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janvier - févrirer 20 05 N - économie de l'information - JLB 1 Economie de l’information et de la communication Jean-Luc Bouillon Maître de conférences en Sciences de l’Information et de la Communication (IUT - Université Paul Sabatier) Chercheur au LERASS [email protected]

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Economie de l’information et de la communication

Jean-Luc Bouillon

Maître de conférences en Sciences de l’Information et de la Communication (IUT - Université Paul Sabatier)Chercheur au LERASS

[email protected]

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Le cours d’économie de l’information et de la communication

Une question de départ : dans quel contexte économique s’inscrivent les activités liées aux réseaux, à la production multimédia, au commerce électronique ? Evolutions des métiers, des fonctions… Evolution du fonctionnement des organisations Transformation des échanges commerciaux et

commerce électronique

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Organisation pédagogique

Une partie « économie de l’information et de la communication » 6 CM, 3TD, un partiel le 2 février Analyse des transformations économiques et

organisationnelles associées aux TIC Une partie « marketing appliqué au commerce

électronique » 7 TD, un dossier par groupe + exposé sur le dossier

pour mai « mini projet » de site marchand de votre choix

Note de N : moyenne de la note du partiel et du dossier de mini-projet

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Qu’est-ce que les réseaux et les TIC changent dans les manières de produire, de vendre, de travailler, de créer de la valeur ?

A quelles transformations organisationnelles (évolution de l’organisation du travail, des entreprises…) sont associés ces changements techniques ?

De l’euphorie de la « net-économie » à son dénigrement : une grille de lecture pour saisir les transformations socio-économiques en cours…

Pour la partie économie de l’information et de la communication

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Objectifs pédagogiques

Vous permettre de comprendre les situations professionnelles dans lesquelles vous allez vous retrouver (stratégies et contraintes des entreprises, discours…)

Vous donner des clés pour analyser l’environnement économique et commercial d’un projet (analyse de l’existant)

Vous aider à rechercher et à traiter de l’information économique

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Thème 1 : Histoire récente du système productif:

information et communication comme facteurs de production

A. Les aspects financiers de la « nouvelle » économie

B. Les transformations du «modèle productif »C. La dimension cognitive des organisations

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Thème 2 :

Des rationalisations industrielles aux «rationalisations cognitives»

A. Les progiciels de gestion intégrés (ERP) et

leurs systèmes connexesB. La gestion de processus et l’assurance

qualité (ISO 9000)C. L’accompagnement du travail collectif : les

dispositifs collaboratifs

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Thème 1

Histoire récente du système productif: information et communication comme facteurs de production

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A- Les aspects financiers de la « nouvelle » économie

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Quelques définitions de base… Economie : activités organisées de production de biens et de

services visant à satisfaire les besoins de clients et d’usagers individuels ou collectifs

Secteur marchand (entreprises privées et publiques): dégager une valeur ajoutée et un profit

Commercialisation des produits sur un marché théoriquement concurrentiel (montant des ventes = chiffres d’affaires)

VA = chiffre d’affaires – consommations intermédiaires, richesse produite par une entreprise

Profit (résultat net) = VA – salaires, charges sociales et impôts…

Secteur non marchand (services publics, administrations): remplir une mission d’intérêt général (régalienne, sociale, éducative…)

Services rendus gratuitement, ou vendus à un prix inférieur au coût de revient

Pas de but lucratif… mais une attention accrue portée aux coûts de fonctionnement !

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Une « nouvelle économie » ?…

Des transformations profondes au cours des 25 dernières années…

Omniprésence des TIC : produits et services commercialisés organisation de la production et des

échanges Le cognitif (information, innovation,

communication, connaissances…) fonde l’efficacité économique

Mouvement de libéralisation, de déréglementation

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… Dont les principes ne sont pas vraiment très nouveaux !

Rapprochement des logiques de fonctionnement des organisations marchandes et non marchandes (concurrence, compétitivité…)

Frontière privé/public, marchand/non marchand perméable, extension du secteur marchand

Accentuation de la normalisation (ISO 9000) Importance centrale du facteur financier

(rentabilité financière) Pourquoi cette situation ?

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Le « capitalisme financier »…

Le mode de financement de l’économie : comment les capitaux circulent entre les agents en excédent de financement (banques, organismes financiers, entreprises) et ceux en besoin de financement (Etats, entreprises) ?

Passage d’un mode de financement réglementé, fondé sur l’intermédiation bancaire…

… à un système désintermédié, où offreurs et demandeurs de capitaux se rencontrent directement sur des marchés financiers

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Pourquoi l’émergence de l’économie financière ?

Années 70 : très forte inflation dans un contexte de crise internationale…

Les taux d’intérêt deviennent inférieurs au taux d’inflation : les épargnants (entreprises, institutions financières…) délaissent les placements bancaires

Développement progressif des placements financiers (banques, assurances, sociétés financières) et des marchés financiers

Réaction libérale, néo-conservatisme

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Modalités d’émergence de l’économie financière

Années 80 : déréglementation financière, explosion des marchés financiers Apparition de nouveaux acteurs : investisseurs

institutionnels, fonds de pension (long terme), fonds d’investissement (court terme), fonds de capital risque…

Apparition de nouveaux produits financiers (produits à terme, produits dérivés…) permettant le transfert de risques

Les marchés financiers prennent une place croissante dans le financement… Des entreprises (cotées ou non) Des banques (refinancement des crédits) Des Etats (déficits publics)

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Les avantages du système : un dynamisme accru

Permet un financement décentralisé de l’économie, notamment des projets innovants sur des marchés spécifiques (NASDAQ, Nouveau Marché)

Plus souple que les grands programmes publics de recherche

Origine des succès de Microsoft, d’Intel, de SAP…

En théorie, sélection des meilleurs projets (darwinisme économique…)

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Mode de financement des start-up

Lancement grâce à des financements familiaux de « faible » ampleur (Amazon…)

… puis recherche du soutien de «business angels»

… ensuite fonds de capital-investissement (Venture Capitalists)

…et enfin introduction en bourse (Nasdaq, Nouveau marché), en profitant d’un contexte favorable

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Exemple : le phénomène Netscape

Netscape est emblématique de la bulle spéculative : 1ère « vraie » valeur Internet

Introduction en bourse le 9 août 1995, proposée à 28$, cotation à 58$ en fin de séance : société valorisée à 3MD $ en 1 séance (+108%)

Entreprise créée début 1994, CA 16 ML$, pertes de 4,3 ML$ au 1er semestre 1995

Pourquoi ?

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Les raisons de l’engouement

Un produit novateur aux applications universelles : le navigateur

Une distribution gratuite : potentiellement, un standard incontournable

Pas de concurrence, un marché prometteur (25 millions d’internautes aux USA en 1995)

Netscape perçu en 1995 comme le Microsoft des années 2000-2005

L’euphorie s’auto-alimente, faute d’autres d’informations…

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Le processus s’enclenche…

Après avoir détenu 90% des parts de marché, Netscape sera contré par Microsoft et racheté en 1998 par AOL…

Mais face aux perspectives de valorisation, les investisseurs se détournent des valeurs traditionnelles au profit des valeurs Internet

Dilemme chez les investisseurs : conscience du mouvement spéculatif, mais pression de la concurrence et volonté de profiter des bonnes affaires…

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Autres emblèmes…

Yahoo! introduit en bourse en avril 1996 au cours de 13$, 33$ en fin de séance, société valorisée à 340 ML$ pour 1ML$ de CA

Amazon.com, ebay, AOL.com… Malgré leurs difficultés actuelles, ces

sociétés sont porteuses de modèles économiques viables… (leurs activités ne peuvent se faire qu’en ligne)

Des milliers d’autres sociétés émergent dans le sillage de ces succès

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Les dérives spéculatives

En principe, un fonds d’investissement prend ses décisions en fonction du business plan du projet, de sa cohérence…

Mais les fonds sont en concurrence les uns avec les autres…

Soutiennent la création d’entreprises non viables uniquement pour les revendre avant qu’elles ne perdent de la valeur

Tant que la confiance en la hausse demeure, les indices boursiers progressent

Effet richesse…

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Les contraintes : le développement de la «Corporate governance»

Les fonds de pension, même actionnaires minoritaires, ont une forte influence sur la gestion des entreprises Dans la régulation monopoliste les entreprises

étaient sous le contrôle des managers, à qui les actionnaires (dispersés) déléguaient leur pouvoir : logique industrielle

Avec l’économie financière, les actionnaires reprennent le contrôle des entreprises : logique de rentabilité financière

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Plus largement…

Dérives spéculatives (transferts de risques…)

Perte d’influence des Etats sur la politique économique, monétaire (« déléguée » au marché) et budgétaire (forte contrainte sur les déficits)…

Acte de « production du marché par l’Etat », peut-être nécessaire, mais la créature a échappé à ses créateurs…

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Les effets de la Corporate governance

Exigence d’une rentabilité « normée » et régulière, quel que soit le secteur

Les entreprises doivent préserver le soutien de leurs actionnaires pour financer leurs investissements et leur fonctionnement Externalisation, recentrage sur le métier Fusions, acquisitions, pour grossir

artificiellement Artifices comptable pour accroître la rentabilité

apparente d’une entreprise (Cf. Enron…)

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Changements dans la rémunération du capital

Notion d’EVA (Economic Value Added) EVA=R (résultat net) – k.FP (valeur comptable des

fonds propres) Mise en relation de la valeur des capitaux propres

d’une entreprise avec le rendement moyen d’un placement de la même classe de risque sur le marché (k)

Si EVA=0, on considère qu’aucune valeur n’est créée (juste égal à la moyenne

Si EVA <0 avec R>0, il y a « destruction de valeur » Outil de gestion pour les managers et d’arbitrage

pour les actionnaires La rentabilité moyenne du marché est la «

rentabilité minimale » acceptée

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Dimension symbolique de l’EVA

Si EVA insuffisant : Limogeage des managers… Retrait du capital…

Jusqu’ici, le profit était la rémunération du risque pris par l’agent qui investissait son capital : pas systématique…

Désormais, on identifie une rentabilité minimale : « double » rémunération du capital, par les dividendes par l’augmentation de la valeur de l’action si

EVA positif

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Les conséquences…

Réduire l’impact des variation de l’activité (chiffre d’affaire) sur le résultat :

Transformer les coûts fixes en coûts variables (CDI => CDD, projets)

Réduire la part des salaires au profit d’une rémunération « en capital »

Epargne salariale, rémunérations en actions, stock-options : font porter sur les salariés une partie du risque économique

Externalisation des activités n’appartenant pas au métier de base : transmission aux PME sous-traitantes…

Rationaliser la production par les TIC (productivité)

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Un mouvement d’ensemble qui touche tous les acteurs…

Les grandes entreprise cotées soumises à la « corporate governance »

Les PME sous-traitantes, mises en concurrence et soumises aux pressions sur les coûts

Les services publics, privatisés ou gérés selon les principes des entreprises privées (dépenses publiques)

Les administrations et les collectivités locales…

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L’instabilité chronique du capitalisme financier

« l’économie financière » se traduit par la présence permanente d’importantes liquidités sur les marchés financiers (épargne de ménages, d’entreprises…)

Les exigences de profitabilité à court et long terme sont de plus en plus élevées (action des organismes de gestion collective de l’épargne)

Il suffit donc que la confiance revienne, et qu’il y ait des secteurs dans lesquels investir…

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Un processus inhérent au nouveau mode de régulation

Les TIC sont une source de renforcement de la profitabilité (rationalisation cognitive)

Elles jouent un rôle essentiel dans l’accélération l’innovation technologique (outils de simulation, de calcul, partage de l’information, travail collaboratif)

Les technologies sont vite obsolètes mais vite remplacées

Beaucoup de domaines peuvent donner lieu à une nouvelle bulle : nano-technologies, bio-génétique, haut-débit, Internet mobile…

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Une instabilité permanente

Pas de date précise : retournement de tendance mi-2001

« Dégonflement » plutôt que « krach » Annonces de pertes par de nombreuses

sociétés, baisse progressives des valeurs, provisions pour dépréciation d’actifs…

Coup de grâce : la révélation des dérives comptables (comptes truqués, imprudences…)

Projets non viables, parce que non étudiés (Webvan) ou uniquement dédiés à la spéculation

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Les causes profondes

La spéculation a été forte sur les valeurs Internet : activités à « coût fixe », effet réseau sous-entendent une profitabilité élevée

Le premier arrivé peut « faire le marché » et éliminer ses concurrents : rente de situation attendue…

Les promoteurs de technologies ont pu faire croire que le marché décollerait très vite, qu’il fallait investir encore plus vite…

Dimension idéologique : milieu économique et financier + presse et médias + décideurs politiques on alimenté l’euphorie de la nouvelle économie

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Quelles implications ? Le capitalisme financier et les modes de financement

décentralisés ont favorisé l’émergence de nouvelles activités…

…Mais les marchés financiers servent davantage aux opérations financières qu’aux investissements

La « corporate governance » pèse directement sur les entreprises cotées, indirectement sur leurs sous-traitants, sur les états et sur le secteur non marchand

La logique financière se substitue à la logique industrielle

Concurrence accrue, réduction drastique des coûts de production : nouveau modèle productif, gestion du facteur cognitif et TIC…

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B- Les transformations du «modèle productif »

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Une « économie de l’information et de la connaissance »…

Le « cognitif » devient la principale source de valeur ajoutée dans le nouveau mode de régulation économique (D. Foray, 1998)

Le cognitif : l’information, la communication, les savoirs, les connaissances…

Souvent assimilé aux technologies… Ce sont ces éléments qui font l’objet de

rationalisation et de gestion En quoi consistent-ils ?

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Le cercle vertueux de la nouvelle économie

1. Diffusion des TIC : productivité, baisse des coûts, créations d’emplois qualifiés

2. Hausse des actifs financiers3. Augmentation générale du niveau

de vie, de la demande de biens et services

4. Créations d’emplois de toutes nature

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Les liens TIC / renforcement de l’efficacité productive en questions

Le discours sur la nouvelle économie établit une relation de causalité discutable entre productivité et TIC

TIC « génériques », susceptibles d’être largement utilisées pour un coût en baisse constante…

Mais « on voit des ordinateurs partout sauf dans les statistiques de la productivité » (R. Solow)

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Les « réorganisations » plus efficaces que les TIC ?

L’informatique n’accroît la productivité que si elle est associée à une réorganisation du travail…

… et à un apprentissage, individuel et collectif

La révolution informatique : révolution de l’organisation du travail plus que révolution technique

Pourquoi et comment ?

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Comment expliquer et caractériser les transformations économiques en cours?

Dépasser les discours politiques et médiatiques, ainsi que les stratégies des industriels des TIC

Dépasser les visions de court terme, saisir les dynamiques d’évolution

Comprendre le rôle et la place des TIC dans les activités économiques

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Un lien étroit avec les TIC…

Les TIC permettent le fonctionnement interconnecté des marchés financiers et l’accélération des transactions…

Parallèlement, les TIC sont porteuses de nouveaux produits et services répondant à des besoins latents…

Enfin, les TIC assurent une meilleure transmission des informations entre les acteurs économiques (production en flux tendus…)

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La notion de modèle productif…

Pour produire, il faut : Des dispositifs techniques et industriels

(machines, outils, logiciels…), Des personnes (employeurs et employés)

reliées par des rapports sociaux (contrats de travail, contrats de sous-traitance…)

Des organisations (entreprises), De l'information et des connaissances

(savoirs, savoir faire…)

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Saisir l’évolution du rapport salarial : la notion de modèle productif

La notion de modèle productif :

Articulation des dispositifs techniques, sociaux, organisationnels, cognitifs permettant la réalisation de la production industrielle (biens ou services) à une période donnée.

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Le modèle productif taylorien et sa remise en question…

Dispositif social : compromis social pour accroître la production

Dispositif cognitif : formaliser les savoirs et les savoir-faire, les « dépersonnaliser »

Dispositif technique : postes de travail spécialisés et chaîne de production

Dispositif organisationnel : double division du travail

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Le modèle productif taylorien et sa remise en question…

Ce modèle productif entrera en crise dans les années 1970

Epuisement de la dynamique de croissance (production de masse / consommation de masse, reconstruction, équipement des ménages) de l’après- guerre

Rigidité, lourdeur de fonctionnement, coûts de stockage…

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Années 1980 – émergence d’un nouveau modèle productif

Développement des organisations productives « flexibles » : « lean production », flux tendus, production à la demande, automatisation… selon le «modèle japonais »

Externalisation d’activités, modularisation, nivellement des hiérarchies

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Configuration générale du nouveau modèle productif

Dispositif social : individualisation de la relation salariale, contrats « hybrides »

Dispositif cognitif : information et communication fondent la productivité

Dispositif technique : automatisation appuyée sur les technologies numériques

Dispositif organisationnel : autonomie et responsabilisation des salariés

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Nouveau modèle productif, information, communication

Les organisations du « nouveau modèle productif » sont fragiles (urgence, rapidité, court terme…)

La réalisation du travail nécessite de mobiliser en permanence des connaissances pour faire face aux événements et aléas

Mobilisation des connaissances : production et traitement d’informations, communication

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Nouveau modèle productif, information, communication

Activités de production industrielle (biens et services)

Les « nouvelles organisations » sont complexes: démultiplication des centres de décision

La qualité de la « coordination » (résolution de dysfonctionnements, négociation…) prime sur la réalisation des activités

La nature du travail évolue : gestion de l’imprévu, abstraction croissante…

Décloisonnement, polyvalence, responsabilisation…

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Nouveau modèle productif, information, communication

Activités de conception, services intellectuels

Généralisation des activités de conception par projets : évolutivité, travail collectif, transversal aux organisations… forte incertitude

Ingénierie concourante : intervention simultanée de bureaux d’études, de services commerciaux, de techniciens, de clients… dans le développement d’un projet

Production et partage d’information sont essentiels

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Information et communication en organisation…

Information : mieux collecter l’information économique, mieux la faire circuler pour gagner du temps, connaître les clients, comparer les offres des fournisseurs…

Communication : aptitude à travailler collectivement dans une organisation, à produire, conserver, mobiliser savoirs et savoir-faire…

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Communication organisationnelle : trois dimensions

Situations de communication : échanges interpersonnels au travail, discussions…

Processus de communication : font partie des processus économiques, contribue à la productivité de l’organisation…

Politiques de communication : discours produits par l’organisation pour renforcer sa cohérence, changer les représentations…

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Vers la gestion du cognitif…

transmission d’informations, communication, mobilisation des connaissances doivent être favorisées et gérées par les organisations…

Les TIC sont l’un des éléments visant à remplir cet objectif…

… mais s’inscrivent dans des stratégies plus globales de gestion de l’information et des connaissances

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Evolution des formes du travail ? La rationalisation taylorienne de la production

avait fondé les gains de productivité dans le précédent mode de régulation…

Dans la nouvelle régulation, le taylorisme et remis en cause, mais ne disparaît que lorsqu’il n’est plus rentable…

Des rationalisations « cognitives » se développent, appuyées sur l’organisation et les TIC

Le travail n’est pas toujours plus qualifié Il est davantage normé et inscrit dans la «

pression du flux » (J.P. Durand, 2004)

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C- La dimension cognitive des organisations

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Quels types d’informations sont utilisées par les organisations ?

Quels types d’informations sont utilisées par les organisations ?

Des données informationnelles Des méthodes Des informations sur l’organisation elle-

même

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1- Données informationnelles

Données formelles : matière première des activités administratives et techniques Concrètement : chiffres (production, ventes, données comptables et financières), documents administratifs et techniques Prennent la forme de fichiers informatiques

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2- Méthodes (1/3)

Démarches, savoirs, savoir-faire, nécessaire à la réalisation des activités

Comment réaliser une tâche, comprendre une situation…

Deux formes : savoirs formels et savoir-faire tacites

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2- Méthodes (2/3)

Savoirs formels : Méthodes inscrites dans des règles, des

procédures, des normes à respecter Réponses à des questions pratiques Transmission par supports écrits, validité

universelle Dans la pratique, l’application diffère de

l’énonciation

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2- Méthodes (3/3)

Savoir-faire tacites : Un savoir-faire peut être maîtrisé sans pouvoir

être exprimé ou transcrit Ce sont des « savoirs d’action », souvent

mobilisés intuitivement Les savoir-faire tacites sont transmis par

l’expérimentation, les relations interpersonnelles Exemples : savoir comprendre les enjeux d’un

projet, combiner des moyens, négocier, planifier…

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3- Informations sur l’organisation

Informations sur la structure de l’organisation, son fonctionnement

Connaissance du réseau socio-professionnel : qui fait quoi, où…

Une petite partie se trouve formalisée dans des annuaires professionnels, l’essentiel est informel

Indispensable à tout travail collectif : fonde la communication professionnelle

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Interdépendance entre les trois types d’informations (1/2)

Les informations sur l’organisation sont indispensables pour la transmission et la mobilisation des autres types d’informations

Ceci permet le fonctionnement d’une organisation : équilibre et compatibilité entre cadre formel et pratiques informelles

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Interdépendance entre les trois types d’informations (2/2)

Les informations, savoirs, savoir-faire, connaissances ne doivent pas être appréhendées comme des objets matériels que l’on stocke, que l’on transmet, que l’on utilise…

Elles ne prennent leur sens que dans le cadre de leur mobilisation collective au sein de l’organisation

Les TIC : un outil, pas une solution universelle

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Gestion de l’information et des connaissances : 3 objectifs

Favoriser l’échange, la transmission et le partage d’informations et de savoirs, pour accroître l’efficacité productive, réduire les délais et les coûts

Favoriser le retour d’expérience et l’apprentissage organisationnel, pour tirer profit de l’expérience acquise au fil des activités

Capitaliser les connaissances à long terme et développer une mémoire organisationnelle, pour lutter contre les phénomènes de désinvention

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Thème 2 : Les différentes formes des « rationalisations cognitives » : progiciels de gestion, assurance qualité, intranets

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Nouveau modèle productif, information, communication

Les organisations du « nouveau modèle productif » sont fragiles (urgence, rapidité, court terme…)

La réalisation du travail nécessite de mobiliser en permanence des connaissances pour faire face aux événements et aléas

Mobilisation des connaissances : production et traitement d’informations, communication

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Quelles formes prennent les stratégies de gestion de l’information et des connaissances ?

Des formes techniques (TIC) : places de marché B-to-B, gestion des achats (e-procurement), ERP (progiciels de gestion intégrés), CRM (gestion de la relation clients), workflow, data warehouse, data mining…

Des formes organisationnelles : assurance qualité, intranets, gestion informatisée des compétences, systèmes de travail collaboratifs (nouveau rapport salarial)… Pour les étudier : dresser une typologie des informations et des connaissances utilisées dans le nouveau modèle productif (et le nouveau mode de régulation)

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De la rationalisation industrielle à la rationalisation cognitive

Capitalisme industriel : l’accroissement de l’efficacité productive est obtenu en rationalisation le contenu du travail : division des tâches, automatisation…

Capitalisme cognitif : l’accroissement de l’efficacité productive est obtenu en rationalisant les processus de traitement d’information, de mobilisation des savoirs

Poursuite de la rationalisation des processus productifs déjà engagée et extension aux activités informationnelles et communicationnelles

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Gestion / rationalisation de l’information et des connaissances : 3 solutions

1. Données : dispositifs techniques (ERP…) favorisant le fonctionnement en flux tendus et les relations commerciales (places de marché)

2. Méthodes : assurance qualité, formalisation des méthodes, des expertises et savoir-faire

3. Organisation : Portails d’entreprises, accompagnement des pratiques de travail collectives, communication professionnelle

Plusieurs formes de rationalisation, une même logique

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1- rationalisation de la circulation des données administratives

Favoriser la circulation et le traitement des documents administratives et commerciales produits et utilisés par une organisation

Gestion des transactions, commandes, paiements, logistique, stocks, connaissance des clients et du marché…

Rendre ces informations plus accessibles, automatiser partiellement leur traitement (poursuite démarche d’automatisation…)

Réduire les coûts de fonctionnement

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Principes des ERP Les ERP : Enterprises Resources Planning ou

Progiciels de Gestion Intégrés (PGI) Suites logicielles dont les modules doivent

permettre d’intégrer dans un même système informatique les grandes fonctions de l’entreprise

Production, commercial, relation clients, livraison, personnel, finance, compta…

Concepteur unique pour tous les modules de la suite (SAP, Oracle, Peoplesoft, Microsoft…) pour la compatibilité

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Caractéristiques d’un ERP

Suites logicielles identiques, mais possibilités de paramétrage très fin selon chaque entreprise

Unicité de la saisie de l’information Accessibilité de l’information depuis

chaque module Mise à jour en temps réel des

informations modifiées dans tous les modules

Traçabilité des informations

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Objectifs des ERP Approche globale de tous les processus de

l’entreprise Améliorer la mise en relation des informations de

gestion dans l’entreprise, Meilleure intégration du réseau de fournisseurs /

sous-traitants Gain de temps dans la saisie, la transmission,

le traitement des informations « Que chaque maillon de la chaîne possède toutes

les informations au moment où il en a besoins »

Les ERP s’articulent à / sont constitués d’autres dispositifs de gestion

informationnelle…

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Gestion des achats et approvisionnements

(SRM, Supplier Relationship Management)

Réduction des coûts liés à la gestion des approvisionnements

Automatisation des procédures administratives liées aux achats récurrents

assistance à la sélection du meilleur fournisseur à partir de critères pré-définis, gestion des appels d’offre…

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Gestion de la chaîne logistique

SCM (Supply Chain Management) Formalisation de la gestion de

processus physiques liés à la chaîne logistique

Optimiser les quantités stockées, le rythme de production, les cycles et trajets d’approvisionnements Gestion de l’entreposage, des transports Planification, ordonnancement production …

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Gestion des relations clients

(CRM, Consumer Relationship Management) Augmenter les ventes et la « valeur » des

clients Collecte et traitement de données sur les

prospects, les clients, les transactions, à partir de toutes les sources (face à face, courrier, fichier client, SAV…)

Offrir une vision commune du client dans toute l’organisation,

mieux connaître la demande, le niveau de satisfaction, personnaliser les offres, fidéliser

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Quelles conséquences ? Les dispositifs de rationalisation de la circulation

des informations remettent en cause les frontières de l’organisation

Réseau intégrant clients et fournisseurs, déplacement de la notion de concurrence

Relations contractuelles et organisations se doublent d’une infrastructure organisationnelle

Réduit les coûts de transaction et le coût du fonctionnement administratif

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A voir…

www.sap.com/france www.peoplesoft.com www.microsoft.com/france/entrepris

es

Au-delà des ERP, les places de marché…

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2- Rationalisation des méthodes et de l’organisation du travail

Formalisation, codification des méthodes, les savoir-faire, les modes opératoires permettant la réalisation des activités

Dissocier les savoirs des individus pour les rendre plus visibles, plus faciles à transmettre, et pour les conserver

Transformer le tacite en formel Le savoir est appréhendé comme une

ressource matérielle traditionnelle (matière première) : on peut le gérer, le stocker, le réutiliser…

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Dispositifs organisationnels et techniques

Une figure particulièrement représentative de cette évolution : les normes d’assurance qualité ISO 9000

Prévenir la non qualité par extension de la formalisation de l’organisation : poursuite de la démarche taylorienne en réponse aux contraintes du nouveau modèle productif

Démarches substantialistes de la gestion des connaissances (modélisation des savoirs, des processus …)

Formaliser les savoirs, les séparer de ceux qui les détiennent : «humain » et «social » = points faibles

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Notion de qualité et d’assurance qualité

La qualité d ’un produit ou d ’un service : sa capacité à assurer la satisfaction des clients et des utilisateurs

Ceci suppose de prendre en compte les besoins explicites et implicites

La qualité ne doit pas être obtenue au détriment de la rentabilité économique

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Histoire de la qualité Notion très ancienne (antiquité), mais liée

à des relations interpersonnelles jusqu’à l ’époque industrielle

Depuis l ’époque industrielle, deux approches successives :

- le tri et le contrôle de la production réalisée (régulations concurrentielle et monopoliste)

- l ’assurance qualité (transition et « nouvelle économie »)

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La notion d ’assurance qualité (1/3) Mouvement industriel et managérial visant à

intégrer la qualité au cœur des activités de production (qualité totale) et à prévenir la non-qualité

Prévention plutôt que correction Double perspective :

- interne aux organisations : maîtrise du processus de production

- externe aux organisations : attester auprès des clients que l ’on met en œuvre les moyens pour

satisfaire leurs besoins

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La notion d ’assurance qualité (2/3) Approche systématique de la qualité

intégrant l ’ensemble du cycle de vie du produit (conception, production, exploitation, recyclage, remplacement…)

Manifeste le rôle prépondérant des donneurs d ’ordre et des clients : processus de normalisation internationale permettant la mondialisation des échanges

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La notion d ’assurance qualité (3/3) Naissance de l ’assurance qualité :

- Evolution de la demande de produits et de services, renouvellement des gammes

- Fragilité des organisations en flux tendus- Prise de conscience du coût de la non-

qualité- Délocalisations, mondialisation de la

production et des échanges- Nécessité de formaliser les savoirs et

savoir- faire

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Les normes d ’assurance qualité (1/3) Norme : spécification technique écrite

déterminant les caractéristiques de biens, de services, de processus

Une norme n ’est pas un standard, ni une obligation légale

Les normes d ’assurance qualité ne visent pas les produits, mais les organisations dans leur ensemble

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Les normes d ’assurance qualité (2/3) L ’assurance qualité suppose une

certification des entreprises à des normes internationales largement reconnues (ISO 9000)

l ’ISO : International Standardization Organisation

Les travaux sur ISO 9000 débutent en 1979

Première publication en 1987, révision en 1994 et en 2000

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Les normes d ’assurance qualité (3/3) Les normes ISO 9000 portent sur le système de

management des entreprises : Quelles mesures sont prises pour gérer les

processus de production et se mettre en conformité avec les attentes des clients ?

Les normes ISO 9000 fournissent un cadre permettant à chaque entreprise de mettre en place son système de management de la qualité

Normes génériques adaptables à tous les secteurs

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Les normes ISO 9000 : 1994 Trois types de normes, liées au cycle de

vie des produits et services

- ISO 9001 : assurance qualité en conception, développement, production, installation,

prestations associées, contrôles et essais finals- ISO 9002 : assurance qualité en production,

installation, prestations associées, contrôles et essais finals

- ISO 9003 : assurance qualité en contrôles et essais finals

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Contenu des normes ISO 9000 : 1994

20 chapitres, orientation cycle de vie Politique qualité (1, 2) Gestion des contrats et conception, maîtrise de la

documentation (3, 4, 5) Gestion des approvisionnements, maîtrise des

processus internes (6, 7, 8, 9) Contrôles, essais, gestion non conformité (10, 11,

12, 13, 14) Manutention, stockage, conditionnement… (15) Suivi qualité et formation (16, 17, 18, 19, 20)

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Les normes ISO 9000 : 2000 (1/2) ISO 9002 et 9003 disparaissent au profit d ’une

nouvelle norme 9001. Apparition d ’une norme ISO 9004 définissant des

lignes directrices pour l ’amélioration des performances des entreprises

Compatibilité :- avec les normes ISO 9000 : 1994- entre 9001 et 9004- avec ISO 14000 et autres

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Les normes ISO 9000 : 2000 (2/2) Adaptation à l ’évolution de l ’économie Simplification terminologique Meilleure adaptation aux PME-PMI Adaptation possible à tous les secteurs

d ’activités (industrie et services) et à toutes les organisations (entreprises, associations, secteur public)

Les normes ISO 9000 : 2000 sont toujours génériques : exposent des exigences qualité, mais ne préconisent pas de solutions pour une organisation

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Contenu des normes ISO 9000 : 2000

Quatre parties : Responsabilité de la direction : présentation de

l’organisation de la politique qualité de l’entreprise Management des ressources : gestion des ressources

humaines, des compétences, pour assurer la qualité Réalisation du produit / service : relations avec le

client, conception, achats, production Mesures, analyses et améliorations : suivi de la

satisfaction du client, maîtrise et prévention de la non conformité…

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Principales différences avec ISO 9000 : 1994 (1/2)

Spécification des procédures à documenter : documents qualité, maîtrise de la non-conformité, audits, corrections et prévention

Meilleure formalisation de la politique de l’organisation

Rôle essentiel reconnu aux ressources humaines, aux connaissances, aux compétences

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Principales différences avec ISO 9000 : 1994 (2/2)

Procédures pour la prise en compte des besoins (exprimés et non exprimés) du client

Conception et analyse fonctionnelle Maîtrise des processus : réduction du

décalage qualité réalisée et qualité voulue Suivi de la satisfaction des clients :

réduction écart qualité perçue et qualité attendue

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Le processus de certification assurance-qualité

L ’ISO n ’effectue pas de certification : cette activité est déléguée au secteur privé

Nombreux organismes certificateurs : AFAQ, BVQI…

Ces organismes doivent être accrédités auprès de l ’ISO par un organisme accréditeur (le COFRAC en France…)

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Phases d ’une démarche qualité

1- Audit-qualité2- Modification des procédures et

méthodes de l ’organisation pour se conformer aux normes

3- Essais, ajustements, explicitation…4- Application des nouvelles procédures5- Audit de certificationDurée moyenne : 18 à 24 mois

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L ’audit-qualité Objectif : connaître la situation de départ

et estimer le décalage avec le niveau à atteindre pour obtenir la certification

Consultant extérieur (organisme certificateur parfois…) et groupe de travail interne

Examen méthodique des processus : évaluation du fonctionnement de l ’organisation (documents, entretiens…)

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La modification des procédures Rédaction des nouvelles procédures

en suivant les chapitres de la norme (qui, quoi, où, quand, comment, pourquoi)

Participation indispensable des salariés concernés

Rédaction de trois documents :- manuel qualité- directives qualité- instructions de travail

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La demande officielle de certification

La demande officielle n ’est formulée que lorsque l ’organisation conforme aux normes est en place

L ’organisme certificateur étudie tous les documents d ’assurance qualité et en vérifie la validité (audit certification)

La certification est accordée pour une durée de trois ans

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3- Rationalisation de la communication et de l’organisation

Favoriser la mobilisation des savoirs : les élaborer, les adapter et les mettre en œuvre dans une situation de travail collectif

Au-delà des données et des méthodes, c’est la capacité de travail collectif (savoir-collaborer) qui est essentielle

Saisir le collectif, identifier les interlocuteurs dans l’organisation, leurs points de vue…

Langage commun, « dispositif cognitif collectif » indispensable au travail en équipe projet

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Vers une gestion communicationnelle des connaissances

A partir du milieu des années 90, double prise de conscience :

1. Ce n’est pas parce que des savoirs et des savoir-faire sont stockés et mis à disposition qu’ils sont forcément utilisables

2. Il importe en plus de favoriser les processus de mobilisation des connaissances : environnements techniques et socio-organisationnels

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Objectifs

Structurer les espaces de travail comme «environnements de mobilisation des connaissances»

Faire collaborer et coopérer les salariés Gestion communicationnelle des

connaissances : les portails de KM intègrent les démarches de rationalisation cognitive

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Portails d’entreprise et intranets : quelles implications ?

Après les portails B-to-B et B-to-C, les portails B-to-E (Business to Employees)

Conséquence du développement des technologies Internet (TCP/IP, navigateurs)

Un portail interne présente trois caractéristiques :

- Accès à de multiples sources de données- Toutes ces ressources sont accessibles avec le

même identifiant- Personnalisation en fonction du profil de

l’utilisateur

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Fonctionnalités d’un portail d’entreprise

Collaboration : messagerie, agenda partagé, moteur de recherche, annuaire de compétences

Accès aux informations ressources : documents, tableaux de bord, fonctions analytiques adaptées à chacun (ERP…)

Communication : un portail est un outil de communication interne pour l’entreprise

Accès à des applications partagées (gestion, production, comptabilité…)

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Implications d’un portail d’entreprise

Utopie de l’organisation fluide et transparente…

Un portail est aussi un outil informatisé de gestion des ressources humaines

Infrastructure rationalisée pour favoriser la communication, facteur de productivité

... Mais coopération et communication ne se décrètent pas : risques de tensions

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Quelles conditions ?

Les objectifs de l’organisation doivent être intériorisés par les salariés

Politiques de communication, discours «communautariste» accompagnant la mise en place de ces systèmes

Ingénierie communicationnelle ou symbolique : changer les représentations des salariés

Approche consensuelle des organisations

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Economie cognitive…

Triple rationalisation touchant la circulation des données, les savoirs et savoir-faire, l’organisation et la communication

Trois figures du partage des savoirs, susceptibles d’être analysées au niveau… Des situations de travail Des processus organisationnels, de la coordination Des discours et des politiques de communication

Caractéristique d’une approche communicationnelle des organisations

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Conclusion « Capitalisme cognitif » : la mobilisation

des savoirs source de valeur ajoutée Double évolution

Davantage de place pour la créativité, les compétences, l’humain et le social dans le travail ?

Accentuation de l’emprise de l’organisation et du système économique sur les individus et les salariés ?