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Actualités pharmaceutiques • n° 474 • Mai 2008
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Recrudescence de la rougeole en EuropePlusieurs pays d’Europe sont touchés
par une forte recrudescence de cas de
rougeole, une tendance inquiétante alors
que l’Organisation mondiale de la santé
(OMS) « espère éradiquer la maladie d’ici 2010 », comme l’a rappelé Ben
Duncan, porte-parole du Centre européen
de prévention et de contrôle des maladies
(ECDC). Cette situation est liée au dyna-
misme des mouvements hostiles à la
vaccination, dont l’influence serait de plus
en plus forte, en particulier en Suisse.
Ainsi, dans plusieurs pays, la couverture
vaccinale des enfants n’atteint pas 80 %
et rares sont les États où elle atteint l’ob-
jectif de 95 %. Si la situation de la Suisse
(14 cas/100 000 habitants recensés en
2007), de l’Angleterre et de la Roumanie
sont les plus préoccupantes, la France, le
Danemark, l’Allemagne, l’Autriche, l’Es-
pagne et la Norvège sont loin de recueillir
les bons points de l’ECDC.
Léa Crébat © jim.f
Si certains avaient
voulu croire que, mieux
avertis, les Français
sont aujourd’hui
une majorité à se
protéger des méfaits
du soleil, l’enquête
réalisée l’année
dernière à l’occasion
de l’opération la “Cité
de la peau” dément
très fortement cette
optimiste conviction.
Lors de la campagne d’infor-mation itinérante organisée au printemps dernier par
les laboratoires Vichy en partena-riat avec le Syndicat national des
dermatologues, une étude réalisée auprès des visiteurs a permis de révéler que 57 % des enfants ont déjà eu des coups de soleil.
Les mauvaises habitudes perdurentCette forte prévalence s’explique par des mauvaises habitudes récurrentes. Pendant les vacan-ces, 43 % des enfants de moins de 3 ans sont exposés en moyenne 3 heures par jour et cette propor-tion grimpe jusqu’à 53 % pour les enfants de 3 à 12 ans. Les heures d’exposition sont, par ailleurs, dans plus de la moitié des cas, les plus dangereuses. Si, pour protéger leurs enfants des méfaits du soleil, les parents optent le plus souvent (39 % des cas) pour les crèmes, 19 % préfèrent une méthode loin d’être optimale : les bains. En outre,
si 17 % affirment qu’ils « évitent l’exposition », 6 % avouent ne prendre aucune précaution. Enfin, avoir été directement ou indirec-tement concerné par un cancer de la peau ne semble pas inciter à une plus grande prudence puis-que 65 % des familles concernées déclarent que leurs enfants ont déjà eu un coup de soleil.
Chasseur de soleilCes résultats justifient pleine-ment que l’opération la Cité de la peau (conseils informations tests évaluations) reprenne du service. Il s’agit d’une campagne de sen-sibilisation itinérante qui a débuté en avril dernier à Paris et qui sera présente dans 15 villes de France jusqu’au 28 juin prochain. Le péri-ple, qui passe notamment par les villes ensoleillées de Nice (7 au 10 mai), Marseille (21 au 24 mai) ou Montpellier (28 au 31 mai), s’achè-
vera par Bayonne (27 et 28 juin). La plateforme proposée aux visi-teurs dispose d’un espace adultes et d’un espace enfants. Le premier se compose d’un centre de réfé-rences, d’un lieu d’échange avec le pharmacien et d’une salle réservée à l’information interactive. Il permet à chaque visiteur de bénéficier d’un diagnostic cutané ; en 2007, 6 200 patients ont pu bénéficier de ce bilan et de ce conseil de préven-tion solaire personnalisé. L’espace enfants a, pour sa part, la forme d’une yourte. Le parcours com-prend des jeux et des animations afin que les plus jeunes découvrent leur propre phénotype et se fami-liarisent avec les bienfaits et les méfaits du soleil. Chaque visiteur peut repartir avec un « diplôme de chasseur de soleil ». �
Aurélie Haroche
© jim.f
Dermatologie
La Cité de la peau reprend du service
Avec l’arrivée
des beaux jours, les
travaux de bricolage
et de jardinage sont
en augmentation.
Mais c’est également
le temps
des
blessures,
souvent
bénignes,
mais qui
peuvent
dégénérer
gravement,
notamment
avec le tétanos.
Dans le Bulletin épidémio-logique hebdomadaire (BEH) n° 9, du 26 février
2008, l’Institut de veille sanitaire (InVS) observe qu’en France, « les déficiences de la couverture
vaccinale sont respon-sables de tous les cas de tétanos ». Le BEH rappelle que « le téta-nos persiste parti-culièrement dans la population âgée ». Entre 2001 et 2003, les 70 ans et plus représentaient près de 90 % des 75 cas déclarés. L’étude publiée
par le BEH porte sur “la couver-ture vaccinale contre le tétanos,
la poliomyélite et la diphtérie en 2006 dans une population âgée francilienne”. Alors que cette population se dit soucieuse de sa santé, 72 % des personnes âgées de plus de 60 ans ne sont pas à jour de leur vaccination contre le tétanos, la poliomyélite et la diph-térie. Les médecins doivent avoir le réflexe de questionner leurs patients au moment de la vaccina-tion antigrippale, par exemple. �
Noémie Legendre
© sylvae.fr
SourceBEH. La couverture vaccinale contre
le tétanos, la poliomyélite et la diphtérie
en 2006 dans une population âgée
francilienne, n° 9 (26/02/08).
www.invs.sante.fr
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sablede térappnoscupoEler
l BEHH
Prévention
Nécessité du rappel du vaccin contre le tétanos