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Histoire Médiévale Partie 1 : Le Haut Moyen-Age en Orient Semestre 2 Enseignant : Véronique Bouchon Introduction générale sur la période médiévale On a prit l'habitude de découper l'Histoire en quatre période, le Moyen-Age étant le second qui débute à la chute de l'Empire Romain d'Occident (en 476) avec le renversement de Romulus Augustule par Odoacre qui renvoie les insignes impériales à Constantinople. C'est la disparition du titre impériale mais exclusivement en Occident mais dans les faits l'Occident Romain était dans les mains des barbares depuis longtemps déjà. Pour la fin de cette période il y a débat entre historien, soit avec la chute de Constantinople en 1453 et la fin de la guerre de Cent Ans, soit avec l'invention de l'imprimerie en 1457 ou encore 1492 avec la découverte du Nouveau Monde et l'achèvement de la Reconquista (prise de Grenade). Cette période de mille ans marche particulièrement bien pour l'Occident (terme inventé au XVème siècle par des humanistes Italiens) mais a été adapté à d'autres civilisations avec plus ou moins de pertinence selon les cas. Côté Byzantin par exemple la date de 476 ne correspond pas à grand choses et pour le monde de l'Islam elle est insignifiante, la rupture est d'avantage présente au VIIème siècle bien entendu. On distingue ensuite trois période au sein du Moyen Age : le Haut Moyen-Age (VI – X) , le Moyen-Age central (XI – XIII) et le Bas Moyen-Age (ou tardif) entre le XIV et XVème siècle. On s'intéresse cette année au Haut Moyen-Age en plusieurs temps : Présentation du cours. L’héritage de Rome et les grandes migrations La Méditerranée au VIe siècle : la suprématie de Byzance La naissance de l’islam au VIIe siècle Les conquêtes arabes et l’Empire omeyyade Les Abbassides : apogée de l’Islam classique L’iconoclasme (726-843) Le renouveau de Byzance (843-1000) La royauté franque, de Clovis à Charlemagne L’empire carolingien La renaissance carolingienne Les sociétés de l’Europe post-carolingienne (888-1000) Les califats au Xe siècle 1/29

Introduction générale sur la période médiévalehugo.nadin.free.fr/univ/cours_magistraux/histoire_medievale.pdf · Les reconquêtes de Justinien s'agencent de la manière suivant

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Histoire MédiévalePartie 1 : Le Haut Moyen-Age en Orient

Semestre 2 Enseignant : Véronique Bouchon

Introduction générale sur la période médiévaleOn a prit l'habitude de découper l'Histoire en quatre période, le Moyen-Age étant le

second qui débute à la chute de l'Empire Romain d'Occident (en 476) avec le renversement de Romulus Augustule par Odoacre qui renvoie les insignes impériales à Constantinople. C'est la disparition du titre impériale mais exclusivement en Occident mais dans les faits l'Occident Romain était dans les mains des barbares depuis longtemps déjà.

Pour la fin de cette période il y a débat entre historien, soit avec la chute de Constantinople en 1453 et la fin de la guerre de Cent Ans, soit avec l'invention de l'imprimerie en 1457 ou encore 1492 avec la découverte du Nouveau Monde et l'achèvement de la Reconquista (prise de Grenade).

Cette période de mille ans marche particulièrement bien pour l'Occident (terme inventé au XVème siècle par des humanistes Italiens) mais a été adapté à d'autres civilisations avec plus ou moins de pertinence selon les cas. Côté Byzantin par exemple la date de 476 ne correspond pas à grand choses et pour le monde de l'Islam elle est insignifiante, la rupture est d'avantage présente au VIIème siècle bien entendu.

On distingue ensuite trois période au sein du Moyen Age : le Haut Moyen-Age (VI – X) , le Moyen-Age central (XI – XIII) et le Bas Moyen-Age (ou tardif) entre le XIV et XVème siècle. On s'intéresse cette année au Haut Moyen-Age en plusieurs temps :

• Présentation du cours. L’héritage de Rome et les grandes migrations

• La Méditerranée au VIe siècle : la suprématie de Byzance

• La naissance de l’islam au VIIe siècle

• Les conquêtes arabes et l’Empire omeyyade

• Les Abbassides : apogée de l’Islam classique

• L’iconoclasme (726-843)

• Le renouveau de Byzance (843-1000)

• La royauté franque, de Clovis à Charlemagne

• L’empire carolingien

• La renaissance carolingienne

• Les sociétés de l’Europe post-carolingienne (888-1000)

• Les califats au Xe siècle

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Les Byzantins se considèrent comme Romains et s'hellénisent peu à peu. Ils doivent cependant rapidement renoncés à leurs ambitions face à l'avancée arabe à l'Est et des Barbares au Nord. Cependant malgré les frontières et les guerres en Occident les Barbares se christianisent contrairement aux conquêtes arabes qui s'islamisent. L'empire connaîtra deux apogées : avec Justinien puis avec la dynastie des Macédoniens vers l'an Mil.

Le Monde Islamique lui « naît » dans la péninsule Arabique avec la personnalité de Muhammad et ses successeurs qui ouvrent une nouvelle dynastie avec les Omeyyades qui avancent jusqu'à Poitiers à l'Ouest qui reste surprenant même aujourd'hui (bien que la faiblesse et la lenteur des armées byzantines l'explique en partie). L'empire musulman s'orientalise avec la dynastie abbassyde qui s'installe à Bagdad, c'est la période de l'apogée de l'Islam classique.

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L'Empire Romain

A) L'Empire Romain au IIIème et IVème siècle

1) L'Empire partagéDe nombreuses incursions barbares provoquent une instabilité jusqu'au règne de

Dioclétien qui décide de partager le pouvoir afin de mieux le gouverner et mieux le protéger. Il choisit un ancien compagnon d'arme, Maximien pour diriger la partie Occidentale de l'Empire avec chacun un proche collaborateur. C'est la Tétrarchie, le gouvernement à quatre de l'Empire qui se part agent en quatre zone le territoire. Suite à de nombreuses querelles les quatre laissent leur place à Constantin au IVème siècle entre 323 et 337.

On lui attache trois grands faits :

– établissement du christianisme comme religion dominante dans l'Etat :Constantin fait paraître l'Edit de Milan qui autorise toute liberté de culte aux

chrétiens (il sera lui même baptisé sur son lit de mort)

– fondation de Constantinople :Rome n'est plus considérée et ressentie comme le centre de l'Empire, la ville

nouvelle est à la jonction de l'Europe et de l'Asie près de la capitale de Dioclétien (Nicomédie aujourd'hui Izmit).

– réorganisation administrative de l'Empire :Restructuration des provinces en diocèses confiés à de puissants préfets.Lui succède Théodose en 379-395 qui sera le dernier Empereur à diriger seul la

totalité de l'Empire car il le partage à sa mort entre ses deux fils Honorius (Occident) et Arcadius (Orient). C'est un Empire très vivant mais cette date de 395 est parfois considérée comme la borne ultime de l'Antiquité.

2) La naissance et la diffusion du premier christianisme en quelques dates et définitions (cf polycopié)Le nom de chrétiens est donné aux adeptes de Jésus Christ (né vraisemblablement

vers 6 avant J.-C. (!)) vers 37 à Antioche pour la première fois, c'est un personnage connu à travers les Evangiles (evangelion = la bonne parole) et les textes de quelques auteurs latins (Pline, Tacite...).

Les trois premiers siècles de développement du christianisme sont marqués par les persécutions que font subir les différentes autorités politique (Néron, Valérien, Dioclétien...) jusqu'à l'édit de Milan (313) et la conversion de Constantin. Enfin la réforme de Théodose en fait la seule religion autorisée en remplacement de la religion impériale. C'est la suppression officielle du paganisme en 392. Rapidement les institutions religieuses et impériales se confondent (l'Empereur prend une dimension sacré).

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B) Le Vème Siècle, les grandes migrationsPlusieurs peuples se déplacent vers l'Empire plus ou moins vite et sont considérés

comme Barbare par les Romains (ils ne parlent pas grecs (ni latin)). Il faut se séparer de la vision violente qui accompagne systématiquement cette appellation, en effet les romains n'ont pas la même conception de la citoyenneté et l'accorder est synonyme de rentrée d'argent. On les accueillent comme paysans ou soldats (et quelques situations inverse d'évasion fiscale), ils gardent leurs coutumes, leurs langues et leurs droits. Ils sont considérés comme des fédéré (fœdus), ils ont conclut une « alliance » avec Rome qui est surtout théorique, on leurs demandent un service militaire contre des territoires.

Il faut comprendre que le mouvement d'Est en Ouest est un véritable jeu de dominos, par exemple les Huns franchissent le Don ou le Dieppe et font avancés les peuples d'Europe Centrale vers l'Ouest. Attila prendra la tête d'une deuxième vague qui sera stoppé par Aetius aux Champs Cataloniques (ou champs de Maurray près de Troie). Les peuples d'Europe centrale sont les Goths dont on retiendra les deux plus fameux. Les Wisigoth (en Dacie [Roumanie actuelle]) qui, battues par les Huns viennent se réfugier aux portes de l'Empire et pillent la Thrace. Ils battent l'Empereur Valence puis Théodose leur donnent la Thrace qui ne leur convient pas. Ils errent alors vers l'Ouest et mettent Rome à sac en 410 (Alaric) puis partent s'installer en Espagne.

Les Germains ont franchis le Rhin et le Danube et chaque peuple se constitue en Royaume Barbare en fonction de leur lieu d'établissement. Par exemple les Ostrogoth se fixent en Italie à Ravenne, les Wisigoth en Espagne et en Septimanie...

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Officiellement les empereurs d'Orient accréditent la création de ces royaumes. Mais dans les faits les royaumes sont indépendants bien que les rois barbares soient attentifs au prestige de la reconnaissance par l'Empire. L'exemple des Ostrogoth est pertinent pour illustrer la situation. Il s'installent en tant que fédérés et servent dans l'armée romaine jusqu'à la fin du Vème siècle, puis ils se déplacent vers l'Est sous (Balkans, Macédoine) jusqu'à menacé l'Empire sous le règne de Xénon (474 – 491). Ils les incitent (et surtout leur chef Théodoric) à envahir l'Italie pour affronter le chef barbare qui a destituer le dernier empereur d'Occident : Odoacre. C'est la stratégie de contournement qui consiste à envoyer les barbares loin de l'Empire d'Orient. Il finissent par prendre Ravenne et Théodoric est installé avec le titre de Régent Impérial, il a le droit de porter la pourpre et les insignes impériales mais dans les faits ce sont les véritables maîtres de l'Italie. Il ne faut pas oublier les termes démographiques de la question, les Ostrogoth représentent 100 000 soldats et se pose face à une population italienne de 7 millions d'individus.

Les attaques Barbares ont donc peu touchés l'Empire d'Orient grâce à cette stratégie qui s'est avérée payante. On note d'ailleurs sous Anastase un redressement financier significatif entre 491 et 518. Lorsque Justinien arrive au pouvoir en 527 l'Empire paraît être redevenu une puissance majeure.

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L'apogée de Byzance : « le siècle de Justinien » (Vième siècle)Bien qu'il ne soit pas le seul à avoir œuvrer durant ce siècle Justinien reste un

personnage majeur de cette période. Cependant toutes les fragilités de l'Empire sont aussi mise à nue malgré les nombreuses conquêtes de ce siècle. De nombreux éléments vont d'ailleurs très vite faire plonger les finances de l'Empire et rapidement vont diminuer sa puissance.

A) La politique extérieure de Justinien

1) Les reconquêtes de JustinienLes reconquêtes de Justinien sont plus motivé par le symbolisme de reconquérir les

limites de l'Empire Romain que par l'envie de pouvoir. Seulement ces reconquêtes vont être un facteur d'affaiblissement de l'Empire car il doit d'abord :

• nouer une paix perpétuelle avec l'Empire Sassanide moyennant tribut

• régler la question de la réapparition de la peste bubonique en 541/42 (inconnue depuis le IIème siècle) qui se dirige jusqu'à l'Occident en 559 qui a surement fortement diminué la population

Ces facteurs expliquent une partie du déclin de l'Empire au VIIème siècle.Les reconquêtes de Justinien s'agencent de la manière suivant :

• Les provinces anciennement romaines de l'Afrique du Nord est opérée grâce au général Bélisaire

• S'en suit la reconquête de l'Italie suite aux guerres intestines entre les Goths à la mort de Théodoric. Elle s'effectue en deux temps, tout d'abord en quatre années Bélisaire et Narcès reprennent le contrôle de toute la péninsule entre 536 et 540. On rappelle les généraux et déclare la fin du royaume ostrogotique.

• Les barbares réoccupent ensuite l'Italie et après seize ans de conflit l'Italie est enfin reprise et passe sous le contrôle de Constantinople jusqu'à l'arrivée des Lombards en 568

• Enfin Justinien et ses généraux reprennent l'ancienne province romaine du Sud de la péninsule Ibérique

Les deux tiers de l'Empire Romain sont alors reconquit et l'image impérial s'en retrouve bonifiée.

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2) Les mosaïques de RavenneCes mosaïques se trouvent dans le cœur (presbiterium) liturgique, l'endroit où se

trouve le prêtre.

On voit ici l'Impératrice Théodora qui était actrice (prostituée) fille d'un montreur d'ours, personnage ayant fait couler beaucoup d'encre concernant ses origines et la prétendu manipulation de l'Empereur.

L'étude des habillements est intéressante :

• couronne à banc de perle, chargée de pierre précieuse

• son manteau est également remarquableLa mosaïque qui fait face représente l'Empereur, vêtu du costume impériale :

• manteau impérial (chlamyde)

• broche (fibule)

• épaulière

• couronne de perle avec chainette à pierre précieuses (pendilia)

• rectangle d'étoffe matérialisant l'importance du personnage (tablion)

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L'un comme l'autre ont la tête entourée d'un halo mais ce n'est en aucun cas une auréole seulement un signe de leur place dans l'Empire.

Cette image résume bien ce qu'est le pouvoir impérial. L'Empereur est entouré de dignitaires, laïcs comme ecclésiastique (reconnaissables à leurs tonsures et à leurs vêtements liturgiques).

Maximien (à la gauche de Justinien) porte un pallium spécifique aux évêques, espèce d'écharpe blanche en soie brodée d'une croix noire. A sa droite se trouve l'armée (peut être Bélisaire) qui portent un bouclier particulier orné de deux lettres grecques entremêlées : le (qui) et le (rhô) c'est le labarium, instauré par Constantin en l'honneur du Christ qui aurait accordé sa victoire (initiales de Jesus Christ en Grec).

Ravenne restera le lieu majeur de la survivance de la romanité pendant longtemps en partie grâce à ces mosaïques, portraits politiques et religieux rappelant l'aspect fondamental du pouvoir byzantin : l'universalisme. Restauré l'Empire Romain c'est restauré l'universalisme.

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B) L'œuvre de Justinien

1) La codification du droit sous JustinienC'est la compilation de règles en vigueurs (code), dérivant du codex (livre) latin

écrites à l'origine sur des rouleaux de papyrus. On les a donc regroupés sous forme de livre pour succéder au code Théodosien de 438.

Cette démarche relève de la volonté de revenir sur le droit romain afin de redonner à l'Empire sa puissance d'autrefois. Au Moyen-Age on parlait de corpus juris civilis, qui a constitué comme source principale dans les écoles de droit durant cette période.

2) L'embellissement de ConstantinopleAttention : Pont-Euxin = Mer Noire (pontos = mer)Elle est pensée comme une nouvelle Rome qui siège sur une presqu'île entre le

Pont-Euxin et la Méditerranée. Plusieurs questions se sont posées comme celle de l'approvisionnement en eau et de la défense (ses murailles tomberont qu'en 1453 du fait de l'artillerie Turque).

On a essayé de regroupé les bâtiments publics (Basilique Sainte-Sophie, le palais, le Sénat...) à l'extrémité de la presqu'île. C'est la sédition de nika (soyons vainqueurs) qui provoque l'embellissement de Constantinople. C'est un mouvement de foule né d'une course de chevaux qui entraine des affrontement entre les factions de la ville (bleus et verts) qui sont aussi politique. S'en suit une situation d'anarchie qui provoque un incendie pendant trois jours.

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La reconstruction de Sainte-Sophie (sofia = sainte sagesse => Christ) a lieue et Justinien en fait une Basilique magnifique en 537 (avec la coupole).

Elle a un plan rectangulaire surmonté d'une coupole de 54m avec un diamètre de 31m qui entraina une mise au point architecturale inédite avec un système de demi-coupoles épaulées de deux espaces semi circulaire dans les angles renforçant la principale.

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Les contemporains furent époustouflés par la richesse et la majesté de cette construction.

C) L'Eglise (cf polycopié et carte)Trois sens à ce mot :

• assemblée (grèce)

• l'institution du clergé

• réunion de chrétien dans un lieu pour la pratique du culte (sans majuscule)Le christianisme s'implante surtout en vile car l'Empire est administrée à l'échelle de

la cité. La culture de l'accommodement c'est à dire l'adaptation du système administratif à la religion crée les évêchés (pour chaque ville) et de diocèse (patriarchat), il y en à cinq. Constantinople devient le deuxième lieu de la chrétienté (patriarche de Sainte-Sophie).

Le succès du christianisme entraine la construction d'édifices spécifiques comme le baptistère qui sert à baptisé les adultes désireux de se convertir, il est toujours implanté en ville. L'église regroupe l'ensemble des rites (prières, pèlerinage...) construite à l'origine comme les basiliques publique romaine (vie politique) et il est intéressant d'analyser cette adaptation (cf manuel).

Les définitions sont à apprendre pour bien comprendre l'esprit de nombreux textes de la période (dans les polycopiés).

Jusqu'au IVème siècle l'Eglise est persécutée et secrète il n'y a ni magistère ni concile d'où un foisonnement d'attitude, de division et autres dérives. Ce n'est qu'avec l'adoption de la religion par l'Empire qu'une volonté d'unifier en un même dogme émerge. On retrouve la volonté un culte pour un empire.

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Les différentes querelles christiologiques se portent sur la nature du christ :

• l'arianisme selon laquelle la trinité n'est pas de même substance, seul le père est vraiment une divinité

• l'orthodoxie au sens étymologie (othos = droit; doxie = droit), les chalcédoniens qui disent au contraire que le fils est Dieu né de Dieu de mêle nature, parfaitement Dieu et parfaitement Homme ayant les deux natures.

• Le nestorianisme, de Nestorius qui a été patriarche de Constantinople, qui pense que c'est la nature humaine qui prime dans le Christ bien qu'il ne soit pas Homme

• Le monophysisme (monos = seul; physis = nature) pour qui la nature divine l'emporte infiniment sur l'Homme, le Christ est entièrement divin malgré l'incarnation

• le monotélisme, réflexion destinée à réunir l'unité dans l'EmpireIls sont tous chrétiens et le terme hérésie est à prendre avec précaution (critique de

ceux qui se croient du bon côté), il vaut mieux parler de doctrine.

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La péninsule Arabique à la veille de l'Islam (cf polycopié)

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Les conquêtes arabes et l'Empire OmeyyadeDe très nombreux chrétiens et zoroastriens subsistent dans l'Empire arabe mais

l'islam reste un élément de cohésion important avec la naissance d'une véritable civilisation commune (l'Islam) renforcée par l'Arabe en tant que langue commune et administrative.

Ce grand empire unifié qui va des Pyrénées jusqu'au Caucase et à l'Indus s'inscrit dans la succession des grands empires hellénistiques (« Mahomet n'aurai pas été possible sans Alexandre »). En parallèle à cette expansion la péninsule arabique perd de son influence au profit de la Syrie. Les sources sont souvent tardives et remontent à la fin du VIIIème et au début du IXème par rapport au VIIème siècle qui est fondateur pour cet Empire. Cela s'explique de plusieurs façons :

• les récits sont souvent contradictoires entre eux et avec les sources grecques

• la communauté (l'Umma) s'est divisée en plusieurs doctrines

• ces doctrines ne sont pas sorties toutes construites au VIIème siècle et elles ont également une Histoire, elles s'affirment au IXème et Xème siècle

Les historiens anglo-saxons du siècle dernier en avaient conclut à l'impossibilité d'arriver à une Histoire construite du VIIème siècle bien que les points de vus soient plus nuancés aujourd'hui il est important de considérer les sources avec précaution.

A)Les califes rashidunLes quatre premiers califes sont considérés par les sunnites comme inspirés par

Dieu et donc des guides pour les musulmans. Ils sont dans l'ordre :

• Abu Bakr (632 – 634)

• Umar (634 – 644)

• Uhsman (644 – 656)

• Ali (656 – 661)

Abu Bakr, beau père du prophète l'avait remplacé pour guidé la communauté à la fin de sa vie. Il est confronté à des révoltes de tribus dans la péninsule (Nadjdj) qui refusent de payer le zaquat (aumône) au sein du quel de faux prophètes se seraient levés pour s'opposer à l'Islam (la ridda). Il parvient à s'imposer militairement et rétablit l'ordre dans la péninsule.

Umar peut alors commencer la conquête de la Syrie et il prend Jérusalem et s'empare de la Perse (Iran). Il organise à Médine des bureaux qui tiennent des registres (diwan) où sont consignés les recettes et les dépensent du califat mais aussi les guerriers qui combattent en Syrie et en Mésopotamie.

Lorsqu'il est assassiné se pose la question de la succession d'Umar et Uhsman est élut par un comité de six compagnons du prophète (shura) qui le choisissent contre Ali le gendre et cousin de Muhammad.

Faut-il désigner le calife dans la famille du prophète ou parmi ses compagnons les plus prestigieux ?

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Il favorise son clan et celui des sufyanides dont Mu'awiya est un des plus important représentant. C'est sous son règne que le Coran est réuni en sourate et mis par écrit dans une version à peu près définitive. Lorsque Uhsman est assassiné se pose à nouveau la question de la succession. Cette fois-ci est choisit Ali membre de la famille du prophète.

Il a le soutien des ansar (alliés, auxiliaires : les tribus alliés à Muhammad après l'Hégire) car la division avec les muhâjirûn perdure. Dans un premier temps ce sont les partisans d'Uhsman qui s'opposent à l'avènement d'Ali avec le soutien d'Aïsha, la veuve du prophète. Ils vont chercher le soutien des guerriers en campagne en Irak et la bataille du Chameau a lieu (autour du palanquin d'Aïsha) et Ali triomphe mais le conflit ne cesse pas immédiatement car le gouverneur de Damas prend la tête des opposants en essayant de rassembler des troupes en Syrie.

La bataille de Siffin Ali semble être vainqueur et Mu'awiya fait sortir à ses guerriers des feuilles du Coran pour demander une trêve et une nouvelle shura. Cet arbitrage va tourner en faveur du second puisqu'il lui laisse la Syrie (et l'Irak pour Ali) et l'année suivante Il se proclame calife et va rapidement devenir plus puissant qu'Ali.

Un troisième courant, celui des kharidjites (ceux qui sont sortis) estiment que l'arbitrage devait être refusé et que le calife doit être choisit parmi les meilleurs des musulmans. Ce n'est ni la famille du prophète ni l'hérédité qui compte.

Se distingue donc trois courants :

• Les sunnites : reconnaissent Mu'awiya et fondent la légitimité du calife sur la tradition (sunna) qui est constituée d'un ensemble de textes (hadithes) transmis oralement rapportant des propos ou des décisions du prophète, d'une certaine manière c'est une sorte de loi oral se distinguant de la loi écrite (bien qu'elle soit mise par écrit). L'hérédité devient la règle de la transmission du pouvoir.

• Les chiites : ceux qui soutiennent Ali (shi'al), ils considèrent que le calife est plus un imam qu'un souverain à la tête de la communauté.

• Les kharidjites : qui considèrent que n'importe quel croyant peut être calife, ils ont été réprimés et ont trouvés refuge en Afrique du Nord (chez les Berbères notamment)

B) La conquête arabe (633 – 750)La question des raisons de cette expansion à constitué une bibliographie

conséquente chacun invoquant Dieu. Les historiens sont donc tombés sur un véritable problème ne comprenant pas comment ce succès a put être possible, vite interprété comme un essoufflement des vieux empires. Aujourd'hui nos connaissances ont évoluées :

• les tribus sont organisées

• les mouvements de troupes disciplinés

• une nouvelle question apparaît : pourquoi l'Empire Byzantin n'a pas succombé ?

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Les Byzantins ne s'attendaient pas du tout à une attaque venue du Sud, tout leur système de défense était axé contre les Sassanides et les Arabes semblent pas constituer une menace. Les conquêtes s'organisent en razzias, les arabes tentent de contrôler les campagnes pour affamer les villes. L'armée Byzantine est anéantie en 636 à Yarnouk et toutes les villes d'Orient capitulent (Antioche et Jérusalem (638), Arménie (640)...).

La conquête de la Palestine ne semble pas avoir entrainé de destruction majeure, les villes étant prises sans combat ou presque. L'Egypte tombe avec la prise d'Alexandrie en 642, et on a souvent interprété cette conquête comme facilitée par la sympathie des monophysistes envers l'Islam depuis le concile de Chalcédoine. Les historiens nuancent ce point de vue maintenant car on ne recense aucune trahison monophysiste d'autant plus que ces derniers espéraient encore convertir l'Empereur.

L'explication se situe plus au niveau de la destruction ou la fuite des élites byzantines et le maintien de l'administration au service des nouveaux maîtres. Les monastères, qui sont chalcédoniens ne sont pas fermés ni donnés aux monophysistes (ex : Sainte-Catherine dans le Sinaï). Ce sont les melkites (chrétiens chalcédoniens, de la même confession que le Malik, l'Empereur byzantin).

Du côté Perse la conquête est extrêmement rapide et l'armée sassanide est détruite à Quadisiya. et vont installé leur armée à Kufa qui progressivement va remplacer Hira (on y recrute les partisans d'Ali). L'instabilité politique et les révoltes de nature fiscale expliquent cette défaite. Le schéma est très différent de l'Empire Byzantin car l'Empire Perse disparaît totalement. On va compter beaucoup plus de convertis dans l'Empire Perse qu'en Syrie (les élites n'ayant pas de point de repli).

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Pour expliquer cela il faut comprendre que les chrétiens ne considèrent pas l'islam comme une nouvelle religion mais comme une hérésie parmi d'autre (alors qu'elle même se présente comme l'aboutissement des prophéties d'Abraham, Moïse et Jésus). Muhammad peut être représenté par le bais de la traduction comme un apôtre en Grèce ce qui explique que la conquête s'est fait plutôt facilement.

C) L'Empire ArabeOn compte entre 661 et 750, quatorze califes Sufyanides puis Marwanides. En

Syrie où se concentre le pouvoir on compte plusieurs tribus qui vont entrer en conflit à partir de 684 et ce sont les Kalbites (d'origine yéménite) qui vont expliquer le changement de dynastie en triomphant.

En 696, Abd-al Malik réforme la chancellerie en en faisant la langue administrative (au détriment du grec) et il adopte une réforme monétaire importante en cessant de copier les modèles byzantins. Deux monnaies d'or et d'argent s'imposent :

– le dinar (dinarus, le denier)

– le dirhem (drachme) 1/10ème de dinar

Il n'y a plus de calife figuré sur les pièces mais seulement des inscriptions. Les communautés protégées par le calife (dhimmis) ne payent pas le zaquat mais deux impôts byzantins maintenus : la djizya et le kharâdj. Les charges n'ont donc pas augmentés pour les juifs et chrétiens.

Toutefois très vite des conflits éclatent par manque de finance et le kharadj devient sous Omar II universel. Le territoire est divisé en circonscriptions militaires les djunds et l'organisation militaire se transforme vite d'une structure tribale à une structure impériale.

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En Irak les mawali (convertis), sont beaucoup plus nombreux (en entrant par un lien de clientèle avec un musulman) qu'en Iran ou en Egypte. En Syrie le phénomène est plus lent mais l'arabisation est beaucoup plus rapide (dans l'administration et l'usage courant).

Au tournant du VIIème et VIIIème siècle (règne d'Abd al-Malik) apparaissent les premiers monuments conservés de l'Islam avec la coupole de Jérusalem à l'emplacement du Temple des juifs.

Le partie Alides continue d'avoir des représentants (les deux fils d'Ali), Hassan et Hussein. Le premier a reconnu Mu'awiyade mais le second se révolte jusqu'à la bataille de Kerbala en Irak où Hussein est tué qui signe la fin des revendications directe de la part des Alides. La mort d'Hussein est importante dans la mesure où cette bataille de Kerbala fait l'objet d'un très grand pèlerinage chiite.

L'Empire des Abbassides (750 – 936)Elle règne en Irak jusqu'en 1258 mais sur la période que nous considérons elle

domine une grande partie du monde musulman. Cette période est considérée comme celle de l'apogée de l'Islam (Islam Classique). 936 marque un terme dans la mesure où à partir de cette date les califes de Bagdad n'occupent plus la fonction principale de dirigeant de l'Empire.

La première différence par rapport à la dynastie Ommeyade est la rupture avec les traditions, d'une part en s'installant en Irak (centrage sur l'Empire Perse Sassanide d'antan, amoindrissement du rôle dans l'armée des arabes au profit des Iraniens). L'empire se construit donc sur des bases nouvelles qui découle sur l'émergence de califats rivaux au Xe siècle (Cordou en 929, Caire 969) que nous étudieront à la fin du semestre.

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Chap 9 du Manuel (Empire Abbasside, politique et territoire)

I. La révolution abbassideL'avènement de cette nouvelle dynastie en 750 se comprend comme une réponse à

la question essentielle du VIIIe siècle de la qualification que devait avoir le chef de l'uma de la communauté des musulmans. Les partisans de la famille d'Ali (et de son fils Hussein) considéraient que le calife (ou plutôt le guide de la prière, imam) devait être issus de la famille du prophète.

A cette première doctrine de la transmission héréditaire s'ajoute une alternative qui permet au calife de désigné son successeur par testament au sein de la famille du prophète mais pas forcément en faveur de l'ainé. Enfin la troisième voie était le choix par les docteurs de l'Islam qui désignent le « meilleur des musulmans ».

Dans le cas des abbassides, celui qui se proclame calife en 749 est un descendant d'Al-Abbas, fils d'Ibn Al-Muttalib (oncle maternel du prophète) est Al-Saffah (le généreux) car il considère les omeyyades comme des usurpateurs, mauvais musulmans apparentés au prophète de manière très lointaine. Auparavant cette famille vivait en Jordanie et n'avait pas vraiment fait parlé d'elle jusqu'en 716, date à laquelle un descendant d'Ali avait confié ses droits à la direction de ses fidèles à un membre de la famille abbasside.

Cette alliance culmine au milieu du VIIIe siècle, au moment de ce qu'on appelle la révolution abbasside. Peu de temps avant cela un membre de la famille abbasside avait envoyé un de ses représentants (Abu-Mushlim) dans une province périphérique de l'Islam au Nord-Est de l'Iran, à l'Est de la Mer Caspienne : le Khorasan. Cette région va joué un rôle majeur dans cette région puisque la population de langue iranienne y côtoient les conquérant musulmans qui vont se fédérer sous la personnalité d'Abu-Mushlim qui joue sur le sentiment des mawali 1, qui se sentaient lésés par le pouvoir Omeyyade.

Il parvient à rallier les khorassaniens et les alides en une armée relativement puissante et en 750 une bataille à lieu sur un affluent de l'Euphrate (Grand Zab) qui voit la coalition remporté la victoire face à la vieille dynastie. Cette bataille est suivi d'un guet-appens en Palestine où est massacré toute la famille Omeyyade à l'exception d'Abd-al Rahman qui trouve refuge à Cordou en 756 où il fonde un émirat indépendant du califat (jusqu'en 729 où il devient un califat).

1 Affranchi, client ; sous les Umayyades de Cordoue, esclave affranchi de haut rang préposé au service du prince.

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Las vainqueurs abbassides vont se divisés en partie à cause de la mise à l'écart en 755 d'Abu Mushlim jugé trop ambitieux tout en évinçant les alides du pouvoir.

Pour s'assurer la légitimité du pouvoir les abbassides mettent en valeur l'impiété des Omeyyades et le faible lien de parenté de que la dynastie a avec le prophète. De plus les abbassides se revendiquent de la protection de Dieu sans pour autant bénéficier de la lumière de Dieu. Ils vont reprendre le principe de la concertation des croyants par le conseil pour désigner le calife mais exigent des musulmans la bay'a, sorte de serment d'allégeance (déjà en vigueur chez les Omeyyades) qui est prêté par le musulman à son calife.

Le califat se recentre donc en Mésopotamie et la dynastie s'installe en Irak, région favorable aux abbasside pourvut de terres extrêmement fertile dans le Sud (sawad, terre noire), capable d'alimenter et d'entretenir une cour importante. La culture abbasside composée donc d'un intéressant mélange de culture syrienne, byzantine et perse va faire la grandeur de cet empire.

II. Le gouvernement

Entre 750 et 936 on compte vingt califes ce qui démontre une certaine stabilité malgré de nombreux conflits religieux, de successions et sociaux. Pour éviter ces conflits de successions les califes abbassides ont proposés assez vite au VIIIe siècle que le calife régnant désigne son héritier en l'impliquant dans la gestion de l'Empire jusqu'à la mort de celui-ci.

Dans un premier temps cela marche bien avec la succession d'Al-Mansur à son frère qui adopte donc un surnom honorifique manifestant la protection de Dieur ( lagab). Une solution original est trouvé en 802 a la succession d'Harûn al-Rashid qui tente de la régler en affichant à la Mecque son testament et la répartition de son héritage entre ses fils. Hors malgré ces précautions en 809, à sa disparition on assiste à une guerre interne jusqu'en 813 entre les deux frères à cause de l'absence de règles strictes concernant l'héritage.

Les Alides continuent à s'agiter en revendiquant toujours le califat mais les Abbassides ont développés l'idée que les descendants de l'oncle maternelle l'emporte sur la transmission de la fille et du gendre. Seul Al-Ma'mun qui règne de 813 à 833 qui pour la première fois désigne un alide comme successeur (mais face aux résistances il le fera assassiner).

Dès 762 la dynastie fonde une nouvelle ville sur la rive droite du Tigre, à l'endroit où il se rapproche de l'Euphrate, à 30km de la capitale Sassanide de Ctésiphon : Bagdad. Ce lieu est privilégié d'autant plus par la présence de canaux importants servant à l'irrigation des cultures.

C'est au départ une ville « ronde », c'est à dire quasi-exclusivement un palais et ses dépendances. Mais dès la fin du VIIIe siècle la ville se développe, traverse le Tigre et devient une des plus peuplé de l'époque (à l'instar de Constantinople).

Les soldats du calife restent jusqu'au IXe siècle une armée khorassanienne au détriment des tribus arabes qui se retrouvent donc privé de leur ancienne solde militaire. Ils s'installent jusqu'à la frontière byzantine qui permet aux califes de menacer l'Empire Byzantin jusqu'en 838.

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Ils vont prôner une doctrine religieuse et juridique particulière : le mu'tasilisme (celui qui se tient au dehors), promut dès 813 et imposée jusqu'en 849. Elle dit que le calife prône le Coran mas aussi la compréhension de la foi, le moyen de comprendre Dieu passe par la raison et non les sens. Le Coran est un livre créé non pas éternel et doit être compris par les moyens de la raison. En parallèle Al-Ma'mun a entreprit la traduction des auteurs grecs classiques au sein de la maison de la sagesse à Bagdad. Les savants arabes vont se basés sur ces textes pour développer leur connaissance (médecine, science) de manière extrêmement brillante en se continuant les observations d'antan.

Dans ce développement des sciences il faut mentionner les mathématiques qui connaissent une avancée considérable grâce à l'invention du zéro (sifre : vide) qui n'existait pas dans la science antique (connut jusqu'alors des seuls indiens et ignoré par l'Occident et même par les savants byzantins).

Le mu'tasilisme induit l'absolutisme du pouvoir (sans contre-pouvoir) et le calife impose aux dignitaires, juristes et autres fonctionnaires le mihna (« inquisition ») où ils sont contraints de reconnaître la doctrine. On persécute donc les religieux qui refusent cette doctrine.

En 833, Al-Mu'Masin succède à son père et recrute des esclaves turcs pour sa garde personnelle décision qui va être très mal perçut par la population de Bagdad. Cela le pousse à déplacer sa capitale (836 – 892) à 100km au Nord à Samatra. Cette ville s'étend tout en longueur abritant palais, mosquée et faubourg.

L'idée, héritée des traditions perses et achéménides, qu'un grand calife doit fonder une ville prédomine à l'époque et explique ce choix provisoire (en 892 les califes se réinstallent à Bagdad.

A partir de 861 les califes se succèdent à très grande vitesse (désignés par les gardes turcs) et on a appelé cette période de la fin du IXe siècle de crise comme celle de l'anarchie. Le pouvoir réel des califes est réduit au seul Irak car les différents gouverneurs profitent de la situation pour s'émanciper du joug impérial.

Le calife s'appuie par la suite sur son wazir (vizir) pour gérer l'administration (celui qui porte le fardeau). Ce personnage dirige une série de bureaux et de services financiers (diwan). Il est assisté par un milieu de civil en rivalité avec les militaires : les kutab. Ils reçoivent une « bonne éducation » dans des écoles où ils se forment une culture littéraire en prose. Cela rejoins un peu un mouvement global de sophistication d'un pouvoir qui se veut secret.

Un bureau de prélèvement des impôts est créé qui a également à charge de recenser les domaines assisté par un bureau de contrôle des finances, un autre consacré à l'armée, un du trésor, un de la poste, un des affranchis ainsi qu'un de l'information.

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A cette administration il faut ajouter le rôle essentiel des juristes dans le monde musulman. Le Calife Harund al-Rashid a essayé de centraliser ces kadhi en créant une office de contrôle de ces derniers (alors qu'ils étaient autonomes auparavant et nommés par les gouverneurs). Il sont alors installés dans leurs charges par le pouvoir central de Bagdad qui s'emploie de son coté à créer de grandes écoles juridiques d'interprétations de la sha'aria (écoles malikites et kanafite d'abord, puis les écoles shafeite et hanbalite).

Il ne faut tout de même pas imaginer l'Empire dirigé comme un Etat moderne car le pouvoir réel et direct du Calife est surtout exercé sur l'Irak et le Khorasan. Les régions périphériques comme la Syrie (traversée par des guerres tribales, puis une insurrection grave (890 – 950) dites des Qarmates) ou même le Bas-irak (révolte des Zandj, esclaves noirs (869 – 883) et Bagdad est même assiégée). En Egypte et en Tunisie, les fonctions de gouverneurs sont de plus en plus héréditaires ce qui contribue à créer un semblant d'indépendance (l'impôt reste pour la majorité dans la province). Dans le Maghreb des émirats autonomes se créent puis disparaissent autour du début du Xe siècle. Peu à peu c'est un véritable processus de dislocation de l'Empire qui apparaît.

L'insécurité en ville entrave leur développement et on assiste à un développement du commerce (essentiellement maritime) et à la spécialisation de l'artisanat. Et des produits de luxe s'échangent dans tout l'Empire. L'essor économique reste cependant facteur de l'augmentation des rendements agricoles (en Egypte notamment ou pour un grain semé on en récoltait 10 alors qu'à Byzance c'était 5).

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L'iconoclasme (730 - 843)Léon III l'isorien (730 – 741) est d'origine syrienne et couronne son fils Constantin V

à l'age de un an peut avant sa mort. En 741 il proclame l'Ecloga, un texte juridique se basant sur le droit romain en modifiant la dureté des peines. Il y souligne le rôle important de l'Empereur notamment dans la lutte contre les injustices et la défense de la foi chrétienne. L'autorité de l'Empereur est renforcée par ce texte et une administration très bien organisée au VIIIe siècle.

A) L'AdministrationCette administration est composée :

• D'une administration centrale concentrée autour de la personnalité de l'Empereur.

• Du système de sefreta (sorte de bureaux financiers) gérés par les logothètes 1. Le Génikon (impôts)2. L'Eidikon (trésor privés)3. Le Stratatikon (registre militaire)4. Le Drome (poste)

• Le Safellarios supervise les quatre logathètes.

• L'armée :1. L'armée d'élite : constituée des Tagmatas basés à Constantinople,

sorte de garde personnelle de l'Empereur (trois régiments)2. Les armées territorialités : les thèmes, représentant à la fois le

nom de l'armée que celui de la circonscription sur laquelle elle veille

3. Les stratèges continuent d'administrer néanmoins les anciennes provinces romaines, la généralisation des thèmes montre un rôle croissant de l'armée dans l'administration d'autant plus que les militaires ont des privilèges fiscaux important

B) IconoclasmeDepuis la seconde moitié du VIe siècle le culte des images s'est développé dans

l'Empire Byzantin. Celles-ci n'étaient pas interdites mais peu appréciée par le pouvoir. Au cours du VIIe siècle la vénération des images est en hausse (embrassement, adoption en tant que parrain d'un enfant , dressage en tant que défense contre le mal...).

Cette vénération provoque un mouvement de protestation chez les évêques à laquelle s'ajoute l'éruption du Santorin interprétée comme la colère de Dieu. On rappel alors l'interdit du livre de l'Exode : « je ne ferais pas de représentation de Dieu ».

En 730 l'interdiction des images est promulguée par Léon III et Germain (le patriarche ?) est contraint à la démission. Le Pape intervient aussi dans cette période où les domaines de ce dernier sont confisqués (seulement aucun lien n'a été prouvé) en 731 par Léon III.

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Cette politique de Léon II serait le fruit d'une influence juive et musulmane croissante mais encore une fois aucun lien n'a été affirmé ou infirmé par des sources fiables. Quoi qu'il en soit en 724 Yazal II fait détruire toutes icônes dans tous l'Empire Omeyyade.

Constantin V (741 – 775) connait un début de règne difficile car Artovosale, un général arménien lui oppose une résistance en tenant Constantinople en 741 – 742.Ce dernier réintroduit le culte des images avant d'être vaincu et exécuté en 743. Constantin décide de convoquer un concile en 754 à Hereia, un faubourg de la capitale, où il est déclarer que seul l'Eucharistie est une représentation possible du Christ. L'image doit être consubstantielle de la représentation.

S'en suit la destruction des icônes remplacées par des croix ou autres décorations semblables. Sur la monnaie aussi la croix impériale remplace le buste du Christ qui y était depuis la fin du VIIe siècle.

Cette politique est rejetée par plusieurs moines comme F. Le Jeune à Chalcédoine par exemple qui est exécuté en 765, acte qui signe le début de la persécution. En 768 plusieurs monastères sont aussi sécularisés mais au final la contestation reste faible et localisée autour de Constantinople ou d'Ephèse.

Au milieu du VIIIe siècle les plus vives oppositions sont périphériques. Par exemple Jean Damascène (depuis l'Empire Omeyyade) rédige des discours accusateurs. Il voit l'image comme non consubstantielle au modèle e pense que l'incarnation de Dieu (le Christ) peut être représenté. De même il distingue le culte de latrie (adoration) et la prosfinèse (prosternation) qu'on peut devoir à l'image.

En 775 Léon IV arrive au pouvoir et est un iconoclaste modéré jusqu'à sa mort en 780. Il s'est marié en 768 avec Irène qui assure la régence au nom de son fils Constantin VI. En 786 elle tente de rétablir le culte des images mais les Tagmatas s'opposent à la tenue du Concile. Elle a nommé Toroise en 784, qui accepte la tenu d'un concile.

Un nouveau concile a donc lieu à Nicée en 787 où l'on impose la profynesis (nouveauté) qui contraint à la vénération. Cette mesure est justifiée par la tradition et la référence à d'ancien textes. Irène et Constantin VI rétablissent donc l' iconodulie ce qui ne manque pas de susciter de vives réactions :

• le pape Hadrien accepte Nicée II

• Charlemagne va tirer parti de ce concile pour condamner cette nouvelle doctrine comme une hérésie, il fait donc rédiger entre 787 et 794 les livres Carolins qui condamnent la vénération sans prôner pour autant l' iconoclasme. C'est un véritable projet impériale qui se dessine derrière cette décision : si l'Empereur Byzantin est dans l'erreur alors il pourra légitimement accéder à la couronne.

• En Orient la restauration est difficile car le prestige militaire de Léon III et Constantin nV est encore important. A l'inverse Contantin VI perd plusieurs batailles contre les Bulgares.

• Irène est confrontée à des oppositions car elle reverse son fils (en lui crevant les yeux par l'occasion) avant d'être renversée à son tour par les Iogothètes qui gèrent le Sekreta de l'impôt : le Genékon.

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C) La seconde iconoclasmeLa situation est très difficile, l'Empire connait une crise interne et de grands périls

externes (Charlemagne et Harum al Rashid). En 815, Léon V reprend les choses en mains et entre dans la seconde iconoclasme. Il proclame le retour aux interdits des images mais modifie quelques pans de la doctrine :

• Justification par la requête de l'Armée

• Une sorte de concile (mais plus une assemblée qu'un conseil œcuménique) se tient à Constantinople en 815, il n'interdit pas la décoration des églises mais le placement des images proche du sol afin qu'elles ne puissent pas être embrassées.

Une nouvelle fois un forte opposition est rencontrée :

• Les moines stoudios (monastère à Constantinople rénové par Irène abrite près de 800 moines (chiffre considérable)) sont dirigés par l'higaumène (abbé) Théodore.

• Ils font appel au Pape qui depuis 750 s'est tourné vers les Francs.

• Plusieurs autres « personnalités » sont réprimées comme Théophone, un chroniqueur, condamné en 818.

Léon V est renversé en 820 par Michel II qui fonde une nouvelle dynastie plus stable. Originaire d'Amorion, ces Empereurs restent iconoclastes jusqu'à la mort de Théophile en 842, le fils de Michel mais force est de constaté que l'iconodulie persiste.

De plus, en 838, la ville d'Amorion est prise par les arabes ce qui remet en question fortement l'iconoclasme. Théodora, la veuve de Théophile rétablit par le Concile de Constantinople en 843 l'iconodulie. C'est le triomphe de l'orthodoxie.

C'est un moment important car il clôt les querelles religieuses à Byzance pendant 700 ans. L'époque voit donc la réorganisation de l'Empire et la construction des trois Empires en adoptant une doctrine religieuse (iconoclasme / unilatéralisme...)

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L'Empire médiéval Byzantin de 843 à l'an MilLe début du IXe siècle est marqué par le renouveau de l'Empire Byzantin en

reprenant le contrôle de la péninsule balkanique. Il s'accompagne d'un renouveau économique et culturel. On peut considérer le IXe et Xe siècle comme le triomphe des empires (abbasside, byzantin et carolingien) qui vont entretenir des liens diplomatiques entre eux en s'efforçant de régler les conflits (souvent en combattant).

L'Empire Byzantin passe à l'offensive en Syrie et en Italie en réussissant à recomposer un territoire homogène du Danube à l'Euphrate. En l'an Mil l'Empire est redevenu avec les califat Fatimide du Caire la principale puissance en Méditéranée.

A) Le renouveau militaireL'émancipation des provinces du califat abbasside interdit au calife de jouer un rôle

essentiel dans la lutte contre Byzance. De petits émirats autonomes prennent le relais de la lutte contre l'Empire Byzantin.

Ce dernier passe à l'offensive à partir de 878 (expédition militaire de Basile Ier) suivit d'une série de campagne contre ces émirs frontaliers jusqu'aux années 960. Toute cette période est marquée d'une série de raid de l'un dans le territoire de l'autre (notamment avec l'émirat d'Alep). Le but de ces expédition est le pillage et la capture de prisonniers destinés à la vente et à l'échange. Cette période curieuse donne lieu à des échanges de captifs réguliers (de 1000 à 6000) entre les deux puissances.

Les expéditions byzantines rassemblent des armées importantes (20,000 hommes) à partir 960 sous le commandement de grands généraux ou d'Empereurs afin de capturer des villes comme Tarse (965) en Galicie (ville d'origine de Paul) ou Antioche en 969. Alep devient tributaire de Byzance en l'obligeant à se soumettre au versement d'un tribu régulier. Ce mouvement de reconquête entraine la Crète (émirat arabe depuis 828) dont les raids menaçait les Balkans et les côtes de la Mer Égée sous la coupe de Constantinople. Chypre est également intégré à l'espace Byzantin, seule la Sicile reste arabe (totalement depuis 902) après cette période de reconquête.

Ils vont également assurer la défense de ce qu'il leur restent en Italie (Calabre et Pouilles) leur assurant le contrôle de l'accès à l'Ardiatique. La Crimée et Constantinople devient un lieud e déboucher commercial important par le biais des grands fleuves russes (Dniepr et Volga) pour le Nord et l'Europe Occidentale (commerce avec notamment les Khazars).

B) La dynastie des MacédoniensDe 867 à 1056 ils conservent le pouvoir dans l'Empire (du nom de Basile, un

Arménien servant en Macédoine qui se rapproche de Michel III jusqu'à être proclamé coempereur puis le fait assassiné pour demeurer seul au pouvoir). Pour se maintenir ils associent à l'Empereur de la dynastie macédonienne (empereurs porphyrogénètes = né dans la pourpre) des coempereurs qui sont souvent des hommes forts, des généraux représentants de grandes familles aristocratiques qui vont exercés la réalité du pouvoir impérial sans pourtant substituer leurs familles à la dynastie régnante.

Ces militaires qui mènent le plus souvent les grandes expéditions armés sont souvent originaires d'Asie Mineurs et se distinguent par leurs conquêtes face aux arabes.

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Le premier d'entre eux est Romain Lécagène (920 – 944) associé à Constantin VII qui débute les opérations militaires menées en Syrie. Il est suivit par Nicéphore Phocas (qui s'est distingué par la reconquête de la Grèce) de 963 à 969 où il est assassiné puis remplacé par son neveu Jean Tzimistès. Ce sont eux qui détiennent la réalité du pouvoir face à des Empereurs faibles ou enfants.

Le changement survient en 976 lorsque l'empereur porphyrogénète Basile II reprend le pouvoir en main jusqu'en 1025 dans ce que l'on va considéré comme l'apogée de l'Empire Byzantin. Les Bulgares sont soumis et annexés à l'Empire sous son règne ce qui lui permettra de cumuler les deux pouvoirs (fait exceptionnel de la dynastie) militaire et impérial tout en soumettant l'aristocratie (souvent arménienne) qui produisait les généraux qui accaparaient le pouvoir jusqu'alors. Les principales oppositions viennent des Skléros (vaincue en 979) et des Phocas (soumis en 989).

C) Les conflits sociauxLes Empereurs sont confrontés à une révolte des campagnes. Jusqu'à présent de

grands domaines (chorion) versaient l'impôt à l'Empire de manière solidaire. Or à partir du Xe siècle les puissants se mettent à s'emparer des terres des communes rurales soit en achetant à bas prix lors de crises agricoles soit en exerçant des pressions pour qu'ils vendent leurs terres.

Les Empereurs et les généraux de la dynastie vont légiférés (en promulguant des novelles) qui visent à empêcher ce phénomène afin de protéger les pauvres (justification chrétienne). La vrai raison est surtout fiscale. En effet les propriétaires des grands domaines sont souvent exemptés d'une partie de l'impôt. Les juges devront privilégiés les faibles et on annule les ventes au rabais provoqués par les famines.

Dans la réalité concrète on voit bien que ces mesures restent inefficaces et le domaine communale reste plus qu'un souvenir au début du XIe siècle.

Ils tentent aussi de réguler les corporations et les métiers et s'emploie à contrôler les échanges avec les Barbares. On va mettre à jour le droit de Justinien, tombé en désuétude dans de nombreux cas sous Léon VI. Il fait aussi rédiger le livre du préfet (ou néparque) qui est chargé de règlementer la police urbaine, du contrôle des corporations et de la surveillance des marchés.

Les échanges sont étroitement surveiller dans la mesure où les population barbares (francs, slaves et arabes) recherchent les produits de luxe fabriquées dan l'Empire en particulier la soierie. Il faut éviter une trop grande diffusion de ces produits impériaux fabriqués dans les palais impériaux. Cependant cette tentative de régulation (notamment par les prix) n'aboutit pas réellement et la contrebande de produits de luxe devient courante.

D) La christianisation des slavesLa population turcophone va au milieu du IXe siècle se slaviser en Bulgarie

notamment l'aristocratie et ils vont rentrer en contact de manière de plus en plus fréquente avec les populations chrétiennes. Les raids en Thrace et Macédoine aidant (en capturant des chrétiens), ils créent des liens avec les populations chrétiennes.

Ils rencontrent aussi des missionnaires germains désireux de les convertir à la foi de Rome tandis que les Empereurs rentrent en contact avec les chefs bulgare pour les amener vers la foi grecque. Les otages sont notamment un des facteurs premier de cela.

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Une des forces de Byzance à cette période est la persuasion de sa diplomatie illustré par le coup d'éclat de la conversion de Boris (Michel de baptême), chef bulgare en 865. La réaction païenne est violente avec la destruction d'églises sous le règne de son fils Vladimir à qui il avait cédé le pouvoir. Il reprend le pouvoir et fait exécuté son fils dans un climat de guerre civile.

Les structures de l'État impérial sont chrétienne (carolingien comme byzantin), en devenant chrétien Boris Michel consolide son pouvoir en rentrant dans la famille des souverains de l'époque. Il devient impossible de renverser le souverain comme c'était le cas jusqu'à présent lorsque le souverain ne satisfaisait par l'aristocratie. Il devient possible de constituer des dynasties de souverains. De plus, la politique missionnaires menée par les Empereurs est facteur de ce problème.

On implante des évêchés coiffés par un archevêque qui bénéficie en 870 du privilège d'autocéphalie (sa propre tête) c'est à dire qu'il est indépendant du patriarche de Constantinople. Cela n'a pas empêcher de violent conflit entre Bulgare et Byzantin.

A partir de 864 est créé par Cyrille un alphabet bien adapté à la langue slave et qui est devenu le moyen de transcrire ensuite dans les langues slaves le patrimoine chrétien. Mais pour Rome seul trois langues sont sacrées : l'hébreu, le grec et le latin. Il était donc impossible que le culte chrétien se rende en langue vernaculaire dans les pays slaves. Les Byzantins se montrent plus souples et autorisent la traduction en slave. L'alphabet cyrillique n'est pas l'alphabet créé par Cyrille (qui disparait) mais celui qui est mis au point par ses disciples au Xe siècle.

Mais la conversion n'empêchera pas l'annexion par l'Empire Byzantin de l'Empire Bulgare. S'en suit l'adoption du christianisme par les Russes, suivit par des Vikings suédois qui s'implantent pour commercer sur le Dniepr (qui se jette dans la Mer Noire) dans des ports fluviaux.

Les Russes (Suédois comme Slaves) vont rentrés en contact avec les chrétiens notamment par le biais de marchands commerciaux. Les Byzantins s'en méfient et les installent dans des faubourgs essentiellement à cause de raids comme en 860 et en 941 qui menacent la capitale. Les contacts pacifiques l'emportent cependant et en 946 une princesse russe, Olga est baptisée.

Les princes russes, le territoires étant non unifiés (la plus grande étant celle de Kiev) se convertissent. Vladimir, le prince de Kiev est baptisé en 988. Les Tchèques, Polonais et autres slaves sont aussi fortement influencés par Byzance.

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Les conquêtes et l'expansion territoriales sont signe d'un renouveau de Byzance, d'une époque de prospérité et de dynamisme commercial, culturel. C'est la principale puissance chrétienne en l'An Mil.

La christianisation des Slaves manifeste la vitalité de l'Empire notamment au niveau des échanges commerciaux. Constantinople devient extrêmement important en Méditerranée (on retrouve des marchands grecs au Caire ou dans la péninsule Ibérique). Ces échanges commerciaux voit le développement d'une puissance alliée de Byzance : Venise. Fondée au IXe siècle va appartenir à l'Empire tout en conservant une certaine autonomie administrative et en 992 ils vont bénéficies d'un privilège de l'Empereur Basile II qui va concéder une diminution des droits de douanes dans l'Empire pour les vénitiens.

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