utilisant les diff é-rentes formes d'enseignement.

125. Les discussions sur les méthodologies et les inter-relations ont été étroite-ment liées aux discussions sur les résultats et les priorités car, en matière de planifi-cation de l'éducation, ces derniers sont souvent rattachés à l'amélioration de la méthodologieet des inter-relations. Le premier point de discussion a porté sur le faible lien existant entre laplanification économique nationale et la planification du secteur de l'éducation. De mêmes ona souligné que sans efforts particuliers des planificateurs de l'éducation pour s'alignersur les priorités des ministères des finances et de la planification nationale, la plani-fication du secteur de l'éducation risque d'être marginalisée, avec des implicationstrès graves sur la disponibilité de ressources financières et humaines pour l'éducation.Comme de nombreuses activités d'éducation découlent de la planification dans d'autres secteurs(agriculture, santé, développement communautaire, travail), des liens étroits sont néces-saires entre ces secteurs pour éviter le double emploi et améliorer les résultats.

126. L'intégration entre les différents niveaux de la planification deviendra pluscritique au fur et à mesure que la décentralisation se mettra en place. Du fait que les

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responsables de la mise en oeuvre déterminent l'efficacité des plans, l'attentiondoit être orientée vers l'établissement de connexions adéquates entre les plans des secteurs etsous-secteurs et le processus de formulation des programmes et des projets. De la même façonla planification à court terme et les activités budgétaires doivent être coordonnées dans le cadred'un calendrier de planification à long terme du secteur de l'éducation.

127. Les méthodologies de recherche et d'évaluation doivent être revues afin de pouvoirs'assurer que l'information qualitative ait l'importance qu'elle mérite et que l'intérêt des utilisa-teurs des résultats soit stimulé. Les planificateurs ont un rôle à jouer dans la transmission desrésultats de la recherche et de l'évaluation aux responsables des politiques, mais il devientchaque jour plus important qu'ils puissent interpréter pour eux ces résultats. Enfin, la recherchedoit devenir de plus en plus relevante pour les planificateurs et les décideurs.

128. Les participants ont longuement débattu sur le rôle de l'information et des systèmesd'information et sur leur utilisation par les décideurs. L'information doit être flexible comptetenu des besoins des différents utilisateurs, des sources et du degré de sophistication nécessai-re. L'aspect économique de l'information est une question clef; les planificateurs auront à déci-der du rapport coût/efficacité compte tenu des dépenses générées par la croissance des besoinsd'information, ainsi que des critères d'opportunité, de quantité, de précision et de pertinence. Ladécentralisation des systèmes d'information doit se faire en parallèle à la décentralisation desautres fonctions de la planification. Les implications en termes de technologies d'organisationstructurelle et de besoins en formation seront très importantes. Les changements technologiquessont les plus aisés, mais les changements les plus importants à réaliser concernent l'organisationet le personnel.

129. Les nouvelles bases de données destinées à la planification de l'éducationdevraient faciliter la prise de décisions aux niveaux régional, local, institutionnel etindividuel. Une modalité critique d'information est celle qui se fait à partir d'évalua-tions (spécialement d'évaluations formatives) destinées à fournir les éléments néces-saires pour améliorer la mise en oeuvre et l'administration. Les nouvelles données àincorporer au processus de planification doivent être en conformité avec les déci-sions prises concernant la répartition des responsabilités de régulation, d'enseigne-ment, d'administration et de financement à tous les niveaux et pour toutes les formesd'éducation. Plutôt que de soutenir des décisions centralisées, ceci devrait faciliter deschoix plus démocratiques.

130. Pour ce qui est des implications au niveau des organisations responsables dela planification de l'éducation, des changements devraient intervenir dans la capaci-té des planificateurs pour faire face à de nouvelles responsabilités, comme celle parexemple du déplacement de la planification des bureaux centraux vers les unitésrégionales ou locales ou vers les institutions, les organisations non gouvernementaleset les individus. La nécessité d'établir des réseaux évoluera au fur et à mesure deschangements qui pourront se produire dans la base législative de la planification. Lesparticipants ont insisté sur la nécessité d'une inter-relation horizontale grandissanteentre les planificateurs du niveau national (afin, par exemple, de partager des expé-riences en matière de recherche et de planification) et entre ceux des niveaux régio-nal et local (afin de comparer les stratégies d'exécution et les résultats et les expé-riences relatives aux programmes de formation). Cette inter-relation a été jugée plusimportante que le renforcement des liens verticaux entre les différents échelons du

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s y s t è m e .131. Ce dernier point, à savoir la formation, aura une importance primordiale. Avec ladiversité des fonctions de planification, le profil des planificateurs sera modifié et une plusgrande importance sera accordée aux capacités d'interprétation qualitative plutôt qu'à celles demanipulations quantitatives, et aux aptitudes et attitudes relationnelles plutôt qu'aux qualitéstechniques. La planification sera plus convaincante et moins contraignante dans le cadre desnouveaux systèmes de planification et les planificateurs devront être formés pour faire face àces nouvelles exigences. Les qualifications techniques et quantitatives resteront importantes,mais elles seront complétées par l'accroissement des capacités de communication et de négo-ciation, afin de faciliter ainsi la participation à la prise de décisions. Pour terminer, la formationdevra progressivement se transférer des pays développés aux pays en développement. L'aideaux centres de formation situés dans des états non industrialisés doit devenir plus substantielleet mieux soutenue pour des raisons de pertinence, d'efficacité et d'équité. Les barrières les plusimportantes sont d'ordre financier, d'organisation et d'attitude, mais ceci peut être plus aisémentcorrigé si les agences d'aide affectent aux institutions concernées une attention prioritaire dansleurs programmes de financement.

132. Un nouveau type de coopération internationale et de priorités devra être envisagéafin d'appuyer la réforme de la planification en période de crise. L'éducation doit devenir unepriorité globale conformément à la Déclaration mondiale sur l'éducation pour tous. Des enga-gements substantiels et soutenus en faveur de l'éducation doivent être pris, sous des modalitésqui n'aggravent pas le poids de la dette des pays en développement. Les agences internatio-nales doivent rechercher de nouveaux partenaires dans les pays en développement ou groupesde pays et développer leurs activités à un horizon de plus long terme. Le développement descapacités locales doit devenir une réalité et la dépendance à l'assistance technique et technolo-gique de pays développés doit être radicalement réduite. La coopération "sud-sud" doit êtrestimulée et le soutien d'une interaction à plusieurs niveaux entre pays dans le domaine de laformation et de la recherche doit se manifester par un encouragement effectif à l'action. Enfin,chaque pays doit jouir d'une plus grande indépendance dans le choix de ses propres priorités.

133. En résumé, des progrès considérables ont été accomplis malgré la crise, au cours desdix dernières années, dans l'amélioration de l'éducation et de la planification éducative. Afinde faire face aux défis de la décennie et du siècle à venir il faudra, de l'avis des participants,construire sur des bases connues. Il devient ainsi nécessaire de développer des programmes derecherche et d'information tendant à accroître le savoir. Mais, dans le contexte des nouvellestendances à la démocratisation et à la décentralisation, ces orientations ne pourront se concré-tiser que dans le cadre d'une participation plus large au processus de planification. Afin deréussir dans cette voie, l'éducation et la planification de l'éducation devront éviter toute rigidi-té et toute vision étroite et stimuler la flexibilité, la durabilité et l’efficacité Mais, en matièrede planification tout comme en politique, les structures démocratiques ne facilitent pas cettetâche; par contre, elles font espérer plus d'efficacité et un résultat plus orienté vers la dimen-sion humaine du développement, et plus en harmonie avec les besoins individuels et ceux dela société.

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PARTIE III

RAPPORTS DES TABLES RONDES

(a) Planification et gestion de l'enseignement supérieur dans la perspective de sonexcellence et de son efficacité interne

134. Une première Table ronde sur la planification et la gestion pour l'excellence et l'effi-cacité de l'enseignement supérieur a été organisée le 28 mars 1990 dans le cadre du Congrès.Cinquante spécialistes dont 7 panelistes y ont participé.

135. Les panelistes et les nombreux orateurs (plus de 30 interventions au cours des discus-sions) relevèrent un certain nombre de questions de base auxquelles est confronté aujourd'huil'enseignement supérieur et qu'ils ont jugé d'un intérêt en rapport avec les deux principauxthèmes de la Table ronde, à savoir l'excellence et l'efficacité de l'éducation supérieure:

i. comment faire face au nombre croissant d'étudiants; c'est-à-dire comment gérer lacroissance des systèmes et des institutions d'enseignement supérieur ainsi que ladiversité et la complexité qui en découlent ?

ii. comment augmenter la qualité de l'enseignement, de la formation et des programmesde recherche ?

iii. comment faire les deux, i) et ii), avec encore plus d'efficience et d'efficacité, dans unesituation de sérieuses limitations financières ?

-iv. comment assurer la meilleure chance possible d'insertion des étudiants diplômés

de l'enseignement supérieur sur le marché du travail ?

136. En cette période de crise de l'enseignement supérieur, la recherche de l'ex-cellence est cruciale dans l'affirmation du rôle de ce niveau d'éducation en tant quesource principale pour le développement de ressources humaines hautement spéciali-sées. Pour décider des stratégies qui permettront d'atteindre cette excellence il n'y a,et ne peut y avoirs aucune règle ou mesure applicables de façon générale à tous lessystèmes et à toutes les institutions. Les participants ont été d'accord sur le fait quela façon d'y parvenir était de développer, chez tous les acteurs concernés (décideurs,gestionnaires d'universités, personnel enseignant, de recherche et d'appui et surtoutles étudiants eux mêmes), la conscience de la nécessité d'atteindre cette excellence.

137. Parmi les approches possibles et les conditions pour l'excellence de l'enseignementsupérieur, mention fut faite des points suivants ”:

La nécessité de redéfinir certains objectifs et fonctions de l'enseignement supérieur defaçon à atteindre un équilibre entre l'expansion (qui est déterminée en grande mesurepar des éléments extérieurs d'ordre démographique, social, économique et politique)et le renforcement de la qualité et de la valeur de l'enseignement, la formation et larecherche. Tout en reconnaissant qu'aucune institution ne peut prétendre à une excel-lence de niveau international dans tous les domaines scientifiques et que certains

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centres d'excellence continueront à exister et à renforcer leur position, plusieursparticipants ont convenu qu'il est possible de créer, par un effort et un soutien persis-tants, de nouveaux centres d'excellence et qu'une répartition plus équilibrée de leurlocalisation sur le plan international pouvait être atteinte.

- La nécessité de promouvoir et de transmettre à l'opinion publique une nouvelle imagede l'Université et de l'enseignement supérieur en général, une image qui, tout en res-pectant les valeurs académiques traditionnelles, tient compte des besoins de base de lasociété. L'axe central de cette image réside dans le rôle des institutions d'enseignementsupérieur en tant que gardiens et créateurs de nouvelles valeurs, juges critiques etfomentateurs de changement à tous les niveaux de la vie. Ce rôle devient aujourd'huiplus important que jamais.

- La nécessité de redéfinir les contenus et les méthodes de l'enseignement supérieur, etde susciter une plus grande sensibilisation à la demande sociale, compte tenu de lanature constamment et rapidement changeante de cette dernière.

- La nécessité de renforcer la dimension internationale de l'enseignement supérieur et dedévelopper un sentiment de solidarité et d'appartenance à la communauté académiqueet savante mondiale. La recherche de l'excellence au niveau de chaque institution doitaller de pair avec le souhait et la capacité d'aider d'autres institutions d'enseignementsupérieur de par le monde à accéder à cette excellence, en particulier dans les pays endéveloppement ou ceci est le plus nécessaire. Cet esprit de solidarité implique non seu-lement la coopération ("partnership") mais aussi la compétitivité et une attitude cri-tique, inhérente à tout vrai scientifique, vis à vis des efforts pour l'avancement de lascience et pour la recherche de la vérité, bien au contraire.

138. La condition essentielle et la meilleure garantie pour que l'enseignement supérieurpuisse atteindre le niveau d'excellence est le renforcement de l'autonomie et de l'indépendanceen matière d'enseignement et de recherche. Toutefois, plusieurs participants ont souligné l'ap-parition d'une nouvelle interprétation du concept d'autonomie née du lien étroit existant actuel-lement entre l'enseignement supérieur et la société. Jamais dans le passé les institutions d'édu-cation supérieure n'avaient été appelées de façon aussi impérative à défendre leur indépendan-ce et leur autonomie en assumant des responsabilités définies vis à vis de la société au sens leplus large du terme.

139. En ce qui concerne l'efficacité de l'éducation supérieure, les participants ont unanime-ment convenu qu'il était impératif de prendre des mesures vigoureuses et imaginatives pouraméliorer la gestion institutionnelle et les mécanismes de direction. Les universités et d'autresétablissements d'éducation supérieure ont été critiqués par divers participants pour le manquede rigueur de leur gestion. Il est nécessaire d'arriver à plus de professionnalisme dans la gestionaux différents niveaux de la structure organisationnelle des systèmes d'enseignement supérieuret de leurs institutions POUF cela, il est particulièrement important de mieux savoir commentd'autres secteurs y parviennent, y compris le secteur économique. Dans cet échange de connais-sances les universités, qui sont d'importantes institutions sans but lucratif, peuvent avoir à pro-poser leur propre expérience pour inculquer le sens de la mission commune à accomplir par cha-cun de ses membres: enseignants, étudiants, chercheurs.

140. D'autre part, les universités peuvent et doivent apprendre du secteur éco-

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nomique comment appliquer les normes et styles de direction, de gestion etd'administration propres aux grandes entreprises. Ceci implique que l'on attache de l'importan-ce au rapport coût/efficacité, au partage des responsabilités, à une analyse et une évaluation sys-tématiques basées sur des indicateurs de réussite définis avec précision. L'opinion qui consisteà penser que ces notions sont destinées uniquement à des activités extérieures au monde acadé-mique n'est plus défendable. De plus en plus, on identifie des réalités et des démarches quoti-diennes dans ce sens à l'intérieur de certaines institutions d'enseignement supérieur. Elles doi-vent être étudiées dans l'optique spécifique de l'enseignement supérieur de façon à trouver lesréponses les plus adéquates aux problèmes qu'elles posent.

141. Dans divers pays on a acquis une expérience considérable dans l'utilisation des nou-velles technologies de l'information pour la gestion et l'administration des institutions d'ensei-gnement supérieur. Le renforcement des systèmes d'information, des bases de données et desdifférents indicateurs quantifiables peut, avec l'aide de l'ordinateur, transformer ces ressourcesen précieux instruments pour l'analyse qualitative des systèmes d'enseignement supérieur.

142. La plupart des orateurs ont convenu que les conséquences de la gestion affectent ungrand nombre de personnes concernées par l'enseignement supérieur et dont certaines n'avaientjamais réalisé jusqu'à présent quelles en étaient les implications. Il est donc nécessaire d'ame-ner un changement des attitudes à ce propos. La façon la plus convaincante de développer unenouvelle mentalité à ce sujet consiste à entreprendre des recherches systématiques, élaboréessur des bases solides, concernant les conséquences complexes qui peuvent dériver de la plani-fication, la direction et la gestion des institutions d'enseignement supérieur.

143. La coopération à tous les niveaux (national, sous-régional, régional et inter-national) pour ce qui est de la collecte et l'échange d'information, de la recherche etde la formation, revêt dans le contexte de l'amélioration de la planification et de lagestion de l'enseignement supérieur, une importance particulière. Les participants ontunanimement souligné le rôle que l'Unesco peut jouer dans ce domaine particulier etont hautement apprécié l'initiative de l'Organisation consistant à mettre en place unPlan d'action concerté pour la recherche et la formation en matière de direction, ges-tion et administration de l'enseignement supérieur.

144. Les recommandations à propos de ce Plan ont été nombreuses, et on peut citer en par-ticulier les suivantes:

- Entreprendre la collecte et la dissémination systématique d'informations sur les nou-veaux développements dans les techniques et les pratiques de la planification, la ges-tion, l'administration et le financement de l'enseignement supérieur dans différentspays;

- Encourager la recherche en matière de planification et de gestion de l'enseignementsupérieur, et appuyer à ce sujet la création de liens et d'une coopération active entre leschercheurs au niveau international. La création de réseau de coopération auniveau régional et, à partir de là, d'un éventuel réseau mondial d'institutionset d'individus activement engagés dans des programmes de recherche et deformation, a été considérée par les participants comme un des domaines oùl'Unesco pourrait amener une importante contribution, en coopération étroi-te avec les organisations non gouvernementales et inter- g o u v e r n e m e n t a l es.

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- Entreprendre une étude comparative d'envergure internationale sur l'excellence et l'ef-ficacité de l'enseignement supérieur, basée sur des analyses de niveau micro d'institu-tions individuelles et sur des approches plus larges destinées à l'identification de nou-veaux développements et de nouvelles tendances à l'échelle sous-régionale, régionaleet internationale. Une attention particulière devrait être apportée non seulement auxcas de succès reconnu mais également aux cas de systèmes et d'institutions qui ont ren-contré des difficultés. Un autre sujet d'étude comparative pourrait porter sur les voieset les moyens d'assurer un appui financier externe à l'enseignement supérieur, y com-pris l'analyse des implications de la privatisation sur l'avenir de l'enseignement supé-rieur et de ses bénéfices et risques potentiels.

- Organiser des programmes de formation (ateliers, séminaires, cours modulables, etc.)destinés aux administrateurs principaux des universités et contribuer à la mise en placed'expertise et de mécanismes institutionnels à caractère autonome pour une formationsystématique et permanente de ces personnels fonctionnant en coopération étroite avecles autorités nationales en charge de l'enseignement supérieur et avec des organisationsinternationales gouvernementales et non gouvernementales.

- Encourager et faciliter la coopération internationale en matière d'enseignement supé-rieur par le biais d'aménagements institutionnels directs et de réseaux sousrégionaux,régionaux et inter-régionaux.

- Entreprendre des recherches sur la coopération inter-université, avec une emphase par-ticulière sur la planification, la gestion et l'exécution que cette coopération implique.

(b) Planification et gestion de l'éducation non formelle

145. Quarante deux spécialistes, en provenance de 25 pays, ont participé le 28 marsà la Table ronde sur la planification et la gestion de l'éducation non formelle.

146. Après un débat qui a mis en évidence des points divergents exprimés par les partici-pants sur un modèle d'éducation de plein droit et en pleine expansion, face à une éducationpauvre pour les pauvres sous la participation croissante de la société civile, la discussion a per-mis de dégager les conclusions ci-après:

- Sur la base d'une approche multi-dimensionnelle, la planification et gestion de l'édu-cation non formelle doit renforcer sa présence au niveau de l'enseignement primaire,de l'alphabétisation et de l'enseignement de base des adultes, à partir d'un renforce-ment des institutions et organismes qui mènent des actions éducatives ou de formation.Il s'agit notamment de consolider les contributions du secteur privé (formation profes-sionnelle dans les entreprises), des mouvements associatifs et coopératifs (femmes,jeunes, consommateurs, ...), des syndicats, des partis politiques et, d'une manière géné-rale, des organisations non-gouvernernentales créées par les communautés elles-mêmes et menant des programmes novateurs fondés sur la participation active despopulations.

- Sur la base d'une approche multi-fonctionnelle, la planification et gestion del'éducation non formelle doit mettre l'accent sur les aspects culturels de

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l'éducation. Mais elle doit en même temps faire appel à des stratégiesopérationnelles facilitant une meilleure liaison organique entre les niveaux central etlocal et à des stratégies non conventionnelles conduisant à une reconnaissance socialedes populations-cibles.

- Une meilleure coordination avec l'éducation dite formelle exige des modalités nou-velles de planification et gestion de l'éducation qui tiennent compte de la flexibiliténécessaire des actions d'éducation non formelle, de la variété des champs à couvrir, etdu besoin de participation active des nouveaux acteurs.

- Le rôle de l'Etat a été diversement commenté et apprécié. Il a été généralement admisque l'Etat devrait jouer un triple rôle de financement, de catalyse et d'organisation, cedernier - le plus important et le plus complexe -devant se réaliser par la mise en placede mécanismes de coordination et de concertation aptes à rationaliser et à optimiserl'action des différents acteurs/partenaires de l'action éducative.

(c) Applications de la micro-informatique à la planification et à la gestion de l'éducation

147. Cette Table ronde a eu lieu le 29 mars 1990, avec la participation de 30 spécialistes enprovenance de 18 pays.

148. Les participants ont mis en relief les faits ci-après concernant la situation actuelle:

- Il y a inégalité dans la couverture de la collecte de données; certaines régions assurentune couverture plus complète que d'autres.

- Les données disponibles sont parfois nombreuses mais les méthodes de trai-tement et d'analyse, en particulier pour la prise de décision, sont déficienteset les gestionnaires n'ont pas été formés à l'interprétation de l'information pro-duite.

- Les équipements informatiques et les logiciels disponibles pour la saisie sontnombreux et financièrement accessibles à la plupart des pays; ils sont de plusen plus performants et peuvent être utilisés en réseaux. Par contre, les coûtsassociés à l'amélioration des systèmes informatiques ou à leur remplacementà cause des changements technologiques sont importants.

- La micro-informatique et la décentralisation associées provoquent parfois la disper-sion des données et de l'information.

149. De l'avis des participants, les priorités en matière d'informatique appliquée à la plani-fication et gestion de l'éducation pourraient se résumer ainsi:

- Mise en place d'un réseau d'information et de support ( journal, catalogue de logiciels,échange d'expériences, bulletin, bibliothèques régionales spécialisées, etc.).

- Elaboration de matériels de sensibilisation et de vulgarisation à l'intention des ges-tionnaires, des utilisateurs, des concepteurs, des professeurs.

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- Elaboration de contenus et de méthodes de formation concernant les opérations desEMIS et l'analyse de l'information par le moyen, entre autres, de matériels audio-visuels.

- Elaboration de méthodologies d'analyse de besoins des divers utilisateurs (secteursadministratif et pédagogique).

- Développement de logiciels pour la transformation des données et l'analyse de l'infor-mation à partir des indicateurs reconnus et pour les simulations de produit et les simu-lations de processus.

- Etudes sur la normalisation des données en fonction de régions ou de groupes de paysainsi que sur le type de données requises.

150. On reconnaît à l'Unesco un rôle d'intermédiaire et de catalyseur pour l'échange de l'information etpour la coopération technique dans ces domaines. Mais cette coopération doit s'orienter vers un plan hori-zontal (promotion des échanges entre pays à degré similaire de développement technologique). La coopéra-tion doit être interdisciplinaire et impliquer des gestionnaires, des chercheurs, des décideurs et des péda-g o g u e s .

(d) Planification et gestion de l'éducation dans les états de petite dimension

151. Cette Table ronde, qui a eu lieu le 29 mars 1990, a bénéficié de la participation de 35spécialistes provenant de 27 Etats membres.

152. Les principales conclusions et recommandation sont citées ci-après:

- On dénombre aujourd'hui dans le monde plus de 100 territoires dont la population n'atteintpas cinq millions d'habitants. Parmi ces territoires, 71 comptent moins d'un million d'habi-tants et 32 ont moins de 100.000 habitants. Au sein des 30 territoires ayant accédé à l'indé-pendance depuis la Conférence de 1968 sur la planification de l'éducation, 25 ont moins d'unmillion et demi d'habitants.

- Ces états présentent une grande variété sur les plans géographique et culturel ainsi quedu point de vue de l'environnement ou des niveaux de revenu. Néanmoins, ils ont aussibeaucoup en commun -* une grande vulnérabilité économique, stratégique, culturelle et en

matière d’environnement,* une forte dépendance à l'égard de l'extérieur,* l'impossibilité de bénéficier d'économies d'échelle,* les forces et faiblesses des sociétés où les relations interpersonnelles

revêtent une grande importance.

- L'ensemble de ces caractéristiques a des incidences sur le développement de l'éducation, en parti-culier dans les pays en développement. Cette problématique concerne plus spécialement:* l'offre d'éducation post-secondaire, technique ou professionnelle, * la question des programmes et des contenus de l'enseignement.

Comment concilier l'adaptation au contexte national avec la reconnaissance et la

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mobilité internationales ?* la gestion des relations avec l'extérieur afin de parvenir à un effet de

synergie entre les liaisons régionales et internationales, * l'intégration de l'éducation au sein d'une politique globale de développe

ment des ressources humaines en vue de valoriser le potentiel dont disposent les petites sociétés dans la conduite du changement.

153. Ces questions constituent un défi majeur pour les agents chargés de la gestion et de laplanification au sein des ministères de l'éducation des états de petite dimension. Dans certainscas, il n'y a pas de spécialiste en planification; dans d'autres, la cellule de planification est com-posée d'une seule personne. Néanmoins, certains états ont réussi à mettre en place un processusde planification impliquant de nombreux acteurs.

- La polyvalence est la règle dans les ministères de l'éducation des pays de petite dimen-sion. Plus le système éducatif est petit, plus il est difficile d'avoir recours à un spécia-liste à temps plein. La forte rotation du personnel, souvent liée à l'émigration, posesans cesse la question de l'utilisation optimale de ressources rares.

- La planification et la gestion sont influencées par le caractère très personnalisé de lasociété. Le bureaucrate anonyme n'existe pas dans un état de petite dimension.

- La charge de travail du ministère de l'éducation est considérablement alourdie par letemps qu'occupent les relations avec les organismes extérieurs: bailleurs de fonds, uni-versités, institutions de validation, maisons d'édition, centres de recherche. La gestionde ces multiples relations extérieures exige des compétences qui font souvent défaut.

- Reconnaissant les défis que les états de petite dimension doivent relever en matière deplanification et de gestion de l'éducation, la Table ronde recommande que l'Unesco,ainsi que d'autres organisations internationales, conçoivent et mettent en place des pro-grammes de soutien aux systèmes éducatifs de ces pays notamment dans les domainessuivants: * la recherche, y compris le développement d'une capacité en ce domaine à

l'échelon national ou régional, * la formation, y compris la conception de programmes spécifiques au bénéfice des

planificateurs et gestionnaires de l'éducation, * la coopération technique, y compris la contribution au développement de ces

compétences au profit d'individus ou d'institutions dans les états de petite dimension,

* la constitution de réseaux, notamment entre les systèmes éducatifs des états de petite dimension,

* la consolidation des institutions impliquées dans l'éducation, en particulier par la formation continue du personnel des centres de formation post-secondaire,

* la révision des procédures d'assistance technique en vigueur dans les organismes de coopération et de financement afin de mieux tenir compte des spécificités des états de petite dimension,

* la coordination des programmes d'aide extérieure. A cet égard, l'Unesco et d'autres organismes internationaux pourraient utilement contribuer à développer cette fonction.

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(e) Evaluation et suivi des politiques, plans et réformes de l'éducation

154. Cette Table ronde a réuni, le 29 mars 1990, plus de soixante-dix participants autourd'un débat ouvert sur les problèmes que pose l'évaluation tant du point de vue conceptuel etméthodologique que de celui de sa mise en oeuvre, de l'utilisation des résultats et de sa placedans les processus de prise de décisions en matière d'éducation. Six panelistes ont présentéleurs études préparées spécialement pour cette Table ronde.

155. Lors de la discussion, plusieurs points ont été soulignés, parmi lesquels il faut men-tionner les suivants:

- Le rôle de l'évaluation dans la recherche de la qualité de l'éducation, notamment en cequi concerne les populations scolaires en grande difficulté.

- L'évaluation des politiques éducatives et sa fonction dans la planification ou la miseen oeuvre des réformes éducatives.

- L'utilisation des résultats de l'évaluation pour optimiser les investissements éducatifset les ressources.

- Le calendrier de l'évaluation qui est un processus continu, inscrit dans la durée, adap-table et dont les résultats doivent être intégrés dans un système d'information organi-sé et disponible.

- La nécessaire participation de différents acteurs à l'évaluation comme facteur de réus-site et d'efficacité: chercheurs, responsables des systèmes éducatifs, enseignants auxdifférents niveaux (national, régional ou local).

- L'utilité des comparaisons internationales qui, à la condition d'éviter le danger d'unéventuel palmarès, favorise la coopération. De ce point de vue on a confirmé l'impor-tance d'une coopération non seulement nord-sud mais également sud-sud.

- La non neutralité de l'évaluation qui justifie, chaque fois que cela est possible, l'utili-sation de plusieurs méthodes débouchant sur une stratégie d'évaluation alternative.

- La difficulté rencontrée pour faire prendre en compte par les décideurs les résultats desévaluations conduites.

- La publicité qu'il convient de donner à ces résultats, compte tenu de l'intérêt et durisque d'une publicité systématique.

156. En conclusion, il est apparu un fort consensus des participants pour que l'évaluationpuisse jouer un rôle croissant dans le pilotage des réformes des systèmes éducatifs. L'attente àl'égard de l'Unesco s'est notamment manifestée afin qu'elle facilite l'organisation et l'anima-tion d'un ou plusieurs réseaux de coopération régionale et internationale sur l'évaluation dansle but de favoriser son développement et la formation des responsables chargés de la mettreen oeuvre à l'instar de ce qui a été fait par l'Organisation dans la région Europe.

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(f) Planification de l'éducation et des infrastructures et espaces éducatifs

157. La Table ronde sur la planification de l'éducation et des infrastructures et espaces édu-catifs a eu lieu le 29 mars 1990. Vingt-cinq spécialistes - dont 8 panelistes - en provenance de17 pays y ont participé. Les orateurs ont concentré leurs débats sur les dix articles de la"Déclaration mondiale sur l'éducation pour tous" (5-9 mars 1990, Jomtien, Thaïlande). Ils ontdiscuté en particulier de la façon d'atteindre, du point de vue des constructions scolaires, lesobjectifs de la Déclaration.

158. Spécifiquement, l'Article VI, "Améliorer le contexte de l'apprentissage", a signifié unexcellent point de départ à ces débats. Le concept d'une "Education pour tous" amène les pla-nificateurs en matière de constructions scolaires à rechercher une solution au problème auniveau de la conception, de la construction et de l'entretien de centaines de millions de placesd'élèves. En fait, plus de 100 millions d'enfants n'ont pas même accès à l'enseignement primai-re, et plus de 960 millions d'adultes sont encore aujourd'hui des analphabètes. Ces chiffres don-nent une idée de l'ampleur du défi lancé aux constructeurs de bâtiments scolaires et aux com-munautés.

159. A propos de cet Article VI, qui à lui seul pourrait faire l'objet d'une table ronde, les par-ticipants ont convenu que le type d'architecture à proposer devait avoir, dans ce contexte, uncertain nombre de caractéristiques essentielles: la qualité, en cherchant à intégrer les utilisateursà leur environnement physique; la flexibilité et des facilités pour l'utilisation simultanée de l'es-pace par les adultes, les enfants, les communautés, etc.; le respect et l'intégration des valeursculturelles locales; la création d'une quantité suffisante d'espaces permettant de faire face à tousles besoins présents et futurs.

160. Concernant l'article I, "Répondre aux besoins éducatifs fondamentaux", les partici-pants ont estimé que les infrastructures matérielles doivent être planifiées en tenant compte desdiverses cultures particulières. Elles doivent être suffisamment souples pour être adaptées auxchangements pouvant survenir dans le temps et pour faciliter une attitude plus créative de la partdes utilisateurs.

161. Se référant à l'article II, "Elargir notre vision", la Table ronde a précisé que le déve-loppement sans précédent des systèmes d'information et de communication élargit les possibi-lités d'aboutir à d'autres solutions architecturales nouvelles et plus riches.

162. A propos de l'article III, "Universaliser l'accès et promouvoir l'équité", on a signalé queles projets architecturaux doivent prévoir une analyse précise de la variété des utili s a t e u r spotentiels des infrastructures matérielles, tenant compte du sexe, de l'âge, de la situationsocio-économique et culturelle, des problèmes de santé et des conditions institutionnelles.

163. Au sujet de l'article IV, "Mettre l'accent sur la réussite de l'apprentissage", la Tableronde a jugé que l'environnement doit être perçu comme un facteur potentiel supplémentaired'apprentissage.

164. Concernant l'article V, "Elargir les moyens et le champ de l'éducation fonda-mentale", les points de vue des participants se sont orientés en faveur d'espaces mul-tifonctionnels et de leur utilisation simultanée, de la flexibilité de l'espace et du

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mobilier et d'une architecture respectant les valeurs culturelles. De nouveauxpartenaires doivent être impliqués dans la planification, la conception et l'utilisation de cesespaces.

165. En procédant à l'analyse de l'article VIII, "Mettre en place des politiques d'accompa-gnement", les spécialistes ont signalé que des nouvelles politiques doivent être mises en placepour améliorer la participation des communautés et leur implication dans la conception de leurenvironnement.

166. A propos de l'article IX, "Mobiliser des ressources”, la réunion a mis l'accent sur lanécessité de trouver de nouvelles alternatives pour l'administration et la gestion des servicesd'architecture. Des modalités autres que les conventionnelles peuvent être recherchées, commedémontrent certaines expériences qui furent mentionnées par les participants (cf. para 168 ci-dessous).

167. Concernant l'article X, "Renforcer la solidarité internationale", on a estimé que le par-tage des informations techniques est un point important. L'Unesco joue déjà un rôle, qu'ilconvient de renforcer, dans la dissémination de l'information par le biais du Réseau internatio-nal d'information sur les bâtiments et le mobilier scolaires.

168. Un certain nombre de questions furent soulevées en relation avec les articles mention-nés ci-dessus. Un participant a cité le "leasing" comme une possibilité d'engendrer des revenus:une entreprise construit une école que la communauté loue et plus tard en devient propriétaire.Au cours des discussions le thème important de l'architecture en tant qu'expression de la cultu-re revint fréquemment. L'importance de la simplicité de la conception au lieu de plans standardsfut soulignée. De l'avis des participants, les centres éducatifs devraient constituer un exemplede ce qu'on peut faire dans les communautés pauvres afin de motiver l'action communautaire.La barrière existant entre les bâtiments éducatifs et culturels devrait forcément disparaître aprèsla mise en place du concept d'éducation de base. Les catastrophes naturelles sont devenues unepréoccupation majeure aux niveaux communautaire et national: les constructions doivent êtresuffisamment résistantes pour servir d'abri à toute la communauté. L'importance de la partici-pation communautaire fut soulignée avec insistance ainsi que le besoin d'assurer l'entretien desbâtiments. Les plans de maintenance doivent prévoir leur financement.

169. Pour terminer les participants de la Table ronde ont été unanimes pour demander quele thème des constructions scolaires soit directement inclus à l'avenir à l'ordre du jour de toutcongrès similaire ayant trait à l'éducation.

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PARTIE IV

RECOMMANDATION DU CONGRES DE MEXICO

Les participants au Congrès international de "Planification et gestion du développe-ment de l'éducation",

1. Conscients:

a) que les dynamiques de changement qu'engendrent les processus deréforme et de restructuration des institutions de l'Etat, posent unnouveau défi à la planification et à la gestion de l'éducation;

b) que la dimension humaine du développement inclut, en plus de la forma-tion pour l'emploi, l'enseignement de base, l'amélioration de la qualité dela vie, la préservation des ressources naturelles et en général de l'environ-nement, et les besoins engendrés par une espérance de vie plus longue;

c) que la nécessité d'une conception du développement compatible tant avecla modernisation et la croissance économique qu'avec une plus juste répar-tition des ressources, exige que l'éducation en soit l'un des éléments fon-damentaux;

d) que la crise économique, environnementale et culturelle que traversent denombreux pays - et, en particulier, pour certains pays en développement,les problèmes dérivés de la dette extérieure - a un impact politique etsocial qui influe sur le développement de l'éducation;

e) qu'il existe des besoins éducatifs non satisfaits dans tous les pays dumonde qui se manifestent de façon et à des niveaux différents,

2. Conscients que tout ceci se traduit par un défi sans précédent tant en ce qui concerneles changements de la conception même de l'éducation que les optiques et les proces-sus de la planification et de la gestion de l'éducation,

3. Rappelant que, malgré les importants progrès atteints au cours des trois dernièresdécades, souvent avec l'appui de l'Unesco, la planification et la gestion éducatives ontbesoin de redéfinir leur rôle afin de s'adapter à la multitude des facteurs qui détermi-nent le progrès de l'éducation et sa contribution au développement global,

4. En tenant compte des résultats de la Conférence mondiale sur l'Education pour Tousréalisée récemment à Jomtien (mars 1990) et, en particulier, de la Déclaration mon-diale sur l'éducation pour tous et du Cadre d'action pour satisfaire les besoins de basepour l'apprentissage adoptés par cette Conférence,

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5. Faisant leurs les objectifs de l'Année internationale de l'alphabétisation (1990), lePlan d'action pour éliminer l'analphabétisme d'ici à l'an 2000, adopté par Conférencegénérale de l'Unesco à sa 25ème session (novembre 1989), la Décennie mondiale dudéveloppement culturel (1987-1997), et la Quatrième décennie des Nations Unies pourle développement (1990-1999).

6. Conscients du rôle décisif que doivent jouer la planification et la gestion éducativesen aidant à former les sociétés du futur.

I. Considérations générales

Le Congrès attire l'attention sur la nécessité de se référer aux considéra-tions générales suivantes au moment de formuler les politiques et les stratégies natio-nales pour l'éduca tion:

1. Assurer le droit à l'éducation en tant que facteur de développement individuel et depréparation à la participation aux processus politiques, sociaux et de production,

2. Créer les conditions nécessaires pour que l'éducation soit accessible à tous, notam-ment par:

a) la démocratisation de l'accès et l'amélioration de la qualité de l'éducation off e r t e ;

b) l'obtention de résultats significatifs dans l'accomplissement de cycles d'étudescomplets;

c) la promotion des actions de soutien particulier pour assurer l'accès et la participation effective au processus d'apprentissage des femmes en milieu rural, des réfugiés, des personnes handicapées et d'autres groupes défavorisés,

3. Ve i l l e r à la satisfaction de la demande croissante de meilleurs servicessociaux, par la transformation de l'éducation en un processus continu quidure toute la vie et en tenant compte des profonds changements dans les sec-teurs économique, de l'information, de la communication, de la science et dela technologie.

II. Exigences fondamentales concernant les processus de planification

Le Congrès suggère que, dans les processus de planification nationale, les exigencesfondamentales suivantes soient soulignées:

1. Elaborer des scénarios prospectifs qui permettent d'explorer le futur et d'initierdes processus de changement de la société par l'éducation, en encourageant lavariété des voies et les modalités éducatives formelles et non formelles,

2. D é m o c r a t i s e r les processus de planification et de gestion, en donnant davanta-

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ge de participation à tous les acteurs sociaux concernés afin d'améliorer lescapacités stratégiques de planification et de gestion notamment dans la concertation,la supervision et le pilotage ainsi que dans l'élaboration de normes plus précises dequalité et de performances,

3. Renforcer ou créer , dans le processus de réforme des institutions de l'État, une pla-nification aux niveaux intermédiaires, locaux et institutionnels en y incluant une pro-grammation mieux adaptée à la diversité des situations régionales et locales de natureà favoriser la décentralisation et la participation sociale,

4. Ré-examiner, mettre à jour, renforcer et institutionnaliser les programmes de for-mation et de recyclage des planificateurs et administrateurs, en fonction des nouvellesexigences qui se posent à la planification et à la gestion de l'éducation,

5. Stimuler l'amélioration des conditions de travail du personnel enseignant et, comptetenu de la diversité des acteurs concernés directement par les processus de planifica-tion et de gestion, essayer de développer auprès des éducateurs des attitudes et unesprit ouverts aux méthodes et procédures de travail propres à la planification et la ges-tion de l'éducation,

6. Renforcer les systèmes d'information, en y incluant l'élaboration de nouveaux indica-teurs, l'usage plus systématique des données et l'élaboration plus élargie des analysesqualitatives,

7. D é v e l o p p e r de nouvelles voies de recherche et consolider les études actuelles portant surl'amélioration du processus d'apprentissage, sur une meilleure connaissance des résultats decet apprentissage, sur l'élaboration et l'introduction de mesures d'incitation tant pour l'édu-cation formelle que pour l'éducation non formelle, sur l'évaluation des paradigmes de plani-fication innovateurs auxquels participeraient de nouveaux acteurs et systèmes.

III. Recommandations à l'Unesco

Le Congrès recommande à l'Unesco de:

1 Intensifier et diversifier les efforts de coopération régionale et internationale dans lesdomaines de la planification et de la gestion de l'éducation et plus particulièrementdans les champs reconnus stratégiques par le Congrès international de Planification etGestion du Développement de l'Éducation, à savoir:

- La planification et l'administration de l'éducation dans la perspective dela rénovation et de la généralisation de l'enseignement de base et del'élimination de l'analphabétisme, sous toutes ses formes, dans le monde,

- La planification de l'éducation dans le cadre de la dimension humainedu développement,

- La modernisation et le développement des systèmes d'administration etde gestion de l'éducation,

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- La planification et la gestion de l'éducation en temps de crise.2. Encourager la création de réseaux de coopération flexibles afin d'établir des liaisons

entre les chercheurs, les responsables de projet, les décideurs en matière d'éducationet les institutions appropriées dans le but d'assurer un échange régulier d'informationet d'expérience et de donner accès aux informations les plus récentes sur le thème dela planification, l'élaboration des politiques, l'administration, le contrôle et l'évaluationde l’éducation. Organiser, en tenant compte des réseaux régionaux, un réseau mondialde spécialistes et d'institutions se consacrant à la formation, à la recherche, à l'infor-mation et aux innovations concernant la planification, l'administration et l'évaluationde l'éducation,

3. Entreprendre et encourager les activités qui renforcent les capacités analytiques etadministratives dans le champ de l'éducation, allant de l'analyse et de la planificationdes politiques à travers l'administration et la gestion financière jusqu'à l'élaboration etl'établissement de programmes et projets spécifiques, par exemple, en relation avec lesinfrastructures éducatives ou en relation avec la planification dans les états de petitedimension,

4. Accorder une attention particulière a la coopération concernant une application pluslarge de nouvelles technologies de l'information,

5. Aider les Etats membres à atteindre les objectifs exprimés dans la Déclaration mon-diale pour une éducation pour tous et le Cadre d'action pour satisfaire les besoins debase de l'éducation en participant à la planification et au contrôle de programmes quicomprennent tous types d'éducation,

6. Renforcer, en tenant compte des besoins futurs, l'activité de formation et de recherchede l'Unesco dans le domaine de la planification, de la gestion, de l'évaluation et de larecherche éducatives, à travers les divisions de substance du Sièges les bureaux régio-naux, l'IIPE ou autres unités, en étroite liaison avec les projets, programmes et entitésspécifiques poursuivant les mêmes buts aux niveaux nationaux, sous-régionaux etrégionaux,

7. Entreprendre, en coopération avec les Etats membres, les organisations gouverne-mentales et non-gouvernementales, des études sur les thèmes clefs examinés par leCongrès pour enrichir l'information et l'expérience internationales principalement dansle domaine des concepts nouveaux et des pratiques rénovées de la planification édu-cative,

8. Chercher des formules novatrices afin de trouver une solution aux principales limita-tions financières qui affectent l'éducation à travers la stimulation et la mobilisation del'aide externe financière et autre, en faveur des pays en voie de développement, et àtravers l'encouragement à l'augmentation des apports nationaux à partir d'une évalua-tion des diverses possibilités internes.

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ANNEXES

I Ordre du Jour.

II Discours prononcés à la séance d'ouverture.

III. Discours prononcés à la séance de clôture.

IV. Liste des documents.

V. Liste des participants.

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ANNEXE I

ORDRE DU JOUR

1. Ouverture du Congrès.

2. Election du Président.

3. Election des cinq Vice-Présidents et du Rapporteur général.

4. Ordre du Jour.

5. Organisation des travaux et constitution des commissions, du Groupe spécial de travail et du Bureau.

6. Examen de la situation et des nouvelles perspectives de la planification et de l'administration de l'éducation et, notamment, en ce qui concerne les quatre thèmes suivants:

6.1 Rôle de la planification et de l'administration de l'éducation dans laperspective de la rénovation et de la généralisation de l'enseignementde base et de l'élimination de l'analphabétisme, sous toutes ses formes,dans le monde.

6.2 La planification de l'éducation et le développement des ressourceshumaines.

6.3 La modernisation et le développement des systèmes d'administration etde gestion de l'éducation.

6.4 Quelle planification et quelle gestion de l'éducation en temps de crise?

7. Rapport final et recommandation sur les actions à mener aux niveaux national et international.

8. Clôture du Congrès.

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ANNEXE II

DISCOURS PRONONCES A LA SEANCE D'OUVERTURE

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Discours prononcé par M. Sylvain LOURIEReprésentant du Directeur général de l'Unesco

Excellences, Mesdames, Messieurs,

J'ai le plaisir de vous transmettre les salutations respectueuses et cordiales duDirecteur général de l'Unesco, M. Federico MAYOR-ZARAGOZA. En son nom, ainsiqu'au mien propre, je voudrais vous faire part de l'intérêt tout particulier qu'attachel'Unesco à cet événement, le second du genre depuis vingt-deux ans, et c'est la raisonpour laquelle j'ai le grand plaisir de participer avec vous à l'ouverture du Congrèsinternational "Planification et gestion du développement de l'éducation" qui se trou-ve être la première réunion technique que l'Unesco organise en vue d'assurer le suivides décisions prises lors de la toute récente Conférence tenue à Jomtien sur l'Éduca-tion pour tous.

Je voudrais avant tout saluer Monsieur le Ministre de l'Education nationaleet, par son intermédiaire, les autorités et le peuple mexicains qui ont bien voulu rece-voir et avec tant de générosité ce Congrès. Le Mexique offre ainsi une nouvelle preu-ve de la volonté qui l'a constamment animé de contribuer à l'établissement de rela-tions de coopération entre toutes les nations du monde. En honorant de votre présen-ce cette session inaugurale, vous nous apportez, Monsieur le Ministre, le témoignageéclatant de l'importance que le Gouvernement et le peuple du mexicains ont toujoursaccordée à l'éducation et à l'oeuvre de l'Unesco.

La liste est longue des citoyens du Mexique qui, depuis la fondation del'Unesco, ont joué un rôle de tout premier plan dans le progrès de l'éducation, dansleur pays même aussi bien qu'à l'échelle internationale. A cet égard, je tiens à rappe-ler que le Mexique a non seulement joué un rôle déterminant dans la création de notreO rganisation, mais a aussi offert à l'Unesco un de ses Directeur généraux les plusremarquables, je veux nommer M. Jaime TORRES BODET.

Je voudrais aussi présenter mes salutations aux distingués spécialistes et observateursqui sont venus ici de toutes les régions du monde ainsi qu'aux représentants des institutions etdes organismes du système des Nations Unies, des organismes internationaux et régionaux, desassociations scientifiques gouvernementales et non-gouvernementales, parmi lesquels nom-breux et nombreuses se sont engagés à ce que la "Charte mondiale de l'éducation pour tous",adoptée en Thaïlande, se traduise en réalité concrète.

Excellences, Mesdames, Messieurs,

Il me paraît hautement significatif que ce Congrès tienne ses travaux dans la villemême de Mexico où, en décembre 1979, la Conférence régionale des ministres de l'éducationet des ministres responsables de la planification économique des Etats membres d'Amériquelatine et des Caraïbes a adopté à l'unanimité la Déclaration de Mexico qui fut à l'origine duProjet majeur d'éducation et qui a, sans aucun doute inspiré le Plan d'action de la " C h a r t emondiale de l'éducation pour tous" récemment adoptée.

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Cette Charte mondiale, qui marque l'aboutissement d'une initiative de mobi-lisation internationale en faveur de l'éducation et qui fut conçue conjointement par laBanque mondiale, l’UNICEF, le PNUD et UNESCO, constitue, assurément, un déficonsidérable à tous les habitants de notre planète. Le Congrès qui s'ouvre aujourd'huimarque le début d'une phase nouvelle au cours de laquelle les objectifs d'une"Education pour tous" devraient être atteints. La Conférence de Jomtien a estiméqu'une réduction massive de l'analphabétisme devrait rapidement être réalisée. Pour certainspays, une telle ambition paraît devoir être satisfaite avant même la fin de ce siècle.Les années qui viennent seront donc décisives pour l'avenir de centaines de millionsd'êtres humains et, dans les grands bouleversement mondiaux qui transforment lesvies et les aspirations de tant de personnes, l'éducation est naturellement appelée àjouer un rôle créateur. Mais, pour traduire de telles ambitions en réalisationsconcrètes, il faudrait disposer préalablement de solides capacités d'organisation et degestion.

A cet effet, beaucoup de pays devront effectuer un travail de planification etde gestion sur la base de la coopération internationale, et faire en sorte que le passa-ge entre la formulation d'une politiques d'éducation et les bénéfices qu'on en escomp-te soit efficient et rapide. Et nous savons bien du reste que cet espoir est partagé partous les représentants et les spécialistes des pays membres de l'Unesco, les org a-nismes gouvernementaux, ainsi que les organismes non-gouvernementaux.

Excellences, Mesdames, Messieurs,

Il est une raison supplémentaire qui explique que nous soyons particulière-ment heureux que le Congrès s'ouvre aujourd'hui au Mexique, et plus généralementqu'il se tienne en Amérique latine. En effet, je voudrais rappeler que nombreux ontété les Etats membres de cette Région qui ont joué un rôle de pionnier en adoptant,dès les années 50, des plans d'éducation préparés sur la base des approches, desméthodes et des techniques dont la diffusion à l'échelle mondiale allait intervenir aucours des décennies suivantes.

Si l'action de l'Unesco dans le domaine de la planification et de l'administra-tion de l'éducation a toujours eu une visée universelle, et s'il est vrai que toutes lesrégions du monde ont participé, dans le cadre des programmes de l'Organisation, audéveloppement, à la mise en oeuvre et à l'évaluation des processus et des techniquesappropriées, ce sont depuis 30 ans, plus particulièrement les pays en développementqui ont souhaité se doter d'une capacité nationale de planification de l'éducation et demodernisation de leur administration éducative, s'appuyant souvent, en ce faisant, surla contribution de l'Unesco.

C'est ainsi que, pour beaucoup d'Etats membres, l'introduction de la planification del'éducation a favorisé la transformation de réseaux d'écoles peu adaptés et incomplètement éten-dus en véritables systèmes d'éducation et de formation visant aussi bien à répondre aux besoinsen personnel qualifié de jeunes économies qu'à satisfaire l'accession au savoir et à la culture dela population dans son ensemble. Ainsi définie, cette tâche primordiale de la planification del'éducation paraît loin d'être achevée. Si la plupart des pays ont des structures de planificationde l'éducation, ils ne peuvent pour autant compter sur un personnel qualifié. Mais ce

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qui semble réellement nous poser un défi est le positionnement de ces hommes et deces femmes dans le processus de l'analyse des options et de la prise de décision. Dansla plupart des pays, les systèmes d'éducation et de formation mis en place sont sou-vent mal adaptés et d'une efficacité relative. Les choix qu'impose une modificationdes programmes et des moyens sont souvent faits dans une optique essentiellementpolitique et sans que les techniciens de la planification n'y soient très intimementa s s o c i é s .

En somme, il reste ouvert, ce grand chantier de la planification inauguré avecl'Unesco, il y a trente ans environ, pour le développement de systèmes nationauxd'éducation et de formation. C'est bien dans cette perspective que l'Unesco entendcontinuer la recherche avec les spécialistes nationaux des moyens de développer lescapacités nationales de planification et d'administration de l'éducation afin d'asseoirles politiques souverainement établies sur une base d'information élargie, qualitativeet constamment renouvelée.

Ainsi, la désaffection qui a été plus nettement ressentie au cours des dix der-nières années en ce qui concerne la planification de l'éducation devrait s'atténuerdans la mesure où, passant d'une théorie pseudo-scientifique et d'une collection detravaux statistiques ou d'élaboration de projets, ce processus deviendra à la fois unmoyen de faciliter les choix des décideurs et un système permettant de veiller à l'éla-boration d'une stratégie de mise en oeuvre des décisions prises.

Excellences, Mesdames, Messieurs,

A ce que je viens d'esquisser, il faudrait ajouter que l'expérience en matièrede planification de l'éducation nous a fort heureusement beaucoup appris depuis laConférence sur la planification de l'éducation tenue à Paris en 1968.

L'expérience acquise par les pays développés et en développement nous adémontré qu'il nous faut, ni plus ni moins, reconsidérer les hypothèses qui, par lepassé, ont servi de base à la planification de l'éducation. Cette exigence ne reflète passeulement la nature changeante qui caractérise la demande d'éducation, mais égale-ment les changements radicaux du rôle de la planification laquelle ne peut plus sebaser sur des théories ou sur des hypothèses linéaires ou systématiques, mais doitdésormais s'appuyer sur des stratégies très dif f é r e n c i é e s .

Ce processus de réinstrumentation de la planification de l'éducation est laconséquence toute naturelle de la demande croissante de participation collective dela nécessité de réactions flexibles aux nouveaux défis, de l'apparition de nouveauxacteurs dans le processus de prise de décision, ainsi que des rôles distincts que l'Etatet d'autres partenaires sociaux doivent désormais assumer afin de satisfaire lesbesoins éducationnels de la population.

Dans le même temps, et en partie à cause d'elles, les contraintes financièresont eu un impact décisif en ce qu'elles ont modifié le rôle et le caractère de la plani-fication de l'éducation qui ne peut plus désormais opérer dans une "situation d'abon-dance", mais dans un contexte d'austérité.

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Les nouvelles technologies de l'information, qui ont véritablement bouleversé tous lesaspects de la vie au cours des vingt dernières années, ont à leur tour introduit une nouvelledimension dans la planification de l'éducation en ce qu'elles ont ouvert de nouveaux horizonsgrâce à la collecte et au traitement des données, à l'analyse et à la gestion et à l'élaboration desscénarios anticipatifs.

Dans le même temps, la recherche en éducation et l'information fiable sont devenuesdes préalables fondamentaux à toute prise de décision tandis que l'évaluation et le suivi, quiétaient auparavant de simples aspirations rhétoriques, sont désormais des mécanismes opéra-toires de réajustement.

Toutes ces données ont convergé vers une nouvelle vision du concept et de la pratiquede la planification de l'éducation. En bref, la planification est devenue de nature davantage stra-tégique, plus flexible, participative et sujette à une évaluation appropriée.

Ainsi, et malgré les différences profondes entre pays et régions, cette nouvelleapproche de la planification de l'éducation s'impose de plus en plus, non seulement dans lespays développés, mais aussi dans les pays en développement où le problème de l'analphabétis-me doit être envisagé d'une manière constructive par la communauté internationale toute entiè-re au cours de la prochaine décennie.

Excellences, Mesdames, Messieurs,

Permettez-moi de conclure en invitant chacun des participants d'examiner d'unemanière réaliste, mais avec imagination, le rôle véritable que la planification joue et jouera vrai-semblablement dans notre monde complexe et changeant. Ne confondons pas les fins et lesmoyens la planification et la gestion devront servir l'éducation tout comme l'éducation répondà des aspirations et à des besoins sociaux fort complexes. En tant que professionnels, nousdevons proposer celles des mesures qui feront de la Déclaration de Jomtien une réalité.

Aux spécialistes, nous devons donner une orientation pratique en matière de coopéra-tion internationale de manière telle que la planification - quel que soit le sens instrumental quenous puissions lui donner - assure un lien solide et permanent aussi bien entre les peuples et lesdécideurs, qu'entre les différents groupes d'un même pays. Ainsi, la planification deviendra uninstrument de compréhension internationale. Elle aura atteint sa maturité !

Après avoir formulé ce voeu, je voudrais exprimer à vous tous mon souhait profondque ce second Congrès sur la planification de l'éducation qu'organise l'Unesco aboutisse à desrésultats constructifs, crédibles et opératoires.

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Discours prononcé par M. Manuel BARTLETT DIAZSecrétaire de l'Éducation publique du Mexique

Membre du Conseil exécutif de l'Unesco

Deux semaines se sont à peine écoulées depuis que la communauté mondiales'est réunie pour répondre à l'invitation de UNESCO, de UNICEF, du PNUD et de laBanque mondiale, pour proclamer la Déclaration de Jomtien et le Cadre d'action pourrépondre aux besoins éducatifs fondamentaux qui permettront une éducation pourtous avant l'année 2000. Cent quarante pays se sont engagés à accomplir les objectifsde cette Déclaration.

Dans son message de clôture Federico MAYOR, Directeur général de l'Unesco, asouligné l'importance de la solidarité internationale pour réussir dans la nouvelle stratégie, enaffirmant: "La solidarité internationale aura la première expression concrète au Congrès de pla-nification et gestion éducatives qui aura lieu à Mexico à la fin du mois de mars".

James GRANT, Directeur général de l'UNICEF, dans la même session a compromiscet organisme "aux entreprises et aux résultats du Congrès de planification et gestiondu développement de l'éducation" qui commence aujourd'hui. C'est ainsi qu'aprèsJomtien nous sommes déjà en action.

C'est un motif de satisfaction pour tous les mexicains que cet événement, siimportant pour les organismes internationaux et si remarquable grâce à votre présen-ce, soit célébré dans notre pays. Ses finalités concordent avec la priorité que M lePrésident de la République, Carlos SALINAS DE GORTARI, confère à la moderni-sation éducative dans son Plan national d'action.

La continuité entre Jomtien et ce Congrès-ci entraîne un engagement com-mun: faire de l'éducation pour tous une réalité; ceci demande concrètement que l'onchoisisse les stratégies et que l'on examine les instruments adéquats pour éliminerl'analphabétisme et pour étendre l'éducation de base à toute la population. C'est lapremière fois que l'on organise une réunion qui fait siennes les conclusions d'uneautre réunion tenue immédiatement avant en vue d'analyser des alternatives d'appli-c a t i o n .

Ici, aujourd'hui, la solidarité internationale n'est pas une simple réitérationdes buts déjà proposés depuis longtemps, a d'autres niveaux ou par d'autres institu-tions; aujourd'hui, notre engagement vise plutôt à traduire notre volonté de réalisa-tion, et à faire l'examen des stratégies à notre portée pour les rendre réalisables.

A Jomtien, les nations du monde se sont imposé la réalisation d'un travailtitanique dans une période péremptoire Y arriver exige la mobilisation des volontés,la transformation des pratiques, le dépassement et la modernisation des systèmes;c'est-à-dire, entreprendre un processus compliqué de profondes et difficiles transfor-mations. La planification a un rôle décisif pour réussir. De ce fait, ce Congrès apour mission d'établir la corrélation entre les buts substantifs et les instruments

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efficaces. C'est ce qui est attendu et exigé de la part de la planification et de la gestion.

Il nous faut éviter à tout prix une nouvelle discordance entre d'excellentesdéclarations et les résultats insatisfaisants. Voici donc l'idée inspiratrice de ceCongrès. Il faut mettre en jeu une diversité de mesures qui mènent vraiment à latransformation de l'éducation. Cette transformation n'aura point de vie sans la mobi-lisation et la mise en commun des actions entreprises par les autorités, les élèves, lesparents, les enseignants et, en particulier, les communautés qui sont à la fois les pro-moteurs et les bénéficiaires des biens et des services de l'éducation.

Dans cette perspective, Jomtien lance un appel pour répondre à un objectifcommun et, en particulier, à l'efficacité des résultats: efficacité qui pourra être garan-tie par des propos sérieux d'ensemble, fondés sur l'interaction participative etcapables de provoquer un consensus solidaire et des mécanismes administratifsappropriés, flexibles et innovateurs.

Ce Congrès devra répondre à une question fondamentale: comment faire pourque la volonté de participation solidaire nous mène à l'action éducative durable ete fficace ?

Il ne suffit pas que ce Congrès apporte des réflexions théoriques ou des ana-lyses statistiques. Il faut arriver à la proposition de nouvelles alternatives pour la for-mulation de programmes et pour la mobilisation de ressources qui démontrent la col-laboration internationale et régionale, mais surtout à la formulation d'options suggé-rées aux pays pour la concertation de l'action conjointe entre l'état et la société, etpour la création d'instruments capables d'harmoniser les valeurs et les intérêtssociaux ainsi que la définition de conditions techniques pour la conduite et la réali-sation de l'éducation pour tous.

Ceci est le rôle de la planification de l'éducation. Par expérience, noussavons qu'il ne s'agit pas d'un rôle facile.

A ctuellement, le concept même d'éducation est mis en question car il a dépassé lesfrontières des salles de classe, des âges, des contenus, des méthodes et moyens qui le cloison-naient auparavant Il est donc impossible de faire de l'éducation pour tous une réalité en multi-pliant les actions qui ont déjà été entreprises sans succès; encore moins si le contexte éco n o-mique est incertain dans beaucoup de pays et qu'il doit se développer dans une situa-tion de pénurie et d'exigence de rationalisation extrême. Le financement de l'éduca-tion est un problème général, mais plus aigu encore pour les pays en développementoù l'impossibilité de conjuguer l'aspect qualitatif et quantitatif de l'éducation estdevenu principe courant, surtout de nos jours. Dans ces conditions, il faut repenser lamission de la planification de l'éducation et réfléchir à une nouvelle orientation deses procédés. Il ne suffit pas simplement de lui changer de nom pour qu'elle devien-ne "stratégique". Nous avons besoins de plus: que la planification s'applique eff i c a-cement et méthodologiquement à la fois à la mobilisation des volontés et des res-s o u r c e s .

Voici la raison qui a inspiré l'Unesco dans la définition de l'objectif de ceCongrès: "Analyser l'évolution de la planification et de l'administration de l'éducat i o n

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à partir de la Conférence internationale sur ce thème et identifier les nouvelles situations et lesnouveaux paradigmes qui affectent le développement des systèmes éducatifs, et détecter lesdéfis probables auxquels la planification et l'administration de l'éducation devront faire face".

Sans doute une réflexion critique souligne que la planification de l'éducation est sou-vent devenue rigide, verticale et isolée. Ceci rend insuffisante sa contribution pour améliorer lesbesoins de l'action éducative. Fréquemment aussi la planification s'est limitée à l'analyse desressources nécessaires pour atteindre des résultats quantitatifs et a abouti à la projection d'unfutur sans relation avec les demandes, les intérêts et les possibilités des acteurs de l'action édu-cative. De même, elle n'a pas su imaginer des réponses pertinentes pour faire face au manquede ressources, ni pour reconnaître ou tirer profit des autonomies. Souvent, la planification del'éducation a laissé de côté les grands objectifs nationaux, en ignorant l'histoire et la culturenationale, les conditions établies pour accéder au travail, ainsi que les buts de la planificationnationale.

Ceci, au lieu de permettre un travail administratif souple, l'empêche de sedévelopper compte tenu d'une trop forte bureaucratie. Nos objectifs actuels exigentque la gestion et l'évaluation dépassent ces limitations et s'ouvrent à la participationg é n é r a l e.

Avant tout, la planification et l'administration ne peuvent être dissociées dela croissante complexité du processus éducatif. Comment faire bouger ces systèmesoù les enseignants, les parents, les élèves et tout l'appareil administratif doiventmodifier leur conduite, accommoder leurs intérêts et mettre en commun leurs volon-tés ?

Lorsque l'on cherche la participation, le consensus et la co-responsabilité desagents éducatifs pour atteindre l'éducation pour tous en liaison avec les propos natio-naux, les modifications qu'il convient d'apporter aux modèles de planification et auxmécanismes d'administration deviennent beaucoup plus visibles.

L'éducation est une tâche dans laquelle nous sommes tous engagés: ceux quila demandent et ceux qui l'offrent, l'Etat et la société, les enseignants et les élèves, letravail, l'école et la maison. Dans cette multiplicité, nous sommes facilementconfrontés à des malentendus et inerties qu'il faut dépasser ou éclaircir; la planifica-tion doit vraiment agir dans un processus à la fois technique et politique, efficace etd é m o c r a t i q u e .

Aucun protagoniste de l'éducation ne peut se désintéresser de son rôle, de sesdroits, de son devoir. De même, aucun processus technique - planification, gestion,évaluation - ne peut négliger les protagonistes. Nous ne pouvons ni éviter d'appliquerméthodologiquement les actions, ni ignorer la complexité du réseau des autonomiesqu'il suppose. Ainsi, les plans et les systèmes ne sont appropriés que s'ils trouventleurs racines dans la conscience de ceux qui enseignent et de ceux qui apprennent etque s'ils ont pour base des procédures sûres et ef f i c a c e s .

La planification innovatrice qui harmonise et projette ces tâches ne peut êtrefaite ni verticalement ni par des agents externes, elle ne peut se limiter à la seuleaction des administrateurs et des experts dans des perspectives globales et génériques

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qui laissent de côté l'action éducative et ses acteurs. Mais elle ne peut surgir non plusde l'exaltation de la spontanéité, sans ordre ni rationalité. La nouvelle planificationse construira en synthétisant les valeurs, la technique, l'histoire, la culture, la parti-cipation et l'efficacité. Parce que Jomtien signifie promouvoir le changement, leg é n é r a l i s e r, le conduire sur le chemin de la justice, nous avons besoin d'instrumentsde planification qui, respectant les droits de tous, reconnaissent l'intérêt général etdonnent un élan à une profonde transformation.

Pour y réussir, la planification de l'éducation doit s'occuper du développe-ment du processus de concertation, de la création de méthodologies et de modèlespratiques d'application aux différents niveaux de corresponsabilité et de compétence,de la formation dans la sphère opérationnelle de tous les acteurs engagés dans la pla-nification, la gestion et l'évaluation, de la recherche de nouvelles directions et sur-tout de la promotion de la participation au niveau de la mise en oeuvre.

Notre monde actuel avance résolument sur les chemins de la démocratie.Ceci nous conduit à tout ce qui a trait au modèle d'organisation sociale et nous éclai-re sur la participation sociale au sein de l'éducation. La démocratie implique danstous les domaines, et en particulier dans celui de l'éducation, une référence à la tota-lité des droits et des obligations de la participation. C'est pourquoi nous voulons unedémocratisation de l'éducation mais aussi une éducation démocratique; c'est-à-direassumer le droit et le devoir de participer.

Cette double. exigence doit aussi être appliquée quand on parle de la planifi-cation. Si, de fait, nous voulons une éducation pour tous, il faut établir aussi une pla-nification qui soit la tâche de tous et qui en même temps soit mise en pratique avectous. Ainsi, la planification deviendra un processus éducatif intégral et un facteur dedémocratisation et de changement social.

Le risque d'interpréter ce "tous en général" comme "personne en particulier"est toujours présent. Comment l'éviter ? Tout d'abord il faut que la planificationdépasse sa conception vague et impersonnelle pour compromettre les sujets dans l'ap-plication concrète et qu'elle parte de sa base locale. Parce que c'est là où se retrou-vent et agissent tous les facteurs et acteurs de l'éducation.

A Jomtien, nous avons aussi réfléchi ensemble sur l'éducation nationalecomme étant un instrument indispensable à l'intégration culturelle et à l'évolution dechaque nation et comme une véritable expression de la souveraineté. Dans ce sens,nous avons soulevé le besoin d'approfondir et d'accomplir une responsabilité parta-gée par l'Etat et la société civile nationale.

Voila pourquoi les planificateurs doivent faire face, d'une part, au défi de ladécentralisation et de la mise en place des mécanismes, stratégies et actions articu-lant une gestion participative de l'éducation et, d'autre part, au développement d'uneaction éducative incorporée à un ensemble cohérent lié aux engagements et objectifsn a t i o n a u x .

Tout cela n'est pas possible si les planificateurs ne conçoivent pas leur travailcomme un processus éducatif dans lequel eux-mêmes doivent modifier leurs visions,

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attitudes et motivations, en établissant des stratégies qui suscitent et stimulent l'engagement par-ticipatif, unissent les diversités et articulent les autonomies dans un ensemble harmonieux, enrestant au service de l'intérêt général et de l'être humain.

A Jomtien nous avons souligné solennellement l'engagement déjà énoncé à laXXVème Conférence générale de l'Unesco de susciter dans les réunions convoquées par notreOrganisation de nouvelles situations où émergent des engagement spécifiques.

Je réaffirme ici ce que j'ai déclaré à Jomtien: "Transformer en réalité le principe del'éducation pour tous implique un travail d'une magnitude énorme qu'il faut concrétiser. La pla-nification et la programmation de ces actions vont nous permettre de reconnaître le rôle corres-pondant à chaque niveau: le national, le régional et le mondial. Le défi en ce moment consisteà traduire en faits incontestables cet engagement de solidarité".

Dans la sphère nationale, il revient à chaque pays d'établir ses propres politiques, stra-tégies et plans éducatifs et de convoquer les organismes internationaux et régionaux pour queleurs ressources, fonctions et activités soient concertées et répondent aux priorités nationales etaux approches de la planification.

Au niveau régional, il convient d'utiliser des institutions existantes pour mettre enaction des projets communs, de développer la coopération horizontale et de préparer des planset des programmes régionaux et sub-régionaux en coordonnant les actions touchant à des pro-blèmes communs afin d'utiliser au maximum les ressources disponibles.

Au niveau international, il est urgent de promouvoir une éducation pour la solidaritéqui nous permette de comprendre que les problèmes des uns sont les problèmes de tous et queles acquis deviennent bénéfiques pour tous s'ils se traduisent en une réelle participation et col-laboration; et que nous cherchons à généraliser le changement parce que nous faisons nôtre lacause de la solidarité internationale.

Le Président du Mexique a défini la modernisation éducative comme la priorité pre-mière du pays mais il l'a encadrée dans une politique nationale de solidarité, basée sur le prin-cipe de la justice et le bien-être productif.

Nous pourrons atteindre cet objectif uniquement au moyen d'instruments de planifica-tion et de gestion qui soient à la fois modernes, flexibles, démocratiques, solidaires et efficaces.

En m'exprimant ainsi au nom du Président de la République pour vous souhaiter labienvenue, cela ne signifie pas un simple compliment protocolaire d'autant plus que, dans lapratique, nous commençons une tâche qui nécessite une concertation, une prédisposition au dia-logue et un engagement d'espérance. En effet, cet événement a suscité de nombreux espoirs.Afin que votre travail soit plus agréable et que soit moins lourde votre tâche d'inscrire dans l'his-toire de l'éducation ces journées qui commencent, je tiens à vous assurer que vous êtes réelle-ment, ici, chez Vous.

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ANNEXE III

DISCOURS PRONONCES A LA SEANCE DE CLOTURE

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Discours prononcé par M. Sylvain LOURIEReprésentant du Directeur général de l'Unesco

Excellences, Mesdames, Messieurs,

Ces 5 journées que nous venons de vivre ensemble ont représenté une occasion uniquedont nous avons tous profité pour mener des travaux et échanges dont je sais combien ils ontété riches et stimulants. Riches, parce que chacun d'entre nous repart avec une connaissancenouvelle de situations et expériences variées et originales. Stimulants, parce que chacun d'entrenous est aujourd'hui plus conscient de la "complexité organisée" à la fois de l'éducation elle-même et de son instrument essentiel que représente la combinaison de sa planification et de sagestion.

Peut-être tout aussi importante a été la nature d'une rencontre qui nous a permis deretrouver ou de connaître des collègues du monde entier avec lesquels nous pourrons indivi-duellement ou par le truchement de nos institutions faire avancer notre savoir et développerencore plus nos compétences. Rappelons que 402 participants ont donné une vitalité unique àce Congrès, provenant de 113 pays, de 9 institutions du système des Nations Unies, de 11 orga-nisations intergouvernementales, et de 12 organisations non gouvernementales.

Certes, cette semaine a aussi été l'occasion de mieux mesurer nos limites. Peut-êtrepartageons-nous l'impression que nous avons identifié plus de problèmes que de voies pour lessurmonter. Ainsi, nous avons retrouvé les contraintes chroniques qui nous poursuivent depuisde longues années déjà et nous nous sommes fait l'écho d'aspirations qui s'étaient déjà faitentendre lors de la première Conférence internationale sur la planification de l'éducation en1968.

Si nous connaissons mieux les causes et les conséquences de problèmes tels que ladéperdition scolaire, la motivation du corps enseignant, l'analphabétisation des adultes le chô-mage des diplômés, le fossé entre de nombreuses universités et les secteurs productifs de la vieéconomique et de la dynamique sociale, et de bien d'autres encore, pouvons nous vraimentdéterminer avec précision le rôle qui revient au processus de planification pour leurdonner réponse ? Certes, nous sommes tous d'avis que ce processus ne peut en aucuncas se limiter au monde scolaire. Déjà en 1968, le Directeur général de l'Unesco àl'époque rappelait, en inaugurant la Conférence sur la planification de l'éducation,que celle-ci doit recouvrir l'ensemble du paysage éducatif, de l'école primaire à l'uni-versité, des activités scolaires à celles du monde extrascolaire, et qu'elle doit avoirpour objet autant les adultes que les enfants. Si on y ajoute l'éducation de la première enfance,je pense que personne ici 22 ans plus tarda contesterait cette vision de la planification de l'édu-cation. Or, nous n'avons pas encore atteint ce but.

Sur une note plus optimiste, je suis convaincu qu'une fois que nous aurons pu étu-dier calmement le contenu des 132 documents soumis à nos réflexions et que nousaurons pu revenir sur les débats de cette semaine, nous verrons que la distance quinous sépare de ce but diminue sensiblement. Aujourd'hui, peut-être plus qu'avant,

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l'on attend beaucoup d'un renouvellement de la planification et de la gestion de l'édu-cation pour relever le défi de Jomtien. Il nous incombe désormais de stimuler, infor-m e r, conseiller et assister les décideurs de nos pays et de nos organismes respectifsde prendre sans tarder les mesures qui s'imposent pour identifier et, graduellement,satisfaire les besoins éducatifs de base de tous.

La vision élargie de l'éducation de base préconisée dans la Déclaration mon-diale rend notre tâche plus ardue encore. En effet, si l'accès à l'éducation et la justedistribution d'opportunités éducatives à tous - nos obligations de toujours demeurentimpératives, il nous faut maintenant trouver les moyens de motiver la participatione ffective et durable de ceux qui bénéficient de programmes éducatifs, et de tous ceuxqui n'y ont pas encore accès, afin que tous atteignent un niveau irréversible de savoiret de savoir faire. Cette vision qui met l'accent sur le fait d'apprendre et sur les véri-tables acquis de l'apprentissage est certes ambitieuse, mais elle constitue la conditionmême de notre mission qu'il nous faut entreprendre avec passion, persévérance eth u m i l i t é .

Heureusement, nous avons derrière nous trois décennies d'expériences faitesà la fois de réussites, d'incertitudes et d'échecs. En cette expérience nous pouvonspuiser des scénarios possibles, des voies utiles et des stratégies de mise en oeuvre.C'est sur de telles bases que nous pouvons faire progresser la coopération internatio-nale dont l'avenir verra son renforcement. Ensemble, il nous faudra trouver de nouvellesmodalités de collaboration, notamment avec ces nouveaux acteurs que sont lesfamilles, les collectivités décentralisées, les organisations non gouvernementales, lesecteur privé et bien d'autres encore. L'Unesco a la lourde mais stimulante responsa-bilité d'apporter son appui aux Etats membres. Elle le fera avec les organisations etles spécialistes qui veulent bien collaborer avec elle pour donner un sens rapidementtangible au suivi des textes de Jomtien et aux délibérations et conclusions de notreC o n g r è s .

La Recommandation et le rapport général que vous venez d'adopter serontportés à l'attention du Directeur général de l'Unesco, Monsieur Federico MAY O RZARAGOZA, et guideront le Secrétariat, non seulement dans la mise en oeuvre duprogramme en cours de l'Organisation mais aussi dans l'élaboration du prochain pro-gramme biennal (1992-93) qui est déjà en chantier.

Votre rapport final, qui s'adresse essentiellement au Directeur général, sera diffusé àtous les Etats membres, selon la procédure établie, et sera en particulier mis à la disposition dela Conférence internationale de l'éducation, qui aura lieu a Genève du 3 au 8 septembre pro-chains. Cette Conférence intergouvernementale, organisée tous les deux ans par le Bureau inter-national de l'éducation (BIE) sous l'égide de l'Unesco, se concentrera cette fois-ci sur la luttecontre l'analphabétisme et, grâce à une haute participation ministérielle, aura les moyens derendre plus opérationnelles encore les décisions de la Conférence mondiale de Jomtien.

Notre Congrès à Mexico aujourd'hui et la Conférence internationale de l'édu-cation à Genève demain sont, à des titres divers, deux des plus importantes activitésqui s'inscrivent dans ce que l 'Unesco entreprend désormais pour assurer le suiviimmédiat de la Conférence mondiale sur l'éducation pour tous. Il est normalqu'il en soit ainsi, l 'Organisation ayant été mandatée par l 'ensemble de ses E t a t s

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membres pour offrir les services nécessaires à la communauté internationale afin decontribuer à réaliser les objectifs définis à Jomtien pour les années à venir.Ainsi, l'Unesco entend mettre l'ensemble de ses moyens (réseaux, bureaux régio-naux, instituts spécialisés, et les services du Siège) à la disposition de ses Etatsmembres et leurs partenaires afin de s'assurer que, hommes, femmes et enfants -jeunes et adultes -, puissent trouver réponse à leurs besoins éducatifs de base.

Je vous invite donc à maintenir des liens étroits avec notre Org a n i s a t i o nafin que nous connaissions vos initiatives et que nous soyons saisis de vosdemandes d'informations ou de contributions. A vous, aussi, de nous aider danscette entreprise en mettant vos expertise et expérience à la disposition de la com-munauté internationale, soit par l'intermédiaire de l'Unesco, soit par celui des nom-breuses institutions et programmes multilatéraux et bilatéraux qui oeuvrent dans lesens des mêmes objectifs.

Il me reste maintenant à exprimer au nom du Directeur général et en monnom propre, nos profonds remerciements à tous ceux qui ont contribué au succès dece Congrès:

- en premier lieu, aux participants eux-mêmes, qui ont mis en avant si géné-reusement leurs idées et leur expérience et qui ont prouvé leur engagement àaméliorer la pratique de la planification et de la gestion de l'éducation;

- a Monsieur le Président du Congrès, et les présidents de séance, qui ont sudiriger les débats dans le sens d'une construction commune;

- au Rapporteur général, et aux rapporteurs des quatre thèmes, qui ont pusdans des conditions ingrates, synthétiser et présenter nos propos dans untexte qui fera date,

- aux auteurs des documents de discussion qui relancent nos réflexions et ins-pireront nos actions futures;

- aux membres du Groupe spécial qui ont travaillé avec un sérieux qui leshonore et qui ont produit une Recommandation dont le texte vient d'êtrea d o p t é ,

- aux services techniques fournis par le Secrétariat de l'Enseignement Public,et notamment par la Commission nationale pour l'Unesco, qui a facilité l'en-semble des travaux du Congrès;

- et aussi à mes collègues du Siège de l'Unesco, des bureaux régionaux, et del'Institut international de planification de l'éducation à Paris, ainsi qui cettede l'Institut d'éducation de l'Unesco à Hambourg, et du Bureau internationalde l'éducation à Genève qui ont tous assuré leurs tâches respectives avec dili-gence et dont certains oeuvrent depuis de longs mois pour que ce Congrèssoit le point de départ d'un renouveau de la planification et de la gestion del'éducation pour tous;

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- et enfin, et surtout, à nos hôtes mexicains, qui ont tout fait pour rendre notre séjour icides plus agréables. En effet, ce Congrès est le résultat d'une modalité de coopérationpeu utilisée jusqu'à maintenant pour une réunion de cette importance, le Mexiqueayant accepté non seulement d'être le pays hôte du Congrès, mais aussi d'assurer l'or-ganisation conjointe grâce à une entreprise commune entre le Secrétariat del'Enseignement Public et l'Unesco. Ce partenariat s'est soldé par un véritable succès.Je tiens donc à féliciter et remercier nos hôtes pour la qualité des services réalisés afinque notre Congrès ait pu se tenir dans les meilleures conditions. En tant que pays hôte,le Mexique n'a pas failli à sa tradition. J'en veux pour preuve la chaleureuse et com-bien vivante réception de mardi soir, ainsi que la somptueuse soirée de ballet folklo-rique mercredi. Ainsi, nous avons tous pu goûter avec bonheur la saveur et la qualitéd'une culture qui plonge ses racines dans un passé exceptionnel et que le présent a supréserver et enrichir encore.

Monsieur le Président, avant de conclure permettez-moi de vous remercierde l'intérêt sans relâche que vous avez démontré pour ce Congrès auquel avez per-sonnellement offert votre soutien sans compter. Je concluerai simplement en sou-haitant à chacun d'entre vous de trouver la force et la ténacité essentielles pourrelever le défi de Jomtien qui nous demande d'assurer une éducation pour tous auxhabitants de notre planète devenue plus que jamais village.

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Discours prononcé par M. Manuel BARTLETT DIAZSecrétaire de l'Éducation publique du Mexique

Membre du Conseil exécutif de l'Unesco

Au moment où s'achèvent les travaux de cette réunion, je voudrais vous transmettre lessalutations très cordiales du Président de la République, M. Carlos SALINAS DE GORTARI,qui m'a spécialement demandé de vous remercier d'avoir partagé ces journées avec nous.

L'exposé et le résumé excellents des travaux qui viennent de nous être présentés par leDirecteur général adjoint rendent inutile toute intervention additionnelle de ma part quant aucontenu des débats.

Je voudrais, tout simplement, souligner que nous avons tous beaucoup appris pendantces journées grâce à votre volonté d'échanger des points de vue sur les concepts fondamentauxet d'examiner ensemble les problèmes communs. Nous avons beaucoup appris nous mêmesmais aussi ceux qui sont en charge des moyens de communication, selon les témoignages quim'ont été exprimés.

Ce Congrès a sans aucun doute été une activité fructueuse du point de vue techniquemais il nous a aussi permis de découvrir en vous tous un ensemble de connaissances, de sages-se et d'expérience ainsi qu'un grand dévouement pour l'éducation que nous partageons et quinous anime tous dans l'accomplissement d’une tâche difficile, complexe et exigeante.

Dévouement pour l'éducation, vocation et enthousiasme, nous les avons trouvés ici, àce Congrès. Nous les avons tous perçus et ils nous conduiront à continuer à oeuvrer pour cettenoble mission qu'est l'éducation.

Cela a été une grande satisfaction pour le Mexique et pour nous-mêmes de vous avoirvu danser et chanter au rythme de notre musique et d'avoir pu vous transmettre notre folkloreet notre sentiment d'avoir vibré ensemble pendant ces journées. Tout ceci démontre la grandefraternité de la famille humaine, l'égalité qui nous unit dans nos sentiments et nos enthou-siasmes.

Merci beaucoup. Le Mexique vous félicite parce que vous avez réussi à vivre des jour-nées d'unité dans la paix, la connaissance, l'affection et la solidarité internationale.

Merci beaucoup à nouveau pour votre présence. Et maintenant je déclare clos les tra-vaux du Congrès.

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ANNEXE IV

LISTE DES DOCUMENTS

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I. Information documents / Documents d'information / Documentos deinformacion

Information Document/ ED.90/CPA.401/INF.1Document d'information/Documenté de information.

General Information/ ED.90/CPA.401.INF.2Informations générales/Información general.

List of Participants/ ED.90/CPA.401/lNF.3Liste des participants/Lista de participantes.

List of Documents/ ED.90/CPA.401/INF.4Liste de documents/Lista de documentés.

Information Note on the ED.90/CPA.401/INF.5Organization of Round Tables/

Note d'information surl'organisation des Tables rondes/

Nota de informaci6n sobre laorganizaci6n de las Mes as Re dondas.

Calendar ED.90/CPA.401/INF.6CalendrierCalendario

II. Reference documents / Documents de reference / Documentos de referencia

Agenda/ ED.90/CPA.401/1Ordre du jour/Orden del dia.

Annotated Agenda/ ED.90/CPA.401/2Ordre du jour annoté/Agenda anotada.

Abstracts of the Discussion Papers/ ED.90/CPA.401/3Résumés des documents de discussion/Resumenes de los documentes de discusi6n.

"Strategic Piloting of Education" ED.90/CPA.401/4by S. Lourié/

"Pilotage stratégique de l'éducation"par S. Lourié/

"Un Pilotaje estratégico de la educaci6n"de S. Lourié.

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III. Working documents / Documents de travail / Documentos de trabajo

Survey on the Situation of Educational ED.90/CPA.401/WD.1Planning and Management in the World.Provisional Synthesis.Présentation of the Survey./

Enquête sur la situation de la planificationet de la gestion de l'éducation dans le monde.Synthèse provisoire.Présentation de l'enquête./

Encuesta sobre la situaci6n del Planeamientoy la Gesti6n de la Educacion en et Mundo.Sintesis provisional.Presentaci6n de la Encuesta.

BUSTOS F,Review and Prospects of Educational Planning ED.90/CPA.401/WD.2

and Management in Latin Arnerica andthe Caribbean/

Bilan et perspectives de la planification etde la gestion de l'éducation en Arnériquelatine et dans les Caraïbes/

Balance y perspectivas de la planificaci6ny administraci6n de la educaci6n enAmérica Latina y et Caribe.

CHENG KAI MING,Review and Prospects of Educational Planning ED.90/CPA.401/WD.3

and Management in Asia and thé Pacific/Bilan et perspectives de la planification et

de la gestion de l'éducation en Asie etdans le Pacifique/

Balance y perspectivas de la planificaci6ny administraci6n de la educacion en Asiay et Pacifico.

CHINAPAH V.,Review and Prospects of Educational Planning ED.90/CPA.401/WD.4

and Management in Africa/Bilan et perspectives de la planification et

de la gestion de l'éducation en Afrique/Balance v perspectivas de la planificacion

y administraci6n de la educaci6n en Africa.

FAGERLIND I, BRITT SJOSTEDT,Review and Prospects of Educational Planning ED.90/CPA.401/WD.5

and Management in Europe/Bilan et perspectives de la planification et

de la gestion de l'éducation en Europe/

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Balance y perspectivas de la planificaci6ny adrninistraci6n de la educaci6n en Europa.

GENNAOUI A.,Review and Prospects of Educational Planning ED.90/CPA.401/WD.6

and Management in the Arab States/Bilan et perspectives de la planification et

de la gestion de l'éducation dans lesPays arabes/

Balance y perspectivas de la planificaci6n ygestion de la educacion en los Paises arabes.

BENAVIDES L.,Towards a New Concept and Renewed Practice ED.90/CPA.401/WD.7

of Educational Planning/Pour un nouveau concept et une pratique

rénovée de la planification de l'éducation/Hacia un nuevo concepto y una prâctica

renovada de la planificaci6n educativa.

I.I.E.P. / I.I.P.E.,Educational Planning for the Year 2000/ ED.90/CPA.401/WD.8La planification de l'éducation à

l'horizon 2000/La planificacion de la educaci6n en el

ano 2000.

IV. Discussion papers / Documents de discussion / Documentos de discusion

Theme l / Theme 1 / Tema 1

ARRIEN J.B.,Situaci6n y objetivos de la planificaci6n ED.90/CPA.401/DP.1/1y de la administracion de la educaci6nbasica en Nicaragua.

CHENG KAI MI.NG,The Meaning of Basic Education and its ED.90/CPA.401/DP.1/2Planning the Case of China.

DIEZ HOCHLEITNER R,La planificación de la educacion ED.90/CPA.401/DP.1/3

IXMARRA N.F,La planificación y la administración ED.90/CPA401/DP.1/4de la educación en el marco de latransformaci6n y democratización de la

68

educacion basica en Argentina. Experiencias, problemas, perspectivas.

TEDESCO J.,Reforma del Estado y politicas educativas en ED.90/CPA.401/DP.1/5América Latina. State reform and educationalpolicies in Latin America.

WEISS M., VON RECUM H., DORING PA, Prospective Trends in the Socio-Economic ED.90/CPA.401/DP.1/6Context of Education in European MarketEconomy Countries.

M'GBOOUNA K., Planification de l'éducation. ED.90/CPA.401/DP.1/7L'expérience du Togo.

ROSAA., Macau: Education in the Period of Transition. ED.90/CPA.401/DP.1/8An Overview and Prospects.

KIENAST E.,The Experiences of the German Democratic ED.90/CPA.401/DP.1/9Republic in Educational Planning and Some

New Considerations According to the OverallSocial Changes.

GHOULAM S., Le système éducatif marocain. ED.90/CPA.401/DP.1/10

EIDE K., 30 Years of Educational Collaboration in the ED.90/CPA.401/DP.1/11OECD.

NGENDAKURIYO S., Etat de l'administration, de la planification et de ED.90/CPA.401/DP.1/12la gestion de l'éducation au Burundi.

KANN U.,Educational Planning for All. Botswana ED.90/CPA.401/DP.1/13Experiences and Prospects.

FERDO RECNIK, SRECO ZAKRAJSK,The Conception and the Strategy of the ED.90/CPA.401/DP.1/14Development of Education in SR Slovenia.

69

LE HUU HANH,Quelques problèmes sur la planifica-tion de l'éducation au Vietnam.

BUSTOS F., Balance y perspectivas de la planifi-cacion y gesti6n del desarrollo edu-cativo en America Latina y el Caribe(Resumen).

BIRCAN, I., Stratégie, planification et finance-ment de l'éducation en Turquie.

AYZANOA DEL CARPIO, G., Diagnostico de educacion de adultosen el Peru.

WEEKS S., Country Profile for Papua NewGuinea.

SZYWIAUSK-I- M., Directions of Change in the Systemsof Educational Administration in theRepublic of Poland.

Theme 2 / Theme 2 / Tema 2

BERKAY F.,La structure sociale et l'éducation

GALALELDIN M., Educational Planning and Human Resources Development with Reference to Arab Countries.

NISHI D AK., Strategies of Educational Planning for the Development of Human Resources.

SHABAN l.,Development of Jordan Human Resources.Macro Strategy.:

GUERRA D., Planificacion de los recursos humanos. El profesional técnico en México.

ED.90/CPA.401/DP.1/15

ED.90/CPA.401/DP.1/16

ED.90/CPA.401/DP.1/17

ED.90/CPA.401/DP.1/18

ED.90/CPA.401/DP.2/1

ED.90/CPA/401/DP.2/2

ED.90/CPA/401/DP.2/3

ED.90/CPA.401/DP.2/4

70

VARELA M., Situacion y objetivos de la planifica-cion y la administracion de la educa-cion en Cuba, en el marco de lasrelaciones entre educacion, trabajo yproduccion.

SALAZAR GIMENEZ G., La microplanificacion educativa conla comunidad. El Proyecto PAL. Unaexperiencia practica.

Theme 3 / Theme 3 / Tema 3

AGUERRONDO l., Hacia un programa regional para la for-macion de cuadros profesionales en plani-ficación/gestión/administracion de la edu-cación en América Latina.

TIBI C., What Policies for Teachers ?/ Quellespolitiques pour les enseignants ?/ U Quépoliticas para los docentes ?

CHUNG IL-HWAN, Decentralization of EducationalAdministration and Strengthening ofLocal Educational Planning in theRepublic of Korea.

GUADAMUZ L., Hacia un sistema computarizado demapeo educativo para la toma dedecisiones.

HUGHES M., Improving Education and Trainingfor Educational Administrators andManagers: Urgent Needs.

JOHNSTONE J., Monitoring the Impact of EducationPolicies.

KUMSA G., The Role of Information System forEducation Planning and Management.

ED.90/CPA.401/DP.2/5

ED.90/CPA.401/DP.2/6

ED,901CPA.401/DP.3/1

ED.90/CPA.401/DP.3/2

ED.90/CPA.401/DP.3/3

ED.90/CPA.401/DP.3/4

ED.90/CPA.401/DP.3/5

ED.90/CPA.401/DP3/6

ERD.90/CPA.401/DP.3/7

71

LILLIS K.,Training for planning and Management : ED.90/CPA.401/DP.3/8Improved management systems inHigher Education in Developing Countries.

LODIAGA J.,Modernization and development of ED.90/CPA.401/DP.3/9Administration and Management ofSystems of education in Kenya throughTraining in Educational Management,Planning and Administration.Kenya Education Staff InstituteExperiences and Plans for the future.

MALAN T.,La prise en compte de la dimension ED.90/CPA.401/DP.3/10administrative dans les plans de développement

NHAVOTO A.,A experiencia Moçambicana no dominio ED.90/CPA.401/DP.3/11da planificaçao de educaçao

LILLIS K.,Regional and District Management ofEducation in Tanzania. Towards Identifying Training Needs.

ORTIZ E.,Tres propuestas de elementos de apoyo ED.90/CPA.401/DP.3/12para el mejoramiento de laadministración educacional.

RAO T.V.,Institution Building And ED.90/CPA.401/DP.3/13Self-Renewal Needs of Education Systems.

RWEHERA M.,Les planificateurs de l’éducation ED.90/CPA.401/DP.3/14et la crise de l’expertise en Afrique.

ZHELEV G.,Principles and approaches to the Use ED.90/CPA.401/DP.3/15of Video Computer Technologies in the Planning and Management of Education.

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BERNARD D., MOYLE C., PONGTULURAN A., Towards Decentralization inEducation: Experiences of a StaffTraining Program in Indonesia.

ZHIBAO L., Innovation in China's EducationalAdministration.

ZACHARIEV Z., Les réformes de l'éducation et leurévaluation, leur mise en pratique,leur suivi et leur adaptation.

KLEES S.J., Learning From Our Mistakes: Whatdo the Debates of the Reason PastEmpty for Future Directions inEducational Planning Policies.

KURSTEVA V., Present State and Problems in theModernization and Development ofthe System of Administration andManagement of the Education in thePeople's Republic of Bulgaria.

DOCUMENTO DE LA REPRESENTA-CION ESPANOLAEN EL CONGRESO

Planificación y reformas educativasen un modelo descentralizado.

Theme 4 / Theme 4 / Tema 4

BUSTOS F.,Limites y posibilidades de la planificaciony gestion rural y local de la educación enla reduccion de las desigualdades localesy espaciales de la educacion.

CASASSUS J., Crisis y democracia determinantesde la gestion educativa en AméricaI,atina en los 90

NEWTON E., Planning and Managing Educationfor What Ends ?

ED.90/CPA.401/DP.3/16

ED.90/CPA.401/DP.3/17

ED.90/CPA.401/DP.3/18

ED.90/CPA.401/DP.3/19

ED.90/CPA.401/DP.3/20

ED.90/CPA.401/DP.4/1

ED.90/CPA.401/DP.4/2

ED.90/CPA.401/DP.4/3

73

ONUSHKIN V., New Approaches to EducationalPlanning and Management on theThreshold of the XXI Century.

RADI M., Politique de financement et de redistribu-tion des ressources éducatives en tempsde crise économique. Le cas du Maroc.

SAINT GERMAIN M., Attitudes et habiletés pour une ges-tion optimale des crises en éduca-tion.

VELLOSO J., Educational Planning and Crisis: Noteson the Management, Schooling andD e m o c r a c y.

WINDHAM D., Special Issues in the Planning ofEducation for Inclusion of Marg i n a l i z e dP o p u l a t i o n s .

HOPKIN A.G., Seeking and Tapping New Resources inEducation. AWelsh Case Study.

REIMERS F., The Impact of the Debt Crisis and theAdjustment on Education in LatinAmerica . Implications for EducationalPlanning and Management.

KALINGANIRE J., Problèmes et stratégies de gestion del'éducation en temps de crise. L'exernplede l'enseignement supérieur au Rwanda.

ZAKRAJSEK S., The Integration of the Elements withHigh Motivation Value. A Chance forSchool System in a Time of Crisis.

DA GLORIAGOHN M., Uma proposta para crise brasileirana area da educacâo. A gestâo parti-cipativa.:

ED.90/CPA.40&/DP.4/4

ED.90/CPA.401/DP.4/5

ED.90/CPA.401/DP.4/6

ED.90/CPA.401/DP.4/7

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ED .90/CPA/401 /DP.4/10

ED.90/CPA.401/DP.4/11

ED.90/CPA.401/DP.4/12

ED.90/CPA.401/DPD4/13

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WALTER GARCIA E.,Educacion en los anos 90: ¿ Ajustes ED.90/CPA.401/DP.4/14o desajustes ?

CAMARA B.,Quelle planification et quelle gestionde l'éducation pour un dépassement de lacrise ?

VASCOINT P., MORALES M., C ¿ Qué planificacion y qué gestion de la educación en tiempo de crisis ? El caso de México entre 1983 y 1987.

V. Round tables documents / Documents des Tables rondes / Documentos de lasMesas Redondas

Round Table I/Table ronde I/Mesa Redonda I ED.90/CPA.401/RT.I

CHRISTOV C.,Present State and Future of thePlanning and Control of the HigherEducation in Bulgaria

VELLOSO J., University, Autonomy and Accountability in Brazil: a Couple of Challenges for the Decade.

RAO TV.,Planning and Managernent for Excellence and Efficiency in Higher Education.

I.I.E.P., Improving Managerial Effectiveness in Higher Education Institutions.

SILVIO J.,Planeamiento y gestion de la educacion superior en Arnerica Latina y el Caribe. Primera aproximacion

LOPEZ G.,Gestion del carnbio global y educativo: desafios de la educacion superior y los estudios avanzados.

75

AL-AWAD GALALELDIN, Some Issues and Trends in Higher Education in Arab Countries.

GIBERT,Les schémas de développement concertédes formations post-baccalauréat.

EGGLESTON J., Planning and Managing for Excellence andE fficiency of Higher Education in Britain.

ALI HOOD BA-ABBAD, Planning and Administration of HigherEducation in Yemen Arab Republic.

Round Table Il / Table ronde II / MesaRedonda II

CALVO G., La educación cooperativa en el per-iodo de transición a la de mocracia.El proyecto del Instituto Chileno deEducación Cooperativa. ICECOOP.

RANAWEERAA.M., Planning for Flexibility, Diversity andUncertainty in the Provision of Non-FormalPrimary Education. The Challenge.

TARAZONA DE NINO L., Avances en la coordinación entre educaciónformal y no formal: el SENAde Colombia.

ZAGEFKA P., Qu'est-ce que l'éducation non formelle ?Quelques éléments en vue d'une défini-tion opératoire de ce sous-systèmes.

FURTER P., Quelques remarques sur la planifica-tion coordonnée de l'éducation sco-laire et extrascolaire.

COLMENARES L.A., Educación no-formal, planificación coordinaday el papel del Ministerio de Educación.

EDD.90/CPA.401/RT.II

76

CHAREONCHAI R.,Planning and Management of Non-Formal Education. Lessons Learnedfrom the Thai Experiences.

ARREDONDO R., C ¿ Qué hacer con la educaci6n extra-escolar ?

Rount Table III/Table ronde III/Mesa Redonda III

SAINT GERMAIN M.,Reflexions sur l'Ordre du jour

WHOLEBEN B.E.,Computer (Software) Applications toEducational Planning and Management.

CAMARA B.,Computer Based Educational Planning anManagement in Africa. Current Tr e n d s .

KHAN H.,Softvçare Application to EducationalPlanning. Notes on the Agenda.

SKUIJ T., WECHTERSBAI R., ZAKRSJ-SEK S., ARH J.,

The Informatization of EducationalInstitutions (Vesna Project).

CHU S.K.,Development of Educational ManagementInformation Systems in Asia and the Pacific.

CAMARAB.,Préparation of Integrated Plans fortheEradication of Illiteracy. GuideforSimulation on Micro-Computer.

ARIAS J.,Experiencia Colombiana en la aplicaci6n dela informatica en los campos del planea-miento y la administraci6n de la educaci6n.

MUNOZ M.,El panorama latino-americano de la micro-i n f o rmatica en la educaci6n. Estrategias y

ED.90/CPA.401/RT.III

77

oportunidades para la planificacion ygesti6n informatisa en et desarrollode la educacion.

VALADARES T.L., Software Priorities for Educational Planning.

Round Table IV / Table ronde IV / MesaRedonda IV

BRAY M.,: Educational Planning andManagement in Small States.

ATCHOARENA D., De la viabilité au développement durable:rôle et perspective de la planification del'éducation dans les petits états.

PACKERS S., Educational Planning and Managementin Small States. HASSAN M.,Educational Planning in Small Countries.The Case of Maldives.

CHINAPAH V., Mauritius, Madagascar and Seychelles.Perspectives for Promoting Cross-National Educational Research in theIndian Ocean States.

Round Table V / Table Ronde V / MesaRedonda V

CHINAPAH V., Evaluation and Research CapacityBuilding in Education. Meeting theNeeds of thé 1990s.

Accompanyıng Materials on Conceptualand An alyti cal Mode ls for E du catio nalEvalu ati o n.

CHOWDHURY K. Evaluation of Policies, Plans and Reformsof Education in Bangladesh.

IGD.90/CPA.401/RT.IV

ED.90/CPA.401/RT.V

78

FAGERLIND I.,Methodologies of Educational Policy andReform Evaluation. The Case of Sweden.

FILP J., Evaluation of the Quality of Education inLatin Arnerica./Evaluaci6n de la calidadde la educación en América Latina.

MORSI M., The Methodolog,y and Instruments of Evaluation.

BULICHENKO VA, RULKO J.T., ZGU-ROVSKY M.Z.,

Foreign Trade Activity of theMinistry of Higher Education ofUkrainian Soviet Socialist Republic.

SOUPAULT M., Améliorer le rendement pédago-gique de l'enseignement de base.

Round Table VI / Table ronde VIMesa Redonda Vl

MILLAN E.,La planificacion de la infraestructura fisico-educativa dentro del marco de la planificaci6n educativa. Su interrelación enperiodos de expansi6n demogrâfica y crisisfinanciera. La cxperiencia Ve n e z o l a n a .

NUTIIN X.,La planification des infrastructuresscolaires en période de crise. Quelleparticipation populaire ?

SECCO L., Incidencia del planeamiento y mantenir-niento de los edificios educativos en elplaneamiento de la educación. Resumen.

OUDOT P., Relations entre la planification, la construc-tion et l'entretien des établissements sco-laires.Conditions à rechercher et à réaliserpour une bonne gestion des infrastructures. Résumé.

ED.90/CPA.401/RT.VI

79

- Programrnation de l'éducation et infrastructures éducatives.

TRONI JA, LANAS L,Portugal: recent Development inEducation.

HERNANDEZ RUIZ L.E.,El uso de los materiales régionalesen el planeamiento de los espacioseducativos.

DE LATERRE RAYON S.,Los espacios educativos construidosen Mexico en et periodo post-revolu-cionario.

80

ALGERIA/ALGERIE/ARGELIA

M. Laifa AIT-BOUDAOUDDirecteur de la PlanificationMinistère de l'EducationALGER, Algérie

ANGOLA

M. Franco JAIMEAsessorPlanning DepartmentMinistry of EducationB.P. 1281LUANDA, Angola

M. Justino JERONIMO Projet CORFORPA c/o Directeur du-Cabinet

des Relations Internationales Ministère de l'Education LUANDA, Angola

Ms. Luzia MILAGRE Responsable du Département

des organisations internationalesReprésentant de la Commission nationale angolaise pour l'Unesco

Ministère de l'Education C.PO 1451 LUANDA, Angola

M. Domingos PETERSON Directeur, Institut Supérieur des Sciences

de l'Education (ISCE) c/o Directeur du Cabinet

des Relations Internationales Ministère de l'Education LUANDA, Angola

A R G E N T I N A / A R G E N T I N E / A R G E N T I N A

Mme Ines AGUERRONDOSubdirectora de Planificaci6n

EducativaEsmeralda 1376BUENOS AIRES 1007, Argentina

Ms. Justa EZPELETAProfesora - InvestigadoraDpto de Investigaciones Educativas(CINVESTAV)Ed. 28 - Dpto 601Villa OlimpicaTLALPAN CP 14020, Argentina

M. Norberto FERNANDEZ-LAMARRACoordinador General de PlaneamientoDirecci6n General dePlanificaci6n Educativa

Ministerio de Educaci6n y JusticiaPizzurno 935, Planta Baja8UENOS AIRES, Argentina

AUSTRALIA/AUSTRALIEtAUSTRALIA

M. Geoff CALDWELLCentre for Continuing EducationThe Australian National UniversityG.P.O. 8OX 4CAN8ERRA ACT 2601, Australia

M. James N. JOHNSTONEAustralian Planning andTraining Associates

Suite 1801 Town Hall House456 Xent StreetSYDNEY NSW 2000, Australia

ARUBA

M. Ralph Ronald VAN 8REETJefe de Planificacion EducativaDepartamento de Educaci6nFrankrykstraat 3,ARU8A

AUSTRIA/AUTRICHE/AUSTRIA

M. Anton DO8ART Head of Department of SchoolDevelopment, Ministry of Educationsecretary of the MinisterMinoritenplatz 5 VIENNA 1140, Austria

81

A. PARTICIPANTS AND OBSERVERS BY COUNTRY PARTICIPANTS ET OBSERVATEURS PAR PAYS PARTICIPANTES Y OBSERVADORES POR PAIS

M. Norbert RIEDLFederal Ministry of Education,Arts and Sport

Minoritenplatz 5VIENNA 1140, Austria

BAHRAIN

M. Jalil Ibrahim AL-ARRAYEDVice-PresidentUniversity of BahrainP.O. Box 26165, AdlitaMANAMA, Bahrain

BANGLADESH

M. Md. Fazlul Karim CHOWDHURYChief of PlanningMinistry of EducationBlg. No. 6, 10th FloorDHAXA, Bangladesh

BARBADOS/BARBADE/BARBADOS

M. Earle H. NEWTONDirectorIn-Service Education ProgrammesFaculty of EducationUniversity of the West IndiesP.O.Box 64, Cave HillSAINT MICHAEL, Barbados

BELGIUM/BXLGIQUE/BELGICA

M.R. VANDENBERGHEProfessorCatholic UniversityVesaliusstraat 2B 3000 LE WEN, Belgium

BENIN

M. Monzonto DJOSSOU Directeur des Etudes et de la Planification

Ministère des EnseignementMaternel et de Base

c/o Commission nationaleBéninoise pour l'Unesco

BoPo 520 PORTO NOVO, Rép.populaire du Benin

BEYLORUSSIAN S.S.R/ R.S.S.BIELO-RUSSIE/R.S.S BIELORUSIA

M. Alexandre V. KOZALINDirecteur du Departementde la Planification

Ministère de l'Education populaireMINSK, R.S.S. de Bielorussie

BOLIVIA/BOLIVIE/BOLIVIA

M. Arturo Javier MOSCOSO PAREDESCo-Director Ejecutivo,Servicio Nacional de Alfabetizacidny Educación Popular - SENALEP

C. Panama 1461 (2 piso)Casilla 5976LA PAZ, Bolivia

BOTSWANA

Ms. Ulla KANNSenior Research FellowNational Institute ofDevelopment Research

University of BotswanaPrivate Bag 0022GABORONE, Botswana

BRAZIL/BRESIL/BRASIL

M. Walter ESTEVES GARCIAInvestigadorConsejo Nacional de DesarrolloCientifico y Tecnol6gico (CNPQ)

Bloso B. Sala 30970740 8RASILIA D.F., Brasil

Mme Maria da Gloria Marsondes GOHNProfesseur en gestion de l'éducationUniversidade Estadual de CampinasRue Maria Monteiro 841, Apt. 11113.025 CAMPINAS - S. P. Brasil

Ms. M.B. M. LUCEProfessor of EducationalPlanning and Administration

Faculdade de EducaçaoUniversidade Federaldo Rio Grande do Sul

Av. Paulo Gama,Predio 23, Sala 700-390049 PORTO ALEGRE RS, Brazil

82

M. Jacques VELLOSOProfessor,Universidade de BrasiliaShin Q1-01, conj. 3, casa 1070910 BRASILIA D.F. Brasil

BULGARIA/BULGARIE/BULGARIA

M. Christo CHRISTOVVice President of the Committeeof Science and Higher Education

Luliakova Gradina No. 23ASOFIA, Bulgaria

Ms. Valentina KRUSTEVADirecteurPronostic et Programmes IntégrésMinistère de l'Éducation nationaleRoom V. Ivanov, Block 106/A23SOFIA, Bulgaria

M. Gospodin ZHELEVHigher Institute of Mechanicaland Electrical Engineering "Lenin"Educational Video-CumputerCenter"CHJR. BOTEV" Stud. Campus

St. Pat Efteemy No. 641156 SOFIA, Bulgaria

BURUNDI

M. Louis BAZUBWAB0Directeur général des ProjetsEducation

8.P. 2250BUJUMBURA, Burundi

M. Sophonie NGENDAKURIYODirecteur adjoint del'Enseignement supérieur

MinistEre de l'Enseignement supérieuret de la Recherche scientifique

B.P. 1990BUJUMBURA, Burundi

M. Germain NIRAGIRA Directeur de l'Enseignement primaireMinistère de l'Enseignement primaire et secondaire - BoPs1990 BUJUMBURA, Burundi

M. Mathias RWEHERAExpert en planification de l'éducation2, Allée des Blancs Bouleaux94260 FRENES, France

CAMEROON/CAMEROUN/CAMERUN

M. Gabriel BAYEMI Chef, Service da la Planification, dela Carte et des Statistiques scolaires Ministère de l'Éducation B.P. 1600 YAOUNDE, République du Cameroun

M. Michel ZOAHDirecteur de l'administrationgénéraleMinistère de l'ÉducationB.P. 1600YAOUNDE, République du Cameroun

CANADA

M. Manuel CRESPOProfesseurAdministration de l'ÉducationFaculté des Sciences de l'ÉducationUniversité de Montreal7671, Avenue VillarsANJOU, Quebec Canada H3C 357

M. Tom FLEMINGFaculty of EducationUniversity of VictoriaBox 1700VICTORIA, British ColumbiaCanada V8W 2Y2

M. Harry OSSERProfesser,Queens University o EducationQueens UniversityKINGSTON, Ontario Canada K7L 3N6

M. Michel SAINT GERMAINDirecteur d'étudesFaculté d'ÉducationUniversité d'Ottawa651 CumberlandOTTAWA - Ontario, Canada

83

CAP VERDE/CAP VERT/CABO VERDE

M. Victor BORGES Directeur de la planification et des études

Ministére de l'Education PRAIA M.E. Cp. No. 111 Cap Vert

CHILE/CHILI/CRILE

M. Gilberto CALVOSubdirector AcadémicaInstituto Chileno deEducaci6n Cooperativa(ICECOOP)

Plariaovisa SantanderSANTIAGO DE CHILE, Chile

M. Oscar CORVALAN-VASQUEZSociólogoCIDE-REDUCP.O.Box 13608SANTIAGO DE CHILE, Chile

Ms. Johanna FILPInvestigadoraCentro de Investigaci6n yDesarrollo de la Educación(CIDE)

Casilla 13608SANTIAGO DE CHILEChile

M. Mauricio MUNOZ Coordinador de lnformatica de Proyectos

Centro de Administracion Educacional,Universidad de Concepcion Casilla 4016 CONCEPCION, Chile

CHINA/ CUINE/ CHINA

M. LI ZHIBAOVice PresidentThe Central Institute ofEducational Administration

Changping - 8EIJING102249, Peoples' Republic ofChina

COLOMBIA/ COLOMBIE/ COLOMB IA

Mme Ivette ADAMES GARCIAMg.Administración EducacionalJefe, Unidad Planeación EducativaSecretaria de EducaciónGobernacion del Val le de CaucaOficina 712CALI(V), Colombia

M. Martin A.ALVARADOJefe, Oficina de PlaneaciónMinisterio Educación NacionalBOGOTA, Colombia

M. Jose ARIAS ORDONEZAdministrador, Especialista en Sistemas

Presidente, Asociaci6n ColombianaInformatica - Calle 38A Numero

76-76 BOGOTA, Colombia

M. Fabio M. BUSTOSProfesorFacultad de EducaciónUniversidad del Val leCuidad Universitaria MelendezApartado aereo 25360CALI; Colombia

M. Guillermo SALAZAR JIMENEZCoordinador Proyecto PALFacultad de EducaciónUniversidad del Val le25360 CALI, Colombia

Ms. Lucia TARAZONA DE NINOSubdirectora Politica SocialServicio Nacional deAprendizaje (SENA)

Calle 57, No 8-69Torre Norte, Piso 8BOGOTA, Colombia

Ms. Luz Perla TOVAR MONTEALEGREAsesora Nacional de PlaneacionOficina Planeación del ServicioNacional de Aprendizaje (SENA)Calle 57/Carrera 8BOGOTA, Colombia

84

M. Fernando VIVIESCAS MONSALVESubdirector de PlanificaciónInstituto Colombiano para elFomento de la Educaci6nSuperior (ICFES)

Calle 17 No. 3-40BOGOTA, Colombia

M. Guillermo Leon ZAPATA ZAPATAJefe de la División deProgramación, Coordinación yEvaluación Educativa

Ministerio de Educación NacionalAvenida E1 Dorado CANBOGOTA, Colombia

COMORES

Ms. Siti BATOUL OUSSEIN Directrice de la Planification de l'Education nationale

Ministère de l'Education MORONI, Comores

COSTA RICA

M. Fernando CASTRO-RAMIREZMagister en Educaci6n de AdultosVice Rector AcadémicoUniversidad Estatal à DistanciaC. 24 Av. No. 3SSAN JOSE, Costa Rica

M.A. Sergio H. FLORES ALVARESDirector de PlaneamientoAdministrativo

Universidad Estatal a DistanciaApdo 474-2050SAN JOSE, Costa Rica

M. Adrian GONZALES ALVARADOConsultor InformaticaMinisterio de Educaci6n PublicaSAN JOSE, Costa Rica

M. Lorenzo GUADAMUZ Asesor Técnico Principal del Ministro de Educación

Ministerio de Educacion Apdo Postal 213, Centro Colón 1000 SAN JOSE Costa Rica

M. Francisco TOVAR Ministerio de Educación Publica Avenida 3, Calle 1 Edificio Antigua Embajada Norte Americana SAN JOSE, Costa

Rica

M. Jose A. VARGAS CAMPOSGeografoMinisterio de Educación PublicaAvenida 3, Calle 1SAN JOSE, Costa Rica

M. Luis Gerardo ZUMBADOConsultor de Infraestructura FisicaMinisterio de Educación PublicaAvenida 3, Calle 1SAN JOSE, Costa Rica

COTE D’IVOIRE

Ms. N'Dri Thérèse ASSIE-LUMUMBAProfessor,CIRSSED, Lome, Togovisiting Assistant Professor of Sociology and of InternationalStudies at Vassar College

P.O.Box 3649 Poughkepsie, NEWYORK 12603 U.S.A.

CUBA

Mr. Miguel VARELA HERNANDEZDirector de Planificación y Finanzas

Ministerio de Educaci6n LA HABANA, Cuba

CURACAO

Mr Hubert DA COSTA GOMEZDr. Pedagogie/PsychologieOost-Jongbloed Kavel 37 AAWILLEMSTAD, Curaçao

CZECHSLOVARIA/TCHECOSLOVAQUIE/CHECOSLOVARIA

M. Milan ADAM Minister of Education, Youth and Culture

Kamelitska 8 PRAGUE 3, Czechoslovakia

85

M.Jan KOPECKYAdviser for InternationalCooperation

Ministry of EducationBelcicka 25

141 00 PRAGUE 4, Czechoslovakia

DOMINICA/DOMINIQUE/DOMINI Q

M. Anthony LOCKHARTPrincipal,Teachers Training CollegeROSEAU, Dominica

DOMINICAN REPUBLIC/REPUBLIQUE DOMINICAINE/REPUBLICA DOMINICANA

M. Alfonso CANTO DINZEY Embajador de la Republica Dominicanaen Mexico

MEXICO CITY, Mexico

M. Félix DE LEON REYESMaestria en EvaluaciónEducativa

Universidad St. DomingoSANTO DOMINGO, Republica Dominicana

M. Eduardo ORTIZConsultor en Planificacion yAdministracion de la Educación

c/o UNDPP.o. Box 1424SANTO DOMINGO, Republica Dominicana

ECUADOR/EQUATEUR/ECUADOR

M. Raul PARRA CALVACHE Director Direccion Nacional de Capacitación y Perfeccionamiento Docente(DINACAPED)

Ministerio de Educacion y CulturaSan Gregorio y Juan MurilloQUITO, Ecuador

M. Samuel David PAZMINO MATAMOROSDirector Nacional de ConstruccionesEscolares (DINACE)

Ave. Republica No.193 Ave AlmagroDpt 40C - 4O PisoQUITO, Ecuador

EL SALVADOR

M. Jose Adolfo ARAUJOCoordinador de Planeamiento yOrganizacion

Urb. Maquilishuat, Calle JacarandaPosalte Los Lirios No. 1SAN SALVADOR, E1 Salvador

M. Miguel Angel CIUDAD REALSecretaria de RelacionesInternacionales de laUniversidad de E1 Salvador

SAN SALVADOR, E1 Salvador

ETHIOPIA/ETHIOPIE/ETIOPIA

M. Gabeyehu KUMSAHead,Planning and External RelationsMinistry of EducationP.O. Box 1367ADDIS ABABA, Ethiopia

FRANCE/ FRANCE/ FRANCIA

M. David ATCHOARENA Chargé de Mission, Agence nationalepour le Développement de l'EducationPermanente

13 rue Théodore BaudeCrozanville, 97200 FORT DE FRANCE(Martinique)

M. Alain BIENAYME Université de Paris-Dauphine Place du Maréchal de Lattre de Tassigny

75775 PARIS CEDEX 16, France

M. Jean-Pierre BOISIVON Directeur de l'Evaluation et de la Prospective

Ministère de l'Education 142 rue du Bac 75006 PARIS, France

86

Ms.Florence FEDERICIConsultant Unesco180 Quai Louis Blériot75016 PARIS, France

M. Serge GIBERT Sous-Directeur de la Sous-Directiondes Etudes, des Statistiques etdes Prévisions - Bd. du Lycée

92000 VANVES, France

M. Thierry MALAN Inspecteur général del'Administration de l'Education nationale

28-30 rue des Peupliers 75013 P M IS, France

M. Pierre OUDOTArchitecte24, rue des Fossés St. Jacques75015 PARIS, France

M. Thierry SOUPAULTSous-Directeur de laSous-Direction de l'Evaluation

Ministère de l'Education142 rue du Bac75006 PARIS, France

GABON

Mme Jacqueline OBONE MBAMinistère de l'Enseignement supérieur

LIBREVILLE, Gabon

GERMAN DEMOCRATIC REPUBLIC/REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE ALLEMANDE/REPUBLICA DEMOCRATICA ALEMANA

M. Eckhard KIENAST Asssociate Professor for Educational Policy, Planning and Management

Academy of Pedagogical Sciences Otto Grotewohl Str 11 BERLIN 1080, GDR

GERMANY, FEDERAL REPUBLIC OF/REPUBLIQUE FEDERALE ALLEMANDE/REPUBLICA FEDERAL ALEMANA

Mr. Klaus HUEFNERProfessorFreie Universitat BerlinBoltzmannstrasse 20D-1000 BERLIN 33,Federal Republic of Germany

M. Eberhard JOBSTBundesministerium furBildung und Wissenschaft

Haberstrasse 31D-5205 ST. AUGUSTIN 3,Federal Republic of Germany

Ms. Irmela NEU-ALTENHEIMERSecretary of EducationGerman Commision for UNESCOColmanstrasse 155300 BONNFederal Republic of Germany

M. Gunther STEINERTLeader of DivisionMinistry of Culture and Education(Nordrhein-Westfalen)

Volklinger Strasse 49D-4000 DUSSELDORF 1,Federal Republic of Germany

M. Manfred WEISSResearcher,German Institute forInternational andEducational Research

Schloss Strasse 296000 FRANRFURT 90,Federal Republic of Germany

GHANA

M. Winfred NSUNU ARYEA Professor at University of Cape Coast,

Ministry of Education P.O. Box 45, ACCRA, Ghana

87

GRECE/GRECE/GRECIA

Ms. Polymnia ZAGEFKAProfesseurEcole Normale Supérieure230 rue de TolbiacPARIS 75013, France

GUATEMALA

Mme Olga Esperanza DIAZ DE ORTIZAsesora Técnica del Despacho delMinistro de Educacion

7a. Av. 1-11 Zona 2Asesoria de DespachoGUATEMALA

GUINE/GUINE/GUINEA

M. Bakary DIAWARADirecteur général de laPlanification et desStatistiques de l'Education

Ministère de l'Education nationaleB.P. 1003 bisCONAKRY, Guinée

GUINEA BISSAU/GUINEE BISSAU/GUINEA BISAU

M. G. BAM8AResponsable de l'Unité deFormation en Administrationet Planification de l'Education

Institut National pour leDéveloppement de l'Education

C.P. 132 ME - INDEGUINEE BISSAU

M. Iancuba N'DJAI c/o NationalCommission forGuinea Bissau to Unesco

Miniatry of EducationB.P. 353GUINEA BISSAU

HONDURAS

M. Mario Arnaldo LOPEZ ARDONProfesor de Educacion Mediaen Ciencias de la Educación

D.G.A. TEGUCIGALPA, Honduras

HONG KONG

M. CHENG KAI MINGDepartment of EducationUniversity of Hong KongHONG KONG

HUNGARY/HONGRIE/HUNGRIA

M. Vicotr ZITTA35 Mikszak KalmanRakospaloda,BUDAPEST, Hungary

INDIA/INDE/INDIA

M. N.M. BHAGIA National Institute of Educational Planning and Administration

17-B Sri Aurobindo Marg NEW DELHI 110016, India

M. T.V. RAOOrganizational Behaviour AreaIndian Institute of ManagementAHMEDABAD, Vastrapur,380056 India

INDONISSIA/INDONESIE/INDONESIA

M. Aris PONGTULURANHead of the Bureau ofPlanning

Ministry of Education and CultureJalan Jenderal Sudirman - SenayanJAKARTA, Indonesia

IRAN

M. SEPEHRI-RADVice Minister for DevelopmentPlanning

Ministry of EducationTEHRANIslamic Republic of Iran

88

M. Ahmad AHMADZADEH-BAYANIResponsable du Département del'Education

Commission nationale d'Iran pour l'Unesco

No. 1188 Ave. Englab P.O. Box 11365 TEHRAN 1315-4498 Islamic Republic of Iran

M. Ahmad AZIZ-ZADEH Director General of SecondaryEducation

Ministry of Education TEHRAN, Islamic Republic of Iran

M. Yadolla POYANIranian National Commission forUnesco - P.O. Box 11365-4498TEHRAN 13158, Islamic Republic ofIran

IRAQ/ IRAR/ IRAQ

M. Sabbar Ahmad ALHADITHIEncargado de Negocios de laEmbajada de Irak en Mexico

Paseo de la Reforma 1875 MEXICO D.F., Mexico

M. Jihad RADWANAsesor, TraductorEmbajada de Irak en MexicoPaseo de la Reforma 1875MEXICO D.F., Mexico

ISRAEL

M. Isaac A. FRIEDMAN Director, The Henrietta SzoldInstitute for Research in the Behavioral Sciences

9 Colombia St. JERUSALEM 96583, Israel

M. Yitzhak SHAPIRA Head of the Bureau of theMinister of Education & Culture

Aluf Simchoni St. 4 JERUSALEM 92504, Israel

ITALY/ITALIE/ITALIA

M. Giovanni BECHELLONIProfesseurUniversité de FlorenceFLORENCE, Italie

JAMAICA/JAMAIQUE/JAMAICA

Mme Valerie BEENAssistant Chief Education Officer(Planning)

Ministry of EducationP.O. Box 498KINGSTON, Jamaica

JAPAN/ JAPON/ JAPON

M. Kikuo NISHIDASenior Planner & ExecutiveDirector of Central Education Council

2-16-21 Nanyodai - HachiojiTOKYO 192-03, Japan

JORDAN/JORDANIE/JORDANIA

M. Fawaz JARDATHead, Educational Research DivisionMinistry of EducationAMMAN, Jordan

M. Issa SHABANDirector General, Educational PlanningMinistry of EducationAMMAN, Jordan

KENYA

M. G.M. KAMAUPrincipal Planning OfficerMinistry of EducationP.O. Box 30040NAIROBI, Kenya

M. John LODIAGADirectorRenya Education Staff InstituteMinistry of EducationKenyatta University CampusZambia Ave.P.O. Box 62592NAIROBI, Kenya

89

ROREA/COREE/COREA

M. Il Hwan CHUNGAssociate FellowKorean Educational DevelopmentInstitute

92-6 Umyeon-DongSeocho-GuSEOUL 137-791, Korea

KUWAIT

M. E1 Awad GALALELDINDeputy DirectorArab Planning InstituteP.O. Box 583413059 SAFAT-Koweit

LUXEMBOURG/LUXEMBOURG/LUXEMBURGO

M. Ernest WEISPremier Conseiller du Gouvernement,Ministère de l'Education nationale29 rue AldringenL-2926 LUXEMBOURG

MACAU/MACAO/MACAO

Ms. Maria Edith DA SILVADirectorDireccao de Servicos de Educaçao68, rue Praia GrandeMACAU

M. Alexandre Antonio Cantigas ROSAPersonal Adviser to Secretary for Education

Av. Dr. Pedro Toré Lobo 1-3 Ed. Luso-Internacional l9 MACAU

MADAGASCAR

M. Georges SOLAY RAROTONIRAINYDirecteur de la Planificationet de l’Orientation

Ministère de l'Enseignement supérieur

B.P. 4163 TSIMBAZAZA - ANTANANARIVOMadagascar

MALAWI

M. Isaac C. LAMBA PrincipalSecretary for Education and Culture

Ministry of Education LILONGWE, Malawi

MALDIVES/MALDIVES/MALDIVAS

M. M. Waheed HASSAN Director of Education Ministry of Education C/O National Commission of the Maldives for Unesco

MALE 20-05, Maldives

M. Dramande Ousmane TRAORE Expert en Planification del'Education

Ministère de l'Education nationale - B.P. 71

BAMAXO, Mali

MAURITANIA/MAURITANIE/MAURITANIA

M. Sidi Ould GHOULAMDirecteur GénéralEducation FondamentaleMinistère de l'EducationNOUAXCHOTT, Mauritanie

MAURITIUS/MAURICE/MAURICIO

M. R. BHOWON Acting Chief Education OfficerHead, Planning, Research &Monitoring Division

Ministry of Arts & Culture PORT LOUIS, Mauritius

M. V. CHINAPAH Deputy Director, Institute of International Education

University of Stockholm S 106 91STOCKHOLM, Sweden

90

MEXICO/ MEXIQUE/ MEXICO

M. Manuel BARTLETT DIAZMinisterio del Educaci6n Publica28 ArgentinaMEXICO D.F.,Mexico

M. Fernando ELIAS CALLESSubsecretarioMinisterio del Educación Publica28 Argentina - Ofna 329 CentroC.P. 06029 MEXICO D F., Mexico

M Miguel MESSMACHER Director General de RelacionesInternacionales

Director General de Planeacion,Programación y Presupuesto de la Secretaria de Educacion Publica

Brazil No. 31, 2 Piso C.P. 06029 MEXICO D.F. México

M. Victor SOLOGAISTOA BERNARDCoordinador Nacional del CongresoProsecretario de la Comisi6nNacional de los Estados UnidosMexicanos para la Unesco,

Secretaria de Educaci6n PublicaBrasil No. 31, Oficina 330,MEXICO 1, D F. México

M.J. Luis ACUNA MEDINADirector de Planeación yFomento Educativa

Estado de TabascoMéxico

M. Mario AGUILERA DORANTESPresidente del ConsejoNacional Técnico de la Educación

Luis Gonzalez Obregón 21MEXICO D.F , México

Ms Eloisa AGUIRRE DEL VALLEDireccion General de EducacionPreescolar

A. Ortega 1233-202 Col de ValleC.P. 03100MEXICO, D.F., México

Ms. M.A. de la Luz AGUILAR M.lnvestigadora en Psicologia Av. Colonia del Valle 823 C.P 03100 MEXICO D F., México

M. Miguel ALBARRANS.E.P.28, ArgentinaMEXICO D F., México

Ms. Josefina ALVAREZINEA12, ArgentinaMEXICO D.F., México

M. Isaias ALVAREZ GARCIACoordinador de Maestria enAdmiristración y Desarrollo de la Educacion

Instituto Politécnico NacionalSección de Graduados de la ESCIAPinon No. 185, Col. Nueva Sta. MariaDel de Azcapotzalco, C.P. 07800MEXICO D.F., México

M. Anastasio ANTELES HERNANDEZSección Nacional de DanzaCampos Eliseas No. 480Colonia Polanco11560 MEXICO, D.F., Mexico

Ms. M A. de Carmen ARCES FLORESDirecci6n de Servicios Educativosdes Instituto Nacional de Bella Artes, Holbein 217, 7 Piso

MEXICO D.F., México

M. David AVALOSS.E.P.28, ArgentinaMEXICO D.F., México

M.Alberto AYALA SILVAAsesor en Planeaci6nS.E.P.Edif. 48, Depto 40Av. Fuentes BrotantesTlalpan, Mexico 14420

M. Gilberto BALDERASS.E.P.28, ArgentinaMEXICO D.F , México

Ms. M. Ma Trinidad BALLESTEROS ROMEROProfessora de Educación SecundariaAsesora Técnica del ConsejoNacional Técnico de la Educación

Calle E Manzaion IV No. 12C.P. 04400 Coyoacan D.F., Mexico

91

M. Carlos 8AZDRESCH PARADAPresidente del Centro deInvestigación y docencia Económica,A.C. (CIDE)

Carr. Mex. Toluca Km. 16.5 Col. Lomas de Santa Fe C.P. 01210 México

M. Manuel BERNARDO LOPEZSubdirector TécnicoColina de la Quebrada 154MEXICO, D.F., México

Ms. F. de Irma C. BUSTAMANTEInvestigadoraCoord.Asesoresa, S.E.P.Adolfo Prieto 714 B1Col. del ValleMéxico

M. Ramón CARDENO ORTIZ Asesor Direccion General de Planeación,Programación Presupuesto

S.E.P.Descartes 6, Primer Piso Col. Nueva Anzures MEXICO D.F., México

Ms. Susana CASAS LAGUNAAsistente Dirreción de AREAS.E.P. - 5 de Febrero No. 1305 Piso CentroMEXICO D.F., México

M. Juan CASILLAS Secretario General Ejesutivo de la ANUIES

Insurgentes sur No. 2133 MEXICO D.F., México

Ms. Inés E. CASSIGOLIInstituto Politécnico NacionalCasco Santo ThomasC.P. 07738 MEXICO D.F., México

Ms. Carmen CHRISTLIEB Directora de Participaci6n Socialen el Instituto Nacional deEducación para los Adultos

Primeria Cerrada Miguel Angel de Queredo 5

Coyoacan 04000 MEXICO D.F., México

M. J. Fernando CIENFUEGOS DIAZ-ORDAZAsesor del Director General del Instituto Nacional para laEducación de los Adultos

E1 Relox 16, 5 Piso Insurgentes Sur 2374 Col. San Angel MEXICO D.F., México

M. Luis CORTES COLONELSubdirector Planeamiento EducacionS.E.P.Petrarca 321, 11 PisoMEXICO D.F., México

M. Oscar DE LASSE AVELLANACoordinador de laDescentralización Educativa

Argentina No. 28, 2° PisoOfna. 339 CentroC.P. 06029 MEXICO

M Rolando DE LASSE MACIASDirector General de EducaciónTecnológica Agropesuaria yCiencias del Mar

Conjunto Pino SuarezEdif."F",2° PisoCentro C.P. 06090MEXICO D.F.,México

M. Arturo Alesandro DESENTIS GAMBOASubdirector General de PlaneacionS E.P.Tomas Algaba 165 SaltilloMEXICO

Ms. Guadalupe ELIZONDO VEGADirectora de Educación InicialS.E.P.Camino A Santa Teresa 277 - Casa 7Bosque Del PedregalMEXICO

M. Juan Eduardo ESQUIVELInvestigadorU.N.A M.Av. Universidad 1900 Ed. 20-401Auras No. 3 FraccionamientoLoma de GuadelupeC.P. 01720 MEXICO D.F., Mexico

92

M. Alfredo FERNANDEZCoordinador de Apoyo a laPlaneación InstitucionalEstadal y Regional

Cantera 160Jardines Del PedregalDeles Alvaro ObregonC.P. 01900MEXICO D.F., México

M. Luis David FIGUEROA JURADODirector de Analisis ySistemas de Informaci6n

S.E.P.Petrarca No. 321 3 Er.Piso Col. Chapultepec MoralesC.P. 11570MEXICO D.F., Mexico

M. Criston FournierS.E.P.28, ArgentinaMEXICO D.F., Mexico

M. Antonio GAGO RUGETDirector General de EducaciónSuperior

San Fernando No. 1Col. Toriello GuerraC.P. 10450 MEXICO D.F., Mexico

M. Humberto GALEASA ROMENODirector General de EducacionEspecial - Lucas Alamin 122

MEXICO D.F., Mexico

M. Ramiro GONZALES AXOWDirector Técnico INEARelox 16Col. S. Angel D.F.,MEXICO D.F., Mexico

M. René GONZALEZ CANTU Director General de Evaluacion y de Incorporación y Revalidación

5 de Febrero No. 130 Piso 10 Centro C.P. 06090 MEXICO D.F., Mexico

Mso Elizabeth GQMARS.E.P.28,ArgentinaMEXICO D.F., Mexico

M. Pedro GOMEZ PEREZDirector de Asesoria en ProyectosTécnicos

S.E.P.28, ArgentinaMEXICO D.F., Mexico

M. Diodoro GUERRA RODRIGUEZDirector General del ColegioNacional de EducacionProfesional y Tecnica

Av. Conalep No. 5 MetepeaEstado de MexicoMEXICO D.F., Mexico

Ms. Alicia GUERRA Y SANCHEZSecretaria General del ConsejoNacional Técnico de la Educaci6n

Cda. Versalles No. 11Col. Alpes A. ObregónC.P. 01010 Z.P. 20MEXICO D.F., México

M. Javier GUERRO RAMIREZDirector de ProducciónCentro de ProcesamientoArturo Rosenbideth - S.E.P.A v.Instituto Politecnico Nacional 3600MEXICO D.F., Mexico

Ms. M.A. Guadalupe GUILLEN CRUZJefe del depto. de Planes yP r o g r a m a s

Direccion General EducaciónFisicaS.E.P. - Acambay No.2 LomasAfizapanEstado de Mexico C.P. 54500MEXICO D.F., México

M. Pedro F. HERNANDEZAsesorSecretaria de Educación y CulturalGuanajutoTedeaca No. 18 - La PazPuebla P.C.P. 72160 Mexico

M. Luis Enrique HERNANDEZ RUIZConsultor en Ingenieria2 Cerrada del Olivar No. 11Col. Olivarde los PadresC.P. 01780 MEXICO D.F., México

M. Efren H. IRALHETAS.E.P.28, ArgentinaMEXICO D.F., México

93

Ms. Maria de Rayo JIMENEZ VICTORIASubdirectora de Evaluación de Procesos

S.E.P. Norte 33 No. 44 Col. Moctezuma C.P. 15500 MEXICO D.F., México

M. Julio LABASTIDAAsesor Politica Educación SuperiorInstituto de Investigaciones SocialesU.N.A.MC.U. Coyoacan MEXICO D.F., México

Ms. Rocio LLARENAUniversidad Nacional AutonomaMéxico

Atención: RectoradoMEXICO D.F., México

M. Luis Enrique HERNANDEZ RUIZS.E.P.28, ArgentinaMEXICO D.F., México

M. Carlos Leon HINOJOSADirector Técnico del ConsejoNacional de Ciencia y Tecnologia(CONACYT)

Circuita Cultural UniversitarioC.P. 01000 MEXICO D.F. México

M. Josu LANDAAsesor Tecnico de ANVIESInsurgentes Sur 2133,Col. San Angel Inn01000 MEXICO D.F., México

M. Moises LETAYAS.E.P - 28 ArgentinaMEXICO D F., México

M. Jesus LICEAGA ANGELESSubsecretario de Educación MediaLuis Gonzales Obregon NO. 18Bosq Francia No. 2Fracc. Bosques de ObregonMEXICO D.F. México

Ms. Luz Ma LINARES LOPEZMaestra en Planeación EducativaHuacho 759 - LindavistaMEXICO D.F., México

M. Eduardo LORIA DE REGILSecretario de Acuerdos del ConsejoNacional

Consultivo de Educación NormalBenho Fdez Arrigada No. 11Los CipresesCoyoacan D.F., México

M. Geronimo MARTINEZ GARCIADirector General del ConsejoNacional de Fomento Educativo(CONAFE)

Av. Thiers No. 251 Piso 10Col. AnzuresC.P. 11590 MEXICO D.F., México

M. Francisco MIRANDA LOPEZSubdirección de Evaluacion yProcesos

Nte. 21 No. 187, Moctezuma 22C.P. 15500MEXICO D.F., México

Ms. Ana Maria MontalvoS.E.P.28, ArgentinaMEXICO D.F.,México

M. Manuel MORALES HERNANDEZAsesor de la Dirección General de Planeación de la S.E.P.

Estamdado 249 Col. 20 de Noviembre MEXICO D.F., México

M. Carlos MUNOZ IZQUIERDOInvestigador UniversidadIberoamericanaProlongacion Paseo de la Reforma 880Col. Lomas de Santa FeC.P. 01210 MEXICO D.F., México

Ms. Maria Trinidad MURGUIAS.E.P.28, ArgentinaMEXICO D.F., México

M. Carlos NAVARRODirector de AnalisisS.E.P.28, ArgentinaMEXICO D.F., México

94

Ms. Geraldine NOVELODirectora de AlfabetizaciónI.N.E.A.S.E.P.E1 Relox 16, 4 PisoSan AngelMEXICO D.F., México

M. Raul OLMEDO CARRANZA Director General de EducacionExtraescolar

Insurgentes Sur No. 1809 San Angel Inn C.P. 01020 MEXICO D.F., México

M. Efren ORTIZ VILLASENORDirector Higiene EscolarColegio SalesianoCol. AnahuacMEXICO D.F., México

Ms. Yolanda OSUNA HUERTACoordinadoraIV Comite Regional de la CONALMEXVillahermosaA.P. 1039Tabasco, México

M. Juan Carlos PALAFOX PEREZ DESALAZAR Director de Programacion Educativa en el D.F. Av. 2, No. 150 San Pedro de los Pinos MEXICO D.F., México

M. Francisco Javier PAREDES OCHOAAsesor en Planeación - S.E.P.Av. 549 No. 49Unidad AragonC.P. 07920 MEXICO D.F., México

Ms. Julia PERALTAS.E.P.28, ArgentinaMEXICO D.F., México

M. Gabriel PEREZ AS.E.P. - 28, ArgentinaMEXICO D.F., México

M. Fernando PEREZ CORREA Director del Instituto Nacionalpara la Educacion de los Adultos

Insurgentes Sur ed. Milox MEXICO D.F., México

M. José Luis PINEDAS.E.P.28, ArgentinaMEXICO D.F., México

M. Tiberio PINEDO RODRIGUEZI.N.E.A.12, ArgentinaMEXICO D.F., México

Ms. Maria RABANAL ACEROInvestigadoraC.N.T.E./S.E.P.Luis Gonzalez Obregon No. 21MEXICO D.F., México

Ms. Margarita RAMIREZ Asesor Técnico Consejo Nacional Técnico de la Educacion

Luis Glez Obregón No. 21 06020 Centro MEXICO D.F., México

M. Ismael RAMOS MARTINEZ Director General de ServiciosCoordinados de Educacion Publicaen el Estado de Coahuila

Boulevard Fco. Coss S/NUnidad Campo RedondoSaltillo, Coahuila 2500MEXICO D.F., México

M. Antonio RAMOS WALLEAsistente de Programacion deInvestigacion y DesarrolloEducativo

Universidad de MonterreyIgnacio Morones Prieto 4S00Pt.San Pedro GarzaMEXICO D.F. México

Ms. Maria Eugenia REYESDirectora del Centro deProcesamiento Arturo Rossenblueth

A. I.P.N. NO.3600 ler PisoSan Pedro ZacatencoC.P. Q6370 MEXICO D.F., México

M. J. Carlos RIOS LARADirector de Administracion y FinanzasRelox 16, Col.San AngelMEXICO D.F., México

95

M. Humberto RO8LETO CASTILLODirector General de Educación FisicaS.E.P. - 28, ArgentinaMEXICO D.F., México

Ms. Elsye ROCKWELL Directora del Departamento deInvestigaciones Ejecutivas del CINVESTAV

Petrarca 321 - Piso 11 Col Chapultepec Morales C.P. 11570, México D.F.

M. Juan de Dios RODRIGUEZ CANTONSubsecretario de Educación ElementalSecretaria de Educación PublicaArgentina No. 28 ler PisoOfnae 207 CentroC.P. 06029 MEXICO D.F., México

Ms. Maria de la Luz ROMAYCoordinadoraUniversidad IberoamericanaMEXICO D.F., México

M. Pedro SABAUDirector de Television EducativaS.E.P. - 28, ArgentinaMEXICO D.F., México

M. Guillermo SAAVEDRA ARRENDONDOCentro Nacional de Fomento EducativoS.E.P. 28, ArgentinaMEXICO D.F., México

M. Manuel SEPULVEDA STUARDOCoordinador de Investigación,Proyectos de Desarrollo

Universidad del Monterrey Rio Amaurzac 931 CoL de Valle Garza Garcia No. Leon 61220Apartado Posta1 738 COP. 66250MEXICO D.F., Méx-co

M. Victor SERRANOJefe Departemento Planeaci6nE d u c a t i v aS.E.P.28, ArgentinaMEXICO D.F., México

Ms. Maria Pilar SILVA ACEROSCoordinadora Asesora S.EOP.28 ArgentinaMEXlCO D.F., México

M. Raul TALAN RAMIREZSubsecretaria de Educación eInvestigación Tecnológica

Secretaria de Educación PublicaConjuncto Pino Suarez Edif. "F" 4 Piso Centro C.P. 06029 MEXICO D.F., México

M. Enoc TAMARIZDirector de AreaS.E.P.Real de la Arboleda 32 A.Fracc. Real de AtizapanC.P. 54500 MEXICO D.F., México

M. Santiago de la TORRE RAYONGerente de Proyectos del C.A.P F.C.E.Bosques del Almendro No. 223Bosques de las LomasC.PO 11700MEXICO D.F., México

M. Luis Eugenio TODD PEREZSubsecretaria de Educación Superior e Investigación CientificaSecretaria de Educación PublicaSan Fernando No.l Col. Toriello Guerra C.P. 14050 - MEXICO D.F., México

Ms Loredo Sonia UBERETAGOYENASubdirectora de Programacion yPresupuesto

Calle E No. 33-1 Col. Alianza Popular RevolucionariaMEXICO D.F., México

M. Fernando VALERIODirector de PlaneacionNatal 597Col LindavistaMEXICO D.F., México

M. Pablo Armando VANSCOINT MARTINEZDirector General de Planeación,Programación y Presupuesto

Fco. Petrarca No. 321 Col. Chapultepec Morales C.P. 11570 MEXICO D.F., México

M. Gerardo Martinez VELAZQUEZDirector de SistemasSecretaria de Educación PublicaAv. Inst. Politécnico Nacional 3600MEXICO D.F., México

96

M. Roberto VILLASENOR SPREITZERSubdirector de Diagnostico yDocumentación

Dirección General de Planeación,Programación y Presupuesto

S.E.P.Descartes 6, Primer PisoCol. Nueva AnzuresMEXICO D.F., México

Ms.Esmeralda VINATIPlaneacion - S.E.P.Petrarca 231-11 - PolancoMEXICO D.F., México

M. Ranulfo VIVERO CASTANEDADirector GeneralDesarrollo Educativo

S.E.P.Colegio de San Nicolas 112MEXICO D.F., México

Ms. Teresa DIAZ DE LEONSubdirectora de PlaneaciónU.N.A.M.Calz. Aquilas No.341Col. AguilasC.P. 1710 MEXICO D.F., México

Ms. T. ZAMORAUniversidad Nacional AutonomeMEXICO D.F., México

M. Alejandro ZARUR OSORIOUniversidad Nacional AutonomeMEXICO D. F., México

M. Francisco ZUNIGA CANALESCoordinador EditorialCons. Nacional Tec. de la EducaciónChosica 602Lindavista, México

MOROCCO/MAROC/MARRUECOS

Mv Mohammed RADIDirecteur de la PlanificationMinistère de l'EducationRABAT, Maroc

MOZAMBIQUE

M. A. NHAVOTOVice-Minister of EducationMinisterio da EducagâoAv 24 de Julho no 167. 5 AndarMAPUTOPeople's Republic of Mozambique

M. Manuel Antonio Magalhaes REGOPlanificateur de l'EducationAv. 24 de Julho No. 167MAPUT0,People's Republic of Mozambique

MYANMAR, UNION OF

M. U THAUNG SEINAcademic Deputy DirectorMinistry of EducationRANGOON, Union of Myanmar

NETHERLANDS/PAYS BAS/PAISES BAJOS

M. J. KLOPROGGEResearcher,Institute for EducationalResearch

Sweelinckplein 142S17 THE HAGUE, Netherlands

M.G.W. PETER Researcher Centre for the Study of Educationin Developing Countries (CESO)

P.O. Box 90734 2509 LS THE HAGUE, Netherlands

NICARAGUA

M. Juan B. ARRIEN GARC I ASecretario de la Comision NacionalNicarag&ense de Cooperaci6n con la

UnescoMinisterio de Educaci6nComplejo Civico "Camilo OrtegaSaavedra"Apartado postal 108MANAGUA NIC A.C., Nicaragua

97

NIGER

M. Adamou KOUKOUDirecteur national de laPlanification de l'Education

M.E.N./ D.E.P. - B.P. 234NIAMEY, Niger

NIGERIA

M. M. JO SHUAIBUDirector, Planning Research andStatistics, Fed. Ministry of EducationVictoria IslandLAGOS, Nigeria

NORWAY/NORVEGE/NORUEGA

M. Kjell EIDEDirector General,Ministry of Education andResearch,P.O. Box 8119 Dep.N 0032 OSLO 1, Norway

M. Arild TJELDVOLL(Professor at the Insitute forEducational Research,Faculty of Social ScienceUniversity of Oslo)

P.O.BOx 1092, BlinderenN-0317 osLo 3, Norway

PAKISTAN

M. Habib KHAN Former Program Director Academy of Educational Planningand Management Islamabad

Currently at the Harvard Graduate School of Education

Gutman Library, Appian Way CAM-BRIDGE MA 02138, U.S.A.

PANAMA

M. Juan B. BERNALProfesor Universidad PanamaApartado 6-5143EL DORADO, Panama

PAPUA NEW GUINEA/PAPOUASIE NOUVELLE GUINEE/PAPUA NUEVA GUINEA

M. Sheldon G. WEERSHead, Division of EducationalResearch

National Research InstituteBox 279 University P.O.Boroko NCDPapua New Guinea

PARAGUAY

Ms. Margarita Ortiz de SALCEDODirectoraDepartamento de PlaneamientoEducativo

Ministerio de EducacionAv. Rca Argentina 383ASCUNCION, Paraguay

PERU/PEROU/PERU

M. Gerardo AYZANOA DEL CARPIOEspecialistaAvenida Mareol Aramburu 337Magdalena del MarLIMA 17, Perú

PHILIPPINES/FILIPINAS

Ms. Fleur de Lys TORRESN.E.D.A.Ministry of EducationMANILA, Philippines

POLAND/POLOGNE/POLONIA

M. Alfred Andrzej JANOWSKIDeputy Minister of National Education

Ministry of EducationWARSAW, Poland

M. Miroslaw SZYMANSKI Researcher Institut Padan Pedagogicznych ul Broniewskiego 41 n. 9 01 716 WARSAW, Poland

98

PORTUGAL

M. Alarcâo TRONIState Secretary to theMinister

C/o Planning Department (GEP)Ministry of EducationAv. 5 de Otubro; 1071000 LISBON, Portugal

M. Joaquim COELHO ROSAPresidentInstitute of Educational InnovationTravessa das Terras de Santana, 151200 LIS80N, Portugal

M. Luis LAMASPersonal Advisor to theSecretary of State

Deputy State Secretariat to theMinister of Education

Av. 5 de Otubro, 1071000 LIS80N, Portugal

Ms. Mafalda LEONIDAS PIZARRODeputy Director-GeneralBureau of Studies andPlanning (GEP)

Av. Miguel 8Ombarda 20, 6 piso1000 LISBON, Portugal

M. Antonio SARDINHA DeputyDirector-General Directorate-General of out-of-school Education (DGE)

R. Artilharia 1, No. 105 1000 LISBON, Portugal

M. Luis Valadares TAVARESDirector-GeneralDepartment of Planning(GEP)Ministry of EducationAv. Miguel Bombarda 20, 6O1093 LISB0N CODEX, Portugal

QATAR

M. M. Monir MORSIDirector, Educ. Research CentreUniversity of QatarP.O. Box 2713DOHA, State of Qatar

ROMANIA/ROUMANIE/RUMANIA

M. Cesar BIRZEADirecteur adjoint, InstitutCentral de Recherches PédagogiquesBUCAREST, Roumanie

RWANDA

Mr. Joseph KALINGANIRE Directeur général del'Enseignement Supérieur

Ministère de l'EnseignementSupérieur et de la RechercheScientifique - 8.P. 624

KIGALI, Rwanda

M. Augustin RARERADirecteur des InspectionsScolaires, Ministère de l'EducationKIGALI, Rwanda

M. Emmanuel NDAGIJIMANA Directeur Général pourl'Administration

Ministère de l'Education primaireet secondaire

KIGALI, Rwanda

SAUDI ARABIA/ARABIE SAOUDITE/ARABIA SAUDITA

M. Mousa ABDULLA-ALHREYDirector of Supervision andExecution of Educational Buildings

11192 RIYADH, Saudi Arabia

M. Saeed M. AL-MULLAISAssistant Deputy MinisterMinistry of EducationP.O.Box 85463RIYADH, Saudi Arabia

M. Musa A. AL-HARBIDirectorate of Girls EducationRIYADH, Saudi Arabia

99

SENEGAL

M. Mamadou FADIGADirecteurEtudes, Ressources humaines etPlanification

Ministère de l'Education nationaleDAKAR, Sénégal

M. Amadou Sylla NAM Direction des Constructions et de l'Equipement scolaires

Ministère de l'Education nationale B.P. 4025 DAKAR, Sénégal

SEYCHELLES

Mr. Selby DORADivision de la PlanificationMinistère de l'EducationMAHE, Seychelles

SPAIN/ESPAGNE/ESPANA

Ms. Rosario FERNANDEZ SANTAMARIASub-Directora de CentrosEscolares de BUP y FormaciónProfesional

Ministerio de EducaciónLos Madrazos No. 1528014 MADRID, Spain

Ms. Pilar GARCIA PEREAAsesora en EconomiaGabinete del MinistroMinisterio de EducaciónAlcalá 16MADRID, Spain

M. Gonzalo JUNOY Director General de PersonalMinisterio de Educacion y Ciencia - E1 Alcala 34 MADRID, Spain

Ms. Alicia Neftali ZAMORA PEREZInspectora,Inspección Técnica de EducacionPaseo del Prado 2828014 MADRID, Spain

SRI LANXA

M. A. P. ABEYSONGHEDirector School WorksMinistry of EducationTransworks HouseCOLOMBO 1, Sri Lanka

SURINAM/ SURINAME

M.Carlo BADALHead of Research and Planning UnitMinistry of EducationKafiluddistr 117PARAMARIBO, Surinam

M. Wim BUENO DE MESQUITAPolicy Advisor of theMinistry of Education

Kailhddistraat 117PARAMARIBO, Surinam

SWAZILAND

M. Robert A. SARGENT Dean, Faculty of Education and Director, swaziland Inst. for Educational Research

University of Swaziland Private Bag 4 KWALUSENI, Swaziland

SWEDEN/SUEDE/SUECIA

M. Ingemar FAGERLINDDirectorInstitute of InternationalEducation

University of StockholmS-10691 STOCKHOLM, Sweden

SWITZERLAND/SUISSE/SUIZA

M. Jean-Robert MORET Observateur du GouvernementSuisse au Congrès

Direction de la CoopérationDéveloppement et de l'Aide humanitaire

3003 BERNE, Suisse

100

M. Pierre FURTERProfesseur,Université de Genève5, Chemin des Tulipiers1208 GENEVE, Suisse

SYRIAN ARAB REPUBLIC/REPUBLIQUE ARABE SYRIENNE/REPUBLICA ARABE SIRIA

M. Antoine GENNAOUI Spécialiste en administration de l'éducation

3, Sguare Paul Blanchet 75012PARIS, France

THAILAND/THAILANDE/TAILANDIA

M. Ruang CHAREONCHAI Deputy Permanent Secretary for Education

Ministry of Education Rajdamern Avenue BANGKOR 3, Thailand

M. Boonlue TONG-YOODirector of EducationalPlanning Division

Office of Perm. SecretaryMinistry of EducationRajdamnern AvenueBANGROK 10300, Thailand

TOGO

M. Koudjoulma M'GBOOUNAPlanificateur,Direction générale dela Planification de l'Education B.P. 3221 LOME, Togo

TUNISIA/TUNISIE/TUNEZ

M. Mourad EZZINE Directeur de la Planification desStatistiques et de l’Informatique(Section de l'Enseignement Supérieur)

Ministère de l'Education, del'Enseignement Supérieur et de laRecherche scientifique

Rue de Beja 1030 TUNIS, Tunisie

M. Tahar HAFAIEDH Directeur de la Planification desStatistiques et de l'Informatique(Section de l'Education)

M inistère de l'Education, del'Enseignement supérieur et dela Recherche scientifique

Boulevard Bab Benat TUNIS, Tunisie

TURKEY/TURQUIE/TURQUIA

M. Besir ATALAYHead of Social PlanningState Planning OrganizationDevlet Planlama TeskilatiNecatibey cad 108 Kat.1606100 ANKARA, Turkey

Ms. Fugen BERKAYProfessor - Chief, Chair of SociologyFaculty of Science and LiteratureInonu UniversityALATYA, Turkey

M. Nihat BILGENHead, Board of EducationMinistry of National EducationANKARA, Turkey

M. Ismail BIRCANEducational and Financing PlanningState Planning OrganizationDevlet Planlama TeskilatiNecatibey cad. 108 Xat 1706100 ANKARA, Turkey

UKRANIAN S.S.R./RSS d'URRAINE/R.S.S. DE UCRANIA

M. Michail Z. ZGUROUMSKY Prorector, Kiev Polytechnical Institute KIEV, Ukranian S.S.R.

U.S.S.R ./ U.R.S.S ./ U.R.S.S.

M. Igor IVANOVEconomist, Deputy Director ofPlanning Department

State Committee for Education of the USSR

MOSCOW, U.S.S.R.

101

M. Valeri KOSTIOUKDirector of Departmentof State Planning

Prospect Mira 120 CW 52 MOSCOW, U.S.S.R.

M. Victor ONUSHKIN Director, Research Institute of Adult Education 8, Kutuzov Embankment LENINGRAD 191187, U.S.S.R.

UNITED KINGDOM/ROYAUME UNI/REINO UNIDO

M. Marc BRAYSenior Lecturer inEducational Planning

Department of EducationUniversity of Hong KongPokfuldam RoadHONG KONG

M. John EGGLESTON Professor Department of EducationUniversity of Warwick COVENTRY CV4 7AL, U.K.

M. Anthony Gethin HOPKINHead of International andDevelopment Education Div.

School of Education College of Cardiff University of Wales 42 Park Place CARDIFF CF1 3BB, Wales, U.K.

U.S.A./ETATS UNIS D'AMERIQUESESTADOS UNIDOS DE AMERICA

M. Mark Gee602 HickoryABILENEF Texas 79001U.S.A.

M. Steven J. KLEESProfessor of Educationand Economic Development

College of EducationFlorida State University306 Stone BuildingTALLAHASSE Florida 32306-4070U.S.A.

M. Archie LAPOINTE Educational Testing Service PRINCETON, N.J. 08541 U.S.A.

M. Brent E. WHOLEBEN Assistant Dean College of Education Northern Illinois University DEKALB, Illinois 60115-2896U.S.A.

M. Douglas WINDHAM Professor of Educational PlanningRoom 321, School of EducationState University of New York ALBANY 12222, New York, U.S.A.

URUGUAY

M. Luis SECCO Architect c/o Clea Larrasa 4545 Connecticut Ave, Apt. 325WASHINGTON D.C. N.W. 20008 U.S.A.

VENEZUELA

Ms. Delia BERETTA DE VILLARROELDirectora de Planificacion yD e s a r r o l l oCalle Loma de la Guila - Ota MarieuLomas de Prados de EsteCARACAS, Venezuela

M. Luis A. COLMENARESUniversidad Catolica Andrés BelloDirecciÓn Général de Post-GradesMontalban LA VEGACARACAS, Venezuela

M.Frederic MALLE LA GRECIADirector de PlanificacionUniversidad Central de VenezuelaEdificio de la Biblioteca CentralPiso 128 Direccion de PlaneamientoCiudad UniversitariaLos ChaguaizamosCARACAS, Venezuela

102

M. Eduardo MILLANArquitectoCalle E1 Cristo No. 15Las Delicias de Sabana GrandeCARACAS 1050, Venezuela

Ms. Fulvia NIEVES DE GALICIASecretario GeneralConsejo de Desarroloy Humanistico

Av. Principal la Floresta Qta. Silenia CARACAS, Venezuela

M. Fernando REIMERSHarvard Institute forInternational Development

One Eliot Street CAMBRIDGE MA 02138, U.S.A.

M. Yajaira VILLASANA GALINDODirector de PlanificacionEducativa

Ministerio de Educacion Esquina de Salas Edificio Sede Piso 17 Oficina 17-01 CARACAS, Venezuela

VIETNAM/VIET NAM/VIET NAM

M. LE HUU HANHDirecteur du Département dePlanification et des Finances

Ministère de l'Education 21 Le Thanh Tong HANOI, Viet Nam

YEMEN

M. Ali Hood BAA'BADDeanFaculty of EducationSaana UniversitySAANA, Yemen

YUGOSLAVIA/YOUGOSLAVIE/YUGOSLAVIA

M. Jelko ARHHead of Information,Documentation Center

Yugoslavia-Slovenie

ZAIRE

M. Balangaliza MWEZEChef de Division duSecteur Education auDépartement du Plan

KINSHASA, Zaire

M. Lwamba Lwa NEMBA Directeur-Chef de la Planification et des statistiques scolaires

c/o Commission nationale Zairoisepour l'Unesco,

B.P. 32 XINSHASA/GOMBE, Zaïre

ZAMBIA/ZAMBIE/ZAMBIA

M. M.D. CHANDAPlanning OfficerMinistry of Higher Education,Science and Technology

P.O. Box 50464LUSAXA, Zambia

ZIMBABWE

M. Elijah J. CHANAXIRAEducational PlanningMinistry of Higher EducationBox UA275HARARE, Zimbabwe

M. Celestial Grey CHIVANDAChief Education OfficerMinistry of EducationHARARE, Zimbabwe

M. Michel N. MAMBOPolicy and Planning HeadOffice

Ministry of Higher EducationBox UA 275HARARE, Zimbabwe

M. Jairous MANDUVIPlannerMinistry of Primary andSecondary Education

Box 8022, CausewayHARARE, Zimbabwe

103

M. Isaac Nelston MPOFUMinistry of Primary andSecondary Education

P.O. Box 8022 CausewayHARARE, Zimbabwe

I. UNDP

M. Carlos DEL CASTILLOResident Representative of theUnited Nations Development Programme

Apartado Postal 6-71906600 MEXICO D.F., Mexico

II. CEPAL

M. P. SERRANOEconomic Commission forLatin America and theCaribbean (ECLAC/CEPAL)

Edificio Naciones UnidasAvenida Dag Hammarskjold s/nVitacurat SANTIAGO, Chile

III. WHO

M. H. DHILLONWorld Health Organization20 Avenue Appia1211 GENEVA 27, SwStzerland

IV. UNIDO

Ms. Ilkka RAISANENOficial InternacionalMasaryk 29, 7 PolancoAp Postal 6-sl906608 MEXICO D.F., Mexico

V. PNUMA

M. Enrique LEFF Coordinador Red de Formacion A m b i e n t a lpara América Latina y el Caribe

Programa de Naciones Unidas parael Medio Ambiente P. Masaryk 29-5 MEXICO D . F., Mexico

VI. UNCHS - HABITAT

Ms. Aura SILVAOf. InformacionUNCHS-HABITATApt. Postal 6-718MEXICO D.F., Mexico

VII. UNHCR

Ms. Patricia WOHLERSU.N.H.C.R. OfficeAnatole France 152Col. PolancoC.P. 11560MEXICO D.F., Mexico

VIII. WORLD BANK

M.V. SELVARATNAM Education and Human ResourcesDivision

The World Bank 1818 H Street, N.W. WASHINGTON D.C., 20483 U.S.A.

104

B. ORGANIZATIONS OF THE UNITED NATIONS SYSTEM/ORGANISATIONS DU SYSTEME DES NATIONS UNIES/ORGANIZACIONES DEL SISTEMA DE LAS NACIONES UNIDAS

DIRECTORATE/DIRECTION GENERALE/DIRECCION GENERAL

M. Sylvain LOURIEDeputy Director General/Directeur général adjoint/Director General AdjuntoReprésentative of theDirector General/

Représentant du Directeur général/Représentante del Director GeneralUNESCO - 7 Place de FontenoyParis 75700, France

Division of Educational Policvand Plannina

M. Z. ZACHARIEVSecretary of the Congress/Secrétaire du Congrès/Secretario del CongresoAssistant to Representative ofthe Director General/

Assistant du Representant duDirecteur général/

Asistente del Representante delDirector General

DirectorDivison of EducationalPolicy and Planning

UNESCO - 7 Place de FontenoyParis 75700, France

M. J.M. GURRIARANExecutive Coordinator of the Congress/Coordinateur exécutif du Congrès/Coordinador Ejecutivo del CongresoC h i e f ,Section of Educational Planning,Management and ResourcesFor Education,UNESCO - 7 Place de FontenoyParis 75700, France

M. Luis TIBURCIO Exesutive Coordinator of Commission I/Coordin. exécutif de la Commission I/Secretario Ejecutivo de la Comisi6n ISection of Educational Planning,Management and Resourcès forEducation, Programme Officer UNESCO - Place de Fontenoy Paris 75700, France

M. Lesley ATRERLEY Coordinator of Roundtable IVCoordinateur de la Table ronde IVCoordinador de la Mesa Ronda IVChief, Educational Policies andStrategies Section

UNESCO - 7 Place de FontenoyParis 75700, France

M. Rodolfo ALMEIDACoordinator of Roundtable VICoordinateur de la Table ronde VICoordinador de la Mesa Ronda VIChief, EducationalInfrastructuresand Facilities Section

UNESCO - 7 Place de FontenoyParis 75700, France

M. Alexander SANNIROV Coordinator of Roundtable VCoordinateur de la Table ronde VCoordinador de la Mesa Ronda VProgramme Officer Section of Educational Planning,Management and Resources forEducation

UNESCO - 7 Place de FontenayParis 7S700, France

M. Miguel NUNEZ Coordinator of Roundtable IICoordinateur de la Table ronde IICoordinador de la Mesa Ronda IIProgramme Officer Section of Educational Policiesand Strategies

UNESCO - 7 Place de FontenoyParis 75700, France

105

UNITED NATIONS EDUCATIONAL, SCIENTIFIC AND CULTURAL ORGANIZATIOW/ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR L'EDUCATION, LA SCIENCE ET LA CULTURE/ORGANIZACION DE LAS NACIONES UNIDAS PARA LA EDUCACION, LA CIENCIA Y LA CULTURA

Ms. Jeannine HARTER Secretary Section of Educational Planning,Management and Resources forEducation

UNESCO - 7 Place de FontenoyParis 75700, France

Ms. Janice ALLEN-TREIBERSecretary Section of Educational Planning,Management and Resources forEducation

UNESCO - 7 Place de FontenoyParis 75700, France

Ms. Margarita GONZALEZ LOMBARDOSecretarySection of Educational Policiesand StrategiesUNESCO - 7 Place de FontenoyParia 75700, France

Division of Hiaher Education and ofTraininq of Educational Personnel

M. Dimitru CHITORANCoordinator of Round Table I/Coordinateur de la Table ronde I/Coordinador de la Mesa Ronda IChief, Section of Higher EducationUNESCO - 7 Place de FontenoyParis 75700, France

UNESCO/World Conference onEducation for All

M. Michael LAKIN Secretary of Commission II Secrétaire de la Commission IISecretario de la Comision II Deputy Exesutive Secretary World Conference on Education for AllUNICEF House Three United Nations Plaza New York N.Y. 10017, U.S.A.

Division of Primary Education,Literacv, Adult Education andEducation in Rural Areas

M. H. MOBARAKChiefAdult Education SectionUNESCO - 7 Place de FontenoyParis 7S700, France

Division of Educational Science.Contents and Methods of Education

M. Z. MORSYEditor "PROSPECTS"UNESCO - 7 Place de FontenoyParis 75700, France

Office of Conferences, Lanquacesand Documents

M. Bruno DORIChief, Control of DocumentsDocuments DivisionUNESCO - 7 Place de FontenoyParis 75700, France

Office of Public Information

M. Carlos ORTEGA CARDENASChiefDivision of Regional InformationUNESCO - 7 Place de FontenoyParis 75700, France

Ms. Yolanda ARAUJOSecretary,UNESCO - 7 Place de FontenoyParis 75700, France

Ms. Erin FAHERTY-MELLAAudio-Visual ProducerUNESCO - 7 Place de FontenoyParis 75700, France

106

Reqional Office for Education inLatin America and the Caribbean

M. J.C. TEDESCO Assistant to Representative ofthe Director General/

Assistant du Représentant duDirecteur général/

Asistente del Representante delDirector General

Director Regional Office for Education in Latin America and theCaribbean (OREALC)

P.O.Box 3187 SANTIAGO DE CHILE, Chile

M. Juan CASASSUSRegional Specialist in EducationalPlanning and Administration

P.0.Box 3187SANTIAGO DE CHILE, Chili

PrinciPal Reqional Office forAsia and the Pacific

M. CHUSpecialist in EducationalPlanning and Administration

P. O. Box 967, Prakanong Post OfficeBANGKOK 10110, Thailand

M. TUN LWINProgramme Specialist in EducationalPlanning and Administration

Box 967 Prakanong Post Office8ANGKOK 10110, Thailand

Regional Office for Education inAfrica

M. Boubacar CAMARAProgramme AssistantEducational StatisticsP.O. Box 3311DARAR, Senegal

Reqional Center for Hiaher Education inLatin America and the Caribbean

M. Gustavo LOPEZ Secretary of Special Group Secrétaire du Groupe spécialSecretario del groupo EspecialDirector Regional Center for Higher Education in Latin America and the Caribbean (CRESALC)

Apartado postal 68394 CARACAS 1062 A, Venezuela

M. José SILVIORegional Specialist inHigher Education Research

Apartado postal 68394CARACAS 1062 A, Venezuela

Sub-Reqional Education Advisorfor the Caribbean

M. Simon CLARKE Sub-Regional Education Advisorfor the Caribbean

The Towers, 3rd Floor 25 Dominica Drive, KINGSTON, Jamaica

Reqional Office for Education forthe Arab States

Mr Nabil NOFAL Regional Specialist in Planningand Economics of Education

P.O. Box 2270 AMMAN, Jordan

Reqional Office for Science andTechnolo“v for Latin America andthe Caribbean

M. E. MARTINEZ Regional Specialist in Scienceand Technology Policy

Bulevar Artigas 1320 111300 MONTEVIDEO, Uruguay

107

Unesco Representative to Mexico

Mr. G. CARNERO ROQUEUnesco RepresentativeBrasil 31, 2° pisoDespacho 329 - Apartado 45-611MEXICO D.F., Mexico

Ms. M.T. BAZSecretary,Brasil 31, 2° pisoDespacho 329 - Apartado 45-611MEXICO D.F., Mexico

M. D. RUISDriver,Brasil 31, 2° pisoDespacho 329 - Apartado 45-611MEXICO D.F., Mexico

International Bureau of Education

M. THOME Assistant to Representative ofthe Director General/

Assistant du Représentant du Directeur général/

Asistente del Representante delDirector General

Director International Bureau of Education

Case Postale 199 1218 GRAND SACONNEX, Switzerland

Unesco Institute for Education

Mr. RANAWERASenior Research SpecialistFedlbrunnenstrasse 582000 HAMBURG 13,Federal Republic of Germany

International Institute forEducational Planning

M. Jacaues HALLAR Assistant to Representative ofthe Director General/

Assistant du Représentant duDirecteur général/

Asistente del Representante del Director General Director

International Institute forEducational Planning

7-9 rue Eugène Delacroix 75116 PARIS, France

M. C. MALPICAChief, Training Unit7-9 rue Eugène Delacroix75116 PARIS, France

Ms. Francoise CAILLODSProgramme Specialist7-9 rue Eugène Delacroix75116 PARIS, France

108

I. ALECSO

M. Saleh H. ALNASSER Director Arab League Educational, Culturaland Scientific Organization

ALECSO - P.O.Box 1120 TUNIS,Tunisia

II. CEDFT

M. Miguel ALBARRANDirectorCEDCFTAptd. 239CUERNAVACA, MorelosMexico

III. CINTERPLAN/OEA

M. Emil ALVARADO VERA Director, Centro Interamericanode Estudios e Investigacionespara el Planeamiento de la Educaci6n (CINTERPLAN)

Apartado Postal 70060 CARACAS 1071-A, Venezuela

IV. COMMONWEALTH SECRETARIAT

M. S.E. PACXER Chief Project Officer Education Programme Human Resource Development Group Commonwealth Secretariat Marlborough House, Pall Mall LONDON SW1Y 5HX, U.K.

V. CREFAL

M. Luis BENAVIDES Director Centro Regional de Educacion de Adultos y Alfabetización Funcional para America Latina

CREFAL - Quinta Erendira s/nPATZCUARO, Michoacan Mexico

M. Vicente ARREDONDO Director de Investigacion y Desarrollo

Centro Regional de Educacion de Adultos y AlfabetizacionFuncional para America Latina

CREFAL - Quinta Erendira s/nPATZCUARO, Michoacan Mexico

M. Héctor CABRERA Maestro, Director de ComunicacionCentro Regional de Educación de Adultos y AlfabetizacionFuncional para America Latina

CREFAL - Quinta Erendira s/nPATZCUARO, Michoacan Mexico

M. Esteban INCIARTE Coordinador Editorial Centro Regional de Educacion de Adultos y AlfabetizacionFuncional para America Latina

CREFAL - Quinta Erendira s/nPATZCUARO, Michoacan Mexico

VI. FLACSO

M. Roberto A. DOMINGUEZInvestigador Facultad Latino-Americana deCiencias Sociales (FLACSO)

Ap. Postale 5429 SAN JOSE, Costa Rica

109

C. INTERGOVERNMENTAL ORGANIZATIONS/ORGANISATIONS INTERGOUVERNEMENTALES/ORGANIZACIONES INTERGUBERNAMENTALES

I. ANUIES/MEX

Ms. Ofelia ANGELES-GUTIERREZInvestigadora Asociacion Nacional de Universidades eInstitutos de Ensenanza SuperiorANUIES - Sur 67 A. No. 3016Viaducto Piedad CP 08200, México

Ms. Carmen CARRION Coordinadora de Proyectos Asociac ion Nacional de Universidadese Institutos de Ensenanza SuperiorANUIES - Av. Gutierrez Zamora 219-2Col. Aguilas - C.P. 01710, MEXICOD.F., Mexico

M. Juan CASILLAS Asociación Nacional de Universidadese Institutos de Ensenanza Superior

ANUIES -Insurgentes Sur 2133- 3 PisoMEXICO D.F., Mexico

M. Rene FUJIWARA Coordinador, Asociación Nacional de Universidadese Institutos de Ensenanza SuperiorANUIES - Venezuela 44 - 5 PisoMEXICO D.F., Mexico

M. Jorge HANEL DE VALLE Asociacion Nacional de Universidadese Institutos de Ensenanza Superior

ANUIES - Av. Insurgentes Sur 2133MEXICO D.F.,Mexico

110

VII. ILCE

M. David LEIVA GONZALEZSecretario Ejecutivo para laCooperacion Regional

Instituto Latino-Americano parala Comunicaction Educativa

Col. Ejidos de HuipulsoDelegacion TLALPAN MEXICO D.F., Mexico

VIII. ILE

M. Jorge SOTA GARCIA Instituto Latino-Americano de Eduzación

Calle de Puente, 45 Col. Ejidos de HuipulcoDelegacion TLAPAN No. 14380 MEXICO D.F., Mexico

IX. IRZA

Mr. Ruben LEON FELIXIRZAPlaza Reloj - San AngelMEXICO D.F., Mexico

X.OEA

M. José Felix PALMA Director, Office of the GeneralSecretariat of the Organizationof American States

17th Sto and Constitution Ave, N.W.WASHINGTON DOC. 20006, U.S.A.

M. Luis O. ROGGI Coordinador, Proyecto MultinacionalEducación Basica (OEA) 1887 «F» St., N.W. WASHINGTON D.C. 2 0 00 6, U.S.A.

XI. OEI

M. Simon ROMERO LOZANO Secretary General organization of Ibero-AmericanStates for Education, Scienceand Culture (OEI)

Edificio OEI, Ciudad Universitaria E - M A DRID 20840, Spain

D. NON-GOVERNMENTAL ORGANIZATIONS/ORGANISATIONS NON GOUVERNEMENTALES/ORGANlZACIONES NO GUBERNAMENTALES

M. Carlos TOPATACoordinacion, Investigacion yPostgrado

Asocacion Nacional de Universidades eInstitutos de Ensenanza Superior

Insurgentes Sur 2133, 3er PisoME%ICO 20 D.F., Mexico

II. APICE

Ms. Blanca Lilia MONTERRUBIOSegundo Vocal Junta DirectivaAsociacion Panamericana deInstituciones de Crédito Educativo

Apartado Aéreo 41580C.P. 11000MEXICO D.F., Mexico

III. AWI

Ms. Glora SENDERSRepresentanteAddission-Wesley IberoamericanaSiempreviva SACol. Xotepincio 04610Conocan D.F., Mexico

IV. CCEA

M. Meredydd HUGHESCommonwealth Council forEducational Administration

Emeritus Professor University of Birmingham 30 St. Nicolas Gardens Kings Norton BIRMINGHAM B38 8TW, U.K.

V. CPAR

M. Alfonso RAMIREZ ORTEGADirector de PlaneaciònAvt IPN 3600Col.San Pedro ZacatencoCOP. 07360MEXICO D.F., Mexico

VI. FIDEA

Ms. Celia SOLISVice PresidentInteramerican Federation forAdult Education (FIDEA)

Apartado de Correos 20016San MartinCARACAS 1020, Venezuela

VII. FISE/NFMCO

M. Luis CASTRO OBREGON Asesor Vicepresidencia por AmericaFederacion Internacional Sindical de la Ensenanza (FISE) Calle Venezuela 44, 5 Piso MEXICO D.F., Mexico

M. Pablo SANDOVAL RAMIREZFédération Internationale Syndicale de l'Enseignement (FISE)

Apartado Postal 70.241 Ciudad Universitaria CP04 511MEXICO D.F., Mexico

VIII. FIUC

M. Jose CERVANTESB. Franklin 47Col.CondesaMEXICO D.F., Mexico

IX. IFA

Ms Christina PANOTISInstitut Français d'Amérique22, Avenue Niel75017 PARIS, France

X. ITI

Ms. Patricia AULESTIA PERLSAPregidente, Comité de DanzaInstituto Internacional deTeatro (Unesco) - Seccion Nacional

Adolfo Prieto 1756C.P. 03100, MEXICO D.F.

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XI. OMEP/FIUC

Ms.Eulalia BENAVIDES VILLARREALRepresentante Oficial de laOrganizacion Mundial de la EducaciònPreescolar

Benjamin Franklin No. 47MEXICO D.F., Mexico

Ms. J. Ma de Carmen LOPEZ PEREZOMEP - Benjamin Franklin No. 47MEXICO D.F., Mexico

XII. SNTE/MEX

M. Pedro Francisco MARENTES MARTINEZSindicato Nacional TrabajadoresEducacion

Venezuela 44 - 5 Piso~CentroMEXICO D.F., Mexico

XIII. SNTE

M. Julio PERALTA.ESTEYASindicato Nacional de TrabajadoresEducacion (SNTE)

Venezuela 44, S Piso, CentroMEXICO D.F., Mexico

Mf Jose Antonio RODRIGUEZ QUEZADAAsesor del Comite EjesutivoNacional del SNTE

F.I.S.E.Anaxagoras 1043-JCol. NarvanteMEXICO D.F., Mexico

XIV. WITA/WATI

M. Raymundo RIVERAVILLARREALVice PresidentUnion of International TechnicalAssociationsUniversidad Agronoma de Nuevo LeonCiudad Universitaria Monterrey N.L.Apartado Postal No. 16San Nicolas de los GarzaMEXICO D.F., Mexico

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