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n° ° ° ° 12 Mars 2011 0,50 Bulletin du Club Parrainage du collège Paul-Bert d’Auxerre AIDE ET ACTION FÊTE SES 30 ANS AIDE ET ACTION FÊTE SES 30 ANS AIDE ET ACTION FÊTE SES 30 ANS AIDE ET ACTION FÊTE SES 30 ANS ( Voir notre article en page 4 ) ( Voir notre article en page 4 ) ( Voir notre article en page 4 ) ( Voir notre article en page 4 )

La Main Tendue n° 12

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Journal du Club Parrainage du collège Paul Bert d'Auxerre

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Page 1: La Main Tendue n° 12

n°°°° 12

Mars 2011 0,50 €

Bulletin du Club Parrainage du collège Paul-Bert d’Auxerre

AIDE ET ACTION FÊTE SES 30 ANSAIDE ET ACTION FÊTE SES 30 ANSAIDE ET ACTION FÊTE SES 30 ANSAIDE ET ACTION FÊTE SES 30 ANS ( Voir notre article en page 4 )( Voir notre article en page 4 )( Voir notre article en page 4 )( Voir notre article en page 4 )

Page 2: La Main Tendue n° 12

La vie du Club.

L’évènement.

Des nouvelles de nos

filleuls

Les Tatas Sombas.

Reportage: les tissus du

Bénin.

A l’honneur: Kader Ndiaye

Depuis 2002, le Club Parrai-

nage du collège Paul Bert

œuvre, au sein d’Aide et Ac-

tion, afin d’améliorer les

conditions de scolarisation,

dans les pays en voie de déve-

loppement. La petite trentaine

d’élèves volontaires de la

sixième à la troisième, qui se

réunit cette année, le mardi

midi, parraine deux sœurs

jumelles, Yvette et Yvonne,

habitant désormais à Dassa

Zoumé, dans le centre du Bé-

nin, ainsi qu’un jeune garçon,

Djalilou, scolarisé en CE2,

dans l’école de Onklou, dans

le nord du pays.

Cette action de solidarité est à

la fois un apprentissage de la

responsabilité et de l’autono-

mie, puisque ce sont les élè-

ves eux-mêmes qui prennent

démocratiquement toutes les

décisions: choix des actions

destinées à financer les diffé-

rents projets, achats de maté-

riel scolaire, organisation des

réunions parents professeurs,

etc., sans perdre de vue la

ligne de conduite du club, qui

se résume dans sa devise:

« Rigueur, patience et respect

d’autrui ». Cette année, un

nouveau pas est en passe de

se franchir, dans le domaine

de l’autonomie, car les mem-

bres du club sont en train de

constituer un dossier de de-

mande de subvention, auprès

de la mairie d’Auxerre, afin

de pouvoir encore aider da-

vantage leurs amis béninois.

Notre petit journal, quant à

lui, atteint déjà sa sixième

année, à travers ce numéro

12. Nous vous en souhaitons

bonne lecture.

M. Dollé, coordonnateur

du Club Parrainage

se...

Nous tenons à remercier tout

particulièrement les parents

qui ont mis la main à la pâte

pour la confection des gâ-

teaux, qui étaient d’ailleurs

succulents, ainsi que toutes

les personnes qui se sont inté-

ressées à notre action.

Un don qui nous a fait grand plaisir Le 10 décembre dernier, Ma-

Bilan des réunions parents professeurs de décembre

Comme à notre habitude,

nous avons vendu des gâteaux

confectionnés par nos soins,

ainsi que des boissons et le

dernier numéro de notre petit

journal. Nous avons égale-

ment présenté une exposition

sur le Bénin et les actions du

club. Le stand de vente a tou-

tefois été décalé par rapport à

cette dernière, afin de permet-

tre aux personnes intéressées

de lire plus aisément les diffé-

rents panneaux, et au vu des

retours que nous avons eu,

cela a été une bonne idée.

Nous avons également enrichi

notre stand des nouveaux

objets que nous avions acquis

auprès de Joigny-Baobab, lors

du marché de Noël de St-

Julien-du-Sault, comme la

nappe en tissu imprimé béni-

nois ou bien les habits tradi-

tionnels, qui ont été tantôt

portés par certains d’entre

nous, tantôt présentés sur un

mannequin. Concernant ce

dernier, nous tenons à remer-

cier le grand-père de Noël

Edelin, qui nous l’a prêté,

ainsi que les élèves de 3°A,

qui ont confectionné, avec

leur professeur d’atelier, M.

Goaziou, un support métalli-

que permettant de le mainte-

nir debout en toute sécurité.

Au niveau financier, même si

le bilan reste tout à fait hono-

rable, nous avons tout de mê-

me constaté une baisse des

bénéfices, due d’une part, à

l’augmentation des prix des

boissons, d’autre part, à une

diminution des achats, en

particulier lors de la réunion

des troisièmes… Peut-être

est-ce là un effet de la cri-

P 2 P 4 P 5 P 6 P 7 P 8

LE CLUB ACCENTUE SES PARTENARIATS

Depuis plusieurs années, le Club Parrainage a tissé des liens avec d’autres associa-

tions locales et divers partenaires. Cette collaboration a souvent permis d’être plus

efficace dans la réalisation des différents projets. C’est pourquoi les élèves du Club

ont voulu, cette année, renforcer ces partenariats et essayer de renvoyer l’ascenseur,

autant que faire se peut.

2

rine, Noël et Elie ont ren-

contré M. Denise, ancien pro-

fesseur de mathématiques et

responsable du club des re-

traités de la MGEN. A cause

du déménagement de la dite

mutuelle, courant 2011, le

club des retraités va sans dou-

te se retrouver sans local et ne

pourra donc plus conserver

les nombreux livres qui ont

été acquis ces trente dernières

années. Plutôt que de les voir

finir dans des cartons, M.

Entre le stand et l’exposition… que de travail...

Les élèves de 3°A avec le mannequin, qu’ils ont habillé,

afin qu’il soit plus présentable pour la photo...

Page 3: La Main Tendue n° 12

Denise, qui avait entendu

parler de notre club, a préféré

prendre les devants et faire

plaisir à ceux qui en ont be-

soin. Il a donc pris contact

avec M. Dollé, notre profes-

seur coordonnateur, qui a

organisé la rencontre. Lorsque

nos trois représentants sont

arrivés dans les locaux de la

MGEN, M. Denise avait déjà

préparé un carton plein de

superbes livres, qui seront, à

n’en pas douter, appréciés à

leur juste titre, dans l’école de

Djalilou. Parmi ceux-ci, un

grand atlas ou bien encore des

ouvrages sur la Bourgogne,

les sciences, l’histoire… Ma-

rine, Noël et Elie ont ensuite

fait un tour de tous les rayon-

nages avec M. Denise, afin de

choisir ce qui serait utile au

Bénin. Nous tenons à remer-

cier de tout cœur ce grand

monsieur de 87 printemps,

pour son accueil et pour son

don.

Un renforcement des parte-nariats

Depuis plusieurs années, nous

avons tissé des liens de plus

en plus étroits avec différents

partenaires, tant en France

qu’au Bénin et nous avons

souvent bénéficié de leur aide

pour mener à bien nos ac-

tions. Récemment encore,

l’association Graine d’Espoir,

par l’intermédiaire de son

président, M. Hulnet, nous a

fait don d’un lot conséquent

de petits livres pour enfants.

Elsa, une de nos membres,

s’est chargée d’aller les cher-

cher. Nos lecteurs remarque-

ront au passage que nous fai-

sons de plus en plus de choses

de manière autonome, même

si la vigilance de M. Dollé

n’est jamais bien loin. C’est

une évolution du club dont

nous sommes fiers et vous

pouvez croire, que c’est avec

le plus grand sérieux, que

ceux qui sont mandatés par le

groupe, s’acquittent de leur

mission. Grâce à ces livres,

nous avons proposé à l’insti-

tutrice de Djalilou l’organisa-

tion d’un concours de dessins,

où tous les participants seront

récompensés.

L’association Ysia, présidée

par Mme Bosvy, nous a don-

né, de son côté, des diction-

naires, qui permettront d’é-

quiper une nouvelle école de

la commune de Djougou.

L’association Joigny Baobab,

qui vient d’obtenir le jumela-

ge de Joigny avec la ville

béninoise de Kilibo, nous a

d’ores et déjà réservé une

place dans le conteneur qu’el-

le affrètera, dans le courant de

l’année 2011. Cela nous per-

mettra d’envoyer une centaine

de kilos de matériel scolaire,

au Bénin, sans frais de trans-

port, ce qui au regard de nos

modestes finances, représente

une aide des plus précieuses.

Les échanges avec cette asso-

ciation amie sont de plus en

plus riches. Nous avons par

exemple reçu, en janvier, un

courrier avec à l’intérieur un

dossier très documenté sur les

tissus béninois, qui nous a

permis de faire l’article que

vous découvrirez en page 7,

ainsi que la recette du bissap,

une boisson traditionnelle du

Bénin, à base d’eucalyptus.

Les responsables de Joigny

Baobab doivent venir nous

présenter un diaporama sur

leur dernier voyage au Bénin,

courant avril.

Grâce à M. Denise, et avec

son accord, nous avons pu

renvoyer quelque peu l’ascen-

seur à tous ces partenaires qui

nous honorent de leur

confiance, depuis plusieurs

années. Nous leur avons en

effet passé l’information, afin

qu’ils puissent prendre éven-

tuellement contact avec lui.

Le 1° février dernier, nous

avons reçu M. Caillet, respon-

sable des projets jeunes de la

ville d’Auxerre, qui est venu

nous expliquer comment

constituer notre dossier de

demande de subvention, au-

près de la mairie. Chaque

année, plusieurs projets, éla-

borés et animés par des jeunes

de moins de 25 ans, sont sou-

tenus par la municipalité, grâ-

ce à une aide financière, qui

peut aller de 150 à 500 euros.

Même s’il reste bien entendu

l’adulte référent, M. Dollé

tient à ce que nous consti-

tuions et présentions notre

dossier de manière autonome.

Notre projet consiste à finan-

cer la fabrication, par un arti-

san local béninois, de tables et

de bancs, pour la classe de

Djalilou, afin de permettre

aux élèves d’étudier dans de

meilleures conditions. A ce

jour, le manque et la vétusté

du mobilier scolaire obligent

les élèves à travailler à trois

par table de deux… Pour cette

action, nous avons élu une

responsable de projet, Camil-

le, et quatre responsables ad-

joints: Jean-Baptiste, Paul et

Charles. Nous vous tiendrons

au courant de l’avancée de

nos démarches et espérons

compter prochainement la

mairie parmi nos partenaires

réguliers.

Après quatre ans de bons et

loyaux services à Aide et Ac-

tion, en tant que responsable

des projets jeunes, Romain

Jannel, un de nos amis, est

parti vers de nouvelles aven-

tures: il encadre désormais le

conseil municipal jeunes de la

ville de Garges-lès-Gonesse.

Il nous a été souvent d’un 3

Rappel:

Grand spectacle (théâtre, sons et lumiè-res, concert d’orgues)

à Seignelay, le 2 avril prochain !

Noël, Elie et Marine, en compagnie de M. Denise

grand secours, notamment

pour régler un certain nombre

de petits soucis, relatifs aux

parrainages, et nous l’en re-

mercions, tout en lui souhai-

tant pleine réussite dans sa

nouvelle mission...

Les projets de la fin d’année En plus de la gestion des af-

faires courantes (envois de

courriers, actualisation du

site, etc.) et des projets en

cours qu’il nous faut désor-

mais mener à bien, nous parti-

cipons d’ores et déjà à l’orga-

nisation d’une nouvelle soirée

loto, prévue dans le courant

du mois de mai, conjointe-

ment avec le F.S.E. et le Club

Planète. Nous sommes actuel-

lement dans la phase

« collecte des lots » et nous

sommes bien entendu fort

intéressés par toute proposi-

tion, dans ce sens. Comme

l’an dernier, lors de la premiè-

re édition du loto du collège

Paul Bert, nous mettrons à

l’honneur tous les généreux

donateurs. Si vous avez envie

de nous aider, vous pouvez

nous contacter, soit par l’in-

termédiaire de la boîte aux

lettres de notre site (http://

parrainagepaulbert.free.fr),

soit en laissant un mot avec

vos coordonnées à l’accueil

du collège, qui le transmettra

à Mme Chenet, M. Bonin ou

M. Dollé, les adultes organi-

sateurs de la dite soirée.

Les élèves du Club

Page 4: La Main Tendue n° 12

Aide et Action lance un nou-

veau programme d’urgence et

de reconstruction, qui est tou-

jours en cours.

Aide et Action, aujourd’hui

L’association intervient dans

22 pays différents, elle gère

une centaine de projets et

parraine plus de 5 millions

d’enfants, grâce au soutien de

62 000 parrains, marraines et

donateurs. Elle emploie envi-

ron 800 salariés et s’appuie

sur des milliers de bénévoles,

en France et dans le monde.

En 1981, il y avait, sur notre

planète, 105 millions d’en-

fants qui n’avaient pas accès à

l’éducation, ce qui était énor-

me. Aujourd’hui, il y en a 72

millions: c’est moins, mais

c’est encore beaucoup.

L’idéal serait que tous les

enfants du monde puissent

aller à l’école, mais avant que

ce ne soit une réalité, il y a de

fortes chances que beaucoup

d’eau coule encore sous les

ponts. Les six priorités de

l’association sont: favoriser

l’accès à l’éducation et amé-

liorer les conditions d’accueil

dé de mettre de plus en plus

l’accent sur la formation des

enseignants, condition indis-

pensable pour une éducation

de qualité.

- En 1995, les premiers cen-

tres d’apprentissage, pour des

jeunes ayant quitté l’école

après le CM2, voient le jour.

- En l’an 2000, Aide et Ac-

tion est invitée à participer au

Forum Mondial de Dakar.

C’est là une réelle reconnais-

sance de ses compétences

dans le domaine de l’éduca-

tion pour tous.

- Début 2005, un programme

d’urgence et de reconstruction

est lancé, pour aider les victi-

mes du tsunami, en Inde et au

Sri Lanka. En 3 ans, l’asso-

ciation a contribué à la re-

construction de plus d’une

centaine de villages, qui

avaient été dévastés.

- En 2007, l’association de-

vient internationale. C’est une

étape très importante, qui

permet d’améliorer l’efficaci-

té des différents programmes,

grâce à un renforcement des

partenariats locaux.

- En 2010, suite au séisme

dévastateur survenu à Haïti,

30 ans déjà, et que de che-min parcouru...

Aide et Action a été créée en

1981, par le français Pierre-

Bernard Le Bas, un jeune

coopérant de retour d’Inde,

convaincu que l’éducation

était le plus précieux des le-

viers de développement. Cette

association est une O.N.G.

(Organisation Non Gouverne-

mentale), c’est-à-dire qu’elle

ne dépend ni de l’Etat, ni d’u-

ne institution internationale.

En 30 ans, l’association n’a

cessé de se développer et

d’affiner ses actions, pour une

meilleure efficacité:

- Lors de la première réunion

des parrains, à Paris, en juin

1981, il n’y avait alors que 70

personnes.

- Dès l’année suivante, l’as-

sociation décide de donner

aux jeunes la possibilité de

s’engager à ses côtés, pour

soutenir la cause de l’éduca-

tion.

- A la rentrée 1984, les pre-

miers clubs tiers-monde, ani-

més par des groupes de jeu-

nes, assistés de leurs ensei-

gnants, ouvrent leurs portes.

- En 1985, Aide et Action

développe son premier pro-

gramme de vaccination des

enfants, au Burundi.

- En 1986, l’association enta-

me un programme de cons-

truction d’écoles en dur, dans

les pays où elle intervient,

afin d’offrir aux enfants de

meilleures conditions de sco-

larisation.

- En 1990, Aide et Action

reçoit, pour la première fois,

le Prix Cristal de la transpa-

rence financière (elle le rece-

vra également en 1995). C’est

une reconnaissance de la part

des institutions.

- A partir de 1991, il est déci- 4

des enfants; améliorer la qua-

lité de l’enseignement; ap-

puyer les communautés dans

le développement de leur pro-

jet éducatif; favoriser l’inté-

gration sociale et profession-

nelle des plus vulnérables;

sensibiliser et mobiliser l’opi-

nion publique mondiale pour

un monde plus juste et équita-

ble et enfin, garantir l’éduca-

tion dans l’urgence et la post-

urgence.

Le parrainage est un des

moyens d’action de l’associa-

tion. Chaque année, les par-

rains font un don de 250 eu-

ros, en une ou plusieurs fois.

Cet argent sert aux différents

programmes mis en place par

Aide et Action. Le parrainage

est un acte solidaire fort, un

engagement à suivre la scola-

rité d’un enfant sur plusieurs

années. Peu à peu, des liens se

créent entre le parrain et son

filleul, grâce aux correspon-

dances échangées. Vous aus-

si, vous feriez un bon parrain.

30 ans, l’âge de la maturité

Pour fêter cet anniversaire,

Aide et Action a prévu des

rencontres et des expositions.

La principale se tient à Paris

et s’intitule « Et moi, quand

j’aurai 30 ans ? ». Si vous

voulez en savoir plus sur le

déroulement de ces manifes-

tations, rendez-vous sur le site

de l’association. D’ailleurs,

vous pouvez participer en

vous rendant sur sa page face

book. Vous pourrez y déposer

un texte, un dessin, une lettre,

un poème… Votre vision de

l’éducation intéresse Aide et

Action, qui est résolument

tournée vers un avenir meil-

leur pour tous.

Paul Crosnier

AIDE ET ACTION FÊTE SES 30 ANS

Aide et Action est une association humanitaire, qui a pour but d’aider les enfants n’ayant pas

accès à l’éducation primaire. C’est l’association à laquelle le Club Parrainage du collège Paul

Bert appartient, depuis 2002.

Page 5: La Main Tendue n° 12

ce. Nous ne voulons en aucu-

ne façon interférer dans la vie

familiale d’Yvette et Yvonne,

mais si nous pouvions

convaincre leur famille de les

laisser poursuivre leurs études

jusqu’à la fin de leur année de

troisième, ce serait déjà très

bien. Et puis, nous aimerions

tellement continuer à garder

le contact avec elles, simple-

ment pour savoir ce qu’elles

deviennent…

De son côté, Djalilou conti-

nue son petit bonhomme de

chemin, à Onklou, entre ses

études, qu’il fait avec sérieux

(sa maîtresse est d’ailleurs

satisfaite de ses progrès), et

ses passions, parmi lesquelles

le football et la musique.

Dans le dernier colis que nous

lui avons envoyé, en plus du

matériel scolaire qu’il devra

partager avec ses camarades

Comme nous vous l’expli-

quions, dans notre dernier

numéro, la famille d’Yvette et

Yvonne a déménagé, en août

dernier, pour la ville de Dassa

Zoumé. Ils ont, d’après ce que

nous en savons, rejoint un

oncle maternel, qui serait en-

seignant. Sylvie Hinson, res-

ponsable des parrainages

d’Aide et Action Bénin, a

mené son enquête pour es-

sayer d’en savoir davantage,

mais l’association n’interve-

nant pas dans la région de

Dassa, ce n’est pas chose faci-

le et, à ce jour, nous n’avons

pas réussi à rétablir le contact

avec nos filleules. Cela nous

inquiète beaucoup, car les

filles sont désormais, selon la

tradition, en âge d’être ma-

riées et c’est une mission qui

incombe généralement à un

oncle, surtout lorsque le papa

est décédé, ce qui est le cas

pour les jumelles. Depuis

plusieurs années, en raison de

ce décès prématuré, la situa-

tion financière de la famille

était précaire et c’était en par-

tie la concession où ils vi-

vaient, à Ouidah, qui subve-

nait aux besoins de Louise (la

maman) et de ses enfants.

Nous avons bien essayé, avec

nos modestes moyens, d’aider

au mieux nos filleules, au

moins sur le plan scolaire,

mais c’était là aussi assez

délicat, car il fallait éviter de

susciter des jalousies. Quoi

qu’il en soit, nous ne renon-

çons pas et avons pris contact,

sur le conseil de Thérèse

Brayotel, présidente de Joigny

Baobab, avec M. Séraphin

Dossoumou, censeur du collè-

ge d’enseignement général de

Kilibo et originaire de Dassa

Zoumé, afin qu’il nous aide

ou nous donne les conseils

pour nous renseigner sur pla-

PAS DE NOUVELLES DES JUMELLES

Depuis plusieurs mois, nous essayons de renouer le contact avec Yvonne et Yvette, qui ont déménagé à

Dassa Zoumé, dans le centre du Bénin, mais à ce jour, nous n’y sommes pas parvenus, ce qui est sour-

ce d’une grande inquiétude, pour tous les membres du club.

de classe, nous lui avons of-

fert un agenda 2011 spécial

football et un maillot (pour

son anniversaire); nul doute

que cela va lui faire plaisir.

Djalilou a tout intérêt à étu-

dier le plus sérieusement qui

soit, car malgré les efforts

consentis par le gouverne-

ment béninois, les parents

d’élèves et les organisations

non gouvernementales, com-

me Aide et Action, la situa-

tion scolaire de Djougou n’est

pas des meilleures. D’après

M. Bassabi Djara, maire de la

commune, de nombreux défis

restent à relever: doter toutes

les écoles en nombre suffisant

d’enseignants qualifiés, amé-

liorer l’environnement scolai-

re, en mettant en place des

infrastructures adéquates,

assurer la formation continue

des enseignants, trouver des

solutions pour les élèves non

scolarisées et déscolarisés.

Mais, le chemin sera encore

long, comme l’attestent les

résultats obtenus par les élè-

ves de la commune, lors du

dernier examen du Certificat

d’Etudes Primaires, en juillet

2010, qui avec un taux de

réussite de 46 %, se situent

très en dessous de la moyenne

nationale... 5

Djalilou en classe

La dernière lettre de Djalilou

Page 6: La Main Tendue n° 12

de son père, se met à l’une

des extrémités, puis tire une

flèche, le plus loin possible. Il

construira son « tata », là où

elle s’est plantée…

Construire un tel édifice n’est

pas une chose aisée et cela

peut prendre jusqu’à trois

mois. Cela se déroule toujours

en saison sèche et l’entraide

est très importante. En échan-

ge de leur travail, le proprié-

taire du « tata » offre la bois-

son et, s’il a les moyens, le

déjeuner, aux hommes des

alentours, qui sont venus lui

prêter main forte. Les murs

sont construits en banco, une

terre riche en ciment naturel,

mélangée avec de l’eau. Dans

un premier temps, on débar-

quement divisé en deux par-

ties: le nord de l’édifice est

attribué aux femmes et le sud

aux hommes. Cette différen-

ciation sexuelle s’observe

également au niveau des gre-

niers. Celui des hommes ren-

ferme leurs récoltes (mil,

sorgho), tandis que celui des

femmes contient ce qu’elles

ont cueilli (fruits, haricots...).

Les « tatas » ne sont pas re-

groupés pour former un villa-

ge, comme c’est le cas pour

les autres habitations du Bé-

nin. Il y a d’ailleurs une tradi-

tion qui perpétue cet état de

fait: lorsqu’un jeune homme a

fait son initiation et qu’il est

prêt à construire son propre

foyer, il monte sur la terrasse

6

Cette forme architecturale

originale ne concerne que

trois ethnies du nord Bénin:

les ethnies Bétiabé, Bésorbé

et Bétammaribé, regroupées

sous le nom générique de

Somba. A l’origine, le « tata »

était une ferme citadelle, dans

une région marquée par l’in-

sécurité des biens et des per-

sonnes. Il abritait les familles,

mais aussi les silos à grains et

les animaux (des bovins, une

basse-cour et bien souvent des

abeilles). Aujourd’hui, ces

fonctions perdurent, même si

les animaux sont de plus en

plus relégués à l’extérieur. Un

« tata Somba » n’a qu’une

seule entrée et toujours à

l’ouest. En effet, l’Est est

considéré comme un mauvais

côté d’où viennent les maux

dont souffre la société (la

pluie et les orages entre au-

tres). Le côté Ouest par

contre, est censé n’apporter

que du bonheur. Devant la

porte d’entrée, se trouve un

autel, dédié aux fétiches pro-

tecteurs de la famille.

Un « tata Somba » est compo-

sé d’un rez-de-chaussée et

d’un étage. Il est constitué de

plusieurs tourelles surmontées

d’un toit conique en paille. Ce

sont des chambres et des gre-

niers. Plus la famille est riche,

plus il y a de tourelles. Celles-

ci sont reliées entre elles par

un mur circulaire de deux à

quatre mètres de hauteur, per-

cé de trous permettant de voir

un éventuel ennemi de loin et

de lui lancer des flèches, si

nécessaire. A l’étage, on trou-

ve une ou plusieurs terrasses

dallées. Les ouvertures des

chambres donnent sur ces

terrasses, mais elles sont sou-

vent si petites, qu’il faut pres-

que ramper pour aller se cou-

cher. Le « tata » est symboli-

LES « TATAS SOMBAS»

Le patrimoine architectural béninois est constitué de différents types d’habitations, mais le plus

célèbre est incontestablement le « Tata Somba », une habitation à étage que l’on trouve dans le

nord du pays, au pied des montagnes de l’Atacora.

B E N I N

rasse la

terre de tous ses déchets

(cailloux, bouts de bois, her-

bes), puis on en fait une butte,

au milieu de laquelle on creu-

se un large trou, dans lequel

on verse de l’eau. On pétrit

ensuite le mélange avec les

pieds. Avec le banco ainsi

obtenu, on fait des boules, qui

sont collées les unes aux au-

tres et lissées à la main. On

commence par construire les

tourelles, puis les murs qui les

relient. Pour soutenir les murs

et le plafond, on utilise le plus

souvent du bois de karité,

réputé pour sa solidité. Les

terrasses sont faites de terre et

de couches de feuilles de caïl-

cédrat. Lorsque les hommes

ont fini la construction, les

femmes prennent la relève, en

crépissant les murs, avant de

les décorer. Le crépissage se

fait avec un mélange de terre,

d’eau, de bouse de vache et

de beurre de karité, le tout

bien pétri pour former une

couche qui imperméabilise les

murs. Quant aux décorations,

elles diffèrent d’une ethnie à

l’autre, mais sont souvent de

véritables œuvres d’art.

L’entretien d’un « tata » est

très difficile: il faut renouve-

ler l’enduit tous les ans, chan-

ger la paille des toits, tous les

trois ans... C’est ce qui expli-

que que de nos jours, les

Sombas construisent de plus

en plus des maisons rectangu-

laires en béton avec un toit en

tôle. Les « tatas » tradition-

nels sont donc menacés de

disparition. D’ailleurs, dans

certaines zones, on en voit de

plus en plus en ruines.. Ils

font pourtant partie du patri-

moine architectural du Bénin

et mériteraient d’être préser-

vés...

Justine Thibault

Atacora

Un « Tata Somba »

Depuis la terrasse d’un « tata »

Page 7: La Main Tendue n° 12

Il existe plusieurs types de

tissus, au Bénin, mais le plus

répandu est incontestablement

le wax hollandais. Il s’agit

d’un tissu en coton imprimé,

dont l’origine remonte à l’é-

poque de l’arrivée des pre-

miers européens, en Afrique

de l’Ouest. Au XIX° siècle,

les Hollandais recrutèrent des

mercenaires ashantis de la

Côte d’Or (l’actuel Ghana),

pour aller lutter contre les

Indonésiens, continuellement

en révolte. Après avoir rendu

de loyaux services, ces guer-

riers retournèrent dans leur

pays, ramenant avec eux de

jolis batiks indonésiens. Ces

tissus eurent un énorme suc-

cès, aussi bien auprès de

l’aristocratie ashanti, que du

peuple. Le pagne batik eut

bientôt la même valeur que

l’or, dans toute l’Afrique de

l’Ouest. Les Hollandais, en

commerçant avisés, installè-

rent très vite des usines, chez

eux, dont le seul but était

d’approvisionner le marché

africain.

Aujourd’hui, le pagne n’est

pas seulement un vêtement,

c’est aussi un signe de recon-

naissance sociale, un symbole

reconnu et admis de tous. Les

Béninois portent des tenues

différentes pour chaque occa-

sion: une fête, un baptême, un

mariage, une cérémonie de fin

d’apprentissage ou un enterre-

ment. Les familles, parents et

enfants, portent alors les mê-

mes costumes, arborant les

mêmes couleurs. C’est un

moyen d’identification et

d’appartenance à un groupe.

Lors d’un mariage, il n’est

donc pas rare de voir dans les

rues, des dizaines de person-

nes portant les mêmes motifs.

Il y a également toute une

symbolique, au niveau de ces

derniers. Par exemple, une

femme ayant des enfants por-

tera souvent un costume avec

des coqs et des poules. Cha-

que nouvel évènement voit la

sortie d’un nouveau modèle, à

qui on donne un nom évoca-

teur: « Tu sors, je sors » (sur

ce modèle, on voit un oiseau

sortir d’un nid et un autre prêt

à le suivre), « Feuilles de pi-

ment », « Mon mari est capa-

ble », « L’œil de ma rivale »

ou bien encore « Quand fem-

me passe, les hommes trépas-

sent ». Les femmes élégantes

du Bénin rivalisent d’imagi-

nation pour baptiser le dernier

modèle qu’elles convoitent, et

d’ingéniosité pour être la pre-

mière à le porter.

Une partie de la production

est réalisée au Bénin, par la

Société Béninoise de Textile

(SOBETEX), mais l’essentiel

des wax est importé des Pays-

Bas. Par contre, les motifs

sont toujours dessinés par des

Béninois et nombre de ly-

céens prennent des cours de

dessin, afin d’en proposer de

nouveaux aux entreprises

textiles. De nombreuses jeu-

nes filles embrassent

également le métier de

couturière. Elles tissent

des bandes de coton

d’environ 30 cm de

large, qu’elles cousent

entre elles, pour fabri-

quer les tenues. Toutes

les couleurs et tous les

motifs sont permis. Seul

le tissage avec des fils

argent ou or est réservé

aux familles royales.

Aujourd’hui, le pagne

connaît un léger déclin,

au Bénin, du fait de son

coût excessif et de l’ar-

rivée des jeans et tee-

shirts « made in Chi-

na », qui envahissent le

marché ouest africain.

Il existe d’autres tissus

typiquement béninois,

comme les appliqués.

Spécialité d’Abomey

(ancienne capitale), les appli-

qués sont traditionnellement

le résultat de l’activité de plu-

sieurs catégories d’artisans:

fileuses, tisserands, tailleurs

et brodeurs. Aujourd’hui, les

tissus sont généralement im-

portés, ce qui a pour effet de

faire peu à peu disparaître

7

LES TISSUS DU BENIN

Au Bénin, comme dans beaucoup de pays africains, les tissus, souvent très colorés, sont bien davantage que de sim-

ples vêtements . Ils constituent un véritable marqueur social; ils incarnent l’appartenance à une ethnie, à un clan, à

une famille. Le wax en est la parfaite illustration...

Le tissage traditionnel

l’artisanat local et avec lui un

savoir-faire original. Dans les

derniers ateliers artisanaux, ce

sont les femmes âgées qui

filent le coton sur la fusaïole.

Le fil ainsi préparé sert à tis-

ser ou à coudre les étoffes.

Ces dernières peuvent être

teintes, dans un bain de tein-

ture végétale (un rouge mar-

ron-violet provient de la pré-

paration du sorgho pilé, un

bleu noir de la macération de

feuilles d’indigo, le jaune

provient de la racine de gin-

gembre sauvage, etc.). Ce

sont les tailleurs et brodeurs

qui réalisent les appliqués.

Sur un fond uni, ils appliquent

des pièces d’étoffes décou-

pées, qu’ils cousent, après

avoir rentré les rebords du

tissu. Les tapisseries tradition-

nelles d’Abomey, où sont

représentés les symboles des

rois, sont le meilleur exemple

d’appliqués.

Un pagne wax

Ta

pis

seri

e d

’Ab

om

ey (

déta

il)

Page 8: La Main Tendue n° 12

meilleure qualité des ensei-

gnements/apprentissages et

une gestion décentralisée, qui

favorise la responsabilisation

des communautés, dans la

prise en charge des questions

éducatives. Ce plaidoyer est

porté à travers des réseaux,

comme la Campagne mondia-

le pour l’Education, le Forum

social mondial et d’autres

cadres d’action qui s’investis-

sent à faire en sorte que les

engagements pris par les Etats

soient respectés pour l’attein-

te des objectifs d’une éduca-

tion de qualité pour tous.

Dynamiques solidaires en

éducation : sur ce volet, je

coordonne l’expérience en

cours, portant sur les échan-

ges entre une quarantaine de

classes africaines (Bénin,

Sénégal, Togo) et autant de

classes françaises. A travers

ceux-ci, nous voulons pro-

mouvoir une éducation à la

solidarité internationale, bri-

sant les barrières et les cli-

chés, favorisant une connais-

sance et un enrichissement

mutuels, dans un esprit d’éga-

le dignité, de partage et de

complémentarité. Ces échan-

ges sont aussi un auxiliaire

précieux pour améliorer les

contenus d’enseignements.

C’est dans ce cadre que j’ai

eu à effectuer une mission en

France en juin 2010, avec des

collègues et partenaires fran-

çais et que j’ai eu l’occasion,

de rencontrer des membres du

Club Parrainage, ce qui fut un

énorme plaisir. Notre ambi-

tion est, d’ici 2012, de mettre

en place un projet internatio-

nal, assis sur de solides parte-

nariats, impliquant des acteurs

de divers horizons, cons-8

« Je suis Sénégalais et dès

l’âge de 16 ans, je militais

dans mon association de quar-

tier, presque exclusivement

dans le volet dit culturel

(théâtre, récital de poèmes,

chants et danses africains…),

dans des activités de mobili-

sation sociale (nettoiement du

quartier, cours de vacances

pour les plus petits). J’ai la

chance d’avoir un esprit criti-

que, qui me permet de déve-

lopper une indépendance de

pensée, loin de tout mimétis-

me et des effets de mode. Il

m’arrive de dire que je suis un

pur produit du mouvement

associatif où j’estime avoir

appris le ‘vivre ensemble’,

l’acceptation de l’autre avec

ses différences, la conscience

citoyenne, le refus de l’injus-

tice, la solidarité, le soutien

au faible, la générosité...

Après des études dans une

école nationale de formation

administrative, j’ai embrassé

le métier d’enseignant au pri-

maire, puis de français et de

philosophie, avant de suivre

une formation pour devenir

inspecteur de l’éducation po-

pulaire, de la jeunesse et des

sports. Pendant 10 ans, j’ai

travaillé dans ce secteur. Plus

tard, je me suis investi dans la

formation des jeunes à l’en-

treprenariat, dans le cadre de

la promotion de l’emploi non-

salarié, à travers l’appui à la

mise en place de microprojets

générateurs de revenus :

j’exerçais cette mission dans

l’espace Afrique de l’Ouest,

avec le soutien de la Franco-

phonie. Au Ministère de la

Jeunesse, j’ai beaucoup voya-

gé en Afrique et en France,

avec des découvertes toutes

aussi riches et formatrices les

unes que les autres.

Au terme de ces dix ans

d’exercice dans la fonction

publique, j’ai été habité par

une forte envie de plus et

mieux servir, de m’épanouir

davantage, avec un peu plus

de liberté. Ainsi, j’ai cherché

et j’ai trouvé dans la presse un

appel à candidature pour un

poste d’animateur à Aide et

Action. Depuis, j’y travaille.

A Aide et Action/programme

Sénégal, j’ai d’abord été ani-

mateur (de 1993 à 2001), puis

assistant pédagogique, puis

responsable de zone (super-

visant une équipe d’anima-

teurs, jusqu’en 2005), puis

responsable des partenariats

et des financements institu-

tionnels, et enfin responsable

parrainage et vie associative.

Depuis 2009, à la faveur

d’une mutation, j’ai intégré la

Direction régionale Aide et

Action Internationale/Afrique

de l’Ouest (qui couvre le Bé-

nin, le Burkina Faso, la Gui-

née, le Mali, le Niger, le Sé-

négal, le Togo et le Maroc).

Présentement, au sein de cette

direction, je suis chargé de

mission, responsable des par-

tenariats avec la société civi-

le, des dynamiques solidaires

et de la conduite du processus

vers les 3ème Etats Généraux.

Responsable des partenariats

avec la société civile : il s’agit

de la gestion, au quotidien, de

nos relations avec les autres

O.N.G. et associations en vue

de développer un partenariat

dynamique pour l’améliora-

tion du système éducatif. Un

accent fort est mis sur des

thèmes comme la lutte contre

l’exclusion en éducation, une

ENSEMBLE, NOUS POUVONS FAIRE AVANCER LES CHOSES

Notre monde est de plus en plus complexe, mais aussi de plus en plus inégal. Se contenter de

regarder en regrettant que des centaines de millions d’enfants, dans le monde, ne bénéficient

pas de conditions de vie décentes, qu’ils ne sont pas bien nourris, ou pas bien soignés, qu’ils

sont maltraités, exploités ou simplement non scolarisés, ne nous satisfait pas. Nous sommes de

plus en plus nombreux à agir, au nom de la solidarité, chacun à notre niveau. M. Kader

Ndiaye, fait partie de ceux là. Laissons le nous expliquer qui il est...

cients de la nécessité, à l’heu-

re de la mondialisation, d’ap-

porter une forte dose de soli-

darité, dans les rapports entre

‘citoyens du monde’.

Conduite du processus vers

les 3ème Etats Généraux d’Ai-

de et Action: ces derniers sont

un grand moment de ré-

flexion, de débats, d’échan-

ges, devant aboutir à l’adop-

tion des orientations de l’as-

sociation sur les 5 ans à venir.

Ils tirent aussi leur importance

en ce que l’association, deve-

nue internationale, se compo-

se aujourd’hui de régions qui

doivent participer pleinement

à la vie associative internatio-

nale. Ainsi, pour l’Afrique de

l’Ouest, je suis chargé de

coordonner ce processus de

participation des acteurs de

notre région.

Toute ma vie est aujourd’hui

consacrée à une réflexion

permanente, un investisse-

ment quotidien au service de

l’éducation. En cela, je me

sens parfaitement à l’aise au

sein d’Aide et Action, qui est

ma seconde famille.

« L’éducation est l’arme la

plus puissante pour changer

le monde » (Nelson Mandela)

et pour Aide et Action,

« l’éducation change le mon-

de ». J’y crois très fort. Et ce

monde mérite des change-

ments profonds, contre les

injustices et les inégalités,

pour l’égalisation des chances

et pour que chaque individu y

trouve sa dignité. »

Kader Ndiaye

Directeur de la publication: M. J.-M.

Dubus; Mise en page: M. Dollé;

Rédaction des articles: les élèves du

club parrainage.