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Presses Universitaires du Mirail Julio Antonio Mella, L'ange rebelle. Aux origines du communisme cubain. (coll. Histoire des Antilles Hispaniques 18) by Jean ORTIZ Review by: Pierre VAYSSIÈRE Caravelle (1988-), No. 73, LA FÊTE EN AMÉRIQUE LATINE (Décembre 1999), pp. 326-328 Published by: Presses Universitaires du Mirail Stable URL: http://www.jstor.org/stable/40854777 . Accessed: 14/06/2014 19:49 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . Presses Universitaires du Mirail is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Caravelle (1988-). http://www.jstor.org This content downloaded from 188.72.126.196 on Sat, 14 Jun 2014 19:49:17 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

LA FÊTE EN AMÉRIQUE LATINE || Julio Antonio Mella, L'ange rebelle. Aux origines du communisme cubain. (coll. Histoire des Antilles Hispaniques 18)by Jean ORTIZ

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Presses Universitaires du Mirail

Julio Antonio Mella, L'ange rebelle. Aux origines du communisme cubain. (coll. Histoire desAntilles Hispaniques 18) by Jean ORTIZReview by: Pierre VAYSSIÈRECaravelle (1988-), No. 73, LA FÊTE EN AMÉRIQUE LATINE (Décembre 1999), pp. 326-328Published by: Presses Universitaires du MirailStable URL: http://www.jstor.org/stable/40854777 .

Accessed: 14/06/2014 19:49

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literatura del siglo XX. Las quince contribuciones logran acercarse a preguntas decisivas, obviamente sin responderlas en todas sus dimensiones. Lo que consiguen es proponer una mirada diferente a las vanguardias literarias después de unos quince o veinte años de relecturas, búsquedas e investigaciones intensivas.

Hubert PÖPPEL

Jean ORTIZ.- Julio Antonio Mella, L'ange rebelle. Aux origines du communisme cubain.- Paris, 1999.- 193 p. L'Harmattan (coll. Histoire des Antilles Hispaniques 18).

Corondateur du parti communiste cubain, cet étudiant a la vie de meteore, abattu à l'âge de 25 ans, symbolise, aux yeux de Jean Ortiz, la quintessence du leader révolutionnaire et nationaliste, qui s'inscrit dans la lignée des pères fondateurs de la Cuba socialiste, entre José Marti et Fidel Castro. Cet « essai de réinterprétation » du personnage est complété par un ensemble d'écrits qui illustrent en forme de preuve différée les jugements, souvent favorables, de l'auteur, qui avoue n'avoir consulté ni « les sources primaires originales » ni la totalité de l'œuvre de ce dirigeant communiste « atypique ». Dans un continent où la culture fait la part belle au symbolique, la figure de Julio Antonio Mella (1903-1929) a souvent été perçue comme celle de l'homme révolté par excellence, et lui-même se comparait parfois à l'image de Lucifer, l'archange qui avait osé se révolter contre Dieu. Il a mené une vie intense et passionnée, digne d'un personnage de roman.

Même si l'auteur se défend d'avoir voulu écrire une biographie de cette figure emblématique de la révolution cubaine inachevée, il donne de son personnage quelques « clés fondamentales » : par son père, un tailleur d'origine dominicaine, le jeune Mella a pris conscience du poids de 1'« Empire », et à cause de sa naissance « extra-matrimoniale », il a subi l'humiliation, banale à l'époque, de l'illégitimité de sa naissance. A l'université de La Havane, où il côtoie les enfants de l'aristocratie cubaine à laquelle il n'appartient pas, il impose très vite aux autres son charisme, fait de rayonnement sportif et de convictions morales et politiques. Convictions qu'il puise à plusieurs sources : les écrits de José Marti, réédité en 1920, ceux des écrivains et poètes cubains du groupe Minorista, mais aussi des penseurs latino-américains déjà fort connus au début des années 1920, comme Manuel Gonzalez Prada, Haya de la Torre ou José Ingenieros. Devenu secrétaire de la Fédération des Etudiants Universitaires, Mella participe à la révolte étudiante qui éclate en janvier 1923 à La Havane, dans le sillage du fameux « Mouvement de la réforme universitaire » qui avait secoué deux ans auparavant la vieille université de Córdoba en Argentine. Mais le programme radical proposé par Mella est mis en minorité par les « réformistes », et il doit démissionner de sa fonction de secrétaire de la FEU à la fin de 1923. C'est durant cette année-là qu'il achève de se radicaliser ; il se rapproche des groupes communistes et des milieux ouvriers et anarcho-syndicalistes, même si son statut de « petit bourgeois » et sa véhémence le desservent auprès de certains militants « ouvriéristes ». Mais il est présent au moment de la constitution officielle du parti communiste cubain, en août 1923, et pour Jean Ortiz, il ne fait aucun doute que Mella reste « le vrai fondateur du PCC », même si la tradition cubaine attribue ce mérite à un certain Carlos Baiino, moins charismatique. Mais avec

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l'arrivée de Machado au pouvoir (en mai 1925), la situation du jeune révolutionnaire se dégrade ; expulsé de l'université, puis emprisonné, il entre- prend une grève de la faim qui lui vaudra d'être critiqué par l'Internationale communiste (pour son manque de discipline !). En 1926, il est contraint à l'exil dans le Mexique « révolutionnaire » de Calles, il adhère au PC mexicain dont il devient l'un des responsables, tout en entamant une brève carrière de journaliste politique au journal du PCM, El Machete, auquel collaborent des artistes prestigieux comme Alfaro Siqueiros et Diego Rivera.

Tout au long de son récit, Jean Ortiz esquisse par touches successives, mais aussi par « repentirs » un portrait très favorable, et même admiratif, de son héros qu'il nous campe en idéaliste, amoureux de la liberté, dénué de tout sectarisme ou dogmatisme, adepte d'une « démocratie pure » et favorable à un mouvement ouvrier « progressiste ». Il note que son internationalisme n'impliquait aucun alignement sur l'URSS. Il souligne aussi sa sympathie pour Sandino (contrairement à la ligne a" El Machete !), sa lucidité face au « fascisme tropical » d'un Machado, son analyse sans illusion de la bourgeoisie cubaine.

L'auteur finit par poser la seule question qui semble, au fond, l'intéresser : Julio Antonio Mella était-il un communiste « hétérodoxe » ? La réponse s'esquisse, laborieuse : « il était dans la ligne, mais avec aussi des écarts ». Au fond, nous avons affaire à une « pensée hésitante, parfois contradictoire », que ce soit dans la question, récurrente à l'époque, du « front de classes anti- impérialiste », que ce soit encore dans ses préférences profondes pour la lutte armée, que ce soit enfin dans ses faiblesses pour le trotskysme. Mais Jean Ortiz trouve à son héros des circonstances atténuantes, à commencer par son extrême jeunesse, à une époque où la pensée communiste était encore balbutiante ; par ailleurs, il admet volontiers que Mella est moins un théoricien qu'un homme d'action et un journaliste qui réagit dans l'instant. . .

On pourra regretter que l'auteur ne soit pas plus convaincant dans son argumentation sur la mort de Mella, même s'il répète à plusieurs reprises que ce dernier a bien été assassiné à Mexico par des sbires de Machado, en janvier 1929. Mais il ne réfute pas complètement la thèse colportée par des milieux trotskystes, et reprise par Stephane Courtois dans son Livre noir du communisme (1997), selon laquelle cet assassinat aurait été perpétré par un représentant de l'Interna- tionale communiste, Vittorio Vidali, et peut-être même avec l'appui de la militante Tina Modotti, une militante qui était alors la propre compagne de Mella...

Voilà donc un ouvrage qui, sans renouveler de fond en comble l'histoire du communisme cubain, a le mérite de donner un éclairage favorable sur l'un de ses fondateurs, présenté comme un révolutionnaire romantique et s'intégrant assez bien dans la galerie des portraits, aux côtés de Marti, du jeune Fidel Castro et du « Che » Guevara. Une manière aussi pour l'auteur de nous rappeler que le socialisme tropical à Cuba pouvait être autre chose que cette sinistre caricature de fin de siècle...

Qu'il nous soit permis, au-delà des éloges sur le fond, de formuler une critique de forme, sur l'architecture, discutable, de ce livre. L'auteur n'a jamais su choisir entre un plan chronologique et un plan thématique, et ce défaut le conduit à d'inévitables « redites ». C'est sans doute aussi pourquoi, il fait mourir son personnage beaucoup trop tôt dans le livre, et sans avoir pu éclairer

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suffisamment son lecteur sur les circonstances de cet assassinat. Devant certains passages trop rapidement rédigés (par exemple à la page 95), on se demande même si l'éditeur n'a pas arraché le manuscrit à son auteur, sans lui donner le temps de laisser reposer son texte, ni même de le relire. C'est d'autant plus regrettable que Jean Ortiz révèle ici des convictions et une plume, par exemple dans cette page jubilatoire où il raconte comment le grand peintre Diego Rivera finit par voter sa propre exclusion du PC mexicain « pour que la décision soit unanime».

Pierre VAYSSIÈRE

Zahyra CAMARGO MARTÍNEZ y Graciela URIBE ALVAREZ.- Narradoras del Gran Caldas. Colombia -. Armenia, Universidad del Quindío, 1998.- 174 p.

Este trabajo presenta una investigación sobre la producción literaria de las mujeres de la región del Gran Caldas en Colombia. El objetivo planteado es tener» una visión de la diferencia en la construcción de la identidad «en esta área colombiana. El trabajo está enfocado desde dos ángulos distintos pero complementarios: género y región. Las autoras enfatizan en el hecho de que la construcción de la cultura colombiana ha partido desde la hegemonía del centro, y por lo tanto se evidencia una notable ausencia de las minorías étnicas y de las mujeres en el proceso de construcción de los imaginarios sociales.

Las autoras retoman una perspectiva que permite objetivar lo oficialmente no reconocido, permitiendo además entender el proceso de producción literaria de Colombia, sin olvidar las particularidades de la región. El libro es un intento de documentar, analizar y criticar las obras de las narradoras de la región del Gran Caldas, de mujeres que han contribuido a la construcción de un imaginario que ha cohesionado la cultura local. Cultura que, según Betty Osório, ha recibido influencia de la cultura antioqueña, con una fuerte tradición en la novela, y que como toda cultura patriarcal no ha dado un espacio público ni reconocimiento al trabajo de las mujeres; sin embargo, las escritoras logran subvertir la vigilancia del canon masculino utilizando varias estrategias para nacerse escuchar.

En esta medida, el libro recupera parte del «esfuerzo de las mujeres de varias condiciones sociales y culturales para establecer un espacio de autonomía dentro de la tradición narrativa del Gran Caldas». El enfoque primordial de Zahyra Camargo y Graciela Uribe apunta a legitimar la escritura como proceso de construcción de una identidad femenina, que trasciende la condición de género. Entonces vemos que a Blanca Isaza de Jaramillo, María Eastman y Agripina Restrepo se las presenta desafiantes al mundo patriarcal, mientras que de escritoras más recientes como son Albalucía Angel, Gloria Chávez y Ana María Jaramillo las reflexiones se dirigen hacia los procesos históricos de su país y de su región incorporando un interés por la cultura andina.

El libro se presenta dividido en tres partes: Caldas, Quindío y Risaralda, correspondientes a cada uno de los departamentos que integran la región del Gran Caldas. El orden de presentación de las autoras es cronológico, desde finales del siglo XIX hasta el presente, tomándose la producción literaria de va- rias mujeres pertenecientes a diferentes estratos socio-económicos. En cada caso, se hace referencia a los datos biográficos que permiten situar a las narradoras en un contexto determinado, para luego hacer una revisión y un análisis de su obra.

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