28
L’ESSENTIEL Installée à Pouzauges, la société Prochimir vient de prendre le contrôle de l’extrudeur américain Blueridge Films, basé à Disputanta, au sud de Richmond, en Virginie. Créée en 1990 et dirigée par Kirit T. Mehta, cette société génère un chiffre de vente de 1,7 million de dollars US avec une petite dizaine de salariés à plein temps. Son usine d’une surface de 2 000 m2 couverts est équipée d’une ligne cast 3 couches et d’une petite ligne bulle monocouche qui lui per- mettent de produire une large variété de films pour thermocollage et encapsulage, films barrières étanches aux fluides indus- triels, corporels ou à l’eau, à base de poly- oléfines, TPU, copolyamides, et copolyes- ters, de 15 à 300 μm d'épaisseurs moyennes. Prochimir disposait depuis 2014 d’une filiale commerciale à Détroit, animée par un expatrié vendéen. Suite page 7 Avec une année 2018 calme en mani- festations profession- nelles, l’organisation interrégionale Plasti- Ouest a décidé d’orga- niser une journée de rencontres et de conférences en profitant de l’attractivité des prochaines 24 Heures du Mans. Au sortir de deux séries de conférences parallèles ayant chacune leur thématique, Technologie et Stratégie, les partici- pants pourront assis- ter le soir en direct aux essais de cette course mythique. Jacques Le Bouler, président de Plasti- Ouest nous a exposé le pourquoi et le com- ment de cette manifestation qui a vocation à être reconduite dans le futur. Suite page 5 lire page 24 Autre forme de robots collaboratifs, la société danoise MiR développe des chariots robotisés autonomes qui rencontrent un grand succès. Robotique Avril - mai 2018 ISSN 1620 - 9184 [email protected] Prix de vente : 15 France métropolitaine Numéro 077 - 18 e année 28 pages SERVICE LECTEUR 1 Organisée le mercredi 13 juin prochain sur le circuit automobile du Mans par Plasti-Ouest, cette manifestation, dont Plastiques Flash est partenaire, vise à montrer le dynamisme de la plasturgie dans le Grand Ouest. AECTRA PLASTIQUES SAS | +33 (0)4 72 54 36 42 | [email protected] | www.aectra.fr Polyéthylène Polypropylène Une équipe partenaire à vos côtés Stockage de proximité Votre Nouveau distributeur de matières plastiques AECTRA PL LAST TIQUES SAS | +33 (0)4 4 72 54 36 42 | in o@ f f @aectra.fr | ww .aect ctr w w r ra.fr r L’économie circulaire prend contours Profession Elipso monte au créneau 2 Matières plastiques : increvables mais recyclables 4 Manifestation Les 24’ de la Plasturgie et des Composites 5-6 Plasturgie CGL Pack cédé à Faerch Plast 7 RYB rachète Polypipe France 7 Technoplast en pleine forme 10 Empreintes Les moulistes en action 12 Günther collabore avec Procoplast 12 Yudo développe l’obturation électrique 13 Matières DupontDow nomme ses 3 enfants 16 Biotec en bonne progression 17 Les biopolymères dans le Grand-Ouest 18 - 20 Equipements & procédés Les Elexis-SP grimpent à 800 t 21 Battenfeld-Wittmann France en mouvement 22 La nouvelle commande Woojin Plaimm 23 Rubriques Nominations p.2 Annonces classées p. 27 Recruter p. 27 - Vendre p. 27 Prochimir s’implante aux États-Unis Les 24’ de la Plasturgie et des Composites Spécialiste des films thermocollants de haute technicité, ce filmeur vendéen cible désormais l’international. Avec la feuille de route pour une économie 100 % circulaire présentée par le Premier Ministre, les objectifs fixés à la plasturgie se précisent. Ils ne seront pas faciles à tenir. Dans le prolongement de la présentation du 23 avril par le Premier Ministre d’une feuille de route pour une économie 100 % circulaire comprenant 50 mesures phares, les organisa- tions professionnelles de la filière, Fédération de la Plasturgie et des Composites, Elipso et PlasticsEurope ont fait part d’une certaine satisfaction. Résultat d’une concertation avec toutes les parties, ce document comprend quatre cha- pitres : mieux produire, mieux consommer, mieux gérer ses déchets et mobiliser tous les acteurs. Deux grands objectifs sont fixés à l’horizon 2025, la réduction de moitié des déchets mis en décharge, et tendre vers 100 % des déchets plastiques recyclés. Les mesures préconisées insistent sur l’amont, sur la sim- plification et l’harmonisation des gestes de tri effectués par des consommateurs mieux infor- més. En aval, les centres de tri et les recy- cleurs devront se moderniser rapidement. Très engagées dans les discussions préli- minaires qui ont conduit à la définition de cette feuille de route, les organisations de la filière plastique ont toutefois demandé de repousser à fin 2018 la date de remise des engagements de certaines branches comme l’automobile et le bâtiment. Parmi les mesures présentées par Édouard Philippe, les plus significatives visent en amont la simplification et l’harmo- nisation des gestes de tri et l’amélioration de l’information des consommateurs. Suite page 2 lire page 9 Sous l’impulsion de ses deux nouveaux dirigeants, RBL Plastiques se prépare à entrer dans la plasturgie des années 2020. Thermoformage lire page 11 Producteur de capsules et bouchons plastiques United Caps vient de finaliser plusieurs acquisitions successives. Bouchages Blueridge Films est basé à Petersburg en Virginie.

Journal n∞77-08 Plastiques Flash n∞ 77 · interrégionale Plasti-Ouest a décidé d’orga-niser une journée de rencontres et de conférences en profitant de l’attractivité

  • Upload
    others

  • View
    0

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Journal n∞77-08 Plastiques Flash n∞ 77 · interrégionale Plasti-Ouest a décidé d’orga-niser une journée de rencontres et de conférences en profitant de l’attractivité

L’ESSENTIEL

Installée à Pouzauges, la sociétéProchimir vient de prendre le contrôle del’extrudeur américain Blueridge Films, baséà Disputanta, au sud de Richmond, enVirginie. Créée en 1990 et dirigée par Kirit T.Mehta, cette société génère un chiffre devente de 1,7 million de dollars US avec unepetite dizaine de salariés à plein temps. Sonusine d’une surface de 2 000 m2 couverts estéquipée d’une ligne cast 3 couches et d’unepetite ligne bulle monocouche qui lui per-mettent de produire une large variété defilms pour thermocollage et encapsulage,films barrières étanches aux fluides indus-triels, corporels ou à l’eau, à base de poly-oléfines, TPU, copolyamides, et copolyes-

ters, de 15 à 300 µm d'épaisseurs moyennes. Prochimir disposait depuis 2014 d’une

filiale commerciale à Détroit, animée par unexpatrié vendéen.

Suite page 7

Avec une année2018 calme en mani-festations profession-nelles, l’organisationinterrégionale Plasti-Ouest a décidé d’orga-niser une journée derencontres et deconférences en profitant de l’attractivité desprochaines 24 Heures du Mans. Au sortirde deux séries de conférences parallèlesayant chacune leur thématique,

Technologie etStratégie, les partici-pants pourront assis-ter le soir en directaux essais de cettecourse mythique.Jacques Le Bouler,président de Plasti-

Ouest nous a exposé le pourquoi et le com-ment de cette manifestation qui a vocation àêtre reconduite dans le futur.

Suite page 5

lire page 24

Autre forme de robotscollaboratifs, la sociétédanoise MiR développedes chariots robotisésautonomes quirencontrent un grandsuccès.

Robotique

Avril - mai 2018

ISSN 1620 - [email protected]

Prix de vente : 15 €France métropolitaineNuméro 077 - 18e année28 pages

SERVICE LECTEUR n° 1

Organisée le mercredi 13 juin prochain sur le circuit automobile du Mans par Plasti-Ouest, cette manifestation, dont Plastiques Flash est partenaire,

vise à montrer le dynamisme de la plasturgie dans le Grand Ouest.

AECTRA PLASTIQUES SAS | +33 (0)4 72 54 36 42 | [email protected] | www.aectra.fr

PolyéthylènePolypropylène

Une équipe partenaire à

vos côtés

Stockage de proximité

Votre Nouveau distributeur de matières plastiques

AECTRA PLLAST

TIQUES SAS | +33 (0)4

4 72 54 36 42 | in o@ff

@aectra.fr | ww .aectctrwwr

ra.frr

L’économiecirculaire

prend contours

ProfessionElipso monte au créneau 2

Matières plastiques :increvables mais recyclables 4

ManifestationLes 24’ de la Plasturgie et des Composites 5-6

PlasturgieCGL Pack cédé à Faerch Plast 7

RYB rachète Polypipe France 7

Technoplast en pleine forme 10

EmpreintesLes moulistes en action 12

Günther collabore avec Procoplast 12

Yudo développe l’obturation électrique 13

MatièresDupontDow nomme ses 3 enfants 16

Biotec en bonne progression 17

Les biopolymères dans le Grand-Ouest 18 - 20

Equipements & procédésLes Elexis-SP grimpent à 800 t 21

Battenfeld-Wittmann France en mouvement 22

La nouvelle commande Woojin Plaimm 23

RubriquesNominations p.2

Annonces classées p. 27Recruter p. 27 - Vendre p. 27

Prochimir s’implante aux États-Unis

Les 24’ de la Plasturgie et des Composites

Spécialiste des films thermocollants de haute technicité, ce filmeur vendéen cible désormais l’international.

Avec la feuille de route pour uneéconomie 100 % circulaire présentéepar le Premier Ministre, les objectifs

fixés à la plasturgie se précisent. Ils neseront pas faciles à tenir.

Dans le prolongement de la présentationdu 23 avril par le Premier Ministre d’une feuillede route pour une économie 100 % circulairecomprenant 50 mesures phares, les organisa-tions professionnelles de la filière, Fédérationde la Plasturgie et des Composites, Elipso etPlasticsEurope ont fait part d’une certainesatisfaction.

Résultat d’une concertation avec toutes lesparties, ce document comprend quatre cha-pitres : mieux produire, mieux consommer,mieux gérer ses déchets et mobiliser tous lesacteurs. Deux grands objectifs sont fixés àl’horizon 2025, la réduction de moitié desdéchets mis en décharge, et tendre vers 100 %des déchets plastiques recyclés. Les mesurespréconisées insistent sur l’amont, sur la sim-plification et l’harmonisation des gestes de trieffectués par des consommateurs mieux infor-més. En aval, les centres de tri et les recy-cleurs devront se moderniser rapidement.

Très engagées dans les discussions préli-minaires qui ont conduit à la définition decette feuille de route, les organisations de lafilière plastique ont toutefois demandé derepousser à fin 2018 la date de remise desengagements de certaines branches commel’automobile et le bâtiment.

Parmi les mesures présentées parÉdouard Philippe, les plus significativesvisent en amont la simplification et l’harmo-nisation des gestes de tri et l’amélioration del’information des consommateurs.

Suite page 2

lire page 9

Sous l’impulsion deses deux nouveauxdirigeants, RBLPlastiques se prépareà entrer dans laplasturgie des années2020.

Thermoformage

lire page 11

Producteur decapsules et bouchonsplastiques UnitedCaps vient de finaliserplusieurs acquisitionssuccessives.

Bouchages

Blueridge Films est basé à Petersburg en Virginie.

Journal n°77-08_Plastiques Flash n° 77 31/05/18 18:39 Page1

Page 2: Journal n∞77-08 Plastiques Flash n∞ 77 · interrégionale Plasti-Ouest a décidé d’orga-niser une journée de rencontres et de conférences en profitant de l’attractivité

PROFESSION2 AVRIL - MAI 2018

SERVICE LESERVICE LECTEUR n° 2

t-

u--s

NOMINATIONSRené Devault, chimiste de

formation, d.g. du groupeMécapole, a été élu président dupôle de compétitivité Elastopôleà la place de Patrick Martigny, enfonction depuis mars 2015.

Adhérent fondateur, membredu conseil d’administration, puistrésorier d’Elastopôle R. Devaultest particulièrement bien placépour assumer cette fonction diri-geante.

Il souhaite impliquer davan-tage la gouvernance dans la viedu pôle afin de favoriser sondéveloppement régional, nationalet international tout en renforçantles partenariats avec des clus-ters et pôles de compétitivitésavec lesquels existent des syner-gies et possibilités de mutualisa-tion de recherches. Le Conseild’administration a égalementnommé M. Didier Fégly, présidentd’honneur fondateur du pôle, etPatrick Martigny, présidentd’honneur du pôle.

Créé il y a 10 ans, Elastopôleregroupe 120 adhérents dont desleaders mondiaux du monde descaoutchoucs comme Michelin etHutchinson et de nombreusesPME.

Markus Steilemann, actueldirecteur commercial du groupeCovestro accèdera en juin pro-chain comme prévu au poste ded.g. exécutif de ce géant de la chi-mie allemande. Il succédera àPatrick Thomas qui avait annoncéson départ en retraite il y a envi-ron un an.

Dirigeant de Bayer Material -Science depuis 2007, P. Thomas amené à bien la mise en bourse deson groupe suite au recentragede Bayer sur les secteurs dumédical et de l’agriculture.Devenu indépendant en 2015,Covestro enregistre d’excellentsrésultats financiers.

Alfred Stern, de nationalitéautrichienne, docteur en sciencesdes matériaux et master en chi-mie des polymères, a été appelé àla direction générale du groupechimique Borealis en remplace-ment de Mark Garret, démission-naire. Ce dernier dirigeait le grou-pe depuis 11 ans déjà.

Alfred Stern a occupé le postede vice-président responsable del’innovation et des technologies de2008 à 2016, avant de devenirvice-président exécutif des activi-tés polyoléfines de Borealis. Il avaitfait auparavant une carrière réus-sie chez DuPont de Nemours, àdifférents postes à responsabilité,dans la recherche et développe-ment, les ventes et le marketing, lagestion de la qualité, en Suisse,Allemagne et aux États-Unis.

Thilo Klein, dirigeant du grou-pe allemand Schütz, fabricant de

A.Stern, d.g. du groupe Borealis

M. Steileman, prochainCEO de Covestro.

Suite de la page 1Source de confusion, le Point Vert devrait

disparaître au profit de la signalétique Trimanlancée en 2015, tandis que l’harmonisation dela couleur des poubelles sur tout le territoirefrançais devrait faciliter la compréhension. Lafeuille de route souhaite accélérer la moder-nisation des centres de tri pour que d’ici 2022,les Français puisse recycler simplement et demanière identique tous les emballages. Il fau-dra particulièrement optimiser la collecte desbouteilles plastique et des canettes là où lestaux de collecte sont les plus bas, notammentdans les zones urbaines les plus denses, entestant une nouvelle génération de « consignesolidaire », dans laquelle les revenus issus dela vente de la matière collectée iraient aufinancement d’une grande cause environne-mentale, de santé ou de solidarité. Le gouver-nement propose aussi d’adapter la fiscalitépour rendre la valorisation des déchets moinschère que leur élimination, en réduisant letaux de la TVA pour le recyclage et en aug-mentant les tarifs de la taxe générale sur lesactivités polluantes (TGAP déchets) pour lamise en décharge et l’incinération.

Toutes les collectivités qui s’engagerontdans une vraie démarche en faveur de l’écono-

mie circulaire verront leurs charges baisser.Pour sa part, la filière plastique retient cer-taines mesures décisives pour les industriels,saluant notamment la mobilisation des finance-ments de l’économie verte pour soutenir lesinvestissements nécessaires. Est égalementtrès apprécié l’accompagnement d’ici 2020 de2000 entreprises pour réduire leur consomma-tion de ressources, leurs déchets et faire deséconomies grâce au dispositif « TPE & PMEgagnantes sur tous les coûts » de l’Ademe.

La Fédération attire toutefois l’attention surla nécessité de laisser aux plasturgistes un délaiplus réaliste que celui du 30 juin prochain pourprésenter aux autorités leurs engagementsfinalisés. La filière plastique s’est déjà engagéeau sein de groupes de travail associant fournis-seurs et transformateurs de matières, metteursen marché et recycleurs pour accroître la partde matériaux recyclés dans les produits grâce àdes engagements volontaires concrets et signi-ficatifs des industriels. Cela, dans quatre mar-chés prioritaires, l’emballage, l’automobile, lebâtiment et l’électronique.

Concernant l’emballage, FrançoiseAndres, présidente d’Elipso s’est expriméesur l’extension des consignes de tri : « La sim-plification du geste de tri via l’extension des

consignes de tri à tous les citoyens tout commel’harmonisation des couleurs des poubelles sontdes mesures préconisées depuis longtemps parla filière emballage. Nous sommes donc ravisde les voir listées comme objectifs clés de cettefeuille de route ». Pour la filière plastique, stop-per la mise en décharge des déchets plas-tiques est une priorité affirmée depuis plu-sieurs années. Elle considère aussi que leurvalorisation passe d’abord par une collecteappropriée, que les déchets soient ménagers,industriels ou commerciaux.

Hervé Millet, chef du projet européenDéchets et directeur des affaires techniqueset réglementaires pour la région OuestEurope de l’association des producteurs depolymères PlasticsEurope, a notammentsalué le projet de révision des règles d’accep-tation des déchets en décharge, en particulierceux en provenance des industriels, quidevrait favoriser l’application effective dudécret 5 flux. « Au travers de leur engagementvolontaire Plastics 2030, les producteurs euro-péens de matières plastiques visent des taux éle-vés de réutilisation et de recyclage des embal-lages plastiques en Europe. La feuille de routefrançaise crée des conditions favorables pouratteindre cet objectif en France ».

Écologie

L’économie circulaire prend contours

Avec la feuille de route pour une économie 100 % circulaire présentée par le Premier Ministre, les objectifs fixés à la plasturgie se précisent. Ils ne seront pas faciles à tenir.

Alors que la quantité de déchets plas-tiques dans les océans et les mers ne cesse des'accroître, la Commission européenne pro-pose de nouvelles règles applicables danstoute l'Union européenne (UE) pour cibler lesdix produits en plastique à usage unique lesplus présents sur les plages et dans les merseuropéennes, ainsi que les engins de pêcheperdus ou abandonnés. Il préconise d’interdi-re cinq d’entre eux à l’horizon 2021, les bâton-nets de coton-tige, couverts jetables, pailles,agitateurs à boissons, et systèmes de fixationdes ballons gonflables, facilement substi-tuables. D’autres produits subiront des res-trictions de mise sur le marché, des obliga-tions de renouvellement de conception (lesbouchons devant par exemple rester soli-daires des bouteilles) et de marquage et éti-quetage normalisés informant sur le mode derecyclage. Les produits à usage médicalseront exclus de cette interdiction. À noterque dans sa version actuelle, ce projet ne dif-férencie pas les types de plastiques utilisés,qu’ils soient issus d’hydrocarbures ou bio-sourcés. L’association européenne des pro-ducteurs de bioplastiques n’a pas manqué derelever cette incohérence.

Les industriels de la plasturgie concernésmettent plus qu’en doute l’efficacité de tellesmesures, les jugeant peu adaptées aux vraisenjeux.

L’association française des fabricantsd’emballages Elipso a notamment réagi par lavoix de son délégué général EmmanuelGuichard : « Ce projet de directive ne ciblepas la cause centrale des déchets marins : lesincivilités. Ce n’est pas en interdisant les cou-teaux en plastique qu’on répondra au défi dela pollution des océans. Il faudrait plutôt sen-sibiliser et éduquer les citoyens. » Elipso rap-pelle également que 80 % des déchets plas-tiques marins proviennent d’Asie et 1% seule-ment d’Europe. « 1% c’est déjà trop, l’Union

Européenne devrait aider les pays qui génè-rent le plus de déchets marins à mettre enplace de véritables infrastructures pour unemeilleure gestion et valorisation desdéchets » rappelle Emmanuel Guichard.

Intervenant le 25 mai à la conférenceannuelle des transformateurs de plastiques, lacommissaire européenne, ElżbietaBieńkowska, chargée des industries a préciséque le projet de la commission ne constituaitpas un appel à une « déplastification » de l’éco-nomie, reconnaissant bienvolontiers que des emballageslégers et innovants réduisentles émissions de CO2 durantle transport, atténuent le gas-pillage alimentaire et préser-vent la sécurité sanitaire. Maisles bouteilles plastiques res-tent dans le collimateur. À l'ho-rizon 2025, le texte de laCommission suggère demettre en place un dispositifde consigne afin de parvenir àcollecter 90 % d’entre elles.

Dans son communiqué,Elipso met également enavant le fait qu’en France, unegrande partie des mesurespréconisées par l’Europe ontdéjà été instaurées pour lesemballages. Les sacs plas-tiques à usage unique d’épais-seur inférieure à 50 µm sontinterdits depuis juillet 2016,tandis que les gobelets,assiettes et couverts verrontleur usage réduit au 1er jan-vier 2020. Tous les embal-lages ménagers sont parailleurs inclus dans la filièreREP, Responsabilité élargiedes Producteurs.

Environnement

Plastiques à usage unique : Elipso monte au créneauLe projet de directive européenne présenté le 28 mai a immédiatement fait réagir les organisations professionnelles.

Tableau comparatif de la situation française et des mesures préconisées par la CommissionEuropéenne. Les mesures surlignées en jauneexistent déjà en France. (source Elipso)

Journal n°77-08_Plastiques Flash n° 77 31/05/18 18:39 Page2

Page 3: Journal n∞77-08 Plastiques Flash n∞ 77 · interrégionale Plasti-Ouest a décidé d’orga-niser une journée de rencontres et de conférences en profitant de l’attractivité

PROFESSIONAVRIL - MAI 2018 3

SERVICE LECTEUR n° 3

PRESSE À INJECTER 100% ÉLECTRIQUE POUR UNE PLUS GRANDE PRÉCISION

annéesde technologie ROBOSHOT

années

ogieechnolde tTROBOSHO

• ANUC tackage F P• ANUC: mot 100% F

ous labrique tf

ANUCF INJEC ÀSEPRES

obot 6 axse + resout en un : prANUC tANUC cs,.... Feurariats, veurANUC: mot

oduitséments de ses pres élous l

T ROBOSHOANUC HAUTETRIQUE ÉLECTER INJEC

esobot 6 axoit etonçANUC c

oduits

PRÉCISION HAUTE

abrique t• Consommation él• es50 000 pr

monde

UE.CUANF.WWW

éments de ses pre au mondeaiblectrique la plus f Consommation él

T inser ROBOSHOses à injectes

e au mondeeées dans lalltT ins

fûts et emballages IBC, a été éluprésident pour les 4 années à venirde la confédération des produc-teurs d’emballages plastiquesICCP. Cette élection s’est dérouléeen présence de délégués venus detous les continents. En vertu d’unprincipe d’alternance entre régionsgéographiques, il succède à JerryGeyer, dirigeant de Greif USA. Il estépaulé par deux vice-présidents,Chris Lind de Mauser USA et DaveTatz, du groupe sud-africainMegaPack.

Hébergée par l’associationallemande des emballages etfilms plastiques IK , l’ICCP estaccréditée auprès de l’ONU àGenève, auprès de qui elle appor-te son expertise et ses proposi-tions techniques et normativesdans le domaine du transport desproduits dangereux.

Frank Schuster, directeur desventes Emballage du constructeurautrichien de presses à injecterEngel depuis deux ans, a étépromu vice-président de cette acti-vité équipements pour l’emballage.Il prend la place de Michael Feltesqui devient président Ventes & ser-vices de Wintech, la filiale chinoised’Engel qui développe sa propregamme de presses à injecter pluslow-cost. Cette gamme est égale-ment en passe d’être lancée sur lemarché nord-américain.

Christoph Steger, le direc-teur-général du groupe s’est féli-cité d’avoir pu assurer une transi-tion en interne qui permis demaintenir la continuité de ser-vices à la clientèle.

Martin Fischer a rejoint depuisle mois de mars le comité de direc-tion au siège-social européen duconstructeur de presses à injecterSumitomo (SHI) Demag basé àSchwaig en Allemagne. Expert enoptimisation des procédés defabrication automobiles, il a étéappelé pour superviser les deuxnouvelles divisions du groupe,Gestion des approvisionnementset Excellence en production.

Reportant directement au d.g.Gerd Liebig et collaborant avecFrank Stengel, directeur de la pro-duction, M. Fischer va s’appliquer àoptimiser encore plus la logistiqueinterne du groupe (matériaux,composants, mais aussi flux d’in-formation) à destination de ses dif-férentes usines, tout en améliorantl’efficacité de production dans lecadre de l’implémentation de pro-cédures Industrie 4.0.

Thilo Klein, dirigeant du groupe allemand Schütz et président de laconfédération des producteursd’emballages plastiques ICCP.

Frank Schuster dirige le segment Presses pour l’emballage d’Engel.

M. Fischer, expertautomobile deSumitomo-Demag.

etrse

p-s-u-res,

nstet

p-r

uiut

o-e-l-er

Index des entreprises citées Albis Plastics 16Amut 22Bamberger 16BASF 17Biotec 17BMW 15CGL Pack 8Constantia 7Continental 7Coveris 8Covestro 16DupontDow 16Elixance 18Elkem 17Erema 22ExxonMobil 17

Faerch Plast 8FuturaMat 20Gamma Meccanica 26Günther Heisskanal 12Haitian 21Hasco 14Hexcel 17Huhtamaki 8Husky Injection Molding 21Illig France 22Incoe 13IPC 14JSW 21Kistler 25Koch Technik 22Kureha 17

Liquiform 26LyondellBasell 16Lyspackaging 19Magneti-Marelli 7Meusburger 14Mir 24Motan-Colortronic 25NaturePlast 19NGR 22Osram 7Plasti-Ouest 1-5-6Polykemi 16Prochimir 1-7Rabourdin 13Radici Plastics 16RBL Plastiques 9

Reydel Automotive 7RYB 8Safic Alcan 16Sea Bird 20Sopave 8Stäubli 23Stratasys 15Sumitomo (SHI) Demag 21Technoplast 10ThyssenKrupp 14United Caps 11Westfall Technik 7Wintec 21Wittmann-Battenfeld 21-22Woojin Plaimm 23Yudo 13

u

Journal n°77-08_Plastiques Flash n° 77 31/05/18 18:40 Page3

Page 4: Journal n∞77-08 Plastiques Flash n∞ 77 · interrégionale Plasti-Ouest a décidé d’orga-niser une journée de rencontres et de conférences en profitant de l’attractivité

4 AVRIL - MAI 2018

PROFESSION

SPMmtm

JLCcmladotPaqBNApmeatp5dmfssemtdpvsasc

G

Le président EmmanuelMacron vient de fixer à laFrance, à l’horizon 2025, l’objec-tif d’un recyclage à 100% desmatières plastiques et donc lafin de toute mise en décharge decelles-ci.

Le défi est de taille, la Franceavec 20 % de réutilisation de sesdéchets plastiques contre 80%chez nos voisins européens faitpâle figure.

Bon nombre de dispositionsont été prises, au niveau natio-nal, pour gérer le problèmedes plastiques en « fin de vie ».Peine perdue, nous restons àla traîne.

La France passe à côté detoutes les solutions intelligenteset efficaces de gestion des fluxde déchets plastiques issus del’industrie et de la consomma-tion des ménages. La structura-tion par filières, fondées sur lanature chimiques des poly-mères, nous entraine vers lacréation d’ « usines à gaz » coû-teuses et inefficaces.

Les décisionnaires politiqueset industriels en charge de cesdossiers manquent de la plusélémentaire connaissance de cequ’est une matière plastique.

Rappelons qu’un polymèreest un matériau macromolécu-laire, et qu’à la différence desmatériaux atomiques comme lesmétaux, il vieillit et perd ses pro-priétés avec le temps, quelle quesoit l’utilisation qui en est faite.

En effet,envisager une réuti-lisation de ce polymère, pourles mêmes applications quecelles pour lesquelles il a étéformulé et produit à l’origine,témoigne d’une méconnaissan-ce totale de la réalité de cequ’est un polymère.

Chaque application des plas-tiques a fait l’objet d’un travailintense des producteurs dematières pour l’adapter précisé-ment aux demandes de son uti-lisateur.

Une matière plastique est« formulée » pour offrir la per-formance que l’on en attend,c’est-à-dire que l’on en sélection-ne la nature chimique, la lon-gueur des chaînes macromolé-culaires, les additifs et lescharges éventuelles, les pig-ments, les lubrifiants de pro-cess, etc. Dès le début de sonutilisation, elle est soumise auxagressions liées à son environ-nement d’usage et commence àperdre les propriétés qui ontmené à sa sélection.

Si l’on veut la réutiliser dansla même application, après unepremière utilisation, ce n’estplus la même matière, et sa per-formance sera dégradée.

Les dispositifs législatifs etrèglementaires français privilé-gient le tri des matières selonleur nature chimique. Mais trier,pourquoi ? Si les produits issusde ce tri ne peuvent répondre àdes spécifications précises cor-

respondant à des applications àhautes exigences.

Les méthodes de tri automa-tique par nature de polymèren’apportent pas de solutionconvaincante en termes d’effica-cité et d’économie, même si,pour simplifier, les expérimenta-tions sont habituellementmenées par les scientifiques surla base de mélanges unique-ment binaires de matièresneuves et vierges. Que peut-ildonc en être de mélanges deplusieurs centaines de naturespolymériques différentes prove-nant de matières anciennes, usa-gées et souillées issues des col-lectes de déchets? Et que diredes produits multi-matériauxindissociables comme lesemballages alimentaires à plu-sieurs couches destinés à uneconservation longue ?

Aucun des pays voisins de laFrance, dont la performance desdispositifs de réutilisation desplastiques en fin de vie est lar-gement supérieure à la nôtre,n’a adopté cette philosophie detri poussé pour une réutilisationdans des applications similairesà celles nécessitant des spécifi-cations précises.

Ils effectuent un tri àla sour-ce par la personne ou l’entitégénératrices des déchets. Lesplastiques ainsi récupérés for-ment un gisement qui, aprèslavage, broyage et densificationéventuelle sert de source dematière première à des filièresindustrielles rentables et créa-trices de richesses et d’emploistout en réduisant à néant l’im-pact des plastiques en fin de viesur l’environnement.

Que nos bons penseursscientifiques ou politiques ces-sent de railler ce qu’ils appellent

le « syndrome du banc public »et qu’ils ouvrent leurs yeux : lerecyclage des matières plas-tiques en mélange existe, il aprouvé sa faisabilité industrielleet sa performance économiqueet environnementale.

Il suffit pour s’en convaincrede considérer la quantité d’équi-pements extérieurs de collectivi-té (bancs, tables, decks, pon-tons, etc.) achetés à l’étrangerau travers de sociétés de distri-bution qui envahissent rapide-ment nos lieux publics.

L’engouement pour ces pro-duits n’est pas un effet de mode,il a ses origines dans les carac-téristiques intrinsèques dumatériau qui les constituent :- protection de l’environnement- résistance aux intempéries et

au gel- longévité- imputrescibilité et insensibilité

à l’humidité- entretien réduit, voire nul- absence d’échardes- résistance aux chocs- qualité du toucher- coloration possible dans la

masse- inutilité de traitements

chimiques polluants- matériau esthétique et

fonctionnel- renforcement de l’image

politique des prescripteurs etutilisateurs

- 100% recyclable dans lesmêmes applications.

La principale différence entrela France et ses pays limitrophesest l’utilisation du revenu destaxes de type « point vert ». EnFrance, Citeo finance des pro-grammes de recherche pseudo-scientifiques sans obligation derésultats, tandis qu’en Belgiqueet Allemagne, par exemple, il est

en grande partie consacré àabonder le chiffre d’affaires cor-respondant à la vente réelle deproduits provenant de la revalori-sation des matières considéréescomme des déchets.

Qu’attendons-nous pouradapter notre législation etnotre façon d’appréhender laproblématique de résorption denos déchets plastiques ?

Il est grand temps de réfor-mer radicalement les dispositifsen vigueur dans notre pays etles mentalités des acteurs deces filières pour adopter uneapproche pragmatique et effica-ce, comme le font nos voisins.

Il devient urgent de modifieren profondeur les modalités derépartition des financementsissus des différentes taxes envigueur, n’en déplaise aux socié-tés de collecte, si la France déci-de d’atteindre son objectif et dedonner une nouvelle vie auxplastiques tout en préservantl’environnement.

Jean-François SilvestreOlivier Delsart

Co-fondateurs de [email protected]

Tribune libre Matières plastiques : increvables mais recyclables !

SERVICE LECTEUR n° 5SERVICE LECTEUR n° 4

2e Salon international des solutions en polyuréthane

www.pse-europe.com

Matières premières et matériaux auxiliaires +++ Systèmes en polyuréthane +++ Services +++ Produits et équipements +++ Systèmes, accessoires et machines de traitement +++

26-28 mars 2019MOC Munich, Allemagne

o Priorité aux applications innovantes

o Présentation en direct des atouts des produits, séminaires intégrés et événements de réseautage

o Visiteurs professionnels issus de nombreuses industries

Organisateurs : Mack Brooks Exhibitions Ltd

Venez exposer vos solutions et

innovations produits sur une

plateforme internationale dédiée

aux experts et professionnels du

secteur du polyuréthane

Réservez votre stand

dès maintenant !

odxposer vo

tions prenez eVVe

duits sur uneos solutions et

d it sur une

secteur du polyuaux e ts et prxperauteforme interninnova

pla

oduits sur unetions pr

dRR

éthaneur

ofessionnels dunationale dédiée

ts et prti d

duitsau

éd

ès maintenant !éservez votre standés

LdTts

D

SLp

DrmsddDàldlsehtradc

� Laboratoire de Métrologie� Centre de Formation homologué� Posage de contrôles et validation R&R� Centre d'essai et de qualification process� Tomographie et simulation fonctionnelle

Un groupe d'experts capables de vous accompagnerpour l'industrialisation de pièces plastiques

www.precisetmans.com

LE MANS - LYON - SAINT-ÉTIENNE

Journal n°77-08_Plastiques Flash n° 77 31/05/18 18:40 Page4

Page 5: Journal n∞77-08 Plastiques Flash n∞ 77 · interrégionale Plasti-Ouest a décidé d’orga-niser une journée de rencontres et de conférences en profitant de l’attractivité

5AVRIL - MAI 2018

MANIFESTATION

Suite de la page 1Plastiques Flash Journal :M. Le Bouler, quelles ont été lesmotivations de votre organisa-tion pour la création de cettemanifestation ?

Jacques Le Bouler :Les 24’ de la Plasturgie et desComposites s’inscrivent dans lacontinuité d’une réflexionmenée il y a plusieurs mois parla Fédération de la Plasturgie etdes Composites qui avait penséorganiser des animations sur lethème de la Plasturgie en PolePosition. Souhaitant mettre enavant le dynamisme des régionsque nous représentons,Bretagne, Pays de la Loire,Normandie, Centre et NouvelleAquitaine, nous avons saisi l’op-portunité de l’année 2018 pourmettre en place un évènementen marge de la célèbre courseautomobile. Nos territoires abri-tent plus de 1 200 entreprises deplasturgie, employant plus de50 000 salariés, soit près de 40 %de la plasturgie française. Ellesméritent de disposer d’une mani-festation d’envergure, mais, plussimple et moins coûteuse qu’unsalon professionnel. Notre butest donc d’accueillir un maxi-mum de dirigeants, d’équipestechniques, de prescripteurs, dedonneurs clients qui pourrontprofiter de ce moment de convi-vialité pour venir dialoguer ets’informer avec les grandsacteurs de la filière, et assister lesoir en direct aux essais qualifi-catifs des 24 h du Mans.

P.F.J. : Comment va être pro-grammée cette journée ?

J. Le Bouler : Pour la partieconférences, 24 intervenantsvont se succéder de 9 à 18 h surdeux scènes thématiques, l’unecentrée sur les technologies,l’autre sur les stratégies. L’unepour tout ce qui touche à l’inno-vation en plasturgie. L’autrepour appréhender les grandesévolutions des marchés. Entreles deux lieux de réunion, unespace comportera des standsoù des fournisseurs et parte-naires présenteront leurs plusrécents développements.Nous espérons attirer des diri-geants régionaux, nationaux,voire internationaux, en profi-tant de l’attractivité internationa-le des 24h du Mans.Notre souhait est de joindrel’utile à l’agréable. Que les par-ticipants puissent se tenir aucourant des dernières opportu-nités techniques et commer-ciales, tout en profitant d’unenvironnement festif. Lesessais des 24 h sont vraimentde nature à marquer lesesprits. Pour une sommemodique, les participants peu-vent en outre inviter des sala-riés, des clients et partenairespour savourer un moment deconvivialité dans un environne-ment spectaculaire.

P.F.J. : Quelles sont les princi-pales composantes développéesau sein des deux thématiquesTechnologie et Stratégie ?

J. Le Bouler : Les conférencesTechnologies sont assurées pardes fournisseurs de matériaux(Arkema, Futuramat, notam-ment), des constructeurs d’équi-pements et technologies detransformation (Sumitomo (SHI)Demag, Sepro, Prodways,Kistler), un fournisseur de logi-ciels de simulation (Cadflow) etdes experts de Bpifrance et ducentre technique de la plasturgieIPC. L’aspect Stratégies seraconfié à des représentants degrandes entreprises et donneursd’ordres sectoriels, Bouygues,Nokia, Airbus, STX France,Renault et PSA, Transpod,Schneider Electric, PlasticOmnium, qui expliqueront surquels développements tech-niques ils travaillent avec quelstypes de matériaux et procédés.Il est important pour les plastur-gistes de cerner les consé-quences des développementsindustriels futurs. Prenons sim-plement l’automobile, la prochai-ne décennie verra éclore desentraînements électriques ethybrides, des véhicules légers etautonomes, qui exigeront denouveaux types de pièces et com-posants plastiques, notammentdans le compartiment moteur. Cela aura des répercutions àtous les niveaux. Par exemplepour une société de thermofor-mage comme RBL Plastique quifabrique des plateaux de manu-tention, il y aura moins depièces mécaniques à supporter,mais nous devrons sûrementfabriquer plus de plateaux de

calage pour les composantsélectroniques. La problématiquesera identique dans le bâtiment.Ce secteur s’industrialise deplus en plus, il est donc impor-tant de comprendre les ten-dances lourdes dans ce secteurqui a recourt de plus en plus auxplastiques et composites. Denombreux acteurs de l’industriedes composites ont d’ailleursprévu de participer à nos 24’.

P.F.J. : Une conférence seraconsacrée à la plasturgie dans laglobalisation…

J. Le Bouler : Oui, avec quatrecapitaines d’industrie haute-ment représentatifs, LaurentBurelle, p.-d.g. de PlasticOmnium, Patrick Findeling, pré-sident du groupe PVL,Sébastien Petithuguenin, p.-d.g.de Paprec, Jean-MichelRenaudeau, d.g. de Sepro, quiexposeront leurs stratégies àl’échelle de la planète et face auxnouveaux enjeux.

P.F.J. : Quelles sont les spécifi-cités de la plasturgie du Grand-Ouest ?

J. Le Bouler : La plasturgieGrand-Ouest, qui va de Biarritzau Havre, et de Brest à Tours,ne diffère pas fondamentale-ment du reste de la plasturgiefrançaise. Nos entreprises,majoritairement p.m.e. et t.p.e.,sont généralement des sous-traitants travaillant pour desdomaines extrêmement larges.

Ce qui nous distingue peut-être,c’est le grand nombre d’entre-prises qui travaillent pour lesindustries agro-alimentaires etl’importance des acteurs de lamenuiserie industrielle PVCdont le succès est en partie auclimat océanique de notrerégion. Mais nous possédonsaussi de grands groupes de l’in-jection et de bon nombre desous-traitants automobiles mal-gré un certain éloignementavec les usines de productiondes constructeurs et équipe-mentiers.

P.F.J. :À propos de manifesta-tions plastiques, vous avezprévu de renouveler votre opé-ration spéciale en 2019 pour leprochain salon K à Düsseldorf ?

J. Le Bouler : En effet, dans lecadre de nos efforts de facilita-tion de la tâche des dirigeantsde nos entreprises adhérentes,nous organiserons, commenous l’avons fait en 2016, desvoyages pour Düsseldorf, avecdes vols à partir de plusieursvilles du Grand Ouest et la priseen charge complète des dépla-cements et de l’hébergementsur place généralement durantdeux jours. Nous offrons desnuitées dans une grandepéniche amarrée à proximité dusalon qui offre à la fois confortet convivialité. Nous avons ren-contré un grand succès avecplus de 150 participants en 2016.Nous tablons en 2019 sur plusde 250 participants.

Grand-Ouest

Les 24’ de la Plasturgie et des Compositesresné-i-ext

Organisée le mercredi 13 juin prochain sur le circuit automobile du Mans par Plasti-Ouest, cette manifestation, dontPlastiques Flash est partenaire, vise à montrer le dynamisme de la plasturgie dans le Grand Ouest.

Les conférences sont réparties selondeux scènes parallèles Stratégie etTechnologie. Elles se dérouleront simul-tanément de 9 à 18 h selon le programmesuivant :

De 9h à 9h30

Stratégie - Renault (Intervenant : GérardLiraut) – Le futur de l’automobile passerapar l’innovation dans les matériaux

Depuis son avènement, l’automobile arépondu, d’une part, aux attentes demobilité sans cesse croissante des utili-sateurs mais a, d’autre part, souventdevancé leurs modes de déplacement,de travail, de vie en quelque sorte.Depuis les années 2000, nous assistonsà des changements radicaux tels quel’électrification des véhicules ainsi qu’àde nouveaux modes de transports. Tousles regards sont aujourd’hui braquéssur les sources d’énergies (électricité,essence, diesel, GPL, GNC, GNV,hydrogène) et sur les véhicules connec-tés et autonomes. Co-voiturage, car-sha-ring, voitures électriques, connectées,autonomes caractériseront la mobilitéde demain, qu’elle soit personnelle oucollective. Ces nouvelles technologies,

ces nouveaux modes de transport neseront possibles que grâce à des pro-grès conséquents sur des nouvellesmatières polymères, ainsi que de nou-veaux process associés.

Technologie - Cadflow (Intervenant :Raphaël Mosnier) – La simulation, gain detemps pour les process de développement.

Cadflow propose un exemple d’optimisa-tion topologique et de process d’injectionsur une pédale d’embrayage opéré viases logiciels Cadmould 3D-F et Varimos.Afin d’aider les constructeurs automo-biles et équipementiers à atteindre l’ob-jectif de 95g/Km de Co2 maximum avant2021, Cadflow propose des solutionspour mieux concevoir et alléger lespièces de structure tout en garantissantles caractéristiques mécaniques. Leslogiciels Cadmould 3D-F simulent lesprocess d’injection et calculent l’orienta-tion des fibres qui chargent la matricepolymère pendant le remplissage del’empreinte. Cadmould 3D-F intègreaussi un code de calcul de structure quiprend en compte le module anisotropeen fonction de l’orientation des fibres.Cela permet de calculer précisément lapièce sous contrainte avec la vraie orien-

tation des fibres et non pas avec unmodule transversal et longitudinal géné-rant une grande incertitude dans le cal-cul mécanique de la pièce. Basé sur lagestion du plan d’expérience, le logicielVarimos pilote en automatique les itéra-tions de simulations adéquates pour cal-culer et optimiser les épaisseurs mini-males de la pièce.

9h35 à 10h05

Stratégie - Bouygues (Intervenant : BrunoLineatte) – Bâtiments et ouvrage du futur :la plasturgie et les composites vecteurs deperformance durable

Arburg - Des solutions pour l’injection plas-tique interconnectée dans l’usine numé-rique.

De 10h10 à 10h40

Stratégie – Nokia (Intervenant : BertrandMarquet) – L’innovation participative chezNokiaLe Garage est un dispositif interne créépar trois employés de Nokia pour favo-riser l’innovation participative et colla-borative. Le Garage a évolué pendant 4ans et est maintenant une structure

hybride d’incubation et d’accélérationde projets. Elle recrée localement lesconditions d’un écosystème en héber-geant et mettant en relation acteursinterne et externes à Nokia. Le Garagefavorise et structure ces relations pourfaire apparaitre des projets ambitieuxdans une coopération qui n’est pas justede la juxtaposition de compétences,mais où chacun partage les risques, leséchecs et les réussites. C’est une struc-ture non hiérarchisée, maillant plate-formes et projets. Les plateformes sontà la fois matérielles (Malerspace) etlogicielles (Nokia Innovation Platform,par exemple).Les projets et le Garage sont gérés avec laméthode Lean Startup et ont recours enpermanence au prototypage rapide, per-mettant de délivrer dans des temps courtsle MVP (Minimum Viable Product).

Technologie – Axson – L’assemblage com-posites, thermoplastiques et métaux parcollage structural

De 10h45 à 11h15

Stratégie – Airbus – Les matériaux plas-tiques et composites n’ont pas fini de révo-lutionner l’aéronautique

Le programme des conférences

Journal n°77-08_Plastiques Flash n° 77 31/05/18 18:40 Page5

Page 6: Journal n∞77-08 Plastiques Flash n∞ 77 · interrégionale Plasti-Ouest a décidé d’orga-niser une journée de rencontres et de conférences en profitant de l’attractivité

6

MANIFESTATIONAVRIL - MAI 2018

Technologie – Bpifrance – Nos usines, unevitrine pour l’industrie du futur.Témoignage croisés d’entreprises de laplasturgie et des composites

De 11h20 à 11h50

Stratégie – STX Europe (Intervenant :Patrick Pirat) – Les paquebots de croi-sières : des opportunités pour les plas-tiques et composites

Les leviers d’innovation dans lanavale pour la filière plasturgie et compo-site : quelques chiffres clés pour laconstruction d’un paquebot qui transpor-te 9000 passagers ; les contraintesmajeures pour le déploiement de solu-tions plastiques/composites à bord desnavires. Des pistes pour lever cescontraintes. Les nouveaux potentiels dedéveloppement en lien avec les nouveauxprojets tel que la gamme de paquebot« Silensea » utilisant des voiles en pan-neaux composites.

Technologie – Kistler - Piloter son processd’injection grâce aux données du moule,pour atteindre une performance de produc-tion optimale.

Capter l’information directement sur lapièce injectée est le summum de pro-cess d’injection plastique grâce à l’utili-sation de la mesure de pression dansl’empreinte. Kistler, n°1 mondial dansce domaine, propose des évolutionsgrâce à son nouveau système, lecomoNEO. Cet appareil révolutionnel’approche du plasturgiste car il permetnon seulement de visualiser l’ensembledes données d’injection mais offre lacapacité à l’utilisateur de piloter etdonc de devenir maître du process.Diminuer les MAP outillage, optimiserle process d’injection, transférer lesmoules sans problème, piloter et trieren automatique votre production, voiciun éventail de ce que vous apporteKistler. Conçu pour faciliter les tâchesdu plasturgiste, le comoNEO endevient son allier afin de l’emmenervers la plasturgie du futur.

De 11h55 à 12h25

Stratégie – Plastic Omnium (Intervenante :Carole Brinati) – Décryptage du marchédes matières plastiques : des clés pourvotre stratégie achat

Technologie – Arkema – Les matériaux dufutur

De 13h45 à 14h15

Stratégie – PSA – Plastiques et compo-sites : la feuille de route innovation de PSA

Technologie – Prodways – L’impression 3Dpour la fabrication de moules

La technologie de fabrication additiveDLP MOVINGLight brevetée parProdways est basée sur la photopolymé-risation de résines photosensibles avecles rayons UV d’un DLP (Digital LightProcessing) en mouvement, offrant unerésolution inégalée (32 µm/pixel) combi-née à des vitesses très élevées. Les impri-mantes 3D permettent de produire desprototypes nécessitant des détails trèsprécis et une surface lisse, mais aussipour produire des pièces pour des appli-cations telles que la bijouterie, les

modèles dentaires ou guides chirurgi-caux, la fonderie à cire perdue, lesmoules d’injection, de thermoformage oude soufflage-injection et les moules poursemelles de chaussures.

De 14h20 à 14h50

Stratégie – Transpod Intervenant :(Sébastien Gendron) – L’Hyperloop : la fré-quence du métro et la vitesse de l’avion,une révolution pour les transports

Hyperloop intégre l'expertise aérospa-tiale dans le développement du trans-port de demain. L'ingénierie aérospatia-le a une histoire célèbre marquée pardes évènements majeurs qui nous ontamenés à des sommets en termes devitesses et d’innovations. Aujourd’hui,TransPod intègre ce savoir-faire dans unnouveau mode de transport terrestre,hyperloop, afin de voyager à desvitesses similairesvoir supérieures àl’avion, le tout dans un environnement àfaible pression. De la conception en pas-sant par la recherche et développementde systèmes innovants, TransPod desi-gn et conçoit le transport dedemain tout en assurant la sécurité, l'ef-ficacité, et le confort des passagers.

Technologie – Sepro – La robotique au ser-vice de l’injection plastique

Sepro Groupe est le premier construc-teur de robots en France et le n°2 mon-dial pour l’automatisation des presses àinjecter le plastique. Visual, la plateformeuniverselle développée par Sepro, pilotela gamme complète de robots 3 axes, 5axes et 6 axes.Sepro vient de lancer sa nouvelle applica-tion OptiCycle pour automatiser l’optimi-sation du cycle de production et gagnerjusqu’à 5% sur les temps de cycle deslignes de production.Le nouveau campus de formation mondedu groupe sera inauguré à La Roche surYon à la rentrée de septembre. Ses sta-giaires seront formés à la prise en maindes robots et de leur commande.

De 14h55 à 15h25

Stratégie – Le marché de la cosmétique

Technologie – IPC – Fabrication additive :les champs du possible

De 15h30 à 16h

Stratégie – Bpifrance – La plasturgie fran-

çaise dans un monde globalisé : les straté-gies gagnantes de quatre capitaines d’in-dustrie

Technologie – Sumitomo (SHI) Demag –Performance et flexibilité : l’innovation dansles presses à injecterLes presses électriques apportentdepuis quelques années de nouvellesperspectives à l’injection plastique.Offrant de nombreux avantages écono-miques et technologiques par rapportaux presses hydrauliques, l’injection«tout électrique» se distingue notam-ment par ses performances en matièrede productivité, économie d’énergie,précision, qualité et fiabilité. Leader surcette technologie, Sumitomo-Demagpropose de refaire le point sur ses nou-velles techniques de production, notam-

ment ActiveFlowBalance, fermetureétagée et ActiveLock.

De 16h05 à 16h35

Stratégie – Schneider Electric (FlorenceDelange) – Gestion de l’énergie et desautomatismes : les produits de demainchez Schneider Electric

Technologie – IPC – La plastronique auservice de l’intelligence des produits

De 16h40 à 17h10

Stratégie – L’emballage alimentaire : versde nouvelles fonctionnalités

Technologie – Futuramat (Sandra Martin) –Bioplastiques : l’innovation par le végétal

SERVICE LECTEUR n° 6

Le programme des conférences (suite)

S

vtftcrinNst

plnpssddsrctdaPd

BN2tgp

WLspscp

P

P&M : DÉCOUVERTE DE LA TOMOGRAPHIE

Acteur historique dans lamétrologie des piècesplastiques et la conception deposages pour la validation desprocess d’injection, P&M (ExPrecisetMans) met l’accent surla tomographie, un outil quis’inscrit dans la demandecroissante de maîtrise desconceptions industrielles. Eneffet, les outils de conception 3D ne remplacent pas la nécessairemaîtrise des règles de cotations ISO et d’analyse fonctionnelle dessystèmes mécaniques. Proposant également des formations à lamétrologie et la cotation fonctionnelle, le société, aussi implantée à Lyonet Saint-Etienne, a fait le choix d’investir dans les techniques d’imageriepar rayons X ou tomographie qui lui permettent d’offrir un spectre deservices élargi comprenant métrologie tridimensionnelle de précision,analyse et détection de défauts matières internes, comparaison despièces à une géométrie 3D initiale (COA), rétro-ingénierie, simulation dedéformation et analyse fonctionnelle de systèmes mécano-plastiques.Indispensable dans l’ère de l’industrie 4.0 qui s’ouvre, cet outil permetd’élaborer un dossier industriel complet de la conception, à la production,l’assemblage et la fiabilisation d’un produit ou d’un sous-ensemble. Il estnotamment possible de visualiser les zones de recollement et d’inclusion,de vérifier la qualité des surmoulages de connectique, les zonesd’étanchéité et de glissement et les mesures internes d’assemblage,clipsage, coulissement, etc. Associée aux autres outils de simulation, latomographie permet d’analyser ou d’anticiper les comportementsmécaniques et ainsi de limiter les risques fonctionnels d’un dispositifplastique.Outre sa présence aux 24’ de la plasturgie, P&M organisera des journéesporte-ouvertes du 27 au 29 juin pour présenter aux plasturgistes lesatouts de cette technologie.

P&M dispose de tomographes de précision.I

Journal n°77-08_Plastiques Flash n° 77 31/05/18 18:40 Page6

Page 7: Journal n∞77-08 Plastiques Flash n∞ 77 · interrégionale Plasti-Ouest a décidé d’orga-niser une journée de rencontres et de conférences en profitant de l’attractivité

7AVRIL - MAI 2018

PLASTURGIE

e

esn

u

s

SERVICE LECTEUR n° 7

Automobile

Continental et Osramco-développent

Les équipementiers allemands Continental etOsram ont créé une co-entreprise à 50/50 qui avocation à développer et produire des modules àbase de LED destinés aux systèmes d’éclairageavant et arrière des véhicules automobiles.

Basée à Munich, cette nouvelle entité bapti-sée Osram Continental GmbH emploiera près de1 500 salariés sur 17 sites industriels et de R&D.Elle associera les compétences en éclairage àsemi-conducteur d’Osram à celles de Continentalen matière de commande pour développer destechnologies lumineuses intelligentes assurantune meilleure communication entre les conduc-teurs, les autres usagers de la route et les véhi-cules circulant alentour.

Les deux partenaires visent un c.a. de l’ordrede 500 millions d’euros dans les années à venir.

Magneti-Marelli en bourse

Fiat Chrysler Automobiles (FCA) a confirméson intention de se séparer prochainement safiliale Magneti Marelli qui pourrait être introduite àla bourse de Milan d’ici la fin de l’année 2018.

Équipementier très diversifié, produisant despièces intérieures et extérieures, (tableaux debord et autres pièces d’habitacle, éléments deportières, pare-chocs, mais également systèmesd’éclairage), Magneti Marelli a réalisé en 2016 unc.a. de plus de 8 milliards d’euros après avoirfabriqué plus de 20 millions de phares avant, prèsde 30 millions de phares arrière et près de 5 mil-lions de modules d’instrumentation. Cette sépa-ration qui s’inscrit dans le nouveau plan de déve-loppement 2018-2022 de FCA apportera auxdires du groupe italien une plus-value aux action-naires tout en permettant à Magneti Marelli dedévelopper ses ventes, notamment vers d’autresconstructeurs que sa maison-mère.

Reydel change d’actionnaire

Propriété du fonds d’investissement améri-cain Cerberus, l’équipementier ReydelAutomotive va être cédé pour 201 millions de dol-lars au groupe indien Samvardhana MothersonAutomotive Systems (SMRP).

Fabricant de pièces intérieures, planches debord, panneaux de portes, consoles, pièces d’ha-bitacle décorées, Reydel constituera la 21e acqui-sition de ce groupe indien qui souhaite devenirun intervenant mondial dans le domaine despièces intérieures automobiles. Reydel va luiapporter sa vingtaine de sites de production dans16 pays (dont 3 en France) employant un peuplus de 5 600 salariés.

Issu du rachat en 2014 par Cerberus de ladivision Pièces intérieures de Visteon, Reydel abénéficié d’investissements conséquents qui luiont permis de retrouver une certaine profitabilité.Dirigé par Benoît Rolland, le groupe, basé àClamart, en région parisienne, a ainsi réalisé unc.a. de 1,048 milliard d’euros en 2017, avec unbénéfice avant impôts de 68 millions (contre 16millions seulement en 2013, avant le rachat parCerberus).

Grâce à cette acquisition, Motherson attein-dra son objectif de croissance prévu pour 2020,en respectant une stratégie de diversificationprévoyant de n’avoir aucun pays, type de produitou client représentant plus de 15 % de son c.a.Avant ce rachat, SMPR possédait 48 usines dans18 pays, incluant notamment Reflectec (leadermondial des rétroviseurs, avec 25 % de parts demarché) et Peguform, équipementier allemandbien connu.

Emballage souple

Constantia investit en Inde

Quatrième producteur mondial de films d’em-ballage, le groupe autrichien Constantia Flexibles(plus de 2 milliards d’euros de c.a., 7 200employés sur 32 sites dans 18 pays) vient defaire l’acquisition du spécialiste indien du com-plexage Creative Polypack. Cette firme familialefondée en 1986, considérée comme le 4e pro-ducteur indien de films plastiques, réalise un c.a.équivalent à 75 millions d’euros avec 850 salariésrépartis sur 8 sites dans différentes régionsd’Inde. Elle produit principalement des filmsmono, multicouches et complexes destinés àemballages alimentaires, les produits d’entretienet d’hygiène. Déjà présent en Inde à la suite de

Spécialiste des films thermocollants de haute technicité,ce filmeur vendéen cible désormais l’international.

Suite de la page 1La progression des

ventes à l’automobile et auxtextiles techniques, et le dif-férentiel de change persis-tant entre euro-dollar, ontconvaincu les dirigeants derechercher une implantationindustrielle en Amérique duNord, plus particulièrementsur la côte Est où le poten-tiel client est important.

Forte de son expériencepresque trentenaire dansl’extrusion de films tech-niques, Blueridge Films dis-pose d’un savoir-faire suffi-samment pointu pour qu’ysoient transférées des pro-ductions identiques à cellesde Prochimir. Une exten-sion de l’usine ainsi que l’ar-rivée d’une ligne bulle 5couches sont prévues autout début 2019. Ellesdevraient considérablementaccroître son potentiel.Produisant majoritairementdes films PEbd et PEhd

standards et métallocènes,PE conducteurs, PP, et EVA,elle va étendre ses produc-tions à l’identique de sa nou-velle maison-mère, principa-lement à destination de l'au-tomobile (pavillons, sièges,pièces d’insonorisation), dubâtiment (étanchéité, isola-tion), de la santé (mem-branes imper-respirantespour alèses et pansementspar exemple), et des textiles

tout en conservant ses pro-ductions de films pour lasignalétique et pour éti-quettes d’identification oude sécurité.

Dans le prolongement dela seconde opération deMBO qui a permis à VianneyLescroart et JérômeAlexandre, respectivementprésident et d.g. de la société,d’acquérir 60 % des parts del'entreprise en 2014 aux côtésd’un pool bancaire qui détientle reste, Prochimir a encoreaccéléré sa croissance. Lec.a. a atteint 21,5 millionsd’euros en 2017, et l’effectifs’élève désormais à 67 sala-riés en CDI. L’une des clés decette accélération réside dansla montée en puissance de laligne de coextrusion bulle 5couches, en 2,60 m de laizeutile, acquise en 2015 (l’ate-lier comprend également 3autres lignes tricouches) quia permis d'élargir encore lagamme de films proposée. La

configuration 5 couches auto-rise des productions com-plexes, en jouant notammentsur la composition (compati-bilité) et la répartition descouches (asymétrie). Enparallèle, l’entrepriseconsacre chaque année prèsde 5 % de son c.a. à la R&Dafin d’innover en permanen-ce et d’utiliser au maximumles possibilités offertes parson outil de production.

Les ventes à l’export sesituent à un niveau élevé (75% du c.a.) et sont en grandepartie dues aux sollicitationsdes équipementiers automo-biles de rang 1, principale-ment en Europe. Le fait des’implanter aux États-Unisdevrait permettre derépondre plus facilement auxdemandes des constructeurset équipementiers améri-cains et amplifier encore cepourcentage.

L’industriel américainBrian Jones, président deNypro dans les années 2002-2006, continue tambour bat-tant d’étendre son nouveaugroupe de transformationplastique.

Sa société holdingWestfall Technik, installée àLas Vegas et soutenue par plu-sieurs fonds d’investissement,poursuit depuis six mois unestratégie de composition parcroissance externe d’un grou-pe mondial centré sur les mar-

chés du médical-pharma, del’emballage agro-alimentaireet des biens de consomma-tion. Brian Jones et ses asso-ciés ciblent pour l’instant lesud-ouest des États-Unis,mais ils ont également l’inten-tion de s’attaquer à l’Europe.

Après avoir acquis à l’au-tomne dernier le moulistecalifornien Fairway InjectionMolds et le mouleur IntegrityMold, installé dans l’Arizona(130 salariés à eux deux et unc.a. cumulé de 30 millions de

dollars), Westfall Technikvient de réaliser plusieursrachats en quelquessemaines. Il a d’abord consti-tué un pôle prototypage rapi-de et fabrication additive ensérie en achetant en février2018 les firmes californiennes10 Day Parts et Elfy's, avantde renforcer son pôle injec-tion en prenant en mars lecontrôle d’AMS Plastics, unmouleur situé à El Cajon enCalifornie du sud et Tijuanaau Mexique. Ce dernier dis-

pose de 30 presses à injecterde 50 à 1000 t et de près de400 m² d’ateliers en salleblanche ISO 13 485 dédiés àdes productions médicales.

Westfall Technik avait réa-lisé en avril 2017 sa premièregrosse opération en rachetantla société californienne AMAPlastics, qui, avec ses 95presses de 35 à 720 t (dont 16en salle blanche ISO 8), avaitpermis d’un coup au groupede pratiquement tripler sescapacités de moulage.

Pays de la Loire

Prochimir s’implante aux États-Unis

Un de plus pour Westfall Technik

L’atelier de Pouzauge est dotéde 4 lignes de coextrusion 3 et 5 couches.

SERVICE LECTEUR n° 101

À PRÉSENT, C’EST VOUSQUI AVEZ LE CONTRÔLE.VÉRIN D’OBTURATION ÉLECTRIQUE

Le YUDRIVE est un vérin électrique à servomoteur de dernière génération pour les sys-tèmes d'injection à canaux chauds, commandé par un boîtier monté sur un côté dumoule. Ce vérin contrôle précisément et efficacement le flux de matière via l'ouvertureet la fermeture de l'obturateur. Cette technologie garantit une haute précision et uneréduction des temps de préparation, de la flexibilité pendant le processus d'injection etune qualité de finition de surface élevée des pièces produites. Très facile à utiliser, il estcompact et peu encombrant, ce qui réduit les temps d'usinage des moules.

ASSISTANCE TECHNIQUE365 JOURS PAR AN(RESP. GRANDS COMPTES)

INVESTISSEMENTR&D PERMANENT356 BREVETS

PRÉSENT DANS 47 PAYSSITES DE PRODUCTIONSUR 6 CONTINENTS

YUDO France - Hôtel d'Entreprises - Parc des Saules - CS70 603 - 27100 Val de Reuil CedexTel : +33 (0) 232 613 218 - Fx : +33 (0) 232 614 563 - Contact : M. Louhichi - M : 06 20 89 84 61

www.yudoyudoeu.com

Injection

Journal n°77-08_Plastiques Flash n° 77 31/05/18 18:40 Page7

Page 8: Journal n∞77-08 Plastiques Flash n∞ 77 · interrégionale Plasti-Ouest a décidé d’orga-niser une journée de rencontres et de conférences en profitant de l’attractivité

8 AVRIL - MAI 2018

PLASTURGIE

SERVICE LECTEUR n° 8

53 route des Contamines - 74370 Argonay - FranceTél. : +33 (0)4 50 02 30 30 - Fax. : +33 (0)4 50 63 14 [email protected] - www.beweplast.com

oute des Contamines - 74370 Ar53 rél. : +33 (0)4 50 02 30 30 - FT

[email protected] - www

rancey - Fgonaoute des Contamines - 74370 Ar0)4 50 63 14 74ax. : +33 (él. : +33 (0)4 50 02 30 30 - F

[email protected] - www

l’acquisition de la société Parikh Packaging en2013, Constantia va devenir le 3e plus importantproducteur de films sur un marché indien del’emballage souple qui connait (et connaîtraencore dans les prochaines années) une crois-sance annuelle proche de 25 %. Selon certainesprévisions, le marché (emballage rigide + souple)indien devrait atteindre l’équivalent de 60 mil-liards d’euros en 2020. Il était de 16 milliards en2015.

… et Huhtamakiaussi

Le groupe finlandais Huhtamaki a pour sapart acheté pour 13 millions d’euros le fabricantindien d’étiquettes adhésives Ajanta Packagingqui a intégré sa division Emballage flexible. Cettesociété réalise un c.a. équivalent à 10 millionsd’euros avec deux sites de production (situés àDaman et Baddi dans l’ouest et le nord du pays)employant 170 personnes.

Coveris cède sesactivités américaines

Souhaitant se recentrer sur l’Europe où il aréalisé 1,4 milliard d’euros de c.a. (et 132,4 mil-lions de profits) en 2017, le producteur d’embal-lages souples et rigides Coveris (propriété dufonds américain Sun Capital Partners) a acceptéde céder pour 1,32 milliards de dollars les activi-tés d’emballage souple de Coveris America (21sites en Amérique du Nord, centrale et du Sud,Grande-Bretagne, Asie et Océanie, employantplus de 3 000 salariés) au groupe canadienTranscontinental. Présent dans les média, il sedéveloppe dans l’emballage dans le cadre d’unecroissance externe agressive. Le prix d’acquisi-tion représente plus de 10 fois l’EBITDA deCoveris America qui a réalisé en 2017 un c.a. de966 millions de dollars et 128 millions de profitsavant impôts. Ce rachat sera le 7e opéré parTranscontinental depuis 2014. Servant déjà desemballages laitiers, aliments pour animaux etproduits de consommations courants, le cana-dien va gagner grâce à lui plus de 3 500 nou-veaux clients et d’importantes capacités inté-grées en extrusion et coextrusion bulle et castmono et multicouches, impression, converting,qui vont lui permettre de diversifier encore plusses marchés. Le c.a. emballage provisionnel deTranscontinental devrait atteindre 1,23 milliard dedollars en 2018.

Recyclage

L’ex-Sopave sauvée ?À quelques semaines de la fermeture de son

site, la société SRVPA (Suez RecyclageValorisaton Plastique Aveyron), ex-Sopave, quiemploie 35 salariés à Viviez dans l’Aveyron, pour-rait être sauvée par un repreneur. La SNAM, filia-le du groupe belge Floridienne présente dans lacollecte et le recyclage des batteries s’est eneffet déclarée intéressée par la reprise de cetteentreprise spécialisée dans le recyclage desbâches et films agricoles en sacs poubelles.

Les salariés ont récemment missionné uneexpert-comptable qui a confirmé la mauvaisesituation financière de leur entreprise, due seloneux à une mauvaise gestion de la direction localeet du groupe Suez. Ce dernier met notamment enavant la fermeture totale du marché chinois quigénère de fortes surcapacités en Europe et aentraîné une forte baisse des prix des produitsrecyclés. Affirmant que « personne ne pouvaitanticiper un tel retournement de marché », Suez aprévu de transmettre les quelque 20 000 t/an defilms et bâches habituellement traitées par laSRVPA à l’entité Adivalor, spécialisée dans la col-lecte et le recyclage de déchets agricoles.

Logistique

Schoeller Allibertracheté

Le fabricant hollandais de bacs, caisses etautres éléments logistiques réutilisables (utilisésen agriculture, alimentation, automobile et toutesindustries) Schoeller Allibert appartient désor-mais au conglomérat immobilier et industrielcanadien Brookfield Business Partners. Ce der-nier a payé plus de 200 millions d’euros au fondsOne Equity pour acquérir 75 % des parts de cettesociété issue de la fusion en 2013 de LinpacAllibert et Schoeller Arca Systems. Employant1 900 salariés, elle réalise un c.a. d’environ 520millions d’euros grâce à ses 40 sites de produc-tion situés en Amérique du Nord, Asie et Europe,dont deux en France à Gaillon dans l’Eure etNurieux dans l’Ain. La famille Schoeller conserve25 % des parts sociales.

dmJcaedpttassleal’li

rtlflptammdSstdtt8r3tm

T

François-Xavier Entremont,actionnaire de référence dugroupe PSB Industries, com-mence à imprimer sa marquesur la nouvelle stratégieindustrielle du groupe haut-savoyard afin d’améliorer salisibilité en bourse. Celui-civient en effet d’annoncer sonentrée en négociation exclu-sive avec l’entreprise danoiseFaerch Plast afin de lui céderCGL Pack, son pôle agroali-mentaire et distribution.Employant environ 250 sala-riés, ce pôle a réalisé en 2017un c.a. de 48 millions d’euroset un EBITDA de 7,5 mil-

lions. Il dispose de deux sitesde production d’emballagesthermoformés, l’un à EpagnyMetz-Tessy, dans la banlieued’Annecy (Haute-Savoie),et l’autre à Lorient(Morbihan). Il représente àpeine 13 % du c.a. 2017 conso-lidé du groupe, qui s’est éta-bli à 379 millions d’euroscette même année. L’offreferme reçue de Faerch Plastse base sur une valeur d’en-treprise de 81,5 millions. Sitout se déroule commeprévu, la cession devraitdevenir effective en juilletprochain.

Société familiale fondéeen 1969 au Danemark, repri-se en 2017 par le fonds d’investissement AdventInternational, Faerch Plastest dirigé par Lars GadeHansen et est l’un des grandsspécialistes scandinaves del’emballage plastique alimen-taire thermoformé. Plusieursacquisitions lui ont permisces dernières années d’at-teindre une taille européenne,300 millions d’euros de c.a.,avec 1 200 salariés sur 6 sitesde production répartis entrele Danemark, le Royaume-Uni, la Tchéquie et l’Espagne,

ainsi qu’un important réseaude bureaux commerciaux.

Dès sa prise de contrôlede Faerch Plast, AdventInternational a annoncé vou-loir développer le groupeprioritairement dans troispays, l’Espagne, la France etl’Allemagne, où Faerch Plastdevrait rapidement posséderdes implantations indus-trielles. Les acquisitions enEspagne et en France étanteffectuées, il faut s’attendre àl’annonce prochaine d’uneacquisition outre-Rhin.

Haute-Savoie CGL Pack cédée à Faerch Plast

Importanteopération deconsolidationdans l’extru-sion de tubesen Europe, legroupe RYB aconclu lerachat pour16,5 millionsd’euros destrois usinesfrançaises dugroupe britan-nique Polypipe,J a n o p l a s t ,M é r i d i o n a l edes Plastiques(MPSA) etH y d r o t u b .Coté à la bourse de Londresaprès un MBO effectué en2005, ce dernier a réalisé en2017 un c.a. équivalent à 480millions d’euros avec 2 000salariés sur 17 sites indus-triels en Grande-Bretagne,France, Italie et golfePersique. Ses principalesspécialités sont les tubes etcanalisations pour la gestiondes eaux, le chauffagedomestique et les systèmesde ventilation des bâtiments.

À la suite à ce rachat, legroupe RYB, dont le siègeest situé à St-Etienne-de-St-Geoire (Isère) comptedésormais 7 sites industrielsen France et Belgiqueemployant environ 400 sala-riés. Dirigé par Marc-Antoine Blin, il verra cetteannée son c.a. consolidéporté à 110 millions d’eurosavec une présence commer-ciale étendue à une quinzai-ne de pays. L’opération estfinancée en capital parBpifrance, IXO PrivateEquity et FRI Auvergne-Rhone-Alpes, du groupeSiparex.

Créé en 1962, le groupeRYB est un fournisseurreconnu de tubes en PEpour réseaux de distributionde gaz, eau, électricité ettélécoms. S’étant diversifiédepuis une dizaine d’annéesdans les domaines du chauf-fage et du bâtiment, il s’ap-puie sur 3 pôles d’activités :RYB (distribution des eaux,gaz et électricité), RYBComposites (travauxpublics, bâtiment et environ-nement) et Terrendis(chauffage, sanitaire, clima-tisation et énergie renouve-lables). Avant la reprise dePolypipe France, le groupetransformait 25 000 t/an depolymères pour produire50 000 m/an de tubes etcanalisations. Les nouvellesusines devraient notammentlui permettre de renforcersa présence sur les marchésdes tubes et conduits deventilation, et ceux desgaines électriques anneléesdouble peau TPC et ondu-lées ICTA.

Tubes et profilés

RYB rachète Polypipe France

SERVICE LECTEUR n° 102

SERVICE LECTEUR n° 103

Le groupe RYB est un extrudeur disposant d’unpanel diversifié de produits.

Journal n°77-08_Plastiques Flash n° 77 31/05/18 18:40 Page8

Page 9: Journal n∞77-08 Plastiques Flash n∞ 77 · interrégionale Plasti-Ouest a décidé d’orga-niser une journée de rencontres et de conférences en profitant de l’attractivité

9

PLASTURGIEAVRIL - MAI 2018

SERVICE LECTEUR n° 104

Avec ses deux nouveauxdirigeants, âgés de 41 ans seule-ment, Nicolas Masson et RonanJaunault, soutenus par quatrecadres, devenus égalementactionnaires, RBL Plastiquesentre dans une nouvelle phasede développement en s’ap-puyant sur des fondamentauxtrès solides. Connaissant parfai-tement le tissu industriel pouravoir notamment travaillé plu-sieurs années à la direction dusyndicat Plasti-Ouest, la nouvel-le équipe a défini un plan à cinqans qui devrait porter le c.a. del’entreprise au-delà des 25 mil-lions d’euros en 2022.

Après l’avoir lui-mêmereprise en 1990 à ses fonda-teurs, Jacques Le Bouler a cédél’entreprise en bonne santéfinancière avec un c.a. del’ordre de 17 millions d’euros,plus de 4 millions d’euros inves-tis sur les deux dernièresannées en extension des bâti-ments et nouveaux équipe-ments, et des résultats bien au-delà de la moyenne du secteur.Ses 120 salariés sont répartissur deux sites représentant untotal de 15 000 m2 couverts,dont 8 000 m2 pour la produc-tion, dotés d’une quinzaine dethermoformeuses et de8 robots d’usinage et de détou-rage des pièces ainsi que3 centres à c.n. pour la produc-tion intégrée de moules en alu-minium ou en résine.

Le siège social deChâteaubriant en Loire-Atlantique perpétue la spécialitéd’origine de l’entreprise, le ther-moformage épais à partir deplaques, de 1 à 15 mm d’épais-seur. Démarrée au début desannées 90, l’usine d’Ercé-sur-Lamée (Ille-et-Vilaine) seconsacre au thermoformage fin,

jusqu’à 1,8 mm, à partir debobines, essentiellement pourdes applications de calage debiens de consommation.Globalement, 85 % du c.a. estgénéré par des productions ensous-traitance pour les secteursdu bâtiment, des transports, dumédical ou de l’agroalimentaire.Les 15 % restant sont générés

par des produitspropres, princi-palement lesplaques interca-laires alvéoléespour bouteillesViplac et lesbacs d’en-castrement etéléments degaines tech-niques pourl’électricité et lap l o m b e r i eCofrelec.

Ne souhaitant pas boulever-ser la structure de l’entreprise,aucun arrêt ou externalisationde production n’est à l’ordre dujour, la nouvelle direction porteun plan de développement enquatre axes, renforcement del’équipe commerciale, optimisa-tion de l’outil et des procéduresde production, amélioration dela formation en interne, misesur le marché de nouveaux pro-duits innovants. À cela s’ajoutela perspective d’un développe-ment export plus affirmé, RBLPlastiques devant prochaine-ment intégrer le programmeAccélérateur PME de Bpifrancequi vise à favoriser l’éclosion denouvelles ETI, forcémentouvertes vers l’international.

L’équipe de vente a été ren-forcée par un recrutement desti-né à couvrir plus efficacement larégion du Sud-Est de la France.Les cinq commerciaux qui béné-ficient déjà d’un plan de forma-tion renforcée travaillent en col-laboration avec une cellule mar-keting nouvellement mise enplace. L’un des objectifs fixés estque chaque commercial gagnechaque mois la confiance d’unnouveau client.

Sur le plan organisationnel,il est prévu de renforcer lescapacités de l’usine d’Ercé-en-Lamée, en la faisant notammentpasser en 3 x 8. Cela nécessiterades investissements en équipe-ments, un agrandissement deslocaux et des recrutements. Etcomme partout en France, iln’est pas facile de trouver despersonnels compétents en ther-moformage, une école de forma-tion interne, adaptée à sespropres référentiels, va êtrecréée. Il est notamment prévude faire monter en compétencel’encadrement intermédiaireafin d’accélérer certaines prisesde décision dans les ateliers.

Afin de générer des gainsde productivité, des démarchesLean et SMED vont être ini-tiées sur les deux sites, parallè-lement à la numérisation dusystème d’information, ERP etCRM. Dans le futur, RBLPlastiques devra s’armer pourrépondre aux marchés ayant detrès haute exigence de qualifi-cation et de traçabilité despièces, nucléaire, aéronautique,automobile.

Le plan de développementcomprend également un voletnouveaux produits. Il s’appuieranotamment sur les résultats duprojet Composites 2020.Partiellement financé par laRégion et l’État, ce développe-ment, auquel participent descentres universitaires (INSALyon notamment), le CTI dutextile et le bureau d’études ven-déen CD Plast, vise le dévelop-pement de plaques en thermo-plastiques renforcés fibres deverre longues (25 mm), à hautescaractéristiques mécaniques etrecyclables. Plusieurs matricespolymères sont actuellementévaluées. Basés sur des poly-mères et des fibres standardspour rester économiques, avec

des taux de ren-forts allant de20 à 40 %, cesmatériaux per-mettront degagner à pro-priétés méca-niques égalesjusqu’à 40 % surl’épaisseur desplaques à ther-moformer. Lesplaques serontpour leur partréalisés par un

procédé en moule ouvert envoie sèche, actuellement confi-dentiel, et non par extrusion-calandrage. RBL Plastiquesdevra rapidement choisir d’inté-grer ou non cette fabrication.Avançant conformément àl’agenda prévu, ce projet devraiten effet éclore industriellementen 2020. Plusieurs entreprisesl’accompagnent, mais il faudraélargir ce panel pour rentabili-ser la production. Compte tenudes problématiques d’aspectfinal des pièces, les applicationsvisées sont plutôt des piècesfonctionnelles cachées, des pro-tections de courroies et descapotages internes par exemple.

Thermoformage

Les nouveaux objectifs de RBL Plastiques

Vue aérienne du site de Châteaubriant avec ses plus de 8 000 m² de surface couverte.

Machine de thermoformage grand format Geiss T20.

Thermoformage fin : calage pour enceintes PhantomDevialet.

Thermoformage épais : pièces automobiles.

u

et

u-esttr

s-ntàe

Sous l’impulsion de ses deux nouveaux dirigeants, le thermoformeurcastelbriantais se prépare à entrer dans la plasturgie des années 2020.

CESSION DE RBL PLASTIQUES : LE POINT DE VUE DE JACQUES LE BOULER

Âgé de 63 ans, Jacques Le Bouler, présidentet principal actionnaire de RBL Plastique, sepréoccupait depuis plusieurs moisd’assurer sa succession à la tête de sonentreprise, acquise 27 ans auparavant.N’ayant pas de solution au sein de safamille, ses enfants ne souhaitant pasreprendre le flambeau, ni au sein del’entreprise, il s’est mis en quête d’unrepreneur externe notamment parl’intermédiaire de Plasti-Ouest. « Nicolas Masson qui en était le délégué général et RonanJaunault, délégué général adjoint, ont participé à cette recherche, Connaissant Nicolasdepuis une bonne dizaine d’années, je l’avais très vite mis dans la confidence. Je voulais quele centre décisionnel de l’entreprise reste dans la région. Je souhaitais aussi pour sonpersonnel que RBL reste une entreprise de type p.m.e., conservant un lien de proximité entresalariés et dirigeants. À la suite des premiers contacts noués, il apparaissait que RBL étaitun peu « gros », en raison de ses deux sites de production, à Chateaubriant et Ercé-en-Lamée, ou présent dans un métier trop éloigné de celui des entreprises contactées. Dans lecadre de ces démarches, j’ai proposé un jour sous forme de boutade à Nicolas Masson d’êtrele repreneur. L’idée l’a séduit. »« Devant accélérer ma recherche, je suis entré dans un processus actif avec l’aide de mespartenaires banquiers. Ils ont dressé une liste de repreneurs potentiels. J’ai fait de même, etnous avons confronté nos listes en éliminant certains noms. Au bout de quelques semaines,nous avons examiné les meilleures propositions qui nous étaient faites et nous avonsfinalement choisi l’offre de Nicolas Masson et de Ronan Jaunault. Elle correspondait en toutpoint à mon cahier des charges : décideurs du Grand Ouest, repreneurs compétents,conservation de l’outil industriel, culture d’entreprise préservée. Pour assurer la transition, jeresterai présent quelques temps encore aux côtés de Nicolas et Ronan afin de pouvoirdonner mon éclairage sur des sujets ponctuels. C’est ce que la personne à qui j’ai rachetél’entreprise avait fait en 1990 et cela avait été très profitable pour moi et pour l’entreprise. »

J. Le Bouler (à gauche) en compagnie de N. Masson(au centre) et R. Jaunault (à droite).

Journal n°77-08_Plastiques Flash n° 77 31/05/18 18:40 Page9

Page 10: Journal n∞77-08 Plastiques Flash n∞ 77 · interrégionale Plasti-Ouest a décidé d’orga-niser une journée de rencontres et de conférences en profitant de l’attractivité

10 AVRIL - MAI 2018

PLASTURGIE

bimcdbvsv

eEcead5c3ms

Technoplast en pleine forme

B

SERVICE LECTEUR n° 9

SERVICE LECTEUR n° 105

Thermoformage

Intégré en études, prototypa-ge et fabrication par thermofor-mage de pièces à paroi épaisse,disposant d’une expérience deplus de 40 années, le groupeTechnoplast Industries vient deconnaître un passage de relaisimportant. Depuis le 1er février2018, le groupe est présidé parKarine Mer qui succède à AlexDutoit qui reste au conseil desurveillance. Diplômée en ges-tion d’entreprise de l’universitéde Montpellier, K. Mer a fait par-tie de l’équipe de cadres qui ontrepris l’entreprise en 2006 avecl’appui du fonds d’investisse-ments GMS quand KeterPlastics, précédemment SommerAllibert, a souhaité s’en séparer.Elle a d’abord pris le poste dedirectrice administrative et finan-cière, puis est devenue d.g. dugroupe en 2016.

Durant ces années, avec sesdeux filiales, RosièresThermoformage Industries,située près de Troyes (Aube) etPrécigné ThermoformageIndustries, à proximité de Sablé-sur-Sarthe (Sarthe), le groupes’est développé malgré la crise de2009. Il emploie désormais prèsde 120 salariés en CDI. Son c.a.consolidé qui a atteint 18 millionsd’euros en 2017 a fortement pro-gressé ces deux dernièresannées. Il a pour objectif dedépasser les 20 millions d’eurosen 2020. Il bénéficie en effet d’uned’une conjoncture favorable surses principaux marchés que sontles pièces de protection (capotsmoteur, carrosseries, pare-chocs,pavillons, capots de mécanismes,panneaux d’isolation) et d’habilla-ge (cabines d’engins, portières,tableaux de bord, consoles derangements, séparations moteur,carénage), associées à diversesfinitions, peinture d’aspect, colo-ris teintés masse, contre-collagetextile, etc. Les pièces destinéesaux véhicules électriques et voi-tures sans permis constituent unintéressant relais de croissancequi devrait s’amplifier dans lesannées qui viennent. À celas’ajoutent des développementsdans le médical, coques de siègesmédicaux et habillages de lampede blocs opératoires, notamment.

Il profite également sur cer-tains marchés de l’atout quereprésente son procédé exclusifd’extrusion-thermoformage enligne lui permettant d’adapter lematériau en fonction de l’applica-tion et de proposer à ses clients

différentes matières mises aupoint spécialement par sonbureau d’études pour le thermo-formage, indisponibles chez les

producteurs deplaques habi-tuels. Ce procé-dé d’extrusion-thermoformageen ligne assurenon seulementdes économiesd’énergie dansla chauffe desplaques maisaussi unemeilleure pro-ductivité.

La nouvelle présidente s’estfixée pour tâche d’accélérer lepassage de son entreprise au tout-numérique, et de renforcer l’auto-

matisation des différentes tâchesqui permettent d’élaborer unepièce thermoformée. Source deréduction de coûts, mais égale-ment d’un meilleur bien-être desopérateurs obligés de manipuleren permanence des pièces degrandes tailles encore chaude, letransfert automatisé du poste demoulage à celui de finition consti-tue une priorité. L’usine dePrécigné dans la Sarthe a ainsiinvesti fin 2016 dans un robotd’encollage et de traitement plas-ma automatisé qui rend degrands services en ce sens. Dédiélors de son achat à une fabricationparticulière, son usage tend à se

développer pour d’autres produc-tions, en plein accord avec lesdonneurs d’ordres.

Avec l’aide de la régionGrand-Est, une évaluation desbesoins en automatisation dusite de Rosières est en cours etpermettra de fixer prochaine-ment les grandes lignes du pland’investissement pour cetteusine dans les prochainesannées. Le renouvellementISO 9001 et 14001 de ladémarche Qualité, Sécurité etEnvironnement (QSE) figureégalement dans les priorités.

Succédant à Alex Dutoit, Karine Mer préside un groupe faisant preuve d’une belle dynamique industrielle.

L’extrusion-thermoformage enligne permet d’obtenir des pièces,dotées d’une tenue en températureentre -20°C et +140°C, en simpleou double peau.

Karine Mer, nouvelle présidente du groupe, souhaiteaccélérer l’automatisation des tâches.

www.engelglobal.com

Conçu pour la Performance

Cycles plus courts, production maximale et haute stabilité du processus. Emballé dans un environnement propre solide et économique. Voilà comment les solutions d’injection d’ENGEL packaging sécurisent votre production. Au travers d’une gamme complète pour bouchons de 1 gramme jusqu’à des containers de plus de 100 kilogrammes. Sûr. Global. Orienté vers le partenariat.

Conçus pour la performance. Avec une gamme complète. Du bouchon aux containers industriels. Avec ENGEL packaging.

Journal n°77-08_Plastiques Flash n° 77 31/05/18 18:40 Page10

Page 11: Journal n∞77-08 Plastiques Flash n∞ 77 · interrégionale Plasti-Ouest a décidé d’orga-niser une journée de rencontres et de conférences en profitant de l’attractivité

Producteur de capsules etbouchons plastiques largementimplanté en Europe, la société àcapitaux familiaux United Caps,dirigée par Benoît Henckes etbasée à Wiltz, au Luxembourg,vient de finaliser plusieurs acqui-sitions et le lancement d’une nou-velle usine en Malaisie.

Fondée en 1973 à Sopelanaen Biscaye, la société espagnoleEmbalatap a pour spécialité lescapsules et bouchons pour huileset vinaigres alimentaires destinésau marché espagnol. Elle en pro-duit chaque année plus de500 millions d’unités, réalisant unc.a. de 5,6 millions d’euros avec30 salariés. Ce rachat va per-mettre à United Caps d’élargirson offre en bouchons standards

et de prendre position sur lesmarchés sud-européens très sub-stantiels des bouchons pourhuiles alimentaires. Le groupe vanotamment commercialiser soussa marque une capsule à charniè-re pour bague de col 29/21 PET,ainsi que des bouchons de 32 et

42 mm pour huiles alimentaires.Disposant de productions trèscomplémentaires, quasimentsans aucun chevauchement,aucun arrêt de production de cer-tains produits n’est envisagédans l’une ou l’autre société.

United Caps a par ailleursannoncé l’acquisition de la divi-sion Bouchages de la société hol-landaise Closures4you. Installéeà Oss au sud d’Arhnem, qui estspécialisée dans la production debouchons de 28 mm pour bou-teilles PET et verre.

Enfin, United caps vient dedémarrer la construction d’unnouveau site en Malaisie, à KulimHigh Tech Park, qui va prochai-nement être opérationnel. Cetinvestissement va permettre

l ’ e m b a u c h edans un premiertemps d’unevingtaine desalariés et pro-duire durant lapremière annéequelque 300 mil-lions de bou-chons.

Avant cesdeux acquisi-tions et ledémarrage de l’unité malaise,United Caps employait plus de500 personnes sur 7 sites indus-triels en Belgique, à Hoboken, enFrance, à Messia-sur-Sorne(Jura), en Allemagne, Hongrie,Irlande et Luxembourg. Issu durapprochement en 1982 du fran-

çais Delatour et du belge Resibel,et longtemps baptisé Procap, legroupe a réalisé en 2017 un c.a.de 137 millions d'euros à 85 %dans l’agro-alimentaire et à 50 %en produits standards. Le groupedispose d’un centre d’études etde développement, localisé àMessia-sur-Sorne, où travailleune vingtaine de techniciens etingénieurs, avec notamment unbureau de conception et dessindes pièces et moules pilote, unlaboratoire d’analyse et decontrôle des matières plastiques,un laboratoire de test des pro-duits finis et un centre d’essais etd’industrialisation des moules.

Ce centre est en charge enparticulier des axes de dévelop-pement du groupe tel que l’allè-gement des produits tout enconservant leur confort d’utilisa-tion maximal, les multiples opéra-tions d’assemblage possible dansle moule, l’IML comme solutionéconomique pour des décorsmulticolore, etc.

United Caps acquiert EmbalatapBouchages

SERVICE LECTEUR n° 10

SERVICE LECTEUR n° 107

SERVICE LECTEUR n° 106

UNE LARGE GAMMEDE SOLUTIONS.

TRANSPARENT SANSODEUR

SANS PLASTIFIANT

OK COMPOST HOME

APTE AU CONTACT

ALIMENTAIRE

SANS OGM

m e m b r e d u g r o u p e S P H E R E

w w w. b i o t e c . d e

Le

s b

iop

last

iqu

es

po

ur

un

e v

ie m

eill

eu

re –

LJ

Co

rpo

rate

– ©

JB

Ma

rio

u

– B

IOT

EC

HR

A 1

183

BIOPLAST®, DES SOLUTIONS

INNOVANTES, PERFORMANTES ET

RESPECTUEUSES DE L’ENVIRONNEMENT.

Fabriquées à base de fécule de pommes

de terre, les résines BIOPLAST® sont

conçues pour être transformées sur les outils de production existants : extrusion gonfl age, souffl age,

thermo-injection.

100% biodégradables, les BIOPLAST®

permettent de réaliser des emballages souples

ou des sacs ultra-fi ns d’une épaisseur de

10 à 15 m.

S002 S002

Quelques exemples de bouchages produits par Embalatap.

Issu du centre d’études de Messia-sur-Sorne, ce bouchon pour huilealimentaire à double débit.

Benoît Henckes (53 ans), p.-d.g. du groupe United Caps.

11AVRIL - MAI 2018

PLASTURGIE

c-s

nsut

e-nestate

Spécialiste des microcompo-sants plastroniques moulés parinjection, la société finlandaiseTactoTek vient de recevoir plusde 18 millions d’euros de la partd’un pool d’investisseurs com-prenant d’importants fondsfinanciers, l’expert allemanddes nano-surfaces Nanogate,Plastic Omnium et Faurecia. Cedernier avait déjà participé en2016 à un premier tour de tabled’une vingtaine de millions.

Automobile

Taktotekcapitalise

Journal n°77-08_Plastiques Flash n° 77 31/05/18 18:41 Page11

Page 12: Journal n∞77-08 Plastiques Flash n∞ 77 · interrégionale Plasti-Ouest a décidé d’orga-niser une journée de rencontres et de conférences en profitant de l’attractivité

12 AVRIL - MAI 2018

EMPREINTES

À l’initiative de son président,Alain Massais, l’association pro-fessionnelle Moule & Prototype aconvié le 19 avril dernier à laMaison des Entreprises d’Angersles moulistes du Grand-Ouest,adhérents et non adhérents del’association, pour échanger surles enjeux de la profession et lessolutions à mettre en œuvre tantpour pérenniser le niveau d’excel-lence de la profession que pour enassurer la rentabilité financièrenécessaire à son développement.

Dix-huit protagonistes, venusde 9 entreprises de la filièremoules et prototypes, ont partici-pé à cette réunion conviviale etriche en exposés et débatsconstructifs. Les sujets abordés etla qualité des intervenants commecelle de l’auditoire s’y prêtaient.

Le premier thème abordé aété le « Recrutement et compé-tences : comment faire face aumanque dans la profession

d’ajusteurs, d’usineurs, … ? » Lapassion des moulistes de larégion pour leur métier, et lavolonté de former dans la duréedes professionnels compétents,ont permis de mobiliser le pôleformation des Pays de la Loireau Mans. Plusieurs leviers ontété proposés par MichaelRuault, conseiller en formation :l’apprentissage au travers duBac Pro de technicien outillage,et le recours à l’initiative « MétalJob » de l’UIMM permettantl’obtention par un salarié, unintérimaire et même un deman-deur d’emploi d’un certificatde qualification d’ajusteur/outilleur au cours d’un contratde professionnalisation d’un anet d’un parcours complet deplus de 800 h. Encore faut-il quela profession soit suffisammentattractive pour les jeunes entermes d’image ou que certainsclients ne surenchérissent pas

pour débaucher chez les mou-listes des compétences une foisformées dans le but d’acquérircelles qui leur manqueraientpour mettre à niveau desoutillages exotiques.

Vint ensuite un thème sur lesévolutions techniques dévelop-pées par Dominique Ghiglione,responsable R&D au Cetim, qui apu lors de son exposé détailler lesenjeux stratégiques et leslivrables attendus concernant lesdeux grands domaines d’étudeabordés au sein de laCommission Mouliste du Cetim,présidée par Benoît Redais, autitre du syndicat M&P : l’instru-mentation dans les moules, l’éba-vurage et le polissage automati-sés sur centre d’usinage. Unappel a été lancé aux participantsconcernés pour venir renforcer lacommission.

Sous l’intitulé « la formationdu contrat, de l’offre à la comman-

de », Wilfrid Boyault, directeurjuridique du syndicat M&P, a closcette réunion en présentant pourla première fois les conditionsgénérales contractuelles actuali-sées de la profession comparéesaux conditions générales d’achatdes clients. La présentation etl’analyse des étapes successivesde la formation du contrat entreun mouliste et son client a consti-tué un temps fort de cette après-midi riche d’enseignements etd’échanges d’expériences pra-tiques. A partir de situationsvécues dans lesquelles beaucoupse sont reconnus, cet exerciceaura permis aux participants deconstater qu’un équilibre contrac-tuel reste possible malgré le rap-port de taille, sous réserve d’êtrebien conseillé. C’est entre autres

le rôle d’un syndicat comme« Moule & Prototype » pour sesadhérents.

Le jeu des questions et desréponses sur chacun des troisthèmes abordés a permis deconclure cette réunion. Ne dou-tons pas que les moulistes etprototypistes non encoremembres du syndicat en aurontretiré l’intérêt qu’ils auraient àrejoindre leurs confrères dans lapromotion et la défense de l’ex-pertise unique qui est la leur enFrance. Dans le même esprit,Alain Massais a annoncé qu’uneautre rencontre se tiendra à larentrée en région lyonnaise pourque les moulistes de l’Est et duSud-Est de la France puissent àleur tour échanger sur ces sujetsde première importance.

SERVICE LECTEUR n° 109

SERVICE LECTEUR n° 108

Les moulistes en actionProfession

Selon les statistiquespubliées par l’association portu-gaise des moulistes Cefamol, sesplus de 160 adhérents ont réaliséen 2017 le meilleur chiffre d’af-faires de ces 6 dernières années,avec des ventes de 794 millionsd’euros. Obligés d’exportercompte tenu de l’étroitesse deleur marché national, ils ont vuleurs ventes hors-Portugal pro-gresser de 8 %, pour atteindreprès de 675 millions d’euros.

Très affectés par la crise finan-cière des années 2008-2010, lesmoulistes portugais ont bienréagi, parvenant à doubler leursexportations depuis 2010.

Par comparaison, si l’on se fieaux statistiques 2016 publiée parl’ISTMA, l’association mondialedes moulistes et fabricants d’ou-tillages de mise en forme desmétaux, les moulistes français ontproduit pour 564 millions d’eurosde moules pour plastiques et

caoutchoucs. L’industrie françaisea par contre importée cette mêmeannée pour 368 millions d’eurosde moules, ce qui en fait le 9émeimportateur mondial. En 2016, les5 premiers importateurs mon-diaux furent les États-Unis, leMexique, l’Allemagne, la Chine etle Japon, pour des valeurs respec-tives de 1 657, 1 314, 1 067, 857 et703 millions d’euros.

Le moule portugais en réussite

Statistiques

Devenue en août 2107 unefiliale du géant américain dela mécatronique MethodeElectronics (plus de 800 millionsde dollars de c.a. avec plus de4 000 salariés dans le monde), lasociété belge Procoplast est unspécialiste des moulages tech-niques et de l’assemblage decomposants utilisés par les indus-tries automobiles et électro-niques. Créée en 1989, elle tra-vaille en zéro défaut sur desapplications plutôt complexesnécessitant des bi- ou multi-injec-tions avec surmoulages d’insertset de composants électriques etélectroniques.

Elle a récemment collaboréavec le constructeur allemandde systèmes à canaux chauds

Günther pour finaliser un projet debi-injection d’un boîtier de protec-tion d’un capteur électroniqueautomobile impliquant l’injectionsimultanée de 5,3 g d’un com-pound PBT chargé de fibresd'acier de 10 mm de long et de 1,9g d’un TPE à base polyester (pourassurer l’étanchéité du boîtier)contenant également des fibresd’acier. Les fibres métalliquescréent une cage de Faradaycapable d’isoler le capteur sensibleaux ondes électromagnétiques.

La production s’effectuant ensalle blanche, le cahier descharges exigeait notammentqu’aucune fibre ne dépasse du boî-tier en plastique et qu’aucun rési-du de matière ne soit libéré dansla cellule de fabrication. De même,

les pièces devaient être exemptesdu tout picot visible au point d’in-jection.

Pour répondre à ces exi-gences, Günther a proposé d’uti-liser un système à canauxchauds à obturation équipé debusettes de type 8NHF80LA-2,0ayant un diamètre interne de8 mm et un seuil de 2 mm. Unbloc de distribution en forme deT à deux coudes est utilisé pourchaque composant. L’aiguilled’obturation est actionnée pardes vérins penumatiques typeENV3/10/L/G qui s’adaptentsans difficulté à des procédéscomplexes d’injection séquen-tielle ou en cascade.

Günther collabore avec Procoplast

Injections techniques

ptcclàpMxmemDddm1m

Yl

SERVICE LECTEUR n° 11

La performancedans tous les détails.Nous ne nous satisfaisons que du meilleur et nous développonsdes systèmes de régulation répondant aux exigences les plus sévères.Cette affirmation est confirmée par nos nouvelles unités de commande.La précision d’asservissement de position qu’elles garantissenten liaison avec des capteurs permet de commander jusqu’à16 obturateurs et offre une sûreté de process maximale.Pour un rendement optimal.

GÜNTHER France SA 6, rue Jules Verne 95320 Saint-Leu la ForêtTél. 01 39 32 03 04 Fax 01 39 32 03 [email protected]

Les boîtiers sont bi-injectés en PBT et TPE.

L’outillage rotatif est doté de 2 + 2 empreintes.

Vérin pneumatique Günther type ENV3.

Journal n°77-08_Plastiques Flash n° 77 31/05/18 18:41 Page12

Page 13: Journal n∞77-08 Plastiques Flash n∞ 77 · interrégionale Plasti-Ouest a décidé d’orga-niser une journée de rencontres et de conférences en profitant de l’attractivité

13AVRIL - MAI 2018

CANAUX CHAUDS

es

sse

u-tetàa

x-nt,earuàs

SERVICE LECTEUR n° 112

SERVICE LECTEUR n° 111

SERVICE LECTEUR n° 110

SERVICE LECTEUR n° 12

Répondant à une demande deplus en plus importante de solu-tions d’injection tout-électrique, leconstructeur coréen de systèmescanaux chauds Yudo a développéles vérins d’obturation électriquesà servomoteur Yudrive pour équi-per sa gamme de systèmesMODU. Très compacts, 220 x 110x 104 mm, ils peuvent être facile-ment intégrés dans les outillagesen réduisant l’encombrement desmoules et leurs temps d’usinage.Dotés d’aiguilles de 4 ou 8 mm dediamètre, ils génèrent une forced’obturation de 500 kgf. La coursemaxi des obturateurs est de18 mm, et leur vitesse de déplace-ment maxi est de 40 mm/s.

Tout en apportant l’extrêmeprécision (encodage absolu), lapropreté et la simplicité d’implanta-tion (pas de flexibles hydrauliquesou pneumatiques par exemple), les vérins Yudrive bénéficient d’unsystème de commande très simpleà mettre en œuvre. Des contrô-leurs pour 3, 6, 9 et 12 zones depetite taille peuvent être montésdirectement sur les moules. Leurprogrammation peut s’opérer deplusieurs façons, directement surle contrôleur intégré, en liaisonavec un PC, via une console de

commande Yudo dédiée ou parintégration directe à la commandede presse après téléchargement dulogiciel. Selon les exigences, plu-sieurs niveaux de commande,allant du signal 24 v transmis par la presse au contrôle en fonction dela position de la vis, peuvent êtreutilisés. Avec son écran couleurtactile la console Yudo constitue lasolution la plus aisée et complètepour exploiter tout le potentiel desvérins Yudrive.

Yudo développe l’obturation électrique

Fournisseur depuis plus de90 ans d’éléments standards,équipements et accessoirespour le moule et les outils dedécoupe et d’emboutissage,Rabourdin a décidé de relancersa gamme de systèmes à canauxchauds dans le cadre d’une offreétendue et en la faisant bénéfi-cier d’un accompagnement tech-nique et d’un service après-vente réactif, à la hauteur desattentes.

Baptisée Alcyom, celle-cicomprend plusieurs types desystèmes. La gamme de buseset distributeurs RP Series repo-se sur l’expérience de plusieursdécennies dont disposeRabourdin dans ce domaine.Adaptée à l’injection de piècesde toutes tailles, elle comprenddes buses cylindriques de 20 à80 mm de diamètres, équipantdes systèmes standardisés de 2à 8 points conçus pour alimenterde façon équilibrée autant d’em-preintes de 0,1 à 10 cm3. Dessystèmes jusqu’à 64 empreintes,voire plus, peuvent être livrés.Avec une seule zone de chauffepar buse, la conception desmoules et leur régulation sontsimplifiées.

Vient ensuite la gamme descanaux froids Vulcan Systemdestinée à l’injection des sili-cones liquides LSR. Les sys-tèmes à canaux régulés sontmontés dans la partie haute dumoule comprenant les canauxde distribution de la résine ainsique les buses alimentant chaqueempreinte. L’ensemble est régu-lé par des circuits d’eau appro-priés. Selon les applications, lessystèmes peuvent être équipésde buses ouvertes ou, le plussouvent, de systèmes d’obtura-tion par aiguilles actionnées parvérins pneumatiques. Afin decontrôler avec précision le volu-me de matière alimentantchaque empreinte, les busesd’injection disposent d’un systè-me intégré de réglage de coursede l’obturateur accessibledepuis l’extérieur du moule.

Rabourdin propose aussi deséquipements complémentairesallant du système de bridageextérieur capable de désolidari-ser rapidement les deux partiesdu moule, au système de chauf-fage de l’outillage et toute laconnectique associée. Les blocsfroids Vulcan peuvent êtreconstruits pour des outillagesallant de 1 à 48 empreintes. Cesblocs permettent de produiredes pièces en automatique etsans déchet par injection directeou surmoulage d’inserts ther-moplastiques ou métalliquesdans des moules multi-matières.

Disposant d’une vingtained’années d’expérience dans lesblocs chauds et froids,Rabourdin sait concevoir surmesures des systèmes de bi-injection et de surmoulage ther-moplastiques et silicones parfai-tement opérationnels. Pour cetype d’applications la sociétéfrançaise a inclus dans l’offreAlcyom de petites unités d’injec-tion auxiliaires Mini-Shotconçues selon ses propres spéci-fications pour injecter du LSRparallèlement à un thermoplas-tique. À noter également, ledéveloppement par le groupeRabourdin d’une gamme derégulateurs de température mul-tizones, Serie S (avec 1 carte parzone) et D (1 carte pour deuxzones).

Pour certains besoins spéci-fiques, grands systèmes ouapplications conçues surmesures, Alcyom prévoit égale-ment une collaboration avec lebureau d’études et constructeurde systèmes canaux chaudslyonnais EPA.

Comme il l’a déjà fait pourses sièges asiatique (à Shanghaien 2013) et européen (àRoedermark en Allemagne), leconstructeur de systèmes àcanaux chauds Incoe a entreprisde doubler la surface de sonquartier général et siège socialaméricain installé à AuburnHill, non loin de Detroit dans leMichigan. Les travaux commen-cés en décembre 2017 devaientse terminer cet été et permettreà l’ensemble des services admi-nistratifs et de production d’em-ménager dans 12 500 m² de

locaux modernes et spéciaux ausein du parc technologiqueOakland. Le groupe à capitauxfamiliaux actuellement présidépar Eric J. Seres Jr a investitprès de 20 millions de dollarsdans cette opération d’agrandis-sement. Parallèlement, Incoevient d’acquérir des locaux àQuerétaro au nord de Mexicoafin d’y installer une équiped’assistance technique et unimportant stock de pièces déta-chées.

Rabourdin présente Alcyom

Incoe s’agrandit

Les vérins électriques à servocommande Yudrive sont très compacts.

Rabourdin a mis en place unestructure renforcée pour son offreen canaux chauds et froids.

La console de commande développée par Yudo facilitegrandement la programmation et le contrôle des vérins.

MOULES STANDARD

Commandez tout de suite dans le Webshop !www.meusburger.com

LA QUALITÉ MISE EN FORME DISPONIBILITÉ CONSTANTE

Entraxes Meusburger

Aciers de qualité avec recuit de stabilisation

La plus grande gamme de matériaux

27 nuances

Trous de fixation dans les tasseaux

Plaques porte- empreintes

avec entrées de pinces

Tailles de moules de 96 x 96 jusqu’à

996 x 1196

suite dans le

.comger.meusburwwwebshop !Wsuite dans le

ommandez tout deC

Journal n°77-08_Plastiques Flash n° 77 31/05/18 18:41 Page13

Page 14: Journal n∞77-08 Plastiques Flash n∞ 77 · interrégionale Plasti-Ouest a décidé d’orga-niser une journée de rencontres et de conférences en profitant de l’attractivité

14 AVRIL - MAI 2018

EMPREINTES

La numérisation complète dela gamme de produits de l’acié-riste allemand ThyssenKrupp estpresque achevée. Le groupe s’estlancé dans une opération degrande envergure afin de mettreà disposition via Internet sesquelque 150 000 produits et réfé-rences stockées de par le mondesur plus de 270 sites offrant plusde 3,5 millions de m² de surfacesde stockage. Grâce à une réseauinformatique multi-canal dotéede capacités d’intelligence artifi-cielle à la pointe du progrès, laclientèle de ThyssenKrupp peutchoisir à tout moment le produitdont il a besoin et être informéimmédiatement de son délaide livraison. La numérisationconcerne également les

machines-outils dont la majoritésont désormais reliées à unréseau central en mode Industrie4.0 ce qui permet d’optimiser ladécoupe des blocs d’acier et lapréparation des produits demanière à réduire les coûts et lesdélais de livraison. Ce service ne

se limite pasaux seuls aciers,le groupe pro-duisant et distri-buant aussi desdemi-produitsplastiques etdes métaux non-ferreux.

La technolo-gie multi-canaldéveloppée pourcette applica-

tion permet aux clients de pas-ser leurs commandes par plu-sieurs voies de communication,échange de données directes,comptes clients personnels ouboutique en ligne.

ThyssenKrupp vers le tout-numérique

Aciers

ThyssenKrupp dispose de plus de 3,5 millions de m² de surfaces de stockage dans le monde.

FlpdFcSrfNtctcnF

ccimjocdnctletnlodgdtc

pcScdpEI

É

Tout bon fournisseur d’élé-ments standard pour moules estdans l’obligation de développersans cesse de nouveaux pro-duits répondant à l’évolutiondes besoins de sa clientèle.Faisant partie des principauxfournisseurs mondiaux, Hascolance chaque mois son lot denouveautés.

Il a notamment ajouté à sonoffre de plaques P1 un nouvelacier pré-trempé 1.2714HH auxnormes EU qui offre une excel-lente stabilité dimensionnelle etune résistance mécanique éle-vée. Avec sa dureté de 400 HB,il se prête particulièrement bienaux opérations d’usinage, souda-ge, traitement de surface, en vuede la fabrication de moules d’in-jection plastique. Cet acierconvient également très bien à la

production d’inserts et noyauxd’empreintes et de glissières.

Très résistant à l’usure, faci-le à polir et graver, il peut êtrenitruré et revêtu à des tempéra-tures inférieures à 510°C. Lesplaques P1 produites à partir decet acier sont disponiblesauprès d’Hasco dans les dimen-sions usuelles. Des plaques P1de dimensions spéciales, ainsique des plaques P et K20 sont

également disponibles surdemande.

À noter qu’Hasco a encoreamélioré son logiciel d’aide à laconception d’outillages. Lemodule CADClick intégré auportail hasco.com a été recodéafin d’améliorer sa compatibilitéavec les différents navigateursInternet et programmes deconception assistée par ordina-teur. Il fonctionne désormaisindépendamment de Java et peutdonc être utilisé quelques soit lenavigateur qui s’y connecte. Leséchanges de et l’affichage dedonnées 3D sont ainsi facilités,la nouvelle interface parasolidaméliorant la compatibilité inter-plateformes et la rapidité de trai-tement des données.

Des plaques P1 en acier pré-trempé

Eléments standard

Le nouvel acier pré-trempé1.2714HH est très stabledimensionnellement.

Parmi les plus récentes nou-veautés ajoutées au très grandcatalogue du fabricant autrichiend’éléments standard pour moules,il faut noter une gamme de vérinshydrauliques flasquables. Peuencombrants, ils peuvent êtremontés rapidement et simplement(les vis nécessaires sont livréesavec chaque vérin) dans desespaces restreints, sur une faceexterne du moule ou encastrédans celui-ci. Pour le montage, ilfaut prévoir dans la plaque un alé-sage d'implantation comportantdeux diamètres. Ceci évite d’en-dommager le joint torique lors duforage transversal. Les tiges depiston disposent d'une bande deguidage supplémentaire pour unfonctionnement propre et lesjoints Viton montés en standardsupportent des températures deservice allant jusqu'à 180°C. Latige de piston trempée et rectifiéegarantit une longue durée de vie.Le nouveau vérin flasquable E7048 est disponible en 4 modèleset 3 longueurs de course.

Parallèlement, Meusburger aenrichi son offre en accessoires decircuits de thermorégulation.Certains composants sont désor-mais livrés avec un joint d’étan-chéité en place, tandis que le systè-me multi-raccord RMi de Stäubli a

été ajouté à l’offre. Autre nouvellerécente, la large gamme d’éjec-teurs déjà disponible a reçu le ren-fort de plus de 300 nouvellesdimensions, coupées avec trèsgrande précision et prêts à monter.

Tous ces éléments et compo-sants sont référencées dans la basede données de CAO 3D du fabri-cant. Ils peuvent ainsi être facile-ment intégrés dans les fichiers deconception des outillages.

Ces dernières années,Meusburger s’est aussi lancé dansla fabrication et la distribution dediverses machines et outils d’ate-lier. Cette offre s’est récemmentenrichie de la machine de coupe àlongueur GMT 6000 qui permetun usinage de finition efficaced’éjecteurs, de poinçons de décou-pe ainsi que de nombreux autrescomposants. Les pièces à usinersont coupées un peu plus longuesque nécessaire puis rectifiées à lalongueur souhaitée en seulementune étape. La grande stabilité decette machine et ses composantsélectriques de grande qualité (sys-tème de mesure, moteurs tripha-sés et indicateur de position)garantissent des tolérances de lon-gueur et d’angles exactes avec unseul réglage, et cela de manièrereproductible, à qualité constante.

Meusburger : l’innovation permanente

Éléments standard

Meusburger propose ses nouveauxvérins hydrauliques flasquables.

Machine de coupe et rectification de pièces rondes GMT 6000.

SERVICE LECTEUR n° 113

SERVICE LECTEUR n° 115SERVICE LECTEUR n° 114

SERVICE LECTEUR n° 117

Dans sa démarche d’accompa-gnement des plasturgistes dans latransition numérique, l’IPC,Centre Technique Industriel de laPlasturgie et des Composites,développe la plateforme numé-rique Numplast. Elle intègre desmodules de calcul et simulationtels MCool, aide à la conceptiondes circuits de régulation d’unoutillage, ou HydroMold, pourl’équilibrage des circuits et guiderle choix d’un thermorégulateuradapté. IPC a noué un partenariatavec l’éditeur CoreTechnologiepour développer un outil d’évalua-tion du temps de refroidissementd’une pièce injectée. Le moduleMoldTherm qui en résulte estdésormais intégré à Numplast.

IPC lance MoldTherm

Logiciels

SERVICE LECTEUR n° 13

Journal n°77-08_Plastiques Flash n° 77 31/05/18 18:41 Page14

Page 15: Journal n∞77-08 Plastiques Flash n∞ 77 · interrégionale Plasti-Ouest a décidé d’orga-niser une journée de rencontres et de conférences en profitant de l’attractivité

15AVRIL - MAI 2018

IMPRESSION 3D

Je suis

www.hasco.com

Le constructeur bavaroisBMW a décidé d’investir plus de10 millions d’euros dans la créa-tion d’un campus de fabricationadditive à Oberschleissheimprès de Munich. Ce site pilotedoté de 6 000 m² de locaux ras-semblera d’ici le début 2019 envi-ron 80 ingénieurs et techniciensspécialisés dans le domaine,ainsi qu’une trentaine demachines d’impression 3D detoutes technologies utilisant desplastiques et des poudres métal-liques. Il servira principalementà tester et choisir les technolo-gies et les procédures de pro-duction les mieux adaptées à dif-férentes pièces susceptiblesd’être fabriquées en mode proto-typage, ou bien en petites ougrandes séries.

Tout l’intérêt de l’impression3D est de pouvoir implanter descapacités de production décen-tralisées dans les différentesusines du groupe. C’est déjà lecas à petite échelle sur certainssites aux États-Unis, en Chine etThaïlande. BMW utilise parexemple la fabrication additivepour certains composants duroadster i8 et de différentsmodèles de la gamme Mini.

BMW crée un site pilote defabricationadditive

Automobile

Évolution de la plateformeFortus 900mc, l'un des systèmesles plus largement employéspour la fabrication additive hautde gamme, la nouvelle gammeF900 récemment lancée par leconstructeur américano-israélienStratasys appartient à la 3e géné-ration de systèmes travaillant parfusion de fils polymères (FDM).Notamment destinée aux produc-tions utilisant des matériauxcomposites, cette gamme compa-tible avec des polymères renfor-cés fibres de carbone est dispo-nible en 3 versions : F900, F900 AICS (Aircraft Interiors

Certification Solution), et F900PRO. Toutes sont dotées de l’in-terface MTConnect compatibleIndustrie 4.0.

S'appuyant sur la polyvalencede la F900 qui lui permet deprendre en charge un vaste éven-tail d'applications, les deux ver-sions suivantes élargissent laplate-forme en une série demodèles spécialisés répondant àdes besoins spécifiques de pro-duction, grâce à un haut niveau dereproductibilité. La version AICSqui fut annoncée en avant-premiè-re au dernier salon du Bourget estla première en son genre à offrir

les performances et la traçabilitérequises par les pièces aéronau-tique prêtes à l'emploi. La stationStratasys F900 PRO est un systè-

me de produc-tion conçu pourfabriquer despièces avec les meilleursniveaux dereproductibilitéet de performan-ce à partir derésine PEIUltem 9085. Ellepossède lemême niveau

technologique que la versionAICS, ce qui permet de proposercette performance à tous lesautres secteurs industriels. Les

propriétaires de systèmes Fortus900mc peuvent effectuer unemise à niveau vers l'un des troisnouveaux systèmes F900.

Pour ces machines, Stratasyspropose aussi plusieurs qualitésde PA 12 avec plusieurs types derenforts. Au Nylon 12 CF renfor-cé fibres de carbone déjà dispo-nible pour les systèmes Fortus900 et 450, la division DirectManufacturing a ajouté le Nylon12CF FDM, proposé à prix com-pétitif et conçu pour l’impressionde prototypes fonctionnels et lespièces de production destinées àdes applications très exigeantes.

Confrontés à une concurren-ce exacerbée de petits et grandsconstructeurs proposant desimprimantes 3D à des prix tou-jours plus bas, les pionniers decette technologie redoublentd’efforts pour développer denouvelles solutions, notammentcapables de générer des produc-tions additives compétitives avecles procédés industriels conven-tionnels, l’injection plastiquesnotamment. Ce qui signifie déve-lopper des équipements capablesde produire de grandes et trèsgrandes séries de pièces avecdes cadences ultra-rapides à par-tir de polymères techniquesconventionnels.

Stratasys vient de faire unpas décisif dans ce sens encréant la société Evolve AdditiveSolutions chargée d’entamer lacommercialisation de machinesde fabrication additive utilisant leprocédé STEP (Selective TonerElectrophotographic Process).Issu d’une décennie de dévelop-

pement par les équipes deStratasys, cette technologie asso-cie une impression 2D parcylindre rotatif conventionnelledéposant des couches dematières à très grande vitesse àun nouveau procédé 3D pourobtenir des pièces intégralementdenses ayant les mêmes proprié-tés isotropiques dans les 3dimensions que celles mouléespar injection ou usinées en com-mande numérique. Selon

Stratasys, lesm a c h i n e sEvolve répon-dront parfaite-ment aux sou-haits des indus-triels : produirejusqu’à 50 foisplus rapidementque les impri-mantes 3Dactuelles degrandes séries(jusqu’à plu-sieurs centaines

de milliers par an) de piècesde haute précision (5/100e demm semble t’il) à meilleur coûtà partir de polymères techniquesconventionnels.

Stratasys promet même depouvoir mélanger plusieursmatières et coloris dans unemême couche.

La société Evolve a déjà com-mencé des négociations pour permettre à de grands acteurs dessecteurs de l’automobile, de l’aéronautique, du médical et desbiens de consommation, d’évaluer

ses premièresmachines dansl’année qui vient.Ayant pouractionnaire prin-cipal Stratasys,Evolve fonction-nera indépen-damment avecpour objectif deporter la techno-logie STEP auxavant-postes des

procédés industriels de demaindans le cadre de l’Industrie 4.0.La date de disponibilité indus-trielle et le prix de vente desmachines Evolve n’ont pas étédévoilés.

Stratasys lance une 3e génération d’imprimantes Fortus…

… et crée Evolve, le futur de la fabrication additive

Équipements

La nouvelle imprimante 3D F900 est conçue pour être intégrée sur une chaîne de production.

ec-n-ssr.o-ei-e-e

s,see-tàte

u-srsatess-a-)

n-ne.

Machine de la gamme Evolve.

La technologie STEP allie impression 2D et 3D.

SERVICE LECTEUR n° 116

SERVICE LECTEUR n° 117

SERVICE LECTEUR n° 14

Journal n°77-08_Plastiques Flash n° 77 31/05/18 18:41 Page15

Page 16: Journal n∞77-08 Plastiques Flash n∞ 77 · interrégionale Plasti-Ouest a décidé d’orga-niser une journée de rencontres et de conférences en profitant de l’attractivité

16 AVRIL - MAI 2018

MATIÈRES

Le géant de la chimieDowDupont a dévoilé lesnoms et le calendrier d’intro-duction en bourse des 3 enti-tés issues de la fusion entreDow et DuPont intervenue fin2016. La division MaterialScience qui se nommera Dow(elle commercialisera notam-ment les PE et polymèrespour l’emballage) sera sépa-

rée du groupe actuel à la fin dupremier trimestre 2019. Ladivision Produits de Spécialité,dénommée DuPont (poly-mères techniques, silicones etcompounds TPE et polyolé-fines chargées Multi base), etla division Agri culture quiprendra le nom de CortevaAgriscience, deviendront indé-pendantes au 1er juin 2019.

La fusion n’empêche pasDowDupont d’investir. Il aainsi décidé un investissementproche d’une centaine de mil-lions de dollars pour accroîtreses capacités de production derésines de spécialité (résinesionomères Surlyn, copoly-mères Nucrel, élastomèreséthylène-acryliques Vamacnotamment) sur son site

d’Orange au Texas. Ces aug-mentations de capacités qui seferont par étapes jusqu’en2020 profiteront aux futuresdivisions Emballage &Plastiques de spécialité etTransports & Polymèresavancés des nouvelles entitésDow et DuPont.

DistributionCréation d’Aectra Plastiques

À compter du 1er juin, la plasturgie françaisebénéficiera des services d’un nouveau distribu-teur de polymères, la société Aectra Plastiques.Filiale du groupe à capitaux familiaux Hromatka,cette structure basée à Lyon et dotée d’un capitalde 1 million d'euros assurera la distribution despolyoléfines, PP et PE, du producteur saoudienSabic. Grâce à ses quatre ingénieurs commer-ciaux, son équipe de back-office lyonnaise et sesdeux dépôts en France, elle fournira un service deproximité aux transformateurs, avec tout le sou-tien technique de Sabic.

Présent dans onze pays (pays de l’Est,Allemagne, Autriche et Suisse, et désormais, laFrance) au travers de différentes filiales commer-ciales, le groupe Hromatka conforte ainsi sonréseau européen de distribution.

Chemours confirme Safic-Alcan

Spin-off de DuPont produisant notammentdu dioxide de titane et des polymères fluorés,Chemours (7 000 employés, 26 sites de produc-tion) a confirmé son partenariat au long termeavec le distributeur français Safic Alcan en luiconfiant à compter du 1er avril 2018 la commer-cialisation de ses fluoélastomères Viton et aidesà la mise en œuvre Viton FreeFlow pour toute lazone géographique Europe, Moyen-Orient etAfrique.

Fluoroélastomère à hautes performancesthermiques (jusqu’à 200°C en continu, voire260°C en pointe) et chimique, le Viton est très uti-lisé dans l’automobile, d’aéronautique, la chimieet la pétrochimie. Le Viton Freeflow est un additifqui améliore les conditions d’extrusion et la qua-lité finale des films et câbles.

Distributeur spécialisé dans les caoutchoucset élastomères, Safic Alcan a réalisé un c.a. de508 millions d’euros en 2016.

Chimie de spécialitéAzkoNobel cède ses spécialités

Le groupe hollandais AzkoNobel va céder sachimie de spécialité aux fonds d’investissementCarlyle et GIC (Singapour) pour 10 milliards dedollars. Cette cession s’inscrit dans le processusde transformation décidé par le groupe en 2017prévoyant de se scinder en deux grandes activi-tés, peintures et vernis, et chimie de spécialité.Cette dernière produit des additifs pour plas-tiques, des détergents et des produits à usagespharmaceutiques.

Tout cela est la conséquence de la batailleboursière et judiciaire homérique qui a opposéAzkoNobel à son concurrent PPG, dans le prolon-gement de l’OPA hostile de plus de 25 milliardsd’euros que ce dernier avait lancée en débutd’année 2017.

Demi-produitsCovestro vend ses plaques

Poursuivant le reclassement de ses activi-tés, le groupe allemand Covestro (ex-BayerMaterialScience) a décidé de céder l’ensemblede ses activités de production de plaques enpolycarbonate (marques Makrolon, Vivak,Bayloy et Bayblend notamment) utilisées enparticulier dans les transports, les toitures et lasignalisation.

Ce désengagement va s’opérer en troistemps. Les activités nord-américaines, basées àSheffield, dans le Massachussetts, générant unc.a. de 170 millions de dollars, viennent d’êtrecédées au groupe Plaskolite, spécialisé dans laproduction de plaques en PMMA, ABS et PETG.Basée à Colombus dans l’Ohio, cette sociétédispose d’un total de 8 sites de production auxÉtats-Unis, au Mexique et aux Pays-Bas.

Covestro mettra prochainement en vente sesactivités européennes, et devrait annoncer le repre-neur qu’il a trouvé pour la zone Asie-Pacifique.

Stratégie

Distribution

DowDupont nomme ses 3 enfants

Albis et LyondellBasellprolongent leur collaboration

Partenaires depuis plusd’un demi-siècle, le distribu-teur Albis Plastic GmbH et leproducteur de polyoléfinesLyondellBasell ont récem-ment renouvelé le contrat dedistribution qui les lie.Concernant l’ensemble desgammes de PE et PP stan-dards, les produits de spécia-lité médicaux Purell et lesTPO Catalloy, il couvrel’Europe, y compris l'Italie,

nouvellement ajoutée, laRussie, la Turquie etl’Afrique du Nord. Il couvreaussi les compounds PP ren-forcés f.v. Hostacom enPologne, Tchéquie, Hongrieet pays baltes.

Lors de la signature dece contrat, Horst Pawl, vice-président Distribution chezAlbis Plastic et Rolf VanBeeck directeur associéDirect-Channels chez

LyondellBasell se sontmutuellement félicités du par-tenariat confiant et fructueuxdéveloppé par les deux entre-prises depuis plus de 50 ans,et la réussite commerciale quien découle, notamment dansle domaine du médical avec ledéveloppement de la gammePurell ces dernières années.

Le prolongement dece partenariat est d’autantplus remarquable que

LyondellBasell est en trainde finaliser le rachat du grou-pe A.Schulman qui est lui-même un puissant distri-buteur.

Compoundeur intégré etdistributeur, le groupe Albisa réalisé en 2017 un c.a. de1,017 milliard d’euros avec23 filiales et plus de 1 300salariés.

Distribution

Plastiche se paye Bamberger

Détenu par la familleRoussis également proprié-taire du groupe Ravago, qui apour filiales les distributeursResinex et Ultra Polymers, lefonds d’investissementluxembourgeois Plastiche apris le contrôle du traderaméricain BambergerPolymers. Partenaire d‘unedizaine de producteurscomme Westlake Chemical,Indorama Ventures, IneosOlefins & Polymers USA etTotal Petrochemicals etoffrant quelques gammes dePE, ABS, PS et PET sous sespropres marques,Bamberger Polymers basé àJericho dans l’état de New-York commercialise environ

500 000 t/an de plastiques.Il génère un c.a. de l’ordre de750 millions de dollars. Encomplément de ses activitésnord et sud-américaines,Bamberger possède desfiliales et bureaux commer-ciaux en Hollande, Serbie etTurquie.

Les nouveaux proprié-taires du groupe ont annoncéque Bamberger resteraitindépendent et concurrent deRavago et de ses autresfiliales de distribution. Depuisle début de l’année 2016, lefonds Roussis a opéré huitrachats dans la commerciali-sation des polymères.

E

CpdtanfmgAhdrubtcfrmfiscTdaerlectfimDqBGRfiçd

SERVICE LECTEUR n° 118

SERVICE LECTEUR n° 119

SERVICE LECTEUR n° 120

Recyclage LyondellBasell et Suez s’associent

Le hollandais Lyondell -Basell et le français Suez sesont associés à 50/50 pourdévelopper en commun unesociété de recyclage bapti-sée Quality CircularPolymers (QCP) basée àSittard-Geleen aux Pays-

Bas. Suez lui apportera sescompétences en identifica-tion, tri et préparation desdéchets plastiques, tandisque LyondellBasell mettraen œuvre son expertise enproduction à grande échelleet développement de pro-

duits. Possédant actuelle-ment une capacité de pro-duction de 25 000 t/an dePP et PEhd, QCP va com-mencer à recycler desdéchets de post-consomma-tion convertis en PE et PPd’une qualité proche du

vierge qui seront commer-cialisés par le chimiste hol-landais. Le site devrait voirsa capacité portée à35 000 t/an en 2018, et jus-qu’à 100 000 t en 2020.

SERVICE LECTEUR n° 121

SERVICE LECTEUR n° 119

Compounds

Radici s’agrandit en ChinePrésent depuis plus de 15ans en Chine, le producteuritalien de polymères et com-pounds Radici Plastics arécemment investi sur sonsite de Suzhou pour y instal-ler une nouvelle ligne decompoundage offrant unecapacité de 10 000 t/an. Unsystème de transport et ges-tion des matières a égale-ment été implanté pour opti-miser les conditions de pro-duction. Le laboratoire decontrôle et d’essai devraitégalement être agrandi etmodernisé dans un procheavenir.Ces dernières années, legroupe italien a enregistré enChine un quasi-doublement

de ses ventes à destination del’automobile et de l’électrici-té-électronique, mais égale-ment dans le domaine de l’ex-trusion de films. Outre lacroissance intrinsèque de cemarché, ces progrès sont dusà un renforcement des struc-tures de ventes et servicesmis en place. Sur le récent salonChinaplast organisé fin avrilà Shanghai, Radici mettaitprincipalement l’accent surson offre automobile, notam-ment ses PA 6, 66, 6-10 et 12à haute résistance thermiqueRadilon destinés aux applica-tions de pièces sous-capot.

F

SofulidbLm

Journal n°77-08_Plastiques Flash n° 77 31/05/18 18:41 Page16

Page 17: Journal n∞77-08 Plastiques Flash n∞ 77 · interrégionale Plasti-Ouest a décidé d’orga-niser une journée de rencontres et de conférences en profitant de l’attractivité

17AVRIL - MAI 2018

BIOPOLYMÈRES

SERVICE LECTEUR n° 15

g-ens

&tss

CompoundsPolykemi investit

Compoundeur suédois, qui fêtera cetteannée son demi-siècle d’activité, Polykemi, déte-nu par la famille Persson, a connu une excellenteannée 2017. Cette forte activité lui a permis depoursuivre ses investissements en machines,développements et l’embauche d’une vingtainede salariés supplémentaires. Outre l’agrandisse-ment des bureaux et du laboratoire de dévelop-pement, le site d’Ystad, près de Malmö a reçu en2017 trois nouvelles lignes d’extrusion, dont deuxen remplacement d’équipements plus anciens. Etla société a déjà prévu l’implantation de troismachines supplémentaires en 2018 pouraccroître encore ses capacités de production decompounds allant de PP renforcés aux alliagesPC/ABS, PBT et ASA, et aux polyamides de toustypes.

Fondée en 1968, Polykemi possède deuxfiliales suédoises, Rondo Plast et Scanfill, spécia-lisées dans le recyclage et le développementd’emballages écologiques, ainsi que deux sitesde compoundage en Chine et aux États-Unis.

SiliconesElkem coté à Oslo

Filiale du chimiste chinois Bluestar, le spé-cialiste du silicium et des silicones Elkem ASA,vient d’être introduit avec succès à la boursed’Oslo, entrant même dans le Top 20 des socié-tés qui y sont cotées, avec une capitalisation esti-mée à 1,8 milliards d’euros. Unique propriétaired’Elkem depuis 7 ans, Bluestar reste majoritaire,avec près de 60 % du capital. Présent dans lesecteur des matériaux à base de silicium depuisprès de 110 ans, Elkem a fait l'acquisition deBluestar Silicones (ex-Rhône Poulenc) qui a étérebaptisé Elkem Silicones il y a quelques mois.

L’introduction en bourse lui a permis de finan-cer l'acquisition des deux sociétés sœurs chi-noises, Jiangxi Bluestar Xinghuo Organic SiliconeCo. Ltd (Xinghuo Silicones) et Bluestar SiliconMaterial Co. Ltd. (Yongdeng Silicon Materials).Avec ces deux renforts, Elkem emploie désor-mais 6 100 personnes dans le monde et réaliseun c.a. consolidé de 2,25 milliards d’euros.

Basé à Lyon, Elkem Silicones emploie poursa part plus de 3 100 salariés sur 9 sites de pro-duction et centres de R&D dans le monde.

PPExxonMobil investit

Le chimiste américain ExxonMobil a com-mencé à étudier un nouveau projet industrieldans le golfe du Mexique qui aura une capacitéde production de 450 000 t/an de PP destiné àproduire des pièces plastiques légères (automo-biles, électrotechniques et d’emballages) àhautes performances. Impliquant un investisse-ment de plusieurs centaines de millions de dol-lars, ce projet, s’il est validé, sera lancé en 2019afin de démarrer en production en 2021.

ExxonMobil étudie plus d’une douzaine deprojets de ce genre (dont deux vapocraqueurs)en Amérique du Nord et Asie-Pacifique afin d’ac-croître ses capacités de près de 40 %.

PPS+ 5 000 t/an chez Kureha

Producteur japonais de PPS, PVDF, et acidepolyglycolique notamment, Kureha basé à Tokyoa lancé la construction de 5 000 t/an de nouvellescapacités de production sur son site d’Iwaki dansla région de Fukushima. Nécessitant un investis-sement équivalent à plus de 75 millions d’euros,cette nouvelle installation devrait être opération-nelle à l’automne 2020, avec pour cible principaleles applications automobiles. Kureha possède àHonshū sur la côte Est du Japon un autre site dis-posant de près de 11 000 t/an de capacité deproduction de résine de PPS. Pour la productionde granulés transformables, ce chimiste s’appuiesur Polyplastics, un compoundeur japonais quicommercialise une gamme de produits sous lenom de Durafide. Kureha a réalisé en 2017 un c.a.équivalent à plus de 840 millions d’euros.

s

nu-t i-

tsec0

s.ens

s,sr-t

é-étesseti-

www.maag.com

POMPES À ENGRENAGE, CHANGEURS DE FILTRE, SYSTÈMES DE GRANULATION ET MICRONISEURSMAAG – 4 LONGUEURS D’AVANCE POUR VOTRE SUCCÈS

Emballage

Biotec en bonne progressionCela se vérifie à nouveau. Unepolitique volontariste fixantdes objectifs contraignantstout en laissant le temps auxacteurs économiques concer-nés de s’en accommoder peutfaire évoluer des choix dematériaux dans un sens écolo-giquement plus vertueux.Après quelques mois plutôthésitants, l’entrée en vigueurdébut 2017 des nouvellesréglementations obligeant àutiliser des résines plastiquesbiodégradables et compos-tables dans des applicationscomme les sacs pour produitsfrais (fruits et légumes notam-ment) vendus en vrac et lesfilms de routage pour la pres-se, induit une augmentationconséquente des tonnages.Toutes applications confon-dues, le marché français s’estainsi rapproché des 40 000 ten 2017. Les nouvelles étapesrenforçant progressivementles taux de produits biosour-cés, et l’extension des obliga-tions à des marchés comme lefilm agricole, vont amplifier cemouvement.Développant depuis plus d’unquart de siècle les résinesBioplast, la société BiotecGmbH, basée à Emmerich enRhénanie du Nord-Wesphalie,filiale à 100 % du groupe fran-çais SPhere, bénéficie à pleinde cette évolution favorable

du marché français des biopo-lymères. Elle s’y était prépa-rée en faisant passer ses capa-cités de production de 30 000à 50 000 t/an et en accélérantses développements de for-mulations standards ou surmesures.Produits à partir de fécule depommes de terre non comes-tibles, sans OGM, cultivéesen France, associée à descopolyesters d’origine végé-tale et fossile, les compoundsBioplast sans plastifiant niodeur pour extrusion etinjection répondent auxnormes de biodégradabilitéet compostabilité domes-tique ou industrielle EN13 432 et NF T51-800.

Très en pointedans les appli-cations filmspour petite etgrande sache-rie et routageproduits parextrusion bulle,Biotec a profitéde l’évolutionrécente de cesmarchés. Lasociété collabo-re avec desextrudeurs etfabricants desacs plastiquesfrançais pouroffrir à la gran-

de distribution et aux reven-deurs professionnels des solu-tions bioplastiques conformesà la loi. Les compoundsBioplast 300, 400 et 500, bio-sourcés à 30, 40 et 50 %, répon-dent aux besoins actuels etfuturs, les 50 % devenant lanorme en 2020. Les Bioplast400 ont permis de passer sansdifficulté le seuil des 40 % bio-sourcés exigé depuis le 1erjanvier 2018 pour les filmspour produits frais (de 10 à12 µm d’épaisseur) et routage(14 à 25 µm). Pour répondreaux demandes de la distribu-tion, Biotec a travaillé au déve-loppement de formulationsoffrant la même transparenceque les PE.

La réglementation va égale-ment imposer l’utilisation defilms biodégradables et com-postables en agriculture. Unfilm de paillage de 10 à 12 µm(dégradable en moins de2 ans) en Bioplast 400 peutremplacer un film PE de35 µm en évitant les procé-dures coûteuses de collecte,lavage et recyclage en fin devie. Le surcoût du bio est ainsilargement compensé. La gamme Bioplast com-prend aussi des compoundspour applications rigidesrépondant notamment auxbesoins de production decouverts jetables certifiésOK Compost tels qu’imposésà partir de 2020. Pour lespailles, elles-aussi visées parla loi, les Bioplast 105 trans-parents et 2189 opaquesblancs offrent des solutionsperformantes. Issu de lacanne à sucre, résistant à90°C pendant une minute etfacilement colorable, leBioplast 900 permet de pro-duire des dosettes de cafébiosourcées à plus de 70%.Une alternative très sédui-sante au PP et à l’aluminiumqui évite un recyclage matiè-re coûteux ou une incinéra-tion peu valorisante du fait dela présence de marc de café.

SERVICE LECTEUR n° 122

SERVICE LECTEUR n° 123

r-l-ràs-

Les sacs en Bioplast 400 ont une transparenceéquivalente à celle des sacs PE conventionnels.

Force majeure Les bioplastiques de BASF à nouveau disponibles

Suite à la détection enoctobre dernier d’une petitefuite dans le circuit hydrau-lique assurant le chauffagede l’unité de production desbiopolymères Ecoflex àLudwigshafen, le groupe chi-mique allemand BASF a dû

arrêter pendant plusieursmois la production de cesplastiques compostables etse déclarer en Force majeu-re, tant pour l’Ecoflex quepour son sous-produit,mélange d’Ecoflex et dePLA, l’Ecovio.

Étant enfin parvenu à élimi-ner toute trace de contamina-tion, BASF a relancé débutavril l’unité de productiond’Ecoflex, et retiré la procédu-re de Force majeure.Toutefois, les stocks étant trèsbas, les livraisons des deux

produits resteront rationnéesen attendant la reconstitutioncomplète des stocks. L’Ecovioest distribué en France par lasociété Aspen Global Solutionbasée à Lyon.

La loi française de transition énergétique pour la croissance verte a une influencefavorable sur la consommation de résines biodégradables et compostables.

Journal n°77-08_Plastiques Flash n° 77 31/05/18 18:41 Page17

Page 18: Journal n∞77-08 Plastiques Flash n∞ 77 · interrégionale Plasti-Ouest a décidé d’orga-niser une journée de rencontres et de conférences en profitant de l’attractivité

1818 AVRIL - MAI 2018

BIOPOLYMÈRES

SERVICE LECTEUR n° 16

Biopolymères : le Grand-Ouest à la pointe d’une filière française dynamique

SERVICE LECTEUR n° 124

Avec ses puissantes coopé-ratives agricoles, ses industrielsde l’agroalimentaire, ses res-sources marines, son réseautrès développé de centres derecherche, universités et clus-ters, le Grand-Ouest au senslarge, de la Normandie à laNouvelle Aquitaine, fourmillede développements de biopoly-mères basées sur la biomasse,des fibres de renfort naturelles,des charges minérales, desrestes de coquillages microni-sés, des bactéries marines. Leplateau technique Compositic à

Ploermeur, l’université deBretagne Sud à Lorient ou cellede Poitiers, le centre de R&DValagro de Poitiers, l’usine deKervellerin à Cléguer dans leMorbihan, constituent dessources d’essaimage permet-tant à certains chercheurs decréer leur propre entreprise àvisée industrielle. Des projetsactuellement situés à diversstades, de la recherche fonda-mentale aux productions pilotessont menés par des micro-entre-prises très dynamiques.Quelques-uns sont même en

passe de parvenir au stadeindustriel. Nous vous livronsquelques exemples de dévelop-pements en cours dans lespages de ce dossier.

Ces startups trouveront-elles le Graal, le matériau et l’ap-plication ouvrant sur des ton-nages importants ? Nul ne le saitpour l’heure. Comme cela s’estfait récemment pour les sacsplastiques compostables pourfruits et légumes, ou la vaissellejetable et les pailles parexemple, des contraintes législa-tives nouvelles peuvent faire

bouger le marché et permettre àcertaines de ces sociétés de sor-tir de leurs marchés de nichespour accéder à des tonnagesindustriels. Reste aussi dans lesapplications emballage à sortirdes ambiguïtés concernant lerecyclage. Les conditionne-ments en biopolymères peuvententrer de plein droit dans l’éco-nomie circulaire, en les triantavec les autres plastiques àcondition d’investir dans deséquipements adaptés, ou enencourageant mieux la filièrecompostage. Contrairement à ce

que certains répètent à l’envi, ilexiste en France un grand-nombre de centres de compos-tage ou de méthanisationcapables de retraiter des embal-lages ou pièces en bioplas-tiques. Appliquer un malus de100 % au titre du Point Vertcomme l’a fait récemment Citeoà la Vegan Bottle en PLA déve-loppée par la société charentaiseLyspackaging ne risque pasd’encourager le développementde solutions plus respectueusesde l’environnement que le PETconventionnel.

Grâce à son installation en2017 dans une usine de 3 000 m²située à Elven, au nord de Vannes,Elixance a pu donner un coupd’accélérateur à ses développe-ments de compounds, notammentà ceux basés sur des biopoly-mères qui arrivent désormais enphase préindustrielle, voire indus-trielle. Outre un laboratoire deR&D, la nouvelle usine abrite eneffet deux ateliers dédiés l’un auxproductions de mélanges-maîtrescouleurs, le métier d’origine de lasociété, et l’autre aux concentrésadditivés et aux compounds. Avecses 7 lignes d’extrusion bivis coro-tatives, elle dispose à la fois d’unecapacité accrue, proche de2 500 t/an, et de la flexibiliténécessaire pour finaliser des déve-loppements impliquant souventde faibles tonnages.

La division Elixance Polymerspoursuit des partenariats avec plu-sieurs entreprises et centres derecherche bretons impliqués dansla production de polymères bio-sourcés issus de bases végétaleset de substrats marins, bactéries,coquilles d'huitres, etc. Une lignepilote est exclusivement affectée àces développements très promet-teurs visant des applications enplastiques rigides ou souples.Elixance formule sur mesure sescompounds bio, et est capable deproposer une gamme de poly-mères en fonction des caractéris-tiques mécaniques souhaitées(module, allongement,…).

Dans le cadre du projet régio-nal breton BluEcoPha, Elixanceparticipe depuis près d’une décen-nie à la création d’un polymèrebiodégradable de type PHA à par-tir de bactéries marines en utili-sant comme substrats les co-pro-duits des industries agroalimen-taires régionales. Les autres parti-cipants au consortium Bluecophasont Triballat (spécialiste de lanutrition), Séché (recycleur),Europlastiques (producteur d'em-ballages alimentaires), l'écolenationale supérieure de chimie deRennes et l'université deBretagne-Sud (UBS). Les travaux,désormais très avancés, seconcentrent sur la création deréacteurs de capacités crois-santes, ainsi que sur le développe-ment de copolymères PHA (PHB,

PHB-HV…) permettant d’obtenirdes polymères plus souples. Enapproche finale, il convient égale-ment de définir quelle filièreindustrielle mettre en place en

fonction de la capacité de produc-tion désirée et le lieu à proximitédes sources de co-produits, éco-nomie circulaire oblige.

Elixance poursuit égalementses partenariats avec des sociétésproduisant des charges naturellesou différents types d’algues. Avec

le concours technique de la socié-té Nanovia et du plateauCompositic de l'UBS, Elixance aparticipé à la mise au point d'unpolymère biodégradable produit àpartir de poudre de coquillesd’huitres destiné à la productionde filaments utilisables sur les

machines d'impression 3D.Elixance compounde et colore cepolymère qui est ensuite transfor-mé en fil 3D commercialisé parNanovia, entreprise basée àLouargat dans les Côtes-d'Armor.

Elixance se pose en bio-expert du Grand-Ouest

Producteur de mélanges-maîtres et compoundeur, la société dirigée par Bruno Legentilse trouve au centre de nombreux développements de biopolymères.

www.busscorp.com

Incroyablement effi cace, polyvalent et fl exible. COMPEO allie la puissance et la robustesse de ses prédécesseurs dans une série modulaire unique – conçue pour tous les domaines d’ap-plication et plages de températures. Avec une fenêtre de processus sans égale.

Vous voulez en savoir plus sur les caractéris-tiques novatrices des compounders COMPEO? Rendez-nous visite à Milan!

Tout nouveau à Milan!

Join us Plast Milano, Milan29. Mai - 1. Juni, 2018Hall 13 Stand C161

COMPEOLa nouvelle génération de compounders BUSS: incredibly different.

Vaisselle jetable et gobelet enPHA naturel

Gobelets en PHA naturel (à gauche) et chargé coque de soja (à droite).

Éprouvettes de tractionincorporant différents tauxde coques de soja.

pNmupu

LiNBmsnrppuécecg

Ne

Journal n°77-08_Plastiques Flash n° 77 31/05/18 18:41 Page18

Page 19: Journal n∞77-08 Plastiques Flash n∞ 77 · interrégionale Plasti-Ouest a décidé d’orga-niser une journée de rencontres et de conférences en profitant de l’attractivité

19AVRIL - MAI 2018

BIOPOLYMÈRES

SERVICE LECTEUR n° 17

Lede

SERVICE LECTEUR n° 126

SERVICE LECTEUR n° 125

Suoctobpetitehydrage debiopoLudwmiqupendaductipostaForcel’Ecofl’Ecov

ild-s-nl-s-etoe-estsT

.er-rà.

Après avoir débuté en 2007par le négoce de biopolymères,NaturePlast a étendu au fur et àmesure ses activités pour devenirun centre de développementpour les matériaux bio quasi-unique en Europe.

Animées par ThomasLefèvre, diplômé en commerceinternational et marketing,NaturePlast et sa filiale de R&D,BiopolyNov, basées à Ifs, à proxi-mité de Caen, emploient 7 per-sonnes, dont 5 docteurs et ingé-nieurs chimistes et/ou maté-riaux. Elles proposent aux entre-prises souhaitant développer desproduits à partir de biomatériauxune large palette de prestations,études de marchés, formation etconseil, prestation de rechercheet développement sur mesure,choix de la matière, compounda-ge ou polymère disponible, s’ins-

crivant dans un accompagne-ment allant de l’idée originale àl’industrialisation du produit.

NaturePlast se flatte de dispo-ser du portefeuille de biomaté-riaux d’origine végétale et/oubiodégradables le plus large enEurope. Son offre repose d’unepart sur la commercialisation del’ensemble des bioplastiques dis-

ponibles sur lemarché (PE,PET, PA 11 et12, TPU, bio-sourcés, PLA,PHA, biopolyes-ters, TPE biodé-gradables) etd’autre part surla mise au pointet la productionde compounds

répondant à descahiers descharges spéci-fiques. Ces com-pounds bioplas-tiques sontdotés, d’aprèsleur concepteur,de caractéris-tiques amélio-rées par rap-ports aux for-mulations cou-rantes du mar-

ché tant au plan de la mise enœuvre (rhéologie, démoulage,etc.) que des propriétés intrin-sèques (mécaniques, ther-miques, etc.) et de leur aptitude àla dégradation. NaturePlast pro-pose actuellement trois gammesde compounds mettant en avantla performance (optimisationmécanique, souplesse, rigidité,thermique, etc.), la durée de vie(modulation de cette dernière,matériaux hydrosolubles), ou lafonctionnalité (incorporation decomposants actifs - nutritifs,répulsifs, curatifs, etc.).Parallèlement, la société produitet commercialise depuis 2015 dif-férents biocomposites chargésen coproduits (coquillages,coques, pépins, par ex.) et/oufibres végétales (chanvre, lin,

etc.) provenanten majorité duterritoire fran-çais. L’objectifest d’incorporerces coproduitsou ces fibresdans différentsp o l y m è r e s(classique, bio-sourcé, biodé-gradable) dansle cadred’une stratégie de valorisationdes déchets et de la mise enœuvre de circuits courts. Cesfilières ont été retenues pourleur viabilité industrielle, entermes de volumes et de qualité(reproductibilité des lots). Cescoproduits et fibres proviennentprincipalement des industriesagroalimentaires (déchets ousous-produits de production) etdu monde agricole, de type fibresvégétales (bois, lin, chanvre, mis-canthus, roseau, bambou) etcéréalières (blé, maïs, etc.).

Pour développer et produireces compounds, NaturePlast anotamment acquis deux extru-deuses bivis corotatives ita-liennes TSA (une ø 21 mm delaboratoire, et une ø 27 mmcapable de produire jusqu’à100 kg/h de compound) équi-pées de tous les périphériques(séchage, dosage, granulation,…) nécessaires à des produc-tions allant de quelques kg à plu-sieurs tonnes. Les gros volumesindustriels restent aujourd’huiproduits en sous-traitance avecun partenaire compoundeur fran-

çais. La définition des besoinsdes lignes d’extrusion et de leurspériphériques a été réalisé par lasociété d’expertise ActiveEngineering Process, représen-tée par Henri Sautel. En complé-ment, une presse 80 tKraussMaffei assure la produc-tion des éprouvettes et la réalisa-tion de séries test par injection.

Collaborant avec différentspôles de développement etcentres de recherche universi-taires français et européens, maisaussi des géants de l’agroalimen-taire comme la coopérativeAgrial (5 milliards d’euros dec.a., 12 000 salariés et autantd’agriculteurs adhérents) qui ad’ailleurs investit dans son capitalfin 2017, NaturePlast étudie prèsd’une centaine de projets par an,en collaboration avec des acteursindustriels très divers allant dumonde du luxe et de la cosmé-tique à l’automobile, en passantpar l’agroalimentaire, l’agricultu-re/horticulture, et la fabricationadditive.

NaturePlast : expertise, R&D, négoceet production de biopolymères

Ces mugs incorporent différents coproduits, déchets deliège, coquilles d’huîtres et céréales.

Extrudeuse bivis corotative TSA de 21 mm de diamètre.

Natureplast a beaucoup investi en équipements delaboratoire.

Créée en 2015 à Saintes parNicolas Moufflet, la sociétéLyspackaging se développe surdeux niches de marchés. La pre-mière, et pour l’instant principale,est la conception et production deflacons, bouteilles, carafes etflasques haut de gamme en PET,destinées à l’industrie du luxe, lacosmétique ou à des séries pro-motionnelles de boissons ou pro-duits alimentaires. Outre sescapacités créatrices, la sociétépeut donner des atouts différen-ciant aux emballages, en adaptantpar exemple des bouchons deliège conventionnels sur les bou-teilles PET. Pouvant prendre encharge tout le développement,création, conception, prototypagevirtuel et 3D, conception desoutillages, la société est équipéede souffleuses capables de pro-duire des volumes de 30 ml à 3 l.

Lyspackaging a modifié cesmachines pour qu’elles puissentégalement souffler des flacons etbouteilles en PLA. Cette secondeactivité en développement reposesur une formulation spéciale quiconfère à ce bioplastique issu dela bagasse de canne à sucre unetransparence et des propriétésmécaniques et barrières supé-

rieures au PLA standard. C’estainsi qu’a été lancé le projetVeganBottle. Très transparente,elle respecte la norme EN13432de biodégradabilité et de compos-tabilité et peut être valoriséecomme bio-déchet en fin de vie.Les contenants en PLA peuventégalement être personnalisés parincorporation de différents co-pro-duits naturels, par exemplecoquilles d’huîtres, pépins de rai-sin ou noyaux d’olives broyés, quileur confèrent des aspects visuelsoriginaux et commercialementattractifs.

Lyspackaging :emballages PET et PLAinnovants

La VeganBottle, développementemblématique de Lyspackaging.

Journal n°77-08_Plastiques Flash n° 77 31/05/18 18:41 Page19

Page 20: Journal n∞77-08 Plastiques Flash n∞ 77 · interrégionale Plasti-Ouest a décidé d’orga-niser une journée de rencontres et de conférences en profitant de l’attractivité

20 AVRIL - MAI 2018

BIOPOLYMÈRES

mvàrmL(mmlpbvgndp

etamScdlgsmja4mcfp

m

I

cmrcccladAMmaqmdgu

I

dtrdBvPgHl

I

SERVICE LECTEUR n° 127

SERVICE LECTEUR n° 128

Créée en 2006 par essaimaged’activités développées au seinde la plateforme de R&D Valagroà Poitiers, la société FuturaMats’applique à développer des solu-tions bioplastiques biodégra-dables et/ou biosourcées à la foisindustriellement performantes etprotectrices de l’environnement.Animée par Sandra Martin, etbasée à Dissay, à proximité dePoitiers, la société emploie cinqsalariés permanents, complétésquand nécessaire par des inter-venants extérieurs. Outre sesrelations avec Valagro, elle entre-tient des contacts étroits avec descoopératives agricoles comme laCoopérative de La Tricherie parexemple qui lui fournissentnotamment des produits de char-ge et de renfort. Elle s’inscritaussi dans le vaste réseau delaboratoires et pôles de dévelop-pement du Grand-Ouest.

FuturaMat dispose de 1300 m²de locaux comprenant un labora-toire contrôle qualité et un atelierde production équipé d’une ligne

de compounda-ge bivis corotati-ve Clextral.Compte tenu dutype de maté-riaux mis enœuvre, cetteligne est large-ment dotée endoseurs etm é l a n g e u r s ,ainsi que d’unsystème deséchage bien adapté à la prépara-tion des charges végétales.

La société propose en amontdes projets des prestations deconseil technique et marketinget d’aide au développement d’ap-plications avec des choixmatières adaptés.

Homologuée Crédit ImpôtRecherche elle prodigue aussides formations.

Outre l’évolution des process,FuturaMat s’ap-puie sur desexperts pour lescertifications etautres accrédita-tions requisespar les clients.Elle collaboreavec l’organismev é r i f i c a t e u rRescoll dans lecadre du projetpilote européenETV (Environ -mental Tech -

nology Verification). Cela permetde valider, pour chaque formula-tion, des paramètres de perfor-mance en teneur en carbone bio-

sourcé, exprimée en pourcentagede la teneur en carbone organiquetotal. La biodégadabilité et la com-postabilité sont aussi attestées parTÜV Austria (ex AIB Vinçotte).

L’offre en matériaux com-prend quatre grandes familles decompounds. Basés sur descharges de farine de bois, éven-tuellement complétés par desfibres de renfort végétales (bam-bou, chanvre, roseau, parexemple) les BioFibra etPolyFibra couvrent une largevariété d’applications potentiellesdans l’horticulture, les jeux etjouets, le mobilier, le bâtiment. Lesbois utilisés,hêtre et épicéa,sont d’origineeuropéenne etcertifiés par lelabel PEFC.Biosourcés etcompostables,transformablespar injection,extrusion etthermoformage,les BioFibrasont basés sur

des PLA 100 % recyclés. En plusdes applications mentionnées ci-dessus, ils intéressent l’emballageet la production de dosettes decafé injectées notamment.Constitués de PP conventionnelschargés de 20 à 50 % de farine debois (ils ne sont donc que partiel-lement biosourcés), les PolyFibrasont facilement transformablespar injection et extrusion. Leursbonnes propriétés mécaniques etthermiques leur offrent de nom-breux débouchés dans des appli-cations où l’économie de carbonefossile est recherchée.

Biosourcés et compostables,les BioCeres résultent d’un véri-table alliage entre une farine deblé native et un PLA recyclé.Dotés de propriétés proches decelles des polyoléfines, ils peuventêtre injectés, extrudés, calandréset thermoformés. Facilement colo-rables par mélanges-maîtres, sou-dables, à chaud et par ultrasons,imprimables, ils sont utilisés enproduction de pots horticoles, devaisselle jetable, d’accessoiresagricoles, par exemple.

Formulations biosourcées à50 % par association de biopoly-mères d’origine végétale et decharges minérales (talc notam-ment), les compounds BioMineoffrent des propriétés techniquesproches du PS et de l’ABS. Trèsrigides tout en offrant un « soft-touch » très qualitatif, ils sont plu-tôt destinés à l’injection de piècesutilisées en agriculture, horticul-ture, bâtiment, restauration,biens d’équipement.

FuturaMat : l’innovation par le végétal

Bureau d’études créé àLorient en 201I par MarieChauvel, Sea Bird développe dessolutions biopolymères permet-tant de produire des outils etaccessoires de pêche plus respec-tueux de l’environnement et de lafaune marine. Après avoir démar-ré sur deux projets collaboratifsdéveloppés avec le plateau tech-nique Compositic et le laboratoired’ingénierie des matériauxLimatB de l’Université deBretagne Sud, la société a mis aupoint des formulations biosour-cées de 38 à 70 % d’origine végé-tales ou bactériennes, biodégra-dables pour certaines, associéesà des additifs et charges. Afinde sécuriser son savoir-faire, SeaBird a déposé plusieurs brevets.

Les premiers produits mis surle marché furent les monofila-ments BioFima destinés à la fabri-cation de filets et lignes de pêche.Offrant une résistance et un com-portement élastique similaires àceux produits à partir de polyolé-

fines et PA, les BioFima (biosour-cés à 38 %) ont été formulés pourcontrôler spécifiquement leur bio-dégradation dans l’environne-ment marin. Plongés en continudans l’eau de mer, un monofila-ment de diamètre 0,22 mm sedégradera à 90 % au bout de 3 anssous l’effet des micro-organismesmarins. Les équivalents pétroliersont une durée de vie de plusieurssiècles dans les mêmes condi-

tions. En utilisation normale, lesfilets ou fils de pêche en BioFimaconservent leur résistance aulong court. Ces monofilamentssont disponibles en diamètres de0,22 à 3 mm. Faute de produc-teurs implantés en France, lesproduits finaux sont fabriquésdans d’autres pays européens.

Employant désormais 3 per-sonnes, plus une embauche pré-vue en 2018, Sea Bird étend sonoffre, notamment avec des for-mulations destinées à l’injectionde bacs à poissons recyclables etcompostables. Dans le mêmesouci d’offrir des solutionsdurables aux différentes activi-tés marines, elle a mis au pointun compound permettant d’injec-ter des coupelles biodégradablesutilisées en ostréiculture. Elleest aussi partenaire projet euro-péen visant la substitution dupolystyrène expansé dans lesbacs et caisses de stockage et deconditionnements de produits dela pêche.

Pour accélérer ses dévelop-pements et gagner en autonomie,Sea Bird vient d’investir dans uneligne de compoundage basée surune extrudeuse bivis de labora-toire Leistritz de 27 mm de dia-mètre du vis qui permettra à lafois de réaliser des essais sur depetites quantité de matières et deproduire jusqu’à 100 kg/h pourlivrer des clients en direct.

Sea Bird : respect de l’environnement marin

Les compounds bioplastiques de Futuramat sontfacilement colorables.

Futuramat dispose d’une centrale de séchage adaptée à des charges végétales comportantune humidité supérieure à celle requise en plasturgie

La production s’effectue sur un bivis corotativeClextral.

BIO-FED Branch of AKRO-PLASTIC GmbH BioCampus CologneNattermannallee 1 50829 CologneAllemagneTéléphone : +49 221 88 88 94-00 Télécopieur : +49 221 88 88 94-99 [email protected] www.bio-fed.com

Bioplastiques M VERA® Grâce à notre gamme de bioplastiques biosourcés et biodégradables M·VERA® (certifiée conformément à

• Films

ou films agricoles

• Moulage par injection

• Mélanges-maîtres

carbone et autres additifs

disposition – contactez-nous !

Les monofilaments BioFima sebiodégradent rapidement dansl’environnement marin.

Ces coupelles biodégradablessont utilisées en ostréiculture.

Ce pionnier des développements de biopolymères en France, est aussi l'un des premiers à avoir atteint un véritable stade industriel.

SERVICE LECTEUR n° 18

Journal n°77-08_Plastiques Flash n° 77 31/05/18 18:41 Page20

Page 21: Journal n∞77-08 Plastiques Flash n∞ 77 · interrégionale Plasti-Ouest a décidé d’orga-niser une journée de rencontres et de conférences en profitant de l’attractivité

21AVRIL - MAI 2018

ÉQUIPEMENTS & PROCÉDÉS

Biens d’équipementLes machinesitaliennes en petite forme

Les constructeurs italiens de machines etéquipements de transformation pour les plas-tiques et caoutchoucs ont enregistré une bonneannée en 2017.

Selon le syndicat Amaplast (ex-Assocomaplast)qui représente 170 d’entre eux, leurs ventes ontprogressé de 10 % pour atteindre 4,67 milliardsd’euros au total. Les exportations ont cru de 12 %à 3,3 milliards. Le marché domestique italien aconnu une hausse de 10 % à un peu plus de 2,3milliards d’euros, issu de 1,37 milliards de ventesde constructeurs nationaux, et 970 millions dematériels importés.

Les deux principaux pays clients européensrestent l’Allemagne et la France, avec respective-ment 481 millions d’euros d’achats – en haussede 19 % par rapport à 2016 – et près de 160 mil-lions – en hausse de 21,5 %. Ils sont suivis par laPologne, l’Espagne, la Tchéquie et le Royaume-Uni. Les États-Unis sont le second client mondial(276 millions d’euros, en hausse de 20 %), laMexique est 6éme (148 millions), devant la Chine(134 millions).

InjectionWittmann-Battenfeld :10 ans déjà

L'intégration au sein du groupe Wittmann del’ex-société Battenfeld Kunststofftechnik,constructeur de presses à injecter, date déjà de10 ans ! Réalisée le 1er avril 2008, quelques moisavant le déclenchement de la grande crise finan-cière, elle a marqué le début d’une ère de crois-sance continue pour l’actuel groupe Wittmann-Battenfeld et un réel renouveau pour cettemarque emblématique mise en difficulté audébut des 2000.

Durant ces 10 dernières années, Battenfeld aentièrement renouvelé sa gamme et la capacitéd’assemblage de l'usine de Kottingbrunn a étéfortement développée avec plusieurs extensionsdes bâtiments. Les presses PowerSeries, tout-électriques, hybrides ou servo-hydrauliquesconnaissent un excellent succès commercial.L’intégration complète des équipements périphé-riques dans la commande Unilog B8 fonctionnantsous Windows assure également aux utilisateursqui le souhaitent de développer des solutionsIndustrie 4.0.

Le groupe fêtera ses 10 ans d’existence danssa configuration actuelle les 13 et 14 juin prochainlors de journées portes-ouvertes.

Husky : vente validéeLe fonds d’investissement Platinum Equity a

finalisé fin mars son rachat du constructeur cana-dien de presses et systèmes d’injection HuskyInjection Molding Systems International. Conclupour 3, 85 milliards de dollars US avec le fondsBerkshire Partners et le fonds de pension desemployés municipaux de l’Ontario Omers PrivateEquity qui détenaient ce constructeur depuis2011, cette transaction est la troisième interve-nant entre fonds d’investissement depuis mars2007. John Galt demeure le CEO d’un groupe quiemploie plus de 4 000 salariés dans le monde,avec pour principaux marchés la production depréformes PET, l’injection médicale et la vente desystèmes canaux chauds.

Haitian progresseS’autoproclamant premier constructeur mon-

dial de presses à injecter, le groupe chinoisHaitian a déclaré pour l’année 2017 un chiffre d’af-faires de 1,32 milliard d’équivalent euros et unnombre de machines livrées (essentiellement enChine) de 35 768 presses.

Les ventes des machines tout-électriques deconception allemande Zhafir (de 40 à 650 t) sesont élevées à 2 200 unités et représentent un c.a.équivalent à 122 millions d’euros. La gammeHaitian la plus vendue reste celle des pressesservo-hydrauliques Mars de 60 à 4 000 t. Les30 700 exemplaires livrés ont rapporté l’équivalentde 850 millions d’euros d’après le constructeur.

Lancées sur le marchémondial il y a maintenant unevingtaine d’années, les pressesà injecter hybrides El-Exis SPrencontrent un succès com-mercial qui ne se dément pas.Leur constructeur Sumitomo(SHI) Demag revendiquemême désormais une part demarché de plus de 20 % dansles applications de moulage depièces à paroi mince, de typebarquettes (ou pots) et cou-vercles pour le beurre, la mar-garine, les fromages frais et unnombre croissant d’autres pro-duits alimentaires, rillettes,par exemple.

Tout en conservant uneextrême vélocité, la 4e généra-tion El-Exis SP lancée en 2016a renforcé la capacité d’écono-mie d’énergie des presses.Selon les applications,consomment jusqu’à 20 %d’électricité en moins queleurs « sœurs » de précédentegénération. Leur bloc de puis-sance hydraulique rend désor-mais possible des vitesses d’in-jection atteignant 1 000 mm/savec des accélérations jusqu’à4G. Le système de servocom-mande optimise en permanen-ce la puissance délivrée enfonction des différentesphases du cycle d’injection.

Offrant 20 modèles demachines de 100 à 700 t de

forces de fermeture, lagamme El-Exis SP vientd’être complétée à la deman-de d’un certain nombre declients par une 800 t. Avec detelles forces appliquées surdes plateaux porte-moules degrande taille, il est primordialde maintenir une extrêmerigidité pour assurer une qua-lité de production irrépro-chable et empêcher l’usureprématurée des outillages.L’expérience accumulée parSumitomo (SHI) Demag enmatière de cal-cul par élé-ments finis aété dans ce casdéterminante.La fabricationintégrée dec o m p o s a n t sclés comme lesvis de plastifica-tion, plateauxet colonnes estégalement un

gage de qualité et de perfor-mance. Les performances decette nouvelle 800 t sontimpressionnantes. Présentantun temps de cycle à vide de2,05 s seulement, elle travaillepar exemple à moins de4s/cycle en production debarquettes de produits laitiersde 500 g sur un moule 8empreintes avec décor parIML.

Dans les applications demoulage de pièces à paroimince, l’injection-compression

est devenue la norme.Sumitomo (SHI) Demag domi-ne parfaitement cette technolo-gie avec des modules logicielsadaptés intégrés à la comman-de NC5 Plus. Les presses El-Exis SP atteignent des perfor-mances élevées en ce domai-ne. À titre d’exemple, des bar-quettes en PP de MFI 20 ayantun rapport longueur de fluxsur épaisseur de paroi de 450:1peuvent être produites en seu-lement 3,5 s/cycle sur unmoule conçu par le moulistefrançais Plastisud. L’injection-compression réduit de jusqu’à25 % l’épaisseur de paroi(réduisant d’autant le poidsmatière) à performance méca-nique égale des pièces. Cettetechnologie met également enœuvre des forces de fermetureprès de 30 % inférieures.

Les El-Exis SP sont égale-ment disponibles en bi-injec-tion permettant notamment demouler des emballages alliantdes parties transparentes, etd’autres opaques complétéd’un décor par IML. En colla-boration avec le mouliste hol-landais Brink Moulds,Sumitomo (SHI) Demag pro-pose notamment ce type demachine pour la production deseaux à poignée intégrée.

Injection Les El-Exis SP grimpent à 800 t

La filiale chinoise Winteccréée il y a quatre ans seule-ment par Engel pour concur-rencer sur leurs terres lesconstructeurs asiatiques low-cost se situe décidément aucœur de la stratégie de déve-loppement mondial du groupeautrichien. Après avoir choiside commercialiser enAmérique du Nord, auMexique et Brésil, lesmachines qu’elle fabrique,alors qu’elles étaient jus-qu’alors réservées au seulsmarchés de Chine et des paysd’Asie du Sud-Est, les diri-geants d’Engel ont opté pourune forte augmentation de la

capacité de l’usine deChangzhou. Plus de 10 mil-lions d’euros vont y êtreinvestis pour doubler sescapacités d’assemblage etrenforcer considérablementses effectifs.

La stratégie de Wintecconsistant à of frir desmachines très standardisées(bien que près 200 optionssoient proposées pour leséquiper), mais bénéficiant dusavoir-faire et de la fiabilitéEngel, a parfaitement réus-sie. Les deux gammes e-Win(tout-électriques de 50 à280 t) et les servo-hydrau-liques à 2 plateaux t-Win

(gamme de 450 à 1 750 t) ren-contrent un excellent succèscommercial avec des ventesen hausse de 20 % en 2017par rapport à 2016.

La Chine représente plusde 75 % des ventes, avec pourprincipaux marchés, l’automo-bile et l’électroménager.

La feuille deroute de MarkFeltes, le nou-veau directeurchargé de déve-lopper cette filia-le, va clairementfaire bouger ceratio. Car outreles Amériques

(Wintec sera présent au pro-chain salon NPE d’Orlandopour lancer officiellement lesventes sur ces continents),Wintec vise aussi les marchésafricains, du Moyen-Orient, dela Turquie et l’Iran.

Injection Wintec accélère

Le constructeur japonaisde presses à injecter tout-élec-triques de 30 à 3 000 t JSW arécemment tenu son meetingde ventes européen àBudapest. M. Matsuo, le nou-veau directeur de la divisionPlastiques basé à Tokyo (il diri-geait auparavant l’usine d’Hiroshima où sont fabriquéesles presses) a présenté aux dis-

tributeurs d’une dizaine depays européens (dont FarpiFrance, agent pour la France)des informations qui ne pou-vaient que les satisfaire. JSW aen effet vu sa croissance s’ac-célérer ces dernières années.Les ventes de presses à injec-ter qui ont crû de 30 % entre2014 et 2017 ont dépassé l’acié-rie, activité historique du grou-

pe. L’Europe représentant son5ème marché après le Japon, laChine, l’Amérique du Nord etl’Asie du Sud Est, le construc-teur a opté pour une stratégieoffensive sur notre continent.Il placera d’une part l’automo-bile au cœur de ses priorités, eta prévu d’autre part d’investirpour proposer des produitsclés en main aux plasturgistes

européens, notamment avec lelancement de nouvellesmachines High Speed demoyen tonnage et d’unitésadditionnelles d’injection pourles productions bi-matières.Pour réussir cela, JSW prévoitde doubler sa capacité de pro-duction d’ici 2020.

Injection JSW en pleine dynamique

Dernier en date, le modèle de 800 t de presse hybride El-Exis SP.

Les presses El-Exis SP autorisent la productionen injection-compression de barquettes à très,très fine épaisseur.

Wintec : prix compétitifs, technologies de pointe.

SERVICE LECTEUR n° 131

SERVICE LECTEUR n° 129

SERVICE LECTEUR n° 130

ày-e

m-esst-u-sl-

n,

0 9

es

et

à

ifs

ous !

n° 18

Journal n°77-08_Plastiques Flash n° 77 31/05/18 18:41 Page21

Page 22: Journal n∞77-08 Plastiques Flash n∞ 77 · interrégionale Plasti-Ouest a décidé d’orga-niser une journée de rencontres et de conférences en profitant de l’attractivité

22

pPdaIml’elistbOEgDdOs4lpsmhmdmtdd

mg

AVRIL - MAI 2018

ÉQUIPEMENTS & PROCÉDÉS

IRobotiquePSA s’équipede cobots

Dans le cadre de son Projet Usine Excellentedu Futur, le constructeur français PSA a choisi d’in-tégrer des robots collaboratifs UR10 du construc-teur danois Universal Robots pour effectuer destâches de vissage complexes dans la chaine d’as-semblage de l’usine de Sochaux produisant lesmodèles Peugeot 3008 et Opel Grandland. Lecobot a pour tâche de visser le bas des ailes duvéhicule sans gêner les opérateurs travaillantautour de lui à d’autres opérations. Le gabarit ori-ginal créé sur cette base a fait l’objet d’un dépôt debrevet au niveau national et international.

Ce robot a été choisi en fonction de plusieurscritères, amplitude d’axes, sécurité, mais aussiretour sur investissement fixé à moins d’un an.L’implantation dans l’usine de Sochaux a été réa-lisée en un mois par l’intégrateur-distributeurSysaxes. Très satisfait de ces robots, PSA a déci-dé d’implanter des UR10 à Poissy, Rennes, Vigoen Espagne et Trnava en Slovaquie. En plus d’unemeilleure précision de montage, le groupe estimegagner grâce à eux selon les sites de 2 à 8 eurossur le prix de revient de ses voitures.

RecyclageErema et Amutcollaborent

À l’occasion du salon Plast 2018 qui se tiendraà Milan du 28 au 31 mai prochains, Amut et Eremaferont démonstration commune de leurs spéciali-tés respectives, le recyclage de PET bouteille enflocons de qualité alimentaire pour le constructeurautrichien, et l’extrusion et le thermoformage defeuilles en 100 % rPET pour le constructeur italien.La démonstration sera partagée entre le sièged’Amut à Novara, non loin de Milan (relié parnavettes au salon), où une installation de recycla-ge Erema Vacurema alimentera directement enrPET une ligne d’extrusion de feuilles Amut. Lesbobines extrudées reviendront ensuite sur lestand Amut de la Plast où des plateaux à usagealimentaire seront produits sur une ligne de ther-moformage Amut-Comi. Ces plateaux en 100 %rPET répondent aux spécifications alimentaires lesplus exigeantes, types FDA et EFSA.

Une ligne NGR haute capacité

Le constructeur autrichien de lignes de recycla-ge NGR a récemment livré aux États-Unis sa plusgrosse installation à ce jour. Cette ligne X-Gran ins-tallée dans l’Ohio chez de recycleur Green LinePolymers filiale de l’extrudeur de tubes annelés ettuyaux pour la gestion des eaux dans l’agriculture,les mines, le bâtiment, les travaux publics, AdvancedDrainage Systems (ADS – 60 sites de production, 30centres de distribution, générant un c.a. de plus de1,2 milliard de dollars) est en effet capable de retrai-ter près de 2 t/h de déchets PEhd de post-produc-tion. Les matériaux recyclés servent à la l’extrusionde nouvelles gammes de tubes et tubes et tuyauxqu’ADS s’apprête à lancer sur le marché. Avec huitsites de production servant différentes industries(bouteilles de lait, jouets, thermoformeurs, automo-bile, logistique, etc.), Green Line Polymers est l’undes plus importants recycleurs nord-américains.

Thermoformage

Portes-ouvertes Illig France

La filiale française du constructeur allemandde machines de thermoformage Illig organisera le5 juin prochain une journée portes-ouvertes oùsera présentée en première mondiale la machinede thermoformage par pression d’air IC-RD 74drécemment développée. Dotée d’une système per-mettant de régler de pression d’air jusqu’à 3 barspermettant de générer une pression explosive quiaméliore la qualité de formage, elle produira uneboite à charnière en A-PET à 35 c/min. Développéesuivant les critères Cleantivity (propreté et produc-tivité) définis par Illig pour ses nouvelles concep-tions, cette machine est équipée de la commandeIllig Intelligent Control IC-Concept et d’un systèmede changement d'outillage rapide et facile indui-sant des temps d'arrêt de production très courts.Cette IC-RD 74d utilise également un systèmed'outil simple et économique très bien adapté auxpetites et moyennes séries. Tous renseignements(et inscription) concernant cette journée portes-ouvertes peuvent être obtenus auprès d’Illig Franceà Saint-Pierre du Perray dans l’Essonne (tél 01 6086 23 53 – e-mail : [email protected]).

Le constructeur allemandd’équipements périphériquesmatières Koch-Technik adéveloppé le système dedosage volumétrique Kem-Touch qui rencontre, par sasimplicité, son efficacité etson faible coût, un remar-quable succès commercial.Conçu pour doser avec préci-sion un mélange-maître ouun additif directement dansla zone d’alimentation despresses à injecter et extru-deuses, en amont de la vis deplastification, il est actuelle-ment livré à plus de 150exemplaires chaque mois àdes plasturgistes de tous sec-teurs d’activité. Son installa-tion est très simple : il suffitde remplacer la trémiemachine par une bride et

brancher le doseur sur uneprise de 230 volts pour com-mencer à l’utiliser. Tous lesprogrammes nécessaires audosage, que ce soit en fonc-tion d’un cycle d’injection oude la vitesse de rotation devis d’une extrudeuse, sont

intégrés dans un nouveausystème de commande dotéed’un écran tactile convivial.Les programmes peuventêtre choisis et modifiés direc-tement à partir de cet écran.Les quantités dosées peuventêtre réglées en continu, enpourcentage ou en secondes.Si la station est utilisée avecune presse à injecter, lesvaleurs de dosage sont sauve-gardées dans la mémoire desrecettes pour être récupéréesultérieurement. Une interfa-ce réseau optionnelle permetd’intégrer chaque stationKem dans différents sys-tèmes externes. Grâce à leurprotocole de communicationOPC UA, ces stations sontconformes aux spécificationsIndustrie 4.0.

Depuis quelques semaines,Koch-Technik a lancé unenouvelle version des doseursKem. Des rouleaux doseursfacilement interchangeablespeuvent être positionnés enfonction de différents poidsinjectable. Pour fonctionnerau mieux avec le nouveau sys-tème de commande, les sta-tions Kem-Touch sont équi-pées d’un nouveau moteur dedosage. Ce moteur pas à pas,équipé d’un réducteur plané-taire, est apprécié non seule-ment pour son importantcouple de rotation, mais aussipour son comportement pré-cis au démarrage et l’arrêt etpour sa consommation d’éner-gie réduite de 60 %.

Dosage La coloration par dosage direct

La filiale française duconstructeur de presses àinjecter, robots et périphé-riques Wittmann Battenfeldest dirigée depuis le 1er maipar Fabien Chambon qui suc-cède à Thierry Pétra, quiétait en poste depuis 2014.Cette nomination est parfaite-ment représentative de lapolitique des entreprises alle-mandes et autrichiennes quiprivilégient la formation et lapromotion internes, en per-mettant à certains de leurssalariés de parvenir à despostes à haute responsabilitéaprès avoir gravi des éche-lons successifs. Engagé voici17 ans en tant que technicienSAV, Fabien Chambon a ainsioccupé plusieurs postes au

sein de Wittmann BattenfeldFrance, notamment commer-cial, puis directeur des venteset du marketing en 2010.Suite à cette promotion,Dominique Lahousse quiétait Key Account Managersuccède pour sa part àFabien Chambon au poste dedirecteur des ventes et dumarketing.

Outre sa fonction com-merciale, la filiale françaisebasée à Moirans en Isèredepuis fin 2013, occupe uneplace particulière au sein dudispositif industriel du groupeautrichien puisqu’elle conçoitet fabrique certains modèlesde broyeurs, ainsi que des cel-lules spéciales intégrant IMLet automation dédiée, aussi

bien pour la France que pourl’ensemble des filiales dugroupe dans le monde.

Employant aujourd’huiplus de 70 salariés, WittmannBattenfeld France est issue,rappelons-le, du rachat en2002 du spécialiste grenobloisdes robots rotatifs Albora,créé en 1982. Pour accompa-gner la croissance continue deses activités, la société démé-nagera en 2019 pour s’installersur un site de plus de 5 000 m²,toujours sur la commune deMoirans, nécessitant un inves-tissement de plus de 5 millionsd’euros. Ce nouveau bâtimentpermettra à la filiale françaisede présenter à ses clients,toute l’étendue de sa gammede presses à injecter, robots et

équipements périphériquesdans d’un showroom de plusde 400 m². Ces locaux abrite-ront les bureaux, espaces deformation et des ateliers plusvastes dédiés au montage desbroyeurs et machines spé-ciales.

Biens d’équipement Wittmann Battenfeld France en mouvement

SERVICE LECTEUR n° 132

SERVICE LECTEUR n° 133

La station de dosagevolumétrique Kem-Touch estcommandée à l’aide d’un petitécran tactile.

Fabien Chambon, nouveau d.g. de WittmannBattenfeld France

SERVICE LECTEUR n° 19

Journal n°77-08_Plastiques Flash n° 77 31/05/18 18:41 Page22

Page 23: Journal n∞77-08 Plastiques Flash n∞ 77 · interrégionale Plasti-Ouest a décidé d’orga-niser une journée de rencontres et de conférences en profitant de l’attractivité

Le constructeur coréen depresses à injecter WoojinPlaimm vient de terminer ledéveloppement d’une nouvellearmoire de commande baptiséeIMC 501. Ce processus entière-ment européen a été piloté parl’équipe autrichienne de Woojinen collaboration avec le spécia-liste, autrichien lui-aussi, dessystèmes de commandes indus-trielles B&R. Ce nouvel outilbasé sur le protocole ouvertOPC UA conforme à la normeEuromap 77 équipe déjà lagamme de presses premiumDL-A5, également conçue selondes spécifications européennes.Offrant une large plage de puis-sances de fermeture, de 450 à4 300 t, ces machines modu-laires à deux plateaux com-pactes peuvent être équipéesselon les besoins d’entraîne-ments servo-hydrauliques ouhybrides. Les prochainesmachines livrées en 2018 serontdotées de cette nouvelle com-mande IMC 501. Le construc-teur équipera progressivementde cette commande l’ensemblede ses gammes de presses.

Woojin et B&R ont égale-ment collaboré avec des plastur-gistes de renom afin de s’assu-

rer de la pertinence pratiquedes fonctions mises à disposi-tion sur cette nouvelle comman-de. Rapprochant grâce au proto-cole OPC UA le monde Internetde l’atelier de production, l’IMC501 est l’un des maillons del’usine intelligente Industrie 4.0.Elle est considérée par B&Rcomme un nouveau standard

pour le secteur de l’injectionplastique. L’intégration desstandards HTML 5 apporte unecapacité étendue de mise enréseau, tandis que les capacitésd’affichage se situent à la pointedes technologies actuelles. Lesopérateurs disposent d’un écrantactile couleur haute définitionde 24 pouces doté de fonction-nalités multi-touch permettantnotamment d’agrandir à volontéles courbes de suivi de proces-sus. Un processeur Intel de der-nière génération garantit uneextrême rapidité de traitementdes données.

Outre l’interfaçage avec leséquipements périphériqueséquipant les presses, l’intégra-tion web donne de larges possi-bilités de liaison avec tous typesde terminaux, PC, smartphonesou tablettes, avec des communi-cations cryptées sécurisées. Ilsera très simple d’intégrer lesystème d’acquisition de don-nées de l’IMC 501 dans leréseau informatique d’uneentreprise, dans un système desuivi de production ou un ERP.Woojin a aussi intégré des pro-fils spéciaux adaptés à la pro-grammation de procédés d’in-jection complexes.

Le logiciel intégréAutomation Studio de B&R offrede puissantes fonctionnalités decommande, communication etvisualisation. Il réduit les tempsde préparation des machines,mais permet aussi d’établir desdiagnostics pour résoudre facile-ment des problèmes de moula-ge. Tous les réglages peuventêtre réalisées directement surles machines, ou bien à distancevia Internet et tous types de ter-minaux fixes ou mobiles.

L’une des fonctionnalités cléde l’IMC 510 est son système desuivi qualité par « enveloppe »qui facilite la programmation etle contrôle du process de moula-ge. L’enveloppe est une plage detolérance définie spécifique-ment pour chaque moule. Cettefonction protège efficacementl’outillage durant les phases defermeture du moule et d’éjec-tion des pièces. Utile pourrégler l’injection et définir descritères de contrôle qualité, lesuivi d’enveloppe utilise diffé-rents paramètres analogiquescomme la pression hydraulique,la force de fermeture, la vitesseet pression d’injection, la pres-sion et la température dans lemoule. À partir de valeurs deréférence, une enveloppe peutêtre définie. Pour la calculerautomatiquement, l’opérateurrègle des tolérances et définitdes marges de fluctuation baséesur le temps. Si les signaux

mesurés sortent de la plage detolérance, la pièce est rejetée, oumême, si nécessaire, la machineest arrêtée. En dehors des ten-dances, l’IMC 501 peut détecterimmédiatement toute erreurgrave et stopper la presse. Lesuivi d’enveloppe constitueaussi un puissant outil d’analysepour l’opérateur. Des sectionsde la plage de tolérance peuventêtre ajustées très précisémentpour les adapter à des processde moulage particuliers.Richard Wagner, le directeur dudéveloppement de WoojinEurope l’affirme : « Le suivid’enveloppe permet de stabiliseret de sécuriser un processinstable. Cette programmationactive améliore grandement laqualité de production. Grâceaux fonctionnalités de la com-mande IMC 501, l’opérateurpasse du statut de simple rem-plisseur de moule à véritableexpert en injection. »

23AVRIL - MAI 2018

ÉQUIPEMENTS & PROCÉDÉS

Conçue en Europe avec le concours de B&R, la nouvelle commande IMC 501fait entrer le constructeur coréen dans le monde de l’Industrie 4.0.

Injection

La nouvelle commande Woojin Plaimm

s,esssnsr

s-a-i-es,é-e-t

sié-t

r-

ss

e-ess

é-

À l’occasion du salonAutomatica qui se tiendra àMunich mi-juin prochain, Stäublilancera une gamme de quatrerobots TS2 Scara 4 axes ultra-compacts. Ils bénéficieront de latechnologie d’entraînement parservomoteurs JCS qui équipedéjà les robots 6 axes de lamarque. Notamment destinésaux productions en salleblanche, les nouveaux TS2 Scaraseront donc ultra-rapides, maispas seulement. La nouvellegamme est en effet totalementmodulaire, ce qui n’était pas lecas auparavant, et dotée d’axescreux qui la rendent parfaite-ment propre, sans aucun fil,câble ou circuit d’énergie pas-sant par l’extérieur. Grâce à cela,les axes et capotages (complète-ment étanches) ne pourront êtresources de panne mécanique oud’émissions de particules. La ver-sion standard sera disponibledès le mois de juin, avant que desversions spécialement adaptéesaux besoins des industries phar-maceutiques, médicales ou ali-mentaires, ainsi que des modèles

approuvés UL et ESD, ne soientproposés.

Cette gamme comprend lesrobots TS2-40, 60, 80 et 100,offrant des périmètres d’actionélargis. Le plus grand modèleaura un rayon d’action maxi de1 000 mm, contre 800 mm poursa précédente version. Autrebonus, ces nouveaux robotspourront être équipés en optiond’un magasin d’outil automa-tique intégré. Sans cela, lesoutils et mains de préhensionpeuvent de toute façon êtrechangés manuellement enquelques secondes grâce à unblocage à baïonnette.

Robots

Stäubli élargit sa gamme

SERVICE LECTEUR n° 134

SERVICE LECTEUR n° 135

Avec son écran tactile multi-touch,l’IMC 501 se situe à l’avant-garde d’une nouvellegénération de commande de presses.

Le suivi d’enveloppe peut êtreparamétré très précisément.

Les nouveaux TS2 Scara 4 axessont très compacts.

SERVICE LECTEUR n° 20

Journal n°77-08_Plastiques Flash n° 77 31/05/18 18:42 Page23

Page 24: Journal n∞77-08 Plastiques Flash n∞ 77 · interrégionale Plasti-Ouest a décidé d’orga-niser une journée de rencontres et de conférences en profitant de l’attractivité

24

ÉQUIPEMENTS & PROCÉDÉSAVRIL - MAI 2018

SERVICE LECTEUR n° 21

dsdf1gemseSgm

r«Wg

P

Très en pointe dans le sec-teur de la robotique industrielle,le Danemark possède quelquesfleurons qui participent active-ment à la révolution mondialeactuelle des robots collaboratifs.Basé à Odense, la sociétéMobile Industrial Robots ouMiR, fondée en 2013, seconcentre pour sa part sur ledéveloppement de systèmesmobiles autonomes adaptés autransport de pièces et compo-sants au sein des usines, oumême d’établissements hospita-liers. Ces robots effectuent destâches de transport interne demanière rapide, plus flexible etplus économique que les sys-tèmes filoguidés, afin que lesopérateurs puissent se consa-crer à des activités plus utiles.

Le moindre qu’on puissedire est que MiR a su cibler unmarché dynamique. La sociétédanoise a triplé son c.a. en 2017pour atteindre les 10 millionsd’euros, et compte tenu descommandes en cours et dudéveloppement de son réseaucommercial basé sur des distri-buteurs-intégrateurs, elle viseles 27 millions d’euros en 2018.L’effectif est déjà passé de 27 à60 personnes en 2017, et lerecrutement d’une cinquantainede nouveaux salariés est d’oreset déjà planifié pour cette année.Le siège d’Odense va voir sasurface doubler, et un centre deformation technique et d’essaiva y être installé.

La croissance de MiR en2017 est principalement due auxcommandes émanant de multina-tionales (comme Honeywell,Kamstrup, Airbus et Flex parexemple) qui, après avoir testé etanalysé les possibilités offertespar les chariots robotisésMiR100 et 200 dans leur produc-tion, repassent des commandesplus importantes. Au niveaumondial, MiR possède déjà leparc installé le plus important dece type de robots.

MiR s’attache actuellementà développer son réseau de dis-tribution en Amérique du Nordet en Europe du Sud. La socié-té va ouvrir un nouveau bureauà San Diego afin de mieux sou-tenir les distributeurs et clientsde la Côte Ouest des. États-Unis. En 2017, la répartitiondes ventes a été de 25 % auxÉtats-Unis, 20 % en Allemagne,15 % en Chine et 18 % dans lespays d’Europe du Sud, France,Italie et Espagne. Desembauches sont prévues pourrenforcer les services de vente

et assistance dans ces troispays. En France, MiR possèdedeux distributeurs-intégra-

teurs, les s o c i é t é sS y s a x e sbasée àÉ t u p e s(Doubs) etB r u n o y(Essonne) etHMI-MBS àSaint Martind’Abbat dansle Loiret, quid is t r ibuentégalement levoisin danois

de MiR, le spécialiste desrobots collaboratifs multiaxesUniversal Robots.

La gamme actuelle de MiRcomprend deux types de cha-riots robotisés autonomes, lesMiR 100 (capacité d’emport100 kg) et 200 (200 kg d’em-port) et les versions tractricesHook 100 et 200 conçues pourtirer des chariots à roulettes(emportant jusqu’à 300 et500 kg de charge). Homologuéspour un usage en salle blanche,tous les robots MiR sont facile-ment programmables par l’inter-médiaire d’une interface convi-viale, utilisable pour tous lesopérateurs, quelle que soit leurniveau de compétence. Les bat-teries intégrées offrent une

autonomie d’une quinzaine dekm, ou une dizaine d’heures defonctionnement continu.

Évidemment plus chers quedes systèmes de bandes trans-porteuses ou des équipementsde levage mobile manuels oumotorisés, ces chariots auto-nomes apportent un surcroît deflexibilité, de sécurité et d’auto-matisation, qui génèrent desretours sur investissement etune augmentation de productivi-té qui les rend très attractifs,quel que soit la taille de l’entre-prise utilisatrice.

Robotique

MiR en croissance exponentielleAutre forme de robots collaboratifs, les chariots robotisés autonomes développés par la société danoise MiRrencontrent un grand succès partout dans le monde.

ddpmKutt

edUstestmactddpm

dsdtf

C

Chariot MiR 100.

Chariot tracteur MiR Hook 200.

SERVICE LECTEUR n° 136

Étape importante de la transformation d'un grandnombre de matériaux plastiques, et essentielle pourcelle des polymères les plus hygroscopiques, PA,ABS, PC, PBT, PMMA, PET notamment, le séchageimpacte directement la qualité finale des pièces pro-duites, mais aussi la rentabilité des installations du faitde sa durée et l'importante consommation d'énergiequ'il génère. Moretto a engagé voici près de 15 ans des dévelop-pements impliquant des calculs de modélisations trèscomplexes qui ont débouché sur le concept deséchage modulaire breveté Eureka Plus.Équipés d'un tamis à fort pouvoir absorbant compo-sée de zéolite et d'un mélange chimique spécial, lesdessiccateurs X MAX peuventconstituer de puissantes unitésmodulaires capables de débiterjusqu'à 20 000 m3/h d'air sec poursécher jusqu'à 10 ou 12 t/h de dif-férents polymères en leur appli-quant des paramètres de séchagespécifiques.Pour garantir un séchage continu, ilfaut associer au minimum deuxappareils X MAX. Cette conceptionmodulaire gérée par la commandecentrale Flowmatic apporte unsurcroît de sécurité et de souplesse. En fonction duniveau de saturation des différents tamis, elle gère larégénération sécheur après sécheur. Selon lesbesoins, l'installation peut évoluer par rajout demodules de dessiccation (jusqu'à 10) et de trémies

(jusqu'à 32). Le fonctionnementsimultané des tamis moléculaireslisse le point de rosée autour de -65°C, et jusqu'à -80°C en pointe.Leur capacité donne à chaquetour de séchage une autonomiede 36 à 48 heures avant une nou-velle régénération.Offrant unr e n d e -m e n tconstant,

des conditions de mainte-nance ordinaires sans arrêt deproduction, les dessicca-teurs X MAX n'utilisent ni aircomprimé ni eau de refroidis-sement. Leur écran de contrôle tactileautorise une programmationultra-simplifiée, l'opérateur ne devant renseigner quedeux paramètres, le type de matière à traiter et la pro-duction horaire souhaitée.

Système de séchage des polymères présenté par Morettocomme le plus avancé en termes d'économie d'énergie, dequalité de séchage et de traçabilité avec intégrationIndustrie 4.0, Eureka Plus repose sur quatre compo-sants exclusifs : les dessiccateurs X Max, les trémies OTX,la commande centralisée de débits d'air Flowmatic et lesystème de mesure d’humidité résiduelle Moisture Meter.

La technologie Eureka est la seule qui permette l’ajout direct de plusieurs

modules de séchage (jusqu’à 10) sans modifier le circuit de circulation d’air.

La gamme X MAX de Moretto comprend des modules de dessiccation

de différentes capacités.

SÉCHAGE : LA RÉVOLUTION MORETTO

Publi-information

Deux paramètres suffisent

au réglage des X MAX.

L’INNOVATION X MAXMODULARITÉ : évolution aisée du

système par rajout de modules

CONSTANCE : point de rosée stable

SÉCURITÉ : avec plusieurs X MAX, la

production continue en cas d’arrêt

d’un module - ECONOMIES D’ÉNERGIE :

le débit total d’air sec est adapté en

permanence aux besoins

Pour mieux comprendre les apports de la technologie Eureka Plus, découvrez l’animation numérique sur notre site

www.martiplast.com Menus : Savoir-faire - Dessiccation - Eureka

ZA, 121 rue des Lavours F-01100 Martignat Tél: +33. (0)4 74 81 73 20 Contact : Hervé Carlod - [email protected] - www.martiplast.com

Journal n°77-08_Plastiques Flash n° 77 31/05/18 18:42 Page24

Page 25: Journal n∞77-08 Plastiques Flash n∞ 77 · interrégionale Plasti-Ouest a décidé d’orga-niser une journée de rencontres et de conférences en profitant de l’attractivité

25AVRIL - MAI 2018

ÉQUIPEMENTS & PROCÉDÉS

SERVICE LECTEUR n° 137

SERVICE LECTEUR n° 138

Emblématique de la réussitedes ETI familiales allemandes, lasociété Witte est la continuationd’une activité de fabrication defermetures de valises créée en1899 par Ewald Witte. Devenuegroupe Witte Automotive, cetteentreprise toujours dirigée par lamême famille, emploie 5 200salariés sur 9 sites industrielseuropéens (en Allemagne,Suède, Tchéquie et Bulgarie) quigénèrent un c.a. consolidé de 670millions d’euros.

Le savoir-faire du groupereste centré sur les fonctions de« fermeture et verrouillage ».Witte est un leader technolo-gique dans la conception et la

fabrication de systèmes méca-niques et mécatroniques assu-rant la fermeture de portières,trappes à essence et équipe-ments d’habitacle. Au niveaumondial, Witte s’est associé auxfirmes américaines Strattec etAdac Automotive au sein de l’al-liance VAST qui propose auxconstructeurs automobiles detous pays des systèmes decontrôle d’accès aux véhiculesautomobiles. VAST représenteune force de 12 000 salariés, etun c.a. total de près de 1,7 mil-liards de dollars.

La plus récente usine dugroupe Witte est celle d’Ostroven Tchéquie. Elle produit depuis2016 des poignées de portièresassociées à des mécanismes defermeture électroniques fabri-qués dans une autre usine dugroupe à Nejdek, à une vingtaine

de km. Elleinjecte et peintdes poignées,moule les diffé-rents compo-sants internesdes serrures, etassure l’assem-blage final desmodules méca-troniques com-plets, des sys-tèmes à clefsconventionnelsou télécomman-

dés, jusqu’à des dispositifs sansclefs entièrement électroniques.Tous ces systèmes sont peintsaux coloris de chaque véhiculequ’ils équipent. De par leursaspects visuel et tactiles, ces élé-ments contribuent directement àl’impression de qualité généraledes véhicules, d’où l’importancede disposer d’une alimentationmatières centralisée particulière-ment précise et flexible.

Ayant pour objectif de pro-duire jusqu’à 20 millions d’unitéspar an, l’usine d’Ostrov est pourl’heure équipée de 12 presses àinjecter Battenfeld-Wittmann, etdoit en recevoir dix autres dansun futur proche. Toutes lesmachines sont reliées à un systè-me centralisé de stockage, trans-port, dosage, séchage et alimen-tation, conçu par le constructeurallemand Motan-Colortronic.

Les modules de poignéessont produits par jeux corres-pondant à un véhicule. Ils com-prennent toutes les poignées deportières et leurs fonctions asso-ciées. Pour une question de per-formance mécanique, les par-ties structurelles sont mouléesen PA 6 renforcé 35 % de f.v. etles parties externes sont enalliage PC/ABS teinté dans lamasse. La majorité des poignéessont des pièces creuses mou-lées par injection assistée gaz.

Ce procédé nécessite qu’àchaque cycle d’injection, de 30 à40 % du volume injecté soientenvoyés vers une masselote,ensuite séparée de la pièce lorsdu démoulage, puis rebroyée etreintroduite dans le circuit dematière.

Pour garantir une excellentequalité de surface, les maté-riaux vierges et recyclés doi-

vent passer dans un système deséchage centralisé pour réduirel’humidité résiduelle à 0,1 à0,15 % pour le PA6 et 0,02 à 0,05pour le PC/ABS. Chaque pres-se est équipée d’une station quimélange la matière vierge, lerebroyé et un additif. Un détec-teur magnétique évite que desparticules métalliques ne vien-nent contaminer la matière.

Tous les équipements degestion et préparation desmatières, à l’exception des

doseurs directe-ment comman-dés par la com-mande desmachines, sontcontrôlés pardes modulesélectroniquesspécifiquementd é v e l o p p é spar Motan-Colortornic. Ilssont reliés parEthernet ou

protocole TCP/IP à une com-mande centrale ControNet.Cette dernière travaille en liai-son avec un système de gestiond’atelier LINKnet qui collecte etenregistre les données de pro-duction. Une interface avecl’ERP de l’usine a également étémise en place.

Vue des stations de séchage et des matrices de distribution centralisée des matières installéesàOstrov par Motan-Colortronic.

Périphérie matières

Motan-Colortronic équipe Witte Automotiveee

es-suo-e

o-sti-s,e-

Produire des poignées et systèmes de verrouillage de portièresnécessite une gestion pointue des matières.

Piloter l’injection grâce auxdonnées de pression mesuréesdans le moule, et atteindre uneperformance de production opti-male, telle est la promesse deKistler qui lance cette annéeune nouvelle génération de sys-tèmes dédiés à l’injection plas-tique, le ComoNeo.

Dans sa version V3.0 lancéeen juin qui autorise le transfertde données sous protocole OPC-UA et leur exportation directesur clé USB, le ComoNeo révolu-tionne l’approche du plasturgisteen permettant de visualiser l’en-semble des données d’injectiontout en donnant à l’opérateur lamaîtrise de son process en inter-agissant directement, cycle aprèscycle, de manière simple et intui-tive. Facilitant aussi le transfertdes outillages d’un site de pro-duction à un autre, ce systèmepermet de piloter et trier en auto-matique les productions.

Le ComoNeo utilise le profilde la courbe de pression poursurveiller et analyser la qualitédes pièces moulées par injec-tion. À cette fin, le système véri-fie si une valeur spécifiée dans

le profil est atteinte ou dépassée,soit à l'aide d'objets d'évaluationdéfinis manuellement ou auto-matiquement, soit sur la based'un plan d'expérience ou DoE.

Le système de surveillancedes processus ComoNeo analyseles sections de courbes relativesà la qualité des pièces à l'aided'objets d'évaluation définis ouEO en anglais. Dans ce but,ComoNeo vérifie si les courbestraversent les objets d'évaluationconformément aux consignespréétablies. Le système peutrebuter automatiquement les

pièces défectueuses si nécessai-re. D’autres outils pratiques sontégalement proposés comme laprédiction de la qualité despièces en temps réel basée surles résultats du plan d'expérien-ce ou encore l'autodéterminationdes objets de surveillance par lesystème. Parallèlement, l’optionMultiflow permet de rééquilibrerautomatiquement le remplissagedes empreintes alimentées pardes busettes en pilotant enboucle fermée le régulateur dusystème à canaux chauds.

Toutes les informationsnécessaires peuvent être géné-rées en quelques étapes simples.Le système guide l'utilisateur àtravers le processus et s'assureau final que rien n'a été oublié.Grâce à cette procédure standar-disée et documentée, tests etdétermination du modèle peu-vent être effectués indépendam-ment des personnes disponibles.La transparence de la méthodepermet par ailleurs aux opéra-teurs de mieux comprendre leprocessus mis en oeuvre.

Le système intègre notam-ment un assistant logiciel, l’EO

Assistant. Il détermine automati-quement les objets d'évaluationnécessaires à la surveillanced’un défaut choisi par l'utilisa-teur. Il accompagne ce dernierdans l'échantillonnage du défautafin d'en déterminer automati-quement les limites pertinentes.Des critères de surveillanceadaptés peuvent ainsi être misfacilement en place.

ComoNeo mesure précisé-ment la pression dans l'emprein-te et peut déterminer si le rem-plissage des empreintes est tropimportant ou insuffisant, géné-rant d’éventuels incomplets ou

des pièces souf-frant de bavurespar exemple. Lacommuta t ionpar pressionempreinte stabi-lise le processafin d’obtenirune qualitépièce identiquetout au long dela production.

Il est parexemple pos-sible de garantir

un profil de pression de maintienspécifié. D'autres objets d'évalua-tion sont fournis pour répondre àdes besoins particuliers commela fonction Intégrale pour détec-ter les retassures.

Ce système ComoNEO s’ins-crit dans l’offre globale Kistlerqui comprend des capteurs depression (dont des capteurssans contact, exclusivité mon-diale), ainsi qu’un accompagne-ment technique conséquentavec études de faisabilité, instal-lation, formation, expertise.

Contrôle de process

Kistler lance la version 3 de son système ComoNeo

Le contrôle de l’injection à partir de la pression matièredans le moule entre dans l’ère de l’Industrie 4.0.

Witte Automotive produit un très grand nombre desystèmes d’ouverture et verrouillage de véhiculesautomobiles.

Chaque presse à injecter estéquipée d’une station de dosage et mélange.

L’écran du ComoNeo offre uneinterface très ergonomique decommande et visualisation desparamètres de moulage.

Les données de production en provenance del'ensemble des systèmes de l'atelier peuvent êtreregroupées sur une même interface grâce à l’extensionComoDataCenter.

Journal n°77-08_Plastiques Flash n° 77 31/05/18 18:42 Page25

Page 26: Journal n∞77-08 Plastiques Flash n∞ 77 · interrégionale Plasti-Ouest a décidé d’orga-niser une journée de rencontres et de conférences en profitant de l’attractivité

P

26 AVRIL - MAI 2018

ÉQUIPEMENTS & PROCÉDÉS

SERVICE LECTEUR n° 139

SERVICE LECTEUR n° 140

Pour faire progresser encoreles taux de recyclage de déchetsplastiques, il faut pouvoir traiterdes déchets difficiles, parce quetrès humides ou très contami-nés, tout en préservant la renta-bilité du recycleur et la qualitéfinale des matériaux. C’est danscet esprit que le constructeuritalien Gamma Meccanica adéveloppé une nouvelle généra-tion de lignes d’extrusion GMTandem, qui, comme ce nom lelaisse deviner, sont basées surun couple d’extrudeuses mon-tées en cascade. Une ligne de cetype sera présentée fin mai surle salon Plast de Milan (hall 15 -stand B21).

Pour recycler des déchetstrès humides, fortement impri-més ou très contaminés (desfilms agricoles par exemple), oudes granulés contenant encoredes inclusions gazeuses, la pro-cédure conventionnelle consisteà repasser une seconde fois lamatière dans l’extrudeuse. Celarenchérit d’autant le recyclé, dufait du temps passé et du surplusd’énergie consommée. Constitué

d’une double unité d’extrusionCompac, d’une chambre dedégazage à haute capacité, dedeux changeurs de filtres etd’une granulatrice, les lignes GMTandem garantissent l’obtentionde granulés de meilleure qualitéà meilleur coût à partir dedéchets difficiles à retraiter.

Gamma Meccanica possèdeune longue expérience de ceslignes Tandem qu’il n’a cesséd’améliorer au fil du temps.Dans la nouvelle mouture, lesystème de réduction de taillepar coupe-compactage, lesextrudeuses et le pupitre de

commande sont montés sur unbâti commun pour améliorer lastabilité de la construction etréduire l’encombrement de laligne. Après une phase de pré-chauffage, les déchets sont com-pactés pour qu’ils puissent pas-ser dans les extrudeuses. Lesystème breveté Ecotronic quiéquipe la station de compactageréduit jusqu’à 40 % la quantitéd’énergie consommée. Ellerégule notamment sa vitesseafin de maintenir la températurede process désirée sans utiliserd’eau froide. Le système d’ex-trusion comprend pour sa part

deux extrudeuses sans zone dedégazage. La première est équi-pée d’une vis de plus petit dia-mètre que la seconde. Cetteconfiguration réduit les forcesde cisaillement ce qui respectemieux l’intégrité du polymère.

Une puissante station dedégazage est installée entre lesdeux extrudeuses. Dans sachambre, la surface de matièreexposée au vide est dix fois supé-rieure à celle d’une extrueuseconventionnelle, ce qui garantitl’extraction de grandes quantitésde gaz et contaminants. L’autreimportant atout ce cette configu-

ration Tandem réside dans sadouble filtration. Le premierfiltre est installé entre les deuxextrudeuses (pour retirer lesgrosses particules de contami-nants), et le second juste avant lagranulatrice avec un tamis bienplus fin. Gamma Meccanica ainstallé dans son usine un labo-ratoire d’essai destiné à testerles matériaux des clients et défi-nir les meilleurs paramètres derecyclage.

Le constructeur a déjà encommande deux lignes GM180et GM160 Tandem qui serontlivrées dans les semaines quiviennent. Toutes deux destinéesà recycler des déchets post-consommation et de produc-tion : des films et flacons trèscontaminés du fait d’importantessurfaces imprimées. Les débitsde production de ces lignesiront de 1 t à 1,5 t/h. GammaMeccanica est représenté enFrance par la société ActiveEngineering Process basée à St-Just-Chaleyssin dans l’Isère.

Recyclage Gamma Meccanica : le recyclage en tandem

Développé depuis 2006 parune coentreprise associantAmcor, Nestlé, le japonaisYoshino, et les constructeurs demachines de soufflage KHS,Krones et Sidel, le procédé desoufflage de préformes et rem-plissage en une seule étapeLiquiForm entre en phase de lan-cement industriel. Outre ses co-développeurs qui en bénéficie-ront directement, il sera proposésous licence aux producteursd’emballage souhaitant équiperdes machines et aux autresconstructeurs de souffleuses.

Utilisant le liquide à condi-tionner pour souffler les bou-teilles en lieu et place de l’aircomprimé, ce procédé est com-patible avec une grande variétéde liquides et types d’embal-lages utilisés dans l’agro-alimen-taire, les boissons, l’hygiène,voire même la pharma et lemédical. Le stand LiquiForm dusalon NPE 2018 d’Orlando pré-sentera des flacons, bouteilles etbidons en PET, PEhd, PP, pro-duits sur la machine de labora-toire dont les développeurs dis-

posent dans le Michigan. Lesemballages présentés allant de200 ml à 3,78 l (1 gallon), illus-treront la polyvalence de cette

technologie capable de produiredes emballages remplis, prêts àla vente, d’eau, thé, soupe, sham-poings, détergents et produits

d’entretien, de 1 to 10,000 cP deviscosité. Le liquide peut êtrefroid, à température ambiante ouchaud jusqu’à 87°C.

Sans air comprimé soushaute pression, ce procédé réduitfortement l’énergie consomméeet élimine les opérations intermé-diaires de stockage et transportde flacons et bouteilles vides.L’emploi de liquides, incompres-sibles, améliore l’homogénéité dedistribution de la matière et l’as-pect final de l’emballage. Deslaboratoires indépendants ont

vérifié l’absence de dégradationdes liquides conditionnés, ainsique celle des polymères. Cettetechnologie améliore aussi larésistance mécanique des bou-teilles lors de la palettisation.

À l’origine de ce développe-ment, le groupe australo-helvé-tique Amcor a récemment pro-duit aux États-Unis le premieremballage commercialisé issude ce procédé, un flacon desavon liquide en PET de 350 ml.

Soufflage LiquiForm passe en phase industrielle

Ligne GM Tandem de Gamma Meccanica.

Ce flacon PET produit par Amcorcomprend 50 % de PET recyclé.

Le procédé LiquiForm réduit le nombre d’opérations de production.

I T A L I A N ME LT F I L T E R

w w w . f i m i c . i t

DETENDEZ VOUS

Le filtre RAS ne demande pas l’intervention d’un opérateur

29th May1st June 2018

Milan - ItalyHall15 C 152

7th 11th May 2018Orlando - Florida

Stand S19180

TEDETENDEZ OUSV

RAS ne demande pas ention

29th Mayt June 20181sMilan - It

Hall15 C 152

OUSV ne demande pas

euratention d’un opér

29th Mayt June 2018

yalMilan - ItHall15 C 152

w . f

MELA L I A NI T

w w w . f i m i c . i t

T E RF I LTME L

SERVICE LECTEUR n° 22

Journal n°77-08_Plastiques Flash n° 77 31/05/18 18:42 Page26

Page 27: Journal n∞77-08 Plastiques Flash n∞ 77 · interrégionale Plasti-Ouest a décidé d’orga-niser une journée de rencontres et de conférences en profitant de l’attractivité

ANNONCES CLASSÉESVendre

TECHNIPURGE® l’efficacité triple action

mécanique, chimique et polissante

Des changements de couleurs ,et de matières,

plus rapides et efficaces !

En éliminant rapidement marbrures et points noirs, en accélé-rant les changements de matières et de couleurs,vous fait gagner en productivité et qualité en injection, extru-sion, soufflage, câblerie, compoundage, etc.

6 rue Legraverend - 75012 PARIS

Tél. 09 67 27 91 08 - e-mail : [email protected]

POUR PLUS D'INFORMATION

www.technipurge.com

X

Promouvoi r

Maître du noir...avec une touche de couleurs

Contact pour la France : Gérard Erligmann - Tél. 01 41 10 89 73 - E-mail : [email protected]

www.abbeymb.comTél. +44 161 308 2550E-Mail : [email protected]

Mélanges-maîtres blancsMélanges-maîtres noirsMélanges-maîtres additifs

Equipement Plastic

Achat vente

Machinespour la transformationdes matières plastiques

➤ Presses d’injection ➤ Souffleuse ➤ Extrudeuses➤ Thermoformeuses ➤ Presses à compression ➤ Matériels périphériques…

EQUIPEMENT PLASTIC Sarl OccasionBP 18 - route d’Oyonnax01590 Dortan - France

(située à 4 km d’Oyonnax)

☎+33 (0)4 74 77 70 35Fax +33 (0)4 74 77 71 17

E-mail : [email protected]

www.equipement-plastic.com

78, route de la Reine92100 BOULOGNE

Tél. : +33 (0)1 46 04 78 26 Fax : +33 (0)1 46 04 24 [email protected]

Directeur de la Rédaction :Emmanuel POTTIER

Service publicité :Directeur : OLIVIER STRAUSS

[email protected]

Administration-finances :NORA LANGHAM

[email protected]

Service abonnements :ISABELLE GONTARD

[email protected] FLASH JOURNAL

78, route de la Reine92100 BOULOGNE

France (dont TVA 20 %)1 an Journal + Suppléments : 90 € TTC

Etranger (voie normale)1 an Journal + Suppléments : 120 € TTC

GroupePlastiques Flash - SpeiGérant : Emmanuel POTTIER

Toute reproduction, même partielle,est interdite sans l’autorisationexpresse de l’éditeur (loi du 11 mars 1957)

Enregistrement à la Commissionparitaire pour les publicationsnon quotidiennes : en cours

Rédaction graphique :CHRISTIAN TAILLEMITE

[email protected]

Impression : Sprenger-Friedling1, rue Gutenberg - ZI N°2F 68170 RIXHEIM

Printed in France / Imprimé en France

27AVRIL - MAI 2018

Bureau Nord: Tél. 06.78.42.45.07Bureau Grand Est: Tél. 06.75.49.78.06

Bureau Dijon: Tél. 06.74.94.51.96Service Lyon: Tél. 06.75.49.78.05Bureau Nantes: Tél. 06.88.21.74.85

Werner Koch MaschinentechnikIndustriestr. 3D-75228 IspringenAllemagne

Tél. +49 7231 [email protected]

www.koch-technik.com/fr

Les fabricants du monde entier font confiance à Koch et à son savoir-faire dû à son système par bloc-éléments.

KEM Appareil de coloration

avec dosage volumétrique.Maintenant avec un

nouveau contrôle.

Alimentateur Doseur Melangeur Dessiccateur

GK SérieLe système de dosage gravimétique dose, pèse, contrôIe, corrige et ana-lyse en une seule étape de travail.

KOCH, la compétence

EKO − Dessiccateur de granulésQualité de séchage au plus haut niveau avec réduction des coûts d‘énergie jusqu‘à 40%.

KKT − Dessiccateur de granulésDessiccateur mobile avec armoire de

commande à écran tactile. Jusqu’à 40% de réduction des coûts d’énergie

Dessiccateur de granulés CKT

arxsi-ana

o-ri-e

n0t

uist-c-ssssaneà

nsiea

u-

e-é-o-ruel.

Vos coordonnées❏ Mme ❏ Mlle ❏ M. Nom / Prénom : .................................................................................................................................................Société : ..............................................................................................................................................................Fonction : .................................................................... Service : .....................................................................Adresse (précisez B.P. et Cedex) - ❏ professionnelle ❏ personnelle................................................................................................................................................................................CP : .............................................................................. Ville : ...........................................................................Tél. : .............................................................................. Fax : ............................................................................e-mail : .................................................................................................................................................................Votre entreprise Code NAF : ........................................................................ Nbre salariés : ...................n° TVA intracommunautaire : ..........................................................................................................................Mode de règlement ❏ Je joins le chèque bancaire correspondant libellé à l'ordre de PLASTIQUES FLASH (Si vous souhaitez recevoir une facture acquittée, cochez ici ❏)❏ Je préfère régler à réception de votre facture et recevrai mon abonnement à partir de mon réglement

Date : ........................................ Signature :

Bulletin d’abonnement

(Complétez et renvoyez sous enveloppe à :PLASTIQUES FLASH - 78 route de la Reine, 92100 Boulogne)❏ Oui, je souhaite m'abonner à PLASTIQUES FLASH JOURNAL ❏ 1 an France (6 numéros + 2 supplements) au prix de 96 euros TTC

• Pour recevoir toutes les éditions de Plastiques Flash

• Pour appréhender les marchés, les stratégies desentreprises, les savoir-faire de la plasturgie ...

Abonnez-vous !

SERVICE LECTEUR n° 23

Journal n°77-08_Plastiques Flash n° 77 31/05/18 18:42 Page27

Page 28: Journal n∞77-08 Plastiques Flash n∞ 77 · interrégionale Plasti-Ouest a décidé d’orga-niser une journée de rencontres et de conférences en profitant de l’attractivité

SERVICE LECTEUR n° 24

Journal n°77-08_Plastiques Flash n° 77 31/05/18 18:42 Page28