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INTRODUCTION Vous trouverez dans ce dossier complet l’ensemble des articles nécessaires à la compréhension du « nouvel âge d’or » : ses origines, ses différentes ramifications (capitalisme, gnose, ésotérisme, malthusianisme, matérialisme, protestantisme, robotique, socialisme, transhumanisme, etc.) ainsi que ses intentions. https://lafrancechretienne.wordpress.com/2017/11/23/dossier-complet-le-nouvel-age-d-or-decrypte/ 23 novembre 2017

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INTRODUCTION

Vous trouverez dans ce dossier complet l’ensemble des articles nécessaires à la compréhension du « nouvel âge d’or » : ses origines, ses différentes ramifications (capitalisme, gnose, ésotérisme, malthusianisme, matérialisme, protestantisme, robotique,socialisme, transhumanisme, etc.) ainsi que ses intentions.

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Nouvel ouvrage à paraître

« de la gnose au transhumanisme »

Les thèmes, contes et textes que vous découvrirez dans ce travaildocumentaire sont repris, corrigés, améliorés et enrichis par d’autres œuvres

inédites dans un livre de 270 pages intitulé « de la gnose au transhumanisme »

Si vous le souhaitez, vous pouvez télécharger le sommaire ici :https://lafrancechretienne.files.wordpress.com/2017/11/de_la_gnose_au_tra

nshumanisme_sommaire_final.pdf

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Table des matièresINTRODUCTION................................................................................................................................1Nouvel ouvrage à paraître....................................................................................................................2PREMIÈRE PARTIE............................................................................................................................4Décryptage du nouvel âge d’or.............................................................................................................5La cité de la Silicon Valley.................................................................................................................12Le maître de cérémonie......................................................................................................................15Les origines machiavéliques du New Age..........................................................................................19Les robots pourront bientôt vous remplacer.......................................................................................26Les temps nouveaux...........................................................................................................................28Transhumanisme, malthusianisme et utilitarisme...............................................................................31

La philosophie qui transforme le monde n’est pas connue de tous...............................................33Un héritage commun : l’utilitarisme..............................................................................................34Réduire la population pour augmenter l’homme ?........................................................................35

SECONDE PARTIE...........................................................................................................................36Joseph de Maistre : réflexions sur le protestantisme..........................................................................37L’authentique vie de Jésus-Christ.......................................................................................................56La décadence contemporaine expliquée.............................................................................................65La Vérité du Christianisme accessible à tous.....................................................................................70Le sermon sur la montagne.................................................................................................................79

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PREMIÈREPARTIE

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Décryptage dunouvel âge d’or

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Avant de commencer cet article, il nous faut savoir ce qu’est la gnose. Nous donnerons ici une petite introduction à l’aide des écrits de Jean Vaquié dans le document « occultisme et foi catholique ».

Introduction à la gnose selon Jean Vaquié

« Un mot sur la gnose historique

Dès le premier siècle, l'Église s'est trouvée en opposition avec deux adversaires de types différents : le paganisme et la gnose.

Le paganisme représente pour l'Église l'ennemi déclaré dont elle était séparée parune ligne de démarcation précise et sensible. Les chrétiens refusaient de sacrifier aux idoles parce que, derrière chaque idole, résidait et opérait un démon.

Saint Paul, l'Apôtre des Gentils, c'est-à-dire des nations chrétiennes, avait interdit tout commerce spirituel avec les païens, précisément pour cette raison : « Je dis que ce que les païens offrent en sacrifice, ils l'immolent à des démons et non à Dieu ; or je ne veux pas que vous soyez en communication avec les démons. Vous ne pouvez boire à la fois au calice du Seigneur et au calice des démons ; vous ne pouvez prendre part à la table du Seigneur et à la table des démons » (I Cor. X, 20-21).

L'incompatibilité des deux religions, chrétienne et païenne, était nette et reconnue par les deux camps. Elle aboutit à une guerre ouverte. Les chrétiens refusaient les

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honneurs divins aux idoles et les païens s'efforçaient d'extirper la nouvelle religion par les moyens physiques.

Les gnostiques agissaient tout autrement. Ils ne rejetaient pas absolument le christianisme dont ils admettaient au contraire certains apports originaux. Ils prétendaient seulement combiner ces nouveaux apports avec le vieux polythéisme et avec la philosophie des païens, pour réaliser une religion syncrétique. La synthèse qu'ils élaboraient présentait certes des variantes parce que chaque école gnostique préconisait des emprunts au christianisme plus ou moins importants. Cequi variait, d'une école à l'autre, c'était la composition du mélange. Mais le principede la synthèse pagano-chrétienne reste la caractéristique commune de toutes les écoles gnostiques des trois premiers siècles.

Il y eut néanmoins la guerre entre la gnose et l'Église parce que l’Église veut préserver la pureté de sa doctrine et qu'elle repousse toute idée de compromis. Cependant la guerre que les gnostiques voulurent entretenir contre l'Église ne fut pas physique mais doctrinale ; il n'y eut pas entre elles la frontière visible des idoles. La gnose fomenta contre l'Église une foule d'hérésies ; elle est la mère des hérésies.

Cette première gnose, dite historique, a totalement disparu. Elle a laissé seulementquelques traces livresques qui durent attendre la période de l'humanisme pour êtreexhumées et ranimées.

La gnose moderne

La gnose moderne opère exactement comme l'ancienne. Elle ne combat pas l'Église de front. Elle ne désire pas son abolition. Elle veut seulement se la subordonner. Elle travaille à une synthèse du christianisme et de toutes les autres confessions, même les plus éloignées, pour réaliser une religion universelle. Aujourd'hui, comme autrefois, les gnostiques (ou néo-gnostiques) élaborent des versions diverses de la gnose selon le taux des éléments qui entrent dans la constitution de la synthèse ; les uns par exemple majorent les apports de l'hindouisme ; les autres ceux de l'islam ; les autres encore ceux de la kabbale.

D'autres enseignent, avec élégance et autorité, une gnose extrêmement proche du christianisme, proche au point qu'ils peuvent la présenter, avec une certaine vraisemblance, comme compatible avec le catholicisme le plus traditionnel. Les éléments gnostiques qu'ils apportent sont tellement bien noyés dans la terminologie chrétienne, leurs angles sont si bien limés, que leur hétérogénéité est très difficile à percevoir. Et cependant ces éléments gnostiques figurent bel et biendans le mélange et ne peuvent pas manquer d'y produire les fruits que produisent toujours les erreurs de doctrine.

Ces doctrinaires, à moitié chrétiens, à moitié gnostiques, donnent eux-mêmes à leur entreprise le nom d'ésotérisme chrétien. Notre travail va donc consister à

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projeter, sur ces corps étrangers gnostiques, la lumière de la foi, pour les identifier,les isoler et les définir comme tels ; et cela afin d'éviter aux catholiques sincères dese laisser abuser.

Les définitions de la gnose

La gnose n'est pas définie de la même façon par ses amis et par ses ennemis.

Les ésotéro-occultistes lui donnent traditionnellement la double définition de « science » et de « connaissance ».

La gnose, nous disent-ils, est une science. C'est la science des choses divines. C'estune spéculation de l'intelligence qui associe la théologie et la métaphysique et qui tend à élucider les mystères divins. Le gnostique ne contemple pas les mystères,il a l'ambition de les éclaircir, de les expliquer. C'est en cela qu'il est « savant » (gnostique veut dire « savant »). Mais alors les explications qu'il donne, dans un pareil domaine, sont celles de la simple raison humaine. En tant que science, la gnose met en œuvre un véritable rationalisme religieux.

Mais la gnose, nous dit-on, est aussi une connaissance intuitive des choses divines. Le gnostique entretient des contacts personnels et expérimentaux avec la divinité, ou ce qu'il croit être la divinité. La gnose est donc, en dernière analyse, une mystique. Le gnostique parle comme un homme qui a des révélations. Mais disons tout de suite que c'est une mystique qui ne sait pas « discerner les esprits » et, par conséquent, prend des inspirations démoniaques pour des inspirations divines.

Pour nous qui sommes ses ennemis parce que nous constatons le subtil empoisonnement du catholicisme auquel elle se livre, nous voyons cette même gnose sous un autre aspect et nous la définissons comme la théologie de la religion universelle que les congrégations initiatiques mettent progressivement en place. Plus précisément, pour un chrétien, la gnose apparaît comme un christianisme inversé, dans lequel Lucifer prend la place de Notre-Seigneur Jésus-Christ.

Peut-on espérer extirper totalement la gnose ? Certainement pas. Elle est l'ivraie dans le champ. Personne n'empêchera jamais qu'à chaque génération un certain nombre d'esprits faux se construisent eux-mêmes leur propre religion, à force de lectures hétéroclites et de fréquentations sulfureuses. C'est un phénomène de religiosité qui est inhérent à la nature déchue et qui ne prendra fin qu'avec elle.

Pour la génération qui monte, il y a une passionnante aventure à courir : l'aventurede l'orthodoxie catholique. Il faut la faire triompher. Il faut l'expliquer en montrant à la fois sa logique surnaturelle et son majestueux mystère. Aventure passionnante pour deux raisons : d'abord parce que la bataille sera rude, ce qui est déjà un attrait pour des esprits pugnaces ; et ensuite parce que la victoire est

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acquise d'avance du fait de l'incomparable solidité du dogme. C'est le propre de la vérité que de triompher.

« Ayez confiance, j'ai vaincu le monde », a dit Jésus (Jn., XVI 33).« Je suis la Voie, la Vérité et la Vie » (Jn., XIV, 6). »

Qu’est-ce que la gnose ?

La gnose est comparable à une maladie contagieuse dans le sens qu’elle contamine l’esprit de ceux qu’elle subjugue. La gnose s’invite dans l’esprit de l’hôte en le poussant à découvrir des mystères cachés qui n’existent que dans son esprit. Cela lui donne une illusoire sensation d’orgueil et de puissance en oubliant qu’il n’est rien d’autre qu’un simple mortel. L’individu contaminé par la gnose s’enfonce chaque jour davantage dans l’apprentissage de l’ésotérisme (alchimie, astrologie, hermétisme, kabbale, magie, magnétisme, sorcellerie, spiritisme, théosophie, etc.). Le risque est qu’il tombe dans toutes sortes de pièges liés à l’orgueil : la libération de l’instinct bestial, la participation à des groupes occultes, la perversion, le suicide, l’homicide, la débauche, etc.

Dans tous les cas, l’orgueil, le culte du secret et l’attrait pour les mystères poussent la victime de la gnose à haïr le Christianisme pour de mauvaises raisons. Toutefois, il n’y aaucune raison de détester le catholicisme puisque la religion purifie et élève l’âme. La gnose enseigne que l’homme n’est pas responsable de ses actes parce qu’il serait divin par nature. Selon cette doctrine fallacieuse, l’homme serait une infime partie de la divinité qui se serait dispersée lors de la création du monde. C’est en rassemblant les pensées des hommes que le Grand-Tout serait reconstitué ; ce qui explique peut-être la volonté de se réunir en loges. Le démiurge, créateur de l’univers, serait mauvais et imparfait. Par conséquent, le corps serait le tombeau de l’âme. Attention à ne pas prendre ces axiomes pour des vérités.

La gnose est l’ennemi du catholicisme puisque Jésus-Christ, lumière du monde, nous invite à l’imiter en cultivant, selon nos possibilités, dans l’ordre alphabétique, l’ascèse, l’austérité, la charité, l’espérance, la foi, la force, l’humilité, la justice, la morale, la prudence, le pardon, la rigueur et la tempérance. Notre Seigneur est la voie, la vérité et lavie. Or, la gnose est l’antonyme de Ses enseignements : partout où elle s’insinue, elle répand le culte du serpent, c’est-à-dire l’esprit de mort.

La gnose est en train d’intoxiquer le monde de ses écrits, de ses films, de ses émissions, de son idéologie : la contamination se veut de plus en plus forte et répandue, plus particulièrement, au sein de la civilisation occidentale parce qu’elle était encore catholique dans un passé récent. Il y a donc deux mondes qui luttent l’un contre l’autre. On peut assimiler cette guerre au combat que Satan mène pour détruire l’œuvre de Dieu sur terre. Dans cette bataille qui nous dépasse, Dieu intervient plus particulièrement lorsque Sa création est en grave péril afin de prouver Son ineffable grandeur. Comme dirait saint Michel à Satan : « Quis ut Deus ? », c’est-à-dire « qui est comme Dieu ? ». La réponse est, bien évidemment, personne.

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Ceux qui ne se sentent pas concernés par cette infection mortelle se trompent lourdement : la gnose a imprégné l’ensemble de notre civilisation. Sans s’en rendre compte, on risque d’entretenir le culte du péché avec toutes ses dommageables conséquences : avarice, colère, envie, gourmandise, incrédulité, luxure, orgueil, paresse, raillerie, etc. (les deux mots en italiques étant ajoutés aux sept péchés capitaux afin de mieux décrire notre siècle)

La gnose est donc une maladie qui se veut mortelle si l’on ne prend pas conscience de cette intoxication démoniaque : le salut de l’âme est alors perdu à moins qu’il n’y ait un véritable repentir suivi d’une pénitence religieuse.

Le transhumanisme

Il faudrait faire le lien entre les travaux de Jean Vaquié, Étienne Couvert, Alain Pascal, Roland Huraux et ceux du Père Jean Boboc : le transhumanisme est la suite logique de lacontamination gnostique. Les personnes malades de la gnose rêvent d’améliorer le corps humain en exploitant les découvertes de la science. Ce corps, qu’ils considèrent imparfait, devrait être l’objet d’une marchandisation mondiale. La vente d’embryons génétiquement modifiés permettrait de tirer un maximum de profit et succéderait à l’apparition des robots, dès 2020. Les robots prendraient la majorité du travail. Les charges des machines étant fixe, le coût du travail diminuerait d’autant pour les entreprises. De plus, les hommes perdraient la possibilité d’influencer favorablement la société puisqu’il n’y aurait plus d’emploi pour eux.

Pour empêcher d’inévitables contestations populaires, il serait nécessaire de verser de manière inconditionnelle un salaire universel. Dès lors, chaque individu aurait droit de percevoir mensuellement une somme dès sa naissance. L’homme, devenu passif, pourraits’occuper davantage de ses intérêts personnels et cesserait de participer à la construction de la civilisation. Les hommes désœuvrés retourneraient rapidement à la barbarie. Ces êtres cruels pourraient être cantonnés à certains secteurs isolés à l’aide de robots militaires et/ou d’une armée mondiale spécialisée dans les émeutes. Ainsi, ceux qui se considèrent comme les maîtres de la société pourraient travailler sans aucune entrave. Les multinationales pourraient produire de manière débrider et breveter davantage leurs « découvertes ».

L’« âge d’or »

Auparavant, le chaos doit régner dans la civilisation pour accélérer son effondrement en favorisant les hérésies radicales terminant par « isme ». Il faut également charmer les individus par des pages internet au ton racoleur qui couvre le mensonge gnostique par des explications alambiquées où l’atrocité deviendrait presque belle sous la plume des gourous.

Il faudrait ensuite que la société occidentale se réforme en profondeur par la négation duJudaïsme (ancêtre du Christianisme), l’abandon des règles du Christianisme (refus définitif des Lois de Dieu) et l’utilisation de l’Islam comme d’un mercenaire (bouc-

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émissaire chargé de l’anéantissement du Judaïsme et du Christianisme) pour tendre vers le « Nouvel Age ».

Bien évidemment, ce « nouvel âge d’or » serait celui de la tyrannie absolue :- Apparition d’une religion technologique asservissante d’origine gnostique- Bidonvilles pour les hommes ayant refusé le transhumanisme- Commerce des êtres vivants- Création d’une ou de plusieurs cités réservées aux élites- Dépravation totale de l’humanité- Implants cérébraux pour contrôler les intentions des individus- Interdiction des naissances naturelles- Mise en esclavage pour tous sauf pour les élites et leurs serviteurs zélés- Manipulations génétiques sur les êtres vivants- Pouvoir absolu de ceux qui détiennent les richesses financières- Production intensive d’êtres humains génétiquement modifiés en laboratoire- Surveillance technologique massive et sans limite

Solution

Hélas, il n’y aucune solution humaine à l’émergence de la bête technologique. La plupart des hommes se contentent de vaquer à leurs affaires personnelles en feignant d’ignorer ce qui est en train d’arriver. L’égoïsme empêche toute construction chrétienne de la civilisation. La divergence des opinions aussi multiple que le nombre d’individus empêche toute prise de conscience collective. La population se contente par défaut de subir l’influence des lobbies. Les hérésies maintiennent l’humanité dans l’aveuglement, le déni et l’impossibilité de se dégager des filets tendus par l’ennemi.

Conclusion

Dieu veille. La destruction de notre civilisation semble pratiquement inévitable : le vrai Dieu (le Père annoncé par Jésus-Christ) devrait raccourcir les jours de souffrance pour éviter que les justes ne périssent tous. Sans ce secours divin rendant la justice à chacun, l’humanité serait d’emblée condamnée à l’anéantissement.

Après la destruction de cette civilisation, il sera nécessaire d’en reconstruire une nouvellequi respecte et honore les lois de Dieu. Chaque être humain participera alors à la restauration de la France en privilégiant l’artisanat et les productions locales.

Gardons toujours espoir puisque nous avons Jésus-Christ, le Christ-Roi, à nos côtés. Dieu vous bénisse chers amis.

Stéphane10 novembre 2017 pour le blog la France Chrétienne

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La cité de laSilicon Valley

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« Dans nos faiblesses perpétuelles et notre confortable aveuglement,Nous ne voyons pas que le Veau d’Or émerge lentement de la terre,Pour gommer tous les défauts liés à notre condition biologique,C’est par l’utopie qu’ils nous imposeront leurs technologies et leurs robots,

Le cercueil de l’homme nouveau sera un rectangle parfait,À l’image de la dystopique Cité de la Silicon Valley,Dans laquelle tout est codifié et calculé selon la loi des probabilités,Même les cadavres devront ressembler à des poissons trempés dans la panure,

On n’arrête pas le progrès, chantaient en chœur les gens du XXIe siècle,En combinant leurs efforts économiques, technologiques et politiques,Pour ériger l’immense et effroyable nouvelle Tour de Babel,Les mythes anciens sont dépoussiérés par l’aspirateur technologique,

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L’intelligence artificielle érodera l’imperfection humaine,En imposant son rythme effréné, sans saveur ni joie,Pour faire de l’homme un simple rouage au visage impassible,Sans état d’âme, sans cœur, à l’ego démesuré, un sectaire endoctriné,

Dans la Cité du Soleil, que restera-t-il de la beauté du monde créé ?Oubliés les joies, les peines, les douleurs et les silences ?Un ordinateur miniaturisé implanté à la place du cœur,Le vent balayera dans le désert une poussière technologique,

Que restera-t-il de ce Dieu d’amour, Créateur de l’Univers,Qui, autrefois, élevait les âmes et les cœurs vers les cieux ?L’histoire des Hébreux, des Chrétiens et de tous ceux qui Le cherchent,Sera-t-elle réduite à néant, emportée dans l’oubli du temps ?

Y-aura-t-il un cri poussé dans la salle blanche de l’ordinateur suprême ?Y-aura-t-il un homme capable de débrancher la machine infernale ?Un prophète se lèvera-t-il pour réunir les hommes blessés,Afin de débrancher la machine satanique et réveiller les cœurs assoupis,

Gardons espoir puisque toute folie humaine, même démesurée,Reste une étape temporaire de la longue histoire,Une note qui reste trop haut perchée dans un orchestre,Finit toujours par retrouver le juste ton,

La mélodie du monde ne sera jamais brisée,Seulement importunée par quelques mouches bleues ou vertes,Quelques insectes dévoreurs qui s’élèvent au rang de maîtres,Ah ! Satanés milliardaires en tee-shirt de la Silicon Valley… »

Le 9 mars 2017, pour le blog lafrancechretienne.wordpress.com

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Le maître decérémonie

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L’homme qui était en face de moi portait un costume impeccable. Son élégante cravate, parfaitement centrée sur la chemise de grande qualité, ainsi que sa coiffure lui donnaient un aspect soigné. Pas un cheveu ne dépassait d'un côté ou de l'autre. Sa peau semblait ne pas connaître les turpitudes du rasoir, puisque tout y était lisse. Un parfum délicat formait une espèce d'aura, autour de lui. La montre de grande marque rivée à son poignet finissait de l'embellir. Une bague en or faisait l'effet de la cerise sur le gâteau. Cethomme était assurément redoutable, de par sa puissance financière.

De ce que j’en avais appris, il pouvait faire la pluie et le beau temps simplement en claquant des doigts. Sa colossale fortune ainsi que son aspect grandiose l’élevait au-dessus du lot de l'humanité. J'avais le sentiment que son argent lui aurait permis de s’asseoir sur un trône à la fois majestueux et étincelant.

Il me salua brièvement de l'index de la main droite avant d'entamer la conversation. Ses propos étaient parfaitement cohérents. Sa voix sensuelle, tout en étant grave, me rassurait. Cet homme était à la tête d’un véritable empire. Il rayonnait dans la splendeur, celle qu’il s’était érigée par et pour lui-même. Au premier abord, la haute estime qu’il se portait n’entachait nullement son élégance.

L’espace d’un instant, je ressentis un malaise sous-jacent, avant de penser que cet homme-là pouvait incarner la beauté cruelle. Je voyais défiler, d'un côté ou de l'autre, desmillions de dollars au rythme de son souffle. Il ôtait le pain de la bouche des miséreux qui se trouvaient écrasés par le poids du chômage, impuissants qu’ils étaient, après avoir

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découvert que le président de leur usine souhaitait faire fructifier ses bénéfices dans un pays offrant une main d’œuvre beaucoup plus soumise, docile et surtout moins payée. Il me paraissait maintenant évident que la faim dans le monde ne concernait nullement cet homme, la puissance et la gloire étant ses deux véritables et uniques joyaux. Ce faux roi était l'esclave des tourments qu’il faisait s’abattre sur le monde. Il conservait, malgré cela,un délicat sourire posé sur des lèvres parfaites.

Un malaise plus profond me serra les entrailles. Pendant que je me frottai les yeux pour ne pas défaillir, j’avais l’intuition que j’allais percevoir cet individu sous son vrai jour. Cecime semblait incohérent avant qu'une illumination soudaine ne me fasse comprendre que j'allais bientôt voir apparaître le siège du cœur, c’est-à-dire l'âme, de cet épouvantail. Je sentis une odeur de putréfaction qui me souleva l’estomac. Une toux sévère s’empara de moi, cela m’obligea à ouvrir les yeux pour découvrir un affreux spectacle. Les murs de la pièce étaient désormais noirs comme le charbon. Les baies vitrées du bureau s’opacifièrent pour se transformer en d’affreuses pierres de couleur sombre. La lumière du jour céda la place à une faible luminosité. Quelques bougeoirs éclairaient désormais lapièce. Je vis alors une forme grossière trôner sur un siège de bois chancelant. Des mouches volaient autour de la funeste ombre dans un bruit infernal. Je dus reculer d'un pas vacillant avant de me reprendre.

J’avançai alors intrépidement en direction de l’étrange forme. Je vis dans la pénombre unêtre nauséabond au ventre proéminent. Son visage outrageusement boursouflé m'horrifia. Ses lèvres grossières dévoilèrent des dents pourries ou tout au mieux noircies par le restant d’une grave maladie. Sa main droite couverte de moisissures se posa sur une joue infestée de poils rêches et parsemée d’un liquide visqueux ressemblant à de la chair en putréfaction. Les paupières gonflées de la bête étaient surmontées de sourcils noirs broussailleux et difformes. À la vision de la peau de ce monstre, corrompue et noirâtre comme un tapis d’excréments bovins, je crus défaillir. Sa tunique en toile de juteme fit penser à un sac de pommes de terre éventré.

La chose souleva un coin de la bouche, ce que je t'interprétai comme un affreux rictus. Une langue gonflée et noirâtre jaillit de cet orifice difforme. Une bruyante éructation diffusa une odeur pestilentielle dans la pièce. Après le méfait, le monstre se mit à rire d'une voix rauque pendant que son ventre se soulevait à la manière d’une gélatine dégoulinante. Saisi d’une peur mortelle, je fermai de nouveau les yeux pour ne pas m’évanouir.

Je savais maintenant que j’avais vu l’âme de cet individu classieux. J’avais-là, devant moi, la flagrante horreur de son être. Je compris soudainement que sa véritable personnalité, pestilentielle et grossière, était cachée derrière un masque d’élégance et de politesse. Sa lourdeur intérieure, aussi imposante que la somme des richesses accumulées le long de saglorieuse vie, me sauta spontanément aux yeux. La beauté superficielle de cet être se révélait être le pire des cauchemars pour ceux qui devaient supporter la monstruosité de ce caractère. Je ne souhaitais plus percevoir cette chose répugnante. J’éprouvais finalement de la honte pour cet être abject. Je pris conscience de la joie d’être né de parents pauvres, parce que c’était-là une grande richesse.

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Je pardonnai intérieurement cet homme horrifiant avant de rouvrir les yeux. Je vis de nouveau l’homme impérial, le maître de cérémonie, celui qui m’avait froidement accueilli dans son immense bureau après m’avoir fait patienter de longues années. Je devais signerce jour le contrat qui allait définitivement transformer ma vie de jeune entrepreneur. Je lançai soudainement le plus beau des sourires à cet homme. Je balançai le bras dans sa direction en ricanant nerveusement avant de me lever de cette chaise trop usante pour les reins. Je marchai en direction de la porte sans me retourner. J’entendis alors l’homme me dire d’un ton infect que je ne réussirai jamais dans les affaires. Je me retournai pour leregarder quelques instants avant de lui rétorquer « Dieu m’en garde ». J’ouvris la porte et sortis avant de la claquer violemment derrière moi.

Je me retrouvai bientôt sur le pas de l'immeuble à la façade marbrée. Le ciel était bleu, il faisait doux et les oiseaux chantaient. Une vie nouvelle s’ouvrait à moi. Je sortis de ma poche tout le fatras commercial accumulé pendant de longues années avant de le jeter, sans aucune hésitation, dans la première poubelle venue. Je ne voulais surtout pas pourrirde l’intérieur. Je pris conscience de ma liberté. Ce fut le plus beau moment de ma vie.

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Les originesmachiavéliques

du New Age

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Pourquoi avoir mis un tableau de l’indépendance des États-Unis pour cet article ? Parce que les origines du New Age sont clairement américaines et l’histoire contemporaine tend à le prouver. Le règne de la Bête s’impose depuis de longs siècles mais son avènement s’est accéléré depuis le début du XXe siècle.

Tout d’abord, qu’est-ce que le New Age ? Sous couvert d’ésotérisme et d’occultisme, le New Age est une désacralisation du Christianisme. Des individus œuvrent depuis les États-Unis d’Amérique pour déstabiliser l’Europe et le Moyen-Orient dans le but d’imposer une nouvelle ère luciférienne qui se veut esclavagiste et mortifère. Quant à l’Afrique et l’Amérique du sud, ces continents se trouvent maintenus sous un joug d’injustice et de cruauté depuis de nombreux siècles.

C’est un article parlant de Nicolas Roerich qui m’a permis de recouper de cruciales informations que je recherchais depuis quelques années déjà. L’orgueil de ceux qui œuvrent dans l’ombre leur fait commettre de graves erreurs. À la page 200 du fichier PDF nommé « la mission de Nicolas Roerich en Asie et à Shambhala », nous trouvons une photo qui nous apportent de précieux indices.

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Source complémentaire : Mission Nicolas Roerich Shambhala (voir page 200)

Nous voyons la photo d’une réception donnée à la mairie de New York City, le 20 juin 1929, en l’honneur de Nicolas Roerich. À la droite de l’énigmatique personnage se trouvait Charles Richard Crane, un richissime agitateur politique. Ce personnage clé, proche du président Wilson dans les années 1920, a notamment financé le nationalisme et la révolution bolchevique dans les pays de l’Est. Son influence fut vraiment très forte àtravers le monde.

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Source complémentaire : Soutenance de thèse de Monsieur Zacharie Leclair

Je reviendrai rapidement sur Nicolas Roerich. Ce personnage énigmatique au visage fermé et opportuniste était proche de la Théosophie, gnose syncrétique inventée par Héléna Blavatsky qui peut se résumer à une philosophie influencée par plusieurs religions antiques (zoroastrisme, manichéisme, polythéisme, gnoses, etc…). Les écrits de Blavatsky eurent une influence phénoménale sur une large population du XIXe siècle dont Albert Einstein. Cela contribua largement à la déchristianisation de l’Europe en vued’imposer, lentement, au fil des siècles, un Nouvel Ordre Mondial selon la volonté de personnes fortunées dont on ne sait finalement rien. Ce qui est certain, c’est que ces individus mettent en place, à certaines périodes de l’histoire, des personnes chargées d’attiser l’antisémitisme, le racisme, l’islamisme et les nationalismes afin de radicaliser les esprits. Cette radicalisation génère, bien évidemment, de terribles guerres.

Source complémentaire : Le courant Théosophique à travers l’œuvre singulière de Nicolas Roerich

La théorie présentée en image, ci-dessus, se révèle tout à fait exacte. D’une part, le nationalisme est favorisé en France par l’imposition de mesures impopulaires qui sont

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propices à la destruction de la nation ; le FN est en train de faire un score jamais vu. D’autre part, l’Islam est encouragé grâce à de nombreuses campagnes d’islamisation des médias ainsi qu’à travers la construction de mosquées pendant que les églises chrétiennessont détruites ou saccagées. Ainsi, ce qu’avait déjà fait Charles Crane dans les années 1920 est en train de se répéter dans toute l’Europe. La philanthropie se révèle être, en réalité, le financement de certains partis politiques ou de certains médias pour générer des tensions en vue d’une énième révolution déguisée en guerres civiles. Il est bien évident qu’une déstabilisation de l’économie mondiale générerait inéluctablement une troisième guerre mondiale.

Source complémentaire : Le gouvernement invisible

Les États-Unis d’Amérique sont en train de préparer leurs armées et d’envoyer leurs flottes, leurs compagnies et leurs chars dans plusieurs points du globe. Ainsi, des bataillons nazis sont soutenus en Ukraine par les États-Unis. Au Moyen-Orient, l’État Islamique, appuyé par les États-Unis, progresse dangereusement et massacre indifféremment des Chrétiens ou des Musulmans dès qu’ils ne se plient pas à la charia. Des bruits de guerre se font entendre dans les médias.

Source complémentaire : Les néo-nazis ukrainiens entraînés par les États-Unis

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Ce qu’il faut retenir de ces informations, c’est une chose capitale. Le document concernant la mission de Nicolas Roerich à Shambhala nous délivre de précieux renseignements. Le ton de cet écrit est résolument mensonger, il s’agit du style typiquement gnostique. Ces écrivains qui œuvrent du côté obscur ont du talent pour rédiger de longues phrases afin de noyer le poisson sous un tas d’éloges à l’endroit de ceux qui sont chargés de générer le chaos. Nous dégagerons de cette bouillie informativeun élément qui confirme nos craintes, il s’agit des prophéties (page 130)

« L’échec politique et économique en raison de la psychologie internationale » correspond tout à fait à notre siècle. De grands bouleversements sont à prévoir selon le plan de la Bête. Il est annoncé qu’un « règne éclairé de l’empereur Céleste dans le monde, un ordre de gouvernement marqué par le monisme du culte et des affaires de l’État » sera « sous l’hégémonie de la lumière ». Il semble, bien évidemment, que cette lumière est maléfique, c’est-à-dire luciférienne, puisqu’il s’agit d’une domination imposée par la force.

Ceci est confirmé par la phrase « Malheur à ceux qui rejettent l’esprit et préfèrent végéterdans l’ignorance, la faiblesse et une morale boueuse ». Ces propos manifestent une violence sous-jacente, mise en avant par des menaces ouvertes, envers ceux qui refuseraient d’être placés sous la domination d’un ordre totalitaire. On nous confirme ceci à travers la phrase « Le Nouveau Monde viendra avec la réalisation de la dignité humaine, de sa conception austère du devoir et de la responsabilité de chacun envers l’humanité et tout le Cosmos ».

Pour conclure cet article, nous retiendrons que les politiciens contemporains sont chargés d’agir à l’encontre du bon sens afin de produire un échec mondial qui générera

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une guerre implacable. Cela favorisera celui qui s’auto-proclamera comme un « Sauveur venu du Ciel ». Jésus-Christ nous avait prévenu que l’homme de la perdition viendrait et qu’il ne faudrait pas le croire : « si quelqu’un vous dit alors : le Christ est ici, ou : il est là, ne le croyez pas » (évangile de Jésus-Christ selon Matthieu 24.23)

Nos contemporains sont nombreux à boire la soupe médiatique qu’on leur sert au quotidien. À contrario, nos ancêtres Chrétiens n’étaient pas naïfs. Ils défendaient la justice, la droiture, la morale afin que la civilisation ne dérape pas. On constate, aujourd’hui, que les politiciens et les financiers vont à l’encontre du bon sens en renversant la morale, la droiture, la justice pour imposer une ère livrée à toutes sortes de pestes et de charognes.

Je tiens également à dire que la théorie du complot est dangereuse parce qu’elle réduit la vérité politique et historique à de simples clichés que l’on pourrait trouver dans les bistrots de quartier. En vérité, la réalité se veut complexe. C’est l’histoire de l’humanité qui écrit le grand livre. Les individus qui se conduisent mal sont les complices, actifs ou passifs, de l’énorme malaise contemporain. Dès que nous le pouvons, nous devons nous tourner vers la Lumière de Jésus-Christ. Ses saints nous ont laissé, au fil des siècles, de magnifiques témoignages d’intelligence spirituelle et d’Amour pour Dieu. Imitons ces vénérables Chrétiens, dans la mesure de nos capacités.

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Les robotspourront

bientôt vousremplacer

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Les robots pourront bientôt remplacer l’homme dans les entreprises. Dès lors, il n’y auraplus besoin de salariés puisque les machines effectueront mieux le travail, et, cela sans être payés. Le coût de production et de maintenance étant plus rentable que le salariat puisque ce dernier est à perte. Il faut donc se rendre à l’évidence : le salaire universel pourrait être un moyen de financer un chômage de masse avant de parquer les récalcitrants ou de les éliminer. L’avortement permet déjà de limiter fortement les naissances humaines, tout comme la dépravation. Bien sûr, il y aura toujours des humains, les kapos, qui collaboreront activement avec leurs ennemis pour se mettre à l’abri de leur extermination. Cette guerre est insidieuse mais sera bientôt mortelle. Prenons-en conscience avant qu’il ne soit trop tard.

Vidéo Boston Dynamics : https://www.youtube.com/watch?v=rVlhMGQgDkY

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Les tempsnouveaux

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On dit souvent que les anciens appelaient cela le progrès ou le modernisme. Je me réveille chaque matin dans une parfaite solitude. De la fenêtre, je vois le temps qui court à sa perte. Je sens la froideur humaine. Les hommes sont devenus aussi cruels que des reptiles. C’est dans un lointain passé que leur cœur a pris la fuite. Lui qui connaissait l’histoire de l’humanité ne pouvait se résigner à subir l’horreur des temps nouveaux. Ce cœur libre, comme l'est la colombe, n’existe plus que dans nos rêves les plus beaux.

Heureux oiseau, noble créature, tu es maintenant loin de cette horreur funeste pendant que je suis dans l’obligation de regarder, d’un œil éteint, ce monde idolâtre. Partout où je donne la tête, ce n’est que futilité et raideur.

J’avance sans regarder mes pieds et j’ai pourtant la tête basse pour ne pas voir l’impensable. Je souffre en silence. J’ai l’impression d’être enfermée dans une cage d’acierpendant que je marche dans cette foule de zombis illusionnés par la réalité augmentée et par leurs prothèses cybernétiques. Je passe sous une voûte pendant que des images de l’océan y sont diffusées. Ces poissons n’existent plus que dans ces scènes de synthèse.

Je sors du tunnel, la lumière revient. J’observe, pétrifiée d’horreur, le spectacle tridimensionnel se déroulant au-dessus de ma tête. Le spot publicitaire holographique vomit la promotion de produits à la fois futiles et grotesques. Les rues de ce siècle sont propres mais j’ai pourtant l’impression de marcher dans un bidonville rempli de détritus et de déchets toxiques.

L’horreur frappe seulement ceux qui subissent de plein fouet leur peine quotidienne. L’implant oculaire de réalité virtuelle a remplacé les chaînes des captifs d’autrefois.

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Maintenant, les citadins ne marchent plus avec les pieds entravés : c’est leur tête qui est faite prisonnière pendant que leur corps est libre de ses mouvements.

C'est exactement l'inverse des esclaves au temps de l’empire romain. La fausse liberté contemporaine me donne la nausée. Mes yeux se posent sur l’hologramme d’un individu mi-homme mi-femme qui est outrageusement vêtu. Ce spectre danse éternellement dansles rues de cette ville abasourdie par une technologie dénuée de sens.

Je vais rendre l’âme si je ne me reprends pas immédiatement. Je suis née dans un vingt-deuxième siècle sordide et répugnant qui a toutes les apparences de la perfection. On y mange et on y dort sans contraintes apparentes. Nos cerveaux connectés à cette intelligence artificielle doivent chanter les louanges de ces nouveaux dieux païens, sous peine d’être condamnés à mort par crémation instantanée. Des personnages habillés en combinaisons dorées répètent inlassablement les mêmes sermons sur la beauté de la technologie. Ils vantent les mérites des corps hybrides, ces cyborgs qui, pendant les spectacles nocturnes, se mélangent impudiquement dans d’immondes râles bestiaux.

La technologie a tué la beauté chez l’être humain. Nos cerveaux se délectent d’étranges substances synthétiques produites par ces puces implantées dans nos têtes. La morale estdésormais inconnue. J’ai eu la chance de pouvoir lire en secret les magnifiques livres interdits de nos ancêtres qui racontaient l’histoire d’un Dieu trinitaire parfait. De nos jours, il faut obéir à la réalité virtuelle, sans se poser de question. Le soir venu, nous devons danser, vêtus d’une tenue transparente, devant nos maîtres assoiffés de perversités. Nous sommes leurs jouets. Je suis une martyre des temps nouveaux.

Ces dominants, descendants de ce que l’on appelait autrefois les « dirigeants de multinationales », se régalent de la perfection de nos corps cybernétiques soumis à leur imagination dépravée. Pendant que ces sadiques nous chevauchent sans compassion, je me souviens de ces lectures fabuleuses afin d’oublier ma souffrance morale. J’aurais préféré vivre enchaînée, comme une esclave dans la Rome Antique, pour que mon esprit puisse vagabonder librement.

Je sais maintenant que l’enfer se trouve ici, dans cet empire technologique gouverné par la compagnie HappySlave. Nos maîtres dominent le monde de leur impudeur inhumaine.Je me demande souvent pourquoi nos aïeux n’ont jamais rien tenté pendant qu’ils le pouvaient encore. Aujourd’hui, tout ce que nous pouvons faire, c’est prier pour le salut de nos âmes…

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Transhumanisme,malthusianismeet utilitarisme

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Nous vous avions déjà parlé des élites politiques et économiques qui pensent que les humains sont une plaie sur terre: cette idéologie, qui considère qu’il faut limiter la population mondiale par un contrôle strict des naissances, s’appelle le malthusianisme ou néomalthusianisme.

Le transhumanisme est une autre idéologie très présente chez certaines élites, en particulier dans les secteurs technologique et scientifique. Ce mouvement intellectuel considère que l’humanité n’est qu’un stade de passage et une transition vers le post-humain, c’est-à-dire vers un état où les humains seraient dotés de capacités physiques et mentales améliorées grâce aux sciences et à la technique et pourraient même être virtuellement immortels.

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Cette philosophie est notamment très répandue dans la Silicon Valley, et compte parmi ses défenseurs beaucoup des grands pontes des industries à la pointe de notre époque: l’informatique, notamment les jeux en ligne, la robotique, la génétique et les nanotechnologies. Larry Page, le fondateur de Google, entreprise tentaculaire qui possède des filiales dans tous ces domaines d’innovation, en est par exemple un représentant éminent et déclaré.

Le transhumanisme et le malthusianisme sont en réalité très liés l’un à l’autre car ils se basent tous les deux sur une approche utilitariste de la morale, en s’appuyant sur les mêmes fondements :

• Primauté de la qualité de vie par rapport à la quantité d’êtres humains

• Opposition au déontologisme et aux principes moraux

La philosophie qui transforme le monde n’est pas connue de tous

Pourquoi faut-il parler de ces doctrines philosophiques qui ne comptent finalement qu’un nombre extrêmement limité de représentants et d’adhérents ?

Tout simplement parce qu’il s’agit sans doute des doctrines les plus influentes, non pas dans l’opinion globale mais dans les secteurs clés de la recherche, de la politique mondiale et donc du « progrès ». Bien qu’elles soient largement inconnues du plus grand nombre, il s’agit des idées qui sont le plus susceptibles de transformer le monde aujourd’hui.

Il n’y a pas d’argent dans le platonicisme, l’humanisme, ou l’existentialisme qui sont doncautant de doctrines philosophiques « inoffensives ».

En revanche, des milliardaires transhumanistes comme les fondateurs de Google déversent bel et bien des millions de dollar dans des recherches dont le but est de modifier le génome humain et de le rendre potentiellement immortel.

Quant aux malthusianistes et néomalthusianistes de tous bords, de par leur influence considérable dans les grandes institutions de la gouvernance et de la finance mondiale, ilsoffrent des moyens et une audience considérables aux recherches -souvent orientées- surle réchauffement climatique anthropique et aux autres thèses qui servent à corroborer, de manière sous-jacente, la nécessité de réduire la population mondiale.

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Un héritage commun : l’utilitarisme

Le transhumanisme comme le néomalthusianisme actuel se justifient tous deux par un mode de pensée hérité de l’utilitarisme, une doctrine morale qui puise elle-même sa source dans l’idéologie des Lumières du XVIIIème siècle et qui vise à « maximiser le bien-être collectif ».

L’utilitarisme s’oppose radicalement à l’humanisme puisqu’il n’est pas exclusif aux humains: son but est d’augmenter la somme de bien-être de l’ensemble des êtres sensibles, ce qui inclut les animaux, voir potentiellement l’ensemble du vivant.

Mais il s’agit surtout de la première doctrine de l’histoire de la philosophie à inverser le sens de la morale: selon les utilitaristes, le bien-fondé d’une action ou d’une politique ne dépend pas de sa conformité à un principe moral, mais de sa conséquence. Pour arriver àce but de maximisation du bien-être de l’ensemble du vivant, tous les moyens sont bons et aucun principe moral a priori ne peut être reconnu, surtout s’il vient freiner un processus dont les conséquences attendues sont bonnes en elles-mêmes.

En cela, les utilitaristes s’opposent au déontologisme, qui préconise au contraire d’agir envertu de son devoir et en conformité avec la morale.

Le transhumanisme et le malthusianisme correspondent chacun à deux conséquences de l’utilitarisme :

• Aucun principe moral correspondant à une vision figée de l’homme ne doit freiner l’amélioration de l’homme par la technique, si cette amélioration est bonne et maximise son bien être à transhumanisme

• Le gaspillage de bien-être au-delà de ce que la terre peut supporter est une injustice pour les générations futures à malthusianisme

La généalogie des idées transhumanistes et malthusianistes trouve donc ses racines dans l’utilitarisme au sens où ces idées se justifient par des arguments conséquentialistes. Qu’ils’agisse de pérenniser la vie sur terre ou d’augmenter les capacités de l’homme, le but à atteindre l’emporte dans les deux cas sur tous les principes moraux qui défendent la limitation de la natalité ou la modification du génome humain.

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Réduire la population pour augmenter l’homme ?

À première vue, transhumanisme et malthusianisme semblent être des idéologies radicalement opposées par les projets qu’elles véhiculent :

• Le transhumanisme porte un projet de type augmentatif (augmenter l’homme)

• Le malthusianisme porte un projet de type limitatif (limiter la population mondiale)

Pour autant, le transhumanisme implique de manière non dite un malthusianisme de fait puisqu’il oppose la qualité de l’humain à la quantité. En terme pratique, l’augmentation de la longévité de vie jusqu’à un stade jamais envisagé jusqu’alors ne peut être viable qu’au prix d’une réduction drastique de la population mondiale.

Pour le comprendre, il faut remonter aux toutes premières origines de ce courant de pensée: le terme « transhumanisme » a été inventé par Julian Huxley, le frère du célèbre Aldous Huxley. Biologiste connu pour ses positions favorables à l’eugénisme, cofondateur du WWF et de l’UNESCO, il est surtout à l’origine du « Manifeste des généticiens » qui défendait le projet de société dont son frère a tiré les conséquences dans Le meilleur des mondes.

Ce projet vise à améliorer les qualités des individus comme celles d’un produit, tout en limitant leur quantité afin de favoriser un monde meilleur, le fameux « brave new world » :

« La qualité des personnes, et non la seule quantité, est ce que nous devons viser: par conséquent, une politique concertée est nécessaire pour empêcher le flot croissant de la population de submerger tous nos espoirs d’un monde meilleur. »

Son frère Aldoux Huxley a bien montré les risques d’un tel projet, qui pourraient résulterdans une société inhumaine et totalitaire. Le fait que le transhumanisme ne soit que très peu connu, débattu et contredit dans l’opinion doit nous amener à le vulgariser et le réfléchir.

Source : http://reseauinternational.net/transhumanisme-malthusianisme-et-utilitarisme-comprendre-les-liens-entre-les-ideologies-dominantes-chez-les-elites/

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SECONDEPARTIE

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Joseph deMaistre :

réflexions surle

protestantisme

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JOSEPH DE MAISTRE

RÉFLEXIONSSUR LE PROTESTANTISME

DANS SES RAPPORTS AVEC LA SOUVERAINETÉ (Turin, 1798)

Un auteur anonyme, grand amateur de la république, a fait, il y a peu de temps, une observation très digne de remarque.

« Quiconque » dit-il, « a lu l'histoire moderne et observé les mouvements et les révolutions de l'Europe, découvre clairement que, depuis l'époque de la réformation,il existe une lutte, tantôt publique, tantôt secrète, mais toujours réelle, entre les républiques et les monarchies. »

Sans doute, cette assertion n'est pas littéralement exacte, puisque les républiques d'Europe ne sont ni assez nombreuses ni assez puissantes pour lutter contre les monarchies, et que dans le fait elles n'ont en général nulle antipathie pour les souverainetés monarchiques.

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Mais en rectifiant la pensée de l'auteur et en lui faisant dire ce qu'il a voulu dire, il résulte une grande vérité : c'est que, depuis l'époque de la réformation, il existe en Europe un esprit d'insurrection qui « lutte d'une manière tantôt publique, tantôt secrète, mais toujours réelle, contre toutes les souverainetés et surtout contre les monarchies. »

Le grand ennemi de l'Europe qu'il importe d’étouffer par tous les moyens qui ne sont pas des crimes, l'ulcère funeste qui s'attache à toutes les souverainetés et qui les ronge sans relâche, le fils de l'orgueil, le père de l'anarchie, le dissolvant universel, c'est le protestantisme.

Qu'est-ce que le protestantisme ? C'est l'insurrection de la raison individuelle contre la raison générale, et par conséquent c'est tout ce qu'on peut imaginer de plus mauvais. Lorsque le cardinal de Polignac disait au trop célèbre Bayle : « Vous dites que vous êtes protestant ; ce mot est bien vague : êtes-vous anglican, luthérien, calviniste, etc. ? » — Bayle répondit : « Je suis protestant dans toute la force du terme : je proteste contre toutes les vérités. » Ce sceptique célèbre donnait ainsi la véritable définition du protestantisme qui est l'ennemi essentiel de toute croyance commune à plusieurs hommes ; ce qui le constitue ennemi du genre humain, parce que le bonheur des sociétéshumaines ne repose que sur ces sortes de croyances.

Le christianisme est la religion de l'Europe : ce sol lui convient plus même que son pays natal ; il y a poussé des racines profondes ; il s'y est mêlé à toutes nos institutions. Pour toutes les nations du Nord de l'Europe et pour toutes celles qui, dans le Midi de cette partie du monde, se sont substituées aux Romains, le christianisme est aussi ancien que lacivilisation ; c'est la main de cette religion qui façonna ces nations neuves ; la croix est sur toutes les couronnes ; tous les codes commencent par le symbole : les rois sont des oints, les prêtres sont des magistrats, le sacerdoce est un ordre ; l'empire est sacré, la religion est civile ; les deux puissances se confondent ; chacune emprunte de l’autre une partie de sa force, et, malgré les querelles qui ont divisé ces deux sœurs, elles ne peuvent vivre séparées.

L'homme le plus hardi ne saurait rien imaginer qu'on puisse substituer à ce système religieux. Tous nos Érostrates ont détruit ; aucun n'a substitué, aucun même n'a osé proposer quelque chose à la place de ce qu'il voulait faire disparaître : en sorte qu'il faut toujours être chrétien ou rien.

Mais le principe fondamental de cette religion, l'axiome primitif sur lequel elle reposait dans tout l'univers avant les novateurs du XVIe siècle, c'était l'infaillibilité de l'enseignement d'où résulte le respect aveugle pour l'autorité, l'abnégation de tout raisonnement individuel, et par conséquent l'universalité de croyance.

Or ces novateurs sapèrent cette base : ils substituèrent le jugement particulier au jugement catholique ; ils substituèrent follement l'autorité exclusive d'un livre à celle du ministère enseignant, plus ancien que le livre et chargé de nous l'expliquer.

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De là vient le caractère particulier de l'hérésie du XVIe siècle. Elle n'est point seulement une hérésie religieuse mais une hérésie civile, parce qu'en affranchissant le peuple du jougde l'obéissance et lui accordant la souveraineté religieuse, elle déchaîne l'orgueil général contre l'autorité, et met la discussion à la place de l'obéissance.

De là ce caractère terrible que le protestantisme déploya dès son berceau : il est né rebelle, et l'insurrection est son état habituel.

Les souverains chrétiens ont pu abuser de leur pouvoir pour étendre le christianisme ; mais jamais le christianisme catholique ne combattit les souverains pour s'établir dans leurs domaines ; jamais il n'employa que la persuasion, et ce fut là dans tous les temps son caractère distinctif. Constantin devenu chrétien put sans doute appesantir son sceptre sur les infidèles ; mais le catholicisme, pour régner dans l'empire, ne prit point lesarmes contre Constantin. On a vu, dans ces derniers temps, cette religion s'établir à l'extrémité de l'Asie : de quelle arme se servit-elle pour y vaincre tous les préjugés humains ? D'un religieux, armé d'un crucifix de bois, et qui ignorait nécessairement la langue du pays, lorsqu'il toucha cette terre. Mais quand le souverain a voulu l'en chasser, a-t-elle résisté ? Pas du tout. Il fit des martyrs par milliers et né trouva pas un rebelle. Lorsque Tertullien disait aux gentils du troisième siècle : « Nous sommes partout, dans les armées, dans les tribunaux, dans les palais, etc. ; nous ne vous laissons que les temples », certainement les chrétiens étaient en état de se faire craindre ; mais jamais ils ne se permirent rien contre la souveraineté, inexprimable fermeté qu'ils déployèrent au milieu des tourments les plus atroces lui prouvèrent seulement ce qu'elle aurait eu à craindre d'eux s'ils avaient eu d'autres principes.

Lorsque le christianisme fut enfin monté sur le trône, les choses changèrent de face. Depuis que la religion et la souveraineté se sont embrassées dans l'État, leurs intérêts ontdû nécessairement se confondre. Il est donc difficile que celle-ci ne seconde pas la première dans ses conquêtes, et impossible, en cas d'attaque contre la religion, que la souveraineté ne prenne part à la lutte.

C'est une distinction qu'on ne fait pas assez, quoiqu'elle soit très-essentielle. Quelquefois le christianisme a eu l'air d'un conquérant vulgaire, parce qu'il s'avançait sous les drapeaux d'un prince conquérant ; quelquefois enfin, il a paru sévir temporellement contre ses sujets rebelles, parce que les deux puissances se défendaient ensemble ; mais jamais le christianisme catholique ne s'est établi dans aucun pays par l'insurrection contrel'autorité civile, et jamais il n'a employé contre elle que des apologies, des raisonnements et des miracles.

Ce caractère frappant de la vérité est précisément l’inverse de celui que le protestantisme déploya dès sa naissance ; il est né rebelle ; son nom même est un crime, parce qu'il proteste contre tout. Il ne se soumet à rien, il ne croit rien ; et, s'il fait semblant de croire à un livre, c'est qu'un livre ne gêne personne.

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C'est ce qui le constitue ennemi mortel de toute souveraineté, même de celles qui règnent avec lui, parce qu'en établissant l'indépendance des jugements, la discussion libredes principes et le mépris des traditions, il sape par la base tous les dogmes nationaux quisont, comme nous l'avons vu, le palladium de toutes les grandes institutions civiles et religieuses.

Ce caractère primitif et indélébile du protestantisme en a fait une hérésie civile autant qu'une hérésie religieuse. Plus fort que les autres hérésies, il a fait ce qu'elles n'ont jamais pu faire : toutes s'étaient répandues sur un terrain plus ou moins étendu, mais sans pouvoir en chasser la croyance universelle. Le sectaire vivait à côté de son ennemi, et il perdait insensiblement son nom et son existence à mesure que l'action du principe universel étouffait le système rebelle.

Mais le protestantisme a fait plus : il a divisé politiquement l'empire du christianisme ; il acréé des souverainetés protestantes, et dans plusieurs contrées de l'Europe il règne seul.

Pour en bien pénétrer la nature, il faut l'examiner dans son double rapport avec les souverainetés qu'il attaqua pour s'établir, et avec celles qui l'ont adopté comme religion de l'État. Il faut contempler son action bruyante contre les souverainetés qui s'opposaient à son établissement, et son action sourde et délétère contre celles qui l'ont adopté.

Le christianisme, à compter du moment de son origine, vécut et se propagea par ses propres forces, pendant un espace de temps qui excède la durée totale du protestantisme.Pendant tout ce temps la puissance ci-vile l'opprima toujours et le persécuta souvent ; néanmoins jamais il ne s'arma contre elle, et surtout jamais ses chefs ne prêchèrent la doctrine de la résistance et de l'insurrection.

Mais le protestantisme naquit les armes à la main : il ne respecta la souveraineté civile qu'autant de temps qu'il lui en fallut pour acquérir des forces, et il fut rebelle dès qu'il eutle pouvoir de l'être. De tout côté ses apôtres prêchèrent la résistance aux souverains ; pour établir leurs dogmes, ils ébranlèrent les trônes, ils vomirent les injures les plus grossières contre tous les souverains qui leur résistèrent. On ne peut se rappeler sans frémir les tragédies horribles que le protestantisme a jouées en Europe. Il embrasa, il ensanglanta l'Allemagne, la France, l'Angleterre, tous les pays, en un mot, où il put s'introduire. La guerre de Trente Ans fut son ouvrage : pendant trente ans l'Allemagne fut mise à feu et à sang pour les arguments de Luther. Le détestable Calvin, s'emparant de la réforme déjà si mauvaise, en fit encore une œuvre française, c'est-à-dire une œuvre exagérée. Le caractère infernal qu'il imprima à sa secte est indélébile : elle a fait plus ou moins de mal suivant les circonstances, mais toujours elle a été et sera la même. Dans le dernier siècle elle prêcha la souveraineté du peuple et le droit d'insurrection ; par elle le trône de Louis XIV eût été ébranlé s'il eût pu l'être ; et les démagogues de nos jours

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n'ont pas employé une seule arme dont Jurieu et ses collègues n'eussent fait usage avant eux.

La mort de Charles Ier en Angleterre fut l'ouvrage du féroce presbytérianisme, qui fait encore aujourd'hui tous les efforts qui dépendent de lui pour renverser ce trône qu'il a toujours détesté.

Et qu'on ne vienne point nous dire : « Je ne décide point entre Genève et Rome » : il n'est pas si difficile de se décider. Où était le sceptre religieux au commencement du XVIe siècle ? À Rome ou à Genève ? À Rome, je pense. Genève était donc rebelle. Or, dans tous les cas de rébellion, les excès même de la puissance qui se défend sont à la charge du rebelle. L'humanité en corps a droit de reprocher la saint Barthélémy au protestantisme, car pour l'éviter il n'y avait qu'à ne pas se révolter. Toute puissance mêmespirituelle ne pouvant être exercée sur la terre que par des hommes, si la souveraineté est attaquée, il est impossible que l'homme ne se montre pas, et qu'elle se défende comme un être purement raisonnable et impassible. Si elle excède les bornes d'une légitime défense, son ennemi n'a pas le droit de s'en plaindre. Un protestant qui reproche la saint Barthélémy à la souveraineté française ressemble parfaitement à un Jacobin de notre siècle qui déclamerait contre l'inhumanité des Chouans. Le protestantisme dira-t-il qu'il avait raison ? Mais quel rebelle ne sait pas dire qu'il a raison ? Si cet argument est bon, il excuse toutes les insurrections. D'ailleurs, il ne s'agit point de savoir qui avait tort ou raison, mais seulement qui était souverain ou rebelle et sur ce point il ne peut y avoir de doute.

C'est donc un sophisme grossier que de mettre dans la balance les excès de ce que certaines gens appellent ridiculement les deux sectes comme si le catholicisme était une secte, et comme s'il y avait quelque comparaison à faire entre le sujet qui attaque et le souverain qui se défend !

On passe bien légèrement sur de grandes questions. La Ligue et les exécutions sanglantesfaites dans le seizième siècle fournissant aux philosophes du nôtre une mine inépuisable de déclamations et de sarcasmes, ils se sont bien gardés de plaider les deux causes ; mais comme il est toujours temps de chercher la vérité et de la dire, on peut revenir sur les arrêts de la philosophie.

Sans prétendre excuser les excès criminels qui déshonorent et gâtent souvent les meilleures causes et à s'en tenir au fond de la question parfaitement débarrassée de tous ses accessoires, le principe de la Ligue était-il mauvais, ou du moins aussi mauvais qu'on le représente communément ? Henri IV avait-il droit de porter sur le trône français, malgré les Français, une religion ennemie des Français (ou qu'ils jugeaient telle) ? et, en généralisant la question, un prince qui apostasie, surtout dans un moment d'effervescence et de fanatisme, surtout pour embrasser une religion fougueuse et anarchique qui à l'heure même couvre le royaume de cendres et de sang, n’est-il point censé renoncer à la couronne ; et ses sujets, sans faire une révolution proprement dite,

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sans toucher à la souveraineté et se bornant à résister au souverain, ne seraient-ils point en droit de considérer l'acte du roi comme une abdication volontaire, suivant l'hypothèseque M. Burke a si ingénieusement développée à l'égard de Jacques II ?

Et si ce souverain n'était point encore monté sur le trône, la résistance du peuple ne se montrerait-elle pas encore sous un jour plus plausible ?

Je ne décide rien ; ma plume se refuse à montrer un cas légitime d'insurrection. Mais ce qui est bien plus aisé pour elle, c'est de mettre dans le plus beau jour l'inconséquence desphilosophes.

Ces hommes qui ont sans cesse dans la bouche les mots de contrat social, de pacte primitifs, de résistance légitime, etc. ; ces hommes qui permettraient une révolution pourabolir la dîme ou les droits féodaux, soutiennent l'obéissance passive lorsqu'il s'agit du plus grand et du plus précieux de tous les droits. Si Henri IV avait voulu imposer un denier par livre sur la taille sans le consentement du peuple, ils prouveraient doctement que ce peuple avait droit de résister ; mais s'agit-il de porter sur le trône une secte odieuse et funeste, de mettre la religion dominante à la seconde place, de donner à sa rivale un moyen habituel et presque invincible de séduction et de conquête, d'élever un mur de séparation entre le souverain et la grande majorité de ses sujets, d'allumer dans l’État un incendie inextinguible : tout cela n'est qu'une bagatelle, les défenseurs rigides dudroit du peuple changent tout à coup de rôle ; saint Paul en personne n'est pas plus disert qu'eux sur le droit des souverains, et c'est un crime pour les Français de faire la plus légère difficulté au Béarnais.

Que ces gens-là s'entendent donc : on ne leur demande pas d'être raisonnables, c'est tropexiger ; mais qu'ils soient au moins d'accord avec eux-mêmes.

Montesquieu a dit avec ce ton sentencieux qui coûtent à sa supériorité : « Ce sera une très bonne loi civile, lorsque l'État est satisfait de la religion déjà établie, de ne point souffrir l'établissement d'une autre. Voici donc le principe fondamental des lois politiques en fait de religion. Quand on est maître de recevoir dans un État une nouvelle religion ou de ne pas la recevoir, il ne faut pas l'y établir ; quand elle y est établie il faut la tolérer (Esprit des lois, 1. XXV, ch. x.). »

Si j'avais vécu du temps de ce grand homme, j'aurais voulu lui faire quelques questions. D'abord, qu'est-ce qu'une religion établie dans l'État, Lorsqu'une secte veut s'introduire dans un pays, elle ne s'arrête point modestement sur la frontière, et ne fait point demander de là si l'on veut la recevoir. Elle se coule en silence comme un reptile, elle sème ses dogmes dans l'ombre à l'insu du souverain, et tout à coup elle se lève brusquement, caput a coeli regionibus ostendens. Alors, est-elle établie ? Ce n'est pas sans doute ce que Montesquieu a voulu dire : autrement, il n'y aurait point eu de distinction à faire. Ce grand homme veut donc parler d'une admission légale fondée sur une loi expresse, ou sur une concession tacite déclarée par le temps et la prescription.

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Jusque-là elle n'est point établie, et il ne faut pas souffrir qu'elle s'établisse. Donc il faut lui résister ; mais comment ? Ce serait ma seconde question qui me parait bien importante. Faudra-t-il la prier, par un manifeste, de vouloir bien sortir de l'État ? J’ai peur que ce moyen ne réussît pas. Il faudra donc, pour se conformer à la maxime de Montesquieu, ordonner, contraindre et punir. Mais jusqu'à quel point la sévérité est-elle permise, et quel est celui où elle devient crime ? Ce qu'on peut dire de certain, c'est que toute sévérité inutile est criminelle, et que toute sévérité est innocente si elle est nécessaire. Ce qu'on peut avancer encore avec une pleine certitude, c'est que la réaction de la souveraineté qui se défend doit être proportionnée à l'action de l'ennemi qui attaque. Sur ce principe, qui ne peut être contesté, on est forcé de s'apitoyer beaucoup moins sur de grands actes de vigueur qui ne furent réellement que des malheurs. Voyez ce cadavre étendu sur le grand chemin : le meurtrier est à côté ; il excite toute votre indignation ; mais dès que vous apprenez que ce meurtrier est un voyageur tranquille, et que l'autre était un brigand qui est tombé victime d'une juste défense, la pitié disparaît. Le droit, en s'agrandissant est toujours le même. Ce n'est point par leur sévérité, mais parleur nécessité qu'il faut juger la moralité des exécutions par lesquelles une souveraineté attaquée se défend. Tout ce qui n'est pas indispensable est criminel ; mais tout ce qu'on peut imaginer de plus sévère est licite s'il n'y avait pas moyen de se défendre autrement. Qu'on ne vienne point nous dire : « J'ai vu des deux côtés la fourbe et la fureur ». Eh ! sans doute, les passions humaines sont indestructibles, et les hommes, même pour le droit, se battent comme des hommes ; mais il n'y a point de comparaison à faire. Si dans une guerre excitée par des rebelles, il périt cent mille hommes de part et d'autre, du côté de la souveraineté on a donné cent mille morts, et de l'autre on a commis cent mille meurtres. Des vérités aussi simples ne peuvent échapper à personne.

Ainsi, dans la lutte terrible du seizième siècle, c'était d'un côté la rébellion qui attaquait, et de l'autre la souveraineté qui se défendait ; et quand les excès auraient été égaux de part et d'autre, le parti mauvais par caractère et par essence ne pouvait faire de reprochesà celui qui ne l’était que par accident.

Il est aisé d'oublier les malheurs de nos ancêtres ; mais qui pourrait décrire avec assez d'énergie les maux que le protestantisme versa sur l'Europe dans le premier siècle de son existence ? Ils furent tels que des hommes du premier mérite crurent y apercevoir quelque chose qui sortait du cercle des événements humains et soupçonnèrent qu'ils étaient témoins de ces grandes calamités qui doivent annoncer la fin du monde suivant les traditions religieuses. WESEMBECK, jurisconsulte allemand très-estimé, homme grave et lettré, s'excusait sérieusement, en 1573, de s'occuper d'un ouvrage profane dans un moment où l'on touchait visiblement à là fin de toutes choses. En le lisant, on s'attendrit encore sur les angoisses qu'il nous décrit.

« Quel est donc le fruit de cette RÉFORME ? disait Montaigne avec son ricanement philosophique : « Toute l'amélioration, selon moi, se réduit à s'appeler Abraham ou Isaac, au lieu de Jean ou Claude. » Il serait fort à désirer qu'il eût eu raison ; mais le genre humain n'en fut ni n'en sera quitte à si bon marché.

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Le protestantisme n’est pas seulement coupable des maux que son établissement causa. Il est anti-souverain par nature, il est rebelle par essence, il est ennemi mortel de toute raison nationale ; partout il lui substitue la raison individuelle ; c'est-à-dire qu'il détruit tout.

C'est une chose bien remarquable que jamais la raison humaine ne fit un plus grand effort ni une chute plus lourde que dans l'établissement du protestantisme.

Je consens à ne parler que politiquement ; je ne veux envisager le christianisme que comme une institution politique : cette institution était le système national d'un très grand nombre donations, et jamais il n'exista d'institution tout à la fois plus ancienne, plus vaste et plus auguste.

Les Réformateurs virent des défauts dans cet édifice antique qu'ils tenaient eux-mêmes pour divin. Ils entreprirent de le réformer, et cette réforme consistait à déraciner les fondements et à les enlever pour en substituer de nouveaux. Jamais la raison humaine ne fit un plus grand effort et jamais elle ne fut plus absurde que lorsqu'elle mit la discussion à la place de l'autorité, et le jugement particulier de l'individu à la place de l'infaillibilité des chefs. Aucun système ne choque autant le bon sens, pas même l'athéisme ; car il est plus absurde de supposer un Dieu absurde, que d'en nier l'existence. Or, si la religion est fondée sur un livre, si nous devons être jugés sur ce livre et si tous les hommes sont juges de ce livre, le Dieu des chrétiens est une chimère mille fois plus monstrueuse que leJupiter des païens.

Il était aisé de prévoir que l’abolition du catholicisme menait droit à celle du christianisme, et que le système des réformateurs en dernière analyse se réduisait à la singulière prétention de vouloir tout à la fois maintenir les lois d'un empire, et renverser le pouvoir qui les fait exécuter.

Les catholiques n'ont cessé de le prédire, et les aveux échappés aux protestants de bonnefoi n'ont cessé de justifier cette prophétie. Entre mille aveux de ce genre, j'en choisirai unqui me paraît infiniment remarquable par le temps, par le lieu et par la qualité de la personne : c'est celui d'un professeur de théologie dans l'Université de Cambridge, qui a eu la noble franchise, dans un sermon prêché le 3 mai 1793, en présence de ce corps respectable, de développer ainsi les suites de la Réforme :

« À peine, » dit-il, « le droit d’examen particulier fut-il assuré, à peine eut-on librement commencé à le mettre en usage qu'une foule d'écrivains, parés du titre imposant de francs-penseurs, s'établirent hardiment les précepteurs du genre humain, et répandirent de toute part leurs opinions fantastiques et téméraires, surtout en fait de religion et de gouvernement... Je crains réellement que les états réformés n'aient sur ce point plus de reproches à se faire qu'ils ne l'imaginent : presque tous les ouvrages impies et la très grande partie de ceux où l'immoralité prête des armes si puissantes à l'irréligion

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moderne, ayant été composés et imprimés chez les protestants (A sermon preached before the university of Cambridge on the third of may 1795, by John Mainwaring. B. D. professor in Divinity). »

C'est tout ce que pouvait dire un sage malheureusement enrôlé sous les drapeaux de cette secte. Il ne pouvait pas montrer plus clairement les suites funestes d'un système destructif de toute constitution civile et religieuse.

Quand on réfléchit sur ce caractère indélébile du protestantisme, on est moins étonné dela haine que lui ont vouée certaines puissances catholiques, Louis XIV, par exemple, dontl'intolérance a si fort exercé nos philosophes. Il y a dans tous les gouvernements une puissance cachée, un instinct conservateur qui agit à l'insu des spectateurs, à l'insu même des souverains et de leurs conseils, et qui se sert souvent de leurs erreurs, de leurs vices même, pour conserver l'édifice. On a cité mille fois les persécutions du P. le Tellier contre les jansénistes : il peut se faire que cet homme fût coupable aux yeux de Dieu, il peut se faire que non ; je ne le sais pas mieux que ceux qui l'accusent. Mais, soit que la haine fût raisonnée ou aveugle, il est certain qu'elle était française et bonne, politiquement. Le jansénisme, par son extrême affinité avec le calvinisme, était un ennemi de la France, et ce que nous avons vu justifie pleinement ce fameux Jésuite, car lejansénisme s'est montré grandement coupable dans la Révolution française, et n'a pas peu secondé ses deux frères, le philosophisme et le protestantisme.

L’aversion de Louis XIV pour le calvinisme était encore un instinct royal. II a pu errer dans les moyens, forcer certaines mesures, etc. ; mais son instinct avait raison, et il travaillait à la conservation de l’empire. Rien ne peut réconcilier le protestantisme avec l'autorité, et les preuves qu'il en a données, surtout en France, sont de nature à n'être jamais oubliées. L'Édit de Nantes fut arraché par la force, et peut-être aussi les protestants le durent-ils à quelque reste d'inclination cachée dans les replis du cœur de cebon et grand Henri ; mais cette concession ne fut pas capable de les rendre sujets fidèles.Jamais le protestantisme ne cessa un instant de conjurer contre la France : il la divisa en cercles en attendant qu'il la divisât en départements. Le tombeau que le duc de Rohan a dans Genève ne peut éclipser l'échafaud qu'il mérita en France. Il ne fallut pas moins quele génie invincible de Richelieu pour aller sur les remparts détruits de la Rochelle, porter le dernier coup à la dernière tête de la rébellion. Mais Louis XIII n’osa pas être plus qu'un vainqueur. Louis XIV parut ; tout plia devant lui ; il pouvait ce qu'il voulait, et son ascendant put mépriser impunément les mesures timides. Il disait, un jour, à un protestant de marque : « Mon père vous craignait, mon grand-père vous aimait ; moi, je ne vous crains ni ne vous aime » : il avait raison. Il révoqua l'Édit de Nantes ; il eut raisonencore. Il ne fallait point de confiscation, point de sévérité inutile, et surtout point de tyrannie sur les consciences ; voilà le mal, voilà l'homme qui se montre partout. Quoique,pour rendre hommage à la vérité, il faille convenir que le roi était bien éloigné de connaître tout ce qu'on faisait de mal, que l'exécution de la loi, comme il arrive presque toujours dans les grandes mesures, entraîna des abus qui ne doivent pas être mis sur le compte du législateur, et qu'on n'eut d'abord à Paris qu'une idée très fausse de qui se

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passait dans le midi du royaume (On voit, dans les lettres de Mme de Sévigné, que les fameuses Dragonnades furent envisagées d'abord comme une parade qui produisit un effet auquel on ne s'attendait point. Elle en parlait comme d'une espèce de miracle de la toute-puissance du roi. Elle écrivait encore, le 28 octobre 1685, à son cousin Bussi-Rabutin, qu'une foule innombrable de gens dansle Languedoc et la Provence s'étaient convertis sans savoir pourquoi, et que Bourdaloue allait le leur dire. Ensuite elle ajoutait : « Vous avez vu, sans doute, l'Édit par lequel le roi révoque celui de Nantes : rien n'est si beau que tout ce qu'il contient, et jamais aucun roi n'a fait ni ne fera rien de plus mémorable. » (Tom. VIII, Lettre 75e.) Voilà l'opinion du temps sur ce fameux édit. Du reste, si ces protestants du Midi s'étaient convertis ou avaient fait semblant de l'être pour n'être pas hachés, et si Madame de Sévigné l'avait su, certainement elle ne se serait pas permis le badinage sans savoir pourquoi).

Mais ces grandes opérations ne s'exécutent point sans douleur et les inconvénients qu'entraîna la révocation de l’Édit de Nantes n'empêchent pas que cette révocation ne fût très juste et très politique.

Ce qu'on n'observe point assez, c'est que ce coup ne fut nullement frappé par le despotisme d'un prince impétueux. Il fut l'ouvrage de son conseil, il fut la suite d'un système mûri et conçu par ces têtes puissantes qui rendirent son cabinet si terrible à l'Europe. Certes, Louis XIV, livré à tous les plaisirs, à toutes les illusions, à tous les genres imaginables de dissipations, avait d'autres choses en tête qu'un plan suivi de législation contre le protestantisme. Il porta dans cette grande affaire, comme je l'ai dit, l’instinct royal ; son Conseil fit le reste. Les ignorants qui l'accusent d'étourderie et qui s'imaginent que la révocation de l'Édit de Nantes fut accordée aux instances d'un confesseur fanatique, ne sont point au fait des choses et se rappellent peu que, dans un siècle supérieur, tout est supérieur. Les ministres, les magistrats de Louis XIV furent grands dans leur genre, comme ses généraux, ses peintres ou ses jardiniers le furent dans le leur. Ils connaissaient parfaitement la France, ils étaient animés de l'esprit infaillible desgrands siècles, et savaient ce qu'ils faisaient un peu mieux que leurs petits successeurs. Ceque notre misérable siècle appelle superstition, fanatisme, intolérance, etc., était un ingrédient nécessaire de la grandeur française. Ces ministres, ces magistrats regardaient lecalvinisme français comme le plus grand ennemi de l'État ; ils cherchèrent constamment à le comprimer ; et chaque année de ce prince, qui donna son nom à son siècle, fut marquée par une loi qui supprimait quelque privilège des protestants, en sorte que l’édifice qui avait si longtemps menacé la souveraineté, miné graduellement avec une constance imperturbable et privé de tous ses étais, croula enfin sans le moindre danger par la révocation de l'Édit de Nantes.

Supposons que cette loi ait coûté 400 000 hommes à la France ; c'est à peu près comme si l'on ôtait 1 000 habitants à Paris. Il n'y paraîtrait nullement. À l'égard des manufacturesportées par les réfugiés dans les pays étrangers, et du tort qui en est résulté pour la France, les personnes pour qui ces objections boutiquières signifient quelque chose peuvent aller chercher des réponses ailleurs que dans mon livre.

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Louis XIV foula au pied le protestantisme, et il mourut dans son lit, brillant de gloire et chargé d'années. Louis XVI le caressa, et il est mort sur l'échafaud. Et c'est surtout les enfants de cette secte qui l'y ont conduit.

Veut-on se convaincre que Louis XIV était conduit par les vues de la plus saine politique ? Veut-on l'absoudre sur sa conduite à l'égard des protestants français, du moins quant aux bases générales ? Il suffit de considérer la conduite des sectaires pendant la Révolution de France.

Louis XVI venait d'accorder aux protestants un bienfait signalé : il venait de leur rendre tous les droits de cité : à la vérité, bien mal à propos (« Je viens de voir en Silésie un M. de Laval Montmorenci, et un Clermont-Gallerande qui m'ont dit que la France commençait à connaître la tolérance et qu'on pensait à rétablir l'Édit de Nantes si longtemps supprimé. Je leur ai répondu tout uniment que c'était moutarde après dîner. » (Lettre de Frédéric II à Voltaire, du 8 septembre 1775. Œuvres de ce dernier, in-12, t. 87.)) ; mais n'importe. L'aveugle monarque trompé par son excellent cœur, et par son envie de satisfaire un peuple bien plus aveugle que lui, fit plus que pardonner à la secte ennemie : il l'honora ; il lui permit de le toucher. Comment l'a-t-elle reconnu ?

Rabaud de Saint-Étienne, ministre protestant, avait célébré les bontés de Louis XVI, dans un discours éloquent, mais plus hypocrite qu'éloquent, qui lui avait valu les applaudissements universels. À la face du public, avec l'accent pathétique de la vérité et de la reconnaissance, il avait invoqué, au nom de ses frères, les bénédictions du ciel pour le monarque bienfaisant ; il répétait ce discours dans une foule de lectures particulières etdans le même temps le perfide, parcourant les villages de sa province sous prétexte d'y faire entendre la voix de la reconnaissance, prêchait les maximes de l'indépendance et soufflait de toute part le feu de l'insurrection (C'est ce Rabaud que M. Burke avait condamné aubain froid pour avoir dit qu'il fallait tout changer en France, jusqu'aux mots. C'est assez pour un fou, mais trop peu pour un scélérat. La Providence a fait justice).

À peine le tocsin de la révolte se fait-il entendre que Rabaud vole à Paris avec Barnave, avec tant d’autres. On sait ce qu'il y a fait. Il figura dans la première assemblée parmi les ennemis les plus fougueux de la monarchie ; et, dans la troisième, sa bouche, qui avait osé prier Louis XVI, vota la mort du monarque vertueux, avec Marat, Lebon et Robespierre.

Et tandis que les coryphées sapaient le trône à Paris, quelle était, dans le Midi, la conduite de la secte entière ? En vain la tolérance avait fait les plus grands progrès en France depuis le commencement du siècle, en vain l'esprit public consolait les protestants de ce que la législation française pouvait encore renfermer de trop dur pour eux ; en vain les Parlements, par une foule d'arrêts interprétatifs, s'appliquaient-ils encoresans relâche à leur faire oublier les anciennes rigueurs ; en vain le meilleur, le plus humainde tous les rois venait-il enfin de sanctionner en faveur des protestants le jugement de l'opinion. Rien n'avait pu éteindre dans ces cœurs intraitables la soif du sang catholique et la haine de la monarchie. Tirons le rideau sur les horribles scènes de Nîmes et de tant

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d'autres lieux : elles sont connues de tout l'univers. Je prie seulement qu'on fasse une observation : c'est que, parmi tous les protestants français, il ne s’est pas trouvé un seul écrivain qui ait pris la plume pour le bon parti. On dira peut-être qu'ils étaient peu nombreux par rapport au reste de la population, mais je ne demande pas qu'on me cite par centaines les défenseurs protestants de la monarchie. Je demande que, parmi eux et surtout dans la classe des ministres, on m'indique un seul homme qui ait eu le courage et la noblesse de se joindre à la phalange nombreuse des Français de toutes les classes qui ont consacré leurs talents à contrarier les principes de la Révolution ou à déplorer ses excès. On sait comment le clergé de France s'est montré dans cette occasion : il a fait plus qu'écrire, il a volé à la mort, il s'est immortalisé ; c'était le cas de se piquer d'émulation et de générosité, d'autant plus qu'on avait un bienfait récent à reconnaître. Encore une fois, je sais qu'il faut avoir égard au nombre ; mais je n'en demande qu'un, et je ne demande point un héros, un martyr ; qu'on me montre seulement un homme qui ait eu le courage d'élever la voix pour dire : Vous faites mal. Ce protestant français, et surtout ce ministre, où est-il ?

C'est ainsi que les événements de notre siècle justifient le précédent ; et si l'on veut une autre preuve de la sagesse des motifs qui déterminèrent la révocation de l'Édit de Nantes, on la trouvera dans le caractère même et dans la conduite des réfugiés français.

Ces hommes, chassés de leur patrie par une loi sévère, devaient être pénétrés d'une reconnaissance éternelle envers les puissances hospitalières qui leur donnaient un asile ; et la fidélité amenant la confiance, il semble que ces nouveaux sujets devaient former en peu de temps la classe la plus loyale et la plus chérie des souverains.

Mais il est arrivé tout le contraire. Le titre de réfugié n'est point du tout un titre de faveur, et leur conduite justifie encore ce sentiment confus. Loin d'être les meilleurs sujets des souverains qui donnèrent asile à leurs pères, leur équivoque fidélité fatigue ou inquiète le gouvernement dans plusieurs contrées protestantes : personne n'a bu plus avidement qu'eux le poison révolutionnaire. Enfin, dans ces pays comme dans tous les autres, il y a des hommes marquants, qu'on cite pour leur attachement à la souveraineté et pour leur loyauté antique : or je ne vois pas que ces hommes cherchent, parmi les réfugiés, ou des modèles ou des amis.

La conscience universelle est infaillible, pénétrante, inexorable. Malgré tous les préjugés possibles, elle a gravé sur ces fronts je ne sais quel caractère qu'on ne déchiffre peut-être pas bien clairement ; mais il serait inutile de chercher à lui donner un nom ; c'est assez desavoir qu'il déplaît à l'œil.

Dans le monde moral comme dans le physique, il y a des affinités, des attractions électives. Certains principes se conviennent, et d'autres se repoussent, et la connaissance de ces qualités véritablement occultes est la base de la science. Je prie donc les observateurs de réfléchir sur l'affinité vraiment frappante qui vient de se manifester aux yeux de l'univers entre le protestantisme et le jacobinisme.

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Depuis le premier instant de la Révolution, les ennemis du trône ont montré pour le protestantisme une tendresse filiale. Tous les yeux ont vu cette alliance, et personne ne s'y est trompé, pas même les protestants étrangers.

A-t-on jamais surpris, dans les trois assemblées qui ont perdu et déshonoré la France, je ne dis pas un acte, mais un signe de défiance à l'égard des protestants ? Ces tyrans soupçonneux qui craignaient tout et qui punissaient jusqu'à l'intention présumée de résister, ont-ils jamais redouté la doctrine de l'église protestante ? Non, jamais. Je défie qu'on en trouve la moindre trace.

Mais quoi donc ! est-ce que les ministres du saint Évangile ne prêchent pas le même Évangile que le clergé catholique ? Et n'est-il pas écrit dans ce livre, pour eux comme pour nous : « Toute puissance vient de Dieu, obéissez à vos supérieurs même injustes, entout ce qui n'est pas injuste, etc. » Comment donc de telles maximes n'ont-elles jamais effrayé les tyrans de la France ! Ah ! c'est qu'ils savaient assez, ce que personne n'ignore, qu'il n'y a plus de souveraineté religieuse parmi les protestants ; que le principe gouvernant y est anéanti, et qu'un livre séparé de l'autorité qui l'explique, n'est rien.

Hommes de tous les pays et de tous les cultes, observateurs de tous les systèmes, remarquez bien et ne l'oubliez pas : L’Évangile enseigné par l’église protestante n'a jamais fait peur à Robespierre.

Lorsque les Titans de la Convention Nationale imaginèrent d'anéantir le sacerdoce, d'effacer jusqu'aux dernières traces du christianisme, de consacrer le culte de la Déesse Raison, et d'amener à la barre les ministres de la religion pour obtenir d'eux une infâme apostasie, pourquoi ne vit-on point de protestants parmi ces misérables ? C'est que ces tyrans odieux ne les craignaient point. C'est au culte vrai, c'est au culte éternel qu'ils en voulaient ; ils sentaient le caractère sacerdotal où il était, et n'allaient pas le chercher où IIn'était pas ; ils voulaient follement avilir le catholicisme qui seul a contrarié efficacement la Révolution, et qui seul peut la terminer. Jamais ils ne conçurent le moindre soupçon sur les docteurs protestants.

L'Angleterre vient de faire l'expérience de cette affinité frappante qui existe entre le protestantisme et le jacobinisme. L’église anglicane est plus catholique qu'elle ne le penseelle-même, et l'on peut croire que ce qu'elle a de catholique a sauvé l'État. Mais n'est-ce pas parmi les protestants proprement dits, n'est-ce pas parmi les puritains que le venin de la Révolution française a fait les plus grands ravages ? Parmi les innombrables pamphlets que le grand événement dont nous sommes témoins a produits en Angleterre,tout ce qui est parti de la main des dissidents est plus ou moins marqué au coin de la Révolution : ces mots conservateurs « church and state » les font entrer en convulsion, etle serment du Test est pour eux un acte de la tyrannie la plus insupportable. Ils avouent, ils prêchent hautement la doctrine de la souveraineté du peuple et en tirent les conséquences pratiques les plus effrayantes.

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Leur éloquence dangereuse s'exerce sans relâche sur les droits du peuple ; et l'hypothèse idéale où les trois pouvoirs se réuniraient pour anéantir les lois fondamentales, est le sujet favori de leurs dissertations.

« Un tel acte », disent-ils, « serait une conspiration contre le peuple et le meurtre de la Constitution, et le peuple, dans sa sagesse, ferait bien de traiter ses représentants comme des fous et de les chasser non seulement des deux Chambres du Parlement, mais du royaume entier (V. A letter to a nobleman, containing considérations on the laws relative to dissenters, and on the intended application to Parliament for the repeal of the corporation and Test acts. By a Layman, London, Cadell, 1790, in-8o.). »

On voit qu'il ne s'agit plus que de savoir ce que c'est qu'un attentat aux lois fondamentales ; et, sans doute, c'est au peuple à le décider dans sa sagesse.

D'après ces principes, la fête solennelle qu'une grande nation célèbre annuellement pour expier le délire de quelques forcenés n'est qu'une farce religieuse pour les dissidents. « On peut », disent-ils, « excuser jusqu'à un certain point ceux qui firent le procès à Charles 1er, et qui l'envoyèrent ensuite à l'échafaud (Some apology may even be made for the conduct of those who brought Charles the first to a public trial, and afterwards to the block. Cet ouvrage mérite attention parce que l’auteur donne ses principes pour ceux du parti entier et qu'il marque lui-même dans ce parti.). »

En vain, l'Église et l'État réunissent chaque année leur voix pour dire. « EXCIDAT ILLADIES ! » Le deuil de la nation fait sourire les dissidents, et ce qu'elle appelle martyre, ils le nomment exécution (Voyez, entre autres, tous les papiers publics anglais du 22 janvier 1796).

On s'est beaucoup apitoyé sur le sort d'un dissident, fameux dans les sciences et que le peuple anglais, sans respect pour la physique, a traité en ennemi de l'État. J'honore ses grands talents ; mais je le plaignis peu dans le temps, lorsque je me rappelai que son concitoyen Gibbon, qui n'était pas dévot, s'écrie, à propos des ouvrages de ce puritain exalté : « Tremblez, pontifes ! Tremblez, magistrats ! »

En effet, ils doivent trembler ensemble et par la même raison, parce que la nature intime du protestantisme le rend ennemi de toute espèce de souveraineté, comme la nature du catholicisme le rend l'ami, le conservateur, le défenseur le plus ardent de tous les gouvernements.

Voilà pourquoi les dissidents anglais ont souvent accusé les défenseurs fameux de la constitution britannique de pencher vers le catholicisme, c'est-à-dire vers le système d'une loyauté à l'épreuve même de l'injustice, crime que le protestantisme ne pardonne point.

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Payne n’a-t-il pas reproché au vénérable Burke de faciliter aux Anglais le retour au catholicisme, et de les conduire à l’infaillibilité religieuse par l'infaillibilité politique ? (He (Mr. Burke) has shortened his journey to Rome by appealing to the power of this infallible Parliament of former days. (Payne's rights of men London, 1791, in-8°, p. 14.))

Sans doute, ce grand patriote, ce grand écrivain, ce prophète célèbre qui devina la Révolution française, est coupable parce qu'il ne veut pas croire que le peuple ait droit devoter dans les carrefours le renversement de la constitution ; parce qu'il enseigne que la volonté réunie et légalement constatée des trois pouvoirs est un oracle à la voix duquel tout doit plier ; parce qu'il croit que les Anglais sont liés par le vœu de leurs pères qui formèrent, qui acceptèrent, qui consacrèrent cette constitution, privant ainsi leurs successeurs du droit de la refaire et s'arrogeant insolemment l’infaillibilité. Burke est coupable ; il s'approche de Rome : l’accusation est remarquable.

La grande base du protestantisme étant le droit d'examiner, ce droit n’a point de limites ; il porte surtout et ne peut recevoir de frein. Aussi, il n'y a pas de factieux, il n'y a pas d'ennemi de la religion et des lois, qui n'ait vanté le protestantisme. Il n'y a pas de fauteurde l'exécrable Révolution dont nous sommes les témoins qui n'ait vanté celle du seizièmesiècle. On peut voir, dans l'ouvrage posthume de Condorcet, à quel point le plus odieux peut-être des révolutionnaires français et le plus fougueux ennemi du christianisme était ami de la Réforme. Les causes de cette inclination sont visibles, mais il ne nous a pas laissé la peine de les deviner. « Les nouvelles sectes », dit-il, « ne pouvaient sans une contradiction grossière réduire le droit d'examiner dans des limites trop resserrées, puisqu'elles venaient d'établir sur ce même droit la légitimité de leur séparation (Esquisse d'un tableau historique des progrès de l'esprit humain, p. 206). »

On ne peut révéler plus clairement le secret de la secte : le protestantisme appelant de la raison nationale à la raison individuelle, et de l'autorité à l’examen, soumet toutes les vérités au droit d'examiner. Or nul homme, et même nul corps, ne possède, suivant cette secte, la souveraineté religieuse : il s'ensuit que l'homme ou le corps qui examine et rejette une opinion religieuse ne peut, sans une contradiction grossière, condamner l’homme ou le corps qui en examinerait et en rejetterait d'autres. Donc, tous les dogmes seront examinés et, par une conséquence infaillible, rejetés, plus tôt ou plus tard ; il n'y aura plus de croyance commune, plus de tribunal, plus de dogme régnant. C'est ce que veut Condorcet, c’est ce que veulent ses semblables. Le protestantisme leur donne ce qu'ils demandent : qu'on leur accorde le principe, ils se chargent des conséquences ; ils sechargent encore de tourner en ridicule les hommes pusillanimes qui n'oseraient pas les tirer.

Condorcet ne développe pas moins clairement la nature du protestantisme par rapport à la souveraineté civile. « Le despotisme », dit-il en exaltant les bienfaits de la Réforme, « a aussi son instinct, et cet instinct avait révélé aux rois que les hommes, après avoir soumisles préjugés religieux à l'examen de la raison, l’étendraient bientôt jusqu'aux préjugés politiques ; qu'éclairés sur les usurpations des papes, ils finiraient par vouloir l'être sur les

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usurpations des rois, et que la réforme des abus ecclésiastiques, si utiles à la puissance royale, entraînerait celle des abus plus oppresseurs sur lesquels cette puissance était fondée (Esquisse, etc., p. 201.). »

Tous les partis, comme on voit, sont d'accord sur l’essence du protestantisme. Qu’on l'aime ou qu'on ne l'aime pas, qu'on le loue ou qu'on le blâme, tout le monde lui dit ses vérités. Mais, pour le faire rentrer en lui-même, rien n'est plus utile que de lui montrer sesamis.

Ou ne s'exprime point exactement lorsqu'on dit que le protestantisme est, en général, favorable à la république ; il n'est favorable à aucun gouvernement : il les attaque tous ; mais comme la souveraineté n'existe pleinement que dans les monarchies, il déteste particulièrement cette forme de gouvernement, et il cherche les républiques où il a moins à ronger. Mais, là comme ailleurs, il fatigue la souveraineté et ne peut supporter le joug social. Il est républicain dans les monarchies et anarchiste dans les républiques. En Angleterre, il ne cesse de hurler contre la prérogative royale ; l'union constitutionnelle dusceptre et de la crosse le fait rugir. Il sait bien qu'il ne peut les briser qu'en les séparant, etc'est à quoi il travaille sans relâche. Dans les républiques, l'image même de la souveraineté lui déplaît ; il la poursuit comme la réalité ; et, cherchant toujours à donner l'autorité au plus grand nombre, il tend sans cesse vers l'anarchie. L'époque où nous vivons a présenté dans ce genre un spectacle intéressant : on a vu des républiques fédératives, mais divisées de religion, soumises au venin de la Révolution française ; et l'œil le moins attentif a pu en suivre les effets. Dans les états protestants, les souverains ont tremblé ; peut-être même que l'essence du gouvernement a été altérée sans retour ; mais, dans les états catholiques, la souveraineté religieuse combattant pour son alliée, les peuples, inébranlables dans leur fidélité, n’ont pas fait un pas vers les principes français.

Il est de la plus grande évidence que le protestantisme est ennemi par essence de la souveraineté civile et religieuse, mais il faut envisager cette thèse sous un point de vue particulier, pour la mettre dans tout son jour.

Je crois avoir assez solidement établi qu'aucune institution n’est solide et durable si elle ne repose que sur la force humaine ; l'histoire et le raisonnement se réunissent pour démontrer que les racines de toute grande institution sont placées hors de ce monde. Je n’ai plus rien à dire sur ce point. Les souverainetés surtout n'ont de force, d'unité et de stabilité qu'en proportion qu'elles sont divinisées par la religion. Or le christianisme, c'est-à-dire le catholicisme, étant le ciment de toutes les souverainetés européennes, le protestantisme, en leur enlevant le catholicisme sans leur donner une autre foi, a miné la base de toutes celles qui ont eu le malheur d'embrasser la Réforme : en sorte que, plus tôt ou plus tard, il doit les laisser en l'air.

Le mahométisme, le paganisme même auraient fait politiquement moins de mal, s'ils s'étaient substitués au christianisme avec leur espèce de dogmes et de foi. Car ce sont desreligions, et le protestantisme n'en est point une.

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Il est des mots qu'on répète souvent, et, à force de les répéter, on s'habitue à croire qu'ils signifient quelque chose de réel ; et cependant il n'en est rien. De ce nombre est celui de protestant.

Qu'est-ce qu'un protestant ? II semble d'abord qu'il est aisé de répondre ; mais si l’on réfléchit, on hésite Est-ce un anglican, un luthérien, un calviniste, un zwinglien, un anabaptiste, un quaker, un méthodiste, un morave, etc. (je suis las). C'est tout cela, et ce n'est rien. Le protestant est un homme qui n'est pas catholique, en sorte que le protestantisme n'est qu'une négation. Ce qu'il a de réel est catholique. À parler exactement, il n'enseigne point de dogmes faux, il en nie de vrais, et il tend sans cesse à les nier tous : en sorte que cette secte est toute en moins.

Que la nature et la marche du protestantisme le conduisent invinciblement à nier tous lesdogmes chrétiens les uns après les autres, c'est ce qui est démontré à l'évidence, et par lesraisonnements métaphysiques et par l'expérience.

Ou rirait sans doute d'un homme à paradoxes qui soutiendrait que, dès qu'une nation possède un code de lois civiles, elle n'a pas besoin de magistrats ; que pour décider tous les différends possibles, il suffit de savoir lire, et que le livre est pour tout le monde ; cependant on peut dire au protestant :

...Quid rides ? mutato nomine de te Fabula narratur...

C'est par un raisonnement tout semblable qu'il a détruit la souveraineté religieuse. Écoutons le Credo anglais, le moins déraisonnable sans doute de tous ceux que la Réforme a produits.

« Comme l'Église de Jérusalem, comme celle d'Alexandrie et d'Antioche se sont trompées, celle de Rome s’est aussi trompée, non-seulement sur la morale et les cérémonies, mais sur la foi même (Extrait des 39 articles, n° 19. Pour le dire en passant, on n'a jamais prouvé et on ne prouvera jamais d'une manière incontestable que l'Église Romaine se soit trompée dans le sens nié par les ultramontains. Il faut écouter tout le monde.). »

Fort bien. Et les autres églises prises à part ne sont pas sans doute plus infaillibles ; mais s'il s'élève une révolte religieuse, où sont les magistrats, où est le souverain ? Sans doute dans la réunion de ces églises ? Point du tout : le Credo anglais rejette cette autorité.

Mais qu'est-ce donc que cette Église universelle à qui son fondateur a fait de si magnifiques promesses ? C’est l’assemblée des fidèles où l’on prêche la pure parole de Dieu et où les sacrements sont administrés comme il faut, suivant l'ordonnance du législateur (« The visible Church of Christ is a congrégation of faithfull men in the wich the pure word of God is preached and the sacraments be duly minislred, according to Christ’s ordinance, in all those things that of necessity are requisite to the same. » (Extrait des 39 articles, n° 19.)).

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Mais si l'on dispute pour savoir si la parole est pure, et si les sacrements sont administrés comme il faut, à qui s'adressera-t-on ? Au livre.

Mais Jean-Jacques a dit que « Dieu même ne pourrait pas faire un livre sur lequel les hommes ne pussent disputer. » Si donc on dispute encore sur le livre qui doit servir de règle, que faire et que résoudre ?

Certains Indiens disent que la terre repose sur un grand éléphant ; et si on leur demande sur quoi s'appuie l'éléphant, ils répondent : sur une grande tortue. Jusque-là tout va bien, et la terre ne court pas le moindre risque ; mais si on les presse et qu'on leur demande encore quel est le soutien de la grande tortue, ils se taisent et la laissent en l'air.

La théologie protestante ressemble tout à fait à cette physique indienne : elle appuie le salut sur la foi, et la foi sur le livre ; quant au livre, c'est la grande tortue.

Ainsi, le protestantisme est positivement, et au pied de la lettre, le sans-culottisme de la religion. L'un invoque la parole de Dieu ; l'autre, les droits de l'homme ; mais dans le fait c'est la même théorie, la même marche et le même résultat. Ces deux frères ont brisé la souveraineté pour la distribuer à la multitude.

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L’authentique viede Jésus-Christ

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Voici la vie de Jésus-Christ qui est magnifiquement résumée et travaillée par l’abbé Fleury. On découvre Notre Seigneur dans toute sa simplicité, sa splendeur et sa gloire. La majorité des chrétiens devraient lire ce fabuleux texte, véritable trésor spirituel.

Vie de Jésus-Christ par l’abbé Fleury, « les mœurs des Israélites et des chrétiens ».

« Comme la religion chrétienne n'est pas une invention des hommes, mais un ouvrage deDieu, elle a eu d'abord sa perfection, aussi bien que l'univers. Il faudrait avoir perdu la raison, dit Tertullien, pour s'imaginer que les apôtres aient ignoré quelque vérité utile au salut, et que dans la suite des siècles on n'ait rien trouvé, touchant les mœurs et la conduite de la vie, de plus sage et de plus sublime, que ce que Jésus-Christ leur a enseigné. Mais cette doctrine si excellente a produit différents effets, suivant la différentedisposition des hommes qui l'ont reçue, et les différentes mesures de grâces dont Dieu l'a accompagnée. Les vrais Israélites déjà instruits par la tradition de leurs pères, et par la lecture des écritures saintes, élevés dès le berceau dans la connaissance du vrai Dieu et l'observation de sa loi, se trouvèrent disposés à la pratiquer dans sa perfection, sitôt que

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cette perfection leur eut été découverte, et qu'ils eurent compris quel salut le Messie leur devait procurer, quel devait être son royaume. Il était bien plus difficile d'amener à la perfection les Gentils, qui avaient vécu jusque-là sans Dieu et sans loi, accoutumés à se laisser mener comme des bêtes devant des idoles insensibles, et à se plonger dans le crime. C'est donc chez les chrétiens de la première église de Jérusalem, qu'il faut chercherl'exemple de la vie la plus parfaite, et par conséquent la plus heureuse qui puisse être sur la terre.

Il faudrait commencer par la vie de Jésus-Christ même : il est le modèle comme la sourcede toute perfection. Il nous a donné l'exemple, afin que nous fassions comme il a fait ; etc'est en des grands biens de l'incarnation, que le Verbe se soit rendu sensible, pour être non-seulement l'objet de notre admiration, mais la règle sur laquelle il faut redresser nos mœurs. Je sais bien que cette vie si divine n'a pu être écrite dignement, que par ceux qui avaient vu de leurs yeux le Verbe de vie, qui l'avaient ouï de leurs oreilles et touché de leurs mains, et qui étaient animés de son esprit ; mais du moins chacun peut-il remarquer, selon sa portée, ce qui lui semble le plus propre à être imité par les hommes, laissant aux autres à y en découvrir infiniment davantage, selon qu'ils sont plus avancés dans l'oraison et dans la pratique des vertus chrétiennes.

D'abord nous voyons dans Jésus-Christ les vertus de l'enfance. Il était docile et soumis à ses parents, il se rendait aimable à tout le monde. Car il est dit qu'à mesure qu'il croissait en âge, il croissait aussi en sagesse et en grâce devant Dieu et devant les hommes. De tout le reste de sa jeunesse jusqu'à l'âge de trente ans, nous n'en savons autre chose, sinon qu'il demeura dans la petite ville de Nazareth, passant pour le fils d'un charpentier, et charpentier lui-même. Ce silence de l'histoire exprime mieux qu'aucun discours l'état de retraite et d'obscurité où Jésus-Christ a voulu passer la plus grande partie de sa vie, luiqui n'était venu que pour éclairer le monde. Il a donné trente ans à la vie privée, et seulement trois ou quatre ans à la prédication et au ministère public, pour montrer que ledevoir général de tous les hommes est de travailler en silence, et qu'il n'y en a qu'un petit nombre qui doivent se donner aux fonctions publiques, seulement pour autant de temps que l'ordre de Dieu et la charité du prochain les y oblige.

Le métier qu'il choisit, est digne de réflexion. Vivre du travail de ses mains, est un état plus pauvre que d'avoir des terres à cultiver ou des bestiaux à nourrir. Soit qu'il travaillât pour les bâtiments, soit qu'il fit des charrues et d'autres instruments pour le labourage, comme porte une ancienne tradition, toujours est-il constant que son métier était rude etpénible, mais utile, et même nécessaire à la société, et par conséquent plus honnête que ceux qui servent pour le luxe et pour le plaisir. Il passa aussi toute sa jeunesse attaché à sa famille et au lieu où il avait été élevé, menant une vie libre et honnête, mais sérieuse et occupée, portant la peine imposée à tous les hommes en la personne d'Adam, et donnant continuellement des exemples des deux vertus qu'il a le plus recommandées, la douceur et l'humilité.

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Avant que de commencer l'ouvrage de sa mission, il s'y prépare par le baptême, la prière et le jeûne. Il n'avait pas besoin de ces préparations, c'était, comme il dit lui-même, pour accomplir toute justice, et nous en donner l'exemple. Son jeûne de quarante jours et de quarante nuits sans manger, est ordinairement regardé comme un miracle, aussi bien queceux de Moïse et d'Élie. Mais je ne sais si nous connaissons bien les forces de la nature.Saint Augustin dit avoir appris de personnes dignes de foi, que quelqu'un était arrivé à quarante jours sans prendre aucune nourriture ; et Theodoret témoigne que saint Simon Stylite avait déjà passé vingt-huit carêmes de la sorte, après être arrivé par degrés à cette prodigieuse abstinence. On voit encore aujourd'hui des Indiens idolâtres être des vingt jours et plus sans prendre de nourriture.

Pendant ce jeûne, et dans cette affreuse solitude, à quoi s'occupait Jésus-Christ, sinon à prier ? Mais qui oserait parler de son oraison ? Méditons humblement ce que l'Écriture nous en rapporte ; entre autres cette adorable prière que nous voyons dans saint Jean, et ne perdons rien de tout ce qui nous est dit de sa manière de prier. Il priait la nuit, et quelquefois les nuits entières. Il priait à découvert, dans un jardin, sur les montagnes, dans les déserts, seul et à l'écart ; il levait les yeux et les mains au ciel ; il se mettait à genoux et se prosternait contre terre, marquant en tout son profond respect pour son père.

Il souffre d'être tenté pour nous animer, par son exemple, à combattre contre le démon ;et il ne se défend contre ses attaques, que par des passages de l'Écriture, pour nous apprendre entre autres choses à la méditer sans cesse, et y chercher les règles de notre conduite, pour nous déterminer en toutes les occasions.

Il commence ensuite à paraître, et à mener une vie qui est le modèle de celle des prêtres, des évêques et de toutes les personnes publiques. Son occupation principale est d'instruire et de convertir. Il est venu, comme il dit lui-même, chercher et sauver ce qui était perdu. Il attire les yeux et les cœurs de tout le monde, par les guérisons des malades et les autres miracles, qui d'ailleurs étaient nécessaires pour établir sa mission. C'est ce que les saints évêques ont imité, même sans avoir le don des miracles, en s'attirant le respect et l'amour des peuples par les grandes aumônes, par la protection des personnes opprimées, par l'accord des différends, et les autres bienfaits sensibles. Mais les miracles mêmes ont donné à Jésus-Christ la matière de bien des vertus imitables ; de simplicité, d'humilité, de patience. Il faisait ses miracles sans empressement, sans faste, sans ostentation, sans se faire prier que rarement, pour exercer et faire paraître la foi de ceux qui les demandaient. Il cachait ses miracles avec autant de soin que les autres hommes cachent leurs crimes. Il semble attribuer les guérisons plutôt à la foi des malades qu'à sa puissance. Aussi fit-il très peu de miracles à Nazareth, à cause de l'incrédulité du peuple. Il en rend toute la gloire à son père : je ne puis rien faire, dit-il ; mon père qui demeure en moi, est celui qui fait ces œuvres.

Quelle patience ne fallait-il point pour supporter cette multitude incroyable de malades, pauvres et misérables pour la plupart, qui le suivaient continuellement, qui

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s'empressaient pour le toucher, et qui se jetaient sur lui ? On le voit lorsqu’il guérit la femme affligée d'une perte de sang, et lorsqu'il dit à ses disciples de se servir d'une barque, de peur qu'il ne fût accablé de la foule. S’il était dans une maison, toute la ville s'amassait à la porte ; on l'y assiégeait, on ne lui donnait pas le temps de manger. Il fut réduit à ne pouvoir entrer dans les villes qu'en cachette, et à demeurer le plus souvent dehors dans les déserts, où toutefois le peuple ne laissait pas de s'assembler autour de lui en grandes troupes, comme il paraît par les cinq mille hommes qu'il y nourrit. De là vientqu'il se retirait sur les montagnes pour prier, qu'il y employait les nuits, qu'il dormait en passant lorsqu'il le pouvait, comme dans la barque pendant la tempête. Sa vie était alors plus pénible que quand il travaillait de ses mains. Car il n'en avait plus le loisir, puisqu'il souffrait que des femmes le suivissent pour le servir de leurs biens, et qu'il gardait quelque argent, dont Judas était le dépositaire ; tant Jésus estimait peu l'argent. Du peu qu'il en avait, il donnait l'aumône ; mais il en manquait, lorsqu'il fut obligé de faire trouver à saint Pierre, par miracle, de quoi payer le tribut des premiers-nés : qui n'était qu'un demi-sicle, c'est-à-dire environ seize sous de notre monnaie.

En effet, il vécut toujours dans une grande pauvreté. Il dit lui-même qu'il n'avait pas où reposer sa tête : c'est-à-dire qu'il ne logeait que par emprunt, chez ceux qui voulaient bien le retirer. À sa mort, on ne voit pas qu'il eût d'autres biens que ses habits. Il dit qu'il n'est pas venu pour être servi, mais pour servir. Il voyageait à pied, et quand il monta surun âne, pour entrer à Jérusalem, on voit bien que ce fut une action extraordinaire. Il marchait par le chaud du jour. Quand il rencontra la Samaritaine, il est dit qu'il était environ midi, et qu'il se reposait sur le puits, étant fatigué du chemin. Car bien qu'il fût lemaître de la nature, on ne voit point qu'il ait fait de miracles pour sa commodité particulière ni pour s'épargner de la peine. Il est dit une seule fois que les anges vinrent leservir ; pour montrer ce qui lui était dû, s'il eût voulu en user.

En cette même rencontre de la Samaritaine, on voit son extrême modestie, puisqu'il est dit, que ses disciples s'étonnaient qu'il parlât à une femme. Aussi ses ennemis n'ont jamais osé inventer aucune calomnie qui attaquât sa pureté. Ce n'était point toutefois unemodestie contrainte : rien n'était feint ni affecté dans celui qui était l'ennemi déclaré de l'hypocrisie, et la vérité même. Ses manières étaient simples, aisées, naturelles, vives. Il regardait les gens en face, comme ce jeune homme qu'il prit en affection, pour la bonne volonté qu’il témoignait. Il est dit souvent qu'il étendit la main, ou qu'il fit quelque autre geste marqué. Quelquefois par ses regards et par ses paroles il faisait paraître de l'étonnement, de l'indignation, de la colère, de la peine à souffrir l'incrédulité des hommes ; d'autrefois il montrait de la tendresse, comme quand il faisait approcher des enfants, leur imposait les mains et les embrassait, pour recommander l'innocence et l'humilité.

Son extérieur n'avait rien de singulier, rien qui le distinguât en apparence des autres Juifs, des simples particuliers et des hommes du commun, comme il se nomme lui-même ; car c'est ce que veut dire le fils de l'homme. Sa vie était dure et laborieuse, mais sans aucune austérité particulière. Il mangeait comme les autres, il buvait du vin, et ne faisait point de

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difficulté de se trouver à de grands repas, comme aux noces de Cana, et au festin de saintMatthieu. Cependant il était si peu touché de la nourriture, que ses disciples, l'invitant à manger dans une occasion où manifestement il en avait besoin, il leur répondit : J'ai une autre viande que vous ne connaissez pas ; ma nourriture est de faire la volonté de mon père.

Avec cet extérieur si simple, Jésus-Christ conservait une merveilleuse dignité. Il était très sérieux. On le voit pleurer en deux occasions, mais il n'est point dit qu'il ait ri ; non pas même qu'il ait souri doucement, comme remarque saint Chrysostôme. Il ne demandait rien à personne, puisqu'il aima mieux faire un miracle, que d'emprunter le statère qu'il voulait payer : toutefois, quand il envoie quérir l'âne pour son entrée, et retenir le cénaclepour faire la Pâque, il parle comme sachant bien que l'on ne lui pouvait rien refuser. Il agissait suivant la maxime : Que c'est un plus grand bonheur de donner que de recevoir, puisque, répandant continuellement tant de bienfaits, il recevait si peu de chose. Tout le monde le cherchait et courait après lui, et il ne cherchait personne en particulier. Mais allant de ville en ville, il exhortait tout le monde à la pénitence. Il était de facile accès aux malades et aux pécheurs qui voulaient se convertir. Il se rendait condescendant pour ceux-ci, jusqu'à manger avec eux, et loger chez eux, jusqu'à souffrir qu'une femme le touchât et lui parfumât les pieds ; ce qui semblait une délicatesse fort opposée à sa vie pauvre et mortifiée.

Comme il était venu instruire tout le genre humain, il enseignait continuellement en public et en particulier. Il avait accoutumé, les jours de sabbat, d'expliquer l'Écriture-Sainte dans la synagogue, comme faisaient les docteurs des Juifs, d'où vient qu'on lui donnait le même nom, l'appelant Maître ou Rabbi.. Mais il avait une autorité qui le distinguait bien d'eux. Il parlait comme ayant puissance ; et on admirait les paroles de grâce qui sortaient de sa bouche.

Son discours est simple et clair, sans autres ornements que des figures vives et naturelles,qui ne manquent jamais à celui qui est bien persuadé, et qui sont les plus efficaces pour persuader les autres. Ses discours, dit saint Justin, étaient courts et succincts ; parce que ce n'était pas un sophiste, mais la vertu et le verbe de Dieu. Quelquefois il répond plus par les actions que par les paroles, comme quand il dit aux disciples de saint Jean-Baptiste : Allez dire à Jean ce que vous avec ouï et ce que vous avez vu. Il établit de grands principes, sans se mettre en peine de les prouver ni d'en tirer les conséquences. Ces principes ont par eux-mêmes une lumière de vérité, à laquelle on ne peut résister quepar un aveuglement volontaire : et c'est pour punir cette mauvaise disposition du cœur qu'il parle quelquefois par paraboles et par énigmes. S'il emploie des preuves, ce sont des raisonnements sensibles et des comparaisons familières. Ses miracles et ses vertus étaientdes preuves plus fortes et plus proportionnées à toutes sortes d'esprits, que tous les syllogismes des philosophes ; les savants, comme Nicodème, et les ignorants, comme l'aveugle-né, étaient également frappés de ces preuves. Il y joint souvent les autorités de la loi et des prophètes, montrant que sa doctrine vient de la même sagesse, et ses miracles de la même puissance ; que l'ancien et le nouveau Testament sont fondés sur la

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même autorité divine. C'est pour cela qu'il emploie si souvent les anciennes écritures, soitpar des citations expresses, soit par des allusions fréquentes, que découvrent ceux qui sont versés dans la lecture des livres sacrés.

Il forme ses disciples dans cet esprit de soumission à l'autorité divine : bien éloigné de l'esprit de dispute et de contention, dans lequel les philosophes nourrissaient leurs sectateurs, sous prétexte de chercher avec eux la vérité. Jésus-Christ ne cherche point, il ne doute point comme Socrate ; il parle sûrement, et possédant pleinement la vérité, il la découvre comme il lui plaît. Afin que ses disciples profitassent de tous ses exemples, il vivait avec eux en commun, ne faisant qu'une famille, ils le suivaient partout, ils mangeaient et logeaient avec lui, ils avaient lieu de l'étudier continuellement. Il leur faisaitimiter sa pauvreté, les envoyant sans argent et sans aucune provision ; et même étant avec lui la faim les réduisait quelquefois à prendre ce qu'ils trouvaient dans la campagne, comme les épis qu'ils arrachèrent le jour du sabbat.

Il prenait grand soin de les instruire. Ce qu'ils n'avaient pas compris dans ses discours publics, il le leur expliquait en particulier ; les traitant comme ses amis, et leur disant tout ce qu'il avait appris de son père, autant qu'ils étaient capables de l'entendre. Toutefois, il ne donne rien à leur curiosité. Tantôt il l'arrête expressément ; comme quand ils lui demandaient le temps de la fin du monde, avant et après sa résurrection ; et quand saint Pierre voulait savoir ce que saint Jean deviendrait. D'autres fois il se contente de ne rien répondre à leurs questions ; comme quand saint Jude lui demandait pourquoi il ne se manifesterait point au monde. Il souffrait avec une extrême patience leur grossièreté, leurignorance, leur vanité et tous leurs défauts, et travaillait sans cesse à les corriger.

Par ses disciples, j'entends ici les douze qu'il avait choisis pour être avec lui ; mais l'Écriture nomme aussi disciples tous ceux qui suivaient sa doctrine, et qui avaient reçu son baptême. Ils étaient en grand nombre, puisqu'il y en avait six-cent-vingt enfermés avec les apôtres à l'élection de saint Mathias ; et qu'il y en eut plus de cinq cents qui virent Jésus-Christ tous ensemble après sa résurrection. L'Église était donc dès lors composée de deux parties ; du peuple fidèle, que l'on nommait simplement les disciples ou les frères, et de ceux que Jésus-Christ avait choisis pour le ministère public, savoir : lesdouze apôtres et les soixante-douze disciples, qu'il envoyait deux à deux devant lui dans les lieux où il devait arriver.

On voit dans ces distinctions, divers degrés de charité bien dignes de réflexion. Jésus-Christ nous apprend que tout homme est ce prochain que nous devons aimer comme nous-mêmes : et en effet, il a donné sa vie pour tous les hommes. Mais il aimait particulièrement ses disciples, et ses apôtres entre les autres, et entre eux, saint Pierre et les deux frères, fils de Zébédée, et surtout saint Jean. Je n'examine point les raisons que nous pouvons connaître de ces distinctions, et les différentes marques d'affection qu'il a données à saint Pierre et à saint Jean. Il suffit d'observer que, par son exemple, il a autorisé et sanctifié les affections naturelles, et les liaisons particulières d'inclination et d'amitié, qui se peuvent former entre les hommes, sans préjudice de la charité générale. Il

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avait encore d'autres amis que ses apôtres. Il aimait Lazare et ses deux sœurs ; il le nomme lui-même son ami : et il témoigna assez sa tendresse, en le pleurant mort, lorsqu'il allait le ressusciter.

Qui peut douter qu'il n'aimât tendrement sa sainte mère, vu principalement le soin qu'il en prit en mourant ? Et toutefois il semble lui parler rudement quand elle le trouva au milieu des docteurs, et quand elle l'avertit que le vin manquait aux noces. Il reprend la femme qui la louait simplement comme sa mère, et témoigne ne connaître pour mère ni pour parents que ceux qui font la volonté de son père. C'est qu'il savait comment il fallaittraiter cette âme forte ; et voulait montrer que la chair et le sang n'avaient aucune part dans ses affections.

Sa charité s'étendait sur tout le monde. Venez à moi, disait-il, vous tous qui souffrez, et qui êtes chargés, et je vous soulagerai. Il avait pitié des troupes qui le suivaient, les voyantaffligées et délaissées comme des brebis sans pasteur. Ce fut la compassion qui l'obligea par deux fois à multiplier les pains ; ce fut la compassion qui l'obligea à ressusciter le fils de la veuve de Naïm. Il aimait sa patrie, le peuple d'Israël et la ville de Jérusalem, comme bon citoyen. Il pleura sur elle au milieu de son triomphe, prévoyant les malheurs qu'elle s'attirait par ses crimes. Il enseignait l'obéissance au prince, et le respect aux prêtres et aux docteurs de la loi, quelque corrompus qu'ils fussent ; et lui-même observait exactement les lois et les cérémonies de la religion, quoiqu'il vînt abolir ces cérémonies, et qu'il fût maître et du sabbat et de toutes les lois. Jamais il ne voulut prendre aucune autorité touchant les choses temporelles ; non pas même pour être arbitre entre deux frères. Étant interrogé juridiquement, il répondit à ses juges, suivant ce qui était de leur compétence ; au pontife sa qualité de Christ et de fils de Dieu ; à Pilate, sur celle de roi. Il déclara que son royaume n'était point de ce monde ; et par conséquent, que sa doctrinene changeait rien à l'ordre des choses humaines. Ce serait une trop grande témérité de prétendre remarquer toutes ses vertus ; la considération en est infinie, et les saintes âmes qui méditent attentivement l'Évangile, y découvrent toujours plus de merveilles. Ajoutons seulement un mot de sa passion, où il donna les plus grands exemples et les plus utiles, puisqu'il n'y a rien de si ordinaire dans la vie que les souffrances.

L'état pitoyable où Jésus-Christ fut réduit au jardin des Olives, montre bien qu'il était sensible, comme les autres hommes, à la crainte et à la tristesse ; et par conséquent que ce fut par effort de vertu qu'il souffrit ensuite de si grands maux. Comme il nous était semblable en tout, hors le péché, il a éprouvé toutes les incommodités de la vie, la faim, la soif, la lassitude, la douleur : il est vrai que nous ne voyons point qu'il ait été malade ; peut-être parce que la maladie est ordinairement l'effet de quelque excès, au moins de travail ; et rien ne pouvait être déréglé dans un corps conduit par la sagesse même. Dans sa passion, il souffre avec une constance invincible, sans se défendre, sans résister, sans rien refuser à ceux qui le tourmentent. Il demeure comme un rocher inébranlable aux coups et aux outrages. Son silence surtout était admirable : il n'ouvre pas la bouche, lui qui d'une parole pouvait confondre ses accusateurs, les faux témoins et les juges mêmes ;parce qu'il savait qu'ils n'étaient pas capables de rien entendre pour sa justification. Enfin

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sur la croix et dans les horreurs du supplice, il conserve la liberté d'esprit toute entière, etmême la tranquillité. Il prie pour ses bourreaux, il récompense la foi du bon larron, il pourvoit à la consolation de sa mère, il achève d'accomplir les prophéties, il recommandeson esprit à Dieu. Les apôtres, ayant reçu le Saint-Esprit, furent comme des images vivantes de Jésus-Christ, sur lesquelles tous les fidèles devaient se former. Ils ne feignirent point de le dire : Soyez mes imitateurs (dit saint Paul), comme je le suis de Jésus-Christ. Et ailleurs : Soyez mes imitateurs, et observez ceux qui se conduisent suivant la forme de vie que je vous ai donnée.

Aussi, quelque appliqués qu'ils fussent à enseigner, ils le faisaient plus par leurs exemples que par leurs discours. Entre les fidèles, ils choisissaient des disciples, qu'ils instruisaient plus particulièrement, comme Jésus-Christ les avait instruits eux-mêmes. Ceux-là étaient attachés à leurs personnes, et vivaient avec eux en famille, mangeant en même salle, et couchant en même chambre : au moins c'est ainsi que l'auteur des Récognitions nous décrit saint Pierre vivant avec ses disciples ; et cet ouvrage est ancien, quoi qu'il ne soit pas authentique. Ces disciples suivaient les apôtres dans leurs voyages, et demeuraient pour gouverner les églises à mesure qu’elles se formaient.

Ainsi nous voyons auprès de saint Pierre saint Marc qu'il nomme son fils, saint Clément si fameux par toute l'église, saint Evode qui lui succéda à Antioche, saint Lin et saint Cletqui lui succédèrent à Rome. Auprès de saint Paul, nous voyons saint Luc, saint Tite, saintTimothée, et le même saint Clément. Auprès de l'apôtre saint Jean, nous voyons saint Polycarpe et saint Papias. Ces saints s'appliquaient à retenir la doctrine des apôtres dans leur mémoire, plutôt que dans des écrits, et l'enseignaient plus par la pratique que par desdiscours. C'est ainsi qu'en imitant leurs maîtres, ils se rendaient eux-mêmes, comme dit saint Paul, les exemples des fidèles par la parole et les bonnes œuvres, la foi, la charité, la chasteté, la gravité et toute leur manière de vivre. Ils faisaient plus, ils formaient eux-mêmes des disciples capables d'en instruire et d'en former d'autres. C'est ce que saint Paul recommande à Timothée. Ce que vous m'avez ouï dire devant plusieurs témoins, confiez-le à des hommes fidèles qui soient capables de l'enseigner aussi à d'autres. Et voilà la tradition, plus propre à perpétuer une doctrine que l'écriture, de l’aveu même des philosophes qui ont tant écrit. »

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La décadencecontemporaine

expliquée

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Pour comprendre la décadence contemporaine, il est nécessaire de remonter le cours de l’histoire pour se positionner à une époque où la Sagesse fut prédominante. Or, si l’on réfléchit bien, la seule époque qui n’est pas trop éloignée de la nôtre est celle de Jésus-Christ. Notre-Seigneur était Chemin de Vie et de Vérité, en Lui, il y avait le Bien dénué de toute corruption.

Considérons les doctrines suivantes (liste non exhaustive triée par ordre alphabétique) : absolutisme, agnosticisme, anglicanisme, arianisme, athéisme, bolchevisme, bonapartisme, calvinisme, capitalisme, consumérisme, corporatisme, déisme, donatisme, dualisme, écologisme, égoïsme, épicurisme, ésotérisme, européisme, extrémisme, féminisme, freudisme, futurisme, gallicanisme, gnosticisme, humanisme, illuminisme, impérialisme, islamisme, jansénisme, laïcisme, laxisme, libéralisme, luthéranisme, machiavélisme, manichéisme, masochisme, marxisme, monachisme, nationalisme, nazisme, nietzschéisme, nihilisme, occultisme, panthéisme, pharisaïsme, polythéisme, puritanisme, racisme, rationalisme, républicanisme, satanisme, scepticisme, sionisme, socialisme, sophisme, spiritisme, terrorisme, transhumanisme, trotskisme, végétalisme, voltairianisme.

Quel est leur point commun ? Ces doctrines ont pratiquement toutes été inventées après le triomphe des apôtres et la diffusion de la sainte doctrine catholique à travers le monde.Ces doctrines sont donc le produit de la réflexion d’individus portés par toutes motivations opposées à la véritable Sagesse de Jésus-Christ . Ces spéculations

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hasardeuses découlent toutes de la corruption du catholicisme. Nous allons le démontrerci-dessous en nous intéressant à quelques-unes d’entre elles.

L’athéisme affirme que Dieu n’existe pas et qu’il n’y aurait rien après la mort. Il n’y aurait donc nullement besoin du salut puisque le néant rendrait inutile toute entreprise salvatrice. Or, cette doctrine fallacieuse ne pourrait pas exister si l’idée de Dieu ne lui avait pas été antérieure ! Si l’athéisme avait été une invention, elle ne porterait certainement pas ce nom. Il est utile de rappeler que cette doctrine nihiliste ne résiste pasà la beauté du catholicisme.

L’égoïsme affirme que les individus qui suivent leurs intérêts personnels engendreraient une intelligence collective favorable au fonctionnement de la société. Il s’agit bien évidemment d’un concept fallacieux qui détruit tout esprit collectif afin de maintenir la population dans un isolement métaphysique : les individus se retrouvent seuls au milieu de la foule. Pendant ce temps, les multinationales et autres groupements d’intérêts s’enrichissent matériellement. Ce qui engendre une pollution mondiale, un épuisement des ressources naturelles, l’apparition de doctrines toujours plus morbides, l’appauvrissement des populations au bénéfice des actionnaires, la disparition des valeurstraditionnelles ainsi qu’un chaos favorable à l’émergence d’une tyrannie politique mondialisée. Jésus-Christ est à l’opposé de l’égoïsme puisqu’Il prône un amour de Dieu et un amour des autres. Par conséquent, l’égoïsme est antonyme au catholicisme.

Le luthéranisme est le produit de la pensée de Luther, moine opposé au catholicisme. Sa doctrine a favorisé l’émergence du protestantisme. Or, le protestantisme a causé une grave division au cœur du catholicisme en le fracturant en deux camps ennemis, ce qui est naturellement à l’origine des guerres de religion. Le catholicisme prône, quant à lui, lacroyance en l’Église une, sainte, catholique et apostolique depuis le concile de Nicée.

Le marxisme est le produit de la pensée de Karl Marx qui a mené à un affaiblissement considérable de la foi catholique pour engendrer une doctrine selon laquelle l’organisation matérialiste pourrait être améliorée. Le marxisme a donc expurgé toute question spirituelle, à ce titre il s’agit d’une pâle caricature du catholicisme.

Le masochisme est le produit de la perversion de Leopold von Sacher-Masoch. Cette doctrine cherche le plaisir à travers la douleur physique ou psychologique. Saint Paul aimait appeler Jésus-Christ l’Auteur de Vie. Le catholicisme porte la moralité en son sein puisqu’elle découle des commandements de Dieu. Par conséquent, le masochisme est antonyme au catholicisme.

Le nationalisme est un principe politique qui est né à la fin du XVIIIe siècle et qui tend à la légitimation de l’État-nation pour chaque peuple. Le nationalisme est opposé par nature au catholicisme : saint Vincent de Paul dénonçait déjà au XVIIe siècle les dégâts de ce type de raisonnement qui éloignait la fraternité prônée par le catholicisme. Saint Vincent de Paul pressentait certainement l’émergence du nationalisme comme un dangermaçonnique puisque la destruction des nations est susceptible d’engendrer une mondialisation du pouvoir politique.

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Le nazisme est le produit de la pensée dévoyée d’Adolf Hitler qui a eu pour conséquence la destruction des anciennes nations catholiques pour donner naissance, à la fin de la guerre, à la société de consommation issue de la suprématie américaine ainsi qu’à la création de l’État d’Israël. Cette doctrine est le tremplin du matérialisme nihiliste.

Le nihilisme a vu le jour en Russie à la fin des années 1850. Cette doctrine affirme l’absurdité de la vie, de la morale et de la vérité. Elle est donc antonyme au catholicisme qui postule la foi, l’espérance et la charité suite à la résurrection de Jésus-Christ.

L’occultisme est également issu de la caricature du catholicisme, il suffit de se plonger dans les archives des siècles précédents pour s’en apercevoir. L’occultisme a repris à son compte les idées du catholicisme en les caricaturant. C’est pourquoi il est appelé travestissement de la vérité.

Le racisme est une doctrine qui a vu le jour à la fin du XIXe siècle. Elle stipule que certaines races seraient supérieures à d’autres. Elle a notamment donné naissance aux théories nazies. Le catholicisme, quant à lui, prône la fraternité universelle portée par l’amour d’un Dieu unique.

Le scepticisme est le produit du philosophe Pyrrhon. Il s’agit d’une méthode d’examen qui stipule l’impossibilité de trouver une réponse aux questions terrestres. Les philosophes des Lumières prônaient un scepticisme modéré qui a fini par affirmer qu’il est nécessaire de « ne rien admettre sans preuve et suspendre son jugement tant que la preuve fait défaut ». Le catholicisme, quant à lui, prône la foi surnaturelle : celle-ci porte l’homme vers la certitude de l’existence d’un Dieu d’amour qui a été annoncée par Jésus-Christ et prouvée par Sa résurrection. Le scepticisme est, encore une fois, un produit humain antonyme à l’esprit de Jésus-Christ et donc au catholicisme, seul héritier des commandements de Notre Seigneur.

La notion de nation existait chez les Hébreux, mais, originellement, elle ne tendait pas vers un État matérialiste. Il leur était recommandé de ne pas se mêler aux autres peuples pour ne pas souiller leur pureté spirituelle : cette idée sous-jacente de nation permettait aux Hébreux de conserver leur idéal spirituel découlant du vrai Dieu. Ce concept a évolué au fil des siècles pour tendre vers le matérialisme, ce qui a engendré chez le peuple Juif un sionisme politique.

Le socialisme est une caricature du catholicisme dans le sens qu’elle expurge le surnaturalisme divin en prônant une organisation sociale et économique plus juste. Or, lecatholicisme est naturellement porteur d’une organisation parfaite : la foi, l’espérance et la charité étant le socle de la sainte doctrine. L’artisanat est au matérialisme catholique ce que la foi, l’espérance et la charité sont à sa spiritualité. Le catholicisme prône la justice naturelle (sa caricature étant la justice sociale d’un point de vue matérialiste) et le progrèsnaturel (sa caricature étant le progrès indéfini qui conduit à l’industrialisation de masse, àl’intelligence artificielle et au transhumanisme).

Le sophisme prôné par les sophistes grecs est un raisonnement trompeur qui produira l’émergence d’une doctrine antonyme appelée philosophie afin d’endiguer les dégâts

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causés par ces sombres individus. Le sophisme est un concept très contemporain qui permet de tromper impunément les individus. Ce concept est antonyme à Jésus-Christ puisque Notre Seigneur est porteur de toute Vérité.

Le transhumanisme est l’ultime ennemi de Dieu. Il est le produit des milliardaires dela Silicon Valley. Cette doctrine, plus dangereuse que toutes les autres réunies, prône la marchandisation complète de l’être humain, la mise en place d’un pouvoir mondial épaulé de l’intelligence artificielle, l’abandon total de tous ceux qui ne souhaitent pas participer à sa construction et, enfin, la transformation de l’homme biologique en un êtrehybride qui serait amélioré, pour tendre vers l’immortalité, grâce aux produits des nouvelles technologies. Il faut rappeler qu’une nouvelle religion basée sur l’intelligence artificielle a vu le jour en 2015, il s’agit de l’organisation « Way of the Future », c’est-à-dire « La Voie du Futur ». Cet organisme se base sur le futurisme, autre sous-produit du transhumanisme, pour affirmer que la technologie sauverait l’humanité du malheur. Le catholicisme, quant à lui, s’appuie sur le naturel puisque Dieu a crée la terre. Ce socle mène au surnaturel grâce à la foi parfaite en Notre Seigneur Jésus-Christ. Le catholicisme ne promet pas la vie éternelle à travers la technologie. Il prépare au bonheurdans l’autre vie, c’est-à-dire après la mort, après avoir donné le meilleur de soi-même ici-bas. Le transhumanisme et le catholicisme sont antonymes absolus puisque le premier promet le bonheur terrestre (nihilisme qui conduit à un matérialisme primaire) tandis quele second prépare au bonheur éternel (salut de l’âme par la sainteté).

Nous n’allons pas détailler davantage les autres doctrines. Toutefois, ce petit essai est formel et donne une définition qui se veut la plus précise possible : les doctrines contemporaines sont le fruit de la coalition des idées produites au cours des siècles par les ennemis de Jésus-Christ . Si ce n’était pas le cas, Jésus-Christ ne serait pas détesté de la sorte de nos jours. C’est là que l’évangile de Jésus-Christ selon saint Jean prend tout son sens :

À l’heure où Jésus passait de ce monde à son Père, Il disait à ses disciples : « Si le monde vous hait, sachez qu’il M’a haï avant vous. Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui est à lui ; mais parce que vous n’êtes pas du monde, et que Je vous ai choisis du milieu du monde, à cause de cela le monde vous hait. Souvenez-vous de la parole que Je vous ai dite : Le serviteur n’est pas plus grand que son maître. S’ils M’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi ; s’ils ont gardé Ma parole, ils garderont aussi la vôtre. Mais ils vous feront toutes ces choses à cause de Mon Nom, parce qu’ils ne connaissent pas Celui qui M’a envoyé. » (évangile de Jésus-Christ selon saint Jean, chapitre 15:18-21)

Que la Vérité puisse un jour sauver l’humanité !

StéphaneRédigé le 14 octobre pour le blog La Franche Chrétienne

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La Vérité duChristianisme

accessible à tous

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Abrégé de la doctrine chrétienne par M. l’abbé de La Hogue (1830)Docteur et professeur de Sorbonne

Il existe un Dieu qui a créé le ciel et la terre par sa toute-puissance, qui gouverne le monde par sa sagesse, et qui, par sa justice, rendra à chacun selon ses œuvres.

Ce Dieu, éternel et tout-puissant, est infini dans ses perfections, indépendant, immuable, présent partout ; il connaît tout, jusqu'aux plus secrètes pensées de nos cœurs.

Dieu, en créant l'homme, l'a formé de deux substances : l'une matérielle, par laquelle il ressemble aux animaux ; l'autre, spirituelle, qui, par ses facultés l'élève beaucoup au-dessus d'eux, et le rend l'image de son créateur.

L'homme, par cette substance spirituelle, est capable de connaître Dieu, de l'aimer, de l'adorer, de le servir, et, par ce moyen, d'obtenir une récompense qui puisse satisfaire le désir et le sentiment que l'âme a de son immortalité, et, par conséquent, d'une autre vie.

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Ces premières vérités, que la raison nous enseigne, ont été confirmées par la révélation, c'est-à-dire par le témoignage exprès que Dieu leur a rendu, d'abord en parlant lui-même aux patriarches avant la loi écrite ; ensuite par Moïse et les prophètes de l'ancienne loi ; enfin par Jésus-Christ son fils.

La révélation contient beaucoup d'autres vérités auxquelles la raison la plus saine et la plus éclairée ne pourrait jamais atteindre, et que nous appelons des mystères. Elle nous apprend aussi les moyens que Dieu, dans sa miséricorde, a choisis, et qu'il a offerts à l'homme coupable, afin qu'il pût rentrer en grâce, éviter les peines éternelles, et acquérir un bonheur sans fin, qui est la vue et la possession de Dieu même.

Ce Dieu, créateur du ciel et de la terre, et auteur de la révélation, existe en trois personnes distinctes, savoir : le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Ces trois personnes sont égales en toutes choses : l'une n'est ni plus ancienne ni plus puissante que l'autre : elles sont de toute éternité. La seconde personne, qui est le Fils, s'est fait homme, en prenant un corps et une âme semblables aux nôtres dans le sein de la bienheureuse vierge Marie, où il a été conçu par l'opération du Saint-Esprit.

Ce Dieu fait homme, huit jours après sa naissance, fut nommé Jésus, c'est-à-dire Sauveur,parce qu'il venait délivrer les hommes de l'esclavage du péché et des peines de l'enfer.

Jésus-Christ, Dieu et homme tout ensemble, a paru sur la terre semblable aux enfants des hommes par la nature humaine qu'il avait prise. Après avoir passé plus de trente ans dans l'obscurité d'une vie privée, qui n'a pas été moins méritoire pour nous que le temps où il a opéré des prodiges, il a commencé à remplir son ministère public de sauveur des hommes, en prêchant sa doctrine et la confirmant par des miracles, en donnant l'exemplede toutes les vertus, en instituant des sacrements pour nous sanctifier, en mourant sur une croix pour la rédemption de tous les hommes, et en établissant son Église, pour durer jusqu'à la consommation des siècles.

Le troisième jour, après avoir été mis dans le tombeau, Jésus-Christ en est sorti glorieux, par sa vertu toute puissante ; et, quarante jours après sa résurrection, il s'est élevé par cette même vertu dans le ciel, en présence de ses apôtres et d'un grand nombre de disciples.

Assis à la droite de son Père, il continue auprès de lui les fonctions de médiateur en faveur des hommes, jusqu'à ce qu'il vienne juger les vivants et les morts.

Dix jours après son ascension, il a accompli la promesse qu'il avait faite aux apôtres, de leur envoyer son esprit, qui est la troisième personne de la sainte Trinité ; afin que, revêtus de cet esprit de lumière et de force, ils pussent remplir l'ordre qu'il leur avait donné, de prêcher son Évangile par toute la terre.

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Jésus-Christ ne s'est pas contenté de satisfaire pour nous et de nous mériter, par son sang, toutes sortes de grâces, il a établi des sacrements pour être autant de canaux par lesquels les grâces nous fussent distribuées, suivant les différents besoins que nous pourrions avoir dans le cours de notre vie.

Ces sacrements, au nombre de sept, sont : le baptême, la confirmation, l'eucharistie, la pénitence, l'extrême-onction, l'ordre et le mariage.

Le baptême : d'enfants de colère que nous naissons tous, à cause de la désobéissance d'Adam, le premier père de tous les hommes, il nous rend enfants de Dieu et de l’Église ;il efface dans les enfants le péché originel, et dans les adultes, c'est-à-dire dans ceux qui ont atteint l'âge de raison, outre le péché originel, les péchés qu'ils auraient commis avantde le recevoir. C'est par ce sacrement que nous sommes faits Chrétiens, ce qui veut dire disciples de Jésus-Christ. Celui qui le reçoit renonce au démon, à ses pompes, qui sont les vanités du monde, à ses œuvres, qui sont les péchés ; et il contracte l'obligation de professer la doctrine de Jésus-Christ et de suivre sa loi.

Le sacrement de confirmation nous rend parfaits Chrétiens et nous donne la force de confesser la foi, même au péril de notre vie.

Le sacrement d'eucharistie contient réellement et en vérité le corps, le sang, l'âme et la divinité de Notre-Seigneur Jésus-Christ, sous les espèces ou apparences du pain et du vin, qui, après la consécration faite par le prêtre, n'existent plus, et sont changées en la substance du corps et du sang de Jésus-Christ. En nous donnant ainsi son vrai corps, le même qui a été crucifié pour nous, et qui est à présent dans le ciel, son vrai sang, le même qui a été répandu pour nous, Jésus-Christ a voulu servir de nourriture spirituelle à nos âmes, s'y unir de la manière la plus intime, et nous donner le gage le plus assuré d'une résurrection glorieuse.

L'eucharistie est encore un vrai sacrifice dans lequel Jésus-Christ, pontife et victime tout ensemble, s'offre tous les jours pour nous, par le ministère des prêtres, et aussi véritablement qu'il s'est offert sur la croix, quoique d'une manière différente, en ce qu'il n'y a point sur l'autel d'effusion de sang.

Le sacrement de pénitence a été établi par Jésus-Christ, pour remettre les péchés commisaprès le baptême. Les parties essentielles de ce sacrement sont : la confession exacte de tous ses péchés, lorsqu'on est dans la possibilité de la faire ; une vraie contrition et la satisfaction.

Le sacrement de l'extrême-onction est pour le soulagement spirituel et corporel des malades.

Le sacrement de l'ordre perpétue dans l’Église la hiérarchie instituée par Jésus-Christ, et composée des évêques, des prêtres et des autres ministres qui seuls ont la puissance de

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faire les fonctions ecclésiastiques ; ce sacrement leur donne aussi la grâce de les exercer saintement.

Le sacrement de mariage donne à l'homme et à la femme, mis dans une société légitime, les grâces nécessaires pour se sanctifier dans leur état, en supporter les peines, et élever leurs enfants dans la crainte du Seigneur. Tous les travaux de Jésus-Christ sur la terre, tous les moyens de salut qu'il a établis, ont eu pour but de former son église, non-seulement en tant qu'elle doit être un jour composée des prédestinés de tous les siècles, mais encore en tant que, société visible sur la terre, elle devait rassembler dans son sein ses vrais disciples ; et sous ce rapport, Jésus-Christ lui a promis une durée aussi longue que celle des siècles qui doivent s'écouler. Cette vérité est annoncée dans l’Évangile de la manière la plus expresse. Jésus-Christ, s'adressant à Pierre, lui dit : « Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église, et les portes de l'enfer ne prévaudront point contre elle. » C'est aussi à Pierre, qu'après sa résurrection, il confie le soin du troupeau racheté de son sang, les brebis comme les agneaux. Près de monter au ciel, Jésus-Christ console ses apôtres par ces dernières paroles : « Toute puissance m'a été donnée dans le ciel et sur la terre ; allez donc, enseignez toutes les nations, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, leur apprenant à garder toutes les choses que je vous ai commandées ; et voilà que je suis avec vous jusqu'à la consommation des siècles. »

Belles prérogatives, sans doute ; grandes et magnifiques promesses ! Mais elles étaient illusoires, si elles devaient se borner à Pierre et aux apôtres, dont la vie allait bientôt être terminée par une mort glorieuse. Il est donc certain qu'elles regardaient non-seulement Pierre et les apôtres, mais leurs successeurs légitimes jusqu'à la consommation des siècles. Ainsi, la chaire de Pierre est encore le fondement de l’Église de Jésus-Christ et le pape, qui y est assis, en est le chef visible. Les évêques, qui, par une ordination légitime et une mission canonique, deviennent les successeurs des apôtres, sont encore chargés par Jésus-Christ d'enseigner les fidèles, et de leur administrer les sacrements par eux-mêmes, ou par les ministres à qui ils en donnent le pouvoir.

Il suit de là que l'infaillibilité que Jésus-Christ a promise à ses apôtres, en leur déclarant qu'il serait avec eux enseignant et baptisant jusqu'à la consommation des siècles, appartient encore aujourd'hui et appartiendra toujours au corps des premiers pasteurs unis à la chaire de Pierre ; qu'eux seuls ont le droit de décider tout ce qui concerne le dogme, la morale et le gouvernement de l’Église ; que les écouter, c'est écouter Jésus-Christ lui-même, et son père qui l'a envoyé.

La vérité et l'étendue des grandes et magnifiques promesses faites à l’Église ne devaient point empêcher qu'elle ne fut attaquée. En l'assurant que les portes de l'enfer ne prévaudront point contre elle. Jésus-Christ lui annonçait des combats, et bientôt ils commencèrent à avoir lieu. L'apôtre saint Paul fait mention dans ses épîtres de schismes qui s'étaient déjà élevés parmi les Chrétiens. Il dit en termes exprès : « qu'il faut même qu'il y ait des hérésies, afin que l'on connaisse ceux qui sont fermes dans la foi. »

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Mais l'histoire de l'établissement de l’Église, malgré les tempêtes dont elle a été assaillie dès le berceau, et sa durée jusqu'à ce jour, suffisent pour justifier la vérité des promesses de son divin fondateur, et rassurer les fidèles contre toutes les attaques de l'enfer. Constante dans les dogmes qu'elle a reçus de Jésus-Christ, l’Église a toujours conservé dans son entier le dépôt de la doctrine sainte qui lui a été confiée ; elle a toujours enseigné les maximes les plus pures, et elle ne s'est jamais prêtée à aucun changement quialtérât la morale de l’Évangile (note du blog : exception faite depuis Vatican II). Une par essence, parce que Jésus-Christ ne peut avoir qu'une seule épouse, elle n'a jamais voulu recevoir ni conserver dans son sein ceux qui différaient d'elle sur le dogme, et même sur des points de pure discipline qu'ils voulaient introduire ou retenir contre sa défense. En un mot, les hérésies et les schismes se sont succédés, et l’Église, malgré tant de précautions, n'en a pas moins été toujours, de toutes les sociétés chrétiennes, la plus répandue dans l'univers ; effet sensible de la promesse que lui a faite Jésus-Christ, qu'il serait avec elle jusqu'à la consommation des siècles.

Précis des motifs de notre croyance.

Refuser de croire les mystères que la révélation propose, parce qu'on ne les comprend pas, c'est aller contre la raison ; car il est des vérités que la raison démontre, et qui sont environnées d'obscurités impénétrables, et l'ordre même de la nature nous présente beaucoup de choses qu'on n'a jamais pu et qu'on ne pourra jamais expliquer.

Il n'est point de vérité plus certaine que celle de l'existence d'un Dieu. Cependant quel est celui qui peut connaître et concevoir l'essence de cet être éternel, infini, immense, immuable, présent partout, etc. ? L'esprit humain se trouble bientôt dans ses recherches, et il trouve des ténèbres qui l'empêchent d'avancer.

L'homme peut-il sonder avec plus de succès sa propre nature, et l'expliquer ? Composé d'un corps et d'une âme, comprend-il comment ces deux substances, dont l'une est spirituelle et l'autre matérielle, sont aussi étroitement unies entre elles et se correspondent avec autant de célérité que d'harmonie ? Comprend-il comment son esprit, qui est un et qui n'est pas composé de parties, a des facultés si différentes, l'entendement, la mémoire, la volonté ; et comment les opérations de ces facultés se varient à l'infini ?

« Quel prodige que celui de la mémoire ! dit saint Augustin. Je ne puis trop l'admirer, et je suis presque saisi d'effroi, lors que je considère la multiplicité de ses opérations et la vaste étendue de ce qu'elle embrasse. Quel est l'homme qui expliquera jamais cette merveille ? Néanmoins, la mémoire est une faculté de mon âme qui est en moi, et qui appartient à ma nature, Je ne puis donc pas me comprendre moi-même, je ne puis pas concevoir tout ce que je suis, et mon petit esprit est si borné, qu'il ne sait où il est et ce qu'il est. »

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Enfin, si l'homme étudie la nature, il est arrêté presque à chaque pas par des mystères qu'il ne peut expliquer. L'observateur le plus assidu et le plus clairvoyant a-t-il découvert comment les plantes proviennent d'une semence propre à chaque espèce, qui, jetée en terre, meurt pour donner naissance à plusieurs rejetons de son espèce ?

Ce prodige n'est certainement pas plus aisé à expliquer que celui de la résurrection de nos corps sortant de la poussière du tombeau. Aussi l'apôtre saint Paul s'en sert-il pour confirmer les Corinthiens dans la foi de ce dogme, et il traite d'insensé celui qui, voyant le premier prodige s'opérer tous les jours, révoque eu doute le second que Dieu doit opérer à la fin des siècles.

Il semble que Dieu ait voulu que tout ce qui nous environne, et les vérités mêmes que la raison démontre, nous présentassent un grand nombre de mystères, afin de nous préparer et de nous disposer à croire ceux qu'il avait intention de nous révéler.

Mais comme la foi doit être raisonnable, et qu'il faut que nous puissions rendre compte des motifs qui nous déterminent à croire les mystères dont notre raison ne peut sonder la profondeur, l'on va donner le précis des preuves sur lesquels est appuyée la révélation dont il a plu à Dieu de nous favoriser.

Dieu ayant le dessein de manifester aux hommes ses volontés, a dû parler de manière à ne laisser aucun doute sur la vérité des choses qu'il annonçait. Les premières révélations dont il a honoré les patriarches ont toujours été accompagnées de signes non équivoquesde sa divine présence. Nous devons le croire, d'après le témoignage de Moïse, si Moïse a été véritablement l'envoyé de Dieu ; car, en rappelant, dans la loi qu'il a donnée aux Juifs de la part du Seigneur, ces premières révélations faites aux patriarches, il leur donne la même autorité divine qu'à sa loi. Or, les preuves qui nous assurent que Moïse a été l'envoyé de Dieu sont telles que tout homme sensé ne peut refuser de s'y rendre.

Les plaies d’Égypte, le passage de la mer Rouge, la manne descendue du ciel pendant quarante ans, pour nourrir dans un désert aride une multitude innombrable, des eaux vives qui, au commandement de Moïse, jaillissent des rochers, sont, entre beaucoup d'autres merveilles qu'il a opérées, des preuves incontestables, pour tout homme raisonnable, de la vérité de la mission qu'il annonçait avoir reçue de Dieu.

Les prophètes qui, dans les âges suivants, ont paru parmi les juifs, et qui tous ont rendu témoignage à Moïse comme à l'envoyé de Dieu, ont aussi prouvé leur mission par des signes éclatants : maîtres des éléments, ils frappent la terre de stérilité, ou ils rappellent l'abondance ; ils commandent à la pluie et aux tempêtes de venir, ou ils les arrêtent ; ils divisent les eaux pour traverser à sec leur lit ; ils ressuscitent les morts ; exposés aux bêtes féroces, ils n'en reçoivent aucun mal.

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Enfin, ils prédisent les destinées futures non-seulement de leur nation, mais encore des royaumes étrangers, de l'univers entier ; et chacune de ces prédictions s'est vérifiée à la lettre, au moment précis qu'ils avaient marqué.

Tous ces faits sont consignés dans les différents livres de l'ancien Testament, qui ont été écrits et rendus publics à l'époque même où les prodiges sont rapportés ; il a donc été impossible d'en imposer, dans le principe a la crédulité des peuples : une infinité de personnes se seraient élevées de tous côtés pour réclamer contre des mensonges aussi manifestes, si les faits qu'on rapportait eussent été faux.

D'autre part, les livres de l'ancien Testament n'ont pu être altérés dans la suite des temps,parce que la nation entière des Juifs en était dépositaire. Ce sont eux qui ont transmis ceslivres aux Chrétiens, et ils les conservent encore avec le plus grand respect, quoiqu'ils y lisent la condamnation de leurs pères, presque toujours rebelles à la volonté du Seigneur, et que l'arrêt qui leur ôte l'auguste prérogative d'être le peuple de Dieu y soit écrit en caractères bien intelligibles. Non, jamais il n'y eut de preuves plus fortes pour constater l'authenticité d'un ouvrage et de tout ce qui y est contenu ; et leur endurcissement y ajoute un nouveau degré de force, parce qu'il avait été prédit.

La révélation faite par Jésus-Christ, auteur de la loi nouvelle, est appuyée sur des preuves aussi frappantes.

1) Il suffit de considérer avec quelque attention les différentes circonstances de la naissance, de la vie et de la mort de Jésus-Christ, et tous les événements qui ont suivi dans l'ordre de la religion, pour voir clairement que ce nouveau législateur était le terme de toutes les figures de l'ancienne loi ; qu'il a été cet envoyé extraordinaire annoncé dès l'origine du monde, l'objet des vœux des patriarches, l'attente des nations, celui enfin dont tous les prophètes n'ont parlé qu'avec le respect dû à la majesté d'un Dieu, lors même qu'ils annonçaient ses souffrances et ses opprobres.

2) Jésus-Christ donne pour preuve de sa mission les prodiges qu'il opère, et qui, suivant ces mêmes prophètes, devaient distinguer le Fils de Dieu ; il rend la vue aux aveugles, l'ouïe aux sourds, l'usage de leurs membres aux paralytiques, la vie aux morts enfermés dans le cercueil, ou qui étaient déjà affectés de la corruption du tombeau. Les miracles ne cessent point à sa mort ; au moment où il expire, le voile du temple se déchire de lui-même, le soleil s'éclipse, la terre tremble, les sépulcres s'ouvrent, et les morts qui y étaient enfermés depuis long-temps en sortent et parcourent Jérusalem pour lui rendre témoignage. Jésus-Christ ressuscite lui-même, le troisième jour, comme il l'avait annoncé ; et peu de temps après il s'élève dans le ciel avec la majesté d'un Dieu.

3) Cinquante jours depuis la mort de Jésus-Christ sont à peine expirés, que ses apôtres annoncent publiquement qu'il était le fils de Dieu ; et ils citent en preuve ces différents prodiges. Ils les racontent comme des faits connus de tout Jérusalem, et personne ne les contredit ; ils les confirment par de nouveaux miracles qu'ils opèrent eux-mêmes au nom

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de Jésus crucifié, ils en attestent la vérité par toute la terre, au péril de leur vie ; et ils scellent leur témoignage de leur sang. Des témoins qui se laissent ainsi égorger, plutôt que de se taire, méritent bien d'être crus sur ce qu'ils disent avoir vu de leurs yeux, entendu de leurs oreilles et touché de leurs mains.

4) Si l'on fait encore réflexion à la manière dont la religion chrétienne s'est établie, malgréles préjugés de l'esprit et les passions du cœur qui dominent tous les hommes, et malgré la puissance des tyrans armés contre elle ; si l'on considère le nombre presque infini de martyrs de tout âge, de tout sexe et de toute condition qui ont souffert avec joie les plus cruels tourments et la mort pour Jésus-Christ ; enfin, lorsqu'on voit la perpétuité de la religion, que les efforts multipliés de l'enfer n'ont pu détruire, un homme raisonnable peut-il attribuer des faits aussi extraordinaires au cours des choses humaines, ou au hasard ? Peut-il n'y pas reconnaître le sceau de la Divinité ?

Refuser de croire à la révélation faite par Jésus-Christ, c'est donc fermer volontairement les yeux à la lumière ; un pareil aveuglement ne peut jamais être excusable.

Celui qui ne croira pas sera condamné ; mais la foi sans les œuvres ne suffit point, elle neservirait au contraire qu'à nous rendre plus coupables aux yeux de Dieu ; car c'est pour réformer notre cœur, ainsi que pour éclairer notre esprit, que Jésus-Christ est venu sur la terre. Il a voulu nous apprendre à renoncer à toute impiété, à tous les désirs du siècle, à vivre avec tempérance, avec justice, avec piété, afin que nous devenions un peuple qui luisoit agréable par les bonnes œuvres, et qu'au jour de sa gloire et de celle de son Père (dans le jugement dernier), séparés des réprouvés qu'il condamnera à un feu éternel, nous puissions entendre de sa bouche ces paroles : « Venez les bien-aimés de mon père, possédez le royaume qu'il vous a préparé depuis le commencement du monde, pour y être éternellement. »

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Le sermon sur lamontagne

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Voici un résumé de toute la doctrine de Jésus-Christ qu’Il a prononcé lors du sermon surla montagne.

À lire et à faire circuler pour éviter que les innombrables ennemis, véritablement mal intentionnés (gnostiques, jansénistes, ordres initiatiques, quiétistes, réformes religieuses, sectaires, etc.), de Notre Seigneur utilisent Son nom à des fins perfides. Ceux qui sont à la recherche de la Vérité sans la trouver ne sont pas mis en cause, bien évidemment, car, l'époque est très difficile pour les justes.

« Sermon sur la montagne » tiré de l’excellent ouvrage « les principaux faits de l’histoire sainte » de l’abbé Bataille, en 1884, page 200 à 204.

« Le jour où Jésus choisit ses douze Apôtres, il y avait une grande foule autour de lui, venue des contrées les plus lointaines et recouvrant toute la montagne où il se trouvait. Ilprofita de cette affluence extraordinaire pour prêcher. Et s’étant assis, il prononça ce mémorable discours qui est comme le résumé de tout son Évangile, Il dit :

« Bienheureux les pauvres en esprit, parce que le royaume des cieux leur appartient !Bienheureux ceux qui pleurent, parce qu’ils seront consolés !

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Bienheureux les doux, parce qu’ils posséderont la terre !Bienheureux ceux qui ont faim et soif de justice, parce qu’ils seront rassasiés !Bienheureux les miséricordieux, parce qu’ils obtiendront miséricorde !Bienheureux ceux qui ont le cœur pur, parce qu’ils verront Dieu !Bienheureux les pacifiques, parce qu’ils seront appelés enfants de Dieu !Bienheureux ceux qui souffrent persécution pour la justice, parce que le royaume des cieux est à eux !…Réjouissez-vous, quand à cause de moi, le monde vous poursuivra de sa haine, de ses persécutions et de ses calomnies, car votre récompense sera grande dans les cieux. »

Et se tournant vers les Apôtres qui devaient être les chefs de son Église, il leur dit :

« Vous êtes le sel de la terre (chargés de préserver les âmes de la corruption). Si le sel vient à s’affadir, avec quoi lui rendra-t-on sa vertu ! Il n’est plus bon qu’à être jeté sur le chemin et foulé aux pieds.

Vous êtes la lumière du monde (chargés de l’éclairer par vos enseignements et vos exemples). On n’allume pas une lampe pour la cacher sous le boisseau, mais on la suspend au candélabre, afin qu’elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison. Que votre lumière luise devant les hommes, de telle sorte qu’en voyant vos œuvres, ils glorifient votre Père qui est dans les cieux. »

Et s’adressant de nouveau à la foule, il ajouta :

« Ne croyez pas que je sois venu détruire la loi de Moïse et les enseignements des prophètes ; je suis venu, non pour les détruire, mais pour les accomplir et les perfectionner… Et je vous le dis, si votre justice n’est pas plus parfaite que celle des Scribes et des Pharisiens, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux.

Ainsi, l’on vous a dit simplement : vous ne tuerez pas ! Et moi, j’ajoute que celui qui se met en colère contre son frère, qui l’insulte et l’injurie, est déjà coupable. Et si, en allant porter votre offrande à l’autel, vous vous rappelez que votre frère a quelque chose contre vous, laissez votre offrande au pied de l’autel ; allez d’abord vous réconcilier avec votre frère, ensuite, vous reviendrez faire votre présent au Seigneur.

Vous avez également entendu ces paroles de vengeance : Dent pour dent ; œil pour œil ! Moi, je vous dis : n’opposez point violence à la violence ; si quelqu’un vous frappe sur la joue droite, présentez-lui l’autre.

On vous a enseigné : vous aimerez votre prochain et vous haïrez votre ennemi. Etmoi, je vous dis : aimez vos ennemis ; faites du bien à ceux qui vous persécutent ; priez pour ceux qui vous calomnient. Ainsi, vous serez les enfants de votre Père

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céleste, qui fait lever son soleil sur les bons et sur les méchants. Soyez parfaits, comme votre Père céleste est parfait.

Prenez garde d’afficher vos bonnes œuvres pour attirer sur vous les regards des hommes. Quand vous faîtes l’aumône, ne sonnez point de la trompette devant vous, comme font les hypocrites (Pharisiens), pour recueillir les hommages de la foule. En vérité, je vous le dis : ils ont reçu toute leur récompense. Pour vous, quand vous faites l’aumône, que votre main gauche ignore ce que fait votre main droite ; et votre Père qui voit dans le secret vous le rendra.

De même, quand vous priez, n’imitez pas les hypocrites qui aiment à prier debout,au coin des rues, pour se faire remarquer ; en vérité, je vous le dis, ils ont reçu toute leur récompense. Mais vous, pour prier, retirez-vous dans le secret de votre demeure ; et votre Père, qui voit dans le secret, vous le rendra.

N’imitez pas non plus les Païens qui multiplient leurs prières, croyant qu’ils seront exaucés à force de paroles. Mais voici quelle sera votre prière :

Notre Père qui êtes aux cieux,Que votre nom soit sanctifié ;Que votre règne arrive ;Que votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel ;Donnez-nous aujourd’hui notre pain quotidien ;Pardonnez-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés.Et ne nous laissez pas succomber à la tentation ;Mais délivrez-nous du mal. Ainsi soit-il.

Ne vous amassez point de trésor sur la terre, où la rouille et les vers rongent, où les voleurs fouillent et dérobent. Mais amassez-vous des trésors dans le ciel, où il n’y a ni rouille, ni vers, ni voleurs. Là où est votre trésor, là est votre cœur. Nul ne peut servir deux maîtres à la fois. Ainsi vous ne pouvez servir Dieu et Mammon (le dieu des richesses).

Ne dites pas avec inquiétude : que mangerons-nous ? De quoi nous vêtirons-nous ? Considérez les oiseaux du ciel : ils ne sèment point, ils ne moissonnent point, ils n’amassent point dans les greniers ; et cependant votre Père céleste les nourrit. N’êtes-vous pas beaucoup plus que ces oiseaux ?… Cherchez d’abord le royaume de Dieu et sa justice, et le reste vous sera donné par surcroît. N’ayez donc pas de souci du lendemain ; à chaque jour suffit sa peine.

Ne jugez point, afin que vous ne soyez pas jugés ; ne condamnez point ; pardonnez, et l’on vous pardonnera ; donnez, et l’on vous donnera. On usera pourvous de la même mesure dont vous aurez usé pour les autres. Quoi ! Vous voyez

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un fétu dans l’œil de votre frère, et vous ne voyez pas une poutre dans le vôtre ! Viens, dites-vous à votre frère, que j’ôte cette paille de ton œil. Hypocrites ! Commencez par ôter la poutre de votre œil, et vous songerez alors au fétu qui pourrait se trouver dans l’œil de votre frère.

Entrez par la porte étroite ; car la porte large et la voie spacieuse sont celles qui mènent à la perdition, et nombreux sont les insensés qui s’y précipitent. Mais que la porte de vie est étroite ! Que la voie qui y mène est resserrée. Et qu’il y en a peuqui la trouvent !

Tout arbre qui ne porte pas de bons fruits, sera coupé et jeté au feu. Ainsi, il ne suffit pas de dire : « Seigneur, Seigneur ! » pour entrer dans le royaume des cieux. Celui-là qui fait la volonté de mon Père, y sera seul admis.

Quiconque entend ces paroles et les accomplit, sera semblable à l’homme sage quia bâti sa maison sur le roc ; la pluie et les torrents inondent la plaine, le vent souffle avec furie, mais la maison reste inébranlable sur le roc qui lui sert de base. Au contraire, celui qui écoute ma parole sans la mettre en pratique, ressemble à l’insensé qui a bâti sur le sable. La pluie et les orages venant à fondre sur cette maison, elle s’écroule et sa ruine est complète. »

Ainsi parla Jésus. Et le peuple était dans l’admiration, car il enseignait avec une autorité toute divine et non comme les Scribes et les Pharisiens.

Réflexions. Voilà un court résumé de toute la doctrine de Jésus. Oh ! Il y a des hommes qui ont imaginé et dit de belles choses. Mais qu’est-ce que cela, en comparaison de cet ensemble magnifique de vérités que Jésus est venu nous enseigner ? Qui a jamais parlé ainsi ? Qui a jamais osé entreprendre de commander aux hommes une perfection aussi surhumaine ? Qui a jamais dit des choses aussi sublimes et aussi sévères, avec cette simplicité, cette franchise et cette autorité qui s’impose ? Un homme ne peut faire cela ; et surtout, un homme ne peut arriver à faire pratiquer par ses semblables une pareille doctrine, et renouveler, par elle, la face de la terre, comme Jésus l’a fait. C’est que Jésus est Dieu. »

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