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www.trends.be ÉCONOMIE ET FINANCES • 38 E ANNÉE • N°09 • 5,50 • P509559 • 28 FÉVRIER 2013 > LA BANQUE, NOUVELLE SIDÉRURGIE ? La moitié des banques belges vont encore réduire leurs effectifs dans les 6 mois Peut-on toujours faire carrière en banque ? Internet, nouvelles réglementations : la complexité du métier augmente PLATS PRÉPARÉS Le secteur accuse le coup en Belgique LA MÉTÉO , tout un business ! 2013 PROVINCE DE LIÈGE Découvrez les 200 entreprises les plus performantes

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ÉCONOMIE ET FINANCES • 38E ANNÉE • N°09 • € 5,50 • P509559 • 28 FÉVRIER 2013

>

LA BANQUE,NOUVELLE SIDÉRURGIE ?

La moitié des banques belges vont encore réduire leurs effectifs dans les 6 mois

Peut-on toujours faire carrière en banque ?

Internet, nouvelles réglementations : la complexité du métier augmente

PLATS PRÉPARÉSLe secteur accuse le coup en Belgique

LA MÉTÉO,

tout un business !

2013PROVINCE DE LIÈGE

Découvrez les 200entreprises les plus

performantes

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S T A R T E R : N U M E R I ’ Z I K

LA RADIO SUR MESURE DES COMMERÇANTSGuillaume Tilleul est un homme de radio. Mais vous n’avez jamais entendu sa voix sur les ondes. Son truc,c’est la création de radios Internet (le site web de la RTBF utilise son logiciel), de radios d’entreprises et deradios personnalisables, via sa société Numeri’zik.Le concept? Proposer aux commerçants et aux indépendants de créer pour leurs points devente une identité sonore sur mesure. «Il s’agit d’un nouveau modèle de média, combinant radio et té-lévision», explique l’entrepreneur. Un média qui permet de sélectionner sa propre programmation musicaleparmi une vingtaine de styles (jazz, pop, rock, classique...), ainsi que les publicités qui seront diffusées.«D’abord celles du commerçant lui-même, mais aussi d’autres annonces locales qui ont un rapport avec sonsecteur d’activité.» A cela s’ajoute la possibilité d’afficher sur l’écran les promotions du magasin, des flashs in-fos, un journal sportif, la météo, les horaires de transports en commun et une dizaine d’autres optionsdisponibles. Le tout pour un prix mensuel de 49 à 199 euros. «J’ai des concurrents dans tous ces secteurs, maisaucune offre ne combinait tous ces paramètres», résume-t-il.Créée il y a à peine six mois, Numeri’zik grandit et occupe une dizaine de personnes. Essentiellement activedans la région de Tournai, la société compte se déployer en Wallonie et à Bruxelles, mais aussi dans le nordde la France. z MÉLANIE GEELKENS

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80Pour l’instant,

Numeri’zik compte 80 clients,

essentiellement des commerçants

de proximité.

BizzIM

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Les smartphones et les tablettes sont devenus des objets si fonctionnels que tout le monde les utilise avec facilité, les enfants comme leurs grands-parents! Si la chose ne posepas de problème dès l’adolescence, la question de l’accèsdes tout-petits à ces technologies est au cœur d’un vif débatqui vise à définir si oui ou non, smartphones et tablettes sont vraiment une bonne idée pour les marmots. Elémentsde réponse... THOMAS DEBELLE ET BENOÎT DUPONT

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GE

TTY

Paradis artificiel S M A R T P H O N E S E T T A B L E T T E S

BIZZTECHNOLOGIES

Aujourd’hui posséder unsmartphone ou une tabletten’a vraiment plus rien d’ex-ceptionnel. Il y en a pourtous les goûts, pour toutes

les bourses et toutes les envies. Dumodèle d’entrée de gamme qui assure leminimum syndical à la version complètefaçon «Terminator de la technologie»mobile et tactile, il est facile de trouverécran à sa main! Maintenant que le mar-

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ché des adultes — la fourchette est largedans ce secteur et va de l’adolescenceaux plus de 60 ans — est converti à l’usage,l’heure est venue pour les constructeursde s’attaquer aux deux bastions que res-tent les seniors et les enfants. Si l’idéed’offrir une tablette aux premiers ne posepas vraiment de cas de conscience, le faitde mettre un tel objet entre les mains desplus petits est un geste auquel il convientde réfléchir.

L’enfance de l’artSur un plan purement économique,

proposer des tablettes ou des applica-tions smartphones pour enfants est uneexcellente idée. Outre le fait qu’ils sontsouvent à l’origine de l’impulsion d’achat,les parents acceptent d’équiper leur pro-géniture avec des objets «adaptés» quiévoquent ceux qu’ils utilisent en tantqu’adultes. Ainsi une récente étudemenée par le Conseil supérieur de l’au-diovisuel (CSA) français,équivalent denotre Conseil supérieur de l’audiovisuel(CSA aussi) belge, confirme que selon71% des parents interrogés, leur(s)enfant(s) de moins de 12 ans «utilise fré-quemment ou de temps en temps» latablette présente dans le foyer, et 43%le smartphone. «Cette étude met enlumière l’éducation au numérique, et parle numérique, des plus jeunes enfants,

peut-on lire au fil de l’étude. Habituésde plus en plus tôt à utiliser tablettes etsmartphones, ils intègrent dès leur plusjeune âge les nouvelles techniques d’in-formation et de communication. Dansles foyers qui possèdent une tablette tac-tile, son usage est «fréquent dans presqueun tiers des cas (30%)», et les enfantss’en servent aussi bien que des adultes.On observe également des taux intéres-sants de pratique fréquente ou occa-

sionnelle pour le smartphone (43%, dont16% d’utilisation fréquente)».

Mais cette étude démontre aussi etsurtout que l’intérêt des plus jeunes pources outils numériques est «souventconsciemment initié par les parents».Ainsi 38% des possesseurs de smart-phone ou de tablette affirment avoir déjàacheté «au moins une fois une applica-tion spécialement conçue pour un enfantde moins de 12 ans», et 27% confirmentl’avoir fait plusieurs fois. Parmi les appli-cations les plus fréquentes, on trouve lesjeux (84%), les applications éducatives(46%), et enfin les applications qui racon-tent des histoires (36%). «Ces nouveauxcomportements n’inquiètent pas les

parents puisque 76% considèrent quec’est une bonne chose que les jeunesenfants se familiarisent, de plus en plustôt, avec les nouveaux outils numé-riques», explique l’étude dans laquelleseuls 19% des parents voient tout celad’un mauvais œil.

Des tablettes sous le sapinInévitablement, et vous l’aurez com-

pris, au-delà des chiffres, tout le débat

est là: est-il pertinent, d’un point de vueéducatif ou dans la construction psy-chomotrice d’un enfant, de le soumet-tre aux derniers outils numériques à lamode? Si l’on en croit les marchands dejouets (ou de produits destinés auxenfants), la réponse est oui, quand onvoit le nombre de «tablettes» présentéesà Noël et leur incroyable succès. Meepd’Oregon Scientific pour les 5-10 ans (150euros), Ultra Power Touch de Lexibookpour les 6-11 ans (150 euros), LeapPadde Leapfrog pour les 4-9 ans (90 euros),ou encore Storio 2 de VTech pour les 3-9ans (120 euros) ne sont que quelques-uns des exemples de jouets imitant ceuxdes adultes, mais dans des versions pen-sées pour nos têtes blondes.

Alors que valent vraiment ces pro-duits? Les avis divergent, allant du trèsréussi au monstrueusement mercantile.Pour nous, c’est plutôt la voie médianequi prime. Si le Meep et l’Ultra PowerTouch profitent d’atouts non négligea-bles (comme la présence d’Android 4.0),il ne faut s’attendre néanmoins à uneouverture d’exploitation totale. Les autresmodèles font par contre triste mine faceaux tablettes classiques comme l’iPad etle Galaxy Tab qui ne se destinent pas auxenfants. Au final ces produits colorés,sonores et proches d’une «vraie» tablette,comblent un vide en permettant aux plusjeunes d’accéder à un support tactile,tandis que les adultes offrent à leursenfants une première approche de latechnologie avec un objet adapté, sansêtre trop onéreux. On pourrait penser,un peu naïvement, que nous avons là lemeilleur des deux mondes. Or c’est sansdoute ailleurs qu’il faut aller le chercher...

De l’intérêt des tablettes pour enfants

Nous le voyons avec les tablettes clas-siques (Apple, Samsung, Microsoft,Archos, etc.), ce n’est pas forcément lesupport ou la fiche technique qui fait lapertinence de l’objet, mais le catalogued’applications qu’il peut offrir. Un iPadsera bien plus pertinent pour un enfantque toutes les tablettes-jouets que nouspourrions lui présenter, dès lors que nousaurons pris soin de paramétrer la tablette

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pour enfants

Une tablette «pouradultes» autoriseune évolution aurythme de l’enfant,là où les tablettes-jouets sont forcé-ment plus limitées et donc vouées à devenir obsolètes.

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pour éviter les problèmes (contrôle paren-tal, accès non autorisé à Internet, etc.),et que nous aurons téléchargé des appli-cations spécifiques. Si pendant longtemps,elles furent une denrée rare, de plus enplus de développeurs et d’éditeurs ontbien compris l’intérêt de s’adresser auxplus jeunes par le biais d’applicationsludiques, éducatives, artistiques et féro-cement interactives. Ainsi une tabletteadulte autorise une évolution constanteau rythme de l’enfant, là où les tablettes-jouets sont forcément plus limitées etdonc vouées à devenir obsolètes plus oumoins rapidement. Certes le prix n’estpas le même, et certains auront plus demal à confier une tablette à 700 euros àun bambin, mais sur la durée, l’investis-sement semble plus malin.

Reste la question que nous posionsplus haut, celle de la pertinence. Pour le psychiatre et psychanalyste Serge Tisseron,«la tablette doit rester un jouetet ne pas devenir un outil d’apprentis-sage précoce. Contrairement à ce quel’on croit, les enfants ne sont pas spon-tanément attirés par ces écrans. L’en-fant a envie de jouer aux mêmes jeux queles adultes, il calque ses gestes et atti-tudes sur les leurs. Si vous mettez unetablette dans sa chambre il n’y toucherapas, c’est quand il verra que ses parentss’y intéressent qu’il s’y intéressera, et unetablette ne le rendra pas plus intelligent.On éveillera davantage un tout-petit avecun jeu de cubes ou un ballon qu’avec unjeu sur écran». Voilà qui pourrait tordrele cou à bien des certitudes et autres affir-mations commerciales! Quoi qu’il en soit,les spécialistes de la petite enfance,conscients de ne pas avoir le recul néces-saire pour énoncer un avis clair, étayéet tranché, s’accordent cependant surplusieurs points. A commencer par lagestion de ces objets technologiques:

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«Une tablette ne rendra pas un enfant plus intelligent. On

éveillera davantageun tout-petit avec

un jeu de cubes ou un ballon

qu’avec un jeu sur écran.»

SERGE TISSERON, PSYCHIATRE ET PSYCHANALYSTE.

«Les écrans font partie du monde danslequel grandissent les enfants, expliquele psychanalyste Thierry Roth. Je ne voispas pourquoi ce serait plus mauvaisqu’une autre activité. Il faut voir les appli-cations qu’il y a dessus, si c’est éducatifou abrutissant. En revanche, il ne fautpas les scotcher des heures et des heuresdevant cet écran et isoler l’enfant. Si lesparents s’en servent pour avoir la paix,ça peut être nocif.»

A l’heure où Fisher Price, chantre dela petite enfance, présentait lors du Consu-mer electronic show 2013 un étui pouriPhone ressemblant à s’y méprendre à unhochet avec anneaux pour se faire lesdents, il convient donc aux parents d’êtreresponsables. C’est à eux de gérer lamanière dont l’enfant va et doit utiliserune tablette ou un smartphone. Plus celui-ci sera petit, plus la durée d’expositiondevra être courte. Privilégier aussi lescontenus adaptés, et partager avec sonenfant l’activité est une approche préco-nisée par les spécialistes. Des conseils quipourront aider les plus de 60% de parentsqui ont plus de cinq applications pourenfants dans leur tablette ou leur smart-phone... et les 60% d’enfants qui utilisentdes applications ludo-éducatives plus dequatre fois par semaine. z

38POUR CENTdes possesseurs de smartphone ou de tablette affirment avoir déjà acheté «au moins une fois une application spécialement conçuepour un enfant de moins de 12 ans.

QUE VALENT CES PRODUITS?Si le Meep et l’Ultra Power Touchprofitent d’atouts non négligeables,la gamme de tablettes élaboréespour les enfants fait triste mine face aux tablettes classiques comme l’iPad et le Galaxy Tab.

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BIZZHARVARD BUSINESS REVIEW

Si vous cherchez à analyser troisdécennies d’évolution du tra-vail intellectuel regroupées ausein d’une carrière, pourquoine pas vous pencher sur celle

de Heidi McCulloch? Diplômée en artslibéraux (Ndlr, une formation couranteen Amérique du Nord et dont le but est decréer une connaissance générale dumonde), elle a commencé sa carrière enmarketing puis dans une agence de publi-cité. Plus tard, elle décide de se lancer entant que consultante. Fonder une famillel’amène à prendre un peu de recul et àrelever un nouveau défi: restaurer unevieille auberge pour la revendre. Quelques années plus tard, elle reprendson travail en agence pour devenir vice-présidente. Aujourd’hui, elle est à nou-veau consultante. En juillet 2012, elle acréé un espace de travail collaboratif dansle centre de Toronto, qui regroupe despersonnes exerçant des métiers créatifsou intellectuels, appelés aussi «travail-leurs du savoir». Il s’agit d’une oasisouverte aux travailleurs pouvant accom-plir leurs tâches n’importe où, mais pri-vilégiant néanmoins les lieux où ils sontles plus productifs, à savoir en compa-gnie d’autres créatifs.

Aux yeux d’un gestionnaire de car-rières, le parcours de Heidi pourrait sembler chaotique. Mais pour nous qui observons depuis longtemps les tra-

vailleurs et leurs rapports avec leur lieu de travail, cela reflète un véritableprogrès.

En étudiant les changements majeurssurvenus depuis les années 1980, nousavons constaté que la «virtualisation» dutravail du savoir a été marquée par troisvagues importantes, apparues pour dif-férentes raisons et déferlant aujourd’huiencore. Heidi semble avoir surfé sur cha-cune d’elles.

Dans cet article, nous reviendrons surla genèse de chaque vague à l’heure del’évolution des priorités des employés,des impératifs des employeurs et del’émergence de nouvelles technologiesde collaboration et de communication.

Modèles professionnelsévolutifs

Vous souvenez-vous du jour où vousavez acheté et démarré votre premierordinateur? Si vous avez plus de 50ans,vous vous en souviendrez parfaitement,car vous aviez déjà entamé votre vied’adulte. Vous vous souviendrez ausside vos premiers pas sur Internet. Auriez-vous jamais imaginé travailler de chezvous plutôt que dans un bureau? C’estcette pensée qui a traversé l’esprit dequelques personnes, qui furent précisé-ment à l’origine de la première vague quia bouleversé le monde du travail.

Première vague: free-lances vir-tuels. Le télétravail à grande échelle a

L E S E S P A C E S D E C O W O R K I N G , V I R T U E L S O U P H Y S I Q U E S , O N T L A C O T E

Aujourd’hui, les gens sontde plus en plus libres detravailler où et quand ilsle souhaitent. Quellessont les attentes desmeilleurs d’entre eux vis-à-vis de l’entreprise?TAMMY JOHNS ET LYNDA GRATTON

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GEETY

La troisième vague du

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fait son apparition au début desannées1980, avec l’émergence d’une«population free-lance» de travailleursvirtuels qui utilisaient les nouveauxréseaux de courriels. Grâce à ces nou-velles technologies, un employé quiaurait normalement dû travailler au seind’une entreprise pouvait désormais

monter la sienne. Cela a également per-mis aux talents marginalisés, comme lesparents au foyer, les aidants, les retrai-tés ou les étudiants, d’accéder au mar-ché du travail. La création graphique, larédaction de rapports, la traduction oula transcription figuraient notammentparmi les services ainsi fournis.

Les entreprises faisant appel à des free-lances pour des tâches ne nécessitantpas forcément une collaboration entemps réel, les deux camps ont ainsigagné en souplesse.

Deuxième vague: collègues virtuels.Malgré ses avantages, la première vagueexigeait certains compromis. Pour queles travailleurs profitent de la libertéofferte par un travail à distance, il leurfallait abandonner le contact formel avecl’entreprise et tout ce que cela compre-nait, comme le remboursement des soinsde santé, la retraite, l’ascension profes-sionnelle, voire l’accès au matériel et àl’assistance technique. Beaucoup regret-taient la collégialité d’un groupe de tra-vail stable et le sentiment d’appartenanceà une mission plus vaste. Les entreprisesdéploraient également ce nouveau typed’engagement de la part des free-lances.Alors que les entreprises avaient déjàentamé leur phase de mondialisation, deplus en plus d’employés à temps pleindevaient assurer des horaires inhabituelset travailler sur des projets impliquantdes collègues et des clients internatio-naux. Une fois de plus, c’est la technolo-gie qui a permis à chaque partie d’y trou-ver son compte, précipitant ainsi ladeuxième vague. Cette dernière a élargiles possibilités offertes aux employés detravailler en tout lieu et à toute heure.

Au départ, d’aucuns émettaientquelques réserves sur l’engagement et laproductivité des travailleurs à distancepar rapport à leurs collègues consignésdans leurs bureaux. De fait, le lancementprécoce d’un programme de télétravailau sein d’une entreprise entraînait tou-jours son lot de défis, car les employés,les managers et les cadres supérieursdevaient forcément trouver de nouveauxmoyens de diriger et d’évaluer les per-formances.

Le travail virtuel répondant finalementaux attentes des employés comme desemployeurs, le nombre de prestatairesspécialisés travaillant à distance a enre-

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La «virtualisation» du travail a étémarquée par trois vagues importantes,apparues dans les années 1980 et déferlant aujourd’hui encore.

travail virtuel

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gistré une croissance exponentielle. Lesinfrastructures de bureaux perdent del’intérêt et sont remplacées par une tech-nologie personnelle plus intelligente etpar le cloud computing. Les meilleurs élé-ments accordent de plus en plus d’im-portance à l’équilibre entre vie privée etvie professionnelle. Certains vont mêmejusqu’à l’exiger.

Troisième vague: collègues virtuels.Tandis que la deuxième vague connaîtson plein essor, les entreprises s’aper-çoivent que si la virtualisation peut s’avé-rer bénéfique sur de nombreux plans, ellen’offre pourtant plus les avantages inhé-rents aux bureaux traditionnels et consi-dérés comme acquis. En quête de travaild’équipe, elles constatent qu’une tropgrande séparation ou répartition du tra-vail freine la collaboration naturelle. Cettecourse à l’innovation les fait passer à côtédes idées résultant des rencontres for-tuites et des conversations de couloir. Laretraite des baby-boomers arrivant àgrands pas, les entreprises s’attendent deleur côté à ce que les connaissances tacitesne soient plus transmises. Les travailleurspartagent ces inquiétudes: leur vie pro-fessionnelle est souvent dénuée de ce sen-timent d’appartenance à une commu-nauté et de la richesse d’une collaboration.Nombre d’entre eux déplorent leurmanque de vie sociale.

Paradoxalement, une nouvelle vaguede travail virtualisé mondial et complexeapparaît à l’heure où plusieurs travail-leurs se regroupent au sein d’espacescommuns virtuels. Cette nouvelle tech-nologie de la troisième vague entendessentiellement donner aux travailleursle sentiment d’appartenir à un environ-nement commun. Mais les plateformesvirtuelles s’arrêtent là. Nous y reviendrons,les entreprises et les collaborateurs inves-tissent également dans le regroupementde collègues dans le monde réel.

Le réseau urbainLorsque Heidi a découvert le «réseau

urbain», elle a tout de suite su que celadeviendrait son nouveau lieu de télétra-vail. Espaces ouverts dotés des dernièrestechnologies au sein d’environnementscréatifs, ces lieux marient confort et fonc-tionnalité, mais aussi la compagnie d’au-tres professionnels.

Nous pouvons constater une prolifé-ration de ces espaces de travail spécia-lement conçus pour établir un lien et ins-pirer des personnes qui travaillentgénéralement seules. Aujourd’hui, ilexiste plus de 2.000espaces de cowor-king de par le monde, soit une augmen-tation de 250% sur deux ans. Et de nou-veaux centres ouvrent leurs porteschaque jour. Certains sont créés par desentreprises pour leurs propres télétra-vailleurs. Il peut ainsi s’agir d’espacesréagencés à partir d’infrastructures exis-tantes. Ils sont ouverts, informels, sou-vent modernes et offrent un contrastesaisissant par rapport aux anciensmodèles. Pour les entreprises, cet inves-tissement se traduit par un plus grandengagement de la part des travailleursmobiles et une innovation accrue.

D’après le magazine Deskmag consa-cré aux espaces de coworking, les adeptesy retrouvent trois éléments impor-tants: l’interaction, les horaires flexibles et un environnement encourageant lesdécouvertes fortuites. Certains espacess’organisent autour de certaines com-munautés spécifiques, de sorte que lesdéveloppeurs web ou les concepteurs dejeu indépendants, les rédacteurs ou autres

entrepreneurs sociaux puissent, parexemple, se retrouver en un même lieu.Mais ce concept ne se limite pas aux créa-tifs et autres inventeurs. Il convient sur-tout aux «créateurs», de plus en plusnombreux, qui ne peuvent, pour la plu-part, réfléchir, fabriquer et concevoirdans un environnement partagé sansavoir accès à l’équipement d’un atelier.

Contribuer au changement Les employeurs modernes doivent

apprendre à surfer sur les trois vaguesde virtualisation du travail. Lynda Gratton anime un groupe d’entreprisesvisionnaires qui étudient, ensemble, lespossibilités et les défis associés à ces nou-veaux modèles professionnels. A l’aunedes efforts accomplis par ces entrepriseset certaines de leurs consœurs, nousavons pu dégager cinq conseils.

Donner priorité à la collaboration.Toute stratégie repose sur des objectifsclairs. En ce 21e siècle, une nouvelleapproche du travail au sein d’une grandeentreprise doit favoriser une meilleurecollaboration, à savoir une capacité àinnover mieux et plus rapidement. Touten tenant compte des résultats com-merciaux, les décisions en matière de

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BIZZHARVARD BUSINESS REVIEW

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conception doivent privilégier la bonneculture, l’origine des talents et le lea-dership à cultiver.

Remanier les espaces. Les bureauxprivés et les espaces ouverts cèdent leurplace à des espaces de travail plus poly-valents, communautaires et transpa-rents. Les entreprises considèrent mêmele réagencement de leur espace commeune occasion de revoir leurs méthodesde travail et leur modèle organisation-

nel. Une société de conseil a ainsi créédes espaces collaboratifs, car les bureauxrestaient vides pendant que ses conseil-lers travaillaient chez les clients, à domi-cile ou sur la route.

Etonnamment, ce remaniement a permis, outre la réduction des coûts, de moderniser la culture de l’entreprise.Les dirigeants attendaient des nouvellesrecrues qu’elles évoluent dans ces

espaces communs. Mais les cadres quioccupaient les bureaux à proximité s’y retrouvaient eux aussi très souvent.

Revoir le flux de travail pour attirer les télétravailleurs. La combi-naison efficace d’employés spécialiséspour obtenir un résultat de qualité consti-tue toujours une gageure.

Ce défi s’avère d’autant plus ardulorsque des travailleurs virtuels et indé-pendants sont amenés à collaborer. Lesentreprises doivent apprendre à répar-tir les projets et les tâches entre des spé-cialistes du monde entier.

Pour que la valeur ajoutée obtenue parle travail des spécialistes mondiaux nesoit pas étouffée par une gestion mal-adroite, il est essentiel de bien com-prendre les dépendances et de maîtriserleur intégration.

Investir dans la technologie intui-tive. Il est important de rester concen-tré sur les résultats professionnelsescomptés. Ceux qui réussissent comp-tent sur une infrastructure informatiqueen constante évolution. Investir dans unetechnologie collaborative intuitive quifera partie intégrante du flux de travailhabituel constitue le chemin le plus sûrvers l’innovation et l’efficacité.

Reconnaître les idiosyncrasies. Laréussite de cette nouvelle vague de tra-vail exige également que les employeursencouragent les préférences de chacunen termes de travail afin de personnali-ser leur approche, et ce, dans le but d’im-pliquer et de motiver les différentes per-

sonnalités. C’est ainsi que le délicatéquilibre entre pratiques optimales etadaptations pourra être atteint.

Une approche globale en ressourceshumaines ne tient pas compte du fait queles envies et les besoins puissent évoluertout au long de la carrière de chacun.

La capacité d’adaptation aux aléas dela vie revêt une importance capitale pourles travailleurs.

Nouveau travail pour un monde nouveau

En comprenant bien la façon dont votreentreprise surfe sur chacune de ces troisvagues, vous concentrerez votre atten-tion et vos ressources sur les défis et lespossibilités qui s’offrent à vous. Vouspourrez ainsi prendre les bonnes déci-sions au regard de la technologie, desmodèles professionnels, de la sélectionet des pratiques en termes de ressourceshumaines.

Même dans les entreprises qui surfentsur la troisième vague, les travailleurs etles dirigeants doivent toujours faire descompromis. Une technologie accessibleen permanence et une appartenance àdes équipes internationales peuvent creu-ser le déséquilibre entre vie privée et vieprofessionnelle. Le suivi des perfor-mances demeure ardu. Les managerscraignent de ne pas pouvoir garder unœil sur leurs ouailles ni évaluer leur pro-ductivité. Certains employés doiventaccepter des systèmes de surveillance àdistance, jugés trop intrusifs, comme cer-tains logiciels qui comptabilisent le nom-bre de frappes. Les employés regrettentencore ce «présentéisme» qui les pousseà faire acte de présence.

Les entreprises, les employés et lesfree-lances acquièrent de l’expériencegrâce aux systèmes de télétravail. Lesdéveloppeurs continuent de répondre àleurs besoins. Tout porte à croire quenous pouvons tabler sur une belle pro-gression dans ces domaines. Et puisqueles modèles mis en place sont plus effi-caces pour tous, ils contribueront à leurtour au remaniement des communautésau sein desquelles nous vivons. Dans cettetroisième vague de virtualisation, nouscherchons à ne retenir que le meilleurde l’époque pré-mondialisation, où lesmembres des communautés étaient plei-nement conscients de leur interdépen-dance professionnelle et où les rapportshumains étaient vraiment forts. z

Tammy Johns a été vice-présidente

du service de l’innovation et des solutions

pour le personnel chez ManpowerGroup.

Elle est aujourd’hui PDG de Strategy and

Talent Corporation. Lynda Gratton est

professeur de management à la London

Business School.

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Aujourd’hui, il existe plus de 2.000 espacesde coworking de par le monde, soit une augmentation de 250 % sur deux ans.

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Un dossier refusé, c’est bien souvent un investissement qui ne se concrétise pas, une entreprise qui ne se développe pas, des créations d’emplois qui n’aboutissent pas...

BIZZFINANCEMENT

«O n ne prête qu’auxriches», entend-onsouvent. La formula -tion est bien sûrexagérée mais n’est

peut-être pas totalement dénuée defondement. Pour décrocher un créditprofessionnel auprès d’une banque, unbon business plan ne suffit pas, pas plusd’ailleurs que la notoriété du demandeur.Quelle que soit l’institution, la questiondes garanties – en termes de volume et dequalité – se pose toujours avec la mêmeacuité. «Au point même de constituer lepremier motif de refus de crédits dans le chef des banques», pointe PhilippeGodfroid, président de l’Union des classesmoyennes. Un message reçu cinq sur cinqchez Sabine Laruelle, ministre fédéraledes Indépendants, des PME et del’Agriculture (MR) actuellement occupéeà finaliser avec ses col lègues des Financeset de la Justice la question du rééquili-brage du rapport de force entre lesbanques et les PME. «Oui, j’en ai marrede cette logique où les banques ont tousles droits et où les entreprises tous les devoirs, explique-t-elle. Autant jereconnais le côté indispensable desbanques dans notre économie, autant jeveux qu’elles se remettent à jouer le rôlequi devrait naturellement être le leur, seremettre à financer l’économie réelle touten prenant une certaine part de risques!»

Sur le terrain...«Que les banques soient à présent plus

prudentes, c’est un fait. Mais a-t-on poséla question de savoir s’il n’y avait pas eu

L E S B A N Q U E S N E S E C O N T E N T E N T P A S D ’ U N B O N B U S I N E S S P L A NP O U R O C T R O Y E R U N C R É D I T

Une garantie publiquequi fait la différenceUn dossier de crédit refusé pour cause d’insuffisance de garanties susceptibles d’être fournies à la banque est malheureusement chose courante. Les régions ont cependant mis en place de quoi pallier cette difficulté.

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CRÉDITSLes banques disent manquer cruellement de bons dossiers.

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ces dernières années une tendance à uncertain excès dans l’autre sens où,concurrence oblige, certains avaient peut-être été trop loin à la baisse tant sur leniveau des garanties que sur celui dupricing?», se demande prudemment unadministrateur-gérant d’agences ban-cai res de l’est du pays. Les entreprisessouffriraient-elles dès lors d’une sorted’effet de retour de manivelle? «Quandla conjoncture est bonne, les perspectivesle sont aussi. Et les entre prises sont alorsplus enclines à deman der un crédit pourfinancer un investissement de croissance,témoigne Bernard Jehin, membre ducomité de direction de la Sowalfin. Et cecrédit, on l’obtient alors d’autant plusfacilement que, bonne conjoncture oblige,la comptabilité est dans le vert, tant auniveau du résultat que du côté des ratiosde solvabilité. Aujourd’hui, en temps decrise, les entreprises sont plus prudentes,réfléchissent plus, sont plus hésitantes.Leurs comptes et leurs perspectivespeuvent être aussi moins bons, etc. Les banques nous disent manquercruellement de bons dossiers!» Celaétant, crise ou pas, il se trouvera toujoursdes entreprises ne disposant pas de suf-fisamment de garan ties à offrir auxbanques pour appuyer leurs demandesde crédits, aussi bon le projet puisse-t-il être.

Les pouvoirs publics sont conscients duproblème. Ils ont aussi compris qu’undossier refusé, c’est bien souvent un inves-tissement qui ne se concrétise pas, uneentreprise qui ne se développe pas, descréations d’emplois qui n’aboutissent pas,etc. Bref, à plus large échelle, les créditsrefusés aux entreprises peuvent engen -drer des conséquences préjudiciables autissu économique... Régiona li sation oblige,Bruxelles, la Flandre et la Wallonie ontchacune développé leur propre réponse,chacune à leur façon. A Bruxelles, le Fondsbruxellois de garantie se limite à fournirdes garanties tandis qu’en Wallonie, laSowalfin étend ses activités bien au-delàde ce seul élément. «Mais qu’on ne s’yméprenne pas, insiste Bernard Jehin(Sowalfin), nous ne sommes en rien unesorte de Notre Dame de Bon Secours, juste bonne à éponger la sinistralité desbanques! Vous ne verrez jamais depublicité de notre part à la ‘The Voice’ dustyle ‘Passez à la Sowalfin, on va arrangervotre dossier pour qu’il passe’ ou autreslogan de cet acabit! La banque est et reste

maîtresse du dossier de crédit. C’est ellequi connaît son client, et c’est elle qui jugede l’opportunité de nous soumettre ounon le dossier. Et, mieux encore qued’octroyer une garantie, nous intervenonségalement très régulièrement sous laforme d’un cofinancement du projet, auxcôtés de la banque. Dans les faits, il s’agitalors d’un prêt subor donné (Ndlr, octroyésans garanties), assimilé à des quasi-fonds propres. Cela permet de renforcerau passage la solvabilité de l’entrepriseet donc la qualité intrinsèque du dossierde crédit». Cette forme de partenariatpublic/privé fonctionne bien puisque lasinistralité des dossiers montés en cofi-nancement avec les banques reste infé -rieure à 1%. Pour ce qui relève des garan -ties, la Sowalfin parvient à rester dansles clous de la dotation fixée en 2002 etversée chaque année par la Régionwallonne, selon Bernard Jehin. «Lesbonnes années, nous affectons les boni àun fonds de provisions pour sinistres etnous puisons sur celui-ci quand les tempssont plus difficiles.»

Le rôle-clé du chargé de clientèle«Reste qu’introduire un dossier à la

Sowalfin (ou l’un de ses satellites, tellela Socamut) ou au Fonds bruxellois degarantie engendre quand même unecharge administrative certaine pour labanque. En deçà de certains montants,certaines institutions se refuseraientmême d’y recourir au motif des coûtsengendrés au regard des marges sus-ceptibles d’être dégagées», expliqueJohan Ferretti, un ancien commercialde CBC Banque, aujourd’hui gérantd’une agence Centea à Verviers. «Avecles professionnels du chiffre, les ban -quiers sont pourtant les prescripteursde nos produits, embraye BernardJehin. Et nous avons effectivementpointé que l’information fournie auxinstitutions ne percolait pas nécessai-rement jusqu’à l’échelon des directeursd’agence ou chargés de clientèle, surtoutpour ce qui concerne les formulesportant sur de petits montants de crédit,celles qui intéressent en priorité les TPE et PME. Nous en avons tiré les con clusions et privilégions dès lors la communication bottom-up, enorganisant régulièrement des roadshowsavec ces gens de terrain. Ils découvrentainsi, par exemple, des formulespermettant d’octroyer des crédits (allantjusque 37.500 euros) où noussupportons jusqu’à 83 % du risque,même dans des secteurs aussi difficilesque l’horeca!» Faudrait-il dès lors con -sidérer ces garanties publiques commedes for mules miracles? «La couverturemaxi male des risques par des garantiesne peut pas devenir le critère par excel -lence d’acceptation ou de refus d’uncrédit, conclut Johan Ferretti. Unebanque responsable n’a effectivementpas pour vocation de financer unmauvais dossier au motif qu’elle est biencouverte en garanties. Ce complémentde garanties doit, selon moi, être con sidéré comme le ‘petit plus’ qui faitla différence entre un dossier qui passeet un qui ne passe pas. A la base, ledossier doit donc être bon.»

z JEAN-MARC DAMRY

A Bruxelles : http://www.fondsbruxelloisdegarantie.be

En Wallonie: http://www.sowalfin.be

En Flandre: http://www.waarborgregeling.be

BERNARD JEHIN, MEMBRE DU COMITÉDE DIRECTION DE LA SOWALFIN«Qu’on ne s’y méprenne pas, nous ne sommes en rien une sorte de Notre Dame de Bon Secours, juste bonne à éponger la sinistralité des banques!»

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BIZZRESSOURCES HUMAINES

L e plan «PC privé», qui de nosjours peut se muer en plan«tablette», «smartphone»,voire en package combinantplusieurs produits, s’adresse

directement aux patrons qui se posentles questions suivantes: commentremercier ou motiver ses employés, enattirer de nouveaux et éviter qu’ils s’enaillent trop vite sous des cieux plusattractifs? En leur octroyant, contre unavantage de toute nature ou une retenuesur salaire de 15 euros par moismaximum, du matériel informatique deniveau professionnel pour un usage privé.Après trois ans dans les mains del’employé, le matériel est récupéré pourun euro symbolique, à moins que lasociété ne décide de renouveler l’opé-ration avec une nouvelle gamme deproduits. Systemat est le spécialiste belge de ce type de solutions sur me-sure, et profite depuis 10 ans d’un cadrelégal attractif pour les développer.Fiscalement, c’est effectivement inté-ressant pour toutes les parties, à com-mencer par l’employeur qui réduit sa basetaxable grâce aux frais investis dansl’opération. «Systemat offre des packagesaux PME, mais aussi et surtout auxgrandes sociétés du Belux. Ce qui inclutune assistance téléphonique pour l’uti-lisation du matériel et des logiciels, la

Depuis 10 ans, Systemat fait du plan «PC privé» sa spécialité. C’est l’employeur qui finance(en grande partie), c’est l’employé qui profite à titre privé d’un matériel informatique

souvent haut de gamme. Plus de 3.000 entreprises ont adopté le principe.

maintenance des équipements, voire uneséance d’initiation assurée par nos soins.Mais la demande se fait de plus en plusrare car les gens sont déjà familiarisésavec l’informatique. Nous visons un

niveau de service digne du B to B etfaisons tout nous-mêmes, avec les 350 membres de notre personnel, àl’exception de la livraison des ordinateursà domicile», explique Vincent Schaller,chief commercial officer de Systemat.

Le plan a donc des allures d’opérationséduction. D’autant que Systemat a sesentrées chez tous les acteurs du marchéde l’informatique et peut clairement jouersur les marques du moment: «Il y en a qui ont la cote. Apple, par exemple, a fait un bond de 10 à 60% dans noscommandes aux fournisseurs. Les ta-blettes conviennent très bien aux plansPC privéet sont des objets que l’on aime posséder aussi en famille. Ce côté hybride, mi-utile mi-agréable, a du succès», constate Vincent Schaller.L’employeur désireux d’offrir des solu-tions dehome workingà son personneljettera un œil attentif au plan PC privé:«Vous dotez votre personnel de matérielde haute qualité, puisqu’au contraire desMedia Markt et autres Vanden Borre,notre catalogue est professionnel.L’employeur peut, en outre, s’assurer dela convergence des outils et logiciels entrela maison et le bureau. Vous pouvez enfincontrôler davantage la tendance du bringyour own device en équipant tout lemonde de la même façon». La prise enmain des aspects réglementaires du planPC privé fait aussi partie de l’expertiseque défend Systemat: «Nous prenons en charge le volet administratif, afin derendre le plan PC privé le plus légerpossible pour le client. Nous l’aidonsaussi, si nécessaire, à rédiger une charted’utilisation du matériel ou à créer unportail reprenant toutes les infos utiles.Bref, à part pour les ressources humaines,cela ne demande pas d’effort particulier.Nous savons que cela fait partie del’intérêt qu’on nous porte».

z OLIVIER STANDAERT

J O U I S S A N C E P R I V É E D ’ A V A N T A G E S P R O F E S S I O N N E L S

74 28 FÉVRIER 2013 | WWW.TRENDS.BE

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Mon ordinateur? Cadeau du patron!

VINCENT SCHALLER, CHIEF COMMERCIAL OFFICER DE SYSTEMAT«L’employeur peut s’assurer de laconvergence des outils et logiciels entrela maison et le bureau. Vous pouvez enfin contrôler davantage la tendancedu ‘bring your own device’ en équipanttout le monde de la même façon.»

EpingléPierre Focant (CEO) et Vincent Schaller (CCO) ont repris il y a deux ans 93% des activités de Systemat. Le pôle «externalisation de la gestion desinfrastructures informatiques» faisait partie du lot. Aujourd’hui, la sociétébasée à Lasne emploie 350 personnes et réalise un chiffre d’affaires de 125millions d’euros. Bon an mal an, le plan «PC privé» de Systemat séduit entre3.000 et 5.000 bénéficiaires, la plupart du temps de «très gros comptes»,précise Vincent Schaller. Systemat profite d’une position dominante sur le marché belge, et ne craint ni une baisse d’attractivité de sa solution phare, ni une concurrence réduite à peau de chagrin.

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BIZZZOOM

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Consommateur attendpaiement mobile

GSM, le paiement du futur ?Etant donné la pénétration de plus en plus grandedes smartphones en Belgique, nombre d’acteursveulent proposer leur solution de paiement mobile:banques, opérateurs, start-up technologiques entête. Car le téléphone peut, en effet, servir à la foisde moyen de paiement et de terminal de paiement.Pour Gunter Uytterhoeven, head of marketing chezBNP Paribas Fortis, il ne fait aucun doute que leGSM servira de moyen de paiement dans le futur.«Il fait converger tous les moyens de paiements.Il permettra en effet les achats sur le Web, lespaiements mobiles et même, prochainement, lespaiements en magasins réels. Par ailleurs, le GSMapporte de nouvelles possibilités de sécurisationtels que le certificat sur le téléphone lui-même, leSMS, etc.» Mais pour l’instant, aucun systèmen’est parvenu à tirer son épingle du jeu. Faute destandard. En 2011 pourtant, les opérateurs et lesbanques belges planchaient sur un projet commun.Mais aujourd’hui, les discussions sont complète-ment à l’arrêt.

Bancontact sur mobile en 2014Bancontact/Mister Cash vient d’annoncer sonarrivée sur le paiement mobile... en 2014. Lespécialiste des transactions électroniques aprésenté une application qui permettra auxconsommateurs disposant d’une carteBancontact et munis de smartphones d’effectuerdes paiements entre eux. Pour que celafonctionne, les possesseurs de téléphonedevront disposer de l’application et se trouverl’un à côté de l’autre. Grâce à un QR code générésur l’écran de celui qui recevra l’argent, le payeurn’aura qu’à scanner ce code avec son téléphone.La solution mobile qui sera développée en 2013par Bancontact devrait être la plus «ouverte»puisqu’elle concernera les clients des principalesgrandes banques (90% du marché).

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CHRISTOPHE CHARLOT

5,6MILLIONSde tickets de tramet de bus ont étépayés via SMS en 2012 sur le réseau De Lijn.

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70POUR CENT des paiements en Belgique se fontencore en espèces,d’après des chiffresavancés parBancontact/MisterCash.

Le virement sur un numéro de téléphoneEn début de semaine, soit quelques jours à peineaprès l’annonce de Bancontact/Mister Cash, BNPParibas Fortis dévoilait la nouvelle fonctionnalitéEasy transfer de son appli mobile. Elle permet àtout client BNP Paribas Fortis doté de l’applica-tion d’effectuer un paiement sur n’importe quelnuméro de téléphone. Le bénéficiaire ne doit pasêtre physiquement à proximité ni posséder unsmartphone. Par contre, il devra, la premièrefois qu’il reçoit un paiement, lier son numérode téléphone à son compte bancaire via le sited’Easy transfer.

Les initiatives belges de peer to peer : KBC et KeytradeKBC a été la première banque à lancer le micro-paiement entre par-ticuliers via application mobile. Son «scashing» fonctionne de façonsemblable au projet d’appli mobile de Bancontact/Mister Cash maisne concerne que les clients de KBC, entre eux. Plutôt limité ! Findécembre, Keytrade a lancé KeyKash, destiné aux possesseurs d’unsmartphone Android. Ils peuvent faire un paiement mobile à touteautre personne disposant de la même application. Le succès est,

toutefois, encore confidentiel : un millier detransactions à peine pour un montant total de5.000 euros.

Bataille mondialeLe paiement mobile n’agite évidem-ment pas que les Belges. Aux USA, denombreux spécialistes de la technologieproposent déjà des solutions : PayPalHere, Square, Groupon, etc. Des chaînescomme Starbucks ont d’ores et déjàadopté Square. Et de nouvelles solutionsse préparent : Verizon, AT&T et Bankof America fourbissent également leursarmes. Tous veulent leur part du (futur)gâteau du paiement mobile : selonGartner, les transactions mobiles repré-senteront 600 milliards de dollars en2013 dans le monde.

SMS: le (seul) paiementmobile à succès«Pour le moment, le seul véritablepaiement mobile qui fonctionneest le paiement par SMS», nousglisse un observateur. Le consom-mateur peut, en effet, payer sonticket de bus De Lijn ou sonparking dans certaines villesbelges. Ce système de micro-paiement est d’ores et déjà entrédans les mœurs. Depuis 2007, De Lijn a déjà vendu de cettemanière pas moins de 10 millionsde tickets de bus et de tram.

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BIZZEXPAT

PROFILQui? Anthony Van Luchem (47 ans) et Sylvie Craps (39 ans), et leurs trois fils (Antoine, Tom et Elliott).Où? Munich.Carrière? Anthony, qui a étudié le droit à Louvain, est vicepresident & general counsel de la société suédoise SCAHygiene Products. Ses fonctions l’amènent à voyagersouvent. Sylvie, qui a suivi une formation d’assistante dedirection à Bruxelles, est le bras droit du directeur des RHau niveau mondial du réassureur allemand Munich RE.A l’étranger depuis? En 2006, Anthony a eu l’occasionde travailler pour SCA à Munich. Fille d’un militaire de carrière, Sylvie avait vécu en Allemagne jusqu’à ses 18 ans. C’est donc en connaissance de cause qu’ellea démissionné de son poste d’assistante de directionchez Mobistar.Reviennent-ils souvent en Belgique? Quatre fois par an, pour de courtes durées.Salaire? En net, Anthony gagne plus à Munich qu’en Belgique, mais remarque que les frais delogement et d’enseignement (ses deux aînés vont à l’école européenne) sont plus élevés. Le salaire brutde Sylvie est à peu près le même qu’en Belgique, maisil est beaucoup plus taxé.

Anthony et Sylvie à Munich

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*EXPRESSION TYPIQUEMENT MUNICHOISEPOUR DIRE «BONJOUR»Servus!*

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A la suédoise ou à l’allemandeLa société suédoise d’Anthony n’est pastrès hiérarchisée: tout le monde se tutoie et s’appelle par son prénom.Tout le contraire de la société bavaroisede Sylvie, où le du est proscrit. «Je resteFrau Craps et mon patron Herr Seemann,confirme Sylvie. Les titres sont extrê-mement importants. Les règles sontfaites pour être respectées, et l’heurede table est un mal nécessaire.» Les deux Belges trouvent leurs col-lègues bavarois assez distants : diffi-cile de nouer des liens d’amitié dansces conditions. «Ils sont aimables,mais ne les approchez pas de tropprès: ils ne le permettraient pas.»

Une intégration difficileLe couple avoue avoir du mal à entrer en contact avec la popula-tion bavaroise. «Les gens d’ici ontdéjà des amis et ne cherchent pas à s’en faire de nouveaux. Un vraiBavarois ne vous invitera jamais à manger chez lui. On ne vousdonne pas la chance de vous sentirchez vous. Nous connaissons beau-coup de Néerlandais et quelques Allemands, mais nous n’avons pasnoué de vraies amitiés. On rencontreparfois des Belges.»

La région forte de l’Allemagne«La Bavière reste une région prospère de l’Allemagne, où l’on peut encore gagner beaucoup d’argent. L’économieest florissante, le chômage remarquablement bas. Je pense que les gens sont assez heureux et qu’ils ne ressentent pas beaucoup la crise. L’immobilier est inabordable, les bars et les restaurants sont pleins et les employeurs envoient des signaux positifs. La Bavière se considère aussi comme unique: à la radio, on entenddire ’Nachrichten aus Bayern und dem Rest der Welt’ (nouvelles de Bavière et du reste du monde). Cela en ditlong, non?» Sylvie s’étonne que les Munichois ne changent pas souvent d’entreprise. «Chez Munich RE,on trouve des quadras qui sont là depuis leur sortie d’écoleet ont l’intention d’y finir leur carrière. La rotation du personnel est très faible dans les entreprises.»

L’inévitable Oktoberfest«Lors de l’Oktoberfest, tout devient possible, et les Bavarois se lient soudainement d’amitié avec vous. Trois semainesdurant, on se rend au travail en dirndl et en lederhosenpour pouvoir aller directement aux festivités. Il y a un grandcontraste, dans nos relations avec nos collègues, entre l’Oktoberfest et le reste de l’année, même si tout se passeaussi dans les règles et la discipline pendant la fête de la bière.» Au printemps et en été, les Munichois boivent souvent leur bière dans les Biergarten. «Un concept trèschouette et convivial : on n’achète que sa boisson. On peutmême apporter son casse-croûte et passer un bon momentà midi. La bière est l’aliment fondamental du Bavarois, car pour le reste, la cuisine bavaroise n’a rien d’extraordinaire, selon nous.»

Une ville merveilleuse«Munich est une ville merveilleuse, entourée de montagnes et de lacs. On y passe des moments exquis. Il y a beaucoup de possibilités et peu de contraintes», résume le couple.«Certes, Munich est une ville riche, mais les gens ne se lais-sent pas imposer le matérialisme. On peut jouer le jeu, maisce n’est pas obligatoire. Le Bavarois moyen vit pour lui-mêmeet non pour ce que l’on pourrait penser de lui.» Bien que l’industrie automobile soit très importante – BMW est à Munich, Audi à Ingolstadt –, les Munichois se déplacent surtout en transports publics et à vélo. «Avec l’U-Bahn et le S-Bahn, la ville est facilement accessible de la périphérie.On ne peut en dire autant de la plupart des villes belges.»

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B E N N Y D E B R U Y N E

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PartnerzzApplication 3Dcherche bureaude com’ créatifTina Stroobandt, du bureau de com’Jusbox, a lancé en début d’année un nouveau canal de communication, avec la participationde World of waw. «Il s’agit d’une sortede porte-parolevirtuel, disponible24h/24 et 7j/7, quifournirait des infossur votre produit ouservice dans quelquelangue que ce soit.» La seule chose dontl’utilisateur aurait

besoin pour faireapparaître cet avataren 3D est d’unsmartphone, unetablette ou, bientôt,des lunettes intelli-gentes.» World ofwaw a pour l’instantdéveloppé «MessageMike» commemodèle de démo.«Mais nous rencon-trerions avec plaisirdes bureaux de com’ou d’événementiel qui nous permet-traient de letransformer en unprojet concret pourles entreprises et lesmarques.»

[email protected]

JURIDIQUEBIZZ

Je souhaite mettre des smartphones et tablettes tactiles à disposition de mon personnel. Mais comment traiter ces avantages

dans le cadre de l’administration salariale ?

L a mise à disposition gratuite à un travail-leur d’un bien pouvant également êtreutilisé à des fins privées constitue un

avantage en nature soumis aux cotisations desécurité sociale (13,07 % de cotisations person-nelles du travailleur et 35 % de cotisations patro-nales) et à l’impôt.Pour un certain nombre d’avantages, l’ONSS et le fisc acceptent une évaluation forfaitaire.Pour les ordinateurs ou encoreune connexion à Internet,l’ONSS et le fisc adoptent lemême point de vue en ce quiconcerne l’évaluation de la valeurforfaitaire servant de base au cal-cul des cotisations de sécuritésociale et des impôts (respectivement 180 et 60euros par an). Leur point de vue diverge cependant quand il s’agit de smartphones ou de tablettes. Un GSM/smartphone que l’employeur met gra-tuitement à la disposition d’un travailleur, quipeut également utiliser ce téléphone à desfins privées, constitue un avantage ennature. La valeur de l’avantage sur lequelles cotisations sociales ordinaires doi-vent être calculées, est fixée à un forfaitmensuel de 12,50 euros ou, mais c’estplus rare, à un forfait mensuel fixé surla base des coûts prouvés relatifs à troismois de conversations privées. Le faitqu’un smartphone permet de surfer surInternet n’augmente selon l’ONSS doncpas la valeur forfaitaire.Le fisc ne prévoit quant à lui pas d’éva-

luation forfaitaire pour l’avantage d’unGSM/smartphone. Il en résulte que celui-ci, pou-vant également être utilisé à des fins privées, seraévalué sur la base de sa valeur réelle (voir infra).En ce qui concerne les tablettes, l’ONSS les consi-dère comme des PC. Par conséquent, si l’em-ployeur met gratuitement à la disposition de sestravailleurs un iPad pouvant également être utiliséà des fins privées, l’avantage pour le travailleur

doit être évalué à 180 euros paran.Le fisc ne considère pas lestablettes tactiles comme des PCmais plutôt comme des périphé-riques. Dès lors, l’avantage d’un

iPad pouvant également être utilisé à des fins pri-vées doit être évalué sur la base de la valeur réelle.Si, en plus de l’iPad, l’employeur paie égalementla connexion à Internet, cet avantage doit êtreévalué de manière supplémentaire à 60 eurospar an, tant pour l’ONSS que pour le fisc.Il n’est pas toujours facile de déterminer la valeur

réelle. En principe, il faut tenir compte del’enrichissement personnel dans le chef

du travailleur. Par exemple, la valeurd’achat que le travailleur aurait dû payers’il avait acheté le bien lui-même, éven-tuellement après correction basée surle rapport entre l’usage à des fins pro-fessionnelles et l’utilisation privée. Cequi peut donner lieu à des discussions.Une des questions fréquentes sur lesujet: le prix d’achat peut-il être répartisur plusieurs années (synchronisationavec la période d’amortissement) ? z

iPod ! iPhone ! iPad ! but... whoPaid ?

Vous avez une question ?

Envoyez-nous un e-mail

à [email protected]

PHILIPPE

NORMAN,«MANAGER

LEGAL

SOLUTIONS»CHEZ HDP

THINKSTOC

K

WWW.TRENDS.BE | 28 FÉVRIER 2013 81

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MESSAGE MIKE

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RETROUVEZ FRÉDÉRIC BRÉBANT CHAQUE JEUDI MATIN VERS 9H45 DANS L’ÉMISSION « LE GRAND MAG »DE JEAN-PIERRE HAUTIER SUR LA PREMIÈRE (RTBF RADIO) ET TOUTES LES VIDÉOS SUR TRENDS.BE

BIZZPUB & MARKETING

Comment résister au rouleau compresseur de la concurrencequand on est un Petit Poucet dans son secteur et que lesgéants ne cessent de casser les prix? En terre suédoise, une

quincaillerie de quartier a trouvé la solution originale qui pour-rait très facilement être importée chez nous. Face aux Brico etautres Hubo du cru, la minuscule enseigne Malmö HardwareStore a en effet imaginé un concept marketing reposant sur la gra-tuité et sur une simple application Facebook qui a dopé son bu-siness en quelques semaines à peine.

Ne pouvant rivaliser sur la vente de petites machines tellesque foreuses, ponceuses et autres scies électriques, la petite quin-caillerie de Malmö a inauguré une application baptisée ToolPoolpermettant à chacun de louer gratuitement du matériel debricolage dans son magasin du centre-ville. Pour ce faire, lespersonnes intéressées devaient toutefois accepter de téléchargercette application sur leur profil Facebook. De la sorte, lorsqu’ellesréservaient du matériel sur le calendrier pratique de la pageToolPool, tous leurs contacts étaient directement informés del’existence de ce service gratuit. Et comme la plupart despersonnes qui s’investissent dans de petits travaux domestiquesont généralement besoin de vis, de clous, de colle ou de peinture,c’est précisément sur la vente de ce «petit» matériel que le Malmö

Hardware Store a finalement «boosté» son chiffre d’affaires.Lancée en décembre dernier, l’application a été utilisée par plus

de 600 apprentis bricoleurs, augmentant de 25% les ventes de laquincaillerie puisque les statistiques ont révélé que quatre loueurssur cinq ont profité de ce service gratuit pour effectuer des achatscomplémentaires sur place. Mieux: les internautes trop éloignésde Malmö ont même réclamé la location d’outils près de chez euxet le Petit Poucet du bricolage compte dès lors ouvrir des enseignesdans quatre autres villes de Suède. Pas mal... z

Plus d’un million et demi de vues en une semaine à peine, voilà le scoreenviable qu’affiche déjà Heineken sur YouTube avec un «simple» entretiend’embauche. Pas de bière ni de pub à proprement parler, mais une solide caméracachée visant à dénicher la perle rare parmi les 1.734 candidats pour un posteà pourvoir au sein du département Evénements & Sponsoring de la société.

Un entretien d’embauche qui neressemble évidemment à aucun autrepuisqu’il est non seulement truffé dequestions inattendues et de compor-tements décalés dans le chef de l’in-tervieweur, mais aussi d’autres per-turbations plus tendancieuses commeun malaise soudain ou une alerteincendie. Au terme de cette étrangeépreuve de recrutement, les trois

derniers candidats retenus ont enfin été soumis au vote, en interne, de la«communauté Heineken», avant que le grand vainqueur ne soit désigné justeavant le match Juventus-Chelsea en novembre dernier! Bref, une manièreintelligente de faire parler de la marque sans jamais évoquer le produit. z

L ’ I D É E D E L A S E M A I N E

Cabinet d’études spécialisé dans l’évaluationdes marques, Brand Finance vient de rendre sonverdict annuel sur les labels les plus influents du

monde. Contre toute attente, ce ne sontpas les géants Coca-Cola, Apple,Google ni même Facebook quidécrochent la première place maisbien un constructeur automobileau chiffre d’affaires nettement

inférieur. Car c’est Ferrari qui a été sacrée marque la plus influente

de ce nouveau classement 2013. Unclassement qui prend en compte d’autres

aspects financiers comme les marges nettes ou lechiffre d’affaires moyen par client, mais égalementdes paramètres qualitatifs comme l’attachementà la marque et la fidélité de ses clients. z

FRÉDÉRIC BRÉBANT

Ferrari n°1

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Quand le gratuit «booste» les ventes

Un candidat en or

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