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et Patrick Laffont Jean-Claude Dreyfus Alain Chouffan Patrick Mioulane Jacques Legros Olivier Beaudry Xavier Bacquet Gérard Pullicino P P P R R R I I I N N N T T T E E E M M M P P P S S S D D D E E E S S S A A A N N N I I I M M M A A A U U U X X X Lettre d’Informations SEMESTRIEL – N°4 – DECEMBRE 2011 Les Parrains du Printemps des Animaux Corinne Touzet Smaïn Allain Bougrain- Dubourg ©MNHN Coup d’Envoi ! Le 23 septembre, c’est avec une réelle satisfaction que le Député-Maire Patrick Beaudouin a pu constater sur place le début des travaux au Parc Zoologique du Bois de Vincennes, en présence de Thomas Grenon, nouveau Directeur Général du Muséum National d’Histoire Naturelle. Suite à la délivrance par l’Etat le 8 juin 2011 du permis de construire et du permis d’aménager autorisant le groupement CHRYSALIS à engager les travaux de rénovation, c’est très exactement le 1 er septembre 2011 que le chantier a démarré pour une durée de 27 mois, avec une réouverture au public prévue au printemps 2014 Le montant d’investissement du projet s’élève à 131 millions d’euros HT (valeur 2009). Le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche y contribue avec une subvention de 30 millions d’euros. Lettre d’Informations du Printemps des Animaux Rédactrice en Chef : Viviane Tytelman Attachée de Presse : Sabrina Scetbon Suite de l’article page 2

La lettre du Printemps des Animaux 4

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La lettre du Printemps des Animaux 4

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Page 1: La lettre du Printemps des Animaux 4

et Patrick Laffont

Jean-Claude Dreyfus Alain Chouffan

Patrick Mioulane Jacques Legros Olivier Beaudry Xavier Bacquet Gérard Pullicino

PPPRRRIIINNNTTTEEEMMMPPPSSS DDDEEESSS

AAANNNIIIMMMAAAUUUXXX Lettre d’Informations

SEMESTRIEL – N°4 – DECEMBRE 2011

Les Parrains du Printemps des Animaux

Corinne Touzet

Smaïn

Allain Bougrain-

Dubourg

©MNHN

Coup d’Envoi !

Le 23 septembre, c’est avec une réelle satisfaction que le Député-Maire Patrick Beaudouin a pu constater sur place le début des travaux au Parc Zoologique du Bois de Vincennes, en présence de Thomas Grenon, nouveau Directeur Général du Muséum National d’Histoire Naturelle. Suite à la délivrance par l’Etat le 8 juin 2011 du permis de construire et du permis d’aménager autorisant le groupement CHRYSALIS à engager les travaux de rénovation, c’est très exactement le 1er septembre 2011 que le chantier a démarré pour une durée de 27 mois, avec une réouverture au public prévue au printemps 2014 Le montant d’investissement du projet s’élève à 131 millions d’euros HT (valeur 2009). Le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche y contribue avec une subvention de 30 millions d’euros. Lettre d’Informations du

Printemps des Animaux Rédactrice en Chef : Viviane Tytelman

Attachée de Presse : Sabrina Scetbon

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Le Mot du

Président

Par sa situation géographique, Saint-Mandé se trouve être la seule ville en proximité immé-diate avec le Parc Zoologique. Aussi quel habitant voisin de ce parc, ne s’est-il réveillé dans les trilles des gibbons, sourit aux feulements des tigres, aux bar-rissements des éléphants ou même, certains soirs, perçu le hurlement des loups ? Et qui de nous n’a-t-il pas guidé les premiers pas de son enfant dans cet univers magique ? Car ce zoo fait en quelque sorte partie de notre ville. Il était donc pour moi impensable de le voir disparaître, victime de son âge et de sa décrépitude, non seulement pour le charme qu’il nous dispense mais aussi pour ce que cet établissement repré-sente dans son implication à la sauvegarde des espèces en voie de disparition. Conscient qu’il fallait entamer une action prépondérante pour la survie du parc, j’ai créé en 2004, le "Printemps des Ani-maux", réuni un comité de sou-tien, assuré plusieurs conféren-ces de presse – tout ceci en ac-cord avec le Muséum – afin d’attirer l’attention des autori-tés sur le devenir du parc zoo-logique. Les adhésions ont afflué, nos vedettes-parrains se sont forte-ment mobilisés et devant cette pression, des instances, peu à peu se sont mises en place. Des appels à candidatures, des projets architecturaux, des contrats divers, une consulta-tion suivie entre tous les parte-naires ont enfin abouti en ce mois de septembre 2011 à la première étape des travaux. J’y étais, bien entendu, en com-pagnie de M. Thomas Grenon, Directeur Général du Muséum. Il ne nous reste maintenant qu’à patienter trois ans pour qu’enfin retentissent à nouveau à nos oreilles les aubades des animaux revenus enchanter no-tre voisinage…

Patrick BEAUDOUIN Président du Printemps des Animaux

DDDEEEBBBUUUTTT DDDEEESSS TTTRRRAAAVVVAAAUUUXXX Suite de l’article de la première page

intenance ).

©MNHNCe qui fut le plateau des éléphants… Avec une petite pensée pour Coco, Micheline, Kuala, Sammy, Billie, Nina, Thisiam et bien sûr, le plus beau : Siam !

Le contrat de partena-riat public privé relatif à la rénovation du Parc zoologique de Paris a été signé entre le Mu-séum national d’His-toire naturelle et le groupement CHRY-SALIS, créé à cette oc-casion et constitué par FIDEPPP, la Caisse des Dépôts et Consigna-tions, Icade et le groupe Bouygues Construction (Bouygues Bâtiment Ile-de-France en charge des travaux et Exprimm en charge de l’exploi-tation MaCHRYSALIS assure la maîtrise d’ouvrage des travaux pour le compte du Muséum.

© V. TytelmanCe qui était : en bas du cliché, la partie africaine avec l’éléphant Coco, en haut, la partie asiatique avec Kuala

Le Muséum assurera l’exploitation du Parc zoologique de Paris à compter de

sa réouverture. Le nombre de vi-siteurs attendus est de 1,4 million en moyenne annuelle. Situé dans le bois de Vincennes, il prendra en compte la spécificité de cet écosystème à forte fréquentation. Le Parc zoologique de Paris réno-vé illustrera le zoo du troisième millénaire : ambassadeur de son milieu, vecteur de communication et de sensibilisation, l’animal sera inscrit au cœur d’un projet sou-cieux de sauvegarder des espèces en voie de disparition. ©MNHN

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Les travaux du parc zoologique ont dé-buté par la zone des éléphants. Durant 74 ans, ces pachydermes s’y sont succé-dés, qu’ils soient éléphants d’Asie, élé-phants d’Afrique et même le très rare éléphant d’Afrique des forêts, en la très distinguée personne de Coco. Ils nous ont impressionnés, ils nous ont séduits… Pourtant, nous ne les retrouve-rons pas dans la nouvelle structure car les enclos qui leur sont désormais consacrés dans les zoos doivent répon-dre à des critères très stricts, qui impo-sent un espace important pour que ces animaux puissent se déplacer à l’aise. Exigences que la taille du parc (± 15 ha) ne permet pas d’assurer. Alors, avec un peu de nostalgie, en souvenir de cette époque révolue, je vous propose de visi-er une dernière fois ce coin du zoo… t

Tout débute avec le petit zoo souhaité par le Maréchal Lyautey au sein de l’exposition coloniale de Paris en 1931. Des éléphants font alors une première apparition dans le Bois… Et le moins

Début des Travaux Suite

Trois structures phares marqueront l’identité du nouveau zoo : le grand rocher revalorisé par un nouvel aménagement paysager et ses vivariums intérieurs, la grande volière aérienne et la grande serre, magistrale voûte de verre où le visiteur découvrira une végétation luxuriante et une

faune riche et variée. Les riverains peuvent poser leurs questions au numéro vert : 0800 49 49 95 et par courriel : [email protected] La plaquette du projet se trouve sur : www.mnhn.fr/presse/renovation_parc_zoologique

qu’on puisse dire, c’est que leur débar-quement fut des plus re-marqués ! Cela se passe à la Gare de Reuilly dans le XIIème, le 29 avril 1931 à 15 h, devant une cohorte de journalistes. Avec la béné-diction de la police qui ac-cepte la trans-gression d’un règlement in-terdisant les

cavalcades d’éléphants dans les rues de Paris, cinq éléphants, chacun monté d’un soigneur – sauf le bébé Auguste – s’acheminent donc à pied vers le Bois de Vincennes ! Précédés par deux agents cyclistes ouvrant la voie, nos pa-chydermes abordent la place Daumesnil où, hélas, une auto klaxonne. Il ne faut rien de plus pour affoler Auguste qui fait un écart et se jette dans les jambes de Senta. Enervée, celle-ci opère un demi-tour pour corriger l’importun qui est défendu aussitôt par sa mère, Roma. Il s’ensuit une bousculade vigoureuse entre les deux femelles. Dans l’action, elles heurtent un baquet contenant des tonnelets de bière qui se répand sur la chaussée. Affolé, le public se disperse dans toutes les rues avoisinantes, mais le sang-froid des soigneurs calme les bêtes et les éléphants, reprenant en bon ordre leur parcours, parviennent enfin, sans plus d’encombre, au zoo situé alors sur le site de la pagode actuelle. Le petit zoo de la coloniale remporte un succès de foule immense jusqu’à la fermeture de l’exposition, six mois plus tard. Un tel enthousiasme requérait un zoo permanent ! Et c’est ainsi que le 2 juin 1934, le parc Zoologique de Paris ouvre ses portes. Dans un décor totalement novateur pour l’époque, les animaux sont présen-tés dans des enclos, à l’air libre, sans barreaux. Ce sont des rochers qui ser-vent de garde-fous et de loges internes. Les animaux les plus dangereux sont séparés du public par des fossés pro-fonds emplis d’eau.

Et les éléphants sont là, bénéficiant d’un bel espace et de deux piscines dans lesquelles des générations des deux espèces prendront plaisir à jouer. Leurs personnalités attachantes et leurs facéties combleront les visiteurs. Il y aura Micheline, adorable femelle afri-caine qui n’aura jamais de petits mais qui servira de nounou à tous les petits

turbulents qui rejoindront la harde. Une grande comédienne que cette femelle qui simulait des colères, fonçait sur son soigneur, et pilant juste devant lui pour frapper vigoureusement le sol de sa trompe. Il ne fallait pas être cardiaque ! Poser sa patte avec douceur sur la tête de son soigneur préféré était une autre de ses marottes…

L’ENCLOS DES ELEPHANTSLa petite histoire

Il y a eu Coco, l’éléphant africain de fo-rêt, plus petit que l’éléphant de savane, arrivé tout bébé et qui adorait jouer à cache-cache. Il y a eu Siam, l’extraordinaire éléphant d’Asie, aux défenses monumentales, (ici avec sa fille Nina), d’une intelli-gence hors du commun. Il avait été un éléphant de cirque et acteur ayant été la star de Yoyo, le film de Pierre Etaix. Comme tous les "gens" intelligents, il possédait un humour dévastateur, ado-rant faire des blagues. Ainsi, il piquait les seaux des soigneurs, les écrasait comme des crêpes puis, les rendait be-noitement. Il saluait son monde, lançait des pierres aux importuns, dansait lors-qu’il retrouvait un ancien clown qui travaillait jadis dans le même cirque que lui, répondait au doigt et à l’œil à toutes les injonctions et comprenait quatre langues ! Plus celle des élé-phants. Il fut le père de 13 petits. Il y a eu Kavéry, offerte par le Gouver-nement Indien à la France durant les fê-tes du Méla qui se tinrent au pied de la Tour Eiffel en 1985. Elle arriva par as-censeur au premier étage de celle-ci, peinturlurée de vert, de jaune, de blanc pour être présentée au Président Mitter-rand, apparemment ravi. Dans cet appa-reil, elle fit son entrée l’après-midi même au Zoo où Siam vivait alors en couple avec Billie, une belle femelle qui lui avait déjà donné plusieurs reje-tons. Ce fut le coup de foudre, à la grande fureur de Billie qui multiplia les scènes de jalousie. Et quelques 22 mois plus tard (c’est long chez les éléphants) naissait Poona ! Kavery allait encore donner deux autres petits à Siam : Nina qui resta au zoo jusqu’à sa fermeture avec sa mère et sa tante Kuala, et le splendide Thisiam, un mâle aussi impo-sant que son père, né un an après le dé-cès de Siam. Pierre Pfeffer du Muséum national d’Histoire Naturelle, grand spécialiste des éléphants, estime, après avoir ob-servé les éléphants durant plus de soixante ans dans des pays et des habi-tats très différents, qu’ils sont parmi les animaux les plus proches de nous, bien plus même que les grands singes, pour-tant si semblables à l’espèce humaine par leur aspect et leurs mimiques, mais dont la vie sociale lui parait beaucoup plus simple, plus primitive que celle des éléphants. Quant à moi, qui ai eu la chance de les côtoyer au zoo une vingtaine d’années, je témoigne du véritable échange qui se fait avec eux et de l’amitié qu’ils vous expriment.

Viviane TYTELMAN

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© HLN Le 15 octobre 2011, la Mairie de Saint-Mandé et le Prin-temps des Animaux présentaient une conférence proposée par le Muséum et le GERP (Groupe d’étude et de Recherche sur les Primates de Madagascar), animée par le Pr Jonah Rat-simbazafy de la Fondation Durell et Delphine Roullet du Mu-séum. Le Parc Zoologique du Bois de Vincennes a toujours présenté des lémuriens, ces Prosimiens ou Primates très anciens, en-démiques de Madagascar. Qu’ils soient nocturnes ou diurnes, ils en ont été - et resteront au sein du nouveau zoo - d’importantes vedettes. La première partie de la conférence s’est attardée à décrire les diverses espèces et leur biotope, ainsi que les causes de leur régression ou disparition dans le milieu naturel. L’abattage des forêts, le grignotage des man-groves, la désertification, l’érosion, l’exploitation minière et la pollution des eaux de surface qu’elle entraîne, mettent en danger des espèces végétales et animales uniques au monde, sans oublier, bien évidemment, le braconnage. Dans la deuxième partie de l’exposé, Delphine Roullet a pré-senté les actions mises en place, tant à Madagascar que dans les parcs zoologiques européens pour tenter de enrayer l’hémorragie. Tel pour le grand hapalémur (Prolemur simus) autrefois largement réparti à Madagascar, qu’on ne trouve plus aujourd’hui que dans les forêts humides de l’Est de Ma-dagascar, ou le propithèque couronné, (Propithecus corona-tus), dont on estime qu’il ne resterait qu’un millier d’individus à l’état sauvage et moins d’une vingtaine en cap-tivité. Delphine Roullet, primatologue coordinatrice du Programme d’Elevage Européen (EEP) du grand hapalémur dès 2007, à sa création, s’est mobilisée avec quelques amis, devant l’urgence de la situation afin de créer une association ayant pour but la recherche de fonds pour la conservation de l’espèce à Madagascar. C’est ainsi qu’en octobre 2011, HELP SIMUS a vu le jour. La sauvegarde de la nature est af-faire de chacun. Il y a urgence. Rejoignez Help Simus : http://helpsimus.org/blog/

Au Muséum Conférence

De Madagascar au Zoo de Vincennes

Histoire du sauvetage des lémuriens en péril

Départ de Geneviève Béraud

©Alban Muller

Geneviève Béraud, ici au centre en compagnie de Viviane Tytelman, Vice-Présidente du Printemps des Animaux et du Pr Marie-Claude Bomsel, a quitté la direction du Département des jardins botaniques et zoologiques du Muséum national d'Histoire naturelle, son mandat prenant fin en septembre 2011. Durant huit ans, elle a assumé, avec détermination, la mise en place du chantier du futur parc zoologique. Le projet dorénavant sur de bons rails, Madame Béraud rejoindra une entreprise dans le privé où, n’en doutons pas, elle saura s’investir avec tout autant de passion ! Parc Zoologique

Première Pierre !

La première pierre du futur parc

zoologique de Paris sera posée le 7

décembre 2011, en présence de

Laurent Wauquiez,

Ministre de l’Enseigne-

ment Supérieur et de la Recherche, Nathalie Kosciuszko-Morizet, Ministre de l’Ecologie et du Développement Dura-ble, Patrick Beaudouin, Député Maire de Saint-Mandé et Pré-sident du Printemps des Animaux, Gilles Bœuf, Président et Muséum NHN et Thomas Grenon, Directeur Général du MNHN. Les choses sérieuses vont enfin commencer !...

Printemps des Animaux (Association Loi 1910) - Patrick Beaudouin, Président - Viviane Tytelman, Vice-Présidente Sabrina Scetbon, Secrétaire générale – Lawrence Tytelman, Trésorier

Contact : 10, place Charles Digeon – 94160 SAINT-MANDE - [email protected] Site Web : http://www.leprintempsdesanimaux.fr - Tél : 01.49.57.78.86 – Fax : 01.49.57.78.92 – Port. : 06.33.24.63.19

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