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L’ACTUALITÉ AU QUOTIDIEN N°1784 JEUDI 18 JUILLET 2013 www.lesdepechesdebrazzaville.com 100 FCFA Le président de la République a reçu, hier à sa résidence officielle, les ar- tistes musiciens invités à la neuvième édition du Festival panafricain de mu- sique (Fespam). Réagissant au mes- sage des artistes délivré par le rappeur congolais Passi du groupe Bisso na Bisso, Denis Sassou N’Guesso a dit combien son pays était honoré d’ac- cueillir tous les deux ans les musiciens venus de toute l’Afrique pour célébrer le chant, la danse et le tam-tam qui est un grand symbole d’unité. « Notre continent a connu des épreuves redoutables et nous consta- tons que chaque fois que vous vous produisez, nous nous sentons nous- mêmes. Nous sommes restés nous- mêmes », a déclaré le chef de l’État. Page 15 La société chinoise Magmine- rals Potasses Congo (MPC) a lancé hier à Mengo, près de Pointe-Noire, les travaux de construction de son usine de potasse. La fin de l’ouvrage est prévue en 2015 et la phase de production deux ans plus tard. Ce complexe industriel devrait, à terme, positionner le Congo parmi « les plus grands producteurs afri- cains de potasse », selon le président directeur général de MPC, Simon Liang. Page 5 Après des rappels à l’ordre plu- sieurs fois réitérés, la direction de la concurrence et de la ré- pression des fraudes commer- ciales est passée à la manière forte en procédant hier à la fer- meture de sept dépôts de bois- sons et d’un bar dans la ville de Brazzaville pour non-respect des prix réglementés. L’opéra- tion se poursuit. Page 2 ÉDITORIAL Dis-moi qui tu hantes … Page 2 Fespam BCBF A DB E E Le président de la République et les artistes à la résidence du Plateau Industrie Démarrage de la construction de l’usine de potasse à Mengo Le ministre Pierre Oba donnant le premier coup de pelle des travaux CONSOMMATION Des dépôts de boissons fermés pour non-respect de la politique des prix

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L ’ A C T U A L I T É A U Q U O T I D I E N

N°1784 JEUDI 18 JUILLET 2013www.lesdepechesdebrazzaville.com100 FCFA

Le président de la République a reçu,hier à sa résidence officielle, les ar-tistes musiciens invités à la neuvièmeédition du Festival panafricain de mu-sique (Fespam). Réagissant au mes-

sage des artistes délivré par le rappeurcongolais Passi du groupe Bisso naBisso, Denis Sassou N’Guesso a ditcombien son pays était honoré d’ac-cueillir tous les deux ans les musiciens

venus de toute l’Afrique pour célébrerle chant, la danse et le tam-tam qui estun grand symbole d’unité.« Notre continent a connu des

épreuves redoutables et nous consta-

tons que chaque fois que vous vous

produisez, nous nous sentons nous-

mêmes. Nous sommes restés nous-

mêmes », a déclaré le chef de l’État.Page 15

La société chinoise Magmine-rals Potasses Congo (MPC) alancé hier à Mengo, près dePointe-Noire, les travaux deconstruction de son usine depotasse. La fin de l’ouvrage estprévue en 2015 et la phase deproduction deux ans plustard. Ce complexe industrieldevrait, à terme, positionnerle Congo parmi « les plus

grands producteurs afri-

cains de potasse », selon leprésident directeur général deMPC, Simon Liang.

Page 5

Après des rappels à l’ordre plu-sieurs fois réitérés, la directionde la concurrence et de la ré-pression des fraudes commer-ciales est passée à la manièreforte en procédant hier à la fer-meture de sept dépôts de bois-sons et d’un bar dans la ville deBrazzaville pour non-respectdes prix réglementés. L’opéra-tion se poursuit.

Page 2

ÉDITORIAL

Dis-moi qui tu hantes …

Page 2

Fespam

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Le président de la République et les artistes à la résidence du Plateau

Industrie

Démarrage de la construction de l’usine de potasse à Mengo

Le ministre Pierre Oba donnant le premier coup de pelle des travaux

CONSOMMATION

Des dépôts de boissons fermés pournon-respectde la politiquedes prix

EXAMENS D’ÉTAT

Plus de 12 000candidats aux brevetstechniques et professionnels

Après le baccalauréat, letour est venu pour lescandidats au Brevetd’études techniques, Bre-vet d’études profession-nelles, au Brevet de tech-nicien, au Certificatd’aptitudes profession-nelles et au Brevet detechnique forestier quipassent les épreuvesécrites du premier tourdepuis le 16 juillet. Au total 12 326 jeunes as-pirent à ces titres qualifi-catifs pour les métiers va-riés tels que lamaçonnerie, l’électricité,le secrétariat d’adminis-tration, la comptabilité,les arts ménagers…

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2 | POLITIQUE / ÉCONOMIE C���A���E����F���D��D���������������B��F�����������������

LES DÉPÊCHESDE BRAZZAVILLE

Les Dépêches de Brazzaville sont une publication de l’Agence d’Information d’Afrique centrale (ADIAC)Site Internet : www.brazzaville-adiac.com

DIRECTION

Directeur de la publication : Jean-Paul PigasseSecrétariat : Raïssa Angombo

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RÉDACTIONS

Directeur des rédactions : Émile GankamaAssistante : Leslie KangaPhotothèque : Sandra Ignamout

Secrétaire des rédactions : Jocelyn Francis WaboutSecrétaire des rédactions adjoint :Rewriting : Arnaud Bienvenu Zodialo, Clotilde Ibara, Norbert Biembedi

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Rédaction de KinshasaDirecteur de l’Agence : Ange PongaultCoordonateur : Jules Tambwe ItagaliPolitique : Alain DiassoÉconomie : Laurent EssolomwaSociété : Lucien DianzenzaSports :Martin Enyimo

Service commercial : Adrienne LondoleBureau de Kinshasa : 20, avenue de la paix Gombe - Kinshasa - RDC - Tél. (+243) 015 166 200

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Maquette : Eudes Banzouzi (chef de service) Cyriaque Brice Zoba, Mesmin Boussa, Stanislas Okassou

INTERNATIONAL

Directrice: Bénédicte de CapèleResponsable coordination et communication : Rose-Marie BouboutouDirectrice du Développement : Carole Moine

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Commercial Pointe-Noire : Mélaine Eta Anto

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INFORMATIQUE

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LIBRAIRIE BRAZZAVILLE

Directrice : Lydie PongaultÉmilie Moundako Éyala (chef de service), Eustel ChrispainStevy Oba, Nely Carole Biantomba, Epiphanie Mozali

84, bd Denis-Sassou-N’Guesso, immeuble Les Manguiers(Mpila), Brazzaville - République du CongoTél. : (+242) 06 930 82 17

GALERIE CONGO BRAZZAVILLE

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LIBRAIRIE-GALERIE CONGO PARIS

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Siège social : 84, bd Denis-Sassou-N’Guesso, immeuble Les Manguiers (Mpila), Brazzaville,République du Congo Tél. : (+242)05 532.01.09

Président : Jean-Paul PigasseDirectrice générale : Bénédicte de CapèleSecrétaire général : Ange Pongault

Bureau de Paris (France)38 rue Vaneau 75007 Paris Tél. : (+33) 1 45 51 09 80

ÉDITORIAL

Dis-moi qui tu hantes …

I l fut une époque, qui après tout n’est pas si lointaine,où une partie de la classe politique congolaise seplaisait à dénigrer son pays par le canal d’organisa-

tions et de personnalités étrangères dont le principalobjectif était de déstabiliser le pouvoir en place àBrazzaville. Les radios, les chaines de télévision,les journaux extérieurs étaient alors ut i l isés pourrelayer, amplifier, universaliser des attaques dont le butévident était d’obtenir par la pression internationale cequi n’avait pu l’être par les armes durant lesguerres civiles de 1993, 1997 et 1998.

Mais le temps a passé, la paix est revenue sur toutel’étendue du territoire, la société congolaise s ’estreconstruite, l’économie nationale s’est redressée et lesesprits se sont calmés. Si bien qu’aujourd’hui, même sibeaucoup reste à faire pour que les aspirations de sa po-pulation soient satisfaites, l’on peut considérer le Congocomme l’un des pays les plus stables du continent.Certes, il arrive de temps à autre que des dérapagesmédiatiques se produisent ici et là, mais l’on n’y trouveplus guère de traces prouvant que des Congolais sont àla manœuvre pour semer à nouveau le désordre dansleur propre pays.

« Dis-moi qui tu hantes je te dirai qui tu es » : cette for-mule qui traduisait bien la sombre réalité du combatmené par des citoyens congolais contre leur propre paysn’a plus guère de fondement. Car, même s’il n’est pas encoreexemplaire, le dialogue entre la majorité et l’opposition a prisle pas sur les manœuvres conduites depuis l’étranger pourtenter de ralentir, sinon même d’entraver la marche en avantde notre pays. Désormais les responsables politiques separlent d’homme à homme sans se dissimuler derrière desparavents qui ne trompent personne et le débat national ygagne fortement en clarté.

Faut-il en déduire que les agressions conduites de l’ex-térieur contre notre pays vont prendre fin ? Evidemmentnon car le Congo occupe au cœur de l’Afrique centraleune position trop stratégique pour que les puissancesoccultes à la manœuvre dans le Golfe de Guinée et leBassin du Congo cessent de nous harceler. Mais dumoins ces puissances ne pourront-elles plus s’appuyersur certains de nos concitoyens pour conduire leursattaques et c’est déjà beaucoup !

Les Dépêches de Brazzaville

Les agents de la directiondépartementale de laconcurrence et de la répressiondes fraudes commerciales ontprocédé, le 17 juillet, à lafermeture de quelques débits de boisson. L’objectif, à travers cette opéra-tion de force, était de ramenerl’ordre dans la vente des boissonsen détail, produites par les Bras-series du Congo (Brasco) et de ré-tablir les prix qui ne cessentd’augmenter depuis le début del’année. En effet, à travers la ville,la bouteille de bière (65 Cl), toutemarque confondue est passée à1000frs l’unité alors que le prix re-commandé par la Brasco est de520 FCFA la bouteille. En ce quiconcerne les jus, dans les endroitsvisités par la délégation ministé-rielle, les prix oscillent autour de800 FCFA au lieu de 500 FCFAl’unité. Une situation qui pro-voque la colère des Congolais.Sur les huit établissements fer-més, quatre se trouvent dans l’ar-rondissement de Talangai, préci-sément dans la rue Ndolo à soncroisement avec le quartier « Pe-tit-chose ». Un autre dépôt deboissons agréé par les Brasco aété fermé au terminus de Mikalouet deux autres à Moungali.La procédure engagée dans la par-

tie nord de la ville se poursuivradans la partie sud. Selon FlorianElenga Akemy, « c’est justementdans les ‘ngandas’ informels queles prix galopent le plus. Cer-tains commerçants exercent leuractivité là où ils résident. Ce quirend notre travail plus difficile.Ce matin, nous sommes tom-bés par hasard dans un cas dece genre, une maman gros-siste qui vendait tous ces pro-duits à domicile, n’ayant doncaucune enseigne ».Florian Elenga Akemy, directeurdépartemental de la concurrenceet de la répression des fraudes aajouté que pour rouvrir les dépôtsfermés, il fallait que les déten-teurs se déplacent vers les ser-

vices habilités parce que dans lelot, il y avait des personnes convo-quées qui ne s’étaient jamais pré-sentées pour justification ou toutsimplement pour payer desamendes.« La suite c’est que nous dresse-rons une liste des clients quiaugmentent les prix. Au cour decette opération nous avons aussivérifier les reçus de caisse etconstater que les prix n’étaientpas respectés ».Un des témoins de cette opéra-tion, Freddy Wasoulou, a appré-cié favorablement cette opéra-tion qui témoigne du souci desautorités de luttre contre la viechère au Congo.

Luce-Jennyfer Mianzoukouta

COMMERCE

Sept dépôts de boissons fermés à Brazzaville

Cette deuxième édition de laquinzaine commerciale desproduits locaux se déroule du 17au 31 juillet à Pointe-Noire. Elleest organisée par la Concertationnationale des organisationspaysannes et productricesagricoles du Congo (Cnop-Congo), antenne de Pointe-Noire. C’est sur le thème « Pour unesanté saine, achetez frais aux pro-ducteurs » que cette exposition-vente se déroule. Elle va permet-tre aux éleveurs, agriculteurs,pêcheurs, transformateurs et ven-deurs de produits agricoles d’ex-poser et de faire connaître leursproduits au grand public, mais

surtout de créer un contact directavec l’acheteur.Au total, dix-neuf stands d’exposi-tions représentant des coopéra-tives, groupements, unions, fédé-rations ainsi que des exploitantsindividuels sont érigés à la cham-bre consulaire de Pointe-Noire.Une occasion pour eux de nouerdes contacts avec les consomma-teurs et de s’imposer sur le mar-ché local.Selon Monkou Kaya, coordonna-teur du Cnop-Congo dans le dé-partement de Pointe-Noire, enpassant de mains en mains, lesproduits perdent leur qualité,mais aussi connaissent une

hausse de prix. « L’objectif de cetteactivité, c’est de créer le contact en-tre le producteur et l’acheteur afinque ce dernier consomme frais», a-t-il expliqué. Lors de la premièreédition, la quinzaine commercialeavait attiré plus de 3166 visiteurset mobilisé près de cent expo-sants maraîchers, éleveurs ettransformateurs de produits agri-coles ; 3 806 kilogrammes de pro-duits avaient été vendus à 2 890000 FCFA.Pour cette deuxième édition, laCnop-Congo mise sur 11 412 kilo-grammes de produits exposés,soit 6 715 000 FCFA.

Prosper Mabonzo

POINTE-NOIRE

La Cnop-Congo organise une exposition-vente de produits locaux

L’un des dépôts scellés

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C���A���E����F���D��D����������������B��F����������������� ÉCONOMIE/SOCIÉTÉ | 3

Lancée le 13 juillet àBrazzaville, l’Université desUsages des Technologies del’Information au Congo (2UTIC)est un nouvel espace deconvergence et de vulgarisationdes technologies del’information et de lacommunication, un catalyseurauprès des décideurs de PME,des cadres de l’État et desétudiants Le Comité pour la promotion destechnologies de l’information auCongo (Coptic) et la FondationEcair ont décidé de créer la2UTIC, qui va permettre d’analy-ser et de vulgariser les usagesnumériques au Congo à traversdes rencontres débats dénom-mées « matinées numériques ».La première matinée axée surles enjeux numériques auCongo, s’est déroulée le samedi13 juillet dans la salle AndréGide de l’Institut français duCongo de Brazzaville.Plusieurs personnes d’horizonsdivers ont assisté au débat sur

les infrastructures de haut débit,le cadre légal dans le secteur nu-mérique, la formation et le pro-blème des contenus. PatriceNoumazalaye, directeur générald’AIRNET, fournisseur d’accèsInternet (FAI), Jean BrunoPissa, directeur général d’AI-TECH Congo (FAI) et promoteurde l’annuaire ProCongo, BrinKounka, représentant d’ES-GEAE, un Institut de formation

installé à Brazzaville, ont analysétour a tour les enjeux du numé-rique au Congo.Afin de mettre le public et les in-vités dans le bain de la théma-tique, le président du Coptic,Alain Ndalla, par ailleurs direc-teur général de Megatel Sys-tèmes, éditeur du portail webwww.bureauflex.com, a fait unétat des lieux du numérique auCongo.

Plusieurs réactions et sugges-tions sont sorties de ce débat. Onpeut noter le déficit de commu-nication dans l’immersion dupays vers le numérique. Leconstat est clair, en effet, queplusieurs projets et procéduresmenés dans le secteur du numé-rique restent inconnus du grandpublic et même de certains ac-teurs, alors que petit à petit lepays bascule vers l’économie nu-

mérique. La rencontre a égale-ment mis un accent sur l’impor-tance de former des ressourceshumaines dans le numérique.Bien que les instituts notammentprivés tentent d’apporter une ré-ponse à ce sujet, le profil du for-mateur et surtout l’absence d’unréférentiel sur les métiers du nu-mérique restent un souci majeur.Alors que le Congo baigne déjàou presque dans le haut débitmême s’il reste encore quelquesarrangements de dernière mi-nute, la question des contenusest désormais au cœur de lastratégie. De même celle du cadre légaldont les lois, à l’instar de cellessur la Cybersécurité et cybercri-minalité, sont en examen.À l'issue du débat, le Coptic et lafondation Ecair ont invité le pu-blic à participer, le 20 juillet, àune nouvelle rencontre aveccomme thème « Les médias à lacroisée du numérique ». Le dé-bat aura lieu dans la même salle.

Quentin Loubou

COMMUNICATION

Le Coptic et la Fondation Ecair créent un espace de vulgarisation des TIC

Alain Ndalla, Patrice Noumazalaye et Jean Bruno Pissa sur le plateau lors du débat

Le premier tour des épreuvesécrites du Brevet d’études tech-niques (BET), du Brevet d’étudesprofessionnelles (BEP), du Brevetde techniciens (BT), du Certificatd’aptitudes professionnelles (CAP)et du Brevet technique forestier(BTF) ont démarré le 16 juillet surtoute l’étendue du territoire natio-nal. Au total 12 326 candidats repar-tis dans cinquante-cinq centres sontconcernés par ces examens. À Braz-zaville, ils sont 5 800 candidats grou-pés dans douze centres. À la diffé-rence du baccalauréat technique,l’organisation du premier tour desépreuves écrites des brevets tech-niques a été jugée satisfaisante parla Direction des examens etconcours (Dec) techniques.«Avec toutes les autorisations, nousavons pu remettre aux candidats lesconditions nécessaires. Nous leuravons autorisé d’entrée dans lessalles avec les badges, les cartes na-tionales d’identité, à défaut, avec lespasseports, le permis de conduire, lacarte scolaire. Cette-fois ci, nousavons pris des précautions pour quel’examen se déroule dans les bonnesconditions », a expliqué un res-ponsable de services des examenstechniques, se félicitant du fait quela Dec venait de mettre fin aux at-troupements souvent observésdans les examens techniques etprofessionnels. Soulignons que les épreuves écritess’achèveront le 20 juillet prochainavant d’entamer les trois jours detravaux pratiques.

Parfait Wilfried Douniama

Le lycée d’excellence de Mboundarépond bien aux missions qui sont lessiennes : former l'élite de demain. La cérémonie d’émulation du 10 juilletdernier a rendu publics des résulats en-courageants. Avec une moyenne an-nuelle de 18,77/20, Christ Grâce Miaka-loukaridi, élève en classe de 6e a étésacré meilleur de l’établissement. Il estsuivi de Jostein Ngouma Kengué Nsi-loulou en classe de 5ème avec 18,40.L’année dernière, le premier de cetteécole avait obtenu la moyenne de18,14/20 alors que le dernier avait réa-lisé 12,01. soit 100% du taux de réussite. En effet, les 111 élèves dont 45 filles et66 garçons que compte l’établissementdans les deux niveaux (6e et 5e) onttous été déclarés admis en classe supé-

rieure. Les trois premiers de chaqueclasse, le premier de chaque niveau et lepremier de l’établissement ont été pri-més.Emu par ces résultats, le ministre HellotMatson Mampouya s’est dit impres-sionné par la moisson qui reflète lemode de sélection par lequel ces élèvessont arrivés dans cet établissement. Il afélicité l’équipe pédagogique et encou-ragé le personnel enseignant ainsi queles auxiliaires pour le travail abattu, touten les invitant à afficher toujours uncomportement exemplaire et à avoirune conduite irréprochable. « Vous nedevez pas oublier qu’un homme bienpoli est fait de tout ; d’une tête bien faite,certes, mais qu’il doit aussi être canalisépar un comportement honorable », a-t-

il insisté. Pour le préfet du départementdu Niari, Jean Pierre Heyko Lékoba,«Les résultats de cette année traduisentl’engagement des élèves à devenir de-main l’élite, à donner un sens à l’ambi-tion de faire que demain le Congo soitdirigé par des jeunes venus de l’ensem-ble du territoire national, se brassant,ne se regardant pas comme des gens dif-férents mais comme des Congolais, nese distinguant pas par les origines deleurs parents, mais par leurs aptitudesà devenir les maçons d’une Nation ré-conciliée avec elle-même. »Le proviseur du lycée d’excellence deMbounda, Joseph Mfoundou, a indiquéque cette année scolaire n’a pas été fa-cile sur le plan financier et logistiquepuisque les crédits de fonctionnement

prévus n’étaient pas disponibles. Selonlui, l’établissement a fonctionné avec lesrésidus du budget 2011-2012, grâce àl’implication du ministre de tutelle et àla sensibilité du directeur départemen-tal du Trésor du Niari. Félicitant, lesprofesseurs, les élèves et le personnelpour les résultats obtenus, il les a exhor-tés à plus d’efforts pour l’année pro-chaine. Il a, par ailleurs, rappelé qu’unélève de la 6e avait obtenu unemoyenne de 19,12/20 au deuxième tri-mestre.Joseph Mfoundou a enfin demandé auxparents d’élèves de veiller sur leurs enfantsafin qu’ils reviennent l’année prochainesans problème de nature à compromettreleur avenir.

Fortuné Ibara

EXAMENS D’ÉTAT

Plus de 12 000candidats auxbrevetstechniques

Le lycée de Mbounda confirme sa vocation de l'excellence

L’ancienne ministre française dela justice et actuelle députéeeuropéenne, Rachida Dati, l’a faitsavoir au cours de l’audience quele Président de la République,Denis Sassou N’Guesso, lui aaccordée le 17 juillet àBrazzaville.Rachida Dati aligne vingt annéesd’expérience dans le domaine del’éducation. À son actif, la créationdes internats d’excellence et desclasses préparatoires dans son pays.Des acquis qu’elle entend mettre auservice du parlement européen quia décidé d’accompagner le gouver-nement congolais dans sa politiquede création des lycées d’excellencedans tout le pays.« Avec le président de la Répu-

blique, nous avons discuté du sys-tème éducatif au Congo. Le Prési-dent a lancé une expérience qui est

assez unique en Afrique, celle deslycées d’excellence avec le lycée deMbounda à Dolisie dans le dépar-

tement du Niari. Il s’agit donc derepérer les meilleurs élèves danstout le pays et de les mettre dans leslycées d’excellence pour les faireaccéder à l’excellence scolaire puisuniversitaire. Je soutiens donc ceprojet. Nous avons aussi échangésur l’expérience française », a-t-elle déclaré à sa sortie d’audience.Rappelons qu’avant d’être reçuepar le Président de la République,Rachida Dati s’est entretenueavec le président du Sénat, le mi-nistre de l’Économie forestière etdu développement durable et laministre de la Promotion de lafemme avec qui, elle a échangésur des questions liées à leurs do-maines respectifs.

Tiras Andang

ÉDUCATION

Le parlement européen prêt à promouvoirles lycées d’excellence au Congo

Rachida Dati reçue par Denis Sassou N’Guesso

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4 | PUBLI-INFO C���A���E����F���D��D���������������B��F�����������������

Une fois de plus, les abonnésAirtel ont fait confiance au plusgrand réseau du Congo et ontparticipé massivement àtravers tout le Congo à cenouveau concept nommé« Airtel Football Passion ».Les samedi 22 Juin, 29 Juin et6 Juillet 2013, la société Airtel

Congo a procédé à la remiseofficielle des gagnants destrois premiers tirages du jeupromotionnel Airtel FootballPassion. La cérémonie de re-mise s’est déroulée dans les lo-caux de la chaine de télévisionDRTV en direct à 20 h 15 et dif-fusée à travers tout le Congo.

La remise des gains journalierset hebdomadaires s’est dé-roulée sous la responsabilité demaitre Massamba, huissier deJustice qui de part son rôleveille à la régularité et la trans-parence de ce jeu Airtel FOOT-BALL PASSION, un conceptnouveau uniquement à Airtel,

le plus grand réseau au Congoet le 4e opérateur de téléphoniemobile au monde. L’innovationde cette promotion est le faitque le Top gagnant de la se-maine est tiré au sort et gagneautomatiquement 1 000 000FCFA, ensuite il participe à unshow Télé où il s’essaie à des

tirs de penalty et à chaque butmarqué, l’abonné gagne unbonus de 1000 000 FCFAjusqu’à 5000 0000 FCFA.

Mr. Mbenze Achille Donald,tout heureux et brandissantson gain de 2 millions FCFAaprès avoir marqué un but depenalty.En rappel, Airtel FOOTBALLPASSION a été lancé le 20 Mai2013, c’est est un jeu promo-tionnel sur le football donnantla possibilité à tous les abonnésAirtel d’améliorer leur connais-sance en football à travers desséries de questions & réponseset surtout de gagner des mil-lions de FCFA. Pour participerà cette promotion, l’abonné doitcomposer *139 # ok, ou en-voyer par SMS le mot FOOT aunuméro 139 ou appeler direc-tement le 139. Une fois inscrità la promotion, l’abonné ré-pond aux questions qui lui sontenvoyées, gagne des points etpeut être éligible pour gagnerl’un des nombreux lots ci-des-sous :Lots quotidiens : 02 gagnants de50 000FCFA chaque jourLots hebdomadaires: 500000FCFA pour le Top partici-pant de la semaine, 02 ga-gnants de 100 000 FCFA partirage et 01 gagnant tiré au sortpour participer au Show Télégagner jusqu’à 5 000 000FCFALots Express : 16 gagnants d’uncrédit de communication d’unevaleur de 10 000 FCFA chacunpar semaineDepuis le lancement de la pro-motion le 20 Mai 2013, 96 ga-gnants ont déjà été récompenséspour une valeur totale de 10 380000 FCFA, soit 3 gros lots, no-tamment : M. Bayilo Sanganouavec un gain total de 3000 000FCFA, M. Iyefa Boonga Nonoavec un gain total de 1 000 000FCFA, M. Mbenze AchilleDonald avec un gain total de2 000 000 FCFAPour information, le règlementdu jeu AIRTEL FOOTBALLPASSION est disponible auprèsde maître Jean Ignace Mas-samba, huissier de justice àl’adresse 29 rue Bomi tabas,Immeuble. Ex-cinema VOX,marché Moungali, Poto-Poto IIet dans toutes les agencesAIRTEL.La promotion continue et pren-dra fin le 17 août 2013.

Récompense des 1ers heureux gagnants du Jeu Airtel FOOTBALL PASSION

Maitre Massamba, Huissier de Justice

Le gagnant Iyefa Boonga Nono en action de tir de penalty et en train de rendre témoignage après son gain de 1 million FCFA

Bayilo Sanganou marquant les 2 buts de penalty qui lui ont permis de gagner ainsi 2 millions FCFA en bonus, soit un gain total de trois (03) millions FCFA, reçus via Airtel Money

La présentatrice du show TV & Le Responsable Marketing Communication de Airtel

Achile Donald Mbenze, tout heureux et brandissant son gain de 2 millions FCFA après avoir marqué un but de penalty

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ÉCONOMIE / SOCIÉTÉ | 5C���A���E����F���D��D����������������B��F�����������������

Les inculpés, Mabanza et Ngo-douo alias Pepito, vont purgerchacun cinq années de prisonferme. Un autre accusé dans cetteaffaire, Ibenga, écope de deux an-nées de prison ferme.Sur plan pécuniaire, les trois dé-linquants sont condamnés, cha-cun, a payer à l’Etat congolais desamendes de quatre millions defrancs CFA ainsi que des dom-mages et intérêts de sept millionsde francs CFA. En vertu de la loi faunique, il estreproché aux trois individusd’avoir commandité un traficd'ivoire et fourni des armes auxbraconniers. A ces motifs, s'ajou-tent un autre, plus grave encore :l'abattage d'un éléphant, une es-pèce intégralement protégée parla loi. Les activistes et les organi-sations de protection de la fauneet de la flore qualifient cettecondamnation comme étant une« avancée pour la justice congo-laise». «En effet, les efforts consen-tis du Projet d’appui à la loi sur lafaune sauvage (Palf) ont abouti àun résultat positif. Que ceci inter-pelle tous ceux qui portent atteinteaux textes et règlements sur lafaune », indique Naftali Honig,coordonnateur du Palf. Ajoutantégalement : « L’éléphant est une

espèce très importante pour l’éco-système en Afrique centrale no-tamment pour les forêts en Répu-blique du Congo. Ces grandsmammifères mangent beaucoupde fruits dans les forêts et distri-buent ainsi les graines de nom-breuses espèces de plantes. La bio-diversité dépend de ces véritablesjardiniers de la forêt africaine ».L’éléphant : un animal à protégerAu Congo, de nombreux textes ré-glémentent la gestion et la protec-tion de la faune. L’arrêté n° 6075 du9 avril 2011détermine les espècesanimales intégralement et partielle-ment protégées. Mais l’éléphant estconsidéré comme un animal inté-gralement protégé. Malgré cesgardes-fous, l'espèce reste depuistoujours la cible des braconniers àcause de l'ivoire jugée très ren-table. « L’éléphant était trèspeu chassé pour l’alimentation.Aujourd’hui, à travers l’Afrique,on trouve des carcasses d’élé-phants en train de pourrir car lachasse cible les défenses pourle commerce illicite », confirmeNaftali Honig.En dehors du disposif au niveaunational, le Congo est signatairedes conventions internationalesprotégeant la faune.

Fortuné Ibara

Arrivé au terme de son mandat, leprésident par intérim du conseildépartemental de la Sangha, Em-manuel Akouelakoum, a fait, du28 juin au 12 juillet, une tournéedes chantiers dans le cadre dusuivi des projets initiés par soninstitution Cette visite, qui annonce la fin dumandat du conseil, sert aussi de bi-lan du quinquennat. La visite aconcerné les constructions réali-sées et celles en cours dans lescinq districts que compte le dépar-tement : Sembé, Souanké, Ngbala,Pikounda et Mokéko.Durant la période, le marché deTalatala, le logement des ensei-gnants de Ngbala, les logementssociaux à 17 km de Souanké,l’école de Bonalinga, le centred’enseignement général deNgombe ont été réalisés. « Jepoursuis l’œuvre du défunt prési-

dent Dieudonné Mengobi. Je nelaisserais rien au bord de la routepour que le bureau exécutif cou-ronne en beauté son mandat », adéclaré Emmanuel Akouelakoum,avant d’exhorter les responsablespolitico-administratifs à faire bonusage de ces infrastructures. Pen-dant sa tournée, Emmanuel Akoue-lakoum a procédé à la pose de la pre-mière pierre du logement dumédecin-chef à Sembé, de l’école del’Ellene et de celle de Mouyoye, si-tuée à 118 km d’Ouesso. Autre lieuvisité, Bozolo, pour l’identificationd’un site devant accueillir le futurcentre de santé intégré. Il a achevésa visite à Pikounda avec la pose dela première pierre de l’écoled’Ekouamo. Cette mission a été ac-complie dans le but de mettre enœuvre les directives du processusÉtat-département.

Josiane Mambou Loukoula

SANGHA

Le président du Conseildépartemental inspecteles chantiers

FAUNE

Trois braconniers condamnés à payer onze millions FCFA à l’ÉtatLe tribunal d'Ewo a rendu son verdict le 15 juillet, condamnant troisdélinquants fauniques à de lourdes peines pécuniaires et à des fermesemprisonnements.

La cérémonie officielle de présentationde ce site au public a eu lieu le mardi 16juillet. Disponible à l’adresse www.mrsit-congo.net, ce site est conçu pourrépondre aux nouveaux besoins et défisde communication de ce départementdont l'importance des missions est malconnue des Congolais. Avec une interface simple mais dyna-mique, le site n’est pas seulement at-trayant par ses couleurs et la disposi-tion des rubriques. Il est remarquableégalement par l’afflux des informationsqui tiennent compte de l'organisationmême de ce ministère avec des fenê-tres sur ses multiples partenaires.Six rubriques majeures placées au pre-mier plan servent de porte d’entréeaux sous-rubriques : Accueil, Minis-

tère», Gouvernance, Recherche, Inno-vations et Partenaires. A l'intérieur, onpeut retrouver le fonctionnement duministère et ses institutions, la poli-tique générale, les projets, les lois ettextes organiques, etc. Le site a crééégalement un répertoire des cher-cheurs et inventeurs congolais, desprojets de recherche entamés commecelui de l’Arteamoquine qui permettraune disponibilité locale de produits ef-ficaces et moins chers de lutte contrele paludisme. Le site propose égale-ment le téléchargement des docu-ments importants. Quelques autres rubriques telles quel’agenda du ministre, l’espace presse etdes vidéos sont autant de sources d’in-formations pour les médias et autres

publics qui peuvent désormais à partirde cette interface écrire au ministreJean Bruno Richard Itoua, à la tête dece département depuis décembre2011. Lors de la présentation du sitepar les spécialistes d’ISF Technologies,Jean Bruno Richard Itoua a justifié cetinvestissement par le besoin d’un« changement de paradigme pour quela recherche se réalise autrement ».« Je pensais essentiellement à un sys-tème d’information efficace car il n’y apas de recherche sans un système d’in-formation moderne », a-t-il souligné.Derrière ce site en effet, se cache unvaste programme de déploiement des ar-chitectures réseau du ministère de la re-cherche scientifique. L’ambition est d’in-terconnecter toutes les directions etinstitutions de ce ministère y compris lesbases de recherche bien qu'éloignés deBrazzaville, pour la plupart.Pour compléter ce programme de com-munication qui vise à donner de la visi-bilité aux missions de ce ministère etd’en fédérer les acteurs, pour une meil-leure efficacité, le département a crééune émission télévisée qui passera tousles mardis à la télévision congolaiseaprès le grand journal de 20 heures.

Quentin Loubou

RECHERCHE SCIENTIFIQUE

Le ministère lance un site Internet

L’aperçu du site

Le projet de potasse de Mengo vise àconstruire une base de productiond’engrais de classe mondiale ayantune capacité de production de 1,2million de tonnes de chlorure de po-tassium par an contre 600 milletonnes précédemment. Présentant le projet, le directeur gé-néral de MPC, Longbo Chen a déclaré: « Ce qui, au début passait pour unrêve constitue une réalité au-jourd’hui grâce à la volonté expriméepar les gouvernements congolais etchinois. Certes qu’il reste encore loinde son achèvement ».Outre les 38 systèmes d’équipement,le projet comprend sept installationsprincipales : notamment le site d’ex-traction de saumure, l’usine de traite-ment, la centrale thermique, l’usinede séchage de compactage, le termi-nal portuaire, la base administrativeet résidentielle, et les infrastructureslinéaires. Pour construire cette usine,

Evergreen a porté son dévolu sur legroupement de société piloté parEast China Engineering science anstechnology. Estimé à 1,364 milliard dedollar US, le projet bénéficie d’un fi-nancement de la Banque du dévelop-pement de la Chine pour un montantd’un milliard de dollar. Projet trèscomplexe, il revêt, pour le gouverne-ment congolais, un intérêt majeur auregard de son ambition d’industriali-sation du pays. « Ce jour est une étape importantepour l’ensemble de ce projet car ilconsacre le démarrage effectif de laconstruction de cette usine qui fera lafierté du Congo tout en le position-nant parmi les plus grands produc-teurs africains de potasse », a déclarépour sa part le président directeur gé-néral de MPC, Simon Liang, souli-gnant que l’ambition caressée par sasociété est de parvenir à cinq millionsde tonnes à l’avenir. Félicitant par ail-

leurs la société chinoise d’avoir tenule pari, en dépit de la crise écono-mique qui sévit à travers le monde, leministre des Mines et de la géologiepense que le Congo rentre désormaisdans une phase pratique des chosesqui ne s’apprécient que par les résul-tats. « C’est un projet industriel ma-jeur et structurant pour le pays et lasous-région dont la réalisation contri-buera qualitativement, à n’en pointdouter, à l’amélioration des condi-tions de vie des populations et à luttercontre le sous-emploi des jeunes », a-t-il souligné. Présidée par le ministredes Mines et de la géologie, PierreOba, assisté de quelques membres dugouvernement, la cérémonie de lan-cement de ce projet intervient qua-tre ans après la pose de la premièrepierre, en octobre 2009, par le pré-sident de la République, Denis Sas-sou N’Guesso.

Guy-Gervais Kitina

INDUSTRIE

MPC lance la construction de l’usine de Potasse de MengoLa société chinoise Magminerals Potasses Congo a procédé, le 17 juillet, à Mengo à environ 20 km dePointe-Noire, au lancement de la construction de son usine. La fin des travaux est prévue pour fin 2015 enattendant sa phase de production deux ans plus tard.

Les ouvriers sur le site du chantier

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6 | ANNONCES

POUR VOS CADEAUX EN PEINTURE, SCULPTURE, CÉRAMIQUE ET VASES MURAUX : UNE SEULE ADRESSE :

LE MUSÉE GALERIE DU BASSIN DU CONGOSIS DANS L’ENCEINTE DES «DÉPÊCHES DE BRAZZAVILLE»

C���A���E����F���D��D���������������B��F�����������������

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SOCIÉTÉ | 7C���A���E����F���D��D����������������B��F�����������������

En raison des travaux de réaménagement de ses ateliers de Brazzaville, CFAO

CONGO demande à ses clients dont les véhicules stationnent dans son enceinte

et pour lesquels aucun accord de travaux n'a été donné à ce jour, de bien vouloir

les récupérer avant le 31 juillet 2013, et notamment les véhicules dont les

immatriculations suivent :

-968 EM 4

-259 CA 6

-245 EP 4

-636 ET 6

Nous vous remercions pour votre compréhension et vous demandons de prendre

attache avec M. MAMBOU notre chef d'atelier, au 06.663.40.47/ 05.545.11.10

INFORMATION

OFFRE D’EMPLOI AMBASSADE DES ETATS-UNIS, BRAZZAVILLENUMERO D’ANNONCE : 011/2013

OFFRE D’EMPLOI pour le poste de Spécialiste en Surveillance Détection Grade du Poste : FSN-04 (Grille salariale des agents de sécurité de l’Am-bassade des Etats-Unis)

DATE D’OUVERTURE: lundi 15 Juillet 2013 DATE DE CLOTURE: lundi 29 Juillet 2013Nature du contrat : Contrat à Durée indéterminée (CDI), après la périodeprobatoire (période d’essai)

L’Ambassade des États Unis à Brazzaville recherche un individu ayant un di-plôme de fin d’études secondaires (Baccalauréat), une bonne maitrise dela conduite automobile et motocycliste, un niveau acceptable de la langueanglaise ainsi que les compétences professionnelles requises pour travaillerdans le département de la sécurité. L’intéressé (e) aura entre autres tâches:d’assurer la surveillance selon les procédures de la Surveillance Détection,aux fins de déceler et de rapporter toute présence hostile, toute intentionmalicieuse ou toute menace dirigée contre les intérêts du gouvernementaméricain, contre les propriétés et le personnel du gouvernement américain.L’intéressé (e) exécutera également d’autres tâches sur instructions de sonsuperviseur.

Pour de plus amples informations concernant cette offre d’emploi, prièrede contacter le bureau des Ressources Humaines aux numéros suivants :06-612-2000/06-612-2073/06-612-2133Par courrier électronique (E-mail) à l’adresse suivante :[email protected]

Veuillez adresser vos candidatures en Anglais uniquement.N.B : LES DOSSIERS DEVRONT ETRE COMPLETS, LES DOSSIERS IN-COMPLETS NE SERONT PAS ACCEPTES ET SERONT DONC REJETES.

Les collègues HSE de la sociétéEni Congo et le groupe HSE dusite Eni Onshore remercient la fa-mille Missamou, les amis et lesfrères en christ de leur soutien lorsde la période douloureuse qu’atraversée leur collègue HilarionCésaire Missamou et pendant lesobsèques. Nous rappelons à tousqu’il y a une année que ce derniernous a quittés, que son âmerepose en paix.

REMERCIEMENTS

Les familles Otsou et Emani informentparents, amis et connaissances que lesobsèques de leur père et frère, BertinOtsou Assala, décédé le 13 juillet2013, auront lieu ce vendredi 19 juillet,selon le programme ci-après :9 H00 : levée du corps à la morguemunicipale de Brazzaville ;10H00 : recueillement au domicilefamilial sis au n°69 de la rue Oboli àTalangaï ;14H00 : départ pour le cimetière privéBouka ;16H00 : fin de la cérémonie.

PROGRAMME DES OBSÈQUES

18 juillet 1993 – 18 juillet 2013Il y a vingt ans, que disparaissaitnotre regretté père, Jean MichelDinghat. En ce triste anniversaire,les enfants Dingha prient tousceux qui l’ont connu et aiméd’avoir une pensée pieuse pourlui. À cet effet une messe pourle repos de son âme sera dite cejeudi 18 juillet 2013 à 6 heuresen la paroisse Sainte-Marie deOuenzé.

IN MEMORIAM

L’atelier qui s’est ouvert le 16juillet à Brazzaville, vise à amenerles participants à acquérir desconnaissances et des compétencesen matière d’intégration du genredans les budgets en vue d’obtenirdes résultats plus visibles etconcrets.À l’initiative du ministère de la Pro-motion de la femme et de l’Intégra-tion de la femme au développe-ment, les directeurs des études etde la planification des trente-huitministères renforcent depuis le 16juillet, leurs capacités sur la budgé-tisation sensible au genre. Selon laministre Catherine Embondza Li-piti, actuellement il est reconnu quela promotion de l’égalité des sexeset l’automatisation des femmes sontessentielles dans toutes les straté-gies de développement pour l’éradi-cation de la pauvreté et le dévelop-pement humain.La prise en compte, a-t-elle indiqué,de la notion d’équité entre lescouches sociales dans le processusd’allocations budgétaires est indis-pensable dans les effets de réduc-tion de la pauvreté.«Un budget sen-sible au genre est un outil d’efficacitééconomique. Il permet au pays de ti-rer profit de toutes ses ressources hu-maines afin de pouvoir rester com-pétitif, et encourage une utilisationplus rationnelle des ressources afinde réaliser l’équité entre les hommeset les femmes dans la perspective dudéveloppement humain durable », asouligné la ministre.

L’approche genre doit être intégréeaux budgets sectorielsLa ministre a, par ailleurs, déploréle fait qu’en dépit de la création duministère en charge de la Promo-

tion de la femme et de l’élaborationdu document de politique nationalegenre, la mobilisation des res-sources nationales destinées à sou-tenir les actions en faveur desfemmes, demeure faible. D’où la né-cessité d’intégrer l’approche genredans les budgets sectoriels. Elle aégalement souligné que les ques-tions de genre étaient au cœur detout développement et nécessi-taient une forte mobilisation desressources tant humaines que ma-térielles et financières.«Il va de notre intérêt à tous de pren-dre conscience du préjudice qu’oc-casionne l’adoption des budgets quine tiennent pas compte des spécifici-tés hommes/femmes pour le dévelop-pement de notre pays. Je sais comp-ter sur votre participation active àces assises et au partage d’expé-riences, surtout pendant cette pé-riode au cours de laquelle les budgetsdes différents ministères sont encours d’élaboration », a indiqué Ca-therine Embondza Lipiti.Le représentant par intérim duFonds des Nations unies pour la po-

pulation, Laurent Napoléon As-sogba, a rappelé que l’intégrationd’une perspective du genre dansun processus budgétaire était unmoyen de rattacher la politiqued’égalité entre les femmes et leshommes à la politique macroéco-nomique. Elle commence avec uneanalyse de l’impact du budget surles femmes et les hommes et sepoursuit avec une intégration dugenre dans la planification budgé-taire.«Je vous exhorte à prendre en-tière possession de cet outil car ilvous sera utile pour soutenir les ac-tions du gouvernement et la visionde son chef pour un développementhumain durable du Congo et pour lecontinent africain », a-t-il invité.À l’issue de cet atelier qui s’achè-vera le 20 juillet, les participants se-ront sans doute en mesure de se fa-miliariser avec les concepts, lesprincipes et les approches pour l’in-tégration du genre dans les budgetset de développer une feuille deroute du suivi du processus de labudgétisation sensible au genre.

Parfait Wilfried Douniama

PROMOTION DE LA FEMME

Formation des directeurs des étudeset de la planification

Les participants à la formation / crédit adiac

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8 | ANNONCE C���A���E����F���D��D���������������B��F�����������������

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INTERNATIONAL | 9C���A���E����F���D��D����������������B��F�����������������

Raciste ou pas, la classe politiqueitalienne est confrontée à une réa-lité qui s’imposera à elle pour tou-jours : le pays est devenu multi-culturel. Les attaques répétées contre Cé-cile Kyenge Kashetu sont l’illus-tration d’un franchissement decap culturel et sociologique. Dés-ormais, les thèmes de l’immigra-tion et de l’intégration ne serontplus au rendez-vous que desseules campagnes électorales. Lephénomène « amusant » de cesdernières semaines est que, peuou prou, les politiques se voientacculés au choix d’une société quis’impose plus qu’elle n’a été pré-parée et souhaitée dans ses diffé-rentes phases d’évolution ac-tuelle.Mais « le phénomène Kyenge » enrévèle aussi un autre : c’est la mo-bilisation d’une immigration qui,

plus que par le passé, ne se sentplus aucune raison de rester dansson coin. Et, aussi curieux quecela semble, sa prétention à exis-ter ne se fait pas que dans le sensdu chorus pro-immigration nimême pro-Kyenge : elle se donneà voir dans tous les comparti-ments de l’échiquier. De l’ex-trême-gauche à l’extrême-droite,les immigrés italiens se réveillent.Déjà durant la bataille pour lesmunicipales de février dernier,deux « Congolais » avaient été auxprises. Jean-Léonard Touadi, an-cien premier député d’origine afri-caine au parlement avait« bretté » littéralement contre lejournaliste vedette de la RAI Fi-dèle Mbanga Bauna, originaire del’autre Congo, la RdC. Tous deuxavaient été battus.Cette fois-ci, dans la grosse artil-lerie sortie contre Cécile Kyenge

Kashetu, le parti xénophobe de laLigue du Nord s’est trouvée aussison porte-étendard « de cou-leur ». Sandy Cane, d’origine amé-ricaine, est née d’un père africainet d’une mère italienne. Elle est lapremière afro-américaine à êtremaire d’une commune italienne,Viggiù. Commune tellement pe-tite qu’il faut peaufiner la re-cherche pour savoir qu’elle se si-tue en Lombardie, et que l’éluepréside à sa destinée depuis…2009 ! Madame le Maire est sansconcession à propos de la « sis-ter » Kyenge : « son projet d’oc-troyer la nationalité aux enfantsimmigrés nés en Italie est toutsimplement de l’arrogance à l’étatpur. Accorder la nationalité auxenfants d’immigrés, c’est bientôtl’accorder aux parents qui ferontensuite venir leurs cousins ». Inac-ceptable pour cette originaire du

Massachusetts qui revendiqueune appartenance sans complexeà la Ligue du nord.Moins anonyme mais tout aussicontroversé, un autre immigré deservice s’est découvert une voca-tion de « démolisseur » : il s’agit deMagdi Allam. Egyptien musul-man, converti ensuite au catholi-cisme sous le prénom de Christianpuis redevenu musulman par dé-pit, il anime un mouvement poli-tique au nom explicite « J’aimel’Italie ». Il ne demande rien moins que ladémission de Cécile Kyenge Ka-shetu. En tant que ministre ita-lienne de l’Intégration, elle fait« une fausse déclaration alorsqu’elle avait juré sur la constitu-tion. A sa première conférence depresse, elle avait affirmé qu’elle nese sentait italienne qu’en partie »,maintient l’homme dont on ne sait

ce qui, du dépit et de l’inconfortde n’être ni à droite ni à gauche, nichrétien ni totalement musulman,l’anime le plus.L’écrivain franco-camerounaisGaston Kelman appelle cela « lesyndrome du dernier bus ». Il noteque dans tous les pays confrontésà l’intégration, les citoyens d’ori-gine immigrée sont les plus rigidesenvers les processus visant la ré-gularisation ou la nationalité auxétrangers. Il prend pour celal’exemple des personnes qui at-tendent désespérément le dernierbus. Elles sont les plus acharnéesà jouer des coudes pour y prendreplace en premier, mais les plusacharnées aussi à empêcher queceux qui suivent montent à leurtour dans le même bus : « vousne voyez donc pas qu’il n’y aplus de place ? ».

Lucien Mpama

L a tournée récente de Barack Obama enAfrique a amplifié les questionnements habi-tuels concernant le rôle des États-Unis sur le

continent, mais n’a pas ravivé comme par le passé lesespoirs surdimensionnés qu’avait suscités son élec-tion en 2008. Ces interrogations recouvrent des thé-matiques de tous ordres, des mieux avisées aux plusdélirantes.En premier lieu, le choix des pays visités nous ren-seigne sur une des préoccupations centrales d’unprésident américain dont le père était africain. Àl’instar de sa première visite sur le continent, auGhana, Obama a sciemment choisi de fouler la terredes pays africains qui ont pris le chemin de la démo-cratie. Même si la Tanzanie ne s’est pas dotée d’unrégime politique aussi avancé sur ce chemin que leSénégal et l’Afrique du Sud, son système de parti hé-gémonique dans un contexte de multipartisme ou-vert lui confère un statut de membre en règle duCommonwealth. Son choix de libéralisation s’est deplus accompagné de paix et de stabilité.Dès lors, Obama voulait de nouveau saluer par saprésence ces valeurs partagées avec les Américains.Mais, bien entendu, comme tout État, les États-Unispartagent aussi des intérêts économiques avec d’au-tres, démocratiques ou non. Le président avait doncle devoir de chercher à ouvrir des marchés pour lesentreprises américaines, souvent confrontées à laconcurrence de celles des anciennes puissances co-loniales européennes, mais aussi à une Chine de plusen plus dynamique sur ce plan.Néanmoins, il faut impérativement relativiser l’im-portance des échanges économiques avec l’Afrique.Là où le continent représente seulement moins de

2% des investissements et du commerce étasuniens,avec un nombre très limité de pays que l’on peutcompter sur les doigts d’une main – une main quipuise d’ailleurs plutôt dans le pétrole ! –, l’Asie dé-tient la première place avec 55% !Cependant, l’un des investissements les plus impor-tants entrepris par Washington est affecté aux dé-penses significatives en matière de lutte contre lesida et d’autres maladies sévissant sur le continent.Sur ce plan, Obama n’a fait que poursuivre l’œuvrede ses prédécesseurs, Bill Clinton et George W.Bush, lequel, en même temps qu’Obama, entrepre-nait sa propre tournée africaine et bénéficiait d’unbon accueil.Il ne faut pas, par ailleurs, négliger l’importance ac-crue de l’Afrique pour les intérêts sécuritaires desÉtats-Unis – à tel point que certains commencent àévoquer une militarisation de leur politique afri-caine. Il est vrai que depuis la création d’un com-mandement militaire exclusivement dédié àl’Afrique (Africom) et la participation américainedans les interventions en Libye et au Mali – ainsi quele déploiement discret de forces très limitées consa-crées à la lutte contre le terrorisme –, on pourraittrop facilement en conclure que l’Amérique serait envoie d’adopter des visées impérialistes, voire néoco-loniales.Ces peurs africaines, dont les racines plongent dansl’histoire récente du continent, refont parfois surfacelorsqu’apparaît la bannière étoilée et brouillent mal-heureusement une démarche sécuritaire partagéeentre Africains et Américains.

Steeven Ekovich, professeur à l'Université américaine de Paris

TRIBUNE LIBRE

Barack Obama face aux espoirs et aux craintes des Africains

ITALIE

Le dernier busL’entrée d’une ministre d’origine congolaise dans la vie politique italienne révèle l’autre facette de l’immigration

Située à la frontière avec la Guinéeéquatoriale et le Gabon, la localité deKyé-Ossi, au Cameroun, est connuepour son marché de produits agricoleset manufacturés.Le sous-préfet de l’arrondissement, Si-mon Edjimbi, décrit Kyé-Ossi comme« le point de ralliement des peuples etdes États de l’Afrique centrale et le la-boratoire de l’intégration que nous at-tendons avec impatience ». La popula-tion y est cosmopolite, d’originecamerounaise, gabonaise, équato-gui-néenne, tchadienne, congolaise etcompte de nombreux ressortissantsd’Afrique de l’Ouest. Contrairement à lalocalité d’en face, Ebibeyin, en Guinéeéquatoriale, Kyé-Ossi n’a ni eau cou-rante, ni électricité et peine à se moder-niser. Pourtant, cette ville camerounaise

s’impose comme « le poumon écono-mique du département de la vallée duNtem », estime le maire de la commune,car en étant « à côté de la Guinée équa-toriale, pays des pétrodollars, et à côtédu Gabon, il y a lieu de croire à unmouvement économique assez impor-tant. » Carrefour d’échanges frontaliersen zone Cémac, Kyé-Ossi confirme son sta-tut de première économie de cet espacerégional, dont on connaît la faiblesse en lamatière avec un taux de commerce intra-régional en dessous de 2% du total du com-merce extérieur. Une masse monétaire im-portante circule à Kyé-Ossi, attirant desétablissements de microfinance et detransfert d’argent. Laboratoire d’intégra-tion régionale, cette zone est promise à unavenir économique florissant.

Noël Ndong

Le Conseil de sécurité de l’ONU a pro-rogé jusqu’au 15 juillet 2014 le mandatde la Mission des Nations unies au Sou-dan du Sud (Minuss), indique l’organi-sation. Le mandat de la mission comprendl’adoption des mesures visant à proté-ger les civils. Le conseil s’est félicité dela reconfiguration géographique du dé-ploiement militaire et des moyens de laMinuss « pour se concentrer sur lessecteurs instables à haut risque et lesbesoins de protection qui en décou-lent », poursuit le texte. Le Conseil desécurité a également exigé du gouver-

nement sud-soudanais et des partiesconcernées une coopération « sans ré-serve au déploiement et aux opéra-tions de la Minuss », ainsi qu’à ses mis-sions de surveillance, de vérification etde constatation, qui garantissent la sé-curité et la liberté de circulation du per-sonnel des Nations unies et du person-nel associé sur le territoire.La Minuss est composée de 7 000 mili-taires et de 900 policiers ainsi que d’unecomposante civile ayant des compé-tences en matière d’enquête techniquesur les droits de l’homme.

N.Nd.

INTÉGRATION RÉGIONALE

Kyé-Ossi, un laboratoire d’intégration en Afrique centrale

ONU

Le Conseil de sécurité proroge d’un an le mandat de la Minuss

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10 | INTERNATIONAL

EN VENTE À LA LIBRAIRIE DES DÉPÊCHES DE BRAZZAVILLE

L’Association Pointe-Noire industrielle(APNI) soutient le challengeentrepreneurial Bassin du Congoorganisé par le Réseau international desCongolais de l’extérieur (RICE). Dans lecadre de ce partenariat, Edwige-LaureMombouli était invitée à rencontrer lesentrepreneurs de Pointe-Noire.

Plus de 250 candidats se sont présentéssur le stand mis à la disposition duRICE lors des deux journées portes ou-vertes organisées par l’APNI les 12 & 13juillet. Une réussite pour cette associa-tion qui organise pour la première foisau Congo un concours pour récompen-ser et accompagner des créateurs d’en-treprises. À la clé, un don pouvant s’éle-ver jusqu’à 50 000 euros soit plus de 32millions de FCFA pour aider ces futurschefs d’entreprises à concrétiser leurprojet. Une lueur d’espoir pour ces can-didats qui verront peut-être leur rêvedevenir réalité. « Je trouve que l’ini-tiative du RICE est très prometteuse.Elle vient donner un souffle nou-veau à cette jeunesse qui était dé-couragée. C’est une opportunité dechanger, d’avoir un Congo meilleur.Un coup de chapeau à ces personnesqui ont pensé à la jeunesse congo-laise. J’espère que les pouvoirs pu-blics vont encourager ce type d’ini-tiative pour que le taux de chômagediminue », a déclaré Dimitri Omong,32 ans, diplômé de l’académie maritimed’Accra, actuellement au chômage.C’est avec enthousiasme et curiosité

que les candidats étaient nombreux surle stand pour poser des questions. « Lànous sommes dans le concret, c’estpour eux que nous sommes là », a dé-claré Edwige-Laure Moumbouli, prési-dente du RICE.La participation du RICE à ces journéesportes ouvertes a également été l’occa-sion pour Edwige-Laure Momboulid’annoncer son partenariat avec laBanque mondiale, représentée pourl’occasion par Mohamadou Hayatou.Ensemble, ils ont animé une confé-rence pour présenter le challenge et leprogramme d’appui de la Banque mon-diale pour diversifier l’économie. Carc’est dans le cadre de ce programme qu’ilssont partenaires. Avec l’afflux des de-mandes de candidatures et pour mettre enœuvre ce partenariat, les dates du chal-lenge ont d’ailleurs été modifiées. Il se tiendra donc du 21 au 23 novembre2013. Les porteurs de projets aurontjusqu’au 30 août pour déposer leurs can-didatures. De nombreux autres parte-naires se mobilisent pour faire de cechallenge un succès. La liste ne cessede s’allonger.On a noté la présence, au cours de cesjournées portes ouvertes, d’EdithItoua, conseillère du président encharge du Département des Congolaisde l’étranger. La société Warid-Congos’est occupée activement de l’habillagedu stand.

Tania Mahoungou et Hervé Brice Mampouya

DIASPORA

Le RICE invité aux journées portesouvertes de l’APNI

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Le président algérien a regagné mardiaprès-midi l’Algérie, au bout dequelque 80 jours d’hospitalisation enFrance suite à un accident vasculairecérébral mineur.L’avion présidentiel est arrivé vers14h30 locales à l’aéroport militaire àBoufarik, à 30 km au sud d’Alger, a-t-on appris d’une source proche du pré-sident. « Ayant achevé la période desoins et de réadaptation fonction-nelle qu’il suivait en France, M. leprésident de la République a rega-gné Alger ce jour, mardi 16 juillet2013, où il poursuivra une périodede repos et de rééducation », indiqueun communiqué de la présidence, citépar l’agence APS.Le président Abdelaziz Bouteflika, âgé

de 76 ans, a été victime d’un accidentvasculaire cérébral le 27 avril dernier,suite auquel il a été évacué à l’hôpitalmilitaire parisien du Val-de-Grâce,avant d’être transféré à l’Institutionnationale des invalides (INI) pour yrecevoir des soins de réadaptationfonctionnelle. Depuis, le présidentn’est plus apparu au public, et cejusqu’au 12 juin, date à laquelle il a étémontré, dans une série de photos dif-fusées par les médias officiels, en trainde recevoir le Premier ministre Abdel-malek Sellal et le général de corpsd’armée Ahmed Gaid Salah, ceux-cis’étant rendus à Paris au chevet duchef d’État. Selon le bulletin de santéétabli par les médecins accompagna-teurs du président après les pre-

mières investigations, la nature isché-mique de l’accident est sans retentis-sement sur les fonctions vitales duprésident. À l’issue de l’examen aprèsson transfert à l’hôpital du Val-de-Grâce à Paris, une période de soins etde réadaptation fonctionnelle lui a étérecommandée.Les responsables algériens ont tenté àmaintes reprises de rassurer les Algé-riens sur la santé du président au mi-lieu des allégations des médias suggé-rant que le président Bouteflika nesera plus en mesure de diriger le payscompte tenu de son état de santé. Cer-tains partis d’opposition ont demandél’organisation des élections présiden-tielles anticipées.

Xinhua

L’événement sera célébré en Afriquedu Sud et partout ailleurs dans lemonde pour honorer l’icône de lalutte anti-apartheid qui se trouve tou-jours dans un état critique au HeartHospital de Pretoria.Cet anniversaire va être fêté alors queplus personne ne pensait que NelsonMandela atteindrait ce jour en raisonde la dégradation de son état desanté. La date du 18 juillet a été dé-clarée Journée internationale NelsonMandela par l’ONU. Une occasionpour les citoyens du monde de consa-crer 67 minutes de leur temps en mé-moire du combat politique mené par cetancien président sud-africain. À l’occa-

sion de l’anniversaire de sa naissance,des millions d’écoliers de la Nationarc-en-ciel élèveront leurs voix dansun chœur à 8 heures justes comme lesannées précédentes pour chanter le« Happy Birthday » qui, selon le minis-tère sud africain de l’Éducation, est unefaçon pour la population locale de dire«Merci » à Nelson Mandela.Hormis cela, des gestes de charitévont être faits à travers le pays : donsde vêtements aux nécessiteux ou auxpersonnes en difficulté réelle, net-toyage de tombes de vétérans de lalutte anti-apartheid, quête caritative,conférence-débat etc. Les dirigeantssud-africains ont aussi retenu ce jour

anniversaire du prix Nobel de la paixqu’est Mandela pour procéder àl’inauguration de certaines infrastruc-tures telles que des routes, des pontset autres, réalisées dans le pays. AuCongo, plusieurs activités sont aussiprévues. Au Centre d’information desNations unies, par exemple, sera pro-jeté un film sur le parcours de cetteicône politique, suivi d’un débat. Leprofesseur Jean-Pierre Missié du Dé-partement de Philosophie de l’Uni-versité Marien-Ngouabi y dévelop-pera le thème « La réconciliationnationale par le sport : cas de NelsonMandela en Afrique. »

Nestor N’Gampoula

AFRIQUE DU SUD

Célébration du 95e anniversaire de Nelson Mandela

ALGÉRIE

Le président Abdelaziz Bouteflika de retour dans son pays

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Le poids des jeunes dans lapopulation africaine (70%) et lamenace qu'ils peuvent constituerpour le développement ducontinent faute d'encadrementsonnent comme une alerte pourles gouvernants. Le bureau de laquatrième Conférence desministres de l’Union africaine(UA) en charge du développementde la jeunesse (COMY-IV), quis'est réuni le week-end dernier àBrazzaville, a réfléchi sur lesmoyens de sortir cette couche dela société de la situation demisère et d’errement danslaquelle elle se trouve Cette rencontre internationale aété l’occasion pour les experts ve-nus des pays membres de laCOMY-IV d’examiner plusieurs su-jets liées au développement de lajeunesse. Comme stratégies pourpermettre l'épanouissement so-cial et économique des jeunes, ilest envisagé : la mise en place d’unfonds d’appui à l’entrepreneuriatjuvénile; l’identification des mé-

tiers émergents ; le renforcementdes capacités managériales del’Union panafricaine de la jeu-nesse ( UPJ) ; le financement desorganisations et mouvements dejeunes, l’adoption d’un pro-gramme encourageant les jeunesà intégrer les instances de prise dedécisions afin qu’ils soient asso-ciés à l’élaboration des stratégieset politiques les concernant, à sa-voir : la formation, l’éducation et lalutte contre le chômage.« Ces problématiques sont en réa-lité des grands enjeux et défis à re-lever par les États signataires de laCharte africaine de la jeunesse. Ilsont intérêt à fixer des objectifsconformes à ce code et à mettre enplace des mécanismes d’obligationde résultat », a souligné le vice-président de l’UPJ, Andy RolandNziengui-Nziengui. Insistant surl’ampleur des défis que repré-sente la jeunesse africaine ainsique sur l’intérêt d’initier des stra-tégies capables de faire face àleurs problèmes, le président de la

COMY-IV, Anatole Collinet Ma-kosso a invité la jeunesse à fairepreuve d’esprit de créativité. Car,pour lui, il est temps qu’elle serende compte de la condition deprécarité dans laquelle elle setrouve.« La présente rencontre se tient àun moment où l’humanité entièrene cache plus ses vives inquiétudesau sujet d’une population juvénilede plus en plus nombreuse (70%),ambitieuse, impatiente et exi-

geante. C’est ici l’occasion de souli-gner aussi avec force l’importancedu rôle qui est dévolu aux jeunes etdu travail qu’ils ont à réaliser envue d’être de véritables acteurs dela paix et du développement », aajouté le président de la COMY.Pour le ministre d’État, égalementdirecteur de cabinet du présidentde la République, Firmin Ayessa,cette quatrième session a permisaux participants de dresser l’étatdes lieux de l’évolution des dos-

siers initiés en faveur de la jeu-nesse en proie à de nombreusesdifficultés. « Parler de la jeunesseafricaine, c’est reconnaître qu’elleest la principale ressource et le fac-teur-clé pour le développement denos pays. Elle constitue notre es-poir. Ainsi, toute société qui margi-nalise la jeunesse est une sociétécondamnée », a-t-il reconnu.Au terme des travaux, les partici-pants ont émis plusieurs recom-mandations : l’évaluation de l’UPJen vue de sa restructuration ; lacréation d’un observatoire et d’unindex d’évaluation régulière del’état de la jeunesse au plan natio-nal et continental ; la création d’unfonds d’appui à l’entrepreneuriatjuvénile ; l’organisation d’un fo-rum de la jeunesse africaine inti-tulé « Explode Africa », en margedu dixième conclave Inde-Afriquequi aura lieu en mars 2014 ; et lacélébration de façon tournante ducinquantième anniversaire del’UA au niveau des États.

Rock Ngassakys

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UNION AFRICAINE

Les ministres se penchent sur la situation sociale des jeunes

Le présidium lors des travaux au Palais des congrès de Brazzaville

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12 | RDC / KINSHASA C���A���E����F���D��D���������������B��F�����������������

Dans une correspondance adressée au ministre de la Justice et droits humains,dont une copie au ministre du Genre, famille et enfant, la Ligue de la zoneAfrique pour la défense des droits des enfants et des élèves (Lizadeel) sollicitela tenue d’une audience foraine en faveur de l’affaire qui oppose Mme KongoloKabeya Godelieve et ses quatre enfants contre son époux et père, à l’instigationde sa mère. Pour la petite histoire, Mme Kongolo Kabeya Godelieve et ses qua-tre enfants ont été chassés par sa belle-mère, estimant que son fils ne pouvaitplus vivre avec cette femme tant qu’elle vivra sur cette terre. Unis par un ma-riage coutumier, Mme Godelieve Kongolo et son mari nommé M. Jean-MarieTshibeya vivaient en parfaite harmonie à Kananga où ils ont eu quatre enfantsdont trois garçons et une fille. Ensuite, l’époux décidera d’aller s’installer, lui etsa famille, à Kinshasa afin de s’occuper de sa mère biologique, Marie-Claire Mu-jinga, fonctionnaire de son état, alors malade. Une fois rétablie, elle se tourneracontre sa belle-fille et ses petits-enfants. Chassée de sa maison, Godelieve Kon-golo et ses quatre enfants se sont retrouvés à la belle étoile en dehors de l’en-ceinte de la maison communale de Mont Ngafula. Elle sera confiée à la Lizadeelpour recevoir une protection et une prise en charge holistique dans son centrede transit, sur orientation du bourgmestre de cette commune.« Considérant l’ampleur des divorces favorisés par les belles-mères et autresmembres de la famille, qui ont un impact assez négatif sur les enfants, nous de-mandons à la justice d’organiser des audiences foraines, en vue de lutter contrece fléau qui se constitue en un système qu’il faudrait à tout prix éradiquer et deprévenir d’autres conflits qui encouragent les divorces, compromettant ainsil’avenir des enfants », souligne la Lizadeel dans sa correspondance signée parJoseph Godé Kayembe, président du conseil d’administration. Le souci de cettestructure étant de défendre les droits des enfants à travers une parfaite har-monie dans la vie des couples.

G.O.T.

Le coup d’envoi des travaux a été donné, le 17 juillet, à l’hôtel Sultani, par levice-ministre du Plan, Sadock Biganza, en présence d’un parterre des parte-naires ayant apporté leur appui tant technique que financier à l’organisationde ces assises. L’objectif de cette rencontre national étant non seulement demettre en exergue le rôle des organisations de la société civile de la RDC dansle ‘‘policymaking process’’, mais aussi de mettre en place un cadre de concer-tation et des mécanismes d’un dialogue civil permanent contribuant à laconsolidation de la démocratie participative et de la paix durable.Pour le secrétaire technique national de ce forum, Me Marie André MwilaKayembe, ce premier forum national de la société civile de la RDC permet-tra également entre autres de promouvoir une synergie entre toutes les or-ganisations de la société civile de la RDC aux fins d’assurer une participationcitoyenne responsable dans un contexte mieux organisé, à travers les consul-tations dans les onze provinces et les échanges au cours d’un forum. Aussis’agit-il pour eux d’identifier les défis et enjeux d’une véritable refondationde la société congolaise, formuler un plan stratégique des actions à menerpar la structure à mettre en place et d’élaborer et proposer aux gouvernantsun pacte social pour la gestion des affaires publiques en RDC, à travers uncontrat de bonne gouvernance et un protocole d’accord entre les organisa-tions de la société civile et le gouvernement. "Outre les élus du peuple, les or-ganisations de la société civile doivent participer au débat et décisions de leurpays et être en mesure d’exiger la transparence… », a déclaré Me Marie An-dré Mwila, qui estime que la bonne gouvernance suppose l’existence d’unétat de droit, la mise en place des mécanismes de protection des droits hu-mains et la participation citoyenne.Pour sa part, Mgr Milenge Mwenelwata, au nom des confessions religieuses,a donné une tentative de réponses quant aux résultats de ce forum. Il s’agitd’offrir au peuple congolais la réhabilitation et la restauration de l’éthique etde la déontologie pour tout membre de la société civile ; de définir un pro-gramme d’action prioritaire autour des axes jugés essentiels et en fonctiondu contexte actuel et de définir un cadre de concertation national et provin-cial en vue de coordonner toutes les activités pour une participation de tous.« La signature d’un protocole d’accord par les membres de la société ci-vile sera une victoire pour le retour à l’ordre attendu par tous les par-tenaires pour une collaboration fructueuse », a-t-il souligné, tout en ras-surant les partenaires que ces assises sont une sélection des membres digneset réels de la société civile de notre pays. Prenant tour à tour la parole, le re-présentant de la Monusco, Moustapha Soumare ainsi que l’ambassadeur del’union européenne, Michel Dumont, ont tous centré leurs interventions surle rôle combien important que doit jouer la société civile, mature dans un par-tenariat responsable et dans les prochaines concertations nationales convo-quées par le président de la République.

Gypsie Oïssa Tambwe

KINSHASA

Le premier forum national de la sociétécivile a ouvert ses portes Les participants venus de toutes les provinces de la RDC veulent capitalisercette opportunité afin de trouver des solutions pour le pays, à travers le thème« Engagée et responsable pour un Congo nouveau ».

VIE DES COUPLES

La Lizadeel sollicite l’organisationd’une audience foraine L'ONG de défense des droits des enfants se dresse contre l’interventionnisme desmembres de famille dans la vie des couples qui, selon lui, déstabilise les enfants.

Des positions tranchées de certainspartis affaibliraient la tendance àl’union. Le conclave de l’opposition, tenu du6 au 11 juillet, a eu le mérite de révé-ler au grand jour une branche poli-tique qui se met ensemble pour par-ler de ses problèmes mais quidemeure toujours incapable de par-ler le même langage sur les véritablesenjeux politiques de l’heure. C’estune opposition à trois vitesses quicontinue à rechercher sa cohésion in-terne avec, d’un coté, les partis pré-sents dans les différentes institutionsessentiellement le Parlement et, del'autre côté, ceux dits extraparle-mentaires et l’Union pour la démo-cratie et le progrès social (UDPS)dont le statut reste difficile à cerner.Cette configuration des forces poli-tiques de l’opposition congolaise est àla base du flou entretenu par les ré-solutions du conclave qui ont claire-ment évité, au nom d’une certainecohésion, de blesser des sensibilités.Il n’est un secret pour personne quela clôture des travaux a laissé les par-ticipants dubitatifs quant à la déci-

sion liée à la Commission électoralenationale indépendante (Céni). Au-cune mention n’a été réservée à l’at-titude à adopter par les membres dubureau de la Céni à la suite duconclave, laissant ainsi croire que laquestion a été simplement éludéelors des débats faute d’un compromisentre les participants. La logique au-rait voulu que des démissions s’ensuivent au sein de l’instance diri-geante de la Céni.Pour des analystes, les résolutionsdes assises de Kinshasa n’auraientdonc été qu’un chapelet de bonnesintentions. L’absence du Mouvementde libération du Congo, deuxièmeforce de l’opposition au sein de l’As-semblée nationale, et le refus du lea-der de l’UDPS, Étienne Tshisekediwa Mulumba, de participer à ces as-sises avait préalablement laissé trèspeu de chance au succès duconclave. D'où, les membres del’UDPS qui y ont siégé n’avaient pastellement qualité et les ambitions ontété revues à la baisse.L’hétérogénéité qui a caractérisé lamesse de l’opposition aura été son

pire ennemi. Cela a tout aussi retenul’attention de la Coalition des pa-triotes pour la République (CPR) qui,tout en notant comme positif, l’espritd’union de l’opposition qui a caracté-risé la réunion de Kinshasa reconnaît,par ailleurs, qu’il ne s’agit que d’unpremier pas dans la bonne direc-tion vers la cohésion interne. Ilreste encore du chemin à parcou-rir avant que l’opposition ne parlevéritablement que d’une seule voixalors que sa victoire aux électionsen dépend énormément.Les mêmes causes produisant lesmêmes effets, l’opposition risque depasser, une fois de plus, à coté del’objectif lors des prochains scrutins.Sans tête de fil, elle ne pourra peut-être que constater son échec et sadésillusion. Il lui faut peu de tempspour se ressaisir lors des prochainesrencontres. La CPR estime à cet effetque l’organisation des états générauxdoit préoccuper tous les partis del’opposition, pour autant qu’ils peu-vent être déterminants pour scellerleur cohésion.

Jeannot Kayuba

ENJEUX DE L’HEURE

L'opposition en quête de cohésion

L’Association congolaise pour l’accès àla justice (Acaj) a exhorté le procureurgénéral de la république (PGR) de saisirla Cour suprême de justice (CSJ), enabsence de déclaration des cespersonnalités sur leurs acquisitionsrespectives à la fin de leurs mandats.

L’Acaj a déploré que les anciens Pre-miers ministres, ministres et mem-bres de la Commission électorale na-tionale indépendante (Céni) ne sesoient jamais acquittés de l’obligationconstitutionnelle de déclaration deleurs patrimoines respectifs à la finde leurs mandats. L’ONG a ainsi faitsuite à un constat de son président,Me Georges Kapiamba, sur la cas-sure dans l’exécution des disposi-tions constitutionnelles quant à ceet s’est également appuyée sur « lesinformations fiables ».Dans son communiqué émis le 16 juil-let, cette ONG a rappelé que si le dé-faut de déclaration, avant l’entrée enfonction, entraîne la démission, à la finde fonction, elle oblige le PGR à saisirla CSJ assumant les fonctions de laCour constitutionnelle, pour hautetrahison, pour les anciens membresdu gouvernement, et ordonner uneenquête judiciaire sur l’ensemble deleurs patrimoines. Cela serait, selonl’association, en application de l’alinéa5 de l’article 99 de la Constitution dupays. « Les membres des gouverne-ments Gizenga, Muzito et du bureaude la Céni dirigé par le pasteur NgoyMulunda, dont les fonctions ont prisfin il y a plusieurs mois, doivent êtremis à la disposition de la CSJ pourn’avoir pas fait la déclaration de leursactuels patrimoines familiaux », asouligné le chargé de monitoring àl’Acaj, M. Jacques Kibaka.

Pour cet activiste des droits del’homme, en effet, la CSJ devra vérifiersi leurs patrimoines respectifs actuelscorrespondent aux rémunérationsperçues durant leurs mandats et qu’iln’y a pas eu d’enrichissement illicitedans leurs chefs. Par ailleurs, l’Acaj aégalement avisé que le chef de l’admi-nistration fiscale, en l’occurrence ledirecteur général des Impôts, devraaussi informer la justice sur la propor-tion d’impôts perçus par le trésor pu-blic sur leurs patrimoines actuels.Prêcher par l’exempleDe l’avis de cette ONG, les gouver-nants ont la responsabilité d’inciter lapopulation au civisme fiscal par leurexemple en respectant les lois etpayant en toute transparence leursimpôts. « En saisissant la CSJ, le PGRpourra rassurer la population de sonengagement ferme pour le respect desprincipes d’un État de droitet del’exercice de ses fonctions sans sou-mission aux interventions injusti-fiées ou ingérences politiques », a dé-claré le chargé de protection à l’Acaj,

Me Didier Kalemba.L’Acaj a rappelé que selon l’article 99de la Constitution, avant leur entréeen fonction et à l’expiration de celle-ci, le président de la République et lesmembres du gouvernement sont te-nus de déposer, devant la Cour consti-tutionnelle, la déclaration écrite deleur patrimoine familial. Ils doivent yénumérer leurs biens meubles, y com-pris actions, parts sociales, obliga-tions, autres valeurs, comptes enbanque, leurs biens immeubles, ycompris terrains non bâtis, forêts,plantations et terres agricoles, mineset tous autres immeubles, avec indi-cation des titres pertinents. Aussi,dans les trente jours suivant la fin desfonctions, faute de cette déclaration,en cas de déclaration frauduleuse oude soupçon d’enrichissement sanscause, la Cour constitutionnelle ou laCour de cassation est saisie, selon lecas. Cette obligation incombe aussiaux membres de la Céni, par l’article21 de sa loi organique.

Lucien Dianzenza

JUSTICE

Exigence d’une enquête sur les patrimoines des anciensmembres du gouvernement et de la Céni

Les membres du gouvenement Muzito

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RDC / KINSHASA | 13C���A���E����F���D��D����������������B��F�����������������

Le chantre de Gael, dont la dépouille serainhumée le 19 juillet au Bas-Congo, estmort inopinément lors d’un accident decirculation le 13 juillet sur la route deMatadi, à quelques pas du super marchéPeloustore, entre les quartiers UPN etDelvaux de la commune de Ngaliema. « La levée de corps à la morgue de l’Hôpi-tal général de Kinshasa, l’ex-HôpitalMama Yemo, est prévu pour ce 18 juilletà 12 heures. La dépouille de ChristianMvuanda sera exposée au terrain de foot-ball Mefe situé au quartier Terminus de lacommune de Lemba », a expliqué aux Dé-pêches de Brazzaville Robert Ngoy. Le chefd’orchestre du Groupe adorons l’Éternel(Gael) a affirmé que vingt-quatre heuresaprès l’exposition au terrain Mefe, le cortègeprendra la route aux alentours de midi pourles obsèques à Mingadi, village situé à 3kmde Kinshasa. Le décès de Christian Mvuandan'est pas seulement un véritable choc pourl’ensemble de la communauté chrétienne dela capitale. La photo reprise dans cet articlefait le tour du net depuis sa disparition acci-dentelle samedi dernier. Rien d’étonnant auregard de la sympathie que s’est attirée Gaelau milieu des mélomanes pas forcémentchrétiens et de toutes tendances confon-dues. Il est clair que le triste évènementn’enchante personne et laisse encore plu-sieurs sans voix. Surpris et troublés il y a àpeine un mois par la mort de Marthe Bulay le1er juin, ils doivent à présent faire face à cettenouvelle perte. Bon nombre d’entre euxn’avaient pas fini leur deuil que la plaie nonencore cicatrisée s’est rouverte.

La douleur est à son comble au sein de Gael.Pathétique à l’instar d’un appel à l’aide, le be-soin de réconfort et de soutien exprimé parson chef d’orchestre le fait transparaître.«Nous demandons à la communautéchrétienne de beaucoup prier pour nous.Nous traversons des moments difficiles.La mort récente de la sœur Marthe et l’étatde santé de Papa Alain Moloto qui n’estpas stable sont autant d’épreuves qui sontà surmonter », nous a confié Robert Ngoy

qui solliciter ici la mobilisation né-cessaire de tous afin que « lesplans de l’ennemie contre Gaelet son peuple soient mis en dé-route ». En plus de ce soutienspirituel, Robert Ngoy a « lancéun appel à toutes les personnesde bonne volonté à faire ungeste afin de venir en aide àAlain Moloto ». L’état sanitairedu responsable du GroupeGael que l’on savait convales-cent, selon une confidenced’un de ses proches, requiertun suivi médical « plus appro-prié », nous a-t-il dit.Pour en revenir à ChristianMvuanda, il nous revient qu’il a ap-porté une large contribution à laréalisation du dernier album deGael intitulé "Amour Eternel". Ils’est particulièrement illustrédans le titre "Eh Yawhé "aux côtésd’Athom’s Mbuma avec qui on levoit dans le clip de cette chansonqui compte parmi les onze de

l’opus. Quant aux circonstances du décès, ilnous revient que le disparu était à bord d’unbus de marque Mercédès de la série 207,baptisé esprit de mort par les Kinois, entréen collision avec une 4X4. ChristianMvuanda était le seul à avoir trouvé la mortsur le coup. Le bilan de l’accident établi surle champ faisait état de chocs et blessuresgraves enregistrés parmi les passagers dumême véhicule.

Nioni Masela

DISPARITION

Christian Mvuanda aura pour dernière demeure le cimetière de Mingadi

Christian Mvuanda

Le Synamed a fait un rapport au Dr Félix Ka-bange Numbi du travail que fait la commissioninterministérielle mise sur pied pour traiter etanalyser le cahier des charges que les méde-cins avaient déposé auprès du Premier minis-tre, Augustin Matata Ponyo. « Nous sommesvenus rendre compte au ministre de laSanté publique du travail que nous sommesen train de faire en sous commissions. Celapermettra à la grande commission de se réu-nir en plénière et ce n’est qu’après cette ren-contre que nous pourrions enfin clôturer cesnégociations », a dit un syndicaliste.Dans ce cahier des charges, les médecins ré-clament notamment qu’ils soient payés à leurtaux de référence qui correspond à celui d’unprofesseur ordinaire, que les médecins quisont admis sous statut depuis 2008 soientpayés par la Fonction publique et que leursgrades soient actualisés, car c’est depuis 1993que les médecins n’ont pas été promus.Aussi revendiquent-ils leurs droits aux alloca-tions de fin de carrière, de survie ou de re-traite, au décompte final, après la mort d’unmédecin, aux arriérés de salaire et au pro-blème de recrutement de médecins. Les mé-decins posent également le problème des in-demnités kilométriques.Le Dr Mankoy regrette toutefois que ces négo-ciations aient pris trop de temps que prévu. Leretard, selon lui, serait dû à la signature d’unarrêté qui devait faire que cette commissionsoit une commission interministérielle.

Aline Nzuzi

Avec un agenda bien rempli, latournée de la réputée chorale deKinshasa dédiée au retour de lapaix dans l’est de la RDC, débutéele 9 mai et bouclée le 9 juillet, afait qu'elle se produise sur lepodium de onze manifestationsd’envergure, festivals etrencontres culturelles misensemble. Sur les soixante-dix-huit presta-tions assurées par ce chœur quifait la fierté du pays et du continententier, il faut noter quarante-cinqconcerts grand public lors des fes-tivals et autres grandes rencontresculturelles. Chœur la Grâce a aussipresté lors des cultes et animé desoffices religieux, ouvrage auquelelle s’’est donnée à cœur joie à neufreprises. Elle a également pris plai-sir à l’animation de treize rencon-tres en milieu scolaire. Elle a parti-cipé ou tenu des rencontresd’échange en maternelle, primaire,collège, lycée et dans les écoles demusique et des ateliers de chants,percussions et danses, La célèbrechorale kinoise y a aussi parfois li-vré des mini-concerts. Et onze au-tres prestations se sont produites àl’occasion des rencontres chorales.Le milieu scolaire n’a pas été le seulà bénéficier de son expertise car

Chœur la Grâce était aussi au cœurde cinq ateliers de musique afri-caine pour adultes.En soixante jours de tournée,Chœur la Grâce en a fait du cheminet des rencontres. Le bilan du péri-ple qu’a délivré aux Dépêches deBrazzaville son initiateur, le chef dechœur Ambroise Kua-NzambiToko est bien éloquent. La 19e édi-tion du Challenge camerounais àBerlin l’a vu à l’œuvre, il a aussi si-

gné une simple participation aucarnaval des cultures dans lamême ville et est apparu sur d’au-tres scènes allemandes.En France, Chœur la Grâce a as-suré le concert d’ouverture des Sa-crées Journées, festival qu’avaitabrité Strasbourg du 24 au 26 mai.La 19e Nuit des musiques et descultures organisé au Théâtre deCaen l’avait comme invité sur sascène tout comme le Festival Rue

des Artistes de la Mairie de St-Cha-mond. Il s’est également produit àla soirée Nova’ciné de la kermessede la même ville ainsi qu’à la célé-bration des 45 ans de sa Maisondes Jeunes et de la Culture (MJCSaint-Chamond). Puis, à celle du10e anniversaire du Blok’Notes, unchœur mixte lyonnais composéde trente choristes amateursconfirmés ainsi qu’au FestivalTouT’Le monde chante à la Mairie

de Lyon. Le prestigieux FestivalJazz à Vienne a fait sa découverteainsi que le Festival de musiquesacrée de l’Abbaye de Sylvanes.Toutes ces villes françaises ali-gnées, il apparaît qu’ au final,l’Hexagone reste le pays à avoir leplus bénéficié de cette longuetournée. Ambroise Kua-Nzambis’est réjoui d’avoir assurer plu-sieurs types de prestations à l’oc-casion de ce fructueux périplemusical. Chœur la Grâce a livré,entre autres, a-t-il expliqué des «concerts grand public et desspectacles, assuré des anima-tions pour des offices et cultes ».Au total, nous a dit le chef dechœur Ambroise Kua-Nzambi, lechant choral exporté de Kinshasas’est fait entendre dans trente etune villes. Mieux lotie que per-sonne la France pouvait se targuerd’être la privilégiée avec le passagede Chœur la Grâce dans vingt-cinqde ses villes dont certains concertslivrés dans ses communes. L’Alle-magne n’a eu droit qu’à près ducinquième avec les prestations en-registrées dans six de ses villes al-lemandes. Il s’agit de Ratingen,Düsseldorf, Cologne, Müllheim,Duisburg et Berlin.

N.M.

MUSIQUE

Chœur la Grâce ajoute 78 prestations à son actif

Chœur la Grâce en concert à Cologne

SYNAMED

Les médecins revendiquentl’amélioration de leursconditionsLes professionnels de la santé réunis au seindu Syndicat national des médecins (Synamed)ont été reçus, le 16 juillet, par le ministre dela Santé publique, le Dr Félix Kabange Numbi.

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14 | RDC / KINSHASA C���A���E����F���D��D���������������B��F�����������������

Les pays de l’Union africaine (UA)doivent non seulement s’assurer dela pérennisation du projet dans sadimension régionale mais aussiparticiper à son organisation. Les participants au symposium in-ternational, réunis durant quatrejours au Palais des congrès, en sontarrivés à cette conclusion à l’issued’échanges sincères sur le cheminparcouru depuis la première édi-tion, en 2003. Au départ, l’objectifde l’UA était d’organiser des festi-vals thématiques pour promouvoirles musiques africaines et le patri-moine culturel de la région. L’UA sepréoccupait du sort des languesafricaines. Ainsi les musiques afri-caines, comme le thème de la neu-vième édition l’indique, consti-

tuent à n’en point douter un vec-teur d’authenticité et, à ce titre,elles nous renvoient notre propreimage. Par la même occasion, lapromotion des musiques afri-caines devait aussi donner un es-pace d’expression à la jeunesse.À travers le Fespam, l’Afrique ap-porte au monde quelque chose quireprésente le fruit de ses riches tra-ditions. « Mais l’UA n’est pas unbailleur de fonds. Les pays doi-vent participer. Beaucoup deproblèmes se posent, il y en auratoujours. La plupart des paysmembres ne s’acquittent mêmepas de leurs cotisations à l’UA »,a expliqué le commissaire généraldu Fespam, Dieudonné Moyongo.Certes, des faiblesses peuvent être

observées dans l’organisation dufestival, mais elles ne devraient pas,à en croire certains participants, sus-citer le débat, mais interpeller da-vantage les pays de l’UA. Pour au-tant, à la lecture du programme,cette neuvième édition a bien connula présence des délégations offi-cielles de quatorze pays africains.Cette nécessité de recadrer leschoses est partie d’une observation.Dans son exposé, un intervenant ajeté le pavé dans la mare en déplo-rant le peu d’intérêt accordé auxmusiques traditionnelles, en viola-tion de la principale mission dévo-lue au Fespam. Selon lui, le festivalrisque de perdre de sa substance.Réagissant à cette observation, ledirecteur scientifique du Fespam,

Paul Nzeté, a pris acte de la requêtetout en rappelant à l’auditoire lesefforts en cours pour mieux valori-ser les chansons et la musique tra-ditionnelles. « Il y a très peu dechoses sur le traditionnel, nousréfléchissons là-dessus. Il n’a ja-mais été question de privilégierl’un en défaveur de l’autre, maisnous prenons en charge les deux: le moderne et le traditionnel »,a-t-il indiqué.Ce débat a aussi conduit à se poserdes questions légitimes sur les ins-titutions capables d’influencer du-rablement le Fespam et, à traverslui, les musiques africaines. PourDieudonné Mayongo, l’appui del’Unesco est indispensable dans lacampagne de sensibilisation de

tous les gouvernants africainsmembres de l’UA. À côté, il y a aussil’élite africaine. « L’université doitse sentir interpellée par lecontenu des chansons. Il fautmettre en place des mécanismes.Il n’y a pas que le secteur de lamusique, mais tous les secteursde la culture des pays africains.Il revient à l’Unesco de s’impli-quer dans le travail de sensibili-sation des décideurs afin que lespays africains appliquent lesconventions internationales. »Les prochains défis à relever serontcertainement de continuer à amé-liorer l’organisation de cette grandefête de la musique tout en restantdans la pure tradition africaine.

Laurent Essolomwa

FESPAM

Préserver l’âme africaine de l'évènement

Les Olympiens de Bukavu ont obtenuleur qualification pour l’ultime étape dela compétition en battant les joueurs deCapaco de Beni par un but à zéro auterme d’une rencontre à forte tension. La phase qualificative de la 49e Coupedu Congo de football s’est achevée surle site de Bukavu dans le Sud-Kivu.Trois clubs étaient en lice au stade dela Concorde de la ville chef-lieu decette province, à savoir l’équipe localede Bukavu Dawa, Capaco de Béni auNord-Kivu et Nika de Kisangani enprovince orientale. Et sans surprise,Bukavu Dawa a fini premier du site endisposant, le 16 juillet, en derniermatch de Capaco par un but à zéro.L’on apprend que la partie n’a pasconnu de fin sereine avec des actes devandalisme perpétrés par des suppor-ters. Il y a eu des jets de projectiles surl’aire de jeu du stade de la Concorde.Avec huit points au terme de quatrematchs, Bukavu Dawa a donc obtenuson sauf-conduit pour la phase finale.Déjà vainqueur de la 44e édition de laCoupe du Congo en 2008 à Bandundu,Bukavu Dawa rejoint le FC MK deKinshasa (qui est premier sur le sitede Boma dans le Bas-Congo devantVutuka de Kikwit, Babeti ya Sika de

Mbandaka et Petro Sport de Muanda)et Groupe Bazano de la province duKatanga (premier sur le site de Mbuji-Mayi devant l’équipe locale d’AS Ban-tous et TV Tshipepele de Kananga).Ces deux clubs se sont qualifiés bienavant la fin de la phase qualificativesur leurs sites respectifs.L’on attend la désignation du qua-trième qualifié, le meilleur perdant destrois sites, selon la déclaration du vice-président de la Fécofa Badi Édiba au

cours de la conférence de presse avantle coup d’envoi de la phase qualifica-tive. La fin de cette étape de la compé-tition va permettre de déterminer lemeilleur club perdant et ainsi connaîtreles quatre qualifiés de la phase finale dela Coupe du Congo. Le vainqueur de la49e Coupe du Congo de football ac-compagnera le troisième de la Division1, le CS Don Bosco de Lubumbashi, àla Coupe de la Confédération.

Martin Enyimo

COUPE DU CONGO DE FOOTBALL

Bukavu Dawa jouera la phase finale

Vue d'un match de Bukavu Dawa (en noir et blanc)

Organisées conjointement par lesambassades de France et d’Allemagneen RDC, les prestations gratuites desOrchestres symphoniques kimbaguiste(OSK) et de la WDR de Cologne (enallemand WDR Sinfonieorchester Köln)du 18 juillet sont une célébration ducinquantenaire du Traité de l’Élysée. Représentation inédite, l’évènementmusical qu’abritera le Théâtre de Ver-dure dans quelques heures va ponc-tuer un fait important. L’OSK et laWDR seront les acteurs d’une célé-bration bien spéciale. C’est donc aurythme de leur musique que les re-présentations françaises et alle-mandes en RDC ont choisi de com-mémorer le 50e anniversaire de la

signature du traité d’amitié franco-allemand signé au palais de l’Élyséele 22 janvier 1963, d’où son nom, parle chancelier allemand Konrad Ade-nauer et le président françaisCharles de Gaulle.La symbolique du concert, qui consti-tue le point d’orgue d’une coopérationde longue durée des deux orchestres,est à l’image du traité bilatéral évoquétenu pour un pilier important de la ré-conciliation et de l’amitié entre lesdeux nations précitées. Par ailleurs, ilsied ici de noter que les deux forma-tions musicales ont coutume de se cô-toyer. Il n’est donc pas étonnant quel’Orchestre symphonique de la radioWDR basée en Cologne et familière à

sa sœur de Kinshasa, s’affiche surscène avec elle. C’est dire que les fré-quentations régulières de la WDR quine compte plus ses séjours de travaildans la ville ont porté leurs fruits.Déjà dévoilée à la conférence depresse tenue dans la matinée du 16juillet à la Halle de la Gombe, la pro-grammation de la soirée du Mont Nga-liema portera sur des œuvres et com-positions les plus connues de lamusique classique. Ainsi, l’on apprendque l’ouverture se fera à la faveur deRosamonde de Franz Schubert, unconcerto de violon de Wolfgang Ama-deus Mozart et de la première sym-phonie de Ludwig van Beethoven.

Nioni Masela

MUSIQUE

Concert symphonique au Théâtre de Verdure

Selon la correspondance de la Ligue nationale de football (Linafoot), sixpoints seront à l’ordre du jour de ces assises, parmi lesquels la Lecture etadoption du procès-verbal de l’assemblée générale ordinaire 2011-2012,l’examen et approbation du rapport d’activités de la saison 2012-2013 etla présentation et adoption du rapport du Budget Exercice 2013-2014.Cette lettre a également précisé le calendrier d’organisation des as-semblées générales des clubs. Ainsi, le 28 juillet, Muungano, Don Boscoet DC Motema Pembe tiendront leurs assemblées générales, suivis deDauphins noirs de Goma le 30 juillet. Virunga est programmé pour le31 juillet, Mazembe, V.Club et Makiso le 3 août. Enfin, Lupopo, SangaBalende, Tshinkunku, Rojolu, Elima et Molunge clôtureront le 4 août.L’on se rend tout de suite compte que le comité de gestion n’a pas prévul’organisation d’une assemblée extraordinaire élective. Et pourtant, cecomité de gestion a été mis en place par la Fécofa en violation destextes qui exigent que les membres du comité de gestion soient élus.Rappelons que la deuxième édition de la Division 1 a été interrompueen sa 13e journée. L’argumentaire développé a été de rattraper letemps pour le démarrage de la saison 2013-2014 au mois d’août. « Unfootballeur professionnel doit jouer plus ou moins quatre-vingts matchsau cours d’une saison. Et un footballeur amateur est tenu de jouer plusou moins soixante matchs. C’est ce que j’ai appris dans une formationtrès récente organisée à la Fédération congolaise de football association(Fécofa). Avec treize matchs de championnat, nous sommes bien en deçàdes principes requis. L’on ne doit pas être étonné que les clubs congolaisne soient plus performants au niveau continental », s’est plaint un en-traîneur de football. Un analyste sportif a, pour sa part, posé la problé-matique de participer au championnat national : « Prendre part à la Di-vision est un véritable suicide pour certains clubs. Le coût departicipation est prohibitif et on n’y gagne rien du tout. Le club cham-pion s’en sort avec 100.000 USD provenant du sponsor, la Vodacom. Maisce montant est insignifiant lorsque l’on sait qu’il faut dépenser des mil-liers de dollars américains pour préparer et voyager à travers le pays afinde jouer des matchs. Et aucun cahier des charges n’a été remis au gou-vernement pour demander un soutien financier du championnatcomme cela se fait dans d’autres pays comme le Gabon, le Cameroun oùl’État a pris en charge les salaires des joueurs par exemple ».

M.E.

LINAFOOT

La structure en assemblée généraleordinaire le 24 août à KinshasaL’instance sub-délégataire de la Fécofa et organisatrice duchampionnat national de football -débaptisée Division 1- l’a signifiéaux dirigeants des ligues provinciales et aux clubs dans unecorrespondance datée du 11 juillet.

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CULTURE | 15C���A���E����F���D��D����������������B��F�����������������

Conduite par BabakBagherzadeh, directeur généralde Total E&P Congo, ladélégation congolaise qui s’estrendue à Avignon afin desoutenir financièrement etmatériellement DieudonnéNiangouna, l’acteur congolaisassocié à cette édition, aassisté le 6 juillet àl’inauguration officielle de laFabricA. C’était en présence deAurélie Fillipetti ministre de laCulture et des arts de la Franceet de Marie-Josée Roig, maireD’Avignon. Lieu de répétitions et de rési-dence du Festival, la FabricAsera consacré à la création etl’expérimentation artistiques.Recevant un public important,le Festival d’Avignon ne dispo-sait pas d’une salle à mêmed'abriter les acteurs lors des ré-pétitions de spectacles ou pourd'autres activités.« Le projet que nous avons pro-posé et déployé au festival de-puis dix ans s’appuie sur lesdeux idées principales de JeanVilar lors de sa création en1947.un festival de création ou-

vert à tous les prix. C'est ce pro-jet que nous avons développéici à Avignon où nous noussommes installés et où noustravaillons avec toute l’équipepermanente ». a indiqué Vin-

cent Baudriller, le directeur duFestival D’AvignonLa FabricA s’ouvre à l’intersec-tion des quartiers Monclar etChampfleury. Elle est composéed’un bâtiment de dix-huit loge-

ments, d’un foyer d’espace devie et de locaux techniques atte-nants. Elle permet au festivald’accueillir en résidence, tout aulong de l’année, des équipes ar-tistiques qui travailleront à la

préparation de leur prochainecréation. La ministre française de la Cul-ture et des arts Aurélie Fillipettia aussi souligné l’importance decet édifice qui répond auxidéaux du fondateur du festivald’Avignon tout en reconnaissantles mérites de son équipe direc-tionnelle. « C’est un laboratoiredes arts du spectacle, un lieud’échange tout au long de l’an-née des rencontres en dehorsdu temps du festival qui serabien au courant de la vie d’Avi-gnon, un lieu qui va rétablirdes liens entre les quartiers po-pulaires et ce lieu de la ville.Avec cette fonctionnalité de lieude travail, de vie et de rési-dence. C’est un lieu qui syn-chronise l’ancrage du festivalnon seulement dans la vie maisaussi dans le temps. Car ce fes-tival est considéré comme unmoment de traversée qui seprépare en amont et se pro-longe dans la suite. C’est un ou-til de relation et de proximitéavec le territoire des habi-tants ». a-t-elle indiqué.

Hermione Désirée Ngoma

67e FESTIVAL D’AVIGNON

La délégation congolaise assiste à l‘inauguration de la FabricA

La délégation congolaise. Crédit photo Total E&P Congo; la FabricA Crédit photo Total E&P Congo

Changement de décor dans le hall de la mairie. Ici et là, des instruments demusique traditionnelle chargés d’histoire : les clochettes du Togo, les tam-bours royaux du Ghana, le ntsiba, une clochette téké utilisée pour agré-menter la musique rituelle du ndzobi, le ndanda, un tambour vili utilisé dansles rituels de guérison et les réjouissances populaires, etc. Des outils musicaux traditionnels venus, entre autres, d’Angola, du Ca-meroun, d’Algérie sont également mis en exergue. Une preuve, s’il enfallait, que le Fespam n’est pas exclusivement une affaire de musiquemoderne puisque les groupes traditionnels programmés se produisentavec certains des instruments exposés au siège de Brazzaville.Le ministre de Culture et des arts, Jean-Claude Gakosso, n’a pas résistéau plaisir de passer sous ses doigts les cordes d’une harpe. Un gestebien apprécié par son homologue tchadien. « Les instruments tradi-tionnels de musique, sources d’authenticités et d’épanouissement », telest le thème de cette exposition qui, à l’ouverture, a permis au public,présent sur les lieux, de découvrir deux groupes qui tirent leur essencede ces mêmes instruments exposés. Il s’agit du ballet Bana Mboka NaaMbon et de l’ensemble traditionnel Elelo-e-Ndzoto.

Rominique Nerplat Makaya

FESPAM 2013

La mairie de Brazzaville accueille lesinstruments de musique traditionnelle L'exposition ouverte à l’hôtel de Brazzaville séduit chaque visiteur quipasse en revue le trésor de la musique traditionnelle.

Un échantillon d’instrument

Cinq jours après son lancement, lafête a atteint sa vitesse de croisière àBrazzaville. Toutes les activitésprogrammées se déroulent sansaccrocs. C’est pour les écouter et leursignifier son soutien que DenisSassou N’Guesso a reçu, le 17 juillet,à sa résidence tous les artistes invitésau Fespam.

Bien organisés pour la circonstance,les artistes ont désigné Passi deBisso na Bisso pour traduire leurmessage au chef de l’État congolais.Dans son mot, il a remercié le prési-dent de la République pour cette ré-ception qui démontre que les artistescomptent pour la République. En retour, Denis Sassou N’Guesso adit que le Congo est honoré de rece-voir, tous les deux ans, les artistes ve-nus de tous les pays d’Afrique pourcélébrer la culture en général, et par-ticulièrement le chant, la danse, letam-tam qui est un grand symbolepour l’Afrique. « Nous sommes par-

tis pour rester toujours nous-mêmes, parce que nous restionsnous mêmes. Notre continent aconnu à travers soi, les épreuvesredoutables. Nous constations quechaque fois que vous vous produi-siez, nous nous sentions nous-mêmes. » Le président de la Répu-blique a ensuite remercié les artistes

pour tout leur travail. « Sachez quenous continuerons à vous encou-rager. Dans ces deux Congo, lesmusiciens ont souvent l’habitudede dire qu’ils sont parfois délais-sés, et qu’ils ne sont pas appuyés.Croyez-nous, nous faisons tou-jours ce que nous pouvons.Lorsque tous les ans nous es-sayons d’organiser ici à Brazza-ville, le Fespam, c’est au prix desgrands efforts, des grands sacri-fices. C’est notre manière à nousaussi d’accompagner vos efforts.Ne vous découragez pas, c’est unpas important dans la lutte pour

le développement d’Afrique. »Enfin, le président de la Républiquea déclaré que tous les dirigeants afri-cains, à travers lui, soutiennent lesartistes et les accompagneront tou-jours. « Je considère que vous êtesici chez vous, en Afrique, et quevous vous sentez bien. Je voussouhaite donc à tous un bon sé-

jour à Brazzaville. Je crois quevous avez constatez vous-mêmesque c’est une ville qui est en paixet que le peuple est accueillant.Vous pouvez aller dans les quar-tiers de Brazzaville, de jourcomme de nuit, faites ce que vousavez l’habitude de faire et rien neva vous arriver. »Cette réception des artistes s’estdéroulée en présence de la direc-trice générale de l’Unesco, IrinaBokova, et des ministres de la Cul-ture du Congo, du Tchad et de laCentrafrique.

Bruno Okokana

FESPAM

Les artistes reçus par le président de la République

L’artiste Passi a parlé au nom des festivaliers

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16 | DERNIÈRE HEURE C���A���E����F���D��D���������������B��F�����������������

La décision prononcée par laChambre de conciliation etd’arbitrage sportif (CCAS), le 16juillet, reconnaît en Marcel Ngonola légitimité de désigner lesarbitres pour les compétitionsnationales. Le président de la commissionnationale des arbitres, MarcelNgono, sortait du Palais de jus-tice de Brazzaville d’un air récon-forté. Il venait, en effet, d'obtenirgain de cause au sujet de laplainte portée contre le comitéexécutif de la Fédération congo-laise de football (Fécofoot) pourviolation des statuts. Selon lui,les textes portant désignationdes arbitres devant officier lesrencontres du Championnat na-tional d’élite la ligue 1 et cellesde la Coupe du Congo, étaientbafoués. Sur ce chapitre, Marcel Ngonos’est senti dépouillé de l’essentielde ses pouvoirs de désigner lesarbitres. Violant les dispositionsréglémentaires, les autres mem-bres du comité exécutif de la Fé-cofoot ont eux aussi commencerà désigner les arbitres. Situationinadmissible aux yeux de MarcelNgono, étant donné qu’il a été éluprésident de la commission na-

tionale des arbitres pour respon-sabiliser ces derniers à officiertelle ou telle autre rencontre. La CCAS, qui statuait sur la ques-tion le 16 juillet, a reconnu en

Marcel Ngono cette légitimité.L’instance judiciaire, chargée detrancher les litiges sportifs s’est,en effet, appuyée sur les textesactuels de la Fécofoot. « Nousenjoignons la Fécofoot à seconformer à la décision du 3mars 2013 portant désignationdes membres de la commissionnationale des arbitres », a dé-claré le président de la CCAS,Corneille Moukala-Moukoko,avant de prévenir que la commis-sion annulerait les résultats desprochaines rencontres si jamaiselles étaient officiées par les ar-

bitres non reconnus par la com-mission nationale des arbitres. Ladécision a soulagé le plaignantqui estime que sur ce dossier, ledroit était dit le plus objective-

ment possible. Pour prévenirtoutes violations ultérieures,Corneille Moukala-Mokoko, a in-vité la Fécofoot et tous ces mem-bres à se conformer aux statutset autres textes qui régissentcette structure en charge de lagestion du football national. Seu-lement, certaines sources indi-quent que la Fécofoot avait prisune décision pour dissoudre lacommission nationale des arbi-tres. Si cela est avéré, il faut donccraindre des rebondissementssur ce dossier.

Rominique Nerplat Makaya

FOOTBALL

La CCAS rétablit Marcel Ngono dans ses droits

La CCAS prononçant le verdict Photo 2: Marcel Ngono livre ses impressions ausortir du tribunal

Les deux prochaines étapes de la compétition se joueront en deuxphases selon le règlement de la compétition. Les équipes citées en pre-mière jouent l’aller à domicile et le retour à l’extérieur. Le 19 juillet, l’ASCheminots s’oppose à l’Étoile du Congo. Le vainqueur de cette doubleconfrontation recevra en demi-finale, le 30 juillet, le gagnant du matchFC Kondzo- Diables noirs avant le retour prévu pour le 7 août. La Man-cha de Pointe-Noire accordera son hospitalité au Club athlétique re-naissance aiglon. Les matches retour de ces trois quarts de finale se dis-puteront le 23 juillet. Le vainqueur de ce match attendra ledénouement de la confrontation Munisport-AC Léopards de Dolisie. En raison de la première journée de Ligue africaine des champions, lematch aller de cette confrontation se jouera exceptionnellement le 23juillet. Le match retour quant à lui aura lieu le 30 juillet. En d’autrestermes, la deuxième demi-finale qui opposera le vainqueur La Mancha-Cara à Munisport- Léopards ne connaîtra son dénouement qu’au delàdu 7 août.

Le programme des matches des quarts de finale

Le 19 juillet : AS Cheminots- Étoile du CongoFC Kondzo-Diables noirsLa Mancha-CaraLe 23 juillet : Munisport-AC Léopards de DolisieEtoile du Congo-AS CheminotsDiables noirs-FC KondzoCara-La ManchaLe 30 juillet : AC Léopards-Munisport

James Golden Éloué

Les festivités du 14 juillet ont eulieu à la résidence consulaire enprésence de plusieurs autoritésciviles et militaires de Pointe-Noireet du Kouilou ainsi que de plusieursinvités venus se joindre à lacélébration de la fête nationalefrançaise.Après avoir rappelé les principes etvaleurs de la République française,à savoir l’espoir, la liberté, l'égalité,la justice, la fraternité et la solida-rité, Patrice Servantie, consul gé-néral de France à Pointe-Noire, adéclaré que la France restait un despays les plus ouverts sur le monde,la diversité des origines de ses ha-bitants étant un facteur de ri-chesse. Si des difficultés d’intégra-tion existent comme dans d’autrespays, l’intégration républicaine etles solidarités sociales remplissentleurs rôles, laissant à chacun la li-berté de pensée et de religion, dansle respect des lois de la République.Selon lui, l’affluence grandissanteque connait la célébration du 14Juillet à Pointe-Noire témoigne dela place particulière qu’occupe laFrance au Congo et plus particuliè-rement à Pointe-Noire. « Le Congoquant à lui avance, chacun peutobjectivement le constater. Noussommes heureux de constaterqu’il le fait notamment en s’ap-puyant sur le partenariat intimeet subtil mais aussi actif et effi-

cace qu’il a depuis si longtempsavec la France. Je suisconvaincu que cette tendance nefera que se renforcer dans lesmois et les années qui viennentpour le plus grand bien de nosdeux pays. Nous avons toussuivi au cours des derniers moisl’installation de nouvelles entre-prises françaises au Congo quece soit la Société générale, legroupe Allianz France, Colas,Véolia environnement. Cesgrandes entreprises sont la par-tie la plus visible d’un phéno-

mène général : beaucoup deFrançais s’installent désormaiset investissent dans des secteurstrès variés au Congo, attirés parla sécurité qui y règne et les op-portunités pour leurs affaires.Ces Français nouvellement ins-tallés travaillent comme arti-sans, commerçants ou créent desPME. Ils participent à la créationd’emplois au Congo de manièrediscrète mais particulièrementefficace. Enfin, et peut-être sur-tout cet accroissement rapide estconfirmé par le chiffre des inves-

tissements au Congo qui, fin2011, s’élevait à 2,8 milliardsd’euros. Compte tenu de ce quenous savons sur leur dynamiquependant la période 2011-2013, lestock d’investissement qu’est entrain de faire le groupe Totalpour exploiter le gisement deMoho Nord qui, à terme repré-sentera environ 30% de la pro-duction pétrolière du Congo. Lesentreprises françaises sont biendécidées à accompagner cettedynamique en recrutant desCongolais, en les formant et en

les rémunérant de mieux enmieux », a expliqué Patrice Ser-vantie. Le consul général s’est éga-lement réjoui de la visite en sep-tembre 2012 d’une délégation duMedef au Congo et de la visite duprésident Denis Sassou N'Guessoen avril 2013 à Paris. Selon lui, laqualité des relations bilatérales at-tire les investisseurs. « Les Fran-çais se sentent bien ici. À Pointe-Noire, la présence française aretrouvé son niveau du débutdes années 80. Reflet de cette ac-tivité renforcée du Congo, lenombre de nos compatriotes quiy sont installés augmente régu-lièrement. Pour l’ensemble dupays, ce sont désormais environ5500 ressortissants français quisont inscrits au registre mondialdes Français hors de France, soitune nouvelle augmentation de14% par rapport à l’an dernier,année au cours de laquelle l’ac-croissement de notre commu-nauté avait été de 20 % », a-t-ilpoursuivi. Cette cérémonie a été agrémentéepar un groupe de musiciens dePointe-Noire. Une chorale compo-sée des membres de l’associationdes femmes seules et mères de fa-milles a égayé les invités en chan-tant les hymnes français et congo-lais en vili, le dialecte local.

Hervé Brice Mampouya

COOPÉRATION

La célébration du 14 juillet à Pointe-Noire

Les officiels lors de la fête du 14 juillet à Pointe-Noire © ADIAC

COUPE DU CONGO DE FOOTBALL

La course pour le dernier carrédébute ce week-endLe tirage au sort des quarts de finale de la Coupe du Congo et lesprobables combinaisons des demi-finales ont été dévoilées mardi parla Commission d’organisation des compétitions.