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Téléphone AQDR section Trois-Rivières Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées Le journal l Alerte 991, rue Champflour, bureau 210 Trois-Rivières (Québec) G9A 1Z8 Téléphone : (819) 697-3711 SEPTEMBRE 2008 Parlez-moi d’amour ! Parlez-moi d'amour Redites-moi des choses tendres Votre beau discours Mon cœur n'est pas las de l'entendre Pourvu que toujours Vous répétiez ces mots suprêmes : "Je vous aime" Paroles et musique : Jean Lenoir 1930 La défense de vos droits, au cœur de nos préoccupations

l Alerte - AQDR

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Téléphone AQDR section Trois-Rivières Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées

Le journal l ’Alerte 991, rue Champflour, bureau 210 Trois-Rivières (Québec) G9A 1Z8 Téléphone : (819) 697-3711 SEPTEMBRE 2008

Parlez-moi d’amour !

Parlez-moi d'amour Redites-moi des choses tendres

Votre beau discours Mon cœur n'est pas las de l'entendre

Pourvu que toujours Vous répétiez ces mots suprêmes :

"Je vous aime"

Paroles et musique : Jean Lenoir 1930

La défense de vos droits, au cœur de nos préoccupations

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L’AQDR section Trois-Rivières invite cordialement les membres et non-membres à participer aux activités suivantes :

DATE ACTIVITÉ ENDROIT COÛT RÉSERVATION

19 septembre 2008 9 h bail 12 h dîner 14 h Crédit d’impôt pour maintien à domicile

FORMATION – DÎNER Conférencières: Chantale Fournier, Comité logement Carole Proulx, Ministère du revenu du Québec

Club de Curling Laviolette 2203, boul. des Forges, Trois-Rivières

10 $ pour les membres 12 $ les non-membres

Obligatoire avant le 10 septembre 2008

26 septembre 2008 10 h conférence 12 h dîner

DÎNER – CAUSERIE La santé sexuelle, une question de corps et d'esprit! Conférencière : Stéphanie Vermette

Club de Curling Laviolette 2203, boul. des Forges, Trois-Rivières

10 $ pour les membres 12 $ les non-membres

Obligatoire avant le 24 septembre 2008

1er octobre 2008 13 h à 16 h Journée des aînées

Conférencière : Geneviève Lorrain, GRC « Protégez-vou$ des filou$. Invité : Gilles Latulippe

Salle Félix Leclerc 1001, rang St-Malo secteur Ste-Marthe-du-Cap

Entrée gratuite

Obligatoire, places limitées (819) 373-1261

5 octobre 2008 9 h 30 arrivée 10 h départ de la marche 12 h dîner

MARCHE À LA SOUPE Marche 1 kilomètre ou de 4 kilomètres

Parc Pie XII

Gratuit

Pour renseignement (819) 697-3711

31 octobre 2008 10 h conférence 12 h dîner

DÎNER – CAUSERIE Mourir dans la dignité Conférencier : Gilles Lebel

Club de Curling Laviolette 2203, boul. des Forges, Trois-Rivières

10 $ pour les membres 12 $ les non-membres

Obligatoire avant le 29 février 2008

29 novembre 2008 17 h

SOIRÉE CULTURELLE Solstice d’hiver Conférence – souper - concert

Club de Curling Laviolette 2203, boul. des Forges, Trois-Rivières

20 $ pour les membres 25 $ les non-membres

Obligatoire avant le 25 novembre 2008

GRAND CONCOURS DE PHOTOGRAPHIES (voir page 5)

Bienvenue à toutes et à tous! RÉSERVATION : 819.697.3711

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MOT DE LA PRÉSIDENCE

QUI SOMMES-NOUS LES PERSONNES DE 50 ANS ET PLUS, DES VIEUX OU DES AÎNÉS? Des femmes, des hommes qui vivent plus vieux qu’auparavant? Dans quelles conditions? Quels sont nos besoins physiques, psychologiques, etc.? Quelles sont nos ressources sur le plan de l’habitation et autres? Voilà des questions auxquelles il n’est pas facile de répondre. Nous décrire dans un bloc monolithique est impossible. Nous devons tenir compte de tant de différences. Nous vous soumettons, pour réflexion, quelques descriptions tirées du livre Le cri du silence des vieux, de Madame Jocelyne Beaumier. « Sommes-nous des vieux piteux, grincheux et malpropres dont personne ne veut? Des vieux qui n’ont pas beaucoup d’argent, mais qui sont parents d’enfants qui eux ont besoin de beaucoup d’argent! Des vieux qui veulent beaucoup de services, mais qui ne veulent pas payer? Ou bien, des aînés, ceux qui sont photographiés dans les publicités de résidences luxueuses. Eux, nous les appelons des aînés, car la retraite est prise. Ils ne font rien d’autre que de s’occuper d’eux : vacances dans le sud l’hiver et le reste de l’année ils vivent dans une résidence. Ils n’ont plus rien à penser! Mais attention, d’aîné ils peuvent devenir vite un vieux parce que l’esprit n’a plus rien à décider… remarquez que dans plusieurs maisons de retraite… ces dernières ne veulent pas de vieux. Ou encore, de jeunes vieux ayant droit à de nouveaux concepts en plein développement : des maisons spécialisées pour les 50 ans et plus, finis le ménage, le repassage, les responsabilités... Nous retrouvons également la personne âgée, celle qui a gardé ses capacités, son intelligence, sa vigilance et qui sait faire ses choix judicieusement. N’oublions pas la personne âgée en perte d’autonomie, mais qui est bien entourée d’enfants, de parent ou d’amis aimants pour l’aider à bien vivre. »

Du choix de réponse à cette question identitaire – vieux ou âgés – découleront nos actions. Pensons-y bien!

POUR L’AQDR SECTION TROIS-RIVIÈRES

Diane Boisselle, présidente

SOMMAIRE

• Calendrier des activités ............................................ 2 • Mot de la présidente................................................. 3 • Courrier des lecteurs ................................................ 4 • Nouvelles en bref ..................................................... 6 • Vos droits ................................................................. 9 • Les jeux de hasard et d’argent chez la personne

vieillissante : une activité récréative ou un problème? (partie 2) ................................................................... 10

• Le mandat en cas d’inaptitude.................................. 12 • Rencontre avec le Commissaire régional

aux plaintes et à la qualité des services ................... 16 • Rencontre avec le Protecteur du citoyen.................. 20 • Rencontre avec le Curateur public ........................... 22 • Entrevue à la Commission des droits de la personne 24 • Rencontre avec le CAAP.......................................... 26 • Rencontre avec le CAVAC ....................................... 28 • Vie pratique : recyclage............................................ 30 • À méditer : désirs ..................................................... 31 • Votre forme : éloge du désordre............................... 32 • Plumes alertes.......................................................... 33 • Dossier : les prothèses auditives.............................. 34 • Votre santé : ostéoporose ........................................ 35 • Témoignage : la grand-messe de Gilles Vigneault ... 36 • Votre sexualité.......................................................... 37 • De vous à moi : à l’aide, Mnémosyne!...................... 38 • L’AQDR en bref ........................................................ 39 • Dentiste .................................................................... 40 • Le centre d’action bénévole Laviolette ..................... 41 • CIBES de la Mauricie (ACEF) .................................. 42 • Journée internationale des personnes aînées.......... 44 • Marche à la soupe.................................................... 45

ÉQUIPE DU JOURNAL Responsable du journal : Marie-Hélène Allegrini Recherche de commanditaires : Gilberte Mercille Diane Boisselle Mise en page : Marie-Hélène Allegrini Diane Boisselle Relecture : Diane Boisselle, Gilberte Mercille Recherchistes : Marie-Hélène Allegrini Expédition : Thérèse Lanteigne - Jacqueline Collins Julienne Lafontaine - Hélène Beaudry

Vous souhaitez placer votre annonce publicitaire dans notre prochain Journal l'Alerte ? Il nous fera plaisir de vous renseigner.

Contactez : Gilberte Mercille, au 819.693.1115 ou au bureau : 1.866.477.4845 poste 2003

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COURRIER DES LECTEURS Adressez vos lettres à AQDR, courrier des lecteurs 991 rue Champflour, bureau 210, Trois-Rivières G9A 1Z8

Courriel : [email protected] _________________________________________________________________________________________________________ Vous aimeriez réagir à un de nos articles, nous faire part de votre vécu, de vos opinions, de vos suggestions ? Écrivez-nous, nous vous lisons ! _________________________________________________________________________________________________________ Solitude Le taux de divorce chez les seniors a considérablement augmenté. En général, l’homme se recase très vite. Pour la femme, retrouver un compagnon relève souvent de la mission impossible. Je me trouve dans cette situation. Par moments, je trouve le prix de la liberté bien lourd. J’aimerais savoir comment d’autres personnes dans la même situation gèrent le manque affectif, le manque de caresses, d’une main qui se pose sur la nôtre, les fins de semaine et vacances à remplir, le vieillissement qui commence… Madeleine

Des projets à tout âge J’ai apprécié votre article sur l’âgisme. Il faut avoir des projets à tout âge ! Ce n’est pas parce qu’on est âgé qu’on n’est plus capable d’agir et de prendre des décisions. Paul

Vieillissement du désir ? J’ai lu votre article sur la sexualité des aînés : non, le désir féminin ne vieillit pas ! Anita

L’amour à 85 ans Faisant suite à votre article « la sexualité n’a pas d’âge », voici mon témoignage. Un matin, en vacances, je demandais à mes parents s'ils avaient bien dormi. Mon père regarde au ciel, papillonne des yeux, sourit niaiseusement. «Ben voyons, que se passe-t-il? lui dis-je. Tu n'as pas bien dormi?» Maman chipote dans son assiette, regarde dans sa tasse de café et finit par nous dire : «Votre père a toujours le goût de faire l'amour quand on va à de nouveaux endroits.» 84 ans et 85 ans ! Ils avaient l'air de deux gamins pris en faute. Une lectrice

Au sujet du débat identitaire … Le débat identitaire actuel porte à croire que nos concitoyens ne connaissent pas l’histoire du Canada ou du Québec… Certains sont intolérants. Or nous vivons dans une saine démocratie. Il faut cesser de ternir notre réputation auprès de nos

voisins !

Lorsque Samuel de Champlain visita la Nouvelle-France (sous le règne d’Henri IV, en 1603) et fonda Québec en 1608, il portait la croix et l’épée, qui firent partie de nos symboles religieux pendant des siècles. Car la France nous avait tissé la TRAME de notre existence nationale, avec la foi, la langue, la tradition, les lois… Pendant cent cinquante ans, la France nous envoya ses éducateurs, administrateurs, ses femmes d’élite.

Le 8 septembre 1760, le marquis de Vaudreuil signa la capitulation qui mettait la fin à la domination française au Canada. Pour les 65 000 Canadiens, il n’y avait plus de lendemains pour leur nationalité, sous le règne militaire. Nos prêtres, qui étaient nos chefs et administrateurs de l’époque, sauvèrent un grand nombre de Canadiens de la déportation et de la mort. Les Canadiens se voyaient soumis à une puissance étrangère, dont la religion et les lois étaient autant de sujets d’appréhension. Pendant un siècle (1760-1860), ce fut la grande misère, avec ses maladies, la neige et l’éloignement. La FOI était alors la TRAME de notre existence nationale.

Après plusieurs mesures conciliantes et des accommodements sages, la Couronne britannique nous remit, le 30 juin 1860, nos institutions nationales. Nos pères n’avaient plus à subir l’incertitude de notre situation religieuse ou du système juridique. Ils reprenaient leurs droits à l’existence et à la liberté, pour administrer une « province française ». C’est la voie démocratique anglaise qui a réalisé ce relèvement prodigieux ! Lorsque l’Angleterre donna aux Canadiens, en 1860, la liberté d’administrer la « province française », son gouvernement prévoyait une

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collaboration de la France pour le développement du Canada d’aujourd’hui. Pour réaliser ce projet, des politiques conciliantes et sages ont été mises en oeuvre.

Force est de constater que le laïcisme n’a pas remplacé, en cinquante ans, la valeur du patrimoine qu’il voulait supprimer. À l’encontre des valeurs laïques, l’Église catholique se démarque des cultures islamique ou bouddhique (à Rome, l’enfant prodigue peut revenir à la maison après avoir fauté).

Le Québec est un exemple d’accueil, d’espace et de liberté d’expression. Considérant qu’une œuvre publique ne doit pas offenser la société, je demande que la phrase incriminante de Claude Peloquin, placée sur la murale de Jordi Bonet décorant le hall d’entrée du Grand Théâtre de Québec, soit effacée : « Vous êtes pas écoeurés de mourir, bande de caves ! C’est assez ! » . Ainsi, nous ne serons pas gênés devant les millions de visiteurs qui afflueront lors du 400e anniversaire de la ville de Québec, en 2008. Il serait en effet d’accommodement SAGE d’effacer cette phrase de Claude Peloquin.

Il y aura toujours des clans de citoyens qui maintiendront leur culture personnelle, leur racisme et l’intolérance culturelle. L’environnement de son domicile reste un problème majeur si la personne ne possède pas la maturité d’adaptation. Trop de gens exigent des accommodements sociaux, alors qu’ils ne réussissent pas à défendre leurs propres foyers.

Au Québec, il est évident que nos réalisations sont plus ardues, car nous sommes différents et moins nombreux. Mais nous avons toujours respecté l’autorité de nos lois, et maintenu une confiance absolue en nos visionnaires, tels Alphonse Desjardins et son épouse Dorimène, Bombardier et le maire Yves Lévesque... Nous avons vécu dans la paix et la sécurité pendant 400 ans. Les racines de nos ancêtres (Autochtones, Français et Anglais) peuvent dorénavant inspirer notre foi, notre langue et nos lois tout au long du prochain siècle !

Dr Gérard Bellavance, Trois-Rivières

Félicitations Il est vrai que nous avons un avantage certain avec la compagnie d’assurance La Capitale lorsque nous faisons partie de votre association. Cependant, je vous dirai que je lis entièrement votre journal et que j’y trouve une multitude de renseignements pour les aînés. Bravo à tous et continuez votre beau travail!

Jean-Louis Gratton, Trois-Rivières

CONCOURS DE PHOTOGRAPHIES

L’AQDR organise un concours de photos sur le thème : « les aînés ».

Vous pouvez envoyer vos photos à l’adresse suivante AQDR – concours photo 991 rue Champflour, bureau 210 Trois-Rivières G9A 1Z8 Ou par courriel à : [email protected]

Date limite de réception des photographies : 20 décembre 2008. Inscrire au dos de la photo vos nom et adresse.

Un jury sélectionnera les 3 meilleures photos, qui seront publiées (en noir et blanc) dans l’Alerte, avec le nom de l’auteur. Les photos envoyées ne seront pas retournées, sauf si une enveloppe timbrée est jointe à l’envoi.

La participation au concours vaut acceptation des présentes clauses.

Vos opinions prennent de l’avance Les secrets des couples qui durent. Quelles sont leurs recettes? Refaire sa vie, après un veuvage ou un divorce. Pour vous, est-ce

nécessaire, souhaitable, ou bien inenvisageable? 60 ans de mariage… Faites-nous part de vos témoignages.

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NOUVELLES EN BREF

Un coup de fil par jour? Le programme Pair, de la Sécurité publique de Trois-Rivières, offre aux personnes seules un appel préenregistré par jour, avec une pensée du jour. Si vous ne répondez pas au téléphone, une personne responsable est contactée. Inscrivez-vous au 819-370-6700 (poste 3232). En 2007, sur 49 400 appels, 476 ont donné lieu à des interventions mineures et 2 à des sauvetages. Ce programme est gratuit.

Lecture mobile Les 5 bibliothèques de Trois-Rivières offrent un service de prêt de livres à domicile pour les personnes à mobilité réduite, assuré par des bénévoles du Centre d’action bénévole Laviolette. Le coût : 7 dollars pour les frais de déplacement. S’inscrire à la bibliothèque de votre secteur. (Bibliothèque Gatien Lapointe : 819-372-4615)

Portail du gouvernement du Québec pour la Mauricie : www.mauricie.gouv.ca

Tarification des services publics Le rapport du Groupe de travail sur la tarification des services publics, présidé par Claude Montmarquette, rendu public le 10 avril, préconise de mettre fin à la « culture de la gratuité » au Québec et aux bas tarifs des services publics. (Le Devoir, 11-12 avril 2008)

Un nouveau Casino à Mont-Tremblant Loto-Québec a confirmé l’ouverture, en 2009, de son quatrième casino dans la province, à Mont-Tremblant. 700 000 personnes le visiteront annuellement, générant des revenus de 50 millions et 175 emplois. Une chercheuse de l’Institut National de Santé Publique du Québec rapporte : « Des études démontrent que 41 % des revenus des tables de jeu et 75 % de ceux des appareils électroniques des casinos proviennent de joueurs compulsifs. » (La Presse, 14 avril 2008)

Suppléments alimentaires : dangers? Une étude danoise conclut que les antioxydants et autres suppléments vitaminiques ne prolongent pas la vie et pourraient même la réduire. (La Presse, 17 avril 2008) Une étude de l’Université de Montréal sur des suppléments alimentaires à base d’éléments marins a détecté la présence de métaux dangereux. Santé Canada accorde son homologation à partir des études et données fournies par la compagnie. (La Presse, 23 avril 2008)

L’euphorie du coureur enfin prouvée Des chercheurs allemands viennent de démontrer, par imagerie cérébrale, que l’euphorie ressentie lors de course à pied est due aux endorphines secrétées dans le cerveau. Un exercice modéré de 20 minutes suffit. (La Presse, 13 avril 2008)

Recyclez vos réfrigérateurs

Vos réfrigérateurs et congélateurs de plus de dix ans consomment plus d’énergie, aussi Hydro-Québec vous offre une remise de 60 dollars si vous en achetez des neufs, et recycle vos anciens appareils. 1-877-493-7446 — www.recyc-frigo.com.

Quelqu’un à qui parler Dans 6 villes françaises, des milliers de personnes franchissent chaque jour le seuil de La Porte Ouverte. Créée en 1969, cette association leur offre la possibilité de rencontrer un bénévole à qui parler dans l’anonymat. (La Vie, 27 mars 2008)

Le dernier « poilu » Le dernier survivant français de la guerre 1914-1918 est décédé à 110 ans. Il continuait de témoigner devant de jeunes écoliers.

Lettres de mère Teresa La traduction française des lettres Mère Teresa est maintenant en librairie, aux éditions Lethielleux : Viens, sois ma lumière - Les écrits intimes de « La Sainte de Calcutta » . (La Presse, 13 avril 2008).

Autobiographie « pas si tranquille » À 77 ans, la journaliste internationale Adèle Lauzon publie son autobiographie, dans laquelle on découvre non seulement sa vie, mais aussi toute une époque. Pas si tranquille, éditions Boréal. (Radio-Canada, 15 avril 2008)

Le Québec à l’ère de la cybersanté Dès 2009, la province de Québec mettra en place pour chaque patient un dossier de santé électronique contenant ses renseignements personnels et médicaux. 7,5 millions d’usagers seront concernés et 95 000 professionnels de la santé pourront y accéder. Le consentement des patients sera implicite. (La Presse, 17 avril 2008)

Les retraités, un groupe à risque Le nombre de Québécois âgés de 65 ans et plus a franchi le cap du million. En 2007, 7 % des retraités québécois étaient classés comme pauvres. Leur taux de suicide est de 1 pour 4 tentatives, comparé à 1 pour 100 chez les autres groupes d’âge. 22 % des joueurs à haut risque et 13 % des joueurs pathologiques sont situés dans le groupe d’âges des 55 ans et plus. Au Canada, 10 % des personnes âgées sont victimes de violence, abus ou négligence. 35 % de ces seniors victimes de violence domestique le sont aux mains de leurs enfants adultes. (www.ovs-oas.org/secur_stats.html)

Autobiographie d’Hubert Reeves L’astrophysicien, né à Montréal en 1932, fait paraître ses mémoires Je n’aurai pas le temps, aux éditions du Seuil. « Des gens vont faire des découvertes et je ne pourrai plus les entendre », explique-t-il. De plus en plus, il s’intéresse à l’écologie, complémentaire à l’astronomie et à la biologie. L’homme pourrait faire partie de la sixième extinction des espèces, car il est peu en harmonie

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avec la nature qu’il saccage. (Tout le monde en parle, Radio-Canada, 20 avril 2008)

Bilan des plats surgelés Depuis 2006, Le Devoir a mis en observation l’alimentation cuisinée et congelée. Leur diminution en sucre, graisse et sel n’est pas au rendez-vous. La teneur en sel des plats cuisinés a même augmenté, alors que les Canadiens en consomment plus du double que la limite recommandée. Le sucre est toujours aussi présent et, dans l’ensemble, leur apport calorique est à la hausse. Les gras trans sont néanmoins en diminution. (Le Devoir, 15 avril 2008)

L’espérance de vie en hausse Au Québec, entre 1980 et 2006, l’espérance de vie a grimpé de 71 à 78 ans pour les hommes, et de 79 à 83 ans pour les femmes, grâce aux progrès de la médecine. (La Presse, 21 avril 2008)

Apportez vos sacs Plusieurs épiceries réduisent votre facture de 0,05 dollar par sac apporté (le demander). De plus, les sacs à usage unique fournis pourraient bientôt être facturés. 15 000 tonnes de sacs d’emplettes en plastique sont mis en circulation chaque année au Québec. (La Presse, 21 avril 2008)

Santé mentale D’ici 2010, les soins de première et de deuxième ligne en santé mentale ne seront plus offerts dans les hôpitaux, mais dans les Centres de santé et de services sociaux (CSSS). (La Presse, 29 avril 2008)

Le tabac 2002 à 2006 : le nombre de jeunes du secondaire fumant la cigarette est passé de 23 à 15 %, et ceux fumant le cigare/cigarillo de 15 à 22 %. (La Presse, 29 avril 2008) De nouvelles dispositions de la Loi québécoise sur le tabac disposent que les produits de tabac doivent être retirés de la vue des clients et que les entreprises doivent se départir de leurs fumoirs. (La Presse, 31 mai 2008)

Le livre dont on parle The secret, de l’Australienne Rhonda Byrne, aux éditions Un monde différent. Il caracole en tête des ventes aux États-Unis et connaît un véritable succès outre-Atlantique. Le secret : la force de l’attraction mentale ou la pensée positive. Miracle ou arnaque? (Elle Québec) Varier les positions en fauteuil roulant Des spécialistes démontrent l’urgence de varier fréquemment la position des personnes en fauteuil roulant afin de limiter les plaies, maux de dos et atteintes aux organes vitaux. Des fauteuils inclinables ont fait leur apparition sur le marché, mais la plupart ne sont pas remboursés par le gouvernement. (La Presse, 29 avril 2008)

Nouvel outil antisida

Des chercheurs américains ont bloqué une infection VIH dans une éprouvette en désactivant une protéine humaine appelée ITK. Annales de l’Académie nationale américaine des sciences. (La Presse, 29 avril 2009)

Résidences pour aînés en perte d’autonomie Le groupe américain Maison de vie Sunrise, qui possède 450 résidences en Amérique du Nord et en Europe, débarque à Montréal avec un projet de 4 résidences pour personnes âgées en perte d’autonomie. Le prix de base est de 85 dollars par jour. La facture peut aller jusqu’à 6 000 dollars par mois (plus d’heures de soin, suite comprenant deux chambres). (La Presse, 30 avril 2008)

Le bonheur après 60 ans On a demandé aux gens de noter leur bonheur. Ceux de 60 ans et plus se sont eu une note plus élevée que les autres! (Coup de Pouce, juin 2007)

Une ligne 1-800 pour infractions sexuelles D’ici un an, les victimes d’agressions sexuelles auront accès à une ligne sans frais 1-800. En 2006, plus de 6000 infractions sexuelles ont été enregistrées par la police au Québec (La Presse, 18 avril 2008)

Le salaire minimum passe à 8,50 $ l’heure Au 1er mai, le taux horaire plancher au Québec atteint 8,50 $. 20 dollars de plus par semaine pour 254 000 salariés! (La Presse, 1er mai 2008)

Le livre du futur est numérique Au Japon, la moitié des 20 bestsellers de 2007 étaient vendus uniquement en version électronique, à lire sur un téléphone cellulaire. Sony a d’abord lancé le Reader. Puis fin 2007, le libraire en ligne Amazon a lancé aux États-Unis son livre électronique, le Kindle. En France, le quotidien économique Les Échos propose des abonnements annuels avec un reader e-paper. La maison d’édition montréalaise Robert mise aussi sur l’informatique. (Le Courrier 26 janvier 2008, La Presse 7 mai 2008)

L’art d’être grands-parents Des branches de jasmin – l’art d’être un grand-père délinquant, tel est le titre du dernier livre du dramaturge Claude Jasmin, publié chez VLB éditeur. (La Presse, 13 mai 2008) A lire aussi : Sacrées grand-mères ! (éditions Robert Laffont, 2007) de Christiane Collange, journaliste 16 fois grand-mère. (Le Devoir, 9 mai 2008)

Délais d’attente aux urgences Les délais d’attente aux urgences s’élèvent en moyenne à 16,5 heures dans l’ensemble du Québec et à 20 heures à Montréal. La pénurie de personnel et l’augmentation du nombre de patients âgés de plus de 75 ans (+ 17 %) sont mises en avant. (La Presse, 16 mai 2008)

Les dépenses en médicaments augmentent Le Canada est le second pays après les États-Unis pour les dépenses de médicaments par habitant : 817 dollars

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par habitant. Les dépenses totales en médicament au Canada ont atteint 27 milliards en 2007, soit une hausse de 2 milliards. La médication a tendance à remplacer hospitalisation et chirurgie. (La Presse, 16 mai 2008)

Les seniors reprennent du service En Allemagne, en avril, dans le cadre d’une semaine thématique sur le changement démographique, une chaîne publique allemande a fait présenter les programmes de sa tranche matinale par des seniors de 63 à 78 ans, tous ex-journalistes ou présentateurs de télévision. Un véritable succès. (La Vie, 30 avril 2008)

Les aînés avec un léger embonpoint… … vivraient plus longtemps (IMC entre 25 et 27), d’après l’étude lancée en 2003 par NU Age par la Dre Hélène Payette (La Presse, 1er juin 2008)

Recours contre compagnie pharmaceutique Un moyen de contraception injectable tous les trois mois aurait causé l’ostéoporose d’une jeune femme. Elle reproche à la compagnie de ne pas avoir indiqué ce risque. 3 millions de doses ont été prescrites au Canada depuis 5 ans. Un recours collectif a été déposé en 2005 et le juge a donné le feu vert pour l’audition. (La Presse, 31 mai 2008)

Le poker, un jeu populaire à surveiller La Direction Régionale de Santé Publique de Québec a fait une étude dans le territoire entourant le nouveau salon de jeu Ludoplex de Québec. 1,5 % de cette population a un problème de jeu. 6 % des gens s’adonnant au poker dans ce territoire ont un problème de jeu, contre 2,2 % des joueurs en général. Le poker électronique fera bientôt son entrée au Ludoplex. On retrouve la plus grande proportion de joueurs problématiques sur Internet, soit 20 %. Lire l’étude sur www.dspq.qc.ca (Le Soleil, 9 mai 2008)

L’automobile repensée Paris et Montréal (dès 2010) souhaitent proposer des automobiles électriques en libre-service. Début 2008, aux États-Unis, les ventes de voitures hybrides ont grimpé de 25 %, et avril 2008 a réalisé une augmentation de 58 % de vente par rapport à avril 2007! (La Presse, 31 mai 2008)

Personnes âgées vivant en résidence Le journal Globe and Mail a publié une série d’articles sur les personnes âgées vivant en résidence (26 mai 2008 et jours suivants).

Les Canadiens voyagent En 2007, les Canadiens ont réalisé 25 millions de voyages de plus d’une journée à l’étranger. Les séjours ailleurs qu’aux États-Unis ont augmenté de 10 %, atteignant 7,4 %. (Statistiques Canada)

L’hormonothérapie en cause Une étude française (sur le site web du British Medical Journal) révèle que l’hormonothérapie doublerait les

risques d’accident thrombo-embolique. (La Presse, 1er juin 2008)

Essai sur le vieillissement Psychanalyste, Marie De Hennezel publie La chaleur du cœur empêche le corps de rouiller – Vieillir sans être vieux, aux éditions Robert Laffont. « Les gens qui vieillissent bien ont médité sur leur finitude », exprime-t-elle. « Il y a encore des découvertes sur le plan intérieur et spirituel à faire, et l’on peut tomber amoureux à 80 ans! » « Ma génération va inventer une nouvelle manière de vivre sa retraite. » (Radio-Canada, 3 juin 2008)

Mourir à la maison La Fondation Jacques-Bouchard pour les soins palliatifs à domicile milite pour le choix de mourir chez soi. www.fondationjacquesbouchard.com (Radio-Canada, 5 juin 2008)

Recours collectif contre frais de buanderie 60 000 personnes, à qui l’on a facturé illégalement des frais de buanderie dans une centaine de CHSLD entre 1997 et 2007, pourront se faire rembourser 40 $/mois pour les personnes ayant fait faire leur lavage, et 30 $ pour ceux qui l’ont fait eux-mêmes. Formulaire de réclamation dans les palais de justice et dans les CHSLD visés. (La Presse, 6 juin 2008)

Infirmières spécialisées en oncologie L’équipe d’infirmières pivots suivant les 2 500 personnes atteintes du cancer en Mauricie/Centre-du-Québec est renforcée : elles sont désormais au nombre de douze. (Radio-Canada, 5 juin 2008)

Retour des chevaux dans 70 communes françaises Les chevaux sont mis à contribution pour aider les employés municipaux à accomplir leurs tâches (collecte des bouteilles, jardinage…). Moins cher et plus écologique! (La Presse, 7 juin 2008)

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VOS DROITS

J’ai acheté un bien à un vendeur faisant du porte-à-porte. Puis-je annuler la vente et me faire rembourser? Oui. Si, après avoir été sollicité par un vendeur ailleurs qu’à sa place d’affaires, vous concluez un contrat avec lui, il s’agit d’une vente itinérante. C’est notamment le cas lorsqu’un commerçant se présente à votre porte ou vous sollicite par téléphone. Sachez que la loi vous assure une certaine protection quand vous faites affaire avec des vendeurs itinérants. Pour être valide, le contrat doit obligatoirement être fait par écrit et contenir le numéro de permis du commerçant itinérant délivré par l’Office de la protection du consommateur, la description exacte des parties au contrat, la date de conclusion de celui-ci et l’adresse où il a été signé. De plus, il doit mentionner qu’il est possible de l’annuler et un formulaire à cet effet, appelé formule de résolution, doit y être annexé. Si l’une ou l’autre de ces conditions n’est pas respectée, vous disposez d’un an pour demander l’annulation du contrat. Même si le contrat remplit toutes les exigences mentionnées ci-dessus, en tant que consommateur, vous n’avez pas à invoquer de raison particulière pour l’annuler. Vous disposez d’un délai de 10 jours à partir du moment où vous êtes en possession de votre copie du contrat. À l’intérieur de ce délai, vous pourrez soit remettre le bien au commerçant ou à son représentant, soit lui envoyer un avis écrit ou la formule de résolution dûment remplie. Attention, on ne peut

annuler le contrat au moyen d’un simple appel téléphonique!

Je suis encore très autonome. Ma famille peut-elle décider de me placer en résidence contre mon gré? Non. Vous seul pouvez décider d’aller vivre en résidence privée. Tant qu’aucun régime de protection n’est ouvert à votre égard, votre famille ne pourra prendre cette décision à votre place. Si, toutefois, vous devez être hébergé dans un établissement de santé ou de services sociaux pour y recevoir les soins requis par votre état de santé, mais que l’on considère que vous n’êtes pas apte à consentir au placement, quelqu’un d’autre pourra alors décider à votre place. En l’absence d’un représentant légal, votre conjoint ou, à défaut, un proche parent ou une personne qui démontre pour vous un intérêt particulier pourra donner son consentement à cet égard. Si, malgré tout, vous continuez d’exprimer un refus catégorique de vous rendre à l’établissement, le tribunal devra alors trancher. Dans le cas où votre état mental représenterait un danger pour vous-même ou pour autrui, le tribunal pourrait également, sur demande de deux médecins, ordonner votre garde en établissement. Ce serait le cas par exemple si, à la suite d’une grave maladie dégénérative, vous sombriez rapidement dans la démence et deveniez dangereux pour vous-même. Cette garde constituerait toutefois un recours temporaire.

Les informations ci-après se veulent une source d’information générale et ne constituent en aucun cas un avis juridique ou une position officielle. Les informations ci-après proviennent de la brochure « vous avez des droits, prenez votre place! » éditée par la Fondation du Barreau du Québec.

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LES JEUX DE HASARD ET D’ARGENT CHEZ LA PERSONNE VIEILLISSANTE :

UNE ACTIVITÉ RÉCRÉATIVE OU UN PROBLÈME?

(partie 2)

Lire la partie 1 de cet article dans l’Alerte de mai 2008

L'analyse secondaire de différentes sources épidémiologiques suggère un ordre de grandeur de 50 % de joueurs fréquents chez les personnes âgées, ce qui correspondrait à près de 535 000 personnes au Québec. Aspects sociodémographiques des joueurs âgés Certaines caractéristiques sociodémographiques de la personne âgée ayant des problèmes de jeu excessif ne diffèrent pas de celles d’adultes plus jeunes, soit : être de sexe masculin, être célibataire, posséder une scolarité de niveau primaire ou secondaire et avoir un revenu familial annuel inférieur à 40 000 $. Si les hommes sont impliqués dans une plus grande diversité de jeux (légalisés et non légalisés) au cours de leur vie, les femmes âgées privilégient les appareils de loterie vidéo (« slot machine ») que l’on retrouve dans les différents casinos. Par ailleurs, contrairement aux hommes, la majorité des femmes ont commencé à jouer régulièrement à des jeux de hasard et d’argent après l'âge de 55 ans. Une autre distinction intéressante existe entre les deux sexes, à savoir que les femmes de plus de 60 ans ont participé moins fréquemment au jeu que les hommes, mais ont parié une somme considérablement plus grande, proportionnellement à leur revenu, soit plus de 200 %. Ce dernier fait n’est peut-être pas étonnant, puisque le revenu moyen des femmes à la retraite est significativement inférieur à celui des hommes. Bien que considérées par la société comme étant en âge de prendre leur retraite, les femmes s’adonnant à ces pratiques sont majoritairement sur le marché du travail, afin de pallier leurs dettes de jeu qui constituent leur principale source de problèmes financiers. Aspects psychologiques et cognitifs des joueurs âgés Certaines altérations cognitives, telles que les démences et la maladie de Parkinson, ont été considérées comme étant des facteurs de risque importants dans la participation excessive à des jeux de hasard et d’argent. Par ailleurs, la dépression, l’anxiété, les troubles de personnalité

antisociale ainsi que les idées suicidaires sont relativement fréquents chez les joueurs âgés. Le constat de ces associations, bien qu’équivoques selon la littérature, manifeste une vulnérabilité accrue de la clientèle âgée, puisqu’elle est confrontée simultanément à d’autres événements de vie stressants comme le passage à la retraite, la perte de son autonomie fonctionnelle, la perte du conjoint ou d’amis proches, etc. Très rapidement, certaines personnes peuvent se retrouver à jouer régulièrement et être amenées à considérer le jeu comme une partie de plus en plus importante de leur vie, afin de combler un manque. Les raisons soulignées par les personnes âgées pour justifier une activité de jeu sont le besoin de se relaxer, d’avoir du plaisir, de sortir de leur domicile, de passer le temps et de se divertir. Toutefois, l’un des effets insidieux de ces activités, de prime abord récréatives, est le risque d’éprouver des symptômes dépressifs et qui, selon le genre, se manifestent différemment. L’une des constatations établies est que les femmes sont plus enclines à reconnaître ces symptômes et plus ouvertes à les verbaliser, mais, quel que soit le genre, les symptômes précurseurs menant à la consultation, qui sont souvent synonymes de honte ou d’échec, peuvent être manifestes et décelés par l’entourage de la personne âgée (tableau 2). Aspects médicaux des joueurs âgés De nombreuses maladies chez les personnes âgées sont aggravées par l’augmentation du stress, notamment l’arthrite, les problèmes circulatoires et cardiaques, les problèmes de l’appareil gastro-intestinal et les problèmes respiratoires. Bien que les activités liées aux jeux de hasard et d’argent n’engendrent pas directement ces problèmes de santé, elles peuvent être considérées comme un déterminant en lien avec le stress que des difficultés financières peuvent occasionner. Par ailleurs, une mauvaise alimentation, la perturbation du sommeil et le manque de repos sont généralement des répercussions du jeu compulsif. Habitudes de vie des personnes âgées et jeu Il existe une distinction significative entre les jeunes et les personnes âgées, concernant

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l’utilisation des substances consommées. Les personnes âgées aux prises avec des problèmes de jeu rapportent une consommation de tabac quotidienne inférieure, une consommation actuelle ou passée plus faible de stupéfiants et rapportent moins d’antécédents familiaux concernant la prise de drogues que chez les adultes. Toutefois, les joueurs âgés sont entre 1,5 et 2 fois plus enclins à consommer de l’alcool que ceux qui ne jouent pas, mais il ne semble pas exister d’association entre l’usage de drogue et le tabagisme. L’une des explications serait que les personnes âgées ayant consommé des drogues et/ou ayant eu des habitudes tabagiques tout au long de leur vie soient décédées de façon prématurée. Deuxièmement, les âgés ont été éduqués dans un contexte où les balises religieuses et sociétales étaient davantage restrictives concernant l'utilisation de drogue illicite. Conclusion Peu importe le type de jeu de hasard et d’argent, les personnes âgées jouent davantage et sont de plus en plus sollicitées et attirées par les différentes stratégies de marketing qui offrent des « tout inclus » et qui laissent miroiter des gains facilement accessibles. Ces activités, de prime abord récréatives, peuvent toutefois avoir des effets néfastes, induits par une pratique excessive et régulière dont les répercussions touchent autant les aspects physiques, psychologiques que relationnels. En contrepartie, les personnes âgées qui sont isolées socialement, qui éprouvent de la solitude ou encore qui s’adaptent difficilement à leur nouveau rôle de retraité, peuvent y trouver une occasion de rencontrer d’autres personnes, de

voyager et de se divertir. Comme il fut mentionné précédemment, 1 % à 2 % des personnes âgées développeront des problèmes de jeu pathologique, et un pourcentage à peine plus élevé subira les frasques de leurs sorties ludiques. Toutefois, bien que ces chiffres semblent nous démontrer que la majorité des personnes âgées, si elles ne présentent pas de dépendance face au jeu de hasard et d’argent et ne sont pas directement victimes des impacts négatifs de cette problématique, peuvent tout de même, par la nature de cette activité sédentaire, altérer leur qualité de vie. Dans cette optique, le Centre de Santé et des Services Sociaux de Trois-Rivières, avec la participation du centre de réadaptation Domrémy, mène présentement une vaste enquête concernant les habitudes de vie et plus particulièrement les habitudes de jeu de hasard et d’argent auprès des personnes de plus de 50 ans de la région de la Mauricie/Centre-du-Québec. Ainsi, une réflexion éclairée pourra prendre forme, concernant une clientèle dont les facteurs de risques singuliers nécessitent une adaptation des pratiques d’intervention propre aux caractéristiques existantes entre les joueurs pathologiques et les joueurs récréatifs. Nous espérons que ces nouvelles connaissances permettront aux cliniciens de faciliter leurs interventions, afin de procurer aux personnes âgées une aide optimale.

Maxime Gagnon Ph.D. Chercheur Domrémy Mauricie/Centre-du-Québec Professeur associé à l’Université du Québec à Trois-Rivières

Tableau 2 - Signaux permettant de soupçonner un problème de jeu chez la personne âgée

SIGNES DE PROBLÈMES DE JEU CHEZ LES PERSONNES ÂGÉES

- Vérifiez s’il y a une perte d’intérêt relativement à la participation à des activités habituelles avec les amis et les membres de la famille.

- Vérifiez s’il y a un intérêt accru pour les activités de jeu ou si celles-ci sont une priorité. - Y a-t-il des absences de la maison qui demeurent inexpliquées? - Vérifiez s’il y a des indices démontrant une grande priorité accordée au jeu et aux activités liées au jeu. - Y a-t-il des changements d’attitude et de personnalité? - Un aspect très important est le besoin soudain d’argent ou une demande de prêt temporaire. - Certains biens semblent-ils avoir disparu? - Les soins personnels sont-ils négligés, tels que l’hygiène, l’alimentation, le paiement des comptes et les

visites chez le médecin? - Lorsque questionnée sur son emploi du temps et l’utilisation de son argent, la personne évite-t-elle de

répondre ou en fait-elle un secret? - Y a-t-il une détérioration de l’état de santé? - Dans l’ensemble, vérifiez si la personne s’isole ou est déprimée. Source : The Florida Counsil on Compulsive Gambling

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LE MANDAT EN CAS D’INAPTITUDE ___________________________________________________________________________________________________________

Le 18 avril dernier, maître François Dupin a animé une conférence sur le mandat en cas d’inaptitude. Cette formation était organisée par la Table de concertation « abus auprès des aînés » de la Mauricie. Avocat depuis 33 ans, maître Dupin a participé à l’élaboration de la loi sur le mandat et travaille auprès du Curateur public.

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Qu’adviendrait-t-il de nous si une maladie ou un accident subit nous privait de notre lucidité et nous rendait inaptes temporairement ou définitivement? Beaucoup d’entre nous préféreraient alors confier leur sort aux mains d’une personne de confiance, plutôt qu’à un inconnu. C’est pourquoi, depuis 1990, le Code civil du Québec autorise les citoyens québécois majeurs à choisir la ou les personnes qui prendront soin d’eux et gèreront leurs biens, au cas où ils seraient incapables de le faire eux-mêmes (articles 2166 à 2185 du Code civil - section IV – « Des règles particulières au mandat donné en prévision de l’inaptitude du mandant »). Cette représentation légale est rapidement devenue très populaire : à ce jour, la Chambre des notaires et le Barreau du Québec ont enregistré 1,5 million de mandats en cas d’inaptitude, sans compter les mandats sous seing privé non enregistrés. Actuellement, au Québec, plus de 30 000 personnes sont placées sous un régime de protection, dont 9 000 sous mandat en cas d’inaptitude. Qu’est un mandat en cas d’inaptitude? Le mandat donné en prévision de l’inaptitude du mandant est un document écrit dans lequel une personne, appelée mandant, désigne en toute lucidité une autre personne, appelée mandataire, pour voir à la protection de sa personne et/ou à l’administration de ses biens, dans l’éventualité où la maladie ou un accident la priverait de ses facultés de façon temporaire ou permanente.

Le contenu du mandat est laissé à la discrétion de son auteur. Il peut être rédigé en termes très généraux ou très détaillés. Il peut se limiter à la « simple administration » (gestion courante et conservation du patrimoine) ou à la « pleine administration » (accroître le patrimoine et le vendre). Il peut inclure des volontés de fin de vie, désigner plus d’un mandataire, désigner un remplaçant au cas où le mandataire principal se désisterait ou décèderait, prévoir une procuration en attendant l’homologation par le tribunal. Il peut également établir une base de rémunération pour le mandataire, prévoir une clause de reddition de comptes périodique à une autre personne, et nommer un tuteur dans le cas d’enfants mineurs.

Le mandat en cas d’inaptitude est à distinguer du testament puisqu’il n’intervient que du vivant du mandant. Il est à distinguer également de la procuration, par laquelle une personne apte autorise une autre personne à prendre des décisions à sa place pour la seule administration de ses biens. La procuration ne répond pas à un formalisme préétabli (une simple signature suffit) et est exécutoire immédiatement. La personne donnant une procuration peut exercer une surveillance des actions prises en vertu de celle-ci et y mettre fin en tout temps. Les formes de mandats • Le mandat par acte notarié

Un notaire prépare le document selon les souhaits et les besoins du mandant. Il en garde l’original et l’inscrit auprès de la Chambre des notaires. Cette forme confère au mandat un caractère d’authenticité et témoigne de

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l’aptitude de la personne. Il sera ainsi plus difficile de le contester devant les tribunaux.

• Le mandat devant témoins (avec ou sans l’assistance d’un avocat) Le mandat devant témoins (ou « mandat sous seing privé ») est signé par le mandant ou par un tiers en sa présence. Deux témoins, qui n’ont pas d’intérêt dans le mandat, constatent que le mandant était sain d’esprit au moment où il a signé son mandat, et le signent en sa présence. Le mandant n’a pas à révéler le contenu de son mandat aux témoins. La loi requiert seulement qu’il leur déclare la nature du document à signer. Il est conseillé que le mandant place l’original en lieu sûr, en informe le mandataire et lui remette une copie le plus tôt possible. Ce mandat peut être rédigé par le mandant (sur la base d’un formulaire non obligatoire rédigé par le curateur public) ou par un avocat. Dans ce cas, le mandat sera enregistré au Barreau du Québec et sera facilement repérable. Un avocat peut également enregistrer un mandat d’inaptitude rédigé par un mandant.

Il est conseillé de revoir périodiquement son mandat. Les besoins peuvent changer, les règles de forme légales évoluer. Il est recommandé aussi d’avertir le mandataire de l’existence du mandat, puisque c’est lui qui devra, le moment venu, en demander l’homologation. Il est donc préférable de lui en remettre une copie ainsi que l’adresse des témoins. Il est judicieux également d’informer sa famille et ses proches. L’homologation par un tribunal Le mandat d’inaptitude ne prend pas effet au jour de sa signature. Quelle que soit sa forme, il ne devient exécutoire qu’après avoir été homologué par un tribunal, c’est-à-dire examiné par un greffier ou par le juge de la Cour supérieure du district judiciaire où le mandant a son domicile ou sa résidence. Cette procédure judiciaire permet au tribunal de vérifier la validité du mandat et l’inaptitude du mandant. En instaurant ce contrôle judiciaire, le législateur a voulu protéger les citoyens, puisqu’une personne inapte perd souvent le contrôle de ses affaires et en partie celui des soins à apporter à sa personne par

l’homologation d’un mandat. D’où une prudence bien raisonnée du législateur québécois. L’initiative de s’adresser à la Cour du district judiciaire du mandant revient uniquement au mandataire. La demande doit être accompagnée d’une copie du mandat ainsi que d’une évaluation médicale et d’une évaluation psychosociale constatant l’inaptitude du mandant, réalisées par des professionnels de la santé et des services sociaux (mais pas nécessairement). Le mandant sera interrogé par le tribunal. Puis le tribunal prononcera un jugement en homologation, rendant le mandat exécutoire. En outre, si le mandat ne convient plus à la condition présente du mandant ou à son patrimoine actuel, le tribunal pourra décider soit de le compléter par un régime de protection légal, soit de l’écarter pour ouvrir un régime légal de protection (curatelle, tutelle ou conseiller). Il existe une méthode simplifiée d’homologation, selon laquelle un notaire, agréé à cet effet par la Chambre des notaires du Québec, peut prendre en charge la procédure du dossier et faire approuver son procès-verbal par le greffier ou le tribunal. En attendant le jugement d’homologation Un processus d’homologation de mandat peut prendre entre 1 à 5 mois. Durant ce laps de temps, diverses mesures permettent d’administrer les biens et les soins apportés à la personne inapte. • En ce qui concerne ses biens, si le mandataire

a une procuration, celle-ci est valable pour les gestes d’administration courante. Certains textes législatifs (régime des rentes, soutien du revenu...) permettent aussi de nommer temporairement un administrateur de la personne inapte. S’il n’y a pas de procuration, un proche ou le Curateur public peut demander au tribunal l’administration provisoire des biens (article 2167.1 du Code civil). La gestion d’affaires permet également, en situation d’urgence, des mesures ponctuelles.

• Au niveau de la protection de la personne, l’article 15 du Code civil stipule que lorsqu’une

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personne apte n’est pas représentée, le consentement aux soins peut être donné par « le conjoint, qu’il soit marié ou en union civile ou en union de fait ou, à défaut de conjoint ou en cas d’empêchement de celui-ci, par un proche parent ou par une personne qui démontre pour le majeur un intérêt particulier. » Des mesures provisoires de protection de la personne, nécessitant ou non l’autorisation du tribunal, permettent également à une autre personne d’assurer la sécurité physique et morale de la personne, en attendant le jugement en homologation.

Combien cela coûte? Si vous rédigez vous-même votre mandat et si le mandataire présente lui-même sa requête en homologation, les frais sont réduits, mais la porte est ouverte à davantage d’imprécisions et de contestations. S’il est fait appel à un notaire ou un avocat, leurs honoraires varient. La rédaction d’un mandat chez un notaire ou un avocat coûte environ 200 dollars. La procédure d’homologation avec l’aide d’un notaire ou avocat peut revenir à environ 1 500 dollars. Dans tous les cas, les tribunaux facturent des frais (environ 100 dollars pour le timbrage de la requête). Il faut compter également les frais d’huissier pour la signification du jugement et pour d’autres procédures, le cas échéant. Ces honoraires et frais peuvent être remboursés au mandataire à même le patrimoine de la personne inapte. Qu’un mandataire soit rémunéré ou non selon les clauses du mandat, il a toujours droit au remboursement des dépenses encourues dans l’accomplissement de son mandat.

Les enjeux du choix du mandataire Étant donné les responsabilités que le mandataire sera appelé à assumer, il est primordial que vous lui fassiez part de l’existence du mandat et de vos projets, afin d’être certain qu’il ait bien compris vos besoins et qu’il soit d’accord. Il doit s’agir d’une personne en qui vous avez toute confiance et avec qui vous avez des liens significatifs. Vous pouvez désigner plus d’un mandataire : un pour la protection de votre personne, et un ou plusieurs pour la gestion de vos biens (comptable,

conseiller juridique ou société de fiducie par exemple). Le registre des mandats homologués Le Curateur public tient un registre des mandats homologués. Ce registre est consultable sur Internet à l’adresse www.curateur.gouv.qc.ca, ou par un simple appel téléphonique à un bureau du Curateur public. À noter que le Curateur public ne peut être désigné comme mandataire ni comme celui à qui un mandataire doit rendre périodiquement des comptes. Cependant, il a un pouvoir d’intervention dans une procédure d’homologation ou de révocation de mandat : il peut contester l’inaptitude ou demander la fin du mandat et l’ouverture d’un régime légal de protection. En cas d’absence de mandat La loi a prévu des mesures pour la protection et la représentation des personnes majeures qui deviennent inaptes sans avoir fait de mandat en prévision de leur inaptitude ou lorsque le mandataire se désiste et n’a pas de remplaçant. Le mandat domestique et le mandat judiciaire sont valables entre conjoints. D’autre part, certaines lois permettent la désignation par un organisme d’une personne autre que le bénéficiaire pour gérer les sommes versées (loi sur le régime des rentes du Québec, loi sur l’assurance auto, etc.). En outre, il existe trois régimes légaux de protection :

le conseiller au majeur, lorsqu’une personne démontre une inaptitude légère et souvent temporaire, ou dilapide ses biens; le rôle du conseiller est de conseiller et d’assister la personne dans la seule administration de ses biens; n’étant pas un représentant légal, il ne peut signer au lieu et place de la personne, ni prendre de décision pour elle ;

la tutelle au majeur, lorsqu’un majeur est inapte de façon temporaire ou partielle à prendre soin de lui-même ou à administrer ses biens,

la curatelle au majeur, qui protège à la fois la personne et les biens, lorsque le majeur est

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inapte de façon totale et permanente à prendre soin de lui-même.

Concernant ces trois régimes, toute personne qui démontre un intérêt peut en faire la demande, devant un juge ou un greffier de la Cour supérieure. Des évaluations sont demandées, et une assemblée de parents et de proches est convoquée. En général, un parent ou proche est désigné pour exercer le rôle de conseiller ou de représentant légal. De plus, trois membres de cette assemblée formeront un conseil pour superviser les activités du ou mandataire. Si aucun ne veut exercer le rôle de tuteur ou curateur, le Curateur public peut être désigné par le tribunal comme représentant légal. Ces processus de mise en place d’un régime de protection peuvent être longs et coûteux, surtout s’il y a contestation. Si un mandataire décède et en l’absence d’un substitut, les héritiers du mandataire doivent en assurer la continuité jusqu’à ce que la Cour nomme un tuteur ou curateur à leur demande. Si un mandataire veut cesser d’exercer son mandat, il doit entreprendre les démarches nécessaires à l’ouverture d’un régime de protection, et ne sera dégagé de ses responsabilités que lorsque le tribunal aura nommé un autre représentant légal. Les recours contre un mandataire fautif Le mandataire a l’obligation d’agir selon les instructions consignées dans le mandat. S’il ne remplit pas adéquatement ses obligations, il y a lieu de le signaler à la famille et au Curateur public. Ce dernier pourra utiliser son pouvoir d’enquête pour éclaircir la situation. Le Curateur, un proche ou le directeur d’un établissement, ou encore le mandataire substitut pourra alors demander au tribunal de destituer le mandataire et soit désigner le substitut, soit ouvrir un régime de protection et nommer un tuteur ou curateur. Et si la personne redevient apte? Le mandant, son mandataire, un professionnel engagé pour le faire ou le directeur général de l’établissement où réside le mandant peuvent demander au tribunal la cessation des effets du mandat. Il faut produire des évaluations médicale

et psychosociale concluant à l’aptitude. Si personne ne conteste cette demande dans les 30 jours suivant le dépôt de la requête au tribunal, cette demande est automatiquement accordée. Les avantages du mandat Identifier une personne de confiance dans notre entourage, qui connaît notre profil de valeurs.

Possibilité de prévoir au cas par cas nos volontés.

Prise en charge personnalisée de nos volontés, par exemple en mettant en avant notre testament de fin de vie.

Absence de démarches judiciaires complexes. Les inconvénients du mandat Volatilité des rapports humains et des liens affectifs entre le moment de l’élaboration du mandat et le moment de son homologation.

Absence de surveillance du mandataire si non prévue dans le mandat, et donc vulnérabilité accrue de la personne inapte notamment en cas d’inaptitude partielle et d’autonomie résiduelle.

Absence de surveillance de l’exécution du mandat de la part du Curateur public, sauf si un signalement est fait.

Disproportion possible entre le degré d’inaptitude et les pouvoirs des mandataires.

Évacuation de la famille lors de l’homologation. En conclusion, le conférencier a insisté sur le fait qu’un mandat en cas d’inaptitude était surtout indiqué en présence d’un patrimoine, puisque le Code civil édicte des règles claires concernant les soins apportés à la personne en cas d’inaptitude, et prévoit des dispositifs de protection légale. Précisons enfin que le Québec est à l’avant-garde dans le monde en matière de protection des personnes inaptes. Plusieurs pays ont adopté des législations similaires beaucoup plus tard. En France, une réforme du régime de protection, introduisant le mandat d’inaptitude, entrera en vigueur en 2009. La table de concertation « abus auprès des aînés » souhaite que la procuration (notamment bancaire) soit limitée dans le temps à deux ans et plafonnée dans les montants. Elle fait signer une pétition en ce sens.

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Marie-Hélène Allegrini AQDR section Trois-Rivières

• Mon mandat en cas d’inaptitude, Les Publications du Québec - Brochure réalisée par le Curateur public du Québec en 2007, contenant un formulaire de mandat.

• www.educaloi.qc.ca/loi/aines • Le point informations, Curateur public du Québec, juin 2002 • Pour se procurer le formulaire de mandat : aller dans les

librairies (10 $), ou téléphoner sans frais aux Publications du Québec au 1 800 463-2100 (15 $) ; disponible aussi sur www.publicationsduquebec.gouv.ca

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Dans son numéro de mai 2008, l’Alerte publiait un tableau sur les recours disponibles en cas de violation des droits de la personne. Afin de mieux vous informer, l’AQDR a posé des questions aux différentes instances citées dans ce tableau.

RENCONTRE AVEC LE COMMISSAIRE RÉGIONAL

AUX PLAINTES ET A LA QUALITE DES SERVICES

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Monsieur Denis Grenier, commissaire régional aux plaintes et à la qualité des services pour la région de la Mauricie et du Centre-du-Québec, a accepté de répondre à nos questions.

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Quel est le rôle de votre instance? Il convient, dans un premier temps, de donner quelques informations générales sur le régime d’examen des plaintes dans le domaine de la santé et des services sociaux. En effet, la Loi sur les services de santé et les services sociaux prévoit qu’une personne peut porter plainte concernant les services qu’elle reçoit, a reçus, aurait dû recevoir ou requiert. 1) Une plainte peut tout d’abord concerner les services d’un établissement :

Centre de santé et de services sociaux (CSSS) Centre hospitalier (CH) Centre de réadaptation (tel que Domrémy,

InterVal, CSDI), Centre jeunesse, Famille ou résidence d’accueil rattachée à un

établissement. Dans chacun de ces établissements de santé et de services sociaux, il y a un commissaire local aux plaintes et à la qualité des services, responsable notamment du traitement des plaintes des usagers concernant les services d’un établissement. Si la plainte concerne un médecin, un dentiste ou un pharmacien exerçant sa profession au sein de l’établissement, la plainte sera traitée par un médecin examinateur.

2) Une plainte peut également concerner les services offerts par les instances suivantes :

Organismes communautaires Services préhospitaliers d’urgence (généralement les services ambulanciers)

Résidences pour personnes âgées (résidences privées)

Fonctions et services de l’Agence de santé et des services sociaux.

Dans un tel cas, la plainte doit être déposée auprès du commissaire régional aux plaintes et à la qualité des services, qui relève du conseil d’administration de l’Agence de la santé et des services sociaux de la Mauricie et du Centre-du-Québec. Quelles plaintes traitez-vous? Tel qu’indiqué précédemment, le commissaire régional aux plaintes et à la qualité des services traite les plaintes dans les organismes précisés ci-dessus, notamment les plaintes provenant des résidents (ou de leurs représentants) des résidences pour personnes âgées, et ce, pour le territoire de la Mauricie et du Centre-du-Québec. Le tableau ci-après résume les différentes instances impliquées dans le régime de traitement

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des plaintes dans le réseau de la santé et des services sociaux.

Quel genre de plaintes est porté à votre connaissance? Les motifs de plaintes peuvent toucher différents aspects de la prestation des services :

les soins et services dispensés les relations interpersonnelles l’accessibilité et la continuité des services les aspects financiers l’organisation physique du milieu le respect des droits.

Dans les résidences pour personnes âgées, les plaintes portent le plus souvent sur des aspects reliés à : - l’organisation du milieu de vie (sécurité, risque

de chutes, fonctionnement des cloches d’appel, entretien ménager et salubrité),

- les soins et services dispensés (distribution des médicaments, soins d’hygiène et d’assistance, manque de formation du personnel, etc.)

- les aspects financiers (coûts des services, services prévus ou non au bail, gestion des crédits d’impôt, etc.)

Le plaignant doit-il d’abord essayer de résoudre le problème à la source? Que ce soit au sein des établissements ou des autres instances reliées au domaine de la santé et des services sociaux, les responsables des services et les intervenants font généralement tous les efforts nécessaires pour offrir des services de qualité aux usagers. Les contrôles de la qualité, les démarches d’agrément, les programmes d’amélioration de la qualité des services, les visites d’appréciation de la qualité sont autant de moyens qui permettent aux organisations de s’assurer de la qualité des services rendus aux usagers. Bien entendu, malgré ces efforts, il peut arriver des situations où une personne sera insatisfaite des services qui sont offerts par un établissement, un organisme communautaire ou une résidence pour personnes âgées, etc. Il est toujours possible pour la personne d’essayer dans un premier temps de résoudre le problème à la source en s’adressant à un responsable des services. Cependant, rien ne l’oblige à faire une telle démarche avant de porter plainte. La loi prévoit en effet que la personne peut

Les services d’un établissements:

(CSSS, CH, CR, CJ, RI-RTF)

Services préhospitaliers d’urgenceOrganismes communautaires

Résidences pour personnes âgéesServices ou fonctions de l’Agence

1ère instance:Commissaire local auxplaintes et à la qualité

des servicesrelevant du CA de

l’établissement

1ère instanceCommissaire régional aux plaintes

et à la qualité des servicesrelevant du CA de l’Agence

Droit de porter plainte:L’usager des services (ou son représentant)

PRÉSENTATION DU RÉGIME D’EXAMEN DES PLAINTESPRÉSENTATION DU RÉGIME D’EXAMEN DES PLAINTESSanté et Services SociauxSanté et Services Sociaux

Droit d’être assisté, notamment par :•Centre d’assistance etd’accompagnement aux plaintes (CAAP)•Le comité des usagers•Le commissaire aux plaintes

2e instanceProtecteur du citoyen

2e instanceProtecteur du citoyen

1ère instanceMédecin examinateur

de l’établissement(Plainte concernant les services

d’un médecin, pharmacien, dentiste et résident)

2e instanceComité de révision de

l’établissement

Les services d’un établissements:

(CSSS, CH, CR, CJ, RI-RTF)

Services préhospitaliers d’urgenceOrganismes communautaires

Résidences pour personnes âgéesServices ou fonctions de l’Agence

1ère instance:Commissaire local auxplaintes et à la qualité

des servicesrelevant du CA de

l’établissement

1ère instanceCommissaire régional aux plaintes

et à la qualité des servicesrelevant du CA de l’Agence

Droit de porter plainte:L’usager des services (ou son représentant)

PRÉSENTATION DU RÉGIME D’EXAMEN DES PLAINTESPRÉSENTATION DU RÉGIME D’EXAMEN DES PLAINTESSanté et Services SociauxSanté et Services Sociaux

Droit d’être assisté, notamment par :•Centre d’assistance etd’accompagnement aux plaintes (CAAP)•Le comité des usagers•Le commissaire aux plaintes

2e instanceProtecteur du citoyen

2e instanceProtecteur du citoyen

1ère instanceMédecin examinateur

de l’établissement(Plainte concernant les services

d’un médecin, pharmacien, dentiste et résident)

2e instanceComité de révision de

l’établissement

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s’adresser directement au commissaire aux plaintes et à la qualité des services. Une plainte doit-elle être faite par écrit? Une plainte peut être verbale ou écrite. • La plainte verbale peut être transmise par

téléphone ou en prenant rendez-vous au bureau du commissaire régional. Les numéros de téléphone sont les suivants :

819-693-3606 numéro sans frais : 1-888-693-3606. • La plainte écrite peut être acheminée à l’Agence

à l’adresse suivante : Agence de la santé et des services sociaux de la Mauricie et du Centre-du-Québec Bureau du commissaire régional aux plaintes et à la qualité des services 550 rue Bonaventure Trois-Rivières (Québec) G9A 2B5

• Toutes ces informations sont également disponibles sur le site web de l’Agence : www.agencesss04.qc.ca, dans la section traitant des droits des usagers.

Comment examinez-vous une plainte? Dès réception de la plainte, le commissaire régional doit en assurer le traitement diligent. Il doit notamment faire parvenir un accusé de réception écrit à la personne requérante. Le commissaire possède 45 jours pour examiner la plainte et transmettre ses conclusions et, s’il y a lieu, ses recommandations à la personne ayant déposé la plainte. L’examen du commissaire doit permettre à la personne requérante et aux personnes responsables des services visés par la plainte de faire part de leurs observations sur la situation soulevée. Finalement, la personne qui serait insatisfaite des conclusions transmises par le commissaire ou qui n’aurait pas reçu une réponse dans le délai de 45 jours, peut adresser sa plainte en deuxième instance auprès du Protecteur du citoyen. Assurez-vous la confidentialité?

Le traitement de la plainte se fait de façon confidentielle. Cependant, il arrive que la situation soulevée par la personne nécessite que des informations confidentielles soient révélées. Par exemple, dans le cas d’une plainte qui concerne le transport ambulancier, nous devrons généralement révéler la date, l’heure et le lieu de l’intervention pour pouvoir traiter la plainte. Il s’agit d’informations confidentielles, mais qui sont nécessaires pour traiter la plainte. Dans un tel cas, l’usager en sera informé et pourra consentir à ce que ces informations soient révélées. Mais la plupart du temps, l’examen de la plainte se fera en toute confidentialité. Y a-t-il des frais afférents aux recours? Les services du commissaire régional sont gratuits. Pouvez-vous examiner des situations de votre propre initiative? La loi confère au commissaire régional aux plaintes et à la qualité des services un pouvoir d’intervention. Contrairement à la plainte qui peut être déposée seulement par un usager ou son représentant, une intervention peut être effectuée à partir d’informations transmises au commissaire par une tierce personne. Le commissaire peut aussi intervenir à partir de ses propres observations. Cependant, pour pouvoir exercer ce pouvoir, deux conditions doivent être remplies :

Il doit avoir des motifs raisonnables (le commissaire doit donc évaluer le bien-fondé des informations qui lui sont transmises avant d’intervenir)…

… de croire que les droits d’une personne ou d’un groupe de personnes ne sont pas respectés.

Quels sont les résultats du traitement des plaintes? Le commissaire régional possède un pouvoir de recommandation. L’approche généralement préconisée dans le traitement de la plainte est une approche de conciliation, qui vise notamment à

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améliorer la qualité des services ou à s’assurer du respect des droits des usagers. Les responsables des services doivent informer le commissaire du suivi qu’ils ont assuré aux recommandations. À ce sujet, les données recueillies dans la région démontrent qu'en 2006-2007, des mesures correctives ont été apportées dans 63 % des plaintes ou interventions traitées par le commissaire régional, et dans 57 % des plaintes traitées par les commissaires locaux aux plaintes et à la qualité des services. Cela démontre que le recours à la plainte peut avoir un effet très positif sur l’amélioration de la qualité des services. D’autre part, dans certaines situations, le traitement d’une plainte peut permettre également de mieux informer l’usager sur le fonctionnement et l’organisation d’un service ou sur ses obligations en tant qu’usager. Quelles solutions préconisez-vous? Chaque plainte est unique et comporte des solutions qui lui sont propres. Ces solutions peuvent être multiples, par exemple : ajustement d’une politique ou d’une procédure, sensibilisation ou formation d’un intervenant, respect du code d’éthique, mécanismes de prévention des chutes, respect des délais, amélioration des processus de distribution des médicaments, amélioration des aménagements et de la sécurité des personnes, ajustement de frais financiers, etc. Vos recommandations sont-elles suivies? Nous demandons aux responsables des services de nous informer du suivi qu’ils entendent assurer aux recommandations. De façon générale, nous obtenons une bonne collaboration. Comme nous le mentionnions précédemment, ces personnes sont soucieuses d’offrir des services de qualité à leur clientèle. C’est pourquoi elles assurent généralement un bon suivi aux recommandations que nous leur adressons. De plus, le conseil d’administration de l’Agence a formé un comité de vigilance et de la qualité pour

analyser les suivis accordés aux recommandations. S’il y a lieu, ce comité peut lui-même recommander des mesures au conseil d’administration pour s’assurer d’un meilleur suivi. La personne plaignante peut-elle se faire assister et accompagner? La loi prévoit que le commissaire régional lui-même peut assister la personne dans sa démarche de plainte. Le Centre d’assistance et d’accompagnement aux plaintes (CAAP) peut également assister et accompagner la personne dans les différentes étapes du processus de plainte. Dans le cas d’un établissement, un usager peut également se faire accompagner par le comité des usagers de l’établissement. Et si une personne craint des représailles? La loi prévoit qu’il ne doit pas y avoir de représailles envers les personnes qui portent plainte ou qui entendent formuler une plainte. Le commissaire régional doit intervenir dès qu’il est avisé d’une telle situation. Combien de plaintes traitez-vous par an? Notre bureau traite une centaine de dossiers de plaintes ou d’interventions par année. Avec l’ajout du traitement des plaintes dans les résidences pour personnes âgées, cette statistique est toutefois en progression depuis deux ans. Pour l’ensemble des établissements de la région, entre 900 et 1000 plaintes sont traitées par année. En conclusion, que diriez-vous à une personne qui hésite à porter plainte? Premièrement, que leurs commentaires peuvent favoriser le respect des droits des usagers et l’amélioration de la qualité des services et deuxièmement, que le fait de ne pas porter plainte constitue en quelque sorte l’acceptation que la

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situation à la source de l’insatisfaction ne soit pas examinée et qu’elle risque de se reproduire.

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RENCONTRE AVEC LE PROTECTEUR DU CITOYEN

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Madame Raymonde Saint-Germain est la Protectrice du citoyen du Québec. Nommée par l'Assemblée nationale du Québec, elle occupe la fonction d’ombudsman à votre service. _____________________________________________________________

Quel est le champ d’action du Protecteur du citoyen? L’action du Protecteur du citoyen vise à corriger les situations qui peuvent vous causer un préjudice ou qui vont à l’encontre de vos droits. Son but est d’assurer le respect de vos droits, et d’améliorer la qualité des services publics qui vous sont destinés.

Le Protecteur du citoyen examine les plaintes des personnes qui croient avoir été traitées de manière injuste ou incorrecte :

par un ministère ou un organisme du gouvernement du Québec

ou encore par un établissement du réseau de la santé et des services sociaux.

Il exerce aussi sa compétence :

- sur les organismes auxquels le réseau public de santé et de services sociaux réfère,

- ainsi que sur les résidences d’hébergement privées accréditées par le ministère de la Santé et des Services sociaux.

Ainsi, votre plainte peut se rapporter à un service rendu par un ministère ou organisme du gouvernement du Québec, un centre hospitalier, un centre local de services communautaires (CLSC), un centre d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD), une résidence privée certifiée d’hébergement privée pour personnes âgées, ou encore une entreprise de services ambulanciers.

Comment examine-t-il une plainte? Le Protecteur du citoyen agit de façon indépendante et objective. Il a le pouvoir d’obtenir tous les renseignements nécessaires à l’examen des erreurs, manquements ou injustices portés à son attention. Il détermine dans un premier temps si la plainte relève de sa compétence.

Après un examen approfondi et impartial du cas soumis à son attention, il formulera, si la situation le justifie, des recommandations au ministère, à l’organisme ou à l’établissement concerné, afin qu’il corrige la situation le plus rapidement possible. Pouvez-vous donner quelques exemples?

À titre indicatif, concernant tout d’abord les plaintes se rapportant à l’Administration publique, le Protecteur du citoyen peut être amené à intervenir lorsqu’un citoyen ne comprend pas pourquoi sa prestation a été réduite ou interrompue, s’il ne réussit pas à obtenir des explications claires à propos de cette décision. Ou encore lorsqu’une demande de permis ou de certificat est refusée, et que le citoyen se sent pénalisé parce que cette décision est fondée sur des renseignements inexacts.

Quant au réseau de la santé et des services sociaux, le Protecteur du citoyen peut intervenir à la suite d’une plainte d’un citoyen concernant une négligence dans les soins personnels

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donnés à un usager hébergé dans un centre pour personnes âgées (public ou privé). Ou à la suite d’une plainte à l’effet qu’un usager ne reçoit pas la totalité des heures de soutien à domicile que le CLSC doit lui accorder. Ou, encore, à la suite d’une plainte d’un citoyen qui croit que les droits d’un membre de sa famille, ayant des problèmes de santé mentale, ne sont pas respectés.

Il faut noter toutefois qu’en ce qui concerne le réseau de la santé et des services sociaux, le Protecteur du citoyen agit généralement en deuxième recours. Vous devez d’abord formuler votre plainte ou votre signalement auprès du Commissaire local aux plaintes et à la qualité des services de l’établissement concerné ou auprès du Commissaire régional aux plaintes et à la qualité des services et à la qualité des services de l’Agence de la santé et des services sociaux de votre région. Pour toute situation urgente, ou si vous craignez des représailles de la part du personnel de l’établissement, vous pouvez avertir le Protecteur du citoyen.

Qui peut porter plainte? Une personne, son mandataire, un proche, un groupe de citoyens… Bref toute personne qui, en rapport avec un ministère ou un organisme du gouvernement du Québec ou un établissement du réseau de la santé et des services sociaux, croit être victime d’une erreur, d’une faute ou d’un abus. Comment porter plainte? Vous pouvez déposer une plainte ou faire un signalement par téléphone, par écrit ou en personne (à nos bureaux de Québec ou de Montréal). Un formulaire est également à votre disposition dans le site web du Protecteur du citoyen. Pour faciliter votre démarche, rassemblez les renseignements et documents nécessaires au traitement de votre plainte avant de nous contacter.

Peut-on vous signaler une situation? Vous êtes témoin ou avez connaissance d’un geste ou d’une situation vécue dans le réseau de la santé et des services sociaux, et qui va à l’encontre des droits d’un usager ou qui compromet sa santé ou son bien-être? Vous pouvez nous signaler les faits directement et sans délai. Et si l’on craint des représailles? Si vous avez peur qu’à la suite de votre plainte ou de votre signalement, vous ou un de vos proches subissiez des représailles, le Protecteur du citoyen peut intervenir. N’hésitez pas à nous faire part de vos inquiétudes à cet égard. Peut-on se faire assister? Si votre plainte concerne le réseau de la santé et des services sociaux, le Centre d’assistance et d’accompagnement aux plaintes (CAAP) de votre région peut vous accompagner dans votre démarche. Ses services sont gratuits. Qu’en est-il de la confidentialité et des coûts? Soyez assuré que dans tous les cas, votre demande sera traitée avec respect et en toute confidentialité. Le Protecteur du citoyen est un recours accessible, confidentiel et gratuit.

Source : Carole Laurin, Conseillère en communications

Pour nous joindre : Québec Montréal 525, boul. René-Lévesque Est 1080, Côte du Beaver Hall Bureau 1.25 Bureau 1000, 10e étage Québec (Québec) G1R 5Y4 Montréal (Qc) H2Z 1S8 Téléphone : 418 643-2688 Téléphone : 514 873-2032 Courriel : [email protected] Numéros sans frais : Téléphone : 1 800 463-5070 Télécopieur : 1 866 902-7130 Numéro ATS (pour les personnes ayant une déficience auditive) : 1 866 410-0901

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RENCONTRE AVEC LE CURATEUR PUBLIC

Le Curateur public du Québec, un intervenant de première ligne

dans la protection des personnes vulnérables

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Madame Diane Lavallée, curatrice publique, répond aux questions de l’AQDR. Le Curateur public est l’organisme gouvernemental qui voit à protéger et à défendre les intérêts des personnes inaptes et à assurer leur sécurité et le respect de leurs droits.

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Quel est le rôle du Curateur public? J’occupe la fonction de curatrice publique depuis maintenant deux ans. À ce titre, je veille à la protection de 11 500 personnes majeures que les tribunaux québécois ont déclarées inaptes : - Je suis la représentante légale de 11 500

personnes, dont 4 000 sont âgées de plus de 65 ans. Je vois à protéger et à défendre leurs intérêts, à assurer leur sécurité et le respect de leurs droits.

- Je suis aussi interpellée par la surveillance des activités des proches qui, soit en tant que tuteur ou curateur privé, représentent plus 11 000 personnes inaptes, dont 3 400 sont des aînés

- Je peux aussi intervenir auprès des 7 600 mandataires qui ont pour responsabilité de s’occuper d’un proche inapte, par suite d’un jugement qui valide un mandat d’inaptitude.

Comment le Curateur public peut-il intervenir? On m’a rapporté récemment le cas d’une personne âgée qui, malgré les signes d’inaptitude qu’elle démontrait, a cédé aux pressions d’un proche malintentionné qui souhaitait lui faire modifier son testament en sa faveur. Heureusement, d’autres membres de la famille, soupçonnant une situation d’abus potentiel, se sont mobilisés et ont communiqué avec le Curateur public pour connaître les démarches en vue de protéger la personne vulnérable. Ce type d’abus de personnes vulnérables est malheureusement trop fréquent et le constat, très

simple. Nous devons être à l’affût des dangers qui guettent nos aînés vulnérables et nous avons le devoir de réagir lorsque nous sommes témoins d’une situation de maltraitance ou d’abus présumé. Au Curateur public, nous recevons annuellement environ 500 signalements. Les signalements que nous traitons concernent les situations d’abus qui menacent l’intégrité de la personne ou celle de ses biens. Plus de la moitié des signalements concernent des personnes aînées inaptes ou soupçonnées d’être inaptes. Qui peut faire un signalement et comment? Des proches, des intervenants du réseau de la santé ou d’organismes communautaires, bref tout citoyen, qu’il soit proche ou non de la personne concernée, qui est témoin ou soupçonne une situation d’abus envers une personne inapte ou présumée inapte peut faire un signalement. Le Curateur public a aussi des ententes avec d’autres organismes publics comme le Protecteur du citoyen ou la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse qui nous réfèrent des cas de personnes inaptes ou soupçonnées de l’être. Si vous avez connaissance d’une situation d’abus ou de maltraitance, empressez-vous de nous la signaler en nous appelant au 1 800 363-9020. Vous pouvez également vous présenter au bureau de Trois-Rivières (dont les coordonnées sont indiquées plus bas).

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Notez que tous les renseignements que vous nous communiquerez, et dont nous avons besoin pour agir, demeureront confidentiels. Que fait le Curateur public lorsqu’on lui signale une situation d’abus? En moins de deux jours ouvrables après le signalement – ou en moins de 24 heures si la personne est en danger immédiat – le Curateur public entre en contact avec l’entourage (CLSC, police, famille s’il y a lieu) pour prendre connaissance de la situation. S’il y a constat d’abus ou de danger, le Curateur public prend les mesures d’urgence à sa disposition. Par exemple, s’il faut déménager d’urgence la personne, le Curateur public fait immédiatement appel au réseau de la santé et des services sociaux. Dans un cas d’abus financier, le Curateur public communique avec l’institution financière pour la sensibiliser à la situation et pour qu’elle agisse de son côté – certaines institutions peuvent aller jusqu’à geler immédiatement les fonds pour empêcher une dilapidation de l’argent. Le Curateur public prend donc tous les moyens légaux à sa disposition pour s’assurer de la sécurité et de la protection d’une personne inapte ou qu’on soupçonne inapte et de ses biens. Le Curateur va souvent au tribunal pour demander d’être nommé en tant qu’administrateur provisoire de la personne victime d’abus. Parfois, le délai pour agir est plus long. Par exemple, pour aller devant la cour et se faire nommer comme administrateur provisoire, le Curateur doit présenter des preuves de préjudice envers la personne. La moitié des signalements sont réglés en moins de 20 jours : le Curateur public s’est assuré que la personne est maintenant dans une situation sécuritaire. Pour l’autre moitié, il s’agit de cas plus complexes qui entraînent des délais, mais qui peuvent mener jusqu’à l’ouverture d’un régime de protection, à la destitution et au remplacement d’un représentant privé ou d’un mandataire ou à la désignation du Curateur public en tant que tuteur ou curateur de la personne inapte. Peut-on porter plainte auprès de vous? Nous venons de voir comment chacun d’entre nous peut intervenir auprès d’une personne vulnérable

victime d’abus ou de maltraitance. Mais qu’en est-il d’une situation où vous êtes mécontent d’un service, d’un comportement, d'une décision ou d'une omission d'un membre du personnel du Curateur public? Le recours est très simple : vous pouvez porter plainte. En effet, vous pouvez faire connaître vos commentaires et demander des explications en toute confidentialité en vous adressant directement à nos préposés aux renseignements, qui seront en mesure de vous diriger vers la direction concernée ou vers le Bureau des plaintes, selon le cas. Le Bureau des plaintes du Curateur public a été créé en 1998 afin de contribuer à l’amélioration de nos services, dans un souci de justice et d’équité. Que la plainte soit formulée par une personne que nous représentons, par un citoyen ou par un organisme, le Bureau des plaintes la vérifie, l’analyse et y répond avec diligence, en toute confidentialité. Vous préférez ne pas téléphoner? Vous pouvez acheminer votre plainte par courriel, par la poste ou encore, par notre site Web. En conclusion, que diriez-vous à nos lecteurs? Que ce soit pour nous signaler une situation qui met en péril l’intégrité d’une personne vulnérable ou celle de ses biens, ou encore pour faire connaître votre opinion au sujet du travail du Curateur public ou d’un de ses représentants, nous sommes à votre écoute. Grâce à votre collaboration, nous pourrons intervenir plus rapidement et de façon préventive dans les situations d’abus faits aux personnes vulnérables. Je nous invite toutes et tous à demeurer attentifs aux besoins des personnes âgées inaptes et ainsi favoriser le maintien de leur dignité et de leur autonomie, dans le plus grand respect de leurs droits.

Diane Lavallée, curatrice publique

Source : Jacqueline Racicot, 27 mai 2008

Pour joindre le Curateur public :

Bureau de Trois-Rivières 25, rue des Forges, bureau 313 Trois-Rivières (Québec) G9A 6A7 Tél. 819 371-6009 ou 1 877 221-7043 Horaire : du lundi au vendredi, de 8 h 30 à 16 h 30 le mercredi de 10 h à 16 h 30.

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Curateur public du Québec - Siège social 600, boul. René-Lévesque Ouest Montréal (Québec) H3B 4W9 Tél. 1 800 363-9020 (service d’urgence 24 h, 7 jours/7) Courriel : [email protected] Site Web : www.curateur.gouv.qc.ca

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ENTREVUE À LA COMMISSION DES DROITS DE LA PERSONNE _____________________________________________________________

Dans ses bureaux situés au 100 Laviolette à Trois-Rivières (bureau 100), Mme Diane Archambault, représentante régionale et enquêtrice du bureau régional de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse à Trois-Rivières, reçoit L’AQDR et répond à ses questions.

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Quel est le rôle de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse? La Commission a été instituée par la Charte des droits et libertés du Québec de 1975, afin de veiller à ce que les droits et libertés de chacun soient respectés. En vertu de cette Charte, toute personne peut porter plainte devant la Commission pour les motifs suivants : • Discrimination (article 10 de la Charte), • Harcèlement (article 10.1 de la Charte), • Exploitation (article 48 de la Charte). Parfois, une plainte est portée en même temps devant une autre instance, par exemple au criminel.

Peut-on faire appel à vous par téléphone? Oui, on peut nous contacter à notre bureau régional au 819-371-6197 ou sans frais au 1-877-371-6196. La plainte peut être verbale ou écrite. Une plainte verbale sera rédigée par écrit par la personne responsable de l’évaluation préliminaire, et signée par le plaignant. Sa signature est requise pour pouvoir ouvrir une enquête.

Est-il nécessaire que la personne plaignante se déplace dans vos bureaux? Je me déplace chez les gens la plupart du temps.

Comment se déroule une enquête? Dès le début du processus, et tout au long de la procédure, nous offrons aux parties qui y consentent la possibilité de régler à l’amiable le conflit qui les oppose, grâce à l’assistance d’un médiateur. 67 % des dossiers traités en médiation mènent à un règlement à l’amiable.

Lorsque le conflit subsiste, le dossier est dirigé vers un enquêteur. Ce dernier, en toute équité et d’une manière impartiale, vise à rechercher tout élément de preuve pertinent à l’affaire.

En tant qu’enquêtrice, j’interviens tout au long du processus d’enquête. Tout d’abord, je rencontre les deux parties et m’assure que chacune puisse donner sa version des faits. Je m’efforce de bien cerner les intentions de la personne plaignante : comment souhaite-t-elle régler la situation et quelle réparation lui conviendrait le mieux?

Si la plainte est recevable, mon premier souci est de veiller à placer un filet de sécurité autour de la personne plaignante, par exemple en contactant le CLSC ou le Curateur public, en convoquant un conseil de famille, en faisant signer une entente visant à ce que la personne mise en cause remette les biens de la personne plaignante, en faisant annuler la procuration bancaire, etc. Bien sûr, rien n’est fait sans le consentement de la personne plaignante.

Si aucun règlement amiable n’a été trouvé à l’issue de l’enquête, un rapport est transmis à la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse. Lors de leur réunion mensuelle, les Commissaires examinent le dossier et décident s’il y a une preuve suffisante d’atteinte de droit, et s’il est opportun de saisir le Tribunal des droits de la personne. Si oui, l’avocat du contentieux de la Commission représente la personne plaignante devant le tribunal.

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Le plaignant peut-il se désister? Oui, il est important de préciser que, tout au long du processus, la victime peut demander l’arrêt de l’enquête.

Quel genre de plainte revient le plus? En ce qui concerne les aînés, nous intervenons majoritairement dans des cas d’exploitation financière : des biens ou des sommes d’argent pris sans le consentement de la personne âgée. Il y a aussi des cas de harcèlement et de discrimination, et dans ce dernier cas, il s’agit surtout de discrimination au travail ou à l’accès à des lieux publics.

Le plaignant peut-il se faire accompagner? Oui, par sa famille, un ami ou par la personne de son choix.

Y a-t-il des dénonciations? Parfois, des gens nous rapportent une situation dont ils ont connaissance. Il nous faut cependant avoir le consentement écrit de la personne subissant le préjudice pour pouvoir agir. En effet, la Charte reconnaît le droit fondamental à la personne âgée de disposer d’elle-même.

Précisons que la personne qui dénonce la situation est souvent une personne proche de la victime. Si elle demande à préserver son anonymat, nous respectons son souhait, afin qu’elle ne rompe pas les liens avec la présumée victime et de manière à ne pas isoler davantage la personne âgée.

Pouvez-vous agir de votre propre initiative? Si une personne est jugée inapte, la Commission peut initier une enquête de sa propre initiative, afin d’assurer notamment la sécurité de la victime.

La Commission peut également mener une enquête en son propre nom et sur sa propre initiative lorsque la sécurité de victime est en cause. Par exemple, il est possible de déclencher une enquête systémique dans toute une résidence.

Quelles sont les solutions préconisées? Parfois, une simple lettre d’excuse peut suffire, ou alors la remise des biens ou des sommes prises. On agit au cas par cas, et cela, en fonction de ce

que désire la personne plaignante. Peu de dossiers se rendent jusqu’au tribunal.

Quels sont les résultats d’enquête? L’enquête vise à faire cesser l’atteinte au droit de la personne et à obtenir réparation du préjudice moral ou matériel qui en résulte. Lorsque l’affaire va devant le Tribunal des droits de la personne, ce dernier peut condamner la personne à verser des dommages-intérêts punitifs. L’enquête vise aussi à assurer la protection contre les représailles pour toute personne impliquée à titre de victime, de plaignant, témoin ou autre.

Que se passe-t-il en cas de représailles? Les représailles sont très peu fréquentes. Cependant, si quelqu’un a recours à de l’intimidation ou porte préjudice à la personne plaignante, la Commission peut alors le poursuivre en son propre nom. Cette personne se retrouvera donc avec deux plaintes à son encontre!

Combien coûtent vos services? Nos services sont gratuits. Tous les frais encourus sont payés par la Commission, incluant, le cas échéant, les frais de procédure devant le tribunal, et ce, jusqu’à la fin de la procédure.

Combien de plaintes sont portées devant la Commission? Entre le 31 mars 2006 et le 31 mars 2007, la Commission a reçu 22 000 demandes de renseignements, enquêtes ou interventions, dont 9 600 concernant les droits de la personne. Parmi ces dernières, 1 002 ont fait l’objet d’un examen de recevabilité et 414 nouveaux dossiers d’enquêtes ont été ouverts. 57 jugements en matière de droits de la personne ont été obtenus.

Quelle est la durée de la procédure? 80 % des plaintes sont finalisées dans un délai moyen de 161 jours. Une enquête peut durer jusqu’à quinze mois. Après examen par les commissaires et saisie du tribunal, il faut compter encore environ six mois. (Suite et fin de l’entrevue page 27)

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RENCONTRE AVEC LE CAAP CENTRE D’ASSISTANCE ET D’ACCOMPAGNEMENT AUX PLAINTES

___________________________________________________________ Le CAAP Mauricie / Centre-du-Québec est un organisme communautaire régional, mandaté par le Ministère de la Santé et des Services sociaux, pour aider à porter plainte dans le cadre du régime d’examen des plaintes du réseau de la santé et des services sociaux. Isabelle Hardy, agente de promotion et conseillère aux plaintes, a accepté de répondre à nos questions.

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Quel est le rôle de votre organisme? Nous avons le mandat d’assister et d’accompagner les personnes résidant sur le territoire Mauricie / Centre-du-Québec, qui souhaitent porter plainte auprès d’un établissement du réseau de la santé et des services sociaux, d’un Conseil des médecins, dentistes et pharmaciens (CMDP), d’une Agence de la santé et des services sociaux ou du Protecteur du citoyen (dans son volet santé et services sociaux).

En quoi consiste votre accompagnement? Les personnes font appel à nos services pour être informées sur les recours possibles en lien avec la situation vécue, pour être renseignées sur les procédures à suivre, pour être conseillées et pour être accompagnées à chacune des étapes du recours, y compris lors de rencontre dans le cadre du traitement de la plainte. De plus, une grande proportion des personnes que nous accompagnons souhaitent que nous rédigions la plainte. Afin de pouvoir formuler une lettre conforme à ce que ces personnes veulent exprimer, nous prenons le temps de clarifier les événements survenus, les motifs d’insatisfaction et les attentes relativement à la démarche. Même si nous rédigeons la lettre, la personne qui porte plainte demeure la signataire.

Depuis combien d’années existe le CAAP? Anciennement nommé Recours 3-S, le CAAP Mauricie / Centre-du-Québec existe depuis 1994.

Peut-on faire appel à vous par téléphone? Oui, en nous contactant au (819) 537-3911 ou au

numéro provincial sans frais 1-877-767-2227. Il s’agit d’un numéro intelligent, c’est-à-dire que l’appel est acheminé au CAAP de la région de l’appelant. S’il n’est pas possible d’utiliser ce numéro, nous acceptons les frais d’interurbain. On peut aussi nous joindre par courriel au [email protected]. Après un premier contact, une conseillère déterminera avec la personne de quelle façon elle peut aider, si une rencontre est requise et quelles sont les démarches à effectuer. Où est situé votre bureau? Notre bureau est situé au 634, 4e Rue à Shawinigan. Comme nous desservons le vaste territoire de la Mauricie et du Centre-du-Québec, il importe de préciser que nous pouvons nous déplacer pour rencontrer les gens. Lorsqu’une personne souhaite rencontrer une conseillère au bureau, il demeure préférable de nous contacter préalablement, afin de convenir d’un rendez-vous.

Pour quel genre de plainte apportez-vous le plus souvent votre assistance? Les motifs de plainte sont très variables. Toutefois, nos statistiques démontrent, pour l’année 2006-2007, que l’aspect clinique et professionnel demeure le motif d’insatisfaction le plus fréquemment dénoncé par les personnes que nous avons assistées. Cet objet de plainte concerne le savoir-faire. Il se rapporte à l’application de connaissances et de normes. Par exemple, la décision d’appliquer une contention, l’absence de plan d’intervention, la décision d’interrompre un

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service, une mauvaise technique pour pratiquer un examen, une mauvaise évaluation des besoins sont autant d’illustrations d’une insatisfaction relative à la qualité des soins et des services prodigués par un professionnel.

Assurez-vous la confidentialité? Toute démarche entreprise avec nous demeure confidentielle. Cet aspect fait d’ailleurs partie du code d’éthique de notre organisme. Par exemple, nous ne pourrions pas répondre à une personne qui veut savoir si Mme « X » a porté plainte auprès d’un Centre de santé et de services sociaux « Y ».

Combien coûtent vos services? Nos services sont gratuits.

Combien de plaintes accompagnez-vous? Au cours de l’année 2006-2007, nos statistiques révèlent que nous avons répondu à 495 demandes de services. De ce nombre, nous avons accompagné 197 démarches de plainte, dont 35 étaient des plaintes de nature médicale.

Les gens font-ils souvent appel à vous? Lorsque les personnes sont informées de nos services, elles nous contactent généralement. Toutefois, on nous répète fréquemment que nos services ne sont pas suffisamment connus du grand public.

Pourquoi demander votre assistance? Selon les commentaires recueillis auprès de personnes ayant fait appel à nos services, le fait d’être un organisme autonome, indépendant et à l’extérieur des établissements, s’avère rassurant pour les usagers. De plus, les personnes nous témoignent que notre support facilite leur démarche.

En conclusion, que diriez-vous à une personne qui hésite à porter plainte? Nous sommes conscients que porter plainte peut paraître une démarche exigeante. Toutefois, il importe de se rappeler qu’une plainte est riche en informations. Une plainte offre une occasion de s’améliorer. En dénonçant une situation ou un manque, nous contribuons alors à ce que des correctifs soient apportés. N’hésitez pas à nous contacter, nous pouvons vous aider et faciliter cette démarche.

___________________________________________________________________________________________________________ (Entrevue à la Commission des droits de la personne - Suite et fin)

Pourquoi s’adresser à vous ? Nous sommes en mesure de parler avec la personne plaignante, d’éclaircir la situation, de déterminer avec cette personne quelle solution elle souhaite. Chaque situation est différente. Chacun a ses propres systèmes de valeurs. Notre procédure est axée sur la personne humaine et se centre sur ses droits et ses besoins. Lorsque l’exploiteur est une personne de la famille, notre enquête est feutrée, en revanche si c’est une personne extérieure à la famille, elle est plus formelle. Il est important de souligner également que souvent, nous trouvons une entente. Notre médiation permet, dans la plupart des cas, d’arriver rapidement à une situation satisfaisante.

En conclusion, que diriez-vous à une personne qui hésite à porter plainte? Il faut que cette personne sache tout d’abord qu’en nous contactant, elle ne s’engage à rien. Car toute démarche sera entreprise seulement avec son consentement. Cependant, nous pouvons l’informer de ses droits et des procédures existantes, des recours possibles et des ressources disponibles. Parfois, elle peut faire cesser elle-même la situation conflictuelle en étant informée.

Je dirais donc à cette personne que, dans le doute, elle devrait nous contacter pour s’informer et avoir un avis éclairé sur la situation.

Propos recueillis par Marie-Hélène Allegrini AQDR section de Trois-Rivières

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RENCONTRE AVEC LE CAVAC Centre d’aide aux victimes d’actes criminels de la Mauricie

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Le CAVAC dispense des services de première ligne à toute personne victime d'un acte criminel, ses proches, ainsi qu'aux témoins. Le CAVAC travaille en collaboration avec les intervenants du milieu judiciaire, du réseau de la santé et des services sociaux et des organismes communautaires. Madame Sylvie Biscaro, directrice générale du CAVAC de la Mauricie, répond aux questions de l’AQDR. ____________________________________________________________

Quel est le rôle de votre organisme? Le CAVAC dispense des services de première ligne gratuits et confidentiels. L'aide est disponible, que l'auteur du crime soit ou non identifié, arrêté, poursuivi ou reconnu coupable. L’intervention auprès des victimes s’effectue dans le respect de leurs besoins et à leur rythme. Elle s'appuie sur la capacité qu'ont les victimes de gérer leur propre vie et de prendre les décisions qui les concernent. Le personnel du CAVAC de la Mauricie est composé de 15 employés (11 au siège social et au Palais de justice de Trois-Rivières, 3 au point de services de Shawinigan et un à La Tuque). L'équipe du CAVAC de la Mauricie est composée de professionnels formés en service social, en psychoéducation, en sciences humaines, en criminologie et en techniques d’éducation spécialisée. Les intervenants sont spécifiquement formés en victimisation, afin de répondre de façon adéquate aux besoins de la clientèle. Quels services offrez-vous?

L’intervention post-traumatique et psychosociojudiciaire

Cette intervention se traduit par du support, de l’écoute et du suivi judiciaire1 dans le cadre du cheminement d’une plainte. Ces services permettent l’actualisation de moyens visant à faciliter le passage des victimes et des témoins à la Cour criminelle.

1 L’aide est aussi offerte sans une plainte à la police. 2 Indemnisation des victimes d’actes criminels.

L’information sur les droits et recours Afin de veiller au respect des droits et recours des victimes, celles-ci sont informées des indemnités auxquelles elles sont admissibles. Elles sont, de plus, avisées de leurs droits au sein des procédures judiciaires telles : déclaration de la victime, recours civils, commissions des libérations conditionnelles.

L’assistance technique Lorsqu’une personne victime doit compléter certains formulaires inhérents à sa situation, le CAVAC offre une assistance technique. Ce service se traduit par de l’aide au niveau de formulaires concernant l’IVAC2, la déclaration de la victime, les libérations conditionnelles et la demande d’attestation en vue de la résiliation d’un bail en matière de violence conjugale ou d’agressions sexuelles.

L’accompagnement de la personne victime Ce service permet de supporter les victimes dans les actions leur permettant de reprendre du pouvoir sur leur vie et de faciliter leur réadaptation. Ces dernières sont informées et accompagnées dans leurs démarches auprès du réseau public, communautaire, privé et des services de justice.

L’orientation vers les ressources spécialisées

Lorsque la situation de l’individu et sa condition physique, psychologique, sociale et financière requièrent des services spécialisés, celui-ci est informé et référé vers les ressources appropriées.

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Depuis combien d’années existe le CAVAC? Depuis le 1er février 1990, des services sont offerts à la population. Au Québec, on retrouve 16 CAVAC avec des points de services dans toutes les régions administratives. On peut consulter le site provincial du Réseau des CAVAC du Québec à l’adresse suivante : www.cavac.qc.ca.

Peut-on faire appel à vous par téléphone? Oui, en nous contactant au (819) 373-0337 ou par courriel au [email protected]. Également, au numéro provincial sans frais, 1 866 LE CAVAC ou le 1 888 552 2822. Un intervenant effectuera l’évaluation de la demande en offrant les services du CAVAC. Où est situé votre bureau? L’organisme est composé d’un siège social situé au 118 rue Radisson à Trois-Rivières, et de 3 points de services dans les Palais de justice de Trois-Rivières, Shawinigan et La Tuque. Le siège social reçoit l’ensemble des appels de la clientèle. Les demandes sont réparties au siège social ou dans les points de services, considérant le lieu de résidence de la victime ou l’endroit où s’est produit le crime. Combien de personnes aidez-vous? Au cours de l’année 2006-2007, notre organisme a traité 2 897 demandes de services et a effectué 1 597 accompagnements à la Cour. On observe une augmentation des demandes de services chez les hommes : 32 % de la clientèle est masculine. Durant cette période, 149 personnes âgées de 65 ans et plus ont consulté le CAVAC : 39,6 % d’entre elles sont victimes de crimes contre la propriété et 58,4 % de crimes contre leur personne. Les gens font-ils souvent appel à vous? Les personnes qui font appel à nos services sont souvent référées par le milieu judiciaire. Elles sont aussi directement contactées par les intervenants du CAVAC au début d’une procédure judiciaire au criminel. On constate que l’organisme est mieux connu et que la référence s’effectue de plus en plus par des personnes de leur entourage.

Pourquoi demander votre assistance? C’est d’abord obtenir un soutien professionnel suite à un événement traumatisant, une aide immédiate et personnalisée. C’est se sentir écouté, respecté, accompagné tout en recevant les informations concernant le processus judiciaire et les droits et recours. En conclusion, que diriez-vous à une personne qui a vécu un acte criminel et qui hésite à consulter le CAVAC? Qu’elle n’est pas seule, qu’il est important de venir chercher l’aide que nous lui offrons. Que les services sont gratuits et confidentiels. Que les intervenants du CAVAC sont formés pour épauler les personnes dans le respect de leurs choix et de leur autonomie. Plus vite la personne est soutenue et assistée, meilleures sont les chances de prévenir chez elle l’apparition d’un stress post-traumatique ou de l’atténuer. Également, n’oublions pas les proches pour qui l’acte criminel occasionne aussi des réactions et des conséquences. Le CAVAC est exclusivement voué à l’aide aux personnes victimes d’actes criminels, à leurs proches et aux témoins. Les équipes pluridisciplinaires assurent des services de qualité. Les intervenants, au-delà de leurs compétences strictement professionnelles, donnent à leur intervention une touche humaine empreinte de respect et d’empathie. Toute personne peut nous contacter pour obtenir du soutien et de l’information suite à un événement criminel.

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VIE PRATIQUE

Recyclage

Source principale : www.recyc-quebec.gouv.qc.ca

RÉCUPÉRATEURS OU RECYCLEURS

Piles rechargeables, huiles usées, pneus, batteries

• Canadian Tire • Piles rechargeables et cellulaires : consulter cellarecycler.com pour

les points de collecte (ou 1-800-822-8837) Peinture • Rona

• Magasins COOP Médicaments périmés • Pharmacies

Papier, carton, verre, métal, plastique

• Collecte sélective de votre municipalité (1037 municipalités du Québec, soit 88 % de la population, en bénéficient.)

Lunettes, étuis souples, prothèses auditives, lunettes de soleil

• CLUB LIONS (boîte de récupération dans la bibliothèque Gatien Lapointe, Trois-Rivières)

Ordinateurs et appareils de communication (téléphones cellulaires,

cartouches, composantes électroniques)

• Succursales de Bureau en Gros : Shawinigan (819-539-4300) et Trois-Rivières (819-371-4848 ou 819-370-8679)

• Centre de recyclage informatique inc. (819-691-4444) • La Recharge, Trois-Rivières (cartouches) (819-374-9995)

Matières organiques (feuilles, résidus de table et de jardin)

• Compostage Mauricie inc., Saint-Luc-de-Vincennes (819-295-5297)

Meubles, vêtements • Entraide diabétique du Québec, Trois-Rivières (819-694-9990) • Artisans de la Paix en Mauricie, Trois-Rivières (819-371-3366) • Armée du Salut Trois-Rivières (819-373-0831), Shawinigan (819-537-8606) • Village des Valeurs, etc.

Carton, papier, plastiques

Papier journal

• Groupe RCM inc., Yamachiche (819-296-2576) • Récupération Mauricie, Yamachiche (819-296-3701) • CFER de Chavigny (819-377-4391) • Abitibi-Consolidated inc., Shawinigan (819-536-8230)

Automobiles (carrosseries, pièces) • Laroche Marc Pièces d’autos inc., Pointe-du-Lac (819-377-4815) • Hamel Pièces d’autos inc. Ste-Marthe-du-Cap (819-374-1556), • Pièces d’autos Turcotte inc. (819-378-4846) • Récupération pièces d’autos Morrissette inc. (819-377-1202)

Métaux ferreux, non ferreux • Gaston Thériault et fils inc., Pointe-du-Lac (819-377-3231) • Les Entreprises Nelson Vallée enr., Ste-Anne-de-la-Perade (418-325-2525) • Matériaux Recyclés Trois-Rivières (819-377-1490) • L. Bélanger métal inc., Trois-Rivières (819-375-6600) • SNF Québec métal recyclé inc., Trois-Rivières (819-379-9788) • Fonderie Grand-Mère (418-926-2622)

Résidus de bois • Les bois recyclés Trois-Rivières (819-693-9797) Huiles usagées, filtres à huile,

batteries, antigel, propane, peintures • Onyx Industries, Trois-Rivières (819-372-0803)

Pneus • Récuropneus enr., Shawinigan-Sud (819-537-3920) Divers • Écocentres : 2455 rue Charbonneau à Trois-Rivières

St-Étienne-des-Grès (819-373-3130), Shawinigan, Champlain • Ressourcerie Centre de la Mauricie, Shawinigan (819-537-8737) • Matériaux Recyclés Trois-Rivières (819-377-1490)

Les Québécois produisent annuellement 1,63 tonne de déchets par habitant. Près de 85 % de ces déchets pourraient être recyclés. Malgré cela, on connaît un taux de récupération de seulement 35 %. Dès l’an prochain, le gouvernement du Québec obligera les fabricants de produits électroniques, de piles et de lampes fluorescentes à reprendre leurs produits en fin de vie pour les recycler.

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À MÉDITER… DÉSIRS

llez tranquillement parmi le vacarme et la hâte, et souvenez-vous de la paix

qui peut exister dans le silence. Sans aliénation, vivez autant que possible en bons

termes avec toutes personnes. Dites doucement et clairement votre vérité; et écoutez les

autres, même le simple d’esprit et l’ignorant; ils ont eux aussi leur histoire. Évitez les

individus bruyants et agressifs, ils sont une vexation pour l’esprit. Ne vous comparez pas

avec personne ; vous risqueriez de devenir vain ou vaniteux. Il y a toujours plus grands et

plus petits que vous. Jouissez de vos projets aussi bien que de vos accomplissements.

Soyez toujours intéressés à votre carrière, si modeste soit-elle; c’est une véritable

possession dans les prospérités changeantes du temps. Soyez prudent dans vos affaires;

car le monde est plein de fourberies. Mais ne soyez pas aveugle en ce qui concerne la

vertu qui existe; plusieurs individus recherchent les grands idéaux; et partout la vie est

remplie d’héroïsme. Soyez vous-même. Surtout, n’affectez pas l’amitié. Non plus ne

soyez cynique en amour, car il est en face de toute stérilité et de tout désenchantement

aussi éternel que l’herbe. Prenez avec bonté le conseil des années, en renonçant avec

grâce à votre jeunesse. Fortifiez une puissance d’esprit pour vous protéger en cas de

malheur soudain. Mais ne vous chagrinez pas avec vos chimères. De nombreuses peurs

naissent de la fatigue et de la solitude. Au-delà d’une discipline saine, soyez doux avec

vous-même. Vous êtes un enfant de l’univers, pas moins que les arbres et les étoiles; vous

avez le droit d’être ici. Et qu’il vous soit clair ou non, l’univers se déroule sans doute

comme il le devrait. Soyez en paix avec Dieu, quelle que soit votre conception de lui, et

quels que soient vos travaux et vos rêves, gardez, dans le désarroi bruyant de la vie, la

paix dans votre âme. Avec toutes ses perfidies, ses besognes fastidieuses et ses rêves

brisés, le monde est pourtant beau. Prenez attention. Tâchez d’être heureux.

Trouvé dans une vieille église de Baltimore en 1692. Auteur inconnu.

A

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VOTRE FORME

Éloge du désordre

Inventer

Exprimer

sa créativité

Se montrer

curieux

Être plus

flexible

Structurer

ses idées

Beaucoup d’inventions résultent de bureaux en désordre.

Ainsi, l’atelier très mal rangé d’Alexander Fleming, rempli de moisissures, lui a permis de découvrir la pénicilline. Quant à Albert Einstein, il était d’un désordre légendaire! La découverte, par le chercheur Léon A. Heppel, de l’action régulatrice des hormones sur les cellules aurait été favorisée par un prodigieux désordre!

Le désordre laisse la porte ouverte aux changements, aux initiatives, à la créativité, à de nouvelles expériences. Car il permet de mettre en contact des choses qui ne se seraient pas rencontrées autrement. Les plus jolis intérieurs ne sont-ils pas ceux qui ressemblent à un bric-à-brac un peu atypique?

Être désordonné, c’est être ouvert à la surprise… En vacances, cette attitude peut être profitable : une flânerie dans une ville vous assure souvent d’éviter les pièges à touriste. En philosophie, cela correspond à la « théorie de la dérive », chère aux situationnistes des années 1970, qui nous fait voir ce qui nous entoure d’un autre œil.

Selon Abrahamson, « les systèmes non ordonnés s’adaptent plus rapidement, dans un registre plus étendu et avec moins d’efforts que les autres ». Les personnes désordonnées s’adaptent mieux aux vicissitudes (retards, annulations, aléas) que les autres. Quel atout!

C’est une erreur de penser qu’un bureau dérangé signifie un cerveau brouillon. Car de nombreuses personnes ont besoin d’un désordre apparent pour structurer leurs idées. Le désordre permet de mettre en place ses idées.

Souvent, la pagaille permet de se créer son propre univers.

Ne cherchez donc plus à vouloir tout contrôler, segmenter et régenter. Laissez plutôt s’exprimer votre part de désordre intérieur… dans les limites du raisonnable et de l’acceptable! L’auteur conclut : « je ne dis pas qu’il faut le désordre complet, mais il ne faut pas un ordre complet ». Entre l’ordre et le désordre, choisissons les deux!

Trop d’ordre peut enfermer les entreprises dans des stratégies erronées. Selon Abrahamson, les entreprises fortement engagées dans de la planification formelle ne feraient pas mieux ni moins bien que les autres. Et il en coûte, en temps, en argent et en efficacité, de maintenir l’ordre. Les mentalités ont changé dans les entreprises les plus innovantes. Microsoft n’a jamais fait la guerre au désordre, bien au contraire. Le désordre n’est qu’un ordre différent.

Sources diverses - Le Devoir du 25 février 2008

Célébrer le désordre? Il fallait oser! L’idée nous vient d’un professeur de management américain, Éric Abrahamson. Ce dernier a écrit un essai : Un peu de désordre = beaucoup de profit (s), publié chez Flammarion. Ce livre est déjà un best-seller mondial traduit en 23 langues. Car 60 % d’entre nous se sentent culpabilisés par leur désordre et 1/8 des couples se sépareraient pour ce motif!

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(Sur l’air d’Au clair de la lune) Au clair de la lune Enfant intérieur Je t’offre ma plume Ouvre-moi ton cœur Ma joie est immense De te rencontrer Travailler ensemble Pour mieux nous aimer Au clair de la lune L’enfant répondit Chasse donc la brume Je suis par ici Laisse-moi entendre Le son de ta voix Tu verras qu’ensemble On f’ra le bon choix L’enfant et l’adulte Enfin réunis Partent à l’aventure Jusqu’au paradis Le long de la route Tout est merveilleux Il n’y a plus de doute Là, ils sont heureux Louise Boissonneault Shawinigan

Cette chronique vous appartient.

Écrivez-nous, nous vous publierons.

AQDR Trois-Rivières Chronique « Plumes alertes » 991, rue Champflour, Bureau 210, Trois-Rivières (Québec) G9A 1Z8

Les vitres rectangulaires des fenêtres étaient tapissées de givre.

La lune joufflue, pendue là-haut, se mirait sur la neige durcie que le froid lézardait à sa

guise.

L’étroite maison, vêtue de bardeaux aux couleurs antiques,

Supportait impatiemment ce dur temps sous les arbres squelettiques.

À l’intérieur, dans le petit salon, trônait un sapin que maman avait déposé la veille.

Fièrement, il étendait ses branches ornées de boules de verre aux multiples couleurs,

Dont quelques-unes ombragées par des rubans de papier rose défraîchis par le temps.

Ce résineux laissait un arôme des bois parfumer notre enfance.

Une nappe immaculée couvrait la table

Qui gardait des mets succulents préparés par des mains de fée.

Après avoir dégusté ce festin presque royal et avoir formulé des vœux de Santé, Joie et

Bonheur, Gaiement on allait se reposer en remerciant

Dieu.

Maman, un peu lasse, essuyait ses yeux. Je me souviens, c’était Noël 1932.

Les souvenirs du passé, on les évoque au

présent; ils émergent à la surface de nos vies. Ils sont la mémoire de l’âme;

Comme l’ombrage, ils nous accompagnent.

Réginald Paquette Rectificatif : dans le poème publié en mai (ne fais pas pleurer), au lieu de lire « dans un enfer », lire : « dans un enfeu ».

Un sourire, c’est comme une fleur. C’est autant le donner que le recevoir. On ne meurt jamais dans le cœur de ceux qu’on aime…

Thérèse Lord

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DOSSIER

Les prothèses auditives

Miracles de

miniaturisation

Quatre

catégories

Quel

Prix ?

Le programme

de la RAMQ

Quelques

chiffres

Même une prothèse numérique de base est beaucoup plus performante qu’un appareil analogique, qui amplifiait tous les sons sans différenciation. Les prothèses numériques comptent pour la plupart trois ou quatre canaux, permettant de faire la gestion des sons par bandes de fréquences. Leurs dispositifs électroniques et réglages filtrent les bruits ambiants et règlent les fréquences selon des situations précises : écoute normale, milieu bruyant, conversation téléphonique… Certains appareils comportent des programmes préétablis. Certaines prothèses contiennent deux micros orientés vers l’avant ou l’arrière. D’autres ont des télécommandes de poche ou s’ajustent avec un cellulaire. Il s’agit d’évaluer les besoins de la personne, au cas par cas.

Les prothèses numériques se déclinent en 4 grandes catégories : - contour d’oreille - intra-auriculaire - intra-conduit - intra-profond.

Certains audioprothésistes offrent une période d’essai de 30 à 60 jours. Les appareils numériques ont une durée de vie de quelques années (5 ou 6 ans en général).

RÉFÉRENCES

Ordre des orthophonistes et audiologistes

du Québec : 1-888- 232-9123

Ordre des audioprothésis-tes du Québec : 1-866-676-5117

Régie de l’assurance maladie du Québec :

1-866-407-5297 ww.ramq.gouv.qc.ca (dans la fenêtre de

recherche, inscrivez « aide auditive »)

Hors du programme de la Régie d’assurance maladie du Québec (RAMQ), le prix d’une prothèse numérique varie selon son degré de sophistication et les options choisies. Elle peut coûter entre 1500 et 3500 dollars, voire plus. La RAMQ offre des prothèses numéri-ques dans le cadre de son programme. Il s’agit d’appareils de base. La RAMQ verse aux audio-prothésistes entre 700 et 800 dollars par prothèse.

Sauf bris, le remplacement des piles n’est pas couvert par le programme de la RAMQ. Une pile dure de 7 à 10 jours. Ces piles reviennent environ à 80 dollars par an et par prothèse.

La CSST défraie les travailleurs victimes de surdité professionnelle. Parfois les assurances d’employeurs offrent un certain remboursement d’appareils prescrits. Les appareils auditifs (piles et réparations) sont admissibles aux crédits d’impôt pour frais médicaux.

La RAMQ accorde une prothèse numérique à toute personne souffrant d’une perte auditive de 35 décibels à sa meilleure oreille. Tout est payé : les services professionnels, la prothèse, les réparations. Il existe quelques cas particuliers selon l’âge et la condition. De plus, deux prothèses sont permises à certaines personnes.

Le fabricant garantit ses prothèses pendant deux ans. La RAMQ assigne une durée de six ans à la prothèse. Durant ces 6 années, elle la remplace si elle est brisée accidentellement, si les besoins auditifs évoluent ou si une réparation non garantie coûte plus de 70% du prix d’achat. La prothèse sera remplacée après six ans si elle ne fonctionne plus ou lorsque le cumul des réparations effectuées à partir de la 7e année dépasse 60% du coût d’achat initial. En cas de perte ou vol, on ne la remplace pas.

À la naissance, un enfant sur 1000 souffre d’un problème d’audition. À 90 ans, la proportion passe à 800 pour 1000. 10 000 nouvelles personnes accèdent au programme de la RAMQ chaque année : 73 % ont 65 ans et plus. En cas de perte d’audition, ne tardez pas! Une aide auditive est d’autant plus efficace qu’elle intervient rapidement, avant que le cerveau ne s’habitue à ralentir sa capacité à traiter les sons. Le diagnostic précoce par un ORL ou un audiologiste et un appareillage rapide constituent la meilleure des préventions.

Sources : La Presse du 20 et 27 avril 2008 et Dialogues février 2008

Les prothèses auditives analogiques disparaissent du marché. Les modèles numériques prennent la place. Ces prothèses numériques sont plus performantes, mais plus chères ! Elles compensent les pertes auditives avec efficacité et en toute discrétion.

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VOTRE SANTÉ.

Ostéoporose Qu’est-ce

que c’est?

Facteurs de

risque

Prévention

Prévention

(suite)

Thérapies

L’os est un tissu vivant qui est constamment renouvelé, grâce à un processus naturel qui remplace l’os usé par du nouvel os. En vieillissant, ce processus perd de son efficacité et nos os perdent graduellement de leur force et de leur densité. Chez une personne atteinte d’ostéoporose, la perte est plus rapide et plus considérable. Des gestes banals peuvent causer une fracture. Les fractures du poignet, des vertèbres et de la hanche sont les plus fréquemment observées. Les fractures de la hanche sont mortelles dans 20 % des cas, invalidantes dans 50 % des cas.

Les femmes sont le plus touchées, car leur taux d’oestrogènes diminue à la ménopause. Les hommes voient aussi leur masse osseuse diminuer en vieillissant. Facteurs de risque : Ablation des ovaires ou ménopause précoce, ostéoporose dans la famille, usage abusif de certains médicaments (notamment cortisone, prednisome et anticonvulsivants), antécédents de fracture, minceur et petite ossature, alimentation pauvre en calcium, manque d’exercice, post-ménopause, manque de vitamine D, tabagisme, caféine alcool.

Pensez calcium! Votre alimentation doit en fournir de 1000 à 1500 mg par jour. Mangez lait et produits laitiers, saumon, sardines, fèves au lard et fèves rouges, brocoli, épinards, orange, rhubarbe, figues séchées, amandes, graines de sésame ou tournesol, tofu, mélasse noire… Le corps a besoin de vitamine D pour absorber le calcium. Le soleil est la principale source de vitamine D à l’état naturel. Un supplément peut être recommandé en hiver, au Canada. Soyez actifs! L’activité physique rend les os plus solides et améliore l’équilibre. Faites de la marche, de la danse, de la musculation, du tai-chi, des flexions ou de la natation…

Cessez de fumer. La perte osseuse est plus rapide et les risques de fractures plus élevés chez les fumeurs. Attention aux chutes! Si vous souffrez d’ostéoporose, demandez à votre physiothérapeute ou ergothérapeute un programme d’exercices, portez des talons plats, ne vous pressez pas, rendez votre domicile sécuritaire. Des habitudes saines peuvent retarder et réduire la perte osseuse. Les coûts pour traiter l’ostéoporose s’élèvent à 1,3 milliard chaque année au Canada!

Demandez le guide Chez soi en toute sécurité au 613-952-7606 .

Consultez votre médecin qui pourra faire un diagnostic en faisant un test de DMO (évaluation de Densité Minérale Osseuse, examen indolore), vous conseiller et vous prescrire, le cas échéant, un traitement. Le froid et la chaleur peuvent aider. La pensée positive, la relaxation, la méditation, l’acupuncture, la visualisation et la neurostimulation transcutanée (NSTC) sont des méthodes qui se sont avérées efficaces.

Pour plus d’informations, communiquez avec Ostéoporose Canada au 1-800-977-1778. Et consultez leur site Internet : osteoporosecanada.ca

Article tiré du site Internet de l’Agence de la Santé Publique du Canada, Ostéoporose Info-aînés, Vieillissement et aînés

Au Canada, environ une femme sur quatre et un homme sur huit, âgés de plus de 50 ans, souffrent d’ostéoporose. Cette maladie peut être cause de fractures, d’incapacités et de difformités. Malheureusement, elle ne signale généralement sa présence qu’au moment d’une fracture.

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TEMOIGNAGE

La Grand-messe de Gilles Vigneault

À presque 80 ans, Gilles Vigneault réalise un rêve vieux de 45 ans : composer une Grand-messe pleine de son enfance et de « la foi dans les humains ». Cette œuvre unique sera présentée les 17 et 19 octobre prochains au Palais Montcalm, dans le cadre du Festival des musiques sacrées, du Sommet de la francophonie et du 400e anniversaire de la fondation de Québec. Gilles Vigneault compose les thèmes, textes et mélodies avec le pianiste et arrangeur Bruno Fecteau, directeur musical du poète depuis 1994 et professeur du Conservatoire de musique de Québec. Il ne chantera pas, mais laissera la place à 60 musiciens, 40 choristes et 4 solistes.

Marcel Dallaire, président du Festival, est fier d’accueillir au cœur de son projet Gilles Vigneault, « qui incarne depuis plus de 50 ans les grandes valeurs des Québécois qu’il chante toujours sur toutes les tribunes ».

Gilles Vigneault explique : « Une messe, c’est une intention d’être ensemble. C’est l’occasion de se rassembler pour louer un être que l’on invente parfois, auquel on croit fermement d’autres fois, mais qui semble nécessaire à toute la nature humaine profonde. Il s’agit de faire une messe comme une messe, c’est-à-dire avec cérémonie, politesse, et moi, de mon côté, je le dis : avec foi. La foi dans les humains avant d’avoir prétentieusement la foi dans leur dieu.

Il faut avoir du respect pour nos parents, qui ont pratiqué eux-mêmes beaucoup plus la religion que nous-mêmes l’écriture. Cela ne les a pas trop mal servis quand on considère que nous sommes là pour continuer.

Le fil conducteur qui m’anime dans l’idée d’écrire une messe, c’est mon enfance. C’était la seule véritable cérémonie à laquelle j’ai pu assister tout petit. (Il rappelle les paroles de sa chanson « avec nos mots» rappelées ci-dessous). C’est audacieux un petit peu de dire que la foi, l’amour et l’espérance ont été nos guides quand nous sommes arrivés ici, mais c’est un baptême de désir que je me donne à rebours ».

Les 300 000 dollars alloués à ce projet permettront de solliciter les talents de l’Orchestre symphonique du Québec, du Chœur symphonique et de quatre solistes pour la présentation de l’œuvre en grand ensemble. Elle sera également créée en deux plus petits formats : pour orchestre de chambre avec solistes, et pour chorale de paroisse, solistes, orgue d’église ou harmonium. Elle pourra donc être reprise dans toutes les régions du Québec. On parle aussi d’une représentation additionnelle le dimanche de la Toussaint, à l’église Saint-Roch de Québec.

Très actif, Gilles Vigneault prépare également un nouveau spectacle, participe à des classes de maîtres (ateliers éducatifs), travaille avec un photographe sur un livre sur l’écologie, fait une tournée européenne, où il fait paraître un recueil de ses chansons « Les gens de mon pays ». Source principale : Le Devoir, 27 février 2008.

Gilles Vigneault prépare une Grand-messe pour les 400 ans de Québec. Elle se déroulera les 17 et 19 octobre prochain au Palais Montcalm à Québec.

« Avec nos mots, nos jeux, nos travaux et nos danses Nos joies et nos chagrins aussi

Quatre cents ans de foi, d’amour et d’espérance Avec ceux qui vivaient ici. »

Extrait de la chanson « Avec nos mots »

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VOTRE SEXUALITÉ Par Stéphanie Vermette, sexologue-éducatrice

Question : J’ai 70 ans et mon mari en a 82. Nous sommes mariés depuis 50 ans et nous avons toujours connu une bonne entente sexuelle. Cependant, depuis quelques années, mon mari souffre de diabète et prend des médicaments sur une base régulière. Il est devenu impuissant depuis. Quant à moi, mon désir est bien présent… Dois-je renoncer à la sexualité pour toujours? Réponse : Loin de moi l’idée de minimiser ce que vous vivez ou ressentez. Toutefois, sachez que vous n’êtes pas la seule à vivre dans cette situation. D’ailleurs, je serais curieuse de connaître l’opinion de votre conjoint à ce sujet…

Malheureusement, les études se sont surtout penchées sur les répercussions d’un cancer sur la vie sexuelle et très peu sur l’impact des maladies. Cependant, certains parallèles peuvent être faits.

D’abord, j’ai relevé un élément important dans votre question : « … nous avons toujours connu une bonne entente sexuelle. » Une bonne entente sexuelle se définit par plusieurs éléments. L’intimité affective et l’intimité sexuelle qui, elles, se définissent en termes de complicité, d’amour, de tendresse, de respect et de connaissance de l’autre, sont des notions fondamentales qui doivent être connues et reconnues par deux partenaires qui veulent évoluer ensemble sur le plan de la sexualité.

De plus, il est nécessaire de rappeler que la sexualité comporte 6 dimensions toutes aussi importantes les unes que les autres dans l’expression de la sexualité. Il s’agit des dimensions biologique, cognitive, affective, psychologique, socio-culturelle et morale / spirituelle ou religieuse. Chacune de ces dimensions influence notre façon d’entrer en relation avec les autres et aussi, de vivre notre sexualité, car rappelez-vous que nous sommes des êtres sexués jusqu’à notre mort. Il n’est donc pas question ici de renoncer à la sexualité, mais simplement d’ajuster ou de modifier la définition que nous lui avons accordée jusqu’à maintenant.

Comme le désir sexuel ne s’éteint pas avec l’âge, il est nécessaire d’explorer des façons de satisfaire ce désir et de l’adapter aux changements qui surviennent. Pour ce faire, la communication au sein du couple est primordiale. Il s’agit ici d’exprimer de manière affirmative ses craintes, ses préoccupations et ses insatisfactions. Cela vaut pour vous, mais aussi pour votre conjoint. La communication permet de s’adapter à l’anxiété associée à la maladie, à l’image corporelle et à la sexualité. Pour un homme, la perte de sa capacité érectile est directement reliée à son identité sexuelle masculine, mais parfois aussi à une image corporelle négative. Il est important qu’il puisse s’exprimer sur les répercussions que ce « deuil » entraîne.

Ensuite, le fait que la pénétration ne soit plus possible n’exclut pas que les besoins d’intimité, de proximité physique, de confiance et de chaleur puissent être comblés. Il est nécessaire de vous questionner sur votre fonctionnement sexuel actuel et votre réactivité face à des situations sexuelles. De plus, trouver ensemble des façons d’exprimer votre sexualité ainsi que de nouvelles sources de plaisirs sexuels peuvent aider à réduire l’anxiété et aider à diminuer la frustration.

En résumé, il importe de redéfinir l’activité sexuelle à l’intérieur de votre couple et de discuter ensemble à ce sujet, en raison des limites causées par la maladie. Malheureusement, peu d’entre nous ont appris à communiquer de manière affirmative nos besoins et désirs sexuels et pourtant, le fait de partager ses préférences sexuelles avec son partenaire peut entraîner un plus grand sentiment d’intimité et ainsi améliorer la variété des activités sexuelles. Un petit truc en terminant : utilisez l’humour! Cela stimule les discussions, dédramatise la situation et encourage une vision positive du vieillissement!

Envoyez vos questions à : AQDR, Stéphanie Vermette, 991 rue Champflour, bureau 210, Trois-Rivières G9A 1Z8

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DE VOUS À MOI À l’aide, Mnémosyne! Par Évangéline Gamache

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Dans cette rubrique, un lecteur nous livre ses réflexions. Vous souhaitez témoigner? Contactez-nous! _________________________________________________________________________________________________________

Vous descendez au sous-sol… vous réfléchissez et vous vous demandez : « Qu’est-ce que je suis venue chercher ici? » Voilà, votre mémoire vient de vous jouer un tour! Si ça vous arrive de plus en plus souvent, c’est possible que vous ne soyez plus aussi jeune!

La mémoire évolue, suit le rythme de votre vie. Pendant l’enfance, notre cerveau est comme une éponge : il absorbe tout ce qui se passe autour de nous, et notre facilité d’apprentissage est fantastique. Pas pour rien que beaucoup de comportements au cours de notre vie soient reliés à notre enfance! On peut dire que jusqu’à environ 25 ans, on retient la plupart des choses automatiquement.

La mémoire ancienne peut nous être fidèle jusqu’à une extrême vieillesse, car toutes ces données ont été enregistrées quand notre cerveau fonctionnait à sa pleine puissance. En vieillissant, beaucoup de cellules ont cessé de fonctionner, ce qui est normal, on en perd continuellement. Notre capacité d’attention et d’adaptation fléchissent, d’où un plus grand nombre d’erreurs dans l’accomplissement d’une tâche déterminée. Notre mémoire devient sélective. Pour ne pas encombrer notre cerveau, nous ne retenons que ce que nous avons choisi de retenir, même inconsciemment. Jean Rostand, dans Initiation à la biologie, nous apprend que la mémoire est d’abord touchée dans notre faculté de fixation des souvenirs, puis dans celle de l’évocation.

J’ai déjà lu qu’en vieillissant, on peut comparer notre cerveau à un classeur, où seraient rangés tous nos souvenirs. Nous sommes la secrétaire chargée d’aller chercher les informations

contenues dans ce classeur. Quand celle-ci était jeune, ça ne lui prenait que quelques secondes pour trouver ce qu’elle cherchait, mais, aujourd’hui, c’est la même secrétaire, mais plus âgée; donc tout est encore là, mais elle prend plus de temps pour le trouver.

On peut se donner des repères, utiliser quelques trucs. Si je veux me souvenir de quelque chose pour le lendemain, et que je suis déjà couchée, je lance une pantoufle ou une revue vers la porte, et en voyant mon repère au matin, je m’en souviens automatiquement. Attention à ne rien lancer qui pourrait vous faire trébucher pendant la nuit!

Ceux et celles qui auront eu une bonne activité cérébrale étant jeunes seront déjà entraînés pour stocker de nouvelles données. Toutefois, notre cerveau ne perd pas sa capacité d’invention, de création, qui peut persister jusqu’à un âge très avancé, la baisse de mémoire étant compensée par l’expérience. Pour entretenir notre mémoire, rien de mieux que de se lancer dans des activités que nous aimons. On peut jouer aux échecs, aux cartes, au Scrabble, faire des mots croisés, prendre des cours, enfin tout ce qui nous plaît, et surtout, avoir une vie sociale bien remplie, pour ne pas s’isoler. On doit demeurer ouvert à tout ce qui se passe autour de nous, lire, s’informer et surtout, rester curieux d’apprendre.

Plus on utilise notre mémoire, plus il nous en reste. Et, en désespoir de cause, on peut invoquer Mnémosyne, la déesse de la mémoire!

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L’AQDR EN BREF

Comités de milieu de vie :

Les aînés veulent prendre leur place… C’est par le biais de l’AQDR de Trois-Rivières que les résidents sont invités à mettre sur pied des comités de milieu de vie dans les résidences privées avec services pour les personnes aînées. Le succès récolté par ce projet auprès de certaines résidences privées démontre clairement qu’il y a un besoin : les aînés, nos aînés, veulent prendre leur place. « Prendre sa place » est toute une affirmation, et il y a une question sous-jacente à cette dernière. Voulons-nous, en tant que société, leur laisser cette place? Dans la création d’un comité de milieu de vie, certains propriétaires reconnaissent avec plaisir ce droit aux aînés. Mais parfois, ce sont les résidents qui refusent de prendre ce droit. Les résidences privées sont en fait des microsociétés. Ce que nous pouvons dire, c’est que dans les résidences où les comités de milieu de vie sont établis, on laisse les aînés prendre leur place… avec les avantages et désavantages que cela comporte. Les 32 membres de ces comités de milieu de vie ont une tâche primordiale : ensemble, ils représentent plus de 800 résidents répartis dans six résidences. Mais ils sont également des pionniers pour plus de 2 500 autres dans le grand Trois-Rivières! Pour terminer, je vous signale que les points soulevés ne sont pas visibles de l’extérieur. Mais plus ce projet avance, plus on en voit la forme, plus il se clarifie auprès des gens, et plus on l’apprécie.

Daniel Bolduc, agent de projet AQDR section Trois-Rivières

Qui êtes-vous ?

L’AQDR section de Trois-Rivières regroupe 1 100 membres âgés de 65 ans en moyenne. L’AQDR nationale compte 28 000 membres et 45 sections à travers tout le Québec. Sa mission : défendre les droits des retraités. À Trois-Rivières, le trésorier de l’AQDR, Jocelyn Pelletier, a été nommé bénévole de l’année par l’AQDR. Plusieurs bénévoles travaillent dans nos divers comités : jeu, milieu de vie, journal, revenu, téléphoniste, conférence, fraude et abus. L’un ou l’autre des comités vous intéresse, nous vous accueillerons avec un grand plaisir.

Avant chacune de ses activités (7 à 8 par année), l’AQDR souhaiterait rejoindre ses membres par téléphone. Qui, parmi vous, accepterait de jouer le rôle de téléphoniste ? Un grand merci par avance !

Appeler le : 819. 697.3711

ÊTES-VOUS INTÉRESSÉ ?

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Les implants dentaires

« Manger ses pommes comme la première fois »

L’absence de dents occasionne plusieurs inconvénients, tels l’inconfort des prothèses, les blessures dans la bouche et le problème d’esthétique. Plusieurs personnes se plaignent aussi de l’instabilité de leur prothèse amovible. Ces problèmes engendrent une mastication inadéquate, donc une mauvaise digestion. Les implants dentaires s’avèrent un excellent moyen de remplacer les dents manquantes et de contrer le phénomène de résorption osseuse. Quelle que soit la cause de la perte de dents (carie, infections, maladie parodontale, choc, traumatisme), la perte osseuse est importante. Les implants conservent la masse osseuse, car la stimulation est similaire à la dent naturelle. Ils empêchent la perte de l’os et, par conséquent, le vieillissement du visage. Les implants sont de petits cylindres fabriqués en titane, un matériel bien accepté par l’os humain, qui remplacent la racine de la dent naturelle manquante. Ils sont implantés dans l’os et servent d’ancrage pour la reconstruction prothétique. Les implants dentaires sont souvent l’alternative de choix. Avantages des implants dentaires

Durabilité à vie Confort, diminution de l’irritation et de la douleur

des gencives Entretien facile Solidité maximale Grande stabilité, notamment pour la prothèse

inférieure Facilité de mastication des dents naturelles,

meilleure digestion Qualité de vie améliorée, confiance en soi Élocution optimisée Esthétique; les implants préservent la structure du

visage et améliorent l’apparence en offrant un meilleur soutien des lèvres et une beauté naturelle.

La réhabilitation sur implant requiert plusieurs mois, selon la complexité du traitement. La mise en place des implants n’est pas une intervention douloureuse et peut se comparer à une simple extraction dentaire. Le niveau d’inconfort est réduit au minimum. Les étapes du traitement 1- Le chirurgien doit obtenir toutes les informations pertinentes à votre cas comme votre état de santé

général, votre état de santé buccale, les radiographies, les empreintes de votre bouche, les photos de votre visage et de votre dentition, la pression sanguine, les tests sanguins, le cas échéant. Un plan de traitement avec différentes options, le pronostic, le temps requis et les frais approximatifs vous sera présenté lors d’une prochaine visite. Avec ces informations précises, vous serez en mesure de prendre une décision éclairée. Étant donné qu’après la perte des dents l’os est moins stimulé par les forces et qu’il subit une perte de volume et de densité, il se peut que l’on doive redonner à l’os son niveau initial avant de mettre les implants en place. 2- Sous anesthésie locale (équivalente à une extraction d’une dent), le chirurgien dentiste créé un site pour recevoir l’implant. L’implant sera ainsi laissé dans l’os pendant une période de 4 à 6 mois pour l’intégration osseuse, c’est-à-dire la stabilité de l’implant dans l’os. 3- Quand l’implant est bien intégré dans l’os, on peut entamer la phase prothétique. On prend alors les empreintes nécessaires et les mesures pour construire une dent ou une prothèse sur les implants. La phase prothétique peut s’échelonner sur plusieurs mois. Le patient prend alors le temps de valider l’esthétique choisie en collaboration avec le praticien : choix de la forme, de la teinte et de la position des dents. Les restaurations sur implants ont les meilleurs taux de survie, comparativement à n’importe quel type de prothèse : pas de carie, pas de traitement de canal, moins de fractures, moins de problèmes de gencives… Si ces informations suscitent chez vous d’autres questions, vous êtes invités à venir me rencontrer. Il me fera plaisir de répondre à vos interrogations et vous diriger vers l’alternative qui vous convient.

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LE CENTRE D’ACTION BÉNÉVOLE LAVIOLETTE VOUS CONNAISSEZ? Question de nom - Un brin d’histoire : Organisme communautaire ayant vu le jour en 1970 sous la dénomination du Centre de bénévolat du Trois-Rivières métropolitain, changeant son appellation en 2001 pour le Centre d’action bénévole Laviolette et aussi connu sous l’appellation abrégée du CAB Laviolette.

LE CAB LAVIOLETTE C’EST : un carrefour de l’action bénévole et communautaire;

un milieu de vie pour tous : bénévoles et bénéficiaires; une équipe de 9 travailleuses qui coordonnent les activités;

un conseil d’administration composé de 9 membres bénévoles actifs; un ensemble de 433 bénévoles qui oeuvrent dans les divers services offerts à la population.

Son engagement et ses actions sont à l’image de ses valeurs : justice, partage, valorisation, entraide, dignité et solidarité. Sa mission : promouvoir l’action bénévole dans les différents secteurs de l’activité humaine et susciter une réponse aux besoins du milieu. Sa philosophie d’action : Encourager l’épanouissement du bénévole en respectant ses compétences et en favorisant le développement de ses capacités à travers son implication. Reconnaître le bénévole comme le principal maître d’œuvre et partenaire susceptible de participer à l’initiation et au développement des projets.

4 VOLETS ORIENTENT LES ACTIONS : Développement de l’action bénévole et communautaire Soutien aux bénévoles Soutien aux organismes du milieu Services aux personnes : Tous les services décrits ci-dessous sont offerts sur le territoire de Trois-Rivières incluant les secteurs de Trois-Rivières-Ouest, Les Forges, Pointe-du-Lac ainsi que la municipalité de Saint-Étienne-des-Grès

ACCOMPAGNEMENT TRANSPORT ESCALE D’UN JOUR COURRIER DES JEUNES ACTIVITÉ MIEUX-ÊTRE LECTURE MOBILE LIRE ET FAIRE LIRE POPOTE ROULANTE TEL-ÉCOUTE

Services spécifiques au secteur Pointe-du-Lac :

COMPTOIR ALIMENTAIRE FRIPERIE PARTAGE AVEC LES AÎNÉS GÂTEAUX-COUCHES VOUS VOUS SENTEZ INTERPELLÉS, VOUS AVEZ DES BESOINS À COMBLER, VOUS AIMERIEZ EN SAVOIR DAVANTAGE SUR LES POSSIBILITÉS D’IMPLICATION OU ENCORE SUR LES SERVICES QUE NOUS OFFRONS, N’HÉSITEZ PAS À JOINDRE UNE PERSONNE DE L’ÉQUIPE DE TRAVAL AU 819-378-6050 OU À CONSULTER NOTRE SITE INTERNET : WWW.CABLAVIOLETTE.ORG

UNE VISITE VIRTUELLE DANS NOTRE RÉALITÉ!

PRENDRE LE RYTHME DU CENTRE D’ACTION BÉNÉVOLE LAVIOLETTE

Pour les bénévoles c’est découvrir : un milieu de vie, une expérience stimulante, des ressourcements enrichissants, une occasion de poser un geste de solidarité, une source de satisfaction.

Pour les bénéficiaires c’est s’offrir : une écoute attentive, une bonne alimentation, des déplacements sécuritaires, des sorties, des services variés, des attentions privilégiées, une plus grande autonomie, une meilleure qualité de vie.

Nous vous invitons à surveiller notre chronique informative lors des prochaines parutions.

Source, Solange Montour, directrice générale du CAB Laviolette

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CIBES de la Mauricie (ACEF) Budget et endettement 25 ans d’implication C’est en décembre 1983, que l’ACEF de la Mauricie voit le jour. Depuis vingt-cinq ans, des gens, réunis dans cette coopérative d’économie familiale, tentent toujours d’apporter un peu d’humanité dans un monde… troublé et troublant en continuant à s’adresser à l’intelligence de chacun et de chacune; à leur sens de justice, d’équité, de solidarité. Le Centre d’intervention budgétaire et sociale de la Mauricie (CIBES) est le nouveau nom de l’ACEF de la Mauricie depuis 2003. Il couvre tout le territoire de la Mauricie. Son bureau-chef est situé à Trois-Rivières. Pour faciliter l’accès à la population du Centre et de la Haute-Mauricie, nous avons ouvert un bureau à Shawinigan en 1999, le Centre d’intervention budgétaire de l’Énergie. Toute son activité sociopolitique et ses prises de position s'appuient d'abord et avant tout sur une action quotidienne de service à la population, la consultation budgétaire, qui constitue ainsi le principal vecteur de son action. Cette action se déroule sur l'ensemble du territoire régional et vise à rendre complètement accessible à cette population le service de consultation budgétaire. Dans cette optique, le CIBES propose et développe tous les moyens possibles pour informer la population sur ses droits et responsabilités à l’intérieur de son champ d’action. Il sensibilise l’ensemble de la population, mais particulièrement les intervenants sociaux, communautaires et publics sur le problème social qu’est devenu le surendettement et ses conséquences sur les personnes : leur santé physique, psychologique, les relations de couple et familiales, leur travail… Il prend position en tant qu’interlocuteur pour tout ce qui concerne les problématiques reliées au budget et à l’endettement dans un souci de prévention et d’information, principalement au niveau de certains dossiers, lois et règlements ayant des répercussions sur la situation financière des personnes. Il propose des solutions individuelles et collectives pour favoriser la résolution des problèmes d’injustice, d’abus, de pauvreté et d’exclusion sociale.

Finalement, il travaille solidairement avec d’autres organismes qui visent les mêmes objectifs. Sa mission se réalise donc à travers 3 champs d’activités : Le service de consultation budgétaire • Lorsque le niveau d’endettement diminue la qualité

de vie • Lorsqu’il est nécessaire de faire le point et d’y voir

plus clair dans le budget • Lorsqu’un changement important survient sur le

plan financier (perte d’emploi, maladie, séparation, retraite, etc.)

La consultation et le suivi budgétaire visent à donner aux gens le temps nécessaire à une reprise en charge du budget et le soutien opportun dans l’application d’une solution. Dans la pratique, le CIBES se distingue des services comptables ou financiers traditionnels par un souci constant d’accorder la première place à la dignité de la personne. Sans jugements de valeur, tout est mis en œuvre pour favoriser la résolution des difficultés de façon durable. Ce service est accessible sur rendez-vous. L’information

• Pour approfondir certains sujets concernant le budget, le crédit ou les problèmes qu’ils peuvent susciter

• Pour compléter ou obtenir des informations concernant une décision importante comme l’achat d’une maison

• Pour des renseignements sur vos droits et ceux des vos créanciers

Des cours et des ateliers d’information sont disponibles. Il est également possible d’obtenir des renseignements téléphoniques et du soutien technique. L’action sociale

• Lorsque certaines lois ou certains règlements ont des impacts négatifs sur le budget des familles et des individus

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• Lorsque certains changements de nature sociale ou économique diminuent la qualité de vie

Des dossiers de recherches, de représentations et d’action sont menés afin de revendiquer des changements sociaux visant l’amélioration des conditions de vie de la population. C’est à partir des réalités concrètes rencontrées que l’ensemble des actions et des orientations du CIBES sont définies et que des alternatives sont proposées.

Le CIBES s’inscrit également dans le mouvement communautaire et appuie les actions qui visent les mêmes objectifs. Centre d’intervention budgétaire et sociale de la Mauricie 274, Bureau, Trois-Rivières (819) 378-7888 Centre d’intervention budgétaire de L’Énergie 393, Tamarac, Shawinigan (819) 536-4438

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INVITATION

Dans le cadre de la journée internationale des personnes aînées, la Table de concertation «Abus auprès des aînés» de la Mauricie vous invite à son activité annuelle, mercredi 1e octobre de 13h à 16h à la salle Félix Leclerc, 1001, rang St-Malo, secteur Ste-Marthe-du-Cap. Le thème est sur l’exploitation financière et le slogan : « Protégez-vou$ des filou$.

L’invité sera monsieur Gilles Latulippe, accompagné de monsieur Serge Christiaenssens. La conférencière sera madame Geneviève Laurin du programme COLT de la GRC. L’entrée est gratuite, il faut cependant réserver sa place au numéro : 819 373-1261.

Denise Proulx, coordonnatrice Table de concertation « Abus auprès des

aînés » de la Mauricie 347, rue Laviolette, local 304, Trois-Rivières

Téléphone : 819- 697-3146

DIMANCHE 5 OCTOBRE 2008 PARC PIE XII

Arrivée des participants dès 9 h 30 Départ de la marche à 10 h

Profiter d’une belle journée d’automne pour venir marcher avec nous pour le plaisir de se réunir et de bouger en famille et entre amis. Venez nous rejoindre au Parc Pie XII pour une marche • de quatre kilomètres dans les belles rues du centre ville de Trois-Rivières • ou d’un kilomètre autour du lac du Parc Pie XII.

Le parcours sera encadré par la sécurité publique de Trois-Rivières et des bénévoles. De retour au parc, vers midi, une soupe-repas, du pain et du fromage, seront servis gratuitement à tous les participants. Il y aura des activités pour les enfants (animations, jeux, etc.). À noter que les vélos et les patins à roues alignées ne seront pas permis durant l’activité.

Vous n’avez pas à vous inscrire. Présentez-vous simplement au Parc Pie XII.

Beau temps, mauvais temps,

c’est un rendez-vous juste pour le plaisir de bouger!

Pour information, contactez : AQDR section Trois-Rivières : 819-697-3711 Cette activité est une initiative de la Table de santé publique et développement social du Centre de santé et des services sociaux de Trois-Rivières et de ses partenaires.

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Membres du conseil d’administration 2008 – 2009

COMITÉS & DOSSIERS

NOMS

POSTES

Responsable, Comité Jeu Membre, Regroupement AQDR-Mauricie Responsable, Milieu de vie Membre, Table de concertation de la Mauricie

Diane Boisselle

Présidente

Responsable, gestion des cartes des membres Membre, Comité journal

Marcel Marenger

1er vice-président

Responsable, Comité de l’information Responsable, Comité des conférences et activités sociales

Norma De Grandmont

Secrétaire

Secrétaire, Regroupement AQDR-M Membre, comité revenu Responsable dossier abus et fraude chez les aînés

Jocelyn Pelletier

Trésorier

Responsable, Comité du journal

Marie-Hélène Allegrini

Administratrice

Membre, Regroupement AQDR-Mauricie Responsable, comité revenu

Marc Gélinas

Administratrice

VOTRE CONSEIL D’ADMINISTRATION

Marc Gélinas, Marcel Marenger, Diane Boisselle, Marie-Hélène Allegrini, Norma De Grandmont, Jocelyn Pelletier En premier plan, Claude Major, AQDR nationale qui nous fait prêter serment.

Jean Damphousse Député de Maskinongé 134, avenue St-Laurent Louiseville (Québec) J5V 1J7 Téléphone : 819.228.9722 Courriel : [email protected]

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ASSOCIATION QUÉBÉCOISE DE DÉFENSE DES DROITS DES PERSONNES RETRAITÉES ET PRÉRETRAITÉES 991, rue Champflour, bureau 210, Trois-Rivières (Québec) G9A 1Z8 Téléphone : 819.697.3711 - Télécopieur : 819.371.3827 - Courriel : [email protected]

LES BUTS DE L’AQDR SONT :

REGROUPER LES PERSONNES RETRAITÉES ET PRÉRETRAITÉES AFIN DE STIMULER, ORGANISER ET MOTIVER LEUR PARTICIPATION À LA DÉFENSE DE LEURS DROITS ET AU MIEUX-ÊTRE DE LEURS SEMBLABLES.

DÉFENDRE LES INTÉRÊTS ET LES DROITS COLLECTIFS DES PERSONNES RETRAITÉES ET PRÉRETRAITÉES. FAVORISER L’ÉDUCATION, LES DÉBATS DÉMOCRATIQUES ET ÉCLAIRÉS ET LA MOBILISATION SUR CES QUESTIONS. PROMOUVOIR LA RECHERCHE ET L’INFORMATION.

NO DE MEMBRE

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NOM PRÉNOM DATE DE NAISSANCE :

TÉLÉPHONE :

JJ MM ANNÉE

ADRESSE :

NO APP. RUE VILLE PROVINCE CODE POSTAL

COURRIEL :

MÉTIER OU PROFESSION AVANT LA RETRAITE :

FAITES-VOUS PARTIE D’AUTRES ASSOCIATIONS ? SI OUI, LAQUELLE OU LESQUELLES ?

COCHEZ SI VOUS ETES INTÉRESSÉ PAR : CONFÉRENCE SUR LES DROITS ? CONFÉRENCE – SOUPER – CONCERT ?

DIINER – CAUSERIE ? AUTRES, SPECIFIEZ :

ÊTES-VOUS ASSURÉ PAR LA COMPAGNIE D’ASSURANCE LA CAPITALE : OUI ( ) NON ( ) NOM DE VOTRE AGENT :

VOUS DEVEZ RENOUVELER VOTRE CARTE DE MEMBRE CHAQUE ANNÉE POUR POUVOIR BÉNÉFICIER DES AVANTAGES DE LA COMPAGNIE D’ASSURANCE « LA CAPITALE »

SIGNATURE DATE

Faire parvenir votre chèque au nom de : AQDR TROIS-RIVIÈRES

991, rue Champflour, bureau 210 Trois-Rivières (Québec) G9A 1Z8

La carte de membre est valide pour 12 mois

RÉSERVÉ À L’ADMINISTRATION No de membre remis : Journal : Documentation : Argent : Petite caisse : Chèque : Date : Par :