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LA LETTRE D'INFORMATION DE L'ASSOCIATION DES CHASSEURS DE GRAND GIBIER DU FINISTERE Numéro 01 – Mars 2016 Date à retenir : L'assemblée générale de l'association des chasseurs de grand gibier du Finistère aura lieu le dimanche 3 avril 2016 à 10 heures 00, au centre de formation de la chasse de Ty Blaise à BRASPARTS (29 ). EDITO Chers amis, vous recevez actuellement la première lettre d'information que notre association départementale a établie . Cette année, pour un début, vous recevrez 2 lettres d'infos . Je remercie les membres de l'AD qui ont contribué par l'apport de textes ( chacun parmi vous peut participer par l'apport de retour d'expériences) et surtout notre secrétaire, qui a mis en relief ce document et l'a diffusé Il est vrai que depuis que l' association a pris un nouveau départ, nous vous invitions uniquement à participer à notre assemblée générale à Brasparts , lieu où beaucoup d'entre vous ont travaillé afin d'obtenir le brevet grand gibier , cela nous permettait de nous rencontrer , échanger et discuter des actualités cynégétiques de chaque secteur de chasse. Le Brevet est à l'origine de nos liens , il y avait, de votre part ,un besoin de mise en place d'éthique de la pratique de la chasse au grand gibier dans le Finistère , département à forte identité de chasse au petit gibier . Cette lettre va vous permettre de découvrir toutes les actions, évolutions et interventions où nous nous impliquons de plus en plus et de constater que notre Association Départementale est de plus en plus reconnue au niveau du Finistére et en Bretagne . Bonne lecture et rendez-vous au dimanche 3 avril 2016 à 10 heures à Brasparts pour notre assemblée générale . Michel Vautrin . Composition du nouveau bureau de l'ADCGG 29 : Président:Michel VAUTRIN Vice président :André KERAUDREN Vice président :Didier HARNIST Trésorier : Jean-François LE CORRE Trésorier adjoint : Johnny BILLIEN Secrétaire : Jean-Michel DURAND Secrétaire adjoint : Claude BUARD Administrateurs : Franck CHALONY, Philippe LE GUYADER, Hervé LOMENECH, Jean-Yves QUEAU, Yves-Marie QUEAU, Loïc SOUPLET et Gilbert TOUFFUT Journée interrégionale ANCGG en Loire-Atlantique le samedi 29 août 2015, s'est déroulée au centre de formation des chasseurs de la FDC de la Loire Atlantique à Joué sur Erdre (44), une réunion interrégionale des ADCGG du grand ouest. Présidée par Gérard BEDARIDA (Pdt de l'ANCGG) et de son vice-président Francis POIRIER, plusieurs sujets ont été abordés : - Le cadre juridique pour la constitution de partie civile par les ADCGG. - Le renouvellement des baux de chasse en forêt domaniale; - refonte du brevet grand gibier; -présentation des journées nationales de l'ANCGG en 2016 dans le Morbihan (du 13 au 14 mai 2016) . Cette fructueuse et instructive journée s'est terminée par la visite du centre de formation de la FDC 44 (200 ha entièrement clôturés) où nous avons découvert le parcours de chasse pour les candidats au permis de chasser et le centre de tir virtuel.

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LA LETTRE D'INFORMATION

DE L'ASSOCIATION DES CHASSEURS DE GRAND GIBIER DU FINISTERE

Numéro 01 – Mars 2016

Date à retenir :L'assemblée générale de l'association des chasseurs de grand gibier du Finistère aura lieu le dimanche 3 avril 2016 à 10 heures 00, au centre de formation de la chasse de Ty Blaise à BRASPARTS (29).

EDITOChers amis, vous recevez actuellement lapremière lettre d'information que notreassociation départementale a établie .

Cette année, pour un début, vous recevrez 2lettres d'infos .

Je remercie les membres de l'AD qui ontcontribué par l'apport de textes ( chacunparmi vous peut participer par l'apport deretour d'expériences) et surtout notresecrétaire, qui a mis en relief ce document etl'a diffusé

Il est vrai que depuis que l' association a prisun nouveau départ, nous vous invitionsuniquement à participer à notre assembléegénérale à Brasparts , lieu où beaucoupd'entre vous ont travaillé afin d'obtenir lebrevet grand gibier , cela nous permettait denous rencontrer , échanger et discuter desactualités cynégétiques de chaque secteur dechasse.

Le Brevet est à l'origine de nos liens , il yavait, de votre part ,un besoin de mise enplace d'éthique de la pratique de la chasse augrand gibier dans le Finistère , département àforte identité de chasse au petit gibier .

Cette lettre va vous permettre de découvrirtoutes les actions, évolutions et interventionsoù nous nous impliquons de plus en plus et deconstater que notre AssociationDépartementale est de plus en plus reconnueau niveau du Finistére et en Bretagne .

Bonne lecture et rendez-vous au dimanche 3avril 2016 à 10 heures à Brasparts pour notreassemblée générale .

Michel Vautrin .

Composition du nouveau bureau de l'ADCGG 29 :Président:Michel VAUTRINVice président :André KERAUDRENVice président :Didier HARNISTTrésorier : Jean-François LE CORRETrésorier adjoint : Johnny BILLIENSecrétaire : Jean-Michel DURANDSecrétaire adjoint : Claude BUARDAdministrateurs :

Franck CHALONY, Philippe LE GUYADER, HervéLOMENECH, Jean-Yves QUEAU, Yves-MarieQUEAU, Loïc SOUPLET et Gilbert TOUFFUT

Journée interrégionale ANCGG enLoire-Atlantiquele samedi 29 août 2015, s'est déroulée au centrede formation des chasseurs de la FDC de la LoireAtlantique à Joué sur Erdre (44), une réunioninterrégionale des ADCGG du grand ouest. Présidée par Gérard BEDARIDA (Pdt del'ANCGG) et de son vice-président FrancisPOIRIER, plusieurs sujets ont été abordés :- Le cadre juridique pour la constitution de partiecivile par les ADCGG.- Le renouvellement des baux de chasse en forêtdomaniale;- refonte du brevet grand gibier;-présentation des journées nationales del'ANCGG en 2016 dans le Morbihan (du 13 au 14mai 2016) .Cette fructueuse et instructive journée s'estterminée par la visite du centre de formation dela FDC 44 (200 ha entièrement clôturés) où nousavons découvert le parcours de chasse pour lescandidats au permis de chasser et le centre detir virtuel.

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Journée de la chasse au château de KerjeanLe 9 août 2015 dans le cadre magnifique duchâteau de Kerjean à ST VOUGAY (29), 2000visiteurs sont venus découvrir la journéeconsacrée à la chasse sur le thème « Chasseurchassant, chasser ». Ils ont ainsi assisté à desdémonstrations de fauconnerie, de vénerie et derecherche au sang. L'ANCGG29 avec l'UNUCR tenaient un stand, oùde nombreux curieux sont venus à notrerencontre.

Comptage au brame à TREOGAN (22)

L'ADCGG29, a participé avec la FDC du 22 au comptage des cerfs au brame dans la région de TREOGAN. Durant trois vendredis soir, en septembre et octobre 2015, 16 membres de notreAD ont parcouru les itinéraires tracés par les techniciens de la FDC 22 pour écouter, compter et vivre ces instants magiques du roi de la forêt.

Reprise de chevreuils sur le site deNobel sport.Le samedi 27 février 2016, 3 adhérents denotre AD ont participé à une reprise dechevreuils aux filets dans le site Nobel Sport àPont de Buis (29). 6 chevreuils ont été reprispuis relâchés à Quimerc'h (29).Un casse croûte campagnard et convivial aclôturé cette belle journée.

Actus : Un sanglier qui a du mordant(Télégramme 01/2016)Un samedi de Janvier 2016, lors d'une battueau sanglier sur la commune de Pertre (35),trois personnes ont été blessées. Un sanglierqui avait été blessé par un chasseur, s'estretourné vers les rabatteurs, non armés, quiétaient présents. L'animal a d'abord mordu unefemme au niveau de la cuisse et du fessier. Lesdeux autres rabatteurs, venus à son secours,ont été mordus à leur tour par le sanglier aumollet et aux chevilles. Souffrant de plaiesassez profondes, les 3 victimes ont étéévacuées vers le centre hospitalier de Vitré. Lesanglier a été abattu.

Ce simulateur de tir permet de tirervirtuellement avec son arme et son optique dansles conditions de chasse. 3 membres del'ADCGG29 ont participé à cette journée.

Participation de l'ADCGG au plan dechasse grand gibier.

Notre président a été invité par la FDC 29pour l'élaboration du plan de chasse grandgibier pour la saison 2016-2017. C'est lapremière fois que l'AD participe à cetteréunion.

L'UNUCRA la date de rédaction de cette lettre, notreseul conducteur de chien de sang, Philippe LEGUYADER, à réalisé, pour la saison 2015/2016,7 recherches qui se sont révélées fructueuses.Il est évident que le nombre d'interventionsn'est pas en rapport avec celui des animauxblessés. Il est important, par notreintermédiaire, de faire connaître la nécessité dela recherche au sang dès qu'un animal tiré n'apas été retrouvé.

Brevet grand gibierAprès une année d'interruption (nombreinsuffisant de candidat), le brevet grand gibier2016 promotion « Jean Georges URBAN » estorganisé par l'AD29. 12 candidats participent àcette formation depuis le 19 févier. Elle seterminera début juin par l'examen final. Noussouhaitons bon courage aux candidats, un grandmerci aux formateurs bénévoles et à laresponsable de la logistique.

Le logo de notre association

En haut et à gauche de la première page de lalettre vous avez remarqué le logo de notreassociation. Il a été créé, début janvier 2016, parune artiste peintre animalier.

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Après toutes ces informations, trois de nos adhérents ont accepté de rédiger chacun un article. Lepremier concerne la présence du cerf dans le département du Finistère, le second sur la chasse à l'arcet enfin le troisième relatif à la recherche au sang. Merci aux rédacteurs et bonne lecture :

LES MONARQUES DES MONTAGNES NOIRES (par Jean-Yves Quéau)

Il n’est pas loin le temps où l’on entendait certains exprimer l’idée, lorsqu’il fit ses premièresincursions dans notre département, que le cerf élaphe n’avait pas sa place dans le Finistère.

Et puis, le temps passant, notre bestiole, ignorant les limites administratives de nos territoires,colonisait d’abord et progressivement le centre-est du Finistère à partir des régions adjacentesdes Côtes d’ Armor et du Morbihan en progressant le long des Montagnes noires. Il est présentdepuis, au nord et au sud de celles-ci venant à la fois des Côtes d’Armor et du Morbihan.

Etant une espèce soumise à plan de chasse sur le territoire national on imagine mal nos préfetsprenant des arrêtés de battues administratives visant à l’éradiquer sur le territoire dudépartement. C’est ainsi qu’il apparut évident et naturel qu’un plan de chasse soit mis en place afin de réguler lespopulations du plus grand de nos mammifères sauvages qui reconquérait les territoires dont il avaitété chassé par nos ancêtres au cours des siècles passés. Il n’était donc plus question d’éradiquermais de gérer l’espèce dans le cadre du fameux équilibre « agro-sylvo-cynégétique ». Ce fut lechoix de notre fédération départementale.

Le cerf élaphe a bien sûr sa place dans le Finistère. Il ne l’avait d’ailleurs perdue que depuis unecentaine d’année. Rappelons-nous de la légende de Saint Edern au IXème siècle qui parcourait son fief des montsd’Arrée et rendait visite à ses ouailles à califourchon sur son cerf. Cet animal poursuivi par ungentilhomme de la région et ses veneurs s’était réfugié dans son ermitage et avait ainsi échappé àla mort. Le saint homme en avait fait son animal de compagnie et sa monture. En témoignent demultiples représentations de Saint Edern sur sa bête, dans les églises de Lannédern, Edern,Plouédern, Plougar, dans des chapelles, sur des bannières etc.

Bien plus près de nous au XVIIIème siècle on nous dit que les forêts entourant le manoir du Roual,actuellement sur la commune de Dirinon (entre Landerneau et Daoulas) étaient le rendez-vous debelles chasses à courre du cerf qui réunissaient les veneurs des environs et se terminaient souventpar un bat-l’eau sur les rives de l’étang du Roual.

Vous verrez ici la photo du crâne et des bois du dernier cerf mâleadulte prélevés dans le Finistère, en Octobre dernier (2015), au coursd’une battue aux chiens courants, sur la commune de Saint Hernin(Montagnes noires). Ce cerf a pu être coté et inscrit au catalogue del’AFMT* des trophées de grand gibier français car il dépasse assezlargement le seuil minimum d’homologation avec 171,88 points CIC*. Anotre connaissance 3 ou 4 cerfs de cette catégorie (adulte à vieux)ont été prélevés ces dernières années, depuis qu’il existe un plan dechasse pour cette espèce. Parmi ceux-ci trois ont pu être coté etdeux d’entre eux au moins, atteignent et dépassent en termes depoints C.I.C* le seuil d’homologation de 165 points fixé par l’AFMT*.Le troisième est un vieil animal déjà ravalant. Rappelons qu’un cerf ditravalant est un cerf dont la ramure après avoir atteint son apogéeentre 10 et 15 ans globalement, commence à se réduire ensuited’année en année au point de vue poids, longueur, volume, nombred’andouillers.

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Un cerf n’est donc adulte qu’autour de 8-10 ans et est susceptible de vivre bien au-delà. Si on lelaisse !

La chasse doit donc permettre la présence d’animaux mûrs et ne pas maintenir les populations dansun état d’immaturité permanente. Ceci pour des questions de comportement et de cohésion sociale.Chez les ongulés, les dominants naturels, sont les animaux adultes et murs. Des études ont montré quedans une population correctement structurée, environ 20% des cerfs (les plus vieux) fécondent 80%des biches capables de se reproduire.

Un vieux cerf n’est pas forcément un grand cerf. Mais c’est cependant dans la classe des cerfs murs(10 ans ou plus) que l’on aura le plus de chance de rencontrer des animaux porteurs de grandstrophées. La récolte très occasionnelle de ces trophées, obtenus de manière naturelle, est valorisantepour le chasseur et prouve au grand public la qualité de la gestion des populations.

Notons bien qu’il n’est question ici, que de gestion qualitative et non de « trophéite », ni de sélectiongénétique. Laissons cela aux « parc de chasse » et à leurs animaux sélectionnés, suralimentés,hormonés etc… Il s’agit là plutôt d’élevage que de chasse. Remarquons par ailleurs que la rechercheexclusive et le tir de « trophées » aboutit rapidement au résultat inverse de celui recherché. En effetle tir de tout cerf coiffé amènera à prélever essentiellement dans la catégorie des sub-adultes etimmatures sans laisser le temps aux animaux de vieillir.

« La gestion moderne et rationnelle du grand gibier se fonde sur la connaissance de la biologie et ducomportement des espèces sauvages, dans le cadre de la capacité d’accueil des biotopes. Son objectifprioritaire est de maintenir les populations animales en bon état sanitaire, vivant en équilibre avecleur milieu et son but n’est donc pas la production, au demeurant hypothétique, de trophéesexceptionnels » A.-J. HETTIER de BOISLAMBERTDans le Finistère il n’est attribué pour le moment que des bracelets indifférenciés permettant le tirde tout animal, sans considération d’âge ou de sexe. Mais le chasseur garde le choix de sonprélèvement. Si dans un territoire donné il est décidé que la population de grands cervidés doit êtrestabilisée afin que cette population reste en équilibre avec le milieu qui l’héberge, il sera nécessaire deprélever environ 25% du nombre d’animaux estimés avant les naissances et après la chasse, (find’hiver) sur le territoire en question. Mais il est bien rare que l’on connaisse précisément ce chiffre depopulation. Ce pourcentage de 25% correspond approximativement au taux d’accroissement annueld’une population de cerfs et biches en harmonie avec son milieu. On s’efforcera alors d’appliquer larègle des tiers, comme on le fait pour stabiliser une population de chevreuils et de prélever :

• 1/3 de biches,• 1/3 de jeunes de l’année (le tir aléatoire des jeunes aboutira dans le temps à un prélèvement

équilibré de males et de femelles). • 1/3 de mâles coiffés.

Ce schéma, en fonction de chaque territoire, de l’importance de la population qu’il abrite, de l’impactde celle-ci sur le milieu forestier et agricole, pourra être modulé après concertation entre lespartenaires concernés, agriculteurs, forestiers, chasseurs. S’il s’agit de réduire la population lesprélèvements s’accentueront sur les biches adultes, dans le cas inverse les prélèvements de celles-ciseront réduits.

Si l’on souhaite récolter de façon très occasionnelle un cerf mâle adulte, voir âgé de la catégorie decelui que nous avons présenté ici, il est important de se souvenir qu’il faut 10 ans pour faire un cerfmature. Donc laissons les mâles vieillir en évitant de tirer les animaux d’âge moyen, encore immaturesou sub-adultes.

Dans cette optique le tir des mâles portera essentiellement sur les jeunes animaux, daguets (1èretête soit 1an1/2) en particuliers, facilement identifiables lors de l’action de chasse.Contrairement à ceque l’on croit parfois le nombre de cors de la ramure ne peut pas fournir d’indication précise sur l’âgede l’animal, sauf pour les daguets, dont la quasi-totalité ne porte que deux perches non ramifiées.

Les faibles densités des populations de grands cervidés dans notre département et la faiblesuperficie relative des territoires concernés, par rapport à l’est ou au centre de la France parexemple, font que les attributions de bracelets sur chaque territoire, domanial, privé ou communal se

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limitent à 1 ou 2 bracelets indifférenciés. Par ailleurs ces attributions sont probablement délicates àmettre en place du fait de la superficie moyenne réduite des territoires et surtout parce quel’espèce se répartit naturellement en noyaux ou les cerfs coiffés adultes sont absents en dehors dubrame et en secteurs périphériques, où l’on ne voit que peu ou pas de biches et de jeunes.

Souvenons-nous cependant que le premier cerf coiffé adulte (9 ans et 183 points CIC*) prélevé dansle département a été tiré l’arc, sur un territoire relativement réduit qu’il quittait rarement, constituéde 60 Ha de bois et de 180 Ha de terres agricoles. La biche qui avait donné naissance à cet animal s’yétait installée 10 ans plus tôt et avait constitué autour d’elle une petite harde qui occupe toujours àl’heure actuelle ce domaine. Elle est rejointe au moment du brame par quelques cerfs qui disparaissentaprès celui-ci.

Sur ce territoire, les cervidés (cerfs et chevreuils) sont chassés sans chiens, de manière silencieuse(poussée, approche, affut) par des archers. Ceci contribue sans doute à expliquer la fidélité desanimaux à leur territoire.

Remarquons que la période du brame (15 septembre–15 octobre) peut être aussi l’occasion d’approcherles hardes en toute discrétion, sans leur faire quitter le territoire et d’y tirer l’animal que l’on adécidé de prélever : un faon, une bichette, une biche, un daguet, en laissant le maître des lieux tout àson brame et à sa passion amoureuse. A moins qu’il ne soit lui-même suffisamment vieux ou mêmeravalant pour être tiré et que la relève soit assurée sur le secteur.Nous conclurons en remarquant, si nous avions un doute sur la qualité du biotope de notre départementet de son adaptation aux cervidés, que le poids vif de l’animal présenté ici était de 238 Kg !

*C I C: Conseil International de la Chasse *AFMT : Association Française de Mensuration des Trophées

Notre ami Jean-Yves Quéau, a également écrit un remarquable ouvrage intitulé« Trophé des sommets – A l'approche des chèvres et des mouflons dumonde entier »Voici la présentation du livre par l'éditeur : « En 1973, Jean-Yves Quéau,médecin breton et chasseur de bécassines, découvre, par hasard, le bouquetindes Pyrénées. C'est le coup de foudre. Une fièvre des grands espaces, dessommets et d'aventure s'empare de lui. Il apprend à connaître, petit à petit, lagrande famille des caprinae et ses différentes espèces, de l'isard au bouquetin,de l'argali au pasang, du marco-polo au bharal, du mouflon au tur.

De 1976 à 2014, Jean-Yves Quéau a parcouru les montagnes de l'hémisphèrenord pour approcher les trophées tant convoités. Des Pyrénées au Tibet, del'Alaska à l'Iran, de l'Altaï mongol au Yukon canadien, du Kamtchatka àl'Autriche, il raconte avec simplicité et authenticité ses voyages de chasse pourassouvir une passion exigeante et fascinante. »

Éditions de Montbel.

** *

La chasse à l'arc en Finistère : le plein d'émotions fortes (par Jean-François Le Corre)

Nous sommes une trentaine de chasseurs du département à délaisser, souvent, fusil ou carabine pourchasser avec un arc. Sommes-nous l'incarnation d'une lignée moyenâgeuse ou bien les précurseurs d'unmode de chasse qui, s'adaptant aux évolutions des mentalités, commence à se (re)développer, enparticulier auprès d'une nouvelle génération ?...

Tous les gibiers peuvent être chassés à l'arc, du lapin de garenne au cerf, en passant par le chevreuilet le sanglier. Ainsi le premier cerf tiré en Finistère, près de Carhaix, le fut, à l'arc, par un de nosadhérents.

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"Toujours plus près", telle est la devise de la Fédération Française de Chasse à l'Arc. Une despremières questions que nous posent les "fusiliers" lorsque nous nous retrouvons sur le terrain : àquelle distance pouvez-vous tirer un gibier ?

Si l'on veut respecter les animaux en réalisant un tir efficace, la réponse en surprend plus d'un : "àquinze mètres au maximum, sur un animal immobile ou se déplaçant lentement"... Adeptes des tableauxde chasse pléthoriques passez votre chemin ! Par contre, si vous aimez les poussées d'adrénaline etl'observation des animaux, au plus près, cette pratique est irremplaçable...

Comme il existe différents types d'armes à feu, il existe différentstypes d'arcs : les traditionnels : recurves ou longbows et les"modernes" et puissants compounds (arcs à poulies). Chaque pratiquantchoisira selon son éthique ou le gibier recherché, l'un ou l'autre type. Ainsi, sans que ce soit une règle intangible, on adoptera le traditionnelpour le petit gibier et le tir instinctif et le compound pour le grosgibier qui réclame de la puissance à l'affût ou à l'approche.Imaginez que sur vos balles figure votre numéro de permis dechasser ; c'est l'obligation, entre autres, à laquelle sont soumis lesarchers : ainsi chaque flèche est identifiée. Il existe aussi uneréglementation stricte pour les pointes qui sont constituées par devéritables lames de rasoir dont la longueur de tranchant est, elleaussi, codifiée. Contrairement à une balle qui tue par choc, une flèche tue par hémorragie. Il est rare qu'un animalfléché tombe à l'anchuss; il va parcourir une certaine distance laissant derrière lui une piste sanglantequi permet de le retrouver. A cette fin, nous utilisons souvent des chiens de sang. Statistiquement, lesdistances de fuite sont plus courtes pour un animal fléché que pour un gibier atteint par balle :étonnant non ?Pour le reste, règles de sécurité, organisation des chasses, etc, les règlements sont identiques.

Nos modes de chasse sont proches de celles des chasseurs utilisant des armes à feu : battues, affûtet approche. A quelques différences près : les battues sont menées par des rabatteurs rarementaidés d'un chien. Les affûts ont lieu lieu de préférence en été, au moment du rut du chevreuil.L'approche est une discipline très exigeante, rarement couronnée de succès...

Depuis quelques années nos possibilités de chasse se sont développées. Des sociétés de chassecommunales, des sociétés privées sont de plus en plus nombreuses à nous proposer des bracelets dechevreuils. Nous gérons quelques territoires à l'arc. Dans certains départements de l'est de la Francecertaines collectivités confient aux archers la régulation des animaux dans les zones périurbaines oùles armes à feu ne seraient pas acceptées. Certains de nos adhérents pratiquent toute l'année la destruction des ragondins sur plusieurs rivièresdu Finistère. Une pratique qui permet de conserver forme physique et précision des tirs qui réclamentde fréquents et réguliers entraînemens indispensables pour une chasse efficace et respectueuse de lafaune...

** *

Recherche au sang à Plounéour Ménez le 08/02/2016 (par Philippe Le Guyader)

Lundi 08 février à 13 heures 30, mon téléphone sonne : « Allo Philippe, salut c'est Jean-Yves Quéau,je viens de blesser un sanglier vers 12 heures. Il y a du sang à l'anschuss, j'aurais besoin de tesservices pour effectuer une recherche au sang ». je lui réponds que je serai au bois de Coat-Losquet àPlounéour Ménez vers 15, heures.J'appelle aussitôt un ami, José, passionné de chasse au sanglier et qui m'accompagne régulièrementlors de mes recherches.Je prépare ma carabine et mon matériel pour la recherche. Ebène, mon teckel à poil dur a compris

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qu'une mission l'attend. Il manifeste des signes d'impatience et ne cesse de me regarder avec sesgrands yeux doux.A notre arrivée sur les lieux, Jean-Yves nous accueille en compagnie des autres chasseurs. Il medécrit la situation : Aucun chien n'a suivi le sanglier blessé. A l'anschuss il y a des traces de sang etenfin il a suivi la direction de fuite de l'animal sur 50 mètres avant de revenir au point de l'impact.Avec Jean-Yves, les règles à appliquer avant la recherche sont toujours scrupuleusement respectées.A 15 heures 30, nous préparons la recherche. Je demande à Jean-Yves de nous suivre avec sacarabine.Un peu avant l'anschuss, je déroule entièrement la longe. Ebène très rapidement embaume la piste, etfile à vive allure, traverse un chemin forestier, emprunte une clairière bordée de ronces où l'ondécouvre un morceau de viscère, puis entre dans un roncier et se met immédiatement à aboyer.Rapidement, je donne la longe à José qui doit la maintenir tendue. J'arme ma carabine Marlin 45-70,mais trop tard le sanglier repart, après seulement 150 mètres de recherche.La recherche reprend mais cette fois en poursuite à la longe, cela sera sans doute plus difficilemaintenant. Mais Ebène reprend la piste du sanglier avec une grande facilité « sur voie chaude » etaprès une course sur 200 mètres dont la moitié sur route forestière, il bifurque à 90° et se dirigevers une parcelle forestière, mon ami José me dit « Il est reparti ». Je demande à Jean-Yves et Didier de longer la parcelle par le chemin forestier, dans le cas oùsanglier le traverserait. Mais il en décidera autrement. Le rythme fût vite donné par Ebène, comme si l'envie d'en découdre lestimulait.A la vitesse d'un quart d'heure par km, notre quête se poursuivra sur 3 km après avoir traversé à 3chemins forestiers et plusieurs parcelles forestières.Le sang qui se faisait rare sur les 2 premiers km, est de plus en plus fréquent sur le dernier kilomètre.Tout à coup Ebène se met à mener. Je passe la longe à José et j'arme pour la deuxième fois macarabine. José me dit : « il est à 50 mètres devant toi ». J'approche trop rapidement et je le dépasse.José me crie : « derrière toi dans le fourré » tout en tenant à distance Ebène. Le sanglier me chargeet Ebène se trouve face au sanglier pour la 2ème fois. Je tire une première fois, mais sans effet.L'animal saute par dessus Ebène. Ce dernier met le sanglier au ferme et je réussie à tirer unedeuxième balle. L'animal s'effondre, il a reçu le projectile entre les yeux. C'est une femelle de 35 kg.Nous félicitons chaleureusement Ebène pour son remarquable travail. Ni José, ni moi avons un téléphone portable et nous avons perdu Jean-Yveset Didier. Nous traînons donc le sanglier jusqu'à une ferme distante de300 mètres. Un agriculteur fort sympathique accepte de me conduirejusqu'à la maison de chasse où tout le monde se réjouit de cette recherchepositive.

Je remercie Jean-Yves et toute son équipe de chasseurs de Coat-Losquetpour leur confiance envers les conducteurs de l'UNUCR et ainsi promouvoirla recherche du grand gibier blessé dans le Finistère.

Au moment oùj'écris ces quelques lignes, mes pensées vont à Hervé Lomenech (ancien trésorier del'AD et membre de l'UNUCR), qui m'a donné l'occasion de faire 2 recherches sur des chevreuils tirésà l'approche. Début janvier 2016, Il a été gravement blessé lors d'une partie de chasse au Portugal. Ila reçu en plein visage le bloc culasse de son arme au moment d'un tir.

Si vous désirez faire partager, vos connaissances, vos expériences ou des informations, n'hésitez ànous faire parvenir vos documents, rédigés sans aucun formalisme, à l'adresse mail suivante :[email protected]

La prochaine lettre d'information devrait paraître début septembre 2016.

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