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Paroisse Saint-Sauveur - 38 rue de la Fosse Marine - 37100 Tours - 02 47 54 46 19 - [email protected] 2011 mars L e père François du Sartel est venu rencontrer no- tre paroisse pour parler du projet de nouveau lieu de culte à Tours-nord et de l'avenir de Saint-Libert. Je remercie ceux d'entre vous qui ont participé à cette ren- contre et aussi ceux qui m'ont envoyé par écrit leurs réflexions. Sur la page 6 de cette feuille paroissiale, vous trouverez un écho de ce qui a été dit. Il est bon que nous soyons tous infor- més de ce projet et associés à son avancée. Et bien sûr d'autres réunions auront lieu sur le sujet. Nous allons entrer dans le temps fort du Carême, temps de conversion et de recueillement, temps d'at- tention renouvelée envers Dieu et envers le prochain. Dieu accompagne notre his- toire humaine. Il a fait allian- ce avec nous (cf. Gn 9, 9). Il a un projet : « Je vous prendrai d'entre les nations, je vous rassemblerai de tous les pays et je vous ramène- rai sur votre sol (…). Je vous donnerai un cœur neuf et je mettrai en vous un esprit neuf. Je mettrai en vous mon propre esprit. Vous serez mon peuple et je serai votre Dieu » (Ez 36, 24ss. Traduction TOB). Il faut du temps pour com- prendre ce projet. Il a fallu du temps à Israël pour che- miner. Il doit encore com- prendre par exemple que le sol sur lequel Dieu veut l’a- mener c'est moins la terre de Palestine que la terre même de Dieu, la vie éter- nelle : « Crois-moi - dit Jésus à la Samaritaine -, l’heure vient où ce n'est ni sur cette montagne (le mont Garizim) ni à Jérusalem que vous adorerez le Père. L’heure vient où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité » (Jn 4, 21-23). On ne peut pas comprendre le projet de Dieu si on ne s'arrête pas pour écouter Dieu et pour se familiariser avec sa façon de nous gui- der, de vivre et de penser. Ce devoir d'écoute et de recueillement, nous sommes invités à le vivre pas seule- ment pour nous-mêmes mais aussi pour être au ser- vice de l'ensemble de notre humanité. Aussi, tout au long de ce carême, des propositions vous sont faites dans le ca- dre de la vie paroissiale (voir page 3 de cette feuille), dans trois directions : D'abord la lutte contre la pauvreté. Il y a toutes sor- tes de pauvreté, par exem- ple celle de la solitude, et la Conférence Saint- Vincent-de-Paul nous y rend particulièrement at- tentifs ( 06 67 91 33 35). Le CCFD, de son côté, nous rend attentifs au dévelop- pement des projets écono- miques et sociaux, cette année en Afrique du Sud. Le CCFD fête ses 50 ans de combat contre la faim et pour le développement. C'est un mouvement d'Église auquel les évê- ques sont très attachés. (cf. aussi l’article sur le Crédit Coopératif) Deuxième direction : « aller à la rencontre », permettre à des person- nes qui attendent un se- cours spirituel de le rece- voir en ayant la visite d'un paroissien qui offre sa prière et qui offre de connaître la paroisse grâce au tract que nous avons réalisé. Deux matinées de distribution du tract au- ront lieu, le 2 et le 9 avril, entre 9h00 et midi. Enfin : vivre et approfon- dir le pardon ; vivre le sa- crement du pardon. Il est curieux de constater com- bien peu de chrétiens pra- tiquent ce sacrement, y compris parmi les prati- quants très réguliers de la messe dominicale. Serions -nous sans besoin de gué- rison intérieure, sans be- soin de conseils pour no- tre vie spirituelle et de réparation ? Un exposé et un témoignage dans ce numéro pourront, je l'es- père, vous faire prendre conscience de l’importan- ce de ce sacrement. Alors que la notion du mal de- vient floue, qu’on n’éprou- ve plus le besoin de de- mander pardon même dans la vie courante, qu’on rejette les consé- quences du mal sur les autres ou même sur Dieu, n'est-il pas temps de réta- blir la vérité ? La vérité c’est que nous offensons Dieu et notre prochain, même sans en avoir tou- jours conscience, que ces offenses altèrent l’amour en nous, la vie intérieure, et que seul le pardon vécu avec le prochain et avec Dieu en Jésus-Christ dans le sacrement rouvre en nous la source de la vie éternelle. Que le Seigneur bénisse no- tre cheminement vers Pâ- ques à travers la grâce du Carême. www.saint-sauveur.doyenne-tours-nord.fr ÉDITO DU PÈRE BRUNO GUICHETEAU

Journal Paroiss saint-Sauveur mars 2011

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Journal paroisse Saint-Sauveur Tours-nord mars 2011

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Page 1: Journal Paroiss saint-Sauveur mars 2011

Paroisse Saint-Sauveur - 38 rue de la Fosse Marine - 37100 Tours - 02 47 54 46 19 - [email protected]

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m a r s

L e père François du Sartel est venu rencontrer no-

tre paroisse pour parler du projet de nouveau lieu de culte à Tours-nord et de l'avenir de Saint-Libert. Je remercie ceux d'entre vous qui ont participé à cette ren-contre et aussi ceux qui m'ont envoyé par écrit leurs réflexions. Sur la page 6 de cette feuille paroissiale, vous trouverez un écho de ce qui a été dit. Il est bon que nous soyons tous infor-més de ce projet et associés à son avancée. Et bien sûr d'autres réunions auront lieu sur le sujet. Nous allons entrer dans le temps fort du Carême, temps de conversion et de recueillement, temps d'at-tention renouvelée envers Dieu et envers le prochain. Dieu accompagne notre his-toire humaine. Il a fait allian-ce avec nous (cf. Gn 9, 9). Il a un projet : « Je vous prendrai d'entre les nations, je vous rassemblerai de tous

les pays et je vous ramène-rai sur votre sol (…). Je vous donnerai un cœur neuf et je mettrai en vous un esprit neuf. Je mettrai en vous mon propre esprit. Vous serez mon peuple et je serai votre Dieu » (Ez 36, 24ss. Traduction TOB). Il faut du temps pour com-prendre ce projet. Il a fallu du temps à Israël pour che-miner. Il doit encore com-prendre par exemple que le sol sur lequel Dieu veut l’a-mener c'est moins la terre de Palestine que la terre même de Dieu, la vie éter-nelle : « Crois-moi - dit Jésus à la Samaritaine -, l’heure vient où ce n'est ni sur cette montagne (le mont Garizim) ni à Jérusalem que vous adorerez le Père. L’heure vient où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité » (Jn 4, 21-23). On ne peut pas comprendre le projet de Dieu si on ne s'arrête pas pour écouter Dieu et pour se familiariser avec sa façon de nous gui-der, de vivre et de penser. Ce devoir d'écoute et de recueillement, nous sommes invités à le vivre pas seule-ment pour nous-mêmes mais aussi pour être au ser-vice de l'ensemble de notre humanité. Aussi, tout au long de ce carême, des propositions vous sont faites dans le ca-

dre de la vie paroissiale (voir page 3 de cette feuille), dans trois directions :

D'abord la lutte contre la pauvreté. Il y a toutes sor-tes de pauvreté, par exem-ple celle de la solitude, et la Conférence Saint-Vincent-de-Paul nous y rend particulièrement at-tentifs ( 06 67 91 33 35). Le CCFD, de son côté, nous rend attentifs au dévelop-pement des projets écono-miques et sociaux, cette année en Afrique du Sud. Le CCFD fête ses 50 ans de combat contre la faim et pour le développement. C'est un mouvement d'Église auquel les évê-ques sont très attachés. (cf. aussi l’article sur le Crédit Coopératif)

Deuxième direction : « aller à la rencontre », permettre à des person-nes qui attendent un se-cours spirituel de le rece-voir en ayant la visite d'un paroissien qui offre sa prière et qui offre de connaître la paroisse grâce au tract que nous avons réalisé. Deux matinées de distribution du tract au-ront lieu, le 2 et le 9 avril, entre 9h00 et midi.

Enfin : vivre et approfon-

dir le pardon ; vivre le sa-

crement du pardon. Il est curieux de constater com-bien peu de chrétiens pra-tiquent ce sacrement, y compris parmi les prati-quants très réguliers de la messe dominicale. Serions-nous sans besoin de gué-rison intérieure, sans be-soin de conseils pour no-tre vie spirituelle et de réparation ? Un exposé et un témoignage dans ce numéro pourront, je l'es-père, vous faire prendre conscience de l’importan-ce de ce sacrement. Alors que la notion du mal de-vient floue, qu’on n’éprou-ve plus le besoin de de-mander pardon même dans la vie courante, qu’on rejette les consé-quences du mal sur les autres ou même sur Dieu, n'est-il pas temps de réta-blir la vérité ? La vérité c’est que nous offensons Dieu et notre prochain, même sans en avoir tou-jours conscience, que ces offenses altèrent l’amour en nous, la vie intérieure, et que seul le pardon vécu avec le prochain et avec Dieu en Jésus-Christ dans le sacrement rouvre en nous la source de la vie éternelle.

Que le Seigneur bénisse no-tre cheminement vers Pâ-ques à travers la grâce du Carême.

www.saint-sauveur.doyenne-tours-nord.fr

ÉDITO DU PÈRE BRUNO GUICHETEAU

Page 2: Journal Paroiss saint-Sauveur mars 2011

PARDONNER, ÊTRE PARDONNÉ, EST-CE POSSIBLE ?

HISTORIQUE DU SACREMENT DE RÉCONCILIATION

J ésus a confié à ses disci-ples non seulement de

témoigner du pardon des péchés (Luc, 24, 46-48) mais aussi de le réaliser en son nom (Jean, 20, 21-23). Le signe ecclésial de la péniten-ce et du pardon des péchés c’est le Baptême (Actes, 2, 38). C’est d’ailleurs ce que nous affirmons chaque Di-manche en proclamant no-tre Foi : « je crois en un seul Baptême pour la rémission des péchés ». Mais, dès l’époque des Apô-tres, il a fallu mettre en pla-ce une réconciliation ecclé-siale. Pour les baptisés qui avaient péché (Mt, 18, 15-20) : « va trouver ton frère et parle-lui seul à seul… » C’est une dé-marche à la fois personnelle et communautaire, son cli-mat fondamental est celui de la prière commune. C’est seulement au IIIème siècle qu’on trouve les pre-miers témoignages d’une pratique liturgique : c’est le problème de ceux qui ont reculé devant le martyre pendant une persécution et qui ont renié le Christ en offrant un sacrifice aux dieux de Rome ou à l’empe-reur. Leur faute est très gra-ve, elle est publique et elle

ne concerne pas la morale mais la foi. C’est pourquoi ils

vont subir une pénitence imposée par l’évêque, péni-tence unique et définitive, jusqu’à leur mort, plutôt qu’un nouveau Baptême (un seul Baptême). La pénitence est publique, au sein de l’as-semblée liturgique, jusqu’à la Réconciliation par l’évê-que. A cette époque, lors-

qu’on parle de « confes-sion » c’est au sens premier de « déclaration ». En même temps qu’on se reconnaît pécheur devant tous on pro-clame que Dieu est Amour miséricordieux, et tous les baptisés présents prient pour ceux qui se repentent. Au VIème siècle, une nouvelle pratique se répand à travers l’Europe avec les disciples de St Colomban. Le contexte n’est plus la réintégration des renégats mais la vie mo-nastique sous-tendue par la conversion des mœurs, une conversion jamais terminée de la vie chrétienne évangé-lique… d’où la possibilité, la nécessité même, de répéter cette démarche. D’autre part, les grandes « invasions barbares » ont propagé le droit coutumier saxon qui comportait un système de taxations et de peines pour tous les crimes et délits pos-sibles. Les moines irlandais s’en inspirèrent pour établir un système de tarifs péni-

tentiels à base de prières, de jours de jeûne, d’aumônes et de pèlerinages obligatoi-res (pour les fautes les plus graves : assassinats multi-ples, meurtres de prêtres ou d’évêques, etc.). Pour appli-quer ces tarifs, il est néces-saire que l’aveu soit détaillé et circonstancié. On peut

encore lire ces tarifs péni-tentiels dans les manuscrits conservés à la Bibliothèque de Tours. Au XIIème siècle, la confes-sion détaillée des péchés (pour permettre l’applica-tion des tarifs pénitentiels) change de sens dans l’ensei-gnement : la confession des lèvres est la partie essentiel-le de la « satisfaction » c’est-à-dire le signe de conver-sion et de pénitence deman-dé au pécheur. Le pardon sacramentel qui était donné sous forme d’une prière adressée à Dieu devient une déclaration personnelle du prêtre : « moi, je te pardon-ne… ». Au lieu d’avoir une succes-sion de paroles et d’actes confession (ou aveu) – péni-tence –absolution, on a dé-sormais la trilogie confes-sion – absolution – péniten-ce (souvent une simple priè-re). La confession obligatoi-re et privée des péchés gra-ves, au moins une fois l’an,

est instituée au Concile de Latran en 1215 et se pour-suivra jusqu’à nos jours après avoir été légalisée au Concile de Trente en 1551 face aux contestations des Réformés. Une nouvelle façon de vivre en Église est née au XXème siècle, reconnue et renfor-cée par le Concile Vatican II. En ce qui concerne ce sacre-ment, plusieurs formes ont été vécues au cours de l’His-toire, plusieurs formes sont proposées après le Concile, si l’on prend bien en compte tous les éléments constitu-tifs de la réconciliation chré-tienne : - s’accueillir mutuellement :

« Père, pardonnez-moi… » « que Dieu vous donne…

- écouter ensemble la Paro-le de Dieu choisie par le pénitent ou le prêtre

- confesser l’Amour de Dieu en même temps que nos péchés

- accueillir le Pardon de Dieu pour en être les té-moins

- rendre grâces par un geste ou une prière de répara-tion

Le nouveau Rituel du Par-don et de la Réconciliation (avec Dieu, avec les autres, avec soi-même) en 1973, prévoit pour notre époque trois formes liturgiques : 1.la confession privée d’un

pénitent à un prêtre 2.la célébration pénitentiel-

le communautaire avec aveu et absolution indivi-duels

3.la célébration communau-taire sans aveu individuel, avec absolution collective.

Dans les trois formes, les cinq éléments doivent être présents, au moins par une parole ou par un geste. Le lien avec le Baptême

& Articles

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Page 3: Journal Paroiss saint-Sauveur mars 2011

Soirée CCFD à 19h au Centre Pastoral (repas frugal partagé)

Charles Williams, partenaire de CCFD Terre Solidaire, présentera son projet

« Surplus People Project » Réforme agraire—Plaidoyer—Formation

Temps fort du catéchisme ouvert à tous

de 16h à 20h au Centre Pastoral

Opération km de soleil et préparation au sacrement de réconciliation

SAMEDI 26 MARS

PARDONNER, ÊTRE PARDONNÉ, EST-CE POSSIBLE ?

Soirée sur la situation des chrétiens au Moyen-Orient à 20h au Centre Pastoral

avec le Père Youssef El Kosseifi, O.p.

DIMANCHE 13 MARS

Appel décisif des catéchumènes

Messe à 11h à Cormery suivie du déjeuner (apporter un plat)

et d’un temps de partage

JEUDI 31 MARS

(renouvellement du Baptême, actualisation du Baptême…) est souligné par un objet ou un geste significatif : eau bap-tismale, cierge, croix, chant... Il faut bien reconnaître que l’introduction de la Parole de Dieu dans la célébration, lue et écoutée, commentée et expliquée, même dans la confession privée, a beaucoup renouvelé le sens du péché, l’examen de conscience, et la réalité vécue d’un peuple de pécheurs, d’une communauté de baptisés appelés à la sain-teté. La conscience du péché com-me rupture de l’Alliance, com-me ténèbres faisant obstacle à la lumière du Christ, atteinte à la sainteté de l’Église, semble disparaître peu à peu de l’hori-

zon chrétien et on peut alors se demander pour-quoi Jésus est venu sur la terre ? Enfin la pratique, toujours mi-noritaire de la direction de conscience, devient presque inexistante alors que notre société moderne engendre de plus en plus d’incertitudes, d’inadaptations, de déchire-ments intérieurs et de com-portements qui font appel à la magie et à la sorcellerie. Le temps du Carême est un temps de conversion, de péni-tence, pour nous préparer à Pâques, pour nous entraîner à la sainteté, c’est un temps pri-vilégié, comme l’Avent, pour recevoir ce Don de Dieu, le sacrement du Pardon et de la Réconciliation.

Père Jean-Michel Le Blanc

JEUDI 24 MARS

MERCREDI DES CENDRES (9 MARS)

Messe à 9h30 à Notre-Dame de l’Europe Messe à 19h15 au Christ-Roi

Soirée avec les catéchumènes ouverte à tous

à 20h15 au Centre Pastoral

« Jésus dit : le pardon, ça libère ! »

Célébration pénitentielle

à 19h au Christ-Roi

VENDREDI 8 AVRIL

« OSER LA RENCONTRE »

Distribution du tract paroissial entre 9h et midi

RV à 9h au Centre Pastoral pour temps de prière et explications

SAMEDI 2 ET SAMEDI 9 AVRIL

A CHAQUE FOIS QUE JE ME CONFESSE

A chaque fois que je me confesse, je repars le

cœur plein de joie d’avoir fait l’expérience concrète de l’a-mour de Dieu. Je n’ai jamais eu vraiment de difficulté à aller me confesser au sens où j’en ai toujours res-senti le désir ; et ce désir m’ai-de beaucoup à rester régulière dans la pratique de ce sacre-ment. Mais avant chaque confession, je vis une forme de combat. Une multitude de petits obstacles (intérieurs ou extérieurs) se dressent entre moi et le sacrement comme autant de bonnes raisons de ne pas y aller : un enfant mala-de, un travail très urgent à accomplir, un sentiment d’in-dignité ou même quelquefois un oubli instantané de tous mes péchés qui me fait di-re : « je vais attendre d’y voir plus clair dans ma conscience pour me confesser ». Ainsi, pour ne pas repousser

cette réconciliation avec le Seigneur, je note dans mon agenda une date précise pour aller me confesser, comme un RV à honorer. Cela me permet aussi de m’y préparer en no-tant au fur et à mesure mes péchés dans un petit carnet. J’ai aussi bien sûr des diffi-cultés sur le chemin du par-don, la plus grande est de croi-re que tous mes péchés soient pardonnables ; « comme une goutte d’eau dans le brasier ardent de l’amour de Dieu ». J’ai remarqué beaucoup de fruits de la confession dans ma vie quotidienne : une plus grande facilité à demander et à recevoir le pardon avec les gens qui m’entourent, une plus grande lucidité sur mes péchés, des progrès dans ma vie spirituelle (à chaque fois le Seigneur me transporte au dessus de mes peurs et de ma misère), une joie et une paix intérieure plus solides.

Marie Joulie

Page 4: Journal Paroiss saint-Sauveur mars 2011

P artis sur les traces de notre histoire chrétien-

ne en Touraine, et plus par-ticulièrement sur le territoi-re de notre paroisse, la commune de Chanceaux est incontournable. Tout d’abord, l’église té-moigne de l’époque préro-mane (donc avant le Xème siècle). Elle offre le style le plus pur et le plus complet d’une église primitive. C’est une nef unique, sans voûte ni transept, bâtie en petit appareil bien régulier, per-cée de petites fenêtres en plein cintre, et terminée par une abside en hémicy-cle. Deux personnages sculptés en bas relief sont encastrés au sommet du pignon occidental. Ce sont probablement les patrons de l’église, St Martin et St Julien. Nous vous invitons à admirer la simplicité et l’an-cienneté de cette église.

Ensuite, des bâtiments an-ciens au sud-est de l’église (grand bâtiment rectangu-laire du XIIème siècle flanqué de contreforts massifs) rap-pellent la présence d’un prieuré et donc d’une vie religieuse à Chanceaux qui remonte probablement au X-XIème siècle. Dans des do-cuments d’église, on trouve la trace de l’existence de ce prieuré particulièrement au XIVème siècle, lorsque ce prieuré fut rattaché à l’ab-baye de St Julien à Tours. En effet selon l’extrait du 21 janvier 1368 du Cartulai-re de l’Archevêché de

Tours, Pierre GAUDION, abbé du couvent de St Ju-lien, mentionne que suite aux guerres et incursions hostiles de barbares et de brigands ainsi que par la peste qui frappe la contrée : « Notre monastè-re a vu ses revenus et récol-tes devenir si maigres et si réduits qu’il devint impossi-ble de nous sustenter, d’as-surer l’hospitalité, et même l’entretien ordinaire de no-tre monastère qui com-mence à se ruiner d’une manière bientôt irrépara-ble. » Il constate qu’aucun espoir ne subsiste hors l’in-tervention du Dieu tout-puissant. Aussi, à l’appui de ce vœu pieux, il propose de procéder au rattachement du Prieuré de Chanceaux à St Julien : « Riche de reve-nus et de perspectives et non loin de notre monastè-re, en même temps que toutes recettes et émolu-ments de ce même prieuré, devront être ramenés à notre œuvre et usage. » Ainsi, l’extrait du Cartulaire de janvier 1368 précise que « le Seigneur Simon RENOUL, archevêque de Tours, autorise ces disposi-tions, en cela assisté de son Conseil, du Doyen et du susdit Chapitre. »

Mais au fait d’où vient le nom de Chanceaux ? Dans les documents à notre dis-position, on trouve : Xème siècle et avant : VILLA CANCELLIS - VICARIA DE CANCELLIS (charte de St Julien)

« CANCELLIS » : voudrait signifier palissade, barrière (un village était entouré d’une palissade comme système de défense. Il y a des « Chanceaux » un peu partout dans la région). 1241 : PRIORATUS DE CAN-CELLIS (Cartulaire de l’Ar-chevêché de Tours) 1383 : CHANSEAUX (charte de Marmoutier) puis CHAN-CEAUX (carte de CASSINI). 1852 : CHANCEAUX SUR CHOISILLE, pour éviter tou-te confusion avec CHAN-CEAUX près LOCHES.

Enfin, signalons l’existence

d’une figure qui est passée par Chanceaux et qui a don-né l’exemple d’une conver-sion au Christ. Il s’agit d’Ève LAVALLIÈRE, née Eugénie FENOGLIO à Toulon en 1866, fut d’abord modiste (fabriquant des chapeaux sur mesure pour dames) et avait l’habitude de se parer d’une cravate à larges nœuds dites Lavallière, mo-de lancée par Louise de La-vallière née à Tours en

1644 et favorite de Louis XIV. C’est ainsi que ce sur-nom lui resta alors que de-venue comédienne de grand renom, elle triom-phait, à la belle époque, au Théâtre des Variétés à Pa-ris. Fatiguée, elle abandonna le spectacle et se retira à Chanceaux, au château de CHOISILLE, où dans le mê-me temps elle découvrit la foi chrétienne et devint ter-tiaire Franciscaine. Cette conversion n’est pas étran-gère à l’influence de l’Abbé CHASTEIGNER, homme de caractère et curé de Chan-ceaux pendant 35 ans. Une relation épistolaire soute-nue avec Ève s’engagea, dont une partie est publiée dans un livre « Ma conver-sion » éditée en 1935. Une plaque, en l’église de Chanceaux, commémore la conversion d’Ève et sa com-munion en 1917. Enfin Ève prit le voile et devint Sœur Ève-Marie du cœur de Jé-sus. Elle partit sur les traces du Père de Foucault en Afri-que. Pour une femme fati-guée, pas mal ! La foi l’avait requinquée. Elle mourut le 11 juillet 1929 à THUILLIÈRE dans les Vosges au château hérité de son époux. La pro-priété de la CHOISILLE (40 hectares de champs et fo-rêts) deviendra en 1932 le siège du Cirque PINDER sous la direction de la famil-le SPIECER d’abord et Jean RICHARD ensuite.

HISTOIRE ET HISTOIRES

LA VIE CHRÉTIENNE TOUT PRÈS DE CHEZ NOUS

Il y a des trésors du passé et du présent tout près de chez nous ; des curiosités à partager, à faire connaître, qui témoignent d’une vie chrétienne dans nos quartiers.

N’hésitez pas à nous envoyer vos témoignages !

Chanceaux

Page 5: Journal Paroiss saint-Sauveur mars 2011

E n ce samedi 12 février, 300 jeunes du diocèse se

sont mis en route pour ren-contrer la "petite Thérèse" à Lisieux. Treize jeunes de l'au-mônerie de Tours-Nord, et leurs deux animatrices, Marie-Jo et Dominique , faisaient partie du voyage. Ce pèlerinage a été très riche en découvertes et en émo-tion, sur les pas de Thérèse. Le samedi soir, nous avons assisté à la veillée dans la su-perbe crypte de la Basilique, qui retraçait sa vie et son message de confiance et d'amour envers Jésus. Le di-manche, après une nuit bien mouvementée, et très courte,

installés parmi 80 jeunes, dans deux grandes salles, où l'on dormait à même le sol, nous sommes allés visiter "Les Buissonnets", la maison d'enfance de Ste Thérèse. Ce fût une visite émouvante, où nous avons pu découvrir la statue de la Vierge qui lui a souri au moment de sa guéri-son, quand elle avait 9 ans. Thérèse était tombée grave-ment malade suite au départ de ses deux sœurs pour le couvent, Marie et Pauline. Ensuite, très belle messe dans la crypte de la Basilique à 10 h 30, concélébrée par le vicaire général, le Père François du Sartel. Le repas du midi fût

pris chez les sœurs mission-naires, qui nous ont accueillis avec beaucoup de gentillesse, au foyer Louis et Zélie Martin, (les parents de Thérèse), où elles nous ont chanté des chants sur des airs africains et américains du sud. L'après-midi, nous avons visi-té le Carmel avec un guide très intéressant. Nous avons fini par une visite de la somp-tueuse Basilique, animée par le recteur de celle-ci. Un grand merci à nos jeunes, Hadrien, Benjamin, Adrien, Cédric, Hélène, Léa, Chloé, Léa, Jeanne-Sophie, Adèle, Joséphine, Émeline et Na-than, pour leur gentillesse,

leur patience, et leur partici-pation active, qui ont rendu ce pèlerinage inoubliable. Thérèse nous a touchés par ses paroles de confiance et d'amour, elle qui désirait tant que toutes les âmes aiment le Seigneur. Elle disait avant de

mourir, à 24 ans : "Je sens que ma mission va com-mencer : ma mission de faire aimer le Bon Dieu,

comme je l'aime, de donner ma "petite voie" aux âmes. Oui, je veux passer mon ciel à faire du bien sur la terre"

Dominique et Marie-Jo

LES JEUNES DE L’AUMÔNERIE SUR LES PAS DE SAINTE THÉRÈSE

REGARDS DE FEMMES SUR LES CHRÉTIENS D’ORIENT (RENCONTRE DU 5 FÉVRIER)

C ’est un groupe œcuméni-que de femmes sur Tours

Nord composé de 2 catholi-ques, de 2 protestantes et de 2 orthodoxes dont Sourrazah. Contact : 02 47 54 71 69 email : [email protected] Sourrazah, libanaise et N., irakienne, ont parlé de la vie quotidienne des chrétiens en Orient.

Sourrazah est la femme d’un prêtre orthodoxe, en France depuis 1991. Elle fait un rap-pel de la naissance de l’Église des 1ers siècles, des martyrs, des différents Conciles modi-fiant la vie de l’Église, du schisme, des cinq premiers patriarcats. Jusqu’au IXème siècle, les chrétiens étaient majoritaires en Orient malgré l’islam arrivé au VIIème siècle. En effet les musulmans comp-taient sur le savoir des chré-

tiens pour grandir. Un bref aperçu des nombreu-ses Églises chrétiennes avec leurs origines, leurs différen-ces (maronite, copte, ortho-doxe, melkite, arménienne, syrienne, etc.) nous plonge dans un Orient actuel rempli de violences, de contradic-tions, de réconciliations et épris de paix. N., irakienne, baptisée dans l’Église chaldéenne dont le mari est de confession syria-que, nous expose la vie des chrétiens de son pays. À son arrivée en France, elle décou-vre son cancer de la thyroïde mais sa confiance en Dieu reste forte et elle aime redi-re : « Le Seigneur est mon pasteur et rien ne va me manquer». En pays musulman, la foi ne se partage qu’avec la famille, les amis et en Église pour les grandes fêtes (Noël, Pâques,…). Les jours fériés chrétiens sont pris sur des jours de congés. Les droits sont pour les musulmans, les chrétiens étant considérés comme des personnes de « seconde zo-

ne » car impurs - ils boivent du vin et mangent du porc. Les tracasseries, les pressions de toutes sortes obligent sou-vent les chrétiens à quitter leur emploi. C’était ainsi avant la guerre Iran-Irak et c’est devenu pire ensuite. Violences, kidnappings, viols, meurtres avec ou sans rançon incitent souvent les chrétiens à partir d’Irak. N. s’est sentie chrétienne en France et non pas étrangère. Son premier Noël, là, dans ce pays, célébré dans sa foi a conforté sa conviction et reste un moment très fort. Cependant tous les évène-ments tragiques en Irak, en Égypte, lui font peur car ils peuvent faire chanceler la foi profonde des chrétiens ira-kiens qui ont surtout besoin, actuellement, de soutien mo-ral plus que financier. Tout ce qui est matérielle-ment resté en Irak est peu important et n’a aucun regret d’être partie car « Dieu nous a guidés vers la France, pour-tant lorsque j’étais petite, je n’ai pas voulu opter pour le

français ! ». Après une pause goûter, N. a répondu à de nombreuses questions : Les chrétiennes, habillées à l’occidentale, sont considé-rées comme prostituées ou filles faciles par une majorité de musulmans. La discrimination envers les chrétiens date de la guerre Iran-Irak puis Saddam voulait que tous les enfants appren-nent la religion musulmane mais il n’a pas pu réaliser ce projet. Même si les relations humai-nes sont fraternelles, les mu-sulmans font comprendre aux chrétiens qu’ils doivent quit-ter le pays. Sunnites et chiites se déchi-rent mais sont tous deux contre la présence des chré-tiens et les persécutions de-viennent de plus en plus fré-quentes dans les pays à domi-nance musulmane. La soirée s’est terminée par des intentions de prière et l’assemblée a récité la prière de St Éphrem.

Madeleine Lesport

Page 6: Journal Paroiss saint-Sauveur mars 2011

PROJET D’UN NOUVEAU LIEU DE CULTE ET AVENIR DE ST LIBERT

T out d'abord les deux su-jets sont distincts. Ce

n'est pas parce que le bâti-ment de Saint Libert (la par-tie habitée) est gravement endommagé par une fissure due à de mauvaises fonda-tions que l'idée d'un nou-veau lieu de culte a émergé. Cette question se pose à cause de l'extension des ha-bitations vers le nord de Tours. Des lieux de vie sont en train de se créer, proches de la Petite Arche et le Père du Sartel nous révélait que déjà, il y a une vingtaine d'années, le curé du Christ-Roi avec son conseil pastoral

se posait la question d'une présence chrétienne et d’un local près de la Petite Arche. Plusieurs centaines de famil-les vont arriver dans le quar-tier de Monconseil et bien d'autres habitent déjà à la Milletière par exemple. Il ne semble pas que la commune ait prévu la construction de lieux de rencontres dans ces quartiers. Alors, faut-il envi-sager de se donner les moyens d'une certaine proxi-mité avec tous ces habitants, les moyens aussi de les ras-sembler et de leur permettre de se rencontrer ? C'est la question que Monseigneur Aubertin se pose et nous pose. Une question qui n’é-lude pas l’aspect financier, ni l’exigence de présence et d’animation qui en décou-lent. Et même si assez rapi-dement le diocèse et la pa-

roisse doivent acquérir un terrain (c’est maintenant qu'il faut le faire, dans un an ce sera trop tard) cela ne nous obligera pas à réaliser un projet. Tout indique qu'il sera facile de le revendre. Nous sommes donc au début d'une réflexion pastorale et économique à laquelle nous sommes tous associés. Concernant Saint-Libert, l'avenir de ce bâtiment est donc posé. C'est un bâtiment qui présente un certain nom-bre d'intérêts : proximité avec la cité populaire de Monsoudun (mais a-t-on vraiment créé des liens avec

ses habi-tants ?), possibilité non seule-ment du culte mais aussi de réunions, possibilité pour les enfants de jouer à l’extérieur

en toute sécurité. Mais il a aussi ce gros inconvénient d'être gravement endomma-gé. Des estimations ont été faites pour la consolidation des fondations : ce sera très cher. Par ailleurs nous avons, pas très loin, l'église Sainte-Radegonde dans laquelle nous célébrons l'Eucharistie tous les quinze jours. L'ave-nir de Saint-Libert se pose donc. Mais encore une fois, nous ne sommes pas pressés par le temps et rien ne nous oblige pour le moment à nous en séparer. Il faut que nous y réfléchissions « à tête reposée ». D'autres réunions sur les deux sujets seront donc programmées et an-noncées.

Père Bruno Guicheteau

ACTIONS SOLIDAIRES DU CRÉDIT COOPÉRATIF

A u cours du carême 2010, à l’invitation du

CCFD (Comité Catholique Contre la Faim et le Dévelop-pement) Mme Estelle Lazza-ris du Crédit Coopératif (Agence de Tours) nous avait présenté les actions solidai-res engagées par le Crédit Coopératif, par le biais des fonds communs de place-ment (F.C.P.) et des livrets d’Epargne solidaire au servi-ce, entre autres, d’associa-tions œuvrant pour le loge-ment tel Habitat et Humanis-me.

La faim, la pauvreté et le mal logement ne sont pas une fatalité. Avec le Fonds com-mun de placement Faim et Développement, soutenez les actions d’associations qui œuvrent pour le développe-ment des pays du Sud en par-tageant une partie de vos revenus annuels.

Créé en 1983 par le Crédit Coopératif, le F.C.P. Faim et Développement est le pre-

mier fonds de partage ayant vu le jour en Europe.

Il est géré par Ecofi Investis-sements, société de gestion du Groupe Crédit Coopératif, reconnue pour son savoir faire en matière de gestion éthique et solidaire. Le FPC a reçu le label Finansol, gage de sérieux et de transparen-ce.

En 2009, près de 610.000 € de dons ont été versés aux associations bénéficiaires du FPC Faim et Développement (CCFD, CFSI, Cimade, Com-munauté du Chemin Neuf, Frères des hommes, Institut Belleville, Terre des Hommes-France) grâce aux souscrip-teurs solidaires.

Contact : Estelle Lazzaris / Crédit Coopératif, 4 rue des Tanneurs Tours. 0 9 8 0 9 8 0 0 0 1 e ste l le . l a zz ar i s @cr edi t -cooperatif.coop