Le peuple Noir est depuis longtemps victime de discrimination

et de ségrégation. Dès les premiers voyages des découvreurs, qui partaient explorer le monde, les Noirs d’Afrique ont été traités comme une marchandise. Les Français, les Anglais, les Espagnols et les Portugais revenaient de voyage avec quelques esclaves qui a avaient été enlevés de leur village pour être vendus à des riches.

Les explorateurs Blancs justifiaient leurs gestes inhumains en disant :

«Ils ne sont pas humains, car leur peau est foncée.» «Leur maison (hutte) est primitive, donc c’est un peuple peu

important.» «Ils sont nus, ils vivent comme les animaux.»

La cause des Noirs

Les esclaves

Dès qu’il est vendu, l’esclave doit travailler pour son maître. Les femmes travaillent à la maison et les hommes travaillent essentiellement dans les champs. Aux États-Unis, ils travaillaient dans le champs de cannes à sucre et dans les champs de coton, qui sont deux agricultures que l’on retrouve dans les États du sud et qui sont exercées dans des conditions très difficiles.

Et la cause des Noirs

Martin Luther King naît en janvier 1929 à Atlanta,

une ville du Sud des États-Unis. Sa famille est de foi baptiste, une religion chrétienne. Lorsqu’il est jeune, il reçoit de sa famille des valeur morales et religieuses, comme l’amour du prochain, le respect absolu de la personne et la justice.

Même s’il grandit dans le confort de la classe moyenne, sa vie est touchée chaque jour par la ségrégation raciale qui sévit dans les États du Sud.

Biographie

Au collège, Martin Luther King décide de suivre les

traces de son père: il sera pasteur. Il entre au séminaire à 19 ans et y fait de brillantes études. Il obtient, en 1955, un doctorat en théologie.

En 1954, il prend la direction d’une église baptiste. Très croyant, il dit que «le pardon n’est pas un acte occasionnel, mais une attitude permanente». Il dit que le respect mutuel est indispensable pour obtenir la paix.

Comme son père

Ségrégation

Aux États-Unis, les américains Noirs n’avaient pas les mêmes droits que les américains Blancs. Par exemple, dans les autobus, les Noirs devaient obligatoirement s’asseoir à l’arrière. Ils n’avaient pas les mêmes droits de vote et il leur était interdit de fréquenter les mêmes écoles que les Blancs. Cette séparation entre les deux peuples s’appelle la ségrégation.

L’affaire Rosa Parks

Le 1er décembre 1955, Rosa Parks monte à bord d’un autobus après une dure journée de travail. Elle prend place sur un banc du milieu. Parce qu’elle est Noire, un jeune Blanc exige qu’elle lui cède la place. Rosa aurait dû se lever pour lui laisser le siège. Ce jour-là, elle s’entête à rester assise. Alertés par le chauffeur, les policiers s’arrêtent. Selon le règlement, elle risque la prison pour sa désobéissance civile.

Diagramme du bus dans lequel s'est assise Rosa Parks

La communauté noire est indignée. Martin Luther King prend la tête du mouvement de protestation contre cette injustice et demande à tous les membres de sa communauté de boycotter les transports publics aussi longtemps que les compagnies d’autobus ne changeront pas leur règlement injuste envers les personnes noires. Le lundi suivant, pas un seul Noir ne monte dans les autobus de la ville. Certains Blancs soutiennent cette résistance en refusant aussi de voyager par autobus.

Rosa Parks en 1955 avec Martin Luther King

Dans les journaux, Martin Luther King affirme la

détermination de la communauté de contester sans violence. Le mouvement de protestation s’étend même à d’autres États. Le boycott dure 381 jours. Puisque les compagnies d’autobus perdent énormément d’argent, elles acceptent de changer la réglementation. Le 21 décembre 1956, la Cour suprême des États-Unis abolit la ségrégation dans les lignes de transport de Montgomery.

«Nous protesterons sans violence ni haine.»

Pour Martin Luther King, c’est la grande victoire. Il décide de poursuivre un nouveau combat et mène ses actions selon la philosophie de non-violence de Gandhi, qu’il a découvert durant ses études. Il comprend que le résistance pacifique est la voie que doivent prendre les Noirs pour s’affranchir entièrement.

Cet homme, né en Inde, étudie le droit en Angleterre. Il

développe une méthode de désobéissance civile non-violente et il démontre de l’intérêt pour la religion hindouiste. Lors d’un voyage en Afrique du Sud, il développe sa conscience politique et il veut aider ce peuple réprimé. Il défendra aussi l’indépendance de l’Inde.

«Nous ne chasserons pas l’obscurité par l’obscurité, nous chasserons pas la haine par la haine, nous ne chasserons pas la violence par la violence mais nous chasserons l’obscurité la lumière, nous chasserons la haine par l’amour et nous chasserons la violence par la paix.»

Ghandi

«La haine engendre la haine, la violence engendre la violence.»

Comme Gandhi, Martin Luther King prônera la désobéissance civile : il incitera son peuple à manifester dans la dignité tout en restant fidèle aux principes de l’amour chrétien. Il interdira toute violence car elle mène à la violence, ce qui est contraire à l’amour.

Martin Luther King parcourt le pays pour dénoncer

les injustices et promouvoir les droits civils. Il donne des conférences et partage ses idées avec d’autres chefs religieux et des activistes.

Au début des années 1960, il personnifie la lutte pour lutte pour les droits civils et la justice. Il organise des manifestations pacifiques dont on parle beaucoup. Il est reçu par des chefs d’État et par le pape.

Un leader pacifique du mouvement de résistance des Noirs

Un discours historique : I have a dream

Le 28 août 1963, une grande marche en faveur de l’abolition de la discrimination raciale a lieu à Washington. Près de 250 000 personnes s’y rassemblent. Martin Luther King s’adresse à la foule : son long discours passionné soulève l’enthousiasme.

«Je rêve que mes quatre jeunes enfants vivront un jour dans un pays où on le les jugera pas à la couleur de leur peau mais à la nature de leur caractère. Je fais un rêve aujourd’hui.»

Un an plus tard, le Congrès américain adopte le Civil

Act (Loi sur les droits civils), qui abolit la discrimination raciale et la ségrégation. En décembre 1964, Martin Luther King reçoit le prix Nobel de la paix en reconnaissance de sa lutte pacifique et de sa détermination à prôner l’amour du prochain, fraternel et universel.

Le 3 avril 1968, il est à Memphis pour soutenir des

grévistes. Dans son sermon, il promet à son peuple qu’il atteindra la Terre promise. Il termine en disant : «Ainsi, je suis heureux, ce soir. Je ne m’inquiète de rien. Je ne crains aucun homme. Mes yeux ont vu la gloire de la venue du Seigneur.»

Le lendemain, il est assassiné sur le balcon de son hôtel. Les Noirs américains sont en colère : dans plus de 100 villes, on assiste à des émeutes et à des actes de violence. La société américaine est profondément troublée.

Un drame à Memphis