40
~ ------------- ---- -- --------------- -- -- ------------- - --- . - . ------ 1a ltl ~it m ·~· !al ;~ ~.~ '.Il ;~ ~ir '.Ill m '.il ;~ m '.pl :et Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scient ifique République de Côte d'Ivoire Union - Discipline - Travail Année Universit aire 2012-2013 Université NANGUI ABROGOUA UFR des Sciences de la Nature Laboratoire de Biologie et Cytologie Animales MEMOIRE DE MASTER I Option : Biologie et Production Animales Thème 1 ,, COMPARAISO N DES P ERFORMANCES DE DE UX RACES DE P OUL ES PO NDEUS ES (~! Présenté par : M. SIDIBE Anzoumana Président du Jury : Prof . GOURENE Beatrlee Adépo Membre, Encadreur : Dr SORO Dof ara Membre, Examinateur : Dr N'DRI Aya Lydie ÎEi _,I ;

~it et de la Recherche Scientifique

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Page 1: ~it et de la Recherche Scientifique

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m ·~· !al ;~ ~.~ '.Il ;~ ~ir '.Ill

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Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

République de Côte d'Ivoire Union - Discipline - Travail

Année Universitaire 2012-2013

Université NANGUI ABROGOUA

UFR des Sciences de la Nature Laboratoire de Biologie et

Cytologie Animales

MEMOIRE DE MASTER I

Option : Biologie et Production Animales

Thème

1,, COMPARAISON DES PERFORMANCES DE

DEUX RACES DE POULES PONDEUSES

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Présenté par : M. SIDIBE Anzoumana

Président du Jury : Prof. GOURENE Beatrlee Adépo

Membre, Encadreur : Dr SORO Dofara

Membre, Examinateur : Dr N'DRI Aya Lydie

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Page 2: ~it et de la Recherche Scientifique

Université NANGUI ABROGOUA

UFR des Sciences de la Nature Laboratoire de Biologie et

Cytologie Animales

MEMOIRE DE MASTER I

Option : Biologie et Production Animales

Thème

Président du Jury : Prof. GOURENE Beatrice Adépo

Membre, Encadreur : Dr SORO Dofara

Membre, Examinateur : Dr N'DRI Aya Lydie

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Page 3: ~it et de la Recherche Scientifique

TABLE DES MATIERES

REMERCIEMENTS .iii

DEDICACE .iv

LISTE DES ABREVIATIONS v

LISTE DES TABLEAUX vi

LISTE DES FIGURES vii

INTRODUCTION 1

1. GENERALITES 3

1.1. HISTORIQUE DE L'AVICULTURE 3

1.2. TAXONOMIE 3

1.3. DIFFERENTES RACES 4

1.4. CONDUITE DE L'ELEVAGE 5

1.4.1. ALIMENTATION 5

1.4.2. HYGIENE DE L'ELEVAGE 6

1.4.3. VACCINATIONS 6

1.4.4. REPRODUCTION 6

Il. MA TE RIEL ET METHODES 9

2.1. MATERIEL 9

2.1.1. Caractéristiques de la ferme et le matériel d'élevage 9

i .Y

Page 4: ~it et de la Recherche Scientifique

2.1.2. MATERIEL BIOLOGIQUE 11

2.2.METHODES 11

2.2.1. Mise en batteries et collecte des œufs 11

2.2.2. Alimentation et eau de boisson 12

2.2.3. Traitements 13

2.2.4. Détermination des performances 13

2.2.5. Traitement statistique 13

Ill. RESULTATS 15

3.1. TAUX DE PONTE (TP) DES POULES PONDEUSES 15

3.2. TAUX D'OEUFS CASSES (TC) DES POULES PONDEUSES 16

3.3. TAUX DE MORTALITE DES POULES PONDEUSES 17

IV. DISCUSSION 19

CONCLUSION 22

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 23

ANNEXES !

Page 5: ~it et de la Recherche Scientifique

REMERCIEMENTS

Je remercie :

- Dieu, le Tout Puissant, !'Unique et sans associé, le Créateur de toutes choses qui a

bien voulu me faire vivre jusqu'à ce jour;

- le Doyen de l'UFR-SN, le Professeur Djè Yao qui m'a accordé mon inscription dans

l'UFR;

- Madame la Responsable de la Filière Production Animale, le Professeur Titulaire

Fantodji Agathe pour sa disponibilité et son engouement à l'avancée de la dite Filière;

- mon Encadreur scientifique, Docteur SORO Dofara, Maître Assistant pour sa rigueur

et son dévouement au travail bien fait et qui m'a permis d'être auteur de ce document ;

- le collectif des Enseignants pour les valeurs morales et intellectuelles qu'ils m'ont

inculqués;

- et tous ceux qui de près ou de loin m'ont apporté leurs soutiens: financier et moral.

iii

Page 6: ~it et de la Recherche Scientifique

DEDICACE

Je dédie ce Mémoire à :

- Dieu, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux pour m'avoir permis sa

réalisation ;

- mon Père et ma Mère, que leur âme repose éternellement en paix ;

- et à toute la famille SIDIBE, sans oublier tous mes amis et proches.

~ IV _y

Page 7: ~it et de la Recherche Scientifique

LISTE DES ABREVIATIONS

% Pourcentage

1 oc Degré Celsius

FACI Société de Fabrication d'Aliments Composés

FAMA Ferme Avicole Moderne d' Abata

h heure

I.E.M.V.T. Institut d'Elevage et de Médecine Vétérinaire Tropicale (France)

j jour

UFR-SN Unité de Formation et de Recherche en Sciences de la Nature

Page 8: ~it et de la Recherche Scientifique

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Caractères généraux de "Helen" et "Lora" 11

Tableau Il : Composition de l'aliment de poules pondeuses 13

Tableau Ill : Taux de mortalité des races "Helen" et "Lora" 17

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Les différentes parties de l'organe génital de la poule 8

Figure 2 : Photos des races "Helen" ( Photo 1) et "Lora" (Photo 2) 12

Figure 3 : Courbes de taux de ponte des races "Helen" et "Lora" 15

Figure 4: Courbes de taux d'œufs cassés des races "Helen" et "Lora" 16

vi

Page 9: ~it et de la Recherche Scientifique

INTRODUCTION

La poule appartient aux gallinacés (Gallus gal/us) et est utilisée pour la production

d'œufs ou de viande.

La production de volaille constitue dans les pays tropicaux notamment en Côte

d'Ivoire, l'un des marchés des produits animaux qui connaît la plus forte

croissance. Le développement rapide constaté dans les années 80 stagne

depuis 1990. En 2005, 53% de la consommation des produits d'élevage

proviennent de la production nationale (53 000 tonnes), 44% des importations

en vif (45 000 tonnes) et 3% des importations de viande congelée européenne

(3 000 tonnes). Une tonne régulière des productions nationales et une

régression des importations ont permis de passer d'un taux de couverture

de la consommation de 34% en 1999 à 53% en 2005 (Ministère de

!'Agriculture, 2010).

La production ivoirienne de volaille augmente considérablement au fil des ans

mais elle reste insuffisante. Car elle ne couvre pas les besoins ivoiriens en

protéines animales.

Malgré l'attention accordée aux productions avicoles (viande et œufs) en Côte

d'Ivoire, nous constatons que la majorité des ivoiriens se nourrisse mal.

Cette malnutrition paraît être liée dans la plupart des cas, à un déficit

chronique en protéines animales. Or, l'un des moyens privilégiés pour l'homme

d'équilibrer cette alimentation est la consommation de produits d'origine animale

surtout l'œuf. C'est un aliment riche en protéines animales avec une bonne

digestibilité et qui ne fait l'objet d'aucun tabou. C'est pour cette raison que

des programmes importants de développement agricole et zootechnique ont été

entrepris afin d'accroître et d'améliorer la production locale en œufs.

En Côte d'Ivoire deux races de poules pondeuses en l'occurrence "Helen"

et "Lora" sont très exploitées par les fermiers dont la plupart vivent de cette

activité.

Dans le but d'apprécier les performances zootechniques de ces deux races,

nous avons effectué des investigations sur leur production d'œufs. Celles-ci visent à

1

Page 10: ~it et de la Recherche Scientifique

montrer la race qui apporte une plus grande satisfaction dans la production

intense d'œufs de consommation, dans nos conditions d'élevage.

Le plan de notre travail s'articule autour des points suivants :

• les généralités sur la volaille ;

• la présentation du matériel et des méthodes d'élevage des poules pondeuses en

Batteries;

• la présentation des résultats et une discussion ;

• et la conclusion.

Page 11: ~it et de la Recherche Scientifique

1. GENERALITES

1.1. HISTORIQUE DE L'AVICULTURE

L'élevage avicole a commencé depuis les temps immémoriaux par un

élevage traditionnel de type extensif. Cet élevage traditionnel a connu, au

cours du 19e siècle et au début du 2oe siècle une amélioration

remarquable. Actuellement, on observe des progrès énormes dans

l'intensification de l'aviculture. Ce type d'élevage selon l'I.E.M.V.T (1993)

obéit à des règles précises et rigoureuses (normes de bâtiment, alimentation

équilibrée, bonne sélection de races).

1.2. TAXONOMIE

Les poules sont des oiseaux dont la taxonomie, est la suivante selon

GRAY (1821):

Règne

Embranchement

Classe

Sous classe

Ordre

Famille

Genre

Espèce

Animal

Vertébrés

Oiseaux

Carinates

Galliforme

Phasianidés

Gallus

Gallus

3

Page 12: ~it et de la Recherche Scientifique

1.3. DIFFERENTES RACES

Il s'agit, pour les élevages de choisir les races, les souches ou les croisements commerciaux en fonction de divers critères dont : la rusticité, la forte productivité, la faible consommation d'aliments, l'absence de couvaison et la qualité des produits aussi bien pour la viande que des œufs. Il existe plus de 300 races dans le monde (LHOSTE, 1998). Ces races sont toutes importées. Les cas les plus rencontrés en Côte d'Ivoire sont:

ISA Brown Ponte Pic Consommation Poids corporel

: 19ème semaine, 270 œufs/cycle : 28ème semaine : 125 g/j : 2,3 à 2,5 kg à la reforme

LOHMANN Brown Ponte Pic

: 16ème semaine, 270-290 œufs/cycle : 29ème semaine

Consommation : 110 g/j Poids corporel : 1 , 8 à 2 kg à la reforme

HISEX Brown Ponte Pic

: 17ème semaine, 352 œufs/cycle : 27ème semaine

Consommation : 122 g/j Poids corporel : 2 kg à la reforme

HY-LINE Brown Ponte Pic Consommation Poids corporel

: 17ème semaine, 351 œufs/cycle : 28ème semaine : 113 g/j : 2 kg à la reforme

4

Page 13: ~it et de la Recherche Scientifique

"Helen" Ponte Pic Consommation Poids corporel

"Lora" Ponte Pic Consommation Poids corporel

: 18ème semaine, 178 œufs/cycle : sr= semaine : 99, 11 g/j : 2 kg à la reforme

: 17ëme semaine, 200 œufs/cycle : 43ème semaine : 92,98 g/j : 2 kg à la reforme

1.4. CONDUITE DE L'ELEVAGE

Dès l'éclosion, un reliquat de jaune d'œuf est observé dans la partie postérieure

du poussin dont la résorption s'effectue lentement tous les jours. S'il peut rester

ainsi sans manger, alors il reste par contre très sensible à la déshydratation, cause

principale d'affaiblissement et même de mortalité. C'est pourquoi le transfert du lieu

d'éclosion à la ferme doit être fait avec rapidité. Une fois à la ferme, des dispositions

urgentes doivent être mises en œuvre en vue d'abreuver les poussins. En outre,

un aliment spécial appelé aliment démarrage doit leur être servi

(LOHMANN, 1994).

Ensuite, le format de la poulette à l'entrée en ponte conditionne la grosseur

des œufs: il ne faut pas qu'elle soit trop grasse. Il faut lui dilater progressivement

le gésier avec des aliments riches en cellulose. Une bonne préparation des

poulettes (8 à 18 - 20 semaines) à la ponte consiste à établir un programme

alimentaire approprié et à observer un programme lumineux.

En effet, le prolongement de la durée d'éclairement stimule la ponte. La qualité de

l'eau de boisson est très importante. Elle doit être bactériologiquement et

chimiquement potable, sinon elle aura des effets néfastes sur les performances

futures des animaux (LOHMANN, 1994).

1.4.1. ALIMENTATION L'alimentation de la future pondeuse doit lui apporter des éléments énergétiques,

5

Page 14: ~it et de la Recherche Scientifique

des éléments plastiques et des facteurs de fonctionnement. Les matières

premières utilisées à cet effet sont les produits agricoles (céréales), des sous

produits de l'agro-industrie (tourteaux et issues de meunerie et de rizerie, mélasse

et drèches) et des produits de l'industrie chimique (minéraux, oligo-éléments,

vitamines et acides aminés de syrthèse, additifs) (PAGOT, 1983).

1.4.2. HYGIENE DE L'ELEVAGE

Des recommandations hygiéniques pour un élevage correct (LOHMANN,

1994) doivent être respectées:

• l'élevage doit être clôturé et isolé de tout autre poulailler ;

• l'élevage ne doit comporter qu'une seule classe d'âge;

• l'élevage ne doit comporter aucune autre espèce avicole et il doit

être préservé des oiseaux sauvages et des rats;

• l'accès doit être interdit à tout visiteur ou véhicule;

• des vêtements de protection doivent être fournis au

personnel;

• le matériel de travail doit être régulièrement désinfecté;

• tous les cadavres doivent être systématiquement enterrés.

1.4.3. VACCINATIONS

Les vaccinations sont une mesure préventive importante pour la lutte contre

les maladies. Les variations des situations épizootiques d'une région à l'autre

nécessitent des programmes de vaccination adaptés. Il convient donc de suivre

les recommandations du vétérinaire ou du technicien de la structure d'encadrement.

Le plan de vaccination doit être défini avec le vétérinaire chargé du suivi de

l'exploitation en fonction des données épidémiologiques locales (Annexes 4, 5 et

6).

1.4.4. REPRODUCTION Les poules sont ovipares. Les œufs sont pondus environ toutes les 24h pendant

6

Page 15: ~it et de la Recherche Scientifique

des périodes plus ou moins longues, séparées par des périodes de repos.

1 L'appareil génital a pour rôle de produire et d'expulser les œufs (Figure 1).

L'ovaire unique est situé dans l'abdomen sous le rein gauche. Il forme une

grappe de volume variable composé d'ovisacs à divers degrés de développement

dont le volume varie d'une tête d'épingle à celui d'un jaune d'œuf. Ces ovisacs

sont enfermés dans une mince membrane parcourue de nombreux vaisseaux

sanguins qui s'ouvre au fur et à mesure que le jaune ou vitellus, arrive à maturité.

Ce jaune d'œuf arrive ainsi à maturité 7 à 10 jours après le début de sa croissance

et à ce stade, glisse hors du follicule pour pénétrer dans l'oviducte ou

infundibulum dont l'ouverture est en forme d'entonnoir. Le jaune y séjourne approximativement 18 minutes. L'œuf descend ensuite dans le tube albuminipare

appelé magnum où les couches d'albumen sont sécrétées autour du jaune d'œuf.

Après un séjour de 3h dans le magnum, l'œuf passe ensuite dans l'isthme de

l'oviducte où sont sécrétées les 2 membranes coquillières qui viennent protéger

l'albumen. Une fois dans l'utérus, l'œuf s'enrichira encore d'eau et d'une sécrétion

d'albumen pour acquérir la forme rebondie que nous lui connaissons. C'est

également dans l'utérus que se forme la coquille par un processus très lent qui dure

environ 18h. C'est l'une des contraintes majeures auxquelles est confrontée la

production rapide des œufs. Quoi qu'il en soit c'est 1h15mn après que le vagin

amène l'œuf au cloaque pour être pondu (SMITH, 1997).

1

Coquille, poids et densité de l'œuf La coquille est formée essentiellement de carbonate de calcium. Elle est légèrement

poreuse; ce qui peut permettre les échanges (air - eau - solution saline et

souvent même des germes microbiens) avec le milieu environnant.

Approximativement, le blanc d'œuf ou albumine constitue 60% du poids de l'œuf, le

jaune 30% et la coquille 10%. Le poids de l'œuf varie selon l'aliment et se situe

généralement entre 50 et 70g. Certains n'atteignent pas 50g par contre d'autres

excèdent 70g. La densité d'un œuf frais pondu est très largement supérieure à 1

de sorte qu'il ne flotte pas sur l'eau pure. En effet, l'œuf frais tombe au fond

d'un récipient contenant de l'eau pure. Un œuf, qui se stabilise à mi-hauteur, est

7

Page 16: ~it et de la Recherche Scientifique

Figure 1 : Les différentes parties de l'organe génital de la poule

Source : R. A. Robin, 1985

Page 17: ~it et de la Recherche Scientifique

déjà suspect. Tandis que celui, qui flotte à la surface de l'eau pure, est à rejeter sans

hésitation de la consommation. C'est le cas de l'œuf qui est trop vieux et dont les

constituants ont subi des réactions chimiques développant des gaz qui se sont

échappés à travers la coquille poreuse.

D'une manière générale l'œuf est constitué d'un germe, d'un vitellus, de l'albumen,

des 2 membranes et de la coquille (I.E.M.V.T, 1993).

Page 18: ~it et de la Recherche Scientifique

Il. MATERIEL ET METHODES

2.1. MATERIEL

2.1.1. Caractéristiques de la ferme et le matériel d'élevage

Notre étude a été effectuée sur la Ferme Avicole Moderne d'Abata (FAMA). C'est

une ferme de production intensive d'œuf de consommation, située au village

Abata dans la commune de Bingerville à une quinzaine de kilomètres de la ville

d'Abidjan. La voie qui y mène, bien qu'elle soit bitumée sur une dizaine de

kilomètres prolongée par une piste praticable, demeure peu fréquentée par

les véhicules de transport en commun. La ferme est bâtie sur une superficie

sablonneuse de 3000m2. L'exploitation est circonscrite par 2 clôtures: une clôture

principale constituée d'un mur en briques et une clôture secondaire interne, à 1 Om

environ de la première qui est faite de grillage. Ces clôtures déterminent deux

secteurs. Un secteur Sud de moins de 500m2 environ à l'entrée, occupée par

les logements des volaillers, les magasins, les toilettes et le bureau du directeur.

Un secteur Nord, d'une superficie de 2500m2 environ, occupé par les bâtiments

d'élevage. L'exploitation est électrifiée et dispose en outre d'un château d'eau

principal relié à des fûts secondaires, d'une voiture de liaison, d'un téléphone

portable et d'un ordinateur. Elle emploie 3 ouvriers permanents et 2 ouvriers

temporaires. La ferme bénéficie de l'assistance d'un technicien de la FACI.

Les hangars d'élevage au sol sont au nombre de quatre (04 ), dont deux au dessus des bâtiments 02 et 04. Ils mesurent environ 20m de longueur, 07m de largeur. Le périmètre est limité par un muret de 0,50m surmonté par du grillage de 1,20m de hauteur et de piliers porteurs de toiture faite de tôles ondulées. Ce sont ces hangars qui servent de lieu de croissance des poussins (depuis la période démarrage jusqu'au début des pontes) avant d'être transférés dans les batteries. Le transfert en batteries des poules intervient au bout de 5 à 6 mois. En début de ponte ou avant la ponte, le stress des poules peut être causé l'éleveur eUou ses ouvriers.

Les bâtiments sont au nombre de quatre, mais deux ont servi de lieu d'étude.

9

Page 19: ~it et de la Recherche Scientifique

Le bâtiment 01 qui mesure 24m de long sur 07m de large est cimenté et renferme 3

rangées de batteries avec une toiture à deux pentes.

Le bâtiment 02 quant à lui est situé au rez-de-chaussée d'un immeuble. Il a une

longueur de 21 m et une largeur de 1 Om sur une hauteur de 2, 15m. L'intérieur du

bâtiment est cimenté et renferme 3 rangées de batteries. La batterie est l'ensemble

de 04 cages à contention superposées. Chaque cage est constituée de

05 compartiments de 0,48x0,45x0,41 m dont chacun peut accueillir 04 poules. Les

rangées de batteries ont des dimensions variables suivant le bâtiment; ainsi pour le

bâtiment 01, chacune des 03 rangées de batteries, mesure 22,95m de longueur,

2,08m de largeur et 1,52m de hauteur. Pour le bâtiment 02, chacune des rangées de

batteries mesure 20,65m de longueur, 2,08m de largeur et 1,52m de hauteur.

Chaque batterie est équipée d'une mangeoire en tôle galvanisée.

Les espacements prévus entre les barres de fer de la façade donnant sur les

mangeoires permettent aux poules de s'alimenter librement, En outre, une tuyauterie

PVC de 3,5 cm de diamètre installée au plafond de chaque rangée de batteries et

équipée de biberons, permet un abreuvage ad libitum des poules. Le socle grillagé

et en pente des batteries permet aux œufs pondus de glisser jusque dans le

débordement de collecte.

Source d'approvisionnement en eau L'abreuvement des poules se fait ad libitum à partir d'un château d'eau de 4m3 de

Volume

relié à des barriques en plastique à raison d'une barrique par hangar équipé de

batteries de ponte. Chaque barrique joue ainsi le rôle de château secondaire de

relais équipé d'un système de flotteur. Ce système permet un remplissage

automatique de la barrique dès que l'eau atteint un niveau seuil. Le château

principal est situé au-dessus d'un puits de 5m de profondeur. Il est équipé d'un

système automatique de remplissage identique à celui des châteaux secondaires.

Chaque hangar dispose d'un robinet manuel d'approvisionnement en eau. Ainsi on

peut disposer d'eau partout sur la ferme pourvu que le château en contienne.

10

Page 20: ~it et de la Recherche Scientifique

Fosse à déjection C'est une fosse cylindrique de plus de 3 m de profondeur et 2,55 m de diamètre.

Elle est entièrement cimentée et communique avec tous les hangars équipés de

batteries de ponte sous lesquelles se trouve la fiente. Cette fosse est équipée

d'un système de vidange constitué d'un tuyau PVC de 14,5cm de diamètre qui part

de la fosse jusqu'à l'extérieur de la ferme. Celle-ci, est régulièrement vidée, par

une main d'œuvre occasionnelle (deux fois par mois).

2.1.2. MATERIEL BIOLOGIQUE Le matériel biologique est constitué de deux différentes races de poules pondeuses

"Helen" et "Lora" dont les caractères généraux sont consignés dans le tableau ci­

dessous (Tableau 1) (Figure 2).

Notre travail a porté sur un effectif de départ de 3000 poussins par race.

Tableau 1 : Caractères généraux de "Helen" et "Lora"

Races Origine Couleur du Couleur Production Poids Poids moyen plumage des d'œufs moyen de l'animal

œufs (32 sem.)

Helen Anglaise Brune Roux 351 63,7 g 2000 g

Lora Hollandaise Brune Roux 351 62,7 g 2000 g

Source: I.E.M.V.T (1993)

2.2. METHODES

2.2. 1. Mise en batteries et collecte des œufs

C'est après une période de croissance de 4 mois au cours de laquelle les poulettes

subissent différents traitements en vue de renforcer leur résistance aux maladies

courantes (Annexes 4, 5 et 6) que celles-ci entrent en ponte. Toutefois, c'est au

11

Page 21: ~it et de la Recherche Scientifique

Photo 1 : Race "Helen"

Photo 2: Race "Lora"

Figure 2 : Photos des races "Helen" ( Photo 1) et "Lora" (Photo 2)

Page 22: ~it et de la Recherche Scientifique

bout de 5 à 6 mois qu'elles sont transférées en batteries pour la production d'œufs.

Notre travail commence véritablement dès le premier jour d'installation en

batteries. Les œufs sont ramassés tous les jours à une fréquence déterminée

par le volailler et rangés dans des alvéoles conçues à cet effet. Une fiche de

suivi est remplie chaque jour (Annexes 1 et 2).

2.2.2. Alimentation et eau de boisson

L'aliment est distribué aux deux lots d'animaux dans des mangeoires

intégrées aux batteries. Il est distribué à volonté deux fois par jour: les deux

tiers de la ration journalière entre 6h et 7h et le tiers restant à 16h. L'aliment

servi aux poules pondeuses est fabriqué et commercialisé par FACI. Il est

composé de sous produits de céréales de graines oléagineuses d'une part,

de poissons, de minéraux, et d'acides aminés d'autre part (Tableaull).

12

Page 23: ~it et de la Recherche Scientifique

Tableau Il : Composition de l'aliment de poules pondeuses

Les constituants Kcal /kg , j

1

Energie métabolisable (%) 2600

Protéine brute (%) 16

Matière grasse brute (%) 5.4

Cendres brutes (%) 12.7

Cellulose brutes (%) 6

Calcium (g/kg) 34.4

Phosphore total (g/kg) 7

Sodium(%) 0.14

Additifs Kcal /kg 1

Vitamine A 7500 ui/kg

Vitamine 03 1500 ui/kg

Vitamine E 20 ui/kg

L'abreuvoir est de type automatique. L'eau de boisson est disponible de façon

continue à partir d'un fût d'une capacité de 200 litres alimentant chaque hangar.

2.2.3. Traitements

A chaque entrée des pondeuses en batteries, elles subissent un déparasitage

accompagné d'un traitement d'antibiotique. Un complément vitaminique leur est

apporté chaque mois pour corriger les insuffisances alimentaires. Les traitements

effectués au cours de la période d'élevage sont consignés dans les annexes 4, 5 et 6.

2.2.4. Détermination des performances

Elles concernent le taux de ponte (TP) des animaux, du taux d'œufs cassés (TC), et

du taux de mortalité (TM).

13

Page 24: ~it et de la Recherche Scientifique

Le taux de ponte est le rapport du nombre d'œufs pondus sur le nombre de

pondeuses.

Nombre d'œufs pondus Taux de ponte =--------- x 100

Nombre de pondeuses

Le taux d'œufs cassés est le rapport du nombre d'œufs cassés sur le nombre de

pondeuses.

Nombre d'œufs cassés Taux d'œufs cassés---------- x 100

Nombre de pondeuses

Le taux de mortalité est le rapport du nombre de pondeuses mortes sur le nombre

de pondeuses.

Nombre de pondeuses mortes Taux de mortalité ------------ x 100

Nombre de pondeuses

2.2.5. Traitement statistique

Le traitement statistique quant à lui va nous permettre de déterminer en comparant

les paramètres de production, les paramètres d'œufs cassés et les paramètres de

mortalité, la meilleure race parmi les deux. Le test statistique utilisé est le test de

STUDENT. Cette méthode consiste à vérifier si la différence entre les valeurs

moyennes obtenues est significative ou pas.

14

Page 25: ~it et de la Recherche Scientifique

Ill. RESULTATS

Ces résultats s'articulent autour des taux de ponte (TP), des taux d'œufs

cassés (TC) et des taux de mortalité (TM) de la race "Lora" et de la race

"Helen" ainsi que des traitements statistiques.

3.1. TAUX DE PONTE (TP) DES POULES PONDEUSES Les variations des taux de ponte par semaine sont répertoriées dans les

tableaux des annexes 1 et 2. Elles sont représentées sous forme de courbes

(Figure 3).

100

90

80

- 70 ~ 0 - ,a, 60 .•.. C 0 50 a. œ "O 40 )( ::, !'O 30 1-

20

10

0 1 3 5 7 9 11131517192123252729313335373941

Figure 3 : Courbes de taux de ponte des races "Helen" et "Lora"

-+-Taux de ponte(TP "LORA"

-Taux de ponte(TP "HELEN"

Période de ponte

(semaines)

Taux de ponte de "Lora"

De la 1ère semaine à la 9ème semaine : le taux de ponte augmente de 36,32 ± 4,33 % à

78,98 ± 2,75 % ;

De la 9ème semaine à la 33ème semaine: le taux de ponte se stabilise (sous forme de

plateau) (autour d'une moyenne de 82,09 ± 2,78 %) ;

15

Page 26: ~it et de la Recherche Scientifique

De la 33ème semaine à la 41 ème semaine: le taux de ponte diminue lentement puis

devient rapide à la 42ème semaine.

La moyenne du taux de ponte chez "Lora" est 70,20 ± 2,37% (Annexe 3).

Taux de ponte de "Helen"

De la 1ère semaine à la 12ème semaine : le taux de ponte augmente, rapidement jusqu'à

la 3ème semaine, puis lentement jusqu'à la 12ème semaine ;

De la 12ème semaine à la 28ème semaine : le taux de ponte se stabilise autour d'une

moyenne de 83,60 ± 2,32 % ; De la 28ème semaine à la 36ème semaine : le taux de ponte baisse lentement puis chute

à la 37ème semaine.

La moyenne du taux de ponte chez "Helen" est 72, 70 ± 2,61 % (Annexe 3).

L'analyse statistique effectuée n'a indiqué aucune différence significative (P>0,05) entre

le taux de ponte de "Helen" et celui de "Lora".

3.2. TAUX D'OEUFS CASSES (TC) DES POULES PONDEUSES

Les variations des taux d'œufs cassés par semaine sont répertoriées dans

les tableaux des annexes 1 et 2. Elles sont représentées sous forme de courbes

(Figure 4).

L

~ 1,2

"' •Q>

"' "' 1 tG V

"' :i 0,8 QI _o -0 X 0,6 :J ~

0,4

0,2

0

-+-Tauxd'œufs cassés {TC) LORA"

~ Taux d'œufs cassés fr.C) 'HELEN"

1 3 5 7 9 11 13 15 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35 37 39 41

Figure 4 : Courbes de taux d'œufs cassés des races "Helen" et "Lora"

Pèrfode depo.nte {semaines)

16

Page 27: ~it et de la Recherche Scientifique

Taux d'œufs cassés de "Lora" De la 1ère semaine à la 2ème semaine : le taux d'œufs cassés chute brusquement de

0,65 ± 0,27% à 0,39 ± 0,09% ;

De la 2ème semaine à la 42ème semaine: le taux d'œufs cassés oscille autour d'une

moyenne de 0,37 ± 0,04%.

La moyenne du taux d'œufs cassés chez "Lora" est de 0,37 ± 0,09% (Annexe 3).

Taux d'œufs cassés de "Helen" De la 1ère semaine à la 2ème semaine : le taux d'œufs cassés baisse rapidement de

1,01 ± 0,55% à 0,52 ± 0,12%;

De la 2ème semaine à la 37ème semaine: le taux d'œufs cassés oscille essentiellement

autour d'une moyenne de 0,49 ± 0,04%.

La moyenne du taux d'œufs cassés chez "Helen" est de 0,53 ± 0,10% (Annexe 3).

L'analyse statistique montre une différence significative (P<0,001) entre le taux d'œufs

cassés de "Helen" et celui de "Lora".

3.3. TAUX DE MORTALITE DES POULES PONDEUSES

Les variations des taux de mortalité par semaine sont répertoriées dans les tableaux

des annexes 1 et 2. Elles sont représentées sous forme cumulée dans un tableau

(Tableau Ill).

Tableau Ill : Taux de mortalité des races "Helen" et "Lora"

Ecart-type du taux de 1

Races Taux de mortalité mortalité 1

i Helen 1,18 3,31

Lora 1,06 1,42

Le taux de mortalité de "Helen" (1, 18 ± 3,31 %) et celui de "Lora" (1,06 ± 1,42%) sont

17

Page 28: ~it et de la Recherche Scientifique

1

presque les mêmes.

En plus, l'analyse statistique réalisée n'a révélé aucune différence significative (P>0,05)

entre le taux de mortalité chez la race "Lora" et celle de "Helen".

Page 29: ~it et de la Recherche Scientifique

1

IV. DISCUSSION

1 1 1 1

La comparaison des deux races qui est soumise à notre étude paraît plus

complexe dans la mesure où nous n'avons pas les mêmes délais de mise en

batteries. En effet, la ponte a commencé après 4 mois ( environ 17 semaines) et

les animaux ont été mis en batteries à 34 semaines pour "Helen" 27 semaines

pour "Lora". "Lora" a passé environ 2 mois à pondre au sol avant d'être transférée

en batteries. Helen a passé 4 mois au sol avant d'être transférée en batteries.

Cela se traduit sur les courbes des taux de ponte où la progression de celle de

"Lora" pendant les 3 premières semaines est plus rapide que celui de "Helen"

(45,36% contre 43,3%). L'adaptation aux nouvelles conditions de captivité des

animaux a été difficile pour "Helen" .que pour "Lora" (0,95% contre 0,85%) pour

les œufs cassés et (0,08% contre 0,036%) pour la mortalité. Après les 3

premières semaines, l'évolution du taux de ponte va s'inverser entre la 3ème et la

9ème semaine. Toutefois, de la 9ème semaine à la 32ème semaine de ponte, le

taux des 2 races oscille autour de 82,09%. Au delà de 32èrne semaine de ponte,

la baisse du taux de ponte est plus rapide pour "Lora" (59,08 ± 15,95%) que

pour "Helen" (61,36 ± 12,06%). Les pics enregistrés ont lieu tardivement; 43ème

semaine d'âge pour "Lora" et 51 ème semaine d'âge pour "Helen". Ces résultats ne

sont pas conformes à ceux de l'I.E.M.V.T. (1983) qui dit que les pondeuses

entrent en ponte généralement entre 17 et 20 semaines d'âge et atteignent

leur pic entre 27 et 30 semaines d'âge. A l'exemple de LOHMANN (1994) qui

atteint son pic à la 29ème semaine et de ISA brown qui atteint son pic en 28

semaines (I.E.M.V.T., 1983). Les moyennes citées à titre indicatif dans

l'I.E.M.V.T. se réfèrent aux résultats du testage de la station de Ploufragan (1985-

1986), publié sous le titre "vingt-sixième épreuve de ponte", bulletin d'information

de la station expérimentale d'aviculture de Ploufragan, vol. 26, n°3. Ces épreuves

ont été réalisées dans des conditions pratiques françaises. Sept souches

commerciales européennes de volailles souches ponte ont été comparées.

L'éclairage et le chauffage des bâtiments sont maintenus constants pendant

toute la production; alors que dans notre cas, les animaux sont soumis aux,

19

Page 30: ~it et de la Recherche Scientifique

1

1 1

variations environnementales d'éclairage et de température. Dans ces conditions, la

variation de ces paramètres influence positivement ou négativement le

rendement des pondeuses.

L'aliment consommé provient de la même usine de fabrication et est

distribué à volonté. "Lora" a consommé en moyenne sur tout le temps de la

production jusqu'à la reforme 92,98 g/j et a produit 200 œufs/cycle contre 99, 11

g/j pour "Helen" qui produit 178 œufs/cycle. Cette distribution d'aliments même à

volonté n'apporte pas entièrement satisfaction aux animaux, car selon l'I.E.M.V.T.

(1983), "Lora" consomme 122 g/j et produit 352 œufs/cycle. "Helen" consomme 113g~

et produit 351 œufs/cycle.

"La poule pond avec son bec". Selon l'adage, les performances de la poule ne sont

limitées que par l'aliment; c'est-à-dire plus la poule absorbera de bons aliments plus

elle pondra. Ceci pour dire que "Lora" et "Helen" pouvaient poudre davantage si elles

étaient bien alimentées. Les températures au niveau des bâtiments sont élevées;

30,10±1,70°C pour le bâtiment abritant "Lora" et 31,38±1,86°C pour celui de

"Helen".

Dans ces bâtiments on enregistre plus d'œufs cassés chez "Helen" (3072 œufs

cassés) soit 0,52 ± 0,09% que chez "Lora" (2260 œufs cassés) soit 0,37 ± 0,05%.

Ces résultats donnent raison à PAGOT (1983) qui dit que les pondeuses à 31°C

consomment moins d'aliments, pondent en moins grand nombre des œufs à coquilles

plus fines que des pondeuses entretenues à 21 °C. En effet, les traitements

statistiques nous révèlent que P<0,05 donc il y a une différence significative entre les

taux d'œufs cassés chez "Helen" et chez "Lora". Il y a plus d'œufs cassés chez

"Helen" que chez "Lora". Nonobstant PAGOT (1983), la casse des œufs est

imputable soit à un déficit alimentaire en calcium, soit à l'épaisseur des fils de

fer qui entre dans la fabrication des batteries de ponte, soit également à la

manipulation lors de la mise des œufs dans les alvéoles. Par ailleurs, la mortalité

enregistrée de part et d'autre des deux races ne donnent pas de différence

significative comme l'atteste le traitement statistique (P<0,05) tant chez "Lora"

(0,02±0,01 %) que chez "Helen" (0,03 ± 0,02%) durant tout le cycle de production.

L'augmentation du taux de mortalité consécutive à la mise en batterie est imputable au

20

Page 31: ~it et de la Recherche Scientifique

stress. En effet, le passage d'un état de semi liberté au sol à un état de claustration

en batteries, perturbe significativement les animaux dans la première semaine de

mise en batteries et provoque des mortalités. Il y a donc, dans cette période, une

adaptation nécessaire notamment au système d'abreuvement qui est fait par mono

valve chromé.

Malgré l'intervention du volailler pour aider les animaux à cet effet, certains

parmi ceux-ci s'adaptent difficilement et meurent de soif. Par contre, la légère

augmentation du taux de mortalité observée pour "Lora" au delà de la 14° semaine

de ponte paraît liée à l'existence chez ces animaux d'une peste persistante que

les nombreux vaccins n'ont pu enrayer. Ceci s'est traduit par des mortalités

quotidiennes jusqu'à la reforme.

21

Page 32: ~it et de la Recherche Scientifique

CONCLUSION

Le choix d'une bonne race demeure un facteur indispensable à une production

intensive d'œufs de consommation.

L'étude comparative menée sur les deux rases "Helen" et "Lora", a permis de

déceler que les races "Helen" et "Lora" élevées dans les mêmes conditions

ont des perfonnances presque similaires. Par contre, pour faire un bon choix de

poules pondeuses, il apparaît utile de statuer sur certains détails qui pourraient

nous guider dans noter choix. Dans notre cas précis, il faut noter que les

aspects comme la ponte, la mortalité et les traitements évoluent pratiquement

de la même manière pour les deux races. La race "Helen" enregistrerait un plus

grand nombre d'œufs cassés par rapport à la race "Lora". Par contre, la race

"Lora" a consommé plus d'aliment que la race "Helen" car "Lora" a fait 11 mois

avant la refonne et "Helen" 9 mois. Par conséquent les manquements ou les

excès de part et d'autre des deux races peuvent constituer des gains comme

des pertes dont l'éleveur doit tenir compte dans sa préférence. C'est donc à juste titre que les éleveurs accordent une importance au choix de la race pour

l'élevage des poules pondeuses en batteries. Par contre les décideurs des

pays en voie de développement doivent sensibiliser et faciliter les conditions

d'accès des éleveurs aux crédits ou prêts d'investissement afin d'aider à l'extension

de bonnes races de poules pondeuses et permettre le développement économique

tant souhaité et profitable à tous.

22

Page 33: ~it et de la Recherche Scientifique

1

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

GRAY T., 1821. Taxonomie et Systématique. Tome XVII. 66 p.

I.E.M.V.T., 1983. Manuel d'Aviculture en zone tropicale. 3ème Edition- Paris 186p.

LHOSTE P., 1987. L'association agriculture - Elevage - Evolution du système

agropastoral au Sine-Saloum (Sénégal). Maisons-Alfort;

I.E.M.V.T. (Etude et synthèses; I.E.M.V.T., n°21).

LOHMANN T., 1994. Guided'élevage de poules pondeuses. 34p.

Ministère de !'Agriculture, 201 O. Annuaire des Statistiques Agricoles 89-92p.

PAGOT J., 1983. L'élevage en pays tropicale. Technique Agricole et production

Tropicale. Edition Maisonneuve et Larose; 526p.

ROBIN R.A., 1985. Les poules. Tome 1. Edition Bornemann. 48p.

SMITH A.J., 1997. L'Eievage des volailles. Volume Il. Edition Maisonneuve et

Larose. 191-348p.

Page 34: ~it et de la Recherche Scientifique

ANNEXES

Page 35: ~it et de la Recherche Scientifique

Annexe 1 : Données enregistrées sur la race "Helen"

Temps Taux de Ecart-type Taux d'œufs Ecart-type Taux de Ecart-type (semaines) ponte (TP) du TP cassés (TC) du TC mortalité(TM) du TM Semaine 1 29,78 10,35 1,01 0,56 0,16 0,12 Semaine 2 41,43 4,74 0,52 0,13 0,05 0,06 Semaine 3 59,39 1,71 0,60 0,22 0,04 0,05 Semaine 4 64,11 2,48 0,43 0,12 0,04 0,05 Semaine 5 68,00 1,40 0,42 0,09 0,04 0,04 Semaine 6 71,20 2,15 0,47 0,09 0,05 0,05 Semaine 7 72,68 3,02 0,53 0,13 0,02 0,02 Semaine 8 73,30 1,51 0,56 0,11 0,04 0,04 Semaine 9 75,64 2,73 0,52 0,06 0,03 0,03 Semaine 10 78,08 1,65 0,55 0,06 0,02 0,03 Semaine 11 81,36 0,94 0,52 0,08 0,04 0,03 Semaine 12 84,87 1,64 0,56 0,06 0,04 0,04 Semaine 13 84,40 1,06 0,55 0,07 0,04 0,04 Semaine 14 84,78 2,24 0,52 0,06 0,03 0,04 Semaine 15 86,06 1,20 0,51 0,07 0,02 0,03 Semaine 16 85,80 1,24 0,54 0,05 0,02 0,03 Semaine 17 86,34 1,38 0,54 0,08 0,01 0,02 Semaine 18 85,00 1,01 0,58 0,10 0,02 0,03 Semaine 19 85,16 1,53 0,41 0,09 0,02 0,02 Semaine 20 83,23 1,29 0,40 0,09 0,03 0,03 Semaine 21 82,43 1,99 0,47 0,07 0,03 0,03 Semaine 22 83,03 1,02 0,48 0,11 0,01 0,02 Semaine 23 85,62 1,72 0,46 0,08 0,01 0,02 Semaine 24 83,86 1,35 0,51 0,07 0,03 0,04 Semaine 25 83,11 2,45 0,49 0,08 0,00 0,00 Semaine 26 80,42 1,52 0,53 0,07 0,04 0,04 Semaine 27 78,96 1,08 0,51 0,07 0,03 0,03 Semaine 28 79,34 2,08 0,50 0,09 0,01 0,02 Semaine 29 73,72 5,38 0,57 0,06 0,04 0,05 Semaine 30 68,37 2,74 0,54 0,05 0,03 0,05 Semaine 31 68,20 1,51 0,53 0,08 0,05 0,04 Semaine 32 66,08 2,60 0,56 0,08 0,01 0,02 Semaine 33 62,03 1,29 0,50 0,06 0,03 0,04 Semaine 34 61,93 1,82 0,54 0,07 0,01 0,02 Semaine 35 61,79 1,62 0,48 0,05 0,03 0,04 Semaine 36 58,43 1,53 0,53 0,05 0,01 0,02 Semaine 37 31,64 19,58 0,51 0,11 0,05 2,03

Page 36: ~it et de la Recherche Scientifique

Annexe 2: Données enregistrées sur la race "Lora"

Temps Taux de Ecart-type Taux d'œufs Ecart-type Taux de Ecart-type mortalité

(semaines) ponte (TP) duTP cassés(TC) du TC (TM) du TM

Semaine 1 36,33 4,34 0,66 0,28 0,03 0,04 Semaine 2 17,63 3,22 0,40 0,09 0,03 0,05 Semaine 3 52,50 0,75 0,36 0,05 0,05 0,07 Semaine 4 54,28 1,58 0,41 0,09 0,04 0,06 Semaine 5 55,36 1,16 0,33 0,07 0,01 0,02 Semaine 6 56,41 1,35 0,39 0,12 0,01 0,02 Semaine 7 55,78 0,87 0,39 0,10 0,01 0,04 Semaine 8 59,73 9,41 0,36 0,11 0,01 0,02 Semaine 9 78,99 2,76 0,38 0,09 0,02 0,03 Semaine 10 80,81 1,30 0,40 0,08 0,01 0,02 Semaine 11 79,49 3,86 0,35 0,07 0,02 0,03 Semaine 12 80,95 1,95 0,38 0,08 0,03 0,03 Semaine 13 81,38 1,18 0,36 0,05 0,03 0,04 Semaine 14 82,71 1,72 0,40 0,09 0,03 0,04 Semaine 15 85,49 2,09 0,39 0,10 0,07 0,03 Semaine 16 86,38 1,20 0,40 0,09 0,03 0,04 Semaine 17 83,46 1,53 0,40 0,08 0,02 0,03 Semaine 18 85,61 1,08 0,38 0,10 0,01 0,02 Semaine 19 85,29 1,82 0,36 0,06 0,03 0,04 Semaine 20 85,79 1,21 0,34 0,07 0,06 0,05 Semaine 21 84,67 1,61 0,35 0,07 0,02 0,04 Semaine 22 84,75 1,07 0,32 0,07 0,03 0,04 Semaine 23 83,23 2,67 0,31 0,06 0,01 0,02 Semaine 24 80,95 2,27 0,33 0,08 0,01 0,02 Semaine 25 81,77 2,08 0,35 0,08 0,02 0,04 Semaine 26 81,65 2,01 0,31 0,05 0,04 0,04 Semaine 27 83,81 0,85 0,34 0,07 0,04 0,04 Semaine 28 81,47 1,78 0,31 0,06 0,01 0,02 Semaine 29 78,16 2,58 0,31 0,07 0,01 0,02 Semaine 30 78,06 1,37 0,33 0,05 0,02 0,03 Semaine 31 77,88 1,51 0,35 0,08 0,01 0,04 Semaine 32 77,63 1,68 0,33 0,05 0,01 0,02 Semaine 33 72,77 3,68 0,41 0,08 0,01 0,02 Semaine 34 69,47 1,74 0,34 0,05 0,03 0,04 Semaine 35 68,18 1,89 0,44 0,10 0,04 0,04 Semaine 36 66,77 1,42 0,36 0,07 0,04 0,04 Semaine 37 62,14 2,47 0,42 0,09 0,04 0,05 Semaine 38 62,07 1,87 0,40 0,07 0,01 0,02 Semaine 39 62,79 2,20 0,35 0,07 0,01 0,02 Semaine 40 59,65 2,71 0,33 0,06 0,01 0,02 Semaine 41 52,44 4,04 0,49 0,26 0,04 0,04 Semaine 42 13,89 12,31 0,37 0,19 0,05 0,04

Ill

Page 37: ~it et de la Recherche Scientifique

Annexe 3 : Performances de "Helen" et de "Lora"

"Helen" "Lora" T0 (°C) des bâtiments 31,38 ± 1,86 30,10±1,70

TP (%) 72,70 ± 2,61 70,20 ± 2,37

TC(%) 0,53 ± 0,10 0,37 ± 0,09

TM(%) 0,03 ± 0,09 0,02 ± 0,03

Consommation 99, 11 g/j 92,98 g/j

Temps de mise en batteries 9mois 11 mois jusqu'à la reforme Ponte 178 œufs/cycle 200 œufs/cycle

Pic 51 semaines d'âge 43 semaines d'âge

Page 38: ~it et de la Recherche Scientifique

Annexe 4: Traitement apporté aux poules pondeuses en élevage au sol

Traitements Age (jours)

VIGAL2X t'" jour d'arrivée

Vaccination : H120 +HB1 +CH80 5ème jour après VIGAL 2X

VIGAL2X 8ème jour jusqu'au 13éme jour

Vaccination : GM 97 et VIGAL 2X 13éme jour

VETACOX 16éme jour

Vaccination: GM 97+LASOTA+H120 21éme jour COLI- TERRA VET ou VIGAL

VIRKON 25éme jour

TRISULMYCINE-FORTE zr= jour VIRKON 31éme jour

Vaccination: GM97 + LASOTA + H120 + VIGAL 2X 33éme jour

NARCOX ou VETACOX 37éme jour

VIRKON+ AMIN' TOTAL 44éme jour

CITRATE DE PIPERAZINE AMIN' TOTAL se= jour Vaccination: NEW CAVAC+VARIOLE sr» jour

V )

Page 39: ~it et de la Recherche Scientifique

Annexe 5 : Traitement de "Helen" en batteries

Traitements Age (semaines)

POL YSTRONGLE 36 ème semaine

ALVITA FORTE 37 ème semaine

NARCOX-VITAMINES AD3 EC 41 ème semaine

NARCOX-AMIN'TOTAL 50 ème semaine

ALVITA FORTE 59 ème semaine

FLUME- KEL-10 61 ème semaine

ALVITA FORTE 65 ème semaine

Annexe 6 : Traitement de "Lora" en batteries

Traitements Age (semaines)

ALVITA FORTE 29 ème semaine

POL YSTRONGLE 33 ème semaine

NARCOX-VITAMINE AD3 EC 38 ème semaine

NARCOX 50 ème semaine

AMIN' TOTAL 52 éme semaine

ALVITA FORTE 55 ème semaine

FLUME- KEL -10 57 ème semaine

ALVITA FORTE 62 ème semaine

VI

Page 40: ~it et de la Recherche Scientifique