Upload
vuongthien
View
222
Download
0
Embed Size (px)
Citation preview
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 1
:
La Faculté des Sciences Economiques et de Gestion n’entend La Faculté des Sciences Economiques et de Gestion n’entend La Faculté des Sciences Economiques et de Gestion n’entend La Faculté des Sciences Economiques et de Gestion n’entend
pas donner aucune approbation ni improbation aux opinions émises pas donner aucune approbation ni improbation aux opinions émises pas donner aucune approbation ni improbation aux opinions émises pas donner aucune approbation ni improbation aux opinions émises
dans ce mémoire. Ces options doivent être considérées comme propres à dans ce mémoire. Ces options doivent être considérées comme propres à dans ce mémoire. Ces options doivent être considérées comme propres à dans ce mémoire. Ces options doivent être considérées comme propres à
leurs auteurs.leurs auteurs.leurs auteurs.leurs auteurs.
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 2
DEDICACES
A vous tous objets de ma tendresse, je dédie ce travail en particulier.
- A Dieu Tout Puissant, pour toutes les grâces dont il m’a comblé.
- A ma mère, madame Félicienne FACHE QUENUM pour son
dévouement ; à travers cette œuvre, je te renouvelle toute mon affection et
tout mon amour.
- A mon père monsieur Rigobert FACHE, pour son soutien et ses multiples
conseils ; qu’il trouve ici le fruit de ses efforts.
- A mes frères et sœurs Luc, Anicette, Anselme, Paulette, Adélaïde, que ce
travail soit un modèle à surpasser et sachez que seuls le courage, la
détermination et la persévérance sont les clefs de la réussite.
- A ma très chère Pierrine AGOSSOU qui a été mon réconfort de tous les
jours.
- A mon ami frère Hugues R. T. DIOGO pour sa disponibilité à mon égard.
- A tous mes amis, acceptez ainsi ma gratitude qui si grande qu’elle soit ne
sera jamais à la hauteur de votre amitié.
Hermann FACHE
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 3
DEDICACE
Au Seigneur Jésus- Christ le Tout Miséricordieux qui m’a béni pour
que je sois ce que je suis aujourd’hui.
A mon père Monsieur Paul KOUNNOU, je te dédie ce travail en
particulier ;
A toi ma mère, madame Célestine KOUNNOU née DJOSSOU dont
le courage, l’endurance et le soutien moral m’ont été une source
intarissable d’inspiration.
A mon cher frère Alexandre KOUNNOU, toi pour qui ma réussite a
toujours été une préoccupation quotidienne. Que DIEU te garde
longtemps afin que tu puisses jouir des fruits de l’arbre que tu as
planté.
A ma sœur Victorine KOUNNOU, toi qui t’es investie à tout prix
pour moi et qui a accepté mes caprices ; que DIEU te garde
longtemps et t’accorde la paix.
A mon épouse Brigitte, tu es la meilleure chose qui me soit arrivée
dans la vie ; que ce mémoire soit pour toi le gage de mon amour.
A mes enfants Dorcas et Solange
A vous mes frères, sœurs et cousins Jean, Benoît, Antoine,
Christine, Pascal ; recevez toue ma gratitude pour les années de
sacrifice que vous avez consenti en mon nom.
Aux autres parents, frères, sœurs et tous ceux qui de près ou de
loin n’ont ménagé aucun effort pour la réalisation de ce travail.
Gabriel KOUNNOU
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 4
REMERCIEMENTS
Au de ce travail, nous tenons à remercier certaines personnes dont
l’assistance et la coopération ont rendu possible la réalisation de cette
œuvre .Il s’agit notamment de :
Tout le corps professoral de la FASEG, pour la qualité de la
formation reçue lors de nos années d’études ;
Monsieur YEBA Thomas, notre Directeur de Mémoire qui a suivi
avec intérêt ce travail depuis la formulation du thème jusqu’à sa
finition et n’a jamais cessé de nous prodiguer des conseils, malgré
ses nombreuses occupations.
MonsieurYANKOTY Ghislain dont la franche collaboration et la
disposition permanente nous ont précieusement aidé pour la
rédaction et la finition de ce mémoire.
Monsieur Désiré GLAHOU, Directeur Financier de la CNSS pour
sa disponibilité et ses conseils.
Monsieur Cyprien ADJOVI, Chef service Recouvrement à la CNSS
pour ses contributions.
Tout le personnel de la CNSS en particulier ceux du service de la
trésorerie et gestion des placements.
Monsieur Jean ZOUNMENOU, Directeur de l’Enseignement
Technique pour son soutien.
Messieurs Hubert A. DEDJAN et François HODONOU
respectivement Directeur et C/SAFE à la Direction Départementale
de la santé/OP.
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 5
LISTE DES ABREVIATIONS
AISS : Association Internationale de la Sécurité Sociale
BFR : Besoin en Fonds de Roulement
BOAB : Banque Of Africa Bénin
CCPF : Caisse de Compensation des Prestations Familiales et des
Accidents de Travail
CIPRES : Conférence Interafricaine de Prévoyance Sociale
CNSS : Caisse Nationale de Sécurité Sociale
DAFIC : Disponible Après Financement Intermédiaire de Croissance
DAT : Dépôt A Terme
DCT : Dettes a Court Terme
DMLT : Dettes a Moyen et Long Terme
EBE : Excédent Brut d’Exploitation
ESO : Excédent Sur Opérations
ETE : Excédent de Trésorerie d’Exploitation
FR : Fonds de Roulement
IPRAO : Institut de Prévoyance et de retraite pour l’Afrique Occidentale
OBSS : Office Béninoise de Sécurité Sociale
TN : Trésorerie Nette
UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest Africaine
VD : Valeur Disponible
VR : Valeur Réalisable
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 6
LISTE DES TABLEAUX ET GRAPHIQUES TABLEAUX Tableau N°1 : Evolution du résultat d’exploitation de la CNSS de 2003 à
2007
Tableau N°2 : Evolution du Fonds de Roulement Net d e la CNSS
Tableau N°3 : Evolution du besoin en Fonds de Roule ment
Tableau N°4 : Evolution de le Trésorerie Nette
Tableau N°5 : Evolution de la Valeur Ajoutée
Tableau N°6 : Evolution de la rentabilité sociale
Tableau N°7 : Evolution du ratio de la part des cap itaux physiques
Tableau N°8 : Evolution du ratio de la part de la C NSS
Tableau N°9 : Evolution de l’EBE
Tableau N°10: Evolution du ROE
Tableau N°11: Evolution du ratio de poids des charg es financières
Tableau N°12: Evolution de l’E.S.O
Tableau N°13: Evolution de l’E.T.E
Tableau N°14: Evolution du DAFIC
Tableau N°15: Evolution du DAFIC à travers les flux économiques
Tableau N°16: Evolution des encaissements de la CNS S de 2003 à 2007
Tableau N°17: Evolution des décaissements de la CNS S de 2003 à 2007
Tableau N°18: Etat de la trésorerie de la CNSS de 2 003 à 2007
Tableau N°19: Relation entre les dépôts à vue et de la TN
Tableau N°20: Evolution du ratio de liquidité génér ale de la CNSS
Tableau N°21: Evolution du ratio de liquidité rédui te de la caisse.
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 7
Tableau N°22: Evolution du ratio de liquidité imméd iate de la caisse.
GRAPHIQUES Graphique N° 1: Evolution de la Valeur ajoutée
Graphique N°2 : Etat de la trésorerie de la CNSS de 2003 à 2007
SOMMAIRE
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 8
Liste des abréviations Listes des tableaux et graphiques Dédicaces Remerciements Introduction Générale Chapitre Premier : Cadre théorique de l’étude Section 1 : Problématique et intérêt de l’étude Section 2 : Objectifs et hypothèses de recherche Section 3 : Revue de littérature et méthodologie adoptée Chapitre Deuxième : Cadre conceptuel Section 1 : Présentation de la CNSS Section 2 : Analyse conceptuelle de l’équilibre financier Section 3 : Dynamique de la trésorerie Chapitre Troisième : Cadre Empirique de l’étude Section 1 : Mise en évidence de l’équilibre financier de la CNSS Section 2 : Appréciation de la trésorerie de la CNSS Section 3 : Présentation des résultats et Vérification des hypothèses Conclusion Générale Bibliographie Annexes Table des matières
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 9
De temps immémoriaux la société a toujours pris des mesures
afin de protéger la population .A toutes les époques et dans toutes
INTRODUCTION GENERALE
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 10
les sociétés s’est nécessairement posé le problème de la garantie
contre les risques .Tout au long de l’histoire il y a eu des enfants a
élever des invalides et des malades à soigner , des vieillards à
prendre en charge. En conséquence chaque société a du inventer
certaines formes de protections. Les termes qui qualifient ces
mesures sont ceux de charité, de prévoyance, d’entraide, d’aide
bénévole. Cette forme de sécurité est singulièrement reconnue à
l’Afrique. Dans ce continent, le système de la famille traditionnelle
ou élargie, fondé sur les valeurs culturelles antérieures à la
colonisation, s’est graduellement affaibli avec l’avènement de
l’industrialisation et de l’urbanisation. Cette industrialisation jointe à
l’urbanisation et aux nouvelles méthodes de travail importées par la
colonisation, ont débouché sur l’introduction et le développement du
travail salarié dans les villes, les plantations, les mines et
transformé les structures économiques et sociales préexistantes .
Dans ce nouveau contexte, l’efficacité du système traditionnel s’est
érodée . Les salariés africains et leurs familles se sont trouvés
déracinés de leur environnement traditionnel et exposés aux
mêmes risques que les travailleurs des pays industrialisés. C’ est
ainsi que la recherche de nouvelle forme de sécurité (le système
moderne de protection sociale notamment) s’est imposée et s’impose
encore à l’Afrique avec une acuité et une actualité plus grande
qu’ailleurs. Cependant l’instauration d’un tel système ne s’est
véritablement concrétisée qu’après 1960, année de l’accession à
l’indépendance de la plupart des pays africains.
Au Bénin, cette tendance s’est manifesté au départ par la création de
la Caisse de Compensation qui a évolué pour donner naissance
aujourd’hui à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS). Cette
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 11
Caisse est chargé de la gestion de toutes les branches de sécurité
sociale pour les travailleurs soumis au code de travail.
Mais pour fonctionner comme il convient et réaliser ses objectifs, un
régime de sécurité sociale doit être financièrement sain. Pour ce faire, le
régime doit avoir une bonne organisation. Ainsi, les dirigeants doivent
attacher du prix à la gestion de la trésorerie en particulier de la caisse.
En effet, la gestion de la trésorerie est le «poumon» de la gestion
financière au sein d’une entreprise car toute insuffisance à son niveau
est fatale pour l’entreprise et ce d’autant plus que l’objectif de ces
dernière est la recherche des opportunités de placement à court terme
et les plus rémunératrices et les moins couteuses.
Pour apprécier si l’objectif d’une gestion saine de la trésorerie est
assuré au sein de la CNSS ; il est souhaitable de procéder à une
analyse de la pratique de la gestion de la trésorerie. C’est pour cette
raison que nous avons choisi dans le cadre de la rédaction de notre
mémoire de fin d’étude à la FASEG de réfléchir sur le thème :
« CONTRIBUTION A L’AMELIORATION DE LA GESTION DE L A
TRESORERIE D’UNE INSTITUTION DE PREVOYANCE SOCIALE :
CAS DE LA CNSS ».
La démarche adoptée dans le cadre du présent travail sera
articulée autour de trois chapitre à savoir :
� Chapitre premier : Cadre théorique de l’étude
� Chapitre deuxième : Cadre conceptuel de l’étude
� Chapitre troisième : Cadre empirique de la recherche.
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 12
CHAPITRE I
Cadre théorique de recherche
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 13
THEME
CONTRIBUTION A L’AMELIORATION DE LA
GESTION DE LA TRESORERIE D’UNE
INSTITUTION DE PREVOYANCE SOCIALE : CAS
DE LA CNSS
Section 1 : Problématique et intérêt de l’étude
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 14
Paragraphe 1 : Problématique
L’Homme est exposé à un certains nombre de risques ou
d’éventualités : le chômage, la maladie, la maternité pour la femme,
l’accident de travail ou la maladie professionnelle, la vieillesse, le décès.
Pour la grande masse de ceux dont le seul moyen d’existence est
la rémunération qu’ils tirent de leur travail, la survenance de l’un
quelconque de ces risques ou éventualités entraîne fatalement une perte
de revenu qui peut avoir pour conséquence leur misère et celle de leur
famille.
Afin de leur apporter une assistance en cas de réalisation de ses
évènements, chaque société à due mettre en place certaines formes de
protection sociale qui ont évoluées dans le temps et dans l’espace pour
donner naissance au mécanisme qu’on désigne aujourd’hui sous le nom
de sécurité sociale.
En effet, le fondement de la sécurité sociale réside dans ce qui
suit : « lorsque certains évènements surviennent dans la vie d’un individu
et qui ont pour conséquence de diminuer ou de supprimer ses
ressources ou encore d’augmenter ses charges, il pourra bénéficier de
l’assistance sociale ».
Au Bénin, l’institution chargée de la gestion de toutes les branches
de sécurité sociale pour les travailleurs soumis au code de travail est la
caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS).
Mais contrairement aux entreprises productrices de biens et
services dans lesquelles la gestion des ressources financières est
laissée librement aux dirigeants qui agissent dans le respect des règles
de la gestion financière, l’utilisation des fonds d’une institution de
prévoyance sociale est régie par des textes. Pour fonctionner comme il
convient et réaliser ses objectifs, un régime de sécurité sociale doit être
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 15
financièrement sain. Pour ce faire, le régime doit avoir une bonne
organisation financière. L’organisation financière d’un régime de sécurité
sociale est définie comme étant la méthode suivie pour percevoir et
gérer les ressources qui sont destinées au paiement des prestations et
au financement du fonctionnement administratif dudit régime. Elle doit
tenir compte de deux principes fondamentaux :
- La solvabilité du régime c’est à dire sa capacité à assurer le
paiement des prestations à leur échéance et la couverture des frais
d’administration.
- La stabilité du taux de cotisation pendant une période
suffisamment longue.
Bien que leur philosophie d’action ne soit pas la quête
systématique du profit à l’image des compagnies d’assurances privées,
elles restent quand même dans une large mesure avec en harmonie les
normes rationnelles de gestion dans un souci d’efficacité et d’efficience
sans occulter leur vocation sociale.
Depuis sa création en 1956, la CNSS assumait sa mission en
mettant en œuvre cet ensemble d’outils jusque dans les années 80 où
elle avait enregistré à l’instar de toutes les entreprises béninoises une
série de difficultés suite à la crise économique qui avait secouée notre
pays. Mais, avec la restructuration entamée à partir de 1990, la situation
de la Caisse a commencer à s’améliorer et l’essor véritable à démarré
de nouveau en 1996 où elle n’a cessé de réaliser des excédents de plus
en plus croissante. Cependant les excédents enregistrés par la Caisse
de 2003 à 2007 ont évolué en dents de scie comme le montre le tableau
ci-après :
Tableau N°1 : Evolution du résultat d’exploitation de la CNSS de 2003 à 2007
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 16
Eléments 2003 2004 2005 2006 2007 Produits techniques 22.475.872.427 23.909.115.835 23.335.348.051 28.332.154.029 28.399.660.620 Autres produits 4.446.339.505 5.851.231.199 5.824.917.943 7.737.411.530 12.725.128.049 Charges Techniques (7.748.039.241) (8.451.852.227) (9.699.753.326) (9.983.195.288) (11.710.419.469) Autres Charges (4.653.903.296) (6.458.658.165) (6.791.476.636) (6.884.421.881) (11.897.560.713) Résultat Net 14.520.269.395 14.849.836.642 12.669.036.032 19.201.948.383 17.516.808.487
Source : Données recueillies de la DFC et traitées par nous-mêmes
Cette évolution, est-elle le résultat ou le fruit des nombreux problèmes
financiers qui préoccupent actuellement les dirigeants de la CNSS?
En effet, on peut citer au nombre de ces problèmes :
� Le faible niveau de recouvrement des cotisations ;
� Le faible taux de pénétration ;
� La gestion non optimale de la trésorerie.
Notre ambition étant d’être utile de façon significative de la Caisse
tout en étant dans la droite ligne de notre formation, nous avons donc
choisi comme thème : « CONTRIBUTION A L’AMELIORATION DE LA
GESTION DTRESORERIE D UNE INSTITUTION DE PREVOYANCE
SOCIALE : CAS DE LA CNSS ».
Paragraphe 2 : Intérêt de l’étude
L’intérêt de la présente étude est de parvenir à une connaissance
parfaite de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale en faisant apparaître
aussi bien ses points forts que ceux faibles et montrer comment la bonne
gestion de sa trésorerie et le bon encadrement de ses structures
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 17
impliquent la mise en oeuvre des outils et techniques nécessaires pour
une gestion efficiente.
En effet, cette étude nous a permis de mieux connaître les
difficultés auxquelles la CNSS est confrontée.
Notre ambition en réalisant cette étude est de faire de nos
résultats une référence pour tous ceux qui se préoccupent de
l’optimisation de la trésorerie des entreprises publiques financièrement
autonome.
Par ce travail nous voulons amener les dirigeants de la CNSS à
corriger quelque peu les insuffisances relatives à la gestion de la
trésorerie de la caisse,ce qui permettrait de redresser cette entreprise à
vocation sociale qui joue un rôle important dans la paix sociale de notre
pays le BENIN.
Section 2 : Objectifs et hypothèses de recherche Paragraphe 1 : Objectifs de l’étude Dans ce paragraphe, il sera question d’examiner les objectifs général et
spécifique de notre étude et les hypothèses de recherches qui seront
vérifiées par l’analyse des données.
A-Objectif général
La présente étude a pour objectif général d’analyser l’équilibre
financier de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale dans le but de
contribuer à une gestion optimale de sa trésorerie.
B – Objectifs spécifiques
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 18
� Apprécier l’équilibre financier de la CNSS
� Assurer une gestion optimale de la trésorerie à travers
un placement adéquat et optimal des excédents d’exercices de la
CNSS
Paragraphe 2 : Hypothèses de recherche
Afin de mener à bien notre étude et aboutir à des résultats
pertinents, nous allons émettre quelques hypothèses qui feront l’objet
d’une vérification.
Hypothèse 1 : Les ressources stables de la Caisse Nationale de
Sécurité Sociale permettent dans un premier temps de couvrir les actifs
immobilisés et dans un second temps de financer les besoins issus du
cycle d’exploitation. L’équilibre financer est atteint.
Hypothèse 2 : La trésorerie finale pléthorique de la caisse est due aux
soldes très élevés des dépôts à vue et des liquidités en caisse qui sont
la conséquence d’une mauvaise politique de placement des fonds.
Section 3 : Revue de littérature et méthodologie ad optée Paragraphe 1 : Revue de littérature
Cet exercice est une étape importante dans la réalisation de notre
étude. A travers lui, nous ferons la lumière sur certains concepts clés qui
pourraient favoriser la compréhension de notre sujet.
GESTION DE LA TRESORERIE
Lorsqu’on parle de la théorie de gestion de la trésorerie, l’idée première
qui anime tout analyste est celle de la définition de la trésorerie.
En effet, d’après Mailler (1997) « La trésorerie, c’est le montant
des disponibilités possédées par une entreprise de manière à pouvoir
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 19
couvrir sans difficultés les dettes qui viennent à échéance ». Mais selon
le SYSCOA (1997), la trésorerie correspond à la différence entre les
actifs et les dettes dont la liquidité et l’exigibilité sont immédiates.
La notion de liquidité immédiate signifie que l’actif peut être
converti en espèce à tout moment. Mais un actif placé pour une durée
inférieure à trois mois (3mois) peut être liquide.
La notion d’exigibilité doit être appréciée au sens large puisqu’elle
induit par exemple les effets escomptés non échus.
La notion de trésorerie est liée au cycle d’exploitation, lequel
génère un besoin de financement que le gestionnaire doit maîtriser.
Par contre, pour Jobard (1997), la notion de trésorerie peut être
appréhendée en termes de flux correspondants aux encaissements et
aux décaissements pendant une période, ou en terme de stock
représentant la situation de la trésorerie à un moment donné.
Connaissant la relation qui lie les flux aux stocks :
Situation de la trésorerie au début de la période
+ Encaissements de la période
- Décaissements de la période
= Situation de trésorerie en fin de période
Pour définir la trésorerie, le problème revient donc à se demander
quels sont les éléments contenus dans la situation. Il s’agit de l’encaisse,
de l’actif liquide, de la trésorerie nette et de la trésorerie potentielle.
L’encaisse est parfois distinguée de la notion de trésorerie. Elle
peut être définie comme l’ensemble des moyens de paiement détenus
par l’entreprise et qui sont disponibles de façon quasi-immédiate.
L’encaisse d’une entreprise comprend principalement :
- La caisse ;
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 20
- Les différents comptes à vue (banque, comptes
chèques postaux et autres organismes) ;
- Les valeurs de l’encaissement ;
- Les chèques reçus mais non encore remis à
l’encaissement.
Dans l’optique de la gestion de la trésorerie, il faut tenir compte
non seulement des moyens de paiements quasi-immédiats mais de
l’ensemble des placements correspondants à une trésorerie
excédentaire. Les actifs liquides sont les disponibilités ou liquidités et les
différents titres de placement détenus par l’entreprise.
Présenter d’abord par les partisans de l’analyse fonctionnelle, la
notion de trésorerie nette à été adoptée par de nombreux trésoriers.
C’est une notion plus large que la notion d’encaisse ou d’actifs liquides
puisqu’elle représente la différence entre les valeurs de trésorerie
actives et passives. Elle peut être supérieure, inférieure ou nulle.
Les valeurs de trésorerie actives comprennent l’ensemble des
postes de l’actif correspondant aux produits de placement de la
trésorerie excédentaire notamment les valeurs mobiliers de placement et
les titres de créances négociables.
Les valeurs de trésorerie passives correspondent aux différents
crédits auxquels l’entreprise a pu avoir recourt pour financer une partie
de sa trésorerie (les soldes créditeurs des banques).
La notion trésorerie nette est une définition résiduelle, qui conduit à
une conception résiduelle de la trésorerie. On a pu remarquer que cet
aspect résiduel risque d’appauvrir la conception qu’on se fait du rôle de
la trésorerie, notamment en masquant sa fin comme source de flexibilité,
par exemple pour saisir des opportunités d’investissement ou faire face à
des difficultés.
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 21
La notion de la trésorerie potentielle répond en partie à cette
critique : la notion de trésorerie ne doit- elle retenir que les seules
valeurs de trésorerie actives et passives existant réellement aujourd’hui,
ou englober également les liquidités potentielles et les capacités
d’endettement inemployées ?
Une entreprise qui possède un excédent de trésorerie peut
accélérer le règlement de ses fournisseurs pour bénéficier d’un
escompte pour règlement au comptant. Cette pratique qui peut
constituer un excellent placement de la trésorerie, a pour conséquence
d’accroître les BFR et de diminuer la trésorerie disponible. De même,
une capacité d’endettement non utilisée permettrait à l’entreprise
d’obtenir des financements nouveaux en cas de besoin.
Si on tient compte de tous ces éléments, la trésorerie potentielle
peut être définie comme la somme des actifs de trésorerie, des
capacités non utilisées au niveau de l’endettement à court, moyen et
long terme, diminué de l’ensemble des ressources de trésorerie. La
trésorerie peut être alors considérée et traitée comme un actif
conditionnel.
Si on adopte cette définition, la préoccupation de la gestion de la
trésorerie n’est plus la liquidité au jour le jour mais devient l’un des
éléments de la planification financière.
La gestion de trésorerie apparaît donc comme la gestion des
moyens de paiements de l’entreprise dans le but de lui réduire les
charges liées à certaines opérations de financement ou encore de tirer
un meilleur profit des fonds dont elle dispose en cas d’existence
d’excédents.
Cependant, pour Deppalens (1990), la gestion de trésorerie
résidait dans l’établissement d’un planning journalier et la surveillance
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 22
quotidienne de la trésorerie. Ainsi, la gestion de la trésorerie nécessite
un examen plus poussé que celui qui est fourni par les prévisions
mensuelles de la trésorerie appelées « budget de trésorerie ». Il faut
noter qu’avec le planning, l’on peut déterminer les variations
susceptibles de se produire dans le courant d’un même mois, ce qui
n’est pas le cas avec le budget de trésorerie.
Quant à Deprez et Duvant (1980), la gestion de trésorerie est « le
suivi quotidien de la trésorerie afin d’éviter la cessation de paiement (cas
de trésorerie insuffisante) ou l’excédent trop important que l’entreprise
doit placer ». Ainsi, une saine gestion de l’entreprise doit avoir pour
base, une connaissance prévisionnelle de son évolution. D’ou l’intérêt
des tableaux de variation. Ces deux approches sont très voisines et ne
recouvrent qu’une même réalité. Elles répondent à une préoccupation :
celle de déterminer dans quelle mesure une entreprise est capable de
faire face à ses échéances immédiates, c'est-à-dire de payer ses dettes,
au fur et a mesure de leur exigibilité. Elles reposent également sur une
même constatation selon lequel pour payer ses dettes, une entreprise
utilise ses valeurs réalisables ou les valeurs presque disponibles que
constituent les valeurs réalisables. Cette idée est malheureusement
incomplète parce qu’elle ne tient pas compte de la facilité selon laquelle
les valeurs réalisables peuvent se transformer en liquidité d’une part et
de la facilité de règlement des dettes à court terme d’autre part. C’est
pourquoi, certains auteurs comme Meunier H., de Barolet F. et
Boulmer P; (1987) dans « la trésorerie des entreprises, plan de
trésorerie, plan de financement » ont défini la trésorerie d’une entreprise
à une date déterminée comme étant « la différence à cette date entre les
ressources mises en œuvre pour financer son activité et les besoins
entraînés par cette activité ».
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 23
BUDGET DE TRESORERIE
« Le budget de trésorerie s’appuie sur des données d’exploitation
établies avec rigueur. Il n’est en effet que le résultat de consolidation des
données d’exploitation » Keiser (2001). Cette définition fait ressortir
deux tendances : le tableau des encaissement et celui des
décaissements étudiés. Il répond à des préoccupations tactiques. Son
établissement permet de déterminer le volume et la nature des crédits à
court terme dont l’entreprise aura besoin comme marge de sécurité ou
comme mode de financement de besoin de courte durée,
éventuellement comme relais des capitaux permanents à venir.
L’établissement du budget de trésorerie est indispensable pour :
- éviter des crises de trésorerie ;
- justifier auprès des banques des demandes de crédits ;
- mettre en place à l’avance les moyens de financement nécessaire
compte tenu des délais exigés ;
- contrôler les réalisations par rapport aux prévisions et prendre des
mesures correctives.
Le budget de trésorerie n’est utile qu’en fonction de la rigueur des
informations qui ont servi à son élaboration. Plus ces informations sont
précises, plus sera forte la probabilité de réalisation. Il peut se présenter
de plusieurs manières. Mais dans tous les cas, la trésorerie de fin de
période se détermine par la formule :
TF= TI + E- D Avec
TF : trésorerie Finale ; TI : Trésorerie Initiale ; E : Encaissements ;
D : Décaissements
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 24
LA RENTABILITE
Selon MULLER J., VANHOVE P. et VIPREY C. (2000) , la rentabilité
peut être définie comme l’aptitude d’une action économique à sécréter
un résultat exprimé en unité monétaire.
Cette définition met en évidence le fait que la source de la
rentabilité est l’activité de l’entreprise. Elle montre également le
caractère synthétique du concept de rentabilité. Elle exprime que toute
réalisation favorable, qu’elle soit quantitative (exemple : augmentation
du chiffre d’affaires) ou qualitative (exemple : amélioration du climat
social) doit connaître nécessairement une traduction en terme de résultat
monétaire et donc rentabilité.
La rentabilité est donc une des références fondamentales qui
orientent les décisions et les comportements des entreprises. Il s’agit
cependant d’une référence relative : l’aptitude à dégager de résultats ne
peut être jugée indépendamment des moyens engagés pour les obtenir
ni du niveau d’activité atteint par l’entreprise.
L’étude de la rentabilité ne peut donc se limiter à l’appréciation de
la mesure du résultat mais doit mettre en cause des rapports entre les
résultats et d’autres grandeurs sous forme d’études de ratios.
� LA RENTABILITE ECONOMIQUE
MBANGALA M. A. (2005) définit la rentabilité économique ou
encore celle des capitaux investis comme « la capacité bénéficiaire de
l’entreprise en neutralisant la rémunération du capital investi, qu’il
s’agisse de fonds propres ou de fonds de tiers ».
La rentabilité économique met donc en rapport le résultat d’une
activité et le total des capitaux investis pour obtenir ce résultat.
D’une façon générale elle se mesure par un rapport du type :
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 25
ROI = résultat économique / capital économique
Cette rentabilité exprime donc la performance de l’exploitation et
elle autorise des comparaisons dans le temps et dans l’espace (avec
d’autres entreprises). Le contenu des termes du rapport doit être adapté
aux objectifs poursuivis.
L’indicateur de résultat doit être le bénéfice net ou le résultat
d’exploitation ou encore l’excédent brut d’exploitation, etc.
L’indicateur relatif aux moyens engagés peut correspondre à
l’ensemble des actifs utilisés par l’entreprise ou au seul capital
économique engagé dans l’activité d’exploitation : immobilisation et
besoin en fonds de roulement d’exploitation.
Au niveau le plus global, les actifs représentent l’outil de travail mis
en action par l’entreprise et le rapport : résultat / actifs autorise un
raisonnement en terme de rendement de cet outil. Il fait donc ressortir
l’efficacité opérationnelle de l’entreprise.
� LA RENTABILITE FINANCIERE
La rentabilité financière met en jeu le rapport entre le résultat
revenant aux propriétaires et le montant des capitaux propres qu’ils ont
investis :
ROE = résultat net / capitaux propres
La rentabilité financière aborde donc les performances du point de
vue des propriétaires de l’entreprise. Ceux-ci ont consenti une avance à
l’entreprise en lui apportant des capitaux propres et ils souhaitent
comparer les résultats de cet apport.
La recherche de la rentabilité entre pleinement dans la logique de
l’entreprise mais elle ne doit pas conduire la firme à prendre des risques
inconsidérés. Il faut considérer la rentabilité comme un objectif à
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 26
confronter à d’autres objectifs majeurs tels que la conservation et
l’augmentation de la valeur de l’entreprise.
LA SOLVABILITE
MULLER J., VANHOVE P et VIPREY C (2000) ont défini «La
solvabilité comme étant l’aptitude d’un agent économique à rembourser
ses dettes lorsque celles-ci viennent à échéance ».
Etre solvable, c’est donc être capable «d’honorer sa signature »,
de faire face à ses échéances, de respecter ses engagements
financiers. Pour une entreprise, l’insolvabilité débouche sur une perte
grave d’indépendance lorsqu’il lui est imposé un plan de redressement,
soit sur une disparition pure et simple en cas de liquidation judiciaire.
La solvabilité constitue donc un impératif vital, une contrainte de
survie.
L’analyse liquidité/ exigibilité prétend à la question suivante : à la
date du bilan, l’entreprise est-elle capable de faire face à ses échéances
à moins d’un an ? Elle est fondée sur l’étude de la liquidité des postes de
l’actif, c’est-à-dire de la vitesse de transformation de ses biens en
monnaie (qui représente la liquidité parfaite) et sur celle de l’exigibilité
des éléments du passif, c’est-à-dire de la date de leur remboursement.
Dans cette optique les postes du bilan seront regroupés
(condensés) et reclassés par ordre de liquidité croissante à l’actif et par
ordre d’exigibilité croissante au passif. La classification des dettes se fait
en fonction de leur échéance à plus ou moins d’un (01) an. Le bilan
obtenu est souvent nommé bilan financier.
LES RATIOS
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 27
MEYER J. (1991) a défini le ratio comme un rapport caractéristique
entre deux grandeurs.
Les ratios résultent d’une mise en rapport de deux grandeurs
choisies de telle sorte que leur rapport ait un sens aussi clair et précis
que possible pour décrire rationnellement une situation (position
statique) ou une évolution (position dynamique) LAUZEL P. (1994)
Aussi, grâce à l’étude des rapports significatifs des grandeurs
extraites des états financiers, la méthode des ratios permet-elle
d’apprécier les performances d’une entreprise. Selon ALAZARD C.
(1998), la performance est l’association de l’efficacité (aptitude d’une
entreprise à atteindre ses objectifs) et de l’efficience (atteinte des
objectifs à moindres coûts).
Les ratios sont utilisés pour comparer la situation actuelle de
l’entreprise étudiée soit par rapport aux situations passées de la même
entreprise, soit par rapport aux situations actuelles d’autres entreprises
(dites entreprises témoins).
Les ratios classiques de structure de bilan à savoir des ratios
d’autonomie financière, de liquidité, etc. préservent leur pertinence au
niveau de la CNSS. Outre les ratios, les indicateurs financiers tels que
les cotisations tenant lieu de chiffre d’affaires, les dépenses techniques
seront analysées.
Paragraphe 2 : Méthodologie Adoptée
La méthodologie de recherche suit les grands axes ci-après:
A- les sources documentaires externes
Elles constituent la documentation disponible dans les
bibliothèques universitaires ayant des centres d’intérêts communs avec
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 28
le thème de notre étude. Ainsi nous avons pu faire la synthèse des
études antérieures réalisées par divers auteurs. La documentation de
base est constituée des mémoires, des livres et d’autres ouvrages ayant
abordé de près ou de loin des aspects de notre étude.
B- les sources documentaires internes
Elles sont au nombre de deux :
1- Les informations comptables
Il s’agit des états financiers notamment les bilans et les comptes de
résultats. L’analyse de ces états s’attache à établir le diagnostic financier
de l’entreprise. Les différents travaux effectués dans ce cadre visent à
étudier l’évolution de l’activité par comparaison inter annuelle et à
confronter les résultats à la situation normale.
Dans l’optique d’une analyse dynamique, l’étude s’étend sur les
cinq derniers exercices comptables (2003 à 2007).
2- Les entretiens Ils sont réalisés auprès des responsables à divers niveaux
impliqués dans la gestion financière à la CNSS.
Ils nous ont permis de faire un rapprochement entre les pratiques
et les théories relatées dans les manuels de procédures.
Aussi sommes-nous imprégnés des réalités profondes du cadre et
du milieu de travail.
C - Méthode de validation des hypothèses Pour tester nos hypothèses, nous avons défini pour chaque objectif
spécifique, des instruments d’analyse correspondants.
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 29
� Instruments d'analyse liés à la vérification de l’h ypothèse
1
La vérification de cette hypothèse nous amènera à voir si les
ressources permanentes ont entre autres permis de financer les actifs
immobilisés et de couvrir les besoins issus du cycle d’exploitation.
Hypothèse N°1 : Les ressources stables de la Caisse Nationale de
Sécurité Sociale permettent dans un premier temps de couvrir les actifs
immobilisés et dans un second temps de financer les besoins issus du
cycle d’exploitation. L’équilibre financer est atteint.
L’analyse de l’équilibre financier passe par la mise en évidence des
agrégats de l’équilibre financier à savoir :
Le fonds de roulement (FR) qui est obtenu par la formule suivante :
FR = RS –AS
Avec ; RS ressources stables AS actif stable
Le besoin en fonds de roulement (BFR) qui a pour formule :
BFR = AC – PC
Avec PC : Dettes à court terme sauf trésorerie du passif.
Enfin, nous calculerons la trésorerie nette (TN) dont la formule est :
TN = FR- BFR
Si FR>0 et TN>0 alors la caisse atteint l’équilibre financier.
� Instrument d’analyse lié à la vérification de l’hy pothèse n° 2 :
La validation de cette hypothèse passe par l’analyse des comptes de
résultat et des bilans de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale à partir
desquelles nous calculerons et analyserons non seulement les
encaissements et les décaissements mais aussi quelques ratios de
liquidité de la caisse.
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 30
Hypothèse N° 2 : La trésorerie finale pléthorique de la caisse est
due aux soldes très élevés des dépôts à vue et des liquidités en caisse
qui sont la conséquence d’une mauvaise politique de placement des
fonds.
La validation de cette hypothèse se fera à travers la présentation de
l’évolution des dépôt à vue, des liquidités en caisse et le calcul des ratios
de liquidés général (RLG), de liquidité immédiate (RLI) de la caisse et de
quelques ratios significatifs .Ces ratios se présentent comme suit :
Ratio de liquidité générale = AC/DCT
Ratio de liquidité réduite = VR+VD/DCT
Ratio de liquidité immédiate = VD/DCT
Le RLG doit normalement être supérieur à un (01). S’il se révèle inférieur
à un (01), la caisse n’est pas solvable à court terme. Pour faire face à
ses dettes, elle doit trouver un financement rapide tels que les
découverts bancaires (qui ne font qu’accentuer les dettes à court terme)
ou telle que la vente d’immobilisations (mauvais présage de l’avenir !).
Le RLR doit être normalement proche de un (01) avec des crédits clients
et fournisseurs quasiment identiques. Si les crédits clients sont
supérieurs aux crédits fournisseurs, la caisse risque d’être confrontée à
des problèmes de trésorerie.
En général, le RLI est faible. S’il approche ou dépasse un (01), il existe
un excédent de trésorerie synonyme de ressources financières oisives.
D- Limites de l’étude
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 31
Plusieurs limites caractérisent notre étude. Ces limites sont
synonymes des difficultés que nous avons rencontrées dans la
réalisation de ce travail. Il s’agit notamment :
� De la non disponibilité des états financiers de l’exercice 2008,
� La méfiance des agents de la Caisse à nous livrer les informations,
� La courte durée de notre séjour au sein de cette institution (stage
de trois mois)
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 32
Section 1 : Présentation de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale Paragraphe 1 : Historique de la CNSS
Le système de sécurité sociale qui apparaît aujourd’hui n’est pas
née en un jour .Elle s’est construite sur l’émanation d’un processus et est
CHAPITRE II Cadre Conceptuel de l’étude
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 33
le résultat d’une maturité historique. Au BENIN la sécurité sociale s’est
faite comme tout phénomène social qui très souvent est le résultat d’une
lente évolution.
En effet, l’institution chargée de le gérer avait vue le jour le 26
janvier 1956 par l’arrêté n°225 ITLS /D sous la dén omination Caisse de
Compensation des Prestations Familiales (CCPF). A cette époque ses
prestations étaient limitées à la couverture de deux risques à savoir : les
charges familiales et la maternité. Révisées le 26 Novembre 1960 par
décret n°337, ces prestations autrefois limitées au x enfants du salarié,
seront étendues en juin 1979 aux enfants du salarié retraité.
Ainsi avec l’institution d’un système de réparation des accidents du
travail et des maladies professionnelles qui vient s’ajouter à ces
prestations familiales, la CCPF est devenue le 21 Mars 1959 par
ordonnance n°10 PCM, Caisse de Compensation des Pre stations
Familiales et Accidents de Travail (CCPFAT).
Après les prestations familiales et les risques professionnels ce
serait l’institution des pensions de retraite qui remonte au 27 Mars 1958,
date de création de l’Institut de Prévoyance et de Retraite de l’Afrique
Occidentale (IPRAO).
Les africains étant devenus indépendants, le système inter Etats
mis en place en 1958 n’étant plus adapté aux réalités internes des Etats
nouveaux, le régime de l’IPRAO éloigné des bénéficiaires (siège à
Dakar), sera abandonné et remplacé par un régime national d’assurance
invalidité et décès institué le 25 Mars 1970. À cette époque, la CCPFAT
a été profondément transformée et a pris la dénomination de Caisse
Dahoméenne de Sécurité Sociale (CDSS).
En Mars 1971 la caisse sera scindée en deux (02) institutions
différentes à savoir :
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 34
− La caisse national chargée de la branche de pensions
et des risques professionnels.
− La caisse d’allocations familiales chargée de la branche
des prestations familiales.
Le 17 janvier 1973, on assistera à l’unification des deux avec
l’ancienne dénomination CDSS.
Le 26 Janvier 1976, soit trois (03) ans plus tard, la CDSS prendra
le nom de l’Office Béninois de Sécurité Sociale (OBSS) qui fut longtemps
connue des béninois. Mais le 21 Mars 2003, la loi N°98-019 du 21 Mars
2003 portant code de sécurité sociale en République du Bénin
transforme l’OBSS en Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS).
La CNSS est un établissement public à caractère social placé sous
la tutelle du Ministère chargé de la sécurité sociale. Elle est administrée
par un conseil d’administration composé des représentants des
travailleurs, des employeurs et de l’Etat et par un Directeur Général.
Paragraphe 2 Structure organisationnell e et fonctionnement
Dans le cadre de la redynamisation de ses activités et par note de
service N°198/07/CNSS/DG/DAC-SPS, il a été créé un nouvel
organigramme de la CNSS qui comprend :
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 35
Une administration centrale et des services extérieurs ; mais notre
étude portera uniquement sur l’administration centrale.
Elle comprend :
� Une Direction Générale ;
� Une Direction de l’audit interne et de l’inspection ;
� Une Direction des ressources humaines ;
� Une Direction du budget et du patrimoine ;
� Une Direction des prestations ;
� Une Direction du Recouvrement ;
� Une Direction Financière et Comptable
A – Direction Générale
Le directeur général est assisté d’un directeur général adjoint qui le
supplée en cas d’absence ou d’empêchement.
Il s’occupe de la coordination des agences régionales, de l’informatique,
des études et de la coopération
. Le directeur général est chargé :
- de coordonner les activités de toutes les structures de
la Caisse.
- d’établir les instructions nécessaires au fonctionnement
de la Caisse et à la gestion des différentes branches du régime
général de sécurité sociale.
- de veiller à l’exécution des décisions du conseil
d’administration.
- de préparer et de soumettre au conseil d’administration
les comptes annuels, le projet de budget et notamment les
propositions relatives aux frais d’administration de la CNSS.
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 36
- de procéder à l’ordonnancement des dépenses
inscrites au budget de la CNSS.
- D’assurer la mise en application de la convention
collective du personnel de la CNSS ;
- de représenter la CNSS devant les instances nationales
et internationales.
- de rendre compte de ses activités au conseil
d’administration par un rapport annuel.
B – La Direction de l’audit interne et de l’inspect ion
Elle est rattachée à la Direction Générale pour le contrôle de toutes
les activités de la Caisse. Elle est chargée :
- du contrôle à posteriori de touts les structures de la CNSS ;
- du contrôle à priori de toues les opérations ;
- du suivi à travers le tableau de bord, des indicateurs de
performances de toutes les structures de la Caisse ;
- d’analyser les réclamations particulière aussi bien des
employeurs, des prestataires que des assurés sociaux confiés par le
Directeur Général ;
- de la conduite des enquêtes à la suite des malversations ou faits
assimilés par les tiers ou par des agents de la caisse ;
- de l’exécution de toutes les tâches ou missions sur l’initiative de
la Direction Générale ;
- de contribuer par ses suggestions à la promotion d’un climat
d’efficacité administrative, financière, technique et comptable ;
- de s’assurer du respect des procédures en vigueur et de leur
conformité à la politique générale de la Caisse ;
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 37
- de coopérer avec les Directions et les Services décentralisés pour
tout ce qui concerne l’amélioration des performances ;
- de proposer des améliorations des procédures.
Elle comprend trois (03) services :
� Un service du contrôle à priori ;
� Un service de l’Audit Interne ;
� Un service de l’Inspection Générale.
C – La Direction des Ressources Humaines
La Direction des Ressources Humaines est chargée de :
- gérer le secrétariat administratif ;
- assurer la gestion prévisionnelle du personnel ;
- assurer le suivi de la carrière des agents ;
- assurer la paie ;
- assurer le recrutement ;
- assurer la formation professionnelle ;
- assurer les conditions de travail ;
- assurer les relations sociales.
Elle comprend quatre (04) services :
- Service Administratif ;
- Service Personnel et Paie ;
- Service Formation et Perfectionnement ;
- Service des archives.
D- Direction du budget et du patrimoine
Cette Direction est chargée de :
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 38
- assurer la préparation du budget ;
- assurer la préparation du budget ;
-gérer le patrimoine de la Caisse ;
- assurer l’approvisionnement ;
- assurer la gestion du parc automobile ;
- gérer les stocks ;
- ravitailler les services en matériels et fournitures divers ;
- assurer l’entretien et la gestion des biens meubles et immeubles ;
- assurer l’entretien et la réparation des matériels et immeubles ;
-assurer l’exploitation des immeubles de rapport ;
- gérer et suivre les baux, les contrats d’entretien et d’assurance.
La Direction du Budget et du patrimoine comprend quatre (04) services :
- le service Budget ;
- le Service Patrimoine et Matériel ;
- le Service Immeuble de rapport ;
- le Service Approvisionnement.
E– Direction des prestations
La Direction des Prestations est chargée de :
- liquider des prestations à long terme ;
- traiter les réclamations portant sur l’attribution des prestations ;
- assurer le suivi et la gestion des comptes individuels des travailleurs ;
- assurer la prévention des risques professionnels ;
- contrôler le fonctionnement des agences régionales en matière
d’attribution des prestations.
Elle comprend trois (03) services :
- Service prestations ;
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 39
- Service Prévention des risques professionnels ;
- Service Gestion de la Carrière des Travailleurs.
F- La Direction du recouvrement
Elle est chargée :
� du recouvrement des cotisations ;
� du précontentieux du recouvrement des cotisations ;
� du suivi du fichier des cotisants ;
� de la gestion des comptes cotisants ;
� du contrôle et de la prospection des employeurs ;
� de l’immatriculation des employeurs et des assurés volontaires ;
� du suivi des mouvements des employeurs ;
� de l’affiliation des travailleurs au régime de sécurité sociale
Elle comprend trois (03) services :
- le Service Gestion des Comptes Cotisants et Relances ;
- le Service Immatriculation ;
- le Service Contrôle Employeurs.
G- La Direction Financière et Comptable
Cette direction s’occupe :
� de l’analyse des opérations financières ;
� de la tenue de la comptabilité ;
� de l’encaissement des recettes ;
� du paiement des dépenses ;
� du contrôle de l’exécution des dépenses ;
� de la gestion des fonds réserves et de la trésorerie ;
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 40
� de la gestion des placements financiers ;
� de l’établissement des états financiers
Elle comprend deux (02) services :
- le Service Comptabilité ;
- le Service Trésorerie et Gestion des Placements.
Paragraphe 3 : Les activités de la CNSS
Elles peuvent être classées en deux catégories : les activités
principales et les activités secondaires.
A- les activités principales
La CNSS est une institution financière à caractère social qui
s’occupe principalement de trois branches d’activités :
• Les prestations familiales ;
• Les prestations de vieillesse, d’invalidité et de décès ;
• Les prestations de risques professionnels.
Pour payer toutes ces prestations, la caisse des ressources issues
essentiellement des cotisations que versent ses adhérents.Notons
toutefois qu’il existe des prestations à court terme et des prestations à
long terme.
1- Les prestations à court terme
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 41
Sous ce vocable, on trouve les prestations familiales et les
indemnités journalières d’accident du travail.
a- Les prestations familiales.
Le régime des prestations familiales est composé des allocations
prénatales, des allocations de maternité, de l’allocation au foyer du
travailleur, des allocations familiales et des allocations de licenciement.
b- Les indemnités journalières d’accident du travai l
Est considéré comme accident du travail quelle que soit la cause,
l’accident survenu par le fait ou à l’occasion du travail à quelque titre ou
en quelque lieu que ce soit. Une indemnité est accordée à la victime
d’accident du travail pendant les jours d’interruption du travail ainsi qu’il
suit :
� La moitié du salaire journalier pendant les 20 premiers
jours ;
� Les 2/3 du salaire journalier à compter du 29ème jour
jusqu’à la veille de la reprise selon le cas.
Il est retenu par convention que tous les mois comptent 25 jours.
2- les prestations à long terme
Les prestations à long terme regroupent les pensions et les rentes.
a- Les pensions
Elles sont au nombre de quatre à savoir : la pension de vieillesse
normale, la pension de vieillesse anticipée, la pension d’invalidité et la
pension de survivants.
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 42
b- Les rentes
La rente est l’indemnité allouée à un accidenté ayant eu sa
capacité de travail réduite dans une certaine proportion. Elle est fonction
de cette réduction et du salaire de l’intéressé. Elle comprend entre autre
la rente viagère, la rente décès et le rachat de la rente.
B- Les Activités secondaires
Elles sont au nombre de deux :
1- Les placements financiers
Dans le cadre de la gestion de ses réserves, la caisse procède à
des placements financiers. Ces placements se font sous forme:
• D’emprunt obligataires ;
• De dépôts à terme ;
• De comptes courants rémunérés ;
• D’actions ;
• De bons d’établissements financiers etc.
2- Les placements immobiliers
Après l’acquisition de ses premiers terrains dans les années 60, la
caisse a commencé par construire des immeubles de rapport qu’elle
gère.
Section 2 : Analyse Conceptuelle de l’équilibre fin ancier
Paragraphe 1 : Fonds de roulement net, Besoin en fo nds de
roulement et Trésorerie nette
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 43
A- Fonds de Roulement Net (FRN)
CORHAY A. et MBANGALA M. dans leur livre « fondements de gestion
financière », indiquent que le FRN est le fondement même du principe
de l’équilibre financier. Sa détermination donne une indication précise de
l’affectation des ressources de l’entreprise. Pour eux, le FRN est
l’excédent des capitaux permanents qui reste à la disposition de
l’entreprise après avoir financer les actifs acycliques.
Mathématiquement, le fonds de roulement net est la différence entre les
capitaux permanents et les actifs fixes restructurés ou, obtenu en faisant
la différence entre les actifs circulants restructurés et toutes les dettes à
court terme. Ainsi, nous avons les formules suivantes :
FRN (Haut du bilan)= Capitaux permanents- Actifs fixes restructurés
FRN (Bas du bilan)= Actifs Circulants restructurés- Dettes à court terme
Une bonne gestion financière impose un fonds de roulement net positif,
c'est-à-dire :
� Capitaux permanents > Actifs fixes
� Actifs circulants > Dettes a court terme
Un FRN positif indique un excédent des ressources permanents à la
disposition de l’entreprise après avoir financer les actifs fixes. Cet
excédent peut être utilisé pour financer le cycle d’exploitation.
En revanche, un FRN négatif signifie que les capitaux acycliques ne
suffisent pas à financer les actifs acycliques et que ceux-ci sont en partie
financés par des ressources à court terme. Cette situation n’est pas
forcément désastreuse si le fonds de roulement n’a pas un caractère
structurel. Dans le cas contraire, la position de l’entreprise sur le plan de
la liquidité risque de devenir fort délicate.
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 44
Bien qu’il ne soit pas toujours aisé de déterminer son niveau exact, un
FRN pléthorique peut indiquer une mauvaise gestion de la trésorerie de
l’entreprise.
La mesure du FRN met en évidence le principe de l’équilibre financier.
Cependant le respect strict de ce principe de l’équilibre financier ne
garantie pas totalement l’absence de problème de trésorerie. En effet, en
raison des décalages dans le temps entre les opérations et leurs
règlements, les recettes er les dépenses ne coïncident pas forcément.
B -Besoin en Fonds de Roulement (BFR)
Le BFR est un agrégat caractéristique de la gestion du cycle
d’exploitation de l’entreprise. Celui- ci désigne l’ensemble des opérations
liées à l’activité de la firme, de l’acquisition de stocks jusqu’à la
réalisation de la vente ou de la prestation de service. Il est un élément
clé de la gestion financière du cycle d’exploitation. Il exprime le besoin
net de financement des opérations liées au cycle d’activité (CORHAY A.
et MBANGALA M.).
Le diagnostic financier sur une entreprise basé sur le BFR oblige à tenir
compte du cycle d’exploitation de l’ensemble des opérations courantes
au travers desquelles l’entreprise réalise son objet social. On distingue
trois types d’entreprises :
� Les entreprises industrielles qui achètent des matières premières
en vue de la production des produits finis destinés à la vente.
� Les entreprises commerciales qui achètent des stocks de
marchandises pour les revendre en l’état.
� Les entreprises de prestation de services qui assurent des
prestations de services sans disposer de stocks de marchandises
(c’est le cas de la CNSS).
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 45
Le BFR se calcule par la formule suivante :
BFR= Actifs circulant – passifs circulant
Le BFR bougeant quotidiennement, certains facteurs clés peuvent avoir
des répercutions immédiates sur lui. Il s’agit entre autre, de la durée du
cycle d’exploitation, de l’importance des stocks nécessaire, de la durée
des délais de paiement obtenus des fournisseurs, des délais accordés
aux clients et de la croissance ou la diminution de chiffre d’affaire.
C -Trésorerie Nette (TN)
Pour MEUNIER, BARLET ET BOULMET (1975, Page 17), « La
trésorerie d’une entreprise à une date déterminée est la différence entre
les ressources mises en œuvre pour financer son activité et les besoins
entraînés par cette activité ». En d’autres termes, on peut dire que c’est
l’ensemble des montants en caisse ou sur les comptes en banque
auxquels s’ajoutent les placements disponibles. Ainsi, pour CORHAY A.
et MBANGALA M. la trésorerie nette est le disponible à la société qu’on
peut trouver soit dans ses comptes en banque soit dans sa caisse.
Mathématiquement, c’est la différence entre le FRN et le BFR, ou la
différence entre les valeurs disponibles et les dettes financières ou la
différence entre les valeurs disponibles et les dettes financières à court
terme (Passif de trésorerie) :
TN= FRN – BFR ou TN= valeurs disponibles – Dettes financières
Paragraphe 2 : Les ratios
A-Définition
Au sens strict du terme, les ratios sont des rapports établis entre deux
grandeurs cohérentes relatives aux états financiers d’un même exercice
ou de deux exercices différents.
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 46
Ces grandeurs recouvrent des données brutes, des postes comptables
par exemple ou des données élaborées, par un calcul plus ou moins
complexe. Le résultat de rapport peut être exprimé en francs, en jours ou
en pourcentage. Il procure une information différente de cette véhiculée
par chacun de deux grandeurs ayant servi à son calcul.
Le ratio est donc un indice significatif de l’activité de la structure
financière ou de la rentabilité de l’entreprise.
Dans le cadre de ce travail, nous aurons recours au calcul des ratios de
liquidités et d’exploitation. Ainsi, l’appréciation des évolutions de ces
ratios nous permettra de déterminer si la situation financière et les
performances de l’entreprise se sont améliorées ou détériorées dans le
temps.
B--Ratio de liquidité au sens large
Nous utiliserons ce ratio pur apprécier la capacité de l’entreprise à faire
face à ses engagements à court terme. Les informations que le calcul de
ce ratio peut donner sont de plusieurs ordres. Mais les conclusions qu’il
permet de tirer ne sont pas toujours radicales.
Ainsi, nous pouvons dire que la solvabilité d’une entreprise est d’autant
plus grande que ce ratio est élevé. Mais la valeur élevée de ce ratio n’est
pas nécessairement avantageuse, car elle peut signifier que l’entreprise
surinvestit en actif circulant ou est proportionnellement trop endettée à
longs terme (MBANGALA, 2000).
Ratio de liquidité au sens large= Actifs circulants / Dettes à court terme
C--Ratio de liquidité Immédiate
Ce ratio montre dans quelle mesure les liquidités de l’entreprise
permettent de payer l’ensemble des dettes à court terme.
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 47
Ratio de liquidité immédiate= Valeurs disponibles/ dettes à court terme
Paragraphe 3 : Analyse du cycle de résult at
L’analyse qui se base sur les comptes de résultat repose sur la méthode
des ratios. Celle-ci consiste à comparer deux agrégats sont issus, soit du
bilan et du compte de résultat uniquement.
L’objectif des ratios est d’apprécier la performance de l’activité et de
réaliser une mesure relative de la rentabilité de l’entreprise étudiée.
Evaluer la rentabilité d’une entreprise revient à déterminer sa
performance. L’analyse mènera son diagnostic compte tenu de ces
objectifs. D’une manière générale, on sait que l’objectif principal
poursuivi par une entreprise privée est la rentabilité financière. Pour
réaliser ses objectifs prioritaires, l’entreprise doit mettre en œuvre
différents facteurs de production qui exigent qu’on connaisse leur niveau
de rentabilité.
On analysera donc les ratios de rentabilité de l’entreprise avec les
agrégats tels que : la valeur ajoutée (VA), l’excédent Brut d’exploitation
(EBE) et le Cash Flow (CF).
A- Les ratios de rentabilité
1- Les ratios de rentabilité commerciale
La marge brute sur chiffre d’affaire est égale au rapport de l’excédent
Brut d’Exploitation sur le Chiffre d’affaire. Elle ne tient pas compte des
charges «non décaissées » à savoir les dotations aux amortissements et
provisions, des résultats financiers, des résultats exceptionnels et des
impôts.
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 48
Si la marge brute sur chiffre d’affaire est négative ou si elle est
insuffisamment positive, cela signifie que l’entreprise a une structure
d’exploitation qui risque à plus ou moins brève échéance de la mettre en
péril.
La marge nette sur chiffre d’affaire, quant à elle, est égale au rapport du
résultat net d’exploitation sur le chiffre d’affaire. Elle est l’expression de
la rentabilité commerciale de l’entreprise après déduction des charges
non décaissées. La marge nette est donc fortement influencée par la
politique de l’entreprise en matière d’amortissement et de provisions.
2- Ratios de rentabilité économique (ROI)
Ce ratio appelé encore rentabilité des capitaux investis, a pour but de
donner une indication sur la capacité bénéficiaire de l’entreprise en
neutralisant la rémunération du capital investi, qu’il s’agisse de fonds
propres ou de fonds de tiers. Vu que les charges financières influencent
le calcul de l’impôt.
Alors que dans le ROI brut, on prend en considération tous les actifs,
dans le ratio de rentabilité économique net, on ne prend en compte que
des capitaux fixes. Le ratio de rentabilité nette est égal au rapport de
l’EBIT sur les actifs fixes.
3- Ratio de rentabilité financière
Ce ratio exprime la rentabilité de la valeur comptable des moyens
propres dont dispose l’entreprise. Cette rentabilité permet aux
apporteurs de capitaux propres de juger si l’entreprise a réalisé un
résultat acceptable au moyen du capital à risques dont elle dispose, et
s’il est possible de distribuer un dividende, à condition que la liquidité le
permette.
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 49
Il est obtenu par le rapport entre le résultat net et les capitaux propres.
Ce ratio doit être interprété avec prudence car, dans certaine entreprise
familiale, des rémunérations attribuées aux actionnaires doivent être
rattachées au bénéfice net pour appréhender la rentabilité globale des
capitaux investis par les actionnaires.
On peut aussi obtenir ce ratio en faisant le rapport entre le résultat de
l’exercice et le nombre des actionnaires.
B-Les agrégats VA- EBE- Cash Flo w
1) La Valeur ajoutée (VA)
La notion de valeur ajoutée est d’abord macroéconomique et représente
la richesse (PIB) crée par une nation à un moment donné. Elle est
définie comme la production totale de la nation moins les
consommations intermédiaires.
Au niveau microéconomique, la valeur ajoutée permet d’établir une
distinction entre le coût des facteurs de production externes et ceux que
l’entreprise elle- même mis en œuvre, et d’apprécier la stratégie
industrielle de l’entreprise.
On en apprécie l’évolution en fonction de la variation du chiffre d’affaire,
et on procède à l’étude du taux conversion des charges du personnel et
des dotations aux amortissements.
2) L’Excédent Brut d’Exploitation (EBE)
L’EBE représente l’autofinancement économique de l’entreprise. Une
fois l’ensemble des charges de personnel et des prélèvements
obligatoire payés, il reste la ressource qui sera affectée au facteur
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 50
capital, celle qui sera nécessaire à ce dernier pour se renouveler et se
développer.
Il est un résultat économique important dans la mesure ou il est un
résultat financier et exceptionnel. L’EBE qui mesure le surplus monétaire
potentiel fourni par l’activité courante indique le niveau relatif du résultat,
indépendamment de l’incidence de la fiscalité et de l’incidence des
éléments exceptionnels. Comparé aux dotations aux amortissements et
aux provisions d’exploitation, il indique la tendance du résultat
d’exploitation.
3) Le Cash Flow
Le cash Flow ou marge brute d’autofinancement est la différence entre
les produits encaissables et les charges décaissables. Il est égal à la
somme du résultat net de l’exercice et des charges non décaissables,
déduction faite des produits non encaissés.
Le Cash Flow représente en un mot, le potentiel d’autofinancement de
l’entreprise avant toute décision d’affectation du résultat net.
Section 2 : Dynamique de la trésorerie
La gestion de la trésorerie dans une entreprise passe par l’élaboration et
l’exécution du budget de trésorerie.
La notion de budget de trésorerie est l’expression quantitative de la
trésorerie envisagée sur une période qui peut être la semaine, le mois, le
trimestre, le semestre ou l’année.
Constitué des prévisions d’opérations financières, le budget de trésorerie
recherche l’ajustement permanent des rentrées monétaires c'est-à-dire
des encaissements provenant des tiers, des crédits bancaires, des
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 51
avances de fonds faites par les associés ou sociétés apparentes et les
décaissements à savoir : les prêts et salaires au personnel, ce qui
permet d’évaluer rapidement les risques de cessation de paiement et la
possibilité du respect des échéances. Le budget de trésorerie est
essentiellement un document de prévision.
Paragraphe 1 : Les prévisions de trésorerie
Elles concernent l’estimation des encaissements et des décaissements
relatifs à l’exploitation et aux opérations de financement futures.
Pour élaborer les prévisions de trésorerie, les méthodes ci-après sont
utilisées :
- la méthode des moindres carrés pour les ventes ;
- la méthode d’ajustement pour les charges compte tenu des
prévisions de vente ;
En ce qui concerne la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS), les
encaissements et décaissements se présentent comme suit :
� Les encaissements
� Les décaissements
L’utilité du budget de trésorerie, au regard de son rôle dans la société
n’est plus à démontrer mais il a aussi ses limites
� Avantages
Le budget de trésorerie permet :
- d’éviter les crises de trésorerie ;
- de justifier auprès des banques les demandes de crédits ;
- de mettre en place à l’avance les moyens de financement
nécessaire compte tenu des délais exigés ;
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 52
- de contrôler les réalisations par rapport aux prévisions de
trésorerie et prendre des mesures correctives ;
- d’obliger les responsables à se concentrer et à coordonner leurs
activités.
� Limites
Le budget n’est utile qu’à la fiabilité des informations. De plus, les
prévisions lorsqu’elles sont faites sur une longue période, elle ne sont
pas intéressantes car elles s’écartent souvent de la réalité.
Paragraphe 2 : Le budget de trésorerie
A- Elaboration du budget
Le budget est élaboré par le service budget ou en son absence par la
comptabilité ou tout autre service dépendant de la direction financière.
Son élaboration doit tenir compte d’une part d’un décalage de temps
entre la comptabilisation des produits et des recettes, d’autre part de la
comptabilisation des charges et dépenses dans l’élaboration des budget
d’encaissement et de décaissement.
1- Le budget des encaissements
Les prévisions d’encaissement dépendent de celles des ventes qui
relèvent du département marketing. Ces prévisions de ventes fondées
uniquement sur la demande prévisible ne doivent pas être corrigées à
l’origine par les contraintes internes mais seulement par des prévisions
pessimistes ou optimistes.
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 53
Après les prévisions de ventes, il faudra déterminer les encaissements
correspondants. A ce niveau, il se pose le problème de délai et des
conditions de vente.
2- Le budget des décaissements
La prévision ici tient compte avant tout du chiffre d’affaire qui est lui-
même fonction de la production. Le volume de la prestation de service
ou de billet vendu est établi en élaborant des prévisions de main
d’œuvre et des autres charges nécessaires ainsi que des acquisitions
d’immobilisations, à ce niveau également il faudra tenir compte du délai
qui sépare le moment ou la charge est consommée du celui où le
débours est effectué.
B- utilité du budget de trésorerie
Le budget de trésorerie permet de vérifier globalement s’il y a cohérence
entre le fonds de roulement et le besoin en fonds de roulement. Une
trésorerie constamment déficitaire (ou constamment excédentaire),
exprime une adéquation du fonds de roulement au besoin en fonds de
roulement, laquelle doit inciter à revoir les hypothèses sur lesquelles ont
été établis les budgets en amonts et notamment les budgets de vente,
des achats, des investissements.
Si le budget de trésorerie est alternativement excédentaire et déficitaire,
il traduit une situation qui peut être qualifiée de normale. Le budget de
trésorerie permet également de déterminer les dates optimales
auxquelles doivent avoir lieu certaines opérations exceptionnelles (pour
lesquelles l’entreprise dispose d’une marge de manœuvre) de manière à
éviter de trop grands déséquilibres. Par exemple, la vente d’un immeuble
prévue en juin, pourra être avancée en mai s’il apparaît que juin est
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 54
fortement excédentaire alors que mai est fortement déficitaire ; de
même, un investissement prévu au cours d’un mois déficitaire pourra
être repoussé sur un mois excédentaire, etc.
C- Le plan de trésorerie
L’entreprise peut souhaiter affiner les informations données par le
budget de trésorerie en faisant intervenir l’escompte des effets
escomptables et les placements des excédents prévus. Naturellement à
ce stade, les résultats obtenus ne peuvent être qu’approximatifs ; ils
donnent simplement des ordres de grandeurs et permettent de préparer
les décisions qui devront être prises le moment venu. Le document
prévisionnel qui résulte de ces opérations est appelé «Plan de
trésorerie ».
Le plan de trésorerie est un état prévisionnel détaillé en général, période
par période, des recettes et dépenses d’exploitation et des recettes et
dépenses hors activité. Il est établi sur une longue durée, trois à cinq
ans et tient compte des objectifs précédemment fixés par l’entreprise.
D-La mise en œuvre de la prévision
Le trésorier disposant des informations relatives aux flux de trésorerie
ainsi que des données prévisionnelles internes à l’entreprise va tenter
d’évaluer le montant de ces flux et de les positionner dans le temps afin
d’effectuer des prévisions journalières.
Les prévisions au jour le jour sont réalisées à l’aide d’un document
appelé « fiche de suivi de trésorerie ». Le positionnement correct des
sommes nécessite la connaissance précise des conditions de banque.
Pour éviter des erreurs, on peut griser les au cours desquels il ne peut y
avoir certains débits ou certains crédits.
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 55
D-Le rôle du trésorier
L’objet de la gestion de la trésorerie à court terme ne consiste pas
seulement à effectuer des prévisions et à rechercher les meilleurs
financements et placements.
Le trésorier doit également utiliser tous les moyens susceptibles
d’entraîner des conséquences positives sur le niveau des frais
financiers.
- Actions sur les flux financiers visant à réduire le niveau ou la
durée des déficits ;
- Accélération des encaissements (par l’utilisation de moyens de
règlement plus rapides, par la réduction des temps morts ;
- Arbitrage entre les différentes banques de manière à réduire ou à
limiter certains déficits ;
- Négociations avec les banques, la négociation peut porter sur
différents points : taux d’intérêt, nombre et nature des dates de
valeurs, importance ou conditions d’application des diverses
commissions ;
- Mise à jour permanente des informations nécessaires aux
prévisions.
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 56
�
CHAPITRE III Cadre Empirique de l’étude
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 57
Dans ce chapitre, nous nous intéresserons à l’étude de l’équilibre
financier de la CNSS ; à l’appréciation de sa trésorerie, à la présentation
des résultats, aux synthèses de l’étude et suggestions.
Section 1 : Mise en évidence de l’équilibre financi er de la
CNSS
L’analyse de l’équilibre financier met en relation les besoins et les
ressources selon leur degré de stabilité. Il paraît logique de financer des
investissements de longue durée avec des ressources présentant
également le même caractère. Trois agrégats du bilan permettent de
vérifier si le principe de l’équilibre financier est respecté. Il s’agit du
Fonds de Roulement net (FRN) ; du Besoin en Fonds de Roulement
(BFR) et de la trésorerie Nette (TN).
Paragraphe 1 : Le Fonds de Roulement Net (FRN) Beso in en
Fonds de Roulement BFR et Trésorerie Nette TN
Il peut être défini comme la partie des ressources stables qui
concourt au financement de l’actif circulant et éventuellement de la
trésorerie.
Fonds de Roulement Net = Capitaux permanent – Acti f
immobilisé
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 58
Tableau N° 2: Evolution du Fonds de Roulement Net de la CN SS
Années 2003 2004 2005 2006 2007 Capitaux
Permanents 79 460 497 304 94 118 694 733 106 138 787 767 125 350 471 082
141 985 718
268
Actif
Immobilisé 30 863 087 328 38 058 681 083 46 469 678 275 61 599 024 781 70 309 432 584
Fonds de
Roulement 48 597 409 976 56 060 013 650 59 669 109 492 63 751 446 301 71 676 285 684
Source : Données recueillies de la DFC et traitées par nous-mêmes
Le Besoin en Fonds de Roulement C’est la part de l’actif circulant liée
à l’activité ordinaire non financée par les ressources liées à l’activité
ordinaire.
BFR = Actif Circulant d’Exploitation – Passif Circu lant
d’Exploitation
Tableau N°3: Evolution du besoin en Fonds de Roulement
Années 2003 2004 2005 2006 2007
A.C.E 6 342 654 998 7 386 288 700 4 783 638 551 7 812 831 164 12 451 668 999
P.C.E 2 038 055 978 2 766 885 527 2 382 798 776 1 888 258 600 3 102 636 500
B.F.R 4 304 599 020 4 619 403 173 2 400 839 775 5 924 572 564 9 349 032 499
Source : Données recueillies de la DFC et traitées par nous-mêmes
La Trésorerie Nette
C’est la différence entre le fonds de roulement et le besoin en
fonds de roulement ou la différence entre les valeurs disponibles
(trésorerie de l’actif) et la trésorerie du passif. En ce qui concerne la
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 59
CNSS, la trésorerie du passif est nulle. D’où la Trésorerie Nette est
égale aux disponibilités de l’actif du bilan.
TN = FRN – BFR
Tableau N° 4: Evolution de le Trésorerie Nette
Années 2003 2004 2005 2006 2007
F.R 48 597 409 976 56 060 013 650 59 669 109 492 63 751 446 301 71 676 285 684
BFR 4 304 599 020 4 619 403 173 2 400 839 775 5 924 572 564 9 349 032 499
T.N 44 292 810 956 51 440 610 477 57 268 269 717 57 826 873 737 62 327 253 185
Source : Données recueillies de la DFC et traitées par nous-mêmes
INTERPRETATION
L’analyse de la situation de ces trois agrégats de la CNSS sur les
cinq années révèle ce qui suit :
Le FR et la trésorerie nette sont en croissance continue. Cela se
traduit par un FR positif passant de 48 597 409 976 en 2003 à 71 676
285 684 en 2007 et une trésorerie également positive passant de 44 292
810 956 en 2003 à 62 327 253 185 en 2007. Le BFR quant à lui a
connu une amélioration positive passant de 4 304 599 020 en 2003 à 9
349 032 499 en 2007 sauf en 2005 où il a connu une baisse de
2 218 563 398 par rapport à 2004 et n’a pas remis en cause l’équilibre
financier. Cette faiblesse du BFR en face d’un FR pléthorique justifie
l’hypertrophie de la trésorerie. L’excédent de liquidité peut traduire le
signe d’une mauvaise gestion ou d’un mauvais placement des fonds. Le
redéploiement de la trésorerie en investissements durables contribuera à
la réduction du FR et à une situation plus optimale de l’équilibre
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 60
financier. En effet, la réserve de sécurité qui justifie les placements à
court terme est très inférieure à la trésorerie.
En effet, la bonne gestion de la trésorerie n’est pas la réalisation
des excédents de trésorerie. De plus la méthode de calcul de la
trésorerie nette par les éléments du bilan ne permet pas de porter une
bonne appréciation sur la gestion de la trésorerie. Il s’avère alors
nécessaire de compléter notre étude par le calcul de quelques flux
économiques.
Parragraphe2 LES FLUX ECONOMIQUES
Un flux économique est une opération qui a une contrepartie
monétaire mais de sens opposé. La présentation du tableau des flux
économiques permet de dégager tout au moins quatre soldes
économiques : la Valeur ajoutée (VA), l’Excédent Brut d’Exploitation
(EBE), l’Excédent de Trésorerie d’Exploitation (ETE) et le Disponible
Après Financement Intermédiaire de la Croissance (DAFIC).
A- LA VALEUR AJOUTEE
1- Notion de la Valeur Ajoutée
La Valeur Ajoutée est une notion d’origine économique dont la
signification s’est imposée progressivement à l’entreprise. Cette notion
est d’abord macro-économique et représente la richesse (produit
intérieur brut) créée par une nation. Elle est définie comme étant la
différence entre la production totale d’une nation et les consommations
intermédiaires. Au niveau de chaque agent économique (niveau micro-
économique), la valeur ajoutée mesure la richesse créée par cet agent
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 61
par ses moyens propres du fait de son activité industrielle, commerciale
ou de production de service.
Appliquée donc à l’entreprise, la valeur ajoutée reflète la capacité
économique et l’effort productif de celle-ci. Elle permet aussi de mesurer
le degré d’intégration de l’entreprise, c’est-à-dire son aptitude à assurer
à elle- même certaines fonctions jusque-là confiées à des tiers.
La valeur ajoutée se définit par la différence :
Valeur de la production – valeur des consommations
intermédiaires .
La production est représentée dans le cas de la CNSS par les
cotisations et les autres produits.
2- Evolution de la valeur ajoutée
Pour la détermination de la valeur ajoutée nous retiendrons le
mode de calcul soustractif.
Tableau N°5 : Evolution de la Valeur Ajoutée
Années 2 003 2 004 2 005 2 006 2 007
Valeurs
Ajoutées 14286762505 15004641427 13059190441 17619677118 15624538341
Source : Données recueillies de la DFC et traitées par nous-mêmes
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 62
Graphique N°1
02000000000400000000060000000008000000000
1000000000012000000000140000000001600000000018000000000
2003 2004 2005 2006 2007
Annés
Valeuur Ajoutée
Valeuur Ajoutée
INTERPRETATION
L’examen du graphique fait apparaître une évolution positive en
dent de scie de la valeur ajoutée sur les cinq années de notre étude. La
caisse a donc su valoriser de mieux en mieux ses facteurs de
production. Cela s’explique par une évolution du chiffre d’affaire plus que
proportionnelle à celle des consommations intermédiaires. En effet, les
cotisations encaissées ont connu une augmentation d’environ 20% sur
ces années.
En 2005, la valeur ajoutée a baissé de 5,93% par rapport à 2004.
Cette baisse est essentiellement due aux charges liées à la branche des
pensions et des allocations familiales dont les montants ont
sensiblement augmenté passant de 12 049 655 544 en 2004 à 14 952
899 120 en 2005 alors que les produits techniques liés à ces branches
ont chuté.
A cela s’ajoute la baisse substantielle du revenu des immeubles en
location due à une augmentation des charges y afférentes.
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 63
Pour mieux apprécier l’évolution de la Valeur Ajoutée et dégager
les tendances significatives nous étudierons sa répartition entre les
différents facteurs de production.
3- Répartition de la Valeur Ajoutée
Les composantes de la Valeur Ajoutée sont :
- Les charges du personnel pour rémunérer le capital humain ;
- Les dotations aux amortissements et aux provisions pour
rémunérer le capital physique ;
- Les charges financières pour rémunérer le capital financier ;
- Les charges fiscales pour rémunérer les pouvoirs publics ;
- Le résultat net pour les apporteurs des capitaux.
Nous examinerons particulièrement la part des charges de
personnel, la part des capitaux physiques et la part revenant à la caisse
au cours des cinq derniers exercices.
La part des travailleurs : la rentabilité sociale.
Les charges de personnel (C.P) représentent la part de la valeur
ajoutée attribuée au personnel de façon directe (salaires) ou indirecte
(les prestations sociales).
La mesure de la part des charges salariales dans la valeur ajoutée
se fait par le calcul du ratio
Frais du personnel
R=--------------------
Valeur Ajoutée
Il indique la répartition de la valeur ajoutée entre les différents
partenaires sociaux.
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 64
Tableau N°6 : Evolution de la rentabilité sociale
Années 2003 2004 2005 2006 2007
Valeur Ajoutée 14286762505 15004641427 13059190441 17619677118 15624538341
C.P 1 667 308 600 1 729 904 621 1 650 534 235 1 822 716 290 2 187 115 869 CP x 100/ VA 11,67 11,53 12,64 10,34 14,00
Source : Données recueillies de la DFC et traitées par nous-mêmes
INTERPRETATION
L’examen du présent tableau fait ressortir une croissance en dent
de scie sur les cinq ans de la part des travailleurs dans la richesse créée
par la caisse. Cependant l’effectif du personnel n’a fait que décroître sur
la même période. Cette évolution traduit l’application par la caisse d’une
politique de rémunération de plus en plus élevée au niveau des salaires
(pour cause d’avancement et de promotion).
� Part revenant aux capitaux physiques
La part de la valeur ajoutée qui revient aux capitaux physiques est
constituée des amortissements. La constitution des amortissements est
commandée par une décision de gestion qui répond à la fois à une
nécessité économique et à des exigences financières.
Sur le plan économique la constitution d’amortissement est dictée
par la nécessité de maintenir intact l’outil de production et de pallier les
risques inhérents à l’activité de l’entreprise.
Dans la mesure où la couverture de ces charges nécessite des
sorties de fonds, il est donc nécessaire que l’entreprise mette de côté
une partie de sa richesse pour faire face à ces dépenses. La pratique
des amortissements résulte donc également d’une décision financière.
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 65
Le ratio correspondant est obtenu par la formule :
Dotations aux amortissements / Valeur Ajoutée.
Son évolution est retracée dans le tableau suivant :
Tableau N°7: Evolution du ratio de la part des capitaux physiques
Années 2003 2004 2005 2006 2007
Valeur Ajoutée 14286762505 15004641427 13059190441 17619677118 15624538341
Amortissements 1 174 525 431 446 756 129 4 061 274 338 3 666 858 303 3 472 757 349
Ratios 8,22 2,98 31,10 20,81 22,23 Source : Données recueillies de la DFC et traitées par nous-mêmes
INTERPRETATION
La part revenant aux capitaux physiques a connu une hausse
tangentielle sauf en 2004 où elle s’est baissée par rapport à 2003. Les
amortissements étant fonction croissante des immobilisations à amortir,
cette croissance s’explique par la politique d’investissement adoptée par
les dirigeants de la caisse.
� La part revenant à la CNSS
Ce ratio donne en pourcentage, la part de la richesse générée par
l’activité de la Caisse qui rémunère le capital à risque. C’est ici l’occasion
de mentionner que la CNSS n’a pas de capital mais plutôt des réserves
techniques.
Cette part est obtenue à travers le ratio :
Résultat net x 100 / Valeur Ajoutée.
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 66
Tableau N°8 : Evolution du ratio de la part de la CNSS.
Source : Données recueillies de la DFC et traitées par nous-mêmes
INTERPRETATION
Au regard des données du tableau ci-dessus, la part de richesse
revenant à la caisse, seulement qu’elle soit élevée, mais elle évolue en
dent de scie. Mais en 2005, ce ratio a baissé jusqu’à 97,01% en raison
de la diminution des cotisations.
En conclusion, il convient de signaler que la maîtrise des charges
salariales, le maintien des investissements à un niveau raisonnable ont
permis aux responsables de la CNSS d’améliorer substantiellement la
rentabilité de cette Caisse ; nous étudierons l’Excédent Brut
d’Exploitation (EBE).
B- L’EXCEDENT BRUT D’EXPLOITATION (EBE)
1- Notion d’Excédent Brut d’Exploitation
Au cours de son activité, une entreprise achète, produit et vend.
Elle gère donc tout un système composé de ses produits, ses marchés,
ses techniques de fabrication et les rapports qu’elle entretient avec son
environnement interne et externe. Ce système organisé constitue le
capital économique ou l’outil de production de l’entreprise « ce capital
comporte des fonds immobilisés, qu’il est nécessaire de rémunérer avec
le surplus dégagé par l’exploitation ».
Années 2003 2004 2005 2006 2007 Valeur Ajoutée 14286762505 15004641427 13059190441 17619677118 15624538341 Résultat Net 14520269395 14849836642 12669036032 19201948383 17516808487
Ratios 101,63% 98,97% 97,01% 108,98% 112,11%
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 67
L’EBE apparaît à cet effet comme un précieux instrument qui
permet de mesurer la capacité de l’entreprise à générer et à conserver
des fonds dans les conditions de fonctionnement de l’entreprise.
Il peut être définit comme « le résultat secrété par l’activité
courante de l’entreprise, mais avant incidence des décisions de
gestion »
L’EBE est donc un résultat avant toute politique financière, impôt,
résultats financiers et exceptionnels. En cela il est un résultat
économique très important. Il représente l’autofinancement économique
de l’entreprise. Une fois l’ensemble des charges et des prélèvements
obligatoires payés, il reste la ressource (EBE) qui sera affectée au
facteur capital, celle qui sera nécessaire à ce dernier pour se renouveler
et se développer.
2- Evolution de l’E.B.E
L’EBE est donné par la formule :
Produits d’exploitation encaissables - charges d’exploitation
décaissables.
Soit :
EBE = Valeur ajoutée
- impôt et taxes
- charges du personnel
- autres charges d’exploitation
Tableau N°9 : Evolution de l’EBE
Années 2 003 2 004 2 005 2 006 2 007
E.B.E 12583072190 13234604655 11381765098 15768306498 13411151208
Source : Données recueillies de la DFC et traitées par nous-mêmes
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 68
INTERPRETATION
L’EBE de la caisse est en évolution continue en dent de scie sur
les cinq années de notre étude. Mais force est de constater que malgré
cette croissance, l’EBE est resté faible en raison de l’inexistence de
subventions d’exploitation. Notons que les subventions d’exploitation
représentent une véritable libéralité accordée par l’Etat ou une
collectivité publique et destinée à combler tout ou partie d’un déficit
imputable à une décision de politique économique.
Les impôts et taxes et les charges de personnel étant tous en
progression, la croissance de l’EBE se justifie alors par une croissance
de plus que proportionnelle de la valeur ajoutée. C’est une preuve que
les responsables financiers de la CNSS maîtrisent les charges
extérieures de mieux en mieux.
Si l’EBE a connu une augmentation jusqu’en 2004, il a baissé
d’environ 6,2% en 2005 par rapport à 2004 avant de monter en 2006
puis chuter en 2007. Les raisons sont les mêmes que celles qui sous-
tendent la décroissance de la valeur ajoutée cette même année.
Après avoir examiné isolément les éléments relatifs au calcul de
l’EBE, nous étudierons d’autres grandeurs économiques plus élaborées
au nombre desquelles la rentabilité financière et le poids des charges
financières qui occupent une place de choix.
• La rentabilité financière (Return On Equity : ROE)
ROE = Résultat net / Capitaux propres
Ce ratio exprime la rentabilité de la valeur comptable des moyens
propres dont dispose l’entreprise. Cette rentabilité permet aux
apporteurs de capitaux propres de juger si l’entreprise a réalisé un
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 69
résultat acceptable au moyen du capital à risque dont elle dispose et s’il
est possible de distribuer un dividende à condition que la liquidité le
permette.
S’il est vrai que la CNSS n’a pas de capital social, il n’est pas non
moins vrai que cette caisse accumule des réserves techniques devant
constituer les capitaux propres.
Tableau N°10 : Evolution du ROE
Années 2 003 2 004 2 005 2 006 2 007
Capitaux propres 76 104 082 006 91 429 418 648 104594604682 123 803 436 397 141 320 244 884
R.N 14 520 269 395 14 849 836 642 12 669 036032 19 201 948 383 17 516 808 487
R. O. E 19,08 16,24 12,11 15,5 12,40 Source : Données recueillies de la DFC et traitées par nous-mêmes
INTERPRETATION
De l’examen de ce tableau, il ressort que la rentabilité financière
est en baisse continue de 2003 à 2007 sauf en 2006 où elle a connu une
hausse exceptionnelle par rapport à 2005. Cette baisse s’explique par
l’accroissement des capitaux propres plus que proportionnels aux
résultats nets. La rentabilité financière s’en trouve donc compromise. La
gestion des réserves mérite en conséquence d’être optimisée.
C’est à cet effet d’ailleurs que l’ordonnance 73-3 portant création et
organisation de la CNSS en son article 28 a prévu des principes
fondamentaux de gestion des fonds accumulés au titre des réserves.
Les principes fondamentaux sont les suivants :
- Les fonds de réserves ne peuvent être placés si leur sécurité réelle
n’est pas garantie ;
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 70
- Le placement ou l’investissement des fonds de réserves doit viser
à obtenir un rendement optimum ;
- Le placement de ces fonds de réserves doit concourir au
développement économique et social de la nation.
• Poids des charges financières
C’est un ratio qui permet de distinguer le plus aisément les
entreprises menacées de défaillance de celles qui sont saines.
Il est donné par le rapport :
Charges de dettes x 100 / EBE
Tableau N°11 : Evolution du ratio de poids des charges financières
Années 2 003 2 004 2 005 2 006 2 007
E, B, E 12583072190 13234604655 11381765098 15768306498 13411151208 Frais financier 118 023 481 281 955 516 208 258 529 123 972 542 70 322 307
Ratios 0,94% 2,13% 1,83% 0,79% 0,52% Source : Données recueillis de la DFC et traitées par nous-mêmes
INTERPRETATION
L’examen des mesures prises par ce ratio fait apparaître un poids
des charges financières en dent de scie. Ce ratio, d’une valeur de 0,94%
en 2003 s’est accru à un fort taux jusqu’en 2004 avant de commencer à
baisser en 2005. Le coût des capitaux empruntés par la caisse va donc
croissant à cause de l’augmentation des capitaux étrangers.
Après avoir étudié la valeur ajoutée et l’excédent brut d’exploitation
ainsi que leur évolution sur la période d’étude, nous présenterons le
troisième solde du tableau pluriannuel des flux : l’Excédent Sur
Opérations(E.S.O).
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 71
C- L’EXCEDENT SUR OPERATIONS (ESO)
1- Notion d’ L’Excédent Sur Opérations
La détermination de l’ESO présente l’avantage de résoudre un
certain nombre d’inconvénients liés à l’arbitraire des méthodes de
valorisation des stocks. En effet, il existe une pluralité de méthodes de
valorisation de stocks : First In First Out (FIFO), Last In First Out (LIFO),
Coût Moyen Pondéré (CMP)… Toutes ces méthodes ne permettent pas
d’avoir une estimation identique des stocks.
Dans le calcul des consommations de matières, on tient compte
de la variation de stocks de matières premières et fournitures, de même,
dans le calcul de la variation des B.F.R on tient compte de cette même
variation de stocks ; ce qui constitue un double emploi. L’E.S.O permet
d’éviter ce problème en étant neutre à l’égard des variations du stock.
Signalons toutefois qu’un accroissement de la variation des stocks, bien
que neutre en terme de trésorerie d’exploitation constitue pour
l’entreprise un investissement d’exploitation que celle-ci devra financer.
2- Evolution de l’E.S.O sur la période d’étude
L’E.S.O est obtenu de la manière suivante :
E.S.O = E.B.E – variation des stocks.
L’E.S.O peut être également obtenu du chiffre d’affaires
E.S.O = chiffre d’affaires
- Achats
- Autres charges externes.
- Frais de personnel
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 72
Tableau N°12 : Evolution de l’E.S.O
Années 2 003 2 004 2 005 2 006 2 007
E. B. E 12583072190 13234604655 11381765098 15768306498 13411151208
Stocks -1070893 1016410 -8236962 8800255 -4802095
E. S. O 12 584143083 13 233 588 245 11390002060 15 759 506243 13 415953303 Source : Données recueillies de la DFC et traitées par nous-mêmes
INTERPRETATION
Le premier constat que l’on fait au regard de l’évolution de l’E.S.O
sur les cinq ans est sa positivité. Ce résultat traduit la suffisance de
l’EBE pour couvrir les variations de stocks. Il a cependant connu une
évolution en dent de scie passant de 13 233 588 245 en 2005 à
11 390 002 060 en 2004 soit une baisse d’environ 6,14%. La trésorerie
potentielle dégagée (E.B.E) est donc suffisante pour financer les
variations de stocks. En outre l’augmentation de l’E.S.O signifie que la
CNSS a maîtrisé sa consommation de matières et fournitures comme en
témoignent les variations négatives en 2003, 2005 et 2007.
Si l’Excédent Sur Opérations s’est révélé positif et croissant, sa
combinaison avec les encours commerciaux permettra de dégager des
tendances fortes significatives en raison des crédits accordés par les
fournisseurs et ceux accordés par la caisse à ses clients.
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 73
D- L’EXCEDENT DE TRESORERIE D’EXPLOITATION (E.T.E)
1- Notion d’Excédent de Trésorerie d’Exploitation
Traditionnellement, les commerçants se consentent mutuellement
des délais pour le paiement de leurs dettes ; ainsi une entreprise :
- Consent des délais de paiement à ses clients ;
- Bénéficie, auprès de ses fournisseurs, de délais pour le paiement
de ses dettes. Ces termes de paiement sont à l’origine des
encours commerciaux. Ces encours commerciaux « sont pour les
uns, des dettes d’exploitation directement liées aux achats, pour
les autres des créances d’exploitation qui sont en liaison avec les
ventes ».
Dans la réalité il résulte une différence positive entre la variation
des encours commerciaux actifs et celle des encours passifs. Cette
différence constitue un besoin de financement que l’entreprise devra
financer.
L’E.S.O précédemment étudié donne après déduction des encours
commerciaux, l’Excédent de Trésorerie d’Exploitation. Lorsqu’on déduit
de l’E.S.O les décalages de paiement, il ne reste plus que la différence
entre les encaissements et les décaissements liés à l’exploitation. En
cela, l’E.T.E est une trésorerie. Les avantages offerts par le concept de
l’E.T.E peuvent être relatés comme suit :
- Il est facile à calculer ;
- Il est un complément utile au concept de cash flow ;
- Il donne une indication claire de gestion à court terme,
extrêmement précieux et constitue l’enveloppe nécessaire au
financement des investissements d’exploitation.
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 74
2- Evolution de l’E.T.E
L’E.T.E est obtenu suivant la formule :
E .T.E = E.S.O - variation des créances + variation des dettes
commerciales.
Tableau N°13 : Evolution de l’E.T.E
Années 2 003 2 004 2 005 2 006 2 007
E. S. O 12 584 143 083 13 233 588 245 11 390 002
060 15 759 506
243 13 415 953 303
créances 6 275 262 890 7 319 913 002 4 709 025 891 7 747 018 759 12 381 054 499
Dettes com. 2 038 055 978 2 766 885 527 1 232 798 776 1 888 258 600 3 102 636 500
E. T. E 8 346 936 171 8 680 560 770 7 913 774 945 9 900 746 084 4 137 535 304 Source : Données recueillies de la DFC et traitées par nous-mêmes
INTERPRETATION
L’excédent de trésorerie d’exploitation s’est accru sur les quatre
premières années et a chuté en 2007. Cette baisse est due à
l’augmentation des créances au cours de cette année.
Si l’E.T.E a connu une évolution graduelle sur les années d’études,
il devrait être aussi suffisant pour l’autofinancement des investissements
de la caisse. C’est cela que nous essaierons d’examiner à travers le
Disponible Après Financement Intermédiaire de Croissance (DAFIC), le
quatrième et dernier solde du tableau des flux économiques.
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 75
E-LE DISPONIBLE APRES FINANCEMENT INTERMEDIAIRE DE
CROISSANCE (DAFIC)
1- Notion du DAFIC
L’E.T.E étudié précédemment doit être d’abord et avant tout utilisé
pour financer les investissements en immobilisations corporelles
d’exploitation qui sont destinés à remplacer les actifs fixes cédés,
obsolètes ou complètement amortis et à augmenter les capacités de
productions afin de réaliser les objectifs de croissance de l’entreprise.
Telle est la conception de financement fournie par le tableau des flux
économiques au regard de la théorie de Pecking Order Théorie selon
laquelle « une entreprise saine est celle qui cherche d’abord et avant
tout à financer ses investissements par des flux générés par son
activité ».
La différence qui se dégage entre l’E.T.E et les investissements de
l’année (corporels et incorporels) s’appelle le DAFIC.
DAFIC = E.T.E – investissements incorporels et corporels de
l’année
Ce solde indique ce qui reste à l’entreprise une fois l’ensemble des
flux d’exploitation financés et est la confrontation entre la rentabilité
économique des capitaux investis dans l’exploitation et la croissance
réelle de l’entreprise.
2- Evolution du DAFIC
Cette évolution sur notre période d’étude (2003-2007) est
présentée dans le tableau suivant :
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 76
Tableau N°14 : Evolution du DAFIC
Eléments 2003 2004 2005 2006 2007
ETE 8 346 936 171 8 680 560 770 7 913 774 945 9 900 746 084 4 137 535 304
Investissements 5 899 339 069 3 536 492 197 2 221 245 960 3 536 492 197 2 221 245 960
DAFIC 2 447 597 102 5 144 068 573 5 692 528 985 6 364 253 887 1 916 289 344 Source : Données recueillies de la DFC et traitées par nous-mêmes
INTERPRETATION
Lorsque le DAFIC est nul, l’entreprise est obligée de s’endetter
pour financer les flux autonomes dont notamment les frais financiers et
impôts des sociétés. Cet effet sera beaucoup plus important si le DAFIC
est positif.
En ce qui concerne le DAFIC de la CNSS, l’on est du coup frappé
par sa positivité sur les cinq années. Les investissements bien qu’ayant
connus une évolution en dents de scie ont connu une hausse en 2006
du fait de l’acquisition de nouveaux terrains par la Caisse. Cette
tendance traduit la volonté des dirigeants de la CNSS de maintenir un
niveau raisonnable d’investissement et d’éviter les investissements sans
réelle nécessité.
Si le niveau des investissements a connu une tendance à la
baisse, celui du DAFIC s’est réalisé en sens inverse sur les cinq ans.
L’évolution positive du DAFIC signifie d’une part que la trésorerie
d’exploitation de la CNSS est suffisante pour financer ses
investissements et d’autre part cette trésorerie dégage un excédent (le
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 77
DAFIC) pouvant permettre à cette caisse de réaliser ses objectifs de
croissance.
Comme nous l’avons dit plus haut, le DAFIC est le dernier solde
qui clôture les flux économiques. A ce stade nous pouvons présenter le
tableau des flux économiques de la manière suivante.
Tableau N°15 : Evolution du DAFIC à travers les flux économiques.
Eléments 2 003 2 004 2 005 2 006 2 007
EBE 12583072190 13234604655 11381765098 15768306498 13411151208
-D stock -1070893 1016410 -8236962 8800255 -4802095
E.S.O 12 584 143 083 13 233 588 245 11 390 002 060 15 759 506 243 13 415 953 303 -Encours
Commercia
ux 441 924 942 1 722 235 415 3 843 685 887 -1 149 734 268 -1 531 399 240
ETE 8 346 936 171 8 680 560 770 7 913 774 945 9 900 746 084 4 137 535 304 -Inv.
Corp et
Incorp 5 899 339 069 3 536 492 197 2 221 245 960 3 536 492 197 2 221 245 960
DAFIC 2 447 597 102 5 144 068 573 5 692 528 985 6 364 253 887 1 916 289 344 Source : Données recueillies de la DFC et traitées par nous-mêmes
Au terme de l’étude de ces soldes et compte tenu des tendances
affichées, nous serions à même de dire que la CNSS a trouvé son
autonomie financière en général. Cette situation lui permet
d’autofinancer ses investissements, du moins en partie et se mettre ainsi
à l’abri des influences financières externes déstabilisants.
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 78
Section 2: Appréciation de la trésorerie de la C NSS
Un régime de sécurité sociale comme la CNSS doit être financé de
façon à pouvoir effectuer les paiements des prestations à mesure
quelles deviennent dues et couvrir les dépenses d’administration.
L’objectif primaire de son organisation est de s’assurer que cette
condition de solvabilité existe toujours.
Mais l’objectif fondamental de la gestion de la trésorerie est la maîtrise
des flux financiers en vue d’assurer la solvabilité de l’entreprise. A cet
effet, le trésorier doit non seulement prévoir mais également suivre
l’évolution de la réalisation de ces flux.
A travres cette section nous analyserons les décaissements et les
encaissements de la CNSS puis nous présenterons un état de la
trésorerie de la caisse de 2003 a 2007 de la caisseet enfin nous
calculerons quelques ratios de liquidité
Paragraphe1 - Analyse des enca issements de la CNSS
A- Structure des encaiss ements
Les recettes de la CNSS proviennent de plusieurs sources. Elles sont
réparties en deux (02) catégories :
- Les ressources financières instituées par la loi 98-019 portant
code de sécurité social en République du Bénin ;
- Les ressources financières accessoires.
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 79
1-Les ressources financières instituées par la Loi
C’est la loi 98-019 du 23 Mars 2003 portant code de sécurité sociale au
Bénin qui a défini clairement les différentes sources de financement des
activités de la CNSS. Au nombre de ces sources, il faut citer : les
cotisations, les majorations de retard, les revenus de placement, les
revenus locatifs, les dons et legs, les intérêts moratoires et les
subvention éventuelles de l’Etat.
a-es cotisations
Les cotisations de la Caisse sont considérées comme les recettes
principales et constituent donc la substance des produits encaissés. Leur
évolution a un poids sur la situation financière de la Caisse. Elles sont en
principe exigibles à l’employeur, toutefois la Caisse peut être amener à
se diriger vers l’employeur.
Elles se structurent de la façon suivante :
- 9% du salaire brut pour les prestations familiales à la charge de
l’employeur ;
- 1 à 4% du salaire brut pour les risques professionnels suivant le
type d’activité à la charge de l’employé ;
- 10% du salaire brut pour la pension à la charge de l’employeur et
de l’employé à raison de :
* 6,4% à la charge de l’employeur ;
* 3,6% à la charge de l’employé.
Le taux global des cotisations varie de 20% à 23% à verser à la fin de
chaque mois ou trimestre par l’employeur. La part de l’employé est
prélevée par retenue à la source. Lorsqu’il s’agit d’une assurance
volontaire, le taux est de 10%.
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 80
b-Les majorations de retard
La loi 98-019 du 23 Mars 2003 portant code de sécurité sociale en
République du Bénin a, au titre des ressources, séparé les majorations
de retard des cotisations ‘où l’importance de les étudier.
En effet, lorsque les cotisations ne sont pas payées dans les délais
prescrits par la loi, l’employeur est assujetti au paiement d’une
majoration de retard de 1,5% par moi et par fraction de mois de retard du
montant des cotisations.
MR = Cotisations x 1,5 x N / 100
N : Nombre de mois de retard décompté à partir de la date d’exigibilité
des cotisations jusqu'à la date de paiement.
c-Les recettes locatives
A l’instar des placements financiers, la CNSS est autorisée a investir
dans les placements immobiliers gérés par la section Gestion
immobilière qui s’occupe de l’administration et de l’exploitation des
immeubles de rapport de la Caisse.
En effet, elle possède des immeubles rentables et non rentables.
- Les immeubles de rapport rentables
La caisse dispose de plusieurs immeubles de rapport rémunérés comme
suit :
� L’immeuble dit des Nations Unies
C’est un immeuble à huit niveaux comportant trente deux (32)
appartements repartis en trois (03) catégories puis quatre magasins
situés au rez de chaussée.
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 81
La première catégorie des appartements constituée d’une chambre et un
salon est à 174.300 francs par mois. On compte huit (08) appartements
dans cette catégorie.
La deuxième catégorie comprend seize (16) appartements de deux
chambres à coucher et un salon. Le coût mensuel de location est de
252.600 francs par appartement.
La troisième catégorie constituée de huit (08) appartements de trois
chambres et un salon est louée à 338.100 francs par mois et par
appartement.
Les quatre magasins génèrent respectivement par mois 334.600,
191700, 287500 et 239700 francs.
� Un immeuble à deux niveaux sis au champ de Foire abritant
actuellement un projet allemand pour le développement dont
le revenu locatif est de 608350 francs par mois.
� Un terrain nu occupé par la société ASB pour un coût
mensuel de 129.100 Francs.
- Les immeubles de rapports non rentables
Il s’agit des immeubles non viabilisés ci-après :
� Une villa à la Haie vive ;
� Quatre villas à standing moyen à Lokossa ;
� Quatre villas de standing moyen à Natitingou.
d-Les revenus de placement
Outre les cotisations et les revenus de locations, les intérêts générés par
les placements financiers de la CNSS constituent la deuxième ressource
financière après les cotisations.
Ces intérêts sont générés par les fonds placés par la CNSS sur la base
des taux qui varient selon la nature du placement. Ainsi, on a :
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 82
� Les placements sous forme de fonds courants dont les taux
actuels varient entre 2% et 4% selon les banques ;
� Les placements sous forme de dépôt à terme dont les taux
varient aujourd’hui entre 5% et 7% l’an selon les banques ;
� Les placements sur le marché financier à travers les actions
et les obligations. Le portefeuille actuel des titres de la
Caisse se compose notamment : des actions BOAB ; FOAI ;
Financial Bank et les obligations ci-après : SOBEBRA ;
BOAB ; CAA ; BOAD ; Togocel ; Lotery Telecom BACI-
COBACI ; Certificats de dépôt BOAB ;
� Les placements sous forme de bons de trésor à intérêt
progressif de valeurs nominales : 5000F et 10000F à
échéance de cinq ans ;
� Les placements sous forme de prêts.
e-Les autres ressources financières légales
Dans la série des ressources financières énumérées par la loi, certaines
ne sont pas effectives. Il s’agit des subventions éventuelles de l’Etat, des
dons, legs et autres subventions. Sur la période de notre étude aucunes
de ces ressources n’a été encaissée pas la Caisse
2-Les ressources accessoires
Il s’agit des ressources qui ne sont pas énumérées dans les textes mais
qui ne sont pas aussi moins importantes pour le renflouement de la
trésorerie de la CNSS.
On peut citer dans cette catégorie :
� Les revenus de la délivrance des reçues d’attestation
d’immatriculation à la CNSS soit 1000F par attestation ;
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 83
� Les recettes issues des activités de centre de santé de la
Caisse ;
� Les revenus de la délivrance du duplicata des livrets des
assurés, soient 1000F par copie ;
� Les revenus de la délivrance du duplicata des livrets
d’assurance, soient 1000F par livret ;
� Les recettes issues de la cession des immobilisations.
B- Evolution des encaissements
Cette évolution est retracée dans le tableau ci-après :
Tableau N° 16: Evolution des encaissements de la CN SS de 2003 à 2007
Eléments 2003 2004 2005 2006 2007
Cotisations
21 855 961 005
23 259 905 445
23 037 117 685
27 353 524 279
27 385 461 798
Major de retard
619 911 422
649 210 390
298 230 366
978 629 750
1 014 198 822
Revenus
Locatifs
151 763 002
151 504 163
153 169 537
149 191 748
157 551 564
Revenus de
Placements
3 367 183 663
3 885 025 380
4 660 791 967
5 406 155 686
6 634 869 512
Revenus
Accessoires
314 576 599
66 695 500
518 989 946
464 534 691
5 119 001 656
Encaissements
Total
26 309 395 691
2 801 2340 878
28 668 299 501
34 352 036 154
40 311 083 352
Source : Données recueillies de la DFC et traitées par nous-mêmes
Interprétation :
L’examen de ce tableau montre que :
- Les cotisations constituent les plus importantes recettes de la CNSS et
sont en perpétuelle croissance. En effet, ces dernières sont passées de
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 84
21 855 961 005 en 2003 à 27 353 524 279 en 2007. Cette amélioration
est due à une certaine redynamisation du service du recouvrement et à
l’obligation qui est faite aux entreprises d’être en règle vis-à-vis de la
CNSS pour la soumission aux marchés publics.
- Les majorations de retard ont connues une évolution croissante
passant de 619 911 422 en 2003 à 1 014 198 822 en 2007 sauf en 2005
où elles ont chuté de 350 980 024 par rapport à 2004. Ceci montre la
réticence des employeurs à payer les cotisations dans le délai prescrit.
- Les revenus locatifs sont presque stables sur toute la période de notre
étude.
- Les revenus des placements ont connus croissance significative sur
toute la période de l’étude. Deuxième ressource après les cotisations,
cette branche mérite d’être gérée avec beaucoup d’attention car sa part
dans le résultat global de la CNSS est aussi importante.
- L’évolution des ressources accessoires montre leur caractère aléatoire.
En effet, de
314 576 599 en 2003, elles ont chuté à 66 695 500 en 2004, pour
commencer à remonter en 2005 jusqu’à atteindre 5 119 001 656 en
2007. Ainsi, malgré leur caractère aléatoire, leur participation au résultat
n’est pas négligeable.
Paragraphe2- Analyse des décaissements de la CNSS
A- Structure des décaissements
Rappelons que l’objectif primaire d’une institution de prévoyance sociale
est le paiement des prestations. Il s’en suit la couverture des dépenses
de l’administration et d’investissement. A ce titre, il importe d’analyser le
contenu des dépenses de la CNSS.
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 85
Les dépenses d’un régime de sécurité sociale sont réparties entre le
paiement des prestations (dépenses techniques), les dépenses
d’investissement et les dépenses administratives. L’analyse de chacune
de ces dépenses permettra de mesurer leur importance par rapport aux
ressources.
1-Les charges techniques
Les recettes provenant des cotisations sont utilisées pour couvrir les
charges résultant des trois branches qu’assure la Caisse. Elles sont
appelées des charges techniques. En réalité ce sont des dépenses
effectuées pour honorer les engagements pris vis-à-vis des assurés.
Elles sont réparties en trois grandes catégories à savoir : les
prestations familiales, les pensions et enfin les prestations pour
risques professionnels.
a- Les prestations familiales
Les éléments constitutifs des prestations familiales sont détaillés
comme suit :
- Les allocations prénatales : le droit aux allocations prénatales est
ouvert à toute femme salariée ou conjointe d’un salarié le jour où
l’état de grossesse de l’intéressé est déclaré. Elles sont de :
* 1000F avant le 3ème mois de la grossesse
* 2000F vers le 6ème mois de la grossesse.
* 1500F vers le 8ème mois de la grossesse.
- Les allocations de maternité : il est attribué à toute femme salariée
ou conjointe d’un travailleur salarié qui donne naissance sous contrôle
médical à un enfant né viable, inscrit régulièrement au livret familial
d’allocataire une allocation de maternité payée en trois fractions :
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 86
* 4200F à la naissance.
* 2100F vers le 6ème mois après la naissance.
* 2100F au 12ème mois après la naissance.
- L’allocation au foyer du salarié : elle se compose comme suit :
* 6000F pour le 1er enfant
* 3000F pour le 2ème enfant
* 3000F pour le 3ème enfant
- L’allocation familiale : elle est fixée à 2000F par enfant et dans la
limite de six enfants. Les allocations familiales sont attribuées aux
travailleurs pour chacun des enfants à charge âgée de plus d’un an et
de moins de 15ans. La limite d’âge est portée à 18ans pour l’enfant
placé à l’apprentissage et à 21ans si l’enfant poursuit ses études ou si
par suite d’infirmité ou de maladie incurable, il est dans l’impossibilité
de se livrer à un travail salarié.
- L’indemnité journalière en faveur des femmes salariées.
Outre les allocations prénatales et de maternité, les femmes salariées
perçoivent pendant la période qui précède et qui suit l’accouchement
une indemnité journalière égale à la moitié du salaire effectivement
perçu au moment de la suspension du contrat de travail.
b- es prestations pour risques professionnels
Elles concernent les accidents du travail et les maladies
professionnelles.
Une indemnité journalière est payée à la victime par la Caisse à
partir du 1er jour qui suit l’arrêt du travail consécutif à l’accident. Cette
indemnité journalière est égale pendant les 28 premiers jours d’arrêt
du travail à la moitié du salaire journalier. A compter du 29ème jour de
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 87
l’interruption du travail, le taux de cette indemnité est porté aux 2/3 du
salaire.
En cas d’incapacité permanente, la victime a droit à une rente
égale au produit de son salaire par le taux d’incapacité. Si l’incapacité
permanente est totale et oblige la victime, pour effectuer des actes
ordinaires de la vie à recourir à l’assistance d’une tierce personne, le
montant de la rente est majorée de 40%.
c-Les pensions
Le montant mensuel de la pension de retraite est égal au produit
de la rémunération mensuel moyenne par le taux de pension
correspondant à la durée d’assurance.
2- Les décaissements liés au fonctionnement
Il s’agit des charges de fonctionnement constituées pour plus de moitié
des charges de personnel. On y retrouve également les matières et
fournitures consommées (eau, électricité, carburant etc.), les frais de
transport, de séjour, d’entretien et de répartition du matériel.
Dépenses de Fonctionnement= Charges Décaissables To tales –
Dépenses Techniques
3- Les dépenses d’investissement
Dans une entreprise, les dépenses d’investissement occupent une place
importante dans l’utilisation des ressources financières. Les
investissement à la CNSS sont regroupés en trois catégories : les
équipements de travail, les immeubles de rapport et les immobilisations
financières.
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 88
B-Evolution des décaissements
Cette évolution sera retracée dans le tableau ci- après :
Tableau 17 Evolution des décaissements
Source : Données recueillies de la DFC et traitées par nous-mêmes
Interprétation
L’observation de ce tableau permet de constater que :
- Les dépenses liées aux prestations de la CNSS sont croissantes sur
toute la période de l’étude. Cette croissance est beaucoup plus
remarquable en 2007. En effet, ces charges sont passées de 7 748
039 241 en 2003 à 11 710 419 469 en 2007. Cette augmentation est
entre autre le reflet de la revalorisation du taux des allocations et de
l’évolution de l’effectif des départs à la retraite.
- Les dépenses de fonctionnement constituées de plus de 50% de
charge de personnel ont connues une évolution en dent de scie sur
quatre premières années de notre étude pour s’accentuer nettement en
2007. En effet, de 2 795 540 658 en 2003 elles sont à 8 424 803 364 en
2007. Cette hausse s’explique par la revalorisation de la grille salariale.
Eléments 2003 2004 2005 2006 2007
Prestations
7 748 039 241
8 451 852 227
9 699 782 326
9 983 195 288
11 710 419 469
Dépenses de
Fonctionnement
2 795 540 658
4 263 895 880
2 730 173 298
3 217 563 578
8 424 803 364
Dépenses
d'investissement
14 144 612 480
8 921 169 523
8 584 365 419
19 905 633 976
21 957 798 722
Décaissements
Total
24 688 192 379
21 636 917 630
21 014 321 043
33 106 392 842
42 093 021 555
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 89
- Les dépenses d’investissement quant à eux ont nettement augmenter à
partir de 2006 pour atteindre 21 957 798 722 en 2007. En effet de 2003
à 2005 ces dépenses ont baissées passant de 14 144 612 480 à 8 584
365 419. Ceci est due à de nouvel investissements réalisé par la Caisse
et orientés essentiellement vers les immobilisations financières, les
immeubles de rapports étant devenus de plus en plus non rentables.
Paragraphe3- Etat de la trésorerie de la CNSS de 20 03 à 2007 et
calcul de quelques ratios de liquidité
Pour mieux cerner cet état de la trésorerie et compte tenu des
informations dont nous disposons, nous avons choisi de présenter
globalement les encaissements et les décaissements de la Caisse.
Ce tableau ci- après retrace la situation de la trésorerie de la CNSS de
2003 à 2007 :
Tableau N° 18: Etat de la trésorerie de la CNSS de 2003 à 2007
Eléments 2003 2004 2005 2006 2007
TI 42149854358 43771957670 50147380918 57801359376 59047002688
Encaissements 26309395691 28012340878 28668299501 34352036154 40311083352
TOTAL 68459250049 71784298548 78815680419 92153395530 99358086040
Charges
décaissées
-
10543579899 -12715748107 -12429955624 -13200758866 -20135222833
Investissements
-
14144612480 -8921169523 -8584365419 -19905633976 -21957798722
TF 43771957670 50147380918 57801359376 59047002688 57265064485
Source : Données recueillies de la DFC et traitées par nous-mêmes
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 90
Graphique N°2
0
10000000000
20000000000
30000000000
40000000000
50000000000
60000000000
2003 2004 2005 2006 2007
Etat de la Trésorerie
Tresorerie Finale
Interprétation
Cette représentation graphique est la traduction de la croissance
de la trésorerie de la Caisse. En effet de 43 771 957 670 en 2003, elle
est passée à 59 047 002 688 en 2006 pour chuter à 57 265 064 485 en
2007 soit une baisse de 1 7 81 938 200 par rapport à 2006. L’importance
de cette trésorerie montre que la Caisse dispose chaque année de
ressources financières qui ne sont pas orientées vers une fin génératrice
de revenus.
Dans le souci de raffiner davantage les présentes conclusions qui
restent encore sommaires, notre analyse se poursuivra à travers le
calcul de quelques ratios de liquidité de la Caisse.
A- Calcul de quelques ratios de liquidité de la CNS S
Les ratios de liquidité mettent en évidence l’aptitude d’une
entreprise à faire face à ses dettes à court terme. A-t-elle assez de
liquidités et peut-elle transformer suffisamment et vite certains de ses
actifs circulants pour couvrir ses dettes à court terme ? Pour ce faire, on
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 91
met en rapport des éléments de l’actif circulant avec les dettes à court
terme.
Mais avant le calcule de ces ratios, il convient d’établir brièvement
une relation entre les dépôts à vue et de la trésorerie nette. Ceci se fera
à travers le tableau ci-après :
Tableau N° 19: Relation entre les dépôts à vue et d e la TN
Années 2003 2004 2005 2006 2007
Dépôts a
vue 41 883 210 526 47 050 780 965 50 360 683 802 55 828 588 778 59 817 648 018
TN 44 292 810 956 51 440 610 477 57 268 269 717 57 826 873 737 62 327 253 185
Source : Données recueillies de la DFC et traitées par nous-mêmes
Interprétation
Sur toute la période de notre étude, le solde de chacun des
comptes n’a cessé de s’accroître. Non seulement les dépôts à vue sont
très importants mais ils sont très proches des soldes de la trésorerie
nette.
Cela prouve que la CNSS vit une situation de trésorerie pléthorique où
les dépôts à vue très élevés constituent des capitaux dormants
entraînant des coûts d’opportunités pour la Caisse. Il urge pour la Caisse
de mener une restructuration financière, d’améliorer la structure de sa
trésorerie en vue de faire fructifier ses capitaux.
Sur la période d’étude, le solde de chacun des comptes n’a cessé
de s’accroître.
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 92
1- Ratio de liquidité générale
Ratio = Actif Circulant/ Dettes à court terme
Les actifs circulants sont essentiellement constitués des créances
et des disponibilités. A l’image du précédent ratio, l’importance de cet
indicateur réside dans sa composition. Ce ratio permettra d’apprécier la
liquidité de l’actif du bilan de la Caisse.
Tableau N°20 : Evolution du ratio de liquidité générale de la
CNSS
Années 2003 2004 2005 2006 2007
Actifs
circulant 6 342 654 998 7 386 288 700 4 783 638 551 7 812 831 164 12 451 668 999
DCT 2 038 055 978 2 766 885 527 1 232 798 776 1 888 258 600 3 102 636 500
Ratios 3,11 2,67 3,88 4,14 4,01
Source : Données recueillies de la DFC et traitées par nous-mêmes
INTERPRETATION
Ce ratio croit au cours des cinq années d’étude, il est le reflet de
l’accroissement des disponibilités et de la part des valeurs réalisables
non moins importantes. Par rapport à l’importance des créances il est
impérieux de procéder à une redynamisation du recouvrement. En ce qui
concerne les disponibilités, leur volume est l’expression d’une option
faite par la caisse des investissements à court terme. Ces
investissements bien que garantissant la disponibilité quasi-immédiate
sont d’un faible rendement. Cette politique réduit les ressources longues
indispensables au développement surtout que l’une des raisons du sous-
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 93
développement est le manque de crédit à l’investissement. Il est vrai que
la CNSS n’investit pas directement dans l’économie, mais il lui faut des
placements à long terme pour que les banques accordent des crédits à
l’investissement.
2-Ratio de liquidité réduite (acid test)
Plus ce ratio est élevé, plus les recettes que l’entreprise
devra encaisser suite au paiement de ses débiteurs permettent de payer
l’ensemble de ses dettes à court terme.
Ratio de liquidité réduite = (Valeurs réalisables + valeurs
disponibles)/Dettes à court terme
Tableau N°21 : Evolution du ratio de liquidité réduite de la caisse.
Années 2003 2004 2005 2006 2007
VR + VD 50 568 073 846 58 760 523 479 61 977 295 608 65 573 892 496 74 708 307684
DCT 2 038 055 978 2 766 885 527 1 232 798 776 1 888 258 600 3 102 636 500
Ratios 24,81 21,24 50,27 34,73 24,08
Source : Données recueillies de la DFC et traitées par nous-mêmes
INTERPRETATION
La croissance bien que irrégulière de ce ratio au cours de notre
période d’étude indique que la Caisse est capable de faire face à ses
dettes à court terme sans vendre ses stocks qui, dans une certaine
mesure, ne peuvent être réduit en deçà d’un minimum appelé outil
indispensable à son bon fonctionnement
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 94
2-Ratio de liquidité immédiate (Quick Ratio)
Ratio de liquidité immédiate = Valeur disponible / Dettes à
court terme.
Ce ratio montre dans quelle mesure les liquidités de l’entreprise
permettent de payer l’ensemble de ses dettes à court terme. Ce ratio est
généralement inférieur à l’unité. Un ratio trop élevé révèle, peut- être, un
excès de liquidités par rapport à l’ensemble des dettes à court terme qui,
rappelons, sont des dettes dont l’échéance peut aller jusqu’à un an.
Tableau N°22 : Evolution du ratio de liquidité immédiate de la
caisse.
Années 2003 2004 2005 2006 2007
VD 44 292 810 956 51 440 610 477 57 268 269 717 57 826 873 737 62 327 253 185
DCT 2 038 055 978 2 766 885 527 1 232 798 776 1 888 258 600 3 102 636 500
Ratios 21,73 18,59 46,45 30,62 20,09 Source : Données recueillies de la DFC et traitées par nous-
mêmes
INTERPRETATION
A la lecture de ces différents ratios nous constatons que les ratios
de liquidité au sens large et de liquidité réduite montrent que la caisse a
une capacité de remboursement des dettes à court terme assez
importante car ils sont tous supérieurs à l’unité. Cette capacité est
encore renforcée lorsqu’on analyse les ratios de liquidité immédiate qui
sont eux-mêmes supérieurs à un (01). Cette forte capacité de
remboursement de dettes est due à la diminution des dettes à court
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 95
terme et l’augmentation des valeurs disponibles sur toute la période
d’étude.
Section 3 : Vérification des hypothès es et suggestions
Après traitements des données, nous passerons au crible
des résultats obtenus et théories les hypothèses préalablement
formulées afin de voir leur validité et faire suggestions aux différents
acteurs intervenant au niveau de la caisse.
Paragraphe I : VALIDATION DES HYPOTHESES.
De l’analyse des données collectées auprès de la caisse, les
appréciations suivantes ont été portées sur les hypothèses.
Hypothèse 1
Les ressources stables de la caisse permettent dans un premier
temps de couvrir les actifs immobilisés et dans un second temps de
financer les besoins issus du cycle d’exploitation sur les cinq (05) ans.
L’équilibre financier est atteint.
L’hypothèse 2 est vérifiée.
Hypothèse 2
La trésorerie finale pléthorique de la caisse est due aux soldes
tres élevés des dépôts a vue et des liquidités qui sont les
conséquences dune mauvaise politique de placement
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 96
Paragraphe II : SUGGESTIONS ET CONDITIONS DE MISE E N
ŒUVRE.
A – Suggestions
Au terme de cette recherche sur la gestion de la trésorerie au
niveau de la CNSS, nous souhaiterons attirer l’attention des dirigeants
de la Caisse sur un certain nombre de points suite aux constats que
notre séjour dans cette institution nous a permis de faire.
La CNSS, rappelons-le est une entreprise publique à vocation
purement sociale. Elle a maintenu depuis sa création le monopole de la
sécurité sociale, monopole qui n’a presque servi à rien durant la
décennie 1980 – 1990. Soumis à un plan de redressement, cette caisse
a su pendant les quinze derniers exercices, parvenir à un équilibre
financier acceptable. Cependant beaucoup d’écueils restent à
surmonter. C’est pourquoi nous estimons qu’il urge d’envisager un
certain nombre de mesures tant à court terme qu’à long terme.
1- LES MESURES À COURT TERME
Nous suggérons à cet effet :
- Une répartition optimale du personnel dans les services en fonction
des besoins réels de chaque service. En effet, dans certains
services, on remarque un manque criard de personnel entraînant
la surcharge des agents existants. Sans doute le rendement de
ces derniers s’en trouve négativement affecté. Au même moment
dans d’autres services on enregistre un effectif pléthorique qui rend
certains agents quasi oisifs.
- De procéder à un recrutement de personnel. Non seulement que le
personnel de la CNSS est mal réparti entre les services, celui-ci
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 97
est également insuffisant en général. Vu que la pyramide des âges
du personnel révèle une proportion plus forte de personnes âgées
(plus proche de la retraite) et compte tenu des exigences
inhérentes à l’extension des activités de la caisse, un recrutement
de personnel s’avère impérieux. Cela permettra de mieux servir les
assurés toutes choses étant égales par ailleurs.
- Le renforcement des connaissances de la Bourse Régionale des
Valeurs Mobilières (BRVM) de l’UEMOA. L’avènement de ce
marché financier est une opportunité de diversification des
placements de la CNSS qui sont essentiellement concentrés au
niveau des banques primaires. Les réserves techniques ont
désormais un support d’appui à travers les titres émis en accord
avec la BRVM (obligations d’Etat, bons du trésor, billets de
trésorerie etc.…)
Par ailleurs les dépôts de la caisse auprès des banques sont en
très grande partie des dépôts à vue. Cela confirme l’opinion
généralement partagée suivant laquelle les banques de l’UEMOA sont
surliquides. Cette surliquidité s’explique par la prépondérance des
dépôts à vue qui, pour des raisons de prudence ne permet pas aux
banques d’accorder de crédit. La CNSS doit opter pour des placements
à long terme afin de contribuer à l’essor de l’économie nationale. Cette
mesure permettra également la réduction de l’hypertrophie de la
trésorerie au profit d’une immobilisation financière rémunérée.
- La rigueur dans l’application des textes régissant la branche des
pensions.
- Le développement du dialogue social au sein de la caisse. Le
dialogue social vise prioritairement la qualité des relations de
travail dans l’entreprise à travers un échange humain et efficace
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 98
des informations. Par le dialogue social, le dirigeant découvre les
problèmes, dresse des plans, aide les employés à satisfaire leurs
besoins fondamentaux, motive le personnel et découvre les
véritables talents de ses agents.
- Un meilleur service aux assurés. Cette mesure permettra de lutter
contre la réticence des employeurs et les incitera au paiement
prompt de leurs cotisations.
2- LES MESURES À LONG TERME
A ce niveau, nous aimerions inviter les dirigeants de la CNSS à :
- Une mise en gérance ou une cession pure et simple de certains
immeubles de rapport notamment la villa dite des Nations Unies. Les
résultats de la gestion immobilière étant toujours déficitaires, il faudra
soit confier la gestion des immeubles à une agence immobilière ou à
défaut, les brader.
- Un renforcement des pouvoirs de la CNSS à l’image des impôts
- Faire une étude préalable rigoureuse de rentabilité des
investissements avant de les entreprendre. Il convient également
d’élaborer des critères très sélectifs pour le choix des entrepreneurs afin
de détecter ceux qui offrent les meilleures conditions. La rentabilité des
investissements en dépend.
- Renforcer la coopération entre la CNSS et les autres caisses de
sécurité sociale de la sous région. Cela permet un échange
fructueux des expériences.
- Dynamiser la prévention des risques professionnels. Bien mener,
cette mesure permettra la réduction des charges techniques de
cette branche. Dans ce cadre la caisse a entrepris plusieurs
actions dont des conseils pour le port des casques.
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 99
- Poursuivre le processus d’informatisation des services car
l’absence d’informations précises et convergentes est préjudiciable
à l’évaluation des normes de gestion, l’asymétrie d’information
étant chronique au niveau des services. Si l’informatisation des
services est une nécessité, la formation du personnel en vue de
son adaptation à l’environnement informatique n’en est pas moins.
- Mettre en réseau tous les services et agences de la caisse avec la
direction générale pour réduire la lenteur administrative observée
au niveau de cette institution.
- Assainir les finances de la caisse par un maillage systématique du
territoire national. Il faudra procéder au recensement de tous les
employeurs sur toute l’étendue du territoire national. Ce
recensement permettra aux dirigeants de raffiner leurs prévisions
et de réduire donc les écarts entre les prévisions et les réalisations
et les résultats à travers une estimation plus réaliste des produits
et charges techniques.
- Renforcer les pouvoirs des services trésorerie et gestion des
placements. Dépourvus de tout pouvoir leur permettant de se
prononcer sur la pertinence des dépenses, ces services se borne à
la vérification de l’exactitude arithmétique des ordres de dépenses
déjà ratifiés.
B- CONDITIONS DE MISE EN ŒUVRE DES SUGGESTIONS
1-L’ETAT
La fragilité de l’équilibre financier retrouvé par la CNSS exige que
l’Etat béninois joue pleinement sa partition afin d’éviter à cette caisse de
tomber dans le pire. L’Etat doit soutenir la caisse à travers des
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 100
subventions. Il doit en outre créer à la CNSS un environnement propice
au rayonnement de ses activités. A cet effet l’Etat devra œuvrer pour la
conversion progressive de secteur informel en formel. Ce secteur
regorge un grand nombre d’opérateurs économiques. Se situant en
dehors du cadre réglementaire et reconnu par son dynamisme, le
secteur informel utilise très peu ou pas du tout le service de la main
d’œuvre comme moyen de recrutement du personnel. Le corollaire est
que non seulement les sources potentielles de cotisations sont
amoindries mais également ce secteur livre farouchement une
concurrence déloyale contre les entreprises déjà affiliées à la CNSS.
2-LE PERSONNEL
Des échanges d’informations sont nécessaires entre la direction et
les agents sur les enjeux d’une gestion participative de la caisse afin de
favoriser la prise de conscience de ceux-ci. En effet à l’instar de toute
organisation dotée d’une structure hiérarchique, les habitudes s’y
prennent par automatisme et des agents s’exécutent plus par tradition
que par logique fonctionnelle : toute chose défavorable à l’initiative
individuelle.
Les agents doivent avoir présent à l’esprit qu’une entreprise a à la
fois un rôle économique (création de richesse) et social (répartition de
revenu) encore que leur caisse a un rôle tout à fait social. Ils doivent
donc s’investir dans les réformes et accepter les sacrifices nécessités
par le redressement afin de faire échec à toute crise pouvant conduire à
un licenciement de personnel.
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 101
3-LA POPULATION
Il importe que la population concernée par les activités de la CNSS
prenne conscience du rôle social que joue la caisse. Le bien-être est
avant tout social. Les employeurs ont intérêt à s’acquitter spontanément
de leurs cotisations sans attendre quelque forme de procédure forcée de
recouvrement que ce soit. Les travailleurs non déclarés, l’Inspection du
Travail, le Journal Officiel « LA NATION » doivent tous coopérer avec la
caisse afin de débusquer les employeurs les plus indélicats.
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 102
CONCLUSION GENERALE
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 103
A l’issu de la présente étude, nous pouvons dire que l’équilibre
financier de la CNSS se révèle établi suite à un certain nombre de
mesures notamment la politique d’investissement et une rigueur
financière de la part des dirigeants. Mais la gestion de sa trésorerie
présente quelques insuffisances qui méritent une attention particulière.
En effet, si la caisse dispose des atouts certains, il n’en demeure
pas moins vrai que les faiblesses de sa gestion financière peuvent, si
elle persiste, la conduire dangereusement à une situation peu
souhaitable.
La gestion de la trésorerie étant au cœur de toute gestion
financière, la CNSS doit éviter l’hypertrophie de sa trésorerie à travers
des placements de ses excédents dans des actifs moins risqués et plus
rémunérés. Ainsi, pour une saine gestion, elle doit éviter les dépôts à
vues très élevés sur notre période d’étude et revoir la politique de
placement de ses excédents afin d’atteindre efficacement ses objectifs.
Même si sa philosophie d’action n’est pas le quête systématique du
profit à l’image des compagnies d’assurances privées, elle doit quand
même être dans une large mesure en harmonie avec les normes
rationnelles de gestion dans un souci d’efficacité et d’efficience sans
occulter sa vocation sociale
Toutefois, toutes les tendances affichées sont en faveur de la
caisse.
Le présent travail est loin d’ètre une fin en soi puisqu’il ne
concerne que le moyen terme et toutes les difficultés rencontrées par les
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 104
entreprises ne sont pas seulement d’ordre financier. Il est un outil à la
disposition de la Caisse National de Sécurité Sociale du Bénin dans la
concrétisation de son ambition de devenir au fil des ans, le premier des
services publics en matière de protection sociale des travailleurs ; le
principal point de rencontre des partenaires sociaux, le plus important
appareil de redistribution des revenus au profit des familles, des malades
des personnages âgées.
Pour permettre à la caisse d’assure sa pérennité dans un
contexte économique marqué par des crises ayant des causes assez
variées, une redynamisation de ses structures s’impose.
Par ailleurs, il est à repréciser que les responsables de cette institution
doivent revoir leur politique de recouvrement des cotisations qui
constitue la principale source de financement de la CNSS afin d’éviter le
niveau trop élevé des créances qu’on observe à chaque fin d’exercice.
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 105
BIBLIOGRAPHIE
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 106
OUVRAGES
� ALAZARD, C et SEPARI « DECF Epreuve n°7, Contrôle de
gestion, manuel et application » 4ème édition, Dunod, Paris
� KEISER A. (2001) : « Gestion Financière » 5ème édition
� CORHAY A. et MBANGALA, M. M. (2007), « Les fondements de la
gestion financière», 2ème édition revue et corrigée, Les éditions de
l’université de Liège.
� DEPALLENS, G. (1999), « Gestion financière de l’entreprise »,
10ème édition ; Dalloz, Paris.
� MAILLER J. et BERMINERET R. (1997) : Analyse Financière de
l’entreprise »
� JOBARD J. (1997) : « Gestion Financière de l’entreprise » 11ème
édition
� MEUNIER M. et BAROLOT F. (1987) : « La trésorerie des
entreprises » BORDAIS, Management
� MEYER J. (1991) « Le Contrôle de gestion. PUF. Que sais-je ? »,
7ème édition.
� TERNISIEN, M. (1978) « Comprendre l’entreprise par les flux », La
villeguerin édition, Paris.
� MBANGALA M :2OO5 « Capacit é bénéficiaire de l en treprise
MEMOIRES
� DANGNON E. et GNIMADI K. (2005) « Contribution à
l’amélioration de la trésorerie dans une entreprise publique : Cas
de l’OCBN », mémoire de maîtrise à la FASEG
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 107
� BANKOLE V. et DJESSOU E. (2008), « Contribution à la
dynamisation du recouvrement des cotisations de la CNSS »,
mémoire de licence à l’UPIB.
� MATHEY M. et TCHDIME A. (2006), « Diagnostic financier de la
mutuelle de santé SU TII DERA de gamia », mémoire de maîtrise à
la FASEG.
RAPPORT ET REVUES
� AISS « Le financement de la sécurité sociale, principes de
financement et système financier » Séminaire du 28 Avril au 02
Mai 2003
� Assemblée Nationale « Loi N°98-019 du 21 Mars 2003 portant
code de Sécurité sociale en République du Bénin », 2003
� DOCUMENT CIPRES « Indication de Gestion : Ratios prudentiels
et de performance » 2001
� EBONO, A. N. « Investissement des fonds de la sécurité sociale »
Séminaire du 12 au 13 Mai 1999 à Yaoundé.
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 108
ANNEXES
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 109
Bilan retraité de la CNSS de 2003 à 2007
Actif 2003 2004 2005 2006 2007
Actif immobilisé 30863087328 38058681083 46469678275 61599024781 70309432584 Immobilisations corporelles 7545770341 10386472074 11746827305 13946660610 8211804994 Immobilisations financières 23317316987 27672209009 34722850970 47652364171 62097627590
Actif circulant 6342654998 7386288700 4783638551 7812831164 12451668999
Valeur d'exploitation 67392108 66375698 74612660 65812405 70614500
Valeur réalisable 6275262890 7319913002 4709025891 7747018759 12381054499
trésorerie actif 44292810956 51440610477 57268269717 57826873737 62327253185
Disponibilité 44292810956 51440610477 57268269717 57826873737 62327253185
Total 81498553282 96885580260 108 521 586 543 127238729682 145088354768
Passif 2003 2004 2005 2006 2007
Capitaux Propres 76104082006 91429418648 104 594 604 682 123803436397 141320244884
Réserves 61583812611 76579582006 91925568650 104601488014 123803436397
Résultat 14520269395 14849836642 12669036032 19201948383 17516808487
Report à nouveau 0 0 0 0 0
Dettes à MLT 3356415298 2689276085 1544183085 1547034685 665473384 Dettes Financières à LT 3134131610 2478392397 1331799397 1334650997 136190497 Prov.pour risques et charges 222283688 210883688 212383688 212383688 529282887
Passif circulant 2038055978 2766885527 2382798776 1888258600 3102636500 Dettes Financières à CT 0 0 1150000000 0 0
Dettes à court terme 2038055978 2766885527 1232798776 1888258600 3102636500
Total 81498553282 96885580260 108 521 586 543 127238729682 145088354768
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 110
Actif du Bilan de la CNSS en grandes masses de 2003 à 2007
Années 2003 2004 2005 2006 2007
Immobilisation 30863087328 38058681083 46469678275 61599024781 70309432584
V E 67392108 66375698 74612660 65812405 70614500
V R 6275262890 7319913002 4709025891 7747018759 12381054499
Disponibilités 44292810956 51440610477 57268269717 57826873737 62327253185
TOTAL 81498553282 96885580260 108 521 586 543 127238729682 145088354768 Passif du Bilan en trois grandes masses de la CNSS de 2003 à 2007
Années 2003 2004 2005 2006 2007
C P 76104082006 91429418648 104 594 604 682 123803436397 141 320 244
884
DMLT 3356415298 2689276085 1544183085 1547034685 665473384
P C 2038055978 2766885527 2382798776 1888258600 3102636500
TOTAL 81498553282 96885580260 108 521 586 543 127238729682 145088354768
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 111
Compte de résultat restructuré de la CNSS de 2003 à 2007
Eléments 2003 2004 2005 2006 2007
Prestations 22479448902 23916795008 23357348347 28356301157 28466407185
Autres xts Ex. 209578919 163763343 166123810 160453348 181016821
C.A. 22689027821 24080558351 23523472157 28516754505 28647424006
Ch.techniques -7748039241 -8451852227 -9699782326 -9983195288 -11710419469
Ma et frs cons -214852378 -232048210 -255957901 -317168447 -242268619
Transp. Cons. -26619562 -40141688 -40548445 -22031834 -28701979
Autres sces c. -412754135 -351874799 -467993044 -574681818 -1041495598
V.A. 14286762505 15004641427 13059190441 17619677118 15624538341
Rémunération -1667308600 -1729904621 -1650534235 -1822716290 -2187115869 Autres Ch. Ex. -36381715 -40132151 -26891108 -28654330 -26271264
EBE 12583072190 13234604655 11381765098 15768306498 13411151208
Xts Financiers 3367183663 3885025380 4660791967 5406155686 6634869512
Xts Except. 182163241 46757147 976001870 2146655361 5842495151
Ch. Exception -307889977 -1558023262 -26477842 -291890960 -4799868701
RAACFI 15824529117 15608363920 16992081093 23029226585 21088647170
Amort et Prov -1174525431 446756129 -4061274338 -3666858303 -3472757349
EBIT 14650003686 15161607791 12930806755 19362368282 17615889821
Ch.Financière -118023481 -281955516 -208258529 -123972542 -70322307
EBT 14531980205 14879652275 12722548226 19238395740 17545567514
Impôt -11710810 -29815633 -53512194 -36447357 -28759027
Resultat Net 14520269395 14849836642 12669036032 19201948383 17516808487
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 112
TABLE DES MATIERES Pages Dédicaces
Remerciements
Introduction Générale..……………………………………………………………….…2
Chapitre Premier : Cadre théorique de l’étude…………………………………….. 3
Section 1 : Problématique et intérêt de l’étude……………………………………… 4
Paragraphe 1 : Problématique………………………………………………………… 4
Paragraphe 2 : Intérêt de l’étude………………………………………………………6
Section 2 : Objectifs et hypothèses de recherche…………………………………... 7
Paragraphe 1 : Objectifs de l’étude……………………………………………………7
A- Objectif général……………………………………………………………………… 7
B – Objectifs spécifiques………………………………………………………………. 7
Paragraphe 2 : Hypothèses de recherche…………………………………………… 8
Section 3 : Revue de littérature et méthodologie adoptée…………………………. 8
Paragraphe 1 : Revue de littérature………………………………………………….. 8
Paragraphe 2 : Méthodologie Adoptée………………………………………………. 17
A- les sources documentaires externes……………………………………………… 17
B- les sources documentaires internes………………………………………………. 18
1- Les informations comptables……………………………………………………….18
2- Les entretiens………………………………………..…………….…………………18
C - Méthode de validation des hypothèses………………………………..…………18
D- Limites de l’étude………………………………………………………….….……..19
Chapitre Deuxième : Cadre conceptuel…………………………………..…………20
Section 1 : Présentation de la CNSS…………………………………………….…...21
Paragraphe 1 : Historique de la CNSS………………………………………………21
Paragraphe 2 Structure organisationnel et fonctionnement……………………….23
A – Direction Générale…………………………………………………………………23
B – La Direction de l’audit interne et de l’inspection………………………………..24
C – La Direction des Ressources Humaines………………………………………..25
D- Direction du budget et du patrimoine……………………………………………..26
E– Direction des prestations…………………………………………………………..26
F- La Direction du recouvrement………………………….………………………….…27
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 113
G- La Direction Financière et Comptable…………………………………….…….…..27
Paragraphe 3 : Les activités de la CNSS…………………………………….….……..28
A- les activités principales……………………………………………………….………28
1- Les prestations à court terme………………………………………….……….……..28
a- Les prestations familiales…………………………………………….………….……28
b- Les indemnités journalières d’accident du travail……………………………….….29
2- les prestations à long terme………………………………………………………….29
a- Les pensions……………………………………………………………………………29
b- Les rentes…………………………………………………………………………….….29
B- Les Activités secondaires………………………………………………………….…..30
1- Les placements financiers………………………………………………………….….30
2- Les placements immobiliers……………………………………………………….…..30
Section 2 : Analyse conceptuelle de l’équilibre financier………………………………30
Paragraphe 1 : Fonds de roulement net, Besoin en fonds de roulement et
Trésorerie nette……………………………………………..……………30
A- Fonds de Roulement Net (FRN)………………………………………………………30
B -Besoin en Fonds de Roulement (BFR)……………………………………………….32
C -Trésorerie Nette (TN)…………………………………………………………………...33
Paragraphe 2 : Les ratios………………………………………………………………….33
A- Définition…………………………………………………………………………………33
B- Ratio de liquidité au sens large………………………………………………………..34
C- Ratio de liquidité Immédiate…………………………………………………………...34
Paragraphe 3 : Analyse du cycle de résultat……………………………………………34
A- Les ratios de rentabilité………………………………………………………………..35
1- Les ratios de rentabilité commerciale………………………………………………...35
2- Ratios de rentabilité économique (ROI)………………………………………………36
B- Les agrégats VA- EBE- Cash Flow……………………………………………………37
1- La Valeur ajoutée (VA)………………………………………………………………….37
2- L’Excédent Brut d’Exploitation (EBE)…………………………………………………37
3- Le Cash Flow…………………………………………………………………………….38
Section 3 : Dynamique de la trésorerie…………………………………………………..38
Paragraphe 1 : Les prévisions de trésorerie…………………………………………….38
Paragraphe 2 : Le budget de trésorerie………………………………………………….40
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 114
A- Elaboration du budget…………………………………………………………………..40
1- Le budget des encaissements…………………………………………………………40
2- Le budget des décaissements…………………………………………………………40
B- Utilité du budget de trésorerie………………………………………………………….41
C- Le plan de trésorerie……………………………………………………………………41
D- La mise en œuvre de la prévision…………………………………………………….42
E- Le rôle du trésorier………………………………………………………………………42
Chapitre Troisième : Cadre Empirique de l’étude………………………………………42
Section 1 : Mise en évidence de l’équilibre financier de la CNSS…………………….44
Paragraphe 1 : Le Fonds de Roulement Net (FRN)……………………………………44
Paragraphe 2: Les flux économiques……………………………………………………47
A- La Valeur Ajoutée………………………………………………………………………47
1- Notion de la Valeur Ajoutée…………………………………………………………..47
2- Evolution de la valeur ajoutée………………………………………………………..48
3- Répartition de la Valeur Ajoutée………………………………………………………49
B- L’Excédent Brut d’Exploitation (EBE)…………………………………………………53
1- Notion d’Excédent Brut d’Exploitation…………………………………………………53
2- Evolution de l’E.B.E……………………………………………………………………..54
C- L’Excédent Sur Opérations (ESO)……………………………………………………57
1- Notion d’ L’Excédent Sur Opérations………………………………………………….57
2-Evolution de l’E.S.O sur la période d’étude……………………………………………58
D- L’Excédent de Trésorerie d’Exploitation (E.T.E)…………………………………….59
1- Notion d’Excédent de Trésorerie d’Exploitation……………………………………..59
2- Evolution de l’E.T.E……………………………………………………………………..60
E- Le Disponible Après Financement Intermédiaire de Croissance (DAFIC)………..61
1- Notion du DAFIC………………………………………………………………………...61
2- Evolution du DAFIC……………………………………………………………………..61
Section 2 : Appréciation de la trésorerie de la CNSS…………………………………..63
Paragraphe 1: Analyse des encaissements de la CNSS………………………………64
A- Structure des encaissements………………………………………………………….64
1-Les ressources financières instituées par la Loi………………………………..64
a- Cotisations65
b-Majoration de retard……………………………………………………………….65
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 115
c-Recettes locatives…………………………………………………………………66
d-Revenus de placement………………………………………………………….67
e- Autres ressources financières legales………………………………………..68
2-Les ressources accessoires……………………………………………………....68
B- Evolution des encaissements…………………………………………………..…..69
Paragraphe 2 Analyse des décaissements de la CNSS……………………………70
A- Structure des décaissements………………………………………………………70
1- Les charges techniques……………………………………………………………..70
a- Prestations familiales……………………………………………………………71
b- Prestations pour risques professionnels………………………………………72
c- Pensions………………………………………………………………………….73
2- Les décaissements liés au fonctionnement……………………………………….73
3- Les dépenses d’investissement…………………………………………………….73
B- Evolution des décaissements………………………………………………………74
Paragraphe3 Etat de la trésorerie de la CNSS de 2003 à 2007 et Calcul de quelques
ratios de liquidité de la CNSS………………………………………………………….75
A- Calcul de quelques ratios de liquidité de la CNSS……………………………….76
1- Ratio de liquidité générale…………………………………………………………77
2- Ratio de liquidité réduite (acid test)…………………………………………………79
3-Ratio de liquidité immédiate (Quick Ratio)…………………………………………79
Section 3 : Vérification des hypothèses et suggestions…………………………..80
Paragraphe 1 : Validation des hypothèses…………………………………………..81
Paragraphe 2 : Suggestions et conditions de mise en œuvre………………………81
A – Suggestions………………………………………………………………………..81
1- Les mesures à court terme………………………………………………………….82
2- Les mesures à long terme……………………………………………………………83
B- Conditions de mise en œuvre des suggestions…………………………………85
1- L’Etat………………………………………………………………………………….85
2- Le Personnel…………………………………………………………………………86
3- La population………………………………………………………………………… 86
Conclusion Générale…………………………………………………………………….87
Bibliographie
Annexes
CONTRIBUTION A L AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE D UNE INSTITUTION DE
PREVOYANCE SOCIALE :CAS DE LA CNSS
Réalisée et soutenu par Hermann FACHE et KOUNNOU Gabriel 116