24
LE JOURNAL GRATUIT DE L’ÎLE DE RÉ R é Hune à la 17 OCT. 2012 77 Ce numéro d’automne de Ré à la Hune vous invite à découvrir l’actualité rétaise et d’au-delà sous un angle original et un style bien à nous, avec une approche de fond des sujets, autant de caractéristiques qui sont notre « marque de fabrique » et que nos lecteurs apprécient à leur juste valeur. Il regorge aussi d’informations inédites, d’initiatives intéressantes et met en valeur encore et toujours notre territoire et ses acteurs. L’île de Ré sera-t-elle épargnée par la dépression des métiers du bâtiment ? Nous consacrons notre dossier à ce sujet essentiel, s’agissant d’un secteur d’activité majeur de notre territoire. Entre vendanges, fête du sel et mise en avant de l’agriculture, le terroir rétais et ses saveurs s’offrent à tous ceux qui souhaitent les apprécier. Nous avons aussi été à la découverte des tendances du fitness, stretching et autres disciplines sportives qui vous sont proposées toute l’année sur l’île, et accessibles à tous. Avec l’automne et ses feuilles mortes... arrive chaque année la traditionnelle fête des bibliothèques, rebaptisée cette année « Au rendez-vous du livre », qui vous entraîne pour un voyage « sans frontières » avec ses invités de marque. Enfin, dans une société qui se « durcit », avec une culture française de conflits, qui privilégie l’affrontement plutôt que le dialogue, la journée de la médiation rochelaise, qui a réunit toutes les parties prenantes de la justice : magistrats, avocats, conseillers des prud’hommes, juges du tribunal de commerce en présence de la Procureure de la République, de la Présidente du Tribunal de Grande Instance, de la Présidente du Conseil des Prud’hommes, et du Bâtonnier des avocats, est une initiative remarquable. Ré à la Hune a ainsi pu interviewer Katherine Cornier, Présidente du TGI de La Rochelle, sur le sens d’une telle initiative. À lire en exclusivité dans Ré à la Hune ! Nathalie Vauchez À LA DÉCOUVERTE DE L’ÎLE...

Realahune 77

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Ré à la Hune n° 77

Citation preview

Page 1: Realahune 77

L E J O U R N A L G R AT U I T D E L’ Î L E D E R É

RéHuneà la

17 OCT.2 0 1 2N° 7 7

Ce numéro d’automne de Ré à la Hune vous invite à découvrir l’actualité rétaise et d’au-delà sous un angle original et un style bien à nous, avec une approche de fond des sujets, autant de caractéristiques qui sont notre « marque de fabrique » et que nos lecteurs apprécient à leur juste valeur.Il regorge aussi d’informations inédites, d’initiatives intéressantes et met en valeur encore et toujours notre territoire et ses acteurs.L’île de Ré sera-t-elle épargnée par la dépression des métiers du bâtiment ? Nous consacrons notre dossier à ce sujet essentiel, s’agissant d’un secteur d’activité majeur de notre territoire.Entre vendanges, fête du sel et mise en avant de l’agriculture, le terroir rétais et ses saveurs s’offrent à tous ceux qui souhaitent les apprécier. Nous avons aussi été à la découverte des tendances du fi tness, stretching et autres disciplines sportives qui vous sont proposées toute l’année sur l’île, et accessibles à tous.Avec l’automne et ses feuilles mortes... arrive chaque année la traditionnelle fête des bibliothèques, rebaptisée cette année « Au rendez-vous du livre », qui vous entraîne pour un voyage « sans frontières » avec ses invités de marque.

Enfi n, dans une société qui se « durcit », avec une culture française de confl its, qui privilégie l’affrontement plutôt que le dialogue, la journée de la médiation rochelaise, qui a réunit toutes les parties prenantes de la justice : magistrats, avocats, conseillers des prud’hommes, juges du tribunal de commerce en présence de la Procureure de la République, de la Présidente du Tribunal de Grande Instance, de la Présidente du Conseil des Prud’hommes, et du Bâtonnier des avocats, est une initiative remarquable. Ré à la Hune a ainsi pu interviewer Katherine Cornier, Présidente du TGI de La Rochelle, sur le sens d’une telle initiative. À lire en exclusivité dans Ré à la Hune ! ■

Nathalie Vauchez

À LA DÉCOUVERTE DE L’ÎLE...

Page 2: Realahune 77

Votre journal est imprimé sur du papier écologique sans chlore et issu de forêts gérées durablement, avec des encres végétales, les déchets sont recyclés. Le logo Imprim’Vert et la certifi cation PEFC de notre imprimeur le garantissent. Écolo et rigolo, le journal s’engage pour un avenir positif et durable sur notre île !

Ré à La Hune est une publication gratuite éditée par Rhéa Marketing 19 avenue de Philippsburg – BP 43 – 17410 Saint-Martin-de-RéTél. : 05 46 00 09 19 - Fax : 05 46 00 09 55 Mail : [email protected]

Ce journal vous est offert par les Annonceurs, nous les en remercions vivement. Il est mis à votre disposition par tous les commerçants et lieux qui le souhaitent, merci à eux.

Directrice de la Publication ... Nathalie Vauchez

Maquette, mise en page ........... Peggy Landon

Rédaction, photos ........................... Catherine Bréjat - Jean-Pierre Pichot - Michel Lardeux Nathalie Vauchez - Lolita Prieur - DR

Dessins ..................................................... Philippe Barussaud - Jean-Louis Rémy

Régie publicitaire .......................... Tél : 05 46 00 09 19 - [email protected]

Imprimeur ............................................ Imprimerie Mingot

Dépôt légal initial .......................... Décembre 2007, puis à chaque parution. N° ISSN 1961-6147

PEFC/10-31-1236

Toutes nos publications sont sur www.rheamarketing.fr

ACTUALITÉ

L a décision d’aménager la pointe de Sablanceaux remonte à une dizaine d’années et a été prise en grande partie pour réagir aux nuisances générées

par le pont. Ce projet s’est déroulé normalement, avec des réunions préparatoires et d’information auxquelles ont assisté entre autres Léon Gendre, Conseiller général pour le canton sud et Patrice Raffarin, ces dernières années, pour la commune de Rivedoux. Ce dernier informait ses administrés du projet dès 2009. Rappelons à ceux qui pourraient encore l’ignorer que la pointe de Sablanceaux est la propriété du Conseil général qui a conduit ce projet depuis le début jusqu’à ce que nous vivons actuellement.

Nature du projet

Rappelons également en quoi consiste l’aménagement de la pointe de Sablanceaux. Il ne s’agit pas simplement de faire un rond-point, de créer deux parkings dont un végétal fermé hors saison, un passage sous la chaussée pour les piétons et cyclistes et de régler un certain nombre de problèmes de sécurité plus

qu’évidents. C’est également l’occasion, mais ça tout le monde semble l’avoir oublié, de se préoccuper de problèmes de pollution humaine, des deux uniques sanitaires en fosses, soi-disant étanches mais bouchés la plupart du temps, installés dans ces lieux et qui sont insuffisants pour les milliers de visiteurs et vacanciers qui viennent se baigner en été, de l’évacuation des eaux grasses et usées des restaurants situés à cet endroit, des hydrocarbures que contiennent les eaux fluviales et qui sont actuellement rejetés dans la mer sans que cela ne semble émouvoir personne. Le point commun à tout

cela : des canalisations qui ne tournent pas autour des racines d’arbres. D’où l’abattage des 200 arbres.

L’enquête préalable à l’aménagement de la pointe de Sablanceaux

Une enquête préalable à la déclaration de projet s’est déroulée du 5 décembre 2011 au 6 janvier 2012. Il n’y a pas eu foule pour venir déclarer une opposition quelconque : une vingtaine de déclarations au total dont aucune ne s’inquiète du sort des arbres. Certains se disent consternés par le projet comme Marie-Christine Hua, suivie en cela par P. Deville, G. Masse et Richard Guérin. Même Jean-Pierre Goumard ne parle pas des arbres. Michel Terrasson, président de l’AUTIR émet quelques remarques sur le projet, mais ne s’attarde pas non plus sur le problème de l’arrachage des arbres. Dominique Chevillon, président de Ré Nature Environnement, dit que cela tient au fait que l’abattage des arbres n’est pas expressément mentionné. C’est exact, il n’est pas indiqué clairement dans le texte de l’enquête préalable : « 200 arbres devront être abattus. » Il est indiqué que « l’aménagement d’espaces verts sera réalisé en complément de ceux existants ; des noues et bassins d’infi ltration enherbés seront créés pour favoriser le développement de la végétation naturelle et ceux de la fl ore et faune aquatique. Le projet répond à une démarche de qualité paysagère ; les espèces végétales locales seront utilisées pour les aménagements paysagers : les plantes invasives seront retirées. » Par contre le plan accompagnant l’enquête publique fait état des arbres existants et de ceux à replanter.

Les déclarations qui fâchent

On entend ici et là parler d’abattage d’arbres séculaires. Non et Non. Revisionnez le film « Le sang à la tête » réalisé en 1955 à partir d’un roman de Georges Simenon et avec pour acteur Jean Gabin. À un moment donné, un avion du genre petit coucou survole la pointe de Sablanceaux sur laquelle il n’y a pas d’arbres et surtout pas les « cyprès séculaires » abattus récemment.Autre pomme de discorde : les travaux sont financés par l’écotaxe. Patrice Raffarin précise : « Ces travaux

devaient à l’origine être fi nancés par le péage, c’est-à-dire par les usagers du pont. Il se trouve que depuis cette année c’est l’écotaxe qui a pris le relais. Si les travaux avaient démarré un an plus tôt on n’aurait pas parlé d’écotaxe, mais il faut bien comprendre que ce n’est pas la fi scalité du département qui fi nance les travaux mais bien l’usager du pont ».Enfin certains s’étonnent que ces arbres qui ont survécu à la tempête de 1999 ainsi qu’à Xynthia soient abattus alors qu’ils ne sont pas malades. En fait ils n’ont pas été abattus en raison de leur santé, mais parce qu’à la place de leurs racines il faut faire passer des canalisations.

Un défi cit de communication

Léon Gendre que nous avons interrogé rappelle « qu’il n’est pas l’auteur de ce projet même s’il l’a validé, qu’il y a été très peu associé et que les travaux ont été décidés par un arrêté du Préfet de Région. » Il regrette par ailleurs « qu’il n’y ait pas eu plus de communication au sujet de ce projet de la part du Conseil général dans la presse ».

Il est véritablement étonnant que le Conseil général n’ait pas estimé nécessaire et judicieux après les mois d’affrontement entre les élus et les associa-tions environnementales suscité par l’élaboration du SCoT, de communiquer à propos de ces travaux. Il était évident que les associations allaient s’engager dans la brèche ainsi ouverte. Fort heureusement, il est des hommes qui travaillent pour l’avenir et Domi-nique Chevillon « souhaite être associé au choix des espèces d’arbres qui seront replantés ». De son côté Patrice Raffarin « espère pouvoir travailler positive-ment avec les associations environnementales sur les types de végétaux à replanter ». ■

Catherine Bréjat

Couper un arbre est un sacrilège. Alors en couper 200 est une révolution. Surtout quand cet acte est mal expliqué et que les citoyens lambda, qui ne suivent pas forcément de près la vie administrative de l’île, découvrent le massacre un beau matin et ne comprennent pas ce qui se passe.

L’ABATTAGE DES CYPRÈS DE LA DISCORDE

Page 3: Realahune 77

Pour les plus jeunes, la tendance semble être au développement de leurs talents artistiques. Le musée Ernest Cognacq de Saint-Martin, l’Ancre

Maritaise de Sainte-Marie et l’office du tourisme de Loix leur proposeront de découvrir différents domaines artistiques, comme la gravure sur bois, la peinture à travers diverses thématiques, ou encore, le modelage. Certains ateliers seront animés par des

artistes, toujours heureux de partager leur passion, comme la photographe Anne Boudard qui dirigera celui intitulé L’histoire d’une porte loidaise. Ceux qui préfèrent se dégourdir les jambes, pourront participer à une initiation

mini-tennis, une sortie Récré-Nature ou encore aller danser au bal d’Halloween de Donin. Les parents ne seront pas en reste, puisque côté culture, outre les multiples expositions temporaires et permanentes, et la programmation de La Maline, il leur sera proposé une représentation de la pièce Les amants de Molière, et un buffet-théâtre à Saint-Clément. Mais ils pourront également exercer leur palais lors d’un

cours d’œnologie à La Couarde ou de cuisine à Loix. Mais ce n’est pas tout, puisque plusieurs communes proposent également à toute la famille de les découvrir de façon ludique et amusante, à travers jeu de piste, chasse au trésor, rallye vélo, ou jeu de Loix. Sans oublier les traditionnelles sorties Nature de l’Ancre Maritaise et de Lilleau des Niges. Pour finir les vacances sur une note festive, venez à la troisième édition de La Saint-Martin les 10 et 11 novembre, l’association des commerçants vous y accueillera pour « 2 jours de fête à partager ». ■

Lotlita Prieur

En avril 2012, les propriétaires de l’Hôtel du Séné-chal ont repris la petite épicerie qui donnait sur la place de l’église à Ars afin qu’elle ne disparaisse

pas. Ils l’ont transformée de fond en comble avec le goût qu’on leur connaît et l’on peut désormais aussi bien y acheter des fruits et légumes que s’y installer pour déguster un encas, un plat du jour ou boire une coupe de champagne. Marina Ducharme a souhaité attendre que la saison estivale soit terminée pour proposer aux

Casserons et Rétais de venir tranquillement déguster le 29 septembre en soirée les produits régionaux que l’épicerie propose, ainsi que des huîtres de l’île, de la charcuterie espagnole et des gâteaux Marlett autour d’un verre de vin. Les Casserons ne boudèrent pas leur plaisir, ni les autres Rétais d’ailleurs, on aper-çut même Léon Gendre parmi les élus. Le magasin sera ouvert tous les jours et proposera toute l’épice-rie classique et des produits plus raffinés comme de

l’excellente charcu-terie, des langous-tines et des plats à emporter. ■

Catherine Bréjat

DES VACANCES DE LA TOUSSAINT ANIMÉES

NOUVEAU : L’ÉPICERIE DE LA TOUR DU SÉNÉCHAL

R É À L A H U N E - 1 7 O C T O B R E 2 0 1 2 - N ° 7 7 33

ANIMATIONS

L’épicerie de la Tour du SénéchalPlace de l’Église – Ars-en-Ré05 46 29 41 12

L’Île de Ré se met en quatre pour offrir aux petits et aux grands des activités de choix pour les vacances d’automne.

Informations sur : www.iledere.com

Page 4: Realahune 77

R É À L A H U N E - 1 7 O C T O B R E 2 0 1 2 - N ° 7 74

ÉCO À LA HUNE

La crise fi nancière et les plans de rigueur auront eu raison de la bonne santé du secteur du bâtiment. Les entreprises sont inquiètes : les perspectives s’assombrissent pour ce secteur avec une prévision de recul de 6 %, selon la Fédération Française du Bâtiment (FFB). Devant la crainte d’un effondrement du secteur de la construction, avec des défaillances nombreuses d’entreprises, les organisations professionnelles nationales se mobilisent pour sauvegarder 35 000 emplois en France et préconisent différentes mesures pour assurer la survie des entreprises. L’île de Ré sera-t-elle épargnée ?

QUAND LE BÂTIMENT NE VA PLUS : RIEN NE VA !

> L’ÉTAT DES LIEUX

De réels motifs d’inquiétude pour le secteur de la construction en Poitou-Charentes et sur l’île de Ré

Les travaux lancés par les collectivités territoriales en Poitou-Charentes, sont reportés dans le temps, voire annulés, faute d’obtenir les crédits nécessaires, au détriment de l’activité des petites et moyennes entreprises. Ils représentent une part importante du marché des entreprises. Les constructions neuves ou les travaux de réhabi-litation sont en régression pour plusieurs raisons. L’engagement des particuliers et des investisseurs est ralenti par l’augmentation de la TVA à taux réduit qui passe de 5,5 % à 7 %, les modifications de fiscalité sur les plus values, l’aggravation de la fiscalité sur les revenus immobiliers et les mesures envisagées sur l’encadrement des loyers. L’accession à la propriété des familles aux revenus modestes est pénalisée par la suppression du prêt à taux zéro. De nombreux promoteurs renoncent ou diffèrent leurs projets, en attendant la mise en place du « Duflot », nouveau dispositif d’incitation fiscale destiné à favoriser l’investissement locatif des parti-culiers, qui succédera au dispositif Scellier qui prend fin au 31 décembre 2012.Le secteur du locatif privé est fortement impacté par les mesures fiscales et la demande des ménages est forte dans notre région. Les bailleurs sociaux ne sont pas en capacité de répondre à la demande de logements HLM et doivent être soutenus pour développer le parc public.

Un secteur malade de la concurrence et des fi nances

En 2010, le secteur du bâtiment représentait en France 123 milliards d’euros de chiffre d’af-faires et employait 1,25 million de salariés. Un véritable moteur économique. Le critère de prix prépondérant dans l’at-tribution des marchés Avec la crise financière et la récession éco-nomique, les maîtres d’ouvrage accordent la

prépondérance au critère de prix dans l’attribution des marchés. Entreprises étrangères et nationales se disputent les marchés au détriment des entreprises locales. Avec le risque d’une moindre qualité de pres-tation sur les chantiers, c’est aussi la dégradation de la rentabilité des entreprises qui est inquiétante, avec pour conséquence des licenciements économiques. Une trésorerie exsangue Avec des prix tirés vers le bas, la trésorerie des entre-prises ne laisse plus de marge de manœuvre. Il faut pouvoir gérer les délais de paiement clients et fournis-seurs, et la nature même de l’activité de construction, avec un cycle long, nécessite un fonds de roulement conséquent pour investir et maintenir un outil de pro-duction performant. La hausse du coût des matières premières est aussi difficile à absorber dans les prix de prestations. Un secteur à fort taux de main d’œuvre Pour pouvoir pétitionner à des prix bas sur les offres de marché publics ou privés, certaines entreprises n’hé-sitent pas à réduire le coût du travail en faisant appel à de la main d’œuvre étrangère. Privés de chantiers en Espagne, au Portugal, ou dans le bassin méditer-ranéen par la dureté de la crise, les ouvriers viennent travailler en France.

> LES ENTREPRISES EN PARLENTL’île de Ré, sera-t-elle épargnée par la dépression qui s’annonce ?

Le secteur de la construction est actuellement le plus gros employeur de l’île de Ré, tous corps de métiers confondus. Pour les entreprises rochelaises et rétaises, le marché du bâtiment

sur l’île de Ré, fait par son dynamisme fi gure d’exception dans un contexte de crise.

Mais pour combien de temps encore, s’interrogent-elles ? Le document de synthèse du SCoT est un bon indicateur de tendance. Le rythme de construction est passé d’une moyenne de 435 logements /an entre 1989 et 1999 à une moyenne de 265 logements /an entre 2000 et 2006. Même si ce rythme a diminué, il reste supérieur au rythme moyen résultant des objectifs du schéma directeur actuel : 2 990 logements sur 15 ans, soit 200 loge-ments / an. La surface moyenne de logements des dernières constructions tend à augmenter (autour de 200 m2 SHON pour celles-ci). La tendance générale est à l’augmentation sensible de la part des résidences secondaires dans le parc total de logements : ainsi en première approche, environ 75 % de l’augmenta-tion brute du parc des logements depuis 1999 serait constituée de résidences secondaires. Le Président du CAUE 17 (Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement de Charente-Maritime), et Maire de La Flotte, Léon Gendre, estime : « Sur ma commune, je n’observe pas de tassement sur la construction en 2012. Le niveau des permis de construire est équivalent à 2011. On enre-gistre cependant un légère diminution des recettes des taxes additionnelles aux droits de mutation. Les situations sont contrastées d’une commune à l’autre, particulièrement dans le canton nord. L’île de Ré a fait la fortune de nombreuses entreprises depuis des décennies. Le tassement de l’urbanisation ne peut être que salutaire, mais le marché de la réhabili-tation est porteur sur l’île de Ré, avec 22000 loge-ments, dont 60 % de résidences secondaires. Voyez encore le nombre d’entreprises qui passent le pont chaque jour ! » Une nouvelle donne : rien ne sera plus comme avant Xynthia Avec la crise économique qui frappe tous les pays euro-péens, le bouleversement psychologique et l’impact dans la gestion foncière causé localement par Xynthia, le chiffre d’affaires 2012 pour beaucoup d’entreprises du bâtiment qui interviennent sur ce territoire sera en retrait de celui de 2011. Le mois de juillet 2012 a été particulièrement mauvais, à l’annonce de l’im-pact que pourraient avoir les nouvelles dispositions réglementaires et administratives qui vont prendre effet dans les prochains mois : le SCoT, les PLU, le PPRL. Les difficultés administratives actuelles pour la signature des permis de construire dans certaines communes du canton nord bloquent les nouveaux projets. Les professionnels craignent la diminution du

L’opération Pass-foncier à La Flotte

Page 5: Realahune 77

R É À L A H U N E - 1 7 O C T O B R E 2 0 1 2 - N ° 7 7 55

ÉCO À LA HUNE

nombre de mises en chantiers neufs, dont le ralentis-sement est déjà ressenti. Les entreprises doivent aussi s’adapter aux nouvelles normes de construction anti-sismiques et de basse consommation d’énergie, avec leurs conséquences sur le prix de la construction. « Dans ce ciel assombri, l’élaboration des Plans Locaux d’Urbanisme (PLU) aura le mérite de clarifi er et de préciser la situation pour chaque commune, dans le cadre général fi xé par le SCOT, avec la prise en compte du Plan de Prévention des Risques Litto-raux », dit un entrepreneur rétais. « Nous devrons nous adapter. Mais je crains comme beaucoup d’ar-tisans, des dommages collatéraux et la réduction de la voilure de ma petite entreprise, pour reprendre une métaphore maritime ». Certains ont anticipé en ne renouvelant par les contrats d’intérimaires et la charge moyenne des car-nets de commande conduit dans le meilleur des cas jusqu’au début du printemps 2013. Si les demandes de prêts à la construction pré-sentées par les particuliers restent soutenues sur l’île de Ré, les investisseurs privés sont plus frileux et attendent des signaux économiques et fiscaux meilleurs.

> QUELLES SOLUTIONS POUR LA SURVIE DU SECTEUR ?

Les bailleurs sociaux seront-ils la planche de salut ?

Le président de la Communauté de Com-munes de l’île de Ré, Lionel Quillet, l’a rap-pelé : « L’île de Ré est en retard sur les objec-tifs de construction de logements sociaux. Elle compte 30 logements sociaux pour 1 000 habitants, contre un peu plus de 40 pour 1 000 habitants sur le département. Sur la période 2000 à 2008 l’île de Ré a construit 16 logements sociaux par an, à un rythme bien inférieur à l’objectif de 52 logements sociaux annuels pré-vus au schéma directeur actuel, alors que dans le logement privé le rythme de construction était bien supérieur. C’est une de nos priori-tés ». Le premier ministre Jean-Marc Ayrault a invité à la mobilisation générale en faveur du logement social, le 25 septembre à Rennes, lors du 73ème congrès de l’Union Sociale pour l’habitat. En insistant sur le rôle des collectivités territoriales et des bailleurs sociaux dans la construction de nouveaux logements, il a aussi relevé qu’une « grande partie de l’objectif repose sur le parc de logements privés ».Des propositions ministérielles inadaptées au territoire rétais Selon le premier ministre, il faut faire sauter le verrou du foncier disponible, tant public que privé. Il regrette que les investisseurs institutionnels se soient en par-tie retirés du marché et a défendu le renforcement de la fiscalité sur les terrains constructibles, pen-dant toute la durée de la détention afin de favoriser la construction privée. Il met à l’étude un mécanisme de péréquation financière au bénéfice des communes

qui s’engagent pour la construction de logements dans les secteurs où les besoins sont les plus impor-tants. « Il y aura des grincements de dents mais je veux libérer du foncier et je tiendrai bon », a t-il dit, sans plus de précision. Ces mesures ne répondent que partiellement aux demandes exprimées par les professionnels. Mais les volontés du premier ministre semblent difficilement applicables sur un territoire rétais bien spécifique à cet égard. L’île de Ré et les logements sociaux Les communes de l’île de Ré s’investissent dans des programmes nécessaires, en partenariat avec des bailleurs sociaux comme Atlantique Aménagement

ou Habitat 17, pour atteindre les objectifs fixés. Mais les opérateurs rencontrent à ce stade plusieurs dif-ficultés : le prix de l’immobilier, la forte tension du marché, la préférence des bailleurs privés pour une location saisonnière. Le SCoT prend en compte le besoin de construction de logements sociaux, néces-saire aux équilibres de l’île de Ré. Des programmes sont livrés à La Flotte, avec Atlantique Aménagement, l’opération Pass’foncier a permis la réalisation sur plan masse de 20 logements, dont 12 HLM et 8 acces-sions à la propriété pour des jeunes ménages dans des conditions avantageuses. D’autres se lancent dans d’autres communes : la construction de 14 logements débute le 1er novembre à Ars en Ré, sous convention avec Habitat 17. Il y a là des chantiers en

perspective, mais il faut remarquer que les entre-prises locales, faute de force commerciale, d’études ou de logistique, sont plus difficilement concernées par les appels d’offres, convoités par les grosses entreprises. Des groupements d’entreprises locales sur des opérations d’envergure, pourraient leur per-mettre de pétitionner.

> LA FFB INTERPELLE LES POUVOIRS PUBLICS

Des propositions de sauvegarde de l’emploi et de survie des entreprises de

la construction ont été co-signées par les quatre fédérations départementales du bâtiment de Poitou-Charentes

Si l’île de Ré fait encore bonne figure pour quelques mois, des situations difficiles se profilent début 2013 pour de nombreuses entre-prises. Pour relancer au plus vite le secteur du bâtiment, les professionnels de la construction du Poitou-Charentes ont adressé une lettre ouverte aux pouvoirs publics, préconisant des mesures détaillées d’extrême urgence pour la sauvegarde de l’emploi et la survie des entre-prises de la construction. Pour la Fédération Française du Bâtiment, il faut : • soutenir l’offre du logement social et rapi-

dement assurer l’accès au crédit en quantité et qualité pour les collectivités territoriales et les particuliers,

• mettre en place un régime fiscal adapté pour re-dynamiser l’investissement locatif privé,

• améliorer le financement des entreprises, en prévoyant l’application de délais légaux de paiement client, la mise en place d’une véritable politique d’assurance crédit et en facilitant l’accès au financement du cycle d’exploitation,

• lutter contre les offres anormalement basses par voie législative, pour assainir la concurrence,

• réduire le coût du travail, avec des réduc-tions de charges.

Incontestablement, dès 2013, les professionnels de la construction dans l’île de Ré vont devoir s’adapter au ralentissement durable du rythme des construc-tions neuves, réglementairement et mécaniquement programmé. Selon les intentions relevées auprès des chefs d’entreprises, par réalisme économique, les PME et artisans rétais se re-déploieront sur le mar-ché de la réhabilitation et des prestations de services en relation avec le parc de résidences secondaires, important dans l’économie rétaise. Mais une concur-rence sévère et cruelle s’annonce dans ce secteur qui mettait jusqu’ici en exergue sur notre territoire l’entre-aide et la solidarité professionnelles. ■

Michel Lardeux

LIONEL QUILLET, PRÉSIDENT DE LA COMMUNAUTÉ DE COMMUNES DE L’ÎLE DE RÉ, EST ATTENTIF À LA SITUATION

« En janvier 2013, le SCoT marquera notre volonté de freiner l’urbanisation, avec des périmètres et des zones constructibles limitées. Il y a une grosse attente sur le Plan de Prévention des Risques Littoraux (PPRL), défi ni par l’État, avec la carte des aléas, qui enlèvera du foncier. 2012-2014 sera une période transitoire où nous entrerons dans la limitation de la constructibilité.Je le constate déjà sur ma commune de Loix, où nous délivrerons 6 permis cette année, au lieu des 10 délivrés en moyenne les années précédentes. Nous observons déjà une nouvelle orientation du marché de la construction, avec la réhabilitation intérieure et extérieure de maisons, voire la démolition de bâtisses existantes au profi t d’une construction neuve. C’est la demande d’une clientèle exigeante et ce n’est plus le même travail ! Les entreprises vont devoir s’adapter à ce nouveau marché important de la réhabilitation, qui valorisera l’habitat existant, avec une haute qualité des prestations de tous les corps de métiers. La Communauté de Communes a la volonté de rattraper le retard pris dans la construction du parc de logements sociaux, avec une commande de 450 logements. Il y a là un marché souvent pris par les grosses entreprises habituées aux réponses des marchés à appels d’offres, et aux moyens techniques développés. C’est un marché important, auquel nos entreprises locales pourraient s’intéresser. »

Page 6: Realahune 77

R É À L A H U N E - 1 7 O C T O B R E 2 0 1 2 - N ° 7 76

TERROIR ET SAVEURSAU CŒUR DES VENDANGES RÉTAISES

ÉDITION 2012 DE LA FÊTE DES VENDANGES

I l est fini le temps où armé de son sécateur, de sa paire de bottes et de son seau, le vigneron, aidé de saisonniers récoltait son raisin à la main. L’Île de Ré a

délaissé depuis plusieurs années, la pratique manuelle au profit de vendanges mécaniques. Jonathan Henry, jeune vigneron rétais, nous a guidé dans ce qui est devenu la norme en matière de vendanges. Pour commencer, la coopérative UNIRÉ effectue plu-sieurs prélèvements sur chaque parcelle, et les ana-lyse dans le but d’établir un calendrier de la récolte. Les critères pris en compte pour la réalisation de cet agenda sont l’âge des vignes, le cépage, la qualité et la maturité du raisin.Une fois les vendanges lancées, la « vendangeuse » enjambe les rangs de vignes, et les secoue afin d’en faire tomber les fruits, qui sont alors récupérés par un tapis et débarrassés des feuilles et branches par un système

d’aspiration. L’emploi de machines à vendanger permet de récolter le raisin de chaque parcelle le jour même de son optimum de maturité. Auparavant lors de la cueillette dite manuelle, les vignerons étaient obligés d’étendre le ramassage de un à deux jours avant et après cet optimum. Les grains sont ensuite stockés dans des trémies sur la machine, avant d’être transférés dans les remorques des tracteurs qui les achemineront jusqu’à la cave. Une fois à la cave, les raisins présentant des caracté-ristiques identiques sont regroupés, et les différents procédés de vinification peuvent alors commencer. Mais une fois la récolte terminée, la tâche des vignerons ne s’arrête pas, puisqu’il faut entretenir les pieds de vignes. Un travail de taille, de palissage et de redressement, spé-cifique, indispensable lors de vendanges mécaniques, est effectué tout au long de l’année. ■

Lolita Prieur

L e 30 septembre, la commune du Bois-Plage rece-vait la traditionnelle Fête des Vendanges. En cette occasion, la statue de Saint Vincent, patron

des viticulteurs, accompagné de son cortège mené par les Sonneurs du Val de Sèvre, défila jusqu’à l’église dans les rues du village. Après le rituel de la messe, tous se réunirent à la cave coopérative. Le président Jean-Jacques Enet prit la parole et exposa un « pré-bilan » de la récolte 2012, en évoquant le faible rendement de 20 à 30 hectolitres par hectare, dû au mauvais temps du printemps. Mais comme il le rappela « si on n’a pas la quantité, on a la qualité ». Puis il adressa un message aux propriétaires terriens, afin qu’ils consentent à céder des parcelles aux jeunes, dans le but de revenir à l’exploitation de 600

hectares d’il y a quelques années. Il remercia les élus pour leur soutien indéfectible avant de leur laisser la parole. Le conseiller général, Léon Gendre, a évoqué quant à lui, le projet du Conseil général de replan-ter cette année, quatre parcelles de vignes autour de l’Abbaye des Châteliers.Après un lâché de pigeons, à l’image de leur saint patron, officiant comme diacre, les responsables de l’UNIRÉ accompagnés des élus présents, servirent les deux moûts de raisin proposés à la dégustation. Un rouge issu principalement d’un cépage de Merlot, et un blanc, composé de Chardonnay et de Sauvignon. Un repas organisé à la salle polyvalente clôtura cette journée de festivités. ■

Lolita Prieur

La vendangeuse au travail

Stockage du raisin dans le trémieEntrée de la statue de Saint Vincent dans l’église

Service des moûts par les élus

Réception de la récolte à la cave

Page 7: Realahune 77

R É À L A H U N E - 1 7 O C T O B R E 2 0 1 2 - N ° 7 7 7

TERROIR ET SAVEURS

DÉCOUVRIR L’AGRICULTURE RÉTAISE

Dans le cadre du nouveau projet d’école rive-dousais, vingt-six élèves de CM 1/CM 2 de la classe du directeur Olivier Friloux ont rencon-

tré et échangé avec une dizaine d’agricultrices du G.E.D.A.R (Groupe d’Échanges de Développement et d’Animation Rurale) afin de mieux connaître, voire pour certains de découvrir, l’agriculture insu-laire rétaise au travers de sa spécificité et de son authenticité.

« Si nos élèves sont doués pour tout un tas de choses, on s’aperçoit que dans l’ensemble ils connaissent assez mal leur milieu de vie quotidienne, leur île. C’est pourquoi, avec mes collègues, nous avons décidé d’un recentrage sur le local. Aussi bien l’agriculture que l’ar-chitecture, la faune, la fl ore, etc. » précise Olivier Friloux. Pour Aude Chupin, prési-dente du GEDAR rétais, « cette première ren-contre avec les jeunes Rivedousais se devait de porter sur les deux productions agri-coles, aujourd’hui les plus représenta-tives de l’ île de Ré : la pomme de terre et la vigne ».Ainsi, après la projec-tion d’un film réalisé par l’association sur ces productions, des agricultrices et des

viticultrices ont répondu aux très nombreuses ques-tions posées par les élèves. Venait ensuite l’étape dite de « clarification », soit la recherche dans le dictionnaire des termes agricoles entendus dans le film ou bien encore utilisés par les agricultrices.

Restait enfin à réaliser de manière ludique à l’aide d’étiquettes et de photos les chronologies de la culture de la pomme de terre et de la vigne. Une façon de démontrer aux jeunes rétais qu’un agriculteur qui cultive à la fois vigne et pomme de terre travaille quasiment 365 jours sur 365 sur ses terres. ■

Jean-Pierre Pichot

QU’EST-CE QUE LE GEDAR ? C’est un groupe d’agricultrices et de femmes rurales en association loi 1901 avec des initiatives pour :« Rencontrer les autres. Échanger sur ce qui fait notre vie. Renforcer le lien social. »« Exercer notre métier d’agricultrice... »« Évoluer au sein de notre exploitation agricole et de notre environnement. »« Découvrir notre milieu de vie : patrimoine, architecture, environnement. »« De l’envie à l’action pour concrétiser projets personnels et professionnels. »

Le GEDAR propose des activités : échanges de savoir-faire, réunions d’informations, formations personnelles et professionnelles, voyages, visites d’études, projets collec-tifs pour l’animation du milieu, etc., avec des partenaires locaux, des collectivités locales, des associations, etc.

Recherche des définitions dans le dictionnaire

LE FONCTIONNEMENT DE LA CAVE UNIRÉ PAR JEAN-JACQUES ENET

L lors d’un entretien, le président de la cave coopérative, nous a expliqué le sys-tème de rémunération de ses membres ;

et suite au constat d’une saison où la quantité n’est pas au rendez-vous, il nous a également fait un inventaire des stocks actuels.Les adhérents sont payés en fonction de la quantité, de la qualité et du cépage de leur pro-duction. Jean-Jacques Enet nous apprend que chaque vigne a déjà une relation avec le pro-duit fini qu’elle est destinée à former, essen-tiellement en fonction de son cépage, et donc de la situation géographique de la parcelle à laquelle elle appartient.

La cave a de quoi voir venir en matière de cognac et de pineau, le vieillissement néces-saire à leur réalisation permettant d’avoir un stock sur plusieurs années. Mais il n’en est pas de même pour tous. En effet, l’avance est d’une récolte et demi pour le vin rouge, et d’une pour les produits phares que sont le rosé et le vin blanc. Une succession de mauvaises récoltes pourrait donc mettre à mal la production vinicole rétaise. Croisons les doigts pour que l’année 2013 soit meil-leure que 2012. ■

Lolita Prieur

Les femmes du GEDAR rétais - Aude Chupin debout

Page 8: Realahune 77

R É À L A H U N E - 1 7 O C T O B R E 2 0 1 2 - N ° 7 78

TERROIR ET SAVEURSFÊTE DU SEL : LA FOULE AU GRAND CHARROI !

LA FÊTE DU COQUILLAGE : UNE FÊTE BIEN ANCRÉE !

À 10 heures, les grands chefs des restaurants, étaient très attendus à l’espace gastronomie par une foule joyeuse. Par ordre d’apparition aux four-

neaux, les chefs Jérôme Versaveaud, pour le K Ré d’Ars, Thierry Hainaut pour le restaurant Ô de Mer d’Ars, Daniel Massé pour le Chat Botté de Saint-Clément, Xavier Duval et Hugues pour le Clocher d’Ars, Etienne Godefroy, le pâtissier du Grenier à sel d’Ars et Bénédicite, chef du Bistrot de Béné d’Ars, ont joué la carte du sel de l’île de Ré dans leurs recettes réalisées en live, devant un public captivé, prêt à les refaire à la maison.L’exposition photo à la maison Caillaud a reçu 632 visi-teurs tandis que les Gaillards des Perthuis, dynamiques et en pleine forme, animaient musicalement avec tout leur talent, cette fin de matinée. Le maire d’Ars Jean-Louis Olivier, accueillait Léon Gendre, Patrick Rayton, Gilles Duval, Serge Kindel et de nombreux élus venus encourager la Coopérative des sauniers de l’île de Ré et son président Emmanuel Mercier. Dès 16 heures, le marais salant de Fernand Pajot, à la Prise aux Moines, était ceinturé par une foule joyeuse et respectueuse de la qualité de ce site exceptionnel. Fanfan, l’âne de Léau, obéissait à Yvette pour char-ger et transporter le sel. Danseurs et danseuses en costumes traditionnels rythmaient alors joyeusement ce Grand Charroi par des danses sur le marais et à chaque étape du parcours.

Le long cortège d’environ six cents per-sonnes se rendait alors sur le marais de Pierre Gohin. Avec son compère Jérôme, ils montraient les gestes techniques et ancestraux des sauniers pour tirer le sel des carreaux. Séquence émotion, avec les danseuses de Contemporé-danse, qui faisaient vivre au public, sur une chorégraphie d’Anne-Laure Nivet, un moment de grâce en communion avec le marais.Étape aux Salorges, aubade devant les restaurants par-tenaires, commentaires devant l’ancienne raffinerie... puis la charrette pleine de sel, tirée par un Fanfan obéissant à Yvette Lorca et à Régis Léau, regagnait la place de l’église par la rue du Havre bondée, pour l’étape finale de ce grand charroi. Un quiz permit de distribuer le sel au public amusé, qui suivit de bout en bout les commentaires éclairés, pleins de ferveur et de passion, de Michèle, Josiane, Fernand, Pascal, Emmanuel, et Michel à chaque étape de ce charroi symbolique.Tout le monde rejoignait alors la salle des fêtes pour applaudir la conteuse Madeleine Airaud, tendre et pétillante, qui avait écrit pour la circonstance des contes sur les sauniers, la vie des marais, très docu-mentés et d’un humour fin, qui méritèrent les longs applaudissements d’un public conquis.

Accompagnée à l’accordéon diatonique par Monsieur et Madame Féret, la projection du film d’animation « In viroune » réalisé par Brice Collonnier, mettait un point final remarquable à cette journée rare et authentique. En partageant le verre de l’amitié, le public ravi exprimait son plaisir aux organisateurs, qui peuvent se féliciter d’une vraie réussite. Et comme dit un proverbe africain : « Quand on a mangé salé, on ne peut plus manger sans sel » ! ■

Michel Lardeux

Un marin doit avoir la complicité de la météo pour arriver à bon port ! En choisissant la date du samedi 29 septembre, l’association des Usagers

du Port de Saint-Martin (UPSM), sous la houlette du cap’taine Guy Mallet, avait pris la bonne option.Le beau temps et la foule étaient au rendez-vous dès l’ouverture des stands de dégustation sur l’îlot.À 16 h30, les Fifres et tambours de marine, en costumes des compagnies franches de Colbert, défilaient dans les rues de Saint-Martin et sur le port, très applaudis. Dans les stands de dégustation, tout était prêt pour cui-siner et servir les coquillages fraîchement pêchés, et les visiteurs s’attablaient joyeusement. L’îlot prenait alors

des allures de grande taverne et les convives s’amu-saient à décliner au micro de l’animateur leur nationa-lité : Anglais, Gallois, Australiens, Québécois, Belges, Hollandais, Allemands, Suisses... bref de nombreux étran-gers étaient à table aux côtés des Rétais et des fidèles Olonnois, venus en bateau. L’ambiance montait alors rapidement avec l’arrivée des tambours de la batucada Batala de La Rochelle qui résonnaient dans tout Saint-Martin, attirant la foule. Huîtres, vannets et moules-frites, accompagnés du vin de l’île de Ré, régalaient des convives heureux de partager une soi-rée rétaise dont la notoriété grandit d’année en année et reprenant en chœur les suc-cès de toujours interprétés par l’excellente chanteuse-accordéoniste parisienne Dany Bonny, des cabarets et bistrots montmartrois. Un véritable succès pour cette grande artiste à la voix superbe, qui déambulait de table en table, très applau-die par un public conquis par cette belle rencontre. Le président de l’UPSM, remerciait la municipalité

de Saint-Martin, les élus présents, tous les béné-voles, les pêcheurs professionnels et ostréiculteurs, tous les partenaires, les artistes, le sonorisateur... et la météo, qui ont contribué au grand succès de la quatrième édition de la fête du coquillage, deve-nue le rendez-vous incontournable de la fin de sai-son rétaise.Prêt à appareiller cap’taine : on met le Cap sur 2013 ! ■

Michel Lardeux

Ce samedi 15 septembre restera dans la mémoire d’Ars en Ré. Sous un magnifi que soleil de septembre, la foule avait répondu à l’invitation des sauniers. Déjà, le matin, le marché des produits du terroir attirait les visiteurs sur le parking de la Coopérative des sauniers.

La Fête du Sel

Le long cortège du Grand Charroi

Dany Bonny sur le port, comme dans les cabarets de Montmartre

Page 9: Realahune 77

R É À L A H U N E - 1 7 O C T O B R E 2 0 1 2 - N ° 7 7 9

ACTUALITÉ

9

Une CdC généreuse envers le Conservatoire du Littoral et la LPO

Après 12 années de bons et loyaux services, l’ancienne salorge acquise par le Conservatoire du Littoral et occu-pée par la LPO, la Maison du Fier, ne répondait plus à toutes les obligations réglementaires en matière de sécurité incendie, d’étanchéité et d’isolation. Depuis le 6 juillet dernier une convention de mandat avec le Conservatoire du Littoral permet à la CdC d’assurer la conduite de travaux de restructuration du bâtiment pour le compte du Conservatoire. Dans celle-ci, l’enveloppe des travaux (entièrement à la charge de la CdC bien qu’elle n’en soit pas propriétaire, comme cela fut déjà le cas en 2000 lors des premiers travaux) est estimée à 195 000 € HT. Des travaux qui sont actuellement en cours pour une livraison prévue début mars 2013. Cinq mois durant lesquels la LPO est hébergée dans les locaux du Preau à Saint-Martin dont est proprié-taire le Conseil général.

Pas de dispersion à Ars

À Ars-en-Ré, du fait que les deux projets se situent sur la même emprise foncière, le Conseil a ensuite approuvé le principe de constitution d’un groupement de commandes entre la CdC et Habitat 17 pour la passation des marchés concernant la réalisation

d’un pôle petite enfance (crèche, RAM, bureaux à usage social) et de 29 logements locatifs aidés sur le site des Brises Marines.

Un concours pour l’aménagement de la future Maline

Concernant la réhabilitation de La Maline à La Couarde qui a pour objectifs principaux la créa-tion d’une nouvelle salle de 120 places à vocation essentiellement cinématographique et la rénovation complète de la salle existante, les élus communau-taires se sont prononcés favorablement sur le budget maximum des primes allouées aux candidats ayant participé au dialogue compétitif (autrement dit au concours d’architectes), soit 119 600 € TTC.

On déconstruit à Saint-Martin

Si les travaux sont lancés en ce qui concerne la halle de sports et la gendarmerie, ceux relatifs à l’ancienne Maison de retraite de Saint-Martin (acquise par la CdC en juillet 2011 avec la perspective de réaliser 70 loge-ments ainsi qu’une crèche) ne devraient plus guère tarder. Toutefois, les études de faisabilité menées en 2012 dans l’optique de conserver les bâtiments exis-tants ne répondent pas spatialement aux prévisions du préprogramme, et l’état des constructions engendre

d’importants surcoûts dans l’hypothèse d’une réha-bilitation de l’existant. Il est donc proposé de démolir l’ensemble des bâtiments situés sur l’unité foncière. Les élus communautaires se sont prononcés en faveur de la déconstruction du site, autorisant le président Quillet à signer et à déposer une demande de permis de démolir.

Des chenilles toujours d’actualité… « C’est la chenille qui redémarre »

Le couperet préfectoral étant tombé, il n’y aura pas de dérogation autorisant la lutte contre les chenilles processionnaires par épan-dage aérien cette année faute d’homologation du produit par l’Europe. Une décision qui ne réjouit guère les élus rétais, lesquels vont selon Lionel Quillet devoir « limiter la casse en utilisant toutes les mesures alternatives possibles (écopièges, nichoirs à mésanges, pièges à phéro-mones) bien que leur effi cacité n’ait pas été réelle-ment démontrée, cela par un traitement au sol en privilégiant les zones sensibles, notamment à proxi-mité des écoles et autres lieux accueillant du public (voiries, campings, etc.). Quant aux 850 hectares que nous traitions par hélicoptères, nous sommes désar-més et sans solution car il faut savoir que l’ONF refuse de prendre à sa charge le traitement des chenilles. La CdC veut bien également aider les communes en coordonnant si besoin est les opérations à condition que soit mis en place un suivi environnemental obli-gatoire qu’assureront les écogardes sous la houlette de miss Butterfl y, Anaïs Caron ». ■

Jean-Pierre Pichot

UNE POLITIQUE DE GRANDS TRAVAUXConseil communautaire du jeudi 27 septembre 2012

On pousse les murs à La Maline

Le Préau

Depuis le mardi 2 octobre dernier, l’associa-tion Île de Ré Tourisme a quitté le quatrième étage du bâtiment de la Communauté de

Communes, 3 rue du père Ignace à Saint-Martin. Elle est dorénavant installée dans de nouveaux locaux beaucoup plus spacieux et fonctionnels sis au Bois-Plage dans la ZAC des Mirambelles. En effet, le bâtiment acquis par la CdC pour un montant de 500 000 € HT offre une surface bâtie de 400 m² SHON sur un terrain d’emprise de 801 m². Des travaux de second œuvre y ont été réalisés pour un coût de 203 022 € HT, portant le montant global de l’opération à 840 814,31 € TTC.Au rez-de-chaussée se situent l’accueil, le hall, 4 bureaux, 1 salle de réunion, 1 salle de repro-graphie, 1 office, des réserves et 2 sanitaires.

Une seconde salle de réunion, 1 bureau, 1 office, 1 sanitaire et un espace de dégagement composent l’étage.La mise à disposition gracieuse de ces locaux est consentie pour une durée de trois ans à compter du 1er octobre 2012 et pourra être renouvelée par reconduction expresse par courrier. ■

Jean-Pierre Pichot

Cet été, le réseau de transport de l’île de Ré s’était enrichi de plusieurs navettes électriques et thermiques. Mais que vont devenir ces navettes

en basse saison ? Patrice Raffarin, vice-président de la CdC, nous apprend qu’en partenariat avec le Conseil Général, la CdC a décidé de garder les deux navettes électriques louées à Kéolis, desservant les communes de Sainte-Marie et de Loix, évitant ainsi au bus de les traverser. Les six navettes thermiques qui avaient été achetées seront, elles, affectées aux communes qui en feront la demande, et qui en seront responsables, en signant une convention avec la CdC. Ces véhicules auront pour fonction d’enrichir le parc existant destiné à l’usage associatif, qui remporte jusque là un franc succès. Mais ils pourront également intervenir, dans la mise en place d’un service de transport intra-communal pour personnes âgés, comme l’envisage le maire de Rivedoux pour sa commune. ■

Lolita Prieur

ÎLE DE RÉ TOURISME : RETOUR AU BOIS-PLAGE

NAVETTES ÉLECTRIQUES : QUE VONT-ELLES DEVENIR ?

Épandage aérien

Page 10: Realahune 77

1010

POLITIQUE À LA HUNE

R É À L A H U N E - 1 7 O C T O B R E 2 0 1 2 - N ° 7 7

Après le traditionnel coupé de ruban bleu blanc rouge, la foule importante se rendait à la salle Amelot. En retrouvant avec plaisir ceux qui l’ont

soutenu et accompagné pendant sa campagne victo-rieuse, le député de la première circonscription de la Rochelle-Ré s’adressait de façon conviviale à l’as-sistance attentive parmi laquelle l’on remarquait de nombreux Rétais.« La permanence du député est un local ouvert à tous. Les citoyens de gauche, de droite, du centre, ceux qui ont voté pour moi et ceux qui n’ont pas voté pour moi, y seront reçus avec la même attention et le même égard. Sur ces 5 années de mandat, nous serons au service de notre beau territoire, ma député suppléante Patricia Friou, mes trois assistants parlementaires, Stéphanie Costa, Sébastien Arzalier, Mathieu Segeron, et moi même.

Le soir du 17 juin a été un grand moment de démo-cratie. Après la campagne, nous continuons à porter ce message et notre circonscription est devenue un symbole au niveau national. On m’interpelle dans la rue à Paris et même en Corse, pendant quelques jours de repos. Bravo aux Rochelais et aux Rétais de donner ce nouveau souffl e à la démocratie. C’est aux citoyens de choisir leurs élus et non aux appa-reils politiques.En arrivant à l’assemblée nationale, j’ai reçu un accueil formidable de mes collègues. Un député non inscrit est isolé. J’ai eu la possibilité de m’intégrer au groupe parlementaire formé par les députés radicaux de gauche. Je m’y sens bien et je pourrai intervenir effi cacement à l’assemblée, avec toute ma liberté de parole et de vote ! »

L’installation de la permanence parlementaire concré-tise la volonté de proximité et de rencontre avec les citoyens, exprimée par Olivier Falorni pendant la cam-pagne. Une nouvelle page de la vie de la circonscription s’ouvre. ■ Michel Lardeux

On se souvient que l’élection du nouveau pré-sident de l’UMP aura lieu le 18 novembre prochain. Sally Chadjaa a entrepris de

mobiliser les adhérents du département, du mieux qu’elle le peut, pour arriver au nombre des 8 000 parrainages nécessaires pour qu’un candidat soit éligible car seulement 5 % des parrainages avaient été enregistrés pour la 1ère circonscription à la date de cette réunion. L’enjeu de l’élection est de taille car au-delà de la présidence de l’UMP, il s’agit en fait des élections présidentielles de 2017. Sally Chadjaa a d’ailleurs déclaré qu’il y aurait au sein de l’UMP, des primaires pour ces élections prési-

dentielles. L’UMP semble avoir compris que les primaires au sein du parti socialiste avaient permis à ce dernier de faire une pré-campagne présidentielle et d’occuper le terrain deux fois plus longtemps que les autres partis.Au plan de la fédération départementale, il y aura des élections en 2013 et Sally indique qu’elle briguera un nouveau mandat de trois ans. Par ailleurs, elle préparera les élections municipales de 2014 pour lesquelles elle souhaite que les adhérents UMP se portent candidats afin de récupérer le maximum de communes au sein de la 1ère circonscription. Elle leur proposera son soutien ainsi que des formations pour que leur engagement soit efficace.Sally Chadjaa a dialogué avec son assistance à propos non seulement des échéances électorales mais aussi des événements importants qui se profilaient en cette ren-trée comme le Congrès de l’Association des Régions de France, les 18 et 19 octobre prochain, où il se jouera beaucoup de choses en termes de compétences écono-miques car les régions seront amenées à prendre en charge de nouvelles compé-tences. Elle a rappelé que la stratégie électorale des socialistes serait de redéfinir les modes de scrutin et de redessiner les cantons afin de faire en sorte qu’il y en ait moins, et plus « d’urbains » qui votent plus facilement à gauche. Il ressort de cette soirée que la consigne est au rassemblement pour que l’UMP puisse jouer le rôle qui lui reviendra en 2017. ■

Catherine Bréjat

LA PERMANENCE PARLEMENTAIRE D’OLIVIER FALORNI EST OUVERTE

SALLY CHADJAA : MOBILISONS-NOUS

Olivier Falorni, député de la première circonscription de La Rochelle - Île de Ré, inaugurait lundi 24 septembre les locaux de sa permanence parlementaire située au 12 ter rue Villeneuve à La Rochelle, à l’angle de la rue Amelot et de la rue Villeneuve. Côté pratique : le parking Amelot est sur le trottoir d’en face.

Jeudi 13 septembre dans la soirée, Sally Chadjaa faisait, après La Rochelle, sa rentrée rétaise à Ars, en présence d’une vingtaine de personnes et de Jean-Louis Olivier, maire de la commune.

INFOS PRATIQUESPermanence parlementaire Olivier Falorni : 12 ter rue Villeneuve à La Rochelle Jours et horaires d’ouverture : sans rendez-vous. • du mardi au vendredi de 9 h à 12 heures et de

14 h à 18 heures,• le samedi de 9 h à 12 heures.Tél. : 05 46 07 34 00 – Fax : 05 46 07 34 56 Site : olivierfalorni.com E-mail : [email protected]

Olivier Falorni présente ses trois assistants parlementaires.De gauche à droite : Mathieu Segeron, Stéphanie Costa, Sébastien Arzalier

La Communauté de Communes organise un séjour découverte de Paris pour 20 jeunes rétais de 12 à 17 ans du 6 au 10 novembre prochain.

Les dossiers d’inscription sont d’ores et déjà téléchargeables sur le site internet de la Communauté de Communes : www.cc-iledere.fr ou peuvent être retirés directement au siège de la CdC (3, rue du père Ignace – 17410 Saint Martin de Ré).

PROGRAMMEAu programme du séjour (élaboré en fonction des envies des jeunes et des objectifs pédagogiques de l’équipe encadrante) :

• Départ en train depuis la gare de La Rochelle le mardi 6 novembre au matin

• Hébergement en auberge de Jeunesse en plein cœur de Paris (à deux pas du Louvre)

• Visites (catacombes, coulisses du Stade de France et/ou Roland Garros...), expositions & musées (Cité des Sciences, Centre Pompidou...), shoppings et ballades (Sacré Cœur, Défense, Champs de Mars – Tour Eiffel...)

• Retour en train à la gare de La Rochelle le samedi 10 novembre en soirée

TARIFSLa Communauté de Communes prend à sa charge 80 % du coût du séjour, ce qui permet une participation des familles entre 50 et 200 € en fonction de leurs revenus.

RENSEIGNEMENTSClément WALLERAND : 05 46 665 667 – [email protected]

Le Coin de la Communauté de Communes

SÉJOUR ADOLESCENTS À PARISDU 6 AU 10 NOVEMBRE 2012

Page 11: Realahune 77

R É À L A H U N E - 1 7 O C T O B R E 2 0 1 2 - N ° 7 7 11

ACTUALITÉ

En dressant le bilan de la saison estivale (juin-septembre 2012) en Charente-Maritime tant dans la lutte contre la délinquance, que pour

l’opération interministérielle vacances (OIV), la Préfète Béatrice Abollivier qualifie 2012 « de bonne année avec la quasi-totalité des indicateurs au vert, notamment celui concernant la délinquance générale qui est en baisse de 9,08% par rapport à 2011 ».

Recul assez net des cambriolages

Confirmant cette baisse, Mr. Mairesse, directeur dépar-temental de la sécurité publique, précisait qu’en 2012, une baisse substantielle du nombre des cambriolages

était à souligner (545 en 2011, 451 en 2012) avec tou-tefois une ombre au tableau en raison d’une augmen-tation de ces délits de 20,83 % dans l’arrondissement de Royan. Quant à l’opération Sécurité vacances, qui consiste à avertir les services de police de la durée de son absence, celle-ci a de nouveau démontré son efficacité. Aucun vol n’ayant été signalé chez les per-sonnes ayant souscrit à l’opération.Côté gendarmerie, si le colonel Laligaut, commandant du groupement de gendarmerie de Charente-Maritime, signale pour sa part une légère hausse de la délin-quance générale de 2,1 %, il confirme la baisse signi-ficative des cambriolages qui, tous types confondus, reculent de 24,29 %. Des chiffres particulièrement bons en ce qui concerne les cambriolages des résidences principales (- 40,22 %) et ceux de locaux industriels, commerciaux et financiers (- 24,11 %).

Résultats mitigés concernant les atteintes volontaires à l’intégrité physique (AVIP)

Sur la zone police, dans leur ensemble, ces AVIP ont diminué de 9,12 % par rapport à 2011. Toutefois, dans ce résultat global positif, sont à signaler les augmentations

sensibles des violences crapuleuses (+ 27,39 %), des violences à caractère sexuel (+ 3,84 %).Avec 118 faits supplémentaires (AVIP) enregistrés par le groupement de la gendarmerie, dont 60% en juillet/août, la progression est significative. En matière de violences conjugales, il existe un fort déséquilibre entre la zone dite d’affluence saisonnière (22 %) et les zones de campagne (78 %).

Côté justice

Pour les Procureurs de la République des TGI de La Rochelle, Isabelle Pagenelle, et de Saintes, Monsieur Coindeau, si les affaires n’ont pas manqué, celles-ci ont, dans les deux parquets, été convenablement gérées, avec, rien que pour les comparutions immé-diates pour cause de violences en tous genres, un pic en juillet (23 sur 45 durant les quatre mois de juin à septembre). Sur l’ensemble de la saison ces faits ont conduit à 17 placements sous écrous. À noter, pré-cise le Procureur de Saintes, « que ces faits relèvent plus souvent de la responsabilité des Charentais-Maritimes que des estivants ». ■

Jean-Pierre Pichot

Lionel Quillet, président de la CdC, qui supervise en direct la compétence environnementale, Bernard Toison, Directeur au Conservatoire du

Littoral et Mr Rivoal, responsable de l’Agence de l’eau Loire-Bretagne, ont signé le 11 octobre le Contrat territorial volet milieu aquatique (CRE-ZH comme son nom ne l’indique pas !) de l’île de Ré, dont les prémices remontent à 2007. En présence de Bernard Ansoud et Benjamin Courtadon, respectivement Président et Directeur de l’AEMA rétaise, ainsi que de représentants du Forum des Marais.« Le projet majeur de la CdC depuis deux ans est de faire de l’île de Ré une ”terre d’excellence environnementale” au travers notamment de conventions avec le Conservatoire du Littoral, la LPO, ou encore l’ONF… Ceci hors des terrains du Conseil général, gérés directement par le vice-président chargé de l’environnement (NDLR : Léon Gendre) ». Cette précision est d’importance au vu de la polémique actuelle sur l’aménagement de la Pointe de Sablanceaux…

Un comité des Marais

Le CRE-ZH concerne ainsi les 1700 ha de marais rétais et 30 km de réseaux hydrauliques, il fait partie du PAPI avec ses 500 ouvrages. Les marais sont essentiellement utilisés par des privés : sauniers, ostréiculteurs et des évènements comme le naufrage de l’Erika et la tempête Xynthia ont révélé la nécessité de mettre en place une gestion organisée de l’ensemble. La création d’un Comité des Marais, composé de toutes les parties prenantes, va contribuer à réguler les conflits d’usage et dessiner les zonages. Sans oublier que les 30 % des marais qui ne sont pas en eau devraient être remis en eau progressivement. Si le CRE-ZH concerne le canton nord de l’île, Lionel Quillet entend bien organiser de

la même façon la gestion des marais du sud, ceux du Défend à Rivedoux et du Grand Pré à Sainte-Marie, avec un financement issu de l’écotaxe.

Des travaux assurés par l’AEMA

Le contrat signé pour les marais du nord représente un financement de 2 402 966 € sur cinq années, dont 69 % assumés par la CdC, 22 % par l’Agence de l’eau et 9 % par le Conservatoire du Littoral, et s’inscrit dans un projet de plus long terme.Les travaux sur les berges (547 K€ : Baccharis, herbes Pampa, protection des berges érodées), ceux sur les chenaux (198 K€ : curage et retrait des encombrants, pour lesquels l’AEMA a acquis une pelle amphibie pour 420 K€), les modifications des circuits d’eau (35 K€), les travaux sur les ouvrages (798 K€ : en zones de déprise et pour les anguilles) et enfin les autres travaux (824 K€) sont confiés après appel d’offres à l’AEMA qui est devenue une entreprise de 6 salariés et qui réalise un travail remarquable et en concertation quotidienne avec les acteurs des marais.

La CdC passe à la vitesse supérieure

En complément de ce contrat, il est à noter que les écogardes vont passer de 7 à 10 au 1er janvier 2013 et seront assermentés, que le Schéma de mise en valeur de la mer va être finalisé et que les services de l’État interviendront de façon plus soutenue, à la demande de la CdC, sur les friches ostréicoles et la sécurité des plaisanciers, baigneurs et pêcheurs. Ceci afin que l’ensemble du territoire terrestre, estran et maritime soit couvert et qu’il n’existe pas de zone de non droit.Enfin, la revalorisation de Ramsar – pour que cette reconnaissance ne reste pas une coquille vide – devrait permettre la mise en valeur des marais sur un plan touristique, au-delà de ce qui existe déjà…

Bernard Toison a fait part de son plaisir d’intervenir dans ce contexte depuis 25 ans, sur 600 ha du territoire rétais, dont 300 ha sur le Fier d’Ars avec plus de 15 sauniers, 7 ostréiculteurs, la Réserve Naturelle de Lilleau des Niges installés sur les terrains du Conservatoire du Littoral. Ce « patchwork » est à maintenir sur le Fier, entre anguilles, sel, huîtres, protection de la nature, tandis que les 500 ouvrages ne peuvent être manipulés que par certains. L’équilibre de ce bel éco-système, espace paysager et outil de production doit être travaillé ensemble par les acteurs des marais.Mr Rivoal a pour sa part souligné que la restauration des milieux aquatiques constitue l’une des priorités de l’Agence de l’eau et que d’ores et déjà le prochain budget consacrera 100 000 € de plus au CRE-ZH.Terrain d’expérimentation phénoménal pour le Forum des Marais, l’île de Ré entend passer à la vitesse supérieure avec un service environnemental communautaire étoffé dès le 1er janvier prochain (Chargé de mission environnement, écogardes, équipe opérationnelle), qui aura une approche globale et concertée.Lionel Quillet souhaite faire de 2013 l’ « année environnementale » de l’île de Ré, fort de l’approbation du SCOT par les Commissaires enquêteurs et bientôt par les Services de l’État – qui auraient admis qu’il ne serait pas légal de prescrire le résiduel constructible et n’auraient donc pas de raison majeure de s’opposer au SCOT *. La concertation retrouvée entre les élus rétais et la Préfecture est à n’en point douter une bonne nouvelle pour tous les Rétais. ■

Nathalie Vauchez

* Les élus de la CdC semblent avoir remporté leur bras de fer qui les ont opposés aux associations environnementales durant toute l’année 2012, et a atteint son paroxysme durant l’été, et dans une certaine mesure face aux Services de l’État…

LA DÉLINQUANCE GÉNÉRALE ESTIVALE S’INFLÉCHIT

2013 SERA L’ « ANNÉE ENVIRONNEMENTALE DE L’ÎLE DE RÉ »

M. Coindeau, Procureur de Saintes, Isabelle Pagenelle, Procureure de La Rochelle et Béatrice Abollivier, Préfète de Charente-Maritime

Page 12: Realahune 77

R É À L A H U N E - 1 7 O C T O B R E 2 0 1 2 - N ° 7 712

JUSTICE À LA HUNE

Une justice rochelaise très féminisée

Cette journée était animée par la Présidente du TGI, Katherine Cornier, le Président du TC, Emmanuel de Bodman, la Présidente du CP, Henriette Morisson, la vice-dauphine de l’Ordre des Avocats du Barreau, Sophie Bonfils, en présence du Bâtonnier, François Drageon, et de la Procureure de la République, Isabelle Pagenelle, mais aussi par des profession-nels rompus à la médiation* et par Isabelle Rohart Messager, vice-présidente du TGI de Paris et Fabrice Vert conseiller à la Cour d’Appel de Paris, sans oublier Marie-Françoise Lebon-Blanchard, Présidente du TGI de La Roche-sur-Yon.Tout le monde de la justice au sens large du terme était donc présent pour cette journée mise en musique par le Bâtonnier, François Drageon et par l’avocate rochelaise Patricia Hirel, à laquelle ont participé près de 200 magistrats, avocats, conseil-lers prud’hommaux ou encore juges du tribunal de commerce et professionnels de la médiation.

La médiation, outil de qualité en matière judiciaire

La Présidente du TGI, Katherine Cornier, a précisé à Ré à la Hune et au Journal des Professionnels, les objectifs d’une telle journée, se réjouissant au passage et dans la bonne humeur – de concert avec la Procureure, Isabelle Pagenelle et le Bâtonnier, François Drageon – de la forte féminisation récente de la justice rochelaise ! En premier lieu, il s’agit d’assurer une formation commune et locale à tous les magistrats, avocats et conseillers prud’hommaux ou juges du tribunal de commerce, pour fédérer les énergies et les faire converger, chacun apportant un regard différent, celui de sa profession, pour

améliorer la qualité de la justice, réfléchir à ses pratiques, optimi-ser son fonctionnement et apporter des réponses innovantes. Le second objectif, selon elle, est de débattre sur un sujet controversé, les détracteurs de la médiation mettant en avant le fait qu’elle coûte cher et ralen-tit le cours de la justice, dépossède les juges, voire que pour certains comme les prud’hommes la conci-liation est déjà obligatoire. Ses par-tisans estimant au contraire qu’il s’agit d’un outil de qualité en matière de réponse judiciaire, notamment pour les parties qui doivent conti-

nuer la relation comme par exemple des voisins, des membres d’une famille, ou encore en matière commerciale. Il s’agit d’un outil plus mature de res-tauration des liens et d’apaisement des conflits, dans une société démocrate.

Des médiateurs d’excellente qualité à La Rochelle

Les contours de la médiation ont été précisés par la Directive européenne du 21 mai 2008 et dans le titre VI Bis du code de procédure civile.À La Rochelle, l’arrivée d’excellents médiateurs depuis 2 ans, dont celle de Myriam Bacqué* en janvier 2011 ont accéléré le recours à la médiation même si, comme le souligne la Présidente du TGI de La Roche sur Yon, venue en voisine, la culture française est une culture de conflits, qui privilégie l’affrontement et considère comme conquête sociale un certain nombre de lois. Avocats, magistrats, conseillers, juges, sont pourtant par-tie prenante dans la pré-conisation d’une procé-dure de médiation qui en outre évite souvent, si elle aboutit, que ne ressur-gissent les conflits sous une autre forme et sur d’autres sujets. Toutefois, les mentali-tés évoluent et une telle journée de réflexion com-mune est exemplaire. Les femmes – qui accèdent davantage à des fonctions

de responsabilité – ne sont pas étrangères à cette vision « plus douce » de la résolution des conflits. La médiatisation de telles journées permettrait au grand public (particuliers et professionnels) d’avoir conscience de cette solution intermédiaire plutôt que d’adopter d’emblée des positions « jusqu’aux boutistes » encore trop souvent privilégiées par tous en France, alors que la médiation est plus couram-ment pratiquée outre-Atlantique. C’est le sens de cet article Ré à la Hune et de celui à paraître dans le Journal des Professionnels : « les confl its profes-sionnels ont largement à gagner d’être résolus par la médiation, faites passer ce message fort » nous a confié la Présidente Katherine Cornier. ■

Nathalie Vauchez

* Myriam Bacqué, médiatrice, consultante juridique interna-tionale, Délégué Régionale de la Délégation Arc Atlantique de l’ANM, Béatrice Brenneur, médiatrice du Conseil de l’Europe, présidente de GEMME France (Groupement Européen pour la Médiation), Présidente de la CIMJ (Conférence Internationale de la Médiation pour la Justice), Gabrielle Planes, Présidente de l’Association Nationale des Médiateurs (ANM), Alain Brisac, Médiateur, membre de la Délégation Arc Atlantique de l’Asso-ciation Nationale des Médiateurs (ANM) au sein de la Maison de la Communication de La Rochelle, Chantal Simonet, Avocat au Barreau de Poitiers et médiatrice.

ILS ÉTAIENT VENUS, ILS ÉTAIENT TOUS LÀ, POUR LA JOURNÉE ROCHELAISE DE LA MÉDIATIONVendredi 12 octobre dernier, se déroulait sous l’égide de l’École Nationale de la Magistrature et du Centre Régional de Formation à la Profession d’Avocats une journée de réfl exion organisée conjointement par le Tribunal

de Grande Instance de La Rochelle, le Tribunal de Commerce de La Rochelle, le Conseil des Prud’hommes de La Rochelle et l’Ordre des Avocats du Barreau de la Rochelle-Rochefort sur « la médiation en matière civile, commerciale et sociale ».

De gauche à droite : Maître Xavier Borel, Bâtonnier de l’Ordre des avocats de La Roche-sur-Yon ; Mme Lebon Blanchard, Présidente du Tribunal de Grande Instance de La Roche-sur-Yon ; Mme Katherine Cornier, Présidente du Tribunal de Grande Instance de La Rochelle ; Monsieur Emmanuel de Bodeman, Président du Tribunal de Commerce de La Rochelle ; Mme Isabelle Pagenel, Procureure de la République près le Tribunal de Grande Instance de La Rochelle ; Mme Myriam Bacqué, Médiatrice ; Maître Edouard Robiou Dupont, Avocat au Barreau de Nantes, médiateur ; Maître François Drageon, Bâtonnier de l’Ordre des avocats de La Rochelle

OÙ S’ADRESSER ?Délégation Arc Atlantique de l’Association Nationale des Médiateurs (ANM) au siège de la Maison de la Communication (MDC) – 21 rue Ampère – La RochelleTél : 05 46 34 25 56 – www.maisondela communication.fr

La Maison de la Communication qui est membre de l’ANM offre à la médiation un lieu neutre et adapté à la résolution amiable des confl its. La Délégation regroupe 7 médiateurs indépendants, la MDC vous propose 3 noms de médiateurs potentiesl en fonction de la nature de votre demande.

© N

atha

lie V

auch

ez

Page 13: Realahune 77

R É À L A H U N E - 1 7 O C T O B R E 2 0 1 2 - N ° 7 7 1313

ÇA BOUGE À...

La mairie de Sainte-Marie et Habitat 17 célébraient mardi 9 octobre l’inauguration des 23 nouveaux logements locatifs : deux réhabili-tations, celle du théâtre qui comprend quatre logements, celle de la maison Mallard avec quatre logements également ainsi que la construction des 15 logements de l’ensemble Le Verger au lieu-dit La Fosse des Sables.

C es trois projets ont été réalisés grâce aux aides et financements, en dehors de la mai-rie de Sainte-Marie (80 000 €), de la Région

(62 651 €), du Conseil général (145 000 €), de l’État (207 217 €), du CIL (70 000 €), de l’ERDF (11 329 €), des prêts de la caisse des Dépôts et Consignation et Dexia (1 758 200 €) et de fonds propres d’Habi-tat 17 (310 042 €).

Un satisfecit général

Une visite de la maison Mallard a précédé l’inaugura-tion au cours de laquelle Gisèle Vergnon a rappelé que le logement locatif intermédiaire était une nécessité

et s’est félicité que ces réhabilitations aient été votées à l’unanimité sous son mandat. Habitat 17 a montré son savoir-faire dans le cadre de ces réalisations. L’office qui a connu une grave crise interne ces dernières années, semble mettre en place sous l’impulsion de son nouveau directeur Bernard Parage, une organisation efficace et plus humaine des services, resituant le locataire au centre des pré-occupations, ce qui est le moins que l’on puisse faire dans un office public de HLM.Lors de son intervention, Lionel Quillet, président de la CdC, félicita, Gisèle Vergnon de « cette réalisation de logements sociaux de qualité qui répondent aux besoins de la vie permanente dans l’île. » Il précisa que la CdC devait faire en sorte que 400 logements sociaux soient réalisés d’ici à cinq ans car a-t-il ajouté « il n’y a pas que des People dans l’île et tout le monde ne dispose pas de 800 à 900 € à sortir mensuelle-ment pour un loyer. »Léon Gendre, félicita également Gisèle Vergnon d’avoir réhabilité ce patrimoine du centre ville en le trans-formant en logements sociaux et fit une intervention

particulièrement émouvante. En effet, la maison Mallard évoquait pour lui l’instituteur « qui l’a pré-paré aux fonctions que j’occupe aujourd’hui » et le théâtre lui rappelait bien des souvenirs d’enfance.Il termina son allocution en assurant Bernard Rochet, président d’Habitat 17 de son soutien à lui-même et à son office. ■

Catherine Bréjat

Par délibération du 19 novembre 2010, le conseil municipal de Rivedoux a engagé la procédure de révision de son Plan d’Occupation des Sols

(POS) en Plan Local d’Urbanisme (PLU).Plus qu’un cadre réglementaire, c’est un véritable chan-gement de philosophie et un projet politique en matière d’urbanisation que présentait le Maire, Patrice Raffarin.Entouré de Marc Chaigne, adjoint à l’urbanisme, et assisté du cabinet Escoffier, il a présenté aux habitants lors de la réunion publique du 5 octobre, le diagnostic réalisé sur la commune et la volonté des élus exprimée dans le projet d’aménagement et d’urbanisme (PADD).

Objectif : approbation du PLU pour fi n 2013

Un travail important est planifié, en partenariat avec le cabinet Escoffier. La validation du PADD de la com-mune interviendra à la fin de l’automne 2012, pour ouvrir la voie à l’élaboration du PLU. Entre l’été et fin novembre 2013 le PLU sera soumis à l’enquête publique pour une approbation du PLU par le conseil municipal fin 2013.

Un véritable travail d’équilibriste

Prévoir et cadrer le développement démographique, économique, urbanistique et environnemental de

la commune pour de nombreuses années à venir est un exercice passionnant et délicat qui demande aux élus d’avoir une vision claire et prospective. Mais surtout de bien intégrer les multiples régle-mentations qui s’appliquent sur notre territoire. Le PLU doit être compatible avec le SCoT et répondre aux nombreuses contraintes supra-communales et environnementales issues des lois Grenelle, des schémas divers SRU, SDAGE, SMVM, PCET, SRCE... et on en passe.

Une image à valoriser et des atouts à conforter

Rivedoux a beaucoup changé. Le diagnostic le confirme et fait taire les méchantes langues : ce n’est plus « le paillasson » de l’île de Ré. Rivedoux fait de sa situation géographique un atout majeur. Cinquième commune, hébergeant 13 % de la population de Ré, elle connaît la plus forte évolution démographique avec 30 % de progression entre 1999 -2009. L’effet pont se traduit aussi dans le solde migratoire positif continu depuis 40 ans, un profil générationnel qui mute vers des jeunes ménages actifs de 30 à 44 ans, des effectifs scolaires en hausse, une attractivité économique et commerciale.

La traversée de Rivedoux : un point préoccupant

Les routes départementales 735 au nord, et RD 201 au sud, drainent 8 500 véhicules par jour en moyenne sur l’année. Facteurs de nuisances et d’accidents, c’est le point noir de Rivedoux. Au quotidien, aux heures de pointe, les grands week-end et en saison, c’est une préoccupation pour les élus qui profiteront du PLU pour améliorer la gestion et la régulation de ce trafic, poursuivre le travail engagé bien en amont sur la réflexion globale des transports en commun et autres moyens de diminuer le nombre de véhicules.

L’élaboration du PLU est une opportunité à saisir pour l’avenir de la commune. Des opérations lancées comme l’aménagement de la place de la République et les projets du quartier du Château vont profondé-ment en modifier l’image. Des challenges attentivement accompagnés par la population, qui a posé des questions positives en attendant la traduction dans le PLU des volontés expri-mées. Un espace PLU sera ouvert à la mairie ainsi que sur le site Internet communal pour permettre à chacun de suivre la procédure de révision du PLU et son état d’avancement. ■ Michel Lardeux

...SAINTE-MARIE-DE-RÉ : DES LOGEMENTS SOCIAUX DE QUALITÉ

...RIVEDOUX-PLAGE : RÉVISION DU PLAN D’OCCUPATION DES SOLS (POS) EN PLAN LOCAL D’URBANISME (PLU)

Lionel Quillet et Léon Gendre ont félicité Gisèle Vergnon

La maison Mallard réhabilitée

Page 14: Realahune 77

R É À L A H U N E - 1 7 O C T O B R E 2 0 1 2 - N ° 7 714

ILS BOUGENT !

Testé dans différentes conditions de navigation : Méditerranée, Mer du Nord, Grands lacs, rivières et canaux du nord et du sud de l’Europe et présenté

au Grand Pavois 2012, le « Greenline 33 », sorti des chantiers Seaway, est le premier bateau de série équipé d’un système hybride et d’un circuit solaire. Bateau d’origine paneuropéenne, il permet de réduire de façon drastique les émissions de carbone d’un équipage familial, cela grâce à une coque équipée de stabilisa-teurs et inspirée des voiliers offrant ainsi une résistance hydrodynamique réduite ; et à la mise en œuvre de techno-logies et de sources d’énergie alternatives (batteries au

lithium) et roof (toit) solaire. Ainsi, en mode électrique, le « Greenline 33 » navigue sans émissions polluantes ; et en mode diesel, il consomme jusqu’à 4 fois moins de carburant fossile par mille en comparaison avec un bateau planant de taille équivalente, permettant ainsi de réduire la pollution de 75 %.Au mouillage ou dans un port, ou bien encore en navigant sur les milliers de kilomètres de canaux que possède à elle seule la France, l’absence de bruits de moteur et de fumées permet de redécouvrir le plaisir du bateau en harmonie avec la nature et l’environnement. ■

Jean-Pierre Pichot

L’édition 2012 de l’incontournable salon nautique qui se déroula du 19 au 24 septembre, ferma ses portes le dernier jour en raison de la météo, mais

accueillit néanmoins 89 000 visiteurs.Pour Alain Pochon, président du Grand Pavois, la fréquentation aurait pu battre tous les records sans cette amputation d’une journée, mais un fois les comptes finis, l’événement reste très positif. Les bateaux de 6 et 8 m se sont bien vendus, mais il semblerait que l’hési-tation rencontrée sur des produits plus importants soit due à « un principe de précaution » faisant suite à de récentes réformes.

Des dates qui changent en 2013

En effet, l’organisation du salon a choisit de modifier ses dates pour ne pas se retrouver en concurrence

avec le Festival de Plaisance de Cannes ayant lieu quelques jours avant. Les nouvelles dates, plus tardives, du 25 au 30 septembre, permettront d’espacer l’événement rochelais de ses homolo-gues méditerranéens, pour comme le dit Alain Pochon « faciliter et aider la profession qui a besoin de toutes les énergies pour sortir de la situation diffi -cile dans laquelle elle se trouve ».

Parole à un exposant rétais

Lors d’un entretien, M. Herbreteau, gérant d’Océan Nautique nous confia son appréciation du salon. Pour lui le Grand Pavois 2012 « ne rentrera pas dans les annales, surtout qu’il fut écourté. Ce fut un salon pas

facile. Les gens ont du mal à passer à l’acte d’achat. Ce n’est pas qu’une question de prix, la conjoncture est défavorable, mais on tient bon, on ne désespère pas. » ■

Lolita Prieur

NAVIGUER À MOINDRE FRAIS EN RESPECTANT L’ENVIRONNEMENT

LE GRAND PAVOIS

En juin 2012, Franck Provost, la star des coiffeurs français, lançait l’opération Diamond, une nouvelle technique permettant de sublimer la couleur des

cheveux teints entre deux séances de coloration. Ce service s’adresse à toutes celles qui ont les cheveux colorés ou méchés, mais a été spécialement créé pour sublimer les Couleurs Précieuses imaginées par le maître : Balayage 2 Ors pour les cheveux blonds et châtains clairs, Ambre Vénitien pour les cheveux roux et châtains et Brun Cashmere convenant aux cheveux bruns et châtains foncés.L’opération Diamond s’est déroulée les 6, 7 et 8 juin au plan national. Durant ces journées, une boîte de macarons Pierre Hermé, autre star, des pâtissiers cette-fois, était offerte à toute cliente qui essayait, sur une coloration Couleurs Précieuses, la technique Diamond, un top coat capillaire ravivant la couleur et les reflets. Dans chaque salon Franck Provost en France, une boîte de macarons Hermé était remis à la cliente ayant

fait la technique Diamond. Dans chaque salon, l’une des boîtes contenait un code donnant droit à un cadeau exceptionnel : un diamant non monté d’une valeur de 400 €.La Charente-Maritime bénéficie de cinq gagnantes, chacune cliente des cinq salons Franck Provost de notre département : Saint-Martin-de-Ré, La Rochelle centre-ville, Beaulieu, Saint-Denis d’Oléron et Rochefort. Ludovic Mutrel, à la tête des cinq salons de Charente-Maritime avait organisé à Beaulieu le 3 octobre avec l’aide de Catherine, la coordonnatrice de son groupe NSEE et les équipes de ses salons, une petite réception sympathique de remise des diamants aux gagnantes. Sur les cinq gagnantes trois étaient présentes celles des

salons de l’île de Ré, de La Rochelle et de Rochefort. Les deux restantes étant l’une en vacances et la dernière demeurant dans une autre région se verront remettre leur diamant ultérieurement. Dans l’île de Ré, c’est Éliane Coenca résidant pratiquement à plein temps à Saint-Martin qui a reçu à deux jours de son anniversaire un joli petit diamant de fort bonne qualité. Celui-ci lui a été remis par Ludovic Mutrel en compa-gnie de Sophie manager du salon Franck Provost de Saint-Martin. ■

Catherine Bréjat

RÉSULTATS DE L’OPÉRATION DIAMOND LANCÉE PAR FRANCK PROVOST

Ludovic Mutrel et son équipe en compagnie des 3 gagnantes

À « RÉSAC », LE RECYCLAGE, C’EST SACRÉLe système de propulsion hybride, le monde de

l’automobile l’a fait. Pourquoi la fi lière nautique ne le ferait-elle pas ?

Naviguer autrement...

© J

M R

ieup

eyro

ut

To u te s d e u x femmes d’ostréi-culteurs, Corinne

Gautier et Gaëlle Rapin se sont rencontrées voilà plusieurs années sur le marché d’Ars, là où elles vendaient, et vendent toujours, les huîtres de l’exploitation familiale. Une solide amitié naîtra de cette rencontre avant qu’elles ne se lancent, après la désolation engendrée par Xynthia, dans les parcs à huîtres rétais, dans une aventure commune : le recyclage des poches d’huîtres usées pour en faire des paniers qu’elles personnalisent selon leur imagination avec divers matériaux usagés associés au milieu marin (voiles, cordes, etc.).Depuis l’été 2012, Corinne et Gaëlle fabriquent leurs paniers sous la marque déposée « RéSac ».Création, certes, mais il s’agit également d’une forme de participation à la préservation de l’environnement littoral insulaire rétais. Un projet qui, allant dans le sens de la politique environnementale menée par la Communauté de Communes de l’île de Ré, a permis à la jeune associa-tion de fabrication de paniers d’être aidée financièrement afin d’être présente au Grand Pavois 2012. ■

Jean-Pierre Pichot

Corinne Gautier (à gauche) et Gaëlle Rapin

Page 15: Realahune 77

R É À L A H U N E - 1 7 O C T O B R E 2 0 1 2 - N ° 7 7 15

ILS BOUGENT !

Ils ont une vision contemporaine de leur métier et leur savoir-faire et leurs connaissances techniques leur permettent d’exprimer leurs idées les plus

innovantes en matière d’ameublement. Ils inter-viennent d’une manière originale dans l’aménagement de l’espace et dépoussièrent ainsi ce métier mal connu du grand public.

Youri aime travailler les nouveaux matériaux que propose l’industrie textile et il excelle dans la conception et l’installation de plafonds extraordinaires en 3 D, le gainage de murs et petits meubles avec des matériaux innovants qui à eux seuls théâtra-lisent une entrée ou une pièce. Intemporel est d’ailleurs poseur agréé Barrisol. Il est possible d’admirer certaines de leurs réalisations dans leur show-room de Périgny et ils seront présents au Salon de la Déco qui se déroulera à La Rochelle du 26 au 29 octobre prochain où vous pourrez les rencon-trer et les tester !Emmanuelle et Youri possèdent des compétences différentes, ce qui leur permet d’aborder n’importe quel chantier de manière globale et d’être très réactifs.

Ils ont rassemblé autour d’eux un réseau d’artisans dynamiques et expérimentés avec qui ils travaillent en confiance. Tant et si bien qu’on les demande un peu partout en France et même à l’étranger. ■

Catherine Bréjat

Ces maisons typiquement rétaises et qui se fondent harmonieusement dans le paysage, ont été conçues par Pascal Poulain, archi-

tecte du Cabinet Archibald à La Flotte. Chacune des façades installées le long de ruelles fleuries, respecte l’architecture traditionnelle de l’île et rappelle l’ancien bourg. L’ensemble comprend douze maisons particulières bâties de plain-pied, de type T4,T5 et T6 d’une surface allant de 118 à 168m2 sur des terrains de 460 à 590m2. La construction s’entend norme BBC et une attention particulière a été appor-tée à l’orientation des villas. La cote altimétrique du terrain est à plus 9 mètres, d’où le nom de ce programme « Les Hauts de Ré ».Le Groupe George est réputé pour la qualité de ses réalisations. Ici, il a particulièrement tenu à utiliser

des matériaux de qualité dans la palette de couleurs de l’île. Chaque maison dispose d’un garage à et au dos d’un jardin privatif permettant aux familles de profiter du climat exceptionnel de l’île et d’y recevoir leurs amis. Les futurs propriétaires pourront interve-nir dans le choix des revêtements de sols et s’ils s’y prennent à temps dans la répartition intérieure des cloisons. C’est également le Groupe George qui se charge des voiries et de l’aménagement du quartier. Il sera possible de visiter dès le courant du mois de novembre deux maisons témoins, l’une de 125m2, l’autre de 165m2, une occasion à ne pas rater de se rendre compte de la qualité et du charme de ces maisons.Situé à moins d’un quart d’heure en voiture du centre de La Rochelle, cet ensemble de qualité ne manquera

pas de séduire une population active qui pourra ainsi bénéficier de la douceur de la vie dans l’île tout en travaillant en ville. ■

Catherine Bréjat

DEUX JEUNES TAPISSIERS CRÉATEURS DANS LE VENT

LA DOUCEUR DE VIVRE DANS L’ÎLE DE RÉ

Ils sont jeunes, ils sont talentueux et adorent leur métier. Ils ont aussi bénéfi cié d’une excellente formation. Issus du compagnonnage, Emmanuelle et Youri sont passés chez les plus grands tapissiers d’ameublement et après des expériences en bureau d’études, ils ont décidé de créer leur propre affaire.

Le Groupe George, bâtisseur de patrimoine dans la région depuis 1988, s’est intéressé à l’île de Ré. Il est à l’origine d’un programme immobilier « Les Hauts de Ré » comportant 12 maisons situées au milieu des vignes dans la commune de Sainte-Marie-de-Ré.

INTEMPOREL By van DooselaereUnité G1 – rue Augustin Fresnel – Périgny05 46 34 12 95 / 07 60 13 22 23

Contact : Laurent Parfait – 05 46 51 05 05

- Vente et maintenance informatique- Vente de consommables- Conseil informatique

ZA la Croix Michaud | 17630 LA FLOTTE | 05 46 66 05 29 | [email protected]

Phot

os ©

Inco

gnito

.fr

Page 16: Realahune 77

R É À L A H U N E - 1 7 O C T O B R E 2 0 1 2 - N ° 7 716

SPORTS À LA HUNE

Une recherche d’harmonie

On a pu voir depuis quelques années se développer des acti-vités physiques ayant pour but d’amélio-rer l’harmonie entre le corps et l’esprit. Les cours de Pilates, Gym Tao, Qi Gong, et autres gymnastiques énergétiques déjà présents sur l’Île de Ré, ne désem-plissent pas. Sans oublier les cours de yoga qui se mul-tiplient chaque année. Retour sur les raisons de ces succès. Pour Joëlle Demillian professeur de yoga libéral et de l’association AMY, « Le succès du yoga me semble être le signe des changements profonds qui s’opèrent dans la société. Cette pratique ancestrale vient toujours répondre aux besoins humains, mais nous sommes de plus en plus nombreux à en être conscients aujourd’hui. […] Nos modes de vie nous conduisent souvent au stress et somatisations diverses. Je vois arriver de plus en plus de jeunes personnes, très actives, mais qui sont incapables de "se poser" vraiment, se détendre pro-fondément... D’autres, trop sédentaires, qui ne savent plus jouir du bonheur de solliciter leur corps. ». Cela est confirmé par Michelle Etienne, professeur de Qi Gong, gymnastique énergétique chinoise, qui constate une hausse de la demande pour ses cours : « La demande est plus présente, les gens sont mieux informés. Il y a une prise de conscience des gens sur le fait qu’ils peuvent s’accorder du temps, faire des choses pour eux, pour aller mieux. ». Magali de Relook’form à La Flotte confirme cette tendance. Elle reconnaît qu’il y a de plus en plus de demandes pour des activités per-mettant un renforcement musculaire tout en proposant un travail harmonieux du corps et de l’esprit, comme le pilate et le yoga.

Les bienfaits constatés sur le corps et le moral de ces disciplines intéressent d’ailleurs de plus en plus les domaines de la médecine sportive, et de la méde-cine en générale.

La méthode Pilates

La méthode Pilates est un ensemble d’exercices (plus de 500), développé par Joseph Pilates au début du XXème siècle, travaillant sur la ré-équilibration de la musculature corporelle. Elle passe par une prise de conscience de son corps et de son fonctionnement, en s’appuyant sur 8 points : la respiration avec le thorax, la concentration, le contrôle de chaque geste, l’ali-gnement de la colonne vertébrale, la fluidité du corps, le centrage, l’ordre des exercices, et la relaxation.

Qi Gong

Le Qi Gong est une gymnastique énergétique chinoise ancestrale, qui à l’aide de mouvements précis et une pratique régulière favorise la libre circulation des énergies dans le corps et l’esprit, en harmonie avec le monde naturel. Sa pratique prenant en compte

l’effet de l’environnement sur l’homme, elle prend en considération les saisons, l’orientation cardinale, les cinq éléments, le coucher et le lever du soleil...

Se maintenir en forme

On a également pu constater la création de cours de gym-nastique dite douce. Ces cours, dont un a été crée cette année à Rivedoux, se caractérisent par des mouvements

doux visant à améliorer la souplesse et la motricité.Monsieur Caduc de l’Amicale Laïque Rivedousaise, nous apprend que ce cours a été pensé pour répondre à une demande. Beaucoup de personnes dont la condition phy-sique ne permet pas des efforts trop intenses, comme les personnes âgées ou accidentées souhaitent se main-tenir en forme mais ne trouvent pas forcément d’acti-vités répondant à leurs besoins. C’est dans cet esprit de « garder la forme » qu’il explique le succès fou que rencontrent également les randonnées de marche à pied organisées par l’Amicale.

Une nouveauté sur l’île de Ré : le boot camp

La grande nouveauté de cette année est sans conteste, le Boot Camp. Cet entraînement militaire adapté au fitness, qui fait fureur aux État-Unis, correspond à une autre tendance du moment : se dépenser, se dépasser mais de façon ludique. C’est dans cet esprit que Relook’form à La Flotte a ins-tauré cette nouvelle activité. Accessible à tous, pas seu-lement aux membres de la salle de sport, ce parcours de santé amélioré se fait par équipe de deux. Choisissez de préférence quelqu’un du même gabarit. Il se compose de trois épreuves : le parcours commando, l’entraide et l’opposition. Ne vous inquiétez pas le cours est acces-sible pour tous les niveaux. Le but est d’alterner des exercices cardiovasculaires et de renforcement muscu-laire. Relook’form étant idéalement situé, le cours se fait en plein air, comme il est d’usage, dans le bois faisant face à la salle de sport. Bonne ambiance assurée ! ■

Lolita Prieur

LES TENDANCES DU FITNESSLe fi tness, qui signifi e être en forme en anglais, est un mot utilisé pour désigner un ensemble d’activités physiques ayant pour but de parfaire sa condition physique dans l’optique d’améliorer son bien-être. Voici un tour d’horizon des tendances actuelles du fi tness.

Après la création de toute une ligne anti-âge visage, � algo a innové cette année avec le masque de Massage Regard, un système électronique d’aide au massage, à la relaxation et à la dynamisation musculaire et épidermique.

Ce masque peut être utilisé seul durant 15 minutes.

Combiné à un soin Regard cosmétique, cet appareil permet d’ampli� er les résultats d’un traitement contours des yeux pour un e� et défatiguant global : anti-poches, anti-cernes, anti-rides.

Cet équipement High Tech Haute expertise est très facile d’utilisation avec 4 actions très complémentaires :

1. Action Drainante : anti-poches, anti-cernes2. Action � ermique : favorise la pénétration d’actifs3. Action Décrispante : myorelaxant, anti-rides4. Action Relaxante : bien-être en général

Venez découvrir ce nouveau soin au centre de thalassothérapie Le Richelieu.

Christelle CHARLOTResponsable de la thalassothérapie Le Richelieu

Le Richelieu - 44 avenue de la Plage - 17630 La Flotte-en-Ré - Tél. 05 46 09 49 40

Le masque de massage regard : grande nouveauté chez � algoLe Richelieu

Ile de Ré

© In

cogn

ito.fr

© R

eloo

k’fo

rm

© J

oëlle

Dem

illia

n

Page 17: Realahune 77

Il existe différentes sortes de stretching dont les plus connus actuellement sont le stretching sportif et le stretching californien. Le stretching postural,

quant à lui, est un ensemble de postures, d’auto-éti-rements (en anglais le verbe to stretch signifie étirer) et de techniques respiratoires aboutissant à un travail du corps dans sa globalité. C’est Jean-Pierre Moreau, kinésithérapeute aujourd’hui disparu, qui a mis au point cette méthode dont la pratique régulière améliore le tonus musculaire et développe une conscience corpo-relle indispensable dans tous les sports. Le stretching postural apporte un confort appréciable aux personnes souffrant du dos et des articulations et, la respiration

étant contrôlée, permet de lutter contre le stress et la nervosité.Pascal Louineau, dont le parcours est aussi fourni qu’il est éclectique, possède deux diplômes d’État en natation et entraînement ainsi qu’en gymnastique pour tous et a plus récemment fait une formation en stretching postu-ral sous licence de marque. Professionnel aguerri, il est apprécié de ses élèves pour la qualité de son enseigne-ment, qui se déroule toujours dans la bonne humeur, et les résultats qu’il obtient. Pascal précise que le stretching postural s’adresse à tous, jeunes et moins jeunes, y compris les femmes enceintes et propose une séance « découverte » gratuite. En dehors de ces cours collectifs

qui comportent cependant une approche individuelle, qui ont lieu les mercredi et vendredi soir à Sainte-Marie, Pascal est dispo-nible pour du coaching individuel et se déplace à domicile. ■

Catherine Bréjat

TOUT NOUVEAU À SAINTE-MARIE, LE STRETCHING POSTURALDepuis le 12 septembre, Pascal Louineau dispense des cours collectifs de stretching postural, une nouvelle discipline d’étirements du corps améliorant le tonus musculaire et la relaxation, dans la salle des sports de Sainte-Marie.

Renseignements : 06 08 61 44 78 ou Service des Sports, Mairie de Sainte-Marie : 05 46 30 21 24

R É À L A H U N E - 1 7 O C T O B R E 2 0 1 2 - N ° 7 7 17

SPORTS À LA HUNE

Le 28 septembre dernier, Jean-Pierre Flahaut, président de la caisse de l’île de Ré du Crédit Mutuel Océan, et Philippe Giraudeau, président

de l’USV Ré Basket, signaient le renouvellement pour un an de la convention de partenariat qui lie depuis de longues années le club villageois à la banque.« Sans partenaire, et cela d’autant plus depuis l’accession du club en Nationale 2, le club ne pourrait pas vivre » rappelle Philippe Giraudeau. « À côté des partenaires institutionnels : mairie de Saint-Clément-des-Baleines, Communauté de Communes de l’île de Ré, Conseil général, Conseil régional, 70 partenaires privés nous accompagnent, dont le Crédit Mutuel Océan, ce à hauteur de 7 000 € (4 000 € de la caisse locale, 3 000 € de la caisse fédérale ».« Banque de proximité, un de nos objectifs est de créer du lien social, de participer activement à la vie permanente des territoires. C’est pourquoi

nous sommes très proches du monde associatif. Ainsi, la banque distribue chaque année aux asso-ciations non moins de 2 millions d’euros » précise Jean-Pierre Flahaut, lui-même ancien basketteur durant 36 ans à La Rochelle.Une saison 2012/2013 bien entamée mais qui, pour le président de l’USV Ré Basket, s’annonce « longue et chaude. Il faudra prendre les matches match par match, d’autant que cette année il n’y aura plus l’effet de surprise. Dorénavant le petit poucet de Nationale 2 on le connaît et toutes les équipes l’at-tendent. L’objectif primordial, c’est de ne pas des-cendre afi n que l’aventure puisse perdurer le plus longtemps possible, tout en offrant au public et à nos partenaires un spectacle sportif de qualité ». ■

Jean-Pierre Pichot

Samedi 22 septembre à Saint-Martin-de-Ré, le site du Préau accueillait les participants de la journée « Ré Sentez-vous sport », venus de

toute la Charente-Maritime.Organisée par le Comité Départemental Olympique et Sportif de Charente-Maritime (CDOS 17), avec le soutien du Conseil Général, de la Communauté de Communes de l’île de Ré et du Ministère des sports, de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative, cette journée a montré qu’il est plus facile qu’on ne le croit d’avoir une activité physique et sportive régulière et adap-tée, pour préserver sa santé, quelle que soit sa condition physique, avec l’avis de son médecin traitant bien sûr !

Le programme rétais comprenait une ran-donnée pédestre de 8 km et un atelier bas-ket animé par les clubs rétais, sous l’égide du comité départemental de la Fédération Française de Basket (FFBB). Lionel Quillet, Léon Gendre, Christian Bourgne, Patrice Raffarin, tous sportifs convaincus, ont encou-ragé chacun à la pratique d’une activité phy-sique et sportive, avant de convier les parti-cipants à partager un moment de convivialité autour d’un buffet préparé par le CDOS 17, et de remercier les chevilles ouvrières locales et tous les participants de cette belle mati-née sportive. ■

Michel Lardeux

« SANS PARTENAIRE, RIEN N’EST POSSIBLE »

RÉ SENTEZ-VOUS SPORT

Assis : Jean-Pierre Flahaut (à gauche) et Philippe Giraudeau. Debout de gauche à droite : Joël Bouillaud, directeur de la caisse de La Couarde ; Raphaël Ferrand, responsable de l’agence d’Ars ; Redouane Fergati, capitaine de l’équipe ; Mike Slattery, joueur ; Mathieu Cizeau, joueur et Jean-Louis Peslerbe, vice-président du club.

Améliorer son bien-être physique et mental, prévenir les maladies de la sédentarité, limiter sa consommation médicamenteuse, lutter contre les pathologies du vieillissement, enrichir la qualité de sa vie sociale, construire son identité... sont les nombreux bienfaits d’une activité sportive, régulière, adaptée et motivante.

Les participants de la journée Ré Sentez-vous Sport, encouragés par les élus

Page 18: Realahune 77

R É À L A H U N E - 1 7 O C T O B R E 2 0 1 2 - N ° 7 718

QUE SONT-ILS DEVENUS ?

Élevé à l’ombre de la bienveillante figure tutélaire d’un grand-père toscan, il a vécu une enfance heureuse. Obligé de s’expatrier pour trouver du

travail, le grand-père, qui travaillait la pierre, parcourait à pied pratiquement toute l’Europe, jusqu’au jour où il rencontra une avenante Normande qui devint son épouse et fit souche en France. Il parlait plusieurs langues, était convaincu de la nécessité d’une Europe unie et sa vie était régie par des valeurs qu’il estimait essentielles de transmettre à ses descendants : le travail bien fait, le partage, la tolérance et le respect de la parole donnée. La Villa Verdiania abritait les grands-parents, leurs enfants et les petits-enfants. C’était un véritable paradis pour ces derniers dont le père, navigateur, était absent durant de longues périodes. Frank se souvient de chacun de ses retours comme d’une fête : il arrivait chargé de grandes malles contenant des jouets du monde entier.

Les années de formation

La vie aux côtés d’un grand-père originaire de Florence, sculpteur à ses heures laissera forcément des traces.

À 8 ans, Frank possède déjà tous les outils permettant de travailler la pierre comme le bois et la sculpture l’accom-pagne déjà. À 16 ans et demi, il s’engage dans la Marine nationale et entre à l’école des mousses à Brest. Il a la très grande chance, à la fin de la première année, de pou-voir choisir une spécialisation qui l’intéresse et engagera son avenir professionnel : la météorologie. La formation suivie dans la Marine, où il restera six ans, débouche sur une équivalence dans le civil et Frank deviendra ingénieur météo. Cette météo qui lui fait tutoyer le ciel lui convient parfaitement et il devient très performant. Cela se sait et un chasseur de têtes de la compagnie pétrolière Chevron le contacte. Il est recruté, complétant sa formation par des études d’océanographie qui le passionnent.

Une vie ponctuée de terribles dévastations

C’est ainsi qu’il se retrouve en Écosse, à Kishorn un petit village perdu au fin fond d’un loch, responsable des pré-visions météos dans le cadre de la construction d’une gigantesque plate-forme pétrolière. Tous les ouvriers sont suspendus aux lèvres du météorologiste dont ils attendent l’avis avant d’engager les travaux sensibles aux intempéries. Impression de toute puissance déjà éprou-vée à Mururoa, où il avait été envoyé dans le cadre de la Marine nationale, lorsque la mise à feu d’une bombe nucléaire dépendait de son pronostic Jusque-là, tout va bien, il gagne confortablement sa vie et acquiert, avec son épouse française, une grande maison située en bord de mer. À la fermeture du chantier, trois ans plus tard, il est licencié économique, mais les problèmes financiers ne sont pas à l’ordre du jour. Par contre, son épouse souhaite divorcer et rentrer en France et lui assène le premier des coups du sort qui le dévasteront à plusieurs reprises. Les femmes seront toujours, directement ou indirectement à l’origine des drames qui marqueront cet homme tendre et son dernier divorce le ruinera totalement.

Quand il commence à rêver de fruits mûris au soleil, il comprend qu’il est temps de rentrer en France. Il entre-prend alors une analyse qui le conforte dans sa démarche artistique : apporter la joie et la force à tous, quelles que soient la nationalité ou la langue, par le biais de son art. Parallèlement un merveilleux vieux réfugié roumain lui enseigne tout ce qu’il sait sur le métal et la fonderie. C’est une découverte majeure pour Frank qui trouve-là le matériau idéal pour son travail. Il en aime et joue avec les couleurs, les oxydations et les patines. Toutes les conditions sont désormais réunies pour que Frank devienne le sculpteur que nous connaissons aujourd’hui. Dans les années 90, il découvre l’île de Ré où il s’installe avec joie près de la mer.

Le coup de grâce

Frank, rêveur, pétri des grands principes d’éducation de son grand-père, vit la tête dans les étoiles. Il est à mille lieues des courantes bassesses de l’âme humaine tout autant que des arcanes de l’administration. Il paiera très cher son apprentissage, y perdra ses illusions et tous ses biens matériels. À chaque fois il réussira à se reconstruire jusqu’à ce jour de 2009 où il entame une grève de la faim de 32 jours en raison d’une menace d’expulsion de son atelier de La Flotte sans espoir de se reloger. Cette fois-là sera suffisamment sérieuse pour qu’il en perde l’envie de sculpter. Beaucoup d’amis, des

élus dont Léon Gendre maire de La Flotte, se mobiliseront pour tenter de le sortir de là. Mais le mal est fait, profondément et durablement.Aujourd’hui, grâce à une femme, il a retrouvé un lieu à lui qu’il aménage pour exposer ses sculptures et recréer « le

monde merveilleux de Frank Michel ». Il ne s’est pas encore remis à sculpter, mais il est serein, apaisé. Il ne se pose plus seulement la question de savoir « comment il va crever » et pense aux sculptures qu’il aura encore le temps de faire. ■

Catherine Bréjat

FRANK MICHEL : UN RESCAPÉFrank Michel a disparu des écrans rétais depuis plusieurs années. Pas de nouvelles, pas d’expositions jusqu’en juin dernier lors du festival d’arts actuels à l’Hôtel de Clerjotte. Que s’est-il passé, qu’était-il devenu ?

Frank Michel dans l’espace qu’il aménagé

Le Turc L’une des princesses

Page 19: Realahune 77

LA RENTRÉE DE LA MALINE

POUR SA MAJORITÉ, LA FÊTE DES BIBLIOTHÈQUES DEVIENT « AU RENDEZ-VOUS DU LIVRE »

Début octobre, La Maline organisait sa soirée d’ouverture de saison. Le vernissage de l’exposition du trimestre, Humour et mer... veilles de Dominique Lhoste, et un concert du groupe Karpatt, suivirent la présentation du programme de l’arrière-saison.

En cette année 2012 le groupe des bibliothèques de l’île de Ré fête la 18e édition de cette manifestation littéraire rétaise. L’événement change de nom avec pour intention d’inviter les visiteurs à fêter le Livre sous toutes ces formes.

R É À L A H U N E - 1 7 O C T O B R E 2 0 1 2 - N ° 7 7 19

ZAP’ARTS

Catherine Wojcik nous apprit lors d’une interview, que celui-ci se voulait varié et pluridisciplinaire, à l’image de ce Faust « hybride » présenté, mêlant

un film muet, deux musiciens et un comédien. La sélec-tion, nous dit-elle, doit répondre à la réalité du terrain, aux attentes de la population rétaise. Ainsi, côté musique, vous serez entraînés par deux per-sonnalités hors du commun du blues, Bill Deraime un vétéran « made in » France du genre, et l’époustouflante américaine Candye Kane.

Le théâtre quant à lui, sera représenté par trois pièces choisies pour leur remarquable performance scénique. Un voyage initiatique qui navigue avec réussite entre rires et considérations écologiques. Puis, un émouvant, mais néanmoins comique, hommage à « La Divine », Sarah Bernhardt. Et l’histoire vraie d’une riche héritière se rêvant cantatrice. Les traditionnelles ciné-conférences de Connaissance du monde vous feront voyager des confins de l’Alaska, jusqu’au cœur du désert d’Atacama, en passant par la Nouvelle-Zélande.

Les cinéphiles pourront revoir trois chefs-d’œuvre du cinéma, et les plus jeunes ne seront pas en reste, avec un théâtre d’ombres, et un spectacle un peu plus pointu réunissant plusieurs disciplines de la scène. ■

Lolita Prieur

Les samedi 20 et dimanche 21 octobre, « Au Rendez-vous du

Livre » fera étape à la base nautique de La Flotte, avec pour thème « Lecture sans frontières ».C’est à un voyage au-delà des frontières, dans le temps et au fil des pages des nombreux livres présentés durant ce week-end à La Flotte qu’est invité le public sur les stands de tous les acteurs de développement et d’incitation à la lecture présents : les 9 bibliothèques de village rétais, le collège Les Salières de Saint-Martin-de-Ré, la bibliothèque de consultation du Musée Ernest Cognacq à Saint-Martin-de-Ré, la bibliothèque de la LPO aux Portes-en-Ré, l’association Ré-Clé-Ré et le centre culturel La Maline.

Ce rendez-vous est également un moment d’échanges et de rencontres avec les 10 auteurs invités (voir pro-gramme des conférences ci-contre).Chaque année, entre 1 500 et 2 000 visiteurs sont accueillis à ce rendez-vous culturel, ludique et festif, véritable fête intercommunale qui s’installe à tour de rôle dans l’un des 10 villages de l’île.

« Au Rendez-vous du Livre » est sou-tenu à 52 % par des aides publiques (Communauté de Communes de l’île de Ré, Conseil Général, Association

Départemental pour la Lecture et Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation).Les 48 % restants sont financés par les partenariats privés recherchés par chaque bibliothèque. ■

Nathalie Vauchez

L’entrée et la participation aux conférences et aux ateliers est gratuite.

LE COUP DE CŒUR DE CATHERINE WOJCIK « Pazzi est mon gros vrai coup de cœur du festival d’Avignon. Cette pièce de danse raconte la vie de Sainte Marie-Madeleine de Pazzi. […] Les trois fa-cettes de la carmélite, la pensée, le verbe et l’action sont représentées. À découvrir, c’est un vrai bijoux. »

NOTRE SÉLECTION La soirée thématique présente cet automne le fi lm Bovines, qui se demande à quoi peuvent bien penser les vaches toute la journée dans leur pré... La projec-tion sera suivie d’un buffet campagnard et du concert de La Bergère, l’ambiance conviviale semble garantie.

Vendredi 26 oct. : Bill DeraimeAmbassadeur du blues « made in France », Bill Deraime est passé dans toutes les grandes salles de l’hexagone. Après quelques années d’absence, il nous revient en 2008, sur le devant de la scène avec un 17ème album : « Bill Deraime bouge

encore ». N’ayant rien perdu de son penchant pour le blues, le funk et le gospel acoustique et encore moins de son don d’écriture, Bill nous gratifie de chansons empreintes d’humanité sur laquelle il pose sa voix rauque et éraillé à souhait. L’auteur des fameux « Babylone, tu déconnes » et « Faut que je me tire ailleurs » n’a rien perdu de son punch vocal.

Adhérent : 15 € / - 16 ans : 10 €

Plein tarif : 20 € / - 26 ans : 15 €

Pass’ Blues : Bill Deraime + Candye Kane (concert le 23/11) = 5 € de réduction

Vendredi 2 novembre : CP 17 avec La Bergère et le film « Bovines » Encas offert à l’entracteLa Bergère Avec un soin de miniaturiste et les pas choi-sis du conteur, la bergère sème de petits cailloux blancs, pour nous conduire sans souci du retour, sur des chemins « aliciens ». Nos ombres grandissent devant les feux que son chant nourrit, elle glisse alors le soleil dans notre poche.La musique de la bergère nous offre un univers original et surprenant aux accents des trouvères du moyen âge, des grands auteurs des XIXe et XXe siècles, des contemporains et des complaintes populaires. L’extrême finesse du jeu d’accordéon d’Emmanuel, la subtilité et l’énergie de Julien à la guitare, créent le soutien idéal à la voix claire et ciselée de Sylvie, et contribuent brillamment au son unique du trio.

Bovines, ou la vraie vie des vaches Réalisé par Emmanuel Gras. Documentaire français. Durée : 1h40Au rythme de l’animal, au milieu d’un troupeau, « Bovines » raconte la vie des vaches, la vraie. À partir de 6 ans.Adhérent : 8 € / Plein tarif : 15 € / - 26 ans : 10 €

Vendredi 9 novembre : Sarah et le cri de la langouste Un hymne à la vie... au théâtre

Depuis son manoir à Belle-Ile-en-Mer, Sarah Bernhardt, au crépuscule de sa vie, dicte ses mémoires à Pitou, son fidèle serviteur. Mais sa mémoire se perd et n’obéit plus qu’à l’évocation de son passé de monstre sacré du théâtre. Elle met alors en scène ses souvenirs comme les personnages d’une cérémonie théâtrale, confondant le temps de sa vie avec celui d’une représentation et distribuant les rôles à sa guise à un Pitou récalcitrant mais finalement complice. Les maladresses de ce dernier provoquent le rire ou la colère de Sarah et soulagent sa détresse à l’approche de la mort qui l’obsède. Sarah Bernhardt ne réinvente pas sa vie, elle l’interprète.

Adhérent : 15 € / - 16 ans : 10 €

Plein tarif : 20 € / - 26 ans : 15 €

Samedi 20 octobre (14h à 18h15)14h Discours d’ouvertureConférences15h « Eugène Fromentin et l’Algérie » par Didier Jung16h « Voyager avec des yeux d’enfants » par Armandine Penna17h « Itinéraire d’un routard » par Philippe GloaguenAteliers15h et 16h : Contes d’ailleurs15h30 : Carnets de voyage (pour adolescents). Durée : 1h30.Tout l’après-midi : Calligraphies latines, origami, ren-contres avec les auteurs : Olivier Bramanti, Emmanuelle de Boysson, Sébastien Cagnoli, Fédéric Debomy, Jérôme Dumoulin, Cécile Alma Filliette, Philippe Gloaguen, Didier Jung et Armandine Penna.Dimanche 21 octobre (14h à 18h)Conférences14h « Voyager avec les livres » par Julia Dumoulin-Rulié15h « L’amant de Patagonie » par Isabelle Autissier16h « L’Art de la traduction » par Sébastien Cagnoli17h « Comment les femmes du 17e peuvent-elles s’imposer ? » par Emmanuelle de BoyssonAteliers15h et 16h : Contes d’ailleurs15h : Carnets de voyage (enfants et parents). Durée : 1h30Tout l’après-midi : Calligraphies latines, origami, rencontres avec les auteurs : Isabelle Autissier rejoignant ceux de la veille.Spectacle à La MalineSamedi 20 octobre : « La Mission de Victor Mulot » avec Eric Bouvron, créé avec Sophie Forte.Cette année, le groupe des bibliothèques propose un spectacle à voir en famille à La Maline. En vous divertissant et en vous faisant voyager, Eric Bouvron apporte son témoignage sur les dangers encourus par notre planète.Victor Mulot est envoyé là où il n’a pas envie d’aller : dans le Grand Nord, dans cette rude étendue blanche et glaciale. Mais il a une tâche à accomplir et il l’exécutera coûte que coûte : il doit trouver le dernier ours polaire.Plein tarif : 15 € / Tarif réduit : 10 € (- 12 ans / adh. La Maline) L’intégralité de la recette sera versée au Groupe des Bibliothèques.

PROGRAMMATION À LA MALINE

Le Rendez-vous en chiffres de cette 18ème édition :

10 invités, 7 conférences, 8 ateliers et 1 spectacle.

© Valerie Broue

Page 20: Realahune 77

R É À L A H U N E - 1 7 O C T O B R E 2 0 1 2 - N ° 7 72020

ZAP’ARTS

Revenue s’installer à La Couarde dans la mai-son familiale, cette authentique Rétaise dont on trace la famille jusqu’au XVIIe siècle et son com-

pagnon Jean-Pierre Laurent nous ont enchanté l’été dernier de spectacles de marionnettes pour adultes et enfants, encore joués ici et là cette saison, à la demande de théâtres, écoles ou municipalités mais

qui ne reprendront régulièrement dans le jardin qu’à la prochaine saison estivale. D’ici là, le Théâtre du Grand Bonhomme, une compagnie fondée par Jean-Pierre, met en place des rencontres ateliers qui se dérouleront dans la bibliothèque et l’ate-lier de la grande maison. Au cours de leurs vingt ans de pratique, Marie-Marthe et Jean-Pierre ont abordé tous les aspects du monde de la marionnette : fabri-cation, écriture, mise en scène et jeu. Réputés pour leurs créations, ils sont même devenus une référence en pédagogie de l’expression transformant la marion-nette en objet de communication et interviennent non seulement dans les écoles mais aussi dans les hôpitaux. Ils sont aussi appréciés pour la qualité de leurs textes ainsi que le respect de celui des auteurs et ils ont pro-grammé à partir du 26 octobre un atelier d’écriture, le dernier vendredi de chaque mois, complété par trois veillées lecture en décembre, mars et juin. Ces veillées se décomposeront en trois parties. La première, animée

par des comédiens de la compagnie présentera des textes mis en scène et accompagnés au piano sur un thème proposé. Puis chacun pourra dire ou lire de la prose, un poème ou une chanson avant que ne soient présentés les œuvres réalisées en amont, lors de l’atelier d’écriture.Deux autres ateliers seront proposés, l’un de manipula-tion et jeu des marionnettes pour adolescents et adultes. Le dernier atelier concerne la fabrication et acceptera les adultes et des enfants accompagnés. Les parents ou grands-parents pourront ainsi accompagner leurs enfants et partager avec eux un moment de plaisir. Il paraît qu’une véritable interaction se met en place et que souvent ce sont les enfants qui, très à l’aise, aident les adultes à finaliser leur marionnette ! ■

Catherine Bréjat

A vec « Limou-sin connec-tion » publié

chez Geste éditions dans la collection Legestenoir, Jean-

Pierre Bonnet signe là son 6e roman. Un polar un peu à la manière de…, façon Simenon, dans lequel le lecteur retrouve comme dans ses précédents romans un même fil conducteur axé sur des problèmes de rapports fami-liaux, mais avec cette fois la particularité que l’intrigue prend nettement le pas sur la problématique.« Limousin connection », c’est le mélange de trois his-toires vraies qui ont pour cadre le Limousin natal de l’auteur mais qui auraient très bien pu se passer ail-leurs en France.

De retour aux Liades dans la maison familiale après de longues années passées en Afrique, Maxime est rat-trapé par son passé : remords d’avoir laissé sa mère mourir dans la solitude, souvenirs de son amour trahi et présence de son rival devenu député-maire. Du fait de son passé africain plus ou moins douteux, l’assas-sinat de ce dernier va l’impliquer dans une ténébreuse affaire et en faire le suspect idéal tant il avait de rai-sons de le supprimer. Maxime va alors, pour sortir de ce piège, tenter de comprendre les ramifications, tant politiques que financières qui se trament dans son dos.

À suivre…

En février prochain, la sortie d’ « Une terre pour deux frères » aux éditions Souny replongera le lecteur dans le roman de terroir traditionnel avant la parution,

toujours en 2013 d’un nouveau polar à la Boileau-Narcejac que Jean-Pierre Bonnet vient tout juste d’achever d’écrire dans sa retraite espagnole. ■

Jean-Pierre Pichot

LES DISTRACTIONS DE VOTRE HIVER

LIMOUSIN CONNECTION – RETOUR AUX LIADES

Les spectacles de marionnettes du Jardin Théâtre montés cet été par Marie-Marthe Bourget et Jean-Pierre Laurent nous ont ravis, mais tout n’est pas fi ni, car s’installant durablement dans l’île, les deux complices proposent pour la saison hivernale toute une série de rencontres ateliers.

Atelier de Virebouelle28 route d’Ars – La Couarde05 46 55 41 26 et 06 18 10 13 63

Marie-Marthe et Jean-Pierre Laurent dans leur atelier

Jean-Pierre Bonnet

L’exposition tempo-raire Secrets de musée de Michelle

Pautonnier, plasti-cienne, agrégée d’Arts plastiques, qui s’achè-vera le 22 octobre, a, sur Saint-Martin, lancé

les Journées Européennes du Patrimoine 2012. L’artiste y présente tout un travail pictural et d’ins-tallations ayant pour finalité de mettre en lumière ce qui dort dans l’ombre des réserves du musée Ernest Cognacq. En révélant ainsi des oeuvres non accessibles, méconnues ou bien secrètes, Michelle Pautonnier propose aux visiteurs un libre regard sur les richesses des archives, des réserves, des murs… de l’Hôtel de Clerjotte. Un fragile équilibre qui se

cherche entre une présentation documen-taire et une vision artistique menant à des créations plus personnelles. Ainsi peut-on par exemple prendre connaissance d’un texte sur la découverte du tumulus du Peu-Pierroux au Bois-Plage ; prendre conscience du souci d’Ernest Cognacq (le fondateur du grand magasin « La Samaritaine » à Paris) quant au devenir des trésors amassés par Théodore Phélippot au lendemain de sa dis-parition ; découvrir le texte de la chanson « La Rétaise de Paris » interprétée pour la première fois le 31/10/1906 lors d’un ban-quet des Rétais de Paris à la taverne du Nègre, etc. « Le musée est pour moi comme une ruche bouillon-nante, composée malgré leur apparente neutra-lité d’objets bavards qui chuchotent à nos oreilles.

Leurs murmures font écho à nos propres secrets. Il émane d’eux une force que l’on ne peut pas vraiment décrire mais simplement partager » précise Michelle Pautonnier. ■ Jean-Pierre Pichot

VOILE LEVÉ SUR LES « SECRETS » DU MUSÉE

Michelle Pautonnier

Affiche de l’exposition. Zoom sur la bouche de Madame la Marquise de Sévigné

« Limousin connection – Retour aux Liades » de Jean-Pierre Bonnet, paru chez Geste éditions – 2e semestre 2012 – 336 pages – 12,90 €

Page 21: Realahune 77

Vendredi 12 octobre la salle des fêtes de Rivedoux accueillait en ses murs la cinquième édition de « La Veillée des conteurs » organisée conjointement par le COREPOR (Collectif de recueil du patrimoine oral rétais) et les Amis du musée Ernest Cognacq.

R É À L A H U N E - 1 7 O C T O B R E 2 0 1 2 - N ° 7 7 21

ZAP’ARTS

«La ve i l -lée des conteurs »

est une manifestation très prisée de la popu-lation insulaire qui, cette année, après la vigne en 2009, le sel en 2010, a eu pour thème :

« Fêtes et Musiques en Ré ». Près de 300 personnes ont participé à cette soirée animée par Michel Pelletier, une soirée digne des veillées d’antan et qui a bien sûr laissé la part belle au patois rétais.À travers chansons anciennes et anecdotes multiples, cette manifestation est le reflet du travail accompli au cours de ces dernières années par le COREPOR et le CRICRI (Comité pour le recueil de l’inventaire des chan-sons rétaises introuvables) lesquels, selon une démarche scientifique, collectent, en dehors de toute exploitation commerciale, des témoignages et de véritables morceaux de mémoire auprès d’anciens Rétais. Des documents qui sont ensuite analysés et numérisés par le musée Ernest Cognacq afin de devenir pour d’éventuels chercheurs de réelles archives relatives au passé historique de l’île.

« Et que la fête commence »…C’est par ces mots, après les mots de bienvenue de Patrice Raffarin, maire de Rivedoux, Nanou de Bournonville, présidente de l’association des Amis du Musée Ernest Cognacq et de Michel Fruchard, prési-dent du COREPOR et du CRICRI, que Michel Pelletier a lancé la soirée.Nouveauté 2012, la participation des danseurs des Chardons Bleus qui, accompagnés des cuivres des diffé-rentes formations musicales de l’île de Ré ont interprété d’anciens morceaux du répertoire rétais comme « Le pas des patineurs », « Le quadrille des Lanciers », etc.Le public a également retrouvé avec grand plaisir quelques figures incontournables du patrimoine oral local tels Jean-Claude Bonnin et Michel Pelletier et leur anecdotes croustillantes, et au chant Joël Guillaudeau, Françoise Fruchard, Christiane Verret, Fernand Pajot et Joseph Gaudin.Thème de la veillée oblige, une première causerie réu-nissant présidents et chefs d’harmonies et fanfares de l’île traitait avec humour et passion de « La musique d’hier et d’aujourd’hui dans l’ile de Ré ». Comme de coutume, à l’entracte, une bouvette conçue à base de produits régionaux, préparée par Fabien

Jacques du Bateau Lavoir de Landrais, était servie aux 280 convives.

« Et que la fête continue »…

Reprise en chanson avec « Le Charleston de la Rétaises », la « Chanson de la Cavalcade de St Martin », musique et danse avec la fameuse « Sauce aux lumats ». Une seconde causerie intitulée « Histoires de fêtes dans l’ile de Ré », toute aussi croustillante que la première, animée par Joseph Gaudin et Edmond Heraudeau, pré-cédait la « Chanson de mardi-gras » interprétée par Fernand Pajot, Christiane Verret, Edmond Heraudeau et Michel Brunet.Les bonnes choses ayant une fin, aux environs de 23 heures, avant de se séparer, musiciens, chorale du CRICRI, Chardons bleus et public entonnaient tous en chœur le chant final, véritable hymne rétais : « Connais-tu l’ile de Ré ? ». ■

Jean-Pierre Pichot

PAROLES D’ANCIENS

Michel Pelletier, animateur et poète à ses heures

Présidents et chefs d’harmonies et de fanfares se remémorent

Page 22: Realahune 77

R É À L A H U N E - 1 7 O C T O B R E 2 0 1 2 - N ° 7 72222

JEUX À LA HUNE

Solutions mots croisés - n° 51

Le jeu des 7 erreurs, par Rémy GRILLE SUDOKU 9 x 9 calculé par L.M.

MOTS CROISÉS de JPP - N° 52

Horizontalement : 1. Défaut de savoir-faire. 2. Peut être d’Epinal. Conforme à la raison. 3. Adepte de la planche. 5. Tronquer. 6. Est devenue un art. Palmier. 6. Pelouse. Désigne. 7. Religieux. Fromage batave. 8. Pétillant transalpin. Arrose Grenoble. 9. Arrivé. Article et pronom. Acide ribonucléique. 10. Choisis. Diane de Poitiers le reçut d’Henri II.Verticalement : 1. Irréalisable. 2. Esprit de corps. Tribu d’Israël. 3. Boit comme Milou. Étendu immobile. 4. Porter sur les nerfs. Ré. 5. Affligée. Précise la discipline. 6. Conséquence d’une émotion. En Côte-d’Or. 7. Alcaloïde végétal toxique. 8. Suivent l’élan. Acteur américain. 9. Située. Fromage de l’est. 10. Agacement.

Page 23: Realahune 77

R É À L A H U N E - 1 7 O C T O B R E 2 0 1 2 - N ° 7 7 2323

ESPACE SERVICES

DÉPÔT-VENTE D’ANDILLY

ANTIQUITÉS DU PORT

Z.A. Bel Air - RN 137 Rond Point d’Andilly (à côté de Brico Dépôt) 17230 ANDILLY - à 20 min de LA ROCHELLE (direction NANTES)

Tél. 05 46 68 86 89

15 rue Léonce Vieljeux - 17000 LA ROCHELLE Tél. 05 46 30 13 26 – 06 10 39 77 61

• Mobilier d’occasion • Antiquités • Brocante • Bibelots

RECHERCHONS :Mobilier, peintures, statues, armes, bijoux,

jouets anciens...

Ouvert du lundi au samedi : 10h / 12h et 14h / 19h

1000 m2 d’exposi t ions

Cette page services a pour vocation de mettre en avant les artisans et prestataires de services à la disposition des Rétais. Tous s’engagent à réserver aux lecteurs de Ré à la Hune leur meilleur accueil, aussi n’hésitez pas à vous recommander du Journal Gratuit de l’île de Ré pour vos demandes de devis et de prestations.

Le 24 septembre, l’ancienne Amicale des Donneurs de Sang Bénévole de l’île de Ré nouvellement nommée Amicale des Bénévoles pour le Don du Sang de l’Île de Ré présentait le bilan de sa col-lecte saisonnière.

L’assemblée commença par le vote de nouveaux statuts, les anciens datant de la création de l’asso-ciation, étant obsolètes. Puis le Dr Delavaud de l’EFS de La Rochelle exposa le bilan. Une baisse des dons, donneurs, et nouveaux donneurs a été constatée par rapport à l’année dernière, ce qui s’explique notamment par la baisse de fréquentation de juillet et le statut d’année exceptionnelle de 2011. Néanmoins, 2012 respecte la progression générale observée depuis 2003. Ainsi cet été, l’île de Ré reçut 1411 donneurs pour 1190 dons, dont 564 nouveaux donneurs sur les 25 collectes ayant eu lieu dans les 10 communes rétaises.

Rendez-vous aux trois dernières collectes de l’année ayant lieu respectivement le 30 octobre à Loix, le 9 novembre à Rivedoux et le 19 novembre à La Flotte. Le président de l’association Alain Seret fait un appel à bénévoles pour les communes de Loix et de La Couarde, si vous vous sentez concernés, contactez le au 05 46 09 43 47. ■

Lolita Prieur

BILAN SAISONNIER DU DON DU SANG

Vous souhaitez communiquer dans

cette page Services ?Contactez

Rhéa Marketing : Tél : 05 46 00 09 19

Mail : [email protected]

Page 24: Realahune 77