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LA CROISSANCE ÉCONOMIQUE LA CROISSANCE ÉCONOMIQUE À LONG TERME À LONG TERME @ÉCOLE DES HAUTES ÉTUDES COMMERCIALES Octobre 2002

LA CROISSANCE ÉCONOMIQUE À LONG TERME

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LA CROISSANCE ÉCONOMIQUE À LONG TERME. @ÉCOLE DES HAUTES ÉTUDES COMMERCIALES Octobre 2002. Introduction. Le PIB réel fluctue au cours du cycle. Il a cependant tendance à croître à long terme, du moins au Canada. - PowerPoint PPT Presentation

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LA CROISSANCE ÉCONOMIQUELA CROISSANCE ÉCONOMIQUEÀ LONG TERMEÀ LONG TERME

@ÉCOLE DES HAUTES ÉTUDES COMMERCIALES

Octobre 2002

IntroductionIntroduction

• Le PIB réel fluctue au cours du cycle. Il a

cependant tendance à croître à long terme, du

moins au Canada.

• PIB réel tendanciel : potentiel de capacité de

produire et potentiel à générer des revenus.

• C’est cette croissance tendancielle que nous

cherchons à comprendre. Celle-ci assure

l’amélioration à long terme du niveau de vie.

L’expérience canadienne: le PIB réelL’expérience canadienne: le PIB réel

500000

600000

700000

800000

900000

1000000

1100000

82 84 86 88 90 92 94 96 98 00

PIB réel tendanciel PIB réel observé

Récession1981-1982

Expansion rapidedes années 80

Récession1990-1991

Expansion modestedes années 90

Ralentissementen 2001-2002

La croissance du niveau de vieLa croissance du niveau de vie

• Nous tenterons d’expliquer le taux de croissance tendanciel du PIB réel et du PIB réel per capita

• Si ce dernier taux est positif, ce n’est pas dû à des facteurs démographiques.

Croissance tendancielle dans le mondeCroissance tendancielle dans le monde

1973-1998

-2.0

-1.0

0.0

1.0

2.0

3.0

4.0

5.0

6.0

Eu

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Pays

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Mo

nd

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Pays ou régions du monde

Po

urc

enta

ge

(%)

PIB réel PIB réel par habitant Population

1973-1998

Taux de croissance annuel moyen Taux de croissance annuel moyen composécomposé

• Pour calculer le taux de croissance annuel moyen du PIB réel , on part de cette formule:

YFIN = YDÉBUT (1 + x)n

où x est le taux de croissance et n le nombre d’années. En isolant x, on obtient :

x = [(YFIN / YDÉBUT)1/n] - 1

• Pour le Canada, sur la période 1973-1998 :

x = [(622 880 / 312 176)1/25] - 1

ce qui donne 0,028 ou 2,8 %.• Le taux de croissance annuel moyen du PIB réel per capita

est, pour la même période, égal à :

x = [(29 367 / 20 729)1/25] - 1ce qui donne 0,014 ou 1,4 %.

1 % de plus ou de moins, quelle importance !1 % de plus ou de moins, quelle importance !

Pays A1 %

Pays B2 %

Pays C3 %

163

264

426

0

50

100

150

200

250

300

350

400

450

1 5 9 13 17 21 25 29 33 37 41 45 49

Année

mil

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ns

de

do

llar

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ants

Pays A1 %

163

Pays B2 %

264

Pays C3 %

426Combien d’années faut-il pourdoubler le PIB réel si le taux decroissance est de x % par an?La «règle du 70» permet defaire le calcul facilement :Nombre d’années = 70 / x

Le nombre d’années requis pour Le nombre d’années requis pour doubler le PIB réel per capitadoubler le PIB réel per capita

Tx croissance de Y/N Nb. d’années1 % 702 % 353 % 23,34 % 17,55 % 146 % 11,77 % 108 % 8,8

Canada

Corée du sud

Chine

Les déterminants du niveau de vieLes déterminants du niveau de vie

Deux groupes de variablesDeux groupes de variables influencent le

niveau de vie d’un pays:

1. Les variables relatives aux tendances observées sur

le marché du travail et à la structure

démographique ;

2. La productivité du travail.

Le niveau de vie et la productivitéLe niveau de vie et la productivité

Pour comprendre les déterminants du PIB réel par habitant, décomposons le PIB réel:

(1) Y = Lh * (Y/Lh)

Le PIB réel par habitant peut donc s’écrire comme...

(2) Y/N = (L/N) * h * yPIB réel par habitant PIB réel par habitant

ou ou niveau de vieniveau de vie % de la pop. % de la pop. totaletotale

qui occupe un qui occupe un emploiemploi

productivitéproductivité moyennemoyennedu travaildu travail

heures par heures par travailleurtravailleur

La croissance du niveau de vieLa croissance du niveau de vieet de la productivitéet de la productivité

À long terme,

• (L/N) est borné (compris entre 0 et 1);

• h est aussi borné;

• Ces variables ne peuvent donc pas avoir de tendance soutenue à la hausse comme le PIB réel per capita tendanciel;

alors (3) Y/N = f (y)

Croissance du PIB réel par habitant etCroissance du PIB réel par habitant etde la productivité au Canada (1981-2001)de la productivité au Canada (1981-2001)

-6

-4

-2

0

2

4

6

82 84 86 88 90 92 94 96 98 00

PIB réel par habitant PIB réel par emploi

La relation entre le taux de croissance du PIB réel et La relation entre le taux de croissance du PIB réel et celui de l’emploi au Canada, entre 1980 et 1999:celui de l’emploi au Canada, entre 1980 et 1999:

-6

-4

-2

0

2

4

6

8

-6

-4

-2

0

2

4

6

80 82 84 86 88 90 92 94 96 98

PIB réel Emploi

Les déterminantsLes déterminantsde la croissance de la productivitéde la croissance de la productivité

• La fonction de productivité de l’économie est dérivée de la fonction de production :

Y/Lh = F(A, K/Lh) ou encore,

(4) y = f (A, k)

où la productivité du travail (y=Y/Lh) dépend du stock de capital par employé ou par heure travaillée (k=K/Lh) et de la technologie (A).

La fonction de productivitéLa fonction de productivité

Pour accroître la productivité, on Pour accroître la productivité, on doit augmenter le stock de capital doit augmenter le stock de capital par travailleur. Il faut alors par travailleur. Il faut alors consacrer une part du revenu consacrer une part du revenu global à l’investissement, à l’aide global à l’investissement, à l’aide de l’épargne nationale et/ou de l’épargne nationale et/ou internationale.internationale.

k

y

k0

y0

k1

y1

PIB réel par habitant et stock de capital par PIB réel par habitant et stock de capital par travailleur au Canada et ailleurs dans le mondetravailleur au Canada et ailleurs dans le monde

Le stock de capital par travailleur est un facteur qui permet de comprendre les différences observées dans le niveau de

vie des pays.

L’accumulation du capitalL’accumulation du capitalcomme premier moteur de la croissancecomme premier moteur de la croissance

• Pour accroître le stock de capital par travailleur, on doit consacrer une part du PIB à l’investissement.– Arbitrage entre consommation et investissement, entre CT et Arbitrage entre consommation et investissement, entre CT et

LTLT

• En général, plus le taux d’investissement est grand, plus la productivité et le niveau de vie sont élevés.

Les pays qui ont un niveau de vie élevé maintiennent un taux d’investissement variant entre 25 % et 35 %

Taux d’investissement/épargne et Taux d’investissement/épargne et niveau de vie dans le mondeniveau de vie dans le monde

Politiques favorisant la croissancePolitiques favorisant la croissance• La reconnaissance et le respect des La reconnaissance et le respect des droits de propriétédroits de propriété;;• Un Un secteur financiersecteur financier efficace; efficace;• Des Des infrastructures de base;infrastructures de base;• Une politique commerciale inspirée du Une politique commerciale inspirée du libre-échange;libre-échange;• La La stabilité politiquestabilité politique..• L’accumulation du capitalL’accumulation du capital::

politiques favorisant l’épargne et l’investissement :politiques favorisant l’épargne et l’investissement :– EEPP : baisse des impôts, réduction de la taxation sur l’épargne : baisse des impôts, réduction de la taxation sur l’épargne– EEGG : élimination des déficits budgétaires : élimination des déficits budgétaires– EEFF : réduction des barrières au commerce : réduction des barrières au commerce– I : crédits d’impôts à l’investissement, réduction des impôts I : crédits d’impôts à l’investissement, réduction des impôts

sur les profitssur les profits

Implications de la loi des rendements marginaux Implications de la loi des rendements marginaux décroissants : la théorie de la convergencedécroissants : la théorie de la convergence

k

y

É-U

NPI

•Comme la fonction de production, la fonction de productivité est soumise à la loi des rendements marginaux décroissants.

En absence de progrès technologique,les NPI (nouveaux pays industrialisés)sont appelés à rattraper les pays plusriches en termes de niveaux de vie.

Ainsi, pour un même effort d’investissement de la part des NPI etdes É-U, les NPI ayant un stock de capital par travailleur plus faibleconnaîtront des gains de productivitéplus importants que les É-U.

Pays à forte et à faible croissancePays à forte et à faible croissance

La théorie de la convergence appliquéeLa théorie de la convergence appliquéeà l’ensemble des pays de l’à l’ensemble des pays de l’OCDEOCDE

Dans le cas des pays de l’OCDE, on observe clairement une relation négative entre le niveau du PIB réel par habitant et

le taux de croissance du PIB réel; il y aurait donc convergence.

La théorie de la convergence appliquéeLa théorie de la convergence appliquéeà l’ensemble des à l’ensemble des États américainsÉtats américains

Dans le cas des États américains, la convergence est évidente!

La théorie de la convergence appliquéeLa théorie de la convergence appliquéeà l’ensemble des provinces canadiennesà l’ensemble des provinces canadiennes

La convergence est également observée dans le cas canadien.

Le moteur de la croissance dans Le moteur de la croissance dans les pays avancésles pays avancés

• Mais il y a une limite : limite : il arrive un moment où l’effort d’investissement ne sert qu’à compenser la dépréciation du capital; il n’y a alors plus d’investissement net !

• Pour que la croissance continue, il faut déplacer continuellement la fonction de productivité vers le haut.

• Déplacement de la courbe y Y I K/Lh y etc…

Le progrès du capital humain et de la technologieLe progrès du capital humain et de la technologie

yLe progrès du capital humain et de la technologie entraîneun déplacement parallèle de la courbe de productivité.

Ceci permet une croissance soutenue du niveau de vie à long terme.

k

y0

y1

k

Capital humain et progrès technologiqueCapital humain et progrès technologique

• Pour assurer à l’économie une croissance soutenue du PIB per capita, un pays doit miser sur le développement du capital humain et sur l’innovation technologique.

• Capital humain : la compétence acquise de la main d’œuvre dans l’utilisation du capital existant, le savoir-faire.

• L’innovation technologique : l’avancement des connaissances, assuré par la recherche (fondamentale et appliquée) et le développement (machine et équipement, méthodes de gestion, etc.).

• Fait important : l’augmentation de la compétence et l’avancement des connaissances ne sont pas soumis à la loi des rendements marginaux décroissants.

Les politiques de croissanceLes politiques de croissance

• La reconnaissance et le respect des droits de propriétédroits de propriété;– Brevets, système judiciaire

• Des infrastructures de base;infrastructures de base;• Une politique commerciale inspirée du libre-échange;libre-échange;• La stabilité politiquestabilité politique.• Progrès des ressources humaines :

– éducation, formation, fuite des cerveaux.

• Progrès de la technologie:– R&D

La croissance du PIB réel per capita:La croissance du PIB réel per capita: les pays à forte et à faible croissance (1973-1998) les pays à forte et à faible croissance (1973-1998)

- 0,9

-1,3

- 1,8

- 2,0

- 2,8

- 3,4

- 3,4

- 4,0

- 4,7

1,6

1,6

1,4

1,8

1,9

2,0

2,0

2,3

3,0

2,6

3,0

4,0

4,2

4,3

5,3

5,4

5,5

6,0

HaïtiAllemagneChili

NigerFranceÉgypte

ZambieCanadaIrlande

TogoRoyaume-UniMalaisie

NicaraguaAustralieHong Kong

KoweitItalieTaiwan

Corée du NordÉtats-UnisChine

AngolaJaponSingapour

ZaïreNorvègeCorée du Sud

Faible croissancePays industrialisésForte croissance

Source : MADDISON, Angus, L’économie mondiale:une perspective millénaireL’économie mondiale:une perspective millénaire,Études du Centre de développement de l’OCDE, OCDE, 2001, extrait de plusieurs tableaux

Changement technologique et chômageChangement technologique et chômage

• Le changement technologique est la clé de notre croissance

• Peut-il aussi être source de chômage ?

• Le mythe de l’excédent de travailleurs

Le mytheLe mythe dde l’excédent de travailleurse l’excédent de travailleurs

technologique emploi

productivité

profits pouvoir d’achat des actionnaires prix pouvoir d’achat des consommateurs salaires pouvoir d’achat des travailleurs

pouvoir d’achat demande de b&s

production emploi