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Par Léo Joseph Les perturbations socio-politiques auxquelles sont confrontées le pays, depuis déjà plusieurs mois, continuent de chambouler l’é- conomie. Jovenel Moïse et son équipe ne savent à quel saint se vouer pour juguler la crise. Quoi qu’ils veuillent faire accroire que la communauté internationale soutient leurs tractations pour garder Nèg Bannann nan au pou- voir, face au cri général du pays pour qu’il rende le tablier, il per- siste à s’y accrocher, sans aucun espoir de renverser la vapeur. La dernière mesure prise relatives aux cartes de débits et aux alloca- tions d’essence, dont bénéficie une catégorie d’employés de l’É- tat, en disent long. On apprend d’une source hautement crédible, que le pou- voir aurait décidé d’annuler les cartes de débit ainsi que les fiches d’essence qui étaient régulière- ment octroyées aux employés des ministères, des entreprises d’État et d’autres entités administratives. Il s’agit, dit-on, d’une stratégie visant à économiser 25 millions de gourdes, « une opération bouche trou », pour certains. Car, dit-on dans certains milieux poli- tiques, à la capitale, il aurait été plus avantageux pour le pouvoir de réduire les allocations fournies aux grands manitous proches de l’exécutif et du Parlement, qui sont « budgétivores ». Les recettes ne sont pas au rendez-vous Non seulement l’équipe tèt kale au pouvoir est en butte à une carence de devises, à la flambée Por Leo Joseph Cuando conocí al ingeniero Pedro Mota Pacheco, en mayo de 2016, con motivo de la inauguración de la Clínica Jacques Viaud, en Con - suelito, él era el Director Ejecu t i - vo del Consejo Estatal del Azúcar (CEA). La semana pasada acom- pañé a Jean-Claude Valbrun, Pre - sidente de la “Hispaniola De bout Association”, en una “visita de cor t esía” que había solicitada al Gobernador. Porque, mientras tanto, el Sr. Mota ha sido nombra- do para suceder al abogado Luis Miguel Piccirillo Mc Cabe como Gobernador, y este último ha sido nombrado en su lugar en la ECA. Después de haber servido válida- mente a su país en estos dos altos cargos, aspira a postularse para un cargo electo. Valbrun y sus amigos, todavía Léo Joseph (director del Haiti- Observvateur ), Jacques Fortin y el ingeniero Francisco Astacio, se despidieron de la Dra. Derca Re - yes de la Cruz para dirigirse in - mediatamente después al palacio del Gobernador Mota. Des pués de unos quince o veinte minutos de espera, se ordenó a un asistente que presentara a los visitantes. Dans sa seconde intervention publique, en moins de deux mois, la Conférence des pasteurs haï- tiens (COPAH) monte ses préoc- cupations de plusieurs crans. Cette crise, qui perdure et se complique chaque davantage, en sus de provoquer des réactions arbi- traires et violentes contre les man- ifestants véhiculant justement leurs revendications, offre l’occa- sion aux représentants de pays étrangers de donner des leçons au haiti observateur ENglish PagEs : 11,16 VOL. XXXXIX, No. 27 New York : Tel : (718) 812-2820; • Montréal (514) 321-6434; • Port-au-Prince: (011 509) 223-0785 • Paris (33-1)43-63-28-10 10 -17 juillet 2019 Kreyòl : Paj 6 Fondé à New York, cet hebdomadaire est édité par la société Haïti-Observateur Group, Inc. www.haiti-observateur.ca Haïti-Observateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tél. (718) 812-2820 [email protected] New York: $1,00 Partout ailleurs : 1,50 $ Haïti: 20 gourdes Tél. (718) 812-2820 Lè manke gid, pèp la gaye ! July 4 th in Brooklyn’s Prospect Park was Lakou Lakay Day! LA CLÍNICA JACQUES VIAUD Y LOS RESIDENTES DE LOS BATEYES El presidente de la Hispaniola Debout y sus amigos son recibidos por el director del SRS HAPPENINGS ! LA CRISE SOCIO-POLITIQUE S’ACCENTUE ENCORE PLUS Des mesures prises à l’encontre d’une catégorie d’employés publics El gouvernador de San Pedro de Macoris Pedro Mota. In closing the evening, the couple Delarquy Fleuriot and Asnath Bertin-Fleuriot, beaming, while thanking the audience for their support in making the event a success. Dra Derca Reyes de la Cruz. BROOKLYN, N.Y.—It’s been 19 years since Lakou Lakay (Our Backyard in Haitian Creole) closed, but on July 4 th this year it was reunion time for some of the “gradu- ates” of this Family Community Cen t er which was like a second home for many youngsters as well as a service organization that provided educational, social, mental and out- reach programs for individuals and families as they integrated into their new milieu in America. About a dozen of the young men, almost all with their wives, children, sisters, brothers and even a mother who used to look as her boys crossed the street to go to Lakou Lakay for after-school programs were at the park, reminiscing about Durante su enésima visita a la República Dominicana como parte de la operación de la clínica Jacques Viaud, que creó para los cortadores de caña haitianos y las familias desfavorecidas de Con - suelo y sus alrededores, Jean- Claude Valbrun, acompañado de dos amigos y un asociado, fue recibido calurosamente por el Director del Servicio Regional de Salud (SRS). Fue una oportu- nidad para discutir con ella la evolución de la institución y las nuevas iniciativas para servir mejor a las comunidades objeti- NOUVELLE INTERVENTION DE LA COPAH SUR LA CRISE SOCIO-POLITIQUE ET FINANCIÈRE Lettre ouverte à l’ambassadeur des États-Unis en Haïti Futuro candidato a un escaño parlamentario, su objetivo es convertirse en miembro del parlamento... EL PRESIDENTE DE HISPANIOLA DEBOUT VISITA AL GOBERNADOR DE SAN PEDRO Una oportunidad única para conocer a Pedro Mota Suite en page 2 Pajina 16 Pajina 16 Suite en page 8 Que se passe-t-il, le soir, à l’aéro- port international Toussaint Lou - ver t ure de Port-au-Prince ? Des témoins ont rapporté que le prin- cipal port aérien d’Haïti bour- donne d’activités la nuit, sans qu’on sache ce qui y passe. Cer - taines gens avancent la théo r ie selon laquelle des étran gers, de concert avec les autorités haïti- ennes, transportent « des minerais » hors du pays Des sources concordantes ont indiqué que, quand tombe la nuit, des poids lourds font la navette entre l’aéroport international et DES ACTIVITÉS NOCTURNES INSOLITES À L’AÉROPORT MAÏS GÂTÉ ? Des substances non identifiées transportées à l’étranger .... Suite en page 15 Continued on page 7 Journal 10 -17 juillet 2019:hO 7/10/19 4:28 aM Page 1

Kreyòl : Paj 6 hait i observateurhaiti-observateur.ca/wp-content/uploads/2020/05/H... · Cuando conocí al ingeniero Pedro Mota Pacheco, en mayo de 2016, con motivo de la inauguración

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Par Léo Joseph

Les perturbations socio-politiquesauxquelles sont confrontées lepays, depuis déjà plusieurs mois,continuent de chambouler l’é-conomie. Jovenel Moïse et sonéquipe ne savent à quel saint sevouer pour juguler la crise. Quoi

qu’ils veuillent faire accroire quela communauté internationalesoutient leurs tractations pourgarder Nèg Bannann nan au pou-voir, face au cri général du payspour qu’il rende le tablier, il per-siste à s’y accrocher, sans aucunespoir de renverser la vapeur. Ladernière mesure prise relativesaux cartes de débits et aux alloca-

tions d’essence, dont bénéficieune catégorie d’employés de l’É-tat, en disent long.

On apprend d’une sourcehautement crédible, que le pou-voir aurait décidé d’annuler lescartes de débit ainsi que les fichesd’essence qui étaient régulière-ment octroyées aux employés desministères, des entreprises d’État

et d’autres entités administratives.Il s’agit, dit-on, d’une stratégievisant à économiser 25 millionsde gourdes, « une opérationbouche trou », pour certains. Car,dit-on dans certains milieux poli-tiques, à la capitale, il aurait étéplus avantageux pour le pouvoirde réduire les allocations fourniesaux grands manitous proches de

l’exécutif et du Parlement, quisont « budgétivores ».

Les recettes ne sontpas au rendez-vousNon seulement l’équipe tèt kaleau pouvoir est en butte à unecarence de devises, à la flambée

Por Leo Joseph

Cuando conocí al ingeniero PedroMota Pacheco, en mayo de 2016,con motivo de la inauguración dela Clínica Jacques Viaud, en Con -suelito, él era el Director Ejecu ti -vo del Consejo Estatal del Azúcar(CEA). La semana pasada acom-pañé a Jean-Claude Valbrun, Pre -sidente de la “Hispaniola De boutAssociation”, en una “visita decor tesía” que había solicitada alGobernador. Porque, mientrastanto, el Sr. Mota ha sido nombra-do para suceder al abogado LuisMiguel Piccirillo Mc Cabe comoGobernador, y este último ha sido

nombrado en su lugar en la ECA.Después de haber servido válida-mente a su país en estos dos altoscargos, aspira a postularse para uncargo electo.

Valbrun y sus amigos, todavíaLéo Joseph (director del Haiti-Observvateur), Jacques Fortin yel ingeniero Francisco Astacio, sedespidieron de la Dra. Derca Re -yes de la Cruz para dirigirse in -mediatamente después al palaciodel Gobernador Mota. Des puésde unos quince o veinte minutosde espera, se ordenó a un asistenteque presentara a los visitantes.

Dans sa seconde interventionpublique, en moins de deux mois,la Conférence des pasteurs haï-tiens (COPAH) monte ses préoc-

cupations de plusieurs crans. Cettecrise, qui perdure et se compliquechaque davantage, en sus deprovoquer des réactions arbi-traires et violentes contre les man-

ifestants véhiculant justementleurs revendications, offre l’occa-sion aux représentants de paysétrangers de donner des leçons au

haiti

observateur

ENglish PagEs : 11,16

VOL. XXXXIX, No. 27 New York : Tel : (718) 812-2820; • Montréal (514) 321-6434; • Port-au-Prince: (011 509) 223-0785 • Paris (33-1)43-63-28-10 10 -17 juillet 2019

Kreyòl : Paj 6

Fondé à New York,cet hebdomadaire est édité

par la société Haïti-Observateur Group, Inc.www.haiti-observateur.ca

Haïti-ObservateurP.O. Box 356237

Briarwood, NY 11435-6235Tél. (718) 812-2820

[email protected] York: $1,00

Partout ailleurs : 1,50 $Haïti: 20 gourdes

Tél. (718) 812-2820

Lè manke gid, pèp la gaye !

July 4th in Brooklyn’s ProspectPark was Lakou Lakay Day!

LA CLÍNICA JACQUES VIAUD Y LOS RESIDENTES DE LOS BATEYESEl presidente de la Hispaniola Debout y susamigos son recibidos por el director del SRS

HAPPENINGS !

LA CRISE SOCIO-POLITIQUE S’ACCENTUE ENCORE PLUS

Des mesures prises à l’encontre d’une catégorie d’employés publics

El gouvernador de San Pedrode Macoris Pedro Mota.

In closing the evening, thecouple Delarquy Fleuriot andAsnath Bertin-Fleuriot,beaming, while thanking theaudience for their support inmaking the event a success.

Dra Derca Reyes de la Cruz.

BROOKLYN, N.Y.—It’s been 19years since Lakou Lakay (OurBackyard in Haitian Creole) closed,but on July 4th this year it wasreunion time for some of the “gradu-ates” of this Family CommunityCen ter which was like a secondhome for many youngsters as well asa service organization that providededucational, social, mental and out-reach programs for individuals andfamilies as they integrated into theirnew milieu in America.

About a dozen of the youngmen, almost all with their wives,children, sisters, brothers and even amother who used to look as her boyscrossed the street to go to LakouLakay for after-school programswere at the park, reminiscing about

Durante su enésima visita a laRepública Dominicana comoparte de la operación de la clínicaJacques Viaud, que creó para loscortadores de caña haitianos y lasfamilias desfavorecidas de Con -suelo y sus alrededores, Jean-Claude Valbrun, acompañado dedos amigos y un asociado, fuerecibido calurosamente por elDirector del Servicio Regional deSalud (SRS). Fue una oportu-nidad para discutir con ella laevolución de la institución y lasnuevas iniciativas para servirmejor a las comunidades objeti-

NOUVELLE INTERVENTION DE LA COPAH SUR LACRISE SOCIO-POLITIQUE ET FINANCIÈRELettre ouverte à l’ambassadeur des États-Unis en Haïti

Futuro candidato a un escaño parlamentario, su objetivo es convertirse en miembro del parlamento...

EL PRESIDENTE DE HISPANIOLA DEBOUTVISITA AL GOBERNADOR DE SAN PEDRO Una oportunidad única para conocer a Pedro Mota

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Que se passe-t-il, le soir, à l’aéro-port international Toussaint Lou -ver ture de Port-au-Prince ? Destémoins ont rapporté que le prin-cipal port aérien d’Haïti bour-donne d’activités la nuit, sans

qu’on sache ce qui y passe. Cer -taines gens avancent la théo rieselon laquelle des étran gers, deconcert avec les autorités haïti-ennes, transportent « des minerais» hors du pays

Des sources concordantes ontindiqué que, quand tombe la nuit,des poids lourds font la navetteentre l’aéroport international et

DES ACTIVITÉS NOCTURNES INSOLITES À L’AÉROPORT MAÏS GÂTÉ ?Des substances non identifiées transportées à l’étranger....

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Haïti-Observateur 10 -17 juillet 20192

Seguido por los que lo acom-pañaban, el Sr. Valbrun entró enla plaza del Gobernador Mota,quien lo saludó con un cálidoabrazo antes de estrechar la manoa los amigos de su anfitrión.

Una importante peti-ción a favor de la clíni-ca Después de las presentacionesha bituales, Jean-Claude Valbrunentró a toda velocidad en lo quees el tema de su visita. Por lotanto, explicó al Sr. Mota que laclínica que había construido paralos habitantes de los bateyes cor-ría un gran riesgo si no se hacíanada para remediar la situación.Y siguió explicando.

Recordó al Gobernador quela nueva escuela primaria que elEstado acaba de construir, aguasarriba de la clínica, requiere laconstrucción de un camino quepasará frente a la clínica por elcual el agua de lluvia que des -ciende por la ladera se verterá enella de manera natural y poten-cialmente capaz de causargrandes daños. Sin la construc-ción de un canal para manteneresta agua alejada del edificio, estácondenada a la ruina. Val brun hadejado claro al gobernador quecuenta con él para explicar a laspersonas adecuadas la necesidadde modificar el trabajo en cursopara mantener el agua de lluvialejos de la clínica.

No se pidió al Gobernadorque llegara a la conclusión de quese tomarían todas las medidasnecesarias para evitar un desastrede este tipo. Se ha comprometidoa dar instrucciones al ingenieroresponsable de la ejecución de lasobras para que realice las correc-ciones necesarias en el proyecto.

Más adelante, la conver-sación adquirió una dimensiónpersonal. Léo Joseph señaló algobernador que tiene algo encomún con él, ya que nació en lamisma ciudad (San Pedro deMacorís). Enamo ra do de estarevelación, Pedro Mota se sor-prendió gratamente al enterarsede tal hecho. Conti nuan do consus esfuerzos, el Sr. Josephagregó que su padre había traba-jado como pesador de caña en elbatey “Alemán”, no lejos de laciudad de San Pedro de Macorís,pero que tuvo que regresar a supaís natal con su familia cuandoaún era joven.

Después de al menos veinteminutos con el gobernador Mota,era hora de despedirse de él. Perodirigiéndose a Jean-Claude Val -brun, invitó a todo el grupo acenar el viernes por la noche.Cier ta mente la conversacióncontinuaría, pero en un ambientemenos relajado, y protegido de lapresión de la gente que buscafavores de él.

El gobernador Mota ysus invitados en el

restaurante El Mesón(L’Auberge)El lugar de la cena fue un restau-rante español en Juan Dolio, unsuburbio situado a unos 50 kiló -metros de Santo Domingo y aunos 25 kilómetros de San Pedrode Macorís. Jean-Claude Val -brun, su esposa y dos amigos(Léo y Jacques) llegaron pocoantes de las 20.00 horas, hora dela cita. Por cierto, cabe señalarque el hotel donde nos alojamosdurante nuestra visita de unasemana a la República Domini -cana estaba precisamente en JuanDolio. Cier tamente el Sr. Motahabía escogido este restaurantepara ahorrarnos otro viaje a SanPedro de Macorís.

El gobernador y sus segui -dores llegaron 30 minutos tarde.No ha pasado nada, porque nosíbamos a encontrar en buenacompañía.

El gobernador presentó a suséquito: tres hermosas jóvenes yuna estrecha colaboradora delgobernador. Se trata de: AdaliColón Rosario, Reina de SanPedro de Macorís, Daniela Soria -no, Vice Reina, y Adriana Sán -chez, Princesa; y Juan Carmelo.

El gobernador explicó queestas niñas fueron elegidas en elconcurso que se realizó para estefin el 29 de junio de 2019. Unjurado de siete miembros pro-cedió a eliminar a los candidatoshasta que se seleccionaron lostres finalistas. Adali Colón Rosa -rio fue elegida reina; Daniela

Soriano, vice-reina, y AdrianaSánchez, princesa.

En nombre de la ciudad deSan Pedro de Macorís, dijo elgobernador, estas tres niñas con-tribuyen a fortalecer la políticasocial, turística y deportiva de laciudad, así como todas las activi-dades patrocinadas por la admin-istración de Mota.

Pedro Mota también señalóque el mandato de las tres damases de un año. Después de eso, seorganizará un nuevo concursopara elegir a tres más.

Un candidato potencial para elParlamentoCuando se le preguntó sobre sufuturo político, si planea postu-larse para un cargo electivo,Pedro Mota respondió que tienela intención de postularse para unpuesto de diputado.

Después de varios mandatossin éxito como Gobernador deSan Pedro de Macorís y más deuna vez como Director Ejecutivodel Consejo Estatal del Azúcar, elactual Gobernador cree que tieneuna gran experiencia políticapara servir a su país como legis-lador. Ingeniero de profesión,cree que sus habilidades adminis-trativas y ejecutivas (dos vecesGobernador de San Pedro deMacorís) además de separarnos,el Gobernador nos invitó nueva-mente al día siguiente a visitar surancho. Se molestó al enterarse

de que Léo Joseph y JacquesFortin tenían que irse temprano ala mañana siguiente. Sin embar-go, Jean-Claude Val brun y suesposa aceptaron la invitación.

De regreso en Nueva York elsábado por la tarde (6 de julio),Valbrun iba a enviar un What’s -Up to Léo Joseph para decirleque todavía estaban en el ranchoMota. Él y su esposa le dieronuna cálida bienvenida. En elaspecto social, dice que ha tenidola oportunidad de conocer amucha gen te, padres e invitadosdel Gober nador, incluyendo a supadre, hermanos y hermanas.

Desde el punto de vista delentretenimiento, Jean-ClaudeVal brun dijo que había abundan-cia de comida y bebidas.

Al margen de la celebración,que estaba en pleno apogeo, elpresidente de La Hispañola, De -bout, dijo que la gobernadoraMo ta encontró tiempo parahablar de política. Refiriéndose ala futura legislación, dijo, absolu-tamente seguro de sí mismo, quesería el miembro del Parlamentode San Pedro de Macorís.

En la próxima edición, entre-vistas con Jhonny Fulgencio, exalcalde de Consuelo, que tiendeun puente sobre la campaña paravolver a esta posición. Tambiénuna crónica sobre Barceló y supolítica social hacia los corta-dores de caña.

L.J.

Futuro candidato a un escaño parlamentario, su objetivo es convertirse en miembro del parlamento...

EL PRESIDENTE DE HISPANIOLA DEBOUT VISITA AL GOBERNADOR DE SAN PEDRO

Una oportunidad única para conocer a Pedro Motapajina 1

du dollar américain et à une chutesystématique et persistante del’aide étrangère, les manifesta-tions en boucle du peuple pourexiger le départ de Jovenel Moïsea provoqué un net ralentissementdes recettes publiques. On en veutpour preuve la sonnette d’alarme

qu’a tirée récemment le ministredes Finances et des Affaireséconomique, Ronald Décembre.En effet, le grand argentier de laRépublique a déclaré, il y a envi-ron trois semaines, que les recet -tes publiques, tant à la Directiongénérale des impôts qu’à l’Ad mi -

nis tration douanière, n’est pas aurendez-vous. M. Décem bre voy-ait une situation catastro phiquequi ne s’est pas améliorée depuis.Les dernières dispositions desautorités relatives aux allocationsd’essence et à l’annulation decartes de débit, au détriment demilliers d’employés de l’État,témoignent de l’intensité de lacrise.

On se rappelle aussi que, il y après de trois mois, le chancelierhaïtien, Bochitt Edmond, avaitadressé une lettre au personneldes ambassades et des consulatsleur demandant de patienter àrecevoir leurs payes, car le gou-vernement traverse une grave

crise et se trouve présentementdans l’impossibilité de faire face àcette responsabilité. M. Edmondn’avait pas indiqué à quel mo -ment ces fonctionnaires de l’Étatpouvaient compter recevoir leurssalaires.

À la lumière des dernières dé -cisions annoncées par les auto ri -tés haïtiennes, on peut parier quela situation a empiré. Cela force àconclure que les employés de l’É-tat, qui sont dans l’attente de leurssalaires depuis six mois, ou mêmeplus, ne peuvent comp ter sur legouvernement pour changer leursituation.

Pourtant, nonobstant cesmoments difficiles, Jovenel Moï -

se a su trouver des millions qu’ilengloutit dans des projets visant àfavoriser son maintien au pou-voir, comme, par exemple, lesmil lions versés à Antonio Solapour mettre en place des straté-gies pour casser les manifesta-tions.

En tout cas, voilà encore uneoccasion de demander pourquoiles pays qui encouragent JovenelMoïse à se maintenir au pouvoirne l’aident pas à résoudre cettecrise qui l’entraîne inexorable-ment vers sa chute.L.J.

LA CRISE SOCIO-POLITIQUE S’ACCENTUE ENCORE PLUS

Des mesures prises à l’encontre d’une catégorie d’employés publicsSuite de la page 1

Jovenel Moi se a bout de souffle. Quelles affaires courantes a gerer sans les ressources neces-saires ?

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Haïti-Observateur 10 -17 juillet 20193

It was sort of symbolic that as themonth of June ended, two Sundaysago, Député Jerry Tardieu, the Con -gressman representing the Pétion-Ville district in Haiti’s Lower Hou se,was in Queens, N.Y., pleading forinclusion of the Haitian Dias pora in

Haitian politics, just as they con-tribute more than 30% to Haiti’sGDP. He also dealt with needed con-stitutional reform to put moreresources in the development of thecountry instead of enriching a few,including an army of legislators whoare more burdensome than helpful.

On June 30, indicating thatthere’s little time left to undertakebasic reforms, Député Tardieu,who’s been overseeing the House’scommission for constitutional re -form, said, “unquestionably, theDias po ra must participate in thegoverning of the country.” Last year,for example, Haitians abroad trans-ferred more than $3 billion to par-ents, relatives and friends in Haiti.Gross Domestic Product of the coun-try, according to published figures,was $9.52 billion in 2018, up $917million from 2017, a big chunk of theincrease due to transfers. Thus, theexclusion of the Diaspora in Haitianpolitics amounts to taxation withoutrepresentation.

Moreover, Député Tardieu men-tioned that the Diaspora has humanresources that Haiti needs for itsdevelopment. For example, in a stu -dy three years ago, the World Bankstated that about 80% of Haitian pro-fessionals and intellectuals areabroad. It’s a situation that began un -der the François Duvalier dictator-ship in the 1960s and continuedunder his son Jean-Claude in the1970s and 1980s. That trend is con-tinuing with the departure of youngHaitians of the new generation toother shores because the country hasfailed to provide em ployment fornew graduates of schools of hig herlearning.

Speaking of countries that pro-vide for participation of their citizensfrom overseas in national politics,Député Tardieu mentioned Fran cethat has legislators from their over-seas districts representing their con-stituencies in the Legislature in thecentral government in Paris. Whichmeans that French citizens in theoverseas districts have the right to

vote. Moreover, some countriesallow for double, even multiple citi-zenships. Thus, among the reformshe has proposed to Parliament, thedouble citizenship is high on the listand all offices, including that of leg-islator or president should be open to

all Haitian citizens, including thoseabroad. There’s no doubt that DéputéTardieu is an advocate for theDiaspora.

He admits, however, that there’sa strong current among theExecutive branch, as well as amongsome in the Legislature against fullparticipation by the Diaspora inHaiti’s internal politics. As it is sincethe 2011 revision of the Constitu tion,the highest post Haitians fromabroad can aspire to is the mayoralty.In fact, the antipathy for those whokeep the country afloat with theirregular transfers is encapsulated inthis phrase: “Send the money andkeep your mouth shut!” That is ourown appraisal of the attitude of theDiaspora bashers.

Député Tardieu proposes consti-tutional changes to drastically re ducethe number of legislators and may-ors. There should be one senator perDepartment, as our 10 mini states aredesignated. That would cut down to10 the number of senators from the30 currently. Instead of the 118“députés” (Congress peo ple) now,there should be one “dé puté” per“arrondissement” (county) of whichthere are 42 currently. And there’s noreason to have three mayors per“commune” of which there are 145,resulting in 435 mayors, with the topones often mired in disputes with thetwo others, a system making forgridlock. Only the CASECs and theASECs, covering the 571 communalsections, performing administrativeand legal functions in the rural areasare left untouched. In fact, these arecloser to the population, of which60% live in rural Haiti.

Such a reform would strengthendecentralization and make moreresources available to the citizenry,instead of fattening a few individualsin an overly bloated administrativeand legislative machinery. Moremoney would go to investmentthroughout the country, providingjobs at home for Haitian citizens whokeep risking their lives on the highseas in search of jobs in other coun-

tries or in crossing the border as theygo into the Domi nican Republicwhich has been deporting them bythe thousands.

Some hostile questions duringthe question-and-answer periodshowed a calm and unflappableDéputé Tardieu responding respect-fully to all. Isn’t he part of the prob-lem as an elitist bourgeois, someonebenefiting from his association withthe Clintons? As to his light com-plexion, there’s nothing he can doabout that, but in his family circle,skin color doesn’t matter because“we have all shades of color amongus,” he said. Proving it, he called onMétope Tardieu, a cousin living inNew York, who came to hear him.She was a pleasant Black woman,contrasting with the mulatto JerryTardieu.

As to his background, somethinghe rarely talks about, Député Tardieuexplained the following to hisQueens audience: “My grandfather,Pierre Tardieu, did not have a univer-sity degree, just a certificate of stud-ies covering primary school. But hewas popular enough to be electeddéputé (Congressman) of Corail-Pestel. While in Congress, he sup-ported Dumarsais Estimé, whobecame president. At the time therewere no direct popular elections.Congress elected the presidents.”We’ll point out, that Dumar saisEstimé was the most progressivepresident of modern times. Duringhis presidency, from 1946 to 1950,he carried out several projects ofwhich the “Bicentenaire,” the beauti-fication of Port-au-Prince’s port areawas a wonder that attracted touristsfrom everywhere.

Député Tardieu went on aboutthe personality he said is a model hewon’t depart from: “My grandfa-ther,” he said, “started as a modestworker, loading boats sailing toPort-au-Prince. Then be became acoffee speculator. He held his headhigh and worked hard to deserve therecognition of Pestel’s society. Evenhis in-laws, who were not very wel-coming in the beginning, had toaccept him in the family and respecthis integrity, courage and family val-ues.” To be noted, his grandfather’sin-laws were mulattoes while hisgrandfather was Black in a quasi, -segregated society.

As for the Clintons, he wishedthat were true, but it’s not so.Undoubtedly, this question about theClintons had to do with the OasisHotel in Pétion-Ville, built af ter theearthquake and which, ac cording torumors, had some mo ney invested init from the CIRH, or the“Commission Intéri mai re pour laRéconstrucion d’Haï ti,” the namethat was given to the in terim com-mission to rebuild Haiti, jointlychaired by former President Clin ton,then a UN envoy to Haiti, and PrimeMinister Jean-Max Bellerive underPresident René Préval.

Député Tardieu, in a question ofmine regarding the rumors about theOasis, said, “There is no CIRHmoney invested in Oasis,” adding inFrench, “Pas un centime . . . c’est unprojet national avec des investisseursnationaux.” (“Not one cent, . . . it’sa national project with nationalinvestors.”) He emphasized that “inHaiti all sorts of accusations are partof the game whenever one gets intopolitics. But I give you my guaranteethat all [the accusations] are plain

lies.”What are his views on the

PetroCaribe scandal? “I am opti-mistic that something will be donefor the good of the country, becausethe young people give me hope. Afterall, they are the Petro challengerswho started this whole movement.For the first time in a long time, Ibelieve that change is under way.There’s no way to escape dealingwith what happened with all thatmoney.” He couldn’t be more cate-gorical.

He dealt with many other ques-tions, but one had to do with his ownfuture. Is he running for president?“Right now,” he started, “I am look-ing at the end of my mandate as aCongressman on the first Monday of2020. The only thing I hope for isthat my constituency in Pétion-Ville,especially the youth, will rememberme for what I have done while I rep-resented them.”

For sure, one thing that willremain as his legacy, though he did-n’t say that himself, is the library he

inaugurated in Pétion-Ville last year,the “Bibliothèque Michèle Tar dieude Pétion-Ville,” named af ter hismother because, he told me, “She’sthe one who got me interested inbooks since I was a kid.”

With this new center of silent,indirect, learning, the young people,especially, and intellectuals, in gener-al, will benefit for years to comefrom the vision of a futuristic leaderwho believes in education for all.Indeed, the decades-old slogan of theUnited Negro College Fund says itwell: “The mind is a terrible thing towaste.”

We thank Edens Debas of ToutHaiti Radio and Friends of Haiti2010 for sponsoring the Jerry Tar -dieu event at the Brasserie Créoleand for the pictures as well as for hismasterful handling of would-be trou-blemakers. Chapeau!

A Haitian-sponsored event atCarnegie HallNEW YORK, N.Y.—Someonewas asked, “How do you get toCarnegie Hall?” The answer cameback swiftly, and in no way mention-ing the geographic route to the 57thStreet mecca for great performerssince it was first inaugurated in April1891: “Through practice, practice,practice!”

Apparently, the organizers of “AMedley of Classical, Instru men taland Gospel music at CarnegieHall,” last June 29, knew what theywere doing when they launched theiradvertising campaign, starting withvisits to various churches in Januaryand taking to print advertising inApril. Their effort at the practice ofenticing an audience, using all meth-ods of publicity bore some success.The Zanker Hall at Carne gie wasnearly full, with people occupyingevery seat on the ground floor andothers in the balcony.

If you were a lover of pianomusic, the famous Altino Brothersmet your expectations as theyopened the soirée with their custom-ary flair and made the place trembleby the magic of their fingers on onepiano for two.

And so on, for fans of violinmusic, of saxophone solos and vocalperformers ― single, duet, trio andensemble! If you were an aficionadoof ballet, the young ballerinas, stu-dents of the Dream Dance Academy,glided on stage as so many nymphs.

The trio Voice of Worship of theBeraca Baptist Church in Brooklyn,reminded us of famous Gospel per-formers of times gone by, drawingus, old timers, to the 1950s and1960s when church music, especial-ly Negro Spirituals, was used in theera of the civil rights movement toraise the consciousness of theoppressed. Their rendition of “I havea friend in Jesus” was heart- warm-ing.

For consciousness-raising poet-ry, we tip our hats to E-Uneek

Kébreau, who never parts from hishat, as he pranced about from oneend of the stage to the other, backedby a three-piece band, delivering hismessage in the style of a rapper. Thewriter-composer that he is, perform-ing his own “musique engagée,” hekept our attention from start to finish.

But the icing on the cake was theperformance of the mixed choir ofthe Ebenezer Seventh Day Ad ventistJunior Youth Gospel Group inBrooklyn with “It is well with mysoul” and “Let everything that hasbreath praise the Lord.” It was anevening that will not soon be forgot-ten. In fact, those new Carnegie Hallpatrons are probably asking when isthe next event.

Congratulations to Asnath andDelarquy Fleuriot, their family,including their two sons, as well asthe others, for having planned andexecuting such a varied artistic soiréewith the goal of raising fund for theorganization Haitian-Americans inAction Inc. (HAA.) Congratulationsalso are in order to those who werehonored, receiving awards for theirsupport to HAA: Drs. Gaston Valcinand Roger Saint-Louis, as well asMessrs. Renal Sainthil and ChrisDerard, for their support of HAA inthe work that is being done in Haitiand the Dominican Republic. Last,but not least, special recognition forM.C. Jude Hervé Alexandre who dida masterful job.

Looking forward to other suchperformances that draw us out of ourcomfort zone in all the other bor-oughs of New York, Long Island andNew Jersey, even Haiti, to invadeCarnegie Hall for a cause that isgreater than us, to the benefit of theless fortunate far away from NewYork.

RAJ, June 29, 2019

A Haitian Député (Congressman) pleading inNew York for inclusion of the Diaspora

HAPPENINGS !

Depute Tardieu making a point at the meeting at BrasserieCreole.

The audience is listening to depute Tardieu with full attention.

Journal 10 -17 juillet 2019:hO 7/10/19 4:28 aM Page 3

En visite en République domini-caine pour une énième fois, dansle cadre du fonctionnement de laclinique Jacques Viaud, qu’il acréée à l’intention des coupeursde cannes haïtiens et des famillesdéfavorisées de Consuelo et sesenvirons, Jean-Claude Valbrun,accompagné de deux amis et d’uncollaborateur, a été l’objet d’unaccueil chaleureux de la part de ladirectrice du Service régional dela santé (SRS). C’était l’occasionde s’entretenir avec elle au sujetde l’évolution de l’institution etdes nouvelles initiatives lancéesen vue de mieux servir les com-munautés visées.

L’unique centre médical dédiéaux soins des braceros, domini-cains et haïtiens, ainsi que de leursfamilles, en République domini-caine, la clinique Jacques Viaudbénéficie d’une collaboration rap-prochée du Service la santé

publique, que dirige avec compé-tence et compassion le Dr DercaReyes de la Cruz. L’attentionqu’elle porte aux familles défa-vorisées des communautés liéesaux usines sucrières de la juridic-tion de San Pedro témoigne deson engagement et de sondévouement au bien-être médicalde celles-ci.

Au cours de la conversationavec M. Valbrun, Mme de la Cruza précisé que, dans le cadre desnouvelles initiatives du SRS, a étéopérée une modification de lamise en place du personnel, demanière à assurer la disponibilitécontinue des soins aux patients,même en période de congé. Parexemple, des médecins stagiairesont été placés pour suppléer àl’absence du médecin affecté à laclinique se trouvant présentementen vacance. De même, des garde-malades supplémentaires ont été

ajoutés en vue d’assurer la conti-nuité des soins disponibles entemps réel à ceux qui visitent laclinique.

Jean-Claude Valbrun étaitaccompagné de l’ingénieur Fran -cisco Astacio, son collaborateurdans les activités liées aux opéra-tions de la clinique et directeurfinancier de la clinique JacquesViaud; Léo Joseph, directeur d’ -Haï ti-Observateur, hebdoma -daire haïtien publié à New York;Jacques Fortin, un ami d’Hispa -nio la Debout vivant à Ottawa,Canada, la fondation créée par lesépoux Valbrun; ainsi que du jour-naliste dominicain Jésus Sanchez,spécialiste en communicationssociale, affilié à Radio San Pedro. Dr de la Cruz n’allait pas laisserpartir ses hôtes avant de leur offrirun café du label national « CaféSanto Domingo », qui a étépleinement apprécié.

M. Valbrun n’a pu cacher la satis-faction que lui a apportée cettevisite au Dr Derca Reyes de laCruz, surtout quand cette dernière

a réitéré l’engagement du SRSpar rapport à la clinique JacquesViaud par l’entremise de sa direc-trice.

4 Haïti-Observateur 10 -17 juillet 2019

HAITI-OBSERVATEUR EN LIGNEEn attendant la construction du nouveau site,l’édition hebdomadaire peut être téléchargée :haiti-observateur.ca

Ensuite cliquez sur ARCHIVES, puis choisissezl’édition courante ou celle désirée.

Par Léo Joseph

Quand j’ai rencontrél’ingénieur Pedro Mota Pachecopour la première fois, en mai2016, à l’occasion de l’inaugura-tion de la clinique Jacques Viaud,à Consuelito, il était le directeurexécutif du Conseil d’État dusucre (CEA). La semainedernière, j’ai accompagné Jean-Claude Valbrun, président de l’ «Association Hispaniola De bout »,dans le cadre d’une «visite decourtoisie » qu’il avait sollicitéedu gouverneur. Car, entre-temps,M. Mota il a été désigné pour suc-céder à l’avocat Luis MiguelPiccirillo McCabe com me gou-verneur, et ce dernier nommé à saplace à la CEA. Après avoir servivalablement son pays dans cesdeux hautes fonctions, il ambi-tionne de se porter candidat à unposte électif.

Valbrun et ses amis, encoreLéo Joseph (directeur d’Haïti-Obser va teur), Jacques Fortin ainsique l’ingénieur Francisco Astacio,prirent congé du Dr Derca Reyesde la Cruz pour se diriger, immé-diatement après, au palais du gou-verneur Mota. Après quelquequinze à vingt minutes d’attente,un assistant reçut l’ordre d’intro-duire les visiteurs.

Suivi de ceux qui l’accompag-naient, M. Valbrun fit son entréedans le carré du gouverneur Mota,qui l’accueillit avec une chaudeaccolade avant de serrer la mainaux amis de son hôte.

Une importanterequête en faveur dela clinique Après les introductions d’usage,

Jean-Claude Valbrun entra deplein pied dans ce qui fait l’objetde sa visite. Aussi expliqua-t-il àM. Mota que la clinique qu’il aconstruite, à l’intention des habi-tants des bateyes, est exposé à ungrand risque si rien n’est fait pourremédier à la situation. Et il con-tinua d’expliquer.

Il rappela au gouverneur quela nouvelle école primaire que l’É-tat vient de construire, en amontde la clinique, nécessite la con-struction d’une route qui passeradevant la clinique par laquelle leseaux de pluie qui dévalent la pentedéverseront tout naturelleme ntdans celle-ci potentiellement ca -pables de faire de gros dégâts.Sans la construction d’un canalpour éloigner ces eaux de l’im-meuble, celui-ci est condamné à laruine. Valbrun a fait comprendreau gouverneur qu’il compte sur luipour expliquer à qui de droit lanécessité de modifier les travauxen cours en vue d’éloigner leseaux de pluie de la clinique.

Le gouverneur ne s’est pas faitprier pour conclure que toutes lesmesures seront prises pour éviterune telle catastrophe. Il a pris l’en-gagement de faire passer des ins -tructions à l’ingénieur chargé d’ -exécuter les travaux de construc-tion pour que soient apportées lescorrections nécessaires au projet.

Plus loin, la conversation apris une allure personnelle. LéoJoseph a souligné pour le gou-verneur qu’il a quelque chose decommun avec lui, pour avoir prisnaissance dans cette même ville(San Pedro de Macoris). Tombédes nues, suite à cette révélation,Pedro Mota s’est montré agréa -blement surpris d’apprendre un telfait. Continuant dans sa lancée, M.Joseph a ajouté que son père avait

travaillé comme peseur de canneau batey « Aleman », non loin dela ville de San Pedro de Macoris,mais que ce dernier devait regagn-er son pays natal avec sa famillealors qu’il était encore à bas âge.

Après au moins vingt minutesen compagnie du gouverneurMota, le moment était venu deprendre congé de lui. Mais s’ -adressant à Jean-Claude Valbrun,il lança au groupe entier une invi-tation à dîner vendredi soir. As -surément la conversation allaitcontinuer, mais dans une ambian -ce moins détendue, et à l’abri despressions exercées par des genscherchant des faveurs auprès delui.

Le gouverneur Motaet ses hôtes aurestaurant El Meson(L’Auberge)Le lieu prévu pour le dîner était unrestaurant espagnol à Juan Dolio,faubourg situé à environ 50 kilo-mètres de Santo Domingo, et àquelque 25 kilomètres de SanPedro de Macoris. Jean-ClaudeVal brun, sa femme et ses deuxamis (Léo et Jacques) sont arrivésun peu avant 8 heures du soir,heure du rendez-vous. Qu’il soitdit, en passant, que l’hôtel où nousséjournions durant notre visited’une semaine, en Républiquedominicaine, se trouvait précisé-ment à Juan Dolio. AssurémentM. Mota avait choisi ce restauranten vue de nous épargner un autrevoyage à San Pedro de Macoris.Le gouverneur et sa suite arri -vèrent avec, à peu près, 30 min-utes de retard. Aucun mal, carnous allions nous retrouver enbonne compagnie.

Le gouverneur introduisit son

entourage : trois ravissantes jeunesfilles et un proche collaborateur dugouverneur. Il s’agit de : AdaliColon Rosario, reine de San Pedrode Macoris, Daniela Soriano,vice-reine, et Adriana Sanchez,princesse; et de John Carmelo.

Le gouverneur a expliqué queces filles ont été élues à l’occasiondu concours tenu à cette fin, le 29juin 2019. Un jury composé desept membres a procédé à l’élimi-nation des candidates, jusqu’à ceque les trois finalistes eurent étéretenues. Adali Colon Rosario estainsi élue reine; Daniela Soriano,vice-reine, et Adriana Sanchez,princesse.

Au nom de la ville de SanPedro de Macoris, dit le gou-verneur, ces trois jeunes filles con-tribuent au renforcement de lapolitique sociale, touristique etsportive de la ville ainsi qu’àtoutes les activités commanditéespar l’administration Mota.

Pedro Mota a souligné enoutre que le mandat des troisdames a une durée d’un an. Aprèsquoi un nouveau concours seraorganisé en vue d’élire troisautres.

Un candidat potentielau ParlementInterrogé sur son avenir politique,s’il envisage de briguer une fonc-tion élective, Pedro Mota a répon-du qu’il se propose de se portercandidat à un siège de député. Après plusieurs mandats non suc-cessifs en tant que gouverneur deSan Pedro de Macoris et plusd’une fois directeur exécutif duConseil d’État du sucre, l’actuelgouverneur estime avoir une richeexpérience politique pour servirson pays comme législateur. In -

génieur de profession, il pense queses compétences en administra-tion et en tant qu’exécutif (deuxfois gouverneur de San Pedro deMacoris) aussi bien comme nousse séparer, le gouverneur nous ainvités encore, le lendemain, à vis-iter son ranch. Il a été contrariéd’apprendre que Léo Joseph etJacques Fortin devaient repartir,tôt le lendemain matin. Par contre,Jean-Claude Valbrun et son épou -se ont accepté l’invitation.

De retour à New York, dansl’après-midi du samedi (6 juillet),Valbrun devait adresser unWhat’sUp à Léo Joseph pour luidire qu’ils étaient encore au ranchde Mota. Celui-ci lui a réservé,avec son épouse, un accueil desplus chaleureux. Sur le plan social,il dit avoir eu l’occasion de faire laconnaissance d’un grand nombrede personnes, parents et invités dugouverneur, notamment son père,ses frères et sœurs.

Du point de vue divertisse-ment, Jean-Claude Valbrun a affir-mé qu’il y a eu abondance denourriture, et les boissons ontcoulé à flots.

En marge de la fête, qui battaitson plein, a fait savoir encore leprésident d’Hispaniola Debout, legouverneur Mota a trouvé letemps pour parler politique. Évo-quant les futures Législatives, il adéclaré, absolument sûr de lui-même, qu’il sera député de SanPedro de Macoris.

Dans la prochaine édition,interviews avec Jhonny Fulgen -cio, ex-maire de Consuela bri -guant la campagne pour retournerà cette fonction. Aussi bien chro -nique sur la compagnie Barceló etsa politique sociale à l’égard descoupeurs de canne.L.J.

LE PRÉSIDENT D’HISPANIOLA DEBOUT REND VISITE AU GOUVERNEUR DE SAN PEDRO

Futur candidat à un siège parlementaire, il ambitionne de devenir député...Une unique occasion d’apprendre à connaître Pedro Mota

LA CLINIQUE JACQUES VIAUD ET LES RÉSIDENTS DES BATEYESLe président d’Hispaniola Debout et ses amis accueillis par la directrice du SRS

Journal 10 -17 juillet 2019:hO 7/10/19 4:28 aM Page 4

5Haïti-Observateur 10 -17 juillet 2019

NOTE DE PRESSELA PREMIÈRE ENCYCLOPÉDIE D’HAÏTILAPREMIÈRE ENCYCLOPÉDIE D’HAÏTIVient de sortir des presses des « ÉditionsAupel » (Canada), le TROISIÈMETOME de l’œuvre colossale préparée parl’ancienne Présidente de la Républiqued’Haïti, 1ère femme Juge et magistrat àla Cour Suprême, maître Ertha PascalTrouillot : « « L’ENCYCLOPÉDIEBIO GRAPHIQUE D’HAÏTI » » .

Une mine de renseignements précieux,cet ouvrage unique, à rigueur scienti-fique, fruit de plus de cinquante annéesd’écriture et de recherches ininterrom-pues, plus de deux siècles d’anthologiehumaine, d’illustres personnages, serévèle une réalisation titanesque, issued’une ardeur presque sacerdotale et

d’une ténacitésans faillepour illustrerle passé histo-rique d’Haïtià travers sesa c t e u r s ,témoins ouassistants quiont forgél’idéal de cecoin de terre.Œ u v r epatiemmentélaborée pour

être livrée dans sa forme achevée :

Présentation parfaite — Haut degamme Reluire soignée .. Incrustationsor .. Signet en tissu et tranchefile ..Tranches de tête, de pied et de gout-tière dorées. Plus une édition de luxe.

« L’Encyclopédie Biographiqued’Haïti », vrai travail de bénédictin, col-lige les personnalités d’Haïti oud’ailleurs dont les travaux ou lesprouesses ont influencé le devenir de lasociété haïtienne.

« L’Encyclopédie Biographique d’Haï -ti » est le tribut des nuits de veille attar-dée, de quêtes incessantes , de fouillesdans les bibliothèques privées et publi -ques, dans les archives nationales ou defamille ; de renseignements ou témoi-gnages, de consultations, de traitementdes données ; d’inscriptions gravées surles stèles des monuments publics et lieuxde repos ; d’interrogatoires incessantes etvérifiables posées aux descendants ; deréférences photographiques puisées àmême les trésors ancestraux ; de visitedes grandes capitales du monde en quêted’informations éparpillées et inédites,ect.

« L’EncyclopédieBiographique d’Haïti» se veut le recueildes gloires, des peines et misères enre-gistrées dans le tissu social, et illustréespar des personnages hors du commun.

« L’Encyclopédie Biographique d’Haï -ti » n’est pas un ouvrage politique. Com -

me le soutient le préfacier du 3èmetome : « Ce n’est pas un annuaire, ni unlivre d’histoire événementielle. Ce n’estpas un panégyrique ni un Who is Who.N’y cherchez aucune malice, car il n’yen a pas ».

L’ouvrage est sans prétention littéraire. Ilrenseigne, informe, rappelle, instruit,réhabilite, honore et vise un futur histo-rique amélioré et positif. Comme touteœuvre humaine, il appelle à s’améliorer,à s’agrandir dans la continuité, par denouvelles silhouettes, de nouvelles fi gu -res emblématiques, de nouveaux entrantstirés dans la vaste galerie nationale.

Que ceux qui brûlent du désir de renaîtreavec le peuple d’ Haïti et son épopéeviennent s’abreuver à la source fécondedes pages glorieuses de son histoiretoutes scellées du souffle épique et appré-cier en hommage posthume à Ernst et enadmiration reconnaissante à Ertha qui,seule, durant des décennies, a parachevéles quatre (4) volumes livrés aujourd‘huià la délectation des lecteurs.

FAITES VOTRE COMMANDE, TO -MES I ; 2 ; 3 ; 4 ; OFFREZ ENCADEAUX POUR : ANNIVERSAI-RE, FIANÇAI LLES, MARIAGE,NOU VEL AN, GRADUATION, SOU-VENIR DE FA MIL LE, BIBLIO THÈ -QUE PRIVÉE, UNIVERSITAIRE,CON COURS DE TOUT GENRE, PRI -ME D’EXCELLENCE, PRÉSENT ÀUN VIP, COLLECTIONNEUR, CA -DEAU PRÉSIDEN TIEL, DIPLOMA-TIQUE OU CONSULAIRE. En toutesoccasions, OFFREZ OU PROCUREZ-VOUS UN CADEAU DE CLASSE,UN CADEAU ROYAL, appeler : «EN -CY CLO PÉDIE BIOGRAPHIQUE D’ -Haï ti ». Le tome 4, déjà sous presses,sera bientôt disponible.

Voici les voies et moyens :

PHONE : 347 – 697 – 9457

Adresses :a) E – MAIL :

[email protected]

b) Mme Ertha Pascal Trouillot

GLEN OAKS, N Y 11004 - 0309

BESOIN D’UNE AMBULANCE POURSAUVER DES VIES

La clinique JACQUES VIAU du batey deConsuelito, en République dominicaine, inaugurée le 6mai 2016, commence à fonctionner, avec un équipe-ment trop modeste pour garantir un accueil adéquat dela communauté de façon pérenne.

Il y manque encore un outil important et indispensablepour le transport des malades dont l’état de santé néces-siterait des soins appropriés et urgents. Il est donc d’uneextrême importance que la clinique puisse disposer,dans les meilleurs délais, d’une AMBULANCE

EQUIPEE et digne de cenom. Or, les fonds manquentpour l’acquisition immédiated’un tel équipement qui per-mettrait de garantir le fonc-tionnement, de jour commede nuit et 7 jours sur 7, duservice des urgences de l’éta-blissement.

Actuellement, cette clinique ne dispose que d’unearmoire à pharmacie, de quelques sièges, d’une table deconsultation et d’un dortoir destiné au personnel médi-cal.

La clinique dessert non seulement la communauté dubatey de Consuelito, qui compte une population de24 000 habitants, mais elle est aussi destinée à l’accueildes malades de plus d’une douzaine de bateys avoisi-nants, dans un rayon de quinze kilomètres. Il s’avèredonc indispensable que le service des urgences de la cli-nique puisse disposer d’une ambulance équipée pou-vant assurer, de façon permanente et en toute sécurité,le transport des patients dont l’état de santé nécessiteune prise en charge pour un transport urgent et dans desconditions satisfaisantes.

Dès l’ouverture de la clinique, le personnel médicalassure plus d’une trentaine de consultations par jour auprofit des seuls habitants du batey de Consuelito, quisont en mesure de se présenter à l’accueil par leurspropres moyens. Il va sans dire que ceux qui ne peuventse déplacer restent cloués chez eux, au lit et privés desoins médicaux dont ils auraient besoin de toute urgen-ce.

C’est pour toutes ces raisons que l’ASSOCIATIONHISPANIOLA DEBOUT, seule initiatrice de laconstruction de la clinique « JACQUES VIAU » dansle batey de Consuelito, en République dominicaine,lance un appel pressant aux généreux donateurs poten-tiels, aux fins de recueillir les fonds nécessaires pourl’acquisition d’une ambulance équipée, outil indispen-sable pour le fonctionnement adéquat du service desurgences de cet établissement médical.

Je rappelle que l’ASSOCIATION HISPANIOLADEBOUT est reconnue d’intérêt général par les autori-tés françaises et bénéficie du statut d’entreprise huma-nitaire d’utilité publique.

Par conséquent, les donateurs bénéficieront automati-quement, pour leur don, d’une exonération fiscale àhauteur de 60 %, s’il s’agit d’une société, et de 66 %s’agissant de la donation d’un particulier. Les dons peuvent être adressés à : l’ASSOCIATIONHISPANIOLA DEBOUT

Ertha Pascal Trouillot, avocate.

Ertha Encyclopedie Book Picture

Journal 10 -17 juillet 2019:hO 7/10/19 4:28 aM Page 5

Sa k pase ekip foutbòl Ayiti a nanChanpyona Foutbòl yo rele«Gold Cup » Ozeta-Zini an,«Cou pe d’or de la CONCA-CAF» an franse, nan dat 2 jiyè a,pa ka pase kòm youn lèt alapòs,jan yo di koze a. Se youn wontentènasyonal pou jan youn abitvòlò match la bay peyi Meksikdevan je lemonn antye byen kalekonsa.

Se poutèt sa n ap lage 2 gidonnan fiftiwann (51) FIFA, ki se«Fé dération Internationale deFootball Association », ki anchayjwèt foutbòl la onivo entènasyon-al. Epi CONCACAF tou, « Con -fédération Amérique du Nord,Amérique Centrale et CaraïbesAssociation », ki se òganizasyonpou zòn Eta-Zini, Kanada, peyiLamerik santral yo ak peyi Ka ra -yib yo. Kòm Ayiti se youn ti peyi,gwo peyi yo konprann li se pitimisan gadò. Se poutèt sa m ap man -de nou swiv sa mwen pral dev-lope pou nou sou kesyon an.Menm jan yo pa t kwè ekip Ayitia te ka rive jouk kote l rive a, se

konsa tou pou n fè mounn toupa-tou konnen ke Ayisyen pa baylegen nenpòt ki fason, layk dislayk dat !

Asireman se pa nou tout ki tap suiv match la madi swa, 2 jiyèa, nan gwo stad « State Farm » lanan ti vil yo rele Glendale la, ki ayoun distans de 10 mil, osnonanviwon 16 kilomèt de gwo vilPhoenix la, nan eta Arizona.Vwala ke ti ekip Ayiti a, ke gwozotobre Meksik te sanse bwè fap-fap, kou youn vè dlo, lakòz Mek -sik manke trangle. Diran katre-ven-dis (90) minit match la Ayi -syen yo kenbe tèt devan Meksi -ken yo. Yo pa pran youn sèl gòl,menm lè se jwè Meksiken yo kite an kontwòl balon an swasann-dis (70) fwa plis pase mesye

Ayisyen yo. Kivedi diran tout tanmatch regilye a, Meksik retebèkèkè !

Se lè sa a yo pase nan pwo-longasyon. Sou 92 minit, kivedisèlman 2 minit apre pwolongasy-on an te kòmanse, abit la soufleyoun penalite sou youn jwè ayi -syen prèske devan gòl ekip Ayitia. Tout mounn ap mande kotepenalite a, paske yo pa wè jwèayisyen ki fè anyen ki pa sa.Poutan, tout mounn wè kijan jwèmeksiken yo rele Raul Jimenez lapran balon an ak 2 men l epi livoltije lage kò l atè. Si gen pe -nalite ki pou bay, nou menm nouta di se jwè meksiken an ki antò.

Men jan nou wè sa. Se pafoutbòl ameriken k ap jwe, ni sepa bas kètbòl kote jwè gen dwapran boul la ak 2 men yo. Dayè,se konsa yo jwe jwèt foutbòlame riken an ak baskètbòl, avèktou 2 men. Men, nan foutbòlentènasyonal, sa Ameriken yorele sòkè (soccer) a, se sèlmanpye avèk tèt pou jwè yo sèvi. Siyo kite youn boul touche men yo,

se penalite. Alò kijan k fè Raul Jimenez,

ak boul li nan men l, voltije lagekò l atè a ? Kijan k fè abit la pawè sa ? Abit la di se Hervé Bazile,youn jwè Grenadiers lakay yo kirale msye fese l atè. Selon noumenm, depann de sa nou wè ki terive a, abit la, Abdulrahman AlJassim, te fèt pou rale youn katjòn anfavè Ayiti, pa youn katwouj kont Grenadiers yo. Epi sekonsa, Raul Jimenez vin choutedirèk-dirèk sou Jhony Placide,gòl kipè ayisyen an, sou 93èmminit la, sèlman 3 minit aprepwolongasyon an te kòmanse. Pat gen chans pou Johnny rete boulla, youn gòl kipè ki pase tout 90minit match regilye a ap voltijeanlè kòm youn zwazo pou sove

ekip la chak fwa jwè meksikenyo te jwenn youn opòtinite poutire sou li. An pasan, n ap bat gwobravo pou Jhonny Placide.

Sa k rive a se youn gwo abiyo fè ekip ayisyen an epi peyinou tou. Depi lè sa a, nou ka wènan figi jwè ayisyen yo k ap pozekesyon san yo pa louvri bouch yo: «Kisa? Ki tenten sa a ? Ou kwèse vre? M sezi ! » Kanmenm, yote kontinye jwe pou defann filèyo. E a youn moman, nan sanonzyèm (119èm minit la, lèMichael Gabriel Cantave te fèyoun chout, boul la al frape ba paanlè a, li pase l ale. Sa te mankerantre nan gòl meksiken yo.Malerezman !

Se konsa match la te fini, 1 a0 anfavè Meksik, ki te vinrankontre ekip Jamayik la nanmèkredi, ki te 3 jiyè. Eta-Zinigenyen 3 a 1 kont Jamayik. Wi,mezanmi, final vin fèt dimanch 7jiyè a, nan stad Soldiers’ Fieldnan Chikago, ant Eta-Zini akMeksik, ki gen yen 1 a 0. Se saabit la t ap regle, pou match finalla te vin fèt ant ekip 2 gwo peyi kite pral pèmèt CONCACAF akFIFA fè plis lajan nan reklamgwo konpayi nan 2 gwo peyi sayo bay pou match la. Epi tou, yofè kalkil y ap vann plis kat poumounn vin nan match, kit seAmeriken ki se Meksiken ki pamanke nan Chicago South Side.Ayiti twò pòv pou yo kite l rivenan final.

Jan nou wè l la, se pa annAyiti ase kòripsyon enstale. Mennou ka fè kichòy kont sa. Pidevan m a vin sou sa ak nou.Men fò m di nou ke se ti Ayiti kibay pi bèl demonstrasyon nan«Koup Lò » a. E prèske tout jou -

na lis spò rekonnèt sa. NanGwoup B, Ayiti te Nimewo 1.Ayiti kale Niacragua ak Berm -yudes anvan Grenadiers yo vinfè fas-a-fas ak Costa Rica, ki tedeja genyen 3 match menm janak Ayiti. Men sou gòl, Costa Ricate gen 6 pwen, tandiske Ayiti tegen 9 pwen. Epi nan lendi swa,24 jen,Ayiti kale Coscta Rica 2 a1 ak youn gòl Djimy Alexis, sou81èm minit match la. Se konsaGre nadiers yo te vin tòp nanGwoup yo a pou la premyè fwanan listwa Ayiti. Lòt jwè ki te fèpremye gòl la se te DuckensNazon. N ap di tout Ayisyen NewJersey yo konpliman, paske yo tedebake an kantite nan stadHarisson pou al bat bravo pouekip yo a.

Sa te vin met Ayiti bab poubab ak Kanada nan ka de final la,kivedi etap anvan w vin rive nansa k rele semi-final la. Se nansamdi, 29 jen, nan stad NRG nanlavil Houston, nan Texas, match

la te dewoule. Ayiti te dèyè 2 a 0nan premye mitan match la. Lèyo te kòmanse 2èm mitan an,Duckens Nazon bay youn pre-mye gòl pou Ayiti. Anviwon 20minit pita, Hervé Bazile bay youn2èm gòl pou Ayiti.

Epi men 2 kòlòs yo ki vinegal-ego. Sou 76èm minit matchla Wilde-Donald Guerrier flankKanadyen yo youn 3èm gòl, epi

sa n tande a Ayiti pran devan. Sou84èm minit la youn jwè kana -dyen te sanse bay youn gòl, menabit la di msye te òfsayd (off-side), kivedi li t al kanpe dèyèdefans ayisyen yo pou l teresevwa pas la. Se konsa 90 minitla pase, Ayiti devan, devan nèt.Jan nou wè l la, Grenadiers yo tegenyen tout match yo te jwe yo.

Se konsa bagay yo te ye lènan madi 2 jiyè, Ayiti, Nimewo101, pral rankontre Meksik,Nimewo 18, ki deja chanpyonkonbyen fwa, epi ki sot bat Eta-Zini dimanch ki sot pase a. N avin sou sa pi devan. Konprannbyen sa sa vle di. Selon jan FIFAaliyen ekip foutbòl yo atravèlemonn antye, Meksik 83 fwasiperyè a Ayiti. Se sa 2 nimewo

sa yo vle di: 101, anba nèt, kont18 ki anlè ak tout gwo ekip tank-ou Brésil, Argentine, Allemagne,Angle ter re, La France, elatriye.Men se ti ekip malere bann pòvAyiti yo ki pral kenbe tèt devan

gwo bacha Meksik la pandan 90minit youn match regilye. E jansa te prale a, gwo otorite yo di sinou pa jwenn youn fason pounou elimine Ayisyen yo, yo kamenm elimine Meksik jan yoelimine tout lòt ekip yo te ran -kontre depi sou premye match«Koup Lò » a. Nou pa ka pèmètsa. Men sa ki esplike youn vòl jeklere, devan lemonn antye. Epipou n kite sa pase konsa ! Pa gensa pyès !

Se poutèt sa gen youn petisy-on k ap sikile sou entènèt la, souWhats App, Facebook, Insta -gram, Twitter, Messenger, Mes -sa ge, nan e-mail tou, kote ògani-zasyon ki rele Change.org lalanse youn petisyon pou man demounn siyen pou nou ka konnendeki prevyen pou youn bagaypase jan l pase a, kòm youn lètalapòs, jan nou deja di l la. Genplis pase 140 mil (140,000)mounn ki deja siyen petisyon anpou mande youn envestigasyonnan sa k te pase madi swa 2 jiyèa e pou abit la, Abdulrahman AlJassim, jwenn pinisyon li merite.

Si w poko siyen petisyon an,se pou w fè l tou suit. Si w pa kajwenn li, voye youn e-mail [email protected] epi n apvoye l ba ou. Osnon, ekri ògani-zasyon an : Change.org, 548Mar ket St., #29993, San Fran -cisco, CA 94104-5401, USA. Ouka vizite « site » òganizasyon antou nan Google : « Change.org »,epi jwenn fason pou w antre ankontak ak yo. Se enpòtan. Plismounn ki siyen petisyon an, seplis fòs n ap genyen pou n twokekòn ak bann kòriptè-vòlè-mal -veyan FIFA yo.

Kòm nou te di nan kòmans-man atik la, N ap lage 2 gidonnan fiftiwann (51) FIFA ! Epi nap tou ajoute CONCACAF tou,paske yo fè pati menm ekip la.

Grenn Pwonmennen10 jiyè 2019

6 Haïti-Observateur 10 -17 juillet 2019

KreyòlGRENN PWONMENNENN ap lage 2 gidon nan fiftiwann (51) FIFA !(Fédération Internationale de Football Association)

Men yo, les Grenadiers.

Men li, Abdulrahman Al Jassim, Male pou mounn ki lakozeskandal la

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theirtime at the Bedford Avenue center, inthe heart of the Flatbush and CrownHeights neighborhoods. MichelinAmbroise, who was 8 years oldwhen he was enrolled at the center,now a father of triplets and of anolder daughter, proudly talks aboutthe center where he lingered until hewas 18, the last two years serving asa counselor for younger students. Michelin’s triplets, who will turn 4

years old on the 23rd of this month–Michelin-Jordan, Micah and Mat -teo—were all over the place playingwith each other and even jumping onthe laps of Ms. Lola that they callNana. Of course, Lola is Ms. Pois -son, who began the program back in1982 when the social worker that sheis saw families in need of help as theynavigated family life and work intheir new environment.

As the Creole proverb goes,“Gras a diri ti wòch goute grès”(Thanks to rice the pebble tastes thefat). In this case, I was the pebble,enjoying the company of Lola andher brood who have adopted her as asecond mom. Making me feel part ofthe family, Micah, the friendly boymade sure I knew that I belong. Hejumped on my laps, face forward,touching my short white beard, nodoubt checking to see whether it wasreal. Then running his fingersthrough my white hair, he laughedheartily as he spoke what soundedlike gibberish to me. I could onlyanswer: “Yeah, yeah, yeah,” while Igave him a pony ride on my laps.Rubbing his forehead against mine,Micah really made me laugh.

Mrs. Rose, the mother of Eddyand Luc, who lived across from the

center, felt like a duty to be chef forthe occasion. She must have beencooking for days, because she pro-vided Haitian delicacies, such as rice-and-beans, stewed chicken, maca-roni au gratin, griots (fried porkmorsels) and more to feed about 40people, including the children. Therewas very cool water melon which,with the breeze under the greenfoliage of the trees, helped to temperthe 85 degrees Fahrenheit!

In between courses, I managed toconduct short interviews with some

of the “graduates of Lakou Lakay”who told me why they were in thepark with Ms. Lola so many yearsafter they had left the program andare now employed professionallyand raising their families. “Sir, LakouLakay was a second home for meand others,” said Rémy Cantave,who was there with Isaac, his 10-year-old son, coming from NewJersey, on the other side of theHudson, mid-America for manyNew Yorkers. He added: “The centersaved me. I could have gone astray ifI didn’t have Lakou Lakay to go toafter school.”

You see, the center, a children’sand families’ community outreachorganization, encompassed the fol-lowing activities: after school pro-grams, including tutoring and sportslike basketball and karate, dance andmusic classes, summer youth em -ployment, teen pregnancy preven-tion, free meals for those in need andtoys distribution at Christmas time.For mental support, there was coun-seling for adults by a professionalstaff. A five-bed small shelter on thesecond floor of the building roundedup the services.

Jean Cantave, no relation toRémy, came with his companion,

Ying, from Philadelphia to be at the“family reunion.” He told me: “Timedoesn’t change when dealing withfamily. We may have our little fights,but nobody gets in our business,we’re family,” Eight years old, whenhe was enrolled at Lakou Lakay, Jeansaid he was 16 years old when he left.“But I’ve always remained in touchwith my family.” Indeed! That alsoincludes “Ms. Lola,” a revered figureby those who “graduated” from La -kou Lakay over the years. When wewere in Washington, Jean and Yinghad paid us a visit. He added, “Thegood guidance I got at the centerhelped me not to fall in with thewrong crowd.”

Beaming with joy, Ms. Lola toldme: “I really miss those kids, who areno longer children. But I feel the con-nection whenever they invite me totheir events, even to the funeral of afamily member.” I can attest to thatbecause last March, when the olderbrother of Michelin Ambroise passedaway, I accompanied her to the wakewhere several “graduates of LakouLakay” showed up to support theirbrother during this sad occasion. Thefollowing day, after the funeral massand interment, they all got together,like a family, at KACHĒ, for therepast at the recently inauguratedHaitian restaurant on Flatbush Ave -nue, in Brooklyn.

Were it not for the rough anddirty politics, probably Lakou Lakaywould still be around, serving thecommunity because Ms. Lola hadobtained ample funding from City,State, and the private sector.Moreover, Lola Poisson, who ran forCity Council in 2001, would havebeen the first Haitian-American to beelected to New York’s 40th CityCouncil District in Brooklyn.***Speaking about election, it’s nevertoo late to do the right thing.Having not published last week, theHaiti-Observateur takes this oppor-tunity to congratulate New YorkCoun cil member Farah Louis whowon the primary Democratic racelast June 25, her second victory inabout six weeks. Last May 14, shehad won the special election to fill theseat of Council member JumaaneWilliams, the 45th Council District inBrooklyn, that the New York bornMr. Williams, of Grenadian ancestry,had represented since 2009, havingbeen reelected twice.

To be noted, as Deputy Chief ofStaff, Farah Louis, Brooklyn-born ofHaitian ancestry, wasn’t supportedby Mr. Williams, her former boss,who was elected New York CityAdvocate last February, replacingLetitia James, herself elected StateAttorney General, a first for awoman. Instead Mr. Williams wageda fierce campaign in support ofanother former staffer, MoniqueChandler-Waterman, of Jamaican-Barbadian ancestry, who was hisCommunity Outreach Director fortwo years (2012-2014). She came insecond, with about 30%, in a field ofeight contestants, while Ms. Louisscored nearly 43%.

In the June primary, in a field ofsix, Ms. Chandler-Waterman jumpedto take about 40% of the vote, whileFarah Louis gained 10 more percent-age points than last time, to victorywith 51% of the vote. Running unop-posed in the general election to beheld next November, it’s a certaintythat Ms. Louis will be sworn-in, asecond time, in January, to a full termto complete the remainder of Mr.Williams’ term which ends inDecember 2021.

As he did when Ms. Louis won

the special election last May, CityAdvocate Jumaane Williams tweetedat 10:26 pm on June 25: “CouncilMember Farah Louis won a second

very tough race. The 45th Districthas clearly spoken again. As thecommunity begins to unify and heal

after this election, let’s all work tohelp her serve the community we alllove. Congratulations, CouncilMem ber.” And he signed: “Your

Constituent.”Raymond A. JosephJuly 4th, 2019

7Haïti-Observateur 10 -17 juillet 2019

HAPPENINGS !From page 1

D E BROSSE& STUDLEY, LLP

Richard A. De BrosseAttorney at Law

ACCIDENTS * REAL ESTATEMALPRACTICE

182-38 Hillside Avenue (Suite 103)

Jamaica Estate, N.Y. 11432

Tel.: 718-658-3000. Fax 658-658-3187

[email protected]

A group of Haitian-Americans in Action, from left to right,Emmanuel Jerume, Delarquy Fleuriot, Coleen Hedglin of ourpartner organization Without Borders, Asnath Bertin-Fleuriotand Anne Lalanne

From left to right, at Prospect Park, on July 4th, Curtis, Jean,Jerry, Remy, Ms. Lola, Michelin, Luc and Eddy.

Micah, one of the triplets making Ray Joseph feel as if hebelongs to the ‘Graduates of Lakou Lakay.’

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8 Haïti-Observateur 10 -17 juillet 2019

peuple haïtien. C’est donc en réponseà l’insistance de la cheffe de missiondes États-Unis en Haïti se croyantautorisée à indiquer sa propre solutionque les leaders protestants ont décidéde dire «trop c’est trop ».

Voici, dans son intégralité, la let-tre ouverte adressée à l’ambassadeurMichelle Sison

« Madame Michelle Sison,« En ses bureaux« Madame l’ambassadrice,« Nous prenons acte de l’intérêt

que vous manifestez en faveur d’unesolution négociée à la grave crisehaïtienne qui dure depuis plusieursmois. Reprenant, hors contexte, desdéclarations d’un de vosprédécesseurs, Fré dérick Douglass,vous avez en couragé le dialogue etl’unité entre les haïtiens pour sortir dela crise. En réalité, le dialogue estbon et nécessaire pour résoudre lesconflits. Cependant, encourager leshaïtiens à dialoguer avec n’importequi nous paraît peu rationnel. Il estdifficile d’envisager un dialoguesérieux avec quelqu’un qui serait demauvaise foi. Et s’il était vrai etnécessaire de s’asseoir avec n’im-porte qui, l’administration que vousrepré sentez en Haïti en donnerait cer-tainement l’exemple en s’asseyantavec l’Iran, le Vénézuela, la Syrie,Cuba, pour ne citer que ces États-là.

« Nous déplorons amèrement quevos déclarations tenues le 3 juilletdernier en votre résidence, à l’occa-sion de la célébration de la fête del’indépendance natio nale des États-Unis, aient chaudement été applaud-ies par quelques représentants de laclasse politique, du secteur privé et de

la société civile haïtienne, présents àcette cérémonie. En plus d’insulterl’intelligence du vaillant peuple haï-tien, vous croyant dans un pays con-quis, vous vous êtes permise de vousexprimer comme si vous intimiez l’or-dre à des soumis.

« Aussi, notons-nous le caractèreraciste et discriminatoire de vos déc-larations faisant référence « à l’espritde turbulence qui prévaut dans lepays et qui menace son indépendance». Vos propos constituent un acted’intimidation inadmissible et uneatteinte à notre souveraineté et ànotre dignité de peuple libre. Êtes-vous en train de préparer l’opinionpublique à quelque chose qui seraitdéjà décidé en haut lieu de l’adminis-tration américaine contre Haïti ?Seriez-vous prêt à nous occuper unenouvelle fois si le dialogue que vousvoulez nous imposer n’aurait pas lieucomme vous le souhaitez en fonctionde vos intérêts propres ?Définitivement, cela va au-delà deslimites de l’inacceptable.« À ce niveau, madame l’ambas-sadrice, il n’est pas inutile de vousrappeler que nos ancêtres ont com-battu pour votre pays à Savanah.Vous l’aviez rappelé et c’est bien.Nous vous le concédons. Cependant,vous aviez omis de souligner que lesÉtats-Unis pays ont boycotté notreindépendance gagnée au prix dusang et de gros sacrifices pendantsoixante ans, parce qu’il était encoreun État esclavagiste. Aussi, aviez-vous oublié de mentionner l’occupa-tion de notre pays par le vôtre en1915, sans compter les débarque-ments de 1994 et de 2004. Ces actesont non seulement retardé notre pro-grès social et économique, ils nousont humilié aussi. Et nous continuons

d’en payer le prix fort. C’en est,d’ailleurs, une des causes fondamen-tales du sous-développement de pays.« Aussi, déplorons-nous, madamel’ambassadrice, votre attitude quiconsiste à forcer les haïtiens àaccepter un prétendu dialogue avecun président rejeté par la majorité deses concitoyens pour avoir étééclaboussé par plusieurs scandalesde corruption. Vous n’êtes pas sanssavoir que monsieur Jovenel Moïse,que vous voulez maintenir au pou-voir à tout prix, après l’avoir imposéà travers un processus électoraltruqué et contesté, est indexé dansun rapport de la Cour Supérieuredes Comptes et du ContentieuxAdministratif (CSCCA) dans sonrapport d’audit sur la dilapidationdes fonds Petrocaribe. C’est pra-tiquement la plus grande cassefinancière jamais réalisée dans toutel’histoire du pays. On ne peut pasdonner une prime à la corruption età l’impunité, deux obstacles majeursau développement de notre pays.« Dans tous les pays du monde,lorsque quelqu’un est indexé pourcorruption dans un rapport rendupublic par une institution d’État,comme la Cour des Comptes, il n’estautorisé à occuper aucune fonctionjusqu’à ce que la justice l’innocente.On ne l’accepte pas aux États-Unis,sinon l’ancien gouverneur del’Illinois, Rod Blagojevich, ne seraitpas condamné à 14 ans de prisonpour avoir tenté de céder au plusoffrant le siège de sénateur laissévacant par Barack Obama, lorsquecelui-ci a remporté les présidentiellesde 2008. Il serait libre de tout mouve-ment et pourrait prétendre à seprésenter aux élections présiden-tielles américaines si la justice de

votre pays était complaisante avec lescorrompus. L’exemple est clair etfascinant. Aux États-Unis, au nom dela morale publique et de l’éthique, onne plaisante pas avec les corrompus.Pourquoi croyez-vous que celadevrait se faire autrement en Haïti ?« Ce qui semble vous échapper ouque vous feignez d’ignorer, c’estqu’au-delà de la crise politique, deson incompétence et de son incapac-ité à résoudre le moindre problème,monsieur Jovenel Moïse est accusépar une institution d’État, la Cour desComptes, d’avoir participé à la dilap-idation des fonds Petrocaribe ―fonds destinés à la réalisation de pro-jets sociaux et économiques dans lepays. En fait, il a des démêlés avec lajustice. Les questions judiciaires ne serèglent pas par le dialogue. Ellesdoivent être portées par devant les tri-bunaux, seuls compétents à les enten-dre et à prononcer le mot du droit.Dans un État de droit et démocra-tique, le plus grand des pouvoirs,c’est la justice. C’est ce qui fait desÉtats-Unis une grande nation. C’estce à quoi les haïtiens aspirent aussi.Et c’est légitimement !« Votre rôle en tant que diplomate,madame l’ambassadrice, n’est pas dechercher à imposer le dialogue entreun président accusé de corruptionpar une institution publique de sonpays et ses concitoyens qui réclamentsa démission. Tout ce que celui-ci doitfaire, et il le sait, c’est de se libérer desa fonction présidentielle et de se met-tre à la disposition de la justice.Autrement dit, vous n’avez absolu-ment aucun rôle à jouer dans uneaffaire mettant en cause la moralitédu président. Nous tenons aussi énor-mément aux valeurs morales etéthiques que vous défendez aux États-

Unis et qui font de vous un grand peu-ple, un grand pays. La lutte contre lacorruption et toute autre forme decriminalité est un mouvement mondi-al dont Haïti ne saurait en être l’ex-ception. Et en tant que citoyens et entant qu’hommes de Dieu, nous noussouscrivons à la lutte contre la cor-ruption. La corruption ne constituepas seulement un crime, elle encour-age la criminalité, accélère la pau-vreté, creuse les fossés, accentue lesinégalités sociales, augmente la souf-france des peuples et freine ledéveloppement.« En plus des crimes financiers, quisont reprochés au régime en place,que vous supportez au nom d’unepseudo démocratie taillée sur mesurepour Haïti et vide de contenu, il estégalement accusé d’implication dansdes massacres d’État à l’instar dumassacre de La Saline, de Tokyo, deCité Soleil et de Carrefour-Feuilles.Pas une fois vous n’en avez fait men-tion dans vos prises de position, quivont toujours dans le sens du main-tien au pouvoir de ce régime qui violeles droits humains, les lois de laRépublique et la Constitution dupays. Des congressmen américainsont même écrit à votre supérieurhiérarchique, le secrétaire d’Étataméricain, Mike Pompeo, l’encour-ageant à exiger que le pouvoir enplace diligente des enquêtes sur cesmassacres documentés, tant par desorganismes de défense des droitshumains nationaux que par la MIN-UJUST, établissant l’implicationdirecte du régime dans ces actesabominables. Votre silence sur cesmassacres commis en plein 21e siè-cle, où les corps des pauvres victimessont livrés aux chiens et aux porcs

NOUVELLE INTERVENTION DE LA COPAH SUR LA CRISE SOCIO-POLITIQUE ET FINANCIÈRE

Lettre ouverte à l’ambassadeur des États-Unis en HaïtiSuite de la page 1

Suite en page 16

Journal 10 -17 juillet 2019:hO 7/10/19 4:28 aM Page 8

Par Michelle Mevs

Le Mouvement citoyen derevendication de la jeunesse,apolitique et sans violence: lePetroChallenge #AyitiNouVleaavance sur la scène socio-poli-tique Haïtienne. Cependant

Les PetroChallengers ont faitmuter le mouvement. VoiciComment.

Au tout début Gilbert Miram -beau, citoyen haïtien de 36 ans,dans son tweet du 14 Août 2018 asu motiver la jeunesse haïtienne etdiaspora connectées sur les ré -seaux sociaux, les portant à pren-

dre vivement position contre lacorruption endémique au pays. A continuation, un groupe res -treint d´activistes internautes quiaura reçu le nom de mouvementPetroChallenge utilisant le hash-tag #AyitiNouVlea, se sera ag -gloméré autour de cet impératifcoordonnant entre eux leurs aspi-rations citoyennes : revendica-tions apolitiques et sans violence,informeront-ils, pour faire tom -ber en priorité le poids de la jus-tice sur les coupables quant auxfonds dilapidés par l´entremisedes gouvernements haïtiens suc-cessifs de trois présidents: Préval/Martelly/Privert.

Ce financement se rappor-tant à une enveloppe de près de3.8M de dollars américain. Aidemis à la disposition du pays par leVene zue la afin de pourvoir au dé -veloppement d´Haïti.

Alors que le jeune cinéastehaïtien Gilbert Mirambeau publi-ait sur les réseaux sociaux le 14août 2018, ce qui devait devenirun slogan national : #Kote kob

PetroCaribe a ? (Où est passél’argent du programme Petro -Caribe ?), fougueuse, intrépide,in telligente et sans langue de bois,cette jeunesse internaute se mit àpublier sur twitter, à s’organiser,exposant leurs griefs contre lepouvoir établi et tout complice dela gabegie gouvernementale puisbougeait en manifestations. Lescitoyens locaux comme la diaspo-ra se trouvaient alors engagésdans un combat commun.

Ceux qui ne formaient au toutdé but qu’une poignée de jeunesprofessionnels de la classemoyen ne privilégiée formés enHaïti et en terre étrangère, lesrejoignirent ra pidement bon nom-bre de citoyens de toute forma-tion.

Actuellement, voilà que lemouvement PetroChallenge amigré, se multipliant en fac-tions diverses qui divergent enobjectifs. Désormais, la pro-lifération en Haïti des groupus-cules adoptant le nom Petro -Challenge, suivi d’un slogan enhashtag qui leur est propre,donne naissance à autant deplateformes ayant des aspira-tions politiques spécifiques etdes positionnements diver-gents. Ce qui suggère unques tionnement sur la jeunessehaïtienne, ses ambitions légiti -mes, et sa vision sur l´avenir.Robenson Geffrard (@robbygeff)

a tweeté à 4:35 PM le jeu., juil.04, 2019 : Pourquoi cette multi-plication de groupes se réclamantde PetroChallengers? Avez-vousles mêmes objectifs, la mêmevision?

En ce sens, ne serait-il pasnécessaire de s’informer sur lesenjeux actualisés, les défis queréservent l’avenir à une telle ini-tiative citoyenne et prolifique, quise veut indépendante du pouvoir,financièrement indépendante eten quête de de justice et d’ordreau pays?

Utilisant les réseaux sociaux,la génération Z, sous le labelPetro Challengers- a ainsi renfor-cés une dénonciation faite enamont, à partir des rapports desSénateurs Youri Latortue et Eva -lière Beauplan, mais égalementdes plaintes judiciaires de la pop-ulation contre le gouvernementde Jovenel Moise présentées parl’avocat André Michel; à lacolère exprimé par le Sénateur del’Ouest Antonio Cheramy (DonKato) au sénat fustigeant les abus

sociaux exercés contre le peuple,et, à la rébellion en multiples ma -nifestations et déclarations del´opposant Jean-Charles Moïse,l’ex. sénateur de la région nord etchef du parti Pitit Dessalines; auxnombreuses émissions radio-phoniques et articles des journal-istes de la presse traditionnellecom me populaire telle que Li -lia ne Pierre-Paul, Muraille, LeNouvelliste, Haïti-Observateur etAyiboPost, pour ne citer queceux-là.

En même temps, la jeunessehaïtienne -sise au pays- et cellede la diaspora aux États-Unis, auCanada, en France, dans toutel‘Amérique Latine, somme toutepartout au monde, s’est sentiecon cernée, revigorée, stimuléepar les PétroChallengers. Les jeu -nes haïtiens se sont portés d´uncoup, parti-prenante du mouve-ment.

Or, nous savons déjà que l’âgemoyen en Haïti est de 23 annéesavec une durée de vie de 63années en 2019. C’est dire que lajeunesse est prédominante sur leterritoire national et quand elle sedéchaîne, elle se fait entendre. LesPetroChallengers allaient s’en-flammer sur la toile, rejoignant enmasse les manifestations des ruesde Port-au-Prince et même desvilles de provinces les plusreculées.

Qu’est-ce que le mouvementinitial PetroChallenge #Ayiti -Nouvlea ? En quoi consiste sarevendication ?

Le grand manège de la poli-tique haïtienne qui exerce uneforme d’esquive tactique et politi-cienne en passe-droit, en com-bines et malversation visant à lacontinuation du régime au pou-voir ayant été interpellé par Gil -bert Miram beau: Son mouve-ment #Ayiti NouVlea aura faitgrand écho!

De fait, ces internautes aurontfait comprendre à toute unegénération de vétérans de la poli-tique haïtienne occupant le par-lement, les tribunes de la justice, àceux jouissant des prérogatives etpasse-droit de l’exécutif, que lajeunesse les avait à l´œil. Quel’im punité était devenue obsolète,partant inacceptable désormais.

Le citoyen Mirambeau auraréveillé les Haïtiens, zombis quiavaient pris l’habitude de surferdans un silence complice sansparticipation effective à la caused’Haïti.

Il est vrai qu’en amont lesrevendications contre le scandale

financier des fonds PetroCaribeavaient été portés depuis lesannées 2014, 2016 et 2017 pardes avocats, des politiciens, par-lementaires, journalistes.

Le journaliste Alain Deliscaen fait état dans son très intéres-sant article intitulé : « Qui par-ticipe au PétroChallenge ? ».Nous le citons: « ... Cependant, ilnous ar rive d’oublier que cettelutte a été menée par diversespersonnalités d’orientations poli-tiques différentes qui se sont, àchaque fois, passé le relais. Ilconvient alors de faire la lumièresur certains de ces éclaireurs…(Faut) rappeler que le dossierPetro Caribe ne date pas unique-ment de la fameuse question«Kot kòb PetwoKaribe a? »

Toutefois, il est certain que lecitoyen Mirambeau en PetroChallenger-initiateur aura éveillé,à un moment clé de la révoltecontre la hausse du prix du carbu-

9Haïti-Observateur 10 -17 juillet 2019

Michelle Portes Mevs

REGARD DE LA FENÊTRELes PetroChallengers avancent en masse! Les enjeux

Suite en page 12

Gilbert Mirambeau, un Haitien tweetait le 14 aout 2018.

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10 Haïti-Observateur 10 -17 juillet 2019

ÉDITORIAL

SSi certains secteurs interna-tionaux se plaisent à pré -senter l’ex-président Jean-Bertrand Aristide commele « premier président haï-

tien démocratiquement élu », ils sesont, toutefois, bornés, à ne pas luidécerner l’épithète d’homme d’Étatintègre, s’éloignant de la corruptionet respectueux des droits de l’hom -me. Et pour cause, car en matière dedétournement de fonds publics, detransactions occultes et d’assassinatspolitiques, il se trouve logé à lamême enseigne que ses successeurs.Initiateur de tous les mauvais coupsportés au pays, après la chute desDuvalier, ainsi que les dérives qu’il aaccumulées, et qu’il a léguées àMichel Martelly et à Jovenel Moîse,il représente l’idéal du chef d’Étatcorrompu.

En effet, « le prêtre des bi don -villes », comme il était qualifié dansla presse internationale, suite à lapublication de Rainy Season parAmy Wilentz, avait, le premier, affi -ché tous les comportements repro -chés à Michel Martelly et à JovenelMoïse. En ce sens, on peut dire qu’ilest le légitime devancier de ces der -niers. Car il avait, le premier, détour -né les ressources de l’État à des finspersonnelles et dans le sens des in -térêts de ses ouailles. Aussi a-t-il faitdans les combines louches qui carac-térisent les administrations des deuxrégimes tèt kale. Il avait aussi, à safaçon, mis sur pied des équipes debandits qui tuaient et terrorisaient lapopulation en sus de semer le deuilau sein des familles. Il est certainqu’Aristide passe pour maître danstous les domaines où ces deux suc-cesseurs se signalent à la critiquegénérale. On comprend bien pour -quoi, dans sa stratégie politique, M.Aristide s’acharne à prendre toutesles décisions visant à pérenniser lepouvoir des présidents PHTKistes.

C’est un fait que, immédiatementaprès la chute de la dynastie desDuvalier, universellement condamnéd’avoir mené une politique systéma-tique de violation des droits del’hom me, d’assassinats politiques etde pillage des caisses de l’État, estentré en scène Jean-Bertrand Aris ti -de. Au nom d’une théologie de lalibé ration, mal assimilée, et sevouant secrètement à s’enrichir demanière illicite, il devait suivre, à lalettre, le modèle de ses prédéces -seurs. Au fait, d’aucuns déclaraientmême qu’il admirait intimementFran çois Duvalier et scrutait l’hori-zon politique à la recherche d’uneoccasion pour continuer l’œuvremaléfique de ce dernier.

Ayant accédé au pouvoir au nomde la démocratie, le baron de Tabarreétait l’antithèse de celle-ci, ayant misen place des politiques visant à viol-er sans ménagement la Constitutionet les lois du pays. À l’instar desDuvalier, qui ont créé ses « tontonsmacoute » et les « Léopards »,pour mieux asseoir leur dictature,

Aristide a institué ses « chimères » et« organisations populaires » dans lesbidonvilles, afin d’exercer plein con-trôle sur ceux qu’il percevait commeses ennemis politiques.

Car, tombé par hasard sur le pou-voir sans aucun projet de société, niplan pour gérer les ressources dupays, les utilisant, par contre, pourfinancer ses politiques, il avait seshommes de main pour faire pressionsur les responsables d’affaires pourqu’ils avancent des fonds à son gou-vernement. Plus tard, les membresde ses organisations populairesavaient obtenu carte blanche de luipour qu’ils assassinent, volent lescito yens avant de lancer sa campa -gne de kidnappings contre rançon.On se rappelle, d’heureuse mémoire,comment les enlèvements s’effectu-aient au jour le jour et que de fortessommes d’argent étaient payées pourobtenir la libération des victimes. Aubout du compte, les familles aisées,victimes d’enlèvement, se résig-naient à verser les rançons exigéesdans la plus grande discrétion. On nese doutait jamais que le fruit de cesrapines allait atterrir dans les coffresd’Aristide.

Dans le cadre de la campagned’assassinats perpétrés contre sesennemis politiques et sur ceux à l’é-gard desquels il couvait des griefssociaux, des citoyens de toutes caté-gories sociales sont passés par lesarmes, éliminés encore par ces mê -mes « bandits officialisés », appelés« bandits légaux » sous Martelly etMoïse. D’ailleurs, c’est bien Martel -ly qui, fièrement, s’est attribué le ter -me. La liste des victimes d’Aristide,parfois abattues en plein jour, ne peuts’énumérer ici. Mais on se rappelle,par exemple, du cas du journalisteJean Léopold Dominique avec Jean-Claude Louissaint, le gardien de lastation Radio Haïti-Inter de celui-là;et de l’avocate Mireille DurocherBer tin avec son client Ernest Bail -lergeau.

Les cibles de la vindicte d’Aris ti -de étaient des militaires, des hommesd’affaires, des personnalités poli-tiques ou de simples citoyens qui,pour une raison ou une autre, ne de -vaient plus avoir droit à la vie. Dansle cas des Duvalier, on fait état dedizaines de milliers de victimes envingt-neuf ans. Mais on n’a jamaiseffectué le recensement des person-nes assassinées par le prêtre défroquéen moins de cinq ans. Puisque Aristi -de a vu son premier mandat mis enveilleuse pendant plus de deux anspar le coup d’État orchestré, le 29septembre 1991, contre lui par lesgénéraux Raoul Cédras et PhilippeBiamby ainsi que le chef de la PoliceMichel François; et le second écourtéde deux ans au moins par l’invasionde Guy Philippe à la tête des mili-taires démobilisés après le retourd’Aristide, en octobre 1994, de sonpremier exil.

Si le fonds PetroCaribe n’étaitcréé que sous l’administration de Re -

né Préval, Jean-Bertrand Aristides’était donné d’autres moyens pours’enrichir aux dépends de la caissepublique. Il s’est jeté à bras raccour-cis sur les fonds de la Téléco tout ense donnant d’autres sources d’argent,notamment le rançonnement destrafiquants de drogue; le détourne-ment des fonds des « Petits Projetsde la présidence »; ou d’autresressources mises à la disposition dupays par des membres de la commu-nauté internationale, et qui ont étédétournés sur Lafanmi Selavi, sonorganisation privée; ou d’autres mo -yens créés de toutes pièces pourescamoter l’argent de l’État.

Sous la rubrique des finances,l’ex-prêtre de Saint Jean Bosco afavorisé l’émergence des soi-disant«cais ses d’épargne », dites « coo pér -ti ves », dont il faisait la promotiontambour battant. Les premiers inves -tis seurs récoltaient des intérêts su -périeurs à 20 %. À ce taux, des mil -lions ont été placés par des fa milles,en Haïti et en diaspora, qui y avaientdéposé l’épargne de leur vie. À l’é-tranger, des personnes avaient négo-cié un second prêt hypothécaire surleurs résidences à cette fin.

Il s’agissait, en fait, d’un systèmed’épargne à la Ponzi, style BernardL. Madoff, purgeant, depuis 2009,une sentence de 150 ans, disons àvie, car il avait 71 ans lors de sonemprisonnement. Pourtant, dans lecas d’Aristide, son système d’«A -vion» qui consistait à l’atterrissaged’un montant fixe par semaine à un«pot», attribué à une personne dif-férente chaque dix, quinze ou vingtsemaines, il n’a jamais rendu compteaux citoyens qu’il avait détroussés,se faisant passer comme bâtisseurd’université. Mais avec quels fonds,vu qu’il n’était que prêtre d’une pa -roisse très pauvre avant de de venir, le7 février 1991, président d’Haïti,

pays dit « le plus pauvre de l’hémis-phère occidental ? » Il faut aussiajouter que, jadis « petit prêtre deSaint Jean Bosco », son nom paraîtdans la liste des 10 hommes les plusriches d’Haïti !

Au fait, personne ne saura aujuste le montant d’argent placé dansles « coopératives » qui fonction-naient à travers la République etailleurs. À coup sûr, des millions ontété engloutis dans cette aventurefinancière dont les seuls bénéfici-aires sont Aristide et ses prochesalliés, avec une poignée de premiersinvestisseurs qui avaient participé auprojet.

Avec les régimes tèt kale, les«gangs armés » ont remplacé les« organisations populaires » et les« chimères ». Devenus de vrais alliésdes gouvernements Martelly et Moï -se, ces criminels, financés par le Pa -lais national, accomplissent les salesbesognes des dirigeants. Com mesous Aristide avant eux, MichelMartelly et Jovenel Moïse utilisentces criminels à leur gré, s’érigeant enviolateurs des droits des citoyens. Aunom de Duvalier, les Tontonsmacoute tuaient, rançonnaient et kid-nappaient les citoyens. Les organisa-tions populaires ont accompli lesmêmes tâches pour Aristide. Et lesgangs armés agissent au nom duPalais national et d’autres autoritésdont dépend leur existence.

Des grands commis des régimestèt kale de Michel Martelly et deJovenel Moïse ainsi que leurs sup-pôts sont sous la menace de pour-suites judiciaires, accusés de dilapi-dation U.S. 4.2 milliards $ du fondsPetroCaribe. La chute de Moïseentraî nera immanquablement lapoursuite et l’arrestation de certainsPre miers ministre, ministres, direc -teurs généraux et autres hauts fonc-tionnaires impliqués dans cette vaste

Aristide, Martelly et Moïse : Blanc bonnet et bonnet blanc !

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WWhile some interna-tional sectors like topresent former Pre -sident Jean-BertrandAristide as the “first

democratically elected Haitian pres-ident”, they refrain from calling himan honest political leader, whoeschews corruption and is respectfulof human rights. For good reason,we would say, because in terms ofembezzlement of public funds, ille-gal transactions and political assassi-nations, he’s no different from hissuccessors. The first major blowsagainst the country after the fall ofthe Duvaliers must be attributed tothe former priest of the poorestparish in Port-au-Prince. Consider -ing how Michel Martelly and Jove -nel Moïse have acted, one could saythey are enjoying whatever wasbequeathed to them by Father Aris -tide who, as Head of State, was amodel of corruption, on top of violat-ing human rights.

Indeed, “the priest of the shanty-towns,” term borrowed by the in ter - national press from Amy Wi lentz’sRainy Season, was first to display thebehavior reproached to MichelMartelly and Jovenel Moïse. Con -sequently, we can say those two arethe legitimate heirs of their predeces-sor. As it is, Aristide was first todivert the State’s resources for per-sonal purposes and in the interests ofhis flock. In addition, he engaged inthe shady schemes that characterizethe administrations of the “BaldHeaded” regimes of Martelly andMoïse. In his own way, Aristide alsohad set up teams of bandits, called“chimères,” or “phantoms” whokill ed and terrorized the population,causing grief in many families. Inthat sense, one can say the two “BaldHeaded” presidents have copiedtheir master, Aristide, who stands tobe criticized just as they. Unders tan -dably, the former priest has takenstrategic decisions, aimed at perpetu-ating the power of the PHTKist pres-idents.

It’s a fact that, following the fallof the brutal and murderous Duvalierdynasty which was universally con-demned for having pursued a sys-tematic policy of human rights viola-tions, political assassinations andlooting of State coffers, Jean-Ber -trand Aristide came on the scene.Un der the guise of an adept of liber-ation theology, though poorly assim-ilated, and secretly determined toillicitly enrich himself, Aristide fol-lowed the model of his predecessors.In fact, some even say he greatlyadmired François Duvalier and scru-tinized the political horizon in searchof an opportunity to continue the evilwork of the latter.

Assuming power in the name ofdemocracy, the so-called “Baron ofTabarre” from the neighborhoodwhere he has his palatial home, Aris -tide was the antithesis of democracy.

Thus, it was no surprise to us whenhe resorted to policies that blatantlyviolated the country’s Cons ti tutionand the laws of the land. Followingin the footsteps of the Duvaliers,who created their “Ton tons macou -te“ and the “Leopards” to better con-solidate their dictatorships, Aristideinstituted his “popular or ganiza -tions” and the “chimères” in theshanty towns, to exercise full controlover those he perceived as his politi-cal enemies.

Having assumed power withoutany social project or plan to managethe country’s resources, the formerpriest put in place a machinery tograb State funds to finance his poli-cies. Thus, he used his henchmen toput pressure on business leaders toadvance funds to him for his govern-ment. Later, the members of the “po -pu lar organizations” got carte blan -che from the Boss to murder andsteal and eventually to start the kid-napping campaign for ransom. Whocan forget the kidnappings that werealmost daily occurrences under theLavalas regime and how large sumsof money were required to obtain therelease of the victims! In the lastanalysis, the wealthy families, vic-tims of abduction, preferred to paythe required ransoms in the greatestdiscretion. Most of the loot ended upin Aristide’s coffers.

There was also a campaign ofassassinations against those thatAristide considered as political ene-mies or against whomever he hadsome social grievances. Citizens ofall social strata suffered such injus-tices, eliminated by the “officializedbandits” who will be called “legalbandits” by Martelly, who proudlyused the term for himself. The list ofAristide’s victims, some of whomwere shot in broad daylight, can’ beenumerated here. But there’s no wayforgetting the case of famous jour-nalist Jean Léopold Dominique andJean-Claude Louissaint, the securityguard of his Radio Haiti station. Wecan also mention lawyer MireilleDuro cher Bertin and her client Er j13nest Baillergeau, shot publicly,without any investigation ever al -low ed. Neither was there an investi-gation of the Dominique-Louissaintbroad daylight assassination.

Among the targets of Aristide’srevenge were soldiers, businesspeo-ple, politicians and ordinary citizenswho, for some reason or another, onorders from the Boss, had no right tolife. In the case of François Duvalierand his son Jean-Claude, the victimsare counted in tens of thousands overthe 29-year dynasty. However,there’s no such census of those mur-dered on orders of the defrockedpriest in less than his five years ofrule. As it is, Aristide’s term in officewas put on hold for more than twoyears following the September 29,1991 coup d’état orchestratedagainst him by Generals Raoul Cé -

dras and Philippe Biamby togetherwith Chief of Police MichelFrançois. Then, his second presiden-cy was shortened again by at leasttwo years, in 2004, when GuyPhilip pe led an invasion with sol-diers demobilized after Aristide’sfirst return from exile in 1994.

Considering that the Petro Cari beFund was set up under the adminis-tration of René Préval in 2008, Jean-Bertrand Aristide didn’t touch thatmoney. But he had given himselfother means to illicit enrichment atthe expense of the Public Treasury.He helped himself from funds gener-ated by Teleco, the national tele-phone company. He tapped severalother sources, including ransomfrom the drug traffickers and the mi -sappropriation of funds from the so-called “Small Presidency Pro jects.“He didn’t flinch at sponging fromresources made available to thecountry by some international do -nors, especially through his privateorphanage Lafanmi Selavi, (Familyis Life) and other means createdfrom scratch to bypass State scrutinywhich, after all, was null.

Under the heading of finance, theformer priest of Saint John Bos co,coming from the poorest parish inPort-au-Prince, promoted the emer-gence of the so-called “savingsbanks“ (the infamous cooperatives)that mushroomed like bad weed. Thefirst investors earned more than 20%interest. Thus, millions were attract-ed in Haiti and in the Diaspora, someof whom had rushed to deposit theirlifetime savings in them. It’s knownthat some people in the Diaspora hadnegotiated second mortgages ontheir homes for this purpose. It was,in fact, a Ponzi style savings system,Bernard Madoff’s style. We’ll recallthat in 2009 Madoff was condemnedto 150 years in jail, indeed a life-term, because he was 71 years then.In Aristide’s “airplane“ system, afixed amount landed in a “pot”weekly to be allocated to a differentperson every ten, fifteen or twentyweeks. Thus, was he able to foolmany who felt that they be the nextbeneficiary. Then that dried up. AndAristide never gave an accountingfor the millions he had collected.

In fact, no one knows exactlyhow much money was invested inthe cooperatives that operatedthroughout Haiti and in the Diaspora.Certainly, millions have been swal-lowed up in that financial adventurewhose beneficiaries are only Aristideand his closest allies, with a handfulof the initial investors who had par-ticipated in the project. Of course, allwe know is that Aristide has becomea builder of a private university. Withwhat money has he set it up? Howdoes the “poor priest of the poorestparish in a Port-au-Prince shanty-town” amass so much wealth that heis now listed among the 10 wealthi-est Haitian multi-millionaires?

With the emergence of the “BaldHeaded” regimes, the “armedgangs“ have replaced the “popularor ganizations” and the “chimères.”Having become allies of the Martellyand Moïse governments, these latter-day criminals are financed by theNational Palace to carry out the dirtywork of the leaders. As it happenedunder Aristide before them, MichelMartelly and Jovenel Moïse usethose criminals at will, thereby set-ting themselves up as violators of cit-izens’ rights. In the name of Duva -lier, the Tontons Macoute kill ed, ran-somed and kidnapped some citizens.“Popular organizations,” underAris tide performed the same tasks.Now, “armed gangs” act on behalf ofthe National Palace and other offi-cials who keep them in business.

The headlines boldly report thatthe regimes of Michel Martelly andJovenel Moïse, as well as their sup-porters, are under threat of legalaction for their squandering morethan $4billion of the PetroCaribeFund. The fall of Moïse inevitablywill lead to the arrest and prosecu-tion of Prime Ministers, Ministers,Directors general and other seniorofficials involved in this vast finan-cial conspiracy against the Haitianpeople. When the Petro-Caribe casefinally reaches the courts, othercrimes committed under Martellyand Moïse undoubtedly will also bebrought before the courts. Jean-Bertrand Aristide fears that, in thewake of the outcry against his suc-cessors for crimes committed undertheir administrations, there will becalls for him also to give an account-ing for his management of publicaffairs.

Such a prospect is hardly appeal-ing to the former priest, who wishesto continue enjoying impunity as hehas been and to which he hopes nochange. That’s why he’s done every-thing in his power to ensure that thestatus quo won’t be disturbed. Hisreasoning can’t be faulted. The fallof Jovenel Moïse, as well as that ofMartelly, will likely turn against himalso. After all, there’s no differencewhen it comes to Martelly, Moïseand Aristide. They are cut from thesame cloth.

11Haïti-Observateur 10 -17 juillet 2019

EDITORIAL

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Aristide, Martelly and Moïse: No difference, cut from the same cloth!

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rant par le gouvernement, la prise deconscience en Haïti, en ce pays oùtoute la population est victime desmalversations du pouvoir et de sesalliés, à des degrés différents.

Le mouvement PetroChallenge telque le conçoivent lesPétroChallengers du#AyitiNouvlea ; Quelques starsemblématiques du Petrochallenge#AyitiNouvlea, (liste non exhaus-tive) Voici une liste non exhaustive despetrochallengers :

Richard Sénécal, Haïtien, célèbrecinéaste ovationné pour son film àsuccès I love Anne et son récent doc-umentaire La naissance d´une dias-pora (Haitiens au Chili) dont l’espritde synthèse et les capacités éton-nantes en communication et produc-tion mu sicale également en font unincontournable du mouvementPetrochallenge. Gessica Généus seveut un relai de transmission de larevendication du peuple sur le dossierPetrocaribe. Emanuela Douyon,chercheuse en dévelop pement, par-ticipe au mouvement à ses débuts.Gaëlle Bien-Aimé, la comédienne,humoriste bien connue, âgée de 31ans, activiste des droits de la femme,émet des vidéos de l’émission«Anryan » relayés par Ayiti Post.James Beltis est un des activistesphares et excellent porte-parole du

mouvement PetroChallenge. VélinaCharlier, militante emblématique, adéclaré tout récemment qu il n´y apas de dialogue possible avec le prési-dent Jovenel Moi se… (sourceJuno7).

Citons également Stéphane Mi -chel, qui s’était exprimée au nom desmilitants 2.0 sur Magik 9, le mardi 16octobre. (Source Le Nouvelliste).

Il y a également le secteur musi-cal haïtien qui a fait résonner, tantlocalement qu’en diaspora, l’état d’e-sprit des petrochallengers. AlainDelisca mentionne K-libr, le groupeBC, Wendy, Blaze One. En mêmetemps, ils sont nom breux les artistesde la scène musicale travaillant lesujet et qui méritent de la patrie, telYous soupha mentionné par PascaleSolages.

Le concept que professent lespetrochallengers de la pre-mière heure Il s’agit d’un mouvement de lajeunesse haïtienne née sur les réseauxsociaux qui se dit être un “collectif “apolitique et rejetant toute violence.

Leurs sources d’inspiration sontinternationales: Ce sont Le Printempsarabe, Occupy Wall Street et Y’en aMarre, au Sé négal; Les Gilet- jauneen France.

Pour plus de clarté précisons ladéfinition de L’apolitisme.

Il est souvent une position per-sonnelle liée à un refus volontaire de

se situer sur le terrain politique etdonc non-partisan.

Ils se disent être un rassemblementsans structure de sorte qu il est à tousles membres et à personne en partic-ulier, autrement dit sans aucune struc-ture hiérarchisée. Ils présentent une revendication en 5points :

• Lutte anti-corruption • Lutte contre l impunité

Lutte contre le chômage Lutte contre l Insécurité Le rejet des politiciens tradition els.

Et donc, une forme de non-inclusion due à leur défi-ance envers la classe poli-tique traditionnelle quiéventuellement pourraients’accaparer du mouve-ment.

À ce point cinq (5) on peut s’intéress-er à savoir qui seraient les politiciensde la politique traditionnelle visés ?

Il s’agirait entre autres des par-lementaires de la classe politique tra-ditionnelle dont les membres ouadhérents tels que par exemple lesSénateurs de la Ré publique YouriLatortue et Eva lliè re Beauplan, lesénateur de l’Ouest AntonioCheramy, de mê me que les sénateurNènel Cassy et Ricard Pierre, etc...

Ceux-ci, entre autres, seraientactuellement exclus de la mouvancedes Petrochallengers Ayiti NouVleacomme le stipule la liste des objectifsde ce mouvement au point 5.)

Aujourd’hui, les Petrochal len gersde la formation initiale #AyitiNouvlearéclament en début Juillet 2019 que sepronon ce la Cours Supérieure desComp te et du Contentieux Ad minis -tratif sur les 23% du reste du rapportglobal afin qu´ait effectivement lieu leprocès Petro Cari be.

À ce jour, il est à souligner quedeux rapports de la Cours Su pé rieuredes Comptes et du Con ten tieuxadministratif ont finalement été remisau Président du Parle ment pouracheminement aux auto rités de laJustice natio na le: une victoire par-tielle pour les Petrochallengers de#Ayiti Nou Vlea qui n’ont eu de cessede ré clamer leur publication.

C´est en s’exprimant au nom de#AyitiNouVlea que le porte-parole de«l’Initiative citoyenne pour le progrèsd’Haïti» qui se dit Petrochallenger,Ralph Nichol son Jean précise à pro-pos de ce mouvement initial qu’ils -ne sont pas en quête du renvoi duPré sident ou sa démission tel que leréclame à cor et à cris, la ma jo rité dela population, les partis po litiques tra-

ditionnels dont le Sec teurDémocratique et Popu lai re de MeAndré Michel, de l op po sant radicalJean-Charles Moi se etc...relayés parles médias de presse parlée et écrite.

-Ils ne réclament pas le change -ment de système. Cepen dant Ilsréclament une nouvelle forme depolitique sur le terrain.

-Ils ne font pas parti de l InitiativeCitoyenne, ont une démarche dif-férente et très certainement, ils n´ontpas de positionnement politique.

« ...Maintenant, le défi Petro -Caribe n’est pas (lancé) contre unprésident. Ce n’est pas contre unedictature. Ce sont des gens quidemandent des comptes, car c’est unproblème énorme en Haïti. Mais celafait longtemps que beaucoup de gensne se sont pas rassemblés pour ledemander. Je pense que c’est vrai-ment nouveau. » dit EmmanuelaDouyon, Petro Challenger#NouPapdòmi

Comme nous le disions, ac -tuellement, la cohésion comme ladémarche du mouvement Petro -Challenge -groupe fondateur initial#AytiNouVlea- est challengé. Il esten mutation tandis qu il se ramifie enfactions ayant une idéo logie politique.

Désormais quand nous mention-nons le mouvement Petro Challenge,nous ne pouvons plus nous référer àun corps unique mais à différentsgroupes seg men tés sur leurs objectifset à géométrie variable. On raconteque c’est un mode que de se dé clarerPetrochallenger, qu’il ´n’y a pasmoyen de vérifier une telle assertionpuisqu il n´existe pas de registre oucarte d´adhésion.

Combien sont-ils ? Qui sont-ils ?Les chiffres n’ont pas été publiésquoique leurs multiples publicationssoient en ligne. On peut imaginerqu ils sont des dizaines ou des mil-liers selon le groupe auquel ils se rat-

tachent. En province, hors de la Répu bliquede Port-au-Prince, le Pétro Challengeprolifère sans que l’on soit certains dela communication intergroupe ou dela collaboration d’avec le groupe ini-tial #Ayiti NouVlea cité plus haut...

Quelques actions des PétroChallengers du mouvementinitial Le 24 Août 2018 : setting desPétroChallengers par devant la Coursdes Comptes à Port-au-Prince. Le 17Octobre 2019: ma nifestation#KoteKob Petro cari bea. La présencede certaines personnalités locales etdes politiciens traditionnels était huée.Ils furent chassés de la manif. Le 13juin 2019: Recommandation de«ces ser de suivre Jovenel Moïse » surtweeter. Et, marche en vue de réaliser7 tours du Palais national. VelinaCharlier, James Beltis et PascaleSolages, pour n’en nommer quequelques-uns, en tête de plusieursmilliers de Petro Challengers, arpen-tèrent le béton : rue Capois, rue Saint-Honoré, Lalue et rue de la Réunion,selon Le Nouvelliste.

Comment expliquer ce mor-cellement du mouvement, sesobjectifs divergents ? Au-delà de toute ambition person-nelle légitime que pourrait avoir lajeunesse, et justifiant leur appétit depouvoir, les pétro challengersexpliquent le morcellement ou lamutation du mouvement PetroChallenge par la tentative d’intromis-sion de certains hom mes d´affaires etde certains politiciens; volontéexprimée lors de leur rencontre àl’hôtel Oasis et ayant pour con-séquence un retournement de che-mise des porte-paroles et autres par-ticipants à certains groupes Pétro -

Par Charles Dupuy

La scène que je vais vous racon-ter s’est déroulée un dimanchematin de l’année 1956, à l’aéro-port du Cap-Haïtien. Je me trou-vais en compagnie de mes parentsdans la salle des pas perdus dupetit aérogare où s’étaient réunisune trentaine de notables, pour laplupart des commerçants et leursépouses. Ils attendaient le prési-dent de la république alors, depas sage en ville, et qui devaitprendre l’avion à destination dePort-au-Prince, ce jour-là. Bien -tôt, la limousine présidentielles’arrêtait dans un joyeux crisse-

ment de pneus sur le gravier. PaulMagloire sortit de la voiture pourentrer dans le petit salon et saluertout le monde. Il portait un com-plet gris bleu et resplendissait desanté et de bonne humeur. Com -me je me tenais tout près de lasalle d’embarquement, je me re -trou vai sans le vouloir à ses côtésquand il s’en approcha. Il me tou -cha alors affectueusement à l’é-paule et resta là un moment silen-cieux, et comme perdu dans sespensées.

Tout le monde le suivit quandil franchit la porte et, peu après, ilmarchait d’un pas alerte en direc-

tion de l’avion. Juste avant d’entr-er dans l’appareil, il se retournavers nous, agita délicatement sonchapeau tout en nous adressant cedoux et lumineux sourire quin’ap partenait qu’à lui. Notre petitgroupe lui répondit par des ap -plaudissements. Paul Magloireavait alors 49 ans. Il rayonnait decharme, de force et d’assurance.Un instant plus tard, l’avion dé -collait et passait en ronflant bru -yamment sur nos têtes. C’étaittoute une époque qui s’envolait,celle d’une Haïti tranquille, heu -reu se et pleine d’espérance.

Le pays profitait alors d’une

expansion économique spectacu-laire. Premiers producteurs desisal au monde, nous étions parmiles plus grands exportateurs decafé de la planète. Il n’est doncpas étonnant que les réalisationsmatérielles qui marqueront cettepériode resteront les plus vastesentreprises en Haïti depuis l’Oc -cu pation américaine. À travers leterritoire, routes, ponts, écoles,dis pensaires, sortaient de terrepratiquement tous les jours. Onbâtissait le barrage de Péligre, l’u-sine sucrière de Welsh, celle desCayes (Centrale Dessalines), laMinoterie d’Haïti, le stade dePort-au Prince et la cathédrale desGonaïves. On reconstruisait laville du Cap, ses écoles, ses rues,son port et son aéroport. Le min-istre des Finances annonçaitrégulièrement des surplus budgé-taires et toutes les dépenses pré -vues au budget de la Républi queétaient couvertes par ses recettes.L’État pouvait assurer le bonfonctionnement des services pu -

blics, payer ses employés et rem-bourser ses dettes.

En décembre 1956, PaulMagloire démissionnait et partaitpour l’exil. Le pays sera bientôtravagé par la haine et la division,tourmenté par la dictature deDuvalier, soumis à la loi des ton-tons-macoutes. Nous allions con-naître la misère économique, leshaines fratricides, les abus d’au-torité, les assassinats sélectifs,l’exode des élites, les détentionsar bitraires, la prison de Fort-Dimanche et le terrorisme d’État.Paul Magloire est mort le 12 juil-let 2001, à Port-au-Prince, à l’âgede 94 ans. À ses funérailles, lePremier minister Jean-MarieChé res tal allait remuer l’assem-blée, quand à la fin de son élogefunèbre, secoué par l’émotion, ils’écria par trois fois : « Adieu,mon president ! » C’était à la foisle cri douloureux et l’hommagesincère de toute une génération.C.Dupuy (514) [email protected]

1212 Haïti-Observateur 10 -17 juillet 2019

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Journal 10 -17 juillet 2019:hO 7/10/19 4:28 aM Page 12

Par Dan Albertini

Entre () Trump de plus en plus setrompe en abbé du deal, mêmechez la Reine ? Paris sauraitcomprendre qu’il faut laisser par-ler ses diplomates aussi !Fermons ().

Joint Statement. Ces deux motsvont-ils hanter d’un cauchemaraccablant la vie de Wilby Louisde Maryland ? Cela en a tout l’air.Joint statement est le libellé d’unenote sans signature datant du 18juin 2019, qui fait référence àHaïti. Wilby serait l’expéditeur,d’après ce que dans le langage in -formatique on produit, un ‘screenshot’ offrant date, heure et docu-ment attaché. Contacté sur laplateforme Whatsap, Wilby deMaryland s’étonne de la commu-nication et s’interroge sur notreidentité. Il insiste afin de savoirenfin le lien qui me conduit à lui.C’est un homme peu rassuré quirépond par des interrogations.Elles semblent trahir une formed’inquiétude. Je lui soumets alorsla vraie raison de ma requête,deux mots : joint statement. Wil -by reconnait rapidement la naturedu document et ses adresses enhaut à droite tout en niant savoirs’il est à l’origine. Wilby, d’aprèsnos informations, est un contactqui détiendrait une chambreréservée à longueur d’année àl’Hôtel Oasis (Haïti) et ferait par-tie d’un réseau qui prendrait sasource aux États-Unis aprèsrecrutement. D’autres noms sontcités dans cette nébuleuse : pas-teur Garry Théodate, JamesMorell. C’est l’affaire WILBY.

Y a-t-il une con-science républi-caine nationale ?Haïti traverse pour le moins ceque l’on pourrait appeler, uneencéphalite politique commecrise existentielle. Le virus intro-duit dans le centre nerveux est,soit exporté en conséquence de1804, soit importé, tandis que l’oncroit à une antipathie collectivehaïtienne. La misère découlant dedébuts assujettis à une gestionpost-traumatique du Code noir,non réalisée, a souvent porté desfils du pays à trahir frères et na -tion ou à vendre l’âme avec lequêteur de trésors étranger. Celui-ci est soit envoyé, soit mercenaire.On trahit alors pour un visa pourune bourse d’études ou pour toutce qui pourrait permettre de fuirles mauvais souvenirs. La reli-gion a le plus souvent été la porte

d’entrée. Depuis que Spencer StJones a trouvé dans l’affaire deBizoton (déc. 1863) sous FN Gef -frard, la porte d’entrée qui grandefaiblesse va en fait condamner levodou en Haïti, en faveur desmercenaires des hérétiques. C’estla galère tandis que, je réitère àl’infini, le mens choir de BaldwinWallace University chante Lemi -so. La conscience nationale a dé -serté par les eaux du Bois dechêne, par les eaux du Canal duvent, par les lignes aériennes quimènent vers l’inconnu commeprojet d’évasion : PASTEUR.

Pasteur Garry Théodate deBos ton serait d’une connaissanceadventiste à Montréal, la formenouvelle de migration qui a cher-ché dans le temps, la troisièmevoie. Il serait un dérivé de la fuite(auditorium) adventiste qui avait

juré de quitter…. On le retrouvedepuis août 2009 à Santo Domin -go dans les sphères politiques haï-tiennes où l’ex-capitaine ElliottRoy exprima son malaise du faitde parler de l’avenir d’Haïti, àpartir de l’étranger. Un documentprésenté en février 2010, déclara-

tion finale du plan stratégique desauvetage où l’on retrouve lesénateur (répudié) Rudoph HenryBoulos, le Dr. Réginald Boulos,

Elliott Roy, défunt sénateur DrTuneb Delphé, Gichard Doré[…] Danielle St. Lot, Dr FrantzLar ge, etc. Autre lien : James Mo -rell. Grand débardeur de dé -mocratie dit-on, Pasteur Théodateaurait d’après un contact consulté,une vie cachée dite vécue éloi -gnée du regard. Wilby est-il deceux-là ou, est-ce la religion del’au tre qui a chassé l’âme haïti-enne pour le dominer, ou autre -ment ? Le lecteur intelligent sau -rait-il trouver par lui-mê me, Gar -ry Théodate en est-il l’introduc-teur de ce ver, en Haïti ?

Mieux, quels sont ses liensprofonds ou superficiels avec leJoint statement de Wilby ? Uncurieux mystère est à moitiécaché ou à moitié dévoilé, peuim porte : quê te aux dollars pourune démo cra tie-mérilan aprèsneuf ans avec James Morellinspiré de la diplomatie-inepte.

Quels sont sesliens avecNahomme Dorvil ?La question n’est pas sans raison,Wilby a-t-il réagi en fonction del’article citant Nahomme Dorvil ?Est-ce dans le but d’induire enerreur toute une population ententant d’introduire un faux jointstatement non signé ? Ceci, enengageant noms et bureaux dereprésentants élus américains ? Sinous ne trouvons encore de ré -pon se auprès des personnes con-sultées, nos recherches nous con-duisent par contre vers des pistescombinées. Elles démontreraient,selon toute apparence, une formede complot ourdi à partir de l’é-tranger avec ramifications à l’in-térieur du pays que Dessalines etles vaillants de 1804 ont laissé enhéritage, tout cela pour unepoignée de dollars.

Ces pistes combinées nousportent à croire que l’affaire pour-rait avoir des ramifications liéesavec des pasteurs protestants detout horizon, qui remonteraientaux temps où il y aurait eu unedécision politique qui aurait faitperdre la maitrise de la HAITEL,par le sieur Franck Ciné, au prof-it d’étrangers depuis installés à laplace, dont certains lobbyistes etfamille que l’on retrouverait sur leconseil d’administration de multi-nationales d’opérateurs sans fil.Ils se font muets dès que nous lesapprochons, que ce soit Nahom -me Dorvil, Wilby, pasteur GarryThéodate, et, anciennement, Lu -cien Jura…, etc. Des observa-tions surprenantes.

Le lien BranchedorLes axes Wilby-Théodate ne sontpas nécessairement établis avec lelien Branchedor. En outre, l’ac-tion se passe dans un même pays.Haïti, là où le commissaire St LotMenéus, accompagné de deuxautres et un substitut, d’après plu -sieurs lettres adressées à dif-férentes institutions du pays, seserait rendu. Une avocate en pra-tique a été violentée avec rage,d’après le certificat médical du DrRonald George. Me Branchedors’opposait légalement et légitime-ment à une apposition de scellés,par le juge de paix HermanoAlexandre. C’était en fait une vis-ite musclée sur sa propriété qui luiservira de bureau légal plus tard.Question : le Département d’État

américain, Washington, sont-ilscommanditaires ou impliquésdans cet acte de barbarie judici-aire, de violence contre la femme,de répression politique sur un juréde Thémis, tandis que le jointstatement de Wilby souligne desviolences populaires contre ungouvernement ? Mieux, que celasaurait handicaper le supportinternational.

Répression politique oui, c’esten interrogation, car Me. MireilleBranchedor est la principale pro-cureure du citoyen Jean JacksonMichel qui a été incarcéré en dé -tention préventive politique pro-longée, sur la demande de Jove -nel Moïse au moment où il était

président. Fait récent, il a repris laplume et l’action politique, decon cert avec son ancien attenantpolitique, mis sous protectioninternationale. Me Branchedor a-t-elle donc été visée en consé -quence ? Cela n’accuse ici Wil byou pasteur Garry Théo date, niJames Morell. …sont-ils contre1804 ?

Au moment de la rédaction del’article, les Nations Unies sont

encore en Haïti, sous la forme dela MINUJUSTH, après laMINUSTAH, qui est la fille de laMINUAH. C’est donc une viola-tion internationale grave sur uneavocate, quand Dr MichelleBachelet (ONU) Haut-Commis -saire aux droits de l’homme, a puêtre présidente de son pays (Chili)à deux reprises, tandis que MeMireille Branchedor ne peutexercer un bon droit en Haïti parla faute d‘un homme accusé demalversation par plus d’un rap-port administratif. Est-ce ça lapro messe électorale cachée de

Mike Pence à Miami, FL ? Nousnotons que l’opposition à l’ap-position de scellés par un jugede paix a eu un coût illégal dansles faits.

Pourquoi l’affaire Branchedorn’a pas eu autant d’échos enRépublique que le cas Arnel ?

Les confidences sont sérieu -ses et méprisantes : il faudraitpayer. Il faut payer à un journal-iste ou à un propriétaire de médiapour faire sortir ou dénoncer unehistoire de violation grave com -me celle-ci. C’est la version denotre interlocuteur local. Il y apire. Il y aurait aussi marchan da -ge et blanchissage politique con-tre som mes, privilèges et voiture.

Il y aurait néanmoins desdéfen seurs honnêtes ailleurs dansce pays et voici la version de MeLaimond JEAN PAUL, avocat,coordinateur adjoint de la MICI -DDH : « l‘acte causé par le Par -quet de la Croix-des-Bou quetscontre Me Branchedor Mireille le28 mai 2019 constitue une gra -ve atteinte à la liberté d’exercicede la profession d’avocat enHaïti. Jusqu’à maintenant seseffets personnels et ses outils detravail ont été illégalement et ar -bitrairement confisqués, si nousne nous révoltons pas contre laviolation de nos droits étantqu’avocats, on va nous prendretous comme des idiots et des im -bé ciles. Nous serons tous con -damnés comme des complices».Pourquoi ?

Voici en bref la réponse de MeMireille Branchedor exaspérée, ànotre question : «Ils ont été débar-qués comme des cheveux surla soupe, prétextant qu’ils vien-nent apposer une prétendue scel-lée sur ma propriété, accompa-gné du juge de paix HermanoAlexandre et sa greffière, troispoliciers identifiés en uniforme,une vingtaine d’individus lourde-ment armés ce jour-la, sur mapropriété».

Voilà pourquoi l’action deJames Morell et consorts, rap-porté comme étant du départe-ment d’État américain en Haïti,est une intrusion selon les prin -cipes. Ne ressemble-t-il pas à unmercenaire de préférence ? Il fau-dra en répondre dans les jours àvenir.

Que fait donc pasteur adven-tiste Garry Théodate dans la réal-ité en Haïti quand il prétend pou-voir représenter un génie observa-teur d’élections ? Étonnant, pouraboutir à un simulacre truquédans une petite bourgade pour af -fir mer : sans violence, missionaccomplie. Il y aurait lieu de sus-picion sur cet homme qui auraitun agenda modèle pasteurChurch.

Quant à Wilby-de-l’Oasis, il arésolument pris la fuite, suite denotre requête d’information. L’af -faire appartient désormais auxreprésentants du Congrès cités, etau FBI. De mon côté, c’est lapointe de l’iceberg que nousscruterons du haut de l’observa-toire.

1313Haïti-Observateur 10 -17 juillet 2019

DIPLOMATIE INTERNATIONALE ET SOCIÉTÉL’Affaire WILBY ou le faux Joint Statement ?

St Lot Meneus.

Me Branchedor

Wilby Louis.

Autre photo de Me Branchedor avec le bras enecharpe.

Journal 10 -17 juillet 2019:hO 7/10/19 4:28 aM Page 13

By Quint Studer *

Freedom, independence, self-suf-ficiency: these are great and glori-ous concepts. We celebrate themthis time of year, whether weprocess it that way or not, becausethey’re so deeply engrained in ourimage of America. We see our-selves as a nation of rugged indi-vidualists: seizing the bull by thehorns, charting our own course,walking alone into the forest withan axe slung over our shoulder.Yes, it’s a romantic notion. But it’snot an accurate one. America is anation of small, tight-knit com -munities and always has been.The more we cooperate, share,defer to others, and work together,the more successful we are.

I spend my days travelingfrom one American communityto another. Some are bustling lar -ger cities. Others are quiet smalltowns. What they all have in com -mon is the burning desire to revi-talize themselves: to beco memore vibrant, prosperous, livable,and loveable than they are rightnow. And as I work with thesediverse groups of Ameri cans, Isee a theme emer ge: Those com-munities that work together, wintogether.

When citizens and leaderscome together, put their self-inter-est on the back burner and workas a team, things get done. Whenthey don’t, nothing gets done.

The more you think about the

myth of the self-reliant earlyAmerican, the less likely it seems.Our ancestors must have huddledtogether in small groups andworked to protect each other froma harsh and unforgiving environ-ment. They must have joinedforces, shared what they had, andleaned on each other when times

were tough.And on the larger stage, our

nation’s founders had to worktogether in a similar fashion tobring America into being. Theywere working toward independ-ence as a new nation, but they hadto rely on interdependence to getthere. And as leaders of commu-nities of all shapes and sizes and

demographics and political per-suasions, we can all learn a lotfrom them.

Here are four big “history les-sons” we should all heed as weseek to move our communitiestoward vibrancy: Set aside yourself-interest and create somethingthat works for everyone. Lots ofdifferent professions, industries,and interests were present at thebirth of America. Cabinet makersweren’t fixated only on the woodindustry, nor silver smiths on thesilver trade. Everyone was firedup to contribute to something big-ger than themselves. They boughtinto the overarching mission, andweren’t bogged down by endlessdebate over the short-term costsof their plan.

In other words, don’t be over-ly concerned with your own well-being. Setting aside your ownshort-term best interests mayaccomplish far more for everyonein the long run. Because a risingtide lifts all boats, this includesyou.

Don’t let ideological differ-ences stop you from achievingsomething tangible. Despite bitterdisputes and differences of opin-ion, a group of people with little incommon other than their shareddetermination that change wasneeded were able to get mo bilizedand get something done. Whilethere was much to be decidedabout the way things would func-tion in the new nation, they all rec-ognized that there wouldn’t even

BE a new nation if they didn’t setaside their disagreements andmove the ball down the court.

It’s important to know whatmatters. Don’t let petty disputesabout how things should get donesabotage the greater task at hand.

Don’t be constantly trying tosteal the spotlight from each other.It’s okay to let someone else be“the one in charge.” No onecomplained that John Hancock’ssignature was bigger than theirs,or that so-and-so got to sign theDeclaration before they did.(Okay, it’s possible, but we cansee by the document that residesin the National Archives that it gotdone anyway!) The founders kepttheir focus on the ambitious mis-sion/vision of standing up to oneof the most powerful authoritiesin the world: the King of En -gland.

When we try to make it aboutourselves, we can get off trackand let our self-absorption derailthe project or initiative. Keep thegreater goal in mind and stayfocused on that.

Don’t wait on the governmentto “fix it.” Instead, join togetherand take bold action at the locallevel. The changes desired byAmerican colonists weren’t com-ing from Great Britain. And so, inthe summer of 1776 delegatesfrom each of the ThirteenColonies took it upon themselvesto challenge British authoritiesand make change happen—theirway.

Citizen-powered change is themost powerful change. If it’s tobe, it’s up to you and me, not gov-ernment agencies. (Local govern-ments tend not to have the budgetto drive fundamental change, anddue to election cycles, officialscome and go. Many won’t bearound to see long term projectsthrough.)

Yes, early communities need-ed each other and that drove a lotof their interactions. We wentthrough a period of time wherewe started to believe we didn’tneed each other and that clearlyisn’t true. We now realize thatworking together is the only waywe can make our cities and townsthrive.

No one is saying America’sfounders were perfect. They werefar from it, as we are. But onething they got right was theknowledge that they needed towork together for a commoncause. Teamwork is a powerfulforce. We couldn’t have built anation without it, and we can’tbuild a better community withoutit either.

# # #* Quint Studer is the authorof Building a Vibrant Com mu -nity: How Citizen-PoweredChan ge Is Reshaping Ameri -ca and founder of Pensacola’sStuder Community Institute. Formore information, visitwww.vibrantcommunityblue-print.com and www.studeri.org.

By Merrill Matthews *

The Iranian government is rat-tling sabers once again, and theTrump administration is rattlingback. In years past those tensionswould have sent world oil mar-kets into a panic. Not so this timearound. And one important rea

son is the U.S. has become sodominant in crude oil and naturalgas production and export.

In response to the escalatingtensions between Iran and theU.S., some Iranian officials havethreatened to close the Strait ofHormuz. It’s not the first time thecountry has made the threat; ithappened in December 2011.

About 18 million barrels of

crude oil per day passes throughthe Strait of Hormuz — about 40percent of the world’s sea-bornoil. The Strait is a roughly 21-milewide passage separating thePersian Gulf from the ArabianSea.

The United Arab Emiratesand Oman are on the south side ofthe Strait, Iran sits on the north,giving it easy access to tankersentering and leaving the Strait.

Very few think Iran wouldactually try to close the Strait,though it might take steps to slowthe traffic.

However, just the threat usedto cause an economic shock andrising oil prices in most devel-oped economies. For example,the last time Iran threatened toclose the Strait, average gasolineprices topped out at nearly $4.00a gallon in early 2012.

That hasn’t happened thistime. U.S. gasoline prices areremarkably low given all of theturmoil — and they may go lowerin the near future. Oil prices havedropped recently, due to swellinginventories and fears a trade warwould slow economic growth.

It would be hard to overstatewhat a remarkable reversal this isfrom the past four decades, whenUnited States foreign policymak-ers had to weigh many of theirdecisions on how middle easterncountries would react — not tomention how the presidentialadministration’s domestic critics

would react. Recall how many people

accused President George H.W.Bush’s decision to go to the aid ofKuwait against Iraq in the GulfWar as one motivated by the U.S.need for middle eastern oil. Orhow the U.S. government’s sup-port for the Shah of Iran in thedecades leading up to the 1979revolution was based on the needfor Iranian oil.

Those criticisms may havebeen overstated — but it high-lights the issue that U.S. foreignpolicy, or at least the perception ofit, has long been driven by thecountry’s need of oil.

And while the U.S. still netimports 2.34 million barrels ofpetroleum a day, only 1.53 mil-lion bbl/d comes from PersianGulf countries, according to theEnergy Information Administra -tion. In a pinch, U.S. producersand other countries could makeup most of that difference if need-ed.

All of this was made possibleby the dramatic growth in U.S.crude oil and natural gas produc-tion over the past decade — adirect result of the frackingboom.

That production explosion hasmade the U.S. the dominant play-er in the energy market place. Itdoesn’t necessarily mean the U.S.won’t get involved in middleeastern conflicts, but it does meanthat the U.S. need for oil likely

won’t be the driving factor.

* Merrill Matthews is a residentscholar with the Institute for

Policy Innovation in Dallas,Texas. Follow him on Twitter@MerrillMatthews. This pieceoriginally ran in The Hill.

1414 Haïti-Observateur 10 -17 juillet 2019

CHRONIQUEUR INVITÉ/GUEST COLLUMNISTCommunities that work together, wintogether (An Independence Day Reminder)

Iran can rattle sabers but not oil prices

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Quint Studer

Merrill Matthews

Journal 10 -17 juillet 2019:hO 7/10/19 4:28 aM Page 14

une destination inconnue dé -chargeant des objets qui ressem-blent à des sacs géants dont onignore le contenu. On laisse croireque ces camions déversent leschargements qu’ils transportentdans des avions qui, une fois rem-plis, les transportent hors du terri-toire national.

Ces mêmes informateurs ontprécisé que, généralement, l’aéro-port est interdit à tous. Personnene peut y pénétrer sans une autori-sation spéciale. Selon toute vrai -sem blance, raisonne plus d’un,les activités clandestines qui ysont menées ainsi le soir doiventrecevoir la bénédiction des

autorités. Les gens qui prétendent avoir

observé ces activités nocturnes àl’aéroport pensent que les acteurssont des Haïtiens ou bien desétrangers qui connaissent bien lepays et le terrain, dans nos cam-pagnes, et qui y séjournent même,s’étant mis à couvert durant lajournée pour reprendre lestravaux le soir. Dans l’esprit desinformateurs, il y a fort à parierque ces ouvriers nocturnes sontliés au pouvoir en place et travail-lent de concert avec les décideursdu pays.

Cela fait déjà des années, onparle d’étrangers accompagnésd’Haïtiens qui effectueraient destravaux d’excavation dans la

région du Plateau-Central. Il sem-ble, d’après ce qu’on raconte,qu’ils passent toute la semaine àla campagne et ne viennent querarement à la capitale. Selon toutevraisemblance, les activités con-statées la nuit, à l’aéroport, pour-raient être liées à ces hommes tra-vaillant loin de la capitale lajournée et y viennent le soir pourtransporter « les terres extraitesdu sol » à l’étranger où seraienteffectuée la séparation des sub-stances précieuses de la terre.

En Haïti, des gens pensentque les autorités tèt kale neseraient pas innocentes dans unetelle affaire. Certains croient durcomme fer que si les gens au pou-voir en Haïti ont le toupet de volerles fonds PetroCaribe, à la barbedu peuple haïtien, sans se soucierd’avoir de comptes à rendre pourleur forfait. De ce fait, ils nereculeront devant quoi que ce soitpour ramasser des millions. Danscet ordre d’idées, il semble que,non contant de dilapider lesressources du pays, ils soient alléschercher des experts voleursd’outre-mer pour les aider.

Chal lenge, les exfiltrant en aspirant-leader politique aux intérêts partisanset particuliers. (Source Haïti Débat).

Ralph Nicholson Jean, le petro -challenger, dénonçait au public la col-lusion du secteur des affaires sousforme d’apports financiers accordés àcertains groupes PetroChallenge.

Les groupes PétroChallenge lesplus en vue : Le groupe initial PetroChallenge #AyitinouvleaGilbert Mirambeau jr., dans son tweetcette semaine, réclame que ces com-pagnons de combat se concentrent surla Cour des comp tes et l’obtention dureste du rapport. Où est passé l’argentet qui en a profité ? il réclame l’ar-restation des coupables.

Le groupe #NouPapDòmi dont faitpartie Emmanuela DouyonEn ce qui concerne l’inclusion ou lanon-inclusion de la classe politiquetraditionnelle, il semble régnerquelques balbutie ments entrePetroChallengers.

En effet, le 15 Février 2019, surRFI, à la question posée à Stefa nieSchüler : Quand vous parlez desacteurs, vous parlez de la clas se poli-tique haïtienne ? Et Em manuellaDoyon de répondre : En fait, quandon parle de la classe politique ou desacteurs politi ques, nous, les Petro -Chal len gers, nous faisons très atten-tion. Parce que la tendance, ce queles gens veulent faire, c’est de faire «tabula rasa ». Les gens ne veulentplus entendre parler de certainsacteurs politiques. Donc, nous nousproposons de ne pas seulementapprocher les acteurs politiques, mais[aussi] les personnes de la sociétécivile qui pourraient jouer un rôledans la transition ou dans l’alterna-tive que nous vou lons implémenter.Mais nous ne visons pas forcément laclasse politique traditionnelle. Mêmesi nous reconnaissons que ses ac teursauront leur rôle à jouer.

Nous, nous voulons vraiment sen-sibiliser d’autres personnes qui pour-raient avoir un rôle à jouer, y comprisceux qui n’étaient pas sur la scènejusqu’à présent. Par ce que les gensveulent du neuf, un renouveau. Et

nous, nous essayons de voir qui pour-rait émerger pour assumer cette res -ponsabilité.

Au sein de notre collectif « NouPap Dòmi » nous voulons faire con -verger la voix de tous lesPetroChallengers. Nous voulonsorganiser le mouvement et le rendreplus efficace. Ce faisant nous restonstrès ouverts. Nous n’essayons pas de

prendre la paternité du mouvementou de l’orienter dans un sens oul’autre. Nous voulons être vraimentinclusifs et encourager la participa-tion de tous. (Source [Entretien] Haïti:une initiative des Petro Chal len gerspour une sortie de crise. Par StefanieSchüler)

Il faut mentionner égalementl appel à participation de Stépha neMichel le Petrochallen ger des mili-tants 2.0 qui, sur Magik 9, le mardi 16octobre, proposait une marche sansviolence et un appel à participation dechaque citoyen à forcer l’État...(Source Le nouvelliste). Chaquecitoyen disait-il ? Cela ne voudrait -t-il pas inclure tout citoyen, sans dis-tinction ?

Le groupe #Nou Pap Dòmi, dontfait partie l´activiste Emma nue laDouyon a présenté, le 2 juillet 2019dernier, un document de 20 pagescontenant ses souhaits ou proposition

faites à un gouvernement de transi-tion, au cas où Jovenel Moïse neserait plus au pouvoir. Il est à noterqu ils ont organisé une consultationcito yen ne en ligne quoique la ma -jorité de la population ou de la jeu -nesse ne soit pas des internautes,puisqu´elle ne sait ni lire ni écrire.Néanmoins, les bonnes intentions dece groupe sont notoires.

Ils auraient 4 exigences im -portantes dans leur besace : redy-namiser le pouvoir judiciaire pouraboutir au procès Petro Caribe.Entreprendre des audits publics. Laredistribution de la richesse. Larigueur, l’efficacité, la transparencedans les dépenses de l État, soit le ren-forcement des institutions et larestructuration de la PNH, comme del Institut des statistiques et de l infor-matique. Ils soulignent que leurproposition n’est pas un projet poli-tique, ni une feuille de route, en vued’une sortie de crise, ni un projet poli-tique ou de société.

Le PetroChallenge #Nou pap kom-plis NPC Porte-parole de ce mouve-ment, Ricardo Fleuridor a organisédes veillées patriotiques dans tout lepays, le 6 juillet, durant les manifes-tations anti gou vernementales des 6-7juillet (Source Kapzy News).

Fleuridor réclame un changementradical du système politique haïtien etrejette toute participation des institu-tions actuelles. Le Parle ment, selonlui, devrait être éliminé. Aucune par-ticipation des personnages politiquesde la classe traditionnelle ne seraitconsidérée dans son nouveau monde.

Le #Regroupement des PétroChallengers (RPC) lance une péti-tion en ligne étant donné que les mag-istrats de la CSCCA se retrouventmenacés et essaient de se protéger...Ils veulent renverser le statu quo. Lesmanifestations auxquelles ils ont par-ticipé les 6-7- juillet et 9 juin (SourceRezo Nodwès du 30 juin). Il n’est passpécifié quels groupes font partie dece regroupement.

Le PetroChallenge #Nou Kon syande Jean Manis, Eben Cadet, (SourceKapzy News).

Les groupes PetroChallenge sontnombreux et ils sont hétéroclites, carils portent chacun un slogan hashtagdifférent, ce qui les fait remarquer parla population...

Les Petrochallengers sont engénéral capables d’exprimer leursras-le-bol. Ils veulent pourtant fairedes recommandations qui devraientêtre en toute circonstance prises ausérieux. Il est clair que, dans le con-texte actuel, le fossé existant entre lepouvoir et la population ne permetaucunement de traiter adéquatementde précieuses recommandations cito - yennes et d’en faire un instrument deconsultation et d´avan cementdémocratique.

Pour sa part, la société haïtienneet le monde des affaires, de même quela majorité de la classe politique tradi-tionnelle, du moins dans leurs décla-rations, acceptent et applaudissentl’intervention des PetroChallengers.

Que ce soit par crainte de se voirépingler ou parce que la situation dedélabrement du pays force à la réflex-ion et au repentir; il est néanmoinslogique qu’en cette situation de crise,Haïti ne peut se permettre de contin-uer dans la voie de la division surtoutquand l internationale réunit au seindu CORE Group, les institutionsinternationales de même, s’acharnenten posture de farou ches défenseurs deJovenel Moï se, le président au régimecorrom pu et désavoué. Les puis-santes institutions et les pays qui se

disent amis d’Haïti n´offrent pour jus-tification à leur soutient l’argument duscrutin comme seule issue à la crise,ceci, au nom d’une suprême démoc-ratie. En tre temps, la souverainetéd’Haïti est devenue la seule monnaied’échange pour un gouvernementmoribond.

Mais encore les groupes suivantssont une illustration de la proliféra-tion dans le secteur de la revendica-tion jeunesse contre la corruption et ou contre lacontinuité du gouvernement JouvenelMoïse. Ils ont chacun leurs objectifs : « NOU PAP KONPLIS (NPK),SYGH-JLDP/O - PLASOLA - PKL:PATI- ANVLO JÒN: CCH RNPPC -ABA DEMON-PLAIGNANT :CACEBAS- ROA: RKE - KOTRA-BOUT- MACH: RCRESPHA:MOJAB - PKL- ESKLAV REVOL -TE- AOP- FOPE - ABA DEMON-RNPPC - NOU KONSYAN - MO -JAB - VIV AYITI - CHALLENGEPOPILÈ - RKE - MACH - PKL -KNDRP - LAKOU POLITIK - RE -CRESPHA- MPS - CHALLENGEPETRO-NÒ, MODELA, -REME-DY, POLSA, FRENCH, ASHA G,ERAC,STRUCTURE LES INDÉPEN -DANTS, CLUB 1804, GRENAP,TROISIÈME COMMISSION CI -VIL, UNAC, PETRO CHALLEN -GERS GONAÏVES. »

Le mouvement PetroChallenge à lacroisée des cheminsQuelques inquiétudes s’expriment ence sens : Les plateformes des pé tro -challengers dissidents ou autodéter-minés vont-elles s’insérer dans l’exer-cice traditionnel de la politique avecpour activité principale de mener desnégociations afin de briguer despostes de pouvoir au gouvernementou encore dans l opposition ? Cetteligne de fracture générationnellequ incarne, la non-inclusion petro -challenge, laisserait-elle présa ger unnouveau déchirement en lambeauxdu tissu socio-politique ac tuel... Cetteligne de fracture ne retar dera-t-ellepas toute ambition de réfor me con-sensuelle du système constitutionnelqui s´exprime par ailleurs ? (À suivre)M.M.

1515Haïti-Observateur 10 -17 juillet 2019

REGARD DE LA FENÊTRESuite de la page 12

DES ACTIVITÉS NOCTURNES INSOLITES À L’AÉROPORT MAÏS GÂTÉ ?Des substances non identifiées transportées à l’étranger....Suite de la page 1

Le NouPapDomi effectuant 7 fois le tour du Palais nationaldans une operation de persuasion du pouvoir en place delancer le Proces Petrocaribe. (photo Juno7).

Journal 10 -17 juillet 2019:hO 7/10/19 4:28 aM Page 15

16 Haïti-Observateur 10 -17 juillet 2019

“L’Attorney General” américain,équivalant du ministre de la Jus ticedans le système haïtien, s’ali gnant surune déclaration du pré sident DonaldTrump contre une décision de la Coursuprême, la plus haute instance judici-aire des États-Unis, trouve que laCour a erré en déclarant que le gou-vernement ne devrait pas ajouter unequestion relative à la nationalité auformulaire sur le recensement.

C’est lundi dernier, 8 juillet, lorsd’une entrevue accordée à l’agenceAssociated Press que William Barr adéclaré que l’administration Trumpagira dans les jours qui viennent pourfaire valoir son argumentaire lui per-mettant de passer des instructions auministre du Commerce l’autori sant àinclure la question dans le formulairesur le recensement de l’année 2020.

En effet, le 27 juin écoulé, la Coursuprême, par un vote de cinq contrequatre avait rejeté l’ar gu ment de l’ad-ministration qui stipulait que la ques-tion était de mi se pour s’assurer queseulement les citoyens américainssoient comptés. Mais le juge en chef

de la Cour, John Roberts, qui a pris ladécision de rédiger lui-même l’opin-ion défavorable à l’administration,s’est aligné sur la position des quatrejuges de la Cour considérés deslibéraux, disant que “les agencesdoivent fou rnir “des justificationsbien fon dées dès qu’il s’agit de déci-sions importantes, des raisons à satis-faire les tribunaux et le publicintéressé”.

Bien que le juge Roberts ne l’aitpas dit clairement, on déduit que laquestion de citoyenneté in sé rée dansle formulaire du re censement seraitpréjudiciable en ce qui a trait surtoutaux citadins américains qui peuventavoir des parents ou amis immigrantshabitant chez eux. Ainsi, toute lamaisonnée, n’étant pas peuplée decitoyens américains, beaucoup de cescitoyens, ne voulant pas mentir, s’ab-stiendront de remplir les formulaires,causant ainsi une perte pour lescitadins, d’ordinaire en majoritéd’obédience démocrate. Cette pertene serait pas seule ment d’ordre poli-tique, mais aussi économique, car le

Congrès se base sur le nombre decitoyens dans une communauté —village, ville, état—, pour fournir lesallocations que de droit.

Depuis 2017, Wilbur Ross, Mi -nistre du Commerce, avait lais séentendre que le recensement 2020indiquerait fidèlement le nombre decitoyens américains au pays.Toutefois, la réticence qu’auraient descitadins à ne pas remplir le formulairefavoriserait les citoyens habitant lesrégions rurales, en grande partied’obédience républicaine.

Ainsi, la majorité à la Coursuprême avait rejeté l’argument del’administration, considérant la ques-tion de citoyenneté dans le formulairedu recensement une entorse à lavérité. Il ne s’agit pas vraiment de sefixer sur le nombre réel de citoyens aupays, mais une façon habile pour ren-forcer la pré pondérance républicaineà l’encontre des groupes minoritairesqui, en grande majorité, sont descitadins.

Entre-temps, le processus decomptage, qui devait débuter le 1erjuillet, date qui avait été rete nue par leMinistère du Com mer ce pour le pre-mier envoi de formulaires auxcitoyens, est mise en veilleuse, parceque le président Trump entend trou-ver une formule pour ajouter la ques-tion de citoyenneté au formulaire derecensement.

Depuis le 15 juillet 2017, JohnThompson, chargé de diriger lesopérations du recensement, avaitannoncé qu’il comptait démissionneren décembre de cette an née et, eneffet, s’est retiré. Il avait été nomméau poste, en 2013, par le présidentBarack Obama et devait mener lesopérations de l’année 2020, vu que lerecensement se fait chaque 10 an. Un

vétéran au Bureau du Recense mentoù il a passé 27 ans, sans doute ildépistait déjà les tracas series del’heure.

Autre surprise. Dimanche der -nier, 7 juillet, à un moment ou l’ad-ministration Trump compte re venirpar devant la Cour su prê me en vued’obtenir le feu vert pour insérer laquestion de la citoyenneté dans le for-mulaire du recensement, le Départe -ment de la Justice a annoncé que lesavocats qui avaient plaidé le cas à laCour sont remplacés par d’autres,sans doute plus coriaces! Il n’est qued’attendre.

Et Jeffrey Epstein, un milliardaire,est trouvé coupable de trafic demineurs dans un scandale sexuelqui aura des répercussions enhauts lieux. Samedi dernier, 6 juillet,le milliardaire, ayant des résidencessomptueuses à Palm Beach, enFloride ainsi qu’à New York, a étéarrêté, in culpé d’induire des jeunesfilles de 14 ans ou plus dans un Trafficsexuel.

Selon les chefs d’accusation con-tre Epstein, dont le président DonaldTrump a dit de lui qu’il est “extraordi-naire” (terrific en anglais), il est ditqu’entre 2002 et 2005, Epstein a sol-licité des filles mineures avec les -quelles il a eu des sessions sexuelles,les payant des centaines de dollarsaprès et les enjoignant, moyennantpaie ment, de lui trouver d’autresjeunes filles.

Au tribunal fédéral du Districtsud de New York (Manhattan) lundi,le procureur Geoffrey Berman a tenuune conférence de presse au cours delaquelle il eut à dire: “Epstein savaitbien que ses vic times étaient mineu -res. Plus surprenant encore, ces fillesétaient particulièrement vulnérables,vu leurs conditions familiales”.

Déjà, cette affaire éclabousseAlex Acosta qui, en 2007, étant pro-cureur fédéral à Palm Beach, Floride,avait conclu une entente avec Epsteinqui était accusé alors d’induire desjeunes filles, certaines âgées de 13ans, dans des relations sexuelles dansson châ teau à Palm Beach. Selon l’ar -rangement, Epstein, ayant plaidécoupable à des offenses mineures,avait obtenu immunité quant à unepoursuite d’une instance fédérale.Condamné à 12 mois de prison dansun centre pénitencier du comté dePalm Beach, il passait la journée à sonbureau et revenait chaque soir sereposer en prison.

Et qui est cet Alex Acosta, qui aété d’une gentillesse hors pair enversEpstein, âgé maintenant de 66 ans?Actuellement, Acosta est secrétaired’État (Ministre) du Travail du prési-dent Trump à Wa shington. Et lesdémocrates au Con grès d’exiger sadémission immédiate. Pas si vite, adéclaré le président Trump. (Histoireà suivre).

Pierre Quiroule II

NOUVELLES BRÈVESUne crise constitutionnelle seprofile à l’horizon aux E.U.

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LA CLÍNICA JACQUES VIAUD Y LOS RESIDENTES DE LOS BATEYESEl presidente de la Hispaniola Debout y sus amigos son recibidos por el director del SRS

vo.Único centro médico en la

República Dominicana dedicadoa la atención de braceros, domini-canos y haitianos, así como de susfamilias, la Clínica Jacques Viaudcuenta con una estrecha colabo-ración con el Servicio de SaludPública, administrado con com-petencia y compasión por la Dra.Derca Reyes de la Cruz. Su aten-

ción a las familias desfavorecidasde las comunidades vinculadas alas fábricas de azúcar en la juris-dicción de San Pedro es un testi-monio de su compromiso y dedi-cación a su bienestar médico.

Durante la conversación conel Sr. Valbrun, la Sra. de la Cruzaclaró que, como parte de lasnuevas iniciativas de las SRS, sehabía introducido un cambio en ladotación de personal para garanti-zar la disponibilidad continua dela atención de los pacientes, inclu-

so durante los períodos de vaca-ciones. Por ejemplo, los médicosen formación han sido colocadospara compensar la ausencia delmédico asignado a la clínica quese encuentra de vacaciones. Ade -más, se han añadido enfermerasadicionales para garantizar la con-tinuidad de la atención disponibleen tiempo real para quienes visi-tan la clínica.

Jean-Claude Valbrun estuvoacompañado por el ingenieroFran cisco Astacio, su colaborador

en las actividades relacionadascon las operaciones de la institu-cion y director financiero de laclínica Jacques Viaud; Léo Jo -seph, director de Haití-Observer,un semanario haitiano publicadoen Nueva York; Jacques Fortin,amigo de Hispaniola Debout quevive en Ottawa, Canadá, la fun-dación creada por los esposos deValbrun; y el periodista domini-cano Jesús Sánchez, especialistaen comunicación social afiliado aRadio San Pedro.

El Dr. de la Cruz no iba a dejarir a sus invitados antes de ofrecer-les un café de la marca nacional“Café Santo Domingo”, que fuemuy apreciado.

El Sr. Valbrun no pudo ocultarla satisfacción que recibió de estavisita a la Dra. Derca Reyes de laCruz, especialmente cuando estaúltima reiteró el compromiso delSRS con la clínica Jacques Viaud através de su director.

Pajina 1

pour être dévorés, traduit uneindifférence cynique. Nous refu-sons de croire que vous caution-nez tous ces crimes et violationsdes droits d’un peuple dont vousprétendez être l’ami. On ne traitepas un ami de cette manière.

« Si selon la convention deVienne de 1961, « l’une des fonc-tions d’une mission diplomatiqueconsiste à protéger dans l’Étataccréditaire les intérêts de l’Étataccréditant et de ses ressortis-sants, dans les limites du droit

international »; au nom du droit àl’autodétermination des peuples,les haïtiens sont appelés àrésoudre eux-mêmes leurs prob-lèmes, sans être soumis aux dik-tats d’aucune puissance. Il esttemps de changer cette politiqued’imposition, d’insulte et d’agres-sion qui ne fait qu’accroître lamisère et la souffrance du peuplehaïtien qui veut entrer dans lamodernité politique et économi -que et coopérer dans le respectavec les autres sans être assisté.Nous ne sollicitons pas votreintervention pour que monsieurJovenel Moïse démissionne, mais

nous voulons que vous vous occu-piez de vos affaires dans le cadredu strict respect du droit interna-tional pendant que les haïtienss’occupent des leurs, sans con-trainte.

« Enfin, madame l’ambas-sadrice, nous notons aussi chezvous, comme tous vos prédéces -seurs, une fâcheuse tendance àvous immiscer de plus en plusdans les affaires intérieures dupays. Alors que la majorité deshaïtiens exigent la démission demonsieur Jovenel Moïse pour sonimplication dans la dilapidationdes fonds du Petrocaribe, vous

exercez des pressions pour obtenirla ratification d’un Premier min-istre et le lancement d’un hypothé-tique processus électoral avec unCEP qui n’inspire pas confiance.Ce comportement est une viola-tion flagrante de l’article 41-1 dela Convention de Vienne qui inter-dit aux diplomates de s’immiscerdans les affaires intérieures d’unpays accréditaire.

« Recevez, madame l’ambas-sadrice, nos salutations patrio-tiques en Jésus-Christ ! »

CC : au secrétaire d’Étataméricain, Mike Pompeo;

Commission des Affaires

étrangères du Sénat américain;Commission des Affaires

étrangères de la Chambre desreprésentants;

CORE Group;Représentant des Nations

Unies en Haïti;Délégation de l’Union

Européenne en Haïti;Représentant de l’OEA en Haïti;Nonciature Apostolique en Haïti.

La lettre porte la signaure du pas-teur Ernst Pierre Vincent, prési-dent de la COPAH.Rév. Pasteur Ernst Pierre Vincent,Président de la COPAH.

NOUVELLE INTERVENTION DE LA COPAH SUR LA CRISE SOCIO-POLITIQUE ET FINANCIÈRE

Lettre ouverte à l’ambassadeur des États-Unis en HaïtiSuite de la page 8

Journal 10 -17 juillet 2019:hO 7/10/19 4:28 aM Page 16