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Document de La Banque Mondiale A N'UTILISER QU'A DES FINS OFFICIELLES Rapport No. 7 566 RAPPORT D'ACHEVEMENT DE PROJET MAURITANIE PROJET IRRIGATION GORGOL NOIR (CREDIT 1068-MAU) . Bureau Regional Afrique TRADUCTION NON-OFFICIELLE A TITRE D'INFORMA170N Le prbent document fait I'objet d'une diffusion restreinte, et ne peut itre utilise par ses destinataites que dans I'exercice de leurs fonctions officielles. Sa teneur ne peut &re autremcnt divulgu* sans I'autorisation de la Banque Mondinle. Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized

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La Banque Mondiale

A N'UTILISER QU'A DES FINS OFFICIELLES

Rapport No. 7 566

RAPPORT D'ACHEVEMENT DE PROJET

MAURITANIE

PROJET IRRIGATION GORGOL NOIR (CREDIT 1068-MAU) .

Bureau Regional Afrique

TRADUCTION NON-OFFICIELLE A TITRE D'INFORMA170N

Le prbent document fait I'objet d'une diffusion restreinte, et ne peut itre utilise par ses destinataites que dans I'exercice de leurs fonctions officielles. Sa teneur ne peut &re autremcnt divulgu* sans I'autorisation de la Banque Mondinle.

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BID CSA DPG F AC FADDEA FED FIDA END GPC KfW MDR S FD SONADER

MAURITANTE --

PRO . - ,k-T D' IRRIGATIOh . L)1 . (VUHGOL NOIR

(Credit 1068-MAL)

RAPPORT D'ACHEVEMENT DU PROJET

Unite monetaire : Ouguiya (UM) 1 dollar : 73 UM (moyenne 1987) 1 UM : 0,014 dollar (moyenne 1987)

S . .- IGLES

Banque islamique de developpement Commissariat a la serurite alimentaire Direction du projet du Gorgol Fonds d'aide et de cooperation (France) Fonds d'Abu Dhabi pour le developpement economique arabe Fonds europeen de developpement Fonds international de developpement agricole Fonds national de developpement Groupement precooperatit Kreditanstalt fur Wiederaufbau Minis tere de developpemen t rural - Fonds saoudien pour le developpement Societe nationale pour le developpement rural

MAUR ITANIE

Pr6f ace Donnees de base Fe i t s Principaux

I. INTRODUCTION

PKUJQ U'IRRIGATION DU GORGOL NOIR (Credit 1068-MAU)

RAPPORT D'ACHEVEMENT DU PROJET

Table des matieres

Pages

11. IDENTIFICATION, PREPARATION ET EVALUATION DU PROJET

11J. EXECUTION DU PROJET

1.V . RESULTATS DU PROJET SUR LE PLAN INSTITUTIONNEL

V . IMPACT SUR L'AGRICULTURE ET REEVALUATION ECONOMLQUE

A. Impact sur la production agricole B. Reevaluation economique

VI. ACTION DE LA BANQUE

VII. CONCLUSIONS ET ENSEIGNEMENTS TIRES

ANNEXE : COMMENTAIRES

Cartes: BIRD No. 1375381 e t 13754R1

Yauri tanie Y F U ~ d'irrigation du Gorgol ~ioir

(Credit 1068-MAU)

RAPPORT D'ACHEVEMENT DU PROJET

PREFACE

On trouvera ci-apres l e rapport d'achevement (RAP) du Projet d'irrigation du Gorgol noir, pour lequel un credit de 15 millions de dollars (Credit 1068-MAU) a ete approuve en septembre 1980. Le credit a ete presque entierement decaisse et il a ete clos en mars 1987.

Le present rapport a ete elabore par la Division de l'agriculture du Departement du Sahel, Region Afrique (AFSAG) et le programme de cooperation BIRD/FAO. I1 est fonde sur l'etude des documents suivants : le Rapport d'evaluation 2517a-MAU en date du 21 aoGt 1980; l'bccord de credit du developpement et l'hccord de projet, tous d e w dates du 21 novembre 1980; le Projet de rapport d'achevement prepare par la Direction du Projet d'irrigation du Gorgol noir de la SONADER et date du 18 mars 1988; et les rapports de supervision. I1 se fonde egalement sur les visites effectuees au site du pro jet et divers entretiens avec les agents de projet et avec les responsables de la SONADER en juin 1987.

Le projet n'a pas fait l'objet d'une &valuation indi5oendante par le Dgpartement des Evaluations Rgtros~ectives des Opgrations de la Banque Mondiale. Le projet de rapport a 6t6 envov6 5 1'Em~runteur aux fins de connnentaire le 7 Octobre 1988. Les commentaires requs du Fonds Arabe de Dgveloppement figurent en annexe du rapport.fina1. - -

MAURITANIE

PkUJk,J ' U'LRRIGATION DU GORGOL NOIR (Credit 1068-MAU)

KAJPORT D ' ACHEVEMENT DU PRO JET

Donnees de base

PRINCIPALES DONNEES SUR LE PROJEI

Previsions Estimations Rtisultats effectifs a l'evaluation revisees fi ou_estimations (1987)

CoGt total du projet (mi 11 ions de do1 lars ) 93,2

Depassement de coGt (%) - Montant du credit (millioas de dollars) 15,O

- Montant decaisse 15,O - Montant annule - - Montant rembourse -

Realisations des objectifs phlsiques

Date d 'achevement du -., barrage

Canal d'amenee (km) Canaw primaires :

P1 (km) P2 (km)

Drains principaux (km-) Pistes principales (km) Canaux secondaires (km) Canaux de drainage (km) Reseau de pistes (km) Reseau tertiaire et amenagement des sols (ha)

Rizerie

93-2 (fin 1988) 0

/ l Le coGt du projet est restk inchange, mais les objectifs ont kt6 ramenes 21 - des proportions plus modestes.

I 2 Seules les levees ont ete construites sur 60 km. - -

- iii -

Taw~-de rentabil i_t_e ._economique :

Evaluation : 7-4 7 Achevement du projet : 1-7 % Performance financiere : Mediocre Performance institutionnelle : Satisfaisante

Decaissements cumulatifs, estimatifs et effectifs (millions d 'ouguiya)

Estimations 497 8,8 12,2 13,2 14,2 15 ,O Decaissements effectifs 391 730 8-6 11,4 11,6 14,8 Decaissements ef fectifs en pourcentage des estimations 6 6 8 0 7 0 86 8 2 9 9

Autres donnees du pro jet

Date de la premiere mention dans les dossiers juin 1974

RequGte du Gouvernement fevrier 1978 Evaluation 09/26 - 06110178 Negoc iat ions 30/07/%0 Approbation par le Conseil 1 b/OY/YO Date de l'Accord de credit 21/11/50 Date d'entree en vigueur - - 1911 1/81 .Date de cl6ture 31/03/87 Emprunteur : Republique islamique de Mauritanie Exercice de 1'Emprunteur : ler janvier - 31 decembre Organe d'execution : Societe nationale pour le developpement rural (SONADER) Titre du projet relais : Projet de petite irrigation

STAFF INPUTS l i Y 1 L n r m l e ~ 3 L A L J . L ~ J L _ e n - a z _ e e IpLr!

ion - 6 . 0 - - . 6 . 0

ion - - 11.0 10.6 54.0 12.2 15.0 0 .5 6.2 11.2 116.5

Donnees concernant les missions

Nombre de Nombre de Date lours personnes 11

Identification (bis) 1976 Preparation Fevrier 78 Pre-evaluation Mai 78 Evaluation Sept. 78

Total

Supervision Supervis ion Supervision Supervision Supervision Supervision Supervision Supervis ion Supervis ion Supervision Ac hevement

Total

I I I I11 I v v v I VI I VIII IX X

fhvrier 81 juin 81 nov. 81 nov. 82 avril 83 nov. 83 mai 84 dec. 84 avril 85 dec. 86 juin 87

Nombre semaines Date du

de travail rapport

/1 i = ingenieur; a = agronome; f = analyste financier - /2 Mission combinee avec identiFication/preparation de la dewieme phase. -

T a w de change

Monnaie (abreviation) -

T a u de change

Annee d'evaluation (1978) 1981 - Moyenne 1982 - Moyenne 1983 - Moyenne 1984 - Moyenne 1985 - Moyenne 1986 - Moyenne 1987 - Moyenne

ouguiya (UM)

1 dollar = UM

RAPPORT . . - D'ACHEVEMENT DU PROJET

Mauritanie

Projet d'irrigation du Gorgol noir (Credit 1068-MAU)

'FAITS PRINCIPAUX

1. Le projet est la troisieme operation realisee par le Groupe de la Banque dans le sous-secteur de l'irrigation en Mauritanie. I1 visait a irriguer et amenager environ 3.600 ha de terres afin de reduire la dependance du pays a l'egard des importations de produits alimentaires et d'accroitre le revenu et le niveau de vie de quelque 4.600 familles en stabilisant leur production agricole. Tel qu'il etait envisage lors de l'evaluation, le projet comportait les elements suivants : i) construction d'un barrage et d'ouvrages d'amenee d'eau; ii) amenagement du perimetre du Gorgol, et notament construction de canaw d'irrigation et d'ouvrages de drainage, travaw de nivellement, amenagement de routes d'acces, financement de materiels agricoles et de vehicules, et construction d'infrastructures sociales (ecoles, dispensaires, etc.); iii) financement de services de preparation du sol et de battage, d'intrants, de credit, et de services de vulgarisation et de commercialisation; iv) financement de services d'assistance technique, ainsi que de materiel et de vehicules pour l'execution et le demarrage du projet.

2. A cause de la lenteur des negotiations, de l'attribution tardive ' des marches et des problemes poses par certains des bailleurs de fonds exterieurs (il y en avait neuf), l'entree en vigueur du projet a ete retardee de pres d'un an (de janvier 1981 a novembre 1981). Un certain nombre de problemes graves sont apparus des les premiers stades de la mise en oeuvre du projet (par. 25-27, 28 (a)), le plus seriew etant l'importance du depassement des coiits.. Au milieu de l'annee 1982, on a estime que, si on laissait les choses suivre leur. cours, il atteindrait 52 % des coSts a l'achevement du projet. Le depassement des coiits pour le barrage et les ouvrages d'amenee d'eau n'etait pas eleve et il etait essentiellement d6 a w retards accumules avant l'entree en vigueur du projet dont on a deja parle. Le depassement le plus important, qui concernait le reseau des canaw tertiaires et les amenagements au niveau des exploitations, etait imputable a w facteurs suivants : l'abandon du systeme de regie pour l'execution des travaw, de toute fason largemer~t sous-evalues; l'augmentation notable des prix et des quantites par rapport aux evaluations de l'estimation; et l'inclusion d'installations, d'equipement et de personnel non prevus a l'origine.

3. Les cofinancierc et ! r Cf>ilvernement ayant exclu la solution qui consistait a recourir a uu t i n i ~ r ~ f e m t n t complementaire pour couvrir l'augmentation des coiits, le pro je a ete sensiblement re-nie en 1983 (par. 28 (b)). C'est ainsi qu'on a sensiblement reduit les superficies a irriguer et profondement remanie le programme de construction des reseau tertiaires et d'amenagements au niveau d'exploitation, ainsi que le programme de colonisation rurale et de developpement agricole. Le plan du barrage n'a pas e ~ e modifie, mais le programme des travauv prbvus pour les reseaw d'irrigation primaire, secondaire et tertiaire, les orlvrages de drainage et les routes, a ete ampute pour couvrir une supert 14 ie d'environ 2.000 ha (au lieu des 3.600 ha prevus a l'origine). Le programmt de colonisation rurale a porte sur 1.100 familles (au lieu de 4. +Of a l'evaluation) et, en ce qui concerne l'element de developpement agricole, toutes les operations agricoles ont kte mises a la charge des beneficiaires. Enfin, la rizerie n'a pas ete construite et l'assistance technique a ete redui te.

4. Les resultats obtenus varient sel~n les elements du projet etant donne les modifications apportees au contenu et a l'ampleur des operations (par. 29 a 3 4 ) . Le barrage a ete construit conformement a m specifications initiales, de m6me que les principaw canaw d'amenee. Le reseau de canaw d'irrigation secondaires n'a ete qu'en partie construit. Le reseau d'ouvrages de drainage tertiaires et les travaw de nivellement n'ont porte que sur une superficie de 600 ha contre 2.000 envisages lors de la reformulation du projet. Toutes les voies d'acces prevues ont ete construites ainsi que les principa& canaw d'irrigation. Les operations de colonisation rurale et'de developpement agricole ont ete ralenties a cause des retards apportes a la mise en place des reseaw dlirrigation. Toutefois, lors de la dewieme campagne, le rendement des cultures

* irriguees de riz a atteint en moyenne 4,6 tonnes/ha pour la saison des pluies, chif f re legerement superieur a celui retenu lors de 1 'evaluation. Dans 1 'ensemble, le travail des- services de vulgarisation et du personnel d'assistance technique a ete satisfaisant.

5 . La premiere phase- du projet est incontestablement un echec du point de vue economique. Le t a w de rentabilite estimatif pour 1"ensemble du programme d'amenagement est de 3 %.

6. Les principaw objectifs du projet, a savoir reduire la dependance du pays a l'egard des importations de produits alimentaires et assurer un revenu suffisant a w agriculteurs Venus s'installer dans la zone du projet, seront sans doute atteints. De plus, une experience precieuse a pu 6tre acquise dans le cadre de cette premiere operation importante d'irrigation en Mauritanie. Elle sera sans doute utile pour la mise en oeuvre des projets qui seront executes dans le cadre de la phase "apres barrage" de la mise en valeur de la vallee du Senegal.

- vii -

7. Les principaux enseig~~ements qui se degagent sont les suivants :

a) Pour les estimations relatives a w cofits et a w calendriers de construction d'une operation donnee, il est indispensable de disposer de donnees de base precises pour les projets d ' execution;

b) la multiplicite des bailleurs de fonds est a eviter, mais si l'on doit en passer par la, il faut obtenir de leur part un engagement ferme avant les negotiations finales;

c ) il aurait ete preferable d'etudier de plus pres les questions d'ordre juridique, tant lors de la conception du projet que lors de sa supervision;

d) en Mauritanie, les projets d'irrigation doivent stre suivis de faqon reguliere avec des modifications utiles apportees par une equipe solide de supervision de la Banque, comme ce fut le cas pour ce projet.

PROJET D ' IRL l(;A'J' ION DU GORGOL NOIR - - . - . - (credit i 0 6 8 - ~ ~ ~ )

RAPPORT D'ACHEVEMENT DU PROJET

I. INTRODUCTION

1. Au cours des annees 70, l'economie mauritanienne se caracterisait par un t a w d'investissement eleve (22 a 32 % du PIB) combine a une faible croissance (le t a w annuel de croissance du PIB oscillant entre 1 et 1,5 % en prix constants). La quasi-stagnation de l'economie etait due a trois facteurs : la secheresse prolongee, une politique d'investissement malencontreuse et la guerre a propos de l'ex-Sahara espagnol. Cette periode s'est achevee avec la chute de l'equipe au pouvoir depuis 18 ans et Le retrait de la Mauritanie du conf lit.

2. Un programme de stabilisation a ete lance en 1978 avec le concours du F M I et il s'est poursuivi en 1980, mais l'economie a continue a se degrader pendant les annees 80 a cause de la chute des cours mondiaw du fer, de l'aggravation de la secheresse en 1983/84 et de 1 'alourdissement de la charge de la dette (d'apres les project ions etablies, le service des emprunts contractes jusqu'a la fin de 1984 representait 40 % des recettes d'exportation). Pendant la pPriode de dix ans qui a pris fin en 1983, l'economie'a progresse a UII rythrne moyen de 2,3 %, pourcentage a peine egal au taux d'accroissement de la population.

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3. Face a cette situation, le Gouvernement a decide de lancer un programme global de redressement economique et financier pour la periode 1985/88, en collaboration avec le Groupe consultatif de bailleurs de fonds pour la Mauritanie. Ce programne comporte un train de reformes d'ordre economique et institutionnel, et notamment les mesures suivantes : adoption d'un t a w de change flexible, encouragement du secteur prive, reforme du systeme bancaire et des secteurs public et parapublic, et mise en oeuvre d'un programe d'investissement essentiellernent axe sur le developpement rural, les mines, l'infrastructure et les services publics. On ne saurait encore apprecier les effets du programme, mais les resultats prkliminaires semblent encourageants.

4. Le Gouvernement continue d'accorder une haute priorite au developpement de l'irrigation dans le but de diversifier l'economie mais aussi de reduire la dependance du pays a l'egard des importations de produits alimentaires. L'irregularite des chutes de pluie ne permet pas

de considerer l'agriculture en sec comme un moyen viable d'atteindre ces objectifs. Le potentiel d'irrigation du pays est de l'ordre de 150.000 ha (140.000 le long du fleuve Senegal et 10.000 dans la vallee du Gorgol), dont a peu pres 13.000 seulement ont ete amenages. Sur ces 13.000 ha, environ 4.000 ont ete amenages et irrigues par les agriculteurs ew-memes, pratiquement sans aide de 1'Etat.

5. L'intervention de la Banque dans le sous-secteur de l'irrigation remonte a juin 1974 lorsque, sur la base d'une etude de faisabilite financee par le PNUD, 1'IDA a octroye un credit de 1,l million de dollars (S-16-MAU) pour financer la mise au point des projets d'execution de d e w barrages et la premiere phase d'un programme d'irrigation dans la vallee du Gorgol. Pendant l'exercice 77, 1'IDA a octroye un credit de 3,5 millions de dollars (Credit 694-MAU) pour le Projet d'assistance technique SONADER (Societe nationale pour le developpement rural 1, qui visait a renforcer les services de preparation et d'execution des projets de la SONADER, qui s'etait vu confier les attributions du Service du genie rural du Ministere du developpement rural.

6. Les autres operations du Groupe de la Banque dans le secteur mauritanien de l'irrigation sont notamment les suivantes : le Projet d'irrigation du Gorgol qui fait l'objet de ce rapport (Credit 1068-MAU - 15 millions de dollars, 1981 1; le Dewieme 'projet d'assistance technique au secteur rural (Credit 1414-MAU - 8,l millions de dollars, 1983); et le Projet de petite irrigation (Credit 1571-MAU - 7,s millions de dollars, 1985 ) . 7. Le Projet dlirrigation du Gorgol visait h irriguer et amenager environ 3.600 ha de terres a un coiit total de 93,2 millions de dollars

' dans le but de reduire la dependance du pays a l'egard des importations de denrees alimentaires et de stabiliser la production agricole et, partant, d'accroitre le revenu et le niveau de vie de quelque 4.600 farnilles d'agriculteurs. Come prevu lors de l'evaluation, le projet a-6te acheve au mois de septembre 1986 et la cl6ture du credit a eu lieu en mars 1987.

8. Le present rapport (RAP) est base sur l'examen d'un certain nombre de documents, a savoir : le Rapport d'evaluation du projet 2517a-MAU en date du 21 aoct 1980; 1'Accord de credit de developpement et l'Accord de projet, tous d e w dates du 21 novembre 1980; le projet de RAP prepare par la Direction du projet de la SONADER; et les rapports de supervision du projet. Les responsables du present rapport ont egalement effectue des visites sur le site du projet et eu des entretiens avec les agents du . projet et avec le personnel du siege de la SONADER en juin 1987.

11. IDENTIFICATION, PREPARATION ET EVALUATION DU PROJET

Identification

9. Les autorites mauritaniennes ont toujours souhaite developper l'irrigation dans la vallke du Gorgol (voir carte) pour plusieurs raisons. En effet, ce type d'amenagement i) permet d'accroitre et de stabiliser la production cerealiere et de reduire la dependance du pays a l'egard des denrees alimentaires; ii) il permet aussi d'entamer un processus de developpement dans le sud-est du pays, qui n'a guere d'autres possibilites de developpement; et iii) il ne necessite aucun accord international sur les structures de maitrise de l'eau dans d'autres pays, comme c'est le cas avec l'amenagement du fleuve Senegal. L'identification du projet a ete entreprise en 1971, a l'aide d'etudes financees par le PNUD. Sur la base du rapport de preparation etabli a cet effet, 1'IDA a finance la preparation du projet d'execution des d e w barrages envisages (El Bir et Foum Gleita) et la mise en oeuvre de la premiere tranche du programme d'equipement hydraulique (Credit S-16-MAU). Toutefois, lorsque ces etudes ont ete terminees en 1975, la Banque a refuse d'evaluer le projet en avanqant les raisons suivantes :

a) des doutes seriew planaient sur la qualite de la conception technique du barrage d'El Bir et de nouvelles etudes topographiques et techniques etaient jugees indispensables ;

b) compte tenu de l'experience acquise, on jugeait que les organismes mauritaniens charges de 1 ' hydraul ique rurale n'avaient pas les capacites de gestion necessaires pour mener a bien les projets d'irrigation de moyenne ou de grande envergure; et

c) l'evaluation preliminaire de l'ensemble du projet (l'amenagement des 10.000 ha) montrait que l'operation serait viable; mais la premiere phase, qui comprenait la construction des d e w barrages et l'amenagement de 3.800 ha de terres, se solderait a priori par un t a w de rentabilite tres faible.

10. Sur la base.dlune etude theorique des services de la Banque et d'une mission effectuee dans le cadre du Programme de cooperation avec la FAO, la premiere phase a donc ete remaniee et limitee a la construction d'un seul barrage (Fom Gleita) et a l'amenagement de 3.600 ha en aval.

Preparation

11. Les enqustes et etudes de Eaisabilite supplementaires qu'impliquait la preparation de cette operation remaniee ont ete financees grice au Credit 694-MAU (3,5 millions de dollars), qui visait egalement a renforcer les services de gestion de la toute nouvelle SONAD~R. Les

etudes de faisabilite preliminaires du programme d'irrigation ont ete achevees par des consultants italiens en fevrier 1978 et les documents definitifs, et notamment I t , rahie~ des clauses techniques, les dossiers d'appel d'offres, les plans d'execution et les etudes agricoles et socio-economiques ont ete soumis en septernbre 1978. Une etude speciale du plan et des specifications du barrage de Foum Gleita effectuee par un groupe de specialistes de barrages a &te terrninee en avril 1979.

Preevaluat ion

12. Le projet a fait l'objet d'une preevaluation en mars 1978 et le rapport de preevaluation a ete distribue en mai 1978. Tel qu'il etait congu, le projet revenait, selon les estimations, a 52 millions de dollars net d'impGts, ce qui representait un coGt de 11.000 dollars par famille de beneficiaires et un taux de rentabilite economique de l'ordre de 7 %.

13. La faiblesse du t a w de rentabilite etait attribuee a w facteurs suivants : a) le caractere embryonnaire du developpement du secteur, d'ou la necessite de prevoir un long delai pour installer les agriculteurs et l'importance des coits de gestion et de formation qu'impliquait la mise en place de l'organe d'execution; et b ) le coiit exorbitant des travaw de genie civil (le mGme probleme se pose pour tous les investissements importants rn Mauritanie), essent iel lement parce que les cadres techniques et administratifs expatries coiltent tres cher, qu'il faut acheminer le materiel et les materiaw sur de longues distances et des routes en mauvais etat, que les services d'entretien et de reparation pour le materiel font defaut, et que la concurrence entre Les entreprises est insuffisante.

* 14. La requzte presentee au Comite des prcts de la Banque en vue d'obtenir l'autorisation d'evaluer le projet etait fondee sur les justifications suivantes :

a)- La Banque ava-it ete associee depuis longtemps au Projet du Gorgol et elle avait finance une grande partie des travaux preparatoires ;

b) les objectifs de l'assistance technique de la Banque a la SONADER avaient ete atteints et la SONADER etait desormais une organisation viable capable d'executer le projet;

c) il y avait fort peu de possibilites d'investissement en Mauritanie, notament dans le sud du pays;

d) compte tenu des fonds imediatement disponibles sous forme de subventions et de prcts a faible t a w d'interct, une partie importante des coilts du projet n'entrainait aucune charge financiere pour le pays.

15. La Region a ete autorisee a evaluer le projet (malgre son faible taw de rentabilite et l'importance des coGts d'investissement par famille) a condition que l'evaluation tienne diiment compte des conditions particulieres de la Mauritanie.

Evaluation

16. L'evaluation a eu lieu en septembreloctobre 1978. Sur la base du rapport du groupe des experts en construction de barrages, l'ouvrage en terre envisage lors de la preevaluation a ete remplace par un barrage-voilte en beton a Foum Gleita. Les plans revises et les devis devaient Gtre prets en avril 1979, date a laquelle les cocts estimatifs du projet devaient &tre confirmes. Les etudes techniques presentees lors de l'evaluation donnaient egalement des coiits legerement plus Cleves pour les travaw d'irrigation. Les prix economiques de la production du projet (paddy, mil, sorgho et mays) ont ete aussi revises en hausse apres 1 'evaluation.

17. Les coSts estimatifs du projet tels que revus par la mission d'evaluation a l'epoque s'elevaient a 55 millions de dollars, les provisions pour aleas techniques constituees pour le barrage et les travaw d'irrigation etant augmentees en raison des modifications apportees a 'la conception des ouvrages. D'apres les calculs preliminaires de la mission, le t a w de rentabilite economique du projet demeurait de l'ordre de 7 %. En vue de combler en partie le deficit de financement manifeste a ce stade, il a ete propose de porter la contribution de 1'IDA a 15 millions de dollars. . . .

18. Les revisions ulterieures de cocts effectuees sur la base des ' offres soumises par des entrepri-ses interessees par la construction du barrage et des ouvrages d'irrigation ont porte le coGt du projet a non moins de 93,2 millions de dollars (y compris les provisions pour aleas techniques et hausse des prix-ainsi qu'un mntant de 500.000 dollars pour refinancer le Credit S-16 MAU susmentionne). Apres de longues discussions sur la question de savoir si le faible taw de rentabilite du projet etait acceptable ou non, il a ete decide d'en referer au President de la Banque - M. McNamara - avant de poursuivre l'operation.

19. Le President a accepte, non sans hesitation, de donner le feu vert pour les motifs suivants :

- il n'existait pas d'autres possibilites de developpement pour les populations de la region;

- l'importance des coGts du projet etait en partie due au fait que l'aide accordee par certains bailleurs de fonds etait liee; et

- la region etait sous-equipee en infrastructure de base.

20. Apres de nouvelles modifications, le rapport d'evaluation en couverture jaune, distribue au mois d'aoiit 1980, donnait un taw de rentabilite economique de 7-4 %.

Description du projet

21. Tel qu'envisage a l'evaluation, le projet comportait Les elements suivants (voir carte) :

i) Barrage et ouvrages d'amenke

- Construction d'un barrage - voiite en beton a Foum Gleita, d'une hauteur maximum de 37 m et d 'une longueur de 95 m, offrant une capacite totale de retenue de 500 millions de m3; et

- construction d'un canal principal d'amenee d'un debit maximum de 10,73 m'/s et d'une Longueur de 3,6 km sur la rive gauche, se subdivisant en d e w canaw primaires : un sur La rive gauche atteignant la zone irriguee a 3 km en aval et un sur la rive droite (avec un pont-canal), Long de 1.9 km.

ii) Perimetre irrigue du Gorgol

- Construction de d e w canaw principaw (26,s km de long), de 37 canaw secondaires (61 km), de-360. km d e ranaux tertiaires et de 484 km de canaux de drainage;

- hnagements au niveau des exploitations, et notamment des travaux de nivellement et de construction de routes d'acces;

- construction de logements, de bureaux, de hangars, d'une rizerie, d'infrastructures sociales (ecoles, mosquees, dispensaires, etc.) et d'autres installations a proximite du perimetre; et

- fourniture de matkriel agricole et de vehicules.

iii) D&veloppement agricole

Fourniture aux agriculteurs de services de preparation du sol (labour )' et de battage, ainsi que d' intrants (semences, pesticides, engrais) a credit et de services de vulgarisation et de cormnercialisation.

iv) Assistance technique

Fourniture de services d'assistance technique et . financement de materiel et de vehicules pour l'execution et - le demarrage du projet.

EXECUTION DU PROJET 111- . -

Negotiation du credit, entree en vigueur et debut des operations

22. Les negociations relatives au credit se sont deroulees le 30 juin 1980 apres une serie de reunions techniques entre le 3 et le - 10 juillet 1980. Le Conseil des administrat~urs de la Banque a approuve le credit le 16 septembre 1980 et l'accord a rite signe le 21 novembre 1980. Outre l'avis juridique habituel, l'autorisation et la ratification du credit par les autorites mauritaniennes, les conditions d'entree en vigueur portaient notamment sur les points suivants : la creation de la Direction du Projet du Gorgol (DPG), la nomination de son directeur, l'ouverture d'un compte d'exploitation pour le projet et le dkp6t par le Gouvernement d'un montant initial a ce compte, la preuve de l'entree en vigueur des accords conclus avec le FIDA, la BID, le Fonds saoudien de developpement et la Libye et la preuve de la signature des .accords conclus avec le Fonds d'Abu Dhabi, le FAC, le FED et la KfW 3/.

23. Le projet devait entrer en vigueur le 21 janvier 1981. En fevrier de la &me annee, les conditions qui relevaient exclusivement du Gouvernement etaient pratiquement reunies et le seul document qui manquait etait l'avis juridique. Les problemes juridiques persistaient car il y avait, pour le financement de certains elements du projet, des ecarts entre les plans de financement figurant dans 1'Accord de credit de developpement de la Banque mondiale et les plans de certains autres bailleurs de fonds; ce probleme a entraine.des retards dans les paiements a w entreprises de travaux civil-s et Les remboursements de la SONADER, qui a eu de ce fait le plus grand ma1 a financer les operations en cours. . 24. Finalement, le credit de 1'IDA est entre en vigueur le 19 novembre 1981, ce qui a sauve le projet du desastre. Toutefois, des doutes subsistaient sur la question de savoir quand le credit libyen serait disponible; d'autre part, aucune confirmation n'avait ete reque au sujet-des decaissements des financements de la BID et du Fonds saoudien. . -

25. Etant donne la longueur des negotiations et l'attribution tardive des marches, la date d'achevement du projet a ete repoussee d'un an (par rapport a la date indiquee dans le rapport d'evaluation) et le calendrier d'execution a ete modifie en consequence. D'autres problemes ont marque le demarrage des operations, a savoir :

- le refus de laisser les entreprises s'installer pres du barrage sur le site retenu come camp de base, car la SONADER souhaitait utiliser les b6timents ulterieurement pour le bureau du pro jet;

31 Voir la liste des sigles. -

- les reperes altimetriques pour l'etude topographique n'ont pu 6tre 1 ivres dans les delais specifies par le contrat, en raison des retards appo-rtes a la nomination du chef de la section topographique;

- l'insuffisance des cartes topographiques (l'echelle requise dans les dossiers d'appel d'offres etait de 1:5.000e) d'ou la necessite de proceder a de nouveaw lev& plus detailles avant d'entreprendre les travaw de construction; et

- les contradictions existant entre la r&lementation financiere applicable au projet et la reglementation annexee a w dossiers d'appel d'offres.

26. Les activites sociologiques ont commence dans de bonnes conditions et un protocole sur l'utilisation des terres a irriguer dans le cadre du projet a ete conclu entre le Gouvernement et les proprietaires traditionnels de la region du projet. Les difficultes financieres continuaient toutefois a entraver la bonne marche des operations, du fait que la Libye n'honorait toujours pas ses engagements et que la BID decidait de ne pas financer sa part des depenses en monnaie nationale. De son &te, le Gouvernement a omis d'effectuer en dii temps les dep6ts prevus au compte du projet.

27. Etant donne la multiplicite des sources de financement, la Direction du Projet du Gorgol (DPG) a eu bien des difficultes a programmer des decaissements reguliers, ce.qui a nui a son effi-r-acitk. l.es cadres de la DPG, et notamment- le directeur du projet; ont tarde d' rejoindre leur poste sur le site du projet, alors que c'etait une des conditions a l'entree en vigueur du projet, et il a fallu que 1'IDA menace de suspendre ses decaissements pour que cette condition soit remplie.

Revision du projet

28. D'autres problemes ont surgi dans les phases initiales de l'execution du projet. Les plus importants sont les suivants :

a) Depassement des coiits. Au milieu de l'annee 82, il est devenu evident que les depassements de coit constituaient un probleme majeur (voir le paragraphe sur les coiits du projet). La construction du barrage et des ouvrages primaires et secondaires n'a pas entrain6 de depassements importants et cew-ci ont ete essentiellement dus aux retards accumules avant l'entree. en vigueur du projet. En revanche, le coiit des canaw tertiaires et des amenagements au niveau des exploitations a ete nettement plus eleve que prevu, et ce pour les raisons suivantes :

i) abandon de la formule de regie, en tout etat de cause largement sous-estimee lors de l'evaluation;

ii) augmentation importante des quantites, qui avaient ete evaluees sur la base d'etudes topographiques et d'etudes preliminaires insuffisamment detaillees;

iii) hausses des prix nettement superieures a w estimations de l'evaluation; et

iv) financement d'installations, de machines et de personnel non prevus a l'origine.

Tous les cofinanciers et les autorites mauritaniennes, ont ecarte l'idee d'un financement complementaire pour couvrir 1 'aigmentation des cotts. I1 n'y avait donc d'autre solution que de remanier le projet, en particulier en ramenant les superficies a amenager d'abord a 2.000 ha puis a 600 ha dans les conditions decrites ci-dessous.

b) Remaniement du programme de colonisation rurale et du programme d'amenagements au niveau des exploitations. Les programmes de colonisation rurale et d'amenagements au niveau des exploitations ont ete remanies en vue de permettre la participation des beneficiaires a w travaw d'aknagement des terrains et de reduire les coGts de ces operations. C'est ainsi qu'il a ete decide de diminuer notablement les superficies a irriguer (voit cartes) et de modifier de fason importante les elements concernant la construction des reseaw tertiaires et les amenagements au niveau des exploitations, le programme d ' installation. d'agriculteurs et les activites de. developpernerit agricole. Le projet remanie se presentait come suit : i) construction d'un barrage - voGte en ciment d'une capacite de retenue d'environ 5 millions de metres cubes d'eau; ii) construction de reseaw d'irrigation primaire, secondaire et tertiaire et d'ouvrages de drainage et amenagement de routes g n vue de servir une superficie nette d'environ 2.000 ha (contre 3.600 ha a l'origine); iii) installation de 4.100 familles au lieu des 4.400 prevues lors de l'evaluation; et iv) developpement agricole, les beneficiaires etant toutefois entierement responsables de toutes les operations agricoles; v) achat de decortiqueuses a la place de la construction de la rizerie; et vi) assistance technique.

Le programme d'execution

29 . La ventilation preliminaire des coiits a montre qb'il fallait s'attendre a d'importants depassements de cott pour tous les travaw. L'etude effectuke l'occasion de la reevaluation a permis de determiner l'origine de ces depassements et d'evaluer les sommes en jeu. Le Tableau 1 de l'annexe indique les chiffres retenus lors des d e w evaluations.

30. I1 a donc ete decide de reduire le projet, notame%t eu egard a la construction des canaux.

31. En ce qui concerne les canaw tertiaires, il etait prevu au depart de faire effectuer les travaw en regie par la SONADER, etant donne l'experience que la Societe etait en train d'acquerir avec l'amenagement du perimetre de Bogue, un autre grand projet d'irrigation. Toutefois, les etudes de base se sont revelees trop inexactes dans les details topographiques (avec des cartes de 1:5.000e) pour que les travaw puissent demarrer. La SONADER a donc fait faire une nouvelle etude topographique avec photos aeriennes et etablissement de cartes a 1:Z.OOOe.

32. La construction du barrage a ete retardee par une rupture d'approvisionnement en ciment consecutive a un differend concernant les quotas de transport entre la Mauritanie et le Senegal. L'entreprise a subi une perte et elle a demande a Gtre indenmisee. Pour resoudre le dif ferend opposant 1 'entreprise H la SONADER, 1' IDA a suggere que le Gouvernement mauritanien s'adresse a un mediateur international. Sur la base d'un rapport elabore par un expert designe, un reglement a l'amiable a ete conclu entre le Gouvernernent et l'entreprise, dont la perte a ete evaluee a 68 millions de francs franqais.

33. En ce qui concerne les amenagements au niveau des exploitations, les bailleurs de fonds ont decide (mai 1983, Paris) de n'executer qu'une premiere tranche de 600 ha de faqon a tester le programme de developpement agricole prevu et a juger de l'inter6t porte par les agriculteurs au projet. Les appels d'offres internationaw lances en juillet 1983 n'ont interesse qu'une seule ent reprise. Le contrat negocie avec cet te entreprise a ete arrete a 170-6 millions d'ouguiya compte tenu des travaw - qui pouvaient Gtre effectues par les agriculteurs. -Bien que cela ne soit .-

pas prku h l'origine, la supervision des travaux a ete confiee a l'ingenieur-conseil charge de superviser la construction des canaw

' primaires et secondaires. Le contrat de l'ingenieur a ete remanie en consequence.

34. Les retards les plus importants concernent la c o w t ruc t ion des canaw secondaires (dew ans) et surtout des canaw tertiaires (pres de quatre ans). 11s sont essentiellement dus a l'insuffisance des analyses de base, lacune qui a cree d e w problemes d'importance majeure. Tout d'abord, il s'est revele impossible de mener les travaw a bien sans etudes compl6mentaires. Ensuite, ce qui est plus grave encore, les cofits du projet ont ete grandement sous-estimes, ce qui fait que les negociations du credit ont ete basees sur des chiffres incorrects.

35. Le Tableau 3 compare les coGts effectifs du projet au 31 decembre 1986 aux evaluations de l'estimation. Selon les estimations initiales, la totalite de la superficie a amenager entre 1980 et 1986 (3.600 ha) representait un coGt de 4.197 millions d'ouguiya (prix de 1980). Les dCpenses effectivement engagees pendant la periode 1.981-86 pour construire le barrage et les ouvrages d'amenee et pour amenager une superficie de 600 ha (un sixieme de la superficie initiale) se sont

w

elevees a 4.000 millions d'ouguiya environ (en prix courants). En prix 1987, cela represente approximativement 5.200 millions d'ouguiya. Compte tenu. des superficies restant a amenager dans la seconde. phase du projet (1.400 ha pour la periode 1987/89 et 1.600 ha pour la periode 1989/93) le coiit total devrait se situer autour de 8.000 millions d'ouguiya (110 millions de dollars) au t a w de change de 1987. Le coiit par hectare s'elevera donc a 30.000 dollars environ, dont approximativement 22.000 dollars pour l'infrastructure d'irrigation, la moitie de cette some etant absorbee par le barrage et les ouvrages d'amenee et les canaw principaw.

Resultats obtenus en fonction des elements du projet

36. Les resultats du projet varient selon les Clements consideres etant donne les modifications apportees dans la porthe et le contenu du projet. A l'heure actuelle, les operations se presentent come suit :

- Le barrage a ete acheve conformement a w specifications initiales et la reception definitive a eu lieu.

- Le reseau des canaw principaw a 6te installe conformement a w objectifs revises du projet. Les caracteristiques en sont les suivantes :

Superf icie Canal Longueur Longueur Debit en Cana 1 couverte d ' amenee prevue cons trui te tete

(ha) (km) (km) . . (km) G'z )

* Le Canal P1 traverse le Gorgol grice a un pont-canal de cinq longerons et d'une travee de 60 m.

- Le reseau des canaw secondaires n'a ete que partiellement - construit. Sur les 36 canaw envisages, seuls trois sont entierement finis; seuls les travaw de remblayage ont ete executes pour 19 canaw et 13 n'ont pas encore ete commences. Autrement dit, les travaw sont acheves sur 9 km et entrepris sur 60 km; sur 20.5 km tout reste a faire.

- Le reseau des canaux tertiaires, l'ameeagement des terres et les amenagements terminaw au niveau des exploitations ne couvrent qu'une superficie de 600 ha, correspondant a w secteurs S9, S10 et S2 (voir cartes). Les travaw sur les 1.400 ha restants de la Phase I du Projet sont en cours et devraient Gtre acheves d'ici au milieu de l'annee 1989.

- Les ouvrages de drainage exterieurs destines a permettre l'evacuation des e a w de ruissellement des ba:sins versants environnants sont pratiquement acheves (15 km sur 18.5).

Ces ouvrages sont necessaires pour proteger les canaw principaw et I'amenagement des terres a l'interieur du perimetre. Certains des ouvrages de croisement de cours d'eau prevus a l'origine, tels que les siphons, ont ete remplaces par des aqueducs ou des dalots.

- Le reseau de drainage secondaire pour toute la superficie de la Phase I (2.000 ha, soit 70 km de canalisations) est acheve. Les 35,s km de la Phase I 1 restent a construire. Mais les ouvrages de drainage tertiaires ne couvrent que les 600 ha qui sont amknages.

- Les routes principales, le long des canaux principaw (40 km) , sont ent ierement achevees. Toutef ois, le reseau routier secondaire ne couvre que la zone amenagee pour l'irrigation (7 km sur 149).

- L'installation des agriculteurs et les operations de developpement agricole ont ete retardees par d e w facteurs : la construction des ouvrages d'irrigation n'a pas ete executee dans les delais prevus et les bailleurs de fonds ont decide d'evaluer les operations de developpement agricole de la premiere tranche de 600 ha avant de poursuivre les amenagements prevus en aval. Toutefois, lors de la dewieme campagne de riziculture irriguee, les 550 ha plantes (compte non tenu de la carnpagne 1984 ou 46 ha ont ete cultives dans le cadre dlop&rations pilotes ou d'operations de demonstration) ont entegistre, pour la recolte de la saison des pluies un rendement de 4.6 tonnes par hectare, chiffre legerement superieur aux previsions de l'evaluation.

Decaissements et sources de financement

37. Le projet a ='ti. finance par neuf bailleurs de fonds exterieurs et par 1'Etat mauritanien. Etant donne les depassements de co6t et la reformulation du projet, il a fallu en modifier le financement. La Libye s'etant soustraite a ses obligations en 1984 (son apport s 'elevait a 280 millions d'ouguiya), les bailleurs de fonds ont d; accroitre leurs contributions respectives. A la fin de 1986, les coiits du projet -demeuraient dans les lirnites financieres initialement fixees, mais son ampleur avait ete sensiblement reduite :

Bailleur /1 de fonds

IDA FIDA BID FED

. FAC Kf W Fonds d' Abu Dhabi Libye Fonds saoudien Etat

TOTAL

Plan de f inancement de 1980 Financement effectif (fin 1986)

---------------- (en millions d'ouguiyal---------------

11 Voir la liste des sigles au debut du rapport. -

38. Les Tableaux 4 et 5 donnent le detail du plan de financement par bailleur de fonds et par element du projet tel qu'il avait ete arrete a l'epoque de l'evaluation et tel qu'il se presentait en fait au dernier trimestre de 1986. Le Tableau 6 compare le calendrier des decaissements etabli lors de l'&valuation et le calendrier effectjf. Come on pouvait le prevoir, les retards enregistres dans l'entree en vigueur du credit et dans l'ex&cution du projet et les modifications apportees a w divers elements-du projet ont retarde les premiers decaissements et modifie le profil general des decaissements.

39. Les retards d a n ~ les decaissements ont veritablement failli compromettre le demarrage des operations. Les retards enregistres par la suite ont ete dus a des difficultes dans l'execution des operations et aux revisions apportees au projet plut5t qu'a des retards dans .es decaissements. I1 y a egalement eu de legers retards dus au fait que le Gouvernement a omis d'effectuer les depcts prevus au compte d'exploitation du projet. Le manquement du Gouvernement libyen a ses obligations et le refus de la BID de financer les coits en monnaie nationale alors qu'elle s'etait engagee sur ce point ont, come on l'a deja dit, largement contribue a freiner l'execution du projet.

IV. RESULTATS DU PROJET SUR LE PLAN INSTITUTIONNEL

40. L'octroi du credit etait notament subordonne ii l'installation de la Direction du Projet a Foum Gleita.

La Direction du Projet du Gorgol de la SONADER

41. La Direction du Projet du Gorgol (DPG), qui releve de la SONADER, est une entite dotee d'une autonomie administrative et financiere. Elle a ete creee pour suivre l'execution et le fonctionnement du projet (pour les questions d'organisation, voir la section sur le developpement agricole).

Supervision des travaw

4 2 . Pour suivre l'execution du projet, la DPG a institue une equipe de travail dirigee par un ingenieur des T.P. mauritanien et comprenant d e w ingenieurs charges de la supervision des travaux et une brigade topographique. A en juger par l'importance et la diversite des travaux deja executes, il est manifeste que-l'equipe est bien rodee. D'apres les resultats de la derniere tranche de la Phase I (amenagement de 1.400 ha), il y a tout lieu de penser que les homologues mauritaniens seront en mesure d 'assumer 1 'entiere responsabilite de la quasi-totalite des activites de supervision des futurs travaux.

Gestion de 1 'eau

43. Le projet n'a pas completement atteint les objectifs vises dans les domaines de la maitrise de l'eau et de la gestion rationnelle de l'eau, essentiellement parce que le perimetre n'est pas encore entierement &nage et que, de ce fait, les ressources en eau ne constituent pas une contrainte de gestion. Etant donne que le volume d'eau du reservoir . (300 millions de m') est tres largement supkrieur a w brsoins (600 ha irrigues), on constate une tendance au gaspillage. Bien que les

' responsables du projet aient essaye de rationaliser la distribution, cette tendance s'est en quelque sorte imposee d'elle-meme du fait qu'il est difficile de regler le debit dans le reseau et de faire respecter les horaires d'irrigation. La situation s'est cependant amelioree apres d e w annees d'efforts inegaw.

44. La ges tion de 1 'eau est. actuellement organisee en f onc tion de la demande des usagers et non en fonction des besoins en eau des cultures. Etant donne que les responsables de la conception du projet ont choisi d'assurer la maitrise de l'eau en amont, toute l'eau qui n'est pas utilisee par les agriculteurs s'ecoule dans les ouvrages de drainage. Elle est perdue pour le peridtre. L'analyse des debits mensuels moyens au niveau des canaux pour 1986 montre clairement qu'ils ne correspondent pas aux besoins saisonniers des cultures. Le volume mensuel oscille autour d'un chi£ fre pratiquement constant de 5 millions de mJ. Le volume d'eau myen distribue par hectare pendant la campagne de 1986 est de 63.430 m3, quantite plus de deux fois plus importante que le volume necessaire pour les cultures. On ne peut en faire porter la responsabilite aux agriculteurs, etant donne leur manque total de connaissance des cultures irriguees lorsqu'ils se sont installes dans le perimetre. Les agents de la SONADER charges de la gestion de l'eau sont -

trop peu nombrew, insuffisamment formes a cette tsche et quasiment debordes par la plethore de defauts mineurs d'etalonnage des ouvrages d' irrigation.

45. On a tente de reduire de moiti6 le debit nocturne des canaw pour economiser de l'eau, mais sans resultat a cause du nombre des manipulations de vannes que cela implique et de la degradation des parois laterales des canaw produite par les fortes variations du niveau d'eau dans les canaw. I1 faudra apprendre a w agriculteurs a irriguer durant une partie de la nuit au moins afin de miew ajuster le debit a m besoins en eau des cultures.

Entretien

46. Bien que l'infrastructure d'irrigation soit relativement nouvelle, d' importants problkmes d'entretien se sont poses des qu'elle est devenue operationnelle. On ne peut mettre en cause la qualite des travaw effectues par l'ent-reprise. Malgre des conditions de travail difficiles, elle a fait du bon travail (particulierement pour les ouvrages en terre). Les problemes d'entretien sont dus dans certains cas a w normes de conception restritives (inclinaison de la paroi laterale des canaw) et, dans d'autres cas, au fait que les normes techniques n'etaient suffisamment detaillees (par exemple, pour les aqueducs sur siphon inverse 1.

47. L'organisation de l'entretien differe selon les ouvrages consideres :

a) en ce qui concerne le barrage, l'entretien consiste a * verifier le fonctionnement des equipements

electro-mecaniques ou hydrauliques installes. La stabilite du barrage est suivie par des releves systematiques des jauges fixees a la structure principale du barrage. L'ingenieur-conseil responsable de la supervision technique a recement ete charge d'interpreter la premiere serie de re leves ;

b) au niveau des troncons de t6te et des canaw primaires, le service d'entretien vient de prendre des mesures pour assurer la protection des parois internes et externes des canaw. Les parois internes s'effritent et se degradent sous l'action du batillage, du courant et des remous provoques notamment par les animaw qui viennent se dgsalterer. Le systeme de protection est nouveau. I1 consiste a couler des plaques de schiste sur les parois erodees par l'action.de l'eau, en particulier dans les endroits ot le courant est rapide, tels que les passages incurves. Les berges et la ligne de faite principale des canaw sont attaquees par les pluies de ruissellement qui creusent des ravelines profondes. Dans ce cas, la protection consiste a colmater les ravelines Zvec de la

terre humide et a couvrir la ligne de faite principale et les berges avec des blocs de schistes concasses, bien tasses ;

c) un affouillement se produit a la jointure de la partie en terre et de la partie cimentee des ouvrages, surtout parce que le bassin d'evacuation n'est pas suffisamment grand et parce que c'est la que les habitants viennent laver ou tirer de l'eau. La protection csnsiste a prolonger le revetement de ciment par des gabions;

d) une serie d'operations doit 6tre systematiquement executee sur le perimetre apres la saison des pluies :

- le desherbage et le nettoyage des canaux principaw, notamnent dans les sections ou la vitesse d'ecoulement est tres faible;

- le nettoyage des ouvrages de croisement de cours d'eau (aqueducs ) ;

- le renforcement des berges des canaw et des parois internes des ouvrages de drainage;

- le nettoyage des canaw de drainage secondaires et de certains canaw de drainage tertiaires; et

- le reprof ilage des routes.

Services de vulgarisation

48. Les services de vulgarisation se sont reveles tres efficaces pour former, en d e w ou trois campagnes, les nouveaw Venus qui n'etaient guere familiarises avec les travaw agricoles ou les techniques modernes de riziculture. Le t a w d'encadrement des agriculteurs est eleve (un vulgarisateur pour 96 agriculteurs a l'heure' actuelle). Malgre ces resultats satisfaisants, les vulgarisateurs manquent encore de formation de base. Si les resultats sont bons, c'est uniquement parce que les vulgarisateurs sont tres motives et que les messages techniques. sont transmis sous forme de recorrnrandations courtes, faciles a retenir, dans le cadre du system de formation et de visites.

. Assistance technique

49. Lors de l'evaluation, on prevoyait que le programme d'assistance technique comporterait 113 mois de travail pour la supervision des travaw de construction et 516 mois pour l'execution du projet. Lorsque le projet a 6te modif ie, le programme d'assistance technique a ete remanie. Par exemple, le contrat du Directeur technique a ete raccourci et les responsabilites des consultants ont ete elargies pour couvrir la supervision des ouvrages tert iaires qui devaient etre initialement ef fectues en regie.

50. L'efficacite du personnel d'assistance technique a ete tres inegale selon les individus, mais dans l'ensemble, le travail a ete fait. Toutefois, come on pouvait sly attendre etant donne le nombre d'expatries engages dans les operations, la Direction du projet et le personnel de la SONADER en general ont marque une certaine reticence lorsqu'il s'est agi d'accroTtre l'assistance technique. Dans les projets qui seront realises avec le concours de la SONADER, il faudra tenir compte de cette reaction a l'egard de l'assistance technique.

- Passation des marches

51. GrBce a l'experience acquise par la SONADER dans le cadre d'un certain nombre de projets, les procedures de passation des marchks sont bien rodees et aucune difficulte majeure n'a ete rencontree.

or ma t ion 52. Le projet ne comportait aucune disposition precise en matiere de formation, mais les vulgarisateurs, les agents charges de l'irrigation et les agriculteurs ont beneficie d'une formation sur le tas bien consue.

Comptabilite et rapports

53. La DPG a tenu la comptabilite du projet de faqon conforme aux dispositions de l'accord de credit de developpement. Les rapports sur l'etat d'avancement physique du projet et sur les questions financieres paraissent egalement satisfaisants. .

Intrants agricoles, credit et cormrcialisation

54. Les intrants agricoles ont cite distribues gratuitement au cours de la premiere grande campagne (saison des pluies 1985). Ce n'est qu'en 1986 qu'on a fait payer les intrants (engrais et semences pour l'essentiel) au prix coiitant, mais a credit et sans interet. Les somes avancees etaient remboursees en nature et, a la fin de 1986, le t a w de .recouvrement s'etablissait a 76,7 %. C'est la DPG qui etait chargee de la distribution des intrants et du credit aux agriculteurs.

55. Les engrais etaient achetes a des entreprises privees, qui les livraient au site du projet, mais souvent avec des retards tres importants. S'il n'y a pas eu de probleme majeur, c'est seulement parce que la demande avait ete surestimee en 1985 et qu'on a pu utiliser les stocks restants en 1986 lorsque les livraisons ont ete retardees. La meme chose s'est produite en 1987.

56. I1 etait possible de se procurer des semences traitkes de bonne qualite a la ferme semenciere d'Etat de Kakdi, mais les agriculteurs preferaient generalement les semences provenant de sources locales ou utiliser leurs propres semences.

5 7. En ce qui concerne les debouches commerciaw pour la production excedentaire de cereales (essentiellement le riz) les resultats sont nettement insuffisants. Bien que le Commissariat de securite alimentaire (CSA) achete theoriquement les cereales a un prix interessant et garanti, il n'est generalement pas sur les lieu lorsque les agriculteurs souhaitent vendre (en general peu de temps apres la misson). Ces derniers doivent donc ecouler leur production a un prix bien inferieur au prix garanti (10 a 12 ouguiya le kilo de riz alors que le CSA offre 18,5 ouguiya). Les ressources du Commissariat ne lui permettent pas d'acheter des quantites suffisantes pour agir sur les prix du marche. Le CSA achete en moyenne 30 a 40 % du paddy produit dans la zone du projet.

Prix

58. Le prix des produits agricoles come celui des intrants etait bien plus eleve en 1987 qu'au moment de l'evaluation. Le prix du paddy a la production est de 18,5 ouguiya/kilo contre 10 ouguiya lors de l'evaluation, ce qui represente une augmentation annuelle de 12 %. Cette hausse est essentiellement due a la decision de 1'Etat de relever le prix garanti des cereales et de supprimer les subventions a w engrais. Le prix economique des cereales a toutefois legerement flechi par r pport a w prix indiques dans le rapport d'evaluation et le prix economique des intrants a monte (Tableau 7). Le prix economique du paddy est de 11 ouguiya/kilo contre 16,6 ouguiya lors de l'evaluation, ce qui represente une baisse de 8 X .

Installation'et organisations des a~riculteurs

. 59. Jusqu'a present, environ 1.100 familles, soit quelque 4.100 personnes se sont installees dans la zone du projet (sur 600 ha). La creation et le developpement d'organisations d'agriculteurs ne figuraient pas dans les propositions contenues a l'origine dans le rapport - d'evaluation du projet. Toutefois, sur l'initiative de la DPG, dix

- organisations benevoles d'agriculteurs ou groupements precooperatifs (GPC), de 50 a LOO membres chacun, ont ete crees. 11s englobent donc a 'peu pres d e w tiers des familles installees jusqu'a present.

60. En fait, la facon la plus evidente pour la SONADER et la DPG de se desengager d'activites telles que la distribution des intrants et l'entretien des canaw tertiaires et des canaw de drainage, et d'amener les agriculteurs concernes a contribuer a la construction des infrastructures sociales, c'est d'inciter les GPC a se charger de ces fonctions. Des progres tres importants ont ete faits dans cette direction.

61. Dans l'ensemble, le programme de colonisation rurale a ete mene a bien, malgre certains problemes. L'un d'entre eux tient au fait que les habitants originaires du m6me village et appartenant au mgme groupe ethnique n'ont pas ete installes de facon a partager la mGme prise d'eau de distribution, alors que les GPC rassemblent des groupes villageois ou ethniques. Les GPC ne correspondant pas a w zones d'irrigatjon, il est difficile de leur demander d'organiser les operations d'entretien des canaw et ouvrages de drainage.

Clauses des accords

62. En regle generale, les clauses de l'accord de credit de developpement et de l'accord de projet ont ete respectees par l'hprunteur. Lors de la reunion des cofinanciers, tenue a Paris en 1983, il a ete propose d'introduire certains changements dans les clauses juridiques de ces d e w accords et les instruments juridiques ont ete modifies en consequence. Les d e w problemes passagers lies au non-respect des dispositions contenues dans les d e w accords, sont les suivants :

- 1'Emprunteur n'a pas effectue en temps voulu les dep6ts requis au compte d'exploitation du projet (accord du projet, Section 4.01 (b)); dans certains cas, le Siege de la SONADER a omis de transmettre les fonds a la DPG;

- les etats financiers concernant les comptes du projet et les rapports des auditeurs n'ont pas ete transmis en temps voulu (accord du projet, Section 4.03 a, ii).

Toutefois, ces manquements n'ont entraine aucun retard important dans l'execution du projet.

V. IMPACT SUR L'AGRICULTURE ET REEVALUATION ECONOMIQUE

A. Impact sur la production agricole

. Rendements - 63. Le Tableau 8 indique les projections de rendements etablies par les responsables de l'evaluation et les rendements eJfectivement obtenus. Pour le riz, les rendements enregistres en 1986 (sur une superficie restreinte il est vrai) sont deja superieurs a w previsions de l'evaluation, mais de peu durant la saison des pluies (4,7 t/ha contre des prkvisions. de 4,5 tlha). En revanche, les rendements de la saison seche sont decevants (2,8 tlha contre des previsions de 4,5 t/ha). Pour le mays et le sorgho, des rendements sont extrhement variables sur les petites superficies cultivees et n'ont jamais approche les previsions de 1 'evaluation.

64. Pour le paddy, les rendements moyens sont tres satisfaisants, mais lorsqu'on examine les resultats obtenus individuellement par les agriculteurs, on constate qu'une proportion non negligeable des exploitations obtient des rendements tres faibles (de l'ordre de 1 a 2 t/ha), ce qui donne a penser qu'on devrait pouvoir les ameliorer.

65. Superficies cultivees et intensite de culture. Les superficies cultivees sont elles aussi inferieures a w estimations de l'evaluation, essentiellement a cause des retards enregistres dans 1'execu:ion du projet. Les objectifs revises n'ont m6me pas pu gtre atteints, come le montre le tableau suivant :

Superficies cultivees (ha)

1983 1984 1985 1986 Saison Saison Saison Saison

Saison des Saison des Saison des Saison des seche seche pluies pluies seche pluies seche pluies

Estimations de l'evaluation /a 400 400 736 1.200 1.076 2.000 1.432 2.800

Estimations revisees ( 1982) - - - 580 290 980 490 1.360

Superficies effecti- vement cultivees - - - 46 110 505 3 20 5 50

/a Comprend les superficies que la Direction du projet avait prevu de cultiver - initialement.

La plupart des agriculteurs cultivaient le riz. Le sorgho et le ma'is etaient cultives sur des petites superficies et les legumes, qui devaient permettre a w agriculteurs de se procurer des revenus non negligeables, ont ete totalement negliges. Cela est essentiellement dG a l'inexistence de la demande de legumes dans la region du projet, mais peut-6tre aussi au fait que l'action des services de vulgarisation etait presque exclusivement centree sur la riziculture. L'intensite de culture est passee de 1,l en 1985, la premiere annee entiere de culture, a 1,6 en 1986.

Production agricole I

66. Le Tableau 9 chiffre les volume_s de production envisages lors de l'evaluation et les volumes de production effectivement enregistres a la fin de 1986. En 1986, la production de paddy s'etablissait a 22 % des estimations etablies lors de l'evaluation. La encore, tout au moins pour le riz, ces resultats decevants sont essentiellement dus au fait que les - agriculteurs ne sont rentres en possession des terres irriguees qu'avec un retard certain. La production de paddy est en fait passee de 130 tonnes en 1984 (sur 46 ha) a 1.600 tonnes en 1985 et a 3.150 tonnes en 1986. En pourcentage, la production de 1986 correspond plus ou moins, pour 550 ha, au niveau retenu lors de l'evaluation initiale pour le projet une fois atteint le regime de croisiere.

67. Come il fallait s'y attendre, compte tenu des maigres superficies plantees en mals et en sorgho et des mediocres resultats obtenus, la production de ces cultures est nettement inferieure a w projections de 1 'evaluation.

Emploi des intrants agricoles

70. Etant donne qu'on n'a tenu aucune comptabilite des intrants agricoles utilises dans la zone du projet, il n'est pas possible d'etablir une evaluation precise. La premiere annee de culture, les engrais ont ete distribues gratuitement, mais la seconde annee, ils ont ete distribues a credit sans interGt bien qu'il ait ete convenu, lors des negociations, qu'un interet de 12 % serait preleve. Le recouvrement du credit a ete combine avec le recouvrement des redevances d'eau. On ne sait pas exactement si le mecontentement general qu'ont provoque les operations de recouvrement n'est du qu'a la reticence des agriculteurs a acquitter les redevances d'eau ou s'il tient aussi au fait qu'ils pensaient que les engrais seraient distribues gratuitement une deuxieme fois.

Impact au niveau des exploitations

71. Le Tableau 10 presente des comptes d'exploitation agricoles succincts pour la campagne 1986. Par rapport a w projections de l'evaluation (rapport d'evaluation, Annexe 2, Tableau 6 ) - les agriculteurs, et particulierement les riziculteurs, sont apparemment dans une situation bien meilleure que celle qui etait prevue lorsque l'on considere la valeur nette de la production. Cela tient surtout semble-t-il au fait que le prix des cereales a la production etait nettement plus eleve en 1986 que les prix observes lors de l'evaluation. Etant donne que 1986 n'etait que la seconde annee entiere de culture, on peut s'attendre a des resultats encore mei1leur.s en regime de croisikre, quand les agriculteurs auront acquis davantage.dlexp&ience, ce qui leur permettra d'accroitre encore les rendements.

' Recouvrement des coiits

72. I1 etait envisage lors de l'evaluation qu'on assurerait le recouvrement des coits d'exploitation et d'entret ien du pro jet en instituant des redevances d'eau. On avait estime qu'il n'etait pas souhaitable d'augmenter les redevances a seule fin de recouvrer les coits d'inves t issement etant donne que le t a w de recouvrement de la plus-value etait deja eleve. I1 a donc ete convenu, lors des negociations, que les redevances persues par la SONADER seraient de 12.000 ouguiyalhalan.

73. La premiere annee entiere de culture, aucune redevance d'eau n'a en fait ete perque en raison de la faiblesse relative des rendements obtenus par les agriculteurs. La seconde annee (19861, les redevances ont ete f ixees a 10.000 ouguiyalhalan.

B. Reevaluation economique

74. La reevaluation economique a ete effectuee avec les projections appropriees et l'analyse repose sur les prix 1987, les depenses anterieures etant converties en prix 1987 a l'aide du deflathr du PIB.

75. Pour convertir les coGts effectifs de la periode 1981-86 en prix economiques, on a ajuste les coGts en monnaie nationale en se basant sur un coefficient de conversion standard de 0,867. Comme il n'etait pas possible de determiner la part effective des coiits en monnaie nationale pendant la periode 1981-86, on s'est fonde sur des chiffres du rapport d'evaluation. On a estime les coiits d'investissement supportes entre 1987 et 1989 pour 1.400 ha en se basant sur le contrat conclu avec l'entreprise de travaw publics. Les projections de coiits concernant les derniers 1.600 ha pour la periode 1989-93 sont tirees du Rapport FAO/PC.. I1 n'a pas ete tenu compte des imp6ts et droits de douane etant donne que le projet est exonere de toutes les obligations fiscales identifiables. On a etabli les estimations de prix economiques pour les principales cultures et les principaux intrants (Tableau 7) et le prix de reference retenu pour la main-d'oeuvre est de 34,2 ouguiya/jour.

76. Les retards enregistres dans l'execution du projet ont entraTne des retards sensibles dans les flux d'avantages. En 1986, le riz de saison et le riz hors-saison n'ont ete cultives que sur 792 ha (21 % des projections initiales) et le sorgho et le mays sur 25 ha seulement (6 % des project ions ini t iales ).

77. Les prix financiers des cultures et des intrants ont augmente depuis l'epoque de l'evaluation (Tableau 7). Le prix economique des cultures a toutefois baisse d'un tiers pour le riz et de 20 % environ pour le ma'is. Ces mouvements de prix et ,les retards dans les f l u d'avantages- ont reduit la rentabilite du projet.

78. Outre les avantages propres au projet, on a egalement tenu compte des avantages que representaient la p6che et les cultures de decrue. On a estime que le projet avait permis de developper les cultures de sorgho et de millet autour du reservoir. Le lac autorise en effet des cultures de decrue.

79. L'analyse economique fondee sur Les hypotheses ci-dessus (Tableau 11) fait ressortir un taw de rentabilite economique de 2,7 % alors que les estimations de l'evaluation retenaient un chiffre de 7,4 %.

VI. ACTION DE LA BANQUE

Bilan global

80. Bien que les multiples problemes crehs par retards d'execution, les principaw objectifs que visaient les autorites mauritaniennes en lanqant le ptojet, a savoir i) reduire la dependance du pays a l'egard de l'aide alimentaire, et ii) assurer un revenu regulier aux agriculteurs pour leur permettre de couvrir leurs besoins essentiels, sont en passe d'gtre realises. Etant donne que c'etait le premier progrannne important dans le secteur de l'irrigation en Mauritanie, la Banque avait tenu compte des risques inherents a l'operation et pris des dispositions~pour les

reduire. Grice a un processus laboriew de preparation, de nombrew ajustements ont ete apportes pour arriver a la solution technique finalement retenue et une institution (la SONADER) a ete creee pour executer le projet.

81. Les risques qui paraissaient les plus importants lors de l'evaluation etaient les suivants :

Les coiits eleves que representait la realisation de travaw importants en regie et/ou par des entreprises en Mauritanie, et le manque d 'experience dans ce genre d 'operation; c 'est la raison pour laquelle il avait ete decide de preselectionner les soumissionnaires, d'exiger des prix fermes dans les contrats, de permettre une marge d'incertitude dans les soumissions presentees par les entreprises et de renforcer la supervision technique; et

- 1 'obtention de rendements inf erieurs a w projections vu. les difficultes que presentait la conversion d'agriculteurs semi-nomades habitues a w cultures en sec, en agriculteurs sedentaires pratiquant une double recolte de cultures irriguees.

82. En fait, les principaw problemes qui ont entrave l'execution du projet sont les suivants : a) les differences d'interpretation des documents juridiques par parties interessees (les autres bailleurs de fonds et le Gouvernement); b) l'utilisation de donnees preliminaires, insuffisarmnent precises pour la realisation des Ctudes techniques sur les canaw tertiaires, ce qui a entraine d'importants dkpassements de coct et d'importants retards a cause du temps qu'il a fallu pour reunir des

i . Qnnees de base plus detaillees; et c) les difficultes inherentes a la coordination des decaissements provenant de dix sources de financement differentes (l'un des financiers decidant par la suite de se retirer de 1 'operat ion).

83. Si, en retrospective, la Banque doit assumer une certaine part de responsabilites eu egard a w points (a) et (b) ci-dessus,. ce qui est frappant dans l'execution du projet, c'est la coordination et les rapports etroits etablis entre la Banque et l'organisme d'execution, ce qui a permis de degager des solutions efficaces au fur et a mesure que les problemes surgissaient.

84. Les services de la Banque ont fait un excellent travail en decelant rapidement les problemes qui se posaient et en prenant la decision energique de ramener les objectifs du projet a des niveaw plus realistes, et de reformuler les el4ments de colonisation rurale et de developpement agricole. Les services de la Banque ont egalement fait preuve d'ef f icacite dans la coordination des activites des bailleurs de fonds; apres quelques difficultes initiales, le rythme des decaissements s'est revele satisfaisant.

Supervision

85. La Banque a supervise le projet de faqon adequate. Elle a - envoye neuf missions de supervision sur le terrain, rnais il y a parfois eu de longs intervalles entre les missions (1982, 1985-86). I1 est a noter toutefois que des missions supplementaires ont travaille sur le projet durant l'un de ces intervalles. Les missions etaient techniquement solides et leur composition tkrnoigne d'une bonne continuite (voir les donnees de base).

86. Des mesures correctives ont ete prises pour modifier le projet avant que les problemes ne debouchent sur une crise, mais aucune tentative ne semble avoir ete faite en vue d'evaluer l'impact des modifications apportees sur le t a w de rentabilite economique du projet.

VII. CONCLUSIONS ET ENSEIGNEMENTS TIRES

87. I1 est trop t6t pour porter un jugement definitif sur les succes et les echecs du projet dans son ensemble. Tout d'abord, bien que la part du pret financee par la Banque ait ete decaissee, les investissements du projet finances par d'autres sources se poursuivent. Dewiemement, une partie des objectifs du projet est reportee a une dewieme phase (en cours de preparation) dans laquelle les investissements de la premiere phase sont consideres cornme des investissements a fonds perdus. Et troisiemement, la premiere phase n'es t pas encore achevee. 1 1 est donc difficile de faire davantage qu'une reevaluation economique provisoire du pro je t . 88. I1 n'en demeure pas moins que, malgre un taw de rentabilite

- economique apparemrnent decevant par rapport a w resultats attendus lors de 1 'evaluation, les grands ob jectif s de 1 'operation - reduire la dependance du pays a l'egard des importations de denrees alirnentaires et assurer un revenu suffisant aux agriculteurs - seront tres vraisemblablement atteints. De plus, une experience extremement precieuse a ete acquise avec la realisation de ce qui est reellement la premiere grande operation d'irrigation en Mauritanie, experience qui sera probablement utile pour les projets a realiser dans le cadre de la mise en valeur de la vallee du Senegal. Come on l'a analyse de faqon detaillee lors de la preevaluation, la Mauritanie manque de possibil i tes d ' inves tissement , surtout dans le sud du pays ou le projet est situe et la faiblesse du t a w de rentabilite economique doit Gtre replacee dans cette perspective.

89. Les enseignements a tirer du projet sont les suivants :

- pour les projets d'irrigation en Mauritanie, il est absolument indispensable que les projets d'execution soient fondes sur des donnees de base precises, qui permettent d'etablir valablement les coGts estimatifs du projet et le calendrier d'cxecution des travaw avant la preevaluation;

- il est preferable d'eviter la multiplicite des sources de financement, mais si ce n'est pas possible, il faut obtenir de la part des bailleurs de fonds un engagement ferme et arr6ter avec e w un calendrier de financement avant les negotiations finales. I1 faudrait egalement eviter d'avoir a dependre de bailleurs de fonds peu fiables ou rnarginaw pour le financement des elements cles d'un projet. I1 faudrait aussi creer une unite de coordination specialernent chargee de suivre les decaissements, qui pourrait signaler sans retard les problemes rencontres a w parties concernees et convoquer le cas echeant une reunion de bailleurs de fonds;

- il aurait ete preferable de veiller davantage a w aspects juridiques du projet, tant sur le plan de la conception que de la supervision;

- en Mauritanie, les projets d'irrigation devraient Gtre suivis de faqon reguliere-et les modifications appropriees apportees en tant que de besoin par une equipe de supervision solide de la Banque, comme ce fut le cas pour le Projet d'irrigation du Gorgol .

MAURITANIA

( C r e d i t - 1068 NAO)

CROSS DOHESTIC PRODUCT BY SECTOR OF ORICIH. 1913-83

In Constant 1982 Prlcea (mllllon Ou~ulya)

Primary Sector Agriculture. loreat ry Li.eatock Flahlng I

Secondary Sector Hinlog Ilrh prneeaslng Other Induntry and

Handlcraftr Construction, Public Uorkr

Tertiary Sector TranmDort and Comunleatlonm' 'Trade' and Other Won-Corernwnt Government Sewlcer

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ttidlrect taxer net of hubaidlea

COP at Conntant 1982 Market Price. 6

Annual C r w t h Rate

. Sburce: Direction de la Strtiatiquc. - Central Bank sf tlaurltanla. IHF and Bank staff earlmatea.

Table Z

MAURITANIE

PROJET IRRIGATION GORGOL N O I R I

RAPPORT D'ACHEVEMENT COMPOSANTE IRRIGATION

PROGRAMME DES TRAVAUX APRES LA REEVALUATION 1982 (OBJECTIF ET REALISATION)

Evaluat ion R6evulat ion Rea l i sa t i on

Lot - Designat ion (1980) ( 1982) ( 1987 )

A. Barrage Aucun changement

8. Ouvrages pr inc ipaux Canal d ' amenee 3.5 km 3.5 3.5 Canal p r ima i re P 1 12.3 km 10.9 10.9 Canal p r ima i re P2 21.1 km 15.1 15.1 Drains pr inc ipaux 18.5 km 15.0 ' 15.0 Pis tes p r i nc i pa les 40 km 40 40.0

C. Reseau secondai res Canaux d ' i r r i g a t i o n -90 69 69* Canaux drainage 105.5 . 70 7 0 . Reseau de p i s t e s 149 8 5 7

600 D. R6seau t e r t i a i r e e t

amenagement des so ls 3.600 ha 2.000

E. R i ze r i e ou i non non

dont 60 km seulement remblayes

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MAURITANIA

PROJET DU GORGOL VEWILA'I'ION DES FINANCBBtT;NPS DU PROJET All 31/12/86 -

1 8 I : t t I 1 t t t ABU ' D E S S G I I - A T I O N S ~TOTAUX FED a KFW t IDA t FSD t n ~ n t PIDA t Rn1 t PAC

t t : . I 1 . 1 t t t ; ~ ~ ~ ~ ~ i r n 1 ~

8 t I I I t t Y : 1 t t ; 1 Lot A !;orrags t 1107,29: 712,771 474,521 - t t t m : t t : 2 Surve i l l ance Lot A ~xpatr i4 s t 134,50t 80,001 54,501 - t . t , : 1 : : 3 Surve i l l ance Lot A Locrux t 14,08t 10,18r 3 ,90: - 1 : t I : . : : 4 Lot R ~ 6 a s a u x P r i n o i p r u r 8 992.50; I -- t30'1,41 t 211,85t 218,323 96,33: . . . . 1 78 ,59 : 5 Lot C R G ~ ~ P U X S a c o c d d r e e r 655,528 1 - t272,45 1 129,121 130,14t 71,902 t 1 t 51,91 1 6 Surve i l l anoe Lota B a t 0 Erp. 80,531 t - : - I 80,53: t : : . I 8 7 Surve i l l ance Lots D e t C Locrux t 10'85: t - 1 - t 10,85t t . 8 ! t 8 0 Lot D Ent r ep r i s e t 259,723 t - t 75,07 1 24,95: t : 32,08: 127,621 I : 9 Lot D Rdde : 57,631 t - : 26,35 3 • t 1 - : 31,4i31 t . 1 1 0 Sumei l l a .nce Lot D Expat r ibs t 30,291 I - : 13;33 i . . . t 16,961 : 11 1 Assis tance Technique t 114,05t . - r 32,74 r 1 t : 10,83r t 70,4811 812 Batimente t 52;89t I I . t 35,15: 1%,74r I t 11 3 I n f r a s t z n ~ c t u r e s Soo i8 l r s t 35,128 t t I t t 12,89: 22,23r t t 81 4 Matdrie l a t Equipemants t 42;53: L t I t I 1 42,531 :

P t

8 1 5 Fonctionnemont ~ d n 6 r a l . t 268.63: t I t t t 30,071 : 100,28: 138;'28: t 1 16 OpCrntions Vivrea t 21,248 t t . t t I : 5,69: 15,55t t

2 0 ) Le P.A.M. a pnr t lc ipt? au finanoament du P r o j e t p a r l a f o u r n i t u r e our 10 a i t e du F r o j e t da 6.35'1 t o t~nea de rLvrea (5.475 tonnea do sorgho, 423 t o n n e s de l a f t en poudre a t 37C t onnes do bewre). La programnle g10i121 port. o u r 9550 tannea juaqu@8 f i n 1988.

*

Gore01 Irrigation Project - Project Com~ietion Report (CR. 1068-MU)

Fievie\: of D i st~ursemenrrs (US$ mill ion) ............................................................................. FY and Appraisal Revised - Revised - 'I Xctuai hctuai Z si Semester Estimate Es timarre Estimate Appraisal

(1981) (1984) - - - - - - - - - - - - - - - - I - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - L - - -

FY86 1st 14.7 13.7 11.2 8.7 59.1 2nd 15.0 14.2 12.8 N.A. -

11 Not available. -

Source: SAR and Supervision Reports

EIAUR :T.\NI A

GORGCL ;3RIGA?IO?: PROZECT - 'ROJECT CCJIIPLETION RZIO?':

'inancral and Economic ?rices

Croos Taday Sorgnum Maize Vegetables

Inputs Urea TSP

Seeds - Paddy

SAR i , 3inanc:ai Economic Tr lces Prices

PCR 2, Finarc i a i Sconom i c ?:ices ?r : ces

1/ Prices 1980, Staff Appraisal Report - 2 / Prices 1987, Mauritania Irrigation Improvement Project, -

Preparation Report

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Table 9

Gorgol Irrieation Project - Project Com~letion R e ~ o r c

cas ~ ' E T ? P s u ~ e r f i c : ~ ?.- C , 5 h a na r c m l o i t a n c ( s a n s m e c a n i s a t i o n )

r D&aiqmat ion ( ' J . 1 ) : R I Z-RI? : RIZ-1-;A1 S : S0iii;FIO-biAI S' R I Z : SORGHO

- t P r o d u c t i o n 83.000 63 .000 42 .000 : 42.000 : 21,000 t

t E n q r a i s : t TSP : 1.200 : 1.200 : 1.200 : 1.200 : 1.200 : U r C e : 4.800 : 4.200 : 3.600 : 2.400 : 1.800 g HCL - 1.200 : 2.400 ' - 1.260 I

Scmence? : : 1.200 : 1.125 : 1.050 : 6 0 0 : 5 25 , T r a v a u x mecani- : , q u e s - - - - - t E e n t r e t i e n : 5.000 : 5.000 : 5.000 : 5.000 : 5 .OOO , ? T o t a l c h a r g e s 1 12.200 : 12.725 : 13.250 : 9.200 : 9 - 7 25 t ! R i s u l t a t 70.800 50.275 : 28.750 32080b 1 11.275 . . f t P r o p o r t i o n d ' e m + 65"/, : . . -6% 2% 1 oi tat!i on . . : : 3%

L e r b s u l t a t muyen e s t d b n c d e 57 .310,25 UM par m i n a g e e t par an . . 1 8 , 5 U.l/kq Paddy - 4 , s t i h a

Mais-Sorgho 2 1 U ~ / k a - 2 t/ha

E n q r a i s : . TPS 24 UM/kg U r i e 24 UM/kg K& 24 U ~ / k g

S a n e n c e s :

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T'L-- ,,*,e 1 6 Z ~ i < s i l L " i ~ L hzrtef i ts 3 . 3 03.3 ec- . I 41.s~ 2 ;;i;c~::ur;l t e n e f i t s 143.1 143.1 , .li ,,vC to; Z ~ t ~ f i t ; 193.0 193.0 Thad r e c e j x a s bcnef i ts 3.3 3.3 f lSk i f 6 k ~ r r i f i t 5 33.5 38.5 ro tes t rb Leref l t ; 52.0 52.0

Tcta l in:iaxfit;l benef i ts 493.2 493.2

It&ESTHENT CCSTS 4

-------------- Phsse 1 - ii:idatior, i n f ras t ruc tu re - -

- c:%r i n v e s t n n t s . - - . rhssa 2 - i::isatlon i n f r zs t t uc tu rc - 05.8 ather investcerrts - 11.5

Fisherlo; - - f~tes::i - -

--- ---- i ~ t s : inre.;tnent cost; - ' 97.3

I:;CREMtJikL CFEELT1I:O CCSTS -.--------------------------

i 'has~ 1 o!l-l;rr casts 50.8 50.0 F>a;e 1 on-lato cost; 40.2 40.2 ih;se 2 off- farm costs 18.8 18.8 Phase 2 on-lzrm cost; 2.2 2.2 i ishln; 1.2 1.2 Fir r i t r r 0.9 3.9 -- -- 1:t;i it.crementa1 operating costs 122.1 122.1

Ixre8ner,t;! net benef i ts 371.1 273,8 --- ---m=t= ==-=== - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 5 a j 5r 1P3C

Table 11 Page 2 o f 2

DATE : 28.11.1988 SFD NO TDF881624-2135

1.100 familles ont ete reinstallees alors qu'au moment de l'evaluation on avait prevu qu'elles seraient 4.400, et 4.100 au moment de la reformulatian du projet.

Suggestion prise en compte

Voir note du paragraphe 47 c. -

Le reboisernent , cornprenan t la creation de zones boisees et la plantation de coupe-vent et d 'arbres fruit iers, es t prevu dans le cadre du pr2t a l'ajustement structure1 qui doit gtre nkgocik en fevrier 1989.

A : M. GRAHAM DONALDSON, CHEF DE LA DIVISION AGRICULTURE, INFRASTRUCTURE ET RESSOURCES HUMAINES , DEPARTEMENT DE L ' EVALUATION RETROSPECTIVE DES OPERATIONS

OBJET : PROJET DE RAPPORT D'ACHEVEMENT PROJET D'IRRIGATION DU GORGOL NOIR, MAURITANIE

EN REFERENCE A VOTRE LETTRE EN DATE DU 7 OCTOBRE 1988 ET AU PROJET DE RAPPORT D'ACHEVEMENT DU PROJET DU PROJET SUSMENTIONNE, LA SFD VOUS REMERCIE DE CE RAPPORT BIEN PREPARE ET VOUS PRESENTE LES COMMENTAIRES- SUIVANTS :

1- PAGE NO 1 L"'1NTRODUCTION DU RAPPORT " A ETE OMISE PAR INADVERTANCE. . 2- PAR. 3 : LE CHIFFRE DE 1.100 MENTIONNE DANS CE PARAGRAPHE DONNE L'IMPRESSION QUE LE PROJET A ETE REFORMULE POUR PERMETTRE LA REINSTALLATION DE 1.100 FAMILLES. IL CONVIENDRAIT DE REMPLACER CE CHIFFRE PAR CELUI DE 4.100 POUR QU'IL SOIT CONFORME A CELUI DONNE AU PAR. 26 (B) (REFORMULATION DU PROJET). 3- PAR. 28(A) - DERNIERE PHRASE : "ON A ... A 2.000 HA PUIS A 600 HA". CETTE PHRASE LAISSE PENSER QUE L'ON A RAMENE LA SUPERFICIE A 600 HA. ETANT DONNE QUE LE PROJET A ETE MODIFIE POUR RAMENER LA SUPERFICIE A 2.000 HA, IL CONVIENDRAIT DE SUPPRIMER LA DERNIERE PARTIE DE LA PHRASE "PUIS A 600 HA". 4- PAR. 47(B) : NOUS SUGGERONS DE RECOMMANDER LES MESURES PREVENTIVES SUIVANTES DANS CE PARAGRAPHE : - IL EST POSSIBLE DE LUTTER CONTRE L'EROSION HYDRIQUE ET EOLIENNE DES BERGES DU CANAL EN Y PLANTANT DES VARIETES D'HERBE A CROISSANCE RAPIDE. POUR LUTTER CONTRE L'EROSION CAUSEE PAR LES ANIMAUX VENANT S'ABREUVER DANS LE CANAL, ON PEUT AMENAGER CERTAINS ENDROITS OU CES ANIMAUX POURRAIENT BOIRE ET PRENDRE DES MESURES SEVERES A L'ENCONTRE DES PERSONNES FAISANT BOIRE LEURS ANIMAUX AILLEURS. - LA PLANTATION D'ARBRES LE LONG DU CANAL PRINCIPAL PERMET DE STABILISER LES PENTES INTERIEURES. 5- SELON LE MEMORANDUM DE LA MISSION CONJOINTE FAO/BANQUE DU 28 DECEMBRE 1987, LA PROTECTION DE L'ENVIRONNEMENT EST UN DES OBJECTIFS DU PROJET GORGOL. IL MENTIONNE QUE L'ELEMENT BOISEMENT EST IMPORTANT POUR PROTEGER LES INFRASTRUCTURES CONTRE LES MOUVEMENTS DES DUNES ET LES RECOLTES DES EFFETS DESSECHANTS DU VENT. NOUS SUGGERONS QU'UN PARAGRAPHE SOIT INCLUS SANS LE RAPPORT INDIQUANT BRIEVEMENT LES RESULTATS OBTENUS DANS CE DOMAINE

DR SALEH AL HUMAIDAN - DIRECTEUR ADJOINT, AFFAIRES TECHNIQUES, SFD

DATE : 28.11.1988 SFD NO TDF88/624-2135

1 familles ont ete itallees alors qu'au moment 'evaluation on avait prevu .les seraient 4.400, et 1 au moment de la nmlat ion du pro je t .

!stion prise en compte

note du paragraphe-47 c.

boisement, comprenant la ion de zones boisees et la at ion de coupe-ven t e t res f ruitiers, est prevu le cadre du prEt a stement structure1 qui itre negocie en fevrier

A : M. GRAHAM DONALDSON, CHEF DE LA DIVISION AGRICULTURE, INFRASTRUCTURE ET RESSOURCES HLIMAINES, DEPARTEMENT DE L'EVALUATION RETROSPECTIVE DES OPERATIONS

OBJET : PROJET DE RAPPORT D'ACHEVEMENT PROJET D'IRRIGATION DU GORGOL NOIR, MAURITANIE

EN REFERENCE A VOTRE LETTRE EN DATE DU 7 OCTOBRE 1988 ET AU PROJET DE RAPPORT D'ACHEVEMENT DU PROJET DU PROJET SUSMENTIONNE, LA SFD VOUS REMERCIE DE CE RAPPORT BIEN PREPARE ET VOUS PRESENTE LES COMMENTAIRES SUIVANTS :

I- PAGE NO 1 L"'INTRODUCTI0N DU RAPPORT " A ETE OMISE PAR INADVERTANCE. 2- PAR. 3 : LE CHIFFRE DE 1.100 MENTIONNE DANS CE PARAGRAPHE DONNE L'IMPRESSION QUE -LE PROJET A ETE REFORMULE POUR PERMETTRE LA REINSTALLATION DE 1.100 FAMILLES. IL CONVIENDRAIT DE REMPLACER CE CHIFFRE PAR CELUI DE 4.100 POUR QU'IL SOIT CONFORME A CELUI-DONNE AU PAR. 26 (B) (REFORMULATION DU PROJET). 3- PAR. 28(A) - DERNIERE PHRASE : "ON A ... A 2.000 HA PUIS A 600 HA". CETTE PH-RASE LAISSE PENSER QUE L'ON A RAMENE LA SUPERFICIE A 600 HA. ETANT DONNE QUE LE PROJET A ETE MODIFIE POUR RAMENER LA SUPERFICIE A 2.000 '

HA, IL CONVIENDRAIT DE SUPPRIMER LA DERNIERE PARTIE DE LA PHRASE "PUIS A 600 HA".. 4- PAR. 47(B) : NOUS SUGGERONS DE RECOMMANDER LES MESURES PREVENTIVES SUIVANTES DANS CE PARAGRAPHE : - IL EST POSSIBLE DE LUTTER CONTRE.L'EROSION HYDRIQUE ET EOLIENNE DES BERGES DU CANAL EN Y PLANTANT DES - VARIETES D'HERBE A CROISSANCE RAPIDE. POUR LUTTER CONTRE L'EROSION CAUSEE PAR LES ANIMAUX VENANT S'ABREUVER DANS LE CANAL, ON PEUT AMENAGER CERTAINS ENDROITS OU CES ANIMAUX POURRAIENT BOIRE ET PRENDRE DES MESURES SEVERES A L'ENCONTRE DES PERSONNES FAISANT BOIRE LEURS ANIMAUX AILLEURS. - LA PLANTATION D'ARBRES LE LONG DU CANAL PRINCIPAL PERMET DE STABILISER LES PENTES INTERIEURES. 5- SELON LE MEMORANDUM DE LA MISSION CONJOINTE FAO/BANQUE DU 28 DECEMBRE 1987, LA PROTECTION DE L'ENVIRONNEMENT EST UN DES OBJECTIFS DU PROJET GORGOL. IL MENTIONNE QUE L'ELEMENT BOISEMENT EST IMPORTANT POUR PROTEGER LES INFRASTRUCTURES CONTRE LES MOUVEMENTS DES DUNES ET LES RECOLTES DES 'EFFETS DESSECHANTS DU VENT. NOUS SUGGERONS QU'UN PARAGRAPHE SOIT INCLUS SANS LE RAPPORT INDIQUANT BRIEVEMENT LES RESULTATS OBTENUS DANS CE DOMAINE

DR SALEH AL HUMAIDAN - DIRECTEUR ADJOINT, AFFAIRES TECHNIQUES, SFD