14
enmarche Bimensuel N°1475 17 mai 2012 Ch. de Haecht, 579 BP 40 1031 Bruxelles BUREAU DE DÉPÔT CHARLEROI X LA SOLIDARITÉ, C’EST BON POUR LA SANTÉ © Philippe Turpin/BELPRESS Eteindre l'envie de fumer Avec l'aide d'un tabacologue et d'autres fumeurs, on peut réinventer une vie sans tabac. Reportage. PAGE 7 tabac Les bienfaits de la convalescence Lieux de séjour utiles pour reprendre des forces, les centres de convalescence sont les oubliés du politique. PAGE 2 après l'hôpital Soigner les maux de l'âme Le recours à un psy est de plus en plus fréquent. Des conseils pour ne pas se lancer à l'aveuglette. PAGE 6 psychothérapie Le retour du loup? Entre peurs et rumeurs, le loup n'a pas fini de nous fasciner. A Mariemont, une expo démystifie le Grand Méchant. PAGE 12 nature Trouver chaussure à son pied PAGE 9

Journal En Marche n°1475

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Le journal de la Mutualité chrétienne

Citation preview

Page 1: Journal En Marche n°1475

enmarche Bimensuel N°147517 mai 2012

Ch. de Haecht, 579BP 40

1031 Bruxelles

BUR EAU D E D É PÔ T CHAR L E RO I XL A S O L I D A R I T É , C ’ E S T B O N P O U R L A S A N T É

© Philippe Turpin/BELPRESS

Eteindre l'envie de fumerAvec l'aide d'un tabacologue et d'autres fumeurs, on peutréinventer une vie sans tabac.Reportage.

PAGE 7

tabacLes bienfaits de la convalescenceLieux de séjour utiles pour reprendre des forces, les centres de convalescencesont les oubliés du politique.

PAGE 2

après l'hôpitalSoigner les maux de l'âmeLe recours à un psy est de plus enplus fréquent. Des conseils pour ne pas se lancer à l'aveuglette.

PAGE 6

psychothérapieLe retour du loup?Entre peurs et rumeurs, le loup n'a pas fini de nous fasciner. A Mariemont, une expo démystifie le Grand Méchant.

PAGE 12

nature

Trouver chaussure à son piedPAGE 9

Page 2: Journal En Marche n°1475

17 MAI 2012 EN MARCHE2

M U T U A L I T É S E R V I C E

Bien que la convalescence ait toute son utilité, les centres qui organisent ce type de séjour ne sont ni re-connus ni subsidiés. La Mutualité chrétienne réclame de l’Inami une prise en charge financière afin d’éten-dre l’offre au plus près du domicile des patients.

Le centre de convalescence n’estpas une maison de repos (avec ousans soins). Il n’est pas non plus uncentre de rééducation fonctionnelle,celui-ci proposant en milieu hospita-lier une revalidation plus intense àun public généralement plus jeune.Même si certaines pathologies sontcommunes, chacune de ces institu-tions possède sa spécificité. Et lestrois types d’accueil sont complé-mentaires. Mais seuls les centres deconvalescence ne font l’objet d’au-cune reconnaissance par les pou-voirs publics. Dès lors, ils ne bénéfi-cient pas d’intervention financièrede l’assurance soins de santé obliga-toire pour couvrir les frais de séjouret d’infrastructure. “Bien entendu, lespatients sont remboursés de leurssoins mais les centres de convales-cence ne peuvent pratiquer le tiers-payant pour les prestations des méde-cins et kinés. Les patients doiventdonc avancer les honoraires avantd’être remboursés par leur mutualité.Cela peut représenter un obs-tacle financier, explique Ru-dolphe Bastin, directeur dela MC Liège. Quant aux fraisde séjour et de fonctionne-ment, c’est en grande partiela Mutualité chrétienne quiles finance via les cotisationsdes membres à l’assurancecomplémentaire, le resteétant pris en charge par lespatients eux-mêmes”,ajoute-t-il, précisant que laMutualité intervient davan-

tage encore dans le coût de séjourquand il s’agit d’un patient qui béné-ficie de l’intervention majorée (BIM).L’objectif est de garantir l’accès au sé-jour de convalescence à tous.

Pour la MC, il est urgent que les cen-tres de convalescence soient enfin re-connus et bénéficient d’unfinancement structurel aumême titre que les maisonsde repos ou les centres derééducation fonctionnelle.D’autant que les demandesne cessent d’augmenter enraison du vieillissement dela population et du rac-courcissement de la duréed’hospitalisation. “La ministre fédé-rale des Affaires sociales, Laurette On-kelinx, semble favorable à cette idée etl’Inami est prêt à budgéter ce postemais il est nécessaire que les centressoient agréés… ce qui relève de lacompétence régionale”, constate Ru-dolphe Bastin. Or, l’enthousiasme ne

semble pas animer la ministre wal-lonne de la santé, Eliane Tillieux.Crainte de devoir prendre en chargeun nouveau secteur en raison de larégionalisation d’une partie dessoins de santé (dont les maisons derepos) ? Réticence politique face àune demande qui provient du monde

chrétien? Rudolphe Bas-tin pense surtout que laministre ne mesure pasassez l’utilité de la conva-lescence entre l’hôpital etle domicile. Il l’invite dèslors à visiter le Domainede Nivezé pour s’en ren-dre compte. “Le finance-ment public des centres

de convalescence n’est nullement unemanière, pour la Mutualité, de réaliserdes économies budgétaires. Que ducontraire, lance Valérie Notelaers, di-rectrice de la MC de Verviers et d’Eu-pen. Il y a déjà plusieurs décennies, laMC a innové en créant trois centres deconvalescence (voir ci-contre). Mais il

est nécessaire d’en ouvrird’autres, au plus près deslieux de vie des patients.Actuellement, 80% desconvalescents qui séjour-nent à Nivezé habitent enprovince de Liège. Mais lesbesoins sont très mal cou-verts dans les autres pro-vinces. Ils ne feront pour-tant que croître”.

// JD

Oubliée du politique?

Bénéfique pour le corps et l’esprit

Mathilde, la soixantaine, est entrain de pédaler à son aise sur unvélo fixe, sous l’œil bienveillantd’une kinésithérapeute. Le sourireaux lèvres, pleine d’enthousiasme,elle admire le paysage qui s’ouvre de-vant elle : un étang sur lequel se dé-placent paisiblement quelques ca-nards. Les timides rayons du soleilprintanier illuminent les arbres et co-lorent l’eau. Nous sommes au Do-maine de Nivezé, un des centres deconvalescence et de vacances de laMutualité chrétienne. Mathilde estarrivée la semaine précédente aprèsavoir été hospitaliséepour la pose d’une pro-thèse de hanche. “Monmédecin m’a conseillé ceséjour de convalescence,raconte-t-elle. Il estimequ’il me faudra cinq à sixsemaines pour bien récu-pérer. Comme je vis seule,je me suis dit que c’étaitune bonne idée. Ici au moins, je suisentourée et suivie au mieux. Je suisobligée de rester raisonnable. Le ma-tin, j’ai des soins donnés par l’infir-mière et l’après-midi, je vais à maséance de kiné. Je peux aussi rencon-trer le médecin facilement”. Mathilde

Séjour de convalescence

avait déjà eu l’occasion de séjournerà Nivezé trois ans auparavant, aprèsun accident cardiaque qui avait im-posé la pose de stents. “J’avais été trèscontente de ce séjour. L’endroit est ma-gnifique. Ce matin, j’ai eu la visite dema fille et de ma petite-fille. Commeelles n’habitent pas loin, elles viennentsouvent me voir. Je prends la vie dubon côté”, confie-t-elle.

Josée vient de monter sur un véloaprès avoir réalisé quelques exer-cices d’assouplissement avec sonkiné. Atteinte de polyarthrite rhuma-

toïde, elle est au centredepuis près de deux moisaprès une hospitalisationd’un mois. “On m’avait re-trouvée inanimée chez moiaprès un malaise. Monmédecin traitant m’a sug-géré de venir ici pour re-prendre des forces. Mais jene veux plus retourner

chez moi car ma maladie s’aggrave etje ne supporte plus la solitude. Ici, jesuis vraiment bien. Le personnel estaux petits soins, les gens se parlent,font connaissance. La seule chose quimanque, c’est un petit frigo dans lachambre mais c’est un détail par rap-

port à tout le reste. Comme je suismaintenant la première sur la listed’attente dans une maison de repos àMalmedy, je ne devrais pas tarder à yaller. Mais je regretterai cet endroit sichaleureux”, avoue Josée.

Dans la petite salle d’attente de l’ailedévolue aux soins de kinésithérapie,Raoul et Jeanne attendent patiem-ment qu’on les appelle. C’est leur der-nier jour. Demain, ils retournerontchez eux après trois semaines pas-sées au Domaine. “Le train-train vareprendre mais je suis contente derentrer car nous sommes bien entou-rés et nous allons retrouver l’organisa-

Après une hospitalisation ou suite à une affection aiguë ou chronique, séjourner quelque temps dans uncentre de convalescence permet de reprendre des forces et de se rétablir avant de retourner chez soi...Rencontres au Domaine de Nivezé, sur les hauteurs de Spa.

tion qui avait été mise en place avecnotre généraliste et les services d’aideset de soins à domicile, expliqueJeanne. Victime d’un accident vascu-laire cérébral en janvier dernier, monmari a, par la suite, fait des chutes ré-pétées. Il a dû être hospitalisé et il a at-trapé une infection au genou qui a né-cessité qu’il retourne à l’hôpital, àpeine sorti. Ici, on lui a appris à remar-cher. Et moi, on m’a montré commentl’aider. Ce séjour nous a vraiment étébénéfique même si je n’en ai pas pro-fité à fond. Je reste en effet fort stresséequand je vois mon mari s’impatienterpour les soins, sa toilette. Heureuse-ment, à la maison, je retrouverai mesmarques”, ajoute Jeanne.

Entre hôtel et hôpitalTout comme Mathilde, Josée, Raoulet Jeanne, quelque 170 personnes sé-journent pour l’instant en convales-cence au Domaine de Nivezé. Lieud’accueil temporaire, ce centre per-met de se reposer, de se revalider etde retrouver une vie la plus auto-nome possible grâce à un encadre-

ment médical et paramédicalprofessionnel. Affections car-diaques ou respiratoires, cé-rébrolésions, rééducationsde membres, rééducationsposturales, vestibulaires oupelviennes, mobilisation os-téopathique, drainage lym-phatique sont quelquesexemples d’indications.

“Le Domaine offre aussi l’oc-casion au patient et à sesproches de prendre du répitlorsque la maladie ou le han-dicap s’installe, de rechargerles batteries et ce, dans un lieusécurisant et bienveillant”,explique Alain Langer, direc-teur. Le centre, entièrementrénové, est 100% adapté etaccessible aux personnes à

mobilité réduite. Il dispose d’uneéquipe pluridisciplinaire attentiveaux besoins de chacun. Il offre uneambiance de vacances reposantes,relax, entre hôtel et hôpital (cham-bres individuelles, régimes alimen-taires adaptés…), avec un bar, un res-taurant, une terrasse, un salon decoiffure, des animations sportives etculturelles, une salle internet, desexcursions en citybus… Quant auparc de sept hectares, il permet des’adonner à de belles balades, du mi-nigolf ou de la pétanque. “Dans lamesure du possible, nous incitons lesrésidents à sortir de leur chambrepour les activités quotidiennes, qu’ils’agisse des soins, des repas ou des loi-sirs. Bien entendu, des hôtesses ac-compagnent les personnes qui ne peu-vent se déplacer seules. Bouger, ren-contrer d’autres, acquérir de l’autono-mie, c’est important dans le processusde guérison”, conclut-il.

// JOËLLE DELVAUX

Les prénoms sont des prénoms d’emprunt.Pour la MC, il est urgent

que les centres de convalescence

bénéficient d’un financement

structurel.

Le centre de convalescence

permet de se reposeret de retrouver une vie la plusautonomepossible.

La Mutualité chrétienne dispose de trois centres de convalescence confortables situésdans des endroits reposants en Belgique: le Domaine de Nivezé à Spa, le Domaine TerDuinen à Nieuport et Hooidonk à Zandhoven (Anvers). A Ter Duinen, les malades chro-niques ne peuvent séjourner qu’en tant qu’accompagnant d’un membre de la famille,convalescent aigu. Par contre, à Nivezé et Hooidonk, ils peuvent séjourner seuls ou ac-compagnés. En moyenne, la durée de séjour est de trois semaines.

Selon le statut (aigu ou chronique, BIM ou non BIM…) et l’intervention de l’Hospi soli-daire, la quote-part personnelle varie entre 6,90 et 40,70 euros par jour (1). La Mu-tualité intervient pour une durée de séjour maximale variable selon le type deconvalescence ou d’accompagnement.

La demande de séjour en maison de convalescence s’effectue via un formulaire spé-cifique à faire compléter par le médecin de famille et à transmettre le plus rapide-ment possible à la mutualité pour accord du médecin-conseil. Pour plus d'informa-tions ou pour obtenir le formulaire de demande, le mieux est de contacter le servicesocial de la mutualité, celui de l’hôpital ou les conseillers mutualistes de la MC.

Les centres de convalescence sont également accessibles aux vacanciers. Les tarifsne sont toutefois pas les mêmes que ceux en vigueur pour les convalescents.

// JD

(1) Infos sur les tarifs auprès de la MC, au 0800 10 9 8 7, sur www.mc.be ou sur www.niveze.be

>> Domaine de Nivezé - Route du Tonnelet 76 - 4900 Spa - 087/79.00.00. - www.niveze.be Ter Duinen - Louisweg 46 - 8620 Nieuport - 058/22.33.11 - [email protected] Hooidonk - Langestraat 170 - 2240 Zandhoven - 03/320.28.12. www.hooidonk.be

Spa, Nieuport et Zandhoven

© Margot Raymond

© Nivezé

© Margot Raymond

© Margot Raymond

Page 3: Journal En Marche n°1475

17 MAI 2012 EN MARCHE3

De l’effondrement aux signaux de reprise en pas-sant par l’austérité, la crise donne le ton des dé-bats politiques, des conversations à tout lemoins. Il y a cependant plus d’une manière d’enparler. Avec des chiffres, où les pourcentages in-vitent les intelligences mathématiques à suivreles chutes et les essais de correc-tions à la hausse. Avec des parolesmilitantes, tentant de convaincred’un nécessaire changement demodèle. Avec le silence, aussi.

“Le quai de Ouistreham”, récit de lajournaliste Florence Aubenas (1),parle de la crise, de la précarité autravers du vécu de ceux qu’elletouche. Il ancre dans le réel cettecrise aux contours volatiles. Il donne chair aux dé-gâts que la crise entraîne dans la vie de travail-leurs précaires. L’idée originelle de la journalisteest – relativement – simple : elle se fera passerpour une femme à la recherche d’un emploi avecpour seul bagage son bac (diplôme de fin de secon-daire). Comme l’ont fait d’autres avant elle, GünterWallraff qui s’est glissé dans la peau d’un Turc à larecherche d’un boulot (“Tête de turc”, 1986) ouHubert Prolongeau qui s’est mué en SDF (”Sansdomicile fixe”, 1997).

Immersion jusqu’à l’embaucheElle s’installe ainsi à Caen, ville normande detaille moyenne. Durant plusieurs mois, elle va ex-périmenter la recherche d’un job en CDI (contratà durée indéterminée). Là est son objectif, la pro-position d’un CDI marquera la fin de l’expérience.Et la quête ne sera pas évidente. Inscription à“Pôle emploi” (Forem/Actiris français), visitesaux agences d’interim, ateliers d’apprentissagedont l’incontournable stage de rédaction de CVou la plus cocasse formation consacrée aux ma-niements des “auto-laveuses”… jusqu’à l’obten-tion d’un contrat (deux mois plus tard) de deuxheures comme agent de propreté puis le cumulalambiqué de petits contrats temporaires de net-toyage : deux heures par-ci, trois heures par-là.

Tout accepter, même l’inacceptableDès le départ, elle le comprend: pour trouver duboulot dans sa “nouvelle situation”, il faut toutaccepter. D’autant qu’elle n’est pas classée parmiles “risques zéro”, comme le lui précise un jeunehomme dans une agence d’intérim: elle n’a pasd’expérience dans l’intérim. La conseillère dePôle emploi ne respire pas non plus l’optimisme.“‘Vous avez un véhicule?’ ‘Non’.(…) ça commencemal. La voiture, c’est le premier critère des em-ployeurs, même pour les activités qui ne l’exigentpas. ‘Femme seule? Plus de quarante-cinq ans?Pas de formation particulière, ni de fiche de paierécente?’ Dans les yeux de ma conseillère, tous lesvoyants rouges clignotent. Je viens d’entrer dansla zone haut risque statistique. Elle tente une der-nière question : ‘Et vous avez des enfants àcharge?’ Quand je lui réponds non, je la vois se dé-tendre pour la première fois”. Les fonctionnairesde Pôle emploi ont en effet des quotas de mise àl’emploi à respecter.

“Pour trouver un travail, il faut déjà un certain ni-veau de confort matériel : posséder une voiture, untéléphone portable et l’internet. L’équipement né-cessaire pour être demandeur d’emploi est im-pressionnant”, découvre la journaliste. Plus en-core, il faut accepter des périodes tests non ré-

munérées, des salaires minimaux,être “disponible à toute heure”. Sur-tout pour ces petites mains invisi-bles du nettoyage des bureaux oudes ferrys, actives une fois que toutle monde est parti, ou quand per-sonne n’est encore arrivé. “De nosjours, pour refuser de travailler ledimanche, il faut déjà être embau-ché depuis longtemps. Ne vous y ris-quez pas.”, conseille une forma-

trice. Pas question non plus d’“effrayer” les di-rections du personnel avec un passé syndical oude mobilisation. Aux ex-ouvrières de l’usine Mou-linex à Caen, on recommande de dissimuler leurpassé.

Des vécus méprisés et oubliés“Dans le ménage, les employeurs n’aiment pasembaucher au-delà de vingt heures hebdoma-daires. Je l’ai souvent entendu dire, rapporte lajournaliste. Les femmes sont plus rentables à vingtheures, qu’à quarante dans le ménage. Il ne fautpas leur donner plus. De toute manière, elles n’yarrivent pas physiquement”. Pour gagner leur vieun minimum, elles sont pourtant contraintes d’enfaire beaucoup plus. Nettoyer de plus en plus vite,“avec la critique sans cesse répétée de travail malfait” (2). Sans broncher, de peur de perdre lesmaigres heures acquises. Tout au long du récit, lelecteur ressent le bouillonnement, le grondementà l’intérieur de ces hommes et ces femmes,confrontés à la violence sourde de procédures, ducontexte qui les dépassent. Leur épuisementaussi. Il arrive que l’un ou l’autre sorte de sesgongs. Le voilà pris pour un fou. Mais rien, dans lesystème, ne semble en être ébranlé.

“Le quai de Ouistreham” permet de partager lepoint de vue de ceux qui ne donnent pas d’inter-views, qui ne s’expriment habituellement pasdans la presse, de ceux dont les mots ne sont pasnécessairement les armes. Le reportage rappelle,d’une autre manière, ce que “recherche d’em-ploi”, “précarité professionnelle” veulent dire.Trop souvent, nos têtes nous laissent tranquillesavec ces connaissances abstraites. “Quand on levit, cela n’a rien à voir”, explique Florence Aube-nas(3). Elle nous donne l’occasion de découvrirdes situations rendues invisibles. Une lectureutile à l’heure où le renforcement de l’activation,l’augmentation de la durée de travail, la dégressi-vité du chômage, les restrictions concernant ladéfinition d’un emploi convenable (impossible derefuser un emploi dans un rayon de 60 km) fontpartie des mesures d’austérité planifiées par legouvernement belge.

// CATHERINE DALOZE

A suivre…

Femme cherche un emploi, par temps de criseLa crise est partout et fait le siège de nos esprits. On la quantifie, on la combat, ons'en plaint. Dans le livre “Le quai de Ouistreham”, la journaliste Florence Aubenasoffre un regard très particulier sur ceux qui la vivent de plein fouet dans le mondedu nettoyage. A la lecture de l'ouvrage, on en arrive à ressentir le bouillonnementintérieur de ces travailleurs précaires et la violence des procédures. A méditer, ences temps d'austérité.

SE PRÉSERVER DE LA SURINFORMATIONLe calme d’une bibliothèque permet de se ressourcer et de se concentrer. Dans lasociété actuelle, des havres de paix comme ceux-ci sont rares. Autour de nous,les images, les signaux, les écrans sont omniprésents. Une surstimulation dont ilest parfois bénéfique de s’extraire.

>> A voir dans son entièreté sur www.enmarche.be

Avec le soutien de la Loterie nationale.

Regard de Quentin Derouet, 24 ans, étudiante en photographie àl’école des arts et de l’image, Le 75. Extrait de reportages menéspour En Marche et supervisés par Marc Detiffe.

// LA SANTÉ, C’EST AUSSI //

“POUR TROUVER

UN TRAVAIL, IL FAUT DÉJÀ

UN CERTAIN NIVEAU

DE CONFORT MATÉRIEL:

POSSÉDER UNE VOITURE,

UN TÉLÉPHONE PORTABLE

ET L’INTERNET”.

A C T U A L I T É

(1) Florence Aubenas, “Le quai de Ouistreham”, éd. Points (format poche), 2011, 256 p.(2) Extrait de la chronique de Bernard Francq dans la Revue nouvelle, février 2011, sur www.revuenouvelle.be(3) Voir entretien du 21 février 2010, pour le site Rue 89 : http://blogs.rue89.com/cabinet-de-lecture/

Evaluation des trajets de soinsDiabète/insuffisance rénale

Voilà presque trois ans que la formule des trajets de soins a été mise en place pour despatients souffrant d’un diabète de type 2 et des patients souffrants d’insuffisance ré-nale. L’Inami entend évaluer le dispositif. Informations aux premiers concernés : lespatients.

Environ 10.000 membres de la Mutualitéchrétienne se sont engagés dans un trajet desoins pour un diabète de type 2 ou des pro-blèmes rénaux chroniques. Pour rappel, le tra-jet de soins prescrit aux médecins de se concer-ter régulièrement au sujet du traitement médi-cal du patient; il prescrit au patient de consul-ter ceux-ci régulièrement tout en bénéficiantd’avantages financiers. D’autres intervenantsviennent se greffer au trio “patient, généralisteet spécialiste”, en fonction de la maladie et desnécessités (infirmiers, diététiciens, pharma-ciens…). En somme, il s’agit d’un engagement réci-proque qui organise le “qui fait quoi, à quel mo-ment” en établissant un planning. La formulede trajets de soins est entrée en vigueur en juin2009 en ce qui concerne l’insuffisance rénale,en septembre de la même année pour le dia-bète de type 2. Aujourd’hui, l’heure est à l’éva-luation.

A la demande de l’Inami, l’Institut scientifiquede Santé publique (ISSP) entame une dé-marche d’évaluation de ces trajets de soins surla base des données codées des patients. En si-gnant leur contrat de trajet de soins, les pa-tients ont donné leur consentement pour l’utili-sation de ces données. Ils peuvent s’adresser àleur médecin généraliste pour consulter et rec-tifier les données ou pour, le cas échéant, exer-cer leur droit d’opposition. Mais il faut savoirque la Commission de la vie privée a autorisécet usage et veille à ce que ces données soientcorrectement utilisées(1).

>> Plus d’infos sur les trajets de soins : contactezvotre médecin de famille ou surfez sur le site de laMC: www.mc.be/trajetdesoins

(1) Avis du Comité sectoriel de la sécurité sociale etde la santé sur https://www.ehealth.fgov.be/fr (Or-ganisation/Comité Sectoriel/Délibérations/n°12/10du 21-2-2012)

Page 4: Journal En Marche n°1475

17 MAI 2012 EN MARCHE4

Chat-Accueil

Il y a six ans, Télé-Accueil Bruxellesmettait en place un service d’écoutepar Chat, ouvert la semaine de 19 à 23heures. Objectif ? Toucher un publicjeune et permettre à des gens en diffi-culté d’expression orale ou d’auditiond’échanger avec quelqu’un instantané-ment par écrit. L’initiative est un suc-cès: le public et surtout les jeunes sontau rendez-vous. Les principaux pro-blèmes abordés par les jeunes appe-lants sont la dépression, la solitude, lesuicide, les difficultés relationnelles.En rupture de communication, ils trou-vent dans le chat un lieu où ils peuventse livrer, s’exprimer sans entrer enconflit avec une autorité. Un lieu deconstruction de leur identité. INFOS : WWW.CHAT-ACCUEIL.ORG

Le langage des émotions

60 cartes dessi-nées à jouer pourpartir à la décou-verte du panel denos émotions. A dé-couvrir en couple,en famille ou enclasse, dès la ma-

ternelle. Chaque émotion est présentéeau travers d’un personnage récurrentvolontairement asexué. Tant le corpsque le visage s’expriment : un simplefroncement de sourcil, un port de tête,un mouvement de bras ou de jambes ouencore un détail du décor permettentd’identifier l’émotion. Chaque carte estimprimée recto-verso, un côté au fémi-nin, l’autre au masculin, pour soulignerl’égalité de genre. Les émotions sont des réactions in-times de notre personne. Leurs recon-naissances et expressions dès le plusjeune âge favorisent une meilleurecompréhension de soi et de l’autre. Prixdu jeu : 8 EUR (hors frais de port).Taille : 10,5 cm/15 cm.INFOS : FÉDÉRATION DES CENTRES PLURALISTES DE PLANNING FAMILIAL :02/514.61.03. - WWW.FCPPF.BE

> S’alimenter malin

Jeter un pain avarié équivaut, entermes énergétiques, à laisser alluméeune lampe classique de 60 watts pen-dant une trentaine d'heures. Se débar-rasser d'un kilo de bœuf, c'est gaspillerl'eau nécessaire à la douche d'une per-sonne pendant un an. Si la principalesource de gaspillage alimentaire dans lemonde est la déficience d'infrastruc-tures de conservation dans les pays duSud (faute de soutien à l'agriculturepaysanne), les origines du gaspillage setrouvent aussi, en large partie, dans lespays les plus consommateurs, générale-ment au Nord. Pour sensibiliser à cetteproblématique, Bruxelles Environne-ment met gratuitement à la dispositiondu public une série d'outils destinés àprodiguer des conseils, trucs et astucespour consommer malin. L'objectif estdouble: soulager nos factures et dimi-nuer l'impact sur les ressources natu-relles. Au menu: fiches explicatives, re-cettes de cuisine adaptées, guides surl'alimentation, lèche-plats anti-gaspi,calendriers de produits locaux, etc.L'alimentation représente un tiers del'impact sur l'environnement en termesd'émissions de CO2…INFOS: 02/775.79.29 - WWW.BRUXELLESENVIRONNEMENT.BE

E C H O S

en bref

Comment va le sud du pays?Couci-couça si l'on est optimiste,serait-on tenté de résumer à lalecture de la dernière publicationdu Conseil économique et socialde la Wallonie (CESW).

Le CESW, qui est un organisme re-groupant patrons et syndicats à desfins de consultation et de concerta-tion sociale au sud du pays, publiechaque année un condensé de la si-tuation sociale et économique de laWallonie. On y trouve des analyses etune foule de chiffres souvent intéres-sants ou évocateurs sur l’emploi, lesallocations familiales, la santé, l’aideaux personnes, etc. Pour 2011, leConseil constate que la Wallonie acontinué de résister “plutôt bien” à lacrise financière entamée en 2008.Malgré le “chemin qui reste à parcou-rir”, les moyens utiles pour un redé-ploiement et une reconversion del'économie wallonne sont sur la ta-ble, estime-t-il. Si l'emploi ne se portepas bien (trop de chômeurs, repli del'activité économique, etc.), les ex-portations sont relancées (maismoins que dans les pays voisins) etl'investissement étranger en Wallo-nie a dépassé les espérances. La sim-plification administrative est sur lesrails. L'éducation reste bel et bien un

parent pauvre. Même si le nombre dejeunes terminant leurs secondairesest en nette hausse depuis une quin-zaine d'années, la Wallonie reste à latraîne en termes d'abandon scolaire,bien au-dessus de l'indicateur euro-péen. Dans le domaine de la consom-mation, 50% de l'inflation constatéeen 2011 s'explique par la hausse desprix de l'énergie! Le taux de risque depauvreté reste sensiblement plusélevé au Sud (17,8%) qu'au Nord dupays (10,4%) et l'espérance de vie yreste inférieure d'une à deuxannée(s) par rapport au pays dansson ensemble.

Le CESW s'est aussi immergé dansl'actualité brûlante, analysant lesconséquences de l'accord institu-tionnel d'octobre dernier, du moins àpartir des éléments déjà connus.Pour l'autonomie fiscale, l'avertisse-ment est clair: la Wallonie peut s'at-tendre à des difficultés face aux nou-velles compétences héritées de l'Etatfédéral. Dans le domaine du marchédu travail, les impératifs budgétairesrendront probablement nécessaireune réorganisation des multiples dis-positifs en vigueur. Pour les soins desanté, le Conseil rappelle le transfertprévu de matières comme l'accueilrésidentiel pour les personnes âgées(47.112 lits), certaines compétences depolitique hospitalière, etc., soit 4,2milliards d'euros. Et d'avertir : pourêtre cohérent et efficace, le systèmede soins de santé ne doit pas secontenter de reproduire les méca-nismes existants, mais bien recons-truire une politique transversale etcohérente entre les différents sec-teurs. Bref, il y a du boulot et on n'apas fini de mesurer les conséquencesde l'accord politique laborieux del'automne 2011…

// PHL.

Le chanteur belge Jean-Luc Fonck a vécu une drôle de journée grâce à laMutualité chrétienne. Il a accepté de se faire plâtrer un bras et une jambe.Il a pu ainsi se rendre compte des difficultés rencontrées par certainespersonnes au quotidien.

Jean-Luc Fonck dans le plâtrepour la solidarité

Clinique Saint-Pierre d'Ottignies, ce jeudi 3 mai. Un curieux patient attenddans la salle des plâtres. Bien connu de la scène musicale belge, Jean-LucFonck, bras et jambe droits immobilisés, s'apprête à vivre une journée pascomme les autres. Si l'action initiée par la Mutualité chrétienne se veut pleined’humour, elle vise surtout à rendre plus visible la multitude de servicesd'aides et de soins qu’elle met à la disposition de ses membres. Pour l'artistebelge, y participer est aussi une manière de se mettre à la place des autres et defaire comprendre que de petits gestes de la vie quotidienne peuvent devenirinsurmontables dans certaines circonstances, surtout sans l'aide dequelqu'un.

Comme soutien, l'artiste peut compter sur sa complice du jour, Armelle (ani-matrice à la RTBF). “Elle incarne un peu les services offerts par la Mutualitéchrétienne”, précise Jean-Luc Fonck. Le programme est chargé pour le duo :faire des courses, préparer à manger... Des tâches du quotidien qu'il faut assu-mer au mieux. Les difficultés se présentent pour eux dès la sortie de l'hôpital.S'installer à l'avant d'une voiture est impossible. Atteindre certains produitsdans les rayons également. Couper du jambon à une main relève du défi, etc.Et même jouer au piano à une main son fameux “Torremolinos” n'est pascommode. Malgré la bonne humeur et les nombreux gags, le corps de Jean-Luc commence à fatiguer et à souffrir. “J'avais déjà été plâtré pour de vrai, ex-plique le chanteur. Ma jambe était donc immobilisée et quand cela arrive, onprend conscience que tout change : on ne peut pas prendre une douche, parexemple. Et c'est alors qu'on se rend compte qu'on a besoin d'une aide extérieure,que ce soit un proche ou un professionnel. Aujourd'hui, sans l'aide d'Armelle, jeserais toujours à l'hôpital.”

Cette action assez cocasse a été relayée sur le réseau social Facebook. A la plusgrande joie des internautes qui ont pu “liker” (manifester leur soutien) oucommenter les vidéos de ses péripéties. Au vu des commentaires, l’action estappréciée. Même si certains soulignent que pour Jean-Luc, c'est une mise enscène : il ne souffre pas vraiment.

Désormais, la Mutualité chrétienne a ouvert un compte Facebook. En s'inscri-vant à ce groupe, les surfeurs pourront suivre toute l'actualité de la mutualité(campagnes et autres actions).

// VT

Un Observatoire des maladies chroniques vient d’être inauguré au seinde l’Inami. Mutualités et associations de patients y auront pour missionde faire remonter auprès des pouvoirs publics les besoins et problèmesauxquels les malades chroniques sont confrontés au quotidien.

Un Observatoire des maladies chroniques

La mise en place d’un Observatoiredes malades chroniques était unemesure phare du programme lancéen septembre 2008 par la ministredes Affaires sociales, Laurette Onke-linx, dans la foulée du Plan Cancer.Ce programme comporte de trèsnombreuses mesures et propositionsconcrètes pour améliorer l’accessibi-lité et la qualité des soins au bénéficedes patients atteints de maladieschroniques(1). “Le défi a été de trou-ver un équilibre entre d’une part, desinitiatives qui permettent de prendreen compte un maximum de personnesmalgré la diversité et la complexitédes affections chroniques, et d’autrepart, des initiatives qui ciblent les be-soins de personnes atteintes de patho-logies chroniques et/ou rares plus spé-cifiques”, a précisé la ministre lors del’inauguration de l’Observatoire.

Le nouvel Observatoire jouera, à cetégard, un rôle très importantpuisqu’il formalise le processus deconsultation des mutualités et desassociations de patients dans l’élabo-ration des politiques.

Concrètement, l’Observatoire com-porte deux sections. La section scien-tifique a pour mission de définir laprise en charge des soins de santé oc-troyés aux patients atteints d'une af-fection chronique. Elle est composéede représentants des universités, desorganisations professionnelles desprestataires de soins, des mutualités,des maisons de repos et du Ministredes Affaires sociales. La sectionconsultative a pour mission d'éva-luer les besoins rencontrés par cespatients. Elle est composée à paritéde représentants des mutualités et

Observatoire tant attendu ouvre à delarges perspectives. Le travail nemanquera pas.

//JD

(1) “L’état des lieux du programme pourl’amélioration de la qualité de vie des per-sonnes atteintes d’affections chroniques”est consultable sur www.inami.fgov.be(rubrique : communiqué de presse à pro-pos de l’Observatoire des malades chro-niques).

des associations d'aide aux maladeschroniques. Pendant les deux pre-mières années de fonctionnement, laPrésidence de cette section est assu-rée par Micky Fierens, Présidente dela Ligue des usagers des services desanté (Luss). C’est le Dr Jacques Boly,membre de la Direction médicale dela Mutualité chrétienne, qui lui suc-cédera pour un mandat de deux anségalement. La mise en place de cet

© Mutualité chrétienne

© Aude Vanlathem/Belpress

>> Les vidéos de la journée du 3 mai avec Jean-Luc Fonck sont visibles sur le murFacebook de la Mutualité chrétienne (MC) www.facebook.com/mutualitechretienne(accessible même sans compte Facebook) et sur www.youtube.com/mutualitechretienne.

>> Infos : Regards sur la Wallonie.Edition 2012. CESW - 04/232.98.11 -www.cesrw.be

Le bulletin de santé de la Wallonie

© Mutualité chrétienne

Page 5: Journal En Marche n°1475

17 MAI 2012 EN MARCHE5

E C H O S

Depuis le 1ermai, la “carte cannabis” est entrée en vigueur dans le sud desPays-Bas. Seuls les résidents de ce pays âgés de plus de 18 ans sont désor-mais autorisés à entrer dans un coffee shop. Cette mesure inquiète lescommerçants néerlandais, les consommateurs étrangers (surtoutbelges) mais également les associations qui traitent de la problématiquede la drogue.

Finis les voyages “peace & love” aux Pays-Bas

Se rendre dans des coffee shops néer-landais sans une “carte cannabis”n’est désormais plus possible. Lesseuls à la détenir doivent obligatoire-ment résider sur le territoire desPays-Bas. Cette mesure a été prisepar les autorités néerlandaises envue de freiner le tourisme de ladrogue. Selon elles, ces voyageursd’un jour créeraient des nuisances:tapage nocturne, embouteillages…La règlementation est déjà activedans les provinces du sud du paysproches des frontières belges et alle-mandes (touchant notammentMaastricht, ville connue pour sonshopping de la fumette).

Les contestations ne se sont pas faitattendre. Les commerçants, premierstouchés d’un point de vue financierpar cette mesure, ont décidé de ma-nifester leur mécontentement : cer-tains contournent la loi en n’exigeantpas de leurs clients la présentationde cette carte. Ils risquent de sévèressanctions. D’autres sont restés portescloses pendant plusieurs jours débutmai, en guise de protestation.

Les acheteurs étrangers ont rapide-ment clamé haut et fort leur désap-probation. Sans cette liberté d’allers’approvisionner dans les coffeeshops, vus comme des réseaux “offi-ciels” (donc plus “sûrs”), ils se ver-ront contraints de se tourner vers dutrafic illégal.

Du côté des associations qui traitentde la problématique de la drogue,même son de cloche. “Nous avons desérieux doutes quant aux effets posi-tifs de cette nouvelle règle, affirme An-

toine Boucher, chargé de communi-cation à Infor Drogues. Les nuisancesdont parlent les autorités néerlan-daises ne vont sûrement pas diminuerradicalement. Au contraire, elles ris-quent de s’amplifier car les réseauxparallèles auront tendance à se déve-lopper, même sur le territoire desPays-Bas. Quant au niveau de la santépublique, une telle mesure n’a pasd’intérêt. Les personnes qui s’approvi-sionnaient dans les coffee shopspayaient parfois plus cher leur mar-chandise que dans les réseaux ‘illé-gaux’ mais pour une certaine garantiede la qualité du cannabis. La ‘cartecannabis’, c’est du pain béni pour lesdealers clandestins.”

Néanmoins, la mesure va continuerson petit bonhomme de chemin. Elledevrait s’étendre à toutes les pro-vinces des Pays-Bas en janvier 2013.

// VT

La broncho-pneumopathie chronique obstructive, appelée communé-ment BPCO, se caractérise par une difficulté à respirer qui augmente aufil des années et devient permanente. A l’occasion de la journée mon-diale sans tabac (le 31 mai), le Fonds des affections respiratoires (Fares)attire l’attention sur cette maladie respiratoire très invalidante, souventdiagnostiquée tardivement et dont le tabagisme est la cause principale.

BPCOA bout de souffle

Bronches enflammées, essouffle-ment, toux, sifflements et expectora-tions : tels sont principaux symp-tômes de la broncho-pneumopathiechronique obstructive (BPCO), qui re-groupe la bronchite chronique etl'emphysème. La principale cause enest le tabagisme (80 à 90% desBPCO), loin devant la pollution at-mosphérique ou l'exposition à cer-tains produits irritants.

La maladie se caractérise par une dif-ficulté à respirer qui augmente au fildes années. S’installant sournoise-ment sur vingt à vingt-cinq ans, ellefinit par entraîner une perte irréversi-ble de la capacité respiratoire. Elle li-mite alors très fortement le patientdans l’accomplissement de ses acti-vités quotidiennes.

Généralement, la BPCO est diagnos-tiquée trop tardivement. Soit parceque les symptômes comme la toux etles expectorations sont inexistants,soit parce qu’ils semblent “nor-maux”pour les fumeurs. En général,lorsque le patient consulte enfin unpraticien, il a déjà perdu près de 50% de sa capacité respiratoire. Il estdonc nécessaire de réaliser un dépis-tage précoce grâce à un test de spiro-métrie réalisé chez son médecin trai-tant ou chez un spécialiste. Cet exa-men, simple, mesure la quantitéd’air qu’une personne peut respireret le fonctionnement de la respira-tion.

“La BPCO est une redoutable tueusequi empoisonne la vie de millions depatients, constate le Fares. Dans le

monde, 84 millions de personnes ensouffrent et elle est la cinquième causede mortalité. D'une manière générale,la BPCO est fréquente dans des paysau climat tempéré et humide, commela Belgique, où plus de 400.000 per-sonnes en souffrent – 5 à 8% deshommes, un pourcentage un peumoins élevé chez les femmes”. Elleaugmente avec l’âge et est plus élevéedans les zones urbanisées, lesclasses socio-économiques plus dé-favorisées et chez les personnes pro-fessionnellement exposées (auxpoussières, fumées et autres irri-tants). Aujourd’hui, elle est même re-connue comme une maladie épidé-mique. Le nombre de personnes at-teintes devrait doubler, voire triplerau cours des dix années à venir. En

cause principalement : le tabagismedes femmes et celui, de plus en plusprécoce, des jeunes.

A l’heure actuelle, aucun traitementne permet de guérir cette maladie. Laseule mesure qui puisse en ralentirl’évolution est l’arrêt total du taba-gisme. Il existe par ailleurs des traite-ments permettant de maintenir laqualité de vie du patient dans desconditions aussi proches que possi-ble de la normale. Le Fares rappelleque les fumeurs peuvent bénéficierd’un remboursement par l’Inami desconsultations d’aide à l’arrêt du tabacauprès de médecins ou tabacologuesreconnus (lire aussi l’article “Eteindrel’envie de fumer” en page 7).

//JD

> Exclusion rurale

Attentions aux rationalisations et auxéconomies d'échelle ! Tel est l'un desmessages principaux d'une étude uni-versitaire commanditée par la coopéra-tive Cera à propos de la pauvreté en mi-lieu rural. Les chercheurs estiment eneffet que les hôpitaux, le Forem, lescentres de formation professionnellecentralisent de plus en plus leurs ser-vices, ce qui renforce l'exclusion despersonnes les plus pauvres qui se dépla-cent le moins. Les chercheurs, notam-ment de l'ULg, encouragent les travail-leurs sociaux à quitter leurs bureaux età aller au devant des problèmes, parti-culièrement si l'on sait qu'à la "cam-pagne", on a davantage tendance àmasquer les problèmes qu'en ville. Larecherche est aussi un appel du piedaux responsables politiques pour mieuxorganiser l'offre de services. L'étudeporte à la fois sur la Wallonie et la Flan-dre et a été réalisée à partir de la litté-rature, d'interviews et de tables rondes.INFOS : 016/27.96.59 – [email protected]

> Dépistage cardiaque

Du 20 au 25 mai, tous les Belges inté-ressés pourront se soumettre à un testgratuit de dépistage de la fibrillationauriculaire organisé par la Sociétébelge de cardiologie. Il s'agit du troubledu rythme cardiaque le plus fréquent:le cœur s'emballe et commence à bat-tre irrégulièrement. Si elle n'est pastraitée, cette affection multiplie parcinq le risque de formation de caillotssanguins pouvant provoquer unethrombose cérébrale, également appe-lée accident vasculaire cérébral (AVC).Il importe de la dépister car un patientsur trois ne ressent aucun symptôme.Les femmes y sont plus sujettes que leshommes. Le risque augmente progres-sivement à partir de quarante ans.Cette année, pour la troisième éditionde la semaine du rythme cardiaque, 89centres médicaux participeront au test.INFOS: 02/269.50.21 - WWW.MONRYTHMECARDIAQUE.BE

> Mobilité douce

L'auto, c'est démodé. En tout cas pourdes usages de plus en plus nombreux,par exemple les trajets courts entre ledomicile et le boulot. Une quinzained'entreprises actives en Wallonie ontdécidé de promouvoir le déplacementde leurs employés à vélo. Objectif: ré-duire l'empreinte écologique mais aussi,naturellement, favoriser le bien-être etla santé de leur personnel. Sans comp-ter la grande prévisibilité du trajet : “àvélo, vingt minutes, c'est toujours vingtminutes…” Pour ce faire, elles bénéfi-cient d'un coup de pouce de la Régionwallonne qui va leur offrir une "plate-forme de soutien", soit des conseils enmatière d'audit, d'aménagement logis-tique (douches, locaux vélo, location devélo, formations, etc.). L'objectifconsiste à mettre en évidence les expé-riences positives et à convaincre unmaximum de chefs d'entreprise que lapratique du vélo ne se limite pas néces-sairement à la fréquentation du Ravel ledimanche. Et que, multipliée par des mil-liers d'employés, elle peut sensiblementcontribuer à une politique de santé pu-blique. Si l'infrastructure cycliste suit…INFOS: 02/502.76.83 - HTTP://MOBILITE.WALLONIE.BE

en bref

© Philippe Turpin/BELPRESS

>> Infos: 02/230.62.60 – www.autrelieu.be

Permanents ou occasionnels, des artistes se sont exprimés sur le thèmede la normalité à l'invitation de l'Autre lieu. Leurs créations sont visiblesjusqu'à la fin du mois de juin aux quatre coins de la Communauté fran-çaise.

Etre normal, c'est quoi?

“Ce n'est pas normal”. S'il y une phrase qui émaille beaucoup de conversa-tions, c'est bien celle-là. A bien y regarder, elle peut être comprise à deux ni-veaux. L'idée de normalité renvoie d'abord à celle de statistique: est normal cequi est le plus fréquent, le plus habituel. Etre normal, c'est faire comme le plusgrand nombre. Mais la normalité renvoie aussi à l'attitude de respect enversles lois ou les règles en général, y compris les codes implicites. La notionprend alors une dimension plus morale, voire politique.

C'est à ce genre d'interrogation qu'invite l'Autre lieu, une association qui s'in-téresse aux liens entre la santé mentale et la société et qui, par ailleurs, luttecontre toute forme d'enfermement psychiatrique. Constat de base: autrefoisla loi était dictée par la tradition, l'Eglise, l'Etat. Puis, à partir des annéessoixante, les codes ont explosé. La frontière entre la normalité et l'anormalitéa volé en éclats. Ensuite, la contreculture qui a émergé de ce processus a crééses propres normes. Aujourd'hui, il n'y a plus de normalité évidente, le mo-dèle unique a disparu. Celui qui est normal peut aussi être taxé de mouton, deconformiste, de proie rêvée pour le consumérisme et l'endormissement ci-vique et politique… Mais, à trop valoriser la singularité, quelle place reste-t-ilpour la vie en société et l'engagement collectif ?

On le voit, les questions sont sensibles et multiples. Tant pour le grand publicque pour l'intervenant social et en santé mentale: ce dernier ne risque-t-il pasd'être appelé à jouer le rôle de “détecteur de danger” pour la société? Est-cebien là sa fonction? L’Autre lieu a donc invité une quinzaine de groupes d'ar-tistes à s'exprimer sur l'idée de normalité et d'anormalité. Quelques collectifsse sont même créés pour l'occasion. Toutes leurs œuvres sont exposéesjusqu'à la fin du mois de juin dans divers lieu de Wallonie et de Bruxelles. Ettout particulièrement à Liège, où une partie plus conséquente des œuvressera visible du 15 au 17 juin.

// PH.L

© Pierre Rousseau/Belpress

© L’Autre lieu

Page 6: Journal En Marche n°1475

17 MAI 2012 EN MARCHE6

Psychothérapie

Se soigner les maux de l’âmePetit incident de l’existence, grand problème de la vie, il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises raisons pourconsulter un psy. Une chose est indéniable : à certains moments, on a besoin d’être écouté, d’être accompa-gné ou de trouver une solution par rapport à ce que l’on vit. Entamer un travail thérapeutique peut aider.Mais attention de ne pas se lancer à l’aveuglette.

Belgique à la reconnaissance du titre.Par contre, le titre de psychothéra-peute n’est toujours pas protégé parla loi. N’importe qui peut se l’attri-buer et recevoir des patients enconsultation. S’il existe des cursus deformations pour acquérir les compé-tences nécessaires à l’exercice de cemétier, il arrive aussi que certainspsychothérapeutes ne soient pas dutout formés.

Or, “pour être un bon soignant, il estindispensable d’avoir appris à soigner,souligne le psychiatre Christophe

André (lire ci-contre). D’oùl’ importance des di-plômes et formations”. Ilconseille de toujoursoser demander à sonthérapeute quel estson diplôme (psycho-logue, psychiatre, méde-

cin ou autre), quelles sontles méthodes qu’il propose, et

en quoi elles consistent. “Un théra-peute digne de ce nom prendra tou-jours le temps de vous répondre et devous expliquer sa manière de travail-ler”. On ne s’improvise pas théra-peute. Ecoute et bon sens ne suffi-sent pas. Techniques, savoir-faire, re-pères fondés sur la recherche scienti-fique, expérience apprise d’autresthérapeutes… sont nécessaires.

Aussi une question de feelingAutre conseil pour trouver le profes-sionnel ad hoc : en parler à son mé-decin traitant ou s’adresser directe-ment à un service compétent tel queles centres de planning familial, lescentres de santé mentale ou centresde guidance. “L’expérience de votreentourage, d’un ami, d’un membre devotre famille, constitue également unesource précieuse d’information”, ob-serve le service Infor Santé de la Mu-tualité chrétienne. Le bouche àoreille recèle de bonnes adresses.Mais attention toutefois, la bonne re-lation thérapeutique est aussi unequestion d’affinité, de “feeling”, etdonc de personnalités. Un même psyne convient pas forcément à tous.

Lorsque nous sommes submergéspar un événement comme une rup-ture, un accident, un départ à la re-traite, une naissance… Lorsqu’unproblème personnel (de couple, defamille, professionnel, de dépen-dance à l’alcool, au jeu..) nous donnele sentiment de ne pas avoir les res-sources pour le surmonter. Lorsquele quotidien nous mine, que les an-goisses nous envahissent. Un travailthérapeutique peut avoir tout sonsens.

Consulter un psy : la démarcheapparaît de plus en pluscourante. Les idées re-çues qui cataloguaientces soignants commedes “médecins desfous”, ont perdu duterrain. Il n’empêche :les images du divan dupsychanalyste qui se tienten silence à l’écoute d’un pa-tient allongé continuent de peuplerles imaginaires. Elles donnent pour-tant une vue très partielle de l’uni-vers des psychothérapies. Surtout,envisager le recours à un psy véhi-cule encore nombre de réticences :crainte de se confier, peur d’être prispour un fou par son entourage, ap-préhension du coût… La Mutualitéchrétienne vient d’éditer une bro-chure pour éclairer celui qui se de-mande s’il n’irait pas consulter , etrenseigner celui qui s’interroge toutsimplement sur ces “médecins del’âme”.

Un thérapeute qui a appris son métierParmi les conseils que les auteurs dela brochure donnent, le premier tientau choix du psy. Quelle est sa forma-tion? Quelle approche thérapeutiquedéveloppe-t-il? L’offre de services estlarge. Les sollicitations de théra-peutes en tout genre invitent à la pru-dence. Certains métiers comme celuide psychologue et de psychiatre s’ac-quièrent au terme de formations del’enseignement supérieur recon-nues. Et, pour les psychologues parexemple, une Commission veille en

Les psy, des “surhommes”?

S A N T É

La qualité de la relation apparaîtcomme essentielle. Se sentir à l’aise,s’autoriser à interroger le cadre, àparler librement, se sentir accueilli,voilà autant de points d’attentionpour se forger une opinion ; autantde conditions pour s’engager dans lecheminement de la thérapie, accom-pagné par le professionnel del’écoute que l’on a choisi. “Faitesconfiance à votre bon sens et à votreressenti, sans pour autant tirer desconclusions hâtives”, enjoint InforSanté.

Un choix sain dans un cadre sainUne première séance permettra de sedécider. Elle ne suffit cependant pastoujours. Quelques rencontres sup-plémentaires peuvent amener àconfirmer ou infirmer la première im-pression. Et, autre élément d’impor-tance, le psy se doit de respecter le li-bre choix de son patient notammenten ce qui concerne son droit à arrêterla thérapie à tout moment.

Le premier rendez-vous sera aussil’occasion de s’informer des modali-tés pratiques quant au rythme, à ladurée des séances, au tarif que pro-pose le thérapeute. A cet égard, labrochure “Et psy j’allais consulter”détaille : en cabinet privé, une four-chette de prix oscillant entre 30 et 50euros semble raisonnable. “Toute-fois, en fonction de la situation finan-cière de chacun, le psy peut parfoisadapter ses prix”. Quant aux struc-tures comme les centres de santémentale ou les centres de planningfamilial, les consultations y sont or-ganisées à des tarifs modérés, adap-tés aux situations financières. Danscertains cas, pourront être prati-quées la rémunération par un eurosymbolique, voire la gratuité.

De l’investissement personnelNéanmoins, “consulter a un coût” ce-lui de l’investissement en temps, ob-serve José Gerard dans un dossierdestiné aux parents qui s’interrogentsur l’opportunité de consulter un thé-rapeute pour leur enfant (1). Sa re-marque vaut pour tous. Ainsi, il estconseillé de penser à la localisationet à l’accessibilité du cabinet du psyou du centre. Trop éloigné de son do-micile ou de son lieu de travail, ilpeut être source de découragementdans la poursuite d’une thérapie.

Tout ne dépend évidemment pas dupsy, de ses compétences. “Débuterune thérapie, c’est un engagementavant tout vis-à-vis de soi-même”,rappelle le service Infor Santé. Pas decoup de baguette magique à atten-dre. Pas de solutions comme mysté-rieusement venues d’ailleurs. Le rôledu thérapeute est surtout d’aider lepatient à trouver par lui-même dessolutions vers un mieux-être.

// CATHERINE DALOZE

(1) “Faut-il consulter un thérapeute?”,éditions feuilles familiales, 2e trimes-tre 2010, dossier n°92, 94 p. Infos :081/45. 02.99 - [email protected]

>> Plus d’infos : “Et psy j’allais consulter? Des conseils pour bien choisir”, brochure réalisée par Infor Santé.Disponible gratuitement au 0800 10 9 8 7 ou sur www.mc.be

Lire aussi “Un psy? Pour quoi faire?”, article paru dans En Marche le 3 novembre 2005 – www.enmarche.be

>> “Secrets de psys. Ce qu'il faut savoir pouraller bien”, sous la dir. de Christophe André, éd. Odile Jacob, 2011, 354 p.

Les psys détiennent-ils les secrets pouraller bien? Cer-taines personnes,sous le poids del'accablement,voudraient lesvoir comme desmagiciens, tandis quedes blagueurs les dirontplus fous que leurs patients.D'autres encore, au fil desconsultations, nourrissent de lacuriosité à l'égard du professionnelauquel ils se livrent. Le psychiatreChristophe André lève un peu duvoile. Avec l'aide d'une vingtaine decollègues, médecins, psychiatres,psychologues, il décrit des trajec-toires finalement très humaines. “Desmodèles fraternels en quelque sorte” :pas meilleurs au départ, mais un peuplus avancés dans la démarche. “Notre profession ne nous immuniseen rien contre la douleur”, rappelleStéphany Orain-Pélissolo. La psycho-logue parle d’expérience. Au début desa carrière, elle a connu la dépressiondans un contexte de harcèlement mo-ral au travail.

Des hommes et des femmescomme les autres mais…Tout le monde a des faiblesses, re-marque Christophe André en détail-lant les convictions qu'il s'est forgées

avec le temps. Et les gens qui “vontbien” sont ceux qui composent intel-ligemment avec ces faiblesses. En-suite, autre conviction, savoir qu'onn'est pas seul à avoir des problèmesest réconfortant; comme il est inté-ressant de savoir comment les autress'y prennent pour régler leurs pro-blèmes. Les psys ne sont certaine-ment pas exempts de difficultés et lacharge émotionnelle de leurs métierspeut être lourde. Cependant, il est

préférable “qu'au moment oùil soigne, le thérapeuten'aille pas trop maldans sa tête”, pré-cise le psychiatre.“Il est malhonnêteet mensonger deprétendre soigner des

patients anxieux ou dé-primés si l'on est soi-même

en pleine dépression ou sujet àdes attaques de paniques,ajoute-t-il. Il est malhonnête etmensonger de prétendre soigner

des patients alcooliques si l'on est soi-même dépendant de la boisson”. Il nes'agit pas d'exiger d'eux un certificatde bonne santé mentale, ou une ab-sence de troubles, mais d'attendre deleur part qu'ils aient surmonté leursfragilités, qu'ils aient une – petite –longueur d'avance.

// CD

On ne

s’improvise pas

thérapeute.

Ecoute et bon sens

ne suffisent pas.

Page 7: Journal En Marche n°1475

17 MAI 2012 EN MARCHE7

S A N T É

>> Pour plus d’infos et de nombreux conseils sur l’arrêt tabagique, consulter la brochuregratuite “Tabac. Et si j’arrêtais”, remise à jourpar Infor Santé. Elle est disponible sur simpledemande au 0800 10 9 8 7 ou auprès desconseillers mutualistes de la MC. Elle est aussitéléchargeable sur www.mc.be

Ils sont une douzaine autour de la table.Hommes et femmes de tous âges. Ils ont décidéd’arrêté de fumer, de se défaire une fois pourtoutes de la cigarette, cette compagne à la fois siattirante et si encombrante. Afin de mettretoutes les chances de leur côté, ils se sont ins-crits auprès du Centre d’aide aux fumeurs del’Institut Bordet pour bénéficier d’une aide ausevrage tabagique en groupe (1). Un pro-gramme spécifique qui s’étale sur treize mois. Pour l’heure, les fumeurs le sont toujours. Ilssont en phase préparatoire de leur arrêt taba-gique. Le compte à rebours a commencé. D’icila date buttoir – le 16 mai 2012 en l’occurrence –, les fumeurs participent à trois séances fixées àune semaine d’intervalle. Suivra la phase de“désintoxication”, composée de neuf séancesréparties sur trois mois, puis une phase deconsolidation pendant laquelle les rencontrescollectives seront plus espacées.

Après un entretien individuel et une premièreséance collective consacrée à la motivation,celle du jour porte sur la cigarette diteantistress, celle fumée quand cela neva pas bien, qui sert à calmer, à re-mettre les idées en place. “Lorsqu’onquestionne ceux qui ont rechuté, onconstate qu’ils ont enclenché la re-prise le plus souvent lors de momentsémotionnellement difficiles, explique augroupe le psychologue et tabacologue MartialBodo. Or, la vie est parsemée d’états de stress, debouleversements, d’énervements. Il faut doncvous préparer à trouver des alternatives à la ci-garette pour y faire face. Est-ce que cela évoquequelque chose pour vous la cigarette antis-tress?”, demande le coach. Plusieurs partici-pants opinent du chef. Michèle se lance : “Oui,la cigarette m’apaise, me relaxe et si je ne trouvepas mon paquet, je suis encore plus énervée. Jecrois cependant que c’est une illusion. J’ai arrêtéde fumer pendant huit mois et je me sentaisbeaucoup plus calme. Depuis que je refume, jesuis nettement plus nerveuse. Cette fois, je suisdéterminée à vraiment dire adieu à la cigarette”.Thierry évoque l’impression que la cigarette lemet surtout dans un brouillard, le déconnec-tant de la réalité. Natacha pense aussi que le ta-bac est plus excitant que calmant. Martial Bodoconfirme qu’il augmente le rythme cardiaque :“Si vous vous mettez en position allongée et quevous prenez votre pouls, vous verrez qu’il seraplus élevé après avoir fumé”précise-t-il.

S’ouvrir à de nouveaux horizonsLa séance se poursuit. Chacun a la possibilité des’exprimer, de réagir. Le tabacologue relance lesquestions, fournit des explications, renvoie cha-cun à son vécu propre. Avec beaucoup d’hu-mour, d’empathie. Sans jugement ni culpabili-sation. Sans diabolisation du tabac. Rien à voirdonc avec les séances collectives mises en scènede manière caricaturale dans le film “Le Pari”.“Mon métier n’est pas de vous convaincre, devous manipuler. La cigarette l’a fait avant moi,ditmalicieusement Martial Bodo. Je suis là pourvous aider à surmonter vos envies et besoins detabac, à éteindre la nostalgie liée à la cigarette etsurtout à investir d’autres plaisirs, d’autres objetspour remplacer cette baguette magique, ce gri-gri. Evitez de vous figer sur le fait que c’est la fin dequelque chose. C’est surtout une formidable ou-verture vers de nouveaux horizons, l’occasion deremplir votre vie d’autres choses, que ce soit pardes achats, des loisirs, des voyages ou par une ou-verture à autrui, le tabac confinant souvent à lasolitude, voire même à la relégation puisque le

tabac est hors-la-loi dans les lieux pu-blics.” Et le tabacologue d’inviter lesparticipants à calculer le gain finan-cier qu’ils économiseront en ne fu-mant plus, et à réfléchir à la manièrede l’utiliser pour (se) faire plaisir. Ils’agira, pour l’un, de s’offrir régulière-

ment un cadeau, pour l’autre, une belle ré-compense au terme d’une échéance. Pour untroisième, ce sera l’inverse, une “folie” à concré-tiser tout de suite pour brûler tout risque de ra-cheter des paquets.

Quant à la manière de remplacer la fameuse ci-garette antistress, toutes les idées sont bonnesà prendre. Michèle, Thierry, Valérie, Olivier,Marcel, Yvette et les autres expliquent chacunce qu’ils se voient bien faire : aller faire un tourdehors, manger un bout de chocolat, masti-quer un chewing-gum, boire une tasse de thé,téléphoner à une copine, se réfugier dans unepièce non fumeur de la maison, brûler de l’en-cens, se défouler à vélo, faire du rangement,pratiquer des exercices de respiration, prendreun bain, s’allonger quelques instants, écouterde la musique, sortir le chien…

A cette évocation, Martial Bodo raconte uneanecdote, l’histoire d’un ancien fumeur qu’il aaccompagné. “Ce monsieur s’est rendu comptequ’il fumait surtout pour combler son ennui, sa

solitude quand il rentrait chez lui. Il a décidéd’adopter un chiot labrador qu’il a appelé Nico-tine. Dans un premier temps, ce chien lui a servide substitut à la cigarette. Mais Nico est vite de-venu un véritable compagnon qu’il a plaisir àpromener durant des heures”.

La séance touche à sa fin. Une heure, c’est vitepassé. “La séance prochaine, on fera des exer-cices de respiration et de relaxation pour ap-prendre à se détendre, précise Martial Bodo. Laveille du jour J, on se donnera des petites idéespour trouver les gadgets, doublures et substitutsoraux au rituel de la cigarette. Pendant la se-

maine qui vient, continuez à observer votre ma-nière de fumer et identifiez en quoi il vous est in-supportable d’être fumeur. D’ici la date buttoir, iln’est pas nécessaire de diminuer votre consom-mation. Cela risque même d’être contre-produc-tif. C’est arrêter qui est le plus difficile, quel quesoit le nombre de cigarettes fumées par jour”,précise le tabacologue.

// JOËLLE DELVAUX

Tabagisme

(1) Sessions d’aide entièrement gratuites (substitutsà la nicotine compris) destinées aux personnes qui ne sont pas sous contrat de travail. Infos :02/534.54.68. - 0497/108.100.

Arrêter de fumer. Combien de fumeurs n’ont-ils pas déjà pris cette bonne résolution ouy sont-ils parvenus quelques temps avant de rechuter? Si la volonté et la motivationsont déterminantes, elles ne suffisent pas. Se faire aider permet de lutter plus efficace-ment contre les différentes dépendances en jeu. Reportage lors d’une séance de sou-tien en groupe.

Eteindre l’envie de fumer

Une triple dépendance

Fumer régulièrement entraîne une triple dépendance : physique, psychologique et comportementale.

• La dépendance physique naît de l'apport régulier en nicotine mais aussi des additifs introduits volontai-rement dans le tabac pour renforcer cette dépendance. Le corps s'habitue progressivement à cettedrogue et réclame régulièrement sa dose pour répondre au signal lancé par le cerveau. Le manque setraduit par des troubles de la mémoire et de la concentration, des troubles de l’humeur, des insomnies,des maux de tête et vertiges...

• La dépendance psychologique, très pernicieuse, est réellement à prendre en considération. Fumer est,pour beaucoup, un moment de plaisir, de détente. Mais le tabac remplit 36 autres fonctions selon les cir-constances: il brise l’ennui, calme, booste, comble la solitude, offre une certaine assurance, joue un rôled’antidépresseur...

• La dépendance comportementale est également déterminante. Pour un fumeur régulier, le geste d’al-lumer une cigarette est celui qu’il effectue consciemment, de manière spécifique et exclusive, à des mo-ments charnières de la journée.

Le degré de dépendance ne se mesure pas uniquement au nombre de cigarettes fumées par jour. L’inten-sité d’inhalation, la manière de fumer, le moment de la première “clope” de la journée sont aussi impor-tants à évaluer.

//JD

“Evitez de vous figer sur le fait quec’est la fin de quelquechose”. Se faire aider

Arrêter de fumer, ca ne s’improvise pas. Ilest avéré que sans aide, le risque de rechute estde 90 à 95%. Pour augmenter les chances deréussite, un suivi médical et psychologiquepersonnalisé est vivement conseillé. Il seracouplé à un changement de mode de vie(une activité physique, même modé-rée, diminue le désir de fumer) etéventuellement à la prise de substi-tuts à base de nicotine (patchs,gommes...) ou de produits médica-menteux (prescrits sous strictcontrôle médical). En moyenne, troistentatives bien conduites sont néces-saires pour aboutir à une abstinence définitive. Afin de promouvoir ce soutien professionnel,les pouvoirs publics ont décidé, il y a quelquesannées déjà, de rembourser les consultationsd’aide à l’arrêt tabagique(1) auprès d’un méde-cin ou d’un tabacologue reconnu (voir ci-après). Une mesure unique en Europe, il faut lesouligner. La consultation de tabacologies’adresse aussi aux personnes qui souhaitentsimplement entamer une réflexion sur leurconsommation avec l’aide d’un professionnel.

A qui s’adresser?• Le médecin traitant est le premier interlocu-teur du patient qui souhaite arrêter de fumer. Ilpourra le conseiller, l’orienter, l’accompagnerdans son sevrage, le remotiver en cas de re-chute. • Les tabacologues sont des professionnel de lasanté (médecins, infirmiers, psychologues...)qui ont suivi une formation universitaire en ta-bacologie. Reconnus par le Fonds des affec-tions respiratoires (Fares), ils proposent desconsultations en privé ou dans les Centresd’aide aux fumeurs (CAF) (2). • Les Centres d’aide aux fumeurs, coordonnéspar le Fares, proposent une aide spécialisée à la

gestion du tabagisme. Répartis sur l’ensemblede la Communauté française et le plus souventancrés en milieu hospitalier, ils offrent, en lienétroit avec le médecin traitant, une prise encharge individuelle et/ou collective par uneéquipe composée d'un médecin, d'un psy-

chologue, d'un diététicien, d'un kinési-thérapeute, d'un tabacologue, voired’autres professionnels tels que so-phrologue, hypno-thérapeute... Cer-tains centres développent un ac-compagnement spécifique durant lagrossesse (2).

• Complémentairement, Tabac Stop(0800 111 00) fournit gratuitement des conseilset un accompagnement intensif et personna-lisé par téléphone, en semaine de 15h à 19h. Unprogramme de coaching virtuel est aussi acces-sible sur www.tabacstop.be

// JD

(1) Huit consultations sont remboursées. L’intervention de l’Inami s’élève à 30 euros pour la première séance(45 minutes minimum), 20 euros pour chacune des sept séances suivantes (30 minutes minimum) qui doi-vent avoir lieu sur maximum deux années civiles. L’intervention est de 30 euros pour toutes les séances encas de grossesse.(2) La liste des tabacologues et centres d’aide aux fumeurs est disponible au 0800/11100 (numéro gratuit),sur www.tabacstop.be ou sur www.aidesauxfumeurs.be

Le suivi permet au patient de réinventer

une vie sans tabac.

© Phlippe Turpin/BELPRESS

Page 8: Journal En Marche n°1475

17 MAI 2012 EN MARCHE8

>> Durant le mois qui suit la publication de cet article, consultez les questionscomplémentaires sur le thème abordédans la rubrique accès libre sur le site :www.droitsquotidiens.be

Au début des années 2000, leCongo, en proie à de vives ten-sions,est quasiment coupé en deux :l’Ouest, contrôlé par Kinshasa, etl’Est, aux mains des rebelles du RCD.Perplexe et inquiet, Déo Katulanya,un jeune quadragénaire diplômé del’Ecole de Santé publique de l’ULB etfondateur de l’Institut supérieur d’in-formatique et de gestion de Goma(Nord-Kivu, Est du Pays), constateque ce climat délétère n’est pas pro-pice à la confiance des exclus dansles banques. Qui irait confier un cen-time à une institution financière(pour autant qu’il ait un peu d’ar-gent !) alors que tout peut survenirdans un pays en pleine ébullition?D’ailleurs, à cette époque, beaucoupde banques ne peuvent plus restituernormalement leur argent aux épar-gnants…Une idée surgit dans la tête de DéoKatulanya : pourquoi ne pas créerune banque dont les clients seraientaussi les propriétaires? On le traite defou, d’apprenti sorcier. Avec deuxcompagnons, Paul Mitsindo et Ma-sumbuko Mufungiz, il souhaite, enfait, organiser une banque miniaturedestinée spécifiquement à ceux qui,pour des raisons liées à la pauvreté ou

à l’éloignement géographique, n’ontaccès ni à l’épargne ni au crédit. Grâceà son opiniâtreté et ses réseaux, il ar-rive à ses fins : en janvier 2001, la Mu-tuelle d’épargne et de crédit (Mecre)de Goma est lancée sur les fonts bap-tismaux. Les débuts sont timides.Mais l’éruption du volcan Nyira-gongo, qui anéantit 13% de Goma etravage à 80% l’économie de cetteville d’un million d’habitants, s’avèreparadoxalement un cadeau du ciel.Alors que tous les épargnants, fata-listes, s’attendent à voir leurs fondsdétruits par l’éruption, ceux-ci échap-pent au ravage. Les responsables dela Mecre font alors circuler le messageselon lequel l’épargne peut être reti-rée normalement. Or c’est tout lecontraire qui se passe! Jouissant sou-dain d’un capital de confiance ines-péré, la jeune mutuelle voit les fondsaffluer de partout, montant en puis-sance et démultipliant ses activitéspartout dans la région de Goma, puisà Kinshasa et à Bukavu.

100.000 coopérateursPrès de dix ans plus tard, c’est un vé-ritable réseau, connu sous le nomMecreco/Coocec (Coopérative Cen-trale des Mutuelles d’Epargne et de

Crédit du Congo), qui agit dans lepays: près de 100.000 coopérateursactifs sont répartis dans six pro-vinces de RDC, à travers 21 Mecre,dont 16 agréées par la Banque cen-trale du Congo. Selon celle-ci (rap-port 2010), Mecreco/Coocec est ledeuxième plus grand réseau de mi-cro-finance du pays. Sa raisond’être : accorder des prêts à faiblemontant aux petites et moyennes en-treprises, aux groupes de mamans etaux salariés désireux de développerune activité artisanale ou écono-mique, de se créer un fonds de com-merce, etc.

L’enjeu? Améliorer son ordinaire,bien sûr, et s’extraire progressive-ment de la pauvreté. Ce qui, inévita-blement, passe par l’accès aux soinsde santé. “En RDC, moins de 10% dela population dispose d’une assu-rance maladie, rappelle Déo Katula-nya. L’un de nos chantiers les plus im-portants consiste donc à assurer laprotection sociale de nos employés etde leurs familles, puis de l’entièreté denos membres. Une maman qui venddes bananes et dispose d’un petit fondde commerce sait que son absencetemporaire, liée par exemple à l’état

La réduction du précompte immobilier comme locataire Conseils juridiques

Certaines catégories de locataires peuvent obtenir une réduction duprécompte immobilier. Peu le savent. Pourtant cette informationpeut faire épargner à l’occupant quelques centaines d’euros. Les dé-marches sont simples.

Chaque année, les propriétairesde biens immobiliers paient unprécompte immobilier. Il s’agitd’un impôt régional calculé sur basedu revenu cadastral de l’immeuble,qui est une estimation de la valeur lo-cative du bien. Des réductions dumontant du précompte immobilierpeuvent être obtenues, notammentpar l’occupant, qu’il soit propriétaireou locataire(1).

Qui est concerné? > Les occupants ayant minimumdeux enfants dont l’un, au moins,est à charge.

> Les occupants (adultes ou enfants)atteints d’un handicap de 66% aumoins reconnu avant l'âge de 65ans ou d’une perte d'autonomie de9 points minimum en allocationd’intégration.

> Les personnes en invalidité (pé-riode après les 12 premiers moisd’incapacité de travail).

> Les invalides de guerre.Pour obtenir une réduction du pré-compte de 2012, le locataire-occupantdoit remplir les conditions énumé-rées ci-dessus au 1er janvier 2012.

Quelles réductions?Les réductions sont généralementcumulables. Leurs montants varientd’une région à l’autre.

En Région wallonne, la réductionest la suivante:> 250 EUR pour un invalide deguerre,

> 250 EUR pour une personne handi-capée ou invalide à charge (y com-pris le conjoint),

> 125 EUR pour une personne handi-capée ou invalide chef de ménageou isolé,

> 125 EUR par enfant non handicapé àcharge ou pour les autres personnesdu ménage à charge que celles préci-tées. La notion de “ménage” sup-pose une situation de fait et non unlien légal.

En Région bruxelloise, la réductions’élève à:> 10 % du montant du précompte im-mobilier pour le contribuable han-dicapé ou invalide,

> 10 % par enfant à charge,> 20 % pour l’invalide de guerre,> 20 % pour un enfant handicapé ouune personne handicapée à charge.

Le locataire bénéficie de la réductionmême si c’est le propriétaire qui ef-fectue le paiement du précompte im-mobilier. Cette situation se présentefréquemment car la loi sur le bail derésidence principale interdit que leprécompte immobilier soit payé parle locataire.

Des démarches simplesSoit le locataire collabore avec sonpropriétaire pour que ce dernier in-troduise la demande de réduction duprécompte immobilier, soit le loca-

taire agit seul. Dansles deux cas, la de-mande doit être en-voyée au service duprécompte immobi-lier compétent(2).

La demande doitêtre introduite via leformulaire ad hocdélivré par l'admi-nistration fiscale eny joignant, selon lasituation, soit uneattestation de lacaisse d’allocations

familiales, soit une attestation duservice Allocations pour handicapésdu SPF Affaires sociales, soit une at-testation de la mutualité (service desindemnités), soit une attestation del'œuvre nationale des invalides deguerre.Par prudence, il est préférable d’en-voyer cette lettre par recommandé.

Si la réduction est acceptée, l’admi-nistration fiscale avertit le proprié-taire et le locataire du montant de laréduction qui sera octroyée. Le loca-taire est autorisé à déduire cette

somme du loyer. Cette réduction n’alieu qu’une fois par an.

L’administration fiscale a générale-ment six mois pour se prononcer surla réclamation. En l’absence de ré-ponse, le locataire ou le propriétairepeut s’adresser au tribunal de pre-mière instance pour qu’il prenne unedécision.

// ASBL DROITS QUOTIDIENS

© Philippe Turpin/BELPRESS

S O C I É T É

de maladie d’elle-même ou d’un de sesproches, ne ruinera pas pour autantson commerce.”

Bonne gouvernanceAutres spécificités de ces Mecre : l’au-togestion, la transparence et labonne gouvernance. Comment? Par

la traçabilité des opérations finan-cières, la formation du personnel, laplanification, l’évaluation des procé-dures, le recours aux audits, etc.“Nous affinons en permanence nos rè-gles de gestion. Si bien que personnene pourrait saisir l’argent et s’envolerdans la nature”. En plein développe-ment, la Mecre/Coocec étend au-jourd’hui ses activités de crédit à dessommes plus importantes et rem-boursables à plus long terme. Désor-mais de plus en plus nombreux à dé-pendre d’une mutuelle de santé(celles-ci sont en plein essor en RDC),ses membres bénéficient indirecte-ment du soutien concret, sous laforme d’expertise et de financement,de la Mutualité chrétienne.

// PHILIPPE LAMOTTE

L’avertissement extrait de rôle(AER) lié au précompte immobilierest le document envoyé chaqueannée par l’administration fiscale(SPF Finances) aux contribuablesqui sont propriétaires immobi-liers. Il indique le montant d’im-pôts à payer, qui est un pourcen-tage (1,25%) du revenu cadastralindexé. Ce document n’est pas àconfondre avec l’avertissement ex-trait de rôle lié à l’impôt des per-sonnes physiques.

En français,svp!

Le service social de la MC

Les Centres de Service social de la Mutualité chrétienne sont à votre dispositionpour toute question sociale.

Appelez gratuitement le 0800 10 9 8 7 ou surfez sur www.mc.be pour connaîtreles horaires de la permanence proche de chez vous.

Le micro-business, vecteur de santéDéveloppement

Guerres, massacres, pauvreté, corruption… Telle est l’image de la République démocratique du Congo(RDC) souvent reflétée en Belgique. En remettant son prix de la Gouvernance d’entreprise en RDC à unvaste réseau congolais de micro-finance(1), la Fondation Roi Baudouin injecte un flux d’oxygène – et d’espoir– dans cette région du monde. Quand épargne, crédit et soins de santé font cause commune…

(1) Le prix est remis ce 21 mai à Kinshasa. L’autre lauréat est Olivier Mushiete, pour lasociété agro-forestière Novacel, basée sur l’utilisation de la biomasse dans le cadre desmécanismes de développement propre prévus par le Protocole de Kyoto (lutte contrele réchauffement du climat).

(1) Références légales : Articles 257 et259 du Code des impôts sur les revenus.Article 5 de la loi du 20 février 1991 sur lebail de résidence principale.(2) L’adresse est inscrite sur l’avertisse-ment-extrait de rôle (AER) lié au pré-compte immobilier ou peut se trouversur http://annuaire.fiscus.fgov.be ouvia l’administration fiscale au02/576.21.11.

Déo Katulanya, pilier d’un réseaude micro-finance destiné auxcommerçants, artisans, etc.

© Cooperation internationale

Une réduction du précompte immobilier peut êtreobtenue par le locataire. Notamment celui qui adeux enfants dont l’un au moins, est à charge.

Page 9: Journal En Marche n°1475

17 MAI 2012 EN MARCHE9

V I E Q U O T I D I E N N E

ccessoires de mode, de sport ou de lavie de tous les jours, les chaussuress’assortissent aux vêtements, s’adap-tent à nos activités… Mais le font-elles

toujours dans le respect du pied qu’elles sontcensées protéger? Qui peut se targuer de ne ja-mais avoir mal aux pieds? Et ces nouvelleschaussures délaissées au fond d’un placardsous prétexte qu’elles font souffrir…? Ces situa-tions sont courantes. Trop étroits, trop hauts,blessant le talon, etc, les souliers martyrisentsouvent, en premier lieu, une partie du corpstrès importante: les pieds.

Tout repose sur euxEléments pourtant incontournables de notreanatomie, les pieds, souvent associés à desodeurs nauséabondes, sont, la plupart dutemps, délaissés, voire négligés ou cachés. Entémoignent de nombreuses expressions néga-tives comme “être bête comme ses pieds” ouencore “se lever du pied gauche”. Prendre soind’eux n’est pas ancré dans les mœurs. A tort sû-rement… Car plus d’un quart des os du sque-lette humain sont localisés dans ces zones ducorps. Une vingtaine de muscles les compo-sent. Elles sont notamment dotées de nom-breuses terminaisons nerveuses. Enfin, l’en-semble du corps repose sur les pieds. Les chou-chouter en choisissant de bonnes chaussuresest donc important. Enfermés à longueur dejournée, les pieds doivent se glisser dans unsoulier qui les soutient tout en leur laissant unecertaine aisance.

Être bien dans ses baskets“Je donne toujours trois conseils pour acheter debonnes chaussures, explique Céline Durieux,podologue aux Clinique universitaires Saint-Luc (UCL). Premièrement, il faut tester sa capa-cité de pliure au niveau des orteils : ne pas êtretrop souple comme les ballerines, ni trop rigidecomme les chaussures à grosses semelles com-pensées. Il faut pouvoir plier le pied chaussé.Deuxièmement, il faut être attentif à la torsion :la chaussure, maintient-elle suffisamment le mé-dio-pied? Enfin, il est nécessaire de faire atten-tion au contrefort pour un bon soutien de la che-ville.”

Une certaine aisanceA ces trois conseils de base, s’ajoute la taille dela chaussure adaptée à la grandeur et à laforme du pied. “Les orteils doivent être à l’aisedans la chaussure. Les comprimer par un boutpointu n’est pas conseillé, continue la podo-logue. Acheter des chaussures ni trop petites nitrop grandes est essentiel. Pour trouver sa poin-ture, l’idéal est de pouvoir glisser un doigt (l’auri-culaire pour les enfants) derrière le pied une foischaussé. Pendant la marche, le pied se déroule :les orteils avancent donc un peu dans le soulier.Il doit donc y avoir de la place pour que ce mou-vement s’effectue sans encombre. Une autretechnique pour s’assurer qu’une chaussureconvient à un enfant, ou même à soi, est de des-siner son pied sur une feuille de papier et d’y dé-poser la chaussure au-dessus de ce croquis. Si lepied dessiné la dépasse en longueur ou en lar-geur, elle ne convient pas. Acheter une paire dechaussures en fin de journée quand les pieds onteu le temps de ‘gonfler’ avec l’effort permet dechoisir une taille adéquate.”

Pas trop hautesAutre point d’attention : le talon. Féminines,sexy, les chaussures à talon aiguille ou à talonhaut séduisent. Pourtant véritables engins detorture, elles devraient rester au placard. “Un ta-lon ne doit pas excéder quatre centimètres de hau-teur,poursuit Céline Durieux. Au-delà, des mauxde dos risquent d’apparaître. L’idéal, ce sont ceuxd’un ou deux centimètres.” Le pied posé sur unechaussure à talon est complètement déséquili-bré. Le poids du corps se répartit normalementsur l’ensemble de la plante du pied. Avec un ta-lon, ces proportions ne sont plus respectées :l’avant du pied supporte un poids démesuré.“La matière du soulier importe également, pré-cise la podologue. Le cuir laisse respirer le pied.Ce qui n’est pas le cas des chaussures en plas-tique ou en synthétique qui le font transpirer. Auxpersonnes âgées qui ont la peau très fine et fra-gile, je conseille généralement des souliers ennubuck, matière qui a une certaine souplesse.”

Mal au pied!Des pathologies peuvent apparaître avec unport de chaussures mal adaptées. La plusconnue, et sûrement la plus bénigne, est l’am-poule. Cette petite bulle cutanée apparaît à lasuite d’un frottement sur le talon, les orteils oumême la plante du pied. Les chaussures neuves(mais elles ne sont pas les seules) sont souvent

mises en cause : les tester chez soi en marchantun peu se présente comme une bonne solution.“Passer sa main à l’intérieur du soulier quand onl’achète, conseille Céline Durieux, permet ausside sentir s’il y a des coutures qui ressortent etpourraient blesser.”

Les mycoses ou champignons révèlent aussi lesmauvaises chaussures. Une transpiration ex-cessive va laisser le pied macérer dans un en-droit clos, humide et sombre pendant delongues heures. L’idéal pour leur prolifération.“Aérer sa chaussure chaque jour et alterner depaires permet d’éviter l’apparition de champi-gnons”, ajoute la podologue.Autres problèmes qui peuvent survenir avecune chaussure inadéquate : les cors, les du-rillons, les ongles incarnés… Douleurs et gênessont au rendez-vous. L’hallux valgus, mieux connu sous le nom d’oi-gnon, présente un problème un peu plus im-portant. Cette déviation du premier métatar-sien et du gros orteil déforme le pied. Unechaussure trop étroite (bout pointu) ou trophaute peuvent en être la cause. Il faut parfoisenvisager une opération pour en venir à bout.

Par ailleurs, de mauvais souliers ont une in-fluence sur l’ensemble du squelette. Des pro-blèmes de genoux, de bassins, de dos… parfois,

même des migraines peuvent également appa-raître.

A chaque activité, sa chaussureMais les chaussures sont aussi un accessoire demode. Comment faire comprendre à son adoque des baskets ne sont peut-être pas deschaussures idéales à porter toute la journée?Ou faut-il renoncer complètement à ces jolis ta-lons hauts? Le Docteur Renaud Rossillon, or-thopédiste pédiatrique à la Clinique Saint-Pierre d’Ottignies tempère : “Certaines chaus-sures se réservent pour quelques activités spéci-fiques.” Les tongs à la plage ou les baskets pourle sport… ne devraient pas trop poser de pro-blèmes. Par contre, il ne faut pas envisager deparcourir des kilomètres avec les premières,par exemple. Et de conclure avec humour :“Vous n’allez pas danser avec des chaussures deski!”

Marcher à pied nu (à part pour les patients dia-bétiques ou neuropathologiques qui ne senti-raient pas une éventuelle blessure) est égale-ment encouragé. Avec de telles consignes, cha-cun pourra trouver chaussure à son pied. Pourse sentir bien dans ses baskets…

// VIRGINIE TIBERGHIEN

Trouver chaussure à son pied

Se chausser

Tongs, bottes, escarpins, baskets, talons aiguilles, semelles compensées… Selon lamode, leur fonction, les styles, les chaussures se déclinent sous toutes les formes.Bien que leur utilité première soit de protéger les pieds, certaines ne rencontrentpas du tout cet objectif. Au contraire, elles les font souffrir. Sans parler des impor-tantes conséquences qu’elles ont sur l’ensemble du corps.

ALe pied

est une zone

très importan

te du corps :

plus d’un quart

des os

du squelette hu

main

s’y trouvent.

Bébé : partir du bon piedPendant les premières années de la vie, les pieds du bébé grandissentconstamment. Nés avec un bourrelet adipeux sur la plante, les enfants mus-clent, forment leurs petons dans les premiers mois de leur vie. Chausser lestout-petits à tout prix ne semble pourtant pas être la solution miracle.

es enfants naissent avec les pieds pote-lés. En effet, la voûte plantaire et le talonne sont pas encore bien dessinés. Et l’os-sification s’active en grande partie au

cours des six premières années de la vie et sepoursuit jusqu’à seize ans environ. Le port demauvaises chaussures, à ce stade de la crois-sance, peut donc avoir des conséquences surl’épanouissement de ces parties précieuses ducorps. En plus, le pied va grandir très rapide-ment dans ce même laps de temps, vers l’avantmais aussi vers l’arrière. Il faut donc être atten-tif à porter des souliers à la bonne pointure.

A pieds nusAvant que l’enfant n’ait atteint le stade de lamarche, les chaussures plus rigides ne sont pasnécessaires. Le faire gambader à pieds nus, aucontraire, développera ses muscles et terminai-sons nerveuses. “Pour le développement psy-chomoteur notamment, marcher sans souliersest bénéfique, confirme le Docteur Renaud Ros-sillon, orthopédiste pédiatrique à la Clinique

Saint-Pierre d’Ottignies. A partirdu moment où il se met deboutplusieurs heures par jour, leschaussures pourront l’aider à sestabiliser.”Mais à cet âge encoreplus qu’aux autres, un bon sou-lier est primordial. “Je conseillesouvent des petites bottines pourle jeune enfant, continue l’ortho-pédiste. Elles ne doivent pas êtretrop lourdes par rapport au poidsdu bébé pour ne pas le gêner. Une semelle soupleest requise et un bon contrefort pour maintenir lepied également. Les chaussures “basses” sontinadéquates pour un bébé, il risquerait de lesperdre.” Comme pour les aînés, les lacets sontpréférables ; ils servent à bien caler le pied dansla coque du contrefort.

Acheter ou récupérer?Les magasins regorgent de souliers pour enfants.Mignons, de toutes les couleurs…, difficile d’y ré-sister. L’esthétique ne doit pourtant pas prendre

le pas sur la qualité et leconfort du pied du bébé(Les caractéristiquesd’une bonne chaussureénoncées dans l’article ci-dessus valent égalementpour les enfants). “Je nevois pas d’inconvénients àrécupérer les chaussures del’aîné pour le suivant, pré-cise le Dr. Rossillon. Lespieds des enfants grandis-sent tellement vite qu’en gé-néral, la paire ne sera pasusée et donc, cela ne poseraaucun problème pour uneréutilisation. Si par contre,

la semelle présente quelques déformationsd’usure ou que le contrefort n’est plus droit, il vautmieux ne pas récupérer une telle chaussure.” Il nefaut surtout pas oublier que le pied de l’enfant enbas âge change de semaine en semaine. Trop pe-tit pour se plaindre d’une chaussure devenuetrop petite, le bébé risque l’inconfort. Les parentsdoivent redoubler d’attention et veiller régulière-ment à l’épanouissement du pied du petit dansun soulier adapté.

// VT

Avant que l’enfant n’aitatteint le stade de la marche,inutile de le chausser !

L

© Philippe Turpin/BELPRESS

© Odilon Dimier PhotoAlto/REPORTERS

Page 10: Journal En Marche n°1475

17 MAI 2012 EN MARCHE10

P E T I T E S A N N O N C E S

# Auto-motoAV: Scooter Honda, 250cc, avec top case pr 2casques, moins de 30m km, 2 nouv. pneus, en bonétat, roule tr. bien, 600 EUR. 071-17.10.03.(A47680)AV: 1er propr., Audi A6 Quatro, 5 p., 2002, 2,5l. V6turbo diesel, 180CV, parf. ét., nv. mot. gar. 14 mois, nv.pneu neige, jantes alu, int. cuir., 6.900 EUR, curieuxs'abst. 0475-87.91.80. (A47676)AV: cse décès, vélo ergonomique de studio E9Pro/Xelus, progr. ordi., peu servi, ach. 200 EUR.laisse 120 EUR., rég. Namur. 081-56.84.93.(A47678)

# CampingAV: caravane, Eriba, type familial, 3p., pas C.T., au-vent, prix interr. 0478-99.17.74. (C47674)Han-sur-Lesse, carav. résid. 5p., 2ch., salon, cuis.,sdb., wc., grd. terr. couv. sud, calme, vue except.,pleine nature sur 900m2, park., sem., qz., mois.0479-72.99.54 - 0477-35.07.66. (C47721)AV: camping car, Ford Transit 2,4/diesel, 4 + 2 lits,parf. état, 2005, 30.800 km, ct ok, prêt à l'imma-tric., neuf: 48.500 EUR, àv: 26.000 EUR. 0475-70.98.60. (C47716)

# DiversArtisant, bûcheron-grimpeur, élague ou démonteles arbres, rabotage des souches et broyage desbranches. - www.elagage.be - 0477-39.55.40.(D47161)Timbres, Belgique, France, Allemagne à échanger ouà vendre, région de Tournai. - 0476-45.69.00.(D47719)Achète: tableaux peintures, objets surréaliste/abs-trait, Jane Graverol, Marcel Marien etc… sms ok.0498-14.14.30. (D47503)AV: timbres poste belges xx à la pce., séries jusqu'en1999 à 20% de la cote. Peeters, rue de Stockel 14 -1950 Kraainem. - 02-720.15.53. (D47612)AV: magnif. bottes htes, nves, cuir beige clair, 38,5 -39, ach. fin nov. 2011, 220 EUR., vend 90 EUR.0485-53.27.71. (D47486)Tintin, Jo et Zette, Petit XXe., dessins Hergé, vosbd ont une grde. val., faites-les expertiser gratui-tement par tél ou à domicile. Thibaut Van Houte -0475-69.75.38 - [email protected](D46479)AV: 1 amplificateur-NAD-C350, stéréo intégré,60Wn dynamic power 8.0HM, 2 HP Dali Royal C,menuet Meurisier massif 8.0HM 25, 100 WA. 02-673.06.18. (D47709)Hergé, Tintin, Quick et Flupke, Petit xxème, etc…j'expertise gratuitement tout Hergé etc… chez vousou chez moi, sans aucune obligation de vente. 02-653.47.16 - 0486-90.70.27. (D46897)Garnisseur en fauteuils, travail à l'ancienne, tissu,cannage, rempaillage, Maison Didot à Mozet. 081-40.04.80. (D46967)AV: siège baignoireneuf. 061-68.82.61. (D47635)AV: cse. décès, lit médical électr., matelas, excell.état, barre sécur. avec perroquet, marque "Bur-meier", laissé: 700 EUR. 081-44.16.64. (D47616)

AV: 1 serv. verres "Harcourt"cristal Baccarat 48pces.,vase lalique pce.rare, vase banco cristal VSL, ens. cou-verts Wiskeman 186pces, 1 seau champ. + 1 serv. café5pces. 065-34.86.00 soir. (D47687)Musée rech. objetset doc. civils et militaires de 1900à 1950, visitons et si necessaire vidons grenier, dé-pendance etc… pour tte. la Belgique, faire offre.0475-97.31.14. (D47657)Peinture intér. et extér., coul. décorative, art, mêmeptes. zones, répar. multiples ds jard. et maison, ra-pide, prox. Auderghem et Watermael-Boitsfort.0498-69.26.80 - [email protected] (D47665)AV: cse. décès, lift bain électr.: 250E, lit électr.+po-tence: 350E, chaise électr. Invacare: 400E, le tt. enexcellent état, peu servi. 071-72.60.08 - 0496-50.21.79. (D47654)Recherche fraiseuse de mécanicien Aciera F1/F1 +F11/F12 ou Sixis S101. 0473-31.46.80. (D47692)AV: violon ancien, meuble anglais "bibliothèque écri-toire", 19ème siècle et autres. 0499-45.90.16.(D47658)AV: scooter médical électr., mod. récent, ét. excell.,prx neuf 4500 EUR., cse décès vend 1250 EUR., livr.à dom. poss., faut. roulant, manuel, 200. au lieu de800 E. 0494-18.65.00. (D47349)AV: relax électrique avec releveur en alcantara, 350EUR, lumbosta neuf T40-42 Bauerfeind, 45 EUR.0476-56.32.31. (D47695)AV: timbres Allemagne Ouest, Belgique, Europa,France, Luxemb., Suisse. 063-22.51.00. (D47632)AV: mbl. chêne+bar+tabl: 250E, cuis.élect. vitro cé-ram. avec garant.: 400E, sàm mod.: 50E, rockingchair: 15E, serv. à dîner+café Boch: 150E. 0476-24.98.40. (D47656)

# EmploisDame de compagnie, 60aine, propose ses services àpers. âgées pour w-e., interne ou 2-3 jours semaine,ttes. régions, réf. sérieuses. 0474-63.10.08.(E47649)Dame seule, 75a., cherche personne sérieuse etchaleureuse pour tenir compagnie en soirée, loge-ment gratuit, Liège. 0476-23.15.35. (E47703)Professeur donne cours part., compta et économie,rég. Ath, Mons, Enghien, Soignies, également coa-ching scolaire. - [email protected] - 0474-44.65.72 (E47671)

# Immobilier15km de Tossa del Mar, nord Esp., àv. agréable villa,100m2, pl. pied, jard. arbor. de 18a avec pisc., end.calme, cuis.éq., 3ch., 2sdb. + 2wc, 245.000E. 0472-47.88.27 ou [email protected] (I47448)AV: villa en Cévennesentre Nîmes et Montpellier, sur18a de terrain, tr. belle rég., site reconnu parl'Unesco, St-Ghilem le désert… phot.dispo. 069-22.70.38 (I47663)Pyrénées Or., prox. Perpignan, Esp., mer, terrain deloisirs ou agric., semi boisé, 40a., accès aisé, poss.eau, électr., 8.500 EUR, rens. et [email protected] - 010-43.94.68. (I47684)AV: Duinbergen "Laguna", studio 9e ét., 35m2, re-mis à neuf, meublé, balcon sud, vue/lac, grde. piscineinter., ping-pong, park., co-prop. sept - mi mars. 02-353.18.39 - 0474-38.92.66. (I47713)

# LocationMr. retrait., ht moral, chaleureux, sociable, actif,cherche location ou co loc., partie maison, si poss.,jard., gar., préf. rég. Liège. 0493-66.65.39. (L47711)Endr. de rêve pl. sud, Poupehan s/Semois, àpd. janv.2013, 2 appt. gr.conf., 2 ou 3ch., mblé. ou non, avecterr., sit. except., bail 3-6-9, 2 mois - 061-25.66.00 -gar. www.closdumousty.be (L47696)Herstal, appt. stand., gd. terr., trip. vitrag., cuis.éq.,sdb., grd. liv., 2ch., pte. terr. arr., chff. cent., cave, 8èmét., vue panor., gar facult., 675 E+chges, lib. juin.0495-25.30.61. (L47639)Bruxelles, centre historique, àl. charmante maisonrénovée, 2ch. + terr., studio au rez/duplex 1er et 2eét., 1090. 0477-72.82.91. (L47701)

# Villégiature (Belgique)La Panne, àl. à la sem., face mer, appt. 2ch., tt. conf.,très lum. + gar., au centre de la digue et près descommerces. 010-88.04.24 - 0477-74.28.62 - 0475-46.60.23. (V47647)Longfaye, calme hameau Htes Fagnes, prom., vélo,VTT, ski, anc. ferme, gîtes ruraux 3 épis, clairs, spac.,1/2/3 ch. 080-33.97.19 - [email protected] -http://loger.skynetblogs.be (V47018)Middelkerke, chalet 5p., sal., cuis., sdb., 2ch., park.priv., bass. sais.: 175E/s. ou 35E/j., juill.-août: 280E/s.083-65.56.98 - 0479-75.85.93. (V47693)Coxyde, grd. rez, 8p., 3ch., 50m. digue, hyper équip.,prox. centre, Pâq et été: 650E/sem. (chges. compr.),avril: 270E, juin-sept: 300E/sem., touss.: 450E.0479-49.86.11. (V47072)Détente en Ardennes (Bohan), ch. d'hôtes, 80 EUR.,2n. + déj., 2p., louer gîte 8p., fin d'année. 061-41.40.17 - 0472-54.90.36. (V47045)Middelkerke, face mer, appart. 4p., 1ch., animauxnon-admis, sem. ou quinz. 0496-51.73.39. (V47700)La Panne, àl. Ollevierlaan n° 11, appt., 2ch., tt. conf.,tv, less., jard. 350 EUR./sem., eau, gaz, élect., tt.compris. 019-32.54.28 - 0474-53.84.06. (V47683)Westende-Bad, lux. appart. 2ch., 4-5p., situé prox.centre et mer, endr. calme, 2e. ét., asc., belle vue, 2balcons sud, grd. conf., w-e., sem. ou qz. 0479-53.55.67. (V46960)Coxyde, digue, appt., 2ch., 3è ét., asc., tr. lum., cuis.éq., l.v., tvc., ét. impecc., juill., août, sept.081-46.02.71- 0474-27.31.89. (V47668)Ard., prox. La Roche, ch. d'hôtes et gîtes, 2-10-20p.,endr. calme. 084-34.44.31 - www.gitesdavid.be(V46958)La Panne, appart. 4p., 50m digue, 2e. ét., grd. liv.ensoleillé, cuis., douche, wc sép., juill. 250E/s,sept. 200E/s. - 056-55.63.04 - 0476-69.04.15.(V47702)Middelkerke, mais., 3ch., calme, vélos, l.-v., l.-l., tv, tele-net, vidéo, pas d'anim., pr. West golf, réserv. nat., prixinterr. 02-354.36.32 - 0478-83.78.25. (V47679)La Panne, appart. vue mer, centre, 2ch., 2 sallesd'eau, 2 terr., cuis. sup. éq., pas d'animaux, gar., vé-los., prox. comm., ttes. périodes. 0494-81.21.47 ou067-33.10.14. (V47261)La Panne appt., rén., très ordonn., sur la digue, 2ch.,sdb., wc, cuis., grd liv., terr., gar., pas d'anim. 082-74.59.12 - 0478-20.14.83. (V47672)Westende, digue, appt., 3ch., 7p., conf., spac., sup.vue, we, sem., mois, poss. gar. 069-54.77.89. - 0470-65.42.90. (V47151)Séjour en ardennes, Alle/s/Semois, louez mag., ap-part. avec jard., terr., 2 à 4p. 061-50.13.72 ou 061-41.40.17. (V47586)Durbuy, Barvaux, chalet 4/5p. 087-88.10.16 - 0497-18.33.41. (V47386)La Panne, appt. tt. conf., vue lat. sur mer, 20m plage,prox. comm., 1ch., 1 div. lit, 4p., 4è ét., sem.-qz. 067-33.90.28 - 0473-55.71.14. (V47324)St-Idesbald, digue, appt. ent. rén., 4p., 1ch., sem.quinz. 0477-37.83.23. (V47653)La Panne, àl., appt., Esplanade, rés. T'Zand, 3/4p., tt.conf., gar., terr., prox centre. 0477-06.54.40 - 056-55.73.23. (V47675)Coxyde, appt., 2ch., 30m de la digue, côté soleil, w-e.,sem. 02-374.43.27. (V47708)Westende-Bains, studio, sup. conf., à pers. soi-gneuses, superbe vue mer, 7è ét., asc., grde. terr.,spacieux, lumineux, mignon. 04-379.40.67 - 0498-78.66.15. (V47648)Coxyde, St-Idesb., part. loue villa, tt. conf., trèscalme, 4ch., sdb., douche sép., sem., qz., du 1 au 22juill., sept., Toussaint. 010-24.34.28 - 0475-61.10.52.(V47581)Middelkerke, chalet, tt. rénové, mai, juin, août, sept.,non fumeur, pas d'animaux. 0475-29.97.05.(V47629)Malmedy (Cligneval), partie de bungalow, 2-5p., tt.conf., site unique, très calme, pour dépliant tél./fax.080-33.92.89. (V47628)Coxyde, bel appt., coin sud, sur digue, gar., 4/5p., 5mai - 31 mai, 800 EUR.+ch., 30 juin - 13 juill., 1000EUR.+ch. + autres périodes. 056-55.65.92 - 058-51.29.18. (V47634)Ostende digue de mer, tr. grd. studio, 60m2, 4/5p.,tt. conf., park. aisé à 1 EUR./j., cuis. éq. sép., w-e, sem.,qz. 0479-89.12.48 - [email protected](V47529)Zoute, appart. 4p., vue latérale mer, 2ch., parf.équip., sdb., wc, liv., tv, asc., sem., qz., mois, mai àsept. 0475-56.64.34. (V47556)Blankenberge, appart. conf., 50m mer et centre, 4eét., asc., 4p., 1ch. + div.-lit, pas d'animaux. 0475-56.11.81 ou [email protected] (V47568)Westende, àl. tr.b.studio, 4è.étage, coin digue, tb.vues/mer, 4 p., ent.rén., 1 ch. sép., tt.conf. centre, com-merces, tv, asc., w-e. sem. qz. mois. 071-76.02.47 -0478-91.57.53. (V47488)Coxyde digue, appart. vue mer, 4p., 2ch., sdb., wc.,5è ét., cuis. + liv. modernes, radio, cd., tv, cc., 360EUR/sem., mai. 086-32.21.47. (V47598)Ardenne, Gedinne, Vallée de la Houille, prox. forêt,ski, prom., àl. gîte 4p., w-e et sem., style châlet, gdeterr., gar., calme. 061-58.70.29 apr. 18h. (V47712)

La Plagne, Montalbert, appt. 4p., tt.conf., tv, mezz.,balcon, vue Mont Blanc, pisc.en face, ds. vérit. vill. Sa-voyard, sup. balades et animations àpd: 200E/sem.04-250.23.71 - 0496-47.26.54 (V47650)Bormes Les Mimosas, mais., 2ch., 4(+2)p., tt. conf., 2terr., jard. ds. parc copr., 1 ha, pisc., 3km plages, juill-août 700/800 EUR/sem. 02-653.47.16 - 0486-90.70.27 - [email protected] (V47585)Hte. Savoie, St-Gervais, appt. 2/5p., tr.beau site, pisc.et tennis, tt. conf. 064-21.62.74 - 0476-59.87.56.(V47630)Côte d'Opale, àl., pt. mais., 4/6p., 2 ch., tv, l.v., pt jard.clot., 1km plage. 064-54.09.36. (V47543)Barcarès, mais. 5p., idéal famille, gde. plage, mer800m, pte. plage, étang 100m, de mai à sept.www.maisonbarcaresservais.wordpress.com - 071-77.39.39 - 0478-98.02.94. (V47722)Roquebrune, Cap-Martin, appt., 60m mer, 2ch.,park., conf. terr., m.l., l.v., 2è qz. sept., 1è et 2è qz. oct.0478-25.86.19. (V47625)Uzes-Gard, entre nîmes et Avignon, mais. 4/6p., dsrés. + pisc. 0496-12.06.46 - www.bastide56uzes.net(V47615)Maisons de vacances (Aude), port Leucate, tt. conf.,300m mer, 4-6 couch., juin, du 18 août, sept. - 0495-50.13.40 - 063-38.63.62. - www.s-locations.com(V47609)Valras plage, 50m mer, mais. caractère, 4-5p., tt.conf., 2ch., 2 terr., 2wc, libre du 28/7 au 4/8, 880EUR, du 25/8 au 1/9, 780 EUR. 0475-83.59.99.(V47659)Ardèche Sud, villa, 5/7p., 2 sdb., 2ch., tv, grd. jard.,bbq, pisc. priv. (4x8), calme, pas libre du 15/6 au25/7. 064-33.75.13. (V47607)Narbonne plage, appt., 2/4p., en front de mer, tt.conf., park. priv., mai à sept., 250 à 375 EUR./sem.0486-31.56.33. (V47640)Sud-Est, entre Verdon et St-Tropez, gîtes avec pisc.,promotion de 20 à 50% sur disponibilités restantes en juillet. - 0033-682.40.88.78 - www.immodere.com/varcamdobb.php (V47705)Roquebrune, Menton, studio, jard., 2p., gar., 1ère qz.juin, 1ère qz. sept., oct. 0478-25.86.19. (V47661)10km Menton, appt. 4p., face à la mer, terr., liv., ch.,sdb., cuis. avec l-vaiss., libre ttes. périodes. 0495-21.27.29. (V47694)Prov., Luberon, St. Maime, villa 3ch., tt. conf., sdd.,cuis.éq., tv, terr., jard. 10a clôt., park., pl. sud, 900 à1.050 E/qz., photos /dem. 010-43.94.68. (V47456)Provence, Lacs du Verdon, villa 5p., studio 3p. 081-21.61.85 - http://picasaweb.google.com/lesavresses(V47134)Prov., ds.ens.résid., calme, pisc., mais. pl.-pied,tt.conf., 4/5p., clim., pt jard.clôt., terr., pk.priv., prixint. dégres. h-s., loc. tte l'année. 067-33.90.35 - web:amivac.com/site4203. (V47090)Roquebrune, Cap-Martin (Menton), studio 2 pers., tt.conf., calme, mer et comm. à 150m, terr., tv, dès le 16mai. 0496-31.57.68. (V47028)S-O Dordogne, prox. Bergerac, spac. mais., cuis.sem.équip., grd. liv., 3ch., sdb., sept.: 400E/sem.,calme assuré. - 0033-681.91.82.90 - Mail:[email protected] (V47662)France, Calvisson-Gard, à 2 pas de la Provence,mais., 5/6pl., 2ch., sdb., ds rés. gardée, 2pisc., entreNîmes et Montpellier. - 0495-38.14.73 - http://lemasdesvignes130861.skyrock.com (V47002)Bord médit., Camargue, Grau du Roi, 150m plage,appt. 4p., 1ch., rdc., jard., pisc.04-370.11.12 - infos etphot. www.appart.be.cx (V47467)Bretagne, Finistère, Plouguerneau, 100m mer etcrique, côte nat., sauv., découpée, petites îles, climatcontre allergies, coin du homard, tourteaux, mais. àl.0477-27.65.14. (V47188)Vendée, maison camp., tt. conf., cft., 6p., prox. mer,lac, gds axes, gd jard., jeux enfts, vélos. 019-69.75.81.(V47549)Provence, entre Verdon et St-Tropez, villas privéeset gîtes avec piscine - 0033 682.40.88.78 - www.immodere.com/varcamdobb.php (V47477)Bretagne Finistère Sud, (Guilvinec) àl. ds. mais. ind.appt. 5/6 p., tr. ensoleillé, plages, comm. à 500m., libre toute l'année. - 04-336.24.98 - [email protected] (V47014)Auvergne, Cantal, Alleuze, pt. village, promen., riv.,pêche, act. naut., mais., tt. conf., jard., bbq., park. 375EUR/sem., 700 EUR/qz. 085-51.26.74. (V47517)Côte d'Azur, villa 6 p., gr.conf., cuis.éq., grde. terr.plein sud avec 46m privé de bord de mer, 1.000EUR/qz., été 2.400 EUR/qz. 081-65.50.11. (V47003)Ile de Ré, mais.charme, 120m2 hab., 3ch., 6p., tt.conf.,cuis.s.éq., sal., sàm, 2 sde+1sdb., l-l., jard. clos, nature,plages. - http://sites.google.com/site/ilederebonheur - 0475-37.31.09 (V47224)Bourgogne, Vall. de l'Ouche, nv. mais. restaur., 4-6p.,3ch. cuis., sàm., sdb, sal., feu bois, terr.clos., b située,400 à 600E/s et serv. - www.dominique-annet.eu -0033-631.18.68.79. (V47697)Côte d'Opale, gde mais., 7/15p., situat. except., bordde mer, jard., park. priv., tt. conf., 2 sdb., ch.centr.,cuis. sup. éq., loc. tte l'année, juill. et hors sais. 0033-607.35.92.44. (V47472)Roquebrune, Cap Martin 60m mer, appt., 2ch., conf.,park., 2è qz. sept., 1è qz. oct., 1è qz. nov. 0478-25.86.19. (V47666)Côte d'Opale, mais. àl. 100m mer, tt. conf., séj., cuis.éq., sdb, wc, 2ch., terr., libre août, sept. 067-33.42.05. (V47704)Provence, Var, loue appartements 2 ch. rens.:www.chenesdor-provence.com (V47698)Périgord, bord de rivière, loue maison équip., 6p.,2ch., terr. clôt., juin à sept., prix interr. 04-362.86.20. (V47655)Languedoc, Port Fitou, appt. 5p., tt.c., vue vignes,mer, palmiers, sal., sàm., cuis., wc., sdb., ch. dble.,mezz. av. 3 lits, terr. vue/la garrigue, 300 à 500E sel.sais. 081-63.44.95. (V47691)Wimereux, mais., 6ch., 200m de la plage, pour 11p.,terr. sud, 990EUR/mois, juin + sept., idéal pour amiset famille. 0476-31.87.74. (V47509)Provence, rég. Salon-Eyguières-Les-Baux, appart.2ch., tt. conf., 72m2, petit village, park. priv., pasd'animaux, 275 à 325 EUR/sem, prix bas 2p. 0497-02.05.09. (V47670)

La Gleize, chalet-studio, jard. et pièce de rang., alt.400m, très belle vue, env. calme, 1 ou 2p., loc. /sem.,de mai à oct. inclus, 230 EUR/sem., pas d'animaux.080-78.57.47. (V47414)Coxyde, appt., 2ch., tt. conf., mod. et soign., digue,phot. et tarif: pierrardcoxyde.skyrock.com - 0473-92.13.56. (V47458)La Panne, àl., appt. s.digue, 6/8 p., 2 ch., ent. rénov.,spacieux, près du centre. 0479-32.75.55. (V47227)Ard., à prox. du circuit de Spa-Francorchamps, gîtecosy, 3 épis, 6 p + 1 bb., très bien aménagé, dans endroit calme. - www.giteducircuit.be - [email protected] - 0495-72.11.21. (V47593)Westende,appt., 2ch., vue sur mer, 30m. digue, cuis.,sdb., tv, pas d'animaux, àl., sem.-qz.-mois- w-e.0495-77.01.82. (V47601)Middelkerke, spac. lux. studio, 4p., digue, sup. vuemer/dunes, tt conf., cuis. sup. éq., 6è ét., asc., tvc., li-bre ttes pér. 02-354.27.06 - 0477-32.77.09.(V47444)Coxyde, part., appt., 4/6p., près mer et dunes, jard.,park., tcf., qz.-sem.-mois. 058-51.83.09. (V47611)Cugnon, bord Semois, chalet 3ch., 7p., cuis. éq., f.o.,tv., terr., jard., 350 EUR/sem., 650 EUR/qz. 0477-49.79.19 - 02-770.57.03. (V47575)La Panne, appt., 4p., au centre et à 50m de la mer,3è ét., tv, asc., terr., àpd. 175 EUR/sem. 0477-82.37.13. (V47688)Nieuport, appt., 1ch., 4p., m.o., 60m mer, tv, sdb., gar.,balcon, sem., qz., ttes périodes. 081-61.10.72.(V47717)Coxyde, bel appt. vue mer, 2ch., tvc., m.o., prix interr.,sem.-qz.-mois. - 02-653.18.86 - 0477-17.36.72.(V47571)

# Villégiature (France)Prov. Luberon, pr. Gordes, appt. meubl., 50m2, séj.,cuis.+sdb.,+ chb.,pisc priv. clôt., avec chff. solaire,idéal pr couple avec 2/3 enf., ttes sais. 0033-490.75.45.68 - www.renardiere.be (V47265)Ardèche, vallée de l'Eyrieux, village Gluiras, àl., ber-gerie, bien équipée, max, 6p. 0476-89.91.54.(V47264)St-Cyprien-plage (Roussillon), àl. villas, 4/8p., pisc.,tennis, mer, commerces à 250m., site. 02-305.71.43- 0478-45.51.91. (V46898)Provence, loue appart. 2p. dans villa , jardin om-bragé. 0033-490.56.31.30 ou 0033-490.55.80.23.(V47511)Ardèche Sud, Grospierres, mais. éq., 3/5 ou 6/8p.,2*, pisc. 15x6, tenn., ping, jeux, doc. tourist., sem.540 à 790E. juil.-août, 350/400 E. juin/sept. 0033475.89.90.61 - 0033.674.67.73.37. (V47533)Normandie, 15km mer, sites débarquement 44,mais., 5p., gd. jard., calme, tt. conf., mai à sept. 0473-57.34.00 - 0478-69.62.70. (V47706)Ardèche Sud, Grospierres (pr.entr.des Gorges),mais.éq., 3/5 ou 6/8p., agrém. 2*, pisc., tennis…sem: 540/790E/juil/août, 350/400E juin/sept.0033-475.89.90.61 - 0033-674.67.73.37. (V47578)Normandie, Calvados, 50m plage, mais. 4/5 p., jard.clos, bbq. cuis.éq. l.v., m.o., liv., 2 ch., sdb., tt. conf., àl.ttes sais. 04-226.41.54 - [email protected] -0495-55.71.98 (V47460)Auvergne, maison pour 6p. ds. village cœur volcans,juillet et août. www.la-gratade.com ou 063-42.47.32. (V47572)Dordogne, moulin de charme àl., jusqu'au 15/11,6/10p., ttc., 4ch., 2 sdb, jard., grde. terr., ruis., bbq,ping, lac, pisc., pêche proche, kayak, vtt… photos.02-384.72.09 - 0498-42.98.41. (V47400)Morzine, Hte. Savoie, appart. 4p., tt. conf., expo. sud,vue magnif., grd. calme, pisc. été. 0477-34.70.39 -mail: [email protected] (V47588)Narbonne plage, appart. 4p., tt. conf., terr., prox. meret commerces, park. priv. 071-36.74.46 le soir.(V47538)Provence, Nyons, maison en pleine nature, 10 lits,pisc., 1.200 EUR/sem., libre du 15 juillet au 30 août.0477-48.50.29. (V47660)A saisir, Lacanau-Océan, maison super cft., 5p., rés.av. pisc., spl. plage, forêt, lac, sport, vélo, jard. pi-nède. 081-43.37.78 - www.locavaca.be clic Aquitainen° 33-37. (V47608)Ile d'Oléron, au calme, grd. studio, 2p., tt. conf., cuis.,sde., séj., dégt., terr., bbq., park. priv., 10 au 20/7:450 EUR, août: 300 EUR/sem. 0033-546.36.21.27le soir. (V47690)Charente, mais. 8p., équip., tt. conf., av. pisc. priv., li-bre du 1 au 15 juill., 500 EUR/sem., 800 EUR/2sem.+ 40 EUR nett. 0472-46.82.19. (V47720)Côte d'Azur, Le Muy, 15km St-Raphaël, ds. camp. 4*,mobilhome 5p., tt. conf., tv, terr., pisc., pètanque,juin, juill., sept., àpd.: 200E/sem. 0495-36.15.99.(V47718)Uzès-Gard, entre Nîmes et Avignon, mais. 4/6p., 2ch., jard. + park., dans résid. + pisc. res. 063-22.34.96 - www.labastideuzes32.jimdo.com(V47710)Barcarès, appart. 2ch., face mer, accès dir., terr., l-v., tv,vélos, park. pr., du 16 au 30/6 et du 1 au 15/9, 550 EUR,photos/dem. 061-26.51.20 - 0479-56.04.93.(V47707)Vaison la Romaine, àl., pt. mais., 4/6p., tv, l.v., terr.pisc. 064-54.09.36. (V47544)Roquebrune,Menton, studio + jard. 2 p., à 60m mer,gar., 1è qz. juin, 1è qz. juill., sept. oct. . 0478-25.86.19.(V47627)Côte d'Azur, Le Lavandou, àl., appt., 2/4p., 1è ét., pl.sud, grd balcon, tt. conf., tv, l.v., l.l., gar., plage 100m,centre 300m., lib. 16/9 au 30/9, 850 EUR. ttc., etsuiv. 063-57.23.71. (V47592)Hérault, à 5' du cap d'Agde, mais., 2ch., 4/6p., tt.conf., quart. résid., cours avant et arrière, park. priv.,à 1km plage. - [email protected] - 0479-89.12.48 - (V47527)Ile d'Oléron, mais. 4p., 700m mer, cour clôt., libremai à sept. 04-286.31.99 - www.moulin-oleron.com(V47652)Vosges, St-Maurice sur Moselle, maison àl. pour 8pers., été - hiver, promenades, sport, ski. 0498-81.12.88 - www.auxordons.be (V47651)

1. Rédigez votre annonce en lettres capi-tales sur papier simple.

2. Effectuez votre virement sur le compteCode IBAN : BE77 0000 0790 0042Code BIC ou SWIFT: BPOT BE B1.

au nom des Editions Mutuellistes en préci-sant le nombre de parutions souhaitées.

3. Envoyez votre annonce en joignant votre vi-gnette jaune ainsi qu’une copie de la preuve devotre paiement au “Service des petites an-nonces”, En Marche, chée. de Haecht 579 BP40

– 1031 Bruxelles ou fax : 02/246.46.30 ou [email protected]– tél : 02/246.46.27.

Dates ultimes de rentrée des annonces :le vendredi 21/05 pour l’édition du 7/06;le vendredi 8/06 pour l’édition du 21/06.

Attention ! Vos petites annonces ne serontpubliées que si nous recevons en mêmetemps le texte de l’annonce, la vignettejaune et une copie de la preuve de paiement.Les petites annonces paraissent sous laseule responsabilité de leurs annonceurs.

COMMENT INSÉRER UNE PETITE ANNONCE?Les petites annonces sont réservées aux membres de la Mutualité chré-tienne. Chaque famille bénéficie, par année civile, d’une première annonce auprix préférentiel de 5 euros. Toutes les autres parutions se font au tarif de12,50 euros par annonce.

Chaussée de Haecht, 579 - BP 40 - 1031 Bruxelles � 02/246.41.11 - Fax : 02/246.46.30 - [email protected] - www.enmarche.beEDITEUR RESPONSABLE : Jean Hermesse, Opberg, 23 - Bte 11, 1970 Wezembeek-Oppem.RÉDACTRICE EN CHEF : Catherine Daloze � 02/246.46.29 - E-mail : [email protected]ÉTARIAT DE RÉDACTION - JOURNALISTES :Joëlle Delvaux � 02/246.46.24 - E-mail : [email protected] - Philippe Lamotte � 02/246.57.51 - E-mail : [email protected] - Virginie Tiberghien � 02/246.46.26 - E-mail : [email protected] - PETITES ANNONCES :Carine Renquin � 02/246.46.27 - Nelly Cohen � 02/246.46.28 INTERNET : Jessy Doulette� 02/246.46.23MAQUETTE : Olagil sprl - Mise en page : Olagil sprl, Philippe Maréchal

Affilié à l’Union de la presse périodique UPP - Membre de l’Union desEditeurs de la Presse Périodique - Tirage moyen 460.000 exemplaires

BIMENSUEL - Parution tous les 1ers et 3èmes jeudis du mois (1er jeudi du mois en juillet et en août)IMPRIMERIE : REMY-ROTO - rue de Rochefort 211-213 - Zoning Industriel - 5570 BeauraingROUTAGE : BARBIER - Parc Créalys - Zoning industriel - 5032 Isnes (Gembloux)

enmarcheL A S O L I D A R I T É , C ’ E S T B O N P O U R L A S A N T É

Page 11: Journal En Marche n°1475

17 MAI 2012 EN MARCHE11

Pas du Ventoux, bastidon 3ch., 6-8p., dans centre devacances, hs.: 800E/s., m.s.: 600E/s. 0479-28.98.70. (V47686)Ste. Marie-la-Mer, 12km Perpignan, 3km de la plage,joli pt. appart., 2ch., 4 couchages, juin-sept.: 250E/s.,juill.-août: 350E/s. 0033-468.34.20.63. (V47685)Côte d'Opale, Wimereux, site except., vue s/mer, 1èét., studio équip., 26m2 + terr., 9m2 pr. 2 adult. + 2enfts., park. pr. 02-396.28.41 - 0474-70.38.21.(V47682)Golfe de St-Tropez, Cavalaire, C. Azur, appt. rez. devilla, rén., sup.vue mer, 50m plage, park., lib. du 30/6au 21/7, du 4 au 11/8. 082-61.45.75 - 0474-86.67.72.(V47681)Corse, Porto-Vecchio, villa av pisc. pr., 8-9p., idéal 2fam., tt.c., terr. couv., jard. arb. et clôt., vue/mont.,proche mer/comm., juin-sept-oct. 0479-74.78.87 [email protected] (V47689)Bord Médit., Camargue, La Grande-Motte, 300mplage avec passerelle, studio 2-4p., terr., tv.,park.priv., ext. ombragé, proche comm., 350 à400E/sem. 0471-23.33.84. (V47699)Aillas, Gironde 33, àl., maison charme, 9p., tt. conf.,pisc., 3ch., 2sdd., cuis. éq., f.o., tv, wf, 1350 EUR/sem.h.s. 0478-48.67.56 - www.quincarnon.eu (V47669)Var, Cotignac, habitation tt. conf., 4 pers. dans pro-priété calme et boisée, piscine privée, libre sauf 1èreqz. août. 02-479.40.09 - www.farigoulette.com(V47443)

# Villégiature (Autres pays)Vacances à petit prix "Rimini" Bellaria, promotiondu 1/06 au 15/09, pens./compl. 7j. àpd: 310 EUR. 061-41.40.17 - 0472.54.90.36. (V47082)Al., It. Ombrie, dans oliveraie, mais. vac., jard., sit.calme, 3ch., gde pisc., vue imprenable. - 0495-59.19.18 - www.lepiatte.com (V47487)Unique ! Suisse Valais, Ovronnaz, àpd: 295 E/sem.ttc. pr. loc., spl. appt. 2-6p., lux.éq., tr. ensol.,imm.terr.sud, vue sup., prom., tennis, 3pisc. therm.,ski, doc+photos. 02-653.35.25. (V46959)Esp., Empuriabrava, mas nouv., appart. 3ch., 6p., tt.conf., pisc., tennis, mini-golf, pk. aisé, libre début juin,fin août, sept. - http://elmasnou.jimdo.com - 0499-11.62.54 ap 20h. (V47555)Espagne Sud, bord mer, appart. 4p., 1ch., sdb., tennis,pisc., tv, commerces + restos à proxim. et vue mer. -0479-41.54.43. (V47599)Ski, Suisse Valais, bel appt., près des pistes, 6p., grd.confort, cuis. éq., grde. terr., plein sud, alt. 1500m,700 EUR/qz. - 081-65.50.11. (V47004)

Suisse, Hte. Nendaz, magnif. chalet, 6p., 3ch.,cuis.éq., grd. conf., vue imprenable, superbes ran-données pédestres, anim. sportives, pas d'animaux.063-57.83.39 - 0475-51.88.17. (V47587)Portugal, Lagos-Algarve, prox. plages et ville d'Al-garve, vac. au soleil, sup. auberge fam., pisc. priv.,tennis, sauna, bbq, prix excep., propriétaires parlentle français. 0497-82.96.00. (V46928)Marbella, Andalousie, villa 6p., 3ch., 3 sdb., cuis.éq.,pisc. et jard. pr., prox. plages et centre, libre juin:600E/s., 14/7 au 4/8: 2200E/qz ou 2750E/3sem,sept: 600E/s. 0495-10.18.09. (V47673)Costa Blanca, Albir, Benid., prox. mer, appt. 2ch.+ 2sdb., liv., terr., pisc., cuis., tv, tél., asc., gar., vélos,calme. 0478-27.49.77. (V47399)Almunecar +Benidorm, appt., vue mer, 1ch., tv, sdb.,liv., terr. sud, m-o, 399 EUR./m. + ch., 7/8 899EUR./m., 650 EUR./qz., 1 chien adm., pisc., park. 02-657.40.86 - 0477-59.47.33. (V47388)Escala, villa 3ch., 600m centre, mer, du 15 au 30/9:450E, d'oct. à Pâq.: 200E/sem., hiver, photos. 0472-26.54.48. (V47714)Majorque, (St-Ponsa) àl. appt., rdc., 2 ch., 2 sdb, terr.,jard, park., mer à 200m, zon. calm., résid., toutes fa-cilités. 085-23.09.44. (V47715)Esp. Javea, villa tt. conf., jard. clos 15a., grd. calme,prox. & vue mer, 4ch., 2sdb., ver. & terrasses, pisc.,de 450 à 1.100E/sem., c. spéc. long. durée. 0474-94.06.19. (V47563)Toscane nord, ds. propriété privée belge, appart.2ch., tt. conf., pisc., commerces. 0494-81.16.24 ou0039-058.32.20.67. (V47438)Moraira, Esp., villa, 7p., 2bb, pisc. priv., bbq, 2 terr.,jard., 2 sdb, lessiv., cuis. mod., sal., tv,prox. mer,comm., p.2 voit., tt.conf., juill. et sept. - 067-44.35.38- 0472-73.51.25 (V47389)Majorque, (St-Ponsa) àl. appt., rdc., 2 ch., 2 sdb, terr.,jard, park., mer à 200m, zon. calm., résid., toutes fa-cilités. 085-23.09.44. (V47667)Esp. Moraira, villa 7p., 3 ch., 2 sdb, tv, piscine privée,clim., cuis. équip. 064-84.71.27- vacances web 12150(V47664)Hongrie, lac Balaton, Kaptalanfüred, àl. appt., tt.conf., 4p. + 2 évent., 200m plage, juill.-août-sept.,380 EUR/sem. 0472-87.16.33. (V47434)Sicile, à 5min. à pied mer cristalline, entre Catane et Sy-racuse, villa tt. conf., gar., jard. clôt., libre 2è qz. de juin,sept., oct. - 081-40.26.33 - 0475-49.00.18. (V47401)Almunecar (20kms de Motril), dig. mer, 1er ét., sup.appart., tt.conf., 2ch., 2sdb., max 6p., pisc., tv.franç.,3/7 au 3/9: 50E/j. min 12j, 30/4 au 12/5, 27/5 au20/6: 40E/j. - 0495-20.60.85. (V47429)

//Intersoc-Trip//

Visiter la Turquie cet automne

> Découverte de la Cappadoce

>> Plus d’infos au service clientèle d’Intersoc : 070/23.38.98 de 8h à 18h(le samedi jusqu’à 13h) ou sur www.intersoc.be

LIC A5654

En octobre, Intersoc, le service voyages de la MC, vous propose deux sé-jours de grande qualité en Turquie, à des prix particulièrement attractifs.

> Découverte de la Lycie

Première semaine : formule pension complète (boissonsnon comprises) dans des hôtels 4 étoiles.Seconde semaine : formule all-in dans un hôtel 5 étoiles dela région de Belek.Durant ce voyage, vous aurez l’occasion de découvrir Alanya, Konya, Gö-renne, la vallée d’Avcillar, Avanos, Nigde, Silifke, Kap Anamur, Meriamlik,Antalya et Perge.Prix : 812 EUR – supplément single : 266 EUR.

Première semaine : formule pension complète (boissonsnon comprises) dans des hôtels 4 étoiles.Seconde semaine : formule all-in dans un hôtel 5 étoilesde la région de Belek.Durant ce voyage, vous aurez l’occasion de découvrir Antalya,Myra, Kusadasi, Ephèse, Laodicée, Pamukkale, Hiérapolis, Perge et Antalya.Prix : 770 EUR – supplément single : 224 EUR.

Ces prix comprennent le voyage en avion, les déplacements aéroport/hô-tel, le circuit en bus climatisé, l’accès aux curiosités, guide inclus (premièresemaine), le forfait “ellness” (installations “bien-être” la seconde se-maine), la présence d’un responsable Intersoc.

Du 6 au 20 octobre

Du 27 octobreau 10 novembreAIDE ET SOINS À DOMICILE DE MOUSCRON-COMINES RECRUTE (H/F):> des gardes d'enfants malades à domicile

à partir du 3 septembre - CDD temps pleinou temps partiel avec prolongation possibleen CDIFonction : effectuer des tâches nécessaires à lagarde des enfants malades ou en convalescenceet assurer la sécurité physique et affective del'enfant - soins quotidiens - mission éducativeafin de développer l'autonomie de l'enfant.

Profil :diplôme de puériculture - disposer du per-mis B, posséder un véhicule et déplacementsquotidiens région de Mouscron-Comines - pos-session du passeport APE délivré par le Forem.

Plus de détails sur www.fasd.beEnvoyez votre candidature écrite dûment motivéeavec CV détaillé et photo pour le 15 juin au plustard à Josyane Vervaeke, directrice, rue Saint-Joseph 8 - 7700 Mouscron [email protected] (réf. GEMD).

LA FÉDÉRATION CSC LIEGE-HUY-WAREMMELANCE UN APPEL POUR LA CONSTITUTIOND’UNE RÉSERVE DE RECRUTEMENT DE (H/F):> collaborateurs administratifs au secrétariat juridique

Fonction : gérer la maintenance et le classe-ment des dossiers juridiques - dactylographiercourriers et documents - gestion du matériel debureau.

Profil : graduat en secrétariat ou expérienceéquivalente - très bonnes connaissances endactylographie, orthographe et syntaxe - êtreou devenir membre de la CSC - travailler sur lo-giciels bureautiques et en équipe - habiter le ter-ritoire de la Fédération est un atout.

Envoyez votre candidature avec une lettre manus-crite et CV pour le 1er juin au plus tard à Jean-MarcNamotte, secrétaire fédéral, CSC Liège-Huy-Wa-remme, bld. Saucy 10 - 4020 Liège.L’examen écrit aura lieu le 14 juin de 9h à 12h auCentre de Formation de la CSC, rue Grande-Bêche56 - 4020 Liège.

LE CHU MONT-GODINNE RECRUTE (H/F):> deux infirmierspour le bloc opératoire - CDI - temps pleinou temps partiel – valorisation de l’année despécialisation par une année d’ancienneté -entrée au 1er juillet.Plus de détails sur www.chumontgodinne.beEnvoyez une lettre de motivation avec CV à CHUMont-Godinne, Thierry Godet, Directeur des RH, av.Dr. G. Thérasse 1 - 5530 Yvoir ou [email protected]

ASBL MODE D'EMPLOI-INITIATIVESD'INSERTION SOCIO-PROFESSIONNELLE DEVIE FEMININE EN REGION DE LUXEMBOURGENGAGE (H/F):> un coordinateur pédagogique et de projet

(secteur de l'insertion socio-profession-nelle) – pour la région de Luxembourg – CDI– temps plein – APE.Fonction :coordonner une équipe de formatrices,administrative et vacataires - gérer la globalitédes actions de l’asbl - gestion des ressources hu-maines, financières et matérielles – supervisionde l’organisation des formations - réalisations etsuivis des dossiers de subventions – évaluationdes activités - prospection de nouveaux projets.

Profil : diplôme de l'enseignement supérieuruniversitaire ou non-universitaire - autonomeet travail en équipe - bonne connaissance desréalités socio-économiques de la région -bonnes capacités relationnelles - une expé-rience professionnelle dans le secteur de l’ISPconstitue un atout - connaissances informa-tiques - posséder une voiture - habiter la région- se munir de son passeport APE pour l’examenécrit.

Renseignements: 02/227.13.00.Envoyez votre candidature avec CV pour le 30 maiau plus tard (avec mention des références2012/04-03) à Colette Marquet, CoordinatriceASBL Mode d’Emploi de Vie Féminine, rue de laPoste 111 - 1030 Bruxelles ou [email protected]

L’ASBL “STATIONS DE PLEIN AIR MADELEINEMELOT”, CENTRE D'ACCUEIL DE JOUR POURJEUNES ET ADULTES HANDICAPÉS, ENGAGE (H/F):> un directeurProfil : diplôme universitaire de plein exercice, àorientation pédagogique, psychologique, so-ciale ou paramédicale - animateur engagé,porté par les défis et déterminé à porter hautles valeurs de l’institution - expérience de cinqans au moins dans le secteur socio-psycho-pé-dagogique - être en possession d’un certificatde réussite en gestion des services pour per-sonnes handicapées est un atout.

Envoyez votre candidature écrite pour le 31 mai auplus tard à l’asbl "Stations de Plein Air MadeleineMélot", Mr. le Président, av. Baron Fallon 34 - 5000 Namur.

L’ASBL “ACRF” ENGAGE (H/F):> un trésorierTiers temps - entrée immédiate.Plus de détails sur www.acrf.beEnvoyez votre lettre de motivation avec CV à ACRF,Léonie Gérard, Présidente, rue Maurice Jaumain 15- 5330 Assesse ou [email protected].

Offres d’emploi

LE CJC RECHERCHE (H/F) :> un secrétaire général adjointCDI avec période d’essai.Fonction : assurer la bonne marche globale de l’as-sociation - coordonner le travail de l’équipe - suivreles projets - rédiger des prises de positions poli-tiques et sociétales.

Profil :diplôme supérieur en sciences humaines.

Plus de détails sur www.cjc.beRenseignements : 02/609.56.78.Envoyez votre candidature pour le 15 juin au plustard à Julien Bunckens, Secrétaire général, [email protected]

OPTILUX, ASBL DE LA MUTUALITÉCHRÉTIENNE DE LA PROVINCE DELUXEMBOURG, RECRUTE (H/F):> un opticien-optométristepour son site de Marche-en-Famenne –temps plein - CDI avec période d'essai.Fonction : réaliser les adaptations de lentilles decontact et des examens de la vue - assurer leservice après vente –gestion administrative,comptable et des stocks.

Profil : diplôme d’opticien optométriste - auto-nomie au niveau de l’atelier (montages, sou-dures..) - contact facile et approche sociale desclients – bonne communication, polyvalent, sé-rieux, dynamique et organisé.

Offrons : une rémunération en relation avec lafonction et l’expérience, assortie d’avantagesextra-légaux.

Envoyez votre candidature écrite dûment motivéeavec CV détaillé pour le 1er juin au plus tard à Jean-Marc Richard, Directeur adjoint (MCPL), rue de laMoselle 7-9 - 6700 Arlon.

A DO MI SI'L ASBL RECRUTE (H/F):> des gardes d'enfants malades à domicile

pour la région de Ath et Mons - CDD tempsplein ou temps partiel à partir du 3 septembreavec possibilité d'être prolongé par un CDI.Fonction : effectuer des tâches nécessaires à lagarde des enfants malades ou en convalescenceet assurer la sécurité physique et affective del'enfant - soins quotidiens - mission éducativeafin de développer l'autonomie de l'enfant.

Profil : diplôme de puériculture - disposer dupermis B, posséder un véhicule et déplace-ments quotidiens région de Ath et Mons - pos-session du passeport APE délivré par le Forem.

Envoyez votre candidature écrite dûment motivéeavec CV détaillé et photo pour le 31 mai au plustard à Joëlle Berlanger, Directrice, rue de Branti-gnies 20 – 7800 Ath ou [email protected](réf. GEMD).

C O N T A C T S

Page 12: Journal En Marche n°1475

17 MAI 2012 EN MARCHE12

Le loup, entre peurs et rumeurs

E N V I R O N N E M E N T

Il est “odieux”, “nuisible”, “inu-tile” et “désagréable en tout”….Diable! Serait-ce la description peucharitable du loup faite par un louve-tier ou par un évêque, deux profes-sions qui, pendant des siècles, n’ontcessé de massacrer et vilipender cetanimal? Non. Il s’agit là d’une pré-sentation “scientifique”, celle du na-turaliste Buffon, dans son précis“Histoire Naturelle” de la deuxièmemoitié du XVIIIème siècle. Un portraitqui en dit long sur la façon dont Ca-nis Lupus (son nom latin) a fait tour-ner la tête aux esprits censés être lesplus objectifs et cartésiens.

Le loup n’a pourtant pas toujours étécet ennemi public numéro 1, traqué,piégé et pourchassé tous azimuts.C’est l’un des mérites de l’expositionqui se tient jusqu’au 2 septembre auMusée royal de Mariemont, à Mor-lanwelz (près de La Louvière): le célè-bre canidé a d’abord été le protecteurde l'homme et tout particulièrementdes chasseurs et des guerriers. Cen’est qu’avec le regard de l’Eglise, auMoyen-âge, que le loup perdra pourde longs siècles cette figure protec-trice et maternelle (incarnée par lalouve abreuvant Remus et Romulus),acquérant alors une fonction nette-ment répulsive. Le loup est, depuiscette époque, assimilé au diable. Ce-lui-ci n’a d’autre objectif que de dé-tourner les âmes pieuses de Dieu.Commence alors une longue périoded’acharnement contre les loups, quiaboutira à son éradication dans denombreux pays européens. Dont lenôtre. Mais pas par Léopold Ier,contrairement à la croyance popu-lair...

Honni ou protecteurL’exposition de Mariemont “Ô Loup!De nos campagnes à nos imaginaires”promène le visiteur au fil d’un par-cours balisé par différentes facettesdu mammifère : le loup protecteur,mais aussi le loup “retourné” (c’est-à-dire rendu inoffensif, par exemplepar l’intervention d’un Saint…) ; leloup honni et anthropomorphisé (où

l’on découvre que la légende desloups garous a connu de très beauxjours en Wallonie); le loup dans lesarchives, les blasons, les lieux-dits, lapresse illustrée, etc. L’expositionréussit son objectif de démystifica-tion du canidé. Elle est riche d’objetstrès variés, susceptibles d’intéresserun public de tous les âges. Pour lesenfants : deux beaux animaux em-paillés, des pièges impressionnants,des colliers de protection pour leschiens, des sculptures en taille

réelle, etc. Pour les plus grands : gra-vures, faïences, porcelaines à son ef-figie, livres anciens, l’un ou l’autre bi-jou, etc. Quelques-uns de ces sup-ports frappent le visiteur, tels ce su-perbe heurtoir en bronze de la régionliégeoise (arborant une tête de loupmenaçante, frontière entre l’espacepublic et l’intérieur des logis) et ce re-gistre paroissial namurois de la moi-tié du XVIIIème siècle, décrivant lastratégie suivie pour la destructiondu mammifère.

La première partie de l’expo se ter-mine par la photo d’un loup en cage,sorte de roi-nu triste et piteux. On nesait trop, après avoir mesuré la ri-chesse (un peu) biologique et (très)culturelle de l’animal, qui del’homme ou de celui-ci est le plus mi-

sérable : le loup sur le cliché,derrière les barreaux, oul’auteur de l'enferme-ment… L’expo princi-pale se complèted'une double sallequi vaut largementqu'on s'y attarde : 130ouvrages pour enfants

(mais pas seulement) endisent long sur l’imprégna-

tion de la littérature par le loup. De-puis des siècles, les auteurs de tousles styles ont rivalisé d’imaginationpour le décrire tantôt redoutable,tantôt haï, sympathique, fragile voireattendrissant. Au menu : le Romande Renart, Edgard Tytgat, Mario Ra-mos, Derib (Yakari), etc. En marge detous ces ouvrages, un grand pan-neau reprend la longue liste d’ex-pressions évoquant le loup dans lalangue française: à pas de loup, à laqueue leu leu, entre chien et loup,etc. A noter, également, une troi-sième exposition, moins attirante,“Regards d’artistes contemporains”.Sarah Moon y livre une dizaine de cli-

chés réinventant le thème du PetitChaperon Rouge, transposant celui-ci sur le film fantasmatique de peurstrès contemporaines. L’histoire, enquelque sorte, d’un Petit ChaperonNoir.

Elèves artistesL’expo n’est pas vraiment du genreinteractive ni ludique. Mais, nichéedans ce superbe parc de Mariemontet éventuellement complétée par lescommentaires des guides “maison”,elle vaut largement le détour. A rele-ver, enfin, cette bonne trouvaille : lamise en évidence, en suspension,des centaines d’œuvres coloriées desenfants qui ont déjà visité l’expo. Dé-cidément, en plus de nous faire réflé-chir à notre rapport à l’altérité, leloup, même lorsqu’il est détrôné dupodium de l’horreur, n’a pas fini detitiller l’imaginaire.

// PHILIPPE LAMOTTE

De l'imaginaire à la réalité

L’homme n’en a pas encore fini avec le loup… Objet de haine ou de fascination, celui-ci pourrait bien, un jour,revenir arpenter nos campagnes, comme il le fait déjà en France et en Allemagne. Car les temps ont changéet, malgré quelques résistances vivaces, le moment est venu de réfléchir aux conditions d’une bonne co-existence avec son vieux rival : l’homme. A La Louvière, une exposition nous aide à mieux exorciser le passépour, peut-être, préparer l’avenir.

A pas de loupsTôt ou tard, la question de la coexistence entre l'homme et le loup seposera chez nous, comme elle l'a fait en France, en Suisse, en Alle-magne... Autant s'y préparer sereinement.

Si hypothétique soit-elle, la décou-verte, en août 2011, d’un loup sau-vage(?) à Gedinne, dans le Sud Na-murois, l’a rappelé avec force. Leloup se porte bien, en Europe. A telpoint que le célèbre canidé pourraitbel et bien pointer à nouveau son mu-seau dans nos contrées dans un ave-nir proche, comme l’affirme depuisplusieurs années déjà une majorité debiologistes spécialisés. Cinq ans?Dix? Vingt? Nul ne sait vraiment,mais l’hypothèse n’est manifestementplus qualifiée de fantaisiste. Aprèstout, l’espèce a fait l’objet d’une ex-pansion étonnante : en moins devingt ans, elle a quitté deux de sesderniers repaires européens (la Rus-sie et la Pologne d’une part,l’Italie d’autre part) pour en-tamer une longue et rapidemarche vers l’Ouest et leNord. Après sa recolonisationdes Alpes et du Jura, elle esttrès probablement arrivéedans les Vosges l’année der-nière. Côté allemand, le loupest à moins de 400 kilomètres de laBelgique, en Hesse et en Saxe-Anhalt.Il a profité à la fois d’une protectionassez généralisée (il est classé espèce“Cites”, ce qui rend sa chasse inter-dite sauf exception) et d’une exten-

sion du couvert forestier. L’animal, audemeurant, n’a pas forcément besoinde vastes et profonds massifs fores-tiers pour se sentir bien. En Rouma-nie, il fait les poubelles des villages etdes gros bourgs, à la façon du renardchez nous. En Espagne, on l’a vu fré-quenter cultures et vignobles. Dans leVercors (France), où trois meutes sontactuellement répertoriées, on voit sestraces aux abords des arrêts de bus,dans le bas des vallées.

Méfiant et peureuxPanique à bord? Non! Même s’il luiarrive de fréquenter les environs im-médiats des infrastructures hu-maines, l’animal est porteur d’une

tradition de persécutionmultiséculaire et, à ce titre,nanti d’une méfiance mala-dive envers l'homme. Une il-lustration : chez “Milletraces”, une association duVercors qui s’est spécialiséedans le grand canidé, quatreguides natures chevronnés,

en dix sept années de travail, l’ontaperçu en chair et en os une dizainede fois, guère plus! Mammalogistes,naturalistes et admirateurs du loupen conviennent donc: si Canis Lupusfait, un jour, son grand retour chez

nous, cela devrait se faire moderato.Du fait de l’hyper-fréquentation denos campagnes, le loup ne pourraittrouver un refuge durable en Wallo-nie - en tout cas pour se reproduire -que dans quelques massifs reculés :la forêt d’Anlier, la Croix-Scaille,Saint-Hubert, un camp militaire oul’autre… Selon plusieurs experts duloup, les meutes, chez nous,se compteraient sur lesdoigts de la main et seraientlimitées à trois ou quatre in-dividus. Parmi les autresmythes à casser, ces longuescourses poursuites de cerfsexténués, dévorés par desloups affamés. “Le loupadore les proies modestes,comme les rongeurs et les petits mam-mifères”, corrige Roland Libois, bio-logiste à l’Université de Liège.

DédramatiserIl ne fait pourtant aucun doute qu’ilfaudra préparer l’opinion publiqueet, évidemment, la fraction la plus ré-tive – nullement négligeable – deschasseurs qui pourraient y voir unconcurrent, oubliant le fantastiquesuccès des politiques de conserva-tion que constituerait le retour natu-rel de quelques loups après un siècle

de disparition (après le lynx, la ci-gogne noire, le faucon pèlerin, etc.).Sans compter l'influence décisivedes petits éleveurs… Aux Pays- Bas(oui!) et en France, des politiques depréparation et de dédramatisationface à ce retour sont déjà sur les rails,livrant des résultats intéressants. Ici,des réseaux de naturalistes amateurs

font de la sensibilisationdans les écoles. Là-bas, lespouvoirs publics, en parte-nariat avec des associationsspécialisées, assurent despermanences télépho-niques: dès que la présenced’un loup est suspectée, lavisite d’un expert est organi-sée sur le terrain, afin d’ana-

lyser ses traces. Objectifs : faire le trientre les rumeurs et les observationsréelles et casser, autant que faire sepeut, l’emballement médiatique etl’émoi populaire. En Wallonie, àl'heure actuelle, l'indemnisation desdégâts du loup n'est pas prévue parla législation, à l'inverse de ceux dublaireau, du castor, du cormoran,etc. Mais on envisage vaguement untravail législatif à ce sujet. Et s’il fal-lait ne pas traîner?

// Ph L

LE LOUP

NOURRIT

UNE MÉFIANCE

VISCÉRALE

ENVERS

L'HOMME.

PEU DE FORÊT,

CHEZ NOUS,

POURRAIENT

ACCUEILLIR

DES MEUTES.

(1) Filmé par la VRT l’été dernier, le “loup” de Gedinne, qui a tué plusieurs moutons,n’a plus fait parler de lui. Ce qui fait dire à certains qu’il s’agissait plutôt d’un canular,d’un chien loup en liberté ou d’un vrai loup échappé d’un parc animalier. Voire d’unloup réintroduit en catimini.

>> “Ô Loup ! De nos campagnes à nosimaginaires”, au Musée royal deMariemont, Chaussée de Mariemont100, 7140 Morlanwelz. Jusqu’au 2septembre.

Animations contées le premier dimanche du mois à 14h30. Animations scolairesavec ateliers. Visites préparatoires gratuites pour enseignants. Réservation : 064/27 37 84 ou [email protected]

Gustave Doré - Paris, 1867 © Musée royal de Mariemont

Le loup réintè

gre

l'Allemagne et

la France,

jusque dans le

s Vosges.

A quand son r

etour

chez nous ?

© Philippe Clement/BELPRESS

Page 13: Journal En Marche n°1475

17 MAI 2012 EN MARCHE13

Le corps d’un homme de 13 à 87 ans

Roman

Il n’a que 13 ans mais il a bien réfléchi. Il envisage de s’engager pour unlong moment. Il va tenir un journal. Pas un journal intime comme on leconçoit habituellement, mais le journal de son corps. Le dernier ro-man de Daniel Pennac égrène les années d’une manière peu banale.

C U L T U R E

>> Bons baisers de la colonie • filmdocumentaire de Nathalie Borgers • 1h14 •

En salle et sur ARTE le jeudi 7 juin 2012 •

Disponible en DVD sur le site du Centre Vidéode Bruxelles (CVB) : www.cvb-videp.be

Bons baisers de la colonieCinéma

Dans un documentaire poignant et dépouillé, Nathalie Borgers croise son histoire familiale et l'His-toire coloniale en dévoilant le destin de Suzanne, une “enfant métisse sauvée d'un destin nègre”.

Nathalie Borgers est journaliste,réalisatrice et féministe. Elle asillonné le monde, animée du besoinde comprendre son fonctionnement,de décortiquer les inégalités entre leshommes et les femmes. Elle a dé-noncé les mariages arrangés entre Au-trichiens et Turques, la sous-représen-tation des femmes dans la vie poli-tique française, ou encore les condi-tions de vie des femmes Toubou auSoudan. Mais c'est au détour d'unefête de famille que son histoire fami-liale rejoindra la Grande Histoire,lorsqu'elle découvre sur une photo,une dame noire d'un certain âgejusque là inconnue, sa tante Suzanne.

Suzanne est née en 1926, à Inda, auRwanda. Son père est Léon Borgers,le grand-père de la réalisatrice, ad-ministrateur territorial belge enposte dans la colonie. Sa mère, uneRwandaise épousée selon la cou-tume, serait morte en couche.Lorsqu'il rentre en Belgique en 1930,avec sa toute nouvelle épouseblanche, il emmène Suzanne. Unedémarche assez insolite pourl'époque. En effet, s' il était admisque les “broussards” oublient les ru-desses de leur tâche entre les brasdes jolies autochtones, on entendaitbien qu'ils laissent les éventuelsfruits de ces échanges en Afrique. “Jene savais pas que j'étais noire, confieSuzanne, puisque je n'en avais jamaisvu.”Mulâtresse, plus exactement, dumot “mulet”, né d'un âne et d'une ju-ment... Son histoire de mulâtresse,donc, Suzanne la raconte avec sim-

plicité, mais aussi une certaine réti-cence, et un peu de colère. “J'ai sentiqu'il y avait beaucoup de souffrancederrière cette histoire, explique laréalisatrice Nathalie Borgers, notam-ment chez ma grand-mère qui a étébouleversée de ne pas s'entendre avecsa belle-fille, mais ça a été difficiled'en savoir plus, parce qu'on n'en par-lait pas. Or un silence, c'est extrême-ment lourd, plus lourd que ce qu'oncache réellement, surtout quand onlaisse le temps passer.”

Nathalie Borgers décide alors de serendre au Rwanda, et la surprise seratotale de découvrir deux frères de Su-zanne, prénommés Jean et Jacques,comme les deux enfants que Léon

aura plus tard en Belgique avec sanouvelle femme. Pour Suzanne, c'estcomme une chance qu'elle auraitlaissé passer, lorsque qu'une assis-tante sociale lui dit qu'elle veut luiparler de sa mère qui vit toujours, etque Suzanne refuse de rencontrer.“C'est comme un viol mental”, dit-elle,“lorsque l'on vous force à repenser àdes choses que vous voulez oublier”.Pour Nathalie Borgers, c'est un “ta-bou national”. “Mon grand-père a uti-lisé son pouvoir. Il était grand, il avaitun pouvoir de blanc sur les noirs, ilavait un pouvoir de maturité sur uneplus jeune, et un pouvoir d'homme surune femme”.

// LINDA LÉONARD

“Journal d’un corps” sedéroule comme un carnetde notes personnelles, augré des observations de cecompagnon de route quesouvent nous négligeons.L’homme qui raconte gar-dera jusqu’à la mort une at-tention particulière poursa «machine à être”. Deseptembre 1936 à octobre2010, d’âge en âge, de mois en mois,avec des interruptions, des passagesplus délicats, plus denses, d’autresjustes effleurés, il s’observe. Extraits:

12 ans, 11 mois, 19 jours “La liste demes peurs : peur de maman, peur desmiroirs, peur de mes camarades. Sur-tout Fermantin. Peur des insectes. Sur-tout des fourmis. Peur d’avoir mal.Peur de me souiller si j’ai peur (…).”

21 ans, 11 mois, 7 jours “Je me suis re-mis à la préparation du concours. J’aiimmédiatement retrouvé toutes lessensations physiques du travail intel-lectuel. Le vibrant silence des livres, leduvet de leurs pages sous la pulpe dudoigt, le crissement de la plume sur lesfibres du papier, le parfum âcre de lacolle (…)”

32 ans, 5 mois, 1 jour “Bruno [ndlr :son fils] passe une partie de la mati-née langue mollement pendante,comme une langue de chien rêveur.Quand je lui demande la raison decette exhibition, il répond, le plus sé-rieusement du monde : ma langues’ennuie à l’intérieur, alors de temps entemps je la sors.”

44 ans, 6 mois, 23 jours “Vieille peau,vielle baderne, vieux con, vielle carne,vieux schnoque (…) : les mots, lalangue, les expressions toutes faiteslaissent entrevoir quelques difficultésà entrer dans la vieillesse d’un cœurléger. Quand y entrons-nous, d’ail-leurs? A quel moment devenons-nousvieux?”

66 ans, 10 mois, 23 jours“Fin des vacances scolaires.Les petits-enfants nous ontlaissés épuisés. (…) Ces

gosses nous abrègent,dis-je à Mona. Etnous nous effon-drons sur notre lit,inertes. Où est passéce désir inextinguible

qui fut à l’origine de cesgénérations?”

79 ans, 6 mois, 8 jours “Pour exprimerla douceur (…), les Italiens disent mor-bido. On ne peut imaginer faux amiplus radical à l’état de morbidité où jeme réveille chaque matin!”

Le récit de Daniel Pennac ne donnepas dans le spectaculaire. Il invitepourtant à un voyage en terres mé-connues. Cette chair où nous nouslovons, nous l’habitons minute aprèsminute, souvent sans égard. Avec“Journal d’un corps” s’ouvre le jardinsecret d’un homme, semblable àbeaucoup d’autres, qui se muscle,souffre, aime, vieillit… De succulentspassages décrivent “trois façons depisser chez les garçons”, le plaisir du“curage de narine”associé “à celui dela lecture” ou la découverte de lajouissance au profit d’un “jeu de l’oiedu dépucelage”.

Le roman permet une véritable plon-gée au cœur de la mécanique mascu-line, emplie de découvertes pour leslectrices, de partages sans fard etsans tabou pour les lecteurs. Finale-ment, il est le tracé d’expériences à lafois intimes, à la fois communes à no-tre condition d’humain en chair et enos.

// CATHERINE DALOZE

>> Journal d’un corps • Daniel Pennac • éd. Gallimard •2012 •

390 p. • 22 EUR.

>> Boule à zéro• Tome 1 : Petit cœur chômeur •Ed. Bamboo •

48 p.• 10,26 EUR.

Ce qu’un arbre raconteraitRoman

“Je suis tombé au lever du jour”. Par ces mots aux accents d’épilogue,commence le journal intime d’un arbre. Tristan, poirier d’un peumoins de trois cents ans, sent ses racines mises à jour, ses branchestoucher le sol. Le regard du facteur le lui confirme : il est à terre.

>> Le Journal intime d’un arbre • Didier van Cauwelaert • éd. Michel Lafon • 2011 •249p. Voir aussi le site consacré au livre où l’on trouve des photos d’arbresremarquables, un dossier pédagogique, etc : www.lejournalintimedunarbre.com

Bande dessinée

L’attendrissante “Boule à zéro”

“Chère Madame la mort…” Le décorest planté dès la première phrase decet album, pourtant loin d’être maca-bre et larmoyant. Avec une héroïnecomme Zita, petit boute-en-train depresque treize ans, atteinte d’uneleucémie, le lecteur va découvrir lemonde des hôpitaux sous l’angle del’humour. La jeune fille a de la répar-tie. Elle ne se laisse pas faire, mêmeface à sa maladie.

Le sujet n’était pas facile à aborder.Les Belges Zidrou (au scénario) et

Ernst (au dessin) le réussis-sent pourtant très bien enrendant plus humain cemonde qui peut effrayer. Ils se sontinspirés d’une histoire vraie, celle deMarine qui, à quatre ans, s’est battuecontre un cancer. Aujourd’hui, deve-nue adulte, elle s’en est sortie etcroque la vie à pleines dents.

“Boule à zéro” dédramatise le milieuhospitaliser. Il s’adresse aux petitscomme aux grands. Ce petit trésor duneuvième art sera sûrement apprécié

de ceux qui fréquen-tent l’hôpital de prèsou de loin. Le lecteurversera peut-êtredes larmes… de joie.Z ita est atta-chante et opti-miste. Une bellehistoire pourdonner du cou-

rage à tous ceux quien ont besoin.

// VT

Les couloirs de l’hôpital, elle les connaît bien.Médecins, infir-mières et tous les patients la surnomment “boule à zéro”. Maisson vrai prénom, c’est Zita. Cette petite fille joyeuse et combat-tive a fait de cette clinique son terrain de jeu. Habitante perma-nente du service pour enfants, elle apporte une bouffée d’airfrais et du piment dans un univers pourtant austère.

La dernière tempête sonne-t-elle la fin de cet arbre tantchéri par l’habitant de lapropriété, le docteur Lannesqui l’avait inscrit sur la listed’attente des arbres remar-quables de France? Appa-remment non : Tristan vittoujours. Pour combien detemps? Le poirier s’inter-roge. Que deviendra l’âmedu fils du docteur, fusillé à sontronc, et dont il est le gardien? Quedeviendront ces mémoires humainescôtoyées depuis sa plantation sousLouis XV? Vivra-t-il encore dans sesbûches? Vivra-t-il au travers de la sta-tuette que la jeune voisine taille dansson tronc meurtri ?

Idée singulière que de transformer unarbre en narrateur. Didier van Cauwe-laert – lauréat du prix Goncourt en1994 pour “Un aller simple” – offre

des pages superbes,comme écrites par un deces fruitiers dont nos jar-dins ne regorgent plus as-sez. Le récit posthume em-mène le lecteur dansune manière autre devoir le monde, la na-ture et les hommes:à la façon d’un tri-centenaire végétal.

Documentation à l’ap-pui: le botaniste Jean-Marie

Pelt n’est pas loin, le Larousse des ar-bres non plus. Et l’éditeur de com-menter très justement le livre : “Capti-vant, drôle et poignant, Le Journal in-time d’un arbre apporte une réponseinédite à une question universelle :quelle est, pour un arbre comme pourun être humain, la meilleure façon dene pas mourir?”

//CATHERINE DALOZE

Page 14: Journal En Marche n°1475

17 MAI 2012 EN MARCHE16

ça se passe

// Indignation et actionLe vendredi 25 mai, le CIFOP organise une journéede réflexion, dans le cadre de la fête de la solida-rité We must act. Elle s’intitule “De l’indignation àl’action : modes actuels d’action et de mobilisationssociales”. Entrée libre.Lieu : Géode, rue de l’Ancre – 6000 Charleroi. Rens. > 071/53.29.00 • www.cifop.be

// Dette et financeLe dimanche 27 mai à 19h, le cinéma Nova organise unesoirée ciné-débat sur le thème “Petite philosophie dela dette et de la finance”. Présentation du film “Debto-cracy”, suivie d’une discussion. Prix: 3,50 EUR.Lieu : 3, rue d’Arenberg – 1000 Bxl.Rens. > 02/511.24.77 • www.nova-cinema.org

// Semaine bioDu 2 au 10 juin, Bioforum Wallonie organise auxquatre coins de la Belgique, la 8ème édition de la se-maine bio dont le thème sera “Bio à croquer, prèsde chez vous”. Au programme: ateliers culinaires,balades gustatives à vélo…Rens. > 081/39.06.88 • www.bioforum.be

// Corps des femmesLe jeudi 31 mai à 9h, Vie Féminine organise une ta-ble-ronde sur le thème : “Image du corps desfemmes et estime de soi”. Prix : 5 EUR.Lieu : Hôtel de ville – 6220 Fleurus.Rens. > 071/32.13.17

// Communiquer par le non-verbalLes vendredis 1er et 8 juin, l’Université de paix orga-nise une formation sur le thème de la communica-tion non-verbale : “Il n’y a pas que les mots pour ledire”. Formation gratuite pour les professionnelsde l'accueil de l’enfance.Lieu : 4, bd du Nord - 5000 Namur Rens. > 081/55.41.40 • www.universitedepaix.org

// Aménagement du territoireLe mardi 5 juin de 9h à 16h45, la Maison de l’Urba-nisme Lorraine-Ardenne et Ruralité environnementdéveloppement organisent un colloque interrégionalsur le thème “Un (si) cher territoire? Approches écono-miques de l’aménagement du territoire.” Prix: 35 EUR.Lieu : 107, voie de la Liberté – 6717 Attert.Rens. > 063/23.04.90 • www.ruraleurope.org

// Cuisine sauvageLes 6,7 et 8 juin de 8h45 à 18h, le CRIE d’Anlier orga-nise un stage de cuisine de plantes sauvages. Réali-sation de recettes et dégustation. Prix : 105 EUR.Lieu : 36, rue de la Comtesse Adèle - 6721 Anlier.Rens. > 063/42.47.27 - www.crieanlier.be

//Jambes sans reposLe jeudi 7 juin à 19h, l’association du syndrome desjambes sans repos organise une conférence pourexpliquer cette maladie. Prix : 2 EUR.Lieu : Hôtel de ville – 5000 Namur.Rens. > 0476/82.54.28 • [email protected]

// Economie socialeLe vendredi 8 juin de 13h30 à 18h, l’asbl SAW-B orga-nise une journée sur l’économie sociale avec pourthème: “Nous, notre entreprise, notre territoire”.Lieu : 510, chée de Louvain – 5004 Bouge.Rens. > 071/53.28.30 • www.saw-b.be

// Psychanalyse Le samedi 9 juin de 8h à 18h, l’asbl Psycorps orga-nise une journée d’hommage à Joyce Mc Dougall,psychanalyste de renom.Lieu : 44, avenue jeanne – 1050 Bruxelles.Rens. > 02/375.56.16 • www.psycorps.org

// ManipulateursLes 11, 12 et 13 juin, l’Ecole des parents organise àBruxelles une formation pour être armé face auxmanipulateurs. Prix : 207 EUR.Rens. > 02/733.95.50 • www.ecoledesparents.be

// Aidants prochesLe jeudi 14 juin de 8h30 à 16h30, l’asbl aidantsproches organise une journée intitulée “L’aidantproche : un an après…” Discussions sur les avan-cées politiques concernant leur reconnaissance.Prix : 5 EUR.Lieu : 93, av. C.Thielemans – 1150 Bxl.Rens. > 081/30.30.32 • www.aidants-proches.be

// AcouphènesLe samedi 16 juin à 15h, l’asbl Belgique Acouphènesorganise une conférence sur le thème “Un médica-ment efficace dans le traitement des acouphènes?”Prix : 8 EUR.Lieu : 185, av. Albert 1er - 5000 Namur.Rens. > 04/367.45.65 •

www.belgiqueacouphenes.be

// Fête des plantes Le w-e du 16 au 17 juin, le Parc naturel des valléesde la Burdinale et de la Mehaigne organise la fêtedes plantes. Prix : 3 EUR.Lieu : rue Alice de Donnéa – 4260 Braives.Rens. > 085/71.28.92 • www.burdinale-mehaigne.be

// Voyage Palestine, Israël Du 1er au 10 décembre, le mouvement chrétien pourla paix et El Kalima, centre chrétien pour les rela-tions avec l’islam, organisent un voyage de rencon-tres et d’échanges en Palestine et en Israël.Rens. > 0475/77.84.01 •[email protected]

// Douleur chroniqueL’Institut supérieur Parnasse Deux Alice organiseune formation sur la douleur chronique : “Quand ladouleur devient persistante…”. S’adresse au mondemédical. 48h de formation réparties sur plusieursvendredis et samedis de 9h30 à 17h. La formationdébutera le vendredi 19 octobre de 9h30 à 17h.Prix : 500 EUR.Lieu : 84, av. E. Mounier – 1200 Bxl.Rens. > 02/761.08.50 • www.parnasse-deuxalice.edu

// Bureautique et tourismeA partir de septembre, l’asbl Centre européen duTravail organise une formation de 5 mois en bu-reautique. Séance d’information le 8 juin à 10h. En-tre septembre et juillet 2013, formation à l’accueilet à l’animation de projets touristiques. Séanced’information le 14 juin à 10h.Lieu : 17, place de l’Ilon – 5000 Namur.Rens. > 081/83.05.19 • www.lilon.be

// Marches solidairesDu 25 au 26 août, se déroulera la 5ème édition d’OxfamTrailwalker. Des équipes de 4 marcheurs vont par-courir 100 km en 30 heures dans les Hautes Fagnespour récolter des fonds et aider les pays du sud.Rens. > 0475/40.61.53 • www.oxfamtrailwalker.be

// Ecole et sociétéDu 17 au 22 août, Changement pour l’égalité orga-nise ses Rencontres pédagogiques d’été. 10 ate-liers de 6 ou 4 jours pour changer l’école et la so-ciété. Prix : 192 EUR/6j.Lieu : La Marlagne – 5100 Wépion.Rens. > 02/218.34.50 • www.changement-egalite.be

// Art différenciéJusqu’au 30 novembre, l’Awiph propose une exposi-tion d’art différencié. Vous pourrez apprécier laréalisation de 100 œuvres d’artistes handicapés.Lieu : 21, rue de la Rivelaine – 6061 Charleroi.Rens. > 071/20.55.10 • www.awiph.be

// PèlerinageDu 18 au 28 septembre, un pèlerinage aura lieu enPalestine et Israël: visite de sites bibliques avecaide pour mieux lire les évangiles, rencontre de Pa-lestiniens, d'Israéliens pour la paix et de commu-nautés chrétiennes palestiniennes. Réunion d’in-formation le 3 juin.Rens. > 067/21.30.35 • 0479/20.73.83 •

[email protected]

Editorial

Les comptes de l’assurance soins de santé obligatoire se clôturent en 2011 par un grandboni. On en parle peu et pourtant dans le contexte général de crise financière et de dé-ficit, c’est plutôt étonnant. On peut certes s’en réjouir. Mais derrière ce bon résultatglobal se cachent des tendances et des réalités inquiétantes.

L’assurance soins de santé en boni en 2011. Mais à quel prix?

Jean Hermesse // Secrétaire général

© A-M Jadoul

A C T U A L I T É

Depuis 2005, le budget des soins de santéprésente un boni important de manière cu-mulée : près de 6,5 milliards d’euros. Cesbons résultats ont pu être engrangés parceque les dépenses ont augmenté moins rapi-dement que la norme de croissance légaleannuelle de 4,5%. Une partie de cesboni ont servi à équilibrer lescomptes de la sécurité sociale, uneautre partie a été utilisée pourconstituer un Fonds d’avenir et faireface aux coûts du vieillissement dela population. En 2011, le résultat fi-nancier est encore meilleur queprévu. Une bonne nouvelle pour lescaisses de la sécurité sociale et del’Etat. Mais, au sein du budget des soins desanté, certains secteurs évoluent de manièreinquiétante.

Un boni qui suscite des inquiétudesLe boni attendu en 2011 dans le budget dessoins de santé était de 1,4 milliard d’euros. Ilatteindra finalement presque 1,8 milliardd’euros, soit près de 360 millions d’euros demieux. Les dépenses ont donc augmentémoins rapidement que prévu. La croissancedes dépenses en 2011 est même un point endessous de la moyenne par rapport à ces 10dernières années : 2,8% hors inflation aulieu d’une moyenne annuelle de 3,7%. Cettecroissance plus faible des dépenses s’ex-plique par la marge réduite accordée à denouvelles initiatives et surtout par une réellesous-consommation.

En effet, les patients plus démunis ont ten-dance à reporter des soins surtout s’ils nesont pas vitaux. Ainsi on constate des boniplus importants en particulier dans les sec-teurs des soins dentaires et de l’optique. Cesboni indiquent en fait que les patients“consomment” moins et éprouvent plus dedifficultés financières à payer leur facture desoins, en particulier pour les soins dentaireset l’achat de lunettes, des domaines où lespatients doivent payer beaucoup de leurpoche. La sous-consommation est particu-lièrement marquante à Bruxelles où la préca-rité a tendance à s’aggraver. Les boni réalisésdans les secteurs des implants et de la réédu-cation peuvent être lus également de cettemanière : une bonne nouvelle pour la sécu-rité sociale mais une mauvaise pour les pa-tients.

Un seul secteur de soins est en déficit, celuides médicaments. En 2011, le Gouvernementfédéral avait prévu plusieurs mesures d’éco-nomies dans ce secteur (pour un montant to-tal de 65 millions d’euros) mais toutes n’ontpas eu l’impact escompté. Dès lors, le secteurest en déficit de plus de 100 millions d’euros.Ce dépassement est inquiétant.

Autre constat : alors que le taux de crois-sance des dépenses est globalement modéré,certains secteurs continuent à progresser demanière importante. Ainsi en est-il des dé-penses en maisons de repos et de soins etpour les soins psychiatriques qui augmen-tent respectivement de 4,8% et 6,5% hors in-flation! Or ces deux secteurs de soins serontcommunautarisés.

Qui payera la maîtrise des coûts?La réduction des budgets globaux décidéspar le Gouvernement fédéral pour 2012, 2013et 2014 ajoute au défi pour l’avenir. Pour leréussir, il faudra adopter des mesures struc-turelles et, à défaut, “d’autres” devront payer

la note. Comme les patients. Lasous-consommation risque donc decroître encore dans le domaine dessoins dentaires, de l’optique ou desmédicaments.

L’accord gouvernemental prévoit letransfert de certaines matières versles Communautés et Régions maisavec un taux de croissance nette-

ment plus faible que par le passé. C’est le caspour le secteur des maisons de repos et desoins par exemple. La communautarisationdes soins de santé sera donc une bonne opé-ration pour le budget de l’assurance soins desanté fédérale mais un casse-tête pour lesCommunautés. Pire, elle risque de faire sup-porter les coûts aux personnes âgées, lesstructures de soins résidentiels risquant clai-rement de manquer de moyens financiers.

Quant au budget des médicaments prévupour 2012, il est inférieur aux dépenses de2011! Certes, le Gouvernement a prévu desmesures d’économies pour plus de 170 mil-lions d’euros en agissant sur les prix, sur ladélivrance des médicaments moins chers eten imposant encore plus de contrôles surl’octroi des accords par les médecins-conseils. Mais, on peut craindre que ces me-sures ne seront pas suffisantes et qu’une par-tie des économies retomberont là aussi sur ledos des patients.

Des mesures structurellesAucun grand chantier de réformes structu-relles n’a été mis en œuvre. A l’horizon, pasde révision du mode de financement des hô-pitaux, pas de réétalonnage de la nomencla-ture, pas de structuration de la garde médi-cale et de la première ligne, pas de conver-sion d’une partie de la capacité hospitalièreaigue en services de revalidation et de réa-daptation, pas de révision du mode de finan-cement des médicaments dans les maisonsde repos, pas de délégation des tâches... Adéfaut de mesures structurelles ayant un im-pact sur l’offre et le volume des soins, lesrisques sont grands de voir la charge finan-cière reportée sur les patients et d’assister àla privatisation des soins.

Le Fonds d’avenir contient actuellement plusd’un milliard d’euros. Il pourrait être un formi-dable levier pour répondre aux besoins crois-sants en soins résidentiels, en finançant laconstruction de maisons de repos et de soins

Le boni 2011 de l’assurance soins de santéest finalement plus élevé que prévu :bonne nouvelle. Mais, derrière ce résultatglobal, nous craignons que des patients sesoignent moins bien, que des soins se pri-vatisent, que l’offre de soins aux per-sonnes âgées soit insuffisante par rapportaux besoins. La maîtrise des dépenses et lemaintien de l’accès aux soins nécessitentdes mesures structurelles. Où sont-elles?

AUCUN

GRAND CHANTIER

DE RÉFORMES

STRUCTURELLES

N’A ÉTÉ MIS

EN ŒUVRE.