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Journal du Bon Pasteur No. 183 Janvier 2006 Les Sœurs du Bon Pasteur ont participé à la Marche pour la Paix du 1er janvier à Rome, jour de la Solennité de Marie Sainte Mère de Dieu mais également Journée Mondiale de la Paix La Marche annuelle pour la Paix était organisée par la communauté de Sant Eugidio. Le cortège, formé de laïques et de religieux, de jeunes et de personnes âgées était parti de la Place de l’Eglise Nouvelle à Rome pour se terminer sur la Place de St. Pierre au Vatican. Ils étaient des milliers à s’y être rendus pour assister à l'Angé- lus. Le Pape Benoît XVI a adressé son message aux per- sonnes présentes pour la 38ème Journée Mondiale de la Paix. Les Soeurs du Généralat ainsi que les Sœurs présentes à Rome pour la réunion de Pré- paration du Chapitre de Con- grégation se sont jointes aux marcheurs. Le Message du Pape: Chers frères et soeurs, En ce premier jour de l'année, l'Eglise fixe son regard sur la Mère céleste de Dieu, qui serre dans ses bras l'Enfant Jésus, source de toute bénédiction. "Salut à toi, Sainte Mère - chante la liturgie - tu as mis au monde le Roi qui gouverne le ciel et la terre pour les siècles des siècles". Dans le coeur maternel de Marche pour la Paix Comité élargi pour la planification du Chapitre de Congrégation (Voir page 3) (Suite à la page 2) Congrégation de Notre Dame de Charité du Bon Pasteur 1er Janvier: Solennité de Marie Sainte Mère de Dieu En Sri Lanka Des veuves de guerre s’engagent pour la Paix Les veuves de guerre, venues de toutes les régions de Sri Lanka –nord, sud, est, ouest- se sont réunies à Wahacotte pour une ‘Convention’ du 15 au 17 octobre 2005. Il fut demandé à chacune de réfléchir aux ressources intérieures qui l’ont aidée à surmonter leur situation et qui ont permis à telle ou telle de trans- former leur tragédie personnelle en ouverture à d’autres. Le fait que le ras- semblement se tienne à Wahacotte avait une portée symbolique puisque c’est à 10 kilomètres seulement du centre géographique du Sri Lanka.. Le but de la Convention était de rassembler plus de 100 veuves de guerre, (Suite à la page 5)

Journal du Bon PasteurJournal du Bon Pasteur No. 183 Janvier 2006 Les Sœurs du Bon Pasteur ont participé à la Marche pour la Paix du 1er janvier à Rome, jour de la Solennité de

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  • Journal du Bon Pasteur

    No. 183 Janvier 2006

    Les Sœurs du Bon Pasteur ont participé à la Marche pour la Paix du 1er janvier à Rome, jour de la Solennité de Marie Sainte Mère de Dieu mais également Journée Mondiale de la Paix

    La Marche annuelle pour la Paix était organisée par la communauté de Sant Eugidio. Le cortège, formé de laïques et de religieux, de jeunes et de personnes âgées était parti de la Place de l’Eglise Nouvelle à Rome pour se terminer sur la Place de St. Pierre au Vatican. Ils étaient des milliers à s’y être rendus pour assister à l'Angé-lus. Le Pape Benoît XVI a adressé son message aux per-sonnes présentes pour la 38ème Journée Mondiale de la Paix.

    Les Soeurs du Généralat ainsi que les Sœurs présentes à Rome pour la réunion de Pré-

    paration du Chapitre de Con-grégation se sont jointes aux marcheurs.

    Le Message du Pape:

    Chers frères et soeurs, En ce premier jour de l'année, l'Eglise fixe son regard sur la Mère céleste de Dieu, qui serre dans ses bras l'Enfant Jésus, source de toute bénédiction. "Salut à toi, Sainte Mère -

    chante la liturgie - tu as mis au monde le Roi qui gouverne le ciel et la terre pour les siècles des siècles".

    Dans le coeur maternel de

    Marche pour la Paix

    Comité élargi pour la planification du Chapitre de Congrégation (Voir page 3)

    (Suite à la page 2)

    Congrégation de Notre Dame de Charité du Bon Pasteur

    1er Janvier: Solennité de Marie Sainte Mère de Dieu

    En Sri Lanka

    Des veuves de guerre s’engagent pour la Paix

    Les veuves de guerre, venues de toutes les régions de Sri Lanka –nord, sud, est, ouest- se sont réunies à Wahacotte pour une ‘Convention’ du 15 au 17 octobre 2005.

    Il fut demandé à chacune de réfléchir aux ressources intérieures qui l’ont aidée à surmonter leur situation et qui ont permis à telle ou telle de trans-former leur tragédie personnelle en ouverture à d’autres. Le fait que le ras-semblement se tienne à Wahacotte avait une portée symbolique puisque c’est à 10 kilomètres seulement du centre géographique du Sri Lanka.. Le but de la Convention était de rassembler plus de 100 veuves de guerre,

    (Suite à la page 5)

  • Marie, émerveillé, a résonné l 'annonce des anges à Bethléem: "Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu'il aime" (Lc 2, 14). Et l'Evangile ajoute que Marie "conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son coeur" (Lc 2, 19). Comme Elle, l'Eglise conserve et médite également la Parole de Dieu, la confrontant avec les

    s i t u a t i o n s d i v e r s e s e t changeantes qu'elle rencontre sur son chemin.

    En regardant le Christ, venu sur la terre pour nous donner sa paix, nous célébrons lors du Nouvel An, la "Journée mondiale de la Paix", lancée à l'initiative du Pape Paul VI, il y a trente-huit ans. Dans mon premier message à cette occasion, j'ai voulu cette année reprendre un thème qui revient fréquemment dans le

    magistère de mes vénérés prédécesseurs, depuis la mé-morable Encyclique du bien-heureux Pape Jean XXIII Pacem in terris: le thème de la vérité comme fondement d'une paix authentique. "Dans la vérité, la paix": c'est la devise que je soumets à la réflexion de toute personne de bonne volonté. Lorsque l'homme se laisse éclairer par la splendeur de la vérité, il dev ient in tér ieurement un courageux artisan de paix. Le

    temps liturgique que nous sommes en train de vivre est porteur d'une

    grande leçon: pour accueillir le don de la paix, nous devons nous ouvrir à la vérité qui s'est révélée dans la personne de Jés us, qui nous a enseigné le "contenu" et en même temps la "méthode" de la paix, c'est-à-dire l'amour. Dieu, en effet, qui est l'Amour par-fait et durable, s'est révélé en Jésus, en épousant notre condition humaine. Il nous a ainsi également indiqué le chemin de la paix : le dialogue, le pardon, la solidarité. Voilà l'unique chemin qui conduit à la paix véritable. Tournons notre regard vers la Très Sainte Vierge Marie, qui bénit au-jourd'hui le monde entier, en mon-trant son divin Fils, le "prince de la paix" (Is 9, 5). Invoquons avec c o n f i a n c e s a p u i s s a n t e intercession, afin que la famille humaine, puisse, en s'ouvrant au message de l'Evangile, vivre l'année qui commence aujourd'hui, dans la fraternité et la paix. Avec ces sentiments je vous adresse à tous, à vous ici présents Place Saint Pierre et à tous ceux qui sont unis à nous à travers la radio et la télévision, mes plus sincères voeux de paix et de bien.

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    MARCHE POUR LA PAIX... (Suite de la page 1)

    Notre Congrégation

    16 janvier 1835– 16 janvier 2006

    La Congrégation de Notre Dame de Charité du Bon Pasteur, fondée par sainte Marie-Euphrasie Pelletier (1796-1868), a été approuvée par le pape Grégoire XVI le 16 janvier 1835. Elle plonge ses racine dans l’Ordre de Notre Dame de Charité , dit du Refuge, fondé par saint Jean Eudes (1601-1680). — Prologue, Constitutions et Statuts

    Journal du Bon Pasteur Merci a nos Soeurs pour la traduction:

    Srs. Karla Bernabé, Evelina Coronel, Marie Establier, Magdalena Franciscus, Charlotte Gill, Gilma María Muñoz, Digna María Rivas,

    Mary James Wilson

  • 3

    Présentation de S. Brigid Lawlor au Comité Élargi Responsable de la Planification pour le Chapitre de Congrégation lors de sa réunion 30 Decembre- – 9 janvier 2006.

    Laissez-moi commencer par vous remercier d’avoir consenti à rendre ce service de participer aux différents Comités que nous représentons ici aujourd'hui et à passer votre temps de vacances de Noël avec nous à Rome !

    Vous avez une liste dans votre dossier de “qui nous sommes” à ce meeting. Nous nous sommes présentées et avons partagé sur nos pensées initiales et nos sentiments.

    Pour aujourd’hui et demain, nous nous nommons nous -mêmes comme le « Comité élargi pour la planification du Chapitre de Congrégation. » ! Nous sommes un groupe qui se rassemble en venant de plusieurs perspectives.

    · Le comité responsable de la planification du Chapitre de Congrégation composé de sœurs Apostoliques et Contemplatives des Amériques, Europe/Afrique et Asie/Pacifique, et· Les « Responsables du Comité de planification des Assemblées Intercontinentales” pour les « Comités d’Assemblées

    Comité élargi pour la planification du Chapitre de Congrégation. Debout, et de gauche à droite: Elaine Basinger, Ma. Antonia Garcia, Celeste Engutan, Jude Ellen Golumbieski, Guadalupe Bautista, Evelyn Fergus, Adriana Barone, Marta Ceballos, Brigid Lawlor, Anne Dalton, Noreen O’ Shea, Sabina Pathrose, Cecilia Patiño, Dolorosa Pennekamp; Assises, de gauche à droite: Yvette Arnold, Paulina Diez, Eliene Barros, Flora Nyawira, Armelle Dehen-nault, Sandra Suarez, Anita Fernando.

    Le comité responsable de la planification du Chapitre de Congrégation. Debout, et de gauche à droite, : Srs. Adriana Barone, Argentine; Yvette Arnold, New York; Guadalupe Bautista, Philippines, Flora Nyawira, Kenya. Assises, de gauche à droite: Srs. Celeste Engutan, Philippines; Ma. Antonia Garcia, Amerique Centrale; Dolorosa Pennekamp, North Germany.

    Intercontinentales » (dont les membres dans les continents attendent un retour de ce qui aura été dit à cette réunion) Vous êtes ici pour commencer la réflexion et la préparation en vue du Chapitre de Congrégation 2009 et pour étudier tous ce qu’il est nécessaire de prévoir avant cet évènement à savoir les Assemblées Intercontinentales, les Chapitres Provinciaux, de District ou de Secteur.

    Vous n’êtes pas seules avec ce mandat ! Comme Claire Nolan le disait judicieusement dans son

    article « Appel au Gouvernement Général », le travail au niveau général est un appel pour toutes les sœurs à travers le monde.

    Certaines d’entre nous autour du monde avons rejoint cette réunion pour participer avec le Comité de planification au début du processus.

    · La commission COR est ici. Une de leur tâche est d’assurer la continuité, la collaboration, et l’intégration avec le travail des

    Planification du Chapitre de Congrégation

    (Suite à la page 4)

  • 4

    Comité de planification des Assemblées Intercontinentales. De gauche à droite: Srs. Noreen O’Shea (Irlande), Europe/Afrique; Marta Ceballos (Mid North America) l’Amerique, Anne Dalton, (Australie/Aotearoa/Nouvelle Zelande) Asie-Pacifique.

    Commission COR. De gauche à droite: Paulina Diez , Kenya; Elaine Basinger, New York, Conseil de Congrégation; Evelyn Fergus, Ireland, Conseil de Congrégation; Sandra Suarez, Bolivie; Anita Fernando, Sri Lanka/Pakistan.

    pour ceci il nous faut le courage, l’audace et le zèle de Ste Marie-Euphrasie pour nous laisser transformer et transformer nos structures pour qu’elle soient vraiment au service de la mission. »

    Courage, audace et zèle de Ste Marie Euphrasie !

    Nous sommes dans cette pièce parce que nous aimons la Congrégation et pour cela je crois fermement que son Courage, son audace et son zèle sont son cadeau de Noël pour nous !

    …Aussi nous pouvons être transformées · C’est vraiment le processus de transformation sur lequel nous insistons à ce moment. · Nous vivons dans un monde qui crie pour une compassion et une solidarité mondiale. Notre mission de Réconciliation est plus nécessaire que jamais. · Que devons-nous faire aujourd’hui pour répondre à ce cri ?

    · Quelle transformation interne chacune de nous doit-elle suivre ? · A quels défis devons-nous confronter nos Unités respectives, nos Continents, nos Cercles de continents, la Congrégation toute entière, pour expérimenter une transformation commune ? · Comment utiliserons -nous l’opportunité des Chapitres pour rendre possible une transformation personnelle et de toutes, dans le but d’atteindre une compassion et une solidarité mondiales.

    … et en retour transformer nos structures.

    Ainsi nous pouvons être trans formées et en retour transformer nos structures . Nous sommes ici aussi pour répondre à un appel à transformer nos structures. Demain, je parlerai plus complètement de cette question quand nous reverrons le Plan Intérimaire pour les Chapitres. Cependant, aujourd’hui nous pouvons rappeler le thème de l’Assemblée/Chapitre Général de 2003, « Porteuses de vie avec et pour les pauvres de notre monde. » Est-ce que nous comprenons ce que veut dire être « pour » le pauvre ? Réalisons -nous qu’une implication de ceci est de transformer les structures ?

    … au service de la mission

    « Porteuses de vie avec et pour les pauvres de notre monde »en étant transformées et en retour en transformant nos structures. En 2003, nous avons

    autres commissions, et groupes continentaux etc. dans le développement d’un plan d’ensemble pour la Congrégation.

    · Des représentantes de la Commission des Constitutions sont ici car elles ont la tâche de revoir les Constitutions à la lumière de l’Article Un et de mettre ensemble tout le travail de collaboration qui a été fait avec la Congrégation.

    · Le Conseil de Congrégation est ici. En plus de notre générale responsabilité globale, le Chapitre Général nous a demandé que « le Conseil Général continue l’étude et la révision de nos structures de Gouvernement et initie une expérimentation en consultation avec la Congrégation. » Il y a eu une consultation au sujet du Plan intérimaire aussi avec cette réunion aujourd’hui, nous pouvons voir que l’expérimentation a officiellement commencé.

    Aussi, nous ne sommes pas ici pour un magnifique temps de vacances de Noël à Rome. Nous sommes ici pour commencer notre travail ensemble sur la planification des Assemblées Inter-Continentales et le Chapitre de Congrégation et en même temps pour donner des directions pour les Chapitres Provinciaux.

    Comment allons -nous faire cela ? Au Chapitre nous avons dit en regardant tous nos rêves et nos plans «

    Commission des Constitutions. De gauche à droite: S. Brigid Lawlor, Jude Ellen Golumbieski, Evelyn Fergus, Guadalupe Bautista.

    (Suite à la page 12)

  • Ici, au Soudan, l’année 2005 a été remplie de défis

    Le 9 janvier a été le jour histori-que de l’établissement de la paix, signée par le Gouverne-ment du Nord et la Faction du Sud. Nous, comme d’habitude, nous étions particulièrement impressionnées par l’amabilité et la personnalité charismati-que du leader du Sud, le Dr John Garang.

    Plus tard, en juillet, sa visite à Khartoum, comme vice-président, après 22 ans d’exil, fut un grand succès. Six mil-lions de personnes étaient ré-unies au « Green Square » pour lui souhaiter la bienvenue. Parmi eux se trouvaient des gens du Sud, et aussi des mu-sulmans et des gens du Nord qui appréciaient l’air frais qu’il a apporté au gouvernement. Un mois plus tard, il est mort assassiné dans un accident d’hélicoptère, revenant de Khartoum, via Kampala, Ugan-da allant vers Juba, au sud du

    Soudan. Les recherches faites par une équipe internationale et des experts des Nations Unies, ont révélé que le corps du Docteur portait plusieurs plaies causées par des balles. On a découvert certaines anomalies dans ce vol. Un des journalistes écrivait : « Qui a tué John Garang? » . Ensuite, il y eut dans la capitale des manifesta-tions et après trois jours de trou-bles, des centaines de manifes-tants ont été tués. Pendant ce temps, les recherches conti-nuaient… A Juba, lors des funé-railles où fut présent le Président Omar El Bashir, l’épouse du Dr John avait peine à retenir ses lar-mes; elle appela les gens du Sud à continuer le processus de paix,

    malgré la mort de leur leader. Indiquant le cercueil, elle dit : « Je suis fière de cet homme! » Les membres des mass media ont fait son éloge.

    Maintenant, nous avons un autre 1er vice-président, Salva Keer, ancien collègue de John Garang; une personne très différente, sé-rieux et qui parle peu; une per-sonne que probablement le Gou-vernement du Nord acceptera plus facilement. La nouvelle Constitu-tion a été signée par les deux par-ties et nous espérons voir cette année, des signes de développe-ment dans le Sud du Soudan. Même si c’est peu, beaucoup de promesses ont été faites par les pays développés. En Europe, les principaux donateurs sont : dans cet ordre, la Hollande, la Suède et le Royaume Uni. Les fonds seront administrés par la Banque Mon-diale.

    Malgré les mouvements de paix, quelques régions du Darfour pré-sentent encore des scènes d’as-sassinats, de viols et de vols géné-ralisés. L’année dernière, le 29 novembre, des dialogues de paix ont commencé à Abuja, Nigeria et l’envoyé des Nations Unies à Dar-four, Jon Pronk, a visité les leaders des principaux groupes de rebelles pour les persuader de prendre part

    SOUDAN

    5

    SRI LANKA... (Suite de la page 1)

    mais à cause de raisons qui ne dépendent pas de nous, le nombre total de participantes approchait de 60.

    Une autre difficulté était notre inca-pacité à réunir des veuves de tou-tes religions. Comme c’était le temps du Ramadan, les dix veuves musulmanes ont annulé leur parti-cipation au dernier moment.

    La représentation la plus impor-tante est venue de Jaffa et de Mannar. La traduction simultanée était disponible pour les réunions générales et cela facilitait la com-munication. Les petits groupes de discussions étaient constitués se-lon la langue.

    Le temps ‘Raconter son histoire’ a fait connaître des expériences qui brisent le cœur. C’est avec des larmes dans les yeux que des fem-mes racontaient des tragédies de fusillades, d’assassinat, de viol, du

    meurtre d’enfants innocents, de vagues de suicides et d’autres souffrances horribles que seule la guerre apporte à une population et spécialement aux femmes et aux enfants. D’autres histoires ont en-core été partagées dans lesquelles certaines femmes étaient allées au-delà de leur peine et avaient transformé la tragédie subie en opportunités de faire quelque chose de leur vie en Soutenant la vie d’autres femmes qui avaient à affronter les mêmes situations.

    Il fut donné aux participantes du temps pour ‘rêver’, seule puis en groupes, leur rêve d’un Sri Lanka vivant la paix. Les rêves ont en-suite été décrits ou dessinés sur de grandes feuilles de papier et expliqués à l’ensemble du groupe : plus de guerres, plus de veuves, plus d’enfants sans père, plus de per-sonnes disparues, mutilées, handica-pées. Ensuite chacune s’est levée a

    trempé les doigts dans un bol d’eau apporté de chez elle et a mélangé cette eau avec celle apportée des différentes parties du pays. C’était un geste de purification et de réconciliation.

    Le sommet, le ‘clou’ de la convention fut la grande manifestation pour choisir la Femme, Artisan de Paix. Chaque petit groupe avait été invité à présenter leur candidate et trois juges indépen-dants ont assuré la dernière sélection. La candidate présentée devait avoir une grande beauté intérieure et la ca-pacité à transformer la tragédie en ou-verture. Une jeune femme de 32 ans gagna la première place, elle avait per-du l’homme qu’elle aimait depuis neuf ans, deux semaines justes après leur mariage. Heureuse, les yeux pleins de lumière, elle consacre maintenant son temps et son énergie à travailler pour soutenir des groupes de veuves de guerre dans toutes les régions du pays. Elle nous a promis d’apporter tout son soutien aux projets d’extension de no-tre travail.

    Sr. Immaculate de Alwis

    De Journal de Province Sri Lanka/Pakistan , Decembre 2005

    (Suite à la page 12)

  • 6

    Le Bon Pasteur d’Australie à l’ONU: « Rapport Shadow » Courant 2005, la Congrégation du bon Pasteur a été sollicitée pour présenter un Rapport, « Shadow Report », à la Convention sur l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes (CEDAW) : Ce rapport est devenu un « projet », travail élaboré par un groupe inter congréga-tion, actuellement composé de religieuses du Bon Pasteur, Sr Tania de Jong, rbp, Christine Carolan coordinatrice du Bu-reau de Justice Sociale de la Province et Caroline Price, rbp ainsi que de sœurs de trois au-tres Congrégations : Brigidines, Bon Samaritain, Josephites.

    Vous trouverez ci-dessous un article de presse sur le dit rap-port.

    Dans le « Rapport Shadow », une coalition de Congrégations en appelle aux droits humains fondamentaux. Elle demande une approche nouvelle du trafic des êtres humains, centrée sur les victimes.

    Ce rapport qui va être présenté aux Nations Unies regarde le traitement des femmes qui ont été prises dans ce trafic et victi-mes de l’exploitation sexuelle en Australie. La coalition re-groupe 15 Congrégations de religieuses. Elle a préparé ce rapport sur le trafic des êtres humains avec un éminent ex-pert en la matière, Jenifer Burn, de l’université de Sydney qui travaille sur un « projet contre l’esclavage ».

    Les sœurs ont aussi trouvé des fonds pour envoyer à l’ONU, à New York Ms Burn et Georgina Costello, avocate à Melbourne, pour présenter ce rapport au Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes : CEDAW. Le gouvernement australien envoie également une déléga-tion à New York pour présenter

    le rapport officiel du Gouverne-ment au CEDAW. Sœur Tania de Jong, rbp, considère « le trafic des êtres humains comme une forme moderne de l’esclavage. Pour combattre et vaincre ce crime insidieux, international, les gou-vernements et communautés doivent travailler ensemble et trouver de nouvelles voies. Il s’agit de comprendre, de ré-pondre aux besoins des victi-mes et d’encourager les efforts pour améliorer la loi ».

    Le rapport apprécie les récents efforts du Gouvernement pour combattre la traite et appelle à aller plus loin.

    Louise Cleary Responsable de la Congrégation des Brigidines dit qu’elle « souhaite que le Gouvernement prenne en compte notre rapport. Celui-ci, minutieusement préparé est le fruit de nombreuses années de recherche et d’expérience au service des personnes les plus

    vulnérables de notre société afin de leur procurer aide et soutien ».

    Le rapport conseille fortement de recommander au Gouverne-ment australien : ØUne approche des victimes du

    trafic, de la traite des êtres hu-mains basée sur les droits hu-mains. Ø De tenir compte des besoins

    d’assistance et de protection des personnes en fournissant aux victimes du trafic des êtres hu-mains des papiers/visas. Ø Constituer des commissions de

    travail anti-trafic comprenant des membres du Gouvernement et des organisations non gouverne-mentales, des juristes et des fonctionnaires chargés de l’appli-cation de la loi, afin de partager les informations et la recherche, de développer les initiatives pour contrer le trafic, la traite, optim i-ser le soutien aux victimes en créant des programmes d’aide comme il en existe aux USA.

    Le 30 janvier, Ms Burn et Ms Cos-tello prendront la parole au Comité CEDAW à l’ONU, elles participe-ront à des tables rondes et organi-seront des séminaires sur les pro-blèmes du trafic des êtres humains et de la traite des femmes pendant leur séjour à New York.

    A Rome, les sœurs de l’équipe de leadership ont repeint la petite maison située près du portail d’entrée. Faisant cela elles ont économisé le salaire des peintres. La somme sera versée au Fond central.

    Sr. Caroline Price

    Faire des économies pour le « Fond Central »

    Lire le Rapport: Australie/Aotearoa/NZ site du web: http://www.goodshepherd.com.au/justice/pdfs/cedaw_trafficking.pdf...

  • 7

    En novembre 2005 s’est dérou-lé une rencontre historique du RIMOA ( Réseau Iles, Moyen Orient, Afrique) au centre spiri-tuel des sœurs Dimesse à Nai-robi Kenya. Trente sept sœurs ont participé y compris l’équipe de leadership, la secrétaire gé-nérale, la secrétaire perma-nente du RIMOA, douze des responsables d’unité du RI-MOA ainsi que seize représen-tantes des douze pays d’Afri-que, du Moyen Orient et des Iles. Nous ont aussi rejointes Sœur Honor ine Yamba (facilitatrice) et Sœur Priscilla Celi (traductrice)

    La réunion a commencé par une prière durant laquelle cha-que unité a présenté un sym-bole représentant le leadership dans sa propre culture. Puis Sœur Brigid a présenté à RI-MOA sa conférence d’ouver-ture, nous appelant à discerner avec une connaissance globale et nous lançant le défi d’une profonde transformation per-sonnelle afin d’être capable de mieux répondre aux réalités du monde, lesquelles demandent une radicale transformation de la vie religieuse. Les jours suivants sœur Hono-rine a facilité un atelier sur le « Leadership » Nous avons réfléchi ensemble sur le passé et ses influences, sur notre ré-alité présente, notre expé-rience de transition dans le pré-sent et nos espérances et in-quiétudes pour l’avenir. Nous

    avons apprécié l’apport et la méthodologie de Sœur Hono-rine qui nous a enrichies.

    Ces sessions nous ont prépa-rées pour les jours suivants sur « la restructuration » menée par Sœur Brigid et l’équipe de leadership de la congrégation. Nous avons apprécié leur pré-sence et nous avons senti leur intérêt et leur engagement pour soutenir RIMOA

    Le dernier jour le 21 nous avons discuté des affaires du RIMOA. Sœur Agnès Shuler, notre « araignée » a commen-cé la réunion avec un rapport sur les activités du RIMOA de-puis ses débuts. Puis sœur Nir-mala Abeyasingha secrétaire permanente du RIMOA a parta-gé l’évaluation de la session de préparation aux vœux per-pétuels qui s’est tenue à l’Ile Maurice en 2005. C’était aussi intéressant d’écouter Sœur Nancy du Kenya qui était une des participantes à cette prépa-ration. Sœur Paulina nous a donné un aperçu du pro-gramme de noviciat commun pour les sœurs du Kenya, du Soudan et du Sénégal. L’expé-rience est positive aussi bien pour les formatrices que pour les novices.

    Finalement, sœur Brigid et de l’é-

    quipe de leadership nous a annon-cé la bonne nouvelle de la création des sœurs contemplatives, qui dans un avenir proche seront ac-cueillies avec joie et reconnais-sance au Kenya en Afrique.

    Des groupes de discussion se sont tenus sur des sujets variés tels que formation, justice et paix. A la fin Sœur Souhaila Bou Samra du Li-ban/Syrie a été choisie comme nouvelle « araignée » et succéde-ra à Sœur Agnès en août 2006.

    Les feed - back des dix jours par le groupe ont été positifs. C’était la première fois que des jeunes sœurs étaient présentes et c’était un événement historique. « C’était ma première expérience du RI-MOA et elle a été très bonne » a commenté une des jeunes sœurs.

    Toute la session a été marquée par une active participation. Les groupes de partage ont été très bons. Ils nous ont aidés à nous connaître les unes les autres et ont donné l’occasion à chaque sœur de partager ses soucis, ses espé-rances et ses rêves. Les liturgies étaient créatives et reflétaient l’in-ternationalité. Les soirées récréati-ves, les sorties dans la ville au centre culturel du Kenya( Bomas du Kenya) étaient drôles et rafraî-chissantes. Le sentiments du groupe étaient bonheur, espé-rance, reconnaissance, défi et joie.

    Le 21 novembre nous avons re-nouvelé nos vœux ensemble dans une messe pittoresque. La réunion s’est terminée après avoir épuisé avec succès tous les agendas. L’Eucharistie d’action de grâces a marqué la fin de la session le 21 novembre avec l’appel pour nous d’aller et d’être des porteuses de vie pour et avec les pauvres de notre monde. Sr. Ethna McDermott

    Réunion de RIMOA Nairobi, Kenya

    14-22 Novembre 2005

  • 8

    Je suis Danuta Zavadilova, née en Pologne et baptisée tout de suite dans l’Eglise catholique. Je suis une chrétienne prati-quante et j ’ e x p é r i -mente Dieu très proche dans ma vie.

    J’ai vécu en P o l o g n e pendant 21 ans, et ensuite j’ai voyagé en Tchécoslovaquie (maintenant Ré-publique Tchèque) pour une offre de travail. Bien que j’avais l’inten-tion d’y rester peu de temps je n’ai pas encore quitté le pays ! J’ai ren-contré un homme tchèque et nous nous sommes mariés quand j’avais 25 ans. Nous avons 2 enfants qui sont maintenant tous les deux prêts à se marier.

    Je sens que Dieu me guide dans chaque moment de ma vie. J’ai toujours rêvé de pouvoir vivre dans une maison « à moi ». Nous avons déménagé d’appartement en appartement. J’ai essayé conti-nuellement d’obtenir un meilleur travail et une meilleure situation financière pour y arriver. J’étais en formation de travailleuse sociale et j’étais alors dans une pension pour personnes malades. Je me sentais assez fatiguée physiquement. J’ai obtenu le diplôme et j’ai commen-cé à chercher du travail comme travailleuse sociale.

    « La Maison Sainte Euphrasie »

    un foyer pour mères en difficultés avec enfants avait été reconstruit. A ce moment là, par la Providence de Dieu, nous avons acheté une maison qui se trouvait proche de cette Maison. En sortant un jour de la messe, une femme à moitié soûle qui vendait les journaux me dit que je devrais être la personne idéale pour travailler dans ce nou-veau foyer. Jusque là je ne savais rien au sujet du foyer des sœurs du Bon Pasteur ! J’ai parlé à PP qui m’orienta vers les sœurs du Bon Pasteur pour faire une demande. Après cela la balle commença à rouler vers la mission du Bon Pasteur ! Il y eut une interview et j’ai été acceptée en même temps que deux autres personnes qui, jusqu’à aujourd’hui, continuent de travailler là comme soignants.

    La première chose qui m’a frappé c’est le sens de l’accueil que j’ai reçu. Bien qu’étrangère je me suis sentie acceptée comme j’étais. Depuis mon enfance je sentais que Dieu m’aimait comme j’étais, et cet accueil me l’a confirmé. Les sœurs m’ont donné à lire la vie de Sainte Marie Euphrasie, leur fondatrice et j’ai été très frappée par ses mots : « une personne vaut plus qu’un monde » Ces mots ont ap-profondi mon respect pour chaque personne dans mon travail, quand je rencontre une mère, un enfant ou un membre de l’équipe. J’ai été aussi impressionnée par l’amour de tendresse qu’elle avait pour chaque sœur, dans chaque com-munauté, et par sa profonde

    confiance dans le Dieu Provi-dence « Rien n’est impossible à Dieu ! » Ces mots résonnent dans mon cœur et je vois quotidienne-ment les merveilles faites par Dieu à chaque moment de ma vie aussi bien à la maison qu’au travail !

    Venant d’un pays catholique tout juste libéré d’un régime commu-niste, je sentais un profond respect envers les prêtres et les religieux, un respect mêlé de crainte, comme s’ils étaient une sorte d’êtres angé-liques et non des êtres humains ! Je dois dire qu’ayant vécu avec des sœurs ces dix dernières an-nées j’ai réalisé qu’elles sont comme n’importe qu’elle autre per-sonne, faisant face quotidienne-ment a beaucoup de difficultés en communauté à cause de leurs cultures et des différences de per-sonnalité. Je les admire dans leur amour pour chaque personne qui dépasse toutes les différences, par une grande tolérance, le par-don et la compassion.

    J’attends avec impatience les ré-unions régulières pour les associé(e)s laïcs dont je suis membre de-puis le début. Je suis très recon-naissante pour ces partages qui me donnent force et qui me renou-vellent dans l’Esprit. Par ces ré-unions je suis devenue plus cons-ciente des personnes en détresse et prie pour elles.

    Je fais le rêve que davantage de sœurs viennent dans la commu-nauté. Ensuite que leur prière ait plus de pouvoir et que plus de per-sonnes puissent être aidées dans leurs difficultés et expérimentent l’Amour de Compassion de Dieu pour elles !

    Czech Republic : « Dieu est près de moi ! »

    Cours de Formation pour Formatrices A Rome, Sr Gilma Maria Muñoz mission-naire en Hongrie termine fin janvier 2006, un cours semestriel de formation pour formatrices en langue espagnole. Le Cours est organisé par l’UISG (Union Internationale des Supérieures Générales). Dans le passé la formation avait lieu à Regina Mundi. Cette fois-ci les cours ont eu lieu à l’Augustinianum. Sr Gilma Maria est originaire du Guatemala, un des sept pays de la Province d’Amérique Centrale. Elle est missionnaire en Hongrie depuis 2002.

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    ANNIVERSAIRE de Madagascar

    16 janvier 1985 – 16 janvier 2006

    Nous venons à peine de com-mencer l’an 2006 et voici un anniversaire qui se célèbre. Il y a eu 21 ans jour pour jour que les Sœurs du Bon Pasteur ont ouvert leur maison à Ampa-ribe – Antananarivo. Ce fut le 16 janvier 1985 que les 5 sœurs missionnaires ont posé leur tente au sein de la capitale de Madagascar. Il s’agissait de Sœurs Catherine VEALE , Mar-guerite et Anna de l’Irlande avec sœur Lucy de Sri-lanka, qui vient de quitter Madagascar le mois de septembre 2005 et Elisabeth de l’Inde. Et depuis 21 ans déjà, les sœurs oeu-vrent sans cesse au service des enfants, des jeunes et des femmes, sans oublier les déte-nu(e)s.

    21 ans déjà :

    Depuis 21 ans, plusieurs sœurs missionnaires et malagasy se sont succédées dans l’aposto-lat au sein de la Paroisse St.Joseph à Mahamasina. Beau-coup d’amis et bienfaiteurs nous épaulent dans notre tra-vail qui n’est pas toujours « rose ». Plusieurs personnels : prêtres, religieux et laïcs colla-borent avec nous pour témoi-gner de l’Amour Miséricordieux de Dieu à toutes les personnes qui ont besoin de la compré-hension et la tendresse de Jé-sus Bon Pasteur. Si nous som-mes rendues là aujourd’hui c’est grâce à leur soutien au-tant matériel que spirituel.

    L’apostolat a commencé dans la cour de la Communauté à Amparibe avant de trouver un lieu plus adéquat dans la cour de la Paroisse. L’ouverture de cette maison a eu lieu en 1991 et nous y sommes aujourd’hui, entourées de toutes les person-nes qui nous aident et ceux qui bénéficient de notre aide. Tous les jours, nous sommes autour de 300 personnes à se croiser et se côtoyer dans notre centre « FIHAVANANA ». Lieu de vie

    et d’épanouissement pour les uns, et, lieu de rencontre et de restauration pour d’autres. C’est là que nous sœurs du Bon Pasteur essayons d’être « porteuses de vie pour et avec les pauvres », défi à relever tous les jours…

    Nous venons de marquer le 21ème anniversaire par une Eucharistie présidée par Père John, le vicaire de notre Pa-roisse. Une cérémonie simple mais priante qui a rassemblé toutes nos collaboratrices, les femmes brodeuses, les ma-mans CRENA, et les enfants qui viennent au Centre. C’était émouvant de voir les enfants qui – spontanément – ont ges-tué le Gloria que le Père a de-mandé de chanter pour cette occasion. Dans le commentaire de l’Evangile qu’il a choisi ex-

    près, pour ce jour, il a bien sou-ligné les efforts à faire pour rentrer dans le Royaume de Dieu (tiré de l’Ev. Selon Marc 10) : devenir, comme les en-fants. Ayant une attitude de simplicité et de confiance, et surtout de la ‘’sagesse’’. Avant de conclure, il a invité chacun et chacune à adopter la ma-nière de Jésus Bon Pasteur qui n’exclue pas les personnes qui ont besoin de notre aide… C’é-tait bien apprécié par tout le monde !

    Au cours de cette Eucharistie, nous avons pensé et prié pour tou-tes les sœurs qui ont travaillé déjà dans ce centre, pour toutes celles qui y ont trouvé de l’aide et celles qui sont là aujourd’hui et qui prient avec nous. Le Père a invité l’as-semblée à prier beaucoup pour les sœurs du Bon Pasteur. Un simple partage de petit gâteux a clos no-

    La Célébration

    Le 23 janvier 2006 a été célébré au coeur de la capitale, le 21ème année de présence de la communauté du Bon Pas teur à Amparibe, Madagascar. Elle a été marqué par une Eucharistie célébrée par le Père John vicaire de la Paroisse. Tous les enfants et les femmes brodeuses, et les mamans CRENA ont participé activement à cette célébration. Spontanément, les enfants ont gestué le "Gloria" que le Père a demandé de chanter pour cette occasion. C'était émouvant ! La liturgie a été animée par les institutrices et quelques brodeuses avec deux jeunes de la Promotion féminine. Avec patience, le père a expliqué l'Evangile en terminant avec une invitation d'être à notre tour un autre Bon Pasteur par notre façon de vivre, et notre manière d'approcher les exclus : dans notre famille et dans notre société... Durant cette cérémonie, nous avons prié et rendu grâce à Dieu pour les Missionnaires qui ont commencé cette maison. Nous sommes très reconnaissantes envers la Province d'Irlande, de France-Belgique, et Sri-Lanka pour les grains que les soeurs Missionnaires ont semé en ce lieu. Nous portons dans notre prière toutes les soeurs qui ont passé, travaillé, vécu dans cette maison, et les 11 soeurs qui sont là aujourd'hui. Un partage de gâteaux a clos notre célébration. Vive le 21 ans ! "

    Voeux Perpetuels RIMOA, de gauche a droite: Srs. Teresia de Kenya, Nancy de Kenya; Amani de Soudan; Florentine, Madagascar; Zelna d'Afrique du Sud; Alice de Madagascar.

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    Avant de clore l’année 2005 et d’accueillir la nouvelle année 2006, il est bon de réviser, d’é-valuer les projets proposés au début de l’année, ce qui s’est réalisé et ce qui reste à faire. Il faut reconnaître qu ‘il nous reste beaucoup de choses à faire et que d’autre part, des projets ont réussi au-delà de nos espérances. Les ren-contres planifiées par le Comité de formation permanente, pour le renouvellement humain et spirituel par tranches d’âges, ont été un plein succès et un cadeau de Dieu que nous dési-rons partager avec vous.

    Ces rencontres ont débuté avec nos sœurs aînées (entre 70 et 97 ans), ce qui s’est fait en trois groupes. Le quatrième groupe comprenant les sœurs entre 50 et 69 ans et le dernier entre celles de 30 à 49 ans.

    Les sœurs organisatrices n’ont oublié aucun détail, multipliant la créativité dans la décoration des maisons où se réalisaient les rencontres, le tout en ac-cord avec le thème choisi; la maison des sœurs aînées sem-blait un jardin de ballons de couleurs et de beaux messa-ges. Les professionnels invités furent excellents : psycholo-gues, nutritionnistes, gérontolo-gues, prêtres, gynécologues, religieuses de différentes congrégations, médecins, laï-ques engagées en session de pardon et réconciliation, qui nous ont fortement question-nées sur notre identité comme femmes consacrées. Ils ont insisté pour que nous soyons des femmes priantes, transpa-

    rentes, obéissantes à la volonté du Père, simples et joyeuses, constamment données au ser-vice des pauvres. Voici les thèmes de chaque groupe :

    Pour les sœurs de 70-97 ans : « Porteuses de Joie au Soir de nos Vies ». Pour celles de 50-69 ans : « Laisser les traces de Jesus Bon Pasteur sur le chemin de la vie ». Pour celles de 30-49 ans : « Tenir la lampe allumée ».

    Ce fut une façon de revivre le jour où dans la joie, l’enthou-siasme et la générosité nous répondions à l’appel du Bon Pasteur, regarder où nous avons avancé ou reculé ou ar-rêté et constater combien Il a été avec nous en tout moment, réalisant sa parole : « Je serai toujours avec toi ».

    Les deux dernières rencontres eu-rent lieu en présence des familles des sœurs; celles des 50-69 ans avaient réalisé un vidéo qui faisait

    entendre les témoignages des fa-milles sur la ou les Sœurs du Bon-Pasteur et leur perception de la communauté en général. Ce fut une surprise pour les sœurs. Ce vidéo avait pour thème : « Laisser les traces de Jesus Bon Pasteur sur le chemin de la vie ».On y voyait une sœur traçant des pas, et plusieurs photos des sœurs même lorsqu’elles étaient enfants. Ceci s’est fait avec la complicité des familles et les sœurs ont beau-coup apprécié ce beau cadeau.

    Cette rencontre souligna la pré-sence des sœurs MATILDE ALVA-REZ (première provinciale de Me-dellin) MARIA LUISA TAFURT (première maîtresse des novices de la Province) et NOEMI AMYA, CBP (première animatrice des Sœurs Contemplatives). Elles étaient les prémices de la Pro-

    Province de Medellin

    LE SEIGNEUR A ÉTÉ GENEREUX ENVERS NOUS ET NOUS EN SOMMES TRÈS HEUREUSES

    De gauche à droite: Noemí Amaya, Matilde Álvarez et Ma-ria Luisa

    vince. Ce fut un moment de grande émotion où plusieurs larmes ont coulé.

    Ces rencontres favorisent en nous la vie spirituelle et fraternelle; elles nous empêchent de tomber dans la routine; une des idées nouvelles c’est qu’en 2006 nous ferons notre retraite annuelle selon les groupes déjà organisés

    Une fois de plus nous voulons re-mercier Dieu et les sœurs qui ont rendu possible cette belle expé-rience; que Dieu répande sur cha-cune et sur nos familles ses grâces et bénédictions.

    Sœurs du Bon Pasteur

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    Bolivie

    16 jours d’action intense contre la violence faite aux femmes

    25 novembre au 10 décembre

    Ces dernières années, la Congrégation du Bon-Pasteur, à partir de notre bureau des Nations Unies, a appuyé la présente campagne du Centre des Femmes pour un leaders-hip global. En Bolivie, dans notre récent secrétariat national de Justice et Paix, en accord avec le pro-jet pastoral « Femme, lève-toi! » (SAYARIK, SARTASIM WARMI-EPUA KUNATA) nous souhaitons nous unir cette an-née, à nos activités locales, surtout avec celles qui sont pla-nifiées pour le 25 novembre. 16 jours d’action intense contre la violence, c’est une campa-gne internationale qui a surgi du premier institut pour le lea-dership global de la femme (CWLI) sous les auspices du Centre pour le leadership glo-bal des femmes (CWGL) en 1991. Les participantes ont choisi les dates suivantes : 25 novembre, Jour international pour l’élimination de la violence contre les femmes et 10 dé-cembre, Jour international des droits humains, afin d’établir une relation symbolique entre la violence faite aux femmes et la violation des droits humains et pour bien souligner que cette violence est une violation des droits humains. L’année dernière, des milliers d jeunes intéressées au niveau mondial, ont commémoré la 14ème campagne des 16 Jours d’action intense contre la vi o-lence faite aux femmes. Le Calendrier international des ac-tivités de ces 16 jours, en 2004, prouve la profondeur et l’impor-tance du travail qui consiste à signaler que la violence envers

    les fem-mes est une vi o-l a t i o n omnipré-s e n t e d e s d r o i t s humains, une crise de la s a n t é publique

    et un obstacle à l ’égalité, au développement, à la sécuri-té et à la paix. La violence contre les femmes est un trauma pour le corps, la pensée et l’esprit et peut empê-cher les femmes de participer pleinement aux activités de leurs foyers et dans le monde. Pour cette année, le thème de la campagne des 16 jours, est

    une suite du thème de 2004, mettant l’accent sur les droits humains des femmes, la vio-lence contre les femmes et la santé des femmes, ainsi que les conséquences négatives qu’apporte la violence contre les femmes, dans le bien-être du monde.

    En 2005, cette campagne a ob-tenu de nouvelles victoires. Au mois de mars de cette année, dans le compte-rendu de l’ac-tion de Beijing , il fut clairement affirmé par le Secrétaire géné-ral des Nations Unies, Kofi An-nan, l’importance de combattre la violence contre les jeunes filles et les femmes afin d’at -teindre les objectifs de dévelop-pement de l’ONU en ce millé-naire. La violence contre les femmes est peut-être la vio-lence la plus honteuse des droits humains. Et peut-être la plus répandue. Aussi long-

    “La violence contre les femmes est un trauma pour le corps, la pensée et l’esprit et peut empêcher les femmes de participer pleinement aux activités de leurs foyers et dans le monde. ”

    temps que cela durera, nous ne pourrons pas affirmer qu’il y aura un vrai progrès vers l’éga-lité, le développement et la paix. Cette campagne est aussi une occasion pour lancer un appel vers une plus grande prise de conscience et d’information des citoyens, des services de santé plus adéquats, de politiques nationales plus fermes et d’un meilleur rendement de comptes de la part de nos gouverne-ments au sujet de cette lutte pour en finir avec la violence faite aux femmes et le vih/sida. « Pour la santé des femmes et des jeunes filles : physique, psychologique, émotionnelle, sociale, au foyer, aux études, au travail, dans les centres reli-gieux, dans nos communautés, dans nos pays; pour la santé

    du monde, des peuples, des cultures, des milieux, pour la protection des droits humains, pour la promotion du dévelop-pement normal et pour créer la paix : PLUS JAMAIS LA VIO-LENCE! » (Centre pour le Lea-dership Global)

    Sœurs du Bon Pasteur

    Hna. Sandra Suarez

    1996-2006

    2006 (novembre) marquera

    le 10ème anniversaire de l'affiliation du Bon Pasteur

    (BP) à l'ECOSOC des Nations Unies.

  • 12

    SOUDAN... (Suite de la page 5)

    CHAPITRE DE CONGRÉGATION ... (Suite de la page 3)

    exprimé que « Passionnées pour la mission, nous nous engageons à re-fonder notre vie religieuse, revitaliser la vie communautaire, une formation intégrale, en promouvant un service de leadership, une restructuration, une pastorale des vocations, une réciprocité avec les laïcs, susciter des initiatives fortes en faveur de la justice et promouvoir une culture de paix et de non-violence, en développant et renforçant les réseaux ». Les Sœurs contemplatives ont réaffirmé les « Eléments Essentiels » de la vie contemplative du Bon-Pasteur aujourd’hui.

    Ensemble, comme sœurs apostoliques et contemplatives, nous réaffirmons que nous croyons que l’Esprit de Dieu nous appelle à une FIDELITE CREATIVE pour ouvrir de nouveaux chemins et ainsi pénétrer le cœur du mystère

    de Dieu.

    Des processus sur tous ces aspects de notre être au service de la mission se réalisent dans toutes les parties de la Congrégation aujourd’hui et ont à être constamment remis en cause et évalués. Notre tâche maintenant est d’aller plus profondém ent et peut-être même au delà de la vison de 2003. Ainsi nous nous demanderons aujourd’hui :

    D’APRES MOI, DANS QUELLE DIRECTION LA CONGREGATION DOIT ELLE ALLER AUJOURD’HUI ? Brigid Lawlor Responsable de Congrégation

    Visitez Album Photo et Ecoutez la Présentation en anglais (Bibliotheque, audio) avec Windows Media Player: http://www.buonpastoreint.org/

    au dialogue. Les prêtres de Don Bosco qui ont ouvert une maison à El Obeid pour les orphelins de Dar-four, ont demandé aux Sœurs du Bon-Pasteur d’ouvrir un pied-à-terre près des camps du Nord, pour aider les filles et femmes trau-matisées. L’Équipe de leadership de notre Congrégation étudie cette demande en ce moment. Nos programmes pour les femmes et les enfants du peuple de El Obeid se développent bien. Les femmes qui ont pris un cours de trois mois, de couture et d’adminis-tration du foyer, dans notre centre, produisent et vendent maintenant leurs propres produits. Les classes pour 120 enfants non scolarisés de la rue vont bien. Après 4 ans d’études de base, ils sont admis au Centre de capacita-tion Don Bosco ou ils continuent leurs études dans les écoles du gouvernement, avec succès. Au-jourd’hui, 6 d’entrer eux terminent leurs études secondaires et 3 étu-dient pour devenir ingénieurs à l’Université de Khartoum. Notre clinique a participé au pro-gramme de vaccination nationale, pendant deux ans. Au début de l’année, 4000 enfants ont été vac-cinés pendant la campagne contre la rougeole, et maintenant les ser-vices sont offerts contre la polio, ainsi que la prévention et le traite-ment de l’hépatite B chez les en-

    fants. Bien que très modeste, la clinique a reçu l’éloge des autorités locales du département de la santé pour avoir offert les meilleurs servi-ces préventifs à l’ouest de El Obeid. Un de nos deux jardins pour en-fants a été restauré et maintenant nous avons trois nouveaux édifi-ces. Ils offrent tous la joie à beau-coup d’enfants, malgré la pauvreté de la plupart des familles. Pendant le temps des pluies, ils s’amusent en construisant une grande variété d’édifices avec le sable de l’école. J’admire toujours leur créativité et leur capacité de s’amuser. Cette année, nous avons eu la joie de voir deux jeunes soudanaises prononcer leurs premiers vœux à El Obeid et une sœur a prononcé ses vœux définitifs à Khartoum. Une autre jeune pense s’unir à nous. Nous vous demandons de prier pour elles pour que nous puissions consolider notre mission au Soudan, surtout parce que maintenant le Sud nous est ouvert. Il ne me reste qu’a vous remercier très sincèrement, au nom de S. Maria Costa (supérieure) et notre petite communauté de quatre, pour votre appui et encouragement pen-dant l’année terminée. Vous faites partie de notre mission et sans vous, nous ne pourrions pas conti-nuer. Que Dieu vous récompense abondamment! Sœurs du Bon Pasteur

    Journal du Bon Pasteur

    2006

    Nous invitons les Unités à envoyer leurs articles à tout moment de l’année. Néanmoins, merci d’es-sayer de nous les transmettre aux dates prévues ci-dessous. Ainsi, en fin d’année, chaque unité aura contribué au Journal du Bon Pas-teur. Merci d’envoyer votre article avant ou pour le cinq de chaque mois. Voici le calendrier:

    Janvier Commission COR, Comité de Planifica-

    tion du Chapitre de Congrégation , Conseil de Congrégation, Rencontre

    RIMOA, autres nouvelles

    Février Japan, Portugal/Angola, Malta,

    Recife, Chile

    Mars Argentine/Uruguay, Sri Lanka/

    Pakistan, France/Belgique, Bolivie

    Avril Egypte/Soudan, Pays-Bas, Bogotá,

    Mid North America

    Mai Australia/Aotearoa/NZ, Mozam-bique, Medellin, Grande Bretagne,

    Kenya, Belo Horizonte

    Juin East Asia, South Africa, Paraguay,

    Amérique Centrale

    Juillet Indie, Sénégal, Allemagne,

    Liban/Syrie

    Août Indonésie, Ireland/Ethiopia, Pérou

    Septembre

    Philippines, Les Iles, Italia, New York

    Octobre China, Espagne, Ecuador

    Novembre

    Singapore/Malaysia, Hongrie, Venezuela

    Décembre

    Canada, Autriche/Suisse/République Tchèque, Conseil de Congrégation

    Invitation

    Merci d’envoyer vos articles pour le Journal du Bon Pasteur à:

    REGINA KUIZON Casa Generalizia, Suore del Buon Pastore

    Via Raffaello Sardiello 20 00165 Roma, Italia

    Email: [email protected]