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JUILLET-AOÛT 2010 - PRIX 14 N°39 L’ACTUALITÉ MULTISECTORIELLE DES PRODUITS LIQUIDES Bilan 5 années d’innovations dans les fluides Actualités Reportage Entretien www.lejournaldesfluides.com Europump 50 ans d’évolutions vers plus d’« éco » Endress + Hauser Visite de l’unité de production de Maulburg Chimirec Une triple certification : sécurité, qualité, environnement

Journal des Fluides N° 39

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Le Journal des Fluides N° 39

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14 N°39

L’ A C T U A L I T É M U L T I S E C T O R I E L L E D E S P R O D U I T S L I Q U I D E S

Bilan

5 années d’innovations dans les fl uides

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Europump50 ans d’évolutions vers plus d’« éco »

Endress + HauserVisite de l’unité de production de Maulburg

ChimirecUne triple certifi cation : sécurité, qualité, environnement

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N°39 JUILLET-AOÛT 2010 LE JOURNAL DES FLUIDES 3

Sommaire

P.28 P.13

P.07

P.18

P.38P.32

P.46

ACTUS

Paris-Orly opte pour la géothermie .................................................................... P7

Valve World Expo à Düsseldorf ........................................................................P13

50 ans d’Europump ..............................................................................................P16

ENQUÊTE

5 années d’innovations dans les fluides

2005-2010. Sans doute le moment était-il venu de faire le point sur

cinq années d’évolutions techniques et d’innovations dans les fluides.

Que s’est-il passé dans l’industrie des pompes, de la robinetterie ;

dans les entreprises spécialistes de la filtration, des contenants, de

l’agitation ; dans celles de l’instrumentation et de l’ingénierie ?

Robinetterie ............................................................................................................P18

Agitation et mélange ...........................................................................................P20

Cuvelage ..................................................................................................................P22

Instrumentation ....................................................................................................P23

Pompes ....................................................................................................................P25

ENTRETIEN

Chimirec

Triple certification : sécurité, qualité, environnement ................................P28

REPORTAGE

Endress + Hauser, une entreprise de pointe

qui surmonte tant bien que mal la crise .........................................................P32

EXPERTISE

Cavichoc, un nouveau procédé

pour dépolluer les eaux par cavitation ............................................................P38

QUE CHOISIR ?

Cuves, conteneurs et accessoires de stockage ...............................................P42

PRODUITS PHARES

Tuyaux chauffants,

pistolet de lavage, transmetteur de pression, etc. ........................................P46

PARUTION / WEB .............................................................................................P56

AGENDA ...............................................................................................................P57

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Édito

Innovations : évolutions récentes et à venir dans les fl uidesCe numéro d’été du Journal des Fluides sera sous le signe des innovations. Les 50 ans d’Europump ont notamment été l’occasion de revenir sur les avancées du secteur des pompes depuis la création de l’association européenne. Les innovations plus récentes seront également à l’honneur, avec un bilan des évolutions des 5 dernières années dans les industries dédiées aux liquides. Robinetterie, cuvelage, instrumentation, ingénierie,… autant de segments qui proposent des produits et des solutions toujours plus performants. Enfin, les innovations futures ne seront pas oubliées, avec un focus sur un nouveau pro-cédé de traitement de l’eau par cavitation, Cavichoc, encore en développement.Toujours plus informatisés, équipements et installations sont aujourd’hui gérés avec le souci constant, chez les constructeurs et les exploitants, de réduire les impacts environ-nementaux mais aussi les coûts énergétiques. De nombreuses innovations présentées dans notre enquête et dans nos produits phares mettront en avant ces caractéristiques. Côté développement durable, l’entreprise Chimirec exposera sa démarche de triple cer-tification, une stratégie de long terme pour ce groupe spécialisé dans le traitement et la revalorisation des déchets industriels. Le Journal des Fluides vous propose enfin une plongée dans l’industrie de la mesure de pointe avec une visite du site de production de Maulburg, d’Endress + Hauser. Bonne lecture à tous et bon été !

Emmanuelle GenoudRédaction

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4 LE JOURNAL DES FLUIDES JUILLET-AOÛT 2010 N°39

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Début 2010, KSB a obtenu la commande de 24 grosses pompes à eaux usées destinées à la station de pompage de La Caldera, rattachée à la ville de Mexico. Seize de ces pompes font partie des plus grosses pompes à eaux usées jamais construites par KSB dans son usine allemande de Halle. Chacun de ces grou-pes submersibles de type Amarex KRT K 700-900 pèse environ 10,5 tonnes et présente une capacité de refoulement d’environ 2 000 litres par seconde. Ces pompes sont entraînées par des moteurs haute tension à 10 pôles de 4 160 V et d’une puissance d’entraînement de 680 kW. Les roues de ces pompes ont un diamètre d’environ 800 millimètres. Grâce à l’aubage de leur roue à canal, les pompes atteignent des rendements supérieurs à 83 %. L’installation de La Caldera est une station combinée de pompage des eaux usées et des eaux de pluie, d’une capacité de 40 m3 par seconde. En cas de fortes précipitations, certaines parties de la ville sont inondées d’eau de pluie et d’eaux usées. Or, bien que la ville soit située sur un plateau, son sous-sol s’affaisse, d’où une pente désormais insuffisante pour l’écoule-ment de ces eaux dans les conduites. En outre, la ville connaît une pluviométrie croissante depuis plusieurs années. Afin de résoudre ce problème, la municipalité de Mexico modernise les réseaux de canalisations et les stations de pompage, dont celles de La Caldera, qui fait partie des quartiers de la ville les plus gravement touchés. Le Groupe KSB a obtenu le contrat, par sa filiale KSB de Mexico, S.A. de C.V., face à des concurrents puissants d’Amérique du Nord et d’Espagne, car il a pu se prévaloir de multiples références internationales. Autre élément déterminant dans la course au contrat, KSB était en mesure de livrer les premières pompes dès le mois de mai de cette année.

Actus

5N°39 JUILLET-AOÛT 2010 LE JOURNAL DES FLUIDES

Les plus grosses pompes à eaux usées KSB pour Mexico

Fin juin, le Sénat puis l’Assemblée nationale ont d’adopté de manière définitive le projet de loi « Grenelle 2 ». Jean-Louis Borloo, ministre d’État, ministre de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer a précisé que : « la loi Grenelle 2 confirme, consolide et concrétise les objectifs fixés par la loi Grenelle 1. Grâce au soutien sans faille du parlement tout au long du processus, la France est désormais l’un des pays leaders de la croissance verte, ce que confirment les classements internationaux. » La révolution verte engagée depuis 2007 a pour but d’élaborer une stratégie de développement durable pour les décennies à venir, précise le communiqué du ministère. En votant à la quasi-unanimité la loi de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle environnement (dite « Grenelle 1 »), le parlement avait fait un premier pas en faveur de la protection de la planète. Ce texte a été enrichi de nombreux amendements. Par ailleurs, la loi de finances pour 2009, la loi pluriannuelle de

finances publiques, le plan de relance (dont 35 % des moyens ont été consacrés à l’accélération des chantiers du Grenelle envi-ronnement), ont fourni 70 mesures vertes. À bien des égards, il s’agit d’un texte pour l’application et la territorialisation du Grenelle et de la loi Grenelle 1. Cette loi est un outil de simpli-fication, d’accélération, et d’anticipation. Il constitue en quelque sorte le logiciel du Grenelle environnement, qui en garantit à la fois la crédibilité, l’efficacité et le caractère décisif. Ce volet législatif se décline avec la mise en œuvre de six chantiers majeurs : la lutte contre le réchauffement climatique (dans les secteurs du bâtiment, de l’urbanisme, des transports, de la maî-trise de l’énergie, etc.), la préservation de la biodiversité, le déve-loppement d’une agriculture durable, la prévention des risques et la protection de la santé, la mise en œuvre d’une gestion durable des déchets, l’instauration d’une gouvernance adaptée à cette mutation écologique de notre société et de notre économie.

Adoption défi nitive du projet de loi portant engagement national pour l’environnement dit « Grenelle 2 »

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Actus

6 LE JOURNAL DES FLUIDES JUILLET-AOÛT 2010 N°39

Acquisition de la Société de la raffi nerie de Dunkerque (SRD)Colas a acquis 100 % du capital de la Société de la raffinerie de Dunkerque (SRD) cédé par ExxonMobil France Holding SAS et Total Lubrifiants. Cette société emploie environ 250 collabo-rateurs, gère une installation de raffinage de spécialités (bitume, huiles de base, paraffine) et produit environ 300 000 tonnes de bitume par an, soit près de 25 % de la consommation de bitume des filiales Colas en France. Mais quelques jours après la déci-sion de la cour d’appel de Douai ordonnant le redémarrage de la raffinerie des Flandres, le 30 juin dernier, le groupe Total a assi-gné les représentants du personnel devant le tribunal de grande instance de Nanterre. La justice avait ordonné le redémarrage de la raffinerie dans les 15 jours après la décision de la cour, sous astreinte de 100 000 euros par jour. Elle reprochait à Total un « délit d’entrave aux instances représentatives du personnel » et un « arrêt illégal de la production ». La raffinerie avait été arrê-tée le 8 mars dernier, le groupe annonçant son remplacement par un projet de centre d’assistance technique, un centre de forma-tion, un dépôt logistique et une unité de biocarburants.

Dalkia redéploie ses activités en République TchèqueAprès la finalisation du partenariat stratégique avec l’éner-géticien CEZ en mai dernier, Dalkia renforce ses positions en République Tchèque avec la reprise de NWR Energy, société délivrant l’ensemble des fluides industriels aux mines de la région de Moravie-Silésie. Ces opérations s’inscrivent dans la stratégie de rotation du portefeuille d’actifs de Veolia Environnement. Dans le cadre d’un partenariat industriel avec la société CEZ, premier énergéticien tchèque, Dalkia International a cédé en mai dernier, pour un montant total de 312 m€, 15 % de Dalkia Ceska Republica et 85 % de la filiale Dalkia Usti nad Labem, qui comprend une centrale de cogénération (chaleur et électricité) et le réseau primaire de la Ville d’Usti nad Labem, située au nord de la République Tchèque. Le redéploiement de ses activités est complété aujourd’hui par l’annonce de la reprise de la société New World Resources Energy (NWR Energy) au groupe NWR. Cette entreprise, basée à Ostrava, distribue de l’électricité et produit la chaleur, l’eau chaude et l’air comprimé pour les mines de charbon d’OKD, premier groupe minier tchèque et également filiale de NWR. Conclue fin janvier 2010 pour un montant de 132 m€, l’opération vient d’être approuvée par les autorités anti-monopoles compétentes. Dalkia Ceska Republika reprend à la fois les installations de production de chaleur et d’air comprimé dédiées essentielle-

ment aux mines de la région d’Ostrava, les installations de distribution d’électricité situées à proximité des sites de Dalkia, et deux filiales Czechkarbon, société tchèque de négoce d’électricité, et NWR Energetyka PL Spólka, société polonaise qui achète et distribue de l’électricité en Pologne. La société prend le nom de Dalkia Industry CZ. Cette transaction permet à Dalkia d’augmenter sensible-ment les volumes de ses fournitures énergétiques envers OKD, notamment dans la région de Moravie-Silésie où Dalkia possède déjà une série d’installations de produc-tion. Le contrat mis en place avec OKD, d’une durée de 20 ans, prévoit la fourniture annuelle de 2 milliards de m3 d’air comprimé, d’1 million de GJ de chaleur et de 800 000 MWh d’électricité. Avec cette opération, Dalkia, présent depuis 1991 en République Tchèque, compte désormais 2 550 collaborateurs dans ce pays.

Easyleak, une nouvelle entreprise pour détecter les fuites dans l’industrieEasyleak SAS vient d’être créée en mai dernier par les dirigeants de Sunaero, entreprise lyonnaise spécialisée dans les solutions globales pour la détection de fuites de carburant, le contrôle d’étanchéité et les réparations d’urgence sur aéronef. Ce nouveau venu sur le marché s’appuie sur le savoir-faire technologique de Sunaero pour répondre au besoin de traitement des probléma-tiques complexes de fuites sous contraintes, en milieu industriel. Easyleak répond à la demande émergente des industries de mise en conformité avec les normes ISO 14000 et la volonté de réduire leur consommation énergétique suivant la loi Pope de 2005 et le Grenelle de l’environnement. Sunaero, Aerowing, deux entreprises entièrement consacrées au marché aéronautique mon-dial, et Easyleak appartiennent à la holding World Aero Techno Trend - WATT. Animée par la même philosophie que Sunaero, à savoir l’optimisation des opérations de détection de fuites, Easyleak s’appuie sur une technolo-gie innovante de base et propose des produits sur-mesure en fonction des besoins spécifiques de chaque client et de son secteur d’activité. Cette société a choisi de s’attaquer à la problématique des fuites dans différentes industries telles que la chimie, la pétrochimie, la pharmacie, l’éner-gie, le bâtiment, la distribution (réseaux d’eau et réseaux de télécommunication sous pression, distribution de gaz, électricité, stations d’essence), etc. « La technologie sur laquelle nous travaillons depuis plus de 15 ans pour l’in-dustrie aéronautique, s’est révélée être pertinente et effi-cace pour d’autres industries. Sollicités par des grands groupes industriels lors de fuites difficiles à traiter, nous

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ACTUS

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NOUVEAU

Géothermie à Paris-Orly : lancement des travaux de forageEn signant le 28 janvier 2008, la convention sur les engage-ments pris par le secteur du transport aérien, dans le cadre du Grenelle de l’environnement, Aéroports de Paris a réaf-firmé son engagement climatique. Le développement de la géothermie à Paris-Orly fait partie des dix actions phares de cette convention. L’aéroport de Paris-Orly vient de lancer le forage de sa centrale de géothermie qui permettra, dès la fin de l’année, de chauffer les deux terminaux de Paris-Orly. Cela permettra d’économiser 9 000 tonnes de CO2 par an. L’aéroport de Paris-Orly est idéalement situé au-dessus d’une vaste réserve d’eau chaude de 15 000 km², le dog-ger, qui fournit une eau naturellement chauffée à 74°. Les travaux de forage, d’une durée de 90 jours, permettront la réalisation de deux puits, profonds de près de 1 750 mètres. Le premier prélèvera l’eau géothermale, le deuxième la réinjectera refroidie, à 40°, à 1 400 m de distance. Le forage se faisant à l’aplomb de la source, l’énergie géothermique est ici économique mais aussi constante et régulière.La chaleur issue de la géothermie sera extraite grâce à un échangeur thermique et transmise par conduction à l’eau de chauffage. L’eau chauffée sera immédiatement distribuée par un réseau de 35 km vers les terminaux. « L’idée de la géothermie à Orly a fait son chemin depuis le premier Grenelle de l’environnement, et dès fin 2007 les premières études étaient lancées. C’est une énergie renouvelable non polluante qui viendra compléter les énergies déjà existan-tes. La centrale nous permettrait d’économiser 9 000 tonnes de CO² par an et devrait couvrir à terme 30 % de la consom-mation totale d’énergie de l’aéroport Paris-Orly », pré-cise Franck Goldnadel, directeur de l’aéroport Paris-Orly. Depuis les années soixante, la géothermie est utilisée en Ile-de-France, principalement pour chauffer des logements. Ce sera, en revanche, la première fois que cette technique sera déployée sur un aéroport français. À terme, l’installation permettra également de distribuer l’eau chaude dans le futur

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quartier cœur d’Orly. Le forage est réalisé grâce à un trépan qui s’enfonce en tournant. Les dents creusent le sol, tandis qu’un liquide de forage (eau et argile) est injecté pour faire remonter les débris vers la surface. Un derrick de plus de 38 mètres a été installé pour mettre en place progressivement les 6,5 km de tubes au fur et à mesure du percement. Le chantier, mitoyen à la centrale thermique de l’aéroport d’Orly, est situé à proximité du Terminal Sud. Les acteurs de ce projet seront pour la maîtrise d’ouvrage et comme maître d’œuvre, Aéroports de Paris, pour l’assistance à maîtrise d’ouvrage et maître d’œuvre sous-sol, CFG Services, et pour le marché forage transports logistique, l’entreprise Cofor.

avons décidé de créer une entreprise pour répondre à leurs besoins spécifiques avec une capacité à développer des pro-duits “on demand” précise Thierry Regond, vice-président de Sunaero.Inspirée par la rigueur aéronautique, la gamme de produits TRACE d’Easyleak propose des détecteurs de fuites et de contrôle d’étanchéité, ultralégers et à maintenance minima-le. Dans cette gamme de produits, on trouvera, entre autres, les produits TRACE 100 et 101 ATEX, issus de la techno-logie du détecteur de fuites par gaz traceur azote hydrogéné Hytracker développé et lancé par Sunaero en 2009.

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Actus

8 LE JOURNAL DES FLUIDES JUILLET-AOÛT 2010 N°39

Honeywell complète l’acquisition de MatrikonHoneywell a annoncé avoir complété l’acquisition de Matrikon pour approximativement 139 millions de dollars US. Matrikon sera intégré à l’activité « solutions avancées » de Honeywell process solutions (HPS). L’activité de connectivité ouverte vers les procédés industriels de Matrikon, continuera de fonc-tionner comme une entité séparée au sein de HPS. « Les mar-ques Matrikon sont des compléments remarquables à notre portefeuille de solutions technologiques », a déclaré Norme Gilsdorf, président de HPS, une division du groupe Honeywell’s automation and control solutions. Basé à Edmonton (Canada), Matrikon est spécialisé dans la technologie permettant de gérer la production, optimiser des opérations et surveiller des actifs de sites industriels incluant le pétrole et le gaz, le raffinage, l’éner-gie, l’électricité et les sociétés minières. HPS fournit l’automa-tisation et les systèmes de contrôle, l’instrumentation terrain, les systèmes de sécurité, la technologie de simulation, la technolo-gie sans fil, les équipements intégrés et des systèmes de sécu-rité de processus pour les fabricants de processus industriels. Matrikon et les produits HPS sont fortement complémentaires, notamment dans les secteurs de gestion d’actifs, la gestion de production, l’optimisation des opérations, la cyber-sécurité des systèmes d’information des clients d’HPS et la collecte de données et de visualisation. De plus, Honeywell soutient l’en-gagement de Matrikon OPC à fournir des solutions ouvertes compatibles avec le protocole de communication OPC permet-tant l’adoption des industriels aux progrès technologiques des standards dits « ouverts ». « Nous espérons que la technologie Matrikon continuera non seulement à faciliter la gestion de l’en-treprise en permettant à nos clients d’anticiper et de saisir toutes les opportunités d’optimiser leurs activités industrielles, tout en réduisant les risques avant qu’ils ne deviennent problématiques à résoudre », a déclaré Nizar J. Somji, le président-directeur général de Matrikon.

KSB met en service une plate-forme d’essais pour très grosses pompes de centrales électriquesLe 30 avril 2010, KSB a inauguré, sur son site allemand de Frankenthal (Rhénanie-Palatinat), un nouveau hall de produc-tion de très grosses pompes pour centrales électriques. Depuis début 2009, le constructeur de pompes et de robinetterie y fabrique en particulier des pompes d’une puissance jusqu’à 50 mégawatts. Ces groupes sont destinés aux centrales électriques modernes à haute efficacité dont la construction est en projet

ou en cours à travers le monde. Les nouveaux équipe-ments de production permettent à KSB de consolider sa position de leader sur ce marché. Intégrée dans le hall de production, la plate-forme d’essais des très grosses pompes a été testée dès la fin de 2009. Elle permet de contrôler le fonctionnement et le rendement de chaque groupe motopompe avant son départ de l’usine. Dotée d’une puissance d’entraînement de 20 mégawatts pou-vant être portée à 40 mégawatts, elle compte parmi les plates-formes d’essais les plus puissantes au monde. Des essais à des pressions jusqu’à 500 bars et à des températures de process jusqu’à 220 °C peuvent y être effectués. Pendant les tests de fonctionnement, des débits d’eau de 3 500 m3/h peuvent être atteints. Le nouveau hall de production fait partie d’un investisse-ment global de près de 70 millions d’euros engagé par KSB sur ses trois plus grands sites de production en l’espace de trois ans. Les investissements pour ce seul hall de quelque 11 000 m² se montent à 40 millions d’euros.

L’IFP devient IFP Energies nouvellesIntégré à la loi portant engagement national pour l’environnement (Loi Grenelle 2) qui vient d’être pro-mulguée, le changement de dénomination de l’IFP en IFP Energies nouvelles entre en vigueur. Proposée par le ministère de l’écologie, de l’énergie, du développe-ment durable et de la mer (MEEDDM), cette nouvelle dénomination met en cohérence le nom de l’IFP avec la finalité et la réalité de ses programmes de recherche, davantage tournés vers les nouvelles technologies de l’énergie (NTE). Si en 2000 l’activité de l’IFP était principalement dédiée aux hydrocarbures, aujourd’hui

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ACTUS

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50 % de ses programmes de R & D sont consacrés au développement des NTE (véhicules économes, hybrides et électri-ques, biocarburants et chimie verte, cap-tage et stockage du CO

2, etc.). Compte

tenu de l’inertie du système énergétique (durée de vie des installations industriel-les, temps indispensable pour que les solutions alternatives arrivent à maturité), une période de transition est nécessaire pour faire évoluer les parts respectives des énergies fossiles et renouvelables.

La conservation du sigle IFP et l’ajout du terme «énergies nouvelles» reflètent ce positionnement, celui d’une transition fondée sur un mix énergétique incluant énergies renouvelables et énergies fos-siles. Par ses recherches innovantes et à finalité industrielle, IFP Energies nou-velles favorisera l’émergence des tech-nologies « vertes » de demain tout en capitalisant sur ses activités historiques liées aux hydrocarbures. La nouvelle dénomination, non seulement entérine les

évolutions du périmètre d’activité d’IFP Energies nouvelles engagées depuis 2003, mais les renforce, en lien avec le futur contrat d’objectifs 2011-2015. Dans le cadre de ce contrat, IFP Energies nou-velles va en effet poursuivre et intensifier ses travaux dans le domaine des NTE, en intervenant dans de nouveaux domaines liés aux énergies renouvelables, dont les énergies marines, la gestion de l’eau et plus généralement les éco-industries.

Durant les six derniers mois, les coûts de matières premières très courantes uti-lisées pour la fabrication d’encres et de vernis ont augmenté de plus de 30 % au niveau mondial, et dans certains cas au-delà de 50 %. En dépit des mesures drastiques prises en interne pour pallier à cette situation, les fabricants d’encres ne sont pas en mesure d’absorber de telles augmentations massives, indique EUPIA, l’association européenne des fabricants d’encres d’imprimerie et l’AFEI, l’asso-ciation française des fabricants d’encres d’imprimerie. La situation préoccupante relative aux matières premières et aux intermédiaires entrant dans la fabrica-tion des encres est due à de nombreuses pénuries du fait des réductions récentes

de capacité (résultant de restructurations économiques ou de nouvelles législations antipollution en Chine). Les déstockages dans la chaîne d’approvisionnement, com-binés à une augmentation de la demande sur ces produits, particulièrement dans les marchés émergents y ont également parti-cipé. Dans la plupart des cas, l’augmen-tation de la demande concerne d’autres marchés que celui des encres d’impri-merie. De ce fait, les principaux groupes chimiques mondiaux, les fabricants de pigments et d’intermédiaires ont déjà annoncé ou confirmé des augmentations de prix, avec entrée en vigueur immé-diate. L’ensemble des composants de base pour les encres est concerné : pigments, liants, additifs et solvants subissent un

impact qui varie suivant leur composition. EUPIA et AFEI reconnaissent que dans une période où l’industrie des encres est en croissance zéro, voire négative, ceci est une très mauvaise surprise. Comme par le passé, les fabricants d’encres d’imprime-rie européens renforcent leurs efforts pour absorber les coûts de plus en plus élevés, en prenant des mesures pour rationaliser, optimiser les formules et accroître les performances. Ces mesures ne permet-tront cependant pas d’absorber la hausse du coût des matières premières, qui est trop importante. Cependant, il faut être conscient que cette pression sur les coûts s’intensifie sur l’ensemble des matières premières et ne laisse pas présager de répit à court terme.

Pénuries de MP et augmentation des coûts pour les fabricants d’encres européens

Les groupes Sofiprotéol et Alimenta sont entrés en discussion exclusive en vue de l’acquisition de la filiale roumaine d’Alimenta, la société Expur S.A., spé-cialisée dans la transformation et la valo-risation de graines de colza et tournesol. 300 000 tonnes de graines en tourteaux sont transformées par an pour l’alimen-tation animale, en huiles raffinées. Elles sont aussi conditionnées pour l’alimen-

tation humaine, et, depuis 2009, utilisées pour produire du biodiesel. Sofiprotéol étudie l’acquisition d’Expur S.A. pour une intégration au sein de Soprol, son pôle valorisation des oléagineux. Ce rachat serait effectué par sa filiale Saipol, leader français de la trituration et du raffinage des huiles. Cette acquisition permettrait à Sofiprotéol de s’implanter au cœur du bassin de production d’oléagineux de

l’Europe de l’est et de la Mer noire, et de profiter de la croissance attendue des marchés des huiles et tourteaux dans ces régions à fort potentiel. Elle répondrait en outre à la stratégie de filière engagée par le groupe visant à conforter sa pré-sence sur les marchés alimentaires, tout en poursuivant son développement dans les énergies renouvelables en Europe. Les groupes Sofiprotéol et Alimenta pour-

Sofi protéol et Alimenta en discussion pour acquérir la société Expur

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Leader du traitement des boues, MS est également pré-sent depuis plus de 30 ans dans la valorisation des sables et la clarification d’eau pour les carrières, sablières et industries minérales. Cette PME s’installe désormais à Veyre-Monton (63), dans des locaux en adéquation avec sa croissance. À l’occasion de la réception des deux stations de traitement des déblais pour les tunnels du Queens à New York (US), une découverte de cette unité de traitement a été organisée avant son départ pour les États-Unis, le 7 juin dernier. Cécile Boursin et Alexandre Guillaume, directeurs généraux de MS ont accueilli Brett Robinson, assistant project manager, et Kostas Frintilis, field engi-neer de la Joint Venture G.T.F. (Granite/Traylor/Frontier-Kemper). Depuis trois décen-nies, MS s’est imposé comme l’un des spécialistes mon-diaux du matériel de sépa-ration solide/liquide – sable, eau, boue – en fin de la chaîne de traitement de l’exploitation d’une carrière, y compris les eaux d’exhaure. L’expérience de MS dans le domaine des granulats s’est conjuguée ensuite à celle développée sur les chantiers de traitement des

boues provenant de travaux souterrains. L’entreprise met régulièrement en œuvre ce savoir-faire d’ensemblier et se positionne comme un parte-naire essentiel des tunneliers pour le traitement de boues bentonitiques, des eaux d’ex-haure et de chantier. Fort de cette expertise du traitement des boues, MS a aussi diver-sifié son activité au fil des ans en fournissant unités de trai-tement complètes (drague à Jassans - 01 - pour le Groupe Vicat, drague à Bordeaux - 33 - pour Sifraco, filiale de Sibelco), ou installations de lavage de basalte (Saint Julien de Coppel - 63 -). L’entreprise franchit aujourd’hui une nou-velle étape avec le déménage-ment sur un terrain de 2,4 ha, dans de nouveaux bâtiments déployant 7 200 m² de sur-face hors sol, afin de doubler la surface de production et de regrouper tous les servi-ces sur un seul site. C’est sur cette nouvelle plateforme qu’ont été réceptionnées les deux stations de traitement des déblais* pour les tunnels du Queens à New-York (US) reliant Grant Central Terminal à Manhattan, à Sunnyside Station, dans le Queens.*Caractéristiques techniques : Tunnel ferroviaire. Diamètre

excavé : 6,86 m. Longueur totale excavée : 1 346 m - 1 851 m. Composition géolo-gique des terrains : schistes et

argiles. Description sommaire de l’installation : STB com-plète avec pressage des boues. Débit traité (m3/h) : 2x1 200.

Actus

10 LE JOURNAL DES FLUIDES JUILLET-AOÛT 2010 N°39

De gauche à droite : Brett Robinson, Alexandre Guillaume et Cecile Boursin.

raient finaliser leur accord dans les pro-chains mois.Sofiprotéol, acteur financier et industriel de la filière française des huiles et pro-téines végétales, s’est également doté d’une nouvelle organisation au sein de sa direction générale Deux directeurs généraux adjoints ont été nommés : Yves Delaine, en charge du pôle « valorisa-

tion des oléagineux » et Michel Boucly, en charge de l’engagement durable, de l’innovation et de la stratégie. Un comité exécutif (Comex) a été également mis en place. Celui-ci rassemble auprès de Philippe Tillous-Borde : Yves Delaine, Michel Boucly et Alain Mirot (direc-teur des affaires financières et économi-ques du groupe). Florence Doat-Matrot,

directrice de la communication Proléa, rejoint le comité de direction, maintenu. Jean-François Rous, nommé directeur de l’innovation, rejoint également ce comité. Enfin, Georges Vermeersch est appelé auprès du directeur général pour le conseiller sur les dossiers techniques et scientifiques.

2 stations de traitement des boues MS pour New York

Nouvelle découverte d’hydrocarbures au Nigeria par TotalTotal annonce que sa filiale, Total Exploration & Production Nigeria Ltd, en partenariat avec Conoil Producing Limited, a réalisé une découverte d’hydrocarbures dans la partie centrale du permis OML 136 (OML : Oil Mining Lease), au large de la côte occidentale du Nigeria. Le puits Agge-3B T1 visait à explorer un compartiment de la structure d’Agge jamais foré auparavant. Il a atteint une profondeur totale de 2 170 mètres, par une profondeur d’eau de 140 mètres. Le puits a rencontré

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ACTUS

11N°39 JUILLET-AOÛT 2010 LE JOURNAL DES FLUIDES

Total et Amyris : partenaires pour la valorisation de la biomasseTotal et Amyris, société disposant d’une plate-forme indus-trielle de biologie synthétique, annoncent la signature d’un partenariat stratégique constitué d’un investissement de Total dans la société Amyris et d’un accord couvrant des actions de développement et de collaboration. Total détien-dra une participation d’environ 17 % dans la société Amyris sur la base du capital dilué et aura la possibilité de nommer un membre au conseil d’administration d’Amyris. Dans le cadre de l’accord de collaboration, les équipes R & D de Total et Amyris travailleront ensemble à la mise au point de nouveaux produits et à développer des voies biologiques pour produire puis commercialiser des carburants et des pro-duits chimiques issus de matières premières renouvelables. Ce partenariat associe, d’une part, la plate-forme industrielle de biologie synthétique d’Amyris et ses premières unités de production au Brésil, et d’autre part, le savoir-faire techno-logique de Total, son outil industriel et ses capacités d’accès aux marchés. « Les biotechnologies offrent aujourd’hui des nouvelles perspectives dans la transformation de la biomasse en molécules pour les marchés des biocarburants et de la chimie verte, a souligné Philippe Boisseau, directeur général gaz & énergies nouvelles de Total. Amyris est une des start-up les plus prometteuses du secteur émergent des biotech-nologies blanches. Sa plate-forme technologique est un for-

midable accélérateur de développement et d’industrialisation. Ce partenariat est une étape clef pour Total qui ambitionne de devenir un acteur important dans ce domaine. » Amyris a mis au point des technologies de pointe (engineering et screening) qui lui permettent de modifier la façon dont les micro-orga-nismes transforment le sucre. Amyris utilise cette technologie pour développer des produits chimiques et des carburants issus de matières premières renouvelables. Amyris dispose de laboratoires et d’une unité pilote en Californie ainsi que d’une usine pilote et d’un site de démonstration au Brésil.

plusieurs réservoirs de gaz totalisant une épaisseur brute de plus de 150 mètres. En test, le puits a produit 21 millions de pieds cubes de gaz par jour sur une duse de 36/64 pouces à partir des intervalles inférieurs. Des études sont en cours afin d’évaluer les options de développement que la décou-verte d’Agge-3B T1 et l’ensemble des découvertes réalisées sur le permis permettent d’envisager. Total Exploration & Production Nigeria Ltd (40 %) est partenaire sur le permis OML 136, associé à Conoil Producing Limited (60 %), opérateur. Total est présent au Nigeria dans l’exploration production depuis près d’un demi-siècle ; la production opérée de Total au Nigeria provient des OML 58, 99, 100, et 102 dans le cadre d’une joint-venture avec NNPC. Les prin-cipaux champs sont Obagi, Obite, Amenam-Kpono, Ofon et Odudu. Total opère également l’OML 130, dans lequel se trouve le champ d’Akpo, situé en mer profonde et dont la production a démarré en mars 2009. Le développement des gisements en offshore profond du pays constitue l’un des principaux axes de croissance de Total au Nigeria. En 2009, la production en quote-part du groupe au Nigeria s’est élevée à 235 000 barils équivalents pétrole par jour, soit environ 10 % de la production en quote-part totale du groupe.

Projet de centrale régionale de refroidissement en Arabie SaouditeSNC-Lavalin Construction s’est vu octroyer par Saudi Tabreed un contrat d’ingénierie, d’approvisionnement et de construction (IAC) pour des installations régionales de refroidissement à Dhahran, dans la province orientale du Royaume d’Arabie Saoudite. La valeur de ce contrat dépasse les 105 millions $ CA. Ce projet comprend une centrale

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Actus

12 LE JOURNAL DES FLUIDES JUILLET-AOÛT 2010 N°39

Philippe Laveissiere nommé au département cycle de l’eau de SalmsonSalmson annonce la nomina-tion de Philippe Laveissière, en qualité de directeur du dépar-tement cycle de l’eau. Créé en 2001, ce département est orienté vers un service maxi-mal auprès des clients et des partenaires, grâce à une équipe dédiée : directeur de marché, responsables régionaux, équi-pe de technico-commerciaux, bureaux d’études et spécialis-tes des appels d’offres, servi-ces avant-vente, gestion des commandes et SAV. Le dépar-tement cycle de l’eau est en forte progression et Salsmon est devenu le partenaire incontournable de tous les acteurs du traitement de l’eau.Diplômé d’un DUT technique de commercialisation/marketing à Paris XIII et d’une formation d’hydraulique à la Fondation de l’eau, Philippe Laveissière s’est investi dans une carrière professionnelle riche et évolutive dans le domaine de l’eau, des pompes et des agitateurs. Il a démarré en 1983 chez I.T.T. Flygt comme technico-commercial en charge de grands comptes puis a rejoint KSB, de 1991 à 2003, où il a été successivement

régionale de refroidissement d’une puissance de 27 000 TR, 14 km de réseaux souterrains de doubles canalisations d’eau réfrigérée, des postes de transfert d’énergie d’une puissance totale de 32 000 TR, des lignes de transport d’électricité à haute tension de 115 kV, et la modernisation d’un poste électrique. « L’Arabie saoudite est un marché d’extrême importance pour nous et nous sommes très heureux de cette occasion qui nous est offerte d’apporter notre vaste savoir-faire en matière d’ins-tallations régionales de refroidissement au Royaume, a déclaré Riadh Ben Aïssa, vice-président directeur du groupe SNC-Lavalin. Nous travaillons de façon soutenue dans le domaine des centrales régionales de refroidissement aux Émirats arabes unis depuis bon nombre d’années, et nous avons récemment accru notre part de marché au Bahreïn. Ce nouveau contrat devrait nous positionner de manière à obtenir d’autres mandats semblables en Arabie Saoudite et dans d’autres pays du conseil de coopération du Golfe. » Les travaux d’ingénierie sont déjà en cours. La construction des principaux ouvrages de génie civil devrait débuter au troisième trimestre de 2010, et l’ensem-ble du projet durera 20 mois.

coordinateur national du marché industrie – automo-bile – pour ensuite devenir responsable du marché eau Ile de France-Normandie. De 2004 à 2009, il a pris en charge la responsabilité des ventes France/Belgique/Suisse chez Milton Roy Europe. Ses différentes expériences pro-fessionnelles lui confèrent toutes les qualités pour se consacrer totalement à sa mission : manager son équipe de responsables régionaux et la cellule technique (soit 18 personnes), faire évoluer la gamme de produits vers de nouvelles applications, mettre en place les différents plans d’action afin de permettre à Salmson de devenir l’un des acteurs majeurs dans le « water management » et surtout atteindre les objectifs ambitieux du groupe à l’horizon 2015.

Mobilisation des industries de l’est pour la 3e édition du Sepem ColmarLa 3e édition du Sepem Industries Est s’est déroulée les 1er, 2 et 3 juin derniers au parc des Expositions de Colmar. 3 493 industriels ont fait le déplacement pour cet événement, soit une augmentation de 4,5 % par rapport à l’édition 2008. Durant ces 3 journées, une atmosphère de travail et de convivialité a satisfait plus de 92 % des exposants, et la quasi-totalité des visiteurs. Depuis le salon, déjà près de 50 % des exposants de Colmar se sont inscrits pour le Sepem Nord 2011. Le développement de la provenance des visiteurs est passé par les départements limitrophes à l’Alsace (54, 57, 25, 90, 88, etc.), notam-ment grâce au service de navettes routières gratuites mis en place par l’organisateur, au départ de 8 grands pôles industriels répartis sur la zone de chalandise du salon. Grâce à son succès, ce nouveau service aux visiteurs va se développer sur tous les autres Sepem Industries en France. La multiplicité des secteurs industriels intéressés fait la particularité des salons Sepem Industries, car si la métallurgie, l’agroalimentaire, la chimie font toujours partie des industries les plus représentées par les visiteurs, on notera cette année une augmentation des secteurs de l’industrie papetière, de la plasturgie, et de la fabrication de machines et équipements. Quant aux services les plus représentés dans les allées, ce sont encore les responsables maintenance, les directeurs de sites et les responsables production/fabrication qui ont été les plus représentés. Sur l’ensemble des salons, les catégories professionnelles en croissance régulière sont généralement les responsables achats, BE/BM et QHSE. Les prochaines éditions sont prévues à Douai du 25 au 27 janvier 2011 pour le Sepem Industries Nord, et à Angers, du 24 au 26 mai 2011 pour le Sepem Industries Centre-Ouest.

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ACTUS

13N°39 JUILLET-AOÛT 2010 LE JOURNAL DES FLUIDES

Le prochain Valve World Expo, salon international de l’industrie de la robinetterie et de la raccorderie, disposera d’une vaste surface d’exposi-tion pour accueillir 490 expo-sants et 7 000 visiteurs du 30 novembre au 2 décembre, à Düsseldorf, en Allemagne. Plus de 13 000 mètres car-rés lui seront réservés, soit 4 000 mètres carrés de plus qu’à Maastricht, aux Pays-Bas, où depuis sa création en 1998 le salon se tenait tous les deux ans. De passage à Paris, le nouveau commis-saire général de Valve World, Friedrich-Georg Kehrer, de Messe Düsseldorf, a rappelé lors d’une rencontre avec la presse que « très à l’étroit à Maastricht, dans une ville dépourvue d’aéroport, il était difficile pour le créa-teur et organisateur de Valve World, l’éditeur néerlandais KCI Publishing, d’envisager son expansion. Nous avons donc répondu favorablement à l’offre de KCI en 2008 ». Passé entre les mains de l’or-ganisateur allemand Messe Düsseldorf – plus de cin-quante salons professionnels par an – , Valve World conser-vera son rythme de réunion bisannuelle tandis que KCI publishing continuera d’orga-niser en parallèle sa tradi-tionnelle conférence au pro-gramme non encore connu à ce jour. Le 30 novembre, sur les bords du Rhin, les expo-sants devraient être originai-res de trente-quatre pays dans les secteurs de la robinette-rie et des vannes, de l’étan-chéité, des tubes, de l’ingé-nierie et des logiciels LDAR (Leak detection and repair). Plusieurs entreprises françai-ses de la robinetterie indus-trielle – Buracco, Dresser

Masoneilan, Malbranque, Saccap, Salvi Valves, Sern Ball Valves, Sud Robinetterie Industrie, Vanatome Verdelet – ont annoncé leur présen-ce ; de même que Crouzet Automatismes, Effbe France (étanchéité), Genoyer (tuyau-terie), Sarasin Actor (automa-tismes), Secums (verrouillage de vannes), Trévisan (usina-ge de vannes). Les visiteurs professionnels viendront de multiples secteurs d’activi-tés : industries nautiques, de l’automobile, agro-alimen-taire, chimique, pétrochimi-que, des énergies on shore et off shore.Le rendez-vous de la fin novembre à Düsseldorf revê-tira une importance particu-lière pour un secteur indus-triel que n’épargne pas la crise économique. La robinette-rie a vu son chiffre d’affai-res chuter de 8,5 % en 2009. « Dans ce contexte difficile, a observé Friedrich-Georg Kehrer, les regards se tour-nent vers la course aux pipe-lines engagée à l’est et au sud de l’Europe dans le cadre des projets gaziers Nabucco, Nord et South Stream. » Long de 1 200 km, d’un coût de 8,8 milliards d’euros, Nord Stream doit relier Wybord en Russie, à Greifswald près de la mer Baltique, en Allemagne. Le premier tron-çon du pipeline sera achevé en 2011. South Stream, pla-nifié par le russe Gazprom et l’italien ENI pour 24 milliards d’euros, dans lequel on retrou-ve EDF à hauteur de 20 % de l’investissement, reliera Beregovaya sur la mer Noire, à l’Italie, via la Bulgarie et la Grèce. Les travaux com-menceront en 2012. Quant au projet européen Nabucco, pipeline de 3 300 km entre la

région Caspienne et l’Europe de l’Ouest, le lancement des travaux en 2011 est retardé. Le projet d’un montant de 7,9 mil-liards d’euros, avec une contri-bution de l’Union européenne de 250 millions d’euros, n’est pas prêt sur le plan techni-que et financier. « Des appels d’offres européens ont été lan-cés par les maîtres d’ouvrage, a précisé Friedrich-Georg Kehrer. Pour le pipeline on shore Opal – 470 km à travers l’Allemagne – les besoins por-tent sur des vannes à boisseau sphérique de section 159 à 1 400 DN, la construction de trente stations d’arrêt contrô-lées à distance, et de deux installations de compression nécessitant une robinette-

rie dans les sections jusqu’à 1 200. Au croisement d’Opal et de Nord Stream, des vannes avec des niveaux de pression jusqu’à 180 bars, pouvant tra-vailler entre moins 20 °C et 80 °C seront indispensables. » Le marché des vannes pour Opal a été remporté par des entreprises allemandes comme le groupe Schuck. Mais selon les experts qui qualifient d’« euphorique » la période actuelle pour la construction de pipelines, d’autres marchés restent à prendre sur les pro-jets gaziers européens et au-delà : aux Émirats arabes unis, en Algérie, en Amérique du Sud et en Australie.

Dominique-J. Lefebvre

Valve World Expo à Düsseldorf

Friedrich-Georg Kehrer, commissaire général du prochain Valve World Expo, du 30 novembre au 2 décembre, à Düsseldorf (Al-lemagne). « Les Chinois ne sont pas un problème. Disons qu’ils sont un sujet. Ils seront les bienvenus à Düsseldorf, à condition de respecter certaines règles. Par exemple, ne pas se comporter en copieurs. Cette remarque vaut également pour les Indiens. »

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Actus

14 LE JOURNAL DES FLUIDES JUILLET-AOÛT 2010 N°39

La future usine d’épuration du SIAAP au nord-est de la Seine-Saint-Denis s’est choisie un nom rempli de sens : celui de « Seine Morée ». La Morée est le petit cours d’eau qui traverse notamment les communes de Sevran, Aulnay-sous-Bois et Le Blanc-Mesnil et qui va réceptionner des eaux traitées par l’usine. Réduit au rôle d’égout et partiellement recouvert au XIXe siècle, ce ru va retrou-ver une qualité d’eau avec la fin des rejets d’eaux usées non trai-tées. La construction de l’usine de Seine Morée sur la commune du Blanc-Mesnil, a débuté en février 2010 pour une mise en service au deuxième trimestre 2012. Il s’agit de la 6e usine d’épuration du SIAAP. Cinq sites de traitement des eaux sales (eaux domestiques, pluviales et industrielles) jalonnent déjà les vallées de la Marne et de la Seine. Il était nécessaire de compléter ce dispositif en amont de la Seine avec un double objectif : l’amélioration de l’état bio-logique et chimique de la Seine pour respecter les objectifs fixés à l’horizon 2015 par la directive-cadre européenne sur l’eau (DCE) et l’ambition de participer à la reconquête de la Morée avec des rejets de qualité exemplaire. Seine Morée traitera les eaux d’une zone de 200 000 habitants, constituée par les communes d’Aul-nay-sous-Bois, Sevran, Tremblay, Vaujours, Villepinte, une partie du Blanc-Mesnil et de l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle. Entre-temps, il aura fallu réaliser de nombreuses prouesses pour intégrer localement un tel équipement industriel en milieu urbain. D’une capacité de traitement de 52 300 m3/jour par temps sec et de 76 500 m3/jour par temps de pluie, l’usine sera construite sur

un terrain particulièrement exigu (2 ha ½). Les engagements du SIAAP sont clairs : zéro nuisance sonore et olfactive pour les rive-rains et les agents du SIAAP chargés de l’exploitation de l’usine. À proximité de l’usine d’épuration, les boues résiduelles seront recyclées en source d’énergie et en engrais organiques par un cen-tre de méthanisation, fruit d’un partenariat inédit entre le SIAAP et le SYCTOM (syndicat intercommunal de gestion des ordures ménagères de l’agglomération parisienne).

SIAAP REPÈRES :- Coût du projet : 122 millions d’euros- Financement :35 % SIAAP45 % Agence de l’Eau Seine-Normandie20 % Région Ile-de-France- Début des travaux : 2010- Mise en service : 2012

Nouvelle station d’épuration du SIAAP

Le Syndicat des Eaux d’Ile-de-France (SEDIF) a annoncé en juin dernier qu’il a attribué à Veolia Eau le contrat de délégation de son service public de production et de distribution d’eau potable pour une durée de 12 ans. Dans le nouveau périmètre d’activités défini par le SEDIF, la délégation, qui prend effet au 1er janvier 2011, représente un chiffre d’affaires cumulé d’environ 3 milliards d’euros. Le SEDIF est le premier service d’eau potable en France et l’un des premiers dans le monde par les volumes distribués et la population desservie. En 2009, environ 250 millions de mètres cubes ont été distribués à plus de 4,3 millions d’habitants répartis sur 144 communes de la région parisienne. C’est aussi un service complexe, par ses dimensions (8 800 kilomètres de canalisations) et aussi en raison de la qualité de la ressource en eau disponible, l’eau des rivières (eau de surface), qui nécessite des traitements particulièrement poussés. Délégataire actuel du SEDIF, Veolia Eau a mis au point sur ce territoire des solutions innovantes, fai-sant apparaitre les installations du syndicat et les services proposés comme des références mondiales (nanofiltration à Méry-sur-Oise, « véhicule communicant » pour la gestion des interventions, etc.). Dans son offre, placée sous le signe de l’ambition responsable et

de l’innovation utile, Veolia Eau propose au SEDIF des solutions et une organisation de qualité : le service de l’eau disposera d’un centre de pilotage unique, le ServO, qui aura en charge l’optimisa-tion de la production, de l’entretien du réseau et des interventions urgentes, la gestion des réponses aux clients et la maîtrise des risques ; des efforts considérables sur les consommations d’éner-gie et la gestion des rejets assureront un service « zéro carbone », première mondiale pour un service d’eau ; la « traçabilité » de l’eau sera mise en œuvre, sur le modèle des produits agroalimen-taires, garantissant aux consommateurs une surveillance constante de la qualité sanitaire de l’eau ; le « télérelevé » de 3e génération, Téléo, sera déployé en 5 ans. Il proposera aux usagers un suivi précis de leur consommation et facilitera toute détection de fuite ; la relation clientèle sera renforcée avec des services adaptés aux différentes catégories d’usagers et une concertation poussée avec le public. Une marque - Clario - sera créée pour mieux identifier ce nouveau rapport du service public à ses consommateurs ; le service public de l’eau sera attentif aux plus démunis avec un programme social appelé « eau pour tous » : 1 % des recettes de vente d’eau y sera consacré (2,5 millions d’euros par an).

Veolia Eau retenu par le SEDIF pour gérer son service d’eau pendant 12 ans

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15N°39 JUILLET-AOÛT 2010 LE JOURNAL DES FLUIDES

3 questions à Jean-Eric Poirier, animateur du comité scientifique exécutifPourquoi organise-t-on un tel congrès et à qui est-il des-tiné ?L’intérêt d’un Congrès mondial de l’émulsion (CME) est d’of-frir une plateforme d’échanges aux industriels et aux universi-taires un dénominateur commun : l’émulsion. Avant, il y avait des congrès traitant de l’émulsion au sein d’autres sujets ou de manière sectorielle. Aujourd’hui Colas, qui fut l’initiateur his-torique des premiers congrès, est devenu l’un des sponsors, et les congrès se sont ouverts à toutes les compétences et tous les secteurs dans le domaine de l’émulsion.

Quelles sont les grandes nouveautés de ce 5e congrès ?Nous allons aborder principalement deux sujets : la prise de conscience des questions liées au développement durable et la démarche Reach, cette nouvelle disposition réglementaire euro-péenne qui veut qu’à partir du moment où l’on travaille avec une substance chimique, il faut avoir au préalable identifié ses risques et les dangers de son utilisation. Deux sujets se rejoignent tout en obligeant industriels et universitaires à identifier, mais aussi minimiser les risques et les impacts. Cette réalité, à mon avis, a conduit à intensifier les recherches et à mobiliser des ressources sans en créer de nouvelles, ce qui se traduit par peu d’innovations en terme de produits, mais a contrario, par beaucoup d’avancées en termes d’amélioration et d’acceptabilité de procédés.

Comment faire comprendre l’importance et la place occu-pée par « l’émulsion » dans la vie de tous les jours ?L’intérêt de l’émulsion, c’est l’évolution des propriétés. Quand on organise la matière à l’échelle du micron, on peut jouer sur des propriétés présentes à l’échelle macroscopique. C’est le prin-cipe tout simple de la mayonnaise. Vous prenez des ingrédients donnés, avec leurs propres caractéristiques et vous procédez à l’émulsion, qui détermine de nouvelles propriétés. L’étude des conséquences de l’émulsion nous permet d’être plus précis dans l’utilisation, d’employer moins d’énergie, d’être plus doux dans la façon d’utiliser la matière pour un effet donné. Sans oublier qu’il y a une grande différence entre mélange et émulsion, entre la mousse et l’émulsion.

Le CME va réunir plus de 1 000 chercheurs et industriels de secteur très divers. Sur quelles problématiques transversa-les se retrouvent-ils ?Avec les problématiques liées à la réglementation Reach et au développement durable, j’ajouterai une autre préoccupation transversale. On sait parfaitement bien faire une émulsion et la rendre stable. En revanche, on ne maîtrise pas comment les éléments vont se séparer les uns des autres, une fois l’émulsion faite ! C’est ce que nous appelons la « coalescence ». Nous allons y travailler !

5e congrès mondial de l’émulsion du 12 au 14 octobre à Lyon

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16 LE JOURNAL DES FLUIDES JUILLET-AOÛT 2010 N°39

Éco-conception, écopump, éco-design, le 28 mai dernier, Profl uid accueillait Europump sous le signe des économies et de l’écologie. Pour les 50 ans de l’association européenne des constructeurs de pompes étaient présents Jérôme Duprez, président d’Europump, Jacques Fay, président de Profl uid, relais français d’Europump, Bill Newton, président de la commission marketing d’Europump et Guy Van Doorslaer, secrétaire général d’Europump. Retour sur cinq décennies de croissance et d’innovations dans les pompes.

Europump regroupe aujourd’hui 18 asso-ciations, en Europe ainsi qu’en Turquie, en Russie et en Suisse. En 1960, année de sa création, elle n’en comptait que 4 : la France, l’Allemagne, la Belgique et l’Ita-lie. C’est dans les locaux de son relais français Profluid, en mai dernier qu’elle a fêté ses 50 ans. L’occasion de revenir sur les évolutions du secteur et de faire un bilan sur l’année passée. « Être reconnu comme une référence internationale sur les sujets techniques et réglementaires pour des systèmes de pompages effica-ces et respectueux de l’environnement », telle est la vision que les dirigeants d’Europump ont voulu mettre en valeur

pour l’occasion. En effet, l’accent a été mis sur une voie prise depuis plusieurs années dans le domaine des pompes, celle de l’éco-conception. Issue d’une demande croissante de produits respec-tueux de l’environnement, elle consiste à (re)concevoir un produit pour limiter au maximum ses impacts environnemen-taux, sans modifier ses performances intrinsèques. Cette démarche volontaire de la part d’Europump, est aujourd’hui réglementée ; notamment par la directive éco-conception des produits liés à l’éner-gie : EuP, pour les circulateurs et pompes à eau, et bientôt, pour la robinetterie sanitaire.

Engagé dans les économies d’énergie avec « Ecopump »

Europump a rappelé son engagement dans des actions concrètes, comme avec l’opération « Ecopump ». Le point de départ de cette action vient d’un constat simple : les systèmes de pompes sont responsables pour 20 % de la consomma-tion énergétique des moteurs électriques (résultat de l’étude SAVE (2000), orches-trée par des CE, des groupes d’intérêts et Europump). Les domaines d’économies potentiels identifiés se répartissent ainsi : 20 % pour un meilleur contrôle du sys-tème, 10 % pour une meilleure concep-tion, 3 % pour des pompes plus efficaces, 4 % pour des pompes mieux calibrées et enfin 3 % pour une amélioration de l’installation et de l’entretien. À partir de cette étude, la politique « Ecopump » d’Europump a consisté à améliorer la performance énergétique des pompes, pour un maximum d’économies d’éner-gie. Pour cela, trois axes ont été privi-légiés : le changement de la conception de la pompe, l’intégration des moyens de contrôle et l’optimisation du système. Encourager une meilleure performance énergétique pour tous les types de pom-pes par des mesures adaptées aux diffé-rents niveaux du système, c’est le moyen qu’a trouvé Europump pour réaliser une économie d’énergie de 123 Twh par an (toutes pompes) ou 12 centrales nucléai-

res dans l’Union Européenne. La premiè-re étape de l’opération « Ecopump » a été d’instaurer une méthode pour les pompes booster, HVAC, submersibles.C’est également dans la mise en place de nouvelles normes qu’Europump a un rôle à jouer. Celles en préparation sont notam-

50 ans d’Europump – l’« éco » à l’honneur

Actus

Le marché mondial des pompes par sec-teur d’activité en 2009Source : European Industrial Forecasting, « The World PumpMarket », sept. 2009

Le marché mondial par type de pompes en 2009Source : European Industrial Forecasting, « The World PumpMarket », sept. 2009

La production en Europe par type de pompes en 2009Source : European Industrial Forecasting, « Euro-pump market Report 2010 », Mai 2010

Le marché mondial des pompes en 2009Source : European Industrial Forecasting, « The World PumpMarket », sept. 2009

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17N°39 JUILLET-AOÛT 2010 LE JOURNAL DES FLUIDES

ACTUS

ment dédiées au rendement énergétique pour circulateurs – CEN (incluant l’intégration dans les chaudières, les pompes à chaleur et les systèmes solaires), au rendement énergétique des pompes à eaux – CEN, mais également à l’évaluation du rendement énergétique du système de pompe – CEN/ISO. Actuellement la législation est constituée d’une directive éco-design publiée au JOUE, datant du 22 juillet 2005 (date d’application 11 août 2007) et de mesures éco-design pour pompes (lot 11 – moteurs électriques et circulateurs publié en 2009, lot 11 – pompes à eau en cours, équipement pour l’utilisation d’eau – plan de travail 2010). Le règlement éco-design – 641/2009/EC du 22 juillet 2009 est constitué d’une annexe I concernant les exigences en matière d’éco-conception :« 1. Exigences en matière d’efficacité énergétique1) À compter du 1er janvier 2013, l’indice d’efficacité énergé-tique (IEE) des circulateurs sans presse-étoupe indépendants, à l’exception de ceux spécifiquement conçus pour des circuits primaires de systèmes solaires thermiques et de pompes à cha-leur, calculé conformément à l’annexe II, point 2, n’excède pas 0,27.2) À compter du 1er août 2015, l’indice d’efficacité énergétique (IEE) des circulateurs sans presse-étoupe indépendants et des circulateurs sans presse-étoupe intégrés dans des produits, cal-culé conformément à l’annexe II, point 2, n’excède pas 0,23. »

Fournisseurs de produits hier, fournisseurs de solutions aujourd’hui

Au-delà de cette action précise « Ecopump », les missions d’Europump sont plus larges. L’association développe des pro-grammes et des outils pour soutenir l’industrie européenne des pompes. Elle participe activement à la promotion des économies d’énergie et à la préservation de l’environnement. Dernière mis-sion enfin, celle de maintenir un dialogue ouvert et constructif avec toutes les parties prenantes liées à l’industrie des pompes.C’est également à travers de nombreuses publications techni-ques, seuls ou en partenariat avec l’Hydraulic Institut (US), d’échanges avec les institutions européennes sur les évolutions de la réglementation (Directive Energyusing Products, Directive Machines, Règlement REACH, etc.) et la préparation de normes européennes sur l’efficacité énergétique, qu’Europump agit pour son secteur d’activité.Les 50 ans de l’association sont aussi l’occasion de revenir sur les évolutions du secteur. Les pompes ont effectivement connu de nombreuses avancées. Et notamment l’amélioration de la puissance de calcul avec la généralisation des simulations d’écoulements, d’efforts, de la CAO ou encore la création des réseaux avec les commandes à distance, l’automatisation, la télégestion des systèmes de pompage, etc. Ce sont également de nouvelles technologies qui ont révolutionné ce secteur indus-triel, marqué par trois tendances. Plus de sécurité, d’abord avec des pompes totalement étanches, avec entraînement magnéti-que, des moteurs à rotor noyé ; plus de performances et moins d’énergie également, avec une adaptabilité totale des points de fonctionnement grâce à la vitesse variable, l’utilisation de maté-riaux haute performance (céramique, titane, graphite, nouveaux

polymères, etc.), ainsi que l’optimisation des composants (rou-lements, paliers, joints) ; c’est enfin une meilleure durabilité qui caractérise les évolutions des pompes, grâce à leur instrumenta-tion et leur maintenance prédictive.Dernier point important qui a été souligné : aujourd’hui, les industriels du secteur ne sont plus que des fournisseurs de pom-pes mais aussi de solutions. De nouvelles méthodes de travail ont vu le jour depuis les années 60, avec la création d’ensembles fonctionnels, de circulateurs intégrés de chauffage, de cuves intégrées pour eaux usées domestiques. C’est aussi la prise en compte de données d’ensemble qui caractérisent le travail des industriels dédiés aux pompes. La généralisation de l’approche « coût du cycle de vie », l’étude du coût global du produit, l’optimisation énergétique selon le réel besoin de l’utilisateur, l’optimisation de réseaux ou encore la livraison de systèmes « clefs en main », sont autant de méthodes de travail qui ont révolutionné le métier.

Une année 2009 diffi cile pour les leaders européens

Ce constat optimiste du secteur sur 50 ans ne masque cependant pas les difficultés de la crise, ressentie durement en 2009. Par rapport à 2008, les constructeurs en France ont subi des baisses de facturation importantes : - 8,5 % en robinetterie, - 11,2 % en pompes, - 16,2 % en compresseurs, selon Mecastat (données du SESSI). L’emploi était également en baisse de 3 % l’année der-nière, comme l’a rappelé Profluid. Cependant l’Europe (dont la Russie) se maintient en 2009 en détenant 33 % du marché mon-dial des pompes (et 29 % pour l’Europe de l’Ouest), avec un volume d’exportation important de 7,8 milliards d’euros pour la production de pompes et de pièces de rechanges. La France, malgré la baisse des facturations, se maintient en deuxième position en Europe derrière les Allemands (2 431,1 millions de $) sur le marché avec 1 034,3 millions d’euros engendrés, l’année dernière.

Le marché des pompes en Europe, par pays, en millions de dol-lars, en 2009.Source : European Industrial Forecasting, « The World PumpMarket », sept. 2009

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2005-2010. Sans doute le moment était-il venu de faire le point sur cinq années d’évolutions techniques et d’innovations dans les fl uides. Que s’est-il passé dans l’industrie des pompes, de la robinetterie ; dans les entreprises spécialistes de la fi ltration, des contenants, de l’agitation ; dans celles de l’instrumentation et de l’ingénierie ? Le bilan est instructif. L’équipement d’aujourd’hui fait toujours plus appel à l’informatique, se commande à distance, émet des diagnostics, est plus sûr, réduit les coûts de maintenance, consomme moins d’énergie et limite l’impact environnemental de l’utilisateur. Voire, l’industriel ne propose plus seulement des matériels, il offre également des solutions. Dominique-J. Lefebvre

Bilan

Cinq années d’innovations dans les fl uides

Robinetterie

La vanne à boisseau sphérique de SwagelokBasée aux États-Unis, à Solon (Ohio), figurant parmi les principaux concep-teurs de solutions pour les fluides dans de nombreux secteurs – recherche, ins-trumentation, industrie pharmaceutique, hydrocarbures, énergie, semi-conduc-teurs, énergies alternatives –, Swagelok a étendu en 2010 sa gamme de vannes à boisseau sphérique de moyenne pression FKB. La 8 FKB complète la 6 FKB pré-sentée en mai 2009. La 8 FKB, avec un orifice de 9,52 mm, permet des raccorde-ments de type raccord contrôlable pour tubes moyenne pression Swagelok 1/2 po ou filetage NPT femelle 1/2 po. Toutes les vannes comportent un corps en acier inoxydable 316 et sont équipées de joints de siège en PEEK renforcé. Leurs tem-

pératures nominales d’utilisation vont de - 17 °C à + 21 °C, et les vannes conser-vent leurs caractéristiques nominales de pression sur l’ensemble de leur plage de températures de fonctionnement. Les joints toriques sont disponibles dans plu-sieurs matériaux, notamment le nitrile, le fluoroélastomère et le perfluoroélasto-mère. Conçues pour durer plus longtemps les vannes à boisseau sphérique de type tourillon garantissent l’étanchéité d’ap-plications allant jusqu’à 1 034 bars grâce à un dispositif de compression directe mis au point par Swagelok et en cours de brevet. Ces équipements répondent aux exigences des applications off shore cou-rantes des industries pétrolière et gazière, où les pressions de service sont élevées - panneaux de commande des têtes de puits en surface, panneaux d’injection chimi-que, panneaux de reconditionnement et systèmes de commande des puits.

Le Positioner d’Asco NumaticsAsco Numatics a mis sur le marché en septembre 2008 un nouveau contrôleur de position – Positioner – monté sur les vannes proportionnelles des séries 290 et 390 à commande par pression. Le contrôleur de position avec son boîtier de réglage et de signalisation orientable sur 360°, est fixé sur la partie supérieure de la vanne pour offrir une compacité

optimale. Ses appli-cations se trouvent dans les opérations de remplissage, dosage, mélange, inertage ; la régulation de la vapeur sur un échan-geur thermique ; les pro-cess alimentaires avec des fluides auxiliaires (vapeur, air, azote, eau, etc.) ; la combustion avec brûleur. L’ensemble est présenté comme étant économique : longue durée de vie, dimi-nution de la consommation d’air, baisse de 7,6 W à 3,6 W à consigne atteinte. L’opérateur peut configurer le Positioner, visualiser les paramètres de réglage (fonction oscillos-cope), obtenir les diagnostics de la vanne à partir de son ordinateur grâce au logi-ciel APC téléchargeable sur le site d’Asco Numatics.

L’Unique SSV d’Alfa LavalLa vanne à simple clapet Unique SSV de la société suédoise Alfa Laval, lancée en septembre 2006 et présentée l’année suivante au Salon international du process alimentaire (IPA), à Paris, est destinée aux industries ayant des niveaux élevés d’hy-giène et de sécurité, comme l’agro-ali-

Enquête

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mentaire et les boissons. La vanne est dotée d’un corps monobloc créé à partir d’un simple dis-que en acier inoxydable.

Ce disque après avoir été rétreint et pressé donne forme à la version finale du corps de la vanne. Ce procédé de fabrication ne nécessitant aucune sou-dure, limite les risques de contamination. Il n’y

a aucune zone morte où le produit pourrait être retenu. Le nettoyage est facilité par la forme sphé-rique exempte de zone de rétention et grâce à un joint de clapet ayant des

capacités de nettoyage en place. La bonne résistance

mécanique du corps monobloc assure une production fiable et sécurisée. Un joint à double lèvre réduit les risques de contamination au minimum et contribue à renforcer la sécurité lors de la production. Le concept amélioré d’étanchéité, basé sur une compression prédéfinie du joint, obtenue par le contact métal/métal du cla-pet sur le siège, sécurise la production. La traçabilité de la vanne est conforme aux normes européennes alimentaires (EU 1935/2004). Depuis le lancement de la vanne à simple clapet Unique SSV, des modèles complémentaires ont été ajoutés à la gamme dont la vanne à corps en Y à passage intégral et en ligne, utile pour transférer des produits à forte viscosité ou contenant des particules de taille impor-tante.

Agitation et mélanges

Séparateurs centrifuges

d’Alfa LavalDurant l’été

2009, Alfa Laval a mis sur le mar-ché une nouvelle

gamme de sépara-teurs centrifuges

équipés d’un nouveau système de motorisa-

tion. Objectif : remplacer les plus grands modèles de séparateurs autonettoyants en service dans la biopharmacie, les pro-téines, la chimie, les huiles végétales, le biodiesel, l’agro-alimentaire et les bois-sons. Le nouvel équipement, de concep-tion modulaire, est composé de « blocs » permettant une mise à niveau, des modi-fications plus aisées et une maintenance simplifiée. Cette conception modulaire ouvre des perspectives pour des évolu-tions technologiques plus rapides dans l’avenir. L’entreprise suédoise est la pre-mière à faire de l’entrée hermétique, qui élimine la mousse et l’oxydation du fluide, une pièce standard sur ses sépara-teurs. En passant d’une entrée ouverte à une entrée hermétique, une brasserie peut réduire de 30 % la consommation d’éner-gie du séparateur. D’autre part, le sys-tème de motorisation a été revu. Baptisé eDrive, premier système de motorisation de séparateur centrifuge à entraînement direct, il permet d’économiser jusqu’à 10 % d’énergie.

Nouveaux pistolets de Flux

Flux a commercialisé cette année de nouveaux pistolets pour le remplissage de fluides très divers. Les modèles en polypropylène sont conçus pour le trans-fert de fluides acides et alcalins. Ceux en polyfluorure de vinylidène convien-nent aux acides concentrés. L’innovation réside dans une soupape qui autorise une facilité d’utilisation, un débit élevé et linéaire (proportionnel à l’action sur le levier) et une étanchéité maximum. Des accessoires complètent les pistolets : sou-

pape anti-égoutture, tubulures d’écoule-ment rallongées, cône anti-émanations. À signaler le lancement chez Flux en 2009 d’un système de commande à distance sans fil pour piloter le conditionnement des produits acides et basiques. Le sys-tème est composé d’un émetteur dans un boîtier de commande M/A, d’un récep-teur intégré dans le relais de commande FSV 100 de la pompe vide-fût ou relié au relais FSV 132 d’une armoire de com-mande électrique. La communication est en liaison hertzienne dédiée. Il n’y a ni câble ni gaine spiralée, sources d’arrêts et de coûts de maintenance.

Pompes centrifuges RM-TS de MFVTAMFVTA a parlé de « révolution » lors du lancement en 2008 d’une pompe centri-fuge à entraînement magnétique offrant une protection pour la marche à sec. Dans les modèles conventionnels de pompes à entraînement magnétique, la liaison roue-aimant entraînée est réalisée par un palier glissant lubrifié par le fluide véhiculé. MFVTA a répondu à ce sys-tème, à ses yeux peu satisfaisant, par une pompe centrifuge à entraînement magné-tique sans palier glissant. Ses composants permettent, en raison de leur surface de frottement minimum, un échauffement réduit qui n’impose pas une lubrification. Lors de la marche à sec, l’augmentation de température par rapport à la tempéra-ture ambiante ne dépasse pas 5 °C. Les éléments de la tête de pompe en contact avec le produit transporté sont fabriqués à partir de matières synthétiques et ne contiennent pas de partie métallique, ce qui leur confère une résistance chimi-que en présence de produits agressifs. Lorsqu’auparavant une marche à sec apparaissait dans les pompes centrifuges à entraînement magnétique, il s’ensuivait

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un arrêt de fabrication, la détérioration de la tête de pompe, des fuites de liquide. MFVTA garantit un fonctionnement nor-mal de sa pompe en cas de marche à sec. Les RM-TS existent de la RM2-TS - 118 l/min de débit maximum, 10 mCE (mètre colonne d’eau) de hauteur de refoulement, moteur de 90 W – à la RM5-TS – 1 500 l/min, 60 mCE, 15 kW.

La tête à membrane double effet d’Axfl ow

Présentée en juin cette année par Axflow,

distributeur en France des pompes alle-mandes Bran et Luebbe, la première tête à membrane double effet du fabricant d’Outre-Rhin apparaît comme un produit innovant destiné aux industries de la chimie, de la pétrochimie et du gaz. La tête, conçue à l’origine pour le dosage du « slurry », notamment dans la production de biofuel, multiplie par deux le débit d’une tête simple effet. Les avantages sont nombreux : réduction du nombre de mécanismes, gain de place d’environ 30 %, réduction des coûts de mainte-nance, possibilité de modifier des pompes pour en augmenter le débit. En outre, les caractéristiques des têtes à membrane de la gamme offrent un large choix de maté-riaux, la possibilité de personnaliser une pompe, une détection de surveillance de membrane standard. Elles permettent de travailler à sec, tout en assurant un rende-ment volumétrique élevé et une meilleure précision de dosage.

Viscofl ux de FluxLes substances à viscosité élevée – crè-mes, gels, pâtes, silicones, peintures, graisses de classe 2.5 à 3, concentré de tomate, pâtes de fromage – ne devraient

plus résister à leur transfert depuis l’ap-parition en 2005 du vide-fût Viscoflux de Flux. Le dispositif permet l’écoulement de matières d’une inertie extrême à partir de fûts standard de 200 litres à paroi lisse ou à moulures. Le système est composé d’un manteau posé sur le fût et fixé à l’aide d’une bague de serrage. Les maté-riaux en contact avec le fluide sont l’acier inoxydable et le PTFE. En conditions normales, le dispositif est d’environ 20 l/min. Le débit est assuré par une pompe de refoulement travaillant selon le principe de la vis hélicoïdale excentrée. Celle-ci offre deux avantages : elle préserve le produit du fait d’une turbulence très faible ; sa facilité de nettoyage soulage l’opérateur. Pour les substances sans pou-voir d’écoulement propre, Viscoflux s’est imposé comme système de vide-fût dans de nombreux secteurs d’activité. Seul 1 kg de produit, à peine, demeure dans le fût, une quantité récupérable facilement à la main.

Les Megaprop et Maxiprop de SalmsonSalmson a présenté en 2008 à Pollutech, à Lyon, les agitateurs Mégaprop TR 326 et Maxiprop TR 226 aux valeurs de pous-sée répondant aux critères de réduction des coûts énergétiques définis par la nouvelle norme Iso 21 360 d’août 2007. Les deux agitateurs sont utilisables dans

le traitement des eaux résiduaires urbaines et indus-trielles des stations d’épuration pour la génération de cou-rants. Ils permettent un mélange continu des boues activées lors de l’élimination biologique du car-bone, du phosphore et de l’ammonium. Ces agitateurs contribuent à accroître le taux de transfert de l’oxygène dans l’eau en augmentant le temps de séjour des fines bulles. Le Maxiprop TR 226 et le Megaprop TR 326 sont équipés de moteurs submersibles dans des versions à 4, 6 ou 8 pôles. Grâce au revêtement ceram, ils peuvent être employés dans des fluides corrosifs et/ou abrasifs. En fonction de l’entraînement à engrenage planétaire, simple ou à deux étages, les vitesses de rotation des hélices des agita-teurs sont comprises entre 20 et 47 t/min. Le Maxiprop TR 226 et le Megaprop TR 326 sont respectivement dotés de 2 et 3 pâles. Le diamètre d’hélice varie de 1 500 à 2 600 mm. Le design des agitateurs a été étudié afin d’obtenir une densité d’énergie optimisée. Les 3 pâles du Megaprop TR 326 offrent une plus grande surface de contact, moins de vio-lence dans l’agitation des effluents donc un brassage performant et beaucoup plus silencieux. Le dimensionnement des agi-tateurs permet de réaliser des économies d’énergie pouvant atteindre 10 %.

Tête de mélange à jets rotatifs d’Alfa LavalEn avril, entre autres résultats de l’ac-quisition fin 2009 de la société danoise Iso-Mix par Alfa Laval, celle-ci a ajouté la tête de mélange à jets rotatifs Iso-Mix à sa gamme d’équipements de cuves. Cette technologie permet de mélanger des liquides dans des cuves plus rapi-dement et de façon plus efficace. Elle est pratique pour disperser le gaz et la poudre. Les applications se situent dans la brasserie et les boissons gazeuses, les industries chimique, biotechnologique et pharmaceutique. La tête de mélange repose sur une boucle de circulation : le liquide, le gaz ou la poudre sont pompés

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Enquête

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depuis le bas de la cuve puis injectés dans le liquide en vrac via les buses de la tête de mélange qui sont positionnées dans le liquide à homogénéi-ser. Les quatre buses pivotent à 360° autour d’un axe hori-zontal et d’un axe vertical. Cette double rotation permet aux jets d’atteindre l’intégra-lité du volume de la cuve, entraînant un mélange rapide et permettant de réduire la consommation électrique. La tête de mélange est adaptable à la majorité des cuves et des réacteurs de 1 à 100 000 m3. Dans l’industrie des boissons, une cuve équipée d’une tête de mélange à jets rotatifs peut être utilisée pour la désaé-ration de l’eau, le mélange sirop/arôme, la carbonatation, voire le nettoyage en place. Dans la brasserie, la durée de fermentation peut baisser de 14 à 10 jours (environ 30 %) grâce à la tête de mélange dans la cuve de fermentation. Elle entraîne la dispersion de l’azote dans le traitement de l’huile végétale et la réduc-tion de la teneur en oxygène des huiles pressées à froid, ce qui accroît leur durée de conservation d’une année. Dans les biotechnologies, la tête de mélange à jets rota-tifs peut être utilisée pour le mélange de levures ou de ferments.

Cuvelage

Le BMC de Denios

Le BMC de Denios, apparu sur le marché en 2007, est à l’épo-que le seul conteneur coupe-feu détenteur d’une validation de l’Efectis (European fire engineering consultancy and testing institute). Il permet de stocker des produits inflam-mables à proximité des bâti-ments et en limite de propriété tout en conservant la couver-ture des sociétés d’assurances. Depuis l’arrêté de mars 2004 du ministère de l’Intérieur, les bâtiments et installations industrielles destinées au stoc-kage de liquides de différen-tes classes de danger doivent remplir des conditions préci-ses en matière de résistance au feu. Seules ceux disposant d’une certification officielle peuvent être couvertes par les compagnies d’assurances. En cas d’incendie, le BMC garantit la résistance au feu pendant 120 minutes à l’inté-rieur comme à l’extérieur du conteneur. Le BMC convient pour le stockage sur rétention de fûts et petits récipients près de la chaîne de production. Le cas échéant, il peut être transformé en salle de travail : l’installation d’une unité de peinture ou d’un poste de sou-tirage y est possible. Denios a également lancé en 2008 un nouveau système de brassage pour ses étuves. Le fabricant de solutions de stockage pour

la protection de l’environne-ment et la sécurité au travail, développe des étuves et conte-neurs climatisés, qui permet-tent le stockage en sécurité de produits sensibles à la tempé-rature. Les étuves de 4 à 48 fûts ou 12 cuves de 1 000 litres peuvent chauffer, faire fondre ou maintenir à une tempéra-ture donnée les produits dan-gereux et polluants, cela en conformité avec la législation. Les étuves de Denios sont équipées de série avec des bacs de rétention soudés à la structure assurant sa rigidité et son étanchéité. L’isolation est procurée par des panneaux en laine de roche de 50 à 100 mm d’épaisseur. L’utilisation de joints maintient la tem-pérature souhaitée même au niveau des portes coulissantes ou battantes. Les fûts ou les cuves de 1 000 litres peuvent être posés directement sur les caillebotis galvanisés à chaud, et des butées arrière sécurisent le chargement en cas de stoc-kage sur des palettes. Denios propose différents systèmes de chauffage : électrique ou à vapeur. Des accessoires sont disponibles comme l’équipe-ment en version Atex pour l’installation en atmosphère explosive.

L’usine mobile de Plasticon

À partir de 2008, Plasticon a mis sur le marché une usine mobile pour la fabrication sur site d’équipements en maté-riaux composites – stratifié, verre, résine, polyester ou vinylester (SVR) – avec ou sans tuyaux en thermoplasti-que (polyéthylène, polypropy-lène, polychlorure de vinyle). Spécialiste du transport et du stockage de fluides corrosifs dans les secteurs de la chimie, de l’énergie, du traitement des eaux potables et usées, le groupe d’origine néerlan-daise propose de construire des cheminées, gaines, appa-reils chaudronnés (laveurs, réacteurs), des cuves et silos. Pour cela, l’usine mobile fonc-tionne grâce à quatre ateliers de 350 m² chacun. Si toutes les unités de fabrication sont utilisées à temps complet, le temps de travail cumulé repré-sente 77 000 heures par an. Cela permet la réalisation de 3 000 m de gaines d’un dia-mètre de 10 m en SVR avec ou sans un thermoplastique fretté. Plasticon est aussi connu pour ses tuyauteries alimentant en eau de mer le réseau de lutte contre les incendies des plates-formes pétrolières de forage. Les tuyaux réalisés en verre époxy ont une meilleure tenue à la corrosion – surtout dans les mers chaudes – que l’acier utilisé par les com-pagnies pétrolières. En 2009

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ENQUÊTE

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et 2010, l’entreprise a enregistré plusieurs commandes importantes pour ce type de matériel, en particulier de la part de Total.

Instrumentation

Le débitmètre portable d’Ultrafl ux

Lors de l’annonce de son lancement en juin 2007, le débitmètre portable UF 801-P d’Ultraflux apparaît comme l’outil idéal des diagnostics grâce à ses sondes externes et son autonomie. La société française confirme sa maîtrise de la mesure de la différence de temps de tran-sit d’ondes ultrasonores. S’appuyant sur un traitement numérique du signal, l’UF 801-P autorise une grande dynamique de mesure (1 mm/s à 45 m/s selon les appli-cations) et garantit des résultats fiables, y compris dans des conditions extrê-mes. Il s’agit d’un débitmètre polyva-lent – diamètres de conduites de 10 mm à 10 m, pour tout liquide même non conducteur, et toute pression. Il fournit un bonus de 20 dB par rapport à la plu-part des appareils du marché – sondes de technologie « microstructure » pour les applications difficiles. Il est facile à ins-taller – grand choix de sondes externes. Il affiche une puissance de calcul et de mémorisation – traitement numérique du signal par multiprocesseur ; précision de la mesure : 0,5 % de la valeur lue. L’UF 801-P offre la fonction de mesure de la température (calorimétrie). Parmi ses points forts figurent la mesure bidirec-tionnelle, le choix des unités de mesure

du l/j au m3/s, le comptage volumique du cl à 100 m3, la prise en compte des conduites multicouches – jusqu’à trois matériaux –, celle des transitions – lami-naire/turbulent –, etc. À souligner que la calorimétrie – application utilisant la mesure de débit pour en déduire un flux de chaleur et faire, éventuellement, le bilan calorifique d’une installation – se sert du moteur de fonction intégré de l’UF 801-P. La calorimétrie mono-conduite permet de mesurer la puissance et l’énergie « échangées » dans une ins-tallation de chauffage ou de refroidisse-ment. On mesure la température du fluide caloporteur (l’eau, par exemple) entrant dans le système d’échange thermique (chaudière) ; celles du fluide caloporteur sortant du système d’échange thermique et du débit du fluide caloporteur. La différence de température entre le fluide froid (eau « froide ») et le fluide chaud est proportionnelle à l’échange d’énergie calorifique dans l’installation (par exem-ple, la dissipation de la chaleur dans les radiateurs et les tuyaux).

De l’Octavis au TP 3237 d’IFM ElectronicL’inventivité ne fait pas défaut à IFM Electronic. Concernant Octavis, capteur de diagnostic de vibrations apparu fin 2004, l’équipement a été couplé en 2007 avec un logiciel pour la maintenance en temps réel, suivi en 2010 par une nou-velle version – le VKV pour transmetteur et capteur de vibrations. De ce fait, en combinaison avec Net Monitor, Octavis permet d’augmenter la disponibilité des machines et d’installations – engrenages, moteurs électriques, ventilateurs, pompes et broches. En 2006, IFM Electronic a mis

sur le marché le premier pressostat élec-tronique utilisant le concept Easy turn. Technique qui a été par la suite adaptée à Octavis et au capteur de température TK. Easy turn permet le réglage des seuils grâce à deux anneaux gradués en bar et psi. Par leur résistance aux vibrations de 20 g et leur tenue aux chocs de 50 g, les PK intéressent les applications hydrauli-ques. Cette technologie résout des appli-cations sur les gaz ou les liquides jusqu’à 400 bars – en hydraulique, pneumatique, gaz, eau, liquide de frein, huiles, fréons, etc. En 2008, en effet, l’entreprise alle-mande a sorti ses TK, premiers capteurs de température pour le contrôle de liqui-des et de gaz dont les points de consigne peuvent être réglés de manière intuitive par deux anneaux de réglage. La même année apparaît l’Efector Mid, capteur de débit électromagnétique en version In line, pour la détermination du débit de liquides conducteurs – eau, liquides réfrigérants, pétrole – à partir de 20 µ S/cm et un débit jusqu’à 25 l/min. Ce capteur est basé sur le principe d’induction de Faraday. Le liquide conducteur dans la canalisation est soumis à un champ magnétique et crée une tension qui est proportionnelle à la vitesse ou au débit. L’affichage alpha-numérique à quatre digits indique le débit, le volume total et la température du liquide. De même, il faut signaler la création en 2007 de LR, premier capteur de niveau électronique pour des petites cuves en automatismes industriels fonc-tionnant selon le principe de la mesure radar à ondes guidées. Un complément de gamme va d’ailleurs être lancé en sep-tembre 2010 pour des applications avec de l’huile. Il fonctionnait jusqu’à présent pour l’eau. Ce type de capteur dispose d’une meilleure répétabilité et est insensi-ble aux effets de mousse et de colmatage. Par la suite, en 2009, IFM Electronic sort un transmetteur analogique avec affi-chage de type « manomètre à contact ». Le PG est le premier manomètre à contact complètement électronique. Il est basé sur une membrane en céramique très pure. Le PG, proposé pour des pressions de 100 mbars à 25 bars, est adapté pour des applications sous vide, les industries agroalimentaires et des process. Enfin, en mai cette année, IFM Electronic a lancé le TP 3237, un connecteur transmetteur de

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Enquête

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température appelé à remplacer les trans-metteurs de température installés en tête de sonde. La technologie des connecteurs Ecolink M 12 réduit le temps de montage et supprime les sources d’erreur.

Le Promass d’Endress+HauserChez Endress+Hauser l’innovation est venue cette année avec un débitmètre, le Promass E 2 fils 4-20mA, mesurant le débit en application du principe de Coriolis. La fiabilité d’un débitmètre « Coriolis » et la simplicité d’intégration d’un transmetteur en technique deux fils devraient répondre aux exigences de l’industrie du process. À savoir : une mesure précise du débit massique et de la densité ; la conformité « Namur » (fonctions de diagnostic) ; une sécurité accrue et une réduction des coûts d’approvisionnement, d’installation et de fonctionnement ; une simplification, due à la technologie « deux fils », de l’inté-gration du débitmètre dans une architec-ture numérique par l’alimentation directe du capteur par le réseau. Endress+Hauser

fait remarquer que la catégorisation des diagnostics et l’aide en ligne intégrée augmen-

tent la disponi-bilité de l’outil de production. Une sauvegar-de automatique des événements

et données assu-re une traçabi-

lité du process et le remplacement de l’appareil sans reprogrammation.

L’Aquamaster d’ABBABB a implanté en 2010 un « logger » et la télécommunication GSM (Global system for mobile communication) dans sa gamme de compteurs d’eau électro-magnétiques Aquamaster. L’accès à dis-tance via le GSM permet la réduction des coûts d’exploitation des débitmètres et compteurs en réduisant les temps d’ac-cès et les erreurs de saisie des collectes

manuelles d’informations. L’Aquamaster est joignable à partir d’un ordinateur et par messagerie SMS. L’opérateur a accès aux trois enregistreurs de données internes du débitmètre : deux d’entre eux archivant les informations de débit et pression en ligne, et le troisième les cumuls de débit ou totalisations journaliè-res. Les données téléchargeables depuis les enregistreurs de données de débit et pression sont disponibles sous deux bases de temps réglables de 15 min jusqu’à une haute résolution d’une minute, cela afin d’identifier les fluctuations du pro-cédé et de repérer tout problème sur les réseaux d’eau. En plus du téléchargement à distance des enregistreurs de données internes, l’utilisateur est en mesure de modifier la configuration des instruments et de lancer des investigations à des fins de maintenance en ligne via le GSM. Les coûts de déplacement sont réduits à leur plus simple expression puisqu’il n’est plus nécessaire de dépêcher un techni-cien sur place. De surcroît, par SMS via son téléphone portable, l’opérateur peut interroger l’Aquamaster qui lui répondra par un message texte. Exemple : sur l’état des alarmes de diagnostic, le contenu des totalisateurs, le débit instantané, la pression en ligne, etc. L’Aquamaster peut aussi fournir ses informations par messa-ges texte d’une façon cyclique, sans que l’utilisateur ne soit obligé d’en faire la demande. Une information sur l’état des piles d’alimentation des Aquamaster est également disponible. La combinaison de la technologie GSM, des trois enregis-treurs de données internes et de l’alimen-tation d’un débitmètre électromagnétique par piles fait de l’Aquamaster d’ABB un choix intéressant pour les applications

autonomes de mesure de débit et pres-sion, dans des endroits dépourvus d’ali-mentation électrique.

Le Clip-Flow d’HydrelisLe disjoncteur d’eau, Clip-Flow, per-met aux particuliers, aux collectivités et aux entreprises de réduire leurs factures d’eau grâce à une surveillance active. Il contrôle, analyse et coupe l’arrivée d’eau en cas d’anomalie, de la même façon qu’un disjoncteur coupe l’électricité en cas d’incident. Fonctionnant sans bran-chement électrique – il est alimenté par pile au lithium pour une autonomie de 7 à 12 ans –, cet équipement analyse en per-manence le flux d’eau en quête d’un débit stable et anormalement long signe d’une fuite. Son temps de réaction dépend de l’importance de la fuite : plus le débit est important, plus il se déclenche rapide-ment. En cas d’utilisateurs multiples, il attend que le débit se stabilise évitant les déclenchements intempestifs. Il sait aussi identifier les augmentations anormales du débit, signe d’une rupture de canalisation. Il coupe alors l’arrivée d’eau. Pour une petite fuite (chasse d’eau ou robinet) cor-respondant à un débit stable de 80 l/h, il se déclenche en une heure environ. Pour une anomalie importante (fuite souter-raine ou robinet oublié ouvert) avec un

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débit stable de 1 500 l/h, il se déclenche en 12 minutes. En cas de rupture de cana-lisation, il réagit en moins de 8 secondes. S’il y a une inactivité prolongée, par pré-caution, il coupe l’eau de lui-même.

Filtration

Filtre automatique de Semeca Environnement

Semeca Environnement a mis sur le mar-ché un filtre automatique pour le traite-ment des liquides très chargés et à carac-tère colmatant. Avec un microtamisage – technique de séparation de deux phases solide-liquide – de maille inférieure à 100 micromètres, il autorise une large gamme de recyclage et permet d’écono-miser beaucoup d’eau. L’entreprise met en avant un fonctionnement sans adjuvant et un décolmatage en continu ne nécessi-tant pas un contre-courant consommateur d’eau. Ses utilisations se situent dans la protection des membranes, d’échangeurs, de pompes à haute pression, le recy-clage et la clarification des fluides. Ses domaines d’application sont multiples : industries papetière, agroalimentaire, du bois ; industries chimique, métallurgique, de l’automobile ; industries pharmaceu-tique et textile. Le filtre a été conçu sur la base de la génération mécanique d’un champ ultrasonore. Son principe est un décolmatage en continu par la mise en suspension des particules à filtrer, grâce à la variation de différentes pressions de part et d’autre d’une crépine flottante. La mise en mouvement d’une crépine fil-trante à grande vitesse à proximité d’une crépine fixe, créant un effet ultrasonique, permet d’obtenir ce résultat. Il existe six

modèles de filtre automatique pouvant traiter des débits d’eau de 7 à 100 m3/h avec des seuils de coupure de 60 à 120 micromètres.

Ingénierie

Le PBS 3.0 d’IFS ApplicationsEn avril, le groupe suédois d’édition de progiciels de gestion intégrée IFS, a lancé une nouvelle solution de gestion de projets, Project-Based Solution (PBS) 3.0. L’application englobe tous les atouts d’une suite ERP (Enterprise resource planning) avec des modules dédiés au suivi de projet, à la gestion financière des projets et des ressources. PBS 3.0 garantit que les données essentielles aux projets sont recueillies au cœur des principaux systèmes métier. Il permet une intégration des outils de planification tiers tels que Primavera P6. Les fonctionnalités avan-cées de suivi financier de PBS 3.0 offrent à l’utilisateur une visibilité sur les reve-nus de chaque projet et lui permettent de prévoir les implications financières en cas de modifications apportées à l’échéancier du projet. Il peut suivre l’évolution des coûts réels et prévisionnels grâce à des données en temps réel sur l’avancement du projet. En plus, un nouveau module de gestion assure une gestion efficace des ressources. Disponible avec l’interface utilisateur d’IFS, – Enterprise Explorer –, le système a été développé avec le souci d’être facile à utiliser. IFS collabore actuellement avec l’IPMA (International project management association) dans le cadre d’une étude sur l’« efficacité durable ». À signaler qu’en mars 2009 IFS a présenté une solution pour aider les entreprises à réduire leur empreinte écologique et répondre aux normes envi-ronnementales dans les domaines de la détection des matières premières, de la fabrication des produits, de la logistique, des émissions de dioxyde de carbone, plomb, soufre, etc.

Le transfert de fl uide de Rockwell AutomationAu salon Brau Beviale 2008, à Nuremberg (Allemagne), Rockwell Automation a présenté ses solutions « transfert de flui-

de » et « mélange en continu » pour répondre à la complexité des opérations dans laquelle les producteurs de boissons s’engagent : programmes longs à mettre au point, réécriture pour chaque nouveau produit, circuit et procédure. Comparé à un mélange batch qui collecte et mixe les ingrédients dans un mélangeur, puis ajuste et transfère le produit pour un nou-veau traitement, le mélange en continu ne nécessite ni cuves de stockage ni mélangeurs, réduit les investissements en matériels et libère de la surface au sol. Les solutions de Rockwell sont applica-bles à tous les problèmes d’achemine-ments : réseaux de canalisations étendus avec des éléments à commande manuelle et automatique ; chemins multiples avec mouvement simultané d’ingrédients ; changement d’ingrédients dans des cana-lisations communes ; logique applicative (déterminant l’itinéraire ou le processus) basée sur le séquençage du produit, la compatibilité de l’ingrédient ou le temps écoulé depuis la dernière utilisation. Les solutions de transfert de Rockwell sont basées sur une approche à trois niveaux. Dans le transfert statique, le routage fournit un outil de configuration pour le précodage des chemins dans le sys-tème de production, chaque chemin étant contrôlé avec des modules prédéveloppés et réutilisables. Dans l’acheminement statique, des règles applicatives restrei-gnent les chemins sur la base de critères (ingrédient à transférer, état de nettoya-ge, ingrédient de l’autre côté des vannes pour éviter tout mélange, etc.). Dans l’acheminement dynamique (adapté aux transferts très complexes) aucune règle prédéfinie n’est appliquée. Les circuits de transfert sont sélectionnés par la solution qui identifie les options d’acheminement possibles, en fonction de la disponibilité des équipements, du process piping et de règles applicatives.

Pompes

Les circulateurs Lowara d’ITTAu début de cette année, ITT France a commercialisé sa nouvelle gamme de cir-culateurs Lowara. Les modèles de la série Ecocirc de Lowara utilisent des moteurs sphériques à aimant permanent, ce qui

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Enquête

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réduit de façon significative la consom-mation électrique. Celle-ci est quatre fois moins importante qu’avec un circulateur standard. Les Ecocirc sont disponibles en plusieurs versions : circuits de chauf-fage traditionnels, systèmes de chauffage solaire ou géothermique, et bouclages d’eau chaude sanitaire. En 2009, ITT avait mis sur le marché un autre matériel de Lowara, en l’occurrence des pompes de forage 10’’ et 12’’ en acier inoxydable de la gamme des pompes immergées du constructeur italien. Leurs atouts : des rendements supérieurs à 80 % et une haute résistance à la corrosion.

Dyneo de Leroy-SomerMis au point par Leroy-Somer, les moteurs synchrones à aimants perma-nents et les variateurs électroniques de la gamme Dyneo constituent une solution non négligeable en termes d’efficacité énergétique. En 2008, le constructeur d’origine française propose sur le mar-ché un matériel qui, appliqué aux pom-pes centrifuges, génère des économies importantes. La série LSRPM de Dyneo joue sur le pilotage en vitesse variable

d’une installation de pom-page ou de ventilation. Le moteur synchrone étant un moteur sans glissement, la vitesse qui lui est assignée est respectée à la lettre au

niveau de

l’arbre et l’optimisation énergétique devient effective. De plus, grâce aux aimants les pertes rotoriques sont inexis-tantes. Le rendement du moteur est supé-rieur de 2 à 4 points en moyenne au point nominal de la vitesse à 1 500 ou 3 000 min-1 par rapport à une solution asyn-chrone EFF1 de puissance équivalente.

Les Cinox-V et Therminox-V de Maag

L e s Cinox-V et Therminox-V sont les nouvelles pompes à engrenages d’extraction pour l’industrie, mises sur le marché par Maag en 2009 et 2010. Elles sont destinées à des fluides à forte viscosité avec une faible pression à l’aspiration. Une géométrie particulière à l’entrée a été développée afin d’opti-miser l’aspiration du fluide. L’aspiration a été agrandie, ce qui rend plus efficace le gavage. Les Cinox-V et Therminox-V utilisent la construction modulaire des pompes industrielles de Maag. Elles résistent à la corrosion et peuvent être réchauffées suivant les applications. Les pompes bénéficient d’un large spectre de viscosité (0.3 – 4 000 000 mPa s), de pression (du vide à 10 bars à l’aspiration ; et jusqu’à 100 bars au refoulement) et de température (de - 30 °C à + 180 °C). Le débit oscillant de 2,5 à 265 l/min. Les applications se situent dans l’extraction de fluides et polymères : esther de sucre, graisse, émulsifiant dans les industries agroalimentaires ; élasthanne, dans le tex-tile ; résines époxy ; prépolymères, oligo-mères et monomères.

Les pompes API 685 d’HermeticDepuis l’application de la norme de l’American petroleum institute (API 685) pour la construction de pompes centrifu-ges étanches, Hermetic annonce l’instal-

lation entre 2003 et aujourd’hui d’un mil-lier de pompes dans l’industrie du pétrole et de la pétrochimie. Plus de cinq cents pompes mono-étagées API 685 Heavy Duty et autant en version multi-étagée API Medium Duty ont été construites par la société allemande. Hermetic participe en ce moment à Houston, aux États-Unis, à l’élaboration dans le cadre de l’API d’une seconde édition de la norme 685. La conception de ces pompes à rotor noyé limite les risques d’arrêt de service dus à l’entretien de l’étanchéité de l’arbre ou des roulements de paliers. Les défauts de production et des coûts importants de maintenance sont donc évités. Les pompes n’utilisent pas de garniture méca-nique double, ni de système complexe de barrage et de lubrification. Il n’y a plus de châssis avec vidange et aucun accou-plement et lignage moteur. Il n’y a pas non plus d’instrumentation de contrôle de l’étanchéité. Les applications se trou-vent dans le transfert d’hydrocarbures, de gaz liquéfiés, d’acide fluorhydrique anhy-dre, de tout produit chimique corrosif et inflammable, mais aussi de composés aromatiques et de fluides caloporteurs.

L’Alpha 2 de GrundfosEn novembre 2007, le groupe danois Grundfos a commercialisé l’Alpha 2, circulateur à vitesse variable et à haut rendement énergétique. L’appareil des-tiné aux installations de chauffage dans les maisons particulières et, d’une façon générale, à tous les circuits de chauffage, radiateurs et planchers chauffants, pré-sente l’avantage de dispenser l’utilisateur de tout réglage compliqué. Positionnée en usine, via le système de l’Autoadapt, une fonction ajuste de manière automa-tique le débit et la pression du circu-lateur aux besoins de l’installation. Le niveau de consomma-tion est contrôlable grâce à un affichage LCD. Le circulateur est silencieux et éco-nomique : il diminue ou augmente sa vitesse en f o n c t i o n

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ENQUÊTE

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des ouvertures ou fermetures des robi-nets thermostatiques ou vannes, d’où une réduction des bruits dans l’instal-lation (avec suppression de la soupape différentielle). Il comporte un système de dégommage intégré. Une séquence de dégommage s’opère à la phase de démar-rage et permet de décoller les dépôts qui ont pu s’accumuler. Deux réglages sont possibles pour des installations où le débit et la pression varient sans cesse – robinets thermostatiques –, de même pour des installations où une pression constante est requise – chauffage au sol. L’appareil dispose de trois vites-ses pour un fonctionnement en vitesse fixe – réglage de vanne by-pass. L’arbre et les paliers radiaux de l’Alpha 2 sont en céramique ; le siège de palier en acier inoxydable ; le rotor et la chemise de rotor en acier inoxydable ferritique ; et le corps du circulateur en fonte. En novembre dernier, Grundfos a annoncé avoir franchi le cap du millionième Alpha 2 produit depuis la fin 2007.

La Dura de Verder

Avec le lancement en 2006 de sa nou-velle gamme de pompes Verderflex Dura, Verder est passé au niveau supérieur des matériels péristaltiques. La série Dura est composée de pompes plus petites basées sur une conception monobloc innovante. Le rotor est monté sur un arbre d’entraî-nement situé sur un moyeu à doubles roulements. Les paliers, auto-lubrifiés, absorbent les efforts générés au niveau du corps de pompe, procurant un fonction-

nement plus silencieux et une durée de vie accrue. L’arbre d’entraînement a été conçu pour réduire la charge sur le moto-réducteur. Ces pompes péristaltiques pré-sentent les avantages de l’accouplement court. Elles sont résistantes à la corrosion et à l’abrasion. De construction très com-pacte, elles réduisent l’encombrement au sol d’au moins 70 % par rapport à des pompes comparables. Elles sont faciles à installer, à maintenance réduite et conformes à la norme Atex (atmos-phère explosive). Elles sont dotées d’un raccordement à brides universelles selon les normes DIN, ANSI ou JIS pour les raccorder à une station de pompage. Le débit maximum est de 1,7 m3/h et la pres-sion maximale de 12 bars. Les domaines d’application sont multiples : industrie minière – dosage de réactifs, polymères, transfert de boues ; traitement des eaux – lait de chaux, hypochlorite, chlorure ferrique ; industrie chimique –acides cor-rosifs, bases et hydrocarbures ; peintu-res – dosage d’encres ; industrie textile – dosage de colorants ; papeterie – pâte à papier, colorants ; alimentaire – boissons, laiterie, raffinage de sucres, pâtisserie, abattoirs ; agriculture – additifs alimen-taires, vaccins animaux ; transfert d’eaux usées, cosmétiques.

Le Pump Drive de KSBPionnier des gros entraînements de pom-pes à vitesse variable, KSB a commercia-lisé en 2006 une nouvelle génération de systèmes de régulation de vitesse pour des puissances de 0,55 à 45 kW. Le nouveau Pump Drive peut être monté directement sur le moteur, au mur ou dans une armoire de commande. L’optimisation de la vites-se de fonctionnement de la pompe, grâce à une régulation électronique, permet de réaliser des économies d’énergie jusqu’à 50 % selon les conditions d’utilisation. L’affichage de l’appareil est clair et com-préhensible. La reconnaissance automati-que des capteurs facilite le paramétrage et la pompe peut démarrer immédiatement. De ce fait, Pump Drive ne demande pas de formation spéciale pour le person-nel. L’auto-refroidissement intégré rend Pump Drive indépendant de la marque du moteur. Il est donc tout indiqué pour équiper des installations existantes. Dans

le bâtiment, il a des applications telles que les circuits de chaleur et de froid, et les utilisations sur surpresseurs mono ou multi-pompes.

Eaux Sanitaires

Le Shower Drain d’AcoAco a mis sur le marché, cette année, un nouveau caniveau de douche destiné aux salles de bain traditionnelles, aux douches collectives, aux piscines et aux spas. Le Shower Drain de type C est un « tout compact » avec boîtier de siphon intégré. Ce système possède trois possi-bilités d’installation avec bavette pour un agencement en retrait de la cloison ; remontée en plinthe pour un agencement au pied de la cloison ; sortie sans siphon pour certaines solutions de rénovation. Le type F « pose en deux temps » permet la reprise des eaux d’infiltration dans le boîtier de siphon. Ces deux systèmes proposent un corps de siphon haut de 92 mm, ou surbaissé et haut de 65 mm, souvent préconisé pour les bâtiments en cours de restructuration.

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Le Journal des Fluides : Quelle est la genèse de ce projet de triple certifi-cation ?Jean-Marc Rieger : En 2001, notre PDG, Jean Fixot, a souhaité inscrire le dévelop-pement de l’entreprise dans la durabilité. En visionnaire, il avait pressenti la vague écologique qui touche l’ensemble des activités industrielles de nos jours. En effet, notre groupe a toujours été pré-occupé par l’environnement. D’ailleurs,

l’ensemble de nos activités concernent le traitement et la valorisation des déchets. Ce développement ne pouvait pas se faire sur le seul pilier de croissance de l’éco-logie. Pour être certain de la pérennité de l’entreprise, il fallait également inscrire l’entreprise dans une démarche de qualité et de sécurité.

JDF : Que vous apporte cette triple certification qualité, sécurité, envi-ronnement ?Jean-Marc Rieger : Cette certification est une reconnaissance du travail effectué par l’ensemble de nos salariés depuis 2001 afin d’inscrire l’entreprise dans une démarche constante de qualité ; qu’il s’agisse de qualité de services, du bien-être et de la compétence de nos salariés ou encore de notre impact sur l’environ-nement. Il est également certain que la triple certification va nous apporter un bénéfice en termes d’image et garantir à nos clients notre respect de certaines valeurs. Par ailleurs, la triple certification va également nous aider à piloter notre développement en uniformisant notre mode de fonctionnement à l’ensemble de nos sites.

JDF : Concrètement qu’est-ce que cela va changer dans le pilotage de votre entreprise ?Jean-Marc Rieger : Nous avons désor-mais une culture commune, une logique de progrès, qui prend en compte de manière permanente les problèmes d’en-vironnement, de qualité et de sécurité, dans le processus de prise de décision.

Par ailleurs, nous avons maintenant des indicateurs communs à toutes nos filiales et tous nos sites.

JDF : Quelles forces avez-vous mobi-lisé pour obtenir cette triple certifi-cation ?Jean-Marc Rieger : Chaque directeur de filiale et de site était le manager de cette démarche. Ils étaient appuyés par nos 13 responsables QSE (qualité, sécurité, envi-ronnement). En termes de budget, nous avons investi entre 100 et 200 K€ par an, en fonction de nombre de sites certifiés.

Le groupe français, spécialisé dans la collecte, le traitement et la valorisation des déchets industriels dangereux, vient d’obtenir pour l’ensemble de ses sites la triple certifi cation ISO 9001, ISO 14001 et OHSAS 18001. Aboutissement de 8 ans de démarche qualité, cette certifi cation n’est qu’un des éléments de croissance du groupe. Jean-Marc Rieger, directeur général de Chimirec dévoile sa stratégie d’entreprise.

Entret ien

28

Chimirec

Triple certifi cation : sécurité, qualité, environnement

Jean-Marc Reiger, 61 ans, a

pris la direction générale du

groupe Chimirec il y a deux

ans. Spécialiste de la collecte

et de la valorisation des dé-

chets, il a effectué la majeure

partie de sa carrière dans

des filiales de grands groupes

(Suez, EDF) ou dans des insti-

tutions publiques (ADEME).

LE JOURNAL DES FLUIDES JUILLET-AOÛT 2010 N°39

Après plus de 8 ans de démarche qua-lité, le groupe Chimirec vient d’obtenir la triple certification ISO 9001, ISO 14001 et OHSAS 18001 pour l’ensemble de ses sites.

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JDF : Votre ambition est d’avoir une certification globale pour le groupe d’ici 2012, pourquoi ?Jean-Marc Rieger : Nous poursuivons deux objectifs. Le premier est d’homogénéiser l’ensemble de nos processus dans le groupe. Concrètement, d’ici 2012, c’est le groupe qui sera audité dans son ensemble et non pas site par site. Cela aura pour effet de rendre chaque site solidaire des autres. En effet, si un site ne répond pas aux différentes normes, c’est l’ensemble du groupe qui sera sanctionné. Le second est la mise en place d’une démarche de développement durable pour notre groupe.

JDF : Quelle est votre démarche de développement dura-ble ?Jean-Marc Rieger : Notre démarche QSE a jeté les grandes bases de notre développement durable mais nous souhaitons aller plus loin dans la démarche. Sur le volet social, par exem-ple, nous avons déjà une politique de sécurité et de santé de nos salariés, mais nous souhaitons élargir les formations du person-nel à l’environnement. Par ce biais, nous espérons les fidéliser mais aussi leur garantir une progression dans leur métier. Nous intégrons également nos fournisseurs à notre démarche en pro-cédant à des audits afin qu’ils respectent le droit du travail, les bonnes pratiques de notre métier et évidemment la protection de l’environnement.

JDF : Quels sont les différents points de votre charte de développement durable ?Jean-Marc Rieger : Nous avons présenté notre charte de déve-loppement durable sur le salon Pollutec 2009 et la première publication du rapport est prévue pour la rentrée de septembre. Les grands points de notre charte de développement durable reprennent l’anagramme de Chimirec au travers de différents points (n.d.l.r. : lire encadré). Mais cette charte a vocation à évo-luer. Ainsi nous avons également mis en place un bilan carbone en 2008 pour une de nos filiales. L’année dernière nous avons intégré 4 filiales supplémentaires. Cette année, c’est l’ensemble de notre groupe qui pourra dresser son bilan carbone.

JDF : Vous avez inauguré en février dernier, en parte-nariat avec le groupe Suisse Immark, le premier centre de recyclage des déchets à basse consommation d’éner-gie à Beaucaire (30), avez-vous l’intention d’en ouvrir d’autres ?Jean-Marc Rieger : Nous avons créé une joint-venture avec Immark en France fin 2008 pour cette plate-forme inédite dans l’hexagone. Il s’agit d’un centre de recyclage des D3E (Déchets d’équipement électrique et électronique) qui a la particularité d’être en basse consommation d’énergie. Par ailleurs, il s’agis-sait également de notre premier centre de recyclage de D3E. Plus de 50 personnes travaillent sur ce site. Il s’agit d’emplois peu qualifiés qui permettent de réinsérer des personnes en diffi-culté. Outre l’atout social de cette plateforme, celle-ci s’inscrit également dans la pérennité, puisque le tri manuel de ses déchets permet également de s’adapter plus facilement à l’évolution de la conception des appareils. Aujourd’hui notre premier objectif est de faire monter en puissance ce site, qui recycle à ce jour, 1 000 tonnes de déchets/mois. Une fois cet équipement arrivé à

pleine puissance, nous nous poserons la question d’un second établissement.

JDF : Quel est le volume de fluides que vous traitez cha-que année ?Jean-Marc Rieger : Sur les 250 000 tonnes de déchets que nous collectons chaque année, 160 000 tonnes sont des fluides. Ils sont de toutes sortes : huiles claires, huiles noires, liquides de refroidissement, solvants, mélanges d’eau glycolée et d’hy-drocarbure, boues de stations d’épurations industrielles, eau souillée, etc. ; la plupart d’entre eux sont valorisés. Pour les hui-les usagées, par exemple, nous en collectons plus de 90 000 ton-nes/an. 80 000 tonnes sont des huiles noires de moteurs ou des

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ENTRETIEN

N°39 JUILLET-AOÛT 2010 LE JOURNAL DES FLUIDES

Date de création : 1957PDG : Jean Fixot depuis 1987Effectif : 800 personnesNombre d’implantations en France : 31 dont 13 pla-tes-formes de collecte, regroupement et pré-traitement classées ICPE (Installations Classées pour la Protection de l’Environnement), 11 centres de transit et 7 outils de valorisation mettant en œuvre des filières spécifiques.Activités : 70 % – collecte et regroupement de déchets industriels dangereux, 30 % – revalorisation de la col-lecte.Type de produits collectés, regroupés et valorisés : 50 % issus de l’industrie du moteur (autocar, automobile, mais aussi maintenance d’éolienne), 50 % issus de diverses industries (peinture, chimie, pharmacie).38 000 clients : PME, TPE ou établissements de grou-pes nationauxCA 2008 : 115 M€

CA 2009 : 110 M€ dont 90 % en France et 10 % à l’étranger

Chimirec en bref

Le groupe Chimirec collecte plus de 80 000 tonnes d’huiles noi-res par an. Ces déchets sont valorisés par un prestataire externe.

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Entret ien

30 LE JOURNAL DES FLUIDES JUILLET-AOÛT 2010 N°39

La charte de développement durable de Chimirec

Contribuer à la protection de l’environnement au travers de nos différents métiers de collecte, de regroupement et de traitement des déchets, en privi-

légiant leur recyclage, leur valorisation et les innovations technologiques pertinentes en terme de coût et d’impact écologique.

Honorer nos engagements et nos valeurs en appli-quant une politique basée sur le respect des éco-systèmes, l’observation des droits sociaux fonda-

mentaux, l’interdiction du travail des enfants et du travail des clandestins, ainsi que l’adhésion de nos sous-traitants à ce principe.

Intégrer l’ensemble de nos sites à notre démarche Qualité Sécurité Environnement en développant har-monieusement nos activités dans leur contexte local,

économique et local.

Mettre en place un dispositif de prévention des risques liés à nos activités afin de satisfaire à tout moment aux règles de vigilance et aux

prescriptions légales et réglementaires relatives à l’hy-giène et à la sécurité en vue de protéger durablement la santé de nos collaborateurs et préserver notre environ-nement commun.

Identifier les bonnes pratiques environnementales, les promouvoir par nos organisations et les faire partager à nos clients et fournisseurs afin de réduire

la consommation d’énergie, d’eau, de matières premiè-res et les rejets, notamment les gaz à effet de serre.

Rassembler nos efforts autour de la satisfaction de nos clients par l’amélioration continue de nos services de proximité et nos capacités d’écoute

et d’adaptation à leurs besoins actuels et futurs.

Encourager le développement et la formation de nos collaborateurs par l’amélioration des condi-tions de travail, pour stimuler leurs performan-

ces individuelles et collectives et mener ensemble notre entreprise vers une croissance rentable et éthique.

Communiquer en interne vers nos clients, fournis-seurs et partenaires de manière claire, directe et efficace, sur nos engagements, nos actions et nos

avancées en matière de développement durable.

lubrifiants qui sont valorisés en externe. 10 000 tonnes sont des huiles claires (issues de transformateurs, de systèmes hydrau-liques, etc.) qui sont entièrement recyclées par notre groupe. Les huiles clarifiées sont ensuite revendues. Nous récoltons également, chaque année, quelques milliers de tonnes d’acides et bases.

JDF : Comment sont conditionnés les fluides que vous collectez ?Jean-Marc Rieger : La majorité des fluides que nous collectons sont en vrac. Nous avons donc une flotte de 300 véhicules dont 50 % de camions citernes. Ils peuvent également être conditionnés en fût ou en bidon que nous mettons à disposition de nos clients.

Les liquides de refroidissement sont traités par ultrafiltration. Ce procédé qui consiste à séparer mécaniquement les phases solides, des phases liquides ne génère aucun déchet et consomme très peu d’énergie. Chimirec collecte et valorise plus de 10 000 tonnes de liquide de refroidissement par an.

Chimirec collecte et valorise 10 000 tonnes de solvants halogé-nés (contenant du chlore) ou non halogénés (ne contenant pas de chlore) par an. Le groupe qui préfère la valorisation matière (régénération) à la valorisation énergétique (incinération ou coin-cinération), traite puis réactive et reconditionne la matière pre-mière collectée.

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ENTRETIEN

N°39 JUILLET-AOÛT 2010 LE JOURNAL DES FLUIDES

Sur les 250 000 tonnes de déchets collectés chaque année par les différentes entités du groupe Chimirec, 160 000 tonnes sont des fluides : 50 % sont issus de l’industrie du moteur (autocar, automobile, mais aussi maintenance d’éolienne) et 50 % sont issus de diverses industries (peinture, chimie, pharmacie, etc.).

Les volumes de collecte peuvent donc aller de 30 à 1 000 l. Le niveau de dange-rosité dépend évidemment de la nature des fluides. Nous gérons toutes les matières dangereuses à l’exception des produits explosifs, nucléaires et infectieux.

JDF : Comment se porte votre mar-ché ?Jean-Marc Rieger : L’ADEME donne certains chiffres sur le marché mais il n’existe aucune étude qui concerne vrai-ment notre cœur de métier. Pour autant, il s’agit d’un marché qui se porte bien. Il est porté par la prise de conscience écologique qui améliore le taux de collecte. Attention, il faut bien différencier le gisement de DIB (déchet industriel banal) qui n’évolue pas – en clair, la France ne produit plus de DIB – du taux de captation, qui lui, s’amé-liore chaque année. Dans les années à venir, le marché devrait encore progresser sous le poids des évolutions réglementaires. En effet, il y a certaines directives européennes cadres qui sont en cours de transposition en droit français.

JDF : Quelle est votre stratégie de croissance ?Jean-Marc Rieger : Notre stratégie de croissance en France s’appuie sur deux leviers. Le premier est le maillage du territoire dans une logique de proximité clients. Le second est la mise au point de nouveaux procédés de valorisation

des déchets grâce à notre programme de recherche et développement. Preuve de notre engagement et notre efficacité : nous allons lancer en septembre prochain près de Chinon, une nouvelle machine de valorisation les culots de distillation issus du recyclage des solvants. Enfin, notre croissance passe également par le développement de notre groupe à l’étran-ger. Nous sommes déjà implantés en Espagne, Pologne et Turquie : trois pays où le tri et la valorisation des déchets sont en forte croissance.

JDF : Votre groupe est en plein déve-loppement, pourtant votre chiffre d’affaires 2009 a baissé par rapport à 2008, comment expliquez-vous cette évolution ?Jean-Marc Rieger : Il s’agit essentielle-ment d’une baisse due à la crise écono-mique qui a frappé la France. Nos clients ayant subi de fortes baisses d’activités, ils ont généré moins de déchets. Pour autant nous ne sommes pas inquiets concernant notre développement. En effet, le gise-ment de déchets industriels dangereux est encore sous-exploité en France. Nous comptons aussi sur notre développement à l’international. Les nouveaux pays mem-bres de l’Europe, par exemple, sont encore en retard dans ce domaine, le potentiel de développement est donc important.

Propos receuillis par Caroline Carvalho

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2009 a été « l’année la plus diffi cile de l’histoire de l’entreprise », a annoncé Klaus Endress dirigeant d’Endress+Hauser depuis 1995. C’est en effet la première fois que l’entreprise suisse voit son chiffre d’affaire reculer. Dans ce contexte diffi cile, cette société familiale fondée en 1953 à Lörrach en Allemagne, a pourtant fait front. Les licenciements ont pu être évités, et de nouvelles gammes de produits sortiront sur le marché à l’automne 2010. Découverte du site de Maulburg, le plus ancien et le plus important du groupe, où se préparent ces nouvelles gammes.

Spécialisé dans l’instrumentation de terrain et notamment la mesure de niveau, de débit, de température, d´analyse, de pression ou encore de densité, Endress+Hauser propose des solutions du capteur à l’automatisation des process. Premiers en CA pour les appareils de mesure de niveau et pour les appareils de mesure de débit en globalité (2e sur les vortex, 2e sur les Coriolis, 3e pour les ultrasons, etc.), ils sont les 2es fabricants mondiaux pour les appareils de pression. Un palmarès qui ne laisse pas de doute sur leur position de leader dans la mesure. Le site de Maulburg est le plus important centre de production du groupe. La direction y conserve volontairement le savoir-faire de l’entreprise.

Visite de la production de capteurs de niveaumétrie

Un espace de travail en open space, des îlots de production avec un chariot de montage, c’est ainsi qu’apparaît un espace de montage, sur le site de production de Maulburg. Des capteurs de niveau, personnalisés selon la demande du client, y sont assem-blés dans le secteur électronique et niveaumétrie. De 5 heures à 23 heures, plages horaires de travail possibles des employés, ce sont les méthodes japonaises Kaizen et Kanban qui régulent la vie de l’entreprise. Destinées à l’amélioration et l’effica-cité continue de la production, elles permettent aussi de faire évoluer les conditions de travail des employés. Kaizen est une méthode de gestion de la qualité, autrement dit d’amélioration constante. Concrètement, cela se traduit dans l’entreprise par la présence de boîtes à suggestions dans les espaces de travail, ainsi que par des évaluations des capacités et des compétences de chacun, notées sur une fiche évolutive. Kanban, elle, est une technique de gestion de la production à court terme, qui limite la production du poste en amont aux besoins du poste en aval.

Reportage

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Endress+Hauser

Une entreprise de pointe qui surmonte tant bien que mal la crise…

Îlots de travail en forme de U pour systématiser l’assemblage des composants des capteurs.

LE JOURNAL DES FLUIDES JUILLET-AOÛT 2010 N°39

Le site de Maulburg, en Allemagne dans la « Regio ».

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Ainsi, sur le montage final d’un capteur ultrason de niveau, l’espace de travail, appelé îlot, est en forme de U. L’assembleur a accès à toutes les pièces constituantes du produit depuis son poste. Ces éléments sont réalimentés en continu dès que l’un d’eux vient à manquer. Chaque commande est transmise élec-troniquement à l’assembleur. Il monte ensuite le produit sur un chariot à sa hauteur, en sélectionnant les pièces dont il a besoin, rangées autour de l’îlot. Le plan de travail est mobile. Lorsque le chariot arrive au bout du U et que toutes les pièces ont été assemblées, il retourne au début de la chaîne de montage pour la prochaine commande. Chaque pièce possède un code-barres. L’ouvrier les valide, une à une en les assemblant, pour être sûr que le produit final contienne tous les éléments le constituant. Ils sont ainsi décomptés des stocks pour pouvoir être toujours réalimentés à temps, par des logisticiens. En fin de chaîne, les capteurs montés sont pesés sur une balance et à nouveau vali-dés. Ils doivent correspondre au poids additionné de toutes les pièces du produit. « Chaque pièce est conçue avec une ergo-nomie permettant un assemblage rapide et sans risque d’erreur selon le concept “poka yoke”», précise Hubert Schmidlin, Area Manager France, devant l’un des îlots. L’unité de production niveaumétrie de Maulburg comporte 16 îlots de montage finaux. Chaque employé est susceptible d’y travailler selon son degré de polyvalence. Effectivement, celui-ci est évalué par l’entreprise selon les différents types de montages, les différentes opérations à effectuer et le niveau de compétence dans ces différentes tâches et postes. Plus un employé sera polyvalent et compétent sur les différents postes de travail, plus il percevra d’intéresse-ment sous forme de primes.Au rez-de-chaussée du site de production dans le secteur niveau-métrie, se trouve le centre d’usinage automatique. Les employés y fabriquent les pièces des capteurs en alloy ou en inox. Pour chaque machine, un opérateur entre les barres de métal puis vérifie les pièces usinées qui sortent et les valide. La tolérance est de l’ordre du micron. Pour fabriquer une pièce, la machine réalise une vingtaine d’opérations automatiques. « Les sous-trai-tants n’ont ni les moyens, ni les compétences suffisantes pour réaliser des pièces d’une telle qualité, avec une telle précision de réalisation, précise Hubert Schmidlin. C’est pourquoi nous fabri-quons ces pièces en interne. La seule chose que nous réalisons en externe, ce sont les boîtiers en plastiques et en alu, parce que nous n’avons pas de fonderie sur le site, mais ils sont développés chez Endress+Hauser. » Côté recyclage, les copeaux d’usinage sont récupérés. Une fois lavés et dégraissés, ils retournent ensuite chez les fournisseurs de métal pour être refondus.C’est dans cette unité de production que sont en train d’être ajustés les derniers détails avant la mise en production du dernier né d’Endress+Hauser. Le capteur de mesure Levelflex M Evolution Series est un capteur de niveau radar filoguidé. Il sera commercialisé à partir du 1er octobre 2010 dans la zone Europe. Cela fait déjà quelques mois que les équipes systéma-tisent la fabrication de ce nouveau-né. Pour l’instant, la pro-duction est encore soumise à des tests de méthode Kanban, sur l’organisation, la répartition des postes de travail. « Il faut que l’automatisme soit bien en place avant de pouvoir lancer les ventes » souligne Hubert Schmidlin. « Nous avons fini la phase de vérification dans notre centre de tests interne, mais aussi

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Espace de production des constituants électroniques. Les rouleaux de composants prêts à être assemblés et sélectionnés par les machines sont visibles.

Chiffre d’affaire net 2009 : 1 096,2 millions d’euros (contre 1 211 en 2008)Parts sur CA par ensembles régionaux : Europe 59,3 %, Asie/Pacifique 21,3 %, Amérique 14,8 %, Afrique/Moyen Orient 4,6 %Résultat d’exploitation (EBIT) : 83,9 millions d’euros (contre 156,5 en 2008)Effectifs monde : 8 419 en 2009 (baisse de 15 par rapport à 2008)Dont Regio (triangle France, Suisse, Allemagne où se trouve le plus gros des effectifs) :4 218 en 2009 contre 4 239 en 2008.Investissements 2009 : 67,2 millions d’euros (baisse de 37,1 % par rapport à 2008)Dépenses R & D : 94,1 millions d’euros (+ 6 % par rapport à 2008), 8,6 % CA net.Objectifs de croissance 2010 : 5,6 %, 10 % dans le meilleur des cas.Ventes nettes 2010 : 1,1 million d’euros 80 sociétés dans 40 pays.19 unités de production dans 11 pays

Chiffres

chez une vingtaine de clients avec des applications difficiles comme des produits agressifs ou à haute température », ajoute Christian Husson, chef de produit niveau.

Visite de la production de cellules céramiques, des laboratoires d’essais, secteur pression

Le centre de Maulburg renferme une deuxième unité de produc-tion, celle des cellules céramiques, des laboratoires d’essais et de la production d’appareils de pression. Les cellules cérami-ques pour le transmetteur de pression Cerabar y sont notamment fabriquées. Elles constituent un des éléments essentiels de ces capteurs et une grande partie de leur réalisation a lieu dans une salle blanche. Explication de son fonctionnement.

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Reportage

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La salle blanche constitue un espace confiné, où la concentra-tion particulaire est maîtrisée. L’air est filtré en continu et doit respecter les normes de la classe 100 (un nombre de particules déterminé par m3 doit être maintenu). « Le renouvellement de l’air s’y fait environ 100 fois/jour », précise M. Hubert Schmidlin. Plusieurs étapes sont nécessaires à la réalisation de ces cellules, opérées dans la salle blanche. Dans cet espace, les

opérateurs sont équipés de vêtements protecteurs : charlottes, gants, chaussures de sécurité, et également protection quasi-intégrale où ne dépassent que les yeux, pour les étapes les plus exigeantes de la fabrication des cellules. La première étape, où les opérateurs sont couverts, consiste à nettoyer aux ultra-sons des parties brutes de la cellule céramique. La céramique est constituée à 99,9 % d’oxyde d’aluminium (AL2O3). Elles subissent une opération appelée sputtering, ou bombardement d’électrons (ou encore pulvérisation cathodique). Dans un réac-teur sous vide, on bombarde une pièce de métal en tantale (cible) qui libère des particules sous forme d’une vapeur métallique venant se déposer en couche mince sur la membrane céramique (substrat). L’étape suivante est réalisée à la main. Une opératrice ajoute une membrane (une sorte de joint de scellement) sur le corps de la cellule. Elle constitue des plateaux de cellules céra-miques, prêts à passer au four sous conditions de vide poussé. Pour permettre de sceller la membrane à la cellule (substrat). Des pompes mécaniques et cryogéniques permettent d’opérer ce vide. À la sortie des fours, le signal capacitif des cellules est contrôlé. Un test de tenue au vide est ensuite réalisé. La dernière étape n’a plus lieu en espace confiné, mais compte tenu de la sensibilité des composants produits, c’est une zone « ESD », ce qui oblige les employés (tout comme les visiteurs) à porter

Gamme M nouvelle génération en mesure de pressionEndress+Hauser possède trois gam-mes de transmetteurs de pression T – M – S. La gamme M nou-velle génération a été mise en place pour répondre à des besoins dans des applications moyennes. Les prix leur étant corrélés. Cette nouvelle gamme M comprendra comme la gamme S déjà existante, des modèles dédiés à la mesure de pression et de niveau (Cerabar M), à la mesure de niveau (Deltapilot M) et à la mesure de débit, de niveau et de pression (Deltabar M). Cette gamme propose une grande modularité. Selon les applications deux types de boîtiers sont proposés : un modèle tout inox pour les appli-cations hygiéniques et un modèle en aluminium revêtu pour les industries de process. Une nouvelle gamme avec comme caractéristiques une mise en service simplifiée, une amélioration de la précision de mesure < 0,15 % par défaut (au lieu de 0,2 %), une configuration uniforme en français et par menu déroulant. Cette modula-rité totale (électronique, afficheur et

cellule) permet de réduire les stocks magasins.

Le Cerabar S PMP72Ce modèle de transmetteur de niveau par pression hydrostatique est destiné à des applications “haute tempéra-ture” et vide poussé. Plusieurs consta-tations ont été faites sur la mesure de niveau dans les colonnes de distilla-tion en chimie et pétrochimie. Des erreurs de mesure importantes étaient constatées, liées aux volumes d’hui-le et aux variations de température importantes, ayant pour conséquence une difficulté à maîtriser le processus de distillation. Deuxième constat, les séparateurs des transmetteurs avaient tendance à se détériorer à cause du vide poussé, de la haute tempéra-ture et du volume d’huile du système, pouvant provoquer des arrêts de pro-duction imprévus. Le client changeait alors préventivement le transmetteur de pression tous les 6 à 9 mois. Une maintenance lourde et chère que le nouveau modèle se propose d’alléger. Le Cerabar S PMP72 est une version adaptée aux hautes températures et

à des mesures de pression au vide, mais sans séparateurs ni capillaires, permettant une réduire le volume d’huile. Celui-ci est également choisi et conditionné pour résister à des températures élevées. La soudure du module cellule sous condition pro-cess et le développement d’outils de remplissage sous vide permettent à ces capteurs de constitution robus-te, de mieux résister aux problé-matiques évoquées. Avec deux transmetteurs de niveau Cerabar S PMP72, résistant aux hautes tem-pératures et au vide et un module fonction mathématiques, E+H remplace ainsi le trans-metteur de pression dif-férentielle avec capillaire et séparateur classique pour les applications “haute tempé-rature” et vide poussé.

Mesure de pression

Salle blanche où sont fabriquées les cellules céramiques utilisées dans les capteurs de pression.

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des chaussures avec mise à la terre. Hors de la salle blanche et après avoir passé ses tests d’étanchéité, les cellules céramiques partent en assemblage final.Au rez-de-chaussée de l’unité de production des cellules céra-miques, un espace est dédié aux constituants électroniques. On y trouve différents types de techniques. « Aujourd’hui, l’électro-nique est plus intégrée qu’avant. On peut déposer des compo-sants sur les deux faces. Ce sont les robots qui font le travail et les circuits ressemblent à une sortie de sérigraphie. On appelle cette technique le reflow », explique M. Hubert Schmidlin en guise d’introduction à cette unité de production. Cette nouvelle méthode réalise les soudures (brasage) de chaque élément élec-tronique par sérigraphie. Les composants (CMS) sont déposés sur une plaque (circuit imprimé). Elles passent ensuite dans une machine, où un bras les choisit et les place. Les plaques passent ensuite au four, où les points de soudure durcissent. Un contrôle qualité est ensuite opéré via une caméra en 3D. Chaque circuit intégré et chaque assemblage électronique passent par un combi tester pour y être testé. Une autre technique coexiste chez Endress+Hauser, réalisée avec une soudure par vague, réservée aux anciennes générations d’électroniques. Une plaque de référence sert pour chaque assemblage. Les composants élec-troniques y sont soudés et possèdent des pattes pour s’intégrer facilement sur la plaque. Ils passent sur de l’argent en fusion, permettant de les souder par vague, à une plaque.

Cages de Faraday, les labos de tests de Maulburg

Un dernier espace constitue une unité importante du site de Maulburg. Celui des labos de tests, utilisés en interne mais aussi par des sociétés tierces. Deux cages de Faraday permettent de réaliser des tests de CEM (compatibilité électromagnétique). On y vérifie notamment la qualité des capteurs, en fonction des champs électromagnétiques dans le respect des normes IEC. Chaque enceinte est équipée de cônes en plâtre avec des feuilles aluminisées, qui garantissent le caractère ininflammable de l’enceinte. Concrètement cette loge sert à tester les influences de la présence de champs électromagnétiques sur un produit. Des ondes sont donc envoyées en direction du nouveau capteur à tester. Durant tout le test, le signal du capteur sera analysé pour vérifier qu’il n’a pas été perturbé par les ondes (immu-nité). La première enceinte permet d’émettre des ondes de 80 à 3 000 Mhz (et jusqu’à 11 Ghz) en émission libre (chambre anéchoique), tandis que la deuxième peut émettre des ondes de 10 Khz à 80 Mhz. Les éventuelles émissions que pourrait envoyer le capteur sont également évaluées, pour qu’il ne soit pas pollueur, c’est-à-dire générateur d’ondes. Ces tests sont réalisés pour les nouveaux produits. « Pour les produits déjà développés, seul un contrôle qualité sur des échantillons sera réalisé », précise M. Hubert Schmidlin.« D’autres séries de test peuvent également être réalisées chez Endress+Hauser, pour des liquides avec une mauvaise réflexion dans une cuve (liquides ayant un faible coefficient diélectrique), pour des utilisations d’instruments en condition difficiles ; le but étant d’évaluer les limites d’application de chaque capteur. Ces

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Reportage

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tests permettent de vérifier les incidences des modifications de capteurs dans le développement. L’entreprise réalise également des tests chez des clients qui recherchent des solutions adaptées à leur activité ou leurs particularités. Il y a également des tests d’application pour l’amélioration de la mesure, qui sont aussi utilisés en formation », conclut M. Hubert Schmidlin. Ces autres séries de tests sont généralement réalisées dans un espace appelé « Application training center ». On y aperçoit le haut de deux immenses cuves, sortant du sol. Cette installation permet d’en

examiner le contenu et de visualiser les différentes mesures, transformations, résultats des tests réalisés. Située à l’entrée de la salle de restaurant du site, elle constitue un élément clé des développements et améliorations des produits Endress+Hauser. Les derniers modèles y sont testés jusqu’à ce qu’ils soient conformes aux objectifs visés.Concentré de haute technologie et de rationalisation effi-cace du travail, le site de Maulburg est une belle vitrine d’Endress+Hauser. Les instruments de pointe de la société y sont produits et développés. Même si la crise n’a pas épargné le site, le début d’année 2010 s’annonce mieux que 2009. Le chiffre d’affaire devrait enregistrer une croissance supérieure aux objectifs de 5-6 % prévus et tourner autour de 10 %, selon le responsable des finances M. Fernando Fuenzalida. Le carnet de commande dépasse également les chiffres de 2009 pour le début d’année 2010. « Toutefois, même dans ces conditions, nous n’at-teindrons pas le niveau de chiffre d’affaire de 2008 », ajoute-t-il. Avec une croissance qui reprend doucement donc, des nouveaux produits en développement et le maintient de la très grande majorité des salariés dans le monde, Endress+Hauser s’en sort plutôt bien. L’entreprise a effectivement réussi à se maintenir à un meilleur niveau que le secteur global de l’automatisation de process enregistrant un recul de 9,5 % ; et cela malgré un recul important dans l’industrie chimique, l’un de ses secteurs de prédilection.

Emmanuelle Genoud

Radar filoguidé FMP5x - nouvelle gamme pour la mesure de niveauEndress+Hauser sort une nouvelle gamme d’appareils de mesure de niveau, les transmetteurs radar filoguidés FMP5x. Les gammes sont uniformisées avec le même boîtier pour les différents types de capteurs. Nouveauté égale-ment, une fonction HistoROM, solidaire du boîtier, qui garde en mémoire tous les réglages. Cela permet de garder l’historique du capteur pour un diagnos-tic. S’il y a un problème, on change juste l’électronique. Il n’y a donc pas de risque d’arrêt de la production trop long. En important l’afficheur sur un autre capteur, on peut également faire une copie des réglages enregistrés dans l’ HistoROM, ce qui permet un gain de temps important. L’HistoROM, enfin stocke les paramètres de l’instrument, enregistre par défaut jusqu’à 20 évé-nements.La famille de capteurs « Time of Flight » d’aujourd’hui est en phase de moderni-

sation, notamment avec une nouvelle génération de capteurs, qui seront à la fois simplifiés au niveau de la ligne mais plus étendus en termes d’usa-ges. La nouvelle génération de modèles Levelflex M FMP5x se répartira entre des capteurs pour liquides (de FMP50 à FMP54), des capteurs pour solides (FMP56 à FMP57) et un nouveau modèle destiné à la mesure d’interface, le FMP55. Ce dernier sera disponible à partir d’octobre 2010 pour le début de commercialisation officielle en Europe.

Le Levelflex M FMP55Le nouveau modèle Levelflex M FMP55 intègre deux fonctions : il mesure à la fois le niveau et l’interface. Cela est possible grâce à la combinaison d’un capteur capacitif et d’un transmetteur radar filoguidé, qui permettront de mesurer le niveau avec les avantages des deux systèmes, mais en évitant leurs contraintes. Ce modèle « deux en un » pourra mesurer des liquides en présence

d’émulsion, ce que ne pouvait pas faire le radar filoguidé ; il détec-tera également les colmatages, ce que ne permettait pas le capacitif. Les applications de la nouvelle gamme de capteurs Levelflex M sont multiples : en chimie, dans les industries du pétrole et du gaz, pour les sciences de la vie, dans l’agro-alimentaire ou encore dans les industries de matières premiè-res. Cette gamme est développée avec les derniers standards Ex et SIL. Dans l’espace de production de Maulburg, les modèles sont quasiment prêts à la commer-cialisation. Reste à mettre en place le travail des opérateurs, selon les méthodes japonaises d’efficacité de la production Kaizen (méthode de gestion de la qualité ou d’amélio-ration constante) et Kanban (technique de gestion de la production à court terme).

Capteur de niveau

Intérieur d’une cage de Faraday, où sont réalisés les tests électroma-gnétiques sur les instruments.

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Ce procédé en développement a été présenté en mai dernier au forum 4I à Grenoble, dédié aux innovations technologiques sur le thème des éco-technologies et du développement durable. Développé dans le cadre des projets ANR PRECODD « Cavhyte » puis FUI VALORSITE « Cavichoc », le procédé vise à dépolluer, sans produit chimique ajouté, des effl uents industriels et des nappes phréatiques. Le concept est basé sur la cavitation exploitée comme vecteur d’oxydation de polluants.

Contexte environnemental

Un des enjeux majeurs en matière de développement durable est la protection de la ressource en eau. Les directives euro-péennes sur les eaux de surface et les eaux souterraines fixent le cadre réglementaire et précisent les substances prioritaires et le planning quant à la restauration de la qualité chimique et écologique des eaux. Les techniques actuellement mises en œuvre sont efficaces mais face à des pol-luants de plus en plus complexes, persis-

tants, bio-accumulables, toxiques et résis-tants à l’atténuation naturelle, d’autres techniques doivent être appliquées. Parmi ces nouvelles technologies, on trouve les techniques d’oxydation avancées, par exemple le procédé fenton, par injection d’oxydants comme les peroxydes ; mais ces techniques sont toutes consommatri-ces de produits chimiques. Nous avons cherché une technologie qui serait peu consommatrice de produits chimiques, à haut rendement énergétique et respec-tueuse de l’environnement.Un des grands défis environnementaux des années à venir est la réhabilitation des sites pollués par des composés orga-nohalogénés volatils (solvants chlorés ou COHV). En effet, les solvants chlorés ont été très largement utilisés, tant au niveau industriel que domestique, pendant les cinquante dernières années, et se retrou-vent aujourd’hui au cœur de nombreuses pollutions de sols. Comme ils sont toxi-ques, les teneurs tolérées sont très basses et il est souvent nécessaire d’engager une dépollution du sol ou de la nappe.La plupart des procédés de dépollution du sous-sol ont été mis au point pour le traitement des hydrocarbures. Avec leurs propriétés physico-chimiques différentes, les solvants chlorés nécessitent la mise au point de techniques de dépollution spécifiques. Les solvants chlorés sont des produits classifiés comme toxiques et les concentrations maximales tolérées dans les eaux de nappe sont très faibles (de l’ordre du ppm = µg/l). De plus,

ils sont faiblement biodégradables dans des conditions naturelles d’environne-ment, il est donc nécessaire de mettre en œuvre des techniques de dépollution appropriées.Sur le territoire national, la France possè-de environ 300 000 sites dont les sols ont été pollués par des activités industrielles ou commerciales. Ces sites sont très souvent situés dans des zones urbaines ou périurbaines. Leur état actuel suppose une réhabilitation plus ou moins comple-xe et coûteuse et ce, quel que soit l’usage futur du site. Selon l’institut français de l’environnement, 90 % des points d’eau surveillés en rivière et 58 % des nappes contiennent des substances actives indé-sirables. Ceci concerne en particulier des molécules chimiques stables (pesticides au sens large, solvants organiques chlo-rés, etc.) qui persistent à long terme dans l’environnement.Le marché de la dépollution des sols et des nappes phréatiques a émergé à la fin des années 80 sur le traitement des hydrocarbures pétroliers. Des procédés de traitement physiques et biologiques adaptés à ces polluants ont été développés et sont aujourd’hui bien maîtrisés. Depuis environ 10 ans, la dépollution des sols et des nappes a été marquée par l’ouverture progressive du marché sur de nouveaux polluants : les composés organohalogé-nés volatiles (COHV). Ces polluants pos-sèdent des propriétés physico-chimiques très différentes des hydrocarbures et déve-loppent souvent une toxicité supérieure.

Expertise

Cavichoc

Un nouveau procédé pour dépol-luer les eaux par la cavitation

Maquette présentée à la vitrine tech-nologique du forum 4I édition 2010. Grenoble INP a présenté un réacteur cavitant hydrodynamique de type VDR conçu par Ylec Consultants.

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Aujourd’hui, les demandes de traitement de nappes polluées par les COHV représentent près de 40 % du marché.Parmi les COHV, les éthylènes chlorés (perchloroéthylène et trichloréthylène principalement) sont sans conteste les polluants les plus rencontrés dans les nappes phréatiques. Ces solvants produits en masse ont été utilisés comme dégraissants sur quasiment tous les sites industriels. Aujourd’hui, la réglemen-tation française en matière de sites et sols pollués demande de « garantir la compatibilité entre l’état des sites et leurs usages ». Les COHV étant à la fois assez solubles dans l’eau et fortement toxiques, les études de risques montrent qu’il est souvent néces-saire d’atteindre des concentrations résiduelles en COHV extrê-mement basses pour atteindre cet objectif réglementaire. Ces objectifs de dépollution très bas sont difficiles à atteindre par les techniques actuelles, mal adaptées ou trop coûteuses.La Communauté européenne a recensé un grand nombre de pol-luants de l’environnement. Mais beaucoup d’entre eux ne sont pas encore systématiquement pris en compte au niveau des dia-gnostics environnementaux et ne font donc pas l’objet d’actions de dépollution. C’est le cas par exemple des pesticides qui sont présents dans de nombreuses nappes phréatiques françaises mais qui ne sont pas encore traités aujourd’hui.Aujourd’hui, le marché de la dépollution des nappes est prin-cipalement porté par les hydrocarbures. La part de marché liée aux solvants chlorés est en pleine expansion et les principaux polluants traités sont :

- les éthylènes chlorés :o perchloroéthylène (PCE) (ou tétrachloroéthène/tétrachloroé-

thylène)o trichloroéthylène (TCE) (ou trichloroéthène)o cis-1,2-dichloroéthylène (cis-1,2-DCE ou 1,2-cis-dichloroé-

thène)o chlorure de vinyle (VC) (ou chloroéthène/chloroéthylène/

monochloroéthylène)

- les méthanes chlorés :o tetrachlorométhane (CT) (ou tétrachlorure de carbone)o trichlorométhane (CF) (ou chloroforme)o dichlorométhane (DCM) (ou chlorure de méthylène)

- les éthanes chlorés :o 1,1-dichloroéthane (1,1-DCA) (ou chloridène)o 1,2-dichloroéthane (1,2-DCA) (ou chlorure d’éthylène/dichlo-

rure d’éthylène)o 1,1,1-trichloroéthane (1,1,1-TCA) (ou méthylchloroforme)

Certaines techniques de dépollution mises en œuvre pour la réhabilitation des sols et eaux de nappes pollués par des solvants chlorés ont été adaptées aux techniques classiques de dépol-lution (techniques de pompage), d’autres ont été développées spécifiquement (oxydation in situ, barrières réactives).

La cavitation, vecteur d’oxydation

On s’est fixé comme objectif le développement de procédés utilisant la cavitation hydrodynamique, pour dégrader par voie d’oxydation ou de pyrolyse les polluants organiques et chlorés contenus dans les eaux de nappes phréatiques.L’originalité du procédé de cavitation consiste à remplacer l’agent chimique oxydant par une réaction physique utilisant l’énergie produite par l’implosion, ou collapse, de microbulles de vapeur. Ce collapse, en raison de sa rapidité, conduit à une

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EXPERTISE

N°39 JUILLET-AOÛT 2010 LE JOURNAL DES FLUIDES

Au centre du réacteur un anneau de bulle de cavitation est pro-duit par la contraction de l’écoulement, les bulles disparaissent dans la zone de recompression, le fluide coloré (jaune) est une substance (RNO) qui blanchira par oxydation suite à la produc-tion de radicaux oxydant dans la zone de recompression. Ces oxydants OH° sont issus de la dissociation de l’eau, un colorimè-tre mesure l’état d’oxydation.

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compression adiabatique des gaz conte-nus dans les bulles. Les températures obtenues peuvent être de plusieurs mil-liers de degrés, et sont suffisantes pour provoquer un phénomène de pyrolyse des gaz que contient la bulle ou pour produire des radicaux OH° qui sont de puissants oxydants.Les objectifs de développement des pro-cédés sont :- scientifiques : mieux comprendre les effets physico-chimiques induits par la cavitation hydrodynamique sur des pol-luants dissous.- techniques et sociétaux : proposer un procédé éco-technologique s’inscrivant dans les orientations actuelles du déve-loppement durable.- économiques : analyser l’avantage d’utiliser la cavitation hydrodynamique comme procédé concurrent et/ou complé-mentaire aux techniques existantes dans le domaine du traitement de l’eau.La technique de traitement de l’eau par cavitation hydrodynamique est applicable à des pollutions très diverses et pour de nombreuses applications (sites pollués, effluents industriels, décontamination, etc.). Pour évaluation, nous avons réalisé une installation expérimentale permet-tant de contrôler les paramètres pouvant influencer les performances du procédé cavitant. Nous avons mis au point des techniques d’analyse chimique destinées à évaluer la production de radicaux OH°

ainsi que le suivi d’abattement du pol-luant.

Le projet Cavichoc

L’objectif du projet Cavichoc est de tes-ter la voie de la cavitation oxydante par effet « coup de bélier » dans un tube à choc pour le traitement des eaux et des boues. Cette voie n’a jamais été étudiée et développée en Europe dans le cadre d’un procédé industrialisable. Il est envisagé de traiter des eaux chargées en particules (sédiments par exemple) dont on sait qu’elles ont adsorbé des produits toxiques de diverses natures en phase aqueuse ; l’adsorption étant un phénomène de sur-face, d’accumulation d’une substance à l’interface entre deux phases – gaz-liqui-de, liquide-solide, liquide-liquide, etc. La technique proposée consiste à utiliser un percuteur à la base d’un tube contenant le fluide, tube dans lequel des ondes solitaires de grande amplitude se propa-gent modifiant localement les conditions de pression. La percussion entraîne tout d’abord une dépression qui produit des bulles par cavitation, puis le retour de l’onde dans le tube provoque le collapse des bulles par recompression, c’est donc la propagation d’une onde de choc dans un fluide stagnant qui produit les condi-tions d’oxydation par dissociation radica-laire de l’eau.La production de cavitation dans certaines conditions d’onde de choc de type « coup de bélier » est un phénomène connu, que l’on cherche le plus souvent à éviter. Pour l’application visée, on cherche à établir les conditions de choc produisant une réaction physico-chimique de dissocia-tion de l’eau, dans l’objectif d’oxydation des polluants. L’efficacité du concept reste actuellement non qualifiée et ce projet ambitionne de réaliser une étude approfondie visant à créer un procédé de cavitation pour l’oxydation des boues et des sédiments.Les techniques de dépollution des sédi-ments contaminés constituent un marché de plusieurs millions de tonnes par an. Aujourd’hui, il n’est pas valorisé à sa juste valeur par le développement de techniques et de procédés, à cause des volumes énormes mis en jeu par rapport à des coûts d’investissement très impor-tants. La toxicité intrinsèque de ces sédi-

ments par accumulation rend également délicate des revalorisations de terrains agricoles ou autres.Pour les boues industrielles, le marché est considérable. Les enjeux en matière de détoxification (bactériologie, dégrada-tion des organiques, etc.), d’amélioration de procédé (siccité, décantation, etc.) et la valorisation finale sont des enjeux majeurs.Les marchés aval concernent le déve-loppement de composants ou d’unités de traitement destinés au traitement des eaux par voie chimique, le développe-ment d’unités fixes ou mobiles de désin-fection et de stérilisation pour certains micro-organismes ou germes dans les eaux industrielles.Le procédé Cavichoc concerne des boues dont la granulométrie est comprise entre 10 et 100 µm, du type boues d’argile et limon, à l’exclusion des sables fins et gra-nulométrie supérieure. Nous travaillons sur une phase liquide avec des particules en suspension, une viscosité comparable à celle de l’eau (10-6 cm²/s à 20 °C). Le procédé de cavitation sera cependant limité selon la teneur en particules en suspension dans l’effluent.

Premiers résultats

Un démonstrateur a été réalisé pour les expérimentations pour établir la preuve du concept. Les essais ont été menés à la fois sur un tube à choc en plexiglas et un tube en inox. Ces matériaux modifient la rigidité et les formes d’onde qui se propagent. On a pu mettre en évidence la formation de cavitation par des observa-tions par caméra rapide à 4 000 images/s et mesuré les variations de pression dans le tube. Les résultats montrent que le système de percussion et la dimension du tube permettent bien de produire les collapses de cavitation.Suite à ces essais de qualification et de mise en évidence des phénomènes physi-ques, il s’agit de vérifier la capacité à pro-duire des radicaux libres OH° et l’effica-cité d’oxydation des boues polluées. Pour établir cette capacité, on ne prévoit pas d’essai de terrain dans le projet. On traite en laboratoire des solutions chargées en particules : soit des boues polluées à base de préparations sur des argiles du com-merce, soit des boues polluées en PCP

Visualisation de l’écoulement cavitant, la zone réactive est à la limite externe du nuage de bulles (en blanc) soumise à la recompression entraînant l’oxydation des molécules de polluant.

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EXPERTISE

N°39 JUILLET-AOÛT 2010 LE JOURNAL DES FLUIDES

Les produits et les systèmes FLUX: pompes et compteurs volumétriquessont connus dans le monde entier pour leur longévité, fiabilité, sécurité et leur faible coût.

La solution appropriée pour chaque industrie

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EMBALLAGE, Paris Villepinte22 au 25/11/2010Hall 5a, Allée B, Stand 117POLLUTEC, Lyon30/11 au 03/12/2010Hall 9, Allée CA, Stand 86

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prélevées sur le terrain par Sita Remediation, filiale de Suez Environnement.Pour l’expérience, on s’est fixé sur une préparation de 6 litres d’une solution chargée en argi-le et polluée à 100 ppm d’une molécule test représentative, le 2-chlorophénol (2-CP). Par mixage, les molécules de 2-CP sont adsorbées plus facilement sur l’argile, environ 12 % ont été déposés sur les particules à partir d’une solution aqueuse initiale concentrée à 100 ppm en 2-CP. Le polluant étant fai-blement volatile, il ne diffuse pas dans les bulles comme un solvant chloré de type TCE et il reste adsorbé sur les parois des particules. Pour dégrader le polluant par oxydation, il faut donc que les particules soient secouées par le choc dans le tube et que les bul-les implosent autour des par-ticules pour les oxyder. Les radicaux OH° issus de la cavi-tation doivent être alors en capacité d’oxyder le polluant en surface sur les particules. Pendant 24 heures, les chocs sont produits à une fréquence de 1 choc par seconde. La vitesse du tube à l’impact est de 0,45 mètre par seconde et le débit de recirculation est de 4,5 litres par minute.L’observation des premières courbes d’abattement mon-tre que le traitement par choc d’argile polluée en 2-CP induit une infime diminution de la concentration en polluant, de

la solution aqueuse. L’argile a formé une solution gélatineu-se déposée dans le bas du tube et peu propice à permettre une propagation des ondes et de la production de cavitation. On a conclu à éliminer les prépa-rations sur les particules trop fines créant une solution col-loïde inadaptée à la création des conditions de cavitation au fond du tube.Les conditions acceptables de cavitation par choc dépendent fortement de la préparation issue du mixage des phases liquide-solide, ainsi que de la phase vapeur produite par cavitation et collapsée par le

retour d’onde réfléchie par l’extrémité du tube. La réac-tion d’oxydation se produit sur une échelle de temps très faible devant le temps carac-téristique de production des chocs. Il faut de plus un grand nombre de percussions pour décontaminer un grand nom-bre de particules.

Perspectives de valorisation

La capacité d’oxydation de polluants adsorbés par cavi-tation est l’enjeu du projet Cavichoc. Les expériences futures vont s’orienter sur des préparations de boues avec des particules moins fines que les argiles avec un polluant non présent dans la phase aqueuse, et essentiellement déposé en surface. Nous attendons beau-coup à ce sujet des essais sur les boues de terrain polluées en PCB.

Ces essais seront menés jus-qu’en mars 2011, une synthèse à fin 2011 permettra d’évaluer les possibilités de cette tech-nologie et fournira des don-nées nouvelles sur l’efficacité du procédé selon la nature des boues et leurs capacités de rétention de contaminants par adsorption. Si les essais sont concluants, une mise sur le marché de ce procédé pour un usage industriel, pourrait alors voir le jour entre 2011 et 2013.

Claude Rebattet du laboratoire CREMHYG,

Grenoble INP, coordinateur du projet ANR CAVHYTE et

Jean Yves Richard de Sita Remediation, Groupe Suez

Environnement, coordinateur du projet CAVICHOC.

Cavichoc est un sous-projet du projet Valorsites label-lisé par le pôle de compétitivité Axelera. Ce projet de recherche et d’innovation est coordonné par Sita Remédiation, filiale de Suez Environnement. Il associe également Ylec Consultants et Grenoble INP. Le projet a débuté en 2007 et dure 36 mois. Il a bénéficié d’une aide de la direction générale des entreprises et de Grenoble Alpes Métropole de 417 947 € pour un coût global de l’ordre de 671 613 €.

Financement du projet

Les expérimentations de cavitation par chocs sont réalisées sur des tubes de petit diamètre (50 mm), sur le démonstrateur de labo-ratoire Cavichoc ci-dessus. Le procédé nécessite un per-cuteur piloté par un moteur électrique, un réservoir contenant le fluide à traiter, un compresseur pour piloter un vérin pneumatique. On contrôle ainsi la vitesse de déplacement et la course pour maîtriser le choc et la cavitation induite.

Page 42: Journal des Fluides N° 39

Que choisir ?

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1 - Apro Industrie2 - Constructeur & installateur3 - Fabrication et installa-tion de réservoirs métalliques boulonnés de 10 à 25 000 m3 en France et à l’international pour le stockage d’eau incen-die, d’eau potable, d’eau de process et d’effluents indus-triels et urbains.4 -

5 - Ouvrages de 10 à 25 000 m3 ; virole métallique en acier galvani-sé, acier revêtu époxy, aluminium, inox, acier vitrifié ; étanchéité par liner ou joint mastic.6 - Réservoirs en kit ; installa-tion très rapide ; 6 000 réser-voirs installés en France et à l’international ; prix com-pétitifs7 - Couvertures de bassins, accès, piquages, etc.8 - Usine certifiée ISO 90019 - Elles sont fonction de l’application.

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1 - BSI2 - Constructeur3 - Conteneurs aluminium et inox, installations process et équipements de lavage pour le transport, le stockage, la manu-tention et la mise en œuvre des produits liquides, pulvérulents, granulés et crèmes.4 -

5 - Conteneur GRV inox 1000l type Clepi pour le trans-port et le stockage de produits liquides (non dangereux) ou dangereux des classes 3, 6 et 8 appartenant au groupe II ou III, avec une tension de vapeur maxi de 1,1b à 50 °C ou 1,3b à 55 °C ; dimensions : 1210 x 1010 x 1415 haut ; cuve inox 304 l avec fond pyramidal sans rétention, base acier galvanisé, couver-cle articulé/évent et soupape de sécurité, vidange gravitaire DN50 inox, oreilles de leva-ge/gerbage (1+2 stockage et 1+1 transport).6 - Conteneur inox « low cost » préhensible sur 4 faces au chariot élévateur et au transpalette7 - NC8 - ISO 90019 - Garantie 12 mois (pièces et main-d’œuvre) à dater de la mise à disposition en les ateliers.

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Eau, liquides corrosifs ou dangereux,

sous pression ou non,… chaque type

de liquide s’accompagne souvent de la

nécessité de les stocker. Pour cela, nous

vous proposons un choix de produits

de différents constructeurs selon vos

applications, vos besoins, mais aussi

votre espace disponible. Citernes

souples, cuves enterrées, conteneurs

de stockage ou bag-in-box, vous

trouverez dans ce que choisir sur les

« cuves, conteneurs et accessoires de

stockage », de nombreuses solutions.

Standard ou sur mesure, Atex ou

adaptés à de fortes amplitudes de

température, vous trouvez ici de quoi

faire vos choix en toute sérénité.

Cuves, conteneurs et accessoires de stockage

■ Agroalimentaire■ Armée, Marine■ Brasserie, viticulture■ Chimie■ Distribution d’eau■ Laboratoire■ Métallurgie

■ Nutrition animale■ Pétro-chimie■ Pharmacie, cosmétique■ Produits laitiers■ Traitement d’effuents■ Intégrateurs■ Autres secteurs

LE JOURNAL DES FLUIDES JUILLET-AOÛT 2010 N°39

Page 43: Journal des Fluides N° 39

1 - CADIOU INDUSTRIE2 - Constructeur3 - Cuves & bacs en PEhd et PPh, tour de désodorisation, décanteurs, réacteurs pour le traitement de l’eau.4 -

5 - Cuves à double peau (rétention intégrée), évite de faire une rétention béton.6 - Réalisations possibles en standard et en sur-mesure ; mise en place sur site des cuves et des tuyauteries.7 - Toutes options possibles (piquages, niveau, pompes, etc.)8 - Norme ISO 9001 en cours9 - Toutes nos cuves sont garanties 3 ans.

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1 - DENIOS2 - Constructeur3 - Conteneurs de stockage, conteneurs coupe-feu, conte-neurs isolés, armoires de sécurité4 -

5 - Conteneur de stockage plain-pied, 7 tailles de 3 à 17 m², hauteur de 2 050 mm, anneaux de levage de série pour faciliter le transport, volume de rétention de 550 à 3 500 litres6 - Conteneur « sur mesure » adapté aux besoins du client pour le stockage de produits polluants ou inflammables, emplacement variable des portes7 - Large gamme d’acces-soires, par exemple version ATEX, luminaire, ventilation, isolation8 - Conforme à l’arrêté du 2 février 1998, contrôle d’étanchéité du bac de réten-tion selon DIN EN 571-1 avec certificat9 - 1 an

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1 - HERMEX2 - Constructeur chaudronne-rie polyester HERMEX3 - Cuve verticale, ou horizon-tale, simple ou double peau en aérien ou enterrée ; dissolveur de sel, équipements : mesure de niveau, agitation, etc.4 -

5 - Fabrication par centri-fugation ou enroulement filamentaire : ø 2,40 m ; 2,90 m ; 3,18 m ; 3,60 m ; 4,20 m ; 5,00 m.6 - Pas de corrosion, isolation performante7 - Tout équipement périphé-rique8 - Norme 57900 et EN 13121-39 - Garantie de la profession : 1 an

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QUE CHOISIR ?

1 - Société

2 - Activité

3 - Equipements

4 - Principaux secteurs d’activité (≥›10%)

5 - Caractéristiquestechniques

6 - Les points forts

7 - Les options

8 - La certification

9 - Les garanties

■ Agroalimentaire■ Armée, Marine■ Brasserie, viticulture■ Chimie■ Distribution d’eau■ Laboratoire■ Métallurgie ■ Nutrition animale■ Pétro-chimie■ Pharmacie, cosmétique■ Produits laitiers■ Traitement d’effluents■ Intégrateurs■ Autres secteurs

N°39 JUILLET-AOÛT 2010 LE JOURNAL DES FLUIDES

Page 44: Journal des Fluides N° 39

Que choisir ?

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1 - LINPAC Allibert2 - Constructeur 3 - Solutions innovantes pour le stockage et le transport de produits liquides des plus inof-fensifs aux plus dangereux.4 -

5 - Tout type de contenant de 250 à 75 000 l en thermo-plastique garantissant l’iner-tie chimique pour le stockage des bases & acides6 - Cuves de stockage : 100 % sur-mesure pour répondre au cahier des charges client (Ø & hauteur des viroles, nom-breux accessoires) : cuves de transports : homologuées ADR, déclinées en 4 gammes (simple & double enveloppe, cage métallique, trémie). 7 - Matériaux (PEHD, PE EL, PP), couleurs, RFID, ATEX.8 - ISO 9001 : 2008 & 14000 : 2004, ADR.9 - 1 an avec possibilité d’ex-tension de garantie.

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1 - Plasticon Composites2 - Constructeur depuis 50 ans avec bureau d’étude et service chantier3 - Cuves en matériau com-posite, revêtement anticorro-sion exclusif, capacité 10 à 1 000 m3, verticales, horizon-tales, enterrées, DESP, Atex, alimentaire et eau potable, silos, réacteurs, chaudronne-rie sur plan et tuyauterie4 -

5 - Étude, fabrication et installation clef en main de solutions de transport et stoc-kage de fluides avec ou sans pression.6 - Composite suivi par SPC garantissant une qualité opti-male, homogène et suivie. Leader européen et acteur de 1er choix en France avec 2 sites à Nantes et Lyon.7 - Liners, instrumentation, tuyauterie, échelle et plate-forme8 - ISO 9001-2000, Atex, DESP auto certifié, MASE9 - 20 ans

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1 - LABARONNE CITAF2 - Constructeur de citer-nes souples LABARONNE CITAF3 - Citernes souples fermées et bassins de stockage pour tout type de liquide4 -

5 - Capacités de 1 à 500 m3, tissus techniques et équipe-ments adaptés selon le liquide stocké6 - Spécialiste des citernes souples depuis 50 ans (brevet d’invention), conception sur mesure, rapidité de livraison et d’installation, réseau de distributeurs7 - Nombreux choix d’options pour s’adapter au cahier des charges du client8 - ISO 9001 : 2008, ACS ; certifications en cours : CSTB, NF, ISO 140019 - 1 an avec extension à 10 ans selon applications

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1 - Société

2 - Activité

3 - Equipements

4 - Principaux secteurs d’activité (≥›10%)

5 - Caractéristiquestechniques

6 - Les points forts

7 - Les options

8 - La certification

9 - Les garanties

■ Agroalimentaire■ Armée, Marine■ Brasserie, viticulture■ Chimie■ Distribution d’eau■ Laboratoire■ Métallurgie ■ Nutrition animale■ Pétro-chimie■ Pharmacie, cosmétique■ Produits laitiers■ Traitement d’effluents■ Intégrateurs■ Autres secteurs

LE JOURNAL DES FLUIDES JUILLET-AOÛT 2010 N°39

Page 45: Journal des Fluides N° 39

1 - ZARGAL Sarl2 - Constructeur et distribu-teur (maison mère : ZARGES Gmbh)3 - BAG-IN-BOX 200, 500 et 1 000 litres, pliants en alliage d’aluminium4 -

5 - Résistance températu-re : -20 à +80°C, pression admise : 0.02 bars max. (ajout d’azote pour éliminer le CO2) ; étanchéité poches : pas d’ingression de bactéries – CO2 ou air dans poche : 200 à 250 cc³ ; résiduel dans poche : 5 % maxi (pourcen-tage inférieur si liquide peu visqueux).6 - Conteneurs navette7 - Support sur roues8 - Non concerné9 - 1 an

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1 - PROMENS FRANCE2 - Constructeur3 - Conteneurs agréés ADR, cuves de stockage.4 -

5 - Cuves et conteneurs roto-moulés gamme de 600 à 1 000 litres pour les IBC et de 35 à 15 000 litres pour les cuves.6 - Robustesse, stockage de liquide jusqu’à densité 1.9.7 - Système de trackage du conteneur8 - Homologation ADR9 - NC

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QUE CHOISIR ?

1 - Société

2 - Activité

3 - Equipements

4 - Principaux secteurs d’activité (≥›10%)

5 - Caractéristiquestechniques

6 - Les points forts

7 - Les options

8 - La certification

9 - Les garanties

N°39 JUILLET-AOÛT 2010 LE JOURNAL DES FLUIDES 45

QUE CHOISIR ?

1 - Société

2 - Activité

3 - Equipements

4 - Principaux secteurs d’activité (≥›10%)

5 - Caractéristiquestechniques

6 - Les points forts

7 - Les options

8 - La certification

9 - Les garanties

■ Agroalimentaire■ Armée, Marine■ Brasserie, viticulture■ Chimie■ Distribution d’eau■ Laboratoire■ Métallurgie ■ Nutrition animale■ Pétro-chimie■ Pharmacie, cosmétique■ Produits laitiers■ Traitement d’effluents■ Intégrateurs■ Autres secteurs

N°39 JUILLET-AOÛT 2010 LE JOURNAL DES FLUIDES

1 - SOTRALENTZ Habitat2 - Constructeur3 - Stockages d’eaux de pluie enterrés (AT 112) et aériens (Aquavario®)4 -

5 - Stockages à jumeler en PEHD co-extrudé soufflé pour un volume de stockage de 530 litres à l’infini.6 - Résistance du PEHD, étanchéité, transport et manutention aisés, solution complète ; volume de stocka-ge adaptable à la plupart des configurations par jumelage ; utilisation de l’eau de pluie dans l’habitat, en industrie et dans les collectivités selon réglementation en vigueur.7 - Périphériques, accessoi-res et solutions de filtration supplémentaires, selon confi-guration de l’installation et du terrain.8 - ISO 9001-2008, confor-mité à la règlementation en vigueur9 - Garantie décennale sur les stockages, 2 ans sur les acces-soires et composants

20%100%

Page 46: Journal des Fluides N° 39

Produits phares

46 LE JOURNAL DES FLUIDES JUILLET-AOÛT 2010 N°39

Thermon a développé une vaste ligne de rubans chauffants et de systèmes de contrôle de température et de surveillance. Les rubans autorégulant augmentent d’intensité quand la température est basse et baisse d’intensité, quand la température est haute. Adaptables pour la tuyauterie et les réservoirs métalliques ou non métalli-ques, les rubans chauffants autorégulant de Thermon permettent une conception et une installation facile avec des applications s’étendant de la protection hors gel au maintien en température. Ces rubans sont conçus pour le maintien en température des pro-cess industriels et la mise hors gel des tuyauteries, réservoirs et équipements métalliques et non métalliques. La puissance émise par les rubans chauffants BSX varie en fonction de la tempéra-ture environnante. Lorsque la température augmente, la puissance émise décroît. En revanche, la puissance émise augmente quand la température de la tuyauterie diminue. Cette propriété d’autorégu-lation permet d’éviter les points chauds lorsque les câbles se che-vauchent. Les rubans chauffants BSX sont homologués pour une utilisation en zone ordinaire (non classée) et en zone classifiées 1 et 2. Thermon compte 4 rubans chauffants dans sa gamme hors gel BSX, pour des puissances allant de 9 W/m à 32 W/m (à 10 °C). Ces produits alimentés en monophasé 230V ont une température de maintien qui peut aller jusqu’à 65 °C, et si le ruban n’est pas sous tension, le fluide circulant dans le tuyau peut être à 85 °C sans risque d’endommager le câble. Pour le monde industriel, la classe de température considérée est de T6 pour les rubans BSX 3 – 2, BSX 5 – 2 et BSX 8 – 2, et de T5 pour le plus puissant, BSX 10-2. Thermon offre deux versions de sur-gaine de protection du ruban chauffant, suivant le type d’utilisation : une version polyoléfine (dite OJ) pour les milieux chimiques aqueux moins agressifs et une version fluoropolymère (dite FOJ), pour les milieux industriels chargés en hydrocarbures, plus agressifs.

Ruban autorégulant ThermonAnalyse en ligne des eaux uséesMettler-Toledo analyse industrielle et Ingold proposent des solutions pour l’analyse des eaux usées en associant leurs compétences. Les problèmes rencontrés lors du traitement d’eaux usées – encrassement, colmatage du diaphragme, contamination de l’électrolyte – se tra-duisent souvent par des mesures inexactes, ou même une panne de la boucle. Il faut donc continuellement remplacer les électrodes, avoir recours à des procédures de nettoyage et de réétalonnage. Les différents systèmes de référence Mettler-Toledo Ingold comprenant un élec-trolyte en polymère solide Xerolyt avec une jonction ouverte, ou du gel pressurisé, avec un diaphragme en céramique, permettent de minimiser de tels risques et augmentent la durée de vie des électrodes de pH. La mesure de l’O² dissous est également essentielle, avec environ la moitié des coûts d’énergie d’une installation de traitement due à l’aération. Les systèmes de mesure de l’O² dissous de Mettler-Toledo Ingold assurent des mesures fiables de concentrations au niveau du traite-ment biologique des eaux usées industrielles, même dans des conditions extrêmes. Le traitement des eaux usées nécessite enfin des mesures de solides en suspen-sion ; la turbidité étant un paramètre clef pour les contrô-ler au cours des différentes étapes. Aujourd’hui avec des procédés de traitement des eaux usées automatisés, la responsabilité du contrôle et du suivi des différentes éta-pes réside dans les sondes et les capteurs. Mettler-Toledo analyse industrielle offre des chaînes de mesure en ligne compactes, adaptées à chacun des paramètres. Associées au transmetteur M300 Ingold, disponibles en version monovoie ou bivoie, elles constituent une solution multiparamètre qui garantit polyvalence et fiabilité des mesures. Disponibles en version ISM (Intelligent Sensor Management), les chaînes de mesure possèdent une configuration et une mise en service simplifiées, grâce au système numérique « plug & measure », qui per-

met une reconnaissance automatique des sondes. Mettler-Toledo analyse industrielle pro-pose également un système « EasyClean » de nettoyage et d’étalonnage, a u t o m a t i q u e efficace pour les sondes pH d’oxygène dis-sous et de soli-

des en suspension.

Page 47: Journal des Fluides N° 39
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Produits phares

48 LE JOURNAL DES FLUIDES JUILLET-AOÛT 2010 N°39

Le Securibox borne de Stockage & Systèmes est une innova-tion marquante dans le dépotage de produits chimiques. Il a été conçu pour les dépotages de produits chimiques corrosifs (par pompe, air comprimé ou gravitaire). Sécuritaire, il protège l’opérateur, sécurise les installations et préserve l’environne-ment. Le Securibox borne est en PEHD traité anti-UV. Équipé d’une vanne DN50 ou DN80, il s’adapte à toutes les tuyauteries tout en étant facile à monter. Un coffret équipé d’E.P.I. est intégré et le fonctionnement du Securibox borne oblige l’opé-rateur à s’équiper. Lors du dépotage, le capot est complètement fermé pour éviter tout risque de projection. Une cuve intégrée de 300 litres récupère les égouttures de vannes et les eaux de rinçage des tuyaux souples de dépotage. Cela permet une totale maîtrise des rejets ainsi qu’une parfaite protection de l’environ-nement. « À partir du moment où ils ont à transférer des produits chimiques, nos clients sont intéressés par ce produit quel que soit leur domaine d’activité : le Securibox borne s’inscrit dans un engagement de progrès continu et de respect de la régle-

mentation » conclut Denis Megemont, directeur de la société Stockage & Systèmes.

Securibox borne : la sécurité au quotidien

Parker Hannifin propose un nouveau tuyau chauffant spécialement conçu pour les systèmes de réduction catalytique sélective (SCR) des moteurs diesel de dernière génération. Ce tuyau parflex vise à chauffer le fluide d’échappement diesel (FED) et à le faire circuler dans l’ensemble du système catalytique. Ce tuyau est disponible pour des applications d’aspiration et des applications en pression avec des températures plus élevées. Tous deux assurent une action antigel constante et sont plus fiables que les tuyaux classiques de refroidissants chauffés. Et contrairement aux autres modèles chauffés électriquement, ce tuyau repose sur une nouvelle science des matériaux qui offre la meilleure compatibilité aux fluides et à la température. Les tuyaux chauffants Parflex de Parker possèdent

en outre un embout surmoulé qui pro-cure une excellente protection contre

la pénétration d’eau, une grande résistance aux chocs et une bonne robustesse d’ensemble. Enfin, la robe extérieure extrudée main-tient les éléments chauffants en

place et assure une protection supplé-

mentaire. Les tuyaux SCR sont disponibles en 12 V

cc et en 24 V cc.

Tuyaux chauffants SCR parfl ex (AdBlue), avec une protection antigel constante

High Speed Valve 420La High Speed Valve de Dopag permet une distribution automatique d’une dose réglable d’huile ou graisse sur une pièce distante de 120 mm de la buse et ce sans for-mation de fils résiduels. La H.S.V. 420 dispose d’une buse particulièrement innovante dans la mesure où elle est autonettoyante. Elle permet ainsi de réaliser des applications quantifiées d’une grande propreté avec une rupture nette et sans bavure de la fin de coulée.

D’un faible encombrement, l’H.S.V. peut aisément se loger dans les espaces réduits des automatisa-

tions. Sa spécificité de pouvoir distribuer une dose définie de graisse jusqu’à une distance de 120 mm de la pièce à traiter, permet de limiter les mouvements d’approche habituellement

utilisés pour obtenir l’effet de capilla-

rité nécessaire à l ’ app l i ca t i on . Pouvant travailler sur une plage de

1 à 20 mm3 à une vitesse de plus de 80 coulées/seconde, la High Speed Valve 420 peut véhicu-ler des lubrifiants de viscosité supérieure à

120 000 mPas à pression maximum de 20 bars.

Page 49: Journal des Fluides N° 39

49N°39 JUILLET-AOÛT 2010 LE JOURNAL DES FLUIDES

PRODUITS PHARES

L’Alti Nexis VEV, nouveau surpresseur de SalmsonSalmson a présenté sur le SEPEM Industrie Est Colmar, du 1er au 3 juin 2010 dernier, sa nouvelle génération de surpresseur « Alti Nexis » à variation électronique de vitesse. Flexible, simple d’installation, modulable, compacte, l’Alti Nexis VEV permet d’obtenir de réelles économies d’éner-gie ainsi qu’un haut rendement grâce aux pompes Nexis qui allient la varia-tion de vitesse à l’effi-cience d’un moteur de type EFF1. Avec l’Alti Nexis, Salmson prend un temps d’avance sur la législation EuP autant du point de vue des caractéristiques moteur que de l’hydraulique. La maintenance est également facilitée. Salmson a également présenté d’autres produits, illustrant l’étendue de sa gamme : une pompe de relevage FA, une pompe In Line à variation électronique de vitesse, une pompe de forage 8’’ type NK et une pompe sur socle normalisée EN733 et ISO5199.

Pistolet de lavage spécial industrie agro-alimentaireTrès léger et ergonomique, le modèle de pistolet de lavage jet ajustable de PNR, type RB 35, est dédié à des applications agro-alimentaires. Son corps en polypropylène armé fibres de verre est recouvert d’une coque bleue en plastique résistant aux chocs, aux taches et de 3 protections en silico-ne bleu. Son réglage du jet se fait par la course de la gâchette, du jet bâton au jet éventail. Sans pièce métallique apparente (sauf rac-cord), il est conçu pour éviter toute rétention de salissures. Avec une gâchette ergonomique et bien équilibrée affu-blée d’un arceau de protection, ce pistolet

robuste nécessite un effort minimum d’ouverture. Il existe en deux versions : une avec raccord en laiton nickelé pour une température maximum d’utilisation de 50 °C et une version avec raccord en acier inoxydable avec une température maximum d’utilisation de 80 °C. Son alimentation est de ½”F avec raccord tournant pour un poids de 440 grammes.Un autre modèle de pistolet, nouvelle génération, dérivé du RB65 a été spécifiquement conçu pour les utilisations prolongées dans les milieux agroalimentaires et toutes les industries qui nécessitent des lavages journaliers. Il est également idéal pour le lavage en cuisine pour les collectivités, les restaurants, et partout où un lavage quo-tidien est nécessaire. Très léger, ergonomique et robuste, il ne fatigue pas l’utilisateur. Doté d’un raccord tournant à l’entrée, le poignet garde une liberté de mouvement totale pour orienter le jet vers les endroits les plus dif-ficiles à atteindre. Entièrement caréné, il empêche les impuretés de s’incruster et protège de la chaleur en cas d’utilisation avec de l’eau chaude. Le garde main empê-che tout déclenchement accidentel.

Avec son détecteur de niveau Flexlevel switch 4101, Baumer présente un nouveau capteur ayant pour techno-logie le balayage de fréquence. L’appareil peut détecter le niveau de liquides, de fluides visqueux et de pro-duits secs. Grâce à sa faible surface intrusive, même les produits gluants n’adhèrent pas et l’erreur liée à l’adhérence est de ce fait très faible. Le détecteur de niveau convient pour la protection contre le trop plein, la détection de niveau faible, la protection contre la marche à sec et la séparation de phases. Il peut être installé dans n’importe quelle position, même dans des endroits difficiles d’accès. La configuration sur PC du détecteur de niveau Flexlevel switch 4101 est facile grâce au Flexprogrammer 9701. La fréquence balayée et émise par le transmetteur est soumise à un décalage de phase en fonction du produit. Le contact avec un pro-duit présentant une constante diélectrique (

r) différente

en dehors de la plager choisie déclenche un interrupteur

électronique. La sensibilité élevée sur une large plage de détection de 1,5 à plus de 100

r permet une détection de

niveau pour tous les types de poudres, granulés et liqui-des. La fonction de programmation permet de régler le point de commutation même pour des produits gluants. Cette technologie ne présente pas de composant vibrant, elle est silencieuse et insensible aux changements dus à la conductivité. Même en présence de mousse, le détec-

Détection de niveau à balayage de fréquence

Page 50: Journal des Fluides N° 39

Produits phares

50 LE JOURNAL DES FLUIDES JUILLET-AOÛT 2010 N°39

À partir du 16 juin 2011, les constructeurs de machines n’auront plus le droit de pro-poser des moteurs électriques d’un rende-ment inférieur au niveau de rendement IE2. La directive européenne 2005/32/EG s’ap-plique aux moteurs asynchrones basse ten-sion, avec une puissance située entre 0,75 et 375 kilowatts (kW). Fournissant toutes les gammes de moteurs visées par la direc-tive, Siemens apporte son assistance pour assurer cette transition. Dorénavant, seuls les moteurs asynchrones triphasés de 2, 4 et 6 pôles à haut rendement seront autorisés sur le marché européen, conformément à la directive 2005/32/EG. Ils devront atteindre le niveau de rendement minimal IE2 (IE signifiant « international efficiency »), qui correspond à l’ancienne classe de rende-ment européenne la plus élevée, EFF1. Les moteurs à haute efficacité affichent un rendement supérieur de jusqu’à 7 % par rapport aux moteurs standard, et consom-ment donc moins d’électricité pour une même puissance. Les systèmes d’entraî-nement représentant près des deux tiers de la consommation industrielle d’électricité, cette économie d’énergie permet de réduire considérablement les émissions de CO

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ainsi que les coûts d’exploitation pour l’utilisateur, qui amortit ainsi en peu de

temps le surcoût à l’achat d’un moteur à haut rendement. En optant pour un moteur 4 pôles de 2,2 kW de classe IE2 au lieu d’un moteur IE1, l’utilisateur économise ainsi près de 100 euros d’électricité par an. En service continu, à environ 8 centi-mes d’euro le kilowattheure d’électricité, l’économie réalisée compense le surcoût

en l’espace d’un an. Les dimensions iden-tiques des carcasses pour les moteurs IE1 et IE2 facilitent la transition. La division « drive technologies » de Siemens propose toutes les gammes de moteurs concernées par la directive, avec des délais de livraison courts pour les moteurs catalogue stan-dards.

Siemens prêt pour le passage aux moteurs à rendement IE2

teur de niveau ne réagit qu’après que la valeurr effective ait été

atteinte. Il représente ainsi une alternative avantageuse et fiable pour des applications qui nécessitaient auparavant des fourchet-tes vibrantes, des capteurs à ultrasons ou des capteurs optiques. Avec son boîtier en acier inoxydable, ce détecteur est robuste et résistant à la corrosion. L’appareil convient pour la détection de niveau dans des citernes de remplissage, des réservoirs de stockage ou des réservoirs tampons, pour la protection contre la marche à sec de pompes et pour la séparation de phase des mélanges huile – eau des usines de traitement des eaux usées. Ce détecteur de niveau convient pour toutes les applications de traitement de l’eau ainsi que pour toutes les autres industries non alimentaires. Grâce à son temps de réponse de 0,1 seconde, le capteur permet une détection de niveau efficace même dans le cas de processus de remplissage rapides. Dans sa version stan-dard, il est disponible avec des raccords process G½”, G3/4”et G1”, avec une fiche M12 ou un branchement électrique par câble. D’autres raccords process sont disponibles sur demande.

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PRODUITS PHARES

51N°39 JUILLET-AOÛT 2010 LE JOURNAL DES FLUIDES

Fondée il y a 70 ans, la société Georgin, spécialisée dans l’instrumentation industrielle et les interfaces de sécurité intrinsèque s’engage aujourd’hui à répondre aux enjeux de la maîtrise de la sécurité des installations via les fonctions de sécurité instrumentées. Depuis 2006, Georgin accompagne ses clients dans la réduction des risques en proposant ses interfaces de S.I. pour des fonctions de sécurité jusqu’à SIL2 sans nécessiter de redondance. Depuis cette date, la société a fait le choix d’intégrer les prescriptions de la norme IEC61508 à tous ses développements. Tixo, convertisseur de tempé-rature programmable, est le fruit de ce travail. La société ISO Ingénierie, partenaire historique de Georgin, est en cours de validation de la conformité du produit et de son logiciel embarqué quant aux prescriptions d’intégrité de sécurité (cycle de vie, tolérance aux fautes, probabilité de défaillance). Cette nouvelle gamme Tixo de Georgin réunit 2 modèles de transmetteurs de température pour montage en tête de sonde (technique 2 fils) : une version de sécurité intrinsèque Exia/ExiaD ou Exic et une version « Non Sparking » Ex nA, tout en répondant aux exigences de l’ IEC61508 au niveau SIL2.

Tixo, convertisseur de température programmable

Capteur de pression pour applications pneumatiquesLes nouveaux capteurs de pression de la série PQ d’ifm elec-tronic sont basés sur un élément de mesure piézoélectrique. Ils se distinguent par un boîtier extrêmement compact, robuste et de nombreuses possibilités d’applications pneumatiques. Les appareils permettent la mesure précise de la pression ou du vide (< ± 0,5 %) et résistent à la surpression (> 20 bars). La cellule de mesure en silicium est insensible à l’air comprimé pollué (pous-sières, huile, eau, etc.) Le capteur peut être programmé via deux boutons-poussoir. La programmation est facilitée par l’affichage digital. De plus, la visualisation bicolore à quatre digits assure une bonne visibilité de la pression et de la commutation, même à grande distance.

Nouvelle gamme de manipulateurs industriels Dalmec

H o m o l o g u é ATEX (zone II C Hydrogène de 0 °C à 45 °C), le manipulateur Dalmec PMF, offre à l’opéra-teur la possibilité de pouvoir sou-lever et déplacer sans aucun effort et avec une sécu-rité maximale, des fûts de tou-tes dimensions pouvant atteindre 70 kg. Aménagé sur colonne fixe aérienne, le manipulateur pneumatique Dalmec de type partner PMF permet d’éviter tout encombrement au sol. La platine du manipulateur est fixée à la structure du bâtiment ou sur une console. Équipé d’un dispositif de préhension à pince réalisé en acier inox, il assiste l’opérateur dans la prise et le déversement de fûts avec dimensions et poids différents. L’outil conçu pour sou-lever et déplacer des fûts en milieu explosif, intègre les

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Produits phares

52 LE JOURNAL DES FLUIDES JUILLET-AOÛT 2010 N°39

contraintes ergonomiques du poste de travail, et dispose d’un groupe de basculement pneumatique. Les opérations sont très rapides et sans aucune contrainte physique pour l’opérateur. L’équilibrage de la charge est obtenu par l’effet d’un vérin pneumatique sur un système à leviers. Le vérin amplifie l’ac-tion de montée et de descente qui est appliquée manuellement par l’opérateur sur l’outil de préhension ou directement sur la charge. Le vérin est alimenté par deux circuits préréglés : le premier équilibre en permanence l’outil de préhension, le second équilibre les différents poids de la charge. Dalmec pro-pose différentes configurations adaptées selon les contraintes de l’environnement de travail et de la zone à couvrir : le par-tner pneumatique sur colonne de type Dalmec PMC (fixation au sol), le partner pneumatique aérien fixe de type Dalmec PMF (fixation sur charpente ou sur potence) et le partner pneumatique aérien mobile de type Dalmec PMS (fixation sur chariot mobile). Le marquage CE apposé sur chaque mani-pulateur en garantit et certifie l’adaptation aux exigences des normes européennes : 2006/42 « directive machines », prEN n° 70 « manipulation de charges avec contrôle manuel », nou-velles normes européennes en matière de sécurité.

Avec une grande capacité de stockage de 4 à 48 fûts ou 12 cuves de 1 000 litres, les étuves Denios permettent de chauffer, faire fondre ou maintenir à température les produits dangereux et polluants, en conformité avec la législation en vigueur. Le réglage optimal entre la capacité de chauffage, la circulation de l’air en liaison avec une répartition de chaleur régulière garantit un profil de température constant dans

Denios assure la bonne température des produits

l’étuve.De construction robuste en acier soudée, ces étuves sont équipées de série avec des bacs de rétention soudés à la structure assurant la rigidité et étanchéité. L’isolation est garantie grâce à des panneaux en laine de roche de 50 à 100 mm d’épaisseur. L’utilisation des joints performants permet de maintenir la température souhaitée même au niveau des portes coulissantes ou battantes. Les fûts ou les cuves de 1 000 litres peuvent être posés directement sur les caillebotis galvanisés à chaud ; des butées arrière sécurisent le chargement en cas de stockage sur palettes. Pour assurer la bonne température des produits stockés, Denios propose différents systèmes de chauffage. Selon les besoins du client un chauffage électrique ou à vapeur peut être intégré. Afin de s’adapter au mieux au processus de fabrication des clients, une large gamme d’accessoires est disponible, comme par exemple l’équipement en ver-sion ATEX pour l’installation dans les zones explosives.

Vacuubrand a sorti deux nou-velles pompes à vide à mem-brane ME 1 et ME 1C. Le construc-teur com-plète ainsi sa gamme de petites pom-pes compactes. Elles sont recommandées pour la filtration d’échantillons en chimie, microbiologie et le contrôle des eaux usées. Avec un vide limite de 100 mbar, on atteint 90 % de la force maximale générée par la pres-sion atmosphérique pour la filtration. Le modèle ME 1 est une bonne solution pour la filtration en milieu aqueux. Pour l’utilisation avec des solvants agressifs, elle est tout indiquée grâce à sa bonne résistance chimique. Le design ergonomique, convivial et compact des deux modèles avec interrupteur sur le dessus du boîtier, permet une utilisation aisée même avec des gants et économise de la place sur la paillasse. En option, une vanne manuelle avec vacuo-mètre permet un réglage effectif du débit (max. 0,7 m³/h). Développés sur la technologie des pompes à membrane à trois étages MD 1 et MD 1C, les modèles ME 1 et ME 1C se distinguent par la grande durée de vie des membranes, pour un fonctionnement pratiquement sans entretien.

Pompes compactes pour la fi ltration (ME 1/ME 1C)

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Asco Numatics propose une nouvelle gamme d’actionneurs ISO 15552 faciles à installer, robustes, compétitifs. Ces vérins dou-ble effet, simple tige ou tige traversante, offrent des diamètres de 32 à 100 mm, des courses de 25 à 2 000 mm. Ils sont faciles et rapides à installer ; l’opérateur dispose sur la même face des rac-cordements pneumatiques, du réglage de l’amortissement - par vis métallique imperdable à pas micrométrique - et de 2 rainures en « T » pour y glisser par le dessus, de manière affleurante et sans brides, des détecteurs magnétiques de position REED (ILS) ou magnéto-résistifs (MR). Ces vérins robustes et légers, ont 3 000 km garantis en toute fiabilité. Construits à partir d’un tube profilé en aluminium anodisé dur, d’une tige, en acier chromé dur et d’un piston en polyacétal, leur poids a été considérable-ment réduit (jusqu’à - 25 %) par rapport à un vérin ISO à tirants. Ils disposent d’un guidage précis de la tige assuré par palier auto-lubrifié, d’un joint racleur de tige qui résiste à l’abrasion, de joints de tige, d’amorti et de piston en polyuréthane, qui font de ce vérin un champion en précision et fiabilité. Chaque vérin après son assemblage, est également vérifié et éprouvé sur un banc de tests automatisé (contrôle de la course, du diamètre, de la pression minimale de fonctionnement, des étanchéités, etc.). Il

possède enfin les caractéristiques suivantes : il fonctionne avec de l’air ou un gaz neutre filtré, lubrifié ou non ; ses températu-res de fonctionnement oscillent de - 20 à + 70 °C ; sa pression d’utilisation peut aller de 0,5 à 10 bars ; sa vitesse optimale va de < 1 m/s à 2 m/s maximum ; il possède une gamme de fixations normalisées et des unités de guidage U (4 paliers lisses) et H (4 paliers lisses ou roulement à billes).

PRODUITS PHARES

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Baumer Process Instrumentation (Groupe Baumer) annonce que ses transmetteurs de pression de la gamme PB sont désor-mais configurables sur PC via l’interface de programmation Flexprogrammer 9701. Cet outil fonctionnant sur batterie permet de reconfigurer la pleine échelle et de compenser le zéro du transmetteur, de réajuster l’étendue de mesure jusqu’à 20 % de l’E.M., et de sauvegarder les signaux (pression et température). Le Flexprogrammer sert également à para-métrer les signaux de sortie (haut et bas) ainsi que le signal de sortie d’alarme. Il offre un menu de programmation intuitif et dispose de fonctions de contrôle. Le transfert des données se fait au travers de l’interface USB. En plus de la configu-ration directe à partir du PC, il peut être déconnecté de l’ordinateur pour configu-rer individuellement des instruments de mesure in situ, et s’utilise dans tous les environnements. Monté dans un boîtier robuste en plastique, il intègre un écran digital, quatre boutons de commande et une lanière. La batterie de type NiMH

2v4 V, 450 mAh se recharge par le port USB. L’instrument est fourni avec un logiciel sur CD. Ce soft est basé sur une technologie FDT (Field Device Tool) dont chaque module possède un driver fonctionnant en tant qu’outil d’exploita-

tion DTM (Device Type Manager). Des drivers DTM séparés sont disponibles sur demande pour répondre aux besoins d’utilisateurs possédant des transmetteurs d’autres fabricants mais qui ne souhaitent utiliser qu’un seul logiciel FDT.

Interface de programmation pour transmetteurs de pression

Gamme de nouveaux vérins pneumatiques ISO 15552

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Le Purelab flex est une nouvel-le invention d’Elga Labwater. Design épuré, équipement com-pact (10 kg), il s’intègre facile-ment à l’environnement des labo-ratoires. Il est destiné à toutes les applications des laboratoires de recherche, spécialisés en sciences de la vie, en chimie et bioscien-ces (eau de type I). Grâce à son système de filtration au point de distribution, il garantit une eau de qualité tout le long du processus. Le bras de distribution ergono-mique et ajustable du Purelab flex autorise un nouveau confort d’utilisation et une approche

intuitive. Réglable en hauteur, il s’adapte à n’importe quelle taille de conteneur. Utilisable comme une pipette, le débit de l’appa-reil se règle en fonction de ses besoins (du goutte à goutte au débit continu). Pour un gain de temps, le pistolet de distribution est également programmable afin de sécuriser cette étape capitale et libérer l’utilisateur de cette tâche. Un port USB permet d’enregistrer rapidement les paramètres de pro-duction et assure la traçabilité de l’opération. Pour une eau encore plus pure, le point de distribution peut être équipé d’un système de

filtration. Avec son écran LCD, le scientifique est informé en temps réel des principaux points de vigi-lance du processus de purification (résistivité, conductivité, Carbone Organique Total). Enfin, pour aller plus loin dans la pureté de l’eau, Purelab flex peut être équi-pé d’un pack de purification facile à remplacer et d’une lampe UV pour produire une eau ultra-pure (photo-oxydation des organiques, réduction du COT, destruction des micro-organismes). Cette inven-tion a été récompensée au G.I.T. Innovations Awards 2010.

Produits phares

54 LE JOURNAL DES FLUIDES JUILLET-AOÛT 2010 N°39

Hélico-mélangeurs PlentyAxflow a acquis au fil des années une forte expertise dans le dimensionnement des agitateurs industriels : puissance requise, nombre d’appareils nécessaires, préconisations d’installations, position des agitateurs sur la robe des bacs et inclinaison des appareils. Les agitateurs sont ainsi dimensionnés au plus juste en fonction de l’application demandée : maintien homogène, mélange, élimination des dépôts et poches d’eaux. Grâce à cette expérience Axflow a constaté que lors de l’utilisation des hélico-mélangeurs Plenty pour l’élimination des dépôts et poches d’eaux,

Purelab fl ex : un système de purifi cation inédit

Dans de nombreuses applications, la pression de bridage des machines est en basse pression. Il est pourtant très courant de les voir suréquipées en 350 ou 500 bars. C’est pourquoi la nouvelle gamme de vérins Pascal 70 bars présente de multiples avan-tages pour ces applications. Contrairement aux idées reçues, l’encombrement lié à ce type de vérin n’est plus une contrainte. La construction et la structure plus robuste de cette nouvelle gamme de vérins Pascal 70 bars permettent des sollicitations plus importantes sur la tige et de ce fait des bras de serrage très longs. L’installation de ces vérins dans les applications permet d’éviter l’utilisation de multiplicateurs de pression, de filtres ou autres composants haute pression coûteux. Enomax présente une gamme complète de vérins pivotants basculants et d’appuis en 70, 350 ou 500 bars. Elle est présentée sur le nouveau catalo-gue Pascal, disponible sur demande sur le site d’Enomax.

Nouvelle gamme de vérins Pascal 70 bars chez Enomax

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PRODUITS PHARES

55N°39 JUILLET-AOÛT 2010 LE JOURNAL DES FLUIDES

Dédié aux importantes quantités d’eau (20 litres/jour), le Purelab pulse, dévelop-pé par Elga Labwater, offre une solution économique aux laboratoires nécessitant des quantités importantes d’eau ultra-pure. Grâce à un système breveté de recir-culation de l’eau, l’équipement garantit dans le même temps, au point de distri-bution, une eau de très grande qualité. Purelab pulse concilie intervention sur de gros volumes, optimisation des coûts de fonctionnement et exigence qualitative. Le système peut convenir à une large gamme d’applications dont la préparation des réactifs, des solutions tampons et milieux de culture, la chimie générale, l’électrochimie ou encore la culture des tissus et cellules. Purelab pulse a la spéci-ficité de pouvoir produire jusqu’à 20 litres d’eau ultra-pure par heure. L’équipement utilise la technologie brevetée « Pulse

Technology » qui consiste en un pro-cédé avancé d’électrodéionisation (EDI) permettant de produire une eau pure de niveau constant. Ce système opère une recirculation intégrale des fluides qui assure une qualité optimale de l’eau, au point de distribution. Les résines échan-geuses d’ions étant régénérées en continu par le courant électrique, l’équipement permet de faire l’économie de cartouches de déionisation. Par conséquent, le coût de fonctionnement de l’appareil est réduit au même titre que les besoins en mainte-nance. Pour mettre au point ce nouveau système de production d’eau de type II, les ingénieurs d’Elga Labwater ont pu s’appuyer sur leur expérience dans le choix des matériaux et des composants. Le Purelab pulse peut fournir jusqu’à 20 litres d’eau de type II par heure. Il intègre la technologie EDI pour fournir

une eau fiable de grande qualité. Son système de purification d’eau est de type II EDI (électrodéionisation), il fonctionne jusqu’à 15 mΩ cm. Son eau de type II est adaptée aux applications générales de laboratoire. Son réservoir est peu encom-brant et le robinet de distribution à hau-teur est ajustable, au point d’utilisation.

Purelab pulse, système économique de purifi cation d’eau

l’inclinaison des appareils devait être régulièrement modifiée afin de garantir un bon balayage du fond du bac et éviter ainsi tout dépôt. En effet, lorsque ces opé-rations ne sont pas effectuées régulièrement, cela entraîne une accumulation de dépôts dans les zones mortes. Afin de remédier à ce problème, Plenty a déve-loppé un système entièrement automatique assurant un mou-vement permanent de l’agitateur et permettant ainsi de garantir l’absence de dépôts sur le fond des bacs. Ce dispositif est propo-sé avec les appareils neufs mais peut également être monté sur des appareils déjà en fonctionnement. Les hélico-mélangeurs Plenty, destinés à l’agitation des cuves de stockage de grande capacité, sont commercialisés exclusive-ment en France par Axflow. Leur conception, simple et robuste, est éprouvée quotidiennement par les milliers d’appareils en opération dans le monde.

La Tubicam-XL60 duo appartient à la dernière génération des camé-ras d’inspection de canalisations. C’est un outil complet qui trouve sa place dans de nombreux secteurs (métiers du bâtiment, indus-tries, etc., et plus généralement partout où il y a des canalisa-tions). Ce concept remplace l’œil humain dans les endroits inac-cessibles. Pour voir dans les petites canalisations comme dans les grandes, l’ensemble est doté de 2 caméras CCD couleur : la première de 50 mm de diamètre avec technologie fil d’eau et éclairage de 18 leds blanches s’adapte sur un câble vidéo de 60 mètres ; la seconde de 22 mm de diamètre avec un éclairage de 8 leds blanches s’adapte sur un câble vidéo de 30 mètres. Une

f o i s la caméra insérée dans le tuyau, l’utilisateur n’a plus qu’à suivre sa progression sur l’écran LCD 7’’ inclus, dans la mallette de trans-port antichoc et détecter aisément fuites, obstruc- tions, engorgements. Il peut même enregistrer tout ce que voit la caméra en insérant une clé USB dans le système d’enregistrement inté-

gré, pour un constat irréfutable du problème rencontré et de la solution apportée. Ces opérations, utiles et effica-ces, se font avec une extrême simplicité. Compacte et facilement transportable, autonome grâce à sa batterie, elle est simple à utiliser et efficace pour garantir un diagnostic rapide et précis.

La Tubicam-XL60 duo, caméra d’inspection de canalisations

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Traité du risque chimique, Nichan Margossian

L’utilisation de produits chimiques présente des ris-ques majeurs d’accidents pour l’homme et de pollu-tion pour l’environnement. Les dangers engendrés par la manipulation, la fabrica-tion, le stockage ou encore le transport des produits chimiques sont nombreux et omniprésents que ce soit en milieu industriel, professionnel ou domes-tique. Afin de prévenir au mieux de tels risques, il est nécessaire de bien les identifier et de les maî-triser. Véritable ouvrage de référence, Traité du

risque chimique s’appuie sur des données scientifiques, techniques et réglementaires récentes et ras-semble toutes les connaissances théoriques et pratiques sur les risques chimiques. Divisé en douze chapitres, il balaye les risques chimiques selon quatre axes principaux : définition, caractéristiques et manifestations en premier lieu, moyens administratifs et techniques d’identification et d’évalua-tion ensuite, réglementation et enfin quatre chapitres sur la prévention. Il propose ainsi des mesures concrètes à mettre en œuvre pour réduire l’impact des risques chimiques sur l’hom-me et l’environnement dans tous les domaines d’activités. Cet ouvrage s’adresse à tous les professionnels concernés par les risques chimiques, que ce soit en milieu industriel, en labora-toire ou dans les services publics (responsables sécurité, ingé-nieurs, techniciens, concepteurs d’installations, médecins du travail, bureaux d’études, etc.). Son auteur Nichan Margossian est ingénieur-chimiste ENSCMu et docteur-ingénieur de l’université de Nancy. Il est l’auteur d’ouvrages techniques d’aide à la prévention des risques chimiques, professionnels et industriels.

Titre : Traité du risque chimique Auteur : Nichan MargossianÉditeur : Tec & Doc - Lavoisier, collection Sciences du risque et du danger, Série «Références», dirigée par Franck Guarnieri

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Parution Web

Avis sur les biocarburants liquides

L’Inra et le Cirad sont de plus en plus sollicités pour améliorer la bioénergie traditionnelle et accélérer le passage à des modes de production d’énergie plus durables. Relever le défi alimentaire et celui de la valorisation non alimentaire des productions agricoles n’exprimerait pas d’emblée une interrogation éthique, si était respectée la prééminence de la fonction alimen-taire, la biodiversité et les droits sociaux. Or, en 2009 selon la FAO, plus d’un milliard de personnes souffrent toujours de la faim dans le monde.Dans le même temps, les capacités productives de l’agriculture sont sollicitées pour des valorisations non alimentaires, émanant de marchés solvables qui ambi-tionnent de relever les nouveaux défis énergétiques et environnementaux. Dans un avis adopté le 19 mars 2010, le comité consultatif commun d’éthique pour la recherche agronomique a dégagé les raisons pour lesquelles les recherches sur les biocarburants se posi-tionnent dans un contexte éthique. La réflexion s’est focalisée sur la question des biocarburants liquides, soit la commercialisation d’une production agricole de biomasse transformée à des fins énergétiques. Le comité a réalisé une analyse rétrospective et actuelle des relations entre l’agriculture et l’énergie. Elle conduit à réfléchir aux finalités de la recherche et met en lumière le fait qu’un certain nombre d’acteurs poursuivent des finalités technologiques et écono-miques, quand d’autres sont orientés par des valeurs comme l’écologie, la biodiversité, la multifonction-nalité. Résoudre la question éthique attachée aux biocarburants ne se résume pas à l’arbitrage du conflit entre ces deux types de finalités. Le comité a souhaité dépasser la collusion des intérêts et a opté pour une grille de principes physiques (caractère limité des res-sources, approche systémique, robustesse et adaptabi-lité, etc.) et moraux (dignité humaine, liberté, égalité). Ces principes forment le socle des 9 recommandations proposées qui dépassent la question des biocarburants. Avis à télécharger à l’adresse suivante :

http://www.cirad.fr/content/download/4371/39548/version/1/fi le/comite-ethique-avis2-biocarburants.pdf

WWW.

LE JOURNAL DES FLUIDES JUILLET-AOÛT 2010 N°39

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Agenda

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SeptembreDU 13 AU 17 SEPTEMBREIFAT, 16e édition du salon international sur l’eau, les eaux usées, les déchets et le recyclage

Munich – AllemagneTél. : (+49 89) 9 491 13 58E-mail : [email protected] Web : http://www.ifat.de

DU 15 AU 16 SEPTEMBREIntrafood : 10

Kortrijk/Courtrai – BelgiqueTél. : +32 (0) 56 24 11 11 E-mail : [email protected] Web : http://www.intrafood.be

DU 28 AU 30 SEPTEMBRESipec, salon de l’industrie pharmaceutique et cosmétologique

Orléans – FranceTél. : 02 38 95 25 00 E-mail : [email protected] Web : http://www.sipec.net

DU 29 SEPTEMBRE AU 2 OCTOBRECFIA Maroc

Casablanca – MarocTél. : 05 53 36 78 78 E-mail : [email protected] Web : http://www.cfiaexpo.com

OctobreDU 5 AU 7 OCTOBREInterfiltra 2010, conférence européenne sur la séparation fluides-particules

Lyon – FranceTél. : 01 77 92 96 80 E-mail : [email protected] Web : http://www.fps2010.com

DU 5 AU 7 OCTOBRECEPI, le lieu de rencontre pour les équipements de procédés industriels

Lyon – FranceTél. : 01 44 31 82 36 E-mail : [email protected] Web : www.cepi-expo.com

DU 12 AU 14 OCTOBRE5e congrès mondial de l’émulsion

Lyon – FranceTél. : 04 78 17 62 38E-mail : [email protected] Web : http://www.cme-emulsion.com

DU 17 AU 21 OCTOBREIPA, salon international du process alimentaire

Paris – FranceTél. : 01 76 77 14 89E-mail : [email protected] Web : http://www.ipa-web.com/

DU 26 AU 29 OCTOBREPCVEXPO, forum international sur les métiers des pompes, des compresseurs et de la robinetterie

Moscou – RussieTél. : +7 495 925 34 82 E-mail : [email protected] Site Web : http://www.pcvexpo.ru

NovembreDU 30 NOVEMBRE AU 3 DÉCEMBREPollutec, salon mondial du marché de l’environnement

Lyon – FranceTél. : 01 47 56 21 24 E-mail : [email protected] Web : http://www.pollutec.com

DU 30 NOVEMBRE AU 2 DÉCEMBREValve World Exhibition 2010

Düsseldorf – AllemagneTél. : +49 (0) 211 4560 01E-mail : [email protected] Web : http://www.valve-world.net

JanvierDU 25 JANVIER AU 27 JANVIERSemep industries nord

Douai – FranceTél. : 05 53 49 53 00 E-mail : [email protected] Web : http://www.sepem-industries.com/douai

N°40Septembre-Octobre

PROCHAINS RENDEZ-VOUS

EnquêteEmbouteillage-enfûtage

Que choisir ?Débitmétrie

N°39 JUILLET-AOÛT 2010 LE JOURNAL DES FLUIDES

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Index

RÉPERTOIRE DES ANNONCEURS

ANJOU POMPES BECOT II de couv.FG INOX p. 39FLUX FRANCE p. 41FSG IV de couv.GATES p. 37GMR p. 11HERMEX p. 35

IFM p. 47

PNR p. 7

POLLUTEC III de couv.

PROMINENT p. 19

VALVEWORD MESSE p. 15

ZIEMANN p. 31

LE JOURNAL DES FLUIDES JUILLET-AOÛT 2010 N°39

Éditions Fitamant – Rue Menez Caon – BP 1629 560 Telgruc-sur-Mer

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RédactionRédacteur en chef : Jacques FitamantTél. : 02 98 98 01 [email protected]

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Ont collaboré à ce numéro Caroline Carvalho, Dominique-J. Lefebvre, Claude Rebattet, Jean Yves Richard

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Assistante commercialeVéronique Walliser – Tél. : 02 98 98 01 [email protected]

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Le Journal des Fluides est édité par les Éditions FitamantSNC au capital de 7 623 € 29 560 Telgruc sur Mer - France ISSN : 1765-4963Registre du Commerce de Quimper B 388 019 820N° TVA intracommunautaire : FR 11 38 80 19 820AIP 0000833

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Agence de l'Environnementet de la Maîtrise de l'Energie

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