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Paroisse Saint-Sauveur - 38 rue de la Fosse Marine - 37100 Tours - 02 47 54 46 19 - [email protected] 2012 juin « Faire la fête ! » : une expression qui n’a pas toujours bonne pres- se car nous l’associons fré- quemment à certains débor- dements qui n’ont rien à voir avec l’invitation que nous adresse le Christ à nous réjouir avec lui. D’ail- leurs, est-il nécessaire de faire couler l’alcool à flots ou de donner libre cours à ses instincts pour être heu- reux ? Déjà, il y a près de 50 ans, ma maman trouvait que les jeunes ne savaient plus s’amuser simplement, com- me on le faisait « de son temps ». Peut-être avons-nous donc à redécouvrir -et à fai- re redécouvrir- que la fête est d’abord un grand mo- ment de joie partagée, de convivialité dont le besoin est inhérent à notre nature humaine. On ne fait pas la fête tout seul ou avec des personnes qui nous mettent mal à l’aise. Et s’il n’est pas nécessaire de bien connaître les autres convives, il est indispensable de se sentir en bonne intelligence avec eux. Il en va bien ainsi de la « fête de l’eucharistie » que nous célébrons chaque di- manche : nous ne connais- sons pas tous les membres de l’assemblée, nous ne pre- nons pas toujours la peine de faire connaissance avec nos voisins immédiats (ce qui est toujours un peu dommage), mais nous sa- vons que tous, nous avons part au même corps ecclé- sial qui est celui du Christ. La fête chrétienne n’est pas une « entorse » à une religion basée sur une ascè- se rigoureuse. Bien au contraire, avec Saint Jean, la mission du Christ débute aux « noces de Cana » (Jn 2). Dans les autres évangiles, Jésus est fréquemment invi- té à partager des banquets et c’est d’ailleurs au cours d’un repas de fête, la Pâque juive, qu’il donnera son corps en nourriture à ses disciples. Il est donc de mul- tiples manières de faire la fête, sans pour autant que le caractère païen n’en soit l’élément premier. Avec le mois de juin, les occasions de se réjouir vont se multiplier : fêtes des éco- les, soirées barbecue entre voisins ou membres d’asso- ciations ou de mouvements, baptêmes, professions de foi, mariages… autant de moments de rencontre privi- légiés ou se créent de nou- velles relations et où des liens parfois distendus par le temps ou l’espace se resser- rent. Comme chaque prin- temps, depuis plusieurs an- nées, la paroisse nous invite d’ailleurs à une journée dé- tente à la Sillonnière (voir pages intérieures), comme en écho au réveillon du jour de l’an et aux repas frater- nels proposés par le par- cours Alpha et les tables ouvertes. A chacune de ces occasions, la fête est vrai- ment placée sous le regard du Seigneur, dans un souci de faire corps, tous ensem- ble. Alors, n’ayons plus peur de « faire la fête » ! www.saint-sauveur.doyenne-tours-nord.fr ÉDITO DE PAUL BAGARRE, DIACRE L’ART DE FAIRE LA FÊTE « Une des grandes fêtes humaines est celle des noces. C’est un temps où le religieux et l’humain s’entremêlent dans la joie, où le plus divin semble rencontrer le plus humain : « Le royaume des Cieux est comme un repas de noces… » « Toute fête, si elle est comme un grand alléluia et un chant d’action de grâce, doit toujours s’achever par un silence dans lequel on porte à Dieu tous ceux qui ne fêtent pas. » Jean Vanier, extrait de «La communauté lieu du pardon et de la fête»

Journal paroisse Saint Sauveur juin 2012

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Journal de la paroisse Saint Sauveur juin 2012

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Page 1: Journal paroisse Saint Sauveur juin 2012

Paroisse Saint-Sauveur - 38 rue de la Fosse Marine - 37100 Tours - 02 47 54 46 19 - [email protected]

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« Faire la fête ! » : une expression qui

n’a pas toujours bonne pres-se car nous l’associons fré-quemment à certains débor-dements qui n’ont rien à voir avec l’invitation que nous adresse le Christ à nous réjouir avec lui. D’ail-leurs, est-il nécessaire de faire couler l’alcool à flots ou de donner libre cours à ses instincts pour être heu-reux ? Déjà, il y a près de 50 ans, ma maman trouvait que les jeunes ne savaient plus s’amuser simplement, com-me on le faisait « de son temps ».

Peut-être avons-nous donc à redécouvrir -et à fai-re redécouvrir- que la fête est d’abord un grand mo-ment de joie partagée, de convivialité dont le besoin est inhérent à notre nature humaine. On ne fait pas la fête tout seul ou avec des personnes qui nous mettent mal à l’aise. Et s’il n’est pas nécessaire de bien connaître les autres convives, il est indispensable de se sentir en bonne intelligence avec eux. Il en va bien ainsi de la « fête de l’eucharistie » que nous célébrons chaque di-manche : nous ne connais-sons pas tous les membres de l’assemblée, nous ne pre-nons pas toujours la peine de faire connaissance avec nos voisins immédiats (ce qui est toujours un peu dommage), mais nous sa-vons que tous, nous avons

part au même corps ecclé-sial qui est celui du Christ.

La fête chrétienne n’est pas une « entorse » à une religion basée sur une ascè-se rigoureuse. Bien au contraire, avec Saint Jean, la mission du Christ débute aux « noces de Cana » (Jn 2). Dans les autres évangiles, Jésus est fréquemment invi-té à partager des banquets et c’est d’ailleurs au cours d’un repas de fête, la Pâque juive, qu’il donnera son corps en nourriture à ses disciples. Il est donc de mul-tiples manières de faire la fête, sans pour autant que le caractère païen n’en soit l’élément premier.

Avec le mois de juin, les occasions de se réjouir vont se multiplier : fêtes des éco-les, soirées barbecue entre voisins ou membres d’asso-ciations ou de mouvements,

baptêmes, professions de foi, mariages… autant de moments de rencontre privi-légiés ou se créent de nou-velles relations et où des liens parfois distendus par le temps ou l’espace se resser-rent.

Comme chaque prin-temps, depuis plusieurs an-nées, la paroisse nous invite d’ailleurs à une journée dé-tente à la Sillonnière (voir pages intérieures), comme en écho au réveillon du jour de l’an et aux repas frater-nels proposés par le par-cours Alpha et les tables ouvertes. A chacune de ces occasions, la fête est vrai-ment placée sous le regard du Seigneur, dans un souci de faire corps, tous ensem-ble. Alors, n’ayons plus peur de « faire la fête » !

www.saint-sauveur.doyenne-tours-nord.fr

ÉDITO DE PAUL BAGARRE, DIACRE

L’ART DE FAIRE LA FÊTE

« Une des grandes fêtes humaines est celle des noces. C’est un temps où le religieux et l’humain s’entremêlent dans la joie, où le plus divin semble rencontrer le plus humain : « Le royaume des Cieux est comme un repas de noces… » « Toute fête, si elle est comme un grand alléluia et un chant d’action de grâce, doit toujours s’achever par un silence dans lequel on porte à Dieu tous ceux qui ne fêtent pas. »

Jean Vanier, extrait de «La communauté lieu du pardon et de la fête»

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R écemment arrivée à Tours où elle a décro-

ché un poste dans l’hôtelle-rie-restauration de luxe, son domaine, Béatrice Bazin tra-vaille (dans) l’art de recevoir. Le journal : Pourquoi avez-vous choisi ce métier de res-tauration haut de gamme ? BB : J’avais d’abord envie de faire plaisir aux autres, de

les rendre heu-reux. C’est aussi cela honorer son

prochain. Il y a une notion de convivialité partagée. J’aime ce qui est beau, bien présenté, et bon. De plus, la cuisine suscite aujourd’hui un intérêt général. Elle est devenue « tendance » et les fourneaux sont sortis de l’obscurité. Plus prosaïque-ment, j’avais besoin d’un métier concret et qui convienne à mon sens prati-que.

Le journal : Quelle relation avec le client ? Et avec les collègues ? BB : Le label quatre étoiles nous donne les moyens de satisfaire les clients, de les « materner ». Il faut aussi de la finesse pour décrypter les désirs des gens qui souhai-tent quelque chose sans le formuler. L’avantage de l’hô-tellerie est qu’une vraie rela-tion s’établit avec le client puisqu’on peut le retrouver

chaque jour durant un sé-jour. Il peut arriver qu’il nous appelle par notre pré-nom. Les clients de ce genre d’établissements sont bien sûr plus exigeants et gardent le souvenir d’autres lieux luxueux. C’est stimulant d’a-voir à les surprendre, d’aller au bout de ses limites pour ne pas souffrir la comparai-son. Quant au travail d’équipe, il compte encore plus qu’ail-

LA FÊTE AU QUOTIDIEN… LA JOIE DANS LA FAMILLE !

J ’arrive samedi matin chez la famille Fissot

pour mon interview… Domi-nique (D) et Cécile (C) m’at-tendent, nous nous instal-lons dans le salon, et se joi-gnent à nous cinq de leurs sept enfants… Marie, Jean, Pierre, Claire et Anne. Man-quent à l’appel Etienne et Thomas… L’atmosphère est détendue, il fait beau, souri-res aux lèvres, chamailleries joyeuses… conditions idéa-les pour aborder le thème de la fête au quotidien, de la joie dans la famille !

Les enfants, la joie dans la famille, une évidence ? Tous : « NON ! » « Pas tou-jours ! » Marie est plutôt râleuse, Anne très sensible, Thomas jovial, Etienne de bonne composition… Beau-coup de vie, d’animation, de

tensions, de disputes et de bruit ! D : On essaye de mettre de la joie où on peut, malgré les tensions ! C : Je dis souvent aux en-fants: « retrouve ta bonne humeur ! ». Marie : L’humour est un bon remède !

Comment vivez-vous la fête au quotidien, cela vous met-il dans la joie ? D : Je fais la différence entre la fête et la joie. Dans notre famille, nous ne faisons pas la fête tous les jours, mais à des moments précis et at-tendus. Chaque vendredi (galettes self-service !). Cha-que dimanche (apéritif, sau-cisson…), les anniversaires (le concerné choisit son re-pas !), notre anniversaire de mariage (les enfants prépa-

rent tout !), chaque fête religieuse… au final ça fait beaucoup ! Le cadre et les

rituels sont très importants pour l’unité de la famille. Les fêtes sont des moments très simples, souvent autour d’un repas, tous ensem-ble. On ne consomme pas du loisir. Cela va à contre-courant des modes de vie actuels, mais je dirais que le bonheur ne s’achète pas. Nous préférons mille fois vivre une aventure, une ba-lade, un jeu en famille qu’al-ler tous dans un parc d’at-traction par exemple (moue des enfants qui eux, aiment bien quand même les parcs d’attraction...heureusement que les grands-parents sont là !!! »). C’est beaucoup plus enrichissant, les grands s’occupent des pe-tits, ça nous soude et nous conduit à la joie intérieure.

Cécile, quel est votre « truc » pour être « la joie de la famille », mission de

la mère... ? C : J’ai la chance de ne pas travailler, et j’ai toujours donné la priorité à mes en-fants. Avec les enfants pe-tits, ou les plus grands pré-sents dans la maison, je ne m’échappe pas pour faire autre chose… je veille sur eux, je m’efforce de mettre un peu de fantaisie au quo-tidien, d’être à l’écoute, de gérer les conflits… Tant pis si le ménage n’est pas fait ! J'essaie d'être organisée. Par exemple, le repas est prêt à 18h, ce qui me per-met d’être sereine pour le

reste de la soirée, et cette sérénité rejaillit sur la famil-le. Et puis je consacre quoti-diennement du temps à l’oraison, ce qui me permet de me confier, d’abandon-ner certaines choses, de m’en remettre au Seigneur.

Le mot de la fin… ? La joie comme la mauvaise humeur sont contagieuses, souvent un simple sourire peut encourager la mauvai-se humeur à se transformer en joie. Témoignage de la famille Fissot reccueilli par Anne-Sophie Coiffet

& Articles

TÉM

OIG

NA

GES

BIEN RECEVOIR : LA FÊTE À TABLE

« Le bonheur ne s’achète pas »

Page 3: Journal paroisse Saint Sauveur juin 2012

DIMANCHE 1ER JUILLET 2012 : ORDINATION

à 15h30 en la Cathédrale Saint-Gatien de Tours Ordination presbytérale de

Pierre-Xavier Penaud

LES PAUVRES ONT-ILS DROIT À LA FÊTE ?

L ors d'une fête avec des personnes en difficulté,

on reprocha un jour à la responsable du Secours Catholique d'avoir utilisé l'argent des donateurs pour faire un lâcher de ballons :“il fallait dépenser cet argent pour des choses plus utiles” !

Les pauvres ont-ils droit à la fête ? Oui, car rire, chanter, jouer, partager un repas festif quand la vie est dure, qu'on est isolé, handicapé, exclu... c'est un besoin vital.

Le temps de préparation est très important : chacun est appelé à participer avec ses idées, ses moyens, à se mettre au service de l'autre pour l'aider à exprimer ses talents. Cela donne un sens à la fête et permet de vivre un temps fraternel avec d'autres.

Partager des moments de convivialité (vivre ensemble), de beauté et de joie, laisser la place à chacun, c'est un moyen de se découvrir mutuellement et de transformer nos relations : “évangéliser tout le champ de nos relations”, comme dit le théologien Etienne Grieu.

Lors de la fête de Noël 2011 à St Julien à Tours, une religieuse a témoigné : “ce sont les jeunes migrants qui m'ont invitée à faire des jeux de société, ils m'ont aidée à comprendre les règles!”. Une paroissienne : “j'ai dé-couvert des gens que je ne cotoie pas d'habitude, on a bien discuté” Lors de cette même soirée, des SDF ont proposé d' aider à la décoration : trois d'entre eux ont “taggué” des draps avec des bombes de couleurs pour écrire “Noël pour tous”. L'un d'eux a pris une photo en disant “je suis fier de ce qu'on a fait”. A la fin de la soirée, ils ont tenu à participer au rangement.

Vivre une fête ensemble, cela crée des liens nouveaux et permet de changer le regard des uns sur les autres.

Brigitte Bécard, déléguée

épiscopale à la solidarité

PROJET Dans le cadre de « l’année de la Foi » lancée par le Saint Père qui débutera en septembre, l’EAP vous propose de vivre un pèlerinage aux sources de no-tre foi, en Terre Sainte. Nous l’organisons avec l’ai-de du service diocésain des pèlerinages.

Nous serons accompagnés par un exégète et un guide local.

Il s’agit d’un véritable pèlerinage et d’un approfon-dissement de la Parole de Dieu.

Date proposée : première quinzaine de juin 2013

Durée : 9 jours (du vendredi au dimanche)

Prix approximatif : 1.700 € par personne

Nombre de personnes : 50 environ, dont 25 places réservées pour la paroisse Saint Sauveur.

Nous avons jusqu’à septembre pour nous décider, puis l’année pour financer. Préinscription avant le 1er/09 au Centre Pastoral si cela vous intéresse.

10h00 : Accueil et préparation de la messe

11h00 : Messe

12h30 : Verre de l’amitié offert, puis pique-nique

grillades (apporter viandes à griller, saucisses,

salades, desserts, boissons…)

Après-midi détente : sketches, jeux

16h00 : vêpres

* ENTRE LANGENNERIE ET MONNAIE SUR LA D28 PRÈS DE CHANCEAUX

leurs. Nous avons à gérer plu-sieurs activités à la fois et sommes donc obligés de compter sur les autres. Quand nous partons en repos, il faut faire confiance à nos collè-

gues. Nous décidons ensem-ble et tout le monde reçoit reproches ou compliments quel que soit son degré de participation à la tâche, avec solidarité. La restauration est un service au trois quart hu-main et c’est nous qui don-nons l’âme de l’hôtel et du restaurant plus encore que le cadre. Un métier, au rythme dur, où le dimanche est souvent ou-vré, qui nécessite une vraie passion. C’est le cas.

Propos recueillis par Cécile Chevillard

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Q uelle est la juste place d’un catholi-

que dans la cité, comme croyant, comme membre de l’Église, comme éduca-teur de ses enfants, quels sont ses devoirs et ses droits de citoyen, que peut-il attendre de l’État, qu’est-que l’État peut attendre de lui ?

Il y a cinquante ans, la place des catholiques dans les différents États de la planète était extrêmement contrastée. Aux États-Unis, on vivait au grand jour la liberté religieuse, reconnue dès le départ dans la Cons-titution. En Europe occiden-tale, l’Église catholique voyait ses rapports avec les états clarifiés d’une façon très favorable par des concordats en Espagne, en Italie, en Allemagne par exemple. Les états soumis à la tutelle soviétique post-stalinienne devaient au contraire soumettre les croyants à des contraintes policières et à des vexa-tions allant jusqu’à la pri-son et quelquefois la mort. Les pays à majorité musul-

mane toléraient à peine les chrétiens. En 1948, l’ONU avait d’autre part adopté la Déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen, parmi lesquels la liberté de conscience.

Dans ce contexte, le car-dinal Béa et sa commission travaillèrent jusqu’à la fin du Concile, en 1965, pour faire le point sur l’œcumé-nisme, les religions non chrétiennes, et sur la liber-té religieuse. Ce fut ardu : Comment concilier le plura-lisme et l’adhésion à la véri-té, qui ne peut s’accommo-der de scepticisme et du relativisme ? Jusqu’à la fin, il y eut des opposants : le dixième des Pères, au vote d’ensemble en 1965, soit 249... Et ils étaient encore soixante-dix à la promulga-tion - on comprend l’obsti-nation actuelle des Lefeb-vristes !

La déclaration sur la li-berté religieuse s’appuie sur l’éthique universelle, en bref, sur la Loi Naturelle : il faut respecter la dignité de l’homme, dont l’une des prérogatives est d’obéir à sa conscience. Quand il s’a-git de choisir ce qui est le bien, personnel ou social, toute personne doit pou-voir se décider librement, sans subir de contrainte intellectuelle, policière ou médiatique. Mais cette conscience est responsable, et elle doit s’informer, re-chercher un éclairage, che-

miner activement dans la découverte de la vérité.

La déclaration insiste, à ce sujet, sur la liberté de l’acte de foi. Quoiqu’on en dise, le catholicisme n’est pas la religion du Livre. L’É-glise, dans l’acte de foi, ad-hère à un vivant : Jésus-Christ ressuscité, qui s’est totalement donné à nous et attend une réponse qui vienne du cœur, et pas sim-plement d’un cerveau pré-cis dans ses énoncés. La Déclaration, à ce sujet, re-vient sur ce qu’est la Révé-lation Biblique et la façon dont le Christ et les apôtres ont respecté le chemine-ment de ceux qui cher-chaient le Royaume de Dieu.

« §1 - La dignité de la personne humaine est, en notre temps, l'objet d'une conscience toujours plus vive ; toujours plus nom-breux sont ceux qui reven-diquent pour l'homme la possibilité d'agir en vertu de ses propres options et en toute libre responsabili-té; non pas sous la pression d'une contrainte mais guidé par la conscience de son devoir. De même requiè-rent-ils que soit juridique-ment délimité l'exercice de l'autorité des pouvoirs pu-blics afin que le champ d'une franche liberté, qu'il s'agisse des personnes ou des associations, ne soit pas trop étroitement cir-conscrit. [...] Tous les hom-mes, d'autre part, sont te-

nus de chercher la vérité, surtout en ce qui concerne Dieu et son Église ; et, quand ils l'ont connue, de l'embrasser et de lui être fidèles. »

Actuellement, dans no-tre France laïque, les catho-liques ont conscience d’ê-tre minoritaires. Mais ils savent aussi qu’ils ont à vivre leur foi sans com-plexes, s’engageant dans la Nouvelle Évangélisation. Ils ont leurs convictions à communiquer dans un monde en crise, par delà toutes les frontières. Qu’on lise en ce sens le dernier opuscule de Monseigneur Claude Dagens : Catholi-ques et présents dans la société française - Foi en Dieu et démocratie, éd. Bayard. L’un des mots qu’il aime employer est celui d’inscription. Nous ne cher-chons pas à nous « imposer » ; nous ne nous contentons pas de « proposer » notre foi au Dieu de Jésus-Christ, nos valeurs, nos célébrations, notre espérance qui dépas-se les espoirs de ce mon-de : nous voulons nous ins-crire dans la société fran-çaise, dans son espace pu-blic, pour être des témoins valables et agissants dans un monde sans repères autres que les chiffres de l’économie.

Gérard Leray, Prêtre diocésain,aumônier

des Clarisses, en résidence à la Maison Sainte Claire

V A T I C A N I I

DIGNITATIS HUMANAE, LA DÉCLARATION SUR LA LIBERTÉ RELIGIEUSE

C omme chaque année, vous avez été sollicités pour participer au chauffage de nos églises. Au 30 avril 2012, la collecte dépasse 5.000 €uros, ce qui couvre environ la moitié des dépenses réelles.

Soyez remerciés de votre participation qui reste indispensable. Le Trésorier