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L’affaire « Bateau sucré », autre- ment connue sous le nom « Ba - teau Acra », qui se trouvait dans les limbes, suite à l’inaction, sinon à la nonchalance du systè- me judiciaire haïtien, aurait reçu de nouvelles impulsions consta- tées suite à un article fleuve du quotidien floridien, The Miami Herald. Non seulement cet orga- ne de presse fait état de nouvelles enquêtes en cours, en Haïti et aux États-Unis, il agite le spectre d‘ - au t res actions dont seraient l’objet les acteurs. Mais, dans le cadre de ces nouvelles initiatives, de hau - tes personnalités de la Police nationale d’Haïti sont l’objet d’une enquête séparée liée à ce même dossier. En effet, dans l’article intitulé « How the DEA let one of Haiti’s biggest drug busts slip through its fingers » (« Comment la DEA a laissé une des plus grosses saisies de drogue d’Haïti glisser entre ses doigts ») publié dans l’édition du 17 août 2018, conjointement haiti observateur ENglish PagEs : 11, 16 VoL. XXXXVIII, No. 31 New York : Tel : (718) 812-2820; • Montréal (514) 321-6434; • Port-au-Prince: (011 509) 223-0785 • Paris (33-1)43-63-28-10 22 - 29 aout 2018 Kreyòl : Paj 6 Fondé à New York, cet hebdomadaire est édité par la société Haïti-Observateur Group, Inc. www.haiti-observateur.ca Haïti-Observateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 812-2820 [email protected] New York: $1,00 Partout ailleurs : 1,50 $ Haïti: 20 gourdes Tél. (718) 812-2820 Lè manke gid, pèp la gaye ! L’AFFAIRE « BATEAU SUCRÉ » RELANCÉE PAR MIAMI HERALD La PNH risque d’être frappée par un tsunami... Les services américains prennent charge de l’enquête HAPPENINGS ! Since last June, the co-naming of a street in Brooklyn Jean-Jacques Dessalines Boulevard was wait- ing to happen. But the New York City Council, which approves such matters, had to do some vet- ting of the Haitian hero of inde- pendence, who is badmouthed in certain quarters for having order - ed the massacre of the French after Haiti’s independence. For - get the thousands, even millions of slaves, who died in the cross- ing from Africa and were Par Léo Joseph La parade annuelle des Domi - nicains de New York a déclenché une controverse qui risque d’ali- menter un débat au sein de la communauté dominicaine. La présence de la photo/pancarte d’au moins une Dominicaine née de parents haïtiens, en Républi - Por Léo Joseph El desfile anual dominicano en Nueva York ha desencadenado una controversia que puede ali- mentar un debate dentro de la comunidad dominicana. La pre- sencia de la foto/póster de al me - nos una mujer dominicana nacida de padres haitianos en la Repú - blica Dominicana, que se ha con - vertida en una activista dominica- na de los derechos de los hijas y hijos nacidos de padres haitianos, ha provocado una reacción nega- tiva por parte de quienes desean mantener intacto el carácter ex - clusivo de su “dominicanidad”. De hecho, durante el desfile Les ex-officiels des gouverne- ments de Préval, de Martelly et de Privert, qui ont utilisé le fonds PetroCaribe comme leur tirelire, doivent comprendre que l’impu- nité dont ils jouissaient n’aura pas longue vie. C’est ce qu’il faut conclure après que le juge d’ins- truction eut rendu son verdict se déclarant compétent pour con - naître de l’affaire. Il reste mainte- nant au chef du Parquet de faire le geste du droit, dans le plus bref délai, afin d’éviter d’irriter le peuple, désormais mobilisé pour que soit dissipé le mystère qui entour l’usage qui a été fait des USD 3,8 milliards du fonds PetroCaribe. Le juge Paul Pierre, qui avait été chargé des dossiers relatifs à plus d’une cinquante de plaintes contre les dilapidateurs du fonds PetroCaribe déposées au Parquet, a rendu sa décision qu’il a ache- LA SECCIÓN ESPAÑOLA EN EL DESFILE DOMINICANO DE NUEVA YORK, ESTALLA UNA CONTROVERSIA L’AFFAIRE PETROCARIBE DANS UNE NOUVELLE PHASE Le dossier est recevable, déclare le juge d’instruction Un groupe pro-immigrant affiche l’apport des Haïtiens nés en Rép. dom. À LA PARADE DES DOMINICAINS DE NEW YORK, UNE CONTROVERSE ÉCLATE Un grupo pro-inmigrante muestra el aporte de los haitianos nacidos la Republica Dominicano It happened on Saturday, August 18, in Brooklyn, N.Y.: The unveiling of the Jean-Jacques Dessalines Boulevard Suite en page 2 Suite en page 14 Suite en page 2 Suite en page 9 A Jacques Viau, el pdte Caamaño le otorgó postmortem la nacionalidad dominicana el día de su entierro. NY Assembleywoman Rodneyse Bichotte delivering her speech. Sonia Pierre. `Le commissaire Francène Moreau. Inspecteur Jean Mighette Maximé Mamá Tingó Continued to page 16 Journal 22 - 29 aout 2018:hO 8/22/18 4:29 aM Page 1

Kreyòl : Paj 6 hait i observateurhaiti-observateur.ca/wp-content/uploads/2018/08/H-O-22-aout-2018.pdf · identificar la bandera haitiana, y agregó que ninguno de los líderes de

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L’affaire « Bateau sucré », autre-ment connue sous le nom « Ba -teau Acra », qui se trouvait dansles limbes, suite à l’inaction,sinon à la nonchalance du systè-me judiciaire haïtien, aurait reçude nouvelles impulsions consta-tées suite à un article fleuve duquotidien floridien, The MiamiHerald. Non seulement cet orga-ne de presse fait état de nouvellesenquêtes en cours, en Haïti et auxÉtats-Unis, il agite le spectre d‘ -au tres actions dont seraient l’objetles acteurs. Mais, dans le cadre deces nouvelles initiatives, de hau -tes personnalités de la Policenationale d’Haïti sont l’objet

d’une enquête séparée liée à cemême dossier.

En effet, dans l’article intitulé« How the DEA let one of Haiti’sbiggest drug busts slip through itsfingers » (« Comment la DEA a

laissé une des plus grosses saisiesde drogue d’Haïti glisser entreses doigts ») publié dans l’éditiondu 17 août 2018, conjointement

haiti

observateur

ENglish PagEs : 11, 16

VoL. XXXXVIII, No. 31 New York : Tel : (718) 812-2820; • Montréal (514) 321-6434; • Port-au-Prince: (011 509) 223-0785 • Paris (33-1)43-63-28-10 22 - 29 aout 2018

Kreyòl : Paj 6

Fondé à New York,cet hebdomadaire est édité

par la société Haïti-Observateur Group, Inc.www.haiti-observateur.ca

Haïti-ObservateurP.O. Box 356237

Briarwood, NY 11435-6235Tél. (718) 812-2820

[email protected] York: $1,00

Partout ailleurs : 1,50 $Haïti: 20 gourdes

Tél. (718) 812-2820

Lè manke gid, pèp la gaye !

L’AFFAIRE « BATEAU SUCRÉ » RELANCÉE PAR MIAMI HERALD

La PNH risque d’être frappée par un tsunami...Les services américains prennent charge de l’enquête

HAPPENINGS !

Since last June, the co-naming ofa street in Brooklyn Jean-JacquesDessalines Boulevard was wait-ing to happen. But the New YorkCity Council, which approvessuch matters, had to do some vet-ting of the Haitian hero of inde-pendence, who is badmouthed in

certain quarters for having order -ed the massacre of the Frenchafter Haiti’s independence. For -get the thousands, even millionsof slaves, who died in the cross-ing from Africa and were

Par Léo Joseph

La parade annuelle des Domi -nicains de New York a déclenchéune controverse qui risque d’ali-

menter un débat au sein de lacommunauté dominicaine. Laprésence de la photo/pancarted’au moins une Dominicaine néede parents haïtiens, en Républi -

Por Léo Joseph

El desfile anual dominicano enNueva York ha desencadenadouna controversia que puede ali-mentar un debate dentro de lacomunidad dominicana. La pre-sencia de la foto/póster de al me -nos una mujer dominicana nacidade padres haitianos en la Repú -blica Dominicana, que se ha con -vertida en una activista dominica-na de los derechos de los hijas yhijos nacidos de padres haitianos,ha provocado una reacción nega-tiva por parte de quienes deseanmantener intacto el carácter ex -clusivo de su “dominicanidad”.

De hecho, durante el desfile

Les ex-officiels des gouverne-ments de Préval, de Martelly et dePrivert, qui ont utilisé le fondsPetroCaribe comme leur tirelire,doivent comprendre que l’impu-nité dont ils jouissaient n’aura paslongue vie. C’est ce qu’il fautconclure après que le juge d’ins-truction eut rendu son verdict se

déclarant compétent pour con -naître de l’affaire. Il reste mainte-nant au chef du Parquet de faire legeste du droit, dans le plus brefdélai, afin d’éviter d’irriter lepeuple, désormais mobilisé pourque soit dissipé le mystère quientour l’usage qui a été fait desUSD 3,8 milliards du fonds

PetroCaribe.Le juge Paul Pierre, qui avait

été chargé des dossiers relatifs àplus d’une cinquante de plaintescontre les dilapidateurs du fondsPetroCaribe déposées au Parquet,a rendu sa décision qu’il a ache-

LA SECCIÓN ESPAÑOLAEN EL DESFILE DOMINICANO DE NUEVAYORK, ESTALLA UNA CONTROVERSIA

L’AFFAIRE PETROCARIBE DANS UNE NOUVELLE PHASE

Le dossier est recevable,déclare le juge d’instruction

Un groupe pro-immigrant affiche l’apport des Haïtiens nés en Rép. dom.

À LA PARADE DES DOMINICAINS DE NEW YORK, UNE CONTROVERSE ÉCLATE

Un grupo pro-inmigrante muestra el aporte de los haitianos nacidos la Republica Dominicano

It happened on Saturday, August 18, inBrooklyn, N.Y.: The unveiling of theJean-Jacques Dessalines Boulevard

Suite en page 2

Suite en page 14Suite en page 2

Suite en page 9

A Jacques Viau, el pdte Caamano le otorgo postmortem lanacionalidad dominicana el dia de su entierro.

NY Assembleywoman Rodneyse Bichotte delivering her speech.

Sonia Pierre.

`Le commissaire FranceneMoreau.

Inspecteur Jean MighetteMaxime

Mama Tingo

Continued to page 16

Journal 22 - 29 aout 2018:hO 8/22/18 4:29 aM Page 1

Page 2: Kreyòl : Paj 6 hait i observateurhaiti-observateur.ca/wp-content/uploads/2018/08/H-O-22-aout-2018.pdf · identificar la bandera haitiana, y agregó que ninguno de los líderes de

de los dominicos de Nueva York, quetuvo lugar en Manhattan, el domingo9 de julio de 2018, miembros delgrupo identificado bajo el nombre“Todos Somos Do minicanos” mar-charon por las calles de Manhattan,llevando a más de uno a calificar estegesto de “provocación innecesaria”.

Los partidarios de “Todos So -mos Dominicanos“ no sólo camina-ron por la ruta del desfile, desde lacalle 37 Oeste a lo largo de la 7ªAvenida hasta la calle 56 Oeste, sinoque exhibieron una gran foto deSonia Pierre, una activista por losderechos de los dominicanos nacidade padres haitianos en la RepúblicaDominicana, junto a la del guerrille-ro Francisco Caa maňo, TenienteCoronel de las Fuer zas Armadas

dominicanas.Hijo del general Fausto Caa -

maño Medina, que se convirtió en elpresidente constitucional de su paísdurante la guerra civil de 1965,Francisco Caamaňo fue asesi nado(¿o ejecutado?) tras su desembarcoen la playa de Cara coles con ungrupo de nueve hom bres. La historiacuenta que fue capturado el 16 defebrero de 1973 y “ejecutado” consus compañeros Heberto G. Lalane yAl fredo Pérez Vargas, en Nizaíto,San José de Ocoa. Sólo tenía 41años.

Sonia Pierre falleció el 4 dediciembre de 2011, a la edad de 48

años. Activista dominicana de origenhaitiano, recibió una distinciónhonorífica de Amesty Internationalen 2003. Así como el Premio RobertF. Kennedy de Derechos Humanosen 2007.

Sonia Pierre, una de los 12 niñoscriados en un campamento de traba-jadores migrantes, tenía 13 añoscuando fue arrestada por primera vezpor sus actividades humanitarias. Laamenazaron con la deportación aHaití, donde nació su madre, acusadade incitar, participar o dirigir a ciuda-danos dominicanos de origen haitia-no en una manifestación a favor delos derechos de los cortadores decaña. En esa ocasión, fue encarceladapor un día y amenazada con serdeportada a Haití.

Miembros de la comunidaddominicana en Nueva York tomaroncomo un insulto el papel atribuido aSonia Pierre en el desfile anual domi-nicano. Por lo tanto, atacan a loslíderes y organizadores del evento.

Invasión del desfile domi-nicano por un grupo dehaitianosSi los haitianos que viven en laRepública Dominicana son víctimascasi continuamente de malos tratospor parte de los gobernantes, asícomo de franjas políticas vinculadasa ideales de derecha, no parecengozar del aprecio unánime de losdominicanos en la diáspora. Pruebade ello es la polémica que suscitó eldesfile dominicano en Nueva Yorkexponiendo las contradicciones yfisuras que atraviesan esta comuni-dad.

Claramente, la enemistad mos -trada hacia los dominicanos nacidosen la parte oriental de la isla deHispaniola de padres haitianos no selimita sólo a la isla. Por las mismastendencias hostiles mostradas haciaestos ciudadanos dominicanoscondenados al ostracismo por el sis-tema socio-político de este país quecomparte la soberanía de la isla, tam-bién se manifiestan en la mayorcomunidad dominicana en el extran-jero.

El sector antihaitiano dominica-no en Nueva York protestó con tra losorganizadores del desfile, acusándo-

los de “promover” la integración dedominicanos de origen haitiano en lasociedad dominicana; y de trabajarpara “fusionar” las dos comunidades.

Una idea rechazada por elpresidente del desfileRespondiendo a esta acusación,María Khury, presidenta del Desfiledel Día Dominicano de Nueva York,rechaza la idea de promover la fusiónde las dos comunidades. Ella admitióque un grupo “pro-inmigrante” parti-cipó en el desfile. Había alrededor dediez de ellos, añadiendo que ha parti-cipado en el desfile desde 2015.

Khury afirma no haber vistofotos de Sonia Pierre, Jacques ViauRenaud, Francisco Alberto CaamañoDeňo, Gregorio Lupe rón y MamáTingó, señalando que en ningúnmomento los funcionarios de Parademantuvieron conversaciones sobrelos haitianos, Haití o el gobierno hai-tiano. Dijo que ni siquiera puedeidentificar la bandera haitiana, yagregó que ninguno de los líderes dela organización se refirió a estostemas durante las reuniones.

Gregorio Luperón es una figuraemblemática de la Re pú blica Do -minicana que participó en el levanta-miento contra los españoles despuésde que su país fuera anexionado porla Corona española. Pero esta revuel-ta fue de corta duración, ya que lasfuerzas españolas tuvieron derecho aella inmediatamente. Derrotado enSabatina, en 1863, se refugió, con sushermanos de armas, en los montes deLa Vega, para preparar la revolucióngeneral contra los españoles.

En memoria de Luperón, el aero-puerto internacional de Puer to Platalleva su nombre, así como el pueblodel mismo nom bre situado a unos 50kilómetros al oeste de Puerto Plata.En Nueva York, la EscuelaSecundaria Gre gorio Luperón deMatemáticas y Ciencias está dedica-da a su memoria.

Mamá Tingó es venerada portodos aquellos en la Repú blica Do -mi nicana que defienden a los débilesy oprimidos. Es por eso que losdominicanos pro-inmigran tes apro-vecharon la oportunidad del desfilepara rendirle un merecido homenaje.

Nacida Florinda Muňoz So ria no,

8 de noviembre de 1921, Mamá Tin -gó fue asesinada el 3 de noviembrede 1974. Una activista dominicanacomprometida como líder en ladefensa de la comunidad rural de losagricultores dominicanos, mostró uncoraje legendario frente a los grandesterratenientes que aterrorizaban a lospequeños agricultores. La mataron atiros luchando contra el desalojoinjusto de pequeños campesinos deHato Viejo en Yamasá durante el se -gundo mandato de Joaquín Balaguer.

Maria Khury dice que no entien-de el significado de los carteles foto-gráficos durante el desfile que causóesta controversia. “No entiendo estoscarteles ni lo que representan”, dice.

“Si las organizaciones vienen a ins-cribirse, marchar en orden (...) debe-mos respetar sus derechos humanosy cívicos.

Hombre haitiano muertoen la guerra civil domini-canaJacques Viau Renaud, cuya clínicacreada en Consuelito, batey situadoen las afueras del pueblo deConsuelo, en la provincia de SanPedro de Macorís, por Jean-Claude yClaudine Valbrun, lleva el nombre,es un haitiano que murió en la guerracivil dominicana. Nacido en PuertoPríncipe, Hai tí, e hijo de Alfred Viau,un conocido intelectual haitiano, Jac -ques llegó a la República Do -minicana con sus padres a la edad deseis años. Frecuentó el sector progre-sista dominicano, habiendo evolu-cionado en el mundo de los poetas;

pasó la mayor parte de su tiempoescribiendo poesía y leyendo susobras en clubes literarios.

Jacques Viau formaba parte de loque ahora se llama, en los círculosintelectuales dominicanos, “la gene-ración de los sesenta” o “la genera-ción de la posguerra”. Se unió a larevolución de abril de 1965 y formóparte del “Comando B-3”. Cayó enla llamada zona constitucionalista deSanto Domingo, víctima de un fuegode mortero lanzado por las fuerzas deocupación norteamericanas, presenteen ese país desde el 28 de abril delmismo año.

El desfile del Día Dominicano enNueva York no se llevó a cabo comoen años anteriores, destacando sólo alas figuras nacionales dominicanas“au ténticas”. Desde la organización“To dos somos dominicanos” he mosquerido este año rendir homenaje aquienes han dedicado — e inclusosacrificado —su vida por la defensade los derechos humanos y civiles delas personas sin voz, independiente-mente de su origen étnico.

Pero algunos de los dominicanosde origen haitiano y sus ami gos ycompatriotas, que son “dominicanosde pura lana”, piensan que la foto deJacques Viau también debería habersido exhibida en el Desfile AnualDominicano. Esto sugiere que labatalla por la igualdad de oportuni-dades para las hijas e hijos de losinmigrantes haitianos probablementecontinuará por mucho tiempo.

Claramente, los líderes domi -nicanos, que son vistos co mo globa-listas y dicen que están luchando porla igualdad social y política en supaís, tienen mucho trabajo por delan-te. Queda por ver cómo rectificaránla situación. Especialmente cuandola política descrita como “xenófoba”hacia los haitianos es cada vez máscriticada en sectores liberales de todoel mundo. Inde pen dien te mente de loque se pueda decir y hacer, la presen-cia de la foto de Sonia Pierre junto ala del coronel Francisco Caa manodice mucho de la tendencia de losseguidores de “Somos todos Do -minicanos”. Parece que la pelota estáen el campo de los representanteselectos dominicanos.

Haïti-observateur 22 - 29 aout 20182

EN EL DESFILE DOMINICANO DE NUEVA YORK, ESTALLA UNA CONTROVERSIA

Un grupo pro-inmigrante muestra el aporte de los haitianos nacidos la Republica Dominicano

Colonel Francisco Alberto

Suite de la page 1

Gregorio Luperon

minée au commissaire du gouverne-ment, pour les suites nécessaires. Ledocument, qui a été rendu public cedernier week-end, se trouvait pris enotage par la présidence, qui faisaittraîner le processus en longueur,s’imaginant que son opposition à lacampagne visant à obtenir la poursui-te des personnes accusées de voldans les deux rapports des deuxenquêtes de la Commission Éthiqueet anti-corruption du Sénat, pilotéestour à tour par les sénateurs YouriLatortue et Évalière Beauplan, al -laient tourner court. Les choses sepassent différemment qu’il l’avaitpensé.

Voici ce que dit la décision dujuge Pierre :

« (...) le Doyen du Tribunal depremière instance de Port-au-Princea, conformément aux dispositions de

l’article 97 du Décret du 22 août1995 relatif à l’organisation judiciai-re, désigné notre Cabinet d’instruc-tion pour instruire l’affaire suivantordonnances datées des 7 et 19février 2018; « Attendu que selon lesdispositions de l’article 50 du Coded’instruction criminelle précité : ‘Toute personne qui se prétendralésée par un crime ou un délit pour-ra en rendre plainte et se constituerpartie civile devant le Juge d’instruc-tion, soit du lieu du crime ou du délit,soit du lieu de la résidence du préve-nu, soit du lieu où il pourra être trou-vé;

« Que l’article 57 du même Co -de dispose : ‘ Le Juge d’instructioncompétent pour connaître la plainteen ordonnera la communication auCommissaire du gouvernement, pourêtre par lui requis ce qu’il appartien-dra;

« Qu’à la lumière de tout ce quiprécède, il y a lieu de communiquer

les plaintes susmentionnées auParquet près le Tribunal de premièreinstance de Port-au-Prince aux finsde son réquisitoire d’informer;

« Par ces motifs,« Ordonnons la communication

immédiate des plaintes susmention-nées au Parquet du Tribunal de pre-mière instance de Port-au-Prince,en vue de son réquisitoire d’infor-mer;

« Disons que ledit réquisitoire,une fois pris, sera acheminé auCabinet d’instruction du Juge PaulPierre de ce Tribunal;

« Ce qui sera exécuté ».

Le ballon dans le cas ducommissaire du gouverne-mentLe juge Pierre dissipe tout doute parrapport à son intention à l’égard desplaintes déposées au Parquet concer-nant cette fortune détournée, gâchéeet volée par deux anciens Premiers

ministres (Jean-Max Bellerive etLaurent Salvador Lamothe) et plusd’une dizaine d’ex-ministres, dedirecteurs généraux et autres ancienshauts fonctionnaires de l’État.

Le dossier ainsi traité par le jugeinstructeur, la balle se trouve dans lecamp du commissaire du gouverne-ment qui a l’obligation de retournerson réquisitoire d’informer aumagistrat instructeur dans les limitesprévues par la loi.

Le juge Pierre, qui avait été saiside ces plaintes, par le doyen du Tri -bunal de première instance, s’étaitat telé à la tache promptement. Aupoint qu‘il a signé, depuis le 22 fé -vrier, le document signifiant au chefdu parquet qu’il y a lieu de commu-niquer les plaintes soumises à soninstruction « au Parquet près le Tri -bunal de première instance de Port-au-Prince aux fins de son réquisitoi-re d’informer ».

Désormais, le commissaire du

gouvernement a l’obligation d’agirsans délai et de se montrer à la hau-teur de la tâche. Surtout que le tempsd’apathie des citoyens est révolu etque le peuple haïtien, quasimentdans sa totalité, se trouve en mode dedemande de comptes à ceux qui ontpillé le fonds PetroCaribe.

En attendant que les citoyens,toutes couches sociales confondues,descendent dans la rue, a capitale etdans les zones les plus reculées de laRépublique, pour exiger que lalumière soit faite sur l’usage qui a étéfait de ces USD 3,8 milliards $, dansla presse écrite, à la radio et sur lesmédia sociaux, la mobilisation estdé jà lancée. Désormais, à longueurde journée, se lance un seul cri :«Ko te lajan PetroKarib la ? ». Lemessage est clair pour ceux qui veu-lent bien comprendre. Tant pis pourceux qui pensent pouvoir continuer àjouir de l’impunité.

L’AFFAIRE PETROCARIBE DANS UNE NOUVELLE PHASELe dossier est recevable, déclare le juge d’instructionSuite de la page 1

Journal 22 - 29 aout 2018:hO 8/22/18 4:29 aM Page 2

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Par Michelle Mevs

La réalité dépasse la fiction sur lascène politique, aux États-Unisd´Amérique. Des déclarations etpostes antagonistes à foison sur-gissent entre le président améri-cain et son ex-conseillère à laMaison Blanche et font le buzz.Donald Trump utilisait le N-word(le mot commençant par N), lorsdu show télévisé The Apprentice,affirme Omarosa parlant de sonancien patron Donald Trump.(j’ai entendu cet enregistrement,il existe, dit-elle). Ensuite est ve -nue la réaction de chef d’Étatamé ricain tweetant : Compli -ments au général Kelly d’avoirviré rapidement (Omarosa) cechien. D’où le fort sentiment d’ -ou trage qui s’ensuivit dans lapresse.

Aucun doute, cette affaire surle net, cette attaque mutuelle dedeux anciens partenaires-compli -ces, Donald Trump et OmarosaManigault Newman, ont définiti-vement rompu les relations. C’estun scoop révélateur mais, enmê me temps, c´est une démons-tration de force qui se dégage depart et d´autre. Il y a lieu de pré-voir tout un spectacle qui, sansdoute, aboutira en série téléviséeet en salle de cinéma.

« Omarosa contre Trump »sortira dans un avenir pas troplointain en série télévisée ou augrand écran ! C’est évident, et, sinous l avançons, c’est que cetépisode houleux de la politiqueaméricaine contient tous les élé-ments d´une série à succès, d’unblockbuster, ou d’un mixte detragédie —comédie humoristiqueà la sauce américaine. Il y a dequoi en faire un succès primé auxOs cars, vous l’aurez compris,tout ceux qui suivent de près cettetrépidante et peu ordinaire histoi-re.

Reprenons le fameux tweetde Donald J. Trump en date du14 août 2018 : Donald J. TrumpÔ@realDonaldTrump Lorsque

vous faites une faveur à une têtebrûlée de bas étage, qui pleure etque vous lui donnez un travail à laMaison-Blanche, je suppose que

ça n’a pas marché. Bon travail dugénéral Kelly pour avoir virérapidement ce chien ! 1:31 PM -Aug 14, 2018 (tweet traduit del’anglais).Le synopsis de cette histoire estdes plus intéressants : Une ex-assistante déclare la guerre à sonpatron qui la licencie alors qu’el-le avait tant cru en lui et tant sacri-fié pour lui. Elle en a fait la pro-motion utilisant sa couleur d’épi-derme et son charme. Mais,Oma ro sa l ambitieuse auraitmal lu le personnage Trump ou,du moins, elle se croyait deve-nue indispensable à sa cause, desorte qu’il ne lui aurait jamaismontré la porte ? En arrière-plan : C’est enmême temps l’expression d’unepassion quasi- amoureuse entreune jeune Afro-Américaine am -bitieuse et son mentor blanc, mul-timilliardaire, qui se transformeen un exercice de vengeance d’ -un personnage ambitieux et con -troversé. Je nomme ici Omarosa,qui s’engage contre une person-nalité d’importance mondiale,con tro versée également, person-nage néanmoins incontournable,despote et très puissant : Desper sonnages explosifs, de fortscaractères: Omarosa est une

star de la télé réalité The Ap -prentice et promue directrice deCommunications pour le bureaude liaison avec le public et assis-tante du président pendant prèsd’une année à la Maison-Blancheet Donald Trump est un milliar-daire de l’immobilier de NewYork et ex-show-host à succès deThe Apprentice, aujourd’hui pré-sident des États-Unis d´Améri -que. Le côté glamour d´Omarosa,la star de télé réalité et sa fortepré sence marquent, mais égale-ment son caractère impitoyable;du moins, le personnage qu’elleexhibait durant le show The Ap -prentice, la fit considérée commeune compétitrice traître, capablede frapper les autres dans leurdos (backstabbing). Un contexteexceptionnel, la première scène: Situation room, Maison-Blan -che, Washington, D.C.D’entrée de jeu une scène poi-gnante, quand le général Kellylicencie Omarosa, alors qu´ellene s´y attend pas. Elle demandedes explications qui ne lui sontpas fournies. Un paysage poli-tique intense, mais encore unencadrement politique spécifi-quement trumpiste : La Mai -son-Blanche, où il faut organiserl’aménagement d’une im possiblecrise sociale, tandis qu il faut libé-raliser la global America richissi-me, mais essentiellement obli-gée à la grandeur du pays parl’utilisation de tous les moyens,la force n’est pas exclue. Une intrigue de haute volée etvirevoltante : Le chef d´État pré-tend qu´il ne savait rien del expulsion de la conseillère deson staff. Omarosa en a enregis-tré le contenu, comme nousl apprendrons, elle aurait enregis-tré d´innombrables conversa-tions. S’en était trop, de sorte quecette conseillère mise hors jeudécide de publier un livre dedénonciations et d’informationsdurant sa période à la Maison-Blanche, dévoilant le caractèrede son boss. En même temps,elle compte dévoiler l’utilisationde la vérité des faits masquées etexposés en fiction ou fake-news.Exposant également les moyensmise en train, système autoritai-re d’un chef d’État du pays le pluspuissant au monde. Remontons au début de l’his-toire : Omarosa avait fait deTrump un dieu dont elle étaitdevenue la collaboratrice incon-ditionnelle. Peu importe lesdéfauts de son boss, ses excèsdans The Apprentice, c’est lepouvoir qui la séduit. Elle se saitbrillante, forte, charmante etcapable de se révéler performanteà son côté. Avec lui, elle arriveraitloin, très loin; et son ambition ytrouverait un avenir glorieux. A continuation : Or, Trump, lui,ne loge pas dans cette sphèrecéleste idéalisée par son assistan-te, mais dans un monde bien réel

prononçant menaces, nourrissantune ambiance de peur panique,décrétant des sanctions, et les ren-forçant. Un monde où il est laseule vérité et l’ordonnateur demultiples décrets anti-migratoireset sanctions contre des ennemisparmi ses plus proches collabora-teurs, et sans rémission. Ambi -tion de toute puissance, de gloiremilitaire, de profits unilatéraux.

En Haïti on les a vus et photo-graphiés, Mme Manigault New -man et M. Pence. Ils furent lesdeux envoyés spéciaux et repré-sentants du président américainDonald Trump, lors de l’inaugu-ration de l’actuel chef d’État haï-tien Jovenel Moïse, le 7 février2017. Pourtant, c´est Mike Pencequi éjecter Omarosa Manigaultde la Situation Room, en la Mai -son-Blanche, à fin de d’annéeder nière, alors que le présidentamé ricain, hypocrite, fera uncoup de fil à la victime, préten-dant tout ignorer de ce licencie-ment. (L’enregistrement de cetteconversation a été faite par Oma -rosa et publié par elle sur le net.)

Ajoutons que la belle Oma -rosa aurait tant de choses à révélerau public sur la relation Trump-Jovenel Moïse...« Si an dedan pavan w, deyò pa ka achte w ».Attendons voir.

Quelles sont lesraisons de sonlicenciement ? Lâché et expulsée de la Maison-Blanche, Omarosa a vu se diffu-ser la version officieuse de sesdéboires. Selon Laura Trump, labelle-fille du président américain,s’adressant à la presse américai-ne, les raisons du licenciement deMme Manigault sont les sui-vantes : « (... ) violation flagrantede l’éthique et de l’intégrité pen-dant qu’elle était en fonction à laMaison-Blanche ». Elle a ajouté« fraude pour l’enregistrementdes conversations ».

Épilogue :Comment cela va-t-il finir ?Il faudra attendre la fin des hosti-lités pour savoir qui entre lesdeux protagonistes aura gagnécette partie de bras de fer. Mais,une ex-employée peut-ellegagner ne serait-ce qu’unemanche contre son patron deve-nu le tout-puissant chef d´Étatdans le monde ? L´opinionpublique le dira, mais c´est à lajustice américaine à trancherentre compensation et condam-nation des protagonistes. Uneaffaire rocambolesque à suivre...

Le racisme de Donald Trump? Spike Lee et Omarosa ManigaultNewman en sont les ultimes révé-lateurs, même s’ils ne sont pas, detrès loin, les seuls personnages —et pas des moindres — à l’avoir

exposé, pour en avoir souffert ouobservé de près.

Qui eût pu croire qu’un prési-dent américain pourrait être racis-te, misogyne, manipulateur d’ -événements et de concepts en2018 ? Pourtant l’évidence estpatente en la matière. En dehors du fait que depuis ledépart d’omarosa de laMaison-Blanche, il ne reste plusde membre sénior du personnelqui soit Afro-Américain, que ledéficit de diversité à l’Aileouest est flagrant, des indicessont évidentes. Déroulons enquelques faits provenant de lapresse américaine : -Trump a refusé de condamnerles ceux qui croient à la supériori-té des Blancs, les néo-nazis et lesmembres du K.K.K, suite à l’inci-dent de Charlottesville ou quandil en a eu l´opportunité;-L af fir mation selon laquelle 15000 Haïtiens qui avaient obtenuun visa pour vivre aux États-Unisavaient « tous le sida » et que 40000 détenteurs de visas nigériansne « retournent jamais dans leurshuttes »;- Avoir demandé pourquoi lesÉtats-Unis devaient admettre desimmigrants de pays « shit-hole »,Haïti et les pays d’Afrique, parrap port à ceux de Norvège.- A demandé au reporter noirApril Ryan d’organiser une réu -nion avec un membre du BlackCaucus du Congrès, car il penseapparemment que tous les Noirssont des amis.- Les communautés minoritaires,qualifiées de « ghettos », étaientdécrites comme des « gangserrant dans les rues ». - Ils ont, l’équipe de Trump, pas -sé cinq ans à répandre la théoriedu complot selon laquelle le pre-mier président noir des États-Unisn’était pas né aux États-Unis.Obama passe pour un ennemidéclaré de Trump.-Trump a été, par deux fois,poursuivi par le gouvernementfédéral sous l’accusation d’avoir« découragé la location d’apparte-ments à des Afro-Américains »(les procès ont été réglés plustard); - Face aux preuves ADN et àl’exonération officielle, il a insis-té sur le fait que le groupe CentralPark Five, un groupe de quatreAfro-Américains et un adolescenthispanique, sont coupables deviol et devraient être exécutés. - Il passe une grande partie de sontemps à attaquer les Noirs, y com-pris les athlètes comme JamesLebron, plus récemment. Le re -présentant Maxine Waters estdans sa ligne de mire. Le journa-liste Don Lemon et l’un des raresAfro-Américains à avoir été em -ployés par la Maison-Blanche. Amorosa Manigot Newman est,selon Trump, une pleureuse de «bas étage » et une « chienne ».(Source presse américaine).

Le cinéma à la rescousse des Afro-Américains Quand on est un directeur aussiréputé au cinéma que Spike Lee,cela va de soi qu’il représente untalent afro-américain qui possèdeles techniques et le talentpour montrer par l’image com-ment le racisme en Amérique, quiprévalait, au cours des années 70,perdure encore en 2018.Je tiens à me référer ici à son toutdernier film BlackKKlansman.

Avez-vous vu

Haïti-observateur 22 - 29 aout 20183

REGARD DE LA FENÊTRELA QUERELLE ENTRE OMAROSA MANIGAULTNEWMAN ET LE PRÉSIDENT AMÉRICAIN

Quand Trump lance vous êtesvirée, omarosa crie vengeance

Omarosa Manigault Newman

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Par Rosie Bourget

Qu’est-ce qu’une TraiteLes Traites négrières, égalementap pelées Traite des Nègres outraite des Noirs, sont des com-merces d’esclaves dont ont étévic times, par millions, les popu-

lations de l’Afrique de l’Ouest,l’Afrique centrale et l’Afriqueaus trale durant plusieurs siècles.Ces esclaves ont été expédiésvers les colonies d’Amérique es -sentiellement dans le cadre d’uncommerce pratiqué par les Eu ro -péens, du XVIe au XIXe siècle.La Traite négrière a pour but

d’amasser de l’argent grâce autravail des esclaves, de construirede belles colonies avec la sueur etle sang des captifs.

La Journée internationale dusouvenir de la Traite négrière et

de son abolition est célébrée le 23août de chaque année. C’est dansla nuit du 22 au 23 août 1791qu’a commencé, à Saint-Domin -gue (aujourd’hui Haïti et Répu -bli que dominicaine) l’insurrec-tion qui devait jouer un rôle dé -ter minant dans l’abolition de cet -te pratique transatlantique.

À quand remontela Traite négrière?Le début de la Traite négrièretransatlantique organisée parl’Eu ro pe date de 1441, lorsquedes navigateurs portugais ramè-nent les premiers esclaves nègresau Portugal. La traite a été abolieau XIXe siècle, petit à petit, partous les pays d’Europe etd’Amérique, mais l’utilisationd’esclaves perdura dans lemonde, d’abord légalement, puisclandestinement jusqu’à aujour-d’hui.

Presque deux siècles aprèsl’abolition de l’esclavage, les sté-réotypes négatifs ont la vie dureet n’ont pas permis de changerdurablement le paradigme racialsur lequel s’est organisée, et s’or-ganise encore, la vie de millionsde personnes dans différentspays, comme Haïti, et continents,dont celui de l’Afrique, à coupd’ inégalités sociales, économi -ques, en termes d’éducation, cul-turelles, environnementales poli-tiques, et y compris dans les rela-tions internationales.

L’esclavage, le commercedes esclaves, le colonialisme etl’oc cupation étrangère/américai-ne (à plusieurs reprises) ont créédes injustices dont les consé-quences continuent de se fairesentir jusqu’à aujourd’hui. C’estpour cette raison qu’en avril2003, à l’occasion du bicentenai-re de la mort de Toussaint-Lou -ver ture, Jean-Bertrand Aristide,le premier, le seul président éludémocratiquement depuis l’indé-pendance hypothéquée, affirmaitque c’est la France qui a une detteen vers Haïti et non l’inverse.Aris tide reconnaissait et voulaitque soit reconnu le droit des vic-times à une réparation, peu im -porte la forme. Il demandait resti-tution et réparation pour les dom-mages commis par l’esclavage etpour la rançon exigée en 1825pour la reconnaissance de l’indé-pendance de l’ancienne coloniefrançaise. Il réclamait à la France21 milliards de dollars (21 685135 571,48 dollars), soit la valeurcapitalisée des 90 millions defrancs or payés comme tribut.

En effet, en tenant compte del’inflation ainsi que d’un tauxd’intérêt minimal, certains mou-vements sociaux estiment quecet te somme pourrait dépasserles 21 milliards de dollars USestimés en 2003. Mais après l’in-tervention politique et militairefranco-étasunienne, ayant aboutiau renversement d’Aristide, en

février 2004, le gouvernement in -térimaire Alexandre-Latortueaban donne la réclamation de larestitution à la France qu’ellequalifie d’ « illégale ». Rappelonsqu’à cause de son impertinence,sous les pressions exercées par lacommunauté internationale, plusparticulièrement par la France etles États-Unis, M. Aristide a étéforcé de quitter le pays, le 29 fé -vrier 2004, par un commandodes forces spéciales des États-Unis. D’aucuns prétendent quece commando avait pour missiond’assurer la protection de lafamille du président déchu car cedernier avait signé sa lettre dedémission avant de s’embarquerpour l’exil.

Certes, Aristide incitait la vio-lence, qui ne se souvient pas dufa meux père Lebrun et ses pa ro -

les célèbres « ala yon bèl zouti, libèl, li bwodè (...) » ? Par contre,jusqu’à date, il est le seul à avoirle courage de prendre l’initiatived’une demande de réparationdigne et juste de la France (lecancer qui a détruit Haïti). Lesdirigeants haïtiens font semblantde souffrir de l’amnésie collecti-ve afin d’éviter tout débat sur depossibles réparations.

D’ailleurs, parlant de pèreLebrun, en tant que prête et copieconforme de l’Église catholique,on ne peut rien reprocher àAristide d’avoir incité la violen-ce. À l’époque des grandes con -quê tes maritimes, celle-ci avaitconsidéré la Traite négrière com -me une chance de pouvoir éten -dre l’Évangile. Elle semble avoiroublié un commandement del’Exode qui dit : « Celui qui déro-be un homme, et qui l’aura venduou retenu entre ses mains, serapuni de mort. (Exode XXI :16) ». Elle trouvait même des jus-tifications afin de disculper lesconsciences des traitants chré-tiens : La position de l’Église ca -tholique par rapport à la Traitenégrière n’allait pas être un épi-phénomène. Loin de là, ses en -couragements à l’ensauvagementesclavagiste continueraient toutau long de la période négrière, àl’instar de l’activisme doctrinairede l’éminent théologien françaisBellon de Saint-Quentin, qui se

servait des Saintes Écritures pourlibérer la conscience des traitantsqui s’en remettaient à sa science.

C’est pourquoi l’Église ca -tho li que avait pris une positionfavorable pour le commerce desNègres. Elle l’avait même soute-nue, pourvu que les esclavessoient convertis. Le Code noirde mande, dès le premier article,de faire instruire la religion ca -tholique et de faire baptiser tousles esclaves. C’est en vue d’unelarge christianisation des Nègresque l’Église avait montré sa dis-position pour assister l’esclava-gisme.

Il est important de signalerque le 8 janvier 1454, le papeNico las V, Tommaso Parentucel -li, (1398-1455) autorisa l’escla-vage. C’est la sinistre journée oùle Vatican déclara la guerre saintecontre l’Afrique dans sa bulle pa -pale « Romanus Pontifex ». Parcette bulle, le pape Nicolas Vconcédait au roi du Portugal,Afonso V, et au Prince Henry,ainsi qu’à tous leurs successeurs,toutes les conquêtes en Afriqueen y réduisant en servitude perpé-tuelle toutes les personnes, consi-dérées comme infidèles et enne-mies du Christ, et en s’appro-priant tous leurs biens et royau -mes.

Quel est l’attitudedes esclavagistesvis-à-vis d’Haïti ?Malgré une lettre ouverte au pré-sident français Nicolas Sarkozy,dans laquelle plus de 90 écri-vains, universitaires de renom etautres personnalités mondiale-ment connues demandent publi-quement au gouvernement fran-çais de restituer les 90 millions defrancs or extorqués d’Haïti, laFrance se refuse toujours de res-tituer la dette historique de sonindépendance à Haïti. La Francea pourtant une lourde responsabi-lité dans les affaires haïtiennes,en particulier dans l’état de pau-vreté dans lequel se démène lapopulation du pays.

Rien sur ce crime contre

l’humanité, pas un mot des escla-vagistes. Aucune excuse, ni res-titution, ni réparation les horri -bles souffrances endurées par lesfemmes, les enfants et les hom -mes arrachés à leur terre, soumisau traitement le plus humiliantayant permis aux capitalistesnégriers de s’enrichir sur leur vie.Aucun dirigeant politique haïtienne s’est prononcé sur l’ingérencedes esclavagistes. Et l’Haïtien sedit indépendant, vraiment !

Comment peut-on être in dé -pendant lorsque la France, lesÉtats-Unis et le Canada nous ontmis un couteau sous la gorge ?Comment se dire indépendantlors qu’on ne peut rien faire sansl’approbation des Blancs/escla-vagistes ? Pouvons-nous organi-ser des élections sans la sur-veillance d’observateurs interna-tionaux ? Après avoir perdu son« Je crois en Dieu », GérardLatortue s’est fait arracher lesoreilles pour avoir prononcé lapetite phrase « nos libérateurs »,après le départ d’Aristide, en2004. Le Département d’Etat luia pris au collet, vous vous en sou-venez ? Être indépendant celaveut dire : qui a son autonomie,sa liberté d’action et d’expressionet, en particulier, qui subvient lui-même à ses besoins. En d’autrestermes, être indépendant, celasignifie se gouverner soi-même.Est-ce qu’Haïti est indépendant ?

Il y a deux cents quatorzeans, des hommes courageux sesont révoltés à Saint Dominguepour la liberté. Aujourd’hui, nousdevons imiter leur courage. Nousdevons, ensemble, prendre desmesures pour mettre fin auxcrimes qui privent d’innom-brables victimes de leur liberté,de leur dignité et de leurs droits.Nous devons combattre l’impu-nité sans relâche. Nous devonsmobiliser la volonté politique enfaisant pression aux niveauxnational et international pourqu’à Haïti soit enfin libre et [email protected]îtrise en Travail socialpoète/écrivaine

Par Rosie Bourget

Pourquoi prôner un dialoguenational? Y-a-t-il absence de dia-logue en Haïti ? Est-ce que l’Haï -tien est à mê me de dialoguer avecses pai res sans lancer des flé-chettes directes ou indirectes, sanstirer des coups de poing, commeles parlementaires ont l’habitudede le faire, au Palais législatif?Est-il possible de rassembler lesdifférents partis politiques, lesorganisations de la société civile,les mouvements syndicaux, lesautorités religieuses et coutu-mières ? Tant de ques tions quimé ritent d’être posées. Lorsquenous serons en mesure de respec-ter le point de vue de l’autre, onparlera de dialogue national. Pour

l’heure, nous ne sommes pasencore à ce stade, car on ne peutrien discuter avec l’Haïtien.

Notons que c’est générale-ment dans les pays en crise qu’onparle de dialogue national. Au -jourd’ hui, la question, c’est dialo-guer pourquoi ? La société haï-tienne n’est pas en crise. S’il y aune crise, c’est vous, les stagiairespoliticiens, qui l’avez créée. Sivous estimez que cette rencontrea sa raison d’être, dans un pays,(selon vous) aussi stable com meHaïti, vous admettez que vousêtes toujours dans la dictature,puis que dans une démocratie, ledialogue est permanent.

À quoi sert réellement un dia-logue national lorsque le pays est

4 Haïti-observateur 22 - 29 aout 2018

HAITI-OBSERVATEUR EN LIGNEEn attendant la construction du nouveau site,l’édition hebdomadaire peut être téléchargée :haiti-observateur.ca

Ensuite cliquez sur ARCHIVES, puis choisissezl’édition courante ou celle désirée.

Rosie Bourget.

Le roi Alfonso V du Portugal,l'initiateur de la Traite negriere.

Jean-Bertrand Aristide, initiateurd'une tentative lamadroite de larecuperation de la dette histo-rique.

Le pape Nicolas V, chevilleouvriere de la Traite negriere

D E V E L O P P E M E N TPERSONNEL

23 août : Journée internationale du souvenirde la traite négrière et de son abolition

« Dialogue national », dans quel but ?

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LE COIN DES COMMENTAIRES

Journal 22 - 29 aout 2018:hO 8/22/18 4:29 aM Page 4

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5Haïti-observateur 22 - 29 aout 2018

NoTE DE PRESSELA PREMIÈRE ENCYCLoPÉDIE D’HAÏTILAPREMIÈRE ENCYCLoPÉDIE D’HAÏTIVient de sortir des presses des « ÉditionsAupel » (Canada), le TROISIÈMETOME de l’œuvre colossale préparée parl’ancienne Présidente de la Républiqued’Haïti, 1ère femme Juge et magistrat àla Cour Suprême, maître Ertha PascalTrouillot : « « L’ENCYCLOPÉDIEBIO GRAPHIQUE D’HAÏTI » » .

Une mine de renseignements précieux,cet ouvrage unique, à rigueur scienti-fique, fruit de plus de cinquante annéesd’écriture et de recherches ininterrom-pues, plus de deux siècles d’anthologiehumaine, d’illustres personnages, serévèle une réalisation titanesque, issued’une ardeur presque sacerdotale et

d’une ténacitésans faillepour illustrerle passé histo-rique d’Haïtià travers sesa c t e u r s ,témoins ouassistants quiont forgél’idéal de cecoin de terre.Œ u v r epatiemmentélaborée pour

être livrée dans sa forme achevée :

Présentation parfaite — Haut degamme Reluire soignée .. Incrustationsor .. Signet en tissu et tranchefile ..Tranches de tête, de pied et de gout-tière dorées. Plus une édition de luxe.

« L’Encyclopédie Biographiqued’Haïti », vrai travail de bénédictin, col-lige les personnalités d’Haïti oud’ailleurs dont les travaux ou lesprouesses ont influencé le devenir de lasociété haïtienne.

« L’Encyclopédie Biographique d’Haï -ti » est le tribut des nuits de veille attar-dée, de quêtes incessantes , de fouillesdans les bibliothèques privées et publi -ques, dans les archives nationales ou defamille ; de renseignements ou témoi-gnages, de consultations, de traitementdes données ; d’inscriptions gravées surles stèles des monuments publics et lieuxde repos ; d’interrogatoires incessantes etvérifiables posées aux descendants ; deréférences photographiques puisées àmême les trésors ancestraux ; de visitedes grandes capitales du monde en quêted’informations éparpillées et inédites,ect.

« L’EncyclopédieBiographique d’Haïti» se veut le recueildes gloires, des peines et misères enre-gistrées dans le tissu social, et illustréespar des personnages hors du commun.

« L’Encyclopédie Biographique d’Haï -ti » n’est pas un ouvrage politique. Com -

me le soutient le préfacier du 3èmetome : « Ce n’est pas un annuaire, ni unlivre d’histoire événementielle. Ce n’estpas un panégyrique ni un Who is Who.N’y cherchez aucune malice, car il n’yen a pas ».

L’ouvrage est sans prétention littéraire. Ilrenseigne, informe, rappelle, instruit,réhabilite, honore et vise un futur histo-rique amélioré et positif. Comme touteœuvre humaine, il appelle à s’améliorer,à s’agrandir dans la continuité, par denouvelles silhouettes, de nouvelles fi gu -res emblématiques, de nouveaux entrantstirés dans la vaste galerie nationale.

Que ceux qui brûlent du désir de renaîtreavec le peuple d’ Haïti et son épopéeviennent s’abreuver à la source fécondedes pages glorieuses de son histoiretoutes scellées du souffle épique et appré-cier en hommage posthume à Ernst et enadmiration reconnaissante à Ertha qui,seule, durant des décennies, a parachevéles quatre (4) volumes livrés aujourd‘huià la délectation des lecteurs.

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PHONE : 347 – 697 – 9457

Adresses :a) E – MAIL :

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b) Mme Ertha Pascal Trouillot

GLEN OAKS, N Y 11004 - 0309

BESoIN D’UNE AMBULANCE PoURSAUVER DES VIES

La clinique JACQUES VIAU du batey deConsuelito, en République dominicaine, inaugurée le 6mai 2016, commence à fonctionner, avec un équipe-ment trop modeste pour garantir un accueil adéquat dela communauté de façon pérenne.

Il y manque encore un outil important et indispensablepour le transport des malades dont l’état de santé néces-siterait des soins appropriés et urgents. Il est donc d’uneextrême importance que la clinique puisse disposer,dans les meilleurs délais, d’une AMBULANCE

EQUIPEE et digne de cenom. Or, les fonds manquentpour l’acquisition immédiated’un tel équipement qui per-mettrait de garantir le fonc-tionnement, de jour commede nuit et 7 jours sur 7, duservice des urgences de l’éta-blissement.

Actuellement, cette clinique ne dispose que d’unearmoire à pharmacie, de quelques sièges, d’une table deconsultation et d’un dortoir destiné au personnel médi-cal.

La clinique dessert non seulement la communauté dubatey de Consuelito, qui compte une population de24 000 habitants, mais elle est aussi destinée à l’accueildes malades de plus d’une douzaine de bateys avoisi-nants, dans un rayon de quinze kilomètres. Il s’avèredonc indispensable que le service des urgences de la cli-nique puisse disposer d’une ambulance équipée pou-vant assurer, de façon permanente et en toute sécurité,le transport des patients dont l’état de santé nécessiteune prise en charge pour un transport urgent et dans desconditions satisfaisantes.

Dès l’ouverture de la clinique, le personnel médicalassure plus d’une trentaine de consultations par jour auprofit des seuls habitants du batey de Consuelito, quisont en mesure de se présenter à l’accueil par leurspropres moyens. Il va sans dire que ceux qui ne peuventse déplacer restent cloués chez eux, au lit et privés desoins médicaux dont ils auraient besoin de toute urgen-ce.

C’est pour toutes ces raisons que l’ASSOCIATIONHISPANIOLA DEBOUT, seule initiatrice de laconstruction de la clinique « JACQUES VIAU » dansle batey de Consuelito, en République dominicaine,lance un appel pressant aux généreux donateurs poten-tiels, aux fins de recueillir les fonds nécessaires pourl’acquisition d’une ambulance équipée, outil indispen-sable pour le fonctionnement adéquat du service desurgences de cet établissement médical.

Je rappelle que l’ASSOCIATION HISPANIOLADEBOUT est reconnue d’intérêt général par les autori-tés françaises et bénéficie du statut d’entreprise huma-nitaire d’utilité publique.

Par conséquent, les donateurs bénéficieront automati-quement, pour leur don, d’une exonération fiscale àhauteur de 60 %, s’il s’agit d’une société, et de 66 %s’agissant de la donation d’un particulier. Les dons peuvent être adressés à : l’ASSOCIATIONHISPANIOLA DEBOUT

Ertha Pascal Trouillot, avocate.

Ertha Encyclopedie Book Picture

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Gen youn pawòl ki di lè w andevenn po patat koupe pye w, lètkaye kase tèt ou. Natirèlman, tiAyisyen ki leve lavil e tout lòt yoki fèt aletranje pa ka konprannklas pwovèb sa yo. Men mezan-mi, nenpòt mounn ki konn wè lèpo patat bouyi kijan l pa ka kenbekò l, yo ka konprann ke menm sise ta youn mirak, po patat la pa kakoupe pye w. Menm jan an tou,zafè lèt kaye a, pou mounn andeyò ki sonje kijan fanmi yo tekonn fè lèt kaye, tankou yogèt.Enben di m kijan lèt konsa, osnonyogèt, ka kase tèt ou ! Tou sa seyoun fason pou di w ke afè w pabon menm, kafe w koule ak ma. Enben jan m wè dosye Bato sik la,osnon Bato sikre a, jan sètenjounalis te rele bagay la, vin parètsou nou ankò. E jan l parèt la dwebay sèten Nèg a reflechi. Se kòm

si m tande y ap di : « Mais ça s’estréveiller le chat qui dort ! » An -touka, eskandal Bato sik la rebon-di nan jounal Miyami Eral (MiamiHerald) nan vandredi 17 out ki sotpase a, nan fen senmenn nan. Sepa ti bri bagay la fè. Jounal Ayiti,tankou Le Nouvelliste, detaye toutistwa a pou mounn ki pa li angle teka wè tout bagay byen klè. Kantapou rezo sosyo yo menm, yo blayikesyon an adwat-agòch. Jan sa yea, m pa kwè gen okenn Ayisyen kap suiv nouvèl ki pa okouran.

La tou, m tande sèten moun kipa twò suiv kesyon yo, osnon kika menm bliye, k ap di « Sa l yemenm ? Ase fè mounn filalang !Bay bagay la jan l ye a. Nou pa katann ankò ! » Ok. Ēske n sonjeBato sikre mesye Akra (Acra) yoki te akoste nan pò « Vareux » a,pò prive mounn Mevs yo, bò SiteSolèy, nan Pòtoprens la ? Sebagay ki te pase depi le 5 avril2015, plis pase 3 zan, 4 mwa desa. Laplipa mounn ka menm gentan bliye sa. Sitou se pa zafè ki re -gade yo. Bato sikre ? Kijan l sikrea

Ban m raple nou jan sa te ye.Se youn bato ki rele Manzanares,ki anrejistre nan peyi Panama, kite sot nan peyi Kolonbi swa dizanak youn kagezon sik ke mesyeAkra yo, dizon Mak Antwàn Akra(Marc Antoine Acra) te kòmande.Men sè twouve ke sik la se te youn« trompe l’oeil », men bato a techaje kokayin ak eroyin, anviwon800 kilo kok ak 300 kilo ero. Sedwòg ki t ap pase pa Ayiti pouateri Ozeta-Zini, jan yo fè l asesouvan.

Pa malè pou yo, fwa sa a gensèten je ki pa t fèt pou wè lòtbagay ki te abò a. N ap pale de

dwòg la. Y al pale sa, bri kouri,nou vèl gaye. Sa w tande a, genofisyèl nan vwati vit tente ki te sotmenm opalè ki te gen tan vin pranpa yo nan mitan lannwit. Okontrè,selon jan Miyami Eral bay istwa a,te menm gen youn jij ki te vinpran dwòg pa l anvan lapolis anti-dwòg la (BLTS an franse) avèkmounn DEA yo (Drug Enforce -ment Administration) te vin de -bake, 24 è pita.

Jan sa te fèt la, sanble te genkonplisite lapolis anti-dwòg laavèk sèten mounn DEA pou,ofisyèl man, yo pa t vin parèt ime-dyatman, jan sa ta dwe fèt lè batokonsa rantre nan youn pò. Konsa,si se pa tout dwòg la, youn bonkantite te gen tan disparèt. Vwalake lè bagay la vin reparèt ankò,non ofisiye ki te anchanj BLTS la,Joris Mèjelis (Mergélus) te melenan kesyon an. Msye te konnmenm bay youn sipèvizè DEAlajan anba tab pou yo pa rapòtesèten bagay. Enben se menm NègMèjelis sa a ki t ap rale fisèl paanba nan kesyon Bato sikre a.Antouka, msye di se manti y ap fèsou li. Nèg Mèjelis sa a te rantrenan sèvis BLTS la nan lane 1997epi yo te vin mete l chef an 2011,menm lane Michèl Mateli te pranpouvwa. Se jouk an 2017 ke chèfPolis la te ranplase msye alatètBLTS la, apre ke nouvo chèf DEAa ann Ayiti te ensiste fòk msye ale.

Men jan nou wè bagay yo fètann Ayiti, se tout gwo otorite kimele nan kesyon dwòg la. Vwala

ke Miyami Eral fè le rès pou l paleak Nòmil Ramo (Normil Ra -meau) ki te sipèvize travay BLTSla kòm gwo otorite nan DCPJ(Direction centrale de la Policejudiciaire). O-o ! Depi le premyeout, sa gen 2 senmenn, Premyeminis demisyonè Jak Gi Lafontan(Jack Guy Lafontant) gen tantransfere ofisye Ramo nan an -basad Ayiti nan Wachintonn. Sanbri san kont, li vin diplomat.Lafontan pa ka di m li pa okouranankèt k ap fèt la, e kòm Ramo seboul pik yo, yo pa ka kite l nanyoun pozisyon kote FBI pral vinpoze l kesyon. Atansyon pakapon, apa sa, Monsieur le Pre -mier ministre démissionnaire !Antouka, pa bliye ke inosan konnpeye pou koupabi.

Sa fè m monte piwo toujoupou n wè kijan otorite Ayiti yo ran -je sa avèk mesye dwògmann yo.Le premye fevriye 2016, sèlman 6jou avan pou l te bay pouvwa a,prezidan Mateli te bay Mak An -twàn Akra tit « Anbasadè de bònvolonte » pou Ayiti. Nan sans sa a,Mateli te konprann li t ap ranje sapou zanmi l, de kwa pou l pa t gen

pwoblèm avèk gouvènman enter-imè ki t ap vini an. Sa k fè Mateliaji konsa, se paske gen jijman ki tedeja pran kont zanmi l MakAntwàn avèk frè l Sebastyen (Sé -bas tien) Akra nan kesyon dwògBato sikre a. Men Antwàn Akrapa t fè gouvènman Joslèm Privè a(Jocelerme Privert) a konfyans. Sepoutèt sa li te kouri al an Repiblikdominikèn kote l pa manke zan -mi, kote li menm gen konpayi.

Jan nou wè l la, prezidan nankonfyolo avèk dwògmann. Anyende nouvo. Fò m raple nou sa k tepase lè youn prezidan te mankepran nan dlo cho lè gouvènman

ameriken te vin chache dwòg-mann yo te bezwen an. Nou sonjeba gay Jak Bodwen Ketan an (Jac -ques Beaudouin Kétant) ? Siprezidan Aristid pa t bay msye yot ap tou ale avè l. Se sa yo te di l lèl te deja pase lòd al Titanyen akKetan. Ann kite sa.

Antouka, ann tounen sou atikMiyami Eral la. M te pran gwosipriz lè m te wè non tout gwomesye yo parèt nan atik la, men mpa t wè non prezidan Jovnèl Mo -yiz (Jovenel Moïse). Mwenmenm, mwen kwè JoMo melebyen fon nan kesyon an tou. Pa dim nou bliye kijan apre yo te findeklare se li ki pase kòm prezidan,le 16 janvye 2017, avan li temenm prete sèman le 7 fevriye, lit al an Repiblik dominikèn pourankontre Akra. San dout li t al diyounn nan finansye kanpay li yoke l pa bezwen gen okenn krent degouvènman Moyiz la, paske setoujou menm pwason kraze nanbouyon an. Li te menm enviteAkra nan inogirasyon l le 7 fe -vriye, men Akra pa t vle pranchans, li te pito tann jouk nouvoprezidan l nan byen chita e kebagay yo youn ti sans pi klè.

Lè tout bagay te fin ranje,vwala ke, san bri san kont, Akrareparèt nan Pòtoprens nan mwafevriye lane sa a. Pèsonn pa vrè-man konnen ki dat li rantre, mennan dat 9 fevriye 2017 nou te wèmsye nan Le Nouvelliste kote li tepale kijan li ale ann apèl nan lajis-tis sou akizasyon dwòg ki te soudo l la. Li pa bezwen pè anyen, jannou te di l nan atik GRENNPWONMENNEN, ki te parèt nanjounal Obsèvatè 14-21 fevriye a.Atik la te rele « Ayiti, peyi spesyal— spesyalman pou gran Nèg ».Kòm nou te di li pa gen anyen poul pè, paske prezidan l deja pale akjij yo. Nou tout konnen se younbann jij kòwonpi, kòm prezidanan li menm te di pandan li te anvizit a Pari, nan mwa desanm2017. Devan grin bak, Nèg pa fèbak!

Bagay la byen ranje nèt. Seyoun lòt jij ki swa-dizan anchajdosye Bato sikre a. Kounnye a liouvri youn lòt dosye swa-dizanpou konnen kijan kapitèn bato a

ak manm ekipaj la te mele nankesyon dwòg sa a ki te debake abòManzanares la, youn bato chajesik pou konpayi NABATKO,kon payi mesye Akra yo. Atò kimounn y ap pase nan betiz la ?Douz (12) manm ekipaj la avèkkapitèn nan te jwenn liberasyonyo nan prizon Ayiti younn ou 2senmenn apre eskandal la te petean 2015. Tout gen tan al nan peyiyo. Epi se kounnye a yo pral antre-prann jijman yo, plis pase 3 zanpita. Kòm si se yo vrèmam ki teresponsab ! Yo pran mounn pouenbesil.

Enben, bagay yo ap vire younlòt fason. Envestigasyon sou Batosik la pa t janm sispann. Kounnyea gen youn ekip federal nan Mi -yami ki sou dosye a, paske ko -kayin ak eroyin ki te abò a se an -wout li te ye pou Miyami. Donk,envestigasyon an pral dekouvritout kontak yo, pa sèlman annAyiti, men nan Miyami tou.

Men envestiasyon an montepiwo toujou. Kounnye a se De -patman Lajistis nan Wachin tonnmenm ki pran dosye a an men. Savle di gen youn lame ajan FBI(Federal Bureau of Investi gation)ki deja sou dosye a. E lè w tandeFBI foure bouch nan youn kesy-on, se nèt al kole. Yo p ap sispannjouk yo jwenn tout ti detay. Gadekijan y ap boule menm ak prezi-dan peyi a. Asireman, n ap suivpwosekitè espesyal la, WobèMou lè (Robert Mueller) nan ke -syon la Risi ki te foure kò l nanzafè eleksyon anfavè kandida Do -nal Twonp lan (Donald Trump) an2016. Anyen pa janm twò ta pouyo.

Sa k fè mwen mansyonnen sa,

se pou m fè Nèg lakay konprannnan ki mera yo pran. Mesye FBIyo ap fouye tout zo nan kalalou.Mesye yo pa bezwen kwè ke tiaranjman ki te fèt sou kote antprezidan —nenpòt ladan yo —,ke yo p ap dekouvri sa. Donk,kòm tout mounn te pran pa yo, yotout pral oblije jwenn sa k pral vinpou yo a. Tout moun ap jwenn !Epi se Blan franse ki gen abitidpou l di : « À bon entendeur,salut!»

Men youn ti degi !Eskandal PetwoKarib la fè bri anivo entènasyonal. Dimanch swa(19 out la), se radyo RFI (RadioFrance Internationale) ki t aprapòte sa k ap pase ann Ayiti akeskandal sa a ki blayi nan tout rezososyo.

Ann efè, se pa ni 2 ni 3 foto,fotoshop tou, ki lage deyò a, kotese diferan mounn, gran mounn, timounn, atis, sendikalis, etidyan, kiak pankat nan men yo ap mandeesplikasyon sou lajan PetwoKaribla. Mezanmi, 3 milya 800 milyondola ki disparèt epi otorite yo sotipou yo pa bay okenn esplikasyon.Men pi devan, sa ka chanje, paskemwen wè prezidan Moyiz metepawòl pa l deyò sou kesyon an. Lap mande pou òganizasyon Leta

yo, tankou ULCC, fè bon janenvestigasyon sou kijan lajan andisparèt. Nou ta espere se pawòlserye, men nou konnen ak prezi-dan sa a, ki toujou ap batay kòmchanpyon kont kòripsyon, demenmaten li ka vire lang li lanvè pou ldi : « Pas de persécution politiquesous mon gouvernement ». Epi mte kwè se li menm ankò ki di sa kpou fèt nan òganizasyon sa yo.Nou sonje jan li te wete direktèUCREF la ki te anchaj rapò soublanchiman lajan sal li t ap fè avanl te monte opouvwa. Ban m van mpou m al La Gonnav !

Antouka, nou wè prezidanMoyiz bay chif pa l. Se 3 milya600 milyon dola ki disparèt. Siprezidan an kòmanse bay chif pa l,fòk nou konprann ke li gen pi bonenfòmasyon pase sa k ap sikile

deyò a. Osnon, èske se paske ligen tan rantre 200 milyon nan 3milya 800 milyon an ki fè l chan-je chif la ? Asireman, li pral bayplis esplikasyon pi devan.

Antretan, ban m ban nou kèknan ekrito k ap sikile sou entènètla, anba youn tit ki rele Petro -Challenge : « Se avni m m apdefann. Kot lajan Petwo Karibea ? » «Mwen gen 6 lane. Pou ki -sa ou kite kalite dèt sa a poumwen peye ? Di m kiyès ki de -panse kòb PetwoKaribe a. Kotekòb PetwoKaribe a ? » « Noudwe rejwenn lajan PetroKaribea. Leta jije vòlè yo souple ». Gen younn ki prèske ekri younjounal. Men li : « Jis yon kestyonpou Martelly, Jovenel, Privert,Sofia, olivier, Jean Max Belle -rive, Gary Conille, Wilson Lalo,Laurent Lamothe, Evans Paul :Kote kòb PetroCaribe a ? oùsont les fonds PetroCaribe ?Where is the PetroCaribe’s mo -ney? Donde esta el dinero dePetroCaribe ». Gen youn jenn gason ki kenbepankat li ki ekri : « Fè nou jwennlajan Petro Karibe a prese !Prese ! Sinon n ap mete dife –dife, dife ». Epi sa k pi bèl la se fotoshop yo fèak ansyen Premye minis LoranLamòt la (Laurent Lamothe). Yomet msye chita sou youn chèz,drapo ble e wouj li dèyè tèt li, nanyoun bèl anbyans byen vèt, epimsye kenbe youn ti pankat nanmen l ki di : « Kote kòb Petro -Caribe a. Li pa ko fin depanse ».M ap ret la. Men jan nou wè l la,eskandal blayi toupatou. Mwen pawè kijan otorite Ayiti pral sotisenn-e-sòf nan gwo batay sa akote se tout peyi a k ap kanpemande esplikasyon. E, kòm nouwè ak 2 grenn je nou, gen mounnki fache, ki di si yo pa jwenn satis-faksyon, se pral dife, dife, dife ! Àpeine si les plus justes serontsauvés !Grenn Pwonmennen22 out, 2018

6 Haïti-observateur 22 - 29 aout 2018

KreyòlGRENN PWONMENNENEskandal sou eskandal : Pase nan BatoSik la, rantre nan lajan PetwoKarib la

Ansyen prezidan MichelMateli.

Kofi Anan.

Prezidan Jovnel Moyiz, kokotaf Figaro ak Mak AntwanAkra.

Sebasyen Akra.

Mak Antwan Akra.

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dirigé par des novices ? Il fautvoir si ces discussions vont égale-ment porter sur des questionsd’intérêt national. Si ce dialoguenational c’est pour nous construi-re par rapport à l’avenir, c’est-à-dire aux défis qui nous attendent,c’est peut-être là où se situent, àmon avis, les enjeux qu’on doitdéfinir. Dans la situation actuelledu pays où différents secteurs(édu cation, main d’œuvre, santé,etc.) sont souvent en grève, le dia-logue pourrait servir.

Aujourd’hui, la question de lasécurité nationale face à l’instabi-lité qui se pose sur l’étendue duterritoire devient un secteur où ildoit y avoir une attitude collectiveet un engagement commun. Il y ala question du chômage qui tou -che de plein fouet la jeunesse haï-tienne. La cause en est l’absencede vision de nos dirigeants. Letaux de chômage parmi cette po -pulation est le double de celui desadultes qui s’enfoncent dans une

crise de l’emploi sans précédent.Ces jeunes chômeurs désespérés,sans perspectives professionnel -les cons tituent une « générationperdue ». Les débouchés sontlimi tés dans la fonction publiqueet dans le secteur privé. Celaexplique la montée du chô mageparmi notam ment les jeu nes di -plômés. Il suffit, en effet, d’arpen-ter les rues pour rencontrer cesjeunes diplômés qui tentent dé -sespérément de joindre les deuxbouts en vendant des cartes derechar ge té léphoniques. Noussom mes envahis de plus en pluspar des idéologies nouvelles quisont sources d’instabilité.

Un autre problème qui devraitêtre posé lors de ce soi-disant dia-logue national est de diminuer lenombre de ces parties politiquesqui n’ont aucun sens. Et, si nousne sommes pas capables d’antici-per et de réfléchir sur toutes cesquestions pour savoir ce qu’il fautfaire, il surgira alors un véritableproblème. En ce moment, chacunest en train de sortir ses préoccu-

pations sur ce que devrait être cedialogue. Je pense que chacun val’appréhender à partir de son lieu-dénonciation. C’est-à-dire à partirde ses propres préoccupations.

Changer de paradigmeEn clair, ce qu’attendent les Haï -tiens, c’est de voir des gens muspar une farouche volonté de lessortir de la torpeur dans laquelleils végètent depuis des lustres enayant essentiellement en cons -cien ce que seuls le patriotisme etl’altruisme feront que l’on sortedes sentiers battus et s’acheminevers la résolution de leurs pro-blèmes.

Le comportement de la ma -jeure partie des citoyens, (particu-lièrement ceux qui ont pris partaux derniers événements, qui onteu lieu les 6,7, et 8 juillet) — nenous leurrons pas — a un rapportétroit avec le degré d’insatisfac-tion de ces derniers, victimes, celaest patent, de la négligence desgouvernants beaucoup plus en -clins à se satisfaire eux-mêmesqu’ à trouver des solutions auxproblèmes du pays. Qui d’entretous ceux qui se battent pour lesommet de l’État est aussi néces-siteux que ceux (hommes etfemmes) qui vivent aux dépendsde la prostitution ? Par contre,plus de 90 % de la population

dans un pays, de surcroît pétrolier,qu’on prétend dé tenteur de minesd’or, de cuivre, d’iridium, vit endessous du seuil de pauvreté. Nosdirigeants, de la présidence auxASECs et CASECs, qu’ on leveuil le ou non, sont mala des,donc un diagnostic et traitementen toute objectivité s’impose.

Alors, pourquoi ne pas ad -mettre que les Haïtiens recher-chent, pour leur mieux-être, unenouvelle manière de se faire trai-ter, d’où ils tiennent à confier leurdestin à des personnalités sur les-quelles repose leur confiance; des

personnalités qui promettent et sesentent astreintes au devoir deréa liser les dites promesses. Il fautpeut-être que les choses bougentdans le sens contraire dans la ges-tion actuelle des affaires de l’Étatpour qu’elles se prononcent enfaveur des actuels dirigeants quireconnaissent, ce n’est un secretpour personne, qu’ils ont en gran-de partie failli à leur missiondurant les 32 dernières années.

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7Haïti-observateur 22 - 29 aout 2018

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BlacKKKlansman ?Il s´agit d´un policier noire quiinfiltre le KKK. Cela se passaitdans les années 70 et Lee de nousprouver que le racisme outra-geant est encore d´actualité. Quand Spike LEE est interviewésur son œuvre, la semaine derniè-re, Trevor Noah s’écrit :

« Je n’ai jamais fait une telleexpérience en regardant unfilm…, votre film est puissant,votre film est magnifique ».

Spike Lee, sur la couverturedu Time Magazine du 20 août2018. Quand on est OmarosaMa nigault Newman, quand on

est une star de la TV réalité, qu’ona travaillé de près avec DonaldTrump dans The Apprentice, etqu´on a été promue directrice enliaison, on a une certaine autoritéprofessionnelle. Actuellement, la population desÉtats-Unis d’Amérique estconvaincue que DonaldTrump est un président raciste! Citons encore la presse améri-caine : En rapport avec le racismede Trump : « Après février, les

sondages ont démontré que lamajorité des Américains pensentque Trump est un raciste, FoxNews (pour en pallier les consé-quences) eut recourt à des réfé-rences sur l’économie florissan-te. Fox News poursuit et deman-de aux panélistes invités :“Appréciez-vous suffisammentcela ? ‘’ » ( « What’s not tolove?»).

Quant au revirement d´Oma -ro sa, elle suscite une certaine an -goisse politique au sein de l’admi-nistration. Mais, Omarosa est-elle un personnage crédible ? Et,de ce fait, l‘administration Trumppourrait-elle éventuellementcher cher à la disqualifier davan-tage ? En même temps, apporte-t-elle des preuves sérieuses quipourraient légalement impliquerle président Donald J. Trump ?Déjà qu il se montre par rapportà Hollywood et à l’égard de lapresse, etc.

Or, Omarosa ne jouit pas d’ -une bonne réputation. On lui re -proche son hypocrisie et sa postu-re qui ne tient compte que de sesintérêts personnels, vu qu’elle n’ -est montée au créneau contreTrump que seulement une foismise à pied, alors que jusque-làelle agissait en partisan fanatiqued’entre les plus actifs, expressi-ve, convaincante, dévouée à sonmaître.

D’aucuns pourraient penserque ce sont deux larrons qui sebattent à coups de publicationscri tiques, de tweets méchants etd’articles de propagande et à l’ai-de de programmes de TV Newspartisans.

D’autres pensent que lemons tre Trump se bat contre sapropre créature : Omarosa façon-née à sa manière, une fanatique !Reprenons une image captée surune émission News TV : « Con -

nais sez vous Mary Shelley ?, de -mandait un participant. « C´estcelle qui a écrit le fameux livre àsuccès, le classique Frankensteinet, cet auteur a démontré par là

que créer un monstre peut êtrefatal car, il arrive q7e la créatu-re s’en prend à son créateur »... Donald J. Trump, en tant quepersonnage principal au ciné-ma, serait le parfait stéréotypedu mauvais personnage, capa -ble de changer d’idée com mede chemise sans remords etsans explication aucune. Ca -pable également de tourner lesuns contre les autres, ses plusproches collaborateurs com -pris, dès qu’il les juge dange-

reux ou sans aucun intérêtpour lui. Pour Donald Trump « You arefired » (Vous êtes viré) est une rè -gle du pouvoir. De plus, un al lié,

employé et collaborateur ne sontque marchandise avec date depéremption. Vous avez en tête lesnombreuses révocations et sanc-tions prises contre des partenai -res, assistants, collaborateurs poli-tiques qu’il a licenciés, mis à laporte, soudainement et sans étatd’âme, parce que ceux-ci au -raient contredit sa politique oudeviendraient source de déclara-tions, détenteurs r des preuves, letout, à son encontre. omarosa n´est qu´une d´une

longue liste de personnes prisespour cibles par Donald Trump.Il lui cherche des sanctions. PourTrump, c’est un mauvais coupqui lui est asséné par une subal-terne ingrate... Si les raisons deson expulsion de la Maison-Blan -che n’ont pas encore été claire-ment élucidées et validées com -me vraies, justes, légales, on ap -prend, par voie de presse, com - me l’a révélé The Washing tonExaminer : « la campagne Trumpavait déposé une demande d’ar-bitrage contre Manigault New -man, réclamant des millions dedollars parce qu’elle aurait violéun accord de non-divulgationsigné avec Trump pour la cam-pagne 2016 ». On sait égalementque le président Trump a deman-dé qu’on la mette en prison pourses attaques récentes contre lui.

Aussi Christina Cauteruccidéclare-t-elle : « L’opportuniste àla Maison-Blanche n’a attiré quedes opportunistes. Il ne faut doncpas s’étonner que ManigaultNewman ne soit pas une lanceused´alerte fiable. Les personnes quiont volontairement travaillé pourTrump ne le seront jamais ».

Selon Christina Cauterucci,un besoin insatiable de notoriétéanime Omarosa, car une immen-se soif de pouvoir l habite. Telleserait la motivation fondamenta-le qui expliquerait cette récentesortie en force d´Omarosa contreDonald Trump. Alors, son posi-tionnement anti-Trump est-il sin-cère et vrai, ou simplement op -portuniste ou fake ? Omarosaau ra été jusque-là une des repré-sentants les plus zélés, les plusenthousiastes, les plus convain-cants de Donald Trump, mais,va-t-elle devenir son plus violentennemi ? En lisant Unhinged enlibrairie, depuis le 14 août 2014,espérons mieux comprendre ceque cachent nos personnages, enattendant d’arriver au dénoue-ment. M.M.

REGARD DE LA FENÊTRE9Haïti-observateur 22 - 29 aout 2018

Omarosa Manigault Newmanavec le president DonaldTrump.

Omarosa Manigault Newman avec le vice-president americainMike Pence.

Suite de la page 3

par Jacqueline Charles et JayWeaver, sont rapportés la plupartdes faits publiés par Haïti-Ob ser -vateur, au cours des quatre der-nières années. Les révélationsspectaculaires faites par H-O de -puis son premier article publié dèsl’arrivée du Manzanares, bateaubattant pavillon panaméen, auTerminal Varreux, à Chancerel -les, le 5 avril 2015, suivi d’autresau cours des années suivantes,sont reprises par Miami Herald.

Selon ce journal, le charge-ment de sucre, soit quelque 600tonnes à l’intérieur desquelles setrouvaient dissimulés « 800 kilosde cocaïne et 300 kilos d’héroï-ne», dit le journal, présentait unesituation idéale pour permettreaux agents de la Drug Enforce -ment Administration (DEA) etleurs collègues haïtiens de laBrigade de lutte contre le trafic destupéfiants (BLTS) d’opérer unesaisie idéale. Mais cette opérationa tourné court, les agents de laBri gade fédérale anti-drogue dé -ployés sur le terrain, en Haïti, s’ -étant laissé corrompre afin de setaire sur les activités de décharge-ment du bateau. Une opération

dé jà en cours plus de vingt-quatreavant que les hommes de la DEAet ceux de la BLTS firent leurapparition au wharf, permettant àceux qui avaient commandé lamarchandise interdite d’en fairedisparaître, comme on dit, autanten apporte le vent.

Aucune idée de laquantité de droguequ’il y avait à bordDans la mesure où le chargementde cocaïne/héroïne ayant mobili-sé les dockers du TerminalVarreux dans une activité fébrileafin de vider au maximum la caledu Manzanares, avant l’arrivéedes forces de l’ordre, avait attirédes automobilistes venus faire leplein, personne ne peut détermi-ner la quantité de stupéfiants quise trouvait à bord. Cela veut direque les faits ne supportent pas lepoids de la cocaïne et de l’héroïneindiqué par The Miami Herald.Puisque les gens qui se livraientau déchargement clandestin dubateau avaient tout le tempsnécessaire d’effectuer plusieursvoyages et de transporter « leursbutins » en lieus sûrs. À moinsque les agents de la DEA, accom-pagnés et encadrés de leurs colla-

borateurs de la BLTS, soient res-

tés délibérément loin du port afinde ne pas contrarier les opérationsen cours.

C’est précisément ce qu’arévélé The Miami Herald indi-quant que le dossier du « Bateausucré », qui traîne dans le systèmejudiciaire haïtien depuis déjàquatre ans, vient d’être relancé demanière spectaculaire grâce auxdénonciations faites par d’autresagents de la DEA se sentant gra-vement outragés par la conduitede leurs supérieurs se faisant arro-ser de pot-de-vin en retour de leur

silence par rapport aux activitésliées au débarquement de droguesen Haïti.

L’article du journal floridiendénonce ce qui a l’allure d’unvéritable écheveau de trafiquantsmettant ensemble leurs ressour -ces, afin de mener à bien leursopérations. Cela suppose l’utilisa-tion de tous les moyens néces-saires pour acheter le silence desagents américains de la DEA.C’est pourquoi, dit Miami He -rald, les agents de la BLTS, quiavaient confisqué la cargaison dedrogue restant encore dissimuléeà l’intérieur des murs du bateau,avaient recueilli une quantitéminime qui devait servir de «corps du délit » pour satisfaireaux exigences de toute procédurelégale susceptible d’être engagée.

On n’a pas fait mention, dansle traitement du dossier du « Ba -teau sucré », que la société NA -BATCO, qui avait fait la com-mande des 600 tonnes de sucrepour le groupe Acra, avait reçul’autorisation de décharger, puisde transporter aux dépôts de lacompagnie le principal charge-ment que transportait le Manza -na ras, et qui faisait pourtant partiedu corps du délit. Ici encore, dansle traitement de ce dossier, per-

sonne n’a pris le temps de deman-der à savoir dans quelles circons-tances a été prise la décision oubien passée l’ordonnance en vertude laquelle la firme des Acra avaitpu prendre possession de leurmarchandise.

Un débarquementeffectué par per-sonnes interposées L’enquête menée par les auteursde l’article du Miami Herald leura permis de savoir qu’immédiate-ment après que les dockers eurentcommencé l’opération de débar-quement du bateau, plusieursvéhicules arrivaient au port dansle but de ramasser la cocaïne etl’héroïne. Interrogés par le jour-nal, les dénonciateurs ont déclaréavoir observé des véhicules fai-sant le va-et-vient ayant au volantdes officiers de police et d’autrespersonnes non identifiées. Lejournal n’a pas précisé si le débar-quement s’effectuait par per-sonnes interposées.

En tout cas, des gens qui traî-nent la patte aux abords duTerminal Varreux laissaient croireque les personnes observées entrain de sortir les paquets de dro -

L’AFFAIRE « BATEAU SUCRÉ » RELANCÉE PAR MIAMI HERALD

La PNH risque d’être frappée par un tsunami...Les services américains prennent charge de l’enquête

Suite de la page 1

Suite en page 15

L'inspecteur Normil Rameau.

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10 Haïti-observateur 22 - 29 aout 2018

ÉDITORIAL

ÀÀforce d’insister, surtoutdans les organes de pres-se écrits, radiodiffusés,télévisés et les mediasociaux que lumière soit

faite sur l’usage du fonds Petro -Caribe et que les voleurs des USD3,8 milliards $ soient clairementiden tifiés et livrés à la justice, la don -ne commence à changer. D’un côté,les différents secteurs de la société,tant au pays natal qu’au sein des dif-férentes communautés haïtiennesd’outre-mer, un consensus de plus enplus solide se forme autour de ceprojet. D’un autre côté, la publica-tion, ce week-end, de « l’ordonnancecommuniqué aux fins de réquisitiond’informer » émise par le juge ins-tructeur Paul Pierre relative auxplaintes déposées au Parquet de Port-au-Prince, contre les dilapidateurs dufonds PetroCaribe, constitue un mes-sage clair adressé aux accusés, quelsqu’ils soient.

Après avoir piétiné pendant plu-sieurs mois, exposé aux capricesd’un Jovenel Moïse s’acoquinantavec et protégeant les anciens hautsfonctionnaires épinglés dans lesdeux rapports des deux enquêtes quiont été pilotées tour à tour par lessénateurs Youri Latortue et ÉvalièreBeauplan, le dossier PetroCaribe faitune avancée décisive, une importan-te étape est franchie, selon l’avocatAndré Michel, qui est à l’origine desplaintes déposées et celui qui mènel’accusation au nom des plaignants.Tout semble indiquer qu’après cettelongue période de stagnation impo-sée par le président haïtien et sonéquipe, le dossier a reçu une chique-naude occulte ayant provoqué despas importants coup sur coup.

En effet, poussé par on ne saitquelle force, Jovenel Moïse, dans lecadre de la cérémonie de présenta-tion de son Premier ministre choisi,le notaire Jean Henry Céant, s’estdéclaré en faveur de la mise en bran-le de l’action publique contre toutesles personnes impliquées dans le voldes USD 3,8 milliards du fondsPetro Caribe. C’est, d’ailleurs, lapriorité des tâches qu’il demande auchef du gouvernement de mettre entrain, au cas où l’énoncé de sa poli-tique générale serait agréé par leParlement.

M. Moïse, qui donnait l’impres-sion de parler sans langue de bois niétat d’âme — à cette occasion tout aumoins —, a déclaré : « 3, 6 milliardsde dollars ont été dépensés au coursdes 10 dernières années. Cependant,on ne peut pas dire que le pays aatteint le niveau de développementespéré. Quelque part, ce n’est pasune question de persécution poli-tique ou d’emprisonnement. La véri-té doit être établie. Nous devonséplucher les dossiers, les dépensesde PetroCaribe ». (Ā noter que leprésident a modifié à la baisse, soitUSD 200 millions de moins, lasomme escroquée). En faisant cetteprécision, M. Moïse voudrait-il insi-nuer que l’investigation en coursaurait identifié le vrai montant ? Ou

qu’on aurait déjà récupéré 200 mil-lions ?)

Pour s’en être pris avec véhémen-ce, auparavant, contre les deman-deurs de reddition de compte et lapoursuite des individus accusés devol de deniers publics, ces dernièresdéclarations de Jovenel Moïse n’ontpas l’air de convaincre grand monde.Surtout qu’il est trop souvent suscep-tible de revirements spectaculaires etraconte des faits infondés, sans sesoucier le moindrement des criti -ques. Les promesses qu’il a faites,tout au long des seize mois depuis saprestation de serment, comme, parexemple, la Caravane du change-ment et des bourses d’étude pro-mises aux bacheliers du Nord-est, oul’électricité 24 heures sur 24 dans 24mois pour toute la République, ainsique la construction de routes et d’hô-pitaux, etc., le font passer pour un «menteur confirmé ». Aussi prend-onavec un grain de sel ces velléitésexprimées d’aller au fond du pillagedes milliards provenant de la ventedes produits pétroliers vénézuéliens.

Autre aspect important dans l’af-faire PetroCaribe est l’allure interna-tionale que prend désormais son trai-tement. Il ne s’agit plus d’un scanda-le local ou national, mais d’un dos-sier exposé à la face du monde, et quientre dans le cadre des sujets traitésdans les media étrangers. Pour s’enconvaincre, il suffit de savoir que,dans son émission de nouvelles dudimanche (19 août), Radio FranceInternationale (RFI) a informé seslecteurs nationaux et internationauxde ce qui se passe en Haïti eu égardau vol des USD 3,8 milliards $ quiont été détournés par des Premiersministre, ministres, directeurs géné-raux et autres ex-haut fonctionnairesde l’État.

Mais le plus grand événement serapportant à PetroCaribe est, sansconteste, l’ordonnance du juge d’ins-truction Paul Pierre dans laquelle ildéclare « recevables » les plaintessoumises au Parquet de la capitalepar l’avocat André Michel, au nomd’environ une douzaine de plai-gnants (depuis, une soixantaine). Lejuge instructeur Paul Pierre avaitrendu cette ordonnance depuis le 22février de cette année, mais dessources crédibles ont fait savoir quel’ingérence de l’Exécutif faisait tar-der la communication requise du do -cument au Parquet pour les suitesque de droit. Jusqu’à ce dernierweek-end.

Et l’ordonnance du juge Pierre dedéclarer :

« (...) le Doyen du Tribunal depremière instance de Port-au-Princea, conformément aux dispositions del’article 97 du Décret du 22 août1995 relatif à l’organisation judi-ciaire, désigné notre Cabinet d’ins-truction pour instruire l’affaire sui-vant ordonnances datées des 7 et 19février 2018; « Attendu que selon lesdispositions de l’article 50 du Coded’instruction criminelle précité : ‘Toute personne qui se prétendralésée par un crime ou un délit pour-

ra en rendre plainte et se constituerpartie civile devant le Juge d’ins-truction, soit du lieu du crime ou dudélit, soit du lieu de la résidence duprévenu, soit du lieu où il pourra êtretrouvé;

« Que l’article 57 du même Codedispose : ‘ Le Juge d’instructioncom pétent pour connaître la plainteen ordonnera la communication auCommissaire du gouvernement, pourêtre par lui requis ce qu’il appartien-dra;

« Qu’à la lumière de tout ce quiprécède, il y a lieu de communiquerles plaintes susmentionnées auParquet près le Tribunal de premièreinstance de Port-au-Prince aux finsde son réquisitoire d’informer;

« Par ces motifs,« Ordonnons la communication

immédiate des plaintes susmention-nées au Parquet du Tribunal de pre-mière instance de Port-au-Prince, envue de son réquisitoire d’informer;

« Disons que ledit réquisitoire,une fois pris, sera acheminé au Ca -binet d’instruction du Juge PaulPierre de ce Tribunal;

« Ce qui sera exécuté ».

Contrairement aux attentes desin dividus cités comme prévenusdans les plaintes déposées au Par -quet, le dossier PetroCaribe avancedésormais. Son cheminement régu-lier et systématique va dépendre del’ardeur des demandeurs de compte àmaintenir les pressions sur les autori-tés du pays, surtout celles qui onttrop longtemps gardé le dossier enotage. Mais les événements de cesderniers jours déclenchant une mobi-lisation citoyenne quasi générale au -tour tu thème « Kote lajan Petwo -Karib la ? » (« Où est passé l’argentdu fonds PetroCaribe ? »), témoi-gnent de l’engagement de toutescaté gories d’Haïtiens dans la re cher -che de la vérité sur l’utilisation decette fortune et la justice pour lepeuple haïtien.

À cette fin, nous devons prendrenotre courage collectif et notrepatriotisme à deux mains pour exigerla poursuite des accusés, la punitionde ceux reconnus coupables du plusgrand vol jamais orchestré par lesgouvernants de toute l’histoire de laRépublique, ainsi que la restitutiondes sommes volées. Ce sera justice !

Tous ensemble : Exigeons que lumière soitfaite sur l’usage du fonds PetroCaribe

Haïti-Observateur

P.O. Box 356237Briarwood, NY11435-6235Tél.(718) 812-2820

Journal 22 - 29 aout 2018:hO 8/22/18 4:29 aM Page 10

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TThere’s been a relentlesscampaign, especially inprint, on radio, televisionand social media outletsabout the use of the

PetroCaribe fund; that there be clari-fication about who are the thievesthat absconded with the $3.8 billion,and that they be brought to justice.Well, it’s a new ballgame now,because the situation begins tochange.

On the one hand, various sectorsin society, both at home and in vari-ous Haitian communities abroad,have been awakened and are increas-ingly reaching a solid consensusaround this project. Moreover, the -re’s the publication, this past week -end, of an “Order to be communicat-ed for the purpose of information“issued by investigating Judge PaulPierre. It concerns the complaintsfiled at the Port-au-Prince PublicPro secutor’s Office against thesquanderers of the PetroCaribe Fund.It’s a clear message to those accusedin the heist of the fund, whoever theymay be, that they’re in trouble withJustice.

This is no small feat, especiallywhen considering the attitude of Pre -sident Jovenel Moïse regarding thatdossier. For several months he hadtrampled upon all requests for aninvestigation of the momentous theftof public funds. Instead he’s been onprotective mode of the former seniorgovernment officials singled out intwo damning reports of the Sena to -rial Ethics Commission, those ofSenators Youri Latortue and ÉvalièreBeauplan. What’s happening is

decisive. An important step hasbeen taken, asserts lawyer André Mi -chel, who originally filed the com-plaints in behalf of the plaintiffs ac -cusing the former officials of thegovernment. Everything indicatesthat the long period of stagnationimposed by the Haitian president andhis team has run its course. Ap -parently, the filing has received apush from unknown quarters. To wit,a cascade of major unexpected dec-larations!

How to explain statements byJovenel Moïse’s during the ceremo-ny to present his chosen PrimeMinister, Notary public Jean-HenryCéant to the public? He declared thathe favored setting in motion publicaction against all those implicated inthe theft of the $3.8 billion of thePetroCaribe Fund. The president saidthis should be a priority among thetasks he would ask the designatedHead of Government to set in mo -tion. Of course, all depends on Par -liament approving the general policyof his administration.

Mr. Moïse gave the impressionthat he was speaking from his heart,at least this time. He said: “$3.6 bil-lion dollars have been spent over thepast 10 years. However, it can’t besaid that the country has reached theexpected level of development.Somehow, it‘s not a matter of politi-cal persecution or imprisonment.

The truth must be established. Wehave to go through the records [tofind out about] the PetroCaribe ex -penses.‘’

Previously, he vehementlyattacked those seeking accountabili-ty and the prosecution of individualsaccused of stealing public money.So, most people aren’t convinced byPresident Moïse’s latest statements.After all, he’s known for his spectac-ular reversals. Moreover, he oftentells unfounded stories without pay-ing attention to well deserved criti-cism. During the sixteen months he’sbeen in power, he has excelled inmaking promises. Take all the greatthings that would be accomplishedby his “Caravan of Change,” a slewof scholarships for high school grad-uates in the North-East, or 24-hourelectricity within 24 months for thewhole Republic. Forget the construc-tion of roads and hospitals, and what-not. All show him as a “confirmedliar.“ So, we’re taking with a grainof salt his expressed desire to get tothe bottom of the looting of billionsof dollars from the sale of Vene zue -lan petroleum products.

Another important aspect in thePetroCaribe case is the internationalnature of its treatment. No longer is ita local or national scandal. Now it’san issue exposed to the world, onethat falls within the scope of subjectscovered by foreign media. For exam-ple, in its news program last Sunday(Aug. 19,) Radio France Internatio -nale (RFI) informed its national andinternational audience of what’s hap-pening in Haiti with regard to thetheft of the $3.8 billion misappropri-ated by Prime Ministers, Ministers,Directors General and other formerhigh-ranking government officials.

But the most important develop-ment, bar none, relating to Petro -Caribe is the order of investigatingJudge Paul Pierre in which he de -clares “admissible” the complaintssub mitted to the Port-au-Prince Pu -blic Prosecutor’s Office by lawyerAn dré Michel on behalf of about adozen plaintiffs (since grown tosome 60.)

Mind you, the judge had issuedhis order since last February 22.Cre dible sources, however, indicatethat executive interference had beendelaying the required disclosure ofthe document to the public, as a mat-ter of law. All that changed this pastweekend.

And Judge Pierre’s order, inlegalese for the experts, declares:

“. . . the Dean of the Port-au-Prin ce Court of First Instance has, inaccordance with the provisions ofArticle 97 of the Decree of 22 August1995 on the organization of the judi-ciary, appointed our InvestigativeCabinet to investigate the followingcase, dated 7 and 19 February 2018;

“Any person claiming to havebeen injured by a crime or misde-meanor may lodge a complaint andbring a civil action before the inves-tigating Judge, either from the placeof the crime or from the place of res-

idence of the accused, or from theplace where he may be found;

“That article 57 of the sameCode provides: ‘The investigatingjud ge, competent to hear the com-plaint, shall order its communicationto the Government Commissioner, tobe required by him to act’;

“That in light of all the above, it‘snecessary to communicate the abo -ve-mentioned complaints to theProsecutor’s Office of the Port-au-Prince Court of First Instance for thepurpose of indictment, to inform.

“For these reasons,“Orders the immediate communi-

cation of the above-mentioned com-plaints to the Prosecutor’s Office ofthe Court of First Instance of Port-au-Prince, with a view to its indict-ment to inform;

“Let us say that the said indict-ment, once taken, will be forwardedto the investigating office of JudgePaul Pierre of this Tribunal;

“That will be done.“Contrary to the expectations of

the individuals cited as defendants inthe complaints filed with the PublicProsecutor’s Office, the PetroCaribe

case is now moving forward. Its reg-ular and systematic progress willdepend on the eagerness of thoseasking for an accounting. Their pres-sure on the Haitian authorities willgo a long way to force a decision,especially from those who have heldthe case hostage for too long. To beapplauded, are the events of the lastfew days triggering almost a generalcitizen movement around the theme“Kote lajan PetwoKarib la?”(“Where did the money from thePetroCaribe Fund go?”) It’s a testi-mony of the commitment of all cate-gories of Haitians in the search forthe truth about the use of this fortune,and for justice to be rendered to theHaitian people.

To this end, we must collectivelymove with courage and a keen senseof patriotism to demand the prosecu-tion of the accused, the punishmentof those found guilty of the greatesttheft ever orchestrated by the rulersin the history of the Republic. And,above all, there should be restitutionof the sums stolen so shamelessly.That will be justice!

11Haïti-observateur 22 - 29 aout 2018

EDITORIAL

Haïti-ObservateurP.O. Box 356237Briarwood, NY

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All together, we demand that light be shedon the use of the PetroCaribe Fund

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1212 Haïti-observateur 22 - 29 aout 2018

By Jim Uttley

The events of the last two weekshave presented more evidencethat this U.S. administration is themost anti-immigrant governmentsince the Second World War.Dur ing the last week or so, theWhite House has made some dra-matic moves against better immi-gration in America than at anytime in the last three presidencies.

At the same time, north of theUnited States border, things havebeen moving in the oppositedirection as our Canadian neigh-bors have decided to increase theamount of refugee claimants, notdecrease them. While this washard ly noticed outside the provin -ces of Quebec and Ontario, this isnot unusual for the way that Ca -na da has been handling its wholeimmigration file.

As for the Americans, there isan architect behind this slidetowards decreasing immigrationand increasing deportations. Thatman’s name is Stephen Miller,Senior advisor to President Do -nald Trump.

From the very first time Iheard Mr. Miller interviewed onNBC’s “Meet the Press,” I knewthat this extremely conservativeman does not seem to have a specof compassion in his heart for theplight of immigrants and people

fleeing oppression and fleeingtheir homelands out of fear fortheir lives. This is truly oddbecau se his Jewish grandparentsfled their homeland of Belarus tofind a safe place of freedom tocall home which for the Millerfamily was Southern California.

Mr. Miller’s uncle, David S.Glosser, wrote an article in Po -litico Magazine highly critical ofhis nephew. The article tells of“dismay and increasing horror” atMr. Miller’s transformation into“the architect of immigrationpolicies that repudiate the veryfoundation of our family’s life inthis country.”

Not only is Stephen Millerpushing for increased deporta-tions of illegal immigrants but hewas also a proponent of the poli-cy of separating children fromtheir parents, seen as the mosteffective way to stop the flow ofundocumented immigrants intothis country.

Last week Mr. Miller beganpushing a new immigration ideaand this one is very bizarre. Nowhe wants to not only ban illegalsfrom entering the country but alsoto deny green cards and citizen-ship to immigrants who enteredthe country legally if they haveever applied for welfare, childsupport, food stamps, or any formof government assistance duringtheir time in the United States.

This is the most un-Americanplan or suggestion that one couldpro pose. I hope such ideas neversee the light of day.

The fact is that this govern-ment will do whatever it can tostop immigrants it does not likeentering into this country. This isnothing more than another formof racism.

President Trump has made itclear that he is determined to re -du ce and if possible eliminatefamily-based immigration entire-ly. In a great article in THE NEWYORK TIMES (August 20,2018) entitled “The ImmigrantGrand parents America Needs”by Stacy Torres and Xuemei Cao,they write that President Trump“even used the migrant childrenseparated from their parents onthe border as bargaining chips totry to get Democrats to agree tosuch a proposal, before a judgeordered them returned to theirfamilies.”

The president has referred tofamily-based immigration as“horrible chain migration.”

According to this article, theauthors state that the separation ofimmigrant children from theirparents has been “the backboneof its immigration policy sinceDay 1.” To which they reply thatthis represents “a fundamentalmi sunderstanding of 21st-centuryAmerican families and contradict

the principle of family unity thathas guided American immigra-tion policy for the last 50 years.”

The article goes on to mentionthe absurdity that the President’sin-laws just became U.S. citizenstaking advantage of that very pro-gram the president wants to doaway with.

Unfortunately, these beliefsare held not only by the WhiteHouse but also by members ofCongress. Various Republicanmembers of the House of Re pre -sentatives have offered bills plac-ing further restrictions on immi-gration—legal and otherwise.Fortunately, so far, most of thesefar-right ideas have been voteddown.

Across the northern border,Canada is seeing an influx of im -migrants entering at points otherthan official border crossings.Most of these are coming withho pes of claiming asylum. Thepro vinces most affected areQuebec, Ontario, and Manitoba.Que bec is the province that’sreceived the most asylum seekersand that’s because a majority ofthem are from Haiti or otherFrench-speaking nations.

The biggest objections tothose entering Canada in thisman ner is that they are “jumpingto the head of the line” and alsothe increased costs the provincesand municipalities have had to

spend to offer care to these immi-grants.

The first objection doesn’thold up because most of theseclaimants won’t be able to havetheir cases heard for at least one totwo years. That’s not exactly“jump ing the line” as the currentwait time for citizenship is aboutthe same amount of time.

As for the increased costs, thefederal government has fundedmuch of the costs and is willing todo more.

Recently a prominent mem-ber of Canada’s Parliament,Conservative Maxine Bernier,made a speech in which hewarned about the harm that diver-sity brings to Canadian society.This seems odd since Canada haslong been recognized as one ofthe most diverse nations for itsmulticulturalism. Unfortunately,there is growing opposition to thatthinking.

Sadly, the bottom line when itcomes to undocumented immi-grants or even the issue of immi-gration as a whole is that there area lot of people in North Americawho just don’t want people whoare different than themselves liv-ing in their communities. Regret -tably, I don’t think this is going tochange for the better any timesoon.

An undercurrent creeping across America

By Jim Uttley

The events of the last two weekshave presented more evidence thatthis U.S. administration is the mostanti-immigrant government sincethe Second World War. During thelast week or so, the White Househas made some dramatic movesagainst better immigration inAmerica than at any time in thelast three presidencies.

At the same time, north of theUnited States border, things havebeen moving in the opposite direc-tion as our Canadian neighborshave decided to increase the

amount of refugee claimants, notdecrease them. While this washard ly noticed outside the pro vin -ces of Quebec and Ontario, this isnot unusual for the way that Ca -nada has been handling its wholeimmigration file.

As for the Americans, there isan architect behind this slidetowards decreasing immigrationand increasing deportations. Thatman’s name is Stephen Miller,Senior advisor to President Do naldTrump.

From the very first time I heardMr. Miller interviewed on NBC’s“Meet the Press,” I knew that thisextremely conservative man does

not seem to have a spec of com-passion in his heart for the plight ofimmigrants and people fleeingoppression and fleeing their home-lands out of fear for their lives.This is truly odd be cause his Je -wish grandparents fled their home-land of Belarus to find a safe placeof freedom to call home which forthe Miller family was SouthernCalifornia.

Mr. Miller’s uncle, David S.Glosser, wrote an article in Po liti-co Magazine highly critical of hisnephew. The article tells of “dis-may and increasing horror” at Mr.Miller’s transformation into “thearchitect of immigration po liciesthat repudiate the very foundationof our family’s life in this country.”

Not only is Stephen Millerpush ing for increased deportationsof illegal immigrants but he wasalso a proponent of the policy ofseparating children from their par-ents, seen as the most effectiveway to stop the flow of undocu-mented immigrants into this coun-try.

Last week Mr. Miller beganpushing a new immigration ideaand this one is very bizarre. Nowhe wants to not only ban illegalsfrom entering the country but alsoto deny green cards and citizenshipto immigrants who entered thecountry legally if they have everapplied for welfare, child sup port,food stamps, or any form of gov-ernment assistance during theirtime in the United States. This isthe most un-American plan or sug-gestion that one could propose. Ihope such ideas never see the lightof day.

The fact is that this govern-ment will do whatever it can tostop immigrants it does not likeentering into this country. This isnothing more than another form ofracism.

President Trump has made itclear that he is determined to re -duce and if possible eliminate fam-ily-based immigration entirely. Ina great article in THE NEWYORK TIMES (August 20, 2018)entitled “The Immigrant Grand pa -rents America Needs” by StacyTorres and Xuemei Cao, theywrite that President Trump “evenused the migrant children separat-ed from their parents on the borderas bargaining chips to try to getDemocrats to agree to such a pro-posal, before a judge ordered themreturned to their families.”

The president has referred tofamily-based immigration as “hor-rible chain migration.”

According to this article, theauthors state that the separation ofimmigrant children from their par-ents has been “the backbone of itsimmigration policy since Day 1.”To which they reply that this repre-sents “a fundamental mi sun ders -tand ing of 21st-century Americanfamilies and contradict the princi-ple of family unity that has guidedAmerican immigration policy forthe last 50 years.”

The article goes on to mentionthe absurdity that the President’sin-laws just became U.S. citizenstaking advantage of that very pro-gram the president wants to doaway with.

Unfortunately, these beliefs areheld not only by the White Housebut also by members of Congress.Various Republican members ofthe House of Re pre sentatives haveoffered bills placing further restric-tions on immigration—legal andotherwise. Fortunately, so far,most of these far-right ideas havebeen voted down.

Across the northern border,Ca nada is seeing an influx of im -migrants entering at points otherthan official border crossings.

Most of these are coming withhopes of claiming asylum. Thepro vinces most affected are Que -bec, Ontario, and Manitoba. Que - bec is the province that’s re ceiv edthe most asylum seekers and that’sbecause a majority of them arefrom Haiti or other French-speak-ing nations.

The biggest objections to thoseentering Canada in this manner isthat they are “jumping to the headof the line” and also the increasedcosts the provinces and municipal-ities have had to spend to offer careto these immigrants.

The first objection doesn’thold up because most of theseclaimants won’t be able to havetheir cases heard for at least one totwo years. That’s not exactly“jump ing the line” as the currentwait time for citizenship is aboutthe same amount of time.

As for the increased costs, thefederal government has fundedmuch of the costs and is willing todo more.

Recently a prominent memberof Canada’s Parliament, Con -servative Maxine Bernier, made aspeech in which he warned aboutthe harm that diversity brings toCanadian society. This seems oddsince Canada has long been recog-nized as one of the most diver sena tions for its multiculturalism.Un fortunately, there is growingopposition to that thinking.

Sadly, the bottom line when itcomes to undocumented immi-grants or even the issue of immi-gration as a whole is that there area lot of people in North Americawho just don’t want people whoare different than themselves liv-ing in their communities. Re gret -tably, I don’t think this is going tochange for the better any timesoon.

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1313Haïti-observateur 22 - 29 aout 2018

DIPLOMATIE INTERNATIONALE & SOCIÉTÉ

Par Dan Albertini

Entre (). L’abbé du deal fragilisele système intérieur intime améri-cain par la folie de division racia-le. Il aura beau vouloir être spec-taculaire avec l’annonce de follesdépenses militaires pour l’espace,mais pour favoriser ses amis encommission, que l’armée ne soitplus l’entité militaire, mais l’enti-té morcelée à l’image de sa socié-té. Cela équivaut à un terreau dedésertion en cas de guerre, tellequ’il nous fait réagir. Donaldo esten réaction. Fermons ().

La vieille « théorie domino »n’est pas si recluse qu’on auratendance à le croire puisqu’on enjoue encore. Quand il faut collerles bouts sur ce qui n’est pasl’échiquier où, dit-on, la stratégiemanège le jeu, il y a aussi desmaî tres comme au jeu de dames.Ceci à l’image du checkers, con -

trairement aux cartes, qui sont,d’ailleurs, un jeu de mémoire etun vrai jeu de hasard, tels les os, àmoins de tricher en faux, le bluffest la norme. Si vous visitez la ruehaïtienne, soit de la capitale, soitde la ville reculée, que ce soitpour les cartes où on est fait«bourrique », ou aux dames, lesbouts du domino mettent despinces à l’oreille, fléchissent lesge noux sur la râpe, étirent lesjam bes pour incliner l’âne de -bout, habillent l’homme perdanten dame. À la risée du passant,curieux ou pressé.

C’est le jeu et l’esprit du jeuqui règnent, la passion du jeu, uneforme, dit-on, intelligente, en Eu -ro pe, l’addiction au jeu, uneforme, dit-on, primaire, en Asie,le jeu mène ainsi le monde. In -telligente ou addicte, à mon avis,addicte, Moscou lézarde An ka rapour mieux rentrer en Mer noir, afinde revalider sa forme de pouvoirlocal qui est en fait un vice caché

qu’on ne sache libérer le Moscovitepar faute d’un alphabet ignoré, saufpar voie de la CIA. Il a fallu Gor bat -chev pour nous appren dre : « glas-nost, perestroïka ». Oui, on est tirébêtement à dire rideau de fer, tel onignore l’intime pensée rus se par fauted’alphabet. Hasard ou air du tempsfont que le politique turc valide unautre effet culturel qui consiste à dire« tête de Turc » pour signifier ce àquoi ressemble la mimique d’erdog,lui aussiTurc, curieux. Parlez-en auPolonais haïtien paysan à Casale, ilreconnaît le communiste à distance.Méthode : fragiliser pour pénétrer,fausse promesse. Moscou n’émanci-pe personne. Erdog !

J’ai publié (H-O) un postu-lat, disséquer la Turquie pourpouvoir mieux y pénétrer, soit enerdog et en Europe, comme l’ -équation de Damas, cela a paruorthodoxe comme Peso pour unechaire d’études. Le vieux prover-be relate que « chasser le naturelil revient au galop ». Anecdote,

quand ma mère me faisait réciterla leçon, je disais toujours augrand galop, car je percevais :vé lo cité fracas. Si maman mecorrigea, elle a eu tort de m’empê-cher de renforcer la maxime.Frankétienne dit « zago loraj ».Vlad ne changera pas, s’il n’estplus rusé, il est éloquemment lescorpion envahisseur. Certains levoient se protégeant, mais c’est lemacabre envahisseur inhumainqui se prétend faussement d’êtredu soleil levant pour peu de lu -mière. C’est, en réalité, l’inimitiétel le scorpion obligé de piquerpour se faire lâche. Erdog s’est vuplus saint d’esprit que ses pairs,ou l’égal d’Al Sissi d’Égypte quine perd rien pour attendre sontour. L’esprit de dépendancepous se tout le monde encore versl’équation allemande tant redou-tée pour ce que l’on sait. Si seulel’Allemagne peut l’arrêter, réveil -lons Godilla ?

Replâtrant ses pions autour de

la Turquie dans une logique dio-césaine passant par la Géorgiepuis l’Ukraine, ensuite par Da -mas avec l’aide de Téhéran, sa -chant que les portes d’Athènessont verrouillées par une disetteéconomique en plein nerf del’Europe, c’est la ceinture autourd’un vaste territoire avec postesd’archidiocèse traversant la Mernoire vers Istanbul-Antalya pouratteindre les portes de Jérusalem.Nous savons tous qui veille augrain, d’ici là. L’acquis, Buda -pest-Bucarest est une proie pre-nable comme Sofia, dans un pland’irradier les frontières par Istan -bul en réaction à erdog, et par laGrèce embrasée qui peut pourrirpar la botte de la péninsule italien-ne par la migration. Citant alorsPrague rééditée pour limiter l’Eu -roéconomie expansionniste, latenant tributaire de gaz des autressatellites, Vlad aura erdog, et visetonton.

Moscou lézarde Ankara pour mieux rentrer en Mer noir

Des deux côtés le mal est infini.Deux individus qui étaient pro -ches de Donald Trump sont prisdans les filets de la Justice, l’unplaidant coupable et l’autre recon-nu coupable par un jury. Il s’agitde Michael Cohen et de PaulManafort.

Le cas Cohen. C’est à laCour fédérale du Distict sud deNew York, à Manhattan, que Mi -chael Cohen, ancien avocat ethom me de confiance de son amiDonald Trump, est reconnu cou-pable, mardi après-midi, de huit(8) chefs d’accusation, y comprisfraude fiscale, usage de faux endocumentation bancaire et de vio-lation des lois des finances enmatière d’élections.

En effet, M. Cohen. qui avaitjuré de se faire tirer dessus au lieude trahir son client et ami Trump,a choisi, en dernier ressort, de pro-téger sa famille, en coopérantavec l‘accusation, sans doutepour écourter une sentence quipourrait durer jusqu’à 65 ans. EtCohen a décidé de dire toute la

vérité concernant le rôle qu’il ajoué pour mettre son client àcontourner les lois sur les élec-tions.

Dans sa déclaration au tribu-nal, Cohen admet, qu’ « en coor-dination et sous la direction d’uncandidat à un poste fédéral », ilavait agi de façon pour que cer-taines informations « suscep-tibles de nuire au candidat et

a la campagne ne soient di -vul guées en 2016 ». Ainsi, ex pli -que-t-il le paiement de cent trentemille dollars (130 000,00 $) àStéphanie Clifford, de son nomde plume Stormy Daniels, cettefemme qui avait révélé ses rela-tions amoureuses avec DonaldTrump. C’est pour faire taireStormy Daniels que Cohen luiavait transmis la somme, à lademande de Trump, qui l’avaitremboursé. Or, le président a toutnié. Mais Cohen détient des docu-ments compromettants en sa pos-session.

Il a fallu retenir mon expertisedans une autre affaire de cuisse, a

affirmé Cohen. Il s’agit d’un paie-ment de l’ordre de cent cinquantemille dollars (150 000,00 $) ver-sés à Karen McDougal, au moisd’août 2016, une ancienne modè-le de la revue Playboy qui admetavoir eu une relation sentimentaleavec Donald Trump, tôt après lanaissance de son dernier fils, de satroisième épouse, la premièredame Melania Trump.

En ce qui concerne KarenMcDougal, elle a été payée parAmerican Media Inc., (AMI), or -ganisation mère de la révue En -quirer qui devait publier l’articleavant les élections dans le but derelater les faits relatifs aux rela-tions de la modèle avec le candi-dat républicain. Mais il s’agissaitd’un coup fourré, c’est-à-diresavoir une question de « buy andbury » (« acheter et enterrer »)l’histoire de McDougal, empê-chant ainsi que son document soitpublié avant les élections denovembre 2016. Ā souligner quedes liens d’amitié entre Trump etles propriétaires d’AMI ont facili-té la transaction. Mais MichaelCohen était, lui aussi, au cœur del’action. Maintenant, tout est augrand jour suite aux déclarationsde Michael Cohen. Il n’est qued’attendre les retombées de cetteaffaire !

Le cas Manafort. C’est aussi cemême mardi qu’un jury de sixhommes et six femmes ont trouvéPaul Manafort, ancien chef decam pagne du candidat DonaldTrump, coupable de huit (8) desdix-huit (18) chefs d’accusation àson encontre pour évasion fiscaleet fraude bancaire.

La plaidoirie autour du pro-cès de Manafort, qui avait débutéle 1er août, à Alexandria, en Vir -gine, a pris fin le 15 août. Le len-demain, le jury a commencé lesdélibérations pour, enfin, arriver àun consensus sur huit (8) des dix-huit (18) chefs d’accusation por-tés contre lui après quatre jours deséances houleuses. Il était tempsde se prononcer sur le sort de cet

homme qui s’est mêlé dans toutessortes de combines, aux Ētats-Unis et ailleurs, notamment enUkraine, où il s’est fait payer desmillions de dollars sans faire dedéclaration d’impôts au Fisc amé-ricain.

Ainsi, la nouvelle, qui se fai-sait attendre, a envahi l’espace del’information. Sur toutes leschaînes de télévision et les sta-tions de radio, ainsi que sur lesréseaux sociaux, on se demandaitcombien d’années de réclusionpour cet expert de mauvaiscoups? En effet, il a été trouvécoupable sur cinq (5) chefs d’ac-cusation d’évasion fiscale, unchef d’accusation de n’avoir pasdéclaré ses comptes en banque àl’étranger et deux (2) autres pourfraude bancaire. Pour les 18 chefsd’accusation, les experts en droitmentionnaient plus de 300 annéesde prison. Mais, maintenant onparle de « décennies », en prison;quelqu’un est allé jusqu’à dire 80ans pour les huit chefs d’accusa-tion. Et certains analystes d’avan-cer que Trump lui fera grâce.

En tout cas, il faut se courberdevant le jury qui, selon la plupartdes commentaires, a fait son tra-vail, quand bien même le prési-dent Trump se serait immiscédans les débats, vendredi dernier,en déclarant « très triste » le pro-cès de Manafort, pourtant « unetrès bonne personne », dit-il. Unefois annoncée la décision du jury,M. Trump s’est empressé de dire:« C’est un jour très triste pournotre justice. C’est très triste [deconstater] ce qu’on a fait à Ma -nafort ». Il a profité aussi poursou ligner que « Ceci n’a rien àvoir avec de la collusion. C’estune chasse aux sorcières ».L’homme est hanté par l’investi-gation de Me. Mueller.

Bien que le procès Manafort,le premier d’une série à l’instiga-tion du procureur spécial RobertMueller, ne concerne pas directe-ment l’investigation sur l’immix-tion russe dans les élections amé-ricaines de 2016, la condamna-tion de l’ancien chef de campa -gne du candidat Trump constitueune victoire pour Me. Muel ler.D’ailleurs, il a certaines suspi-cions sur les relations de Mana -fort avec les Russes dans le cadrede ses activités en Ukraine auxcôtés des autorités d’alors quiétaient très proches de Moscou.

Ā souligner que Paul Mana -fort doit faire face à un autre pro-cès, le mois prochain, à Wa shing -ton, sous l’accusation de blanchi-ment d’argent ainsi que pouravoir essayé d’intimider certainstémoins à charge, ce qui lui avalu, d’ailleurs, son emprisonne-ment au mois de juin — jusqu’àdate.

Et quelqu’un de dire « Qui seressemble s’assemble ». Le can-didat Trump s’était fait des alliésqui font parler de lui en des thè -mes peu élogieux.

La « Vérité » ayant été banali-sée, on avance sur un terrainpiégé en matière de justice auxE.U.Dimanche dernier, 19 août, on esttombé des nues à entendre direque « la vérité n’est pas vérité ».De la bouche même de Rudolph« Rudy » Giuliani, l’avocat dupré sident Trump, lors d’une inter-view à l’émission Meet the Pressde la chaîne NBC. Quoi, la véritén’est pas immuable ?

M. Giuliani essayait de proté-ger son fameux client, le prési-dent des Ētats-Unis, en répondantaux questions de l’hôte ChuckTodd, qui voulait savoir qu’est-cequi empêchait le président de ren-contrer « en entrevue » le procu-reur spécial Robert Mueller quimène l’enquête sur les événe-ments entourant les élections pré-sidentielles de 2016. Tel que rap-porté, les autorités russes s’étaientimmiscées dans la campagnepour favoriser la victoire du can-didat Donald Trump contre Hil la -ry Clinton.

Vu que le président n’est nul-lement mêlé en quoique ce soitdans cette affaire, a avancé Todd,il aurait tout à gagner lors d‘unface-à-face avec Me. Mueller.Alors, M. Giuliani de dire qu’ils’op pose à cette rencontre avec leprocureur spécial, parce que leprésident pourrait se contredire,commettant ainsi parjure. Alors,l’avocat du président, qui est, sansdoute, au courant de tout le dos-sier, sait pertinemment que le pré-sident ne saurait témoigner véridi-quement. De plus, M. Giulianisait aussi que Me. Mueller estd’une perspicacité à découvrirtout mensonge de son interlocu-teur. Après tout « la vérité n’est

NOUVELLES BRÈVES Mardi, 21 août, une journée remplie de mauvaises nouvelles pour le président américain

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1414 Haïti-observateur 22 - 29 aout 2018

que dominicaine, devenue acti-viste des droits des Dominicainsnés de pères et de mères haïtiens,a suscité une réaction négative dela part de ceux qui souhaitent gar-der intacte le caractère exclusif deleur « dominicanité ».

En effet, lors de la parade desDominicains de New York, quis’est déroulée à Manhattan, ledimanche 9 juillet (2018), desmembres du groupe identifié sousle nom « Todos Somos Domini -canos» (« Nous sommes tous Do -minicains ») ont défilé dans lesrues de Manhattan, portant plusd’un à qualifier ce geste de « pro-vocation inutile ».

Les partisans de « Noussommes tous Dominicains » ont,non seulement fait le parcours dudéfilé, qui partit de West 37e Rue,longeant la 7e Avenue, jusqu’àWest 56e Rue, mais ont exhibéune grande photo de Sonia Pierre,défunte activiste des droits desDominicains nés de parents haï-tiens, en République dominicai-ne, à côté de celle du guérilleroFrancisco Caamaňo, lieutenantcolonel des Forces armées domi-nicaines.

Fils du général FaustoCaamaño Medina, qui accéda à laprésidence constitutionnelle deson pays, durant la guerre civilede 1965, Francisco Caamaňo futtué (ou bien exécuté ?), suite à sondébarquement à la plage deCaracoles avec un groupe de neufhommes. L’histoire rapporte qu’ilfut capturé le 16 février 1973 et«exécuté » avec ses compagnonsHeberto G. Lalane et Alfredo Pé -rez Vargas, à Nizaíto, San José deOcoa. Il n’avait que 41 ans.

Quant à Sonia Pierre, elle estmorte le 4 décembre 2011, à l’âgede 48 ans. Activiste des droits desDominicains d’origine haïtienne,elle obtint une distinction honori-fique d’Amesty International en2003. Aussi bien que le prixRobert F. Kennedy des droitshumains en 2007.

Une parmi 12 enfants élevésdans un camp de travailleurs mi -grants, Sonia Pierre avait 13 ans

quand elle fut arrêtée la premièrefois pour ses activités humani-taires. Elle fut menacée de dépor-tation vers Haïti où naquit samère, accusée d’avoir incité, par-ticipé ou dirigé des ressortissantsdominicains d’origine haïtiennedans une manifestation en faveurdes droits des coupeurs de canne.À cette occasion, elle fut incarcé-rée durant un jour et menacéed’être déporté en Haïti.

Des membres de la commu-nauté dominicaine de New Yorkont pris comme une insulte le rôleattribué à Sonia Pierre dans lecadre de la parade annuelle desDominicains. Aussi s’en pren-nent-ils aux dirigeants et organi-sateurs de l’événement.

Invasion de la paradedominicaine par ungroupe d’HaïtiensSi les Haïtiens vivant en Répu bli -que dominicaine sont presquecontinuellement victimes demau vais traitements de la part desgouvernants aussi bien que desfranges politiques liées auxidéaux de la droite, ils ne sem-blent pas jouir de l’appréciationunanime des Dominicains en dia-spora. On en veut pour preuvecet te controverse suscitée par laparade dominicaine de New Yorkétalant au grand jour les contra-dictions et les clivages qui traver-sent cette communauté.

En clair, l’inimitié manifestéeà l’égard des Dominicains nésdans la partie de l’est de l’îled’His paniola de parents haïtiensne se limite pas seulement à l’île.Car les mêmes tendances hostilesaffichées à l’égard de ces citoyensdominicains ostracisés par le sys-tème sociopolitique de ce payspartageant la souveraineté de l’îlese manifestent aussi dans la plusgrande communauté dominicained’outre-mer.

Le secteur dominicain anti-haïtien de New York s’est insurgécontre les organisateurs de laparade, les accusant de « promou-voir » l’intégration des Domini -cains d’origine haïtienne à lasociété dominicaine; et d’œuvrerpour « la fusion » des deux com-

munautés.

Une idée repousséepar la présidente de laparadeRéagissant à cette accusation,Maria Khury, présidente de laParade du jour des Dominicainsde New York, rejette d’un reversde main l’idée de la promotion dela fusion des deux communautés.Elle a avoué qu’un groupe « pro-immigrant » a participé au défilé.Ils étaient au nombre d’une dizai-ne, ajoutant qu’il participe audéfilé depuis 2015.

Mme Khury prétend n’ avoirpas vu des photos de Sonia Pierre,de Jacques Viau Renaud, en com-pagnie de Francisco Al ber toCaamaño Deňo, Gregorio Lupe -rón et Mamá Tingó, soulignantqu’à aucun moment les respon-sables de la Parade n’avaient eude conversation portant sur lesHaïtiens, au sujet d’Haïti ou dugouvernement haïtien. Elle aaffirmé qu’elle ne peut même pasidentifier le drapeau haïtien, ajou-tant qu’aucun des dirigeants del’organisation n’a jamais fait allu-sion à ces sujets au cours desréunions.

Gregorio Luperón est unefigure emblématique de la Répu -blique dominicaine ayant partici-pé au soulèvement contre lesEspagnols, après l’annexion deson pays par la Couronne d’Es -pagne. Mais cette révolte fut decourte durée, les forces espagno -les ayant eu raison d’elle immé-diatement. Vaincu à Sabatina, en1863, il se réfugia, avec ses frèresd’armes, dans les montagnes deLa Vega, afin de préparer

la révolution générale contreles Espagnols.

En mémoire de Luperón, l’aé-roport international de PuertoPlata porte son nom, ainsi que levillage du même nom situé àquel que 50 kilomètres à l’ouestde Puerto Plata. À New York, laGregorio Luperón High Schoolfor Math & Science est dédiée àsa mémoire.

Mamá Tingó est vénérée partous ceux, en République domini-caine, qui défendent les faibles et

les opprimés. Voilà pourquoi lesDominicains pro-immigrants ontprofité de l’occasion de la Paradepour lui rendre un hommage bienmérité.

Née Florinda Muňoz Soriano,le 8 novembre 1921, MamáTingó fut assassinée le 3 novem -bre 3, 1974. Activiste dominicai-ne engagée comme leader dans ladéfense de la communauté ruralede fermiers dominicains, elle fai-sait preuve d’un courage légen-daire face aux grands proprié-taires terriens qui terrorisaient lespetits planteurs. Elle fut abattueen train de se battre contre ledéguerpissement injuste des petitsfermiers de Hato Viejo, à Yama -sá, durant le second mandat deJoaquín Balaguer.

Maria Khury dit ne pas com-prendre la signification des pan-cartes photos durant la Parade etqui ont occasionné cette contro-verse. « Je ne comprends pas cesaffiches, ni ce qu’elles représen-tent », dit-elle. « Si les organisa-tions viennent s’inscrire, défilentdans l’ordre (...) nous devons res-pecter leurs droits de l’homme etciviques ».

Un Haïtien mort dans la guerre civile dominicaineJacques Viau Renaud, dont la cli-nique créée à Consuelito, bateysitué en dehors du village de Con -suelo, dans la province de SanPedro de Macoris, par Jean-Claude et Claudine Valbrun, portele nom, est un Haïtien qui trouvala mort dans la guerre civile do -minicaine. Né à Port-au-Prin ce,Haïti, et fils d’Alfred Viau, intel-lectuel haïtien bien connu, dans lapartie de l’est, Jacques arriva enRépublique dominicaine avec sesparents, dès l’âge de six ans. Il fré-quentait le secteur progressistedominicain, ayant évolué dans lemonde des poètes; il passait leplus clair de son temps à écriredes poésies et à lire ses œuvresdans les clubs littéraires.

Jacques Viau faisait partie dece qu’on appelle, aujourd’hui,dans les milieux intellectuels do -minicains, « la génération des

années 60 » ou « la générationd’après-guerre ». Il intégra larévolution d’avril 1965 et fit par-tie du « Commando B-3 ». Il tom -ba dans la région dite constitutio-naliste de Santo Domingo, victi-me du tir d’un mortier lancé parles forces d’occupation améri-caines, qui étaient présentes dansce pays depuis le 28 avril de lamême année.

La parade du jour des Do -mini cains de New York ne s’estpas déroulée comme les annéesprécédentes mettant uniquementen valeur les figures nationalesdo minicaines « authentiques ».Puis que l’organisation « Noussommes tous Dominicains » atenu, cette année, à rendre hom-mage à ceux et celles qui ontconsacré — et même sacrifié —leur vie pour la défense des droitshumains et des droits civiques dessans-voix, sans tenir compte deleurs origines ethniques.

Mais certains parmi lesDominicains d’origine haïtienneet leurs et leurs amis et compa-triotes, qui sont des « Domini -cains pure laine » pensent que laphoto de Jacques Viau aurait dûêtre affichée également à laParade annuelle des Domini -cains. Ce qui porte à croire que labataille pour l’égalité des chancespour les filles et fils d’immigrantshaïtiens risque de continuer pen-dant longtemps encore.

De toute évidence, les diri-geants dominicains, qui passentpour des mondialistes et quidisent se battre pour l’égalitésociale et politique dans leur pays,ont du pain sur la planche. Reste àvoir comment ils vont s’y prendrepour rectifier le tir. Surtout quandla politique qualifiée de « xéno-phobe » à l’égard des Haïtiens estde plus en plus décriée dans lessecteurs libéraux à travers lemonde. Quoiqu’on puisse dire etfaire, la présence de la photo deSonia Pierre à côté de cette ducolonel Francisco Caamano endit long de la tendance desadeptes de « Somos todos Do -mini canos ». Il semble que laballe soit dans le camp des élusdominicains.

Un groupe pro-immigrant affiche l’apport des Haïtiens nés en Rép. dom.

À LA PARADE DES DOMINICAINS DE NEW YORK, UNE CONTROVERSE ÉCLATE

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Dst pas vérité ».De toutes parts, surtout sur le

réseau Twitter, Rudy Giuliani aété pris à partie. Se voyant coincé,l’ex-maire de New York, devenuavocat soudoyé, a essayé de sedéfendre dans un tweet émismar di matin à 7 h 48, dont voici lateneur : « Par ma déclaration, jen’envisageais pas de m’étendresur la morale théologique, mais ils’agissait d’une situation ordinai-re du genre ‘’ il dit, elle dit ‘’. Par -fois, un réquisitoire plus fouil lépeut révéler la vérité, d’autresfois, non ». Alors, la vérité ne dé -coule pas des faits, mais de la chance. Parfois oui, mais souvent

non. En dépit des faits, MaîtreGiuliani ?

L’explication de l’avocat duprésident nous revient à l’esprit àune déclaration similaire de Kel -lyanne Conway sur cette mê mechaîne, à la même émission Meetthe Press, le 22 janvier 2017.Cette proche conseillère du prési-dent Trump se portait à la défensede Sean Spicer, le premier porte-parole de la Maison-Blanche,sous la présidence de DonaldTrump. Il avait menti quant aunombre de personnes pré sentes àl’inauguration de Do nald Trump,le 20 janvier 2017. Sous pressionpar les questions de ce mêmeChuck Todd, qui insistait pour

obtenir une explication du men-songe éhonté de Spicer, elle avan-ça tout de go : Il s’agissait « defaits alternatifs ». Ēvidemment,dans une administration où l’ons’accroche aux « faits alternatifs »en guise de faits réels, la vérité n’apas sa place.

C’est James Comey, l’ex-directeur du FBI (Federal Bureauof Investigation), renvoyé avec

fracas par le président Trump, quiest venu mettre les pendules àl’heure : « La vérité existe et la vé -rité compte. La vérité a toujoursété la pierre angulaire du systèmejudiciaire de notre pays et denotre vie politique. Ceux qui men-tent sont tenus pour responsablesde leurs forfaits. Si nous tournonsle dos à la vérité, notre systèmejudiciaire ne peut nullement fonc-tionner, et notre société, basée surl’Ētat de droit, se dissoudra ».

Qui dit mieux ? Selon lesSaintes Ēcritures, « La vérité vousaffranchira ».Pierre Quiroule II22 août 2018

NOUVELLES BRÈVES Mardi, 21 août, une journée remplie de mauvaises nouvelles pour le président américain

Paul Manafort.

Rudy Giuliani.

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gue du port n’étaient pas néces-sairement les propriétaires de lamarchandise défendue. Mais plu-tôt des individus embauchés pourfaire ce travail. Cela a permisqu’une importante quantité desstupéfiants que transportait leManzanaras ait pu être transpor-tée à des dépôts situés dans lapériphérie de Port-au-Prince.

À observer le nombre devéhicules qui faisaient la navetteentre Terminal Varreux et leslieux où avait été transportée cettepartie de la cargaison de droguerécupérée, il y fort à parier que lepoids de la cocaïne/héroïneembarquée était de loin supérieuraux portions retirées clandestine-ment. Quand on apprend que plusde 5 000 kilos de cocaïne et d’hé-roïne avaient été embarqué à borddu bateau au point d’embarcationde Buenaventura, en Colombie,on peut conclure que le montantrapporté au Miami Herald estdélibérément exprimé à la baisseafin de minimiser l’offense dontsont coupables les agents qui ontété chargés de la mission d’inter-cepter le Manzanaras. Surtout quel’enquête ayant déterminé laquantité de cocaïne et d’héroïnerévélée par le journal a été menéepar les mêmes agents (DEA etBLTS) accusés d’avoir bâclél’opération.

L’artillerie lourde estdéployéeLes témoignages présentés dansles hautes sphères des pouvoirsjudiciaires américains ont faitbelles impressions sur les déci-deurs, qui ont déployé l’artillerielourde, dans le cadre d’une dou -ble enquête lancée par le Dé -

partement de la Justice et lebureau du procureur fédéral deMiami.

Miami Hérald rapporte quel’avocat d’une organisation pré-posée à la gestion des cas relatifsau problème des dénonciateursgouvernementaux est d’accordque les préoccupations soulevéespar ces derniers constituent un cassérieux d’abus de confiance, quiexige qu’une enquête soit ouverteen vue d’une action décisive.

Auparavant, le Comité de laChambre basse sur la surveillanceet la réforme administrative avaitégalement demandé que soit lan-cée une enquête du Départementde la Justice sur les activités duBureau de la DEA en Haïti,notamment sur les faits ayantcontribué à l’échec de l’opérationdu Manzanaras.

De son côté, dit Miami He -rald, le sénateur de la Floride,Marc Rubio, vice-président duSous-Cimité du Sénat su lesAffaires étrangères, s’est déclaré« inquiet » du fait qu’une « quan-tité substantielle » de cocaïne àdestination de la Floride transitepar Haïti avec impunité quand lestrafiquants d’Amérique du Sudcherchent d’autres itinéraires au-delà d’Amérique centrale et leMexique.

Un tsunami risque defrapper la hiérarchiede la PNHOn ne devrait pas s’étonner d’en-tendre que le futur de la hiérar-chique de la PNH sous sa présen-te forme soit en péril. Car les évé-nements qui s’apprêtent à sedéclencher ont le potentiel d’em-porter plusieurs hauts gradés.Même le directeur général ne se -rait pas à l’abri. Selon toute vrai-semblance, Jovenel Moïse, qui

cherche, depuis peu de tempsaprès sa prestation de serment, àse débarrasser de Michel-AngeGédéon, serait sur le point de lan-cer une nouvelle offensive en cesens. À moins que des raisonsoccultes fassent que les chancess’accumulent en sa faveur.

En effet, les dernières ré -formes effectuées au sein da hié-rarchie supérieure de l’institution,dont les motifs n’ont jamais étéprécisés, pourraient se révéler «néfastes » pour l’actuel directeurgénéral, qui pourrait se retrouverdans les cordes.

Une enquête qui nepeut plus être décommandéeLe commissaire Normil Rameau,à qui a été confiée la tenue d’uneenquête au sein de la Police par ledirecteur général, s’est acquitté dela tâche dans un temps record,parce que, sans autorisation duDG, il avait entrepris sa propreenquête. Aussi était-il en mesurede demander à Gédéon de mettredeux officiers à sa disposition, caril avait l’intention de les mettre«en isolement ».

Sur ces entrefaites, le direc-teur général a pris les dispositionsd’accéder à la requête du com-missaire enquêteur. Mais avant depasser aux actes, le chef de cabi-

net du DG, le commissaire JeanMiguélite Maximé, l’a mis engarde contre la décision de livrerles commissaires Noëlsaint etFranciène Moreau à M. Rameau.Car, lui dit-il, ce faisant équivaut àexposer le DG aux « intrigues »de Rameau.

Il semble que Normil Rameauait été chargé par le Palais natio-nal de mener une enquête dans ledos du directeur général et qu’ildevait présenter son rapport auprésident haïtien sans rien com-muniquer à Gédéon. Une sourceproche de la direction générale afait savoir que Nèg Bannann nanvoulait monter un dossier surMichel-Ange Gédéon et qu’ilavait confié cette mission àRameau.

Lors des dernières réformesinstituées au sein de la PNH par leDG, le commissaire Rameau étaitnommé à un poste diplomatiqueen République dominicaine. Maisune source proche de la présiden-ce a indiqué que celle-ci avait in -formé ce dernier qu’il n’est pasobligé d’accepter le poste deSanto Domingo et qu’il est librede choisir là où il veut être trans-féré.

On apprend que le Palaisnational a décidé de l’envoyer àWashington.

Cette dernière source a affir-mé également que Jovenel Moïse

et ses conseillers auraient con -seillé à Normil Rameau de faireen sorte que soient communiquésau secteur américain « qui assu-rait la défense de Gédéon » et quis’opposait à sa mise en disponibi-lité comme directeur général de laPNH les résultats de l’enquêtequ’il a menée sur lui et ses alliésau niveau de la hiérarchie de l’ins-titution.

L’affaire du Bateau d’Acra estbel et bien relancée. L’enquêteouverte par les Américains ne selimite pas dans le temps et l’espa-ce. Car quand il s’agit de pour-suivre les trafiquants, qui fonttransiter les drogues en Haïti pourles transporter en Amérique duNord, particulièrement à Miami,le justice de ce pays se donnentles « grands moyens » pour lesforcer à cesser leurs activités.Assurément les dirigeants améri-cains vont tenir compte du volu-me de cocaïne et d’héroïne qui aété transporté en Haïti par leManzanaras pour se convaincreque cette cargaison était bel etbien destinée à être déversée surle marché américain.

Quant à l’enquête pilotéepar Normil Rameau, reste àsavoir qui en seront les victimes,car il y a de fortes chances qu’el-le provoque des pleurs et des grin-cements de dents.

1515Haïti-observateur 22 - 29 aout 2018

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L’AFFAIRE « BATEAU SUCRÉ » RELANCÉE PAR MIAMI HERALD

La PNH risque d’être frappée par un tsunami...Les services américains prennent charge de l’enquête

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dumped at sea or who werework ed to death during threecenturies of slavery and more!

Well, it’s done! There’s“Jean-Jacques Dessalines Bou -le vard,” unveiled at the corner ofNewkirk and Rogers Avenues.Thus, “Little Haiti, Bk,” offi-cialized last June, now has its

hero to boot. In her speech, As -semblymember Rodneyse Bi -chot te, proud great, great, greatgranddaughter of Dessalines, sa -luted those who were instrumen-tal in bringing the project to frui -tion. And, beyond the grave, shecalled on Jean-Jacques Des sa -lines to deliver once more thepowerful message he had deliv-ered on January 1st, 1804, at Go -naïves, the birthplace of Haiti’sindependence. (See page ___.)

Some people began to arriveby 12:00 noon at the TonèlRestaurant which, for the occa-sion, served as headquarters. Thetraditional Saturday and Sundaybrunch was already prepared forthe connoisseurs, allowing forpre-event banter over deliciousfood and vintage drinks, includ-ing Haitian coffee.

By 1:00 pm there was acrowd blocking two lanes ofRogers Avenue and part ofNewkirk, as the program startedformally. Pardon us for not men-tioning everybody, but BrooklynBorough President Eric Adamswas there. Ms. Bichotte mentionsall the others in her speech. Forsome, it was like an old-time reu -nion. For example, two friendsfrom long ago, Joël Dreyfuss andRaymond Joseph, were caughtby journalist-photographer Te -qui la Minsky, to whom Joël said,“You have here the two firstHaitian journalists in New York. Iwas at the AP while Ray was atthe Wall Street Journal.” Thatgoes back to the early 1970s. Wewere there also to witness historyin the making.

Various speakers touched onaspects of the Haitian Revolutionwhich positively affected theworld. It was no small feat for aragtag army of former slaves todefeat the crack troops of Na po -leon Bonaparte. The dividend toAmerica was the Louisiana Pur -chase which allowed the new

American nation to double its ter-ritory. And the dream of a FrenchEmpire in the “New World” ca -me to an ignominious end.

Jean-Jacques Dessalinesma naged to get all on boardwhen he convinced the leader-ship of the various guerrillagroups harassing the French tomeet at the “Congress of Ar -cahaie,” on May 18, 1803 to for -ge the pact of unity: “L’Union

fait la force.” Having torn thewhite from the middle of theFrench flag, Dessalines gave thered and the blue to CatherineFlon, who stitched together “TheRed-and-Blue,” the flag of unityunder which united Haitianswere propelled to victory sixmonths to the day, on November18, 1803, at the Battle of Vertiè -res, on the outskirts of Cap-Fran -çais, now Cap-Haïtien. May thespirit of unity be rekindled in anew generation of Haitians en -dea voring to change the narrativeon Haiti!

Remembering some giantswho left usOn August 16, the death, thoughexpected, of Aretha Franklin, at76, jolted the world. “The Queenof Soul” has left a legacy thatknows no borders. The self-taught young pianist and singer/song writer sang her first solo atage 12, in 1954, at her father’sNew Bethel Baptist Church inDetroit. Early in her 20s, shebecame a star to reckon with.

She broke some records.Reportedly, she achieved a mile-stone in 2015 when she becamethe first female to earn her 100thhit on Billboard’s Hot R&B songchart. The song that did it:“Rolling in the Deep.” She sangat the inauguration of three presi-dents: Jimmy Carter, Bill Clintonand Barack Obama. Millions offans joined to pay tribute to thiswoman who, though rising to thetop, never forgot her roots –inDetroit, where she died surround-ed by family.

People still hum along withher when she sings “AmazingGrace,” as she performed it at theFestival of Families, an event thatwas sponsored by the Vaticanduring Pope Francis visit toPhiladelphia on September 26,2015.

Aretha Franklin will be

remembered for her support tothe Civil Rights movement —from Martin Luther King Jr. toBarack Obama—, as reported byVanity Fair on August 16. Hersignature song “Respect” “beca -me a feminist and civil rightsanthem in 1967,” says VanityFair, adding “it was no acci-dent.” She was the daughter ofthe man who organized the 1963Detroit Walk to Freedom, thelargest civil-rights demonstrationin U.S. history until the March onWashington two months later byMartin Luther King Jr. To benoted, Vanity Fair asserts thatMar tin Luther King Jr., a friendof Aretha’s father, Rev. C. L.Franklin, delivered an early ver-sion of his “I Have a Dream”speech at the Detroit march.Aretha Franklin, your legacy is inplace. Peace to you!

And on Saturday, August 18, itwas the unexpected death offormer UN Secretary GeneralKofi Annan. Mr. Annan, whodied at 80, was the first Sub-Sa -ha ra Secretary General of theworld’s organization, where helabored for many years, from1992 to 2006, first as head of theUN peace keeping operations,before assuming the secretariatrole in 1997 until 2006. By theway, he was the first inside em -ployee to assume the leadershipof the organization. He was pre-ceded in the job by another NorthAfrican, Boutros Boutros-Ghaliof Egypt.

According to his family, Mr.Annan died in a hospital in Bern,Switzerland, after a short il lness.The former Ghanaian diplo mat, aNobel Peace Prize win ner, is sur-vived by his wife and three chil-dren. In the home where he wasborn and grew in Kumasi, hiscompatriots gathered to pay theirrespects, and flags were flown athalf mast on all UN propertiesaround the world for two days.

The government of Ghanasaid it will open a book of condo-lence on Wednesday (today) atthe Accra International Confe -ren ce Centre for Kofi Annan andat Ghanaian missions around theworld. On Monday, Minister ofIn formation (nominee), KojoOppong Nkrumah, said the gov-ernment was in discussion withthe family about where the funer-al will be. However, the familysaid it will be private.

To be noted, Kofi Annan hadwon his Nobel Prize for hishumanitarian work, having car-ried a relentless campaign againstthe AIDS pandemic. In announc-ing the death, the Kofi AnnanFoundation stated: “[He] was aglo bal statesman and deeplycommitted internationalist whofought throughout his life for afairer and more peaceful world.”It added: “Whenever there wassuffering or need, he reached outand touched many people withhis deep compassion and empa-thy.”

Kofi Annan will be remem-bered positively for havingopposed the Iraq War. But manyfault him for not having doneenough during the 100-day geno-cidal war in Rwanda, from April7 to mid-July 1994 whenbetween 500,000 and one mil-

lion, mostly Tutsi Rwandans,were slaughtered by the majorityHutu that led the government. Hewas head of the U.N. Peacekeep -ing Operations beginning inMarch 1993 and, according toThe New York Times (August20,) five months later he assumedthe task setting up the U.N.Assistance Mission for Rwanda(UNAMIR) to work out a peaceaccord between the parties which

had been at war since 1990. It issaid that the 1994 “preparationsfor violence [against the Tutsi]took place in full view of a U.N.peacekeeping force.”

To his family, his numerousfriends and acquaintances aroundthe world and to one of ours, hisfriend and colleague, formerPrime Minister Gérard Latortue,we, at the Haiti-Observateur,present our heart-felt condo-lences.

To be noted, the two — Ananand Latortue — shared the prin-ciple of the ‘’equality of nations’’within the United Nations systemof governance. ‘’Neither smallnor big nation, that was our

motto,’’ said Gérard Latortue ofhis friend.

on July 31, 2018, DanielFils-Aimé, who left his mark inSavannah, Ga., died in FloridaBelatedly, we announce the pass-ing of Daniel Fils-Aimé, the co-founder of the Haitian-AmericanChamber of Commerce ofFlorida (HACCOF) and thevisionary who was behind themonument in Savannah, Ga., inmemory and honor of the “Chas -seurs Volontaires de St. Domin -gue,” those precursors of Hai -tians who fought, in the Battle ofSavannah (Sept. 16 to October1779,) alongside the new Ame -ricans in the Revolu tionary Waragainst the British colonizers.

The write-up of HACCOF, towhich we fully attest, says “Da -niel Fils-Aimé [was] an extreme-ly influential South Flori ca com-munity leader who championedand spearheaded the SavannahHaitian Monu ment.” PhilippeArmand, co-foun der with Fils-Aimé, of HAC COF, puts it suc-cinctly: “We’ve lost a great man,

a great friend, one of a kind, aman with great vision, and forwhom the Sky was not even thelimit.”

Among other tributes, there’sthat of current HACCOF chair-man Delle Joseph: “His exem-plary service to our communitywas a testament to his passion foreverything Haitian and selflessapproach to leadership.” Hewent on to add: “Daniel was

known both for his keen visionand for his ability to offer practi-cal solutions to complex prob-lems. He was a true Communitypioneer, a great role model, and apersonal mentor. Our communitywill miss him dearly.”

Jeff Lozama, a past chairmanof HACCOF, also joins the oth-ers in his praise of the man whospent years advocating for themonument in Savannah whichwas finally erected in October2007. Says Mr. Lozama: “Da -niel’s vision and leadership help -ed shape our Haitian-Americanprofessional community. I am abeneficiary of his great wisdomand forward thinking.”

HACCOF is planning amemorial service for him laterthis year. Information will be pro-vided later for those who want tomake charitable donations inDaniel Fils-Aimé’s name. Con -tact: [email protected].

Our condolences to theFils-Aimé family and to all themembers and friends of theHaitian American Chamber ofCommerce of Florida!RAJAugust 22, 2018

16 Haïti-observateur 22 - 29 aout 2018

HAPPENINGS !

From page 1

It happened on Saturday, August 18, in Brooklyn, N.Y.: Theunveiling of the Jean-Jacques Dessalines Boulevard

The frowd in front of Tonel Restaurant.

Emperor Jean-Jacques Dessalines

Former Secretary General of the UN Kofi Anan and his friendformer Prime Minister of Haiti Gerard Latortue.

Journal 22 - 29 aout 2018:hO 8/22/18 4:29 aM Page 16