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La continuité du soin des adolescents de la psychiatrie infanto-juvénile vers la psychiatrie adulte Fédération régionale de recherche en psychiatrie et santé mentale des Hauts-de-France 3, rue Malpart - 59000 Lille - France - Tél + 33 (0)3 20 44 10 34 - Fax + 33 (0)3 20 13 73 02 - www.santementale5962.com contact : [email protected] - Directeur : Dr Thierry Danel Laurent Plancke 1,2 , Alina Amariei 1 , Frédéric Fourcroy 3 , Thierry Danel 1,4 1 Fédération régionale de recherche en psychiatrie et santé mentale (F2RSM) des Hauts-de-France 2 Centre lillois d'études et de recherches sociologiques et économiques 3 EPSM Idac, Camiers (Pas-de-Calais) 4 CHRU de Lille Introduction L’objet de ce poster est d’étudier la part des adolescents pris en charge en service de psy- chiatrie infanto-juvénile (PIJ) retrouvée en service de psychiatrie adulte (PA) dans un délai de trois ans. Le Recueil d’informations médicalisé en psychiatrie (RimP) est un relevé obligatoire des séjours et des actes ambulatoires dans les services publics et privés de psychiatrie fran- çais, géré par l’Agence technique de l’information sur l’hospitalisation (Atih), après re- montée des informations par les établissements de santé. La population d’étude est constituée de patients de 14-17 ans domiciliés et pris en charge dans le Nord et le Pas-de-Calais ayant connu au moins un acte ou séjour en PIJ en 2011-2013. Les probabilités d’entrée en service de PA ont été calculées, à partir de la dernière date connue en PIJ, par analyse de survie, selon la méthode de Kaplan-Meier (la date de point étant le 31/12/2013). Elles ont été calculées pour l’ensemble des patients inclus, selon leur sexe, leur âge et selon leur diagnostic principal (posé en PIJ). Les traitements statistiques ont été effectués sur SAS 9.3 (SAS Institute Inc., Cary, NC). Objet et méthode La question de la continuité et des parcours de soins constitue une préoccupation contem- poraine importante ; pour les adolescents, en psychiatrie, le problème ne date que de 1960, année où la psychiatrie publique est scindée en psychiatrie infanto-juvénile et psychiatrie adulte. Suris, à partir d’une conférence consensus, établit les 6 conditions d’une transition réussie entre services : une bonne communication (planification du transfert, communica- tion, suivi …) ; démarrage précoce du planning de transition (au moins une année avant le transfert) ; échanges avec le patient et sa famille ; association du jeune patient dans la défi- nition du planning ; entretiens avec le seul patient, au moins occasionnellement ; désigna- tion d’un référent du jeune avant le transfert (1). À l’exception d’une thèse soutenue en 2011 (2) et d’un travail comparatif sur les clientèles de patients adolescents selon leur lieu de prise en charge (3), il n’existe pas, à notre connaissance de travaux français sur le sujet de la transition entre ces services de psychia- trie. Dans une étude précédente, nous avions été frappés par la baisse marquée du taux de prise en charge psychiatrique à la fin de l’adolescence (4) ; cette chute est également décrite dans un travail américain (5). Discussion et conclusion Un adolescent de 14-17 ans suivi en PIJ sur 10 continue à l’être en PA dans les 3 ans suivant son dernier passage en PIJ ; cette probabilité augmente avec l’avancée en âge, mais ne concerne cependant pas plus d’un jeune sur 6 à 17 ans. Les probabilités sont plus élevées dans le cas des troubles de la personnalité et du comportement, schi- zophréniques ou de l’humeur, mais particulièrement faibles dans le cas des diagnos- tics mal définis (pour qui se pose la question de la pertinence de la présence en PIJ). Ces faibles taux amènent à formuler différentes hypothèses, non exclusives : Les troubles et pathologies pour lesquels ces adolescents étaient suivis sont résolus, comme par exemple dans le cas des troubles de l’adaptation scolaire. Ils sont traités par d’autres segments de l’offre de soin, par réorganisation de celle-ci (les personnes présentant des troubles autistiques sont désormais suivies majoritaire- ment dans le secteur médico-social, par exemple) ou par choix des psychiatres infan- to-juvéniles, qui privilégient l’orientation vers le médico-social de certains de leurs pa- tients, pour leur éviter la stigmatisation qu’ils connaîtraient dans des services d’hospitalisation en PA (où ils côtoieraient des patients aux troubles très marqués). Les jeunes patients, une fois l’âge de la majorité atteint, abandonnent des soins en- tamés quand ils étaient sous l’autorité de leurs parents (ou représentants légaux) en signe d’émancipation. Un défaut d’organisation et de liaison entre services de PIJ et de PA, pourtant recom- mandé dans plusieurs publications (1,6–8), compromet la poursuite de soins entamés. L’indicateur utilisé dans cette étude est relativement simple à mobiliser et pourrait être employé pour mesurer l’effet de programmes ou d’actions visant à améliorer la conti- nuité des soins. Les probabilités d’apparition en PA 36 mois après le dernier passage en PIJ varient beau- coup selon le diagnostic principal : un quart des adolescents avec un diagnostic de troubles de la personnalité et du comportement chez l'adulte (F6), un cinquième de ceux en présentant un de schizophrénie (F2) et un quart de ceux ayant un diagnostic de trouble de l’humeur (F3) poursuivent leur suivi en PA, mais ces trois groupes de pa- tients présentent des effectifs inférieurs à 100 patients. Ceux présentant des diagnostics mal définis ou manquants sont retrouvés en PA dans des proportions inférieures à 3%. Résultats La population d’étude comprend 5457 patients de 14-17 ans décrits au moins une fois en PIJ ; 3 ans après leur dernier passage en PIJ, 1 sur 10 est retrouvé en PA. Le sexe n’introduit pas de différence significative dans la probabilité de réapparition (p log rank=0,709). Cette probabilité augmente avec l’avancée en âge (p log rank=<,0001-cf. Figure 1). Figure 1. Probabilité d’apparition en PA de patients de la PIJ après leur dernier passage. N=5457 Figure 2. Probabilité d’apparition des patients de 14-17 ans en PA, 36 mois après leur dernier passage en PIJ. N= 5411*. *les diagnostics F0 (retard mental, N=2), F1 (addictions, N=16) et F99 (sans précision, N=28) ne sont pas représentés en raison de leurs faibles effectifs. ** F1 : Addictions - F2 : Schizophrénie …- F3 : Troubles de l'humeur - F4 : Troubles névrotiques - F5 : Syndromes comportemen- taux …- F6 : Troubles de la personnalité …- F7 : Retard mental - F8 : Troubles du développement psychologique - F90-F98 : Troubles du comportement, émotionnels apparaissant habituellement durant l'enfance et l'adolescence – Z : Facteurs influant sur l'état de santé et motifs de recours aux services de santé – VM : valeur manquante. Références bibliographiques 1. Suris J-C, Akre C. Key Elements for, and Indicators of, a Successful Transition: An International Delphi Study. J Adolesc Health. 1 juin 2015;56(6):612-8 2. Schandrin A. Les relais entre la pédopsychiatrie et la psychiatire d’adulte: évaluation des pratiques professionnelles au centre hospitalier de Montpellier et propositions d’axes d’amélioration [Thèse d’exercice]. [France]: Université de Montpellier I. Faculté de médecine; 2011 3. Sabbah Lim I, Garnier B, Dauriac-Le Masson V, Fortias M, Contejean Y. Caractéristiques d’une population adolescente en fonction de son lieu de consultation : comparaison entre un service de psychiatrie adulte et un service de psychiatrie infanto-juvénile. Neuropsychiatr Enfance Adolesc. janv 2013;61(1):1-7 4. Plancke L, Amariei A. Le recueil d’informations médicalisé en psychiatrie est-il apte à décrire les prises en charge de leurs bénéficiaires dans le Nord - Pas-de-Calais ? [Internet]. F2RSM ; 2014. Disponible sur: http://www.santementale5962.com/IMG/pdf/psybreves- 4_fev2014_rimp.pdf 5. Pottick KJ, Bilder S, Vander Stoep A, Warner LA, Alvarez MF. US patterns of mental health service utilization for transition-age youth and young adults. J Behav Health Serv Res. oct 2008;35(4):373-89 6. Belling R, McLaren S, Paul M, Ford T, Kramer T, Weaver T, et al. The effect of organisational resources and eligibility issues on transition from child and adolescent to adult mental health services. J Health Serv Res Policy. 1 juill 2014;19(3):169-76 7. Mulvale GM, Nguyen TD, Miatello AM, Embrett MG, Wakefield PA, Randall GE. Lost in transition or translation? Care philosophies and transitions between child and youth and adult mental health services: a systematic review. J Ment Health Abingdon Engl. 6 janv 2016;1-10 8. McNamara N, McNicholas F, Ford T, Paul M, Gavin B, Coyne I, et al. Transition from child and adolescent to adult mental health services in the Republic of Ireland: an investigation of process and operational practice. Early Interv Psychiatry. 1 août 2014;8(3):291-7 6,6% 7,3% 12,3% 17,2% 10,0% 0% 2% 4% 6% 8% 10% 12% 14% 16% 18% 20% 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 Probabilité d'apparition en psychiatrie adulte Durée depuis dernier contact en PIJ (en mois) 14 ans 15 ans 16 ans 17 ans Ensemble 19,6% 15,8% 7,7% 5,5% 24,1% 13,2% 5,4% 4,0% 2,4% 1,8% F2 (N=56) F3 (N=355) F4 (N=1146) F5 (N=73) F6 (N=79) F7 (N=53) F8 (N=166) F9 (N=1125) Z (N=1871) VM (N=487) Probabilité cumulée d'apparition en PA 36 mois après dernier passage en PIJ. En % Diagnostic principal** (et effectif)

La continuité du soin des adolescents de la psychiatrie

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Page 1: La continuité du soin des adolescents de la psychiatrie

La continuité du soin des adolescents de la psychiatrie infanto-juvénile

vers la psychiatrie adulte

Fédérat ion régionale de recherche en psychiatr ie et santé mentale des Hauts-de-France3, rue Malpart - 59000 L i l le - France - Té l + 33 (0)3 20 44 10 34 - Fax + 33 (0)3 20 13 73 02 - www.santementale5962.com

contact : communicat ion. [email protected] - Di recteur : Dr Thierry Danel

Laurent Plancke1,2, Alina Amariei1, Frédéric Fourcroy3, Thierry Danel1,4

1 Fédérat ion régionale de recherche en psychiatr ie et santé mentale (F2RSM) des Hauts-de-France2 Centre l i l lo is d 'études et de recherches soc io logiques et économiques

3 EPSM Idac, Camiers (Pas-de-Cala is)4 CHRU de L i l le

Introduction

L’objet de ce poster est d’étudier la part des adolescents pris en charge en service de psy-chiatrie infanto-juvénile (PIJ) retrouvée en service de psychiatrie adulte (PA) dans un délai de trois ans. • Le Recueil d’informations médicalisé en psychiatrie (RimP) est un relevé obligatoire des séjours et des actes ambulatoires dans les services publics et privés de psychiatrie fran-çais, géré par l’Agence technique de l’information sur l’hospitalisation (Atih), après re-montée des informations par les établissements de santé. • La population d’étude est constituée de patients de 14-17 ans domiciliés et pris en charge dans le Nord et le Pas-de-Calais ayant connu au moins un acte ou séjour en PIJ en 2011-2013. • Les probabilités d’entrée en service de PA ont été calculées, à partir de la dernière date connue en PIJ, par analyse de survie, selon la méthode de Kaplan-Meier (la date de point étant le 31/12/2013). Elles ont été calculées pour l’ensemble des patients inclus, selon leur sexe, leur âge et selon leur diagnostic principal (posé en PIJ).• Les traitements statistiques ont été effectués sur SAS 9.3 (SAS Institute Inc., Cary, NC).

Objet et méthode

La question de la continuité et des parcours de soins constitue une préoccupation contem-poraine importante ; pour les adolescents, en psychiatrie, le problème ne date que de 1960, année où la psychiatrie publique est scindée en psychiatrie infanto-juvénile et psychiatrie adulte. Suris, à partir d’une conférence consensus, établit les 6 conditions d’une transition réussie entre services : une bonne communication (planification du transfert, communica-tion, suivi …) ; démarrage précoce du planning de transition (au moins une année avant le transfert) ; échanges avec le patient et sa famille ; association du jeune patient dans la défi-nition du planning ; entretiens avec le seul patient, au moins occasionnellement ; désigna-tion d’un référent du jeune avant le transfert (1).À l’exception d’une thèse soutenue en 2011 (2) et d’un travail comparatif sur les clientèles de patients adolescents selon leur lieu de prise en charge (3), il n’existe pas, à notre connaissance de travaux français sur le sujet de la transition entre ces services de psychia-trie. Dans une étude précédente, nous avions été frappés par la baisse marquée du taux de prise en charge psychiatrique à la fin de l’adolescence (4) ; cette chute est également décrite dans un travail américain (5).

Discussion et conclusionUn adolescent de 14-17 ans suivi en PIJ sur 10 continue à l’être en PA dans les 3 ans suivant son dernier passage en PIJ ; cette probabilité augmente avec l’avancée en âge, mais ne concerne cependant pas plus d’un jeune sur 6 à 17 ans. Les probabilités sont plus élevées dans le cas des troubles de la personnalité et du comportement, schi-zophréniques ou de l’humeur, mais particulièrement faibles dans le cas des diagnos-tics mal définis (pour qui se pose la question de la pertinence de la présence en PIJ). Ces faibles taux amènent à formuler différentes hypothèses, non exclusives :• Les troubles et pathologies pour lesquels ces adolescents étaient suivis sont résolus, comme par exemple dans le cas des troubles de l’adaptation scolaire. • Ils sont traités par d’autres segments de l’offre de soin, par réorganisation de celle-ci (les personnes présentant des troubles autistiques sont désormais suivies majoritaire-ment dans le secteur médico-social, par exemple) ou par choix des psychiatres infan-to-juvéniles, qui privilégient l’orientation vers le médico-social de certains de leurs pa-tients, pour leur éviter la stigmatisation qu’ils connaîtraient dans des services d’hospitalisation en PA (où ils côtoieraient des patients aux troubles très marqués). • Les jeunes patients, une fois l’âge de la majorité atteint, abandonnent des soins en-tamés quand ils étaient sous l’autorité de leurs parents (ou représentants légaux) en signe d’émancipation.• Un défaut d’organisation et de liaison entre services de PIJ et de PA, pourtant recom-mandé dans plusieurs publications (1,6–8), compromet la poursuite de soins entamés. L’indicateur utilisé dans cette étude est relativement simple à mobiliser et pourrait être employé pour mesurer l’effet de programmes ou d’actions visant à améliorer la conti-nuité des soins.

Les probabilités d’apparition en PA 36 mois après le dernier passage en PIJ varient beau-coup selon le diagnostic principal : un quart des adolescents avec un diagnostic de troubles de la personnalité et du comportement chez l'adulte (F6), un cinquième de ceux en présentant un de schizophrénie (F2) et un quart de ceux ayant un diagnostic de trouble de l’humeur (F3) poursuivent leur suivi en PA, mais ces trois groupes de pa-tients présentent des effectifs inférieurs à 100 patients. Ceux présentant des diagnostics mal définis ou manquants sont retrouvés en PA dans des proportions inférieures à 3%.

RésultatsLa population d’étude comprend 5457 patients de 14-17 ans décrits au moins une fois en PIJ ; 3 ans après leur dernier passage en PIJ, 1 sur 10 est retrouvé en PA. Le sexe n’introduit pas de différence significative dans la probabilité de réapparition (p log rank=0,709). Cette probabilité augmente avec l’avancée en âge (p log rank=<,0001-cf. Figure 1).

Figure 1. Probabilité d’apparition en PA de patients de la PIJ après leur dernier passage. N=5457

Figure 2. Probabilité d’apparition des patients de 14-17 ans en PA, 36 mois après leur dernier passage en PIJ. N= 5411*.

*les diagnostics F0 (retard mental, N=2), F1 (addictions, N=16) et F99 (sans précision, N=28) ne sont pas représentés en raison de leurs faibles effectifs.** F1 : Addictions - F2 : Schizophrénie …- F3 : Troubles de l'humeur - F4 : Troubles névrotiques - F5 : Syndromes comportemen-taux …- F6 : Troubles de la personnalité …- F7 : Retard mental - F8 : Troubles du développement psychologique - F90-F98 : Troubles du comportement, émotionnels apparaissant habituellement durant l'enfance et l'adolescence – Z : Facteurs influant sur l'état de santé et motifs de recours aux services de santé – VM : valeur manquante.

Références bibliographiques1. Suris J-C, Akre C. Key Elements for, and Indicators of, a Successful Transition: An International Delphi Study. J Adolesc Health. 1 juin 2015;56(6):612-82. Schandrin A. Les relais entre la pédopsychiatrie et la psychiatire d’adulte: évaluation des pratiques professionnelles au centre hospitalier de Montpellier et propositions d’axes d’amélioration [Thèse d’exercice]. [France]: Université de Montpellier I. Faculté de médecine; 2011 3. Sabbah Lim I, Garnier B, Dauriac-Le Masson V, Fortias M, Contejean Y. Caractéristiques d’une population adolescente en fonction de son lieu de consultation : comparaison entre un service de psychiatrie adulte et un service de psychiatrie infanto-juvénile. Neuropsychiatr Enfance Adolesc. janv 2013;61(1):1-74. Plancke L, Amariei A. Le recueil d’informations médicalisé en psychiatrie est-il apte à décrire les prises en charge de leurs bénéficiaires dans le Nord - Pas-de-Calais ? [Internet]. F2RSM ; 2014. Disponible sur: http://www.santementale5962.com/IMG/pdf/psybreves-4_fev2014_rimp.pdf5. Pottick KJ, Bilder S, Vander Stoep A, Warner LA, Alvarez MF. US patterns of mental health service utilization for transition-age youth and young adults. J Behav Health Serv Res. oct 2008;35(4):373-896. Belling R, McLaren S, Paul M, Ford T, Kramer T, Weaver T, et al. The effect of organisational resources and eligibility issues on transition from child and adolescent to adult mental health services. J Health Serv Res Policy. 1 juill 2014;19(3):169-767. Mulvale GM, Nguyen TD, Miatello AM, Embrett MG, Wakefield PA, Randall GE. Lost in transition or translation? Care philosophies and transitions between child and youth and adult mental health services: a systematic review. J Ment Health Abingdon Engl. 6 janv 2016;1-108. McNamara N, McNicholas F, Ford T, Paul M, Gavin B, Coyne I, et al. Transition from child and adolescent to adult mental health services in the Republic of Ireland: an investigation of process and operational practice. Early Interv Psychiatry. 1 août 2014;8(3):291-7

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