La Lettre du BEPIB: Automne 2015

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  • 7/25/2019 La Lettre du BEPIB: Automne 2015

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    Ce numro vous est offert grce au soutien institutionnel de Sanofi

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    ITO

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    La Lettre du

    BEPIB

    Automne 2015

    Le Focus

    Anji Reddy, le roi de

    la pharma indienne

    Raconte moi

    une

    entreprise

    Janssen, ce gant

    Dossier

    Nanomdicaments

    Tmoignage

    Travailler dans lesnanomdicaments

    Inside Job

    Les mtiers stars dumarketing

    EDITORIAL

    Une nouvelle anne sannonce, un nouveau bureau a t lu, et

    cest tout naturellement que votre journal a dcid de faire peau neuve. Un

    nouvel assemblage graphique a t imagin pour vous offrir un contenu

    plus clair et plus complet, avec lajout de quelques nouveauts.

    Dans cette dition, vous dcouvrirez le parcours fulgurant dAnji

    Reddy et de son laboratoire, numro 1 en Inde, emblmatique des

    mutations que connaissent aujourdhui les marchs pharmaceutiques

    mergents, vus comme les futurs relais de croissance pour lesBig Pharma.

    Vous aurez aussi loccasion de connatre un peu mieux Janssen, la filiale

    pharmaceutique de lentreprise leader Johnson and Johnson, 6me

    entreprise pharmaceutique au monde en termes de ventes globales, avec

    une croissance de prs de 15% en 2014.

    Enfin, nous vous avons concoct un dossier sur les

    nanomdicaments, et nous avons recueilli le tmoignage du parcours

    atypique dune jeune pharmacienne qui travaille dans une start-up

    australienne de nanomdicaments.

    Pourquoi les nanomdicaments ?

    Depuis environ une vingtaine dannes, avec les progrs de la physique et

    de la chimie atomique, tous les domaines scientifiques se sont intresss

    aux avances lies aux nanotechnologies, initialement trs prises par

    laviation, toujours en qute de matriaux plus lgers et solides la fois.Rapidement, les travaux sur les nanotechnologies se multiplient, de

    lindustrie textile llectronique, en passant par les multinationales de

    lnergie. Cest donc tout naturellement que lindustrie pharmaceutique

    sest aussi tourne vers cette technologie. Dans quel but ? Trouver des

    mdicaments plus petits pour mieux cibler, tout en diminuant les effets

    indsirables lors des traitements. Aujourdhui, cot des biotechnologies,

    les industriels de la sant investissent une part considrable de leur budget

    R&D dans ce domaine. Lindustrie pharmaceutique est en perptuelle

    mutation, questionnement, remise en question, laffut des dernires

    nouveauts. Aprs tout, ne dit-on pas que linnovation est ce qui distingue

    un leader dun suiveur ?

    Mehdi Rerhrhaye

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    Le ocus4

    iplm du dpartement de chimie technologique de luniversit de Mumbai et doctorant du laboratoire

    national de chimie en 1969, Kallam Anji Reddy fonde Dr. Reddys Laboratories(DRL) en 1984,

    aujourdhui le deuxime laboratoire pharmaceutique en Inde avec un chiffre daffaire de plus 2

    milliards de dollars (2014).

    N en 1940 Tadepalli, dans le district de Guntr, Anji Reddy obtient son doctorat en ingnierie chimique

    Pune, dans louest de lInde, puis intgre rapidement lentreprise tatiqueIndian Drugs and PharmaceuticalsLimited New Delhi (IDPL),spcialise dans la fabrication et la recherche de mdicaments bas prix, o il

    travaille jusquen 1975. Il quitte par la suite IDPL pour co-fonder Uniloids(chimie et biochimie) en 1976,puis Standard Organics Ltd.(gnriqueur). Cest finalement en 1984, et avec un capital de seulement 38.000

    dollars, quil fonde DRL avec pour objectif de faire de la plus grande dmocratie du monde, un pays non plusimportateur mais exportateur de mdicaments.

    La mthyldopa, antihypertenseur central, est un des

    premiers principes actifs dvelopps par DRL.

    Pour russir son pari de mise disposition de

    traitements couteux, le laboratoire travaille avec

    diffrents domaines pharmaceutiques, en partant

    dun principe actif jusqu obtention dun

    mdicament de qualit, prt tre commercialis

    bas prix.

    Lesgnriquesreprsentent une grande partie de

    la R&D de DRL. Leur dveloppement se fait

    essentiellement en oncologie, en dermatologie, en

    pdiatrie, en cardiologie (Telmisartan) et en

    diabtologie (Metformine).Des mdicaments OTC font galement partie de

    leur portefeuille. DRL a dailleurs rcemment

    rachet Habitrol(spcialit destine soulager les

    symptmes du sevrage tabagique) Novartis.

    Plus rcemment quatre produits biosimilairesont

    t commercialiss dans 11 pays dont lAllemagne,

    les Etats-Unis, lAfrique du Sud, la Chine et la

    Russie : Cresp (Darbepoetin Alfa), Grafeel(Filgrastim), PEG Grafeel (Pegfilgrastim), et

    Reditux (Rituximab).

    La cration de nouveaux principes actifs (strodes,peptides) et leur protection par dpt de brevets,participent aussi la russite de DRL

    DRL est un prcurseur du dveloppement

    pharmaceutique en Inde. En 30 ans, grce son

    investissement, elle a permis lInde de devenir

    autosuffisante dans le domaine de la pharmacie,

    mais galement dtre reconnue comme un

    fournisseur mondial de gnriques.

    DRL cherche toujours stendre. En 2006, il a

    achet, pour 480 millions d'euros, l'allemand

    Betapharm, numro 4 sur le march des gnriques

    en Allemagne, pays qui constitue le plus grosmarch europen.

    Oceane Katz

    D

    Anji Reddy Good health cant wait

    Dr Reddys

    Laboratories

    En quelques chiffres

    60PA brevets 200gnriquesdvelopps

    20000employsdont 800chercheursdans 20pays

    350millions $ derevenu net

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    Raconte moi une entreprise 5

    onde en 1953, la filiale pharmaceutique de Johnson and Johnson, Janssen, connat une ascensionfulgurante lorsque son crateur, Paul Janssen, synthtise lambuctamide, un antispasmodique utrin

    aux proprits originales. Cette nouvelle molcule sera suivie par de nombreuses autres, dont certainesdeviendront des rfrences dans de nouvelles classes thrapeutiques.En 1961, Janssen est rachet par Johnson & Johnsonqui reprsente aujourdhui un des premiers groupes

    pharmaceutiques mondiaux dans le domaine de la sant ; lentreprise familiale acquiert alors une dimensioninternationale.

    Cette socit pharmaceutique organise son activit autour de trois domaines dactivits majeurs :! les dispositifs mdicauxet de diagnostics: 40% de son activit ;! la pharmacie(spcialits humaines et vtrinaires) : 37,8% de son activit ;! les produits de soin et de parapharmacie: 21,4 % de lactivit.

    Du ct de la R&D, Janssen axe sondveloppement vers cinq grands domainesthrapeutiques, rpondant des enjeux majeurs desant, notamment en oncologie, en immunologie,en neurosciences, en maladies infectieuses et enmaladies cardiovasculaires et mtaboliques.

    Depuis 15 ans, leurs acquisitions montrentclairement leur volont de saffirmer dans cesdomaines. Parmi ces investissements figurentCentocor Research (biotechnologies), TibotecVirchero (chimie pharmaceutique), 3DP (designmolculaire), Transform Pharmaceuticals(formulations pharmaceutiques), Peninsula

    Pharmaceuticals (chimie pharmaceutique etbiotechnologique), SCIOS(cardiologie), et le dernieren date, Elan

    (biotechnologies etneurosciences). Ellescontribuent ainsi enrichirle pipeline de Johnson &

    Johnson.

    Aujourdhui, Janssen a unportefeuille dun peu plusde 200 spcialits

    pharmaceutiquescommercialises dans lemonde.Depuis 2009, Janssen aainsi mis sur le march 14nouveaux traitements et a

    tendu 35 nouvelles indications. Cela na rien desurprenant quand on sait que lentreprise investit

    prs de 7,7 milliards de dollarsdinvestissementsen 2013 (11% du CA) dans la R&D, faisant ainside Janssen le troisime plus gros investisseur dansla recherche aprs le duo de tte Suisse : Novartis

    (9,9 milliards) et Roche (9,3 milliards).Janssen est la Big Pharmaayant la croissance la

    plus rapide aux tats-Unis, en Europe et au Japon.En 2014, lentreprise a connu une forte croissance(+16,5%) et a ralis un chiffre daffaires de 32,3milliards de dollars. Cette croissance a t

    possible grce aux produits existants et auxnouveaux, tels que STELARA (traitement du

    psoriasis), INVEGA (traitement de laschizophrnie), ou encore REMICADE(traitement de maladies inflammatoires

    mdiation immune).On retrouve galement une activit croissante dansdes pays mergents tels que lInde ou la Chine,grce la forte dcentralisation des branchesdactivits du groupeJohnson & Johnson.Le succs est au rendez-vous, puisque 3mdicaments ont rcemment t ajouts la listedes mdicaments essentiels de lOMS. De plus,Johnson & Johnson envisage lenregistrement de10 nouveaux produits dici 2019, chacun pouvant

    potentiellement dpasser un milliard de dollars derecette... Affaire suivre !

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    Janssen, ce gant

    acontes moi une entreprise

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    Ornella Fauconnot

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    ide magic bullet de Paul Elrich, grand scientifique allemand, est aujourdhui une ralit. Avez-

    vous dj entendu parler de nanomdicaments, la nouvelle rvolution thrapeutique ?

    La nanomdecine consiste en lapplication des nanotechnologies au domaine de la mdecine. Parmi elles, on

    peut distinguer trois grandes catgories.

    Les liposomes sont des petites sphres constitues de deux couches de phospholipides. Le mdicament est

    insr dans le centre de la sphre ou dans sa bicouche.

    Les nanocapsules sont des rservoirs constitus dune mince paroi de polymres gnralement biodgradables.Le principe actif est contenu dans la nanoparticule au sein dun compartiment huileux ou aqueux.

    Les nanosphres sont constitues dun polymre enchevtr formant un rseau gnralement biodgradable.

    Le mdicament y est dispers ou dissout. Le principe actif sera libr par simple diffusion vers lextrieur du

    rseau ou par biodgradation de la nanosphre dans lorganisme.

    Un march forte croissance

    Le march mondial du nanomdicament atteignait

    72,8 milliards de dollars en 2011, et selon des

    estimations, il pourrait atteindre 100 130

    milliards de dollars dici 2016, soit 20% du marchglobal du mdicament (celui-ci tant valu

    actuellement environ 691 milliards).

    Le dveloppement des nanotechnologies

    appliques la mdecine a permis la naissance du

    concept de vectorisation des mdicaments. Cest

    une rponse aux limites des traitements actuels.

    Cela a entrain des progrs considrables enmdecine : le diagnostic des maladies devient plus

    rapide, les traitements plus efficaces et, pour laplupart, moins toxiques.

    La vectorisation au cur du processus

    Ces vecteurs de taille nanomtrique sont capables

    damener une molcule active sur une cible

    thrapeutique donne (gne, protine, cellule, tissu

    ou organe). Ainsi ils sont en mesure de protger la

    molcule active de la dgradation biologique, etden contrler la libration dans le temps et

    lespace.

    Dans un autre domaine, tel que celui de la thrapiegnique, les nanotechnologies permettent la

    cration de nanovecteurs qui vont agir comme le

    font les vecteurs viraux pour amener leur matriel

    (gnes, ARN) lintrieur de la cellule.

    Par exemple, on voque de plus en plus la

    possibilit de vectoriser les ARN interfrents.

    Un large panel de mdicaments endveloppement

    Actuellement, 49 mdicaments sont

    commercialiss dans le monde. Parmi eux, 7 sont

    des produits vtrinaires, 42 sont destins la

    mdecine humaine (35 mdicaments et 7

    dispositifs mdicaux) et une centaine est en cours

    de dveloppement clinique. Parmi eux, 17

    seulement sont en essai clinique de phase II/III ou

    III. En France, prs dune vingtaine de

    nanomdicaments sont sur le march. La plupart

    concernent la cancrologie.Les Etats-Unis sont trs en avance sur le march

    mondial du nanomdicament. Le plus connu et le

    plus ancien, qui a vu le jour en 1995, est

    lanticancreux Caelyx ou Doxil (laboratoireJanssen). Le dernier arriv sur le march est

    lAbraxane

    (laboratoire Celgene), qui estgalement un anti-cancreux. Cest une

    formulation de nanoparticules de paclitaxel etdalbumine.

    Tous les deux ont une indication en monothrapiedans le traitement du cancer du sein mtastatique,

    et du pancras pour lAbraxane.

    L

    Les nanomdicaments,

    une toute petite rvolution

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    En France, les PME spcialises dans les

    nanomdicaments se concentrent prs des

    universits et des ples de recherches.

    En effet, la nanomdecine est base sur des

    recherches acadmiques solides. Ainsi, nous

    pouvons retrouver Fluoptics prs de Grenoble, etNanobiotix et Onxo dans la rgion parisienne.

    La recherche attire les investisseurs

    La jeunesse de cette industrie et son caractre

    particulirement innovant expliquent quil ny ait

    pas encore de grands acteurs sur le march franais.

    Cependant, la banque publique d'investissement

    (BPI), convaincue du potentiel de ces nouvelles

    PME, les soutient dans leurs projets. Son objectifest de lancer la premire filire industrielle de

    nanomdecine en France, et donc dacclrerlinnovation. En 2013, elle a soutenu la cration du

    consortium NICE (Nano Innovation for Cancer)associ au CEA (Commissariat lEnergie

    Atomique), dont la socit Onxo est le chef de file,qui aide financirement au dveloppement

    industriel de Livatag (doxorubicine Transdrug).

    De mme, la plateforme europenne de

    nanomdecine, cre en 2005, a pour objectif de

    dvelopper un secteur nanomdical rentable en

    Europe.

    En France, le produit nanoXray NBTXR3 dulaboratoire Nanobiotix a reu lautorisation par

    lANSM de passer en phase clinique I/II pour

    plusieurs indications : sarcomes des tissus mous,

    cancers de la tte et du cou, cancers du rectum et

    cancers du foie.

    NanoXray, radiosensibilisant, contient des

    nanoparticules constitues dun cur inorganiquedoxyde dhafnium cristallis. Celles-ci sont

    injectes directement dans la tumeur, etsaccumulent lintrieur des cellules cancreuses.

    Au cours de la radiothrapie, elles absorbent lesrayons X et permettent daugmenter

    considrablement la quantit dlectrons mis lors

    de lirradiation. La chimiothrapie est

    potentialise, et des doses plus faibles peuvent tre

    dlivres. Depuis 2005, le CEA-Leti et le CNRS

    ont dvelopp les Lipidots. Ce sont des

    nanomulsions formes de gouttelettes dhuilecapables de vhiculer les substances activesjusqu la tumeur.

    Ainsi, la start-up Fluoptics a vu le jour. Celle-cidveloppe actuellement un systme dimagerie de

    fluorescence destin tre commercialis en milieuclinique. Le principe est de combiner les Lipidots

    une autre technologie : le RAFT (molcule

    chimique marque par un fluorophore ciblant les

    tumeurs).

    Source : LEEM

    Une alternative aux traitements de lAlzheimer ?

    Actuellement, la nanomdecine ouvre des pistes

    prometteuses pour que les mdicaments

    franchissent la barrire hmato-encphalique. Elle

    permettrait de traiter des maladies crbrales, telles

    que la maladie dAlzheimer, pour laquelle les

    traitements existants ne sont pas pleinementefficaces.

    Cependant des questions restent sans rponses

    Le problme qui se pose actuellement est la question du financement. En effet, la recherche cote cher, et il

    ny a malheureusement que peu de relais entre la recherche acadmique et les industriels, ces derniers ayantpour objectif de minimiser les risques. La gnralisation de ces nanomdicaments entrainerait une

    augmentation du cot de la sant, qui pose dj un problme dans les pays riches (dficit de la scurit sociale).Les effets toxicologiques des nanoparticules reposent sur des mcanismes dinflammation et de stress oxydant,

    do leur utilisation en cancrologie, dont lobjectif est de tuer la cellule. Ce sont des molcules innovantessur lesquelles on a peu de recul, notamment en termes de toxicit. Ces nanoparticules ont leurs risques propres,

    et il faut les considrer comme des mdicaments compltement nouveaux, bien que le principe actif quelles

    contiennent ne le soit pas. Agathe Marion

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    Comment dfinit-on les nanotechnologies de la sant ?

    Les nanotech consistent crer des structures

    insolubles, dont la taille est comprise entre 1 et 100

    nanomtres, c'est--dire entre l'ADN et la cellule.

    En mdecine, les applications nano naissent des

    interactions entre la biologie, la chimie, la physique et

    la recherche clinique. On regroupe les applications dans

    ce domaine sous le terme de nanobiologie et de

    nanomdecine. Elles restent soumises au mme cadre

    drastique de lautorisation de mise sur le march (EMA

    et ANSM), des rapports de pharmacovigilance et dumarquage CE (pour les dispositifs mdicaux).

    Les communauts biologiques et mdicales exploitent

    les proprits des nanomatriaux pour des applications

    varies.

    Quelles formations faut-il suivre pour y accder ?Travailler dans le secteur des nanotechnologies

    implique des connaissances multidisciplinaires allant de

    la chimie la physique, en passant par les sciences de

    l'humain et l'informatique. Ainsi, la formation se doit

    d'tre complte afin de maitriser ce domaine. Diffrents

    masters universitaires rpondent ce besoin.Parmi eux, le Master 2 de l'Universit d'Angers

    propose un parcours Nanomdecines (spcialit

    Innovation et Transfert) issu du partenariat entre lUFR

    des Sciences Pharmaceutiques et lInstitut des Sciences

    et Techniques de lIngnieur dAngers (ISTIA).

    Le Master 2 de l'Universit de Grenoble Chimie

    Mdicinale et Innovation Pharmacologique est pilot

    par des laboratoires de recherche adosss des

    laboratoires contractualiss avec le CNRS et lInserm

    des facults de Pharmacie et de Mdecine de

    lUniversit Joseph Fourier de Grenoble (UJF).

    Le master 2 de l'Universit de Reims Chimie dessubstances naturelles et mdicament, Parcours Chimie

    Molculaire est galement envisageable.

    Quelles sont les entreprises pharmaceutiques engagesdans les nanotechnologies ?Selon une tude rcente (Leem-Bionest), douze socits

    hexagonales sont positionnes sur les nanotechnologies

    en sant-pharma, secteur domin par les amricains

    avec une trentaine dentreprises.

    Les entreprises franaises, qui sont plutt des start-up

    que des groupes pharmaceutiques, sont essentiellement

    localises autour des ples parisiens (Nanobiotix,

    BioAlliance Pharma) et lyonnais (Flamel technologies

    et BioMrieux).

    De plus, la France dispose de trois centres de recherche

    de porte internationale : lunit mixte de Chtenay-

    Malabry, le Leti (CEA) Grenoble et le Laas (CNRS)

    Toulouse.

    Quelques start-ups spcialises dans les nanotechnologiesde la sant dans le monde :Capsulae est spcialise dans la microencapsulation de

    principes actifs.

    Nano Retina dveloppe une rtine artificielle

    ultracompacte et facile implanter pour restaurer la vuedes personnes atteintes de dgnrescence de la rtine.

    Nanobiotix a mis au point des nanoparticules dans le

    cadre dun traitement local du cancer.

    Nanocarrier recherche des mdicaments contre le

    cancer et d'autres maladies incurables base de

    nanoparticules micellaires.

    NanoSphere fournit des tests de diagnostics

    molculaires cibls pouvant conduire la dtection

    prcoce de maladies et optimiser le traitement des

    patients.

    Novavax cre de nouveaux vaccins et adjuvants de

    vaccins base de nanoparticules de protinesrecombinantes pour diverses pathologies infectieuses.

    Ostendum propose des systmes sur puce pour un

    diagnostic mdical conome et efficace.

    Oxford Nanopore dveloppe une nouvelle gnration

    de systmes lectroniques reposant sur des nanopores,

    pour l'analyse de molcules (ADN, ARN, protines).

    Vaxxas nanopatch dveloppe une nouvelle

    technologie d'administration de vaccins : un nanopatch

    constitu d'un rseau de milliers de nanoaiguilles

    recouvertes d'un matriau de vaccin.

    Quel avenir pour ces nouvelles technologies et ce secteurd'emploi ?Le march mondial des nanotechnologies, encore dans

    ses prmices en 2001, tait dj estim 40 milliards

    d'euros grce lengagement massif des budgets de

    recherche et dveloppement pour lacclration de

    linnovation. Or, si la recherche est foisonnante (pas

    moins de 6 000 chercheurs travaillent sur le sujet en

    France, et 100 000 dans le monde entier), la valorisation

    n'est pas toujours vidente, en particulier en France.

    L'Hexagone est en pointe dans la recherche acadmique

    sur le sujet, mais moins cal en termes de dpts de

    brevets ou de lancement de start-up.

    Emmanuelle Rascle

    Et dans lHexagone ?

  • 7/25/2019 La Lettre du BEPIB: Automne 2015

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    moignage

    9

    Bonjour Mme Roesch, pourriez-vous vous prsenter

    brivement et revenir sur votre parcours universitaire

    ?

    Bonjour et merci d'avoir pens moi pour cette

    interview ! Tout d'abord les prsentations donc, je me

    nomme Camille Roesch, Monroe de mon surnom de

    faluche et je suis pharmacien diplme depuis 2013 de

    la facult de Strasbourg.

    J'ai suivi le cursus pharmacie industrielle, et me suisoriente vers un master de galnique qui s'appelait

    l'poque "ingnierie pharmaceutique" et dont le choix

    doit se faire la fin de la 2e anne.

    Pourquoi vous tes-vous oriente vers les

    nanotechnologies ? Quelles formations avez-vous

    suivi ?

    Jai t intresse par les nanotechnologies trs tt dans

    mes tudes. Je travaillais en officine les samedis et

    durant les vacances scolaires depuis la deuxime anne,

    et ai donc eu l'occasion de beaucoup interagir avec les

    patients. Un jour, alors que j'tais en fin de quatrimeanne, une vieille dame diabtique est venue chercher

    son ordonnance et se plaignait de soucis de compliance,

    puisqu'elle tait contrainte de s'injecter de l'insuline.

    Elle m'a dit qu'elle prfrerait avoir de l'insuline en

    comprims, car moins pnible, et qu'elle ne comprenait

    pas pourquoi l'industrie pharmaceutique n'avait pas

    encore commercialis de tels mdicaments par voie

    orale. Je me suis dit "Banco, a doit exister!", et me suis

    donc mise faire des recherches.

    Je suis tombe sur plusieurs publications plus ou moins

    rcentes et me suis rendue compte que c'est quelque

    chose qui avait dj t tent, via des injections par voie

    pulmonaire. Mais en raison dune toxicit trop

    importante de l'insuline dans les poumons long terme,

    ces mdicaments ont rapidement t retirs du march.

    Par contre, des prmisses de formulation en comprims

    LP taient en bonne voie. L'institut Charles Sadron

    Strasbourg (centre de recherche en diabtologie) en tait

    d'ailleurs le prcepteur, via une approche par double-

    encapsulation de l'insuline.

    Le timing tait parfait puisqu' Strasbourg en cinquime

    anne, nous devions faire six mois de stage en hpital,

    et six mois de stage en recherche labo la fac. J'ai choisiun sujet de stage du Pr Pascal Wehrl, une institution de

    la galnique en France, qui m'a fait rencontrer l'une de

    ses collaboratrices de l'institut Charles Sadron, et grce

    qui j'ai pu choisir mon sujet de thse : La nano-

    encapsulation de l'insuline en vue de son administration

    par voie orale . Nous avions eu quelques cours la fac

    sur la vectorisation de principes actifs qui

    commenaient traiter de nano-encapsulation, mais je

    n'ai pas eu de formation spcifique, les

    nanotechnologies tant encore un peu trop rcentes ce

    moment l (il y a 5 ans maintenant!). Tout s'est fait grce

    des relations et beaucoup de curiosit, comme quoi cen'est pas impossible !

    Une fois ma thse obtenue, je suis partie en Australie en

    Janvier 2013 pour mon stage de six mois de fin de cycle.

    J'tais employe par le gouvernement afin de compiler

    un rapport sur la toxicit des nanoparticules. Travail

    bibliographique Canberra 75%, mais rythm par

    quelques collaborations en labo Sydney et Brisbane.

    C'est ce qui ma dfinitivement convaincue d'en faire

    mon mtier !

    En quoi consiste votre mtier ? Pourriez-vous nous

    dcrire rapidement votre quotidien, vos missions et

    vos responsabilits ?

    C'est une question difficile, car aucun jour ne ressemble

    un autre !

    J'ai rejoint Izon Science il y a un peu plus de 2 ans

    maintenant. Pour remettre les choses dans leur contexte,

    la compagnie existe depuis 10 ans et nous comptons

    actuellement 30 employs, repartis travers le monde

    aux USA, en Europe et en Nouvelle-Zlande. La socit

    a t fonde en NZ, mais a maintenant son sige

    Oxford en Angleterre depuis 5 ans.

    Nous produisons des instruments de mesure decaractrisation physico-chimique ultra-prcis et

    performants de nano et micro-particules dans de vastes

    domaines (de la drug delivery la

    virologie/bactriologie, en passant par l'hmatologie, la

    biologie et bien d'autres...). Le moteur de nos

    instruments est la technologie TRPS (Tuneable

    Resistive Pulse Sensing) qui permet d'obtenir des

    mesures de distribution de taille, concentration, et de

    charge, de particules individuelles en temps rel

    d'chantillons en solution. Une bonne alternative aux

    techniques optiques (DLS, Nanosight), bien connues du

    grand public.Apres avoir travaill Oxford, en tant que "Application

    and sales scientist" o je m'occupais des ventes

    d'instruments en France et du support scientifique

    Camille RoeschBusiness and scientific development manager

    chez Izon sciences (start-up australienne)

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    moignage

    9

    d'utilisateurs en Europe, ce qui impliquait beaucoup de

    voyages, je viens de m'installer nouveau en France,

    Lyon depuis septembre afin d'y ouvrir notre branche

    Franaise, un sacr challenge !

    Un titre ne veut pas dire grand chose dans une petite

    structure ou la polyvalence et l'autonomie y sont reines,

    mais je suis maintenant "Business and Scientific

    development manager". Mes journes sont longues, etle repos rare (au grand dsespoir de mon conjoint trs

    comprhensif et de mon chat), car je suis pour l'instant

    seule m'occuper de tout l'administratif et la paperasse

    lgale pour inscrire cette socit en France. Donc entre

    les rendez-vous la banque, avec les assurances, les

    comptables, les rendez-vous professionnels en France

    pour la vente d'instruments dont je suis responsable, et

    surtout les confrences et congrs auxquels j'assiste (car

    nous sponsorisons ce genre d'vnements pour plus de

    visibilit, c'est le ct business manager) et les journes

    au labo plancher sur le dveloppement R&D de nos

    produits, ou analyser des chantillons que de futurs

    clients m'envoient, ou encore les voyages travers

    l'Europe pour les collaborations scientifiques (c'est le

    ct scientific manager), je dirais que c'est un bon mix

    de responsabilits diverses et varies ! Je gre mon

    emploi du temps un peu comme je l'entends (avec tout

    de mme des objectifs de vente trimestrielles), ce qui

    donne lieu beaucoup de libert, mais je n'ai pour autant

    que peu de visibilit de mon planning au-del de

    quelques semaines devant moi.

    Tout cela rend mon train de vie trs complexe, stressant

    et fatiguant, mais en fait un mtier hyper enrichissant etintressant, ce qui fait la force et l'intrt des petites

    socits face aux jobs souvent ennuyeux de paperasse

    des pharmaciens en grandes entreprises

    pharmaceutiques...

    Quest-ce qui vous a motiv rejoindre lentreprise

    Izon science Ltd. ? Comment envisagez-vous votre

    avenir professionnel ?

    J'ai rencontr Izon lors de mon sjour en Australie, en

    confrence. J'avais assist la prsentation orale de la

    personne qui tait l (c'tait le marketing manager), et

    n'ayant pas compris grand chose, j'avais dcid d'allerlui parler pour demander plus de dtails et explications

    en fin de la journe. Nous avons sympathis et j'ai

    trouv la technique du TRPS commune aucune autre

    dont j'avais connaissance, et c'est d'ailleurs le cas !

    Comme je rentrais en France le lendemain de cette

    confrence, et n'ayant pas encore d'ides de ce que je

    voulais faire une fois en Europe, il m'a gliss qu'un poste

    tait pourvoir Oxford et que mon profil pourrait bien

    correspondre. Ca a t le cas, et environ deux mois plus

    tard je foulais le sol Anglais et me lanais dans

    l'aventure.

    Mon but dans cette socit est de permettre la branchefranaise de grandir, et mme si j'en ai la responsabilit,

    je suis seule pour l'instant et vais avoir besoin de renfort

    pour me librer du temps et dvelopper les

    collaborations scientifiques Europennes et

    commerciales franaises. J'espre donc pouvoir recruter

    deux personnes d'ici un an. Ensuite, une fois que ce sera

    lanc, pourquoi ne pas tre calife la place du calife et

    prendre la tte de la division commerciale et scientifique

    en Europe Mais il ne faut pas que cela se fasse trop

    vite, l'exprience et la crdibilit viennent au fur et

    mesure !

    Enfin, que conseillerez-vous aux tudiants en

    pharmacie qui envisagent une spcialisation dans les

    nanotechnologies ? Quelles sont les perspectives

    dembauche dans ce domaine ?

    Les tudes de pharmacie sont trs riches et offrent des

    perspectives dans de nombreux mtiers de par la notion

    d'adaptabilit qu'on acquiert.

    Certains parcours sont plus atypiques que d'autres, mais

    je pense que la cl est de s'accrocher et de s'ouvrir

    d'autres horizons, de ne pas forcement rester cantonns

    au monde trop ferm de la pharmacie, car nos tudes nesont pour l'instant pas tournes vers cette spcialisation.

    Il ne faut dans ce cas pas tre timide, et oser avoir un

    peu de culot pour rencontrer du monde et se constituer

    un rseau.

    D'ailleurs, entrer dans une association est une super

    exprience qui ouvre les gens, et est trs bnfique pour

    la vie professionnelle, car c'est dj avoir un pied dans

    la logistique, gestion de projets et management

    d'quips, qualits cls pour un cadre en entreprise.

    Les nanotechnologies sont prsentes depuis une bonne

    dizaine d'annes dans plusieurs domaines. Non

    seulement au sien de la formulation galnique, mais

    aussi de l'industrie automobile, peinture (eh oui, les

    pigments de peintures doivent eux-aussi tre mesurs !),

    de la micro-lectronique afin d'accrotre les

    performances des ordinateurs, etc. Chacun peut y

    trouver son compte en fonction de ses centres d'intrt,

    et comme c'est une technologie en pleine volution, les

    entreprises recrutent, surtout en rgion Parisienne et

    Rhne Alpes, siges de beaucoup de biotechnologies.

    Il faut avoir un minimum de connaissances, car en tant

    que pharmacien il est plutt facile de prtendre un

    poste de chef de projet, mais la recherche en laboratoireest aussi trs en vogue et manque cruellement de

    personnes motives et qualifies. Les nanotechnologies

    deviennent de plus en plus connues, et tout le monde s'y

    met, les embauches devraient donc aller crescendo.

    Quoi qu'il en soit, se tourner vers des start-up ou des

    petites moyennes compagnies est une excellente ide,

    car c'est dans ce genre de structures que les perspectives

    d'volution sont les plus prometteuses et rapides !

    Interview conduite par Louisa Jauze

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    INSIDE JO S

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    armi les mtiers qui nous font rver, nous petits dbutant, il y a bien un secteur qui se dmarque par sa

    popularit au sein de la filire industrie : le marketing. Sur-populariss au dbut des annes 90, cesmtiers se sont rapidement dmocratiss et rationaliss dans tous les secteurs industriels, y compris

    dans celui de la pharmacie. Parmi les nombreux mtiers que compte le marketing, deux se dmarquent : le

    directeur mdico-marketing et le chef de gamme. Cependant, on commence souvent une carrire par le mtier

    formateur de dlgu hospitalier.

    Mais dabord, le marketing : ksako ?Le marketing est avant tout la discipline qui permet de mettre en relation loffre et la demande. Elle se

    segmente elle-mme en 3 grands domaines. Laudit marketinganalyse la situation actuelle du march.Les tudes de marchse renseignent sur les paramtres du march, de faon qualitative et quantitative, et

    elles permettent denquter sur les besoins et les habitudes des consommateurs vis--vis de leurs produits oude produits analogues celui que lon veut mettre sur le march.

    Enfin, le marketing mixva persuader le consommateur dacheter en jouant sur le produit, le prix, sa place

    sur le march et sur sa promotion.

    Le dlgu

    Le dlgu assure la promotion dun ou plusieurs

    produits auprs des professionnels de sant. Il doit

    galement donner des informations sur leur usage,

    dans le respect de l'thique.

    Son travail et ses comptences doivent tre en

    accord avec la rglementation pharmaceutique,

    ainsi quavec la stratgie de l'entreprise qui

    l'emploie.

    Un mtier de terrain

    Le dlgu est amen rencontrer les

    professionnels de sant pour leur prsenter ses

    produits de faon efficace. Il se doit donc dtre

    mobile et flexible vis--vis de son lieu de travail,

    et doit galement tre en mesure de convaincre

    son auditoire, puisque son objectif est de

    promouvoir la vente de ses produits quil

    reprsente

    Des dbouchs attractifsLe mtier de dlgu constitue un tremplin

    important vers le monde de lindustrie

    pharmaceutique. Il aboutit souvent, terme, des

    mtiers en lien avec le marketing, puisquune

    exprience sur le terrain est indispensable pourintgrer les quipes marketing de lentreprise.

    P

    Les mtiers stars du marketing :

    directeur marketing et chef de gamme

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    INSIDE JO S

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    Le chef de gamme

    Le chef de gamme, chef de groupe, ou encoremanager marketing, dfinit et met en uvre la

    stratgie marketing dune gamme de produits, afin

    den dvelopper le chiffre daffaires. Il apparait

    clairement que le chef de gamme est un spcialiste,

    et que ce statut nest pas atteint par hasard.

    Un chef de produit qui a su faire ses gammes

    Le chef de gamme a le plus souvent commenc par

    suivre des tudes scientifiques universitaires et une

    formation commerciale ou dans le marketing, qui

    lui ont permis de devenir chef de produit. Ce nesten gnral quaprs une exprience dune dure de

    5 ans dans lindustrie que celui-ci peut monter en

    grade, et grer non plus un seul produit, mais toute

    une gamme, ainsi quune quipe.

    Un responsable multitche et omniprsent

    Il doit laborer un plan marketing qui tient compte

    de la stratgie globale de lentreprise.

    Il doit donc effectuer un gros travail de veille et derecherches, aussi bien concernant lvolution du

    march, que celle des produits quil gre. Latransversalit est aussi une part importante de son

    activit, car il lui faut agir en collaboration avec lesdiffrents secteurs de lindustrie

    pharmaceutique, afin doptimiser ses stratgies de

    commercialisation : cest un intermdiaire

    important dans le cycle de vie dun produit.

    Qui dit responsabilits, dit comptences

    Etre chef de gamme requiert dimportantes

    comptences relationnelles, puisquil est amen grer une quipe de plusieurs chefs de produit. Son

    travail est soumis une certaine pression, tantdonn quune rponse aux objectifs fixs par

    lentreprise est attendue, quil doit savoir mettre

    profit dans une optique damlioration continue et

    doptimisation de ses dcisions. Le dynamisme, la

    crativit, la flexibilit, le sens des ngociations

    ainsi quune maitrise de langlais, constituent

    galement de gros atouts pour un chef de gamme.

    Le directeur mdico-marketing

    Le directeur Mdico-Marketing est le rfrent

    mdical et scientifique sur son secteur. Il conoit la

    stratgie marketing, et ce titre, ses attributions

    sont nombreuses et multiples. Son profil type ?

    Avant tout quelquun dexpriment

    Dans la majorit des cas, le directeur marketing est

    issu dune formation scientifique et commerciale,

    et a en gnral un exprience suprieure 10 ans

    dans lindustrie.

    Un scientifique laffut de la concurrence

    Il apporte le soutien scienfitique aux activits

    marketing et filiales, et il participe activement au

    dveloppement de produits. Il assure la veille

    scienfitique des produits commercialiss. Il analyse

    les dossiers scientifiques dans le cadre dvaluation

    des licences.

    Un manager de talent avec une fibre relationelle

    Il donne ses recommandations sur le plan du

    dveloppement clinique, contacte rgulirement

    les leaders dopinion, anime et motive une quipemarketing, assure lapplication des exigencesmdicales, scientifiques et lgales, apporte son

    expertise aux quipes du sige, gnralement plusaxes sur la finance. Il assure la conception et le

    suivi du protocole danalyse des donnes. Enfin, ilparticipe au comit de pilotage, qui veille au bon

    fonctionnement des projets au sein de lentreprise,

    et la relecture des rapports dexperts cliniques

    Mehdi RerhrhayeEt Pauline Durieu du Pradel

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