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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO Faculté de Droit, d’Economie, de Gestion et de Sociologie --------------------------- Département ECONOMIE Second Cycle-Promotion Sortante ---------------------- Option : Macroéconomie, Finance et Modélisation ---------------------- PROMOTION HARENA ---------------------- Mémoire de fin d’études pour l’obtention du Diplôme de Maitrise Ès - Sciences Economique Par : Mademoiselle RANDRIAMIALINTSOA Nathalie Date de soutenance : 19 Avril 2016 Encadreur : Professeur RANDRIANALIJAONA Tiana Mahefasoa Professeurs des Universités Mai 2016 « LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE DEVELOPPEMENT DE MADAGASCAR »

LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

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Page 1: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

Faculté de Droit, d’Economie, de Gestion et de Sociologie

---------------------------

Département ECONOMIE

Second Cycle-Promotion Sortante

----------------------

Option : Macroéconomie, Finance et Modélisation

----------------------

PROMOTION HARENA

----------------------

Mémoire de fin d’études pour l’obtention du

Diplôme de Maitrise Ès - Sciences Economique

Par : Mademoiselle RANDRIAMIALINTSOA Nathalie

Date de soutenance : 19 Avril 2016

Encadreur : Professeur RANDRIANALIJAONA Tiana Mahefasoa

Professeurs des Universités

Mai 2016

« LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME

DANS LE DEVELOPPEMENT DE MADAGASCAR »

Page 2: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

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Page 3: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

i

REMERCIEMENTS

D’emblée, je tiens à souligner que l’omission des remerciements qui s’imposent

relève de l’ingratitude, donc inexcusable de ma part. Car, il convient de souligner que si le

présent mémoire a pu être réalisé, ce n’est pas seulement par mes propres efforts personnels

mais surtout grâce aux aides précieuses par toutes les personnes qui, de près ou de loin, ont

contribuées à sa réalisation. Je leur adresse mes vives reconnaissances d’avoir sacrifié une

grande partie de leur temps précieux.

Donc, mes remerciements s’adresse à :

Dieu Tout Puissant qui m’a donné la santé, la force et la persévérance pour accomplir

ce travail ;

Monsieur le Chef de Département de l’ECONOMIE,

Monsieur le responsable du 4ème

ANNEE ECONOMIE ;

Monsieur professeur encadreur : Mr RANDRIANALIJAONA Tiana Mahefasoa sur

son guide tout au long de ce travail ;

Mes parents qui mon soutenue moralement et matériellement ;

Autres personnes du Ministère de l’Economie, Ministère du Tourisme, du CITE

Ambatonakanga, de l’INSTAT,… pour l’accueil chaleureux et leur disponibilité dans

l’accomplissement de ce travail ;

Et sans oubliés tous les collègues et camarades de travail pour leur amitié et leur

soutien fraternel.

Merci beaucoup !!!

Page 4: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

ii

LISTES DES ABREVIATIONS ET ACRONYMES

3P : Partenariat Public Privée

ADEMA : Aéroport De Madagascar

ANGAP : Association Nationale pour la Gestion des Aires Protégées

CNUCED : Conférences des Nations Unis pour le Commerce et le Développement

CST: Compte Satellite du Tourisme

CTD : Collectivité Territoriale Décentralisée

EVPT: Entreprises de Voyages et de Prestations Touristiques

FHORM: Fédération des Hôteliers et Restaurateurs à Madagascar

FMI : Fond Monétaire International

GATO AG: German Tourism Organisation for Developpement and Investisment

GLVM: Groupement de Loueurs de Voitures de Madagascar

GUIDE : Guichet Unique pour le Développement des Entreprises

IDE: Investissement Direct Etranger

INTH: Institut National de Tourisme et d’Hôtellerie

MST : Maladies Sexuellement Transmissibles

NTIC: Nouvelles technologies de l’Information et de la Communication

OMT: Organisation Mondiale du Tourisme

ONG: Organisation Non Gouvernementale

ONTM: Office National du Tourisme de Madagascar

PGE : Politique Générale de l’Etat

PIB: Produit Intérieur Brut

PIC : Pôle Intégré de Croissance

PND : Plan National de Développement

PNUD : Programme des Nations Unis pour le Développement

SRAS: Syndrome Respiratoire Aigu Sévère

TFP : Tourisme en Faveur des Pauvres

TMP : Tourisme Master Plan

TOP: Tours Opérateurs Professionnels réceptifs de Madagascar

TVA: Taxe sur la Valeur Ajoutée

UE: Union Européenne

UNESCO: United Nations Educational Scientific and Cultural Organization

USAID: United States Aid for International Development

Page 5: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

iii

WWF: World Wind Found for Nature

ZFI: Zone Franches Industrielles

Page 6: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

iv

SOMMAIRE

INTRODUCTION

PARTIE I : CADRAGE THEORIQUE DU TOURISME

CHAPITRE I : Aspect généraux du tourisme

SECTION1 : CONCEPTS ET DEFINITIONS

1) Définitions de base

2) Le tourisme dans le monde

3) Historique du tourisme

SECTION 2 : LE TOURISME DANS L’ECONOMIE

1) Le tourisme international

2) Au niveau national

CHAPITRE II: LE TOURISME A MADAGASCAR

Section1 : Description du secteur tourisme à Madagascar

1) Le cadre législatif et institutionnel

2) les différents organismes œuvrant dans le tourisme

3) L’offre et la demande touristique

Section2 : Analyse Diagnostic du secteur Tourisme à Madagascar

1) Analyse de l’existant

2) Enjeux- Les forces et opportunités pour Madagascar

3) Les obstacles de développement du secteur tourisme à Madagascar

PARTIE II : LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE

DEVELOPPEMENT DE MADAGASCAR

CHAPITRE I : le tourisme et la question de développement

SECTION 1 : LES RETOMBEES DE L’ACTIVITE TOURISTIQUE SUR LE PLAN

INDIVIDUEL

1) Les externalités formées sur le plan économique

2) Au niveau social

Page 7: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

v

SECTION2 : LES RETOMBEES SUR LE PLAN NATIONAL

1) Au niveau économique

2) Au niveau social

CHAPITRE II : BILAN ET PERSPECTIVES POUR LE SECTEUR TOURISME A

MADAGASCAR

SECTION1 : BILAN

1) Tourisme et réduction de la pauvreté à Madagascar

2) La promotion du tourisme à Madagascar

SECTION2 : PERSPECTIVES DU TOURISME A MADAGASCAR

1) Une belle perspective d’avenir malgré quelques perturbations

2) Les stratégies pour un développement durable du tourisme à Madagascar

Conclusion

Page 8: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

vi

LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES

TABLEAUX

Tableau 1 : Les potentialités positives et négatives du tourisme…………….…………..17

Tableau 2 : Evolution du nombre des établissements touristiques..........................…...28

Tableau 3 : Répartition des hôtels par catégories Etoile en 2006…………….…………29

Tableau 4: Répartition des hôtels par catégories Ravinala en 2006…………….….…..29

Tableau 5 : Evolution des recettes en devises au titre du tourisme entre 2001 et

2007…………………………………………………………………………………………..30

Tableau 6 : L’emploi généré par le tourisme………………………………………...…...30

Tableau 7 : Evolution des recettes en devises au titre du Tourisme………………...…..45

Tableau 8 : Evolution Recettes du tourisme (en millions DTS) de 2006 à 2013….....…46

GRAPHIQUES

Graphique 1 : Evolution des arrivées aux frontières de 2000 à 2006…….…….……....26

Graphique 2 : Répartition du PIB par secteur en 2014………………….……….……..51

Page 9: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

1

INTRODUCTION

A chacun ses maux et problèmes et ses préoccupations. Tandis que les pays développés

se soucient de comment gérer au mieux leurs richesses, les pays en développement eux se

battent contre la pauvreté qui sévit dans leur pays.

Tourisme et développement étaient alors deux termes indifférents l’un de l’autre. Aucun

analyste n’aurait pensé qu’il pourrait y avoir un lien quelconque entre le tourisme et le

développement. En effet, autrefois, développement n’intégrait pas encore le tourisme et le

tourisme n’avait aucune responsabilité en matière de développement (Visard J. , Réinventer

les vacances, 1998). Cependant, les tendances ayant changé, les chercheurs commencent à

soulever la possibilité d’une influence du tourisme sur le développement d’un pays.

Madagascar est classé parmi les pays les plus pauvres au monde avec un taux de 86% en

2011 (La triste analyse de la Banque Mondiale, 2012). Il est donc impératif de trouver une

solution pour le sortir de ce cercle vicieux de pauvreté .Ainsi nous vient la question suivante :

dans quelles mesures le secteur tourisme contribue-t-il au développement de Madagascar ?

Pour mener à bien cette investigation, nous mettrons comme hypothèse le fait le secteur

tourisme est un secteur pourvoyeur d’emploi. De plus les recettes en devise apportées par le

tourisme (en millions DTS) à Madagascar ont augmenté ces dernières années car allant de

116.0 en 2008 elles ont atteint les 256.6 millions en 2013 (Rapport de mise en œuvre des

programmes ministère de l’économie et de la planification, 2013). L’emploie et l’entrée de

devises crées par ce secteur engendre ainsi une réduction de la pauvreté et une amélioration

du bien-être de la population et par conséquent le développement.

Dans cette étude, la première partie du travail se focalisera sur le cadrage théorique du

tourisme en général puis dans l’économie pour en finir avec le cas de Madagascar, tandis que

la deuxième partie s’étalera sur l’analyse diagnostic pour en faire ressortir des suggestions

pour une meilleure promotion du tourisme à Madagascar.

Page 10: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

2

PARTIE I : CADRAGE THEORIQUE DU TOURISME

Page 11: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

3

Souvent synonyme de vacances, le tourisme revêt différents aspects selon l’objectif et

le besoin de l’acteur concerné. En effet, celui-ci a des attentes bien spécifiques lorsqu’il

décide de faire du tourisme. A travers le monde, une multitude de touristes viennent visiter

divers pays dans le seul but de faire du tourisme et d’en profiter. Pourquoi et comment ? Des

définitions diverses ainsi que des statistiques de base s’imposent pour clarifier la notion du

tourisme.

CHAPITRE I : Aspect généraux du tourisme

Le tourisme est un terme fort célèbre et connu de presque tout le monde. Encore faut-il

savoir le pourquoi du comment en la matière. Cela revient à cerner au mieux la notion de

tourisme ainsi que son environnement et ses mécanismes.

SECTION1 : CONCEPTS ET DEFINITIONS

Au préliminaire, il est nécessaire d’appréhender au mieux les portées du domaine du

tourisme. Quelques définitions et éclaircissements sont alors de mise. Qu’est-ce que le

tourisme, quels en sont les différents types et formes ? Telles sont les questions auxquelles il

va falloir trouver réponse.

1) Définitions de base

Tourisme, vacances, touristes, vacanciers, ces termes sont souvent assimilés. Aussi

faut-il procéder à la définition des diverses notions environnant le tourisme.

a) Définitions diverses

Selon le Petit Robert, on définissait vaguement le tourisme par le fait de voyager, de

parcourir pour son plaisir un lieu autre que celui où l’on vit habituellement(1841).

a-1- Littéralement

«

Les activités déployées par les personnes au cours de leur voyage et de leur séjour

dans les lieux situés en dehors de leur environnement habituel pour une période consécutive

qui ne dépasse pas une année, à des fins de loisirs, pour affaires ou autres motifs»1

.C’est une

activité multidisciplinaire vu qu’elle concerne plusieurs activités et acteurs économiques tels

1 Sites WEB INSEE /définitions /tourisme

Page 12: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

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que les guides touristiques, les agences de voyage, les tours operators , les hôtels, gites,

restaurants, chambres d’hôtes,etc.

a-2- Selon la législation malagasy

La Loi n° 95/017 portant Code du Tourisme, donne la définition suivante : « Le

tourisme est une industrie en majorité exportatrice qui concerne l’ensemble des activités

économiques offrant des services aux touristes. »2

Toujours selon le Code du Tourisme malgache :

« - les opérateurs touristiques sont des personnes physiques ou morales prestataires de

service qui interviennent dans les activités touristiques et notamment l’hébergement, la

restauration et la vente des produits touristiques, l’animation touristique et tout ce qui peut y

être lié »

Par ailleurs, il existe une distinction entre les « voyageurs » et les « touristes » :

- les voyageurs désignent toutes personnes se rendant dans un pays ou lieu autre que

celui où elles ont leur résidence habituelle.

- les touristes désignent les voyageurs temporaires séjournant au moins 24 heures dans

le pays ou lieu visité, pour des motifs d’agrément, d’affaire ou personnel.

a-3- En économie

Les activités économiques sont regroupées en trois grands secteurs à savoir le secteur

primaire, le secteur secondaire et le secteur tertiaire.

le secteur primaire concerne la collecte et l'exploitation de ressources naturelles

(matériaux, énergie, et certains aliments) ;

le secteur secondaire implique les industries de transformation des matières

premières ;

le secteur tertiaire regroupe les industries du service (essentiellement immatériel :

conseil, assurance, formation, études et recherche, administration, services à la

personne, sécurité, nettoyage, entre autres le tourisme.

2Tourisme et développement durables – Ministère des transports et du tourisme

Page 13: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

5

Le tourisme est par conséquent une activité classée dans le secteur tertiaire. Ainsi, il est

considéré à la fois comme une activité de service et de marketing puisqu’il s’agit de faire

vendre le lieu touristique et de valoriser les potentiels touristiques d’un pays.

b) Les différentes formes et types de tourisme

b-1-Formes de tourisme

Il existe plusieurs formes de tourisme, selon l’objet de visite dans le lieu touristique concerné

ou les résultats escomptés par le touriste. Ainsi,

- Le tourisme bleu concerne le tourisme ayant pour destination les vacances au bord de

la mer

- Le tourisme vert correspond aux vacances à la campagne

- Le tourisme montagnard est le tourisme à la montagne.

- Le tourisme urbain est celui que l’on fait en ville

- Le tourisme de santé est celui dont on espère réussir un traitement, par exemple,

traitement thermal…

- Le tourisme religieux concerne les pèlerinages effectués par les croyants

- Le tourisme d’affaires regroupe 4 activités: les congrès et conventions d’entreprises,

les foires et les salons, les voyages de motivation ou «inventives» et séminaires

d’entreprises et les voyages d’affaires individuels.

- Le tourisme durable prend soin de l’environnement et de son avenir

b-2- Types de tourisme

Il convient de classer les différents types de tourisme en fonction du pays de provenance

des visiteurs, en fonction du thème de voyage et en fonction du mouvement des touristes.

Selon la provenance, nous distinguons :

Le tourisme national :

C’est le voyage que les résidents de chaque pays effectuent à l’intérieur de leur pays à des fins

de vacances. Le tourisme national permet à l’homme de prendre spirituellement possession de

son propre pays et d’acquérir un esprit plus ouvert vers le monde extérieur. Il permet une

meilleure distribution des activités, des emplois et des revenus sur le territoire national.

Page 14: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

6

Le tourisme international :

Le voyage que les résidents de chaque pays effectuent en dehors de leur pays. Le

tourisme international permet à l’homme de découvrir le monde et d’entretenir un contact

avec les autres hommes ainsi que la nature. Il développe les échanges culturels et artistiques

entre les différentes nations.

Selon les mouvements des touristes durant leur séjour, il convient de diviser le

tourisme en deux groupes différents :

Le tourisme résidentiel :

C’est celui des gens qui, durant tout le temps où ils le pratiquent, séjournent dans le

même lieu, sans autres déplacements importants que celui de leur venue dans leur résidence

habituelle et celui de leur retour. Le tourisme résidentiel se caractérise fondamentalement par

le désir de jouir d’une manière continue et exclusive les attraits du climat et de l’ambiance

naturelle d’un lieu déterminé, plage, campagne, montagne etc.

Le tourisme itinérant :

C’est celui qui suit un programme de visite ou de passage entre les différents lieux avec

des courts séjours différents dans chacun d’eux. Le tourisme itinérant répond à des motifs

d’essence culturelle, au désir de voir de choses nouvelles, des gens nouveaux, des peuples

nouveaux, d’admirer le paysage, de contempler les monuments artistiques et historiques, de

connaître le folklore des pays visités.

Dans la pratique, la différence entre les deux n’est pas rigoureuse et réside dans la motivation.

Selon la motivation du voyage, on peut classer le tourisme en trois groupes :

Le tourisme de loisirs :

Il englobe l’ensemble des activités librement choisies qui sont pratiqués en dehors du

lieu de résidence habituelle pendant le temps libre. Les touristes sont aussi motivés par le

besoin de diversités inhérentes à la nature humaine.

Page 15: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

7

Le tourisme d’affaires :

Il est destiné aux opérateurs économiques qui cherchent un nouveau marché. Ces

opérateurs transitent dans un pays pendant un séjour qui varie selon la transaction voulue.

Le tourisme culturel :

Il désigne les mouvements de personnes obéissant à des motivations essentiellement

culturelles telles que les voyages d’études, les tournées artistiques, la visite des sites et

monuments. Ces mouvements de personnes tendent à élever le niveau culturel de l’homme en

lui procurant l’occasion de nouvelles connaissances, expériences et rencontres. Autrement dit

: le voyage ouvre l’esprit.

Le tourisme culturel fait partie intégrante de l’Ecotourisme, d’une part pour la visite

des sites protégés, classés naturels, et tend à élever le niveau culturel de l’homme, à procurer

de nouvelles connaissances, d’autre part, le tourisme culturel cherche à éduquer les touristes à

la protection du patrimoine naturel du pays.

En général, le touriste pratique en même temps le tourisme de loisir et le tourisme

culturel. Donc, il faut que le concept de tourisme inclue également l’offre touristique qui

comprend l’ensemble des produits et services créés pour satisfaire les besoins liés aux

mouvements de personnes.

b-3- Les tendances actuelles du tourisme

- L’écotourisme

L’écotourisme est basé sur le contact avec la nature et les cultures traditionnelles.

Selon l’Ecotourisme est « une forme de voyage responsable dans les espaces naturels qui

contribue à la protection de l’environnement et au bien-être des populations locales ». Il

englobe le tourisme durable mais requiert plus la protection de la Nature.

Le tourisme durable

Le tourisme durable désigne « toute forme de développement, d’aménagement ou

d’activité touristique qui respecte et préserve à long terme les ressources naturelles, culturelles

Page 16: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

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et sociales, et contribue d’une manière positive et équitable au développement économique et

à l’épanouissement des individus qui vivent, travaillent ou séjournent dans ces espaces »3

Le tourisme équitable

L’expression de « tourisme équitable » se réfère au commerce du même nom. Le

commerce équitable s’appuie sur une organisation juste et contrôlée de toute la chaîne de

production. Il s’engage auprès des consommateurs au respect des règles équitables, comme la

rémunération décente des producteurs et la traçabilité du produit »4.

Le tourisme éthique ou responsable

« Le tourisme éthique relève du socialement et écologiquement correct, mais il a

cependant comme garantie l’adoption de chartes par les acteurs du tourisme : tours opérateurs,

hôtels, guides…Le tourisme éthique passe généralement par la création de section

environnement ou développement durable qui induit la publication de rapport sur la

responsabilité sociale des entreprises ».

Le tourisme communautaire

Le tourisme communautaire désigne « les formes touristiques proposées et gérées par

les populations locales elles-mêmes, formes qui s’intègrent de façon harmonieuse dans les

diverses dynamiques du lieu d’accueil ».différentes approches et types de tourisme est de

comprendre quelles pourraient être les caractéristiques de la demande, c’est-à-dire leurs

préférences, leurs comportements et leurs aspirations. Le but étant de répondre au mieux ces

besoins

2) Le tourisme dans le monde

a)Palmarès

Le tourisme concerne le monde entier est un business très fructueux pour tous les

pays à potentiels éco touristiques et environnementaux intéressants. Les destinations les plus

convoitées sont celles dont le patrimoine touristique est riche en histoire et en monuments.

L’on retient par exemple Disneyland Paris pour les enfants, Bangkok, Singapour, Dubaï, les

îles Caraïbes, etc.

3Le tourisme solidaire – France –Nouvelles éditions de l’université-2006

4Idem

Page 17: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

9

b) L’OMT

L’activité touristique mondiale est supervisée par l’Organisation Mondiale du

Tourisme (OMT) qui est l’institution des Nations Unies chargée de la promotion d’un

tourisme responsable, durable et accessible à tous. Organisation internationale chef de file

dans le domaine du tourisme, l’OMT assure la promotion du tourisme en tant que moteur de

la croissance économique, du développement sans exclusion et de la durabilité

environnementale. Institution de référence, elle fournit une assistance au secteur pour faire

avancer les politiques relatives au savoir et au tourisme de par le monde.

L’OMT s’emploie à maximiser la contribution du tourisme à la réduction de la pauvreté et à

mieux faire connaître le potentiel du secteur au service du développement.

Ce qui nous amène à la question de l’Afrique qui présente un grand gap en matière de

développement.

c) Le tourisme en Afrique

L’Afrique détient une part relativement faible d’arrivées de touristes internationaux.

En 2011, le monde a enregistré 980 millions d'arrivées de touristes internationaux, dont

seulement 50 millions en Afrique. Toutefois, selon l’OMT, l’Afrique continue de recevoir

plus de touristes que les Caraïbes, l’Amérique centrale et l’Amérique du Sud réunies5 Selon

l’OMT, les gros bénéficiaires du continent sont en règle générale l’Egypte, l’Afrique du Sud,

le Maroc, la Tunisie et l’île Maurice.

Les touristes de l’Afrique viennent principalement d'Europe et des États-Unis. Les

touristes français aiment se rendre au Maroc, en Tunisie, en île Maurice, au Sénégal et à

Madagascar. Les touristes en provenance du Royaume-Uni vont généralement en Egypte, en

Afrique du Sud, à l’île Maurice et en Gambie, tandis que ceux des États-Unis préfèrent

l’Afrique du Sud, la Tanzanie, le Ghana, le Rwanda, l’Ethiopie et le Zimbabwe.

5http://www.un.org/africarenewal/fr/magazine/ao%C3%BBt-2012/le-tourisme-en-afrique-

une-industrie-en-pleine-expansion#sthash.Q213qYhi.dpuf

Page 18: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

10

3) Historique du tourisme

Le tourisme est aujourd’hui un phénomène bien connu de la société contemporaine. Mais il

n’a pas toujours été de la même forme, notamment moderne, comme nous le connaissons.

Depuis la naissance des manières aux tendances touristiques, ce phénomène a bien évolué au

cours du temps.

a) Le tourisme à travers l’histoire

a-1- L’ère du tourisme aristocratique

Le monde avait connu des formes de tourisme depuis l’antiquité, depuis les premiers

temps, depuis les premières civilisations. En effet, les grecs, les puniques, les phéniciens, les

romains ou encore les pharaons, avaient connu des déplacements d’une région à une autre

pour plusieurs raisons. Autres fois les formes de déplacement étaient de nature économiques,

commerciales, curatives, divertissement ou encore de découvertes. Cette première fut

nommée l’ère du tourisme aristocratique, à laquelle le Tourisme n'est réservé qu'à une petite

catégorie de voyageurs privilégiés.

a-2- Le tourisme dans le monde moderne

Historiquement, le tourisme a d’abord été une pratique culturelle avant de devenir un

phénomène de masse et de revêtir d’importants enjeux économiques.

Le mot « Tourisme » apparaît pour la première fois en Angleterre à la fin XVIIIe siècle et son

usage s’étend rapidement parmi les classes aisées. Le tourisme tel que nous le connaissons

émerge au cœur du XIXe siècle. Dans les années 1840, Thomas Cook crée des voyages

organisés sur le territoire britannique. En France, on peut situer aux alentours de 1860 les

premières formes du tourisme moderne – le tourisme de montagne, le thermalisme, le

climatisme-avec l’accueil des marchands et des pèlerins dans les auberges et les hospices des

vallées (maison où les religieux donnaient l’hospitalité aux voyageurs). Le premier syndicat

d’initiative français est créé à Grenoble en 1889 et ce modèle se diffusera rapidement dans

l’ensemble du pays.

a-3- L’ère du tourisme de masse

L'explosion des temps de détente et de loisirs que représente l'essor spectaculaire du

Tourisme de masse dans la deuxième moitié du XXe siècle transforme de manière radicale et

définitive les formes du Tourisme. L' "année-symbole" d'entrée de la France dans cette

Page 19: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

11

nouvelle ère est l'année 1936. Partout dans le monde, l’on assiste alors à une vulgarisation du

tourisme, des vacances, des voyages organisés, et une diversification des formes de

réservation, des infrastructures d’accueil, du mode de déplacement et des organisés.

Le tourisme de masse connaît alors un essor considérable, la société entière est concernée par

le phénomène touristique. Ce qui s’explique par l’accroissement de la richesse et de la

consommation. On peut distinguer trois périodes dans l’histoire du tourisme de masse dans les

pays industriels. La première période de 1950 à 1975 se caractérise par le tourisme balnéaire

où l’on prône les « 4S » -Sand, sea, sun ,sex (…) (Durand H.& Jouvet F. , 2002, p32). La

deuxième période de 1975 jusqu’en 2000 se caractérise par la recherche de la qualité, et par le

développement du tourisme culturel et du tourisme d’affaires.

Pendant la troisième période allant de 2000 à nos jours, les besoins des touristes sont

de plus en plus diversifiés, on constate la recherche de la qualité, du luxe, de

l’individualisme… Les « 4S » supplantent les « 4 E » - Environnement and clean nature,

Event and mega event, Entertainment and fun » (Durand H. & Jouvet F., 2002, p38). En effet,

après l’ère de l’industrie de masse, on voit apparaître l’ère du tourisme doux, du tourisme

durable, du tourisme vert…Cela peut s’expliquer par le besoin d’éloignement des frustrations

qu’impose la vie citadine.

b) Les pôles de l’industrie touristique mondiale 6

Le tourisme est actuellement une véritable industrie, et cela depuis que le niveau

général de vie des classes moyennes des pays occidentaux a augmenté. L’amélioration de leur

revenu leur a permis de consacrer plus de temps aux loisirs et aux voyages. De plus, le secteur

des transports (transport routier, fluvial, maritime, ferroviaire et aérien a connu de

considérables progrès, permettant une meilleure mobilité des personnes. Les touristes

parcourent alors les quatre coins de la Terre, chacun selon ses moyens et ses besoins choisit

les destinations touristiques. On peut diviser la planète en cinq zones bien distinctes :

l’Europe, l’Asie Pacifique, l’Amérique, le Moyen Orient, et l’Afrique.

6 Selon les statistiques de 2004 de l’OMT

Page 20: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

12

b-1- L’Europe

Constitue la première destination touristique au monde. Plus de la moitié des

touristes (55%) voyage à destination de l’Europe. C’est aussi la première zone

productrice de touristes au monde, et la première en matière d’argent dépensé. Quant

au cas particulier de la France, elle monopolise à elle seule 10% du tourisme mondial.

b-2- La zone Asie Pacifique

Constituée par l’Australie, la Chine, le Japon et l’Asie du

Sud-est est la deuxième destination touristique au monde. Le quinté de tête qui

accapare les ¾ des touristes sont la Chine, la Malaisie, la Thaïlande, le Singapour et le

Japon. Et plus de 90% des touristes vont seulement à destination de 10 pays : le quinté

de tête, la Corée du Sud, l’Indonésie, l’Australie, l’Inde et le Taiwan.

b-3-La zone Amérique

Regroupant les Etats-Unis, le Mexique et le Canada, constitue la 3eme région

touristique au monde. A cause du terrorisme, la région connaît un déficit de touristes

depuis 2001. En matière de revenus par contre, les Etats-Unis sont premiers au

classement des revenus du tourisme.

b-4- l’Afrique

La fréquentation touristique de l’Afrique est malheureusement la plus faible.

Si cette fréquentation stagne, c’est grâce essentiellement à cinq pays : le Maroc, la

Tunisie, le Kenya, l’Afrique du Sud, et les Seychelles. Les raisons de ces mauvais

résultats sont connues : l’instabilité politique, la déficience de l’Etat de Droit et

L’insuffisance d’infrastructures touristiques de base.

b-5-Le Moyen Orient,

Aujourd’hui, se place en 4eme région touristique du monde. Malgré la crise en

Iran, la guerre en Irak, et le conflit israélo-palestinien, cette zone fait un grand bond

en matière de tourisme, et devance en2004 pour la première fois l’Afrique. Leur

poids lourd touristique est l’Arabie Saoudite qui accapare les 1/3 des visiteurs de la

région. A la suite viennent les Emirats Arabes Unis et l’Egypte. Dans les micro-

Etats tels que Dubaï on compte de fortes progressions en matière de tourisme de très

haut luxe.

Page 21: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

13

Le tourisme est donc actuellement une véritable industrie, et cela depuis que le niveau

général de vie des classes moyennes des pays occidentaux a augmenté. L’amélioration de leur

revenu leur a permis de consacrer plus de temps aux loisirs, y compris les voyages.

De plus, le secteur des transports, le transport maritime, ferroviaire et aérien, a connu

de considérables progrès, permettant une meilleure mobilité des personnes.

c)La crise mondiale du secteur tourisme

Malgré l’expansion croissante du tourisme dans de nombreux pays du monde et

l’émergence de nouvelles tendances en la matière, le secteur a récemment connu une crise.

Le tourisme international est entré en crise à cause du phénomène du terrorisme contre les

Etats-Unis. L’attentat le plus marquant fut celui du 11 Septembre 2001. Les impacts de la

crise sur les résultats de ce secteur sont imminents, surtout pour l’emploi.

Si le tourisme offrait du travail à quelques 200 millions de personnes (8 pour cent de l’emploi

total mondial), suite à la crise, près de 8,8 millions d’emplois dans le monde entier ont été

perdus.

Mis à part le terrorisme, l’épidémie de syndrome respiratoire aigu sévère(SRAS) est

aussi un problème auquel l’industrie du tourisme fait face, surtout en Asie.

Les impacts du SRAS sont qualifiés plus graves que les attentats de Bali par exemple, parce

que l’épidémie a frappé la seule région du monde (Asie et Pacifique) où les flux touristiques

ont connu des hausses importantes et soutenues.

En connaissance de ces contextes, le comportement des touristes a beaucoup changé,

conduisant à une baisse de la croissance du tourisme mondial.

Page 22: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

14

SECTION 2 : LE TOURISME DANS L’ECONOMIE

Le tourisme tient une place importante dans le développement national sur le plan

économique, social et culturel. Il convient toutefois de ne pas confondre le tourisme national

et international en ce qui concerne leur avantage respectif par leur pays.

1) Le tourisme international

Le tourisme international joue un rôle important dans l’économie national des pays

d’acceuil.

Il consiste en premier en un rapport conséquent de devises pour le pays d’accueil. Dans

certains pays ne bénéficiant pas ressources économiques de base, le tourisme s’est souvent

révélé comme le seul moyen de compenser le déficit de la balance commerciale.

a) Caractéristiques

Comme son qualificatif l’indique, le tourisme international tient compte et intègre au

mieux la mondialisation, question d’actualité d’aujourd’hui. En effet, il intègre au mieux la

globalisation en illustrant très bien la notion de libéralisation. La liberté de circulation des

touristes et voyageurs nous rappelle la notion de laisser aller et de laisser faire. Comme le

montre la politique d’open sky de Madagascar qui suppose l’entrée et la circulation des

voyageurs ainsi que des avions librement dans le territoire aérien malagasy.

Par ailleurs, le tourisme international est un des secteurs de l’économie qui a mieux résisté à

la crise que d’autres comme la construction, l’immobilier ou encore l’industrie automobile.

Même si le nombre d’arrivées de touristes internationaux a baissé par rapport à 2008, cette

diminution est moins forte que pour les autres secteurs précités. Cela peut être expliqué par le

repli des touristes sur le territoire national et international de proximité.

Les tendances sont telles que la croissance rapide du tourisme international a

engendré l’apparition de nouvelles destinations touristiques comme l’Asie ou le Moyen-

Orient.

En 2008, les trois premières destinations touristiques sont restées la France, les

Etats-Unis et l’Espagne tant en termes d’arrivées de touristes internationaux que de recettes

du tourisme international. Selon l’OMT, les trois premières régions d’accueil seront l’Europe,

l’Asie de l’Est et les Amériques (avec les Amériques centrales et du Sud qui connaissent déjà

une croissance de 4 à7% du nombre d’arrivées de touristes internationaux).

Page 23: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

15

b) Aspects économiques

A l'international :

«En tenant compte des impacts direct, indirect et induit du tourisme, la contribution du secteur

du tourisme et des voyages au PIB mondial est significative : 9 % du PIB (Direct, Indirect et

Induit)7 . Par ailleurs, les recettes du tourisme international se sont élevées à 1.245 milliards

de dollars dans le monde en 2014, contre 1.197 milliards de dollars en 2013, soit une hausse

de 3,7 % en termes réels (tenant compte des fluctuations des taux de change et de

l’inflation8).Ces recettes dues au tourisme international sont inégalement réparties selon les

pays de destination, les pays à vocation touristique de l’Union Européenne se taillant la part

du lion avec 30% (principalement Espagne, France, Italie, Allemagne, Royaume Uni,

Autriche, Grèce) suivi par l’Amérique du Nord avec 13% des recettes mondiales . Dans le

domaine de l’emploi, celui-ci est estimé à 250 millions de personnes, soit 6 à 7% de l’emploi

dans le monde, travaillant directement dans le secteur du tourisme, ou dans des activités

proches ou nécessaires au développement touristique. Du côté des échanges internationaux,

6% des exportations mondiales dont 1.500 milliards de dollars EU en exportations et 30%

des exportations de service sont réalisées dans le tourisme. Les investissements y sont estimés

par la Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement (CNUCED) à

environ 10% du montant annuel des investissements mondiaux (1 200 Mds US$)9. En termes

de volume, selon le dernier Baromètre OMT du tourisme mondial, « les arrivées de touristes

internationaux ont atteint 1 milliard 138 millions en 2014, une augmentation de 4,7 % par

rapport à l’année précédent, tandis qu’en 2015, les arrivées internationales ont progressé de

plus de 4%, ce qui constitue un record de 1.2milliards10

»

c) Tourisme et pays en développement

Le tourisme serait-il un moyen pour amorcer le développement ? Qui veut la fin veut

les moyens.

En effet, promouvoir le tourisme pourrait être une issue pour arriver à la croissance à

condition que toutes les mesures de réussite soient prises et qu’il n’y ait pas mauvaise gestion

et exploitation des ressources non seulement naturelles mais aussi et surtout humaines. Cela

sous-entend des infrastructures favorables aussi bien à la circulation des touristes qu’à

7(Source : Faits saillants, OMT juillet 2015).

8Faits saillant OMT du tourisme, édition 2015 9Le poids économique et social du tourisme, conseil national du tourisme, session 2010

7 OMT, 18 Janvier 2016 8OMT , 18 Janvier 2016

Page 24: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

16

l’instauration des investissements. En d’autres termes, une sécurité physique des personnes

concernées et surtout celle des investissements qui y sont implantés. Ce genre de tourisme est

d’autant plus intéressant qu’il représente une part significative dans le développement

économique du pays. En 2008, la part du tourisme international qui revient aux pays en

développement est de 45%11

.

Seulement, ce n’est souvent pas suffisant pour les pays en développement qui se

retrouvent parfois piégés par le tourisme aussi bien sur le plan économique que social.

Le tourisme apparaît indéniablement comme une source d’enrichissement et de croissance.

Mais néanmoins, dans la perspective du développement, il serait prématuré de le considérer

comme une panacée. L’expérience montre en effet qu’il s’agit d’une industrie complexe,

source de bénéfices mais aussi de préjudices à l’encontre des communautés les plus pauvres

envers lesquelles le tourisme véhicule souvent un message de ressentiment et de frustration,

voire d’atteinte aux valeurs et de déstructuration morale et éthique. De plus, la spécialisation

touristique, malgré certains effets multiplicateurs, s’accompagne souvent de phénomènes de

fuite et de déperdition, avec des impacts économiques, sociaux et environnementaux

lourdement négatifs.

2) Au niveau national

Le tourisme exerce un rôle social et économique de premier ordre et contribue à la

croissance nationale en passant par une amélioration du bien être des citoyens, des entreprises

et des acteurs économiques en particulier touristiques. Certaines mesures comme le contrôle

des changes apportent des restrictions ou sortie du territoire ; réveillant le tourisme national.

En période de crise, les pays disposant d’un patrimoine touristique national entreprennent des

efforts promotionnels pour inciter leurs habitants à passer leurs vacances sur le territoire

plutôt qu’à l’étranger. Elles ne peuvent cependant s’exercer que dans la période limitée dans

le temps d’une part afin de ne pas suivre à l’intérêt que représente le tourisme international en

particulier dans le domaine éducatif et culturel, et d’autre part afin d’éviter que des mesures

ne soient appliquées dans les pays représentant une source importante de clientèle touristique,

ce qui aboutirait à la réduction globale du tourisme international contraire à l’intérêt général.

11

Le poids économique et social du tourisme, conseil national du tourisme, session 2010

Page 25: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

17

Directement ou indirectement, le tourisme constitue une source d’activité pour un grand

nombre d’entreprises, permettant la création et le maintien de nombreux emplois.

a) Atouts économiques du tourisme

Comme nous l’avons vu précédemment, le tourisme joue un rôle important dans

l’économie d’un pays. Cependant, certains points indésirables sont à ne pas sous-estimer. Le

tableau suivant résume les potentialités positives et négatives du tourisme.

Tableau 1 : Les potentialités positives et négatives du tourisme :

Potentialités positives

Potentialités négatives

ASPECTS GENERAUX

Le tourisme se fonde sur la

mise en valeur de ressources

culturelles et naturelles

(soleil, mer, montagne)

largement

présentes dans les pays en

développement.

- La mise en valeur initiale

exige moins d’investissement

et moins de coûts de

maintien que

dans les autres activités.

- Par sa diversité, le tourisme

peut s’implanter dans de

nombreux pays ou régions.

La faible spécialisation des

destinations (tourisme de soleil et de

plage) rend les pays pauvres

fortement vulnérables aux

changements dans la demande

touristique

CONSEQUENCES

ENVIRONNEMENTALES

L’activité touristique s’avère

moins destructrice du milieu

naturel que d’autres activités.

-Dégradation des ressources

naturelles et environnementales,

avec une exclusion des

communautés locales et des

populations indigènes

Page 26: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

18

CONSEQUENCES

MACROECO

NOMIQUES

Le tourisme échappe aux

barrières douanières,

tarifaires ou non tarifaires

Développement des

infrastructures,

éventuellement au bénéfice

des communautés locales

-Effets de liaison et

stimulation des productions

locales de biens et de

services

-Diversification productive,

notamment dans l’agriculture

afin de répondre aux

commandes de l’hôtellerie

.

Les déséquilibres structurels

dans les pays de destination

engendrent une dépendance par

rapport aux pays riches,

aggravée par l’intégration

verticale et horizontale des firmes

touristiques (tour-opérateurs

notamment).

Les carences et la dépendance

entraînent des pertes économiques:

a)rapatriement des bénéfices

des investisseurs étrangers

b) faible pouvoir de négociation

des pays d’accueil en matière

de prix

CONSEQUENCES SUR LE

MARCHE DU TRAVAIL

Le tourisme ne requiert pas

une formation initiale

importante dans la plupart

des emplois créés.

-Activités souvent intensives

en main-d’œuvre.

-Le tourisme saisonnier

remplit une fonction

d’ajustement social.

-Faibles qualifications des emplois

créés.

-Déqualification tendancielle

de la main-d’œuvre.

-Précarité des emplois.

-Faibles rémunérations

Page 27: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

19

CONSEQUENCES SUR

LES ECONOMIES

LOCALES

Pour les économies

locales, opportunités

d’offrir des biens et des

services

touristiques

-Effets multiplicateurs aux

niveaux des productions et

des revenus

.

-Augmentation des prix du foncier

bâti et non bâti.

-Déstructuration des économies

Locales avec des difficultés

d’accès aux ressources productives

-La spécialisation touristique peut

conduire à un recul des

productions locales et un

processus de désindustrialisation

. -Croissance du secteur informel et

des micros entreprises

Source : D’après l’étude menée par Manhchien Vu, Submitted on, 18 Feb 2008

b) Tourisme et crises économiques

Même si le tourisme est moins sensible aux changements que les autres secteurs, cela

ne veut pas dire qu’il en est indifférent.

Les chocs structurels comme conjoncturels ont un impact majeur sur le tourisme et son

épanouissement. Les crises économiques, s’accompagnant de crises socio politiques,

aggravent la situation précaire du secteur touristique surtout dans les pays en développement.

En effet, ces crises, qui sont souvent cycliques et qui forment un cercle vicieux condamne le

tourisme à une stagnation voire à une récession. Les crises sociales entrainent une instabilité

économique qui fragilise les entreprises locales et décourage les investisseurs étrangers. Cela

s’accompagne d’une diminution d’entrée des Investisseurs Directs Etrangers (IDE) à cause de

l’environnement instable, malsain, non incitatif.

Les autres agrégats économiques n’en sont pas moins épargnés. L’inflation est

accentuée par les crises économiques répétées. Tandis que le taux de chômage lui est de plus

en plus élevé car les entreprises existantes sont contraintes à fermer leurs portes à cause de la

situation économique précoce, alors même qu’aucune création d’emploi n’est possible.

Ainsi, le tourisme est une activité économique qui revêt une importance relative pour

chaque pays. Son rôle dans les relations internationales est d’autant plus significatif qu’il est

le véhicule par excellence de la mondialisation. Au niveau national, il peut être interprété

Page 28: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

20

comme un instrument de relance économique mais si ses externalités ne sont pas maitrisées, il

peut être un frein au développement d’un pays. Sur le plan économique, il possède des

potentialités positives aussi bien sur le plan domestique et environnemental et

macroéconomique. Sans oublier des points négatifs qu’il convient de bien prendre en compte

car pourraient induire le pays dans un cercle vicieux où le tourisme ne serait qu’un moyen de

dérision et de perturbation nationale.

Page 29: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

21

CHAPITRE II: LE TOURISME A MADAGASCAR

Madagascar est un pays à potentiel national et touristique hors du commun. Ses richesses

sont inestimables et, si elles sont bien exploitées, celles-ci pourraient être un grand atout pour

notre pays. Qu’en est-il du tourisme à Madagascar, quels en sont les enjeux et quels obstacles

font entrave à son épanouissement dans notre pays ? Ces questions méritent d’être maintenant

soulevées.

Section1 : Description du secteur tourisme à Madagascar

Le secteur tourisme englobe des activités diverses et donc concerne différents acteurs

économiques. Quelles sont les entités concernées et quelles corrélations existe-t-il entre ces

dernières ?

1) Le cadre législatif et institutionnel

a) Cadre légal

Comme tout secteur économique, le tourisme obéit avant tout àla loi suprême qui puisse

exister, à savoir la constitution. Par ailleurs, la diversité biologique comme l’air protégé

Antimena commune rurale Bemanonga beloTsiribihina est régie par le code du tourisme qui

est matérialisé par la loi n° 95/017 du 25 Août 1995.

b) Cadre institutionnel

L’administration du secteur tourisme se trouve actuellement sous la tutelle du Ministère

des Transports et du Tourisme. Suite aux réformes effectuées au sein du gouvernement

malgache, il s’est avéré nécessaire de rassembler le tourisme et les transports sous un seul

ministère. En effet, il existe une corrélation évidente entre ces deux secteurs. Les défis du

Ministère étant d’assurer la bonne gouvernance dans les secteurs du transport et de

promouvoir intensivement le secteur tourisme.

c) Un objectif commun

Le Ministère en charge du Tourisme est responsable de la politique touristique, toutefois, ses

activités se basent sur les missions suivantes :

Page 30: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

22

Promouvoir un développement touristique et éco touristique qui protège et sauvegarde

de l’environnement naturel et l’identité socioculturelle du citoyen Malagasy.

Assainir et augmenter les recettes du tourisme auprès de tous les acteurs concernés.

Encourager la relance des activités des acteurs touristiques.

Promouvoir la destination Madagascar.

2) les différents organismes œuvrant dans le tourisme

Pour qu’il y ait coordination entre les filières du Tourisme et les membres de chaque

filière, ces membres sont réunis dans des associations ou organismes. Ces derniers

sont rattachés au Ministère du Tourisme.

Il s’agit de :

L’INTH

L’ONTM

Les offices régionaux du tourisme

a) L’Office Nationale du Tourisme à Madagascar(ONTM)

L’ONTM se trouve être le point focal du développement du tourisme à Madagascar, et défend

la bonne pratique de la profession .L’ONTM créé le 04/12/2004 est une association reconnue

d’utilité publique suivant le décret n° 2004-863 du 17 Septembre 2004. Il regroupe les offices

régionaux du tourisme, les ONG, les représentants des filières touristiques : hôtellerie,

restauration, loueurs de voitures, écoles hôtelières et touristiques, compagnies

aériennes…Notons que les loueurs de voitures sont regroupés dans le GLVM (Groupement de

loueurs de voitures de Madagascar), les tours opérateurs dans le TOP (Tours opérateurs

Professionnels réceptifs de Madagascar), et les établissements hôteliers dans la FHORM

(Fédération des Hôteliers et Restaurateurs à Madagascar).

b) Les Offices Régionaux du Tourisme à Madagascar (ORTM)

Les ORTM sont en quelques sortes les antennes de l’ONTM au niveau des 22 régions de

Madagascar. Elles sont chargées de représenter l’ONTM à leur niveau respectif et de faire de

leur mieux pour promouvoir le tourisme dans les régions. En particulier, Antananarivo est

représenté par l’Office Régionale du Tourisme à Antananarivo (ORTANA).

Page 31: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

23

c) L’Institut National du Tourisme et de l’Hôtellerie (INTH)

Cet institut est l’école par excellence qui forme les jeunes diplômés aux métiers du tourisme

et de l’hôtellerie.

3) Le capital naturel

« Quel admirable pays que Madagascar ! Il mériterait à lui seul non pas un observateur mais

des académies entières. C’est à Madagascar que je puis annoncer aux naturalistes qu’est la

terre de promission pour eux. C’est là que la nature semble s’être retirée comme dans un

sanctuaire particulier pour y travailler sur d’autres modèles que ceux où elle est asservie

ailleurs ; les formes les plus insolites, les plus merveilleuses s’y rencontrent à chaque pas. »

Philibert Commerson, 1770

Notre pays est un trésor en matière de richesses naturelles. La géographie généreuse, la faune

et la flore riche en diversité laissent un goût inoubliable à chaque découverte entreprise.

a) La géographie

Madagascar est la quatrième plus grande île du monde. Elle couvre une superficie de

592000km2. Les 5000km de littoral valent un capital balnéaire de classe internationale.

Quatre types de climats tropicaux, deux vents, seize fleuves et huit lacs conditionnent la

formation des végétales des flores et la survie des faunes sans compter les interventions

humaines. Les aspects du milieu physique, diversifiés, conduisent au traçage de la géographie

touristique de Madagascar en cinq grandes régions selon leurs atouts :

Les territoires centraux (Antananarivo-Antsirabe) : ville capitale, vigueur du relief,

conditions climatiques différenciées par rapport au reste du pays, agriculture et

riziculture d’une grande beauté.

La côte des îles vierges (NosyBe-Ambanja-Antsiranana) : magnifique baie

d’Antsiranana – principale destination du tourisme balnéaire. Elle est souvent décrite

comme la plus belle du monde après celle de Rio de Janeiro – étendue marine

apprivoisée – port de plaisance – paysage de criques.

La côte du capricorne (vers le sud et l’ouest : Toliary, Ifaty, Morondava) : profondeur

sous-marine – immenses récifs de corail à Toliary.

La côte des contrastes (dans le Sud Est) : combinaison de la forêt tropicale et de

savane semi-aride.

La côte des bois de rose (à l’Est) : est composée à 70% de forêt primaire –criques

intérieures – paysage de plage vierge – flânerie sur les réseaux navigables des

Pangalanes.

Page 32: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

24

b) La biodiversité

- En ce qui concerne la flore, sur les 19000 espèces de plantes de Madagascar, 80% des

espèces sont endémiques. Le pays à lui tout seul possède un millier d’espèces

d’orchidées, et 7 espèces de baobab, alors que le continent africain n’en possède

qu’une. On y trouve aussi de nombreux fruits exotiques : mangues, papayes, kakis …

- Quant à la faune, le taux d’endémisme est encore plus important : 32 espèces de

lémuriens, 120 amphibiens, 250 reptiles…Dans les montagnes, on trouve des

caméléons et des grenouilles géantes. Et sans oublier les baleines à bosse qui

immigrent à l’île de Ste Marie tous les ans.

A propos des parcs et réserves naturelles, les parcs nationaux et les aires protégées couvrent

3% de la superficie de l’île. Autour de Mananara-Nord se trouve une réserve de biosphère, et

sur la Côte Nord-Ouest quatre parcs marins. Cette diversité est illustrée par la carte de

Madagascar en annexe 1.

Le produit phare de Madagascar, classé Patrimoine mondial est la Réserve Naturelle Intégrale

des Tsingy du Bemaraha dans l’ouest. Il s’agit d’une spectaculaire formation géologique de

karst, comprenant un paysage rocheux de grottes, de cavernes et de rivières façonnées par le

calcaire.

Ainsi Madagascar est un des rares pays du monde à présenter une méga biodiversité. La

diversité biologique du littoral, plus importante que celle de n’importe quelle île de l’Océan

Indien (en particulier par la méga faune sous-marine) ainsi que la diversité du capital terrestre

fait de l’île une des plus étudiées au monde par les scientifiques. Les touristes sont servis pour

toute une gamme d’activités.

4) L’offre et la demande touristique

Par la définition « Le marché des produits touristiques est composé de l’ensemble des biens et

services destinés à satisfaire la demande touristique12

». En effet, il existe d’un côté une offre

touristique, et de l’autre une demande touristique.

12

Le tourisme de Raynouard R., France, Que sais-je, 1981.

Page 33: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

25

a) L’offre touristique

L’offre touristique, selon Pierre PY peut être définie comme « l’ensemble des services et des

biens finals proposés par le secteur touristique aux consommateurs ».

Historique

Pour la petite histoire, après l’indépendance en 1960, Madagascar a entretenu des liens avec

d’autres pays en dehors de la France et c’est en avril 1984 que Madagascar a pris la décision

de développer le secteur touristique. C’est l’un des secteurs porteurs de devises et avec

l’étendue du territoire et la diversité de la faune et de la flore, le tourisme est classé après le

produit halieutique de l’exportation. Le tourisme a des possibilités de se développer en

s’appuyant sur les efforts entrepris par les opérateurs économiques et l’Etat.

Madagascar possède des richesses naturelles exceptionnelles qui méritent d’être valorisées

pour avoir un impact sur la vie de la population et sur le plan économique. La rareté et

l’endémicité de nos espèces permettent aux touristes de mieux apprécier les valeurs

matérielles malgaches et cette situation sont vérifiées par l’affluence croissante des touristes à

Madagascar.

L’offre proprement dite

L’offre correspond aux divers produits et services offerts par le pays d’accueil aux arrivants,

ainsi que les divers acteurs économiques qui y sont concernés :

Le tourisme et le transport : des services inséparables.

Le transport aérien concerne les compagnies aériennes qui transportent les touristes vers le

pays d’accueil. Pour Madagascar, le principal est Air Madagascar.

Le transport maritime concerne les bateaux et les croisières.

Le transport terrestre dessert le pays concerne les activités telles que les loueurs de voitures et

de 4x4, les loueurs de quad et de vélo,

Produits et services :

Sites touristiques : il s’agit des différents lieux ou sites que les opérateurs proposent à

visiter : les parcs nationaux (telles que ceux de Ranomafana, Andasibe, …), réserves

naturelles (comme celles d’Ankarafantsika, Sarodrano…), circuits touristiques

(comme les circuits en canoe, à vélo, randonnées,…), monuments lieux célèbres à

visiter (exemple les Rova, la Reine de l’Isalo,…)

Page 34: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

26

Produits touristiques : articles de souvenir (art malagasy, tee shirt, broderies,

lambalandy..) ce que les malagasy définissent comme du « voandalana »

les services tels que l’Hôtellerie et la restauration, les chambre d’hôtes, les guides

touristiques, les agences de voyage, les tours opérateurs

b) la demande touristique

Les arrivées touristiques à Madagascar varient selon les mois de l’année, ceci en fonction de

la saison et des activités touristiques pratiquées. La saison sèche allant d’avril en octobre est

la meilleure saison touristique à Madagascar. D’avril à juin, c’est la bonne période, mais on

pâtit encore des conséquences des pluies sur les pistes. De Septembre à octobre, on peut voir

tout en même temps. Mais la haute saison se situe de juillet à août. De janvier à mars, on a le

risque de cyclones. Cette tendance est illustrée par le graphique suivant :

Graphique 1 : Evolution des arrivées aux frontières de 2000 à 2006

(Source : Ministère des transports et du tourisme)

Page 35: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

27

Le nombre de touristes arrivant à Madagascar tourne aux environs des 270.000durant

ces trois dernières années13

. On constate sur le graphe que ce nombre augmente tous les ans, à

l’exception de 2002. Même si le secteur a connu une crise en 2002, soit une baisse de 63.76%

par rapport à 2001, les reprises se constatent à partir de 2003 pour jusqu’en 2006.

Le motif de visite de Madagascar relève surtout de l’écotourisme. En effet, une enquête

auprès des visiteurs en 2000, qui est une enquête sur échantillon financée avec l'aide de

l'Union européenne (UE), a permis de déterminer le pourcentage des différentes activités

auxquelles les touristes se sont consacré pendant leur séjour à Madagascar:

Tourisme balnéaire de soleil, mer et plage 19%

Culturel 15%

Sport/aventure 8%

Autres 3%13

L'enquête montre que Madagascar est principalement une destination écotouristique. Du fait

de son endémisme élevé, le capital écotouristique de Madagascar est littéralement unique. Son

capital soleil, mer et sable sont remarquables mais sont concurrencés par les autres

destinations balnéaires plus connues de l'Océan Indien.

Section2 : Analyse Diagnostic du secteur Tourisme à Madagascar

Si tel est le capital touristique de notre pays, une richesse inestimable, et que la demande se

trouve quand même développée, quels sont alors les forces et faiblesses de ce secteur ? Et puis

quels en sont les opportunités et risques ?

1) Analyse de l’existant

Relever les points forts et les faiblesses du tourisme à Madagascar est une tâche ardue.

Pour mener à bien cette investigation, il convient d’abord de procéder à une analyse de

l’existant pour ensuite soulever les points forts et faibles.

a) Les infrastructures touristiques

Parce qu'une grande partie du tourisme à Madagascar se base sur les ressources

naturelles, les termes écotourisme, tourisme naturel et tourisme sont utilisés de façon égale.

13

Voir les statistiques en annexe, République de Madagascar: Etude du Secteur Tourisme ,AfricaRegionWorkingPaper Series No. 63 (French Version)

Novembre 2003

Page 36: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

28

Bien qu'une distinction soit faite entre écotourisme et tourisme balnéaire, ce dernier se base

aussi originellement sur les ressources naturelles sous-marines et sa vie sauvage.

Concrètement, l’offre peut se mesurer en termes de capacités d’équipement, d’hébergement et

de transport touristiques (nombre d’anneaux dans les ports de plaisance, de chambres ou de

lits d’hôtels, de sièges offerts par les compagnies aériennes) ainsi qu’en qualité.

Il a été par exemple instauré des normes internationales pour évaluer la qualité des

services et produits offerts dans les établissements hôteliers. L’Etoile peut être considérée

comme une note en la matière. A Madagascar, très peu d’établissements remplissent aux

normes de qualité « Etoile ». Par contre, la catégorisation « Ravinala » permet de classer les

hotels à Madagascar suivant le niveau de luxe et de confort offert.

On peut apprécier clairement ces faits dans les données du tableau de l’évolution du

nombre des établissements touristiques ci-après

Tableau 2 : Evolution du nombre des établissements touristiques :

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006

Nombre

d’hôtels

644 695 717 768 853 937 1015

Nombre

d’EVAT

370 413 522 553 589 709 755

Nombre de

chambres

7779 8435 8780 9325 10230 10879 11872

Source : Ministère des transports et du tourisme

En 2006, Madagascar compte un nombre d’hôtels de 1015, et un nombre de chambres de

11872. De 2000 à 2006, les hôtels connaissent donc une croissance de57, 6%, tandis que les

EVAT14

ont augmenté de 104%. On peut interpréter ces augmentations par un accroissement

d’une part de la demande, et d’autre part des services touristiques.

Les établissements hôteliers sont classés par catégories Etoile ou Ravinala.

14

Les EVAT comprennent :

-Les voyagistes ou tour opérateur

-Les réceptifs

-Les agences de voyages

-Les entreprises de prestations touristiques spécialisées

-Les entreprises d’animation touristique

-Les entreprises de location de voitures, de matériels et d’équipements touristiques

Page 37: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

29

Tableau 3 : Répartition des hôtels par catégories Etoile en 2006

Classement 5 4 3 2 1 Total

Nb Hôtels 2 5 39 53 53 152

NbChambres 391 387 1213 1202 1185 4378

Source : Ministère des transports et du tourisme

La capacité d’hébergement des hôtels à catégorie étoile était de 4378 chambres en

2006, réparties dans 152 hôtels. Il n’existe à Madagascar que 2 hôtels de catégorie 5 étoiles.

Mais ce sont les catégories 1 à 3 étoiles qui dominent les 95% de ces hôtels. Finalement le

pays ne compte quasiment pas d’hôtels de luxe.

Tableau 4: Répartition des hôtels par catégories Ravinala en 2006

Classement 3 2 1 Total

Nb Hôtels 58 45 44 147

Nb Chambres 806 407 308 1521

Source : Ministère des transports et du tourisme

Les catégories Ravinala se classent de 1à 3 Ravinala. Il y a 147 hôtels classés de 1 à 3

Ravinala totalisant 1521 chambres dans 147 hôtels en 2006.Notons que, le taux moyen

d’occupation des hôtels est de 50% de 2003 à 2005.

b) Poids économique et social du tourisme à Madagascar

Le tourisme est un secteur économique de première importance pour Madagascar. Il

est une des activités économiques les plus importantes pour Madagascar, représentant

environ 3% du PIB national en 201315

. Il est une des premières sources de devises du pays.

En termes de volume, un peu plus de 344 300 touristes ont visité le pays en 2007 (voir

annexe Les recettes y afférentes sont assez significatives, tel que le tableau ci-après

l’indique :

15

Perspectives économiques en Afrique, Madagascar, BAD, OCDE, PNUD 2015, p5

Page 38: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

30

Tableau 5: Evolution des recettes en devises au titre du tourisme entre 2001 et 2007

Année 2001 2002 2003 2004(1) 2005 2006 2007

Millions de DTS 90.2 27.8 54 104.3 124.5 157.7 211

Taux MOYEN

dts/fmg

1 717 1 787 13 828 2 898.9 3 150.7 2 789

Milliards de FMG 151,1 48,8 468,45 1 442,2

343,5 496.7 586,7

Dépense moyenne

/touriste Hors

transports aériens

1 238

036

1 496 300

449

1 622 134

515

1 704 008 110

Source : Banque Centrale de la République de Madagascar, Direction des études

Note : en 2001 et 2004, l’unité monétaire était le FMG mais à partir de 2005, c’est l’Ariary

En termes d’emploi, En 2003, le tourisme génère quelques 14.010 emplois dans l'hôtellerie et

la restauration et 3.554 dans les établissements de voyage et d'animations touristiques.

L’évolution de ces chiffres est explicitée dans le tableau suivant :

Tableau 6 : L’emploi généré par le tourisme

1996 1997 1998 1999 2000 2001

Hôtels &

Restaurants

11,103 11,318 11,655 12,640 13,628 14,010

Entreprises de

Voyage et

d'Animation

2,604 2,661 2,708 2,934 3,231 3,554

Total 13,707 13,979 14,363 15,574 16,859 17,564

Source : Ministère du Tourisme, République de Madagascar: Etude du Secteur Tourisme

,AfricaRegionWorkingPaper Series No. 63 (French Version) Novembre 2003

Page 39: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

31

2) Enjeux- Les forces et opportunités pour Madagascar

Comme il a été soulevé plus haut, Madagascar regorge de forces et opportunités,

encore faut-il savoir les exploiter. Les forces résident bien sûr dans la richesse naturelle et le

potentiel humain et économique du pays. Tandis que les opportunités se situent dans la

valorisation de cette richesse face à la demande florissante.

a) Les forces de notre pays

La richesse naturelle à Madagascar est inestimable. Déjà en matière forestière, notre

île fût jadis surnommée « île verte » car elle était quasiment recouverte de forêt. Non

seulement elle en était recouverte mais surtout par les plus belles espèces dont nombreuses

sont endémiques. Pour n’en citer que les orchidées, les baobabs, les ravinala,… Sans oublier

les animaux qui eux aussi sont extraordinaires et sont pour la plupart des cas des espèces

rares : les lémuriens, les caméléons, les papillons,… A peu près 98% des reptiles et des

amphibiens de l’île sont endémiques (Alliance Voahary Gasy, A titre d’exemple, Madagascar

est un paradis pour amateurs d’oiseaux avec plus ou moins 250 espèces d’oiseaux dont

environ 106 sont endémiques .La moitié de la population des caméléons sont endémiques,

plus de 60 espèces de geckos, les espèces menacés de lémuriens, la tortue d’espèce rare et

l’oiseau éléphant qui a pratiquement disparu. Environ 92% des poissons d’eau douces sont

endémiques. La perte de la forêt naturelle est estimée de 1 à 2% par an et Madagascar a perdu

plus de 85% de ces forêts et ceci est dû par la pratique de tavy (culture sur brûlis) ou culture

traditionnelle et les actes de feux de brousse .Jusqu’à présent, 43 parcs nationaux ont été

créés. Les parcs et les aires protégées recouvrent 3% (Chantal Blanc Pamard, Hervé Rakoto

Ramiarantsoa ,2003) de la superficie du pays. La plupart sont gérés et entretenus par

l’Association Nationale pour la Gestion des Aires Protégées ou l’ANGAP.

La richesse humaine : si on s’en tient aux statistiques, la population malagasy s’élève à

22 millions, qui plus est à moitié jeune, ce qui est significatif comme chiffre, abstraction faite

du manque d’éducation et de formation

Richesse en histoire : le patrimoine historique de notre pays est intéressant. De la

royauté à la colonisation, en passant par l’indépendance jusqu’à nos jours. Des points saillants

qui méritent d’être enregistrés dans l’histoire

La géographie constitue un point stratégique. En effet, le seul fait que ce soit une île

donne une attraction particulière à Madagascar. Madagascar a une variété de paysages qui

créent un énorme potentiel touristique. C’est un pays de contrastes avec des montagnes qui

Page 40: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

32

atteignent plus de 2 800 m dans les hauts plateaux, de vastes savanes, des forêts de tropicales

à feuilles persistantes et des plaines fertiles semées de rizières en terrasses.

La diversité culturelle : Madagascar a une culture différente de ses îles voisines les plus

rapprochés. La synthèse d’ethnies venant d’Asie, d’Afrique, d’Inde, des pays arabes et

Européens a engendré une culture ni asiatique, ni africaines, ni indienne, ni arabe, ni

européenne mais typiquement Malgache avec une langue commune. Madagascar a deux

langues officielles : le malgache est la langue quotidienne et le français utilisé à des fins

littéraires et administratives .Les Malgaches sont officiellement divisés en 18 tribus

différentes. Le pays est composé d’un mélange de culture qui ne peut être trouvé ailleurs au

monde. Chaque tribu et région à sa propre culture avec un style de vie, une architecture et des

traditions particulières.

L’art : L’industrie artisanale se caractérise par la grande variété de ses produits et

techniques comme le bois travaillé, la broderie et les bijoux. La diversité des produits est la

conséquence de la multiplicité culturelle et ethnique. La plupart de ces groupes ayant

développé leurs propres produits avec leurs propres styles. La grande majorité de ces produits,

même les plus simples intéressent beaucoup les touristes étrangers : le bois sculpté de la tribu

de Zafimaniry, le papier artisanal Antaimoro, la broderie Richelieu de Nosy Be, les

instruments de musiques Malgache, le cuir, la marqueterie, les broderies aux thèmes

traditionnels, les tissus faits mains de batik, soie ou coton, le tissage de raphia, les bijoux en

corne de zébu, des objets fabriqués de pierres taillées, les parfums, par exemples ylang ylang,

les épices, par exemple vanille, girofle et poivre, des pierres précieuses et semi-précieuses,

des voitures fabriqués de vieilles cannettes. Il n’y a que quelques marchés qui se spécialisent

en artisanat en dehors du capital et l’artisanat s’achète d’habitude dans les marchés ordinaires.

Un marché de l’artisanat a été établit sur la route de l’aéroport entre Antananarivo et

l’aéroport d’Ivato. De plus petits marchés existent dans certains villages à travers le pays et

entre autres, aux aéroports d’Antananarivo et de Nosy Be. L’artisanat donne souvent aux

touristes une raison de visiter le marché et de faire des excursions dans des endroits éloignés.

Les pavillons de vente et les hôtels de study se concentrent dans le capital. Les centres de

vente des produits artisanaux les plus connus sont le pochard à Analakely

.

Page 41: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

33

b) Les opportunités qui se présentent

Plusieurs opportunités se présentent à Madagascar, qu’il convient de saisir et

d’exploiter au maximum.

b-1- Profiter au mieux de la mondialisation

La mondialisation est un grand atout pour la promotion du tourisme.

L’ouverture des frontières suite à la libéralisation et au libre-échange devrait être vu

comme une suppression des barrières au développement des pays en développement.

Les jeunes diplômés pourraient bénéficier des formations adéquates pour se mettre à jour

et être concurrents par rapport aux travailleurs de l’extérieur, afin d’augmenter la

qualification et la compétitivité de la main d’œuvre locale.

Les échanges internationaux en matière touristique se trouvent aussi boostées grâce à cela.

Via internet, la promotion du tourisme est accélérée. Les publicités postées sur internet,

parcourent le monde et augmente ainsi l’attractivité du pays. Mais inversement, toute

mauvaise circonstance ou nouvelle est aussi propagée très rapidement à cause du web.

b-2- Plusieurs entités œuvrent pour aider Madagascar dans la promotion du

tourisme

L’élaboration du Schéma Directeur du Tourisme « Tourism Master Plan of

Madagascar » (TMP) a été confiée au groupe allemand GermanTourism Organisation for

Development and Investment (GATO AG). Ce TMP permettra de mieux cerner et

d’engager l’ensemble des actions visant à développer le secteur conformément aux

objectifs définis dans la politique gouvernementale.

- La Banque Mondiale a déjà effectué une analyse du secteur tourisme. La prochaine

étude sera orientée essentiellement sur 2 niveaux :

l’identification des actions prioritaires, tant au niveau des sites que des

fonctions, pour la mise en place d’un partenariat effectif et efficient entre les

différents acteurs ;

la coordination entre tous les acteurs en tenant compte du fait que le secteur du

tourisme a besoin de l’expression et de la concrétisation d’une volonté

politique et de la dynamique du secteur privé.

- Le service de la Coopération et d’Action Culturelle de l’Ambassade de France

intervient, sans interruption, dans le secteur touristique à Madagascar depuis 1993.

Ce soutien s’est traduit principalement par un appui institutionnel apporté au Ministère

de l’Environnement des Eaux et Forêts et du Tourisme, à la Maison du Tourisme et à

Page 42: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

34

l’Institut National de Tourisme et de l’Hôtellerie (INTH), l’école hôtelière de

Madagascar. Le projet de Fonds de Solidarité Prioritaire « Renforcement des capacités

institutionnelles du secteur Touristique en partenariat avec le secteur privé », dont la

finalité est d’accroître le nombre d’entrées touristiques dans le cadre du

développement d’un tourisme durable et responsable, a démarré officiellement le 15

avril 2003

3) Les obstacles de développement du secteur tourisme à Madagascar

Malgré l’existence et l’abondance des sites ou lieux paradisiaques, le développement du

tourisme à Madagascar est encore insuffisant. Plusieurs obstacles contribuent à ce résultat

médiocre.

Instabilité politique économique et sociale

Ce problème est la source de tous les maux à Madagascar. En effet, cette instabilité, qui ne

s’est jamais résorbé, engendre un cercle vicieux dont le pays ne s’est pas encore échappé

jusqu’à maintenant. Crises sociales et ethniques, insécurité, délinquances, toutes les formes de

criminalité se propagent dans toute l’île condamnant la population locale mais aussi et surtout

les visiteurs dans une sensation de précarité extrême.

La sécurité :

L’insécurité est devenue un problème majeur à Madagascar. La sécurité des visiteurs n’est pas

très assurée puisque beaucoup des agresseurs peuvent circuler dans l’île. La pauvreté pousse

de nombreuses personnes à commettre des pillages et délits criminels, en particulier dans la

capitale. Nombreux sont les touristes victimes de vols, de kidnapping, d’escroquerie même de

menaces meurtrières en échange de quelques sommes.

le système de change

Les agences bancaires et les bureaux de changes sont insuffisants. Certaines banques ne sont

pas encore dotées de distributeur automatique des billets. Dans quelques endroits, il n’existe

qu’une seule banque et des endroits qui n’en n’ont même pas. Cela oblige les visiteurs de

voyager avec une énorme somme d’argent. Ils se sont confrontés aux risques d’insécurités

face aux dahalo (malfaiteurs) attaquant les voitures sur quelques routes nationales.

Quelques hôtels et centres commerciaux seulement acceptent la carte de crédit.

Contraintes en matière de coût de transports

A Madagascar les infrastructures de transport constituent l’un des principaux blocages à

l’essor du secteur touristique. Sur le plan aérien, du fait de l’absence de concurrence, les coûts

Page 43: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

35

des billets d’avion sont exorbitants par rapport à l’échelle mondiale et constituent au moins

50% des dépenses des visiteurs.

En ce qui concerne les trajets intérieurs, suite au transport aérien trop coûteux, il est forcé aux

personnes voulant se déplacer rapidement de louer des 4x4, souvent hors de prix également.

le transport national et international

Pour ce qui est de l’infrastructure routière, elle est très mauvaise, car on lui accorde peu

d’entretien. Seulement 7.000 sur les 35.000 km de route sont goudronnées, donc adéquates et

praticables.

L’infrastructure routière est inadéquate dans les circuits reliant les provinces et parfois même

dans les circuits à l’intérieur des villes. Mais le plus grand problème à la circulation routière

se situe pendant les périodes pluvieuses allant de Janvier à Mars, où les pluies torrentielles

endommagent énormément les routes. Elles deviennent pour la plupart embourbées et

inondées et il est pratiquement impossible de circuler.

La destination Madagascar est chère, d’autant que le vol d’Europe jusqu’à Antananarivo reste

probablement parmi les plus chers sur l’Afrique et l’Océan Indien puisque le nombre

relativement faible de passagers annuels n’a pas permis aux prix de baisser.

Comparés aux normes internationales, les procédures existantes doivent être revues afin de

pouvoir recevoir des vols longs courrier. La capacité de l’aéroport est très faible, ce qui fait

que la procédure pour les arrivées et les départs est très lente. Les voyageurs doivent montrer

leur passeport quatre fois en moyenne et des officiers sans scrupules acceptent des “cadeaux”

pour accélérer la procédure. Les douaniers n’ont qu’un scanner à leur disposition pour vérifier

les bagages.

A son arrivée le visiteur doit s’attendre à au moins une heure et demie pour le contrôle du

passeport et de ses bagages (l’enregistrement des ordinateurs et des appareils photos est

particulièrement lent et manque de professionnalisme). Il faut ensuite compter environ une

heure pour arriver au centre d’Antananarivo, suivant la circulation.

Enfin, en ce qui concerne l’infrastructure marine, le pays ne possède que de vieux bateaux qui

normalement ne devraient plus être en état de se lancer sur mer.

Contraintes en matière d’hébergement

La majorité des hôtels à Madagascar ne suivent pas les normes internationales. Il ya un

manque de professionnalismes des personnels. Les tarifs sont très élevés par rapport à la

qualité de service. Les services annexes sont insuffisants ou même inexistants. (Téléphone,

fax) les chambres sont insuffisantes .Quelques hôtels seulement respectent les normes comme

le Carlton.

Page 44: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

36

En matière de promotion

Le ministère du tourisme possède de nombreuses ambitions pour ce secteur mais le faible

budget entre ses mains limite son action. Il n’a malheureusement pas réussi à convaincre le

gouvernement des avantages que peut apporter le tourisme dans l’économie nationale. Vu que

l’Etat ne considère pas le secteur comme une industrie d’importance, il ne lui donne pas le

privilège de bénéficier des ressources adéquates pour l’infrastructure et la promotion.

Ajouté au manque de financement, le secteur du tourisme est également victime d’un manque

de partenariat entre les secteurs publics et privés. En effet, pour pouvoir réduire les obstacles à

la croissance du tourisme, l’union du secteur public avec des firmes à but lucratif mais

également avec des représentants de la société civile et des communautés locales serait d’un

grand secours.

Vu que le ministère du tourisme n’est pas appuyé par le gouvernement dans sa lutte pour

développer le secteur touristique, il ne dispose pas des fonds nécessaire pour assurer la

promotion adaptée du pays. Les tours opérateurs ont affirmé que le désengagement de l’Etat

dans l’appui de la promotion du pays comme destination phare du tourisme constitue un

obstacle majeur au développement touristique.

A l’échelle mondiale, les pays qui ont un succès dans le tourisme sont ceux qui subordonnent

efforts et financements des secteurs publics et privés pour promouvoir le pays .Il y a quelques

années, le Kenya et l’Afrique du Sud, deux pays à atouts touristiques sauvages ont

respectivement dépensé 10 millions d’USD et 23 millions d’USD dans la promotion

touristique. Comparé à leurs chiffres, celui de Madagascar reste déplorable. Le pays n’a

dépensé que 100 000 USD pour la promotion du tourisme en 2002.

Ce qui est tout à fait désolant, puisque avec ses grandes potentialités naturelles Madagascar

devrait pouvoir être capable d’attirer des touristes au même titre que les Caraïbes ou Hawaï, et

soutenir la concurrence internationale. Cependant, ce n’est pas possible vu le faible budget

dont le pays a en sa possession.

Le foncier

Les restrictions foncières dont l’Etat fait preuve actuellement nuit à l’arrivée des capitaux

dans le pays. En effet parmi les nombreux obstacles encourus par les investisseurs hôteliers, le

plus fréquemment mentionné est celui lié à l’acquisition de titre foncier.

Jusqu’aujourd’hui, moins de 15% du territoire national ont été formellement enregistré. Or,

pour avoir une totale confiance du projet instauré, les investisseurs aimeraient acheter des

terrains. Depuis l’indépendance jusqu’à mi-2003, l’achat de bien immobilier était strictement

Page 45: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

37

interdit aux étrangers. Mais soucieux de l’avenir économique du pays, l’Etat a décidé

d’alléger la loi foncière, permettant ainsi aux investisseurs d’acquérir des terrains, mais sous

certaines contraintes : un droit maximum de 25 000m2 et un apport numéraire de 500 00USD

au minimum.

La surface accordée aux investisseurs n’est pas adaptée au montant des investissements. Le

niveau d’investissement est donc limité.

L’éducation et la formation

A Madagascar, le manque de formation et de qualification technique constitue un énorme

blocage dans les industries. Le manque de formation ne concerne pas seulement les directeurs

et techniciens, mais également les personnels.

En effet, l’éducation de base semble être en baisse dans le pays, notamment celle se référant

aux langues. Peu de personnes à Madagascar sont capables de parler couramment en anglais,

même les plus éduqués ont encore des difficultés. Par conséquent, il devient difficile de

trouver des débouchés touristiques en Europe, aux USA, au Japon et dans d’autres pays

anglophones puisque les touristes et investisseurs potentiels ne peuvent pas facilement obtenir

des informations sur le pays vu qu’ils ne parlent pas français.

Ainsi, pour pouvoir élargir le champ d’activité touristique à l’exception des pays

francophones, un effort doit être accompli pour enseigner l’anglais dans les écoles et aux

personnels d’agences qui ont des contacts permanents avec les touristes.

Force est de constater le rôle important du tourisme dans la relance économique à

Madagascar. En effet, toutes les entités concernées œuvrent, collaborent et s’entraident pour

instaurer un environnement attractif pour les touristes, mettre en évidence les potentialités du

pays et limiter au maximum les obstacles au développement du tourisme. En effet, les

richesses, essentiellement le patrimoine naturel sont nombreuses et regorgent de beauté

exceptionnelle. Les opportunités ne manquent pas non plus, et devraient être exploitées au

mieux. Cependant, les obstacles sont eux aussi très nombreuses, ce qui limite le

développement du secteur comme celui des autres d’ailleurs.

Le tourisme a un mérite de participer au développement économique du pays, même si

c’est pour une infime partie. Le fait est que lorsque ce secteur s’épanouit, ses externalités,

négatives comme positives, se propagent dans tout le circuit économique, contribuant ainsi à

Page 46: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

38

la croissance économique du pays .En effet, le développement du tourisme influe

positivement sur celui des autres secteurs qui sont eux aussi boostés par l’afflux de touristes

qui doivent alors consommer et nécessitent des infrastructures performantes. Le circuit

économique est ainsi redynamisé. Le coté social quant à lui est celui qui en pâtit le plus à

cause des perturbations qu’engendre le tourisme.

Quelles sont ses contributions dans le développement économique du pays ? Telle est la

question qu’il conviendra d’élucider dans cette deuxième partie.

Page 47: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

39

PARTIE II : LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME

DANS LE DEVELOPPEMENT DE MADAGASCAR

Page 48: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

40

CHAPITRE I : le tourisme et la question de développement

Les avantages liés au développement du tourisme sont nombreux. Ces derniers créent

des corrélations avec les autres secteurs économiques qui réagissent positivement et

négativement selon le cas. Il s’agit dès lors d’appréhender les retombées du tourisme sur

chaque individu puis sur la nation toute entière.

SECTION 1 : LES RETOMBEES DE L’ACTIVITE TOURISTIQUE SUR LE PLAN

INDIVIDUEL

Lorsqu’il se développe le tourisme entraine aussi en parallèle le développement d’autres

secteurs environnants. Aussi bien sur le plan économique que sur le plan social, ses échos se

font sentir.

1) Les externalités formées sur le plan économique

Le tourisme génère des activités économiques conséquentes dans d'autres secteurs de

production et de services. Tandis que les individus ont aussi leur part de bénéfice.

a) Externalité sur les autres secteurs

le tourisme et le développement du transport

La majorité des touristes prennent au moins un vol national pendant leur séjour, et

même souvent plusieurs. C’est pourquoi il est essentiel d’établir des correspondances sûres et

efficaces entre tous les sites touristiques. L’évolution du tourisme est ainsi liée à l’évolution

de transport.

Air Madagascar a l’intention d’intensifier le vol entre Antananarivo et Paris. Le vol

Madagascar-Milan et Madagascar-Bangkok viennent d’être établit. Corsaire assure le vol

entre Paris Orly et Antananarivo. Air MAD propose de nombreuses correspondances

aériennes avec les îles voisines. Il assure la plupart des vols nationaux et internationaux mais

il existe huit autres compagnies aériennes qui assurent les vols nationaux et régionaux. A part

l’aéroport d’Ivato, il existe 55 aéroports dans le pays dont 12 sont gérés par ADEMA. Il n’y a

que très peu d’aéroports internationaux.

Coté maritime, Madagascar est actuellement sur l’itinéraire de plusieurs lignes de

croisière, dont: African Safari, Hebridean Island Cruises et Saga. Actuellement, les bateaux ne

font que brièvement escale à Nosy Be et Nosy Komba.

Il est évident qu’il faudra une meilleure infrastructure du port pour permettre aux grands

bateaux de croisière d’accoster. Également important comme condition préalable serait

Page 49: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

41

l’infrastructure des prestations à terre. Celle-ci doit être excellente puisque le temps passé sur

terre est relativement court, environ 9 heures actuellement.

Les visiteurs entreprennent d’habitude des visites guidées ou font des sports nautiques comme

la plongée. Ils passent aussi du temps à acheter des souvenirs et dînent souvent dans un

restaurant ou un hôtel local comme par exemple à l’Hôtel Vanille de Nosy Be.

Ecotourisme et environnement

L'expression tourisme durable décrit généralement toutes les formes de tourisme

alternatif qui respectent, préservent et mettent durablement en valeur les ressources

patrimoniales d'un territoire à l'attention des touristes accueillis, de manière à minimiser les

impacts négatifs qu'ils pourraient générer. L’écotourisme tient une première place dans les

activités touristiques de Madagascar. Il représente 55% des activités touristiques. Madagascar

offre une nature unique dans un paysage le plus fascinant au monde. Elle a une variété de

paysage, d’écosystème et de biodiversité. La faune de Madagascar est unique étant données

que la majorité des espèces sont endémiques .Afin de prévenir la destruction de ces ressources

naturelles, certaines zones sont protégées par l’Association National pour la Gestion des Aires

Protégées (ANGAP). Il existe 46 aires protégés et plusieurs parcs marins. Ces aires protégées

sont l’une des attractions principales de Madagascar. ANGAP divise les parcs en trois

catégories : réserves naturelles intégrales, parc national et réserve spécial.

Elle a développé des lignes directrices pour le développement durable de

l’écotourisme. Selon ANGAP, les lignes directrices de ce développement soutiennent la

protection des ressources naturelles, la préservation d’un écosystème sain, la mobilisation

d’initiative publique et privée, la préservation et la relance de la culture et des traditions

locales, la satisfaction des visiteurs et la contribution à un développement économique durable

.A part les aires gérées par l’ANGAP, d’autres zones ont aussi une certaine importance pour

les écosystèmes et le tourisme. Des ONG locales et des organisations internationales tel

Fanamby ou WWF, ainsi que des propriétaires privés se sont voués à l’établissement d’un

statut légal pour les écosystèmes qui ne sont pas encore protégés dans le cadre des parcs

nationaux et des aires de conservation. Ils œuvrent pour maintenir la biodiversité des zones

non protégées. Prenons l’exemple de Domaine Croix Vallon, le Daraines .Deux parcs

nationaux malgaches est classés dans le patrimoine international de l’UNESCO. La Réserve

Naturelle des Tsingy du Bemaraha à l'ouest, qui consiste en une spectaculaire formation

karstique géologique est aussi classée comme patrimoine mondial.

Page 50: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

42

La meilleure gestion de l’environnement et de l’écotourisme est un facteur de

développement.

Généralement

Le secteur de la construction est évidemment concerné pendant la construction des hôtels et

des installations rattachées au tourisme, y compris les infrastructures .Les hôtels et les autres

types d'hébergement génèrent une activité économique à travers des liens en amont et en aval

avec l'agriculture, la pêche et l'industrie. Les prestations de services touristiques et les

touristes eux-mêmes, à travers leurs dépenses personnelles dans et en dehors des

hébergements touristiques, créent une demande en matière de transport, de services bancaires

et d'assurance, de télécommunications, de services médicaux, de sécurité et de commerce de

détail, et plus particulièrement, d'articles d'artisanat et autres souvenirs. Le tourisme mène à la

création d'entreprises liées à l'eau, à la montagne et aux autres activités de récréation, de

même qu'à toutes les facettes du voyage et du transport. Les prestations personnelles

rattachées aux traitements thermaux et aux services traditionnels de beauté connaissent une

expansion du fait de la présence des touristes.

b) Externalités sur la population

Le développement du tourisme est un grand atout pour la population qui découvre alors un

bien- être économique :

Source d’emploi et de revenu

Plus de 22 000 personnes en 201416

dans le pays sont présentement employés dans le tourisme

et les occupations liées au tourisme.

Si l’on résume, le tourisme semblerait être la clé pour une augmentation de revenu et de

meilleure condition de vie pour la population.

Les prestations de services et les touristes eux-mêmes, à travers leurs dépenses personnelles

dans et en dehors des hébergements, créent une demande en matière de transport.

Par ailleurs, les emplois fournis par les EVPT (Entreprises de Voyages et de Prestations

Touristiques) c’est-à-dire les entreprises travaillant pour organiser les voyages, les circuits en

collaboration avec les hôtels : les Tour Operator (TO) et les agences de voyages : les

prestataires de services touristiques ne cesse d’augmenter. Cela marquant ainsi le

développement du tourisme, par conséquent, le nombre de chômeurs diminue. Les guides

touristiques ou des chauffeurs guides trouvent leurs emplois au sein de ses firmes.

16

INSTAT

Page 51: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

43

Amélioration des indicateurs économiques

En conséquence, au moins pour sa part le secteur tourisme a contribué à diminuer le nombre

de chômeurs. Des guides touristiques ou des chauffeurs guides trouvent leurs emplois au sein

de ses firmes. Guides touristiques, guides chauffeurs pour visiter la ville. Sans oublier

l’existence des guides « freelance » qui assurent le déplacement des touristes sans dépendre

des agences de voyages, des tours opérateurs ou des hôtels.

Les emplois fournis par les EVPT font réduire le chômage. Le nombre de sans-emploi

diminue donc ils reçoivent du revenu et de ce fait il y a diminution de la pauvreté et donc par

voie de conséquence une amélioration du bien- être. En améliorant l’emploi et le revenu de

chacun, le tourisme pourrait contribuer à augmenter le pouvoir d’achat individuel, et ainsi à

limiter le taux d’inflation dans le pays, donc à une augmentation du PIB par tête et à long

terme à l’amélioration du PIB national, ce qui conduit à la croissance du pays.

2) Au niveau social

Si l’économique a reçu sa part de gâteau, le social lui aussi bénéficie des externalités du

développement du tourisme. Sauf que celles-ci ne sont pas toujours positives.

a) Amélioration du bien-être social

Il y a effectivement amélioration du bien-être car :

Les agriculteurs et les éleveurs ont la chance d’approvisionner les hôteliers et les

restaurateurs. La qualité et la quantité des produits nécessaires au fonctionnement des hôtels

et restaurants doivent répondre aux besoins des clients. Ils assurent une bonne quantité de

vente et améliorent leurs récoltes et leurs méthodes de travail.

Comme toute activité humaine, l’artisanat exerce un indicible attrait, une véritable

fascination. En tourisme, les soins apportés aux produits finis donnent beaucoup d’attirance

aux visiteurs .Et grâce au néo artisanat ou artisanat à l’usage touristique, les artisans profitent

de spéculation sur la vente de leurs produits

La préservation de l’environnement : A Madagascar, il y a impact positive sur

l’environnement qui constitue le bien être public car si l’environnement est saine ce n’est pas

la seul personne qui en profite mais tout le monde. On voit cela à travers le tourisme vert qui

occupe 55%des activités touristiques malgache, il définit un voyage dans les régions

naturelles avec des objectifs multiples : compréhension de l’histoire naturelle et culturelle de

l’environnement. Il apporte des avantages à la population locale. Le développement de

Page 52: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

44

l’écotourisme doit être suivi d’aménagement environnemental afin de sauvegarder les faunes

et les flores endémiques, constituant les attraits touristiques de la grande île. En effet, la

protection de ces espèces rares et la préservation de l’environnement doivent être mises en

place

b) Retombées négatives du tourisme : le tourisme sexuel

Les aspects négatifs du tourisme sur le plan social peuvent comprendre une

augmentation de la prostitution jusqu'à sa pire forme de prostitution des enfants. Le tourisme

sexuel consiste à venir dans un pays dans le but de profiter des produits sexuels qui peuvent

s’y retrouver : prostitution, pornographie,…

Le Ministère du Tourisme a pris conscience de l'existence de la prostitution des enfants à

Madagascar (particulièrement à Nosy Be et Diego Suarez) et il y a des rumeurs insistantes de

liens au milieu de la pornographie internationale. Le Gouvernement mène une campagne

active contre ces pratiques utilisant tous les moyens de communication, y compris des

affiches voyantes. La campagne établit que les contrevenants seront poursuivis selon la pleine

application de la loi et, en application d'une convention internationale récente, jusque dans

leur pays d'origine s'ils quittent le pays de destination. Le Ministère a noté que la pauvreté

extrême amène quelquefois les parents à s’arranger avec les contrevenants dans la suppression

des preuves. Pendant les rencontres avec le Ministère du Tourisme, leur détermination à

éradiquer cette activité intolérable était évidente. L'Organisation Mondiale du Tourisme a

récemment publié un Code d'Ethique et tous les membres, y compris Madagascar, sont

encouragés à adhérer à ses principes.

SECTION2 : LES RETOMBEES SUR LE PLAN NATIONAL

Si sur le plan individuel, le tourisme procure le bien être de chacun même si certaines

de ses facettes ne sont pas louables, son développement contribue-t-il à un développement

socio-économique réel de la nation ?

1) Au niveau économique

Le développement du secteur tourisme participe entraine –t- il développement

économique du pays ? Telle est la question à laquelle nous essayerons de trouver réponse.

Page 53: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

45

a) Les bénéfices générés par l’activité touristique.

Nombreux sont les bénéfices procurés par le secteur tourisme.

Les Recettes en Devises

Une grande partie des dépenses des touristes concerne des achats en dehors du lieu

d'hébergement et des prestations de services publiques et privées qui ne sont pas

spécifiquement rattachées au tourisme. De telles estimations n'existent pas pour Madagascar.

Les dépenses des touristes sont calculées à partir des données fiscales des hôtels, des données

sur les échanges de devises dans le pays et des enquêtes visiteur auprès de touristes sur le

départ. Toutes ces estimations se caractérisent par leur imprécision. A Madagascar, selon la

Banque Centrale, le tourisme est un des trois premiers secteurs en termes de recettes en

devises, fluctuant en rang avec les entreprises franches et la pêche. Les gains du tourisme ont

augmenté de l'ordre de 11% sur les dernières années. Les recettes du tourisme figurent dans le

Tableau 7 – bien que le nombre de touristes ait continué à augmenter en 2001, les revenus

totaux ont baissé laissant penser des pressions sur les prix. Cependant, compte tenu des

difficultés à définir qui exactement est un touriste et à reconstituer la totalité des dépenses des

touristes, toutes les estimations concernant les gains du tourisme ne doivent être

qu'expérimentales.

A Madagascar, selon la Banque Centrale, le tourisme est un des trois premiers secteurs en

termes de recettes en devises. Ci-dessous le tableau de l’évolution de recettes en devises,

fluctuant en rang avec les entreprises franches et la pêche.

Tableau7 : Evolution des recettes en devises au titre du Tourisme

1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006

Millions de DTS 72,9 91,9 90,2 27,8 54,0 104,3 104,3 157,7 Millions

DTS

Taux moyen DTS/

FMG (1999-2004)

8 586 8 934

8 376 8 773 8 675 13 828 2

898,9

3

150,7

Ar

Milliards FMG (1999-

2004)

625,9 821,0 755,5 243,8

8

468,4

5

1442,2

343,0 496,7 Milliards

Ar

Source : Ministère de la culture et du tourisme, 2006

Dépenses moyenne/touriste Hors transport aérien

Page 54: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

46

En 2001, les recettes générées par le tourisme a connu une légère baisse et elles

recommencent à se redresser. En 2005, il a atteint plus de 15% par rapport à l’année

précédente.

L’estimation de recette jusqu’au mois de juillet 2007 est de 106 millions de DTS alors

qu’en 2006 elle était de 157,7 millions de DTS.

En 2008, les recettes ont atteint les 302.6 million DTS mais a brusquement baise de116.0

millions en 2009 est n’a plus atteint ce pic jusque en 2013.Ceci n’est autre que l’effet des

crises politique existant à Madagascar en 2009. (cf. tableau ci-dessous)

Tableau 8: Evolution Recettes du tourisme (en millions DTS) de 2006 à 2013

Dénomination

Indicateurs

prioritaires

2006 2007

2008 2009 2010 2011 2012 2013

Nombre

cumulé

d'emplois

directs crées

dans le secteur

tourisme

24.500 25.300 26.937 29.389 31.209 34.328 36.716

Nombre de

touristes

visitant

Madagascar

375.000 162.687 196.052 225.055 255.942 196.375

Recettes du

tourisme (en

millions DTS)

302,6 116,0 139,7 160,0 183 256,6

Source : Ministère du Tourisme et de l’Agriculture

Impôts et Taxes

Les revenus du Gouvernement sont générés par divers impôts, y compris les taxes et

impôts sur les ventes, la valeur ajoutée (TVA), les chambres, d'aéroport or de départ, sur les

revenus des sociétés, les salaires, les charges sociales et les propriétés. Des revenus

proviennent également des taxes d'importation, des droits d'atterrissage des appareils et des

Page 55: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

47

droits de quai des navires de croisière. Le montant exact des impôts levés sur le tourisme est

difficile à évaluer à cause de la dispersion des dépenses liées au tourisme et de la diversité des

biens et services utilisés par le tourisme.

Par ailleurs, les collectivités Territoriales Décentralisées (CTD) y trouvent aussi leur

compte en tirant profit des différentes taxes para fiscales telles que les diverses redevances,

tickets, etc.

b) La destination des bénéfices générés par le tourisme

Les dépenses réelles des touristes à l’intérieur du pays ne sont pas prises en compte,

ainsi que les ventes des billets d’avions. Actuellement, le tourisme est inclus dans le PIB par

secteur de Madagascar sous la rubrique “Commerce, Hôtels et Restaurants”. En mettant dans

la même catégorie le commerce et le tourisme, la contribution de chacun ne peut être bien

appréhendée

Les dépenses touristiques en tant que pourcentage du PIB se sont élevées à 20,5%. Il

apporte beaucoup d’avantage sur l’économie. La croissance économique du pays peut venir

du tourisme.

La contribution du secteur tourisme à l’économie ne se limite pas à l’apport en devise.

Il attire aussi des investisseurs dans le domaine de l’agriculture, l’élevage, l’artisanat, etc.

Ainsi, le budget de l’Etat se trouve alimenté par les recettes générées par l’activité touristique.

Certaines recettes, parafiscales elles, sont destinées aux collectivités Territoriales

Décentralisées(CTD)

L’économie elle aussi est une des destinataires car, même non chiffrée, ses avantages

sont énormes.

c) Le revers de la médaille

Il faut prendre en compte des fuites qui ne constituent pas vraiment des pertes mais

surtout pas des gains pour le pays. Les fuites pourraient être définies comme la part d'un

dollar dépensé par le touriste qui quitte le pays pour payer les importations consommées par le

secteur du tourisme. Une définition élargie des fuites couvre les paiements effectués par les

touristes dans leur pays d'origine pour les transactions de voyage, d'assurances et financières.

L’existence de fuites internes et externes minent la viabilité économique et financière de

l’industrie touristique dans les pays les moins avancés en érodant ses ressources attractives, en

affaiblissant ses capacités d’investissement (en capital physique et humain) et en dépréciant la

base fiscale de l’État - donc ses investissements en infrastructure dans cette activité. Les

Page 56: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

48

fuites, souvent fortes dans ces pays, compromettent ainsi directement le caractère

économiquement durable du tourisme à long terme.

2) Au niveau social

L’épanouissement social du pays peut aussi avoir comme origine le développement du

tourisme.

a) Bien être national

Le bien être étant une disposition agréable du corps, de l’esprit, aisance matériel et

financière, l’apport du secteur tourisme contribue fortement au bien être national car

comme on a vue précédemment il a contribué fortement à la création d’emploi, à la

recette de l’Etat et par conséquent au PIB national.

Par l’emploi qu’il génère, il diminue le nombre de chômeur surtout dans les zones

touristiques les plus fréquentés. De ce fait par les revenu que les travailleur dans ce

domaine ont, ils peuvent ils peuvent allouer les ressources pour maximiser ses besoins

et avoir une maximum de satisfaction quant à leur besoin. Par voie de fait, il y a

réduction de la pauvreté de chaque individu, et les charges de l’Etat diminuent.

Le bien être individuel augmente vu qu’ils perçoivent du revenu et le bien être national

étant la somme de l’amélioration du bien-être de chaque individu alors le secteur

tourisme contribue de ce fait au bien être national.

Un autre aspect du bien être consiste en l’implication de la communauté.

Souvent, l’écotourisme représente le seul projet qui puisse apporter de l’argent dans

des économies de subsistance de régions éloignées. En plus de diversifier les sources

de revenus et de créer des emplois pour les pauvres, de tels projets touristiques

peuvent conduire à des externalités environnementales positives. Les initiatives en

cours à Madagascar sont entre les mains des ONG ayant une expérience considérable

du travail avec les communautés locales en les appuyant à introduire le tourisme dans

leurs activités économiques.

Page 57: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

49

b) Développement des relations internationales

Les sites touristiques tels que aires protégées, sites historiques et culturels, monuments attirent

les visiteurs tout en relation permanente avec la population locale. Pour ce faire, les habitants

doivent apporter des engagements et de bons entretiens aux lieux à visiter : éviter toute

dégradation possible à l’environnement.

En somme, tout cela entraîne la fierté régionale, la préservation de la faune et de la flore, la

préservation de l’environnement contre les feux de brousse, la déforestation, la pratique de la

culture sur brûlis, …permettant la connaissance des patrimoines méritant d’être visités.

Enfin, on ne peut pas s’en passer de la valorisation de la culture locale, donnant une meilleure

image de la région que le tourisme aussi valorise la culture malgache, donne une meilleure

image des régions ou du pays et incite à la protection des patrimoines.

De plus, les relations internationales se trouvent développées grâce aux flux touristiques que

l’on rencontre partout. Ne serait-ce que l’échange et le transfert humain constitue une des

formes de relations internationales. Tout comme l’entrée et la sortie de devises qui

constitueront ensuite un élément dans balance commerciale. Une des formes de renforcement

des relations internationales est la tenue des divers sommets et conférences au sein du pays

En conclusion, le développement du secteur tourisme a bel et bien des effets sur le

développement socioéconomique du pays. Les externalités positives s’étalent à la fois sur

chaque individu et sur l’économie en générale, sans oublier sur le développement social

individuel comme national. Néanmoins des conséquences négatives sur chacun comme sur la

nation toute entière peuvent être relevées.

Page 58: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

50

CHAPITRE II : BILAN ET PERSPECTIVES POUR LE SECTEUR TOURISME A

MADAGASCAR

Reste à savoir maintenant si le développement du secteur tourisme est effectif à Madagascar,

et si la promotion de ce secteur a été une réussite ou un échec. Quelques perspectives d’avenir

seront ensuite soulevées suivies de suggestions d’amélioration.

SECTION1 : BILAN

Faire le bilan du secteur tourisme et de sa promotion à Madagascar revient à évaluer les

résultats positifs ainsi que les résultats négatifs pour en conclure sur la réussite ou non des

politiques menées.

1) Tourisme et réduction de la pauvreté à Madagascar

Depuis longtemps la lutte contre la pauvreté est mise en exergue. Mais elle ne doit pas rester

au stade de slogan politique. La réduction de la pauvreté dans un pays promet le

développement économique. Le secteur du tourisme est un instrument de lutte par excellence

contre cette pauvreté.

a) Tourisme et croissance

Les objectifs n’ont pas été atteints en termes de croissance aussi bien via le tourisme que via

les autres secteurs. A l’heure qu’il est, la croissance malgache n’est que de 3%17

. Ce qui est

très faible par rapport aux années précédentes mais aussi et surtout par rapport aux autres

pays, même par rapport aux autres pays africains. Le fait est que notre pays est classé parmi

les pays les plus pauvres au monde. Triste réalité à laquelle il va falloir faire face tout en

essayant d’inverser la tendance. Et la situation s’améliore certes mais très faiblement puisque

le taux de croissance du PIB en 2015 a été de 3.4% contre 3.3% en 2014 tandis que le PND

vise 10% en 2017, chiffre assez ambitieux compte tenu de la situation économique qui ne

s’améliore pas.

Pour ce qui est du tourisme, il a réalisé 2.8% du PIB en 2014, chiffre qui est le moins élevé

par rapport aux autres secteurs (25.6% agriculture, 18.1% industries, 11.5% transport, et 4.6%

infrastructures)18

. Cette répartition du PIB par secteur est schématisée par le graphique

suivant :

17

Perspectives économiques en Afrique, BAD, OCDE, PNUD 2015, p3 18

Source : PND 2015-2019, p 61

Page 59: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

51

Graphique 2 : Répartition du PIB par secteur en 2014

Source : PND 2015-2019, p 57

Ce poids économique peu important du tourisme est dû au fait que l’économie

malagasy est encore dévouée en grande partie à la subsistance (d’où la grande part de

l’agriculture), les activités de services n’en sont qu’à leur début et ne concernent qu’une

infime partie de la population aussi bien en matière de consommation qu’en matière d’emploi.

Le taux accru de pauvreté de la population locale ne lui donne pas l’occasion de faire du

tourisme, produit qui est classé comme un bien de luxe pour une majeure partie. En effet, il

est malheureux de voir que seuls les touristes –en majeure partie – étrangers, sont aptes à

découvrir toutes la beauté de la nature malagasy et toutes les richesses touristiques du pays

qui appartient pourtant aux malagasy.

De plus, les conséquences des crises successives, en particulier de la plus récente crise

économique (2009) se font encore sentir jusqu’à nos jours. Celle-ci a eu de très mauvaises

répercussions en matière de renommée pour notre pays. En effet, de nombreuses

circonstances ont depuis contribué à assombrir l’image de notre île à l’international. Des actes

de criminalité et de barbarie à l’encontre de ressortissants étrangers ont été perpétrés,

25,6%

18,1% 56,3%

SECTEUR I

SECTEUR II

SECTEUR III

Tourisme 2,8%

Agriculture 16,3%

ZFI 4,7%

Industrie extractive 3%

Transport 11,5%

Infrastructures 4,6%

Page 60: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

52

occasionnant le ralentissement de l’entrée des étrangers, en particuliers des touristes dans la

grande île.

b) Tourisme et réduction de la pauvreté

Les données les plus récentes sont très catastrophiques en termes de pauvreté. En effet,

92% (rapport Banque Mondial 2010) de la population malagasy vit actuellement en dessous

du seuil de pauvreté.

Le Plan National de Développement (PND) 2015-2019 vise une lutte contre la pauvreté

grâce à une « croissance inclusive ».Selon le PNUD, « la croissance inclusive est considérée à

la fois comme un résultat et comme un processus .D’une part ,elle permet à chacun de

participer au processus de croissance ,en intervenant dans la prise des décisions et en étant

acteur de la croissance .D’autre part , la croissance inclusive procure des avantages qui sont

équitablement partagés .Elle implique donc une participation et un émise en commun des

avantages 19

. Cette politique intègre le tourisme comme un bon moyen de lutte contre la

pauvreté et met ce secteur au cœur des stratégies à adopter.

Le Ministère fait par ailleurs une liste des principaux secteurs et sous-secteurs avec

laquelle le tourisme a des interactions:

L'artisanat

Les services

L'agriculture, l'élevage et la pêche

Les transports

La culture

L'éducation

c) Tourisme et développement

Le lien entre tourisme et développement est réciproque. En effet, le tourisme épanoui

conduit au développement d’un pays, tout comme le développement d’un pays donne à ses

citoyens les moyens de faire du tourisme. Pour le cas de Madagascar, les citoyens n’ont

même pas les moyens de subsistance. La possibilité de faire du tourisme est donc hors de

question.

19

PND 2015-2019, p7

Page 61: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

53

2) La promotion du tourisme à Madagascar

Le secteur tourisme pourrait être la source de croissance et développement économique

de Madagascar. L’image de Madagascar par sa faune et flore endémique et sa population à la

diversité culturelle sont ses véritables opportunités.

La reconnaissance de Madagascar à l’extérieur est un peu floue. La promotion du tourisme

pourrait éclaircir cette image tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. La promotion du tourisme est

assurée par quelques organisations.

Dans la première section, nous allons présenter les organes de promotion et dans la seconde

section ; les activités promotionnelles et les domaines d’activités.

a) Les organes de promotion

Les différents organes concernés dans la promotion du tourisme sont :

le ministère de la culture et du tourisme

L’ONTM ainsi que les onze offices régionaux sont déjà en services dans les provinces

et les régions à fortes potentialités touristiques tels Nosy-Be, Sainte-Marie et Fort-

Dauphin.

Les autres organisations

Certaines organisations ayant une relation directe avec le tourisme se lance aussi dans

l’activité de promotion.

- Air Mad, la seule compagnie aérienne malgache représentant le pays à l’étranger, se

charge de promouvoir la destination Madagascar en intensifiant leurs vols et en offrant

des tarifs spéciaux vacances pendant la haute saison. Il diffuse aussi l’image de

Madagascar.

- L’ANGAP, en protégeant les parcs nationaux, assume l’acte de représentation du pays

et de promotion. 63 parcs nationaux sont gérés par cette association en vue de

protection de l’environnement naturelle et de motiver le tourisme écologique.

- L’INTH s’occupe de la formation et professionnalisation des hôteliers pour se

conformer aux normes. Les hôtels qui sont qualifiés des infrastructures d’accueil

projettent l’image de l’île.

b) Les activités promotionnelles

Les activités promotionnelles

L’Office National de Tourisme de Madagascar (ONTM) vient de créer et va prendre

un certain nombre des responsabilités de la Maison du Tourisme ou (MdT) car son rôle est

Page 62: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

54

celui d’un Conseil national pour le tourisme. L’ONTM sera entre autre, une plateforme entre

le gouvernement et le secteur privé et gérera la promotion internationale de Madagascar.

Les activités principales de l’ONTM en coopération avec d’autres institutions seront:

la publication de brochures touristiques

l’analyse des développements dans le secteur du tourisme

la publication d’informations sur les mesures incitatives liées à l’investissement dans

le secteur du tourisme

la promotion de la destination Madagascar au sein du pays et à l’étranger en

coopération avec les directions régionales de tourisme

le suivi des commissions pour le classement des hôtels et des restaurants

le développement de lignes directrices sur la qualité dans le secteur du tourisme

la coordination entre le secteur privé, les bailleurs de fond international et le

gouvernement

Le secteur privé, notamment les agences réceptives, les hôtels et Air Madagascar, jouent

un rôle important dans la promotion de la destination Madagascar. Avec leurs brochures, leurs

pages web et leur présence aux salons internationaux du tourisme, ils contribuent de façon

importante à la promotion du tourisme et ont souvent fait le gros du travail de marketing dans

des campagnes promotionnelles.

Les mesures entreprises par le gouvernement depuis maintenant plusieurs années

peuvent laissées penser à une volonté d'améliorer la situation, à un souhait de mettre en place

un contexte propice au développement du tourisme et à l'attrait de nouveaux investisseurs.

L'une des premières politiques adoptées entre en accord avec les ajustements et autres

mesures macro-économiques suggérés par les bailleurs de fonds internationaux. L'accord

« Open Sky » -« Ciel Ouvert »- formalise la libéralisation du transport aérien amorcé dès

1997. En soumettant ce dernier aux lois du marché, le but a été d'augmenter le volume

d'arrivées et de pouvoir réduire les prix du transport. L'île de Madagascar est désormais

desservie directement par Corsair, Air France et Air Madagascar, laquelle détient par contre

toujours le monopole des vols intérieurs réguliers .Air Austral assure aussi une liaison entre

l'île et l'Europe via la Réunion.

Actuellement, l’image de Madagascar comme destination touristique est très limitée par

un manque d’activités intégrées pour la promotion internationale du pays.

Page 63: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

55

Aussi, le Groupement des Opérateurs du Tourisme de Madagascar (GoTo) publie un

magazine trimestriel avec une information principalement sur l’économie de Madagascar et

surtout sur son industrie du tourisme. Le magazine “GO TO Madagascar” contient aussi des

articles sur les événements, les sites naturels, les croisières, les nouveaux hôtels, des

interviews avec les décideurs de l’industrie ainsi que de la publicité des partenaires du

tourisme.

Les opérateurs ont non seulement une connaissance parfaite de la demande touristique et des

préférences de leurs clients, mais ils jouent également un rôle primordial dans la promotion

des destinations pour les groupes cibles les plus importants. Jusqu’à ce jour, des outils de

promotion de vente tels les éductours, le matériel de vente, et le marketing mobile ne sont que

rarement utilisés pour la promotion de la destination

Madagascar, à cause du manque de ressources financières. Le secteur privé est prêt à Les

salons du tourisme et de l’industrie touristique

La promotion par l’e-tourisme

Depuis 2000, le paysage du tourisme dans le monde commençait à s’organiser pour

s’intégrer pleinement internet, qui apparait comme une opportunité pour être plus près du

consommateur de plus en plus exigeant et consommateur en ligne. Il attend un service réactif,

personnalisé et des qualités. Il est à la recherche des meilleures prestations au meilleur prix.

Dans ce cas le web est un outil idéal. Sur un site web, il peut accéder aux prix le plus bas,

vols, hôtels, etc.

Le rôle de la Diaspora Malagasy

L’existence de la Diaspora contribue aussi à l’augmentation des arrivées des touristes

internationaux à Madagascar. La Diaspora est l’ensemble des communautés juives hors de

Palestine. Par extension, elle se dit de toute communauté dispersée loin de son lieu d’origine.

L’OMT classe les visites familiales dans les catégories des tourismes d’affaire et la Diaspora

est comptabilisée dans les statistiques du tourisme international.

Les manifestations touristiques internationales

L’analyse des participations malgaches aux salons fait ressortir que c’est le marché

européen qui est le plus visé par Madagascar. La participation à un salon international du

tourisme résulte d’un choix stratégique effectué par les professionnels du tourisme. La

participation au salon Le Monde à Paris tenu du 19 au 22 Mars 2008 a été choisie au dépend

Page 64: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

56

du Salon Mondial du Tourisme Paris du fait que ce premier salon combine à la fois les

professionnels et le grand public. En plus, le mois de Mars est la période à laquelle les

visiteurs préparent et réservent leurs vacances.

En chiffre, le MAP indique 9 378614 visiteurs uniques grand publique identifiés en

2008 et plus de 100000 attendus en 2009, 6000m² d’espace, 300 destinations proposées, 1300

journalistes, donc bénéfice d’une visibilité médiatique exceptionnelle, avec des retombées

positives pour les participants par le biais de la presse. Madagascar a été présente à ce salon

grâce à l’ONTM. Pour l’ONTM ; ces salons contribuent à une bonne visibilité médiatique

exceptionnelle, avec des retombées positives par les biais de la presse.

Malgré des indicateurs économiques qui sont encore catastrophiques aussi bien en

matière de tourisme que pour la macro économie, force est de constater tous les efforts

entrepris par toutes les entités et à tous les niveaux pour la promotion du tourisme à

Madagascar. Il faut pourtant aller de l’avant et voir en grand pour l’avenir de notre pays, une

île extraordinaire qui regorge de richesses et de beauté naturelle.

SECTION2 : PERSPECTIVES DU TOURISME A MADAGASCAR

Il s’agit d’être réaliste, apprécier les perspectives d’avenir qui ne manque pas d’intérêt

mais aussi noter les quelques points qui assombrissent l’horizon. Quelles sont les perspectives

d’avenir pour notre pays ? Telle est la question soulevée maintenant.

1) Une belle perspective d’avenir malgré quelques perturbations

Comme on la vue précédemment dans la première partie de notre devoir, Madagascar est

une ile paradisiaque vue l’important atout qu’il a en matière de tourisme. Exploiter cette

réalité nous offre une vision optimiste pour le pays, en particulier en matière de tourisme.

a) Une pointe d’optimisme

Les différentes crises qui se sont succédé constituent une rude épreuve pour la nation toute

entière. Toutefois, les richesses naturelles du pays ne sont pas pour autant épuisées. Il faut

alors être optimiste. Les opérateurs touristiques y mettent du sien et débordent d’énergie pour

mettre en valeur notre pays et ses beautés naturelles. En 2016, une belle perspective s’offre à

Madagascar car notre île est déjà classée quatrième (4ème

) destination touristique mondiale, et

Page 65: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

57

sacrée plus beau pays du monde par World Countries Awards en 2016.20

Il faut donc foncer !

Faire du tourisme une priorité pour le pays en particulier, pour le gouvernement. A noter que

le budget alloué à la promotion du tourisme à Madagascar s’élève à 50 000 dollars21

, ce qui

est encore insuffisant si l’on veut attirer plus de touristes. En comparaison, celui de l’île de

Maurice est de 15 millions en espérant attirer 1 000 000 de touristes. Celui des Seychelles 5

millions et ils espèrent attirer 250 000 touristes pour l’année.

La tenue de certains sommets internationaux tels que le Sommet de l’Organisation

Internationale de la Francophonie (OIF) en Novembre 2016 contribuent largement à

promouvoir le tourisme à Madagascar. En effet, les participants, au nombre de 700 000

environ (Express de Madagascar), à leur arrivée, ne manqueront pas de faire du tourisme et

donc de consommer le produit Madagascar ne serait-ce que quelques sites à visiter.

La construction de sites d’hébergement sis à Andohatapenaka afin de recueillir les

participants qui vont assister participera à l’amélioration des infrastructures d’accueil.

b) Le tourisme pro-pauvre : une politique applicable à Madagascar ?

Il y a une dizaine d’années, le secteur du développement avait tendance à voir le

tourisme comme une activité du secteur privé sans grand rapport avec la réduction de la

pauvreté. De son côté, le secteur touristique commercial estimait que la réduction de la

pauvreté ne relevait pas de sa responsabilité. Durant le Sommet du Millénaire, un petit groupe

de chercheurs a inventé le terme de « tourisme pro-pauvre »22

. Le concept repose sur trois

hypothèses : le tourisme peut contribuer à la lutte contre la pauvreté, il peut promouvoir

davantage la réduction de la pauvreté, et tout type de tourisme peut être pro-pauvres. Le

tourisme pro-pauvre est une forme de tourisme qui permet un accroissement des bénéfices

nets pour les populations les plus pauvres. Il ne s’agit ni d’un produit spécifique ni d’un sous-

secteur, mais plutôt d’une approche du développement et de la gestion du tourisme.

D’une certaine manière, le tourisme pro-pauvre a atteint son but. Son impact sur les

donateurs est réel. Plusieurs donateurs multilatéraux (notamment la Banque mondiale, la

Société financière internationale, la Banque asiatique de développement et l’ONU), certains

donateurs bilatéraux et certaines ONG ont manifesté leur appui à des projets de tourisme pro-

pauvres au cours des dernières années.

20

www.madagascar-hotels-online.com, Mars 2016

21 Toujours selonwww.madagascar-hotels-online.com, 7 Janvier 2016

22 Faut-il promouvoir le tourisme dans les pays en développement ? Secteur privé et développement, la Revue de Proparco,n°7 Septembre

2010

Page 66: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

58

Cette politique est intéressante pour notre pays. Si les informations sur le Tourisme en

Faveur des Pauvres (TFP) étaient centralisées, elles aideraient le Gouvernement et

principalement le Ministère du Tourisme à analyser les expériences, à développer des

politiques en faveur des pauvres adaptées au contexte socioculturel malgache et à les

incorporer dans la planification du secteur. Elle constituerait également une source

d'informations pour les nouvelles communautés impatientes d'intégrer le tourisme dans leurs

activités économiques. Un petit “Comité de l'Ecotourisme et du Tourisme s'appuyant sur les

Villages ”essentiellement technique pourrait être créé pour faire la liaison avec les

nombreuses agences impliquées dans l'écotourisme, pour regrouper les informations sur les

activités, et pour encadrer leur développement.

c) Quelques réserves

Le nombre de touristes ne peut pas continuer à augmenter à la vitesse des dernières

années plus longtemps, à moins que certaines des contraintes ne soient enlevées. La demande

n'est pas une contrainte à la croissance du tourisme. Les ressources naturelles exceptionnelles

et variées de Madagascar seront toujours demandées par un marché touristique "toujours plus

vert" dans un avenir prévisible. Les contraintes liées à la capacité, susceptibles de se

manifester bientôt à un certain point, consistent principalement en la mise à disposition

d'hébergement et de services de qualité et de places sur les vols intérieurs et internationaux.

La pénurie de logements de qualité en haute saison sur les destinations principales et le

manque de places sur les vols internationaux sont des évidences aujourd'hui. En conséquence,

sans interventions ciblées, Madagascar ne pourra pas être en mesure d'augmenter le nombre

d'arrivées de touristes au-delà des niveaux actuels dans un avenir prévisible.

Le potentiel de croissance, si les contraintes actuelles sont traitées, est presque illimité.

Madagascar dispose d'un capital suffisant et varié qui peut être amené dans les courants du

marché successivement dans le temps pour alimenter les différents segments touristiques et

pour contribuer à créer des pôles de développement dans différentes régions du pays.

Malheureusement, aucune évaluation quantitative de cette croissance potentielle n'est

actuellement faisable. Les séries d'arrivées des visiteurs par période incluent tous les visiteurs

étrangers (voir annexe 2), par conséquent, ni le nombre absolu de touristes ni son taux de

croissance ne sont pas connu. Par ailleurs, plus d'informations sont nécessaires sur le nombre

de chambres convenant au tourisme international et leur répartition. Les différentes

Page 67: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

59

contraintes déjà mentionnées limitent sérieusement la croissance du secteur et son expansion

vers de nouvelles zones de Madagascar.

Le principal facteur limitant influant sur la qualité de ce capital pourrait bien être la

pauvreté. La déforestation à Madagascar est une menace permanente sur l'habitat de la vie

sauvage et sur les sites qui attirent les touristes. La déforestation traduit les tentatives

désespérées de survie des populations rurales très pauvres, disposant de peu d'alternatives

économiques à l'agriculture de subsistance et à l'utilisation des arbres comme bois de chauffe.

La pauvreté qui conduit à une pêche au-delà des limites et une pression démographique qui

entraîne une migration vers les côtes font partie des menaces sur la durabilité du littoral. En

conséquence, l'activité économique qui pourrait vraiment alléger la pauvreté sur toute l'île est

elle-même menacée par cette pauvreté. A Madagascar, se passe donc une course contre le

temps pour alléger la pauvreté, qui en elle-même ne requiert aucune justification, associée à

une autre course pour préserver la biodiversité unique de classe mondiale de l'île en allégeant

également la pauvreté. Il est malheureux de voir des habitants des zones éloignées mettre en

vente ou même pire consommer (manger) des lémuriens, des tortues, espèces très menacées

de nos jours et qui sont pourtant notre fierté en matière touristique. Le potentiel de toute

expansion est évident quand le tourisme est aujourd'hui, avec toutes ses contraintes, encore un

des trois premiers pourvoyeurs de devises.

La dispersion du capital touristique dans toute l'île crée des poches de croissance

économique dans chacune des destinations. Madagascar devrait également explorer la

possibilité de créer des circuits régionaux, comme il a été suggéré ci-dessus, avec les autres

îles de l' Océan indien et les pays voisins du continent, en se basant sur ses propres avantages

comparatifs et en exploitant ceux des autres régions pour monter des circuits de qualité

supérieure.

Evidemment, il n'est pas nécessaire d'enlever tous ces obstacles simultanément pour

que le tourisme réussisse; et pendant que la politique touristique devrait se focaliser sur les

avantages comparatifs, il devrait être également nécessaire d'évaluer les obstacles à la fois en

termes de barrières qu'ils génèrent et de coûts pour les résoudre sans des contextes

spécifiques. Le choix des initiatives touristiques doit être guidé en considérant ces questions.

Il est également évident que toutes les alternatives en matière de tourisme ne peuvent être

développées dans le court terme et que des choix doivent se faire. Ainsi, un programme bien

Page 68: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

60

défini en matière de priorités minimisera les investissements supplémentaires en

infrastructures -– où les investissements touristiques pourraient- ils être optimisés en utilisant

des infrastructures existantes ou de nouvelles déjà prévues, plutôt que de concevoir des

projets touristiques à partir de rien? De plus, si l'approche régionale est retenue, Madagascar

pourrait être une destination (proposant ses ressources naturelles et sa biodiversité de premier

choix) dans un circuit qui pourrait inclure Maurice (hôtels superbes, services de qualité et

tarifs aériens relativement moins élevés) ou l'Afrique du Sud (safaris traditionnels.)23

2) Les stratégies pour un développement durable du tourisme à Madagascar

a) Les actions à court, moyen et long terme

Pour développer le secteur Tourisme à Madagascar, le Ministère de l’Environnement des

Eaux et Forêts et du Tourisme dans son plan directeur touristique souligne la nécessité de

procéder phase par phase (court moyen et long moyen) aux réalisations des investissements.

Le ministère a adopté trois phases :

Première phase :

La mise en place de la Politique de PIC (Pôle Intégré de Commerce) avec 3 grands projets de

développement. Il s’agit de mettre en valeur les régions d’Antsirabe, Nosy Be et Fort

Dauphin. Ses 3 projets sont intégrés dans la phase à moyen terme.

Deuxième phase :

La réfection des routes qui préoccupe l’Etat et dont l’objectif est d’inciter les touristes à venir

en masse dans ces zones pilotes.

Troisième phase :

Encourager les investisseurs aux opérations de promotion du tourisme pour faciliter la

réalisation des projets dans ses zones avec l’assistance technique et financière des bailleurs de

fond (Banque Mondiale et FMI) à travers de la notion d’Etat providence. Cette politique

globale devrait être appliquée dans les 22 régions pour que ces régions puissent avoir l’égalité

de chance et le même développement en matière du tourisme .Ces phases sont suivies des

stratégies qui constituent les vecteurs du développement du tourisme.

23

République de Madagascar: Etude du Secteur TourismeAfricaRegionWorkingPaper Series No. 63 (French Version), Novembre

2003

Page 69: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

61

b) Les stratégies pour promouvoir le secteur du tourisme :

Les stratégies entreprises par le gouvernement pour promouvoir le secteur du tourisme sont :

la création de l’Office National du Tourisme de Madagascar (ONTM) ainsi que les

Offices régionaux du tourisme afin de développer la meilleure stratégie de promotion et

marketing de la destination touristique de Madagascar ;

la création des Réserves Foncières Touristiques (RFT) pour faciliter l’installation des

investisseurs potentiels et assurer un développement harmonieux des activités touristiques

comprises dans ces RFT ;

l’élaboration du « Tourism Master Plan » avec l’appui de la firme allemande GATO AG ;

la création du Guichet Unique pour le Développement des Entreprises (GUIDE) afin de

faciliter l'accès des opérateurs pour la promotion des investissements touristiques à

l’étranger à travers les projets d'appui au secteur privé financés par la Banque mondiale et

la Société Financière Internationale ;

Comme plusieurs autres pays, Madagascar compte entreprendre des “Schémas Directeurs

du Tourisme ou plans d’aménagement pour les zones touristiques (quelques-uns sont déjà

en élaboration), et avec le soutien de l'Allemagne (GATO AG), élabore un « concept pour

le tourisme malgache » afin de donner un cadre de développement du tourisme sur un

court et long terme. Ensemble, les Schémas Directeurs du tourisme seront des documents

de stratégie contenant une analyse détaillée des produits touristiques existants ,un concept

de développement avec des cibles sur le court, moyen et long terme, de même que les

lignes directrices, les schémas de mise en place et les budgets couvrant les domaines

suivants: les gammes de produits touristiques, les actions marketing et la distribution, le

cadre institutionnel, les ressources humaines et les investissements dans le secteur du

tourisme.

la mise en place de la politique d’ « open sky » qui devrait permettre à des nouvelles

compagnies aériennes d'exploiter de nouvelles lignes, de diversifier les dessertes et

d’augmenter le nombre de fréquence de vols ;

Page 70: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

62

en ce qui concerne les pistes de croissance du secteur, les données disponibles

mentionnent l'analyse des besoins de l'industrie du tourisme à travers une étude des

linkages et leakages pour optimiser la valeur ajoutée nationale ;

la mise en place d’un système d'Information et d'une base de données fiables en vue de

fournir des statistiques et données économiques ;

la mise en place de mécanismes de financement à l’intention des micros, petites et

moyennes entreprises à vocation touristique et artisanale en partenariat avec les

institutions financières existantes ;

la conception de points de vente de produits artisanaux à mettre en place le long des

circuits touristiques, en partenariat avec les communes rurales ;

l’inventaire des sites et attractions touristiques, des traditions et événements culturels dans

les 22 régions pour la définition de circuits et des zones dédiées aux prestations

touristiques et l'édition d'un guide touristique national sur le modèle des anciens guides

Michelin ;

la définition des zones prioritaires de développement touristique selon des critères établis

et définition des plans d’aménagement touristiques correspondants ;

la facilitation des procédures d’acquisition des terrains (sécurisation foncière) à travers le

processus de RFT ;

la définition d’un cadre réglementaire et fiscal favorable aux investissements touristiques,

à décliner selon les régions et les types de tourisme (écotourisme, tourisme en faveur des

pauvres, tourisme équitable etc.) ;

la définition d'une campagne marketing à moyen terme, visant a entretenir l’image de

Madagascar et à viser de nouveaux marchés , la définition d’un programme de

développement des ressources humaines à travers des programmes d'enseignement dans

les collèges et lycées techniques et un programme de formation professionnelle pour le

secteur.

Page 71: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

63

c) Mesures d’accompagnement

Aucune stratégie ne pourrait être une réussite sans quelques mesures

d’accompagnement qui sont en fait la base de toute stratégie.

Volonté politique

La volonté politique a toujours été un des maux de Madagascar. En effet, les dirigeants

du pays se sentent peu concernés par les problèmes qui sévissent le pays. Que notre pays soit

tombé dans un profond gouffre dont il ne peut s’en sortir leur indiffère complètement. Trop

d’égoïsme leur voile la face.

Un manque de concertation, d’études et d’analyse de la situation réelle entraine le

mauvais choix des politiques publiques. La formulation d'une politique sectorielle a besoin de

se baser sur une meilleure compréhension des coûts et bénéfices des différents types de

tourisme et cette politique devrait intégrer une compréhension de comment stimuler les liens

en amont et en aval vers d'autres secteurs de production et de services. Une étude des liens

entre le tourisme et l'agriculture pourrait aider à identifier la demande du secteur touristique

en produits agricoles; une étude de l'artisanat pourrait aider à renforcer les liens entre le

tourisme et ce secteur et promouvoir une plus grande valeur ajoutée provenant du tourisme.

Les politiques étant prises en fonction des intérêts qu’elles peuvent procurer aux dirigeants et

non en fonction de celle de la communauté.

De la découle un mauvais choix des priorités en matière de politique publique. Ces

dernières deviennent alors des démagogies sans fin sans objectif réel pour la nation ni pour la

population. Ce qui entraine la frustration de cette dernière et l’apparition d’un sentiment anti

patriotique. D’où la prolifération de la criminalité à tous les niveaux.

Aussi la réallocation des fonds disponibles sur les projets en cours pourrait contribuer à

enlever les contraintes sur le secteur et augmenter les impacts du tourisme dans les zones

rurales, où il contribuerait à alléger la pauvreté, si les composantes sont ajustées pour se

focaliser sur le tourisme.

Par ailleurs, la corruption et la mauvaise gouvernance sévissent dans le pays et se font

sentir même dans le secteur tourisme. Une instauration de la bonne gouvernance est alors de

mise pour une promotion efficace du tourisme à Madagascar

Page 72: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

64

Exploiter au mieux le potentiel de Madagascar

Il s’agit de prendre les mesures nécessaires pour exploiter au mieux les richesses

abondantes du pays. Pour ce faire, une amélioration des infrastructures, l’amélioration du

climat d’investissement, Il faut aussi améliorer la performance financière des réserves

naturelles et animalières, en renforçant les investissements du gouvernement dans ce secteur.

Des mesures d’incitation à l’investissement et au tourisme

Des mesures d’incitation à l’investissement touristique (construction d’hôtels, …) sont

de mise. Fiscalement parlant, des mesures consistent à des exonérations spécifiques ou à

l’octroi de faveur pour le secteur tourisme. A titre d’exemple, le minimum de perception pour

les activités concernant le tourisme, l’hôtellerie et la restauration est ramené à 100 000 Ar au

lieu de 320 000Ar selon l’article N° 01.01.14 du Code Général des Impôts.

Education, information et sensibilisation de la population

Afin de limiter au maximum la prostitution, l’éducation civique et sexuelle est

introduite le plus rapidement possible dans le programme scolaire, afin de faire connaître aux

jeunes filles les conséquences négatives de la prostitution, ainsi que tous les aléas qui vont

avec : Infections et Maladies Sexuellement Transmissibles (I et MST), grossesse précoce,

possibilité d’avortement involontaire, probabilité de cancer du col de l’utérus…

Une sensibilisation de la population et surtout des parents qui vendent carrément leurs

enfants, pour rehausser l’estime de la femme malagasy.

Une législation plus sévère

Madagascar s’est doté d’un cadre juridique complet et solide. Les lois et les décrets

sont nombreux à aller dans le sens de la lutte contre le tourisme sexuel et de la protection de

l’enfant et contre les différentes formes d’exploitation. Le pays collabore avec les instances

internationales et a ratifié différentes conventions .A titre d’exemple, les lois en matière de

lutte contre le tourisme sexuel existent et ce dernier est même définit et les peines prévues

sont lourdes. A l’international, Madagascar a ratifié les droits de l’enfant en Mars 1991

.

Renforcer le Partenariat public privé (3P)

Seul un dialogue continu entre les secteurs publics et privés peut conduire à une

gestion réussie du tourisme. Malgré certains progrès, ce dialogue n'est pas encore en place - la

Maison du Tourisme de Madagascar ou la création d'un Office National du Tourisme

Page 73: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

65

représente des opportunités pour stimuler ce dialogue. Un renforcement des institutions des

secteurs publics et privés, combiné à un renforcement des mécanismes de coordination entre

les deux, devrait faciliter le processus mais les procédures devraient être mises en place le

plus tôt possible pour formaliser le dialogue.

Améliorer le système de recensement et de statistiques

Le Gouvernement reconnaît le besoin d'améliorer la base statistique du tourisme mais

est limité par le manque de financement. Il y a des coûts d'opportunité significatifs rattachés

au fait de ne pas savoir la taille d'un secteur qui a la potentialité de devenir un créateur

important d'emplois, de devises et d'impôts et de stimuler la production de biens et de services

dans d'autres secteurs. Ces coûts pourraient convaincre le Gouvernement de trouver les

ressources pour améliorer la base de données touristiques dans le but d'aboutir à un Compte

Satellite du Tourisme (CST) à terme, avec l'appui d'organismes internationaux comme

l'Organisation Mondiale du Tourisme.

Page 74: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

66

Conclusion

En guise de conclusion, le secteur tourisme occupe une place importante dans

l’économie malgache. Dans le cas de Madagascar, Nosy-Be est une île de parfums, une île

touristique qui a multiplié l’entrée de devises étrangères à Madagascar ; et par conséquent elle

a permis à Madagascar d’occuper la troisième place mondiale au développement du tourisme.

Malgré quelques effets négatifs du tourisme comme la prolifération du tourisme sexuel dans

les différents pôles touristiques. L’analyse de cette présente étude débouche sur une large

domination des effets positifs. Le tourisme contribue de manière significative dans

l’économie malgache, ce qui peut conduire par la suite au développement socio-économique.

Autrement dit, le secteur tourisme est donc un facteur important à la croissance dans le sens ;

il permet à la création d’emploi pour les ménages et à l’augmentation des profits des

opérateurs et par la suite, à l’augmentation de la recette de l’état, d’un côté.

Par ailleurs, les moyens de mise en œuvre pour gérer le tourisme sexuel doivent être

renforcés et reconsidérés davantage. En concordant avec le PND, les objectifs et engagements

définis dans ce plan visent à la protection, à la conservation ainsi qu’à l’amélioration des

richesses naturelles et culturelles de Madagascar toute en visant une croissance inclusive. Et

en concordant également au développement du tourisme selon le dix-huit ème défi du PGE.

Le secteur tourisme est donc un des facteurs de développement de notre pays, mais il dépend

de tant d’autres facteurs qui doivent être pris avec soins, tant au niveau du Gouvernement

qu’au niveau des acteurs privé. En effet, un environnement économique et politique stable est

la base de la prospérité de ce secteur. Ainsi, toute politique, de la part du Gouvernement, qui

vise à favoriser cet environnement stable serait d’une grande utilité pour promouvoir

davantage le tourisme à Madagascar. Ensuite, du fait de l’existence des imperfections des

marchés, les agents opérant, directement ou indirectement, dans ce domaine n’arrivent pas

aussi à coopérer entre eux pour arriver à une utilisation optimale des ressources disponibles

telles la création de nouveaux sites, des parcs et des hôtels, la conservation des patrimoine,

sécurité, infrastructure, …, dans de nombreux endroit des vingt-deux régions de Madagascar

Enfin, le constat est que le secteur tourisme est un secteur promoteur pour Madagascar

pourquoi alors ne pas s’orienter plus particulièrement vers ce secteur pour le développement

rapide et durable.

Page 75: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

I

BIBLIOGRAPHIES

Banque Centrale de la République de Madagascar, Direction des études

Faits saillant OMT du tourisme, édition 2015

Faut-il promouvoir le tourisme dans les pays en développement ? Secteur privé et

développement, la Revue de Proparco ,n°7 Septembre 2010

http://www.un.org/africarenewal/fr/magazine/ao%C3%BBt-2012/le-tourisme-en-

afrique-une-industrie-en-pleine-expansion#sthash.Q213qYhi.dpuf

INSTAT

Le tourisme solidaire – Le Petit Futé, 2005

Le poids économique et social du tourisme, conseil national du tourisme, session 2010

Le tourisme de Raynouard R., France, 1981

Ministère du Tourisme, République de Madagascar: Etude du Secteur Tourisme ,

Africa Region Working Paper Series No. 63 (French Version) Novembre 2003

Ministère de la culture et du tourisme, 2006

OMT, 18 Janvier 2016

Perspectives économiques en Afrique, Madagascar, BAfD, OCDE, PNUD 2015, p 5

PND 2015-2019, p 61

Tourisme et développement durables – Ministère des transports et du tourisme

République de Madagascar: Etude du Secteur Tourisme Africa Region Working Paper

Series No. 63 (French Version), Novembre 2003

www.madagascar-hotels-online.com, Mars 2016

www.madagascar-hotels-online.com, 7 Janvier 2016

Page 76: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

II

TABLE DES MATIERES

REMERCIEMENTS .............................................................................................................................. i

LISTE DES ABREVIATIONS ET ACRONYMES ........................................................................... ii

SOMMAIRE ......................................................................................................................................... iv

LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES .................................................................................. vi

INTRODUCTION .................................................................................................................. 1

PARTIE I : CADRAGE THEORIQUE DU TOURISME .............................................................. 2

CHAPITRE I : Aspect généraux du tourisme ........................................................................ 3

SECTION1 : CONCEPTS ET DEFINITIONS .................................................................. 3

1) Définitions de base ..................................................................................................... 3

a) Définitions diverses ................................................................................................ 3

b) Les différentes formes et types de tourisme ........................................................ 5

2) Le tourisme dans le monde ....................................................................................... 8

a)Palmarès ...................................................................................................................... 8

b) L’OMT ....................................................................................................................... 9

c) Le tourisme en Afrique ......................................................................................... 9

3) Historique du tourisme ........................................................................................... 10

a) Le tourisme à travers l’histoire .......................................................................... 10

b) Les pôles de l’industrie touristique mondiale ...................................................... 11

c)La crise mondiale du secteur tourisme ................................................................... 13

SECTION 2 : LE TOURISME DANS L’ECONOMIE ................................................... 14

1) Le tourisme international ......................................................................................... 14

a) Caractéristiques .................................................................................................... 14

b) Aspects économiques ........................................................................................... 15

c) Tourisme et pays en développement .................................................................. 15

2) Au niveau national .................................................................................................... 16

a) Atouts économiques du tourisme ........................................................................ 17

b) Tourisme et crises économiques ......................................................................... 19

Page 77: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

III

CHAPITRE II: LE TOURISME A MADAGASCAR ......................................................... 21

Section1 : Description du secteur tourisme à Madagascar .............................................. 21

1) Le cadre législatif et institutionnel ......................................................................... 21

a) Cadre légal ........................................................................................................... 21

b) Cadre institutionnel ............................................................................................. 21

c) Un objectif commun ............................................................................................ 21

2) les différents organismes œuvrant dans le tourisme ............................................. 22

a) L’Office Nationale du Tourisme à Madagascar(ONTM) ................................ 22

b) Les Offices Régionaux du Tourisme à Madagascar (ORTM) ......................... 22

c) L’Institut National du Tourisme et de l’Hôtellerie (INTH) ............................. 23

3) Le capital naturel ..................................................................................................... 23

a) La géographie....................................................................................................... 23

b) La biodiversité ..................................................................................................... 24

4) L’offre et la demande touristique........................................................................... 24

a) L’offre touristique ............................................................................................... 25

b) la demande touristique ........................................................................................ 26

Section2 : Analyse Diagnostic du secteur Tourisme à Madagascar ................................ 27

1) Analyse de l’existant ................................................................................................ 27

a) Les infrastructures touristiques ......................................................................... 27

b) Poids économique et social du tourisme à Madagascar ................................... 29

2) Enjeux- Les forces et opportunités pour Madagascar ......................................... 31

a) Les forces de notre pays ....................................................................................... 31

b) Les opportunités qui se présentent ..................................................................... 33

3) Les obstacles de développement du secteur tourisme à Madagascar ................. 34

PARTIE II : LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE

DEVELOPPEMENT DE MADAGASCAR ................................................................................. 39

CHAPITRE I : le tourisme et la question de développement .............................................. 40

SECTION 1 : LES RETOMBEES DE L’ACTIVITE TOURISTIQUE SUR LE PLAN

INDIVIDUEL ....................................................................................................................... 40

1) Les externalités formées sur le plan économique ................................................. 40

a) Externalité sur les autres secteurs ...................................................................... 40

b) Externalités sur la population ................................................................................ 42

2) Au niveau social ....................................................................................................... 43

a) Amélioration du bien-être social ........................................................................ 43

b) Retombées négatives du tourisme : le tourisme sexuel ..................................... 44

Page 78: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

IV

SECTION2 : LES RETOMBEES SUR LE PLAN NATIONAL .................................... 44

1) Au niveau économique ............................................................................................ 44

a) Les bénéfices générés par l’activité touristique. ............................................... 45

b) La destination des bénéfices générés par le tourisme ....................................... 47

c) Le revers de la médaille ...................................................................................... 47

2) Au niveau social ....................................................................................................... 48

a) Bien être national ................................................................................................. 48

b) Développement des relations internationales .................................................... 49

CHAPITRE II : BILAN ET PERSPECTIVES POUR LE SECTEUR TOURISME A

MADAGASCAR ...................................................................................................................... 50

SECTION1 : BILAN ........................................................................................................... 50

1) Tourisme et réduction de la pauvreté à Madagascar .......................................... 50

a) Tourisme et croissance ........................................................................................ 50

b) Tourisme et réduction de la pauvreté .................................................................. 52

2) La promotion du tourisme à Madagascar ............................................................. 53

a) Les organes de promotion ................................................................................... 53

b) Les activités promotionnelles ................................................................................. 53

SECTION2 : PERSPECTIVES DU TOURISME A MADAGASCAR .......................... 56

1) Une belle perspective d’avenir malgré quelques perturbations .............................. 56

a) Une pointe d’optimisme ...................................................................................... 56

b) Le tourisme pro-pauvre : une politique applicable à Madagascar ? .............. 57

c) Quelques réserves ................................................................................................ 58

2) Les stratégies pour un développement durable du tourisme à Madagascar ......... 60

a) Les actions à court, moyen et long terme .......................................................... 60

b) Les stratégies pour promouvoir le secteur du tourisme : ................................ 61

c) Mesures d’accompagnement .............................................................................. 63

Conclusion ............................................................................................................................ 66

BIBLIOGRAPHIES ............................................................................................................................... I

TABLE DES MATIERES ................................................................................................................... II

LISTE DES ANNEXES ................................................................................ Erreur ! Signet non défini.

Page 79: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

V

LISTE DES ANNEXES

Annexe 1 : Parcs et réserves naturelles à Madagascar

Annexe 2 : Evolution des arrivées des visiteurs non-résidents aux frontières entre 2001

et 2007

Page 80: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

I

Annexe 1 : Parcs et réserves naturelles à Madagascar

Source : République de Madagascar: Etude du Secteur TourismeAfricaRegionWorkingPaper Series No. 63 (French Version)

Novembre 2003

Page 81: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

II

Annexe 2 : Evolution des arrivées des visiteurs non-résidents aux frontières entre 2001 et

2007

Mois

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

Janvier

11 209

7 174

11 861

12 011

16 590

19 908

20 138

Février

9 011

2 942

9 919

10 019

13 751

16 089

16 639

Mars

11 027

2 743

12 763

12 981

18 734

22 294

23 834

Avril

13 107

2 792

9 364

17 062

22 005

24 667

25 752

Mai

13 218

1 761

13 179

21 172

22 548

25 765

26 354

Juin

15 762

3 061

12 139

19 473

25 418

23 733

28 857

Juillet

18 034

5 123

15 053

26 970

28 943

31 956

34 104

Août

17 166

6 636

13 953

25 109

27 215

30 628

36 714

Septembre

1 600

639

707

22361

27 280

32165

32 213

Octobre

16 121

7 505

10 124

21 566

26 097

32 364

34 231

Novembre 14 307

7 173

10 036

20 489

24 792

28 511

32 612

Décembre 15 238

8372

9 132

19569

23 678

23 650

32 900

TOTAL

170 208

61 674

139 230

228 784

277 051

311 730

344 348

Source : MEEFT/Secrétariat d’Etat chargé de la Sécurité Publique/ADEMA DCE/STAT

Taux de croissance annuel moyen : +11,9%

Page 82: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

III

Page 83: LA CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE …

IV

Auteur : RANDRIAMIALINTSOA Nathalie

Titre : « CONTRIBUTION DU SECTEUR TOURISME DANS LE DEVELOPPEMENT DE

MADAGASCAR »

Nombre de pages : 66

Tableaux : 8 Graphiques : 2 Annexes : 2

Contact : 034 37 329 74

Adresse de l’auteur : Lot II N I Bis G Ambatobe

RESUME

Le tourisme, parfois assimilé au mot vacances se définit comme : les activités

déployées par les personnes au cours de leur voyage et de leur séjour dans les lieux situés en

dehors de leur environnement habituel pour une période consécutive qui ne dépasse pas une

année, à des fins de loisirs, pour affaires ou autres motifs.

Aussi bien au niveau national que sur le plan international, il tient une grande place

dans l’économie d’un pays en contribuant dans la croissance. Il est un important levier du

développement dans les pays pauvres en créant des externalités positives sur les autres

secteurs environnant mais aussi sur l’économie en général, sans oublier ses effets, pas

toujours bienfaisants sur le coté social.

A Madagascar, toutes les entités concernées telles que le Ministère du Tourisme,

l’ONTM, l’INTH et bien d’autres, conjuguent leurs efforts pour mettre en exergue les

nombreux atouts de notre pays, surtout en ressources naturelles et ainsi promouvoir le

tourisme, intégrant toutes les contraintes et les besoins de la population ; pour une

« croissance inclusive » selon l’idéal du Plan National de Développement 2015-2019.

Qui veut la fin veut les moyens, à ce qu’on dit. Pour arriver à cet objectif

ambitieux, beaucoup reste à faire et une réelle volonté des dirigeants ainsi qu’un changement

radical des mentalités et du système est de rigueur. Une bonne gouvernance, une législation

plus stricte, une campagne IEC (Information –Enseignement-Communication) à la source, des

mesures d’accompagnement pour une vraie réussite des actions menées.

Mots clés : Tourisme, Développement, Croissance, emplois, bien être, pauvreté

Encadreur : Professeur RANDRIANALIJAONA Tiana Mahefasoa