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Communications orales / Journal de Chirurgie – Vol. 151 – Hors série 1 – Octobre 2014 – A5-A35 A35 Facteurs prédictifs de morbi mortalité chez les patients âgés de plus de 80 ans pris en charge en urgence en chirurgie digestive MICHEL SCOTTÉ, MARLENE ANTOR, HAITHAM KHALIL, LILIAN SCHWARZ CHU Rouen, Chirurgie digestive, Rouen, France. Contact : CHU Rouen, Chirurgie digestive, 1, rue de Germont, 76000 Rouen, France. E-mail : [email protected] Introduction. – La chirurgie abdominale en urgence chez le sujet âgé soulève des questions éthiques et sociales. Le but de cette étude était d’analyser les résultats de la prise en charge des personnes âgées hospitalisées en urgence et de déterminer les facteurs prédic- tifs de morbi mortalité. Méthodes. – De janvier 2012 à mars 2013, 82 hommes et 151 femmes d’âge médian 87 ans (81- 99) ont été hospitalisés dans notre unité d’urgences. Leur prise en charge ainsi que les taux de morbi morta- lité ont été analysés de façon prospective. La fonction cognitive des patients était évaluée par le Mini Mental State (MMS) et leur dépendance calculée à laide de l’index IADL Résultats. – Cent seize patients (50 %) ont été opérés en urgence et 117 patients (50 %) traités médicalement. Parmi les patients opérés, 21 % ont développé une complication de grade 1 à 3 et 19 % une complication de grade 4 selon Clavien. Cinquante trois patients (23 %) sont décédés dont 77 % dans le mois suivant l’hospitalisation. La comparaison des 2 groupes montrait qu’un MMS < 24 (p = 0,008), une perte d’autonomie (p < 0,0001), une dénutrition (p = 0,003), une CRP > 50 (p = 0,02), une pathologie ischiémique ou néoplasique (p = 0,0001), étaient plus fréquents chez les patients décédés. Conclusion. – L’altération de la fonction cognitive, la dénutrition et la perte d’autonomie, une CRP > 50, le motif d’hospitalisation (néo- plasique ou ischiémique) semblent être des facteurs prédictifs de morbi mortalité chez les patients de plus de 80 ans hospitalisés pour une urgence chirurgicale digestive. Prise en charge chirurgicale actuelle du syndrome de la pince aorto-mésentérique ANTOINE GUILLAUD, NICOLAS MATHIEU, CLOTILDE NAUDOT, ROMAIN FAGUET, ROMAIN RIBOUD, JULIO ABBA, CATHERINE ARVIEUX CHU de Grenoble, Département de chirurgie digestive et de l’urgence, La Tronche, France. Contact : CHU de Grenoble, Département de chirurgie digestive et de l’urgence, Boulevard de La Chantourne, 38700 La Tronche, France. E-mail : [email protected] Introduction. – Le Syndrome de la Pince AortoMésentérique (SPAM) reste encore trop méconnu des cliniciens. Il correspond à une com- pression duodénale dans la pince aorto-mésentérique dont les étio- logies sont nombreuses. L’anamnèse est primordiale face à des signes cliniques peu spécifiques et le diagnostic de certitude est scannographique. Observation. – Nous rapportons les cas de 2 femmes de 46 et 28 ans pris en charge dans notre unité pour un SPAM. L’errance diagnostic a été respectivement de 7 et 2 ans. Les signes cliniques étaient aspécifiques à type de sensibilité et de ballonnement épigastrique mais survenant dans des contextes évocateurs de chirurgie du rachis et de perte de poids massive avec des varices utérines asso- ciées. Dans les 2 cas, échec d’une prise en charge médicale par renutrition entérale et réalisation à 3 mois d’une duodénojéjunos- tomie coelioscopique (DJC) avec des suites simples ayant permis la disparition des symptômes (film). Discussion. – Les SPAM aigus pédiatriques ou post opératoires immédiats de chirurgie de réduction scoliotique répondent mieux au traitement médical conservateur que les formes chroniques de l’adulte. En cas d’intervention différents procédés ont été décrit dans la littérature : gastro- ou duodéno-jéjunostomie, transposition antérieur du duodénum ou intervention de Strong. Conclusion. – La prise en charge du SPAM est d’abord médicale puis chirurgicale en cas d’échec. La DJC est l’intervention la plus sûre et la plus efficace. La dissection préparatoire de la pièce opératoire par le chirurgien permet un comptage exhaustif et précis des ganglions au cours de la chirurgie radicale des cancers digestifs SALAH BERKANE (1), ALI BENNANI (2), LARBI ABID (3) (1) Hôpital de Bologhine, Chirurgie viscérale et oncologique, Alger, Algérie ; (2) Hôpital de Bologhine, Chirurgie viscérale et oncologique, Alger, Algérie ; (3) Hôpital de Bologhine, Chirurgie viscérale et oncologique, Alger, Algérie. Contact : Hôpital de Bologhine, Service de chirurgie viscérale et oncologique, El Hammamet, 16060 Alger, Algérie. E-mail : [email protected] Introduction. – Le nombre de ganglions étudiés après chirurgie radi- cale pour cancer digestif est un des garants d’une classification pré- cise et indirectement d’un meilleur pronostic. Pour obtenir un nombre de ganglions suffisant peut nécessiter des techniques histo- logiques longues et onéreuses. Matériel et méthodes. – Cette étude a été menée en étroite collabo- ration entre chirurgiens et anatomopathologistes. Le chirurgien prépare la pièce opératoire en disséquant et fixant les différents pré- lèvements et l’anatomopathologiste faisait un examen exhaustif. L’étude histologique des prélèvements a été réalisée à l’hématoxy- line-éosine. Le but est d’avoir un nombre suffisant de ganglions pour les localisations tumorales gastrique, pancréatique, biliaire et colorectale. Résultats. – 240 cas ont été colligés répartis en 95 cancers de la vési- cule biliaire, 60 cancers gastriques, 50 cancers du colon, 34 cancers du carrefour biliopancréatique, 13 cancers du rectum et 8 cancers de la voie biliaire principale. Dans 238 cas (99 %), il s’agissait d’un adénocarcinome. Il s’agit de 136 femmes et 104 hommes d’un âge moyen de 55 ans (26-83 ans). Un total de 6 251 ganglions ont été réséqués, moyenne de 26 ganglions par patient (15-83 ganglions). 119 patients (49,6 %) présentaient une infiltration ganglionnaire. Conclusion. – Ces résultats montrent qu’une dissection préparatoire de la pièce opératoire par le chirurgien permet d’avoir une étude ganglionnaire exhaustive et précise par l’histologiste.

La dissection préparatoire de la pièce opératoire par le chirurgien permet un comptage exhaustif et précis des ganglions au cours de la chirurgie radicale des cancers digestifs

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Page 1: La dissection préparatoire de la pièce opératoire par le chirurgien permet un comptage exhaustif et précis des ganglions au cours de la chirurgie radicale des cancers digestifs

Communications orales / Journal de Chirurgie – Vol. 151 – Hors série 1 – Octobre 2014 – A5-A35 A35

Facteurs prédictifs de morbi mortalité chez les patients âgés de plus de 80 ans pris en charge en urgence en chirurgie digestiveMICHEL SCOTTÉ, MARLENE ANTOR, HAITHAM KHALIL, LILIAN SCHWARZ

CHU Rouen, Chirurgie digestive, Rouen, France.

Contact : CHU Rouen, Chirurgie digestive, 1, rue de Germont, 76000 Rouen, France.

E-mail : [email protected]

Introduction. – La chirurgie abdominale en urgence chez le sujet âgé

soulève des questions éthiques et sociales. Le but de cette étudeétait d’analyser les résultats de la prise en charge des personnesâgées hospitalisées en urgence et de déterminer les facteurs prédic-

tifs de morbi mortalité.

Méthodes. – De janvier 2012 à mars 2013, 82 hommes et 151 femmesd’âge médian 87 ans (81- 99) ont été hospitalisés dans notre unitéd’urgences. Leur prise en charge ainsi que les taux de morbi morta-

lité ont été analysés de façon prospective. La fonction cognitive despatients était évaluée par le Mini Mental State (MMS) et leurdépendance calculée à laide de l’index IADL

Résultats. – Cent seize patients (50 %) ont été opérés en urgence et

117 patients (50 %) traités médicalement. Parmi les patients opérés,21 % ont développé une complication de grade 1 à 3 et 19 % unecomplication de grade 4 selon Clavien. Cinquante trois patients

(23 %) sont décédés dont 77 % dans le mois suivant l’hospitalisation.La comparaison des 2 groupes montrait qu’un MMS < 24 (p = 0,008),une perte d’autonomie (p < 0,0001), une dénutrition (p = 0,003),

une CRP > 50 (p = 0,02), une pathologie ischiémique ou néoplasique(p = 0,0001), étaient plus fréquents chez les patients décédés.

Conclusion. – L’altération de la fonction cognitive, la dénutrition etla perte d’autonomie, une CRP > 50, le motif d’hospitalisation (néo-

plasique ou ischiémique) semblent être des facteurs prédictifs demorbi mortalité chez les patients de plus de 80 ans hospitaliséspour une urgence chirurgicale digestive.

Prise en charge chirurgicale actuelle du syndrome de la pince aorto-mésentériqueANTOINE GUILLAUD, NICOLAS MATHIEU, CLOTILDE NAUDOT, ROMAIN FAGUET, ROMAIN RIBOUD, JULIO ABBA, CATHERINE ARVIEUX

CHU de Grenoble, Département de chirurgie digestive et de l’urgence,

La Tronche, France.

Contact : CHU de Grenoble, Département de chirurgie digestive et de l’urgence, Boulevard de La Chantourne, 38700 La Tronche, France.

E-mail : [email protected]

Introduction. – Le Syndrome de la Pince AortoMésentérique (SPAM)reste encore trop méconnu des cliniciens. Il correspond à une com-

pression duodénale dans la pince aorto-mésentérique dont les étio-logies sont nombreuses. L’anamnèse est primordiale face à dessignes cliniques peu spécifiques et le diagnostic de certitude est

scannographique.Observation. – Nous rapportons les cas de 2 femmes de 46 et 28 ans

pris en charge dans notre unité pour un SPAM. L’errance diagnostic

a été respectivement de 7 et 2 ans. Les signes cliniques étaient

aspécifiques à type de sensibilité et de ballonnement épigastriquemais survenant dans des contextes évocateurs de chirurgie durachis et de perte de poids massive avec des varices utérines asso-

ciées. Dans les 2 cas, échec d’une prise en charge médicale parrenutrition entérale et réalisation à 3 mois d’une duodénojéjunos-tomie coelioscopique (DJC) avec des suites simples ayant permis la

disparition des symptômes (film).

Discussion. – Les SPAM aigus pédiatriques ou post opératoiresimmédiats de chirurgie de réduction scoliotique répondent mieuxau traitement médical conservateur que les formes chroniques de

l’adulte. En cas d’intervention différents procédés ont été décritdans la littérature : gastro- ou duodéno-jéjunostomie, transpositionantérieur du duodénum ou intervention de Strong.

Conclusion. – La prise en charge du SPAM est d’abord médicale puischirurgicale en cas d’échec. La DJC est l’intervention la plus sûre etla plus efficace.

La dissection préparatoire de la pièce opératoire par le chirurgien permet un comptage exhaustif et précis des ganglions au cours de la chirurgie radicale des cancers digestifsSALAH BERKANE (1), ALI BENNANI (2), LARBI ABID (3)

(1) Hôpital de Bologhine, Chirurgie viscérale et oncologique, Alger,

Algérie ; (2) Hôpital de Bologhine, Chirurgie viscérale et oncologique, Alger, Algérie ; (3) Hôpital de Bologhine, Chirurgie viscérale et oncologique, Alger, Algérie.

Contact : Hôpital de Bologhine, Service de chirurgie viscérale et

oncologique, El Hammamet, 16060 Alger, Algérie.

E-mail : [email protected]

Introduction. – Le nombre de ganglions étudiés après chirurgie radi-cale pour cancer digestif est un des garants d’une classification pré-cise et indirectement d’un meilleur pronostic. Pour obtenir un

nombre de ganglions suffisant peut nécessiter des techniques histo-logiques longues et onéreuses.

Matériel et méthodes. – Cette étude a été menée en étroite collabo-ration entre chirurgiens et anatomopathologistes. Le chirurgien

prépare la pièce opératoire en disséquant et fixant les différents pré-lèvements et l’anatomopathologiste faisait un examen exhaustif.L’étude histologique des prélèvements a été réalisée à l’hématoxy-

line-éosine. Le but est d’avoir un nombre suffisant de ganglionspour les localisations tumorales gastrique, pancréatique, biliaire etcolorectale.

Résultats. – 240 cas ont été colligés répartis en 95 cancers de la vési-cule biliaire, 60 cancers gastriques, 50 cancers du colon, 34 cancersdu carrefour biliopancréatique, 13 cancers du rectum et 8 cancers

de la voie biliaire principale. Dans 238 cas (99 %), il s’agissait d’unadénocarcinome. Il s’agit de 136 femmes et 104 hommes d’un âgemoyen de 55 ans (26-83 ans). Un total de 6 251 ganglions ont été

réséqués, moyenne de 26 ganglions par patient (15-83 ganglions).119 patients (49,6 %) présentaient une infiltration ganglionnaire.

Conclusion. – Ces résultats montrent qu’une dissection préparatoirede la pièce opératoire par le chirurgien permet d’avoir une étude

ganglionnaire exhaustive et précise par l’histologiste.