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LA MÉTÉOROLOGIE 8 e série - n° 25 - mars 1999 Éditorial La vie de la SMF Annonces Échos Lu pour vous Résumé climatique et photos du mois Météorologie spatiale Climatologie Médias 3 Le journal des clubs Cerf-volant météo : un voyage en compagnie d’Éole 14 La conférence « Satellites, météorologie et océanographie » 4 Le collège des présentateurs météo se fait connaître 10 Le collège Montaigne de Poix-du-Nord remporte le prix Perrin de Brichambaut 1998 13 La naissance du satellite héliosynchrone R. Genty (traduit par J. Hamon) 16 Populariser la météorologie à la télévision A. Gillot-Pétré 23 Climatologie saisonnière de la Charente-Maritime par classes de direction de vent D. Wisdorff, F. Beucher, L. Salvayre, F. Thoumieux et J.-P. Douerin 29 56 Courrier des lecteurs 55 Température moyenne du globe en 1998 : un nouveau record, mais aussi quelques couacs 60 On prépare activement la campagne expérimentale MAP 61 Rencontre nationale des spécialistes du radar et de la chimie atmosphérique 63 L’Académie des sciences récompense Marcel Lesieur et Robert Sadourny 64 Abonnement - Adhésion septembre 1998 71 octobre 1998 79 novembre 1998 87 Les aérosols ; physique et métrologie A. Renoux et D. Boulaud 65 Dynamic meteorology; a basic course A. Gordon, W. Grace, P. Schwerdtfeger et R. Byron-Scott 67 Sommaire Vient de paraître 68 96 Dossier La production d’électricité par énergie éolienne : situation dans le monde et programme français Éole 2005 A.-R. Laali et M. Benard 38 Débat Commentaire sur « Anomalies de température de surface de la mer et précipitations tropicales ; synthèse de quelques travaux récents portant sur les précipitations au Sahel et dans le Nordeste » de B. Fontaine, S. Janicot, V. Moron, P. Roucou et S. Trzaska M. Leroux 49 Réponse B. Fontaine, S. Janicot, V. Moron, P. Roucou et S. Trzaska 51 Publicité 95

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LA MÉTÉOROLOGIE 8e série - n° 25 - mars 1999

Éditorial

La vie de la SMF

Annonces

Échos

Lu pour vous

Résumé climatique et photos du mois

Météorologie spatiale

Climatologie

Médias

3

Le journal des clubs Cerf-volant météo : un voyage en compagnie d’Éole 14

La conférence « Satellites, météorologie et océanographie » 4

Le collège des présentateurs météo se fait connaître 10

Le collège Montaigne de Poix-du-Nord remporte le prix Perrin de Brichambaut 1998 13

La naissance du satellite héliosynchroneR. Genty (traduit par J. Hamon) 16

Populariser la météorologie à la télévisionA. Gillot-Pétré 23

Climatologie saisonnière de la Charente-Maritime par classes de direction de ventD. Wisdorff, F. Beucher, L. Salvayre, F. Thoumieux et J.-P. Douerin 29

56

Courrier des lecteurs 55

Température moyenne du globe en 1998 : un nouveau record, mais aussi quelques couacs 60

On prépare activement la campagne expérimentale MAP 61

Rencontre nationale des spécialistes du radar et de la chimie atmosphérique 63

L’Académie des sciences récompense Marcel Lesieur et Robert Sadourny 64

Abonnement - Adhésion

septembre 1998 71

octobre 1998 79

novembre 1998 87

Les aérosols ; physique et métrologieA. Renoux et D. Boulaud 65

Dynamic meteorology; a basic courseA. Gordon, W. Grace, P. Schwerdtfeger et R. Byron-Scott 67

S o m m a i r e

Vient de paraître 68

96

DossierLa production d’électricité par énergie éolienne : situation dans le monde et programme français Éole 2005A.-R. Laali et M. Benard 38

Débat

Commentaire sur « Anomalies de température de surface de la mer et précipitations tropicales ; synthèse de quelques travaux récents portant sur les précipitations au Sahel et dans le Nordeste »de B. Fontaine, S. Janicot, V. Moron, P. Roucou et S. TrzaskaM. Leroux 49

RéponseB. Fontaine, S. Janicot, V. Moron, P. Roucou et S. Trzaska 51

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Légende de la photographie de couvertureVue partielle de la centrale éolienne de Dunkerque, en France.(© La médiathèque EDF, Marc Morceau)Le dossier de ce numéro, dû à Ali-Réza Laali et Michel Benard (page 38), est consacré à l’énergie éolienne. Cette sourced’énergie renouvelable connaît actuellement un développement spectaculaire dans le monde. Les météorologistes, experts enmatière de mesure, de climatologie et de prévision du vent, devraient à l’avenir être impliqués dans ce développement.

« La Météorologie »

accueille désormais des annonces publicitaires

La revue La Météorologie accueillera dorénavant de la publicité. La Météorologie est tirée à 1 700 exemplaires, dontprès de 400 sont diffusés hors de France (notamment 170 en Europe, 100 en Afrique et 75 en Amérique).

Fidèle à sa politique éditoriale et aux missions de la Société météorologique de France, le comité de rédaction souhaiteainsi populariser davantage encore la science et la technique météorologiques et permettre aux lecteurs de la revued’accroître leurs connaissances dans ces domaines. Cet objectif l'a conduit à réserver exclusivement les pagespublicitaires aux deux catégories suivantes :

1. Les produits d’édition (ouvrages, revues, bulletins, photographies, vidéocassettes, cédéroms, logiciels pédagogiques,jeux...) en météorologie, en climatologie et dans les disciplines connexes (océanographie, hydrologie...).

2. Les instruments de mesure météorologique du commerce, catégorie incluant les stations de réception de l’imageriedes satellites météorologiques.

Les éditeurs, fabricants et revendeurs de tous pays sont conviés à nous proposer des annonces publicitaires. Lestextes des publicités devront être, soit rédigés en français, soit bilingues avec une traduction française aussi lisibleque la version en langue étrangère.

Dans un premier temps, les publicités seront publiées en noir et blanc, selon deux formats possibles :une page (210 x 297) ou 1/2 page (210 x 148).

Vous pourrez obtenir plus de détails concernant la publicité dans La Météorologie (tarifs, délais, spécificationstechniques...) en vous adressant à :

M. le rédacteur en chef de la revue « La Météorologie »1, quai Branly – 75340 Paris Cedex 07 – FRANCE

Téléphone : 01.45.56.71.09 pour la France ou 33.1.45.56.71.09 pour l’étrangerTélécopie : 01.45.56.74.59 pour la France ou 33.1.45.56.74.59 pour l’étranger

E-mail : [email protected]

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ÉDITORIAL

L’enquête effectuée auprès des lecteurs deLa Météorologie a donné lieu à de nom-breuses suggestions (voir les résultats dansles numéros 22 et 23). Certaines d’entre ellesont déjà été mises en pratique dans les der-niers numéros : parole donnée aux clubsmétéo ou sommaire plus détaillé, parexemple. La nouvelle couverture que vouspouvez découvrir aujourd’hui concrétise lesmodifications réalisées en douceur quant aucontenu de la revue.

Sur le fond, le comité de rédaction pour-suit sa réflexion et la nouvelle ligne éditorialede la revue devrait être précisée dans le pro-

chain numéro. J’aimerais toutefois revenir sur le thème de la vulgarisation : tropou trop peu ? Les avis, vos avis divergent. Certains voudraient que LaMétéorologie soit une véritable revue de vulgarisation. D’autres souhaitentqu’elle reste une revue scientifique. Les deux objectifs sont-ils réellement contra-dictoires ? L’ambiguïté vient peut-être du fait que les articles de La Météorologiesont expertisés, à la différence de ceux des revues de vulgarisation disponibles enkiosque. L’expertise permet de sélectionner les articles publiés et d’assurer leurqualité en confrontant les points de vue ; mais La Météorologie n’est pas pourautant une « revue primaire », dans laquelle les chercheurs s’adressent aux seulsspécialistes.

Quels doivent donc être la position et le rôle de La Météorologie ? Dans saformule actuelle, les rubriques diverses et les articles (tous expertisés) tiennentune place égale. Cela traduit, nous semble-t-il, un juste équilibre entre une infor-mation « générale » et une information plus « pointue ». L’enjeu se situe doncbel et bien autour des articles expertisés qu’il faut rendre plus accessibles. Il fautreconnaître que la vulgarisation est un art difficile. Comment rendre compte deschoses et les expliquer simplement sans trahir la complexité du problème ?Quiconque s’est essayé à cet exercice sait l’effort important que cela demande.Mais c’est à ce prix que La Météorologie peut accroître son audience et partici-per encore plus largement à la diffusion des connaissances. Nous tenons à remer-cier les scientifiques qui participent à cet effort en écrivant dans la revue et sanslesquels La Météorologie ne pourrait vivre. C’est pourquoi nous espérons vive-ment que vous serez toujours aussi nombreux à nous proposer vos articles.

Pour le reste, je vous laisse le soin de découvrir le sommaire de ce numéro. Ily sera question du satellite héliosynchrone, de la météorologie à la télévision etencore d’une méthode originale en climatologie. Un dossier fait le point sur l’uti-lisation de l’énergie éolienne en France et dans le monde. Au nom du comité derédaction, je vous souhaite une bonne lecture.

Olivier Boucher

La Météorologie 8e série - n° 25 - mars 1999 3

EXPLIQUER SANS TRAHIR

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4 La Météorologie 8e série - n° 25 - mars 1999

LA

VIE

DE

LA

SMF

La 9e conférence de l’American Meteorological Society (AMS) sur l’utilisa-tion des satellites en météorologie et en océanographie, qui s’est tenue à Paris encoopération avec la Société météorologique de France (SMF) du 25 au 29 mai1998, a été un réel succès. La préparation de cette conférence a représenté uneffort considérable pour la SMF et pour ceux qui y ont contribué. Il est en effetessentiel pour ce type d’activité de préparer l’organisation très à l’avance, afin des’assurer les concours nécessaires et de mobiliser les bonnes volontés. C’est dèsle début de 1996 que la SMF a proposé à l’AMS d’organiser conjointement uneconférence sur les satellites à Paris, dans la lignée des conférences sur la météo-rologie et l’océanographie satellitaires qui se tiennent tous les deux ans environaux États-Unis. La neuvième conférence de l’AMS sur ce sujet était susceptiblede prendre une dimension plus internationale, dans un domaine technique où,précisément, les aspects de coopération internationale sont de la plus grandeimportance. Il entre par ailleurs tout à fait dans la vocation de la SMF d’organi-ser de telles rencontres en France, dans le but de favoriser les échanges entre lesmétéorologistes, les scientifiques et le public, tant étrangers que français.

La SMF et l’AMS avaient déjà coopéré avec réussite lors de l’organisationconjointe, en 1991 à Paris, de deux conférences en parallèle, l’une sur la météo-rologie radar, l’autre sur la météorologie aéronautique. Ces réunions, quientraient également dans la série des conférences de l’AMS sur les mêmes sujets,avaient obtenu le plus grand succès en rassemblant au total plus de 500 per-sonnes.

LA CONFÉRENCE « SATELLITES, MÉTÉOROLOGIE ET OCÉANOGRAPHIE »

Paris, 25-29 mai 1998

L’ouverture de la conférence. À la tribune, de gauche à droite, Patricio Bernal (COI), RichardHallgren (directeur exécutif de l’AMS), André Lebeau (président de la SMF) et Tillmann Mohr(directeur d’Eumetsat). Toutes les photos qui illustrent cet article sont dues à Pascal Taburet (Météo-France).

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La Météorologie 8e série - n° 25 - mars 1999 5

Depuis un certain nombre d’années, l’organisation européenne des satellitesmétéorologiques Eumetsat organise de son côté des conférences annuelles d’usa-gers, qui ont rencontré un succès croissant auprès des communautés opération-nelle et scientifique en Europe et au-delà. Il était donc naturel qu’Eumetsatcompte parmi les organisateurs de la conférence de Paris avec l’AMS et la SMF.Eumetsat est allé plus loin en proposant de fusionner sa conférence annuelle aveccelle de Paris, apportant ainsi, non seulement la participation de la communautéde scientifiques et d’usagers qui lui est attachée, mais aussi un soutien matérieldécisif, avec l’appui de sa division Communication et la prise en charge del’impression des actes de la conférence. Il a donc été ainsi possible de tenir uneréunion d’usagers de données satellitales rassemblant une très large participationdes communautés européenne et américaine, et, plus largement, attirant desscientifiques et des praticiens provenant du monde entier.

Outre les trois organisateurs (la SMF, l’AMS et Eumetsat), la conférence a reçul’appui de nombreux organismes. En fait, la quasi-totalité des organismes sollicitésont consenti à apporter leur soutien, ce qui montre l’intérêt suscité par cette manifes-tation. Ces organismes sont les suivants : la Deutsche Meteorologische Gesellschaft(DMG), la Commission internationale d’océanographie (COI), l’Organisation météo-rologique mondiale (OMM), Météo-France, le Centre national d’études spatiales

(Cnes), le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et leService hydrographique et océanographique de la Marine (Shom).

De son côté, la Mairie de Paris a invité les participants à une réceptiondans ses luxueux salons de l’Hôtel de Ville, où le maire était représenté parAlice Saunier-Seïté, ancien secrétaire d’État à la Recherche.

Il convient également de signaler le soutien de plusieurs entreprises pri-vées. La société Lockheed Martin (États-Unis) a pris en charge le cocktailde bienvenue, le soir de la première journée de la conférence. Cette mani-festation s’est tenue dans les salons d’honneur de l’Unesco, dans un cadreexceptionnel pourvu d’une vue superbe sur Paris, et été très appréciée parles participants. L’opérateur de télécommunications Cegetel a pour sa partfourni gracieusement une liaison à haut débit de type T2 à 2 Mb/s, pour unaccès rapide à Internet. Cet accès pouvait se faire en particulier à traversdes machines mises à disposition par Hewlett Packard France et par Sun.

L’APPUI DE NOMBREUX

ORGANISMES

Lors de la réception dans les salons de l’Hôtel de Ville, à Paris, Alice Saunier-Seïté (au centre)plaisante avec le parapluie que lui a offert Richard Hallgren (à droite). À gauche, André Lebeaus’en réjouit.

Philippe Garnier (à gauche) et Christian Lafayne (à droite), deux des acteurs lesplus en vue de l’organisation locale de la conférence.

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6 La Météorologie 8e série - n° 25 - mars 1999

L’ORGANISATION DE LA CONFÉRENCE

LA PROVENANCE DES PARTICIPANTS

Selon la coutume de l’AMS, l’organisation scientifique et générale de laconférence a été supervisée par un Comité de programme constitué de scienti-fiques et de personnalités actifs dans le domaine des satellites météorologiques.La présidence en était assurée par Marie Colton, chef de département à l’Officeof Naval Research (ONR) à Washington, Johannes Schmetz, chef de la divisionMétéorologie à Eumetsat, et Marc Gillet en tant que vice-président de la SMF etchef du département Espace de Météo-France. Ce Comité de programme incluaitégalement Thomas Lee (Naval Research Laboratory), Gary Jedlovec (Nasa),Noëlle Scott (Laboratoire de météorologie dynamique, LMD) et RobertBernstein (Seaspace Corporation).

Le choix du lieu de la conférence, le palais de l’Unesco, a été motivé par laparticipation de la COI, qui fait partie de l’Unesco, et de l’OMM. Les locauxétaient parfaitement adaptés aux besoins des organisateurs de la conférence.

L’organisation locale a été préparée et gérée de bout en bout par un Comité locald’organisation, dont les membres n’ont pas ménagé leurs efforts, aussi bien avantque pendant la conférence. Les membres les plus assidus de ce comité ontété Philippe Courtier (Cnes, puis Lodyc), Morgane Daudier (SMF), Philippe Garnier(Météo-France et SMF), Marc Gillet (Météo-France et SMF), Nicole Jacquinet-Husson (CNRS/LMD), Christian Lafayne (Météo-France et SMF), Michèle Loyer(Eumetsat), Madeleine Pooley (Eumetsat) et Didier Renaut (Météo-France).

Ce comité a assuré en particulier la mise au point de l’organisation avecl’Unesco, celle des conditions d’hébergement avec l’hôtel Frantour Paris Suffrenet d’autres hôtels, l’organisation des séances de posters, de l’exposition desindustriels et, bien sûr, de la restauration, des cocktails et du banquet qui s’estdéroulé au Lido. Les membres du Comité local ont dû s’employer pour prendrepart aux réunions qui se tenaient à un rythme mensuel et pour négocier et suivreles diverses prestations, en liaison constante avec la SMF, l’AMS et Eumetsat.

Par ailleurs, pendant le déroulement de la conférence, de nombreux person-nels de Météo-France ainsi que d’autres organismes, en particulier des étudiants,ont apporté un concours précieux.

Les 458 participants à la conférence sont venus de toutes les parties du monde,mais principalement d’Europe et des États-Unis, comme l’indique le tableau 1.

Marie Colton (ONR), présidente pour lesÉtats-Unis du Comité de programme de laconférence.

Origine Participants

États-Unis 143

France 113

Royaume-Uni 46

Allemagne 44

Autres pays européens 80

LES DOMAINES SCIENTIFIQUES

ABORDÉS

Tableau 1 - Origine géographique des participants à la conférence.

Origine Participants

Autres pays américains 10

Asie 13

Afrique 8

Océanie 1

TOTAL 458

Les participants provenaient aussi de toutes les communautés professionnellesconcernées. Bien entendu, les universités et les services météorologiques étaientlargement présents, ainsi que les grandes agences spatiales. On comptait égale-ment des organisations internationales, en supplément des organisateurs, commeAgrhymet et l’Eamac en Afrique, le CEPMMT et le centre de recherches d’Ispraen Europe. De leur côté, les entreprises privées du secteur spatial étaient venuesen grand nombre.

Environ 350 propositions de communications accompagnées d’un résumé ontété reçues avant la date limite, fixée initialement fin 1997. Par la suite, 226 textescomplets de communications sont parvenus et ont été imprimés sous la responsa-bilité de la SMF, pour être distribués aux participants au début de la conférence.Ces communications ont été réparties entre les cinq sessions suivantes :• Application des données satellitales à la climatologie (46).• Applications à l’océan, à l’atmosphère et à la surface terrestre (49).

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La Météorologie 8e série - n° 25 - mars 1999 7

• Satellites géostationnaires et applications (45).

• Technologie et instruments nouveaux (43).• Application des données satellitales à la surveillance et à la prévision de lavariabilité de l’atmosphère et de l’océan [Année de l’océan Unesco-CIO] (43).

Sur une idée de Marie Colton, il avait été décidé d’assurer la plupart des pré-sentations sous forme de panneaux, en réservant les exposés oraux à des travauxde synthèse et à une présentation très rapide des panneaux de la session. Cetteformule présente l’avantage d’éviter le défilement fastidieux à la tribune dequelque 250 communications, et de laisser plus de temps aux participants pourles échanges directs sur les sujets les intéressant plus spécifiquement. Cetteforme d’organisation a été appréciée par les participants.

Chaque session s’ouvrait sur des exposés de synthèse. Le professeur WilliamSmith a ainsi présenté au début un exposé sur la télédétection. D’autres exposésont été particulièrement remarqués :- Alain Ratier (Eumetsat) : les programmes futurs d’Eumetsat ;- Robert Winokur (NOAA/Nesdis) : programmes et perspectives aux États-Unis ;- George Ohring (NOAA/Nesdis) : bases de données sur le climat, dans le cadredu projet Pathfinder de la NOAA et de la Nasa ;- Alain Chedin (LMD) : enseignements à tirer de l’exploitation du Tovs et del’AVHRR ; perspectives pour Metop en matière d’étude du climat ;- Ehrhard Raschke (OMM/PMRC) : bases de données satellitales du Programmemondial de recherche sur le climat (PMRC) ;- Hervé Roquet (Météo-France) : les Centres d’applications satellitairesd’Eumetsat et leur contribution à l’océanographie opérationnelle avec le centrede Météo-France à Lannion ;- Thomas Lee (ONR) : produits météorologiques sur Internet ;- Guy Rochard (Météo-France) : protection des fréquences micro-ondes pour latélédétection satellitaire ;- Michel Verstraete (JRC) : applications à la télédétection de la surface terrestre ;- Anthony Hollingsworth (CEPMMT) : impact des données de vents et deradiances sur le système opérationnel du CEPMMT ;

- James Purdom (NOAA/Nesdis) : les satellites Goes et la suite ; lesavancées scientifiques et les orientations pour l’avenir ;- Michel Desbois (LMD) : observations satellitaires pour la rechercheen climatologie ;- Johannes Schmetz (Eumetsat) : de Météosat à Météosat secondegénération ; le développement des produits météorologiques ;- Haruhisha Shimoda (Nasda) : le programme Adeos ;- Christopher Kummerow (Nasa/GFC) : résultats préliminaires de lamission TRMM de mesure des pluies tropicales ;- Norman Grody (NOAA/Nesdis) : comparaison des mesures enmicro-ondes faites par AMSU et DMSP ;- Michel Lefebvre (Groupe climat) : observations spatiales à l’appuidu système mondial d’observation de l’océan ;- David Adamec (Nasa/GFC) : SSM/I, une décennie de produitsd’estimation des vents à partir de données satellitales ;- Mike Bell (UKMO) : FOAM devient opérationnel ;- Philippe Courtier (Lodyc) : l’expérience planétaire d’assimilationdes données océaniques.

Comme on le voit, les sujets scientifiques et techniques traités ontété très variés. Une impression d’ensemble ne peut être aisément objec-tive. L’auteur de cet article a été tout d’abord frappé par le degré crois-sant d’intégration des systèmes d’observation satellitaires, et même dessystèmes d’observation en général. Les Européens ont pris une placedésormais essentielle dans ce système, et cette place se développeraencore dans la perspective du nouveau satellite polaire Metopd’Eumetsat, dont il est prévu de lancer le premier exemplaire en 2003.Un deuxième aspect important est l’intégration interdisciplinaire, entre

La pause-café, traditionnel moment dedétente et d’échanges pendant les confé-rences scientifiques.

L’affiche de la conférence, due à Gérard Prat (Météo-France).

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8 La Météorologie 8e série - n° 25 - mars 1999

les développements parallèles de l’instrumentation et de la modélisation numé-rique, d’une part, et entre les communautés météorologique, océanographique etcelle de la télédétection de la surface du sol, de l’autre. Cette coopération de plusen plus étroite est motivée par l’amélioration des modèles de prévision météoro-logique, qui doivent maintenant prendre en compte de nombreux aspects océa-niques et terrestres, par l’étude du climat et par le développement des utilisationsopérationnelles concrètes, en particulier sur l’océan. Enfin, on a assisté à la pré-sentation de résultats tout à fait prometteurs et parfois spectaculaires dans ledomaine des instruments nouveaux. C’est le cas du radar précipitations du satelliteTRMM, qui fournit des données extrêmement précises et détaillées, de meilleurequalité que celles de la plupart des radars précipitations au sol. Par ailleurs, lesdonnées des radiomètres micro-ondes spatiaux sont désormais largement utiliséeset prises en compte dans les modèles numériques de prévision.

Le Comité d'organisation s'est efforcé d'encourager la participation actived'étudiants, en leur proposant des tarifs spéciaux pour la conférence et les acti-vités annexes, et en organisant pour eux un concours du meilleur poster. Denombreux étudiants ont ainsi, non seulement assisté, mais aussi participé active-ment à la conférence. Le concours du meilleur poster étudiant a été brillammentremporté par Denis Bourras, du Centre d’études des environnements terrestre etplanétaires, qui a présenté une communication intitulée « Direct retrieval of the

Les lauréats du concours du poster « étu-diant », entourés de Marie Colton (àgauche), Marc Gillet (président pour laFrance du Comité de programme, à droite)et Buzz Bernstein (Seaspace Corporation, 2e

en partant de la droite). Le premier prix aété décerné à Denis Bourras (CETP, 3e à par-tir de la gauche).

LE CONCOURS DU MEILLEUR POSTER

ÉTUDIANT

La conférence de presse organisée le 25 mai afin de transmettre l’essentiel des acquis scienti-fiques à la presse et, au-delà, au public.

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La Météorologie 8e série - n° 25 - mars 1999 9

surface latent heat flux from satellite data: comparison to Liu et al. (1984)method on data of the Semaphore experiment ». Outre un diplôme en bonne etdue forme, signé du président de la SMF, du président de l’AMS et du directeurd’Eumetsat, Denis Bourras a reçu une récompense offerte par la société SeaSpace Corporation.

Une exposition industrielle a été organisée pendant la conférence, à laquelleont participé six sociétés, qui ont tenu un stand pendant les cinq journées de laconférence : Cegetel, CEIS TM, Matra Marconi Space UK, Research SystemsInc., Sea Space Corporation et VCS Nachrichtentechnik GmbH.

Les communications présentées montrent encore, si besoin était, l’importancequ'ont prise les données satellitales en météorologie et en océanographie, ainsique le degré d'évolution des applications qui en découlent. Cela montre que lesingénieurs responsables des instruments, les usagers et les concepteurs demodèles numériques ont su, non seulement développer leur activité propre, maisaussi parvenir à un degré de coopération exemplaire ; ils ont ainsi appris à maîtri-ser de bout en bout une chaîne complexe. Les deux disciplines de la météorolo-gie et de l'océanographie physique, qui ont souvent évolué indépendamment dansle passé, sont apparues comme réellement indissociables, tout au moins vuesdepuis l'espace et dans la globalité des études sur le climat. Enfin, l’importanceprimordiale des grandes bases de données expérimentales a été particulièrementmise en lumière ; ces bases de données se sont considérablement développées etsont réparties dans plusieurs pays. La question de l'accès à ces données pour leschercheurs et les utilisateurs demeure essentielle.

Marc Gillet,vice-président de la Société météorologique de France

L’EXPOSITION INDUSTRIELLE

CONCLUSIONS ET ENSEIGNEMENTS

POUR L’AVENIR

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10 La Météorologie 8e série - n° 25 - mars 1999

LA

VIE

DE

LA

SMF

Le 13 janvier dernier, le collège des présentateurs météo, récemment créé ausein de la Société météorologique de France (SMF), s’est fait connaître du publicau moyen d’une conférence de presse. Une quarantaine de personnes (journa-listes, présentateurs météo, membres de la SMF et personnels de Météo-France...) étaient là, au Press Club de l’avenue d’Iéna, pour en savoir davantageet, pour les premiers cités, pour rediffuser l’information vers leurs publics res-pectifs.

Après avoir rappelé l’origine, les buts et les activités de la SMF, AndréLebeau, son président, expliquait les raisons de la création de ce collège :- le développement d’un nouveau métier, celui de présentateur météo à la télé-vision, médiateur entre les météorologistes qui élaborent la prévision du temps etles téléspectateurs qui la reçoivent ;- la reconnaissance des compétences nécessaires à l’exercice de ce métier, savoircomprendre l’information météorologique et savoir la communiquer au public ;- le besoin d’un lieu privilégié, au sein de la SMF, où pourront se débattre lesproblèmes de cette profession et s’exprimer sa personnalité.

Pour finir, A. Lebeau tenait à remercier publiquement les cinq membres fon-dateurs du collège, Sophie Davant, Évelyne Dhéliat, François Fandeux, AlainGillot-Pétré et Florence Klein, tous présents à cette conférence de presse.

C’était au tour de Georges Dhonneur, vice-président de la SMF et chargé desrelations avec le collège, de dresser, avec la faconde que chacun lui connaît, unbref historique des rapports entre la météorologie et les médias en France. Pour

LE COLLÈGE DES PRÉSENTATEURS MÉTÉOSE FAIT CONNAÎTRE

La tribune de la conférence de presse, sous la double égide de la Société météorologique deFrance et du Press Club de France. (Les photographies de cet article sont dues à PascalTaburet, Météo-France)

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livrer ensuite au public les « secrets d’un bon bulle-tin météo télévisé » : une bonne prévision météoro-logique, une bonne formation des usagers à lamétéorologie, un bon niveau et une parfaite crédibi-lité du présentateur météo.

Après quoi, chacun des cinq membres fondateursallait donner son point de vue sur le rôle du col-lège : François Fandeux insistait sur le besoin d’unereconnaissance de la profession de présentateurmétéo et rappelait l’existence de structures simi-laires en Grande-Bretagne, en Allemagne et auJapon ; Évelyne Dhéliat soulignait la nécessité pourles présentateurs de se référer à une déontologie ;Florence Klein mettait l’accent sur l’importanced’un lieu de rencontre et d’apprentissage pour lesprésentateurs ; Sophie Davant suggérait que lesérieux de la présentation du bulletin télévisé doitprolonger la garantie scientifique apportée aux pré-visions du temps par Météo-France ; enfin, AlainGillot-Pétré rappelait que le présentateur météo estavant tout au service des téléspectateurs.

La rencontre s’achevait par plusieurs questionsposées par l’auditoire. Nous ne retiendrons ici quecelle concernant l’accès au collège des présenta-teurs météo de radio, à laquelle A. Lebeau répon-dait que la SMF avait préféré, dans un premiertemps, s’appuyer sur un groupe homogène et bienidentifié, celui des présentateurs météo de télé-vision. Que pour les présentateurs à la radio, onconnaissait de vrais professionnels, par exempleJacques Kessler et Joël Collado pour Radio-France,tous deux météorologistes en l’occurrence, maisque, dans beaucoup d’autres cas, la situation étaitmoins claire. Qu’en conséquence, on pourrait tou-jours songer aux présentateurs de radio dans undeuxième temps.

Didier Renaut

André Lebeau explique avec conviction les motifs de la création du collège. À sa droite, Florence Klein.

Georges Dhonneur rappelle l’histoire des rapports entre météorologie etmédias. À sa gauche, Alain Gillot-Pétré.

La « photo de famille » du collège. De gauche à droite, André Lebeau, Alain Gillot-Pétré, Évelyne Dhéliat, Florence Klein, François Fandeux et Sophie Davant.

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Objectifs• Créer et développer une unité de la profession de présentateur météo.• Assurer l’intégrité professionnelle des présentateurs.• Leur apporter une structure reconnue au niveau international, une assistance et une réponse àleurs attentes.• Collecter et analyser toutes les informations sur les événements pouvant avoir des incidencessur l’évolution de la profession.

Fonctionnement• Le Conseil de la SMF a demandé à cinq des membres de la SMF, présentateurs météo, dedéfinir et créer un collège des présentateurs météo, initialement constitué de Sophie Davant,Évelyne Dhéliat, François Fandeux, Alain Gillot-Pétré et Florence Klein.• L’accès à ce collège est soumis à une procédure d’admission et réservé aux membres de laSMF professionnellement qualifiés.• L’admission est subordonnée à une accréditation prononcée par un jury composé de deuxmembres du collège et de deux météorologistes professionnels.

Objectifs et fonctionnement

du collège des présentateurs

météo

Évelyne Dhéliat (TF1) Alain Gillot-Pétré (TF1)

François Fandeux (fondateur du Festival

des présentateurs météo)

Florence Klein (France 3) Sophie Davant (France 2)

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1 - 8 h 45 : relevés et observationsmétéo dans chaque école.2 et 3 - 8 h 50 : transmission desrésultats vers le collège par télécopieou par téléphone.4 - 9 h : Jean Préaux diffuse lesrésultats sur les ondes de Radio-Maubeuge.

LA

VIE

DE

LA

SMF

Le jury a décerné le prix Perrin de Brichambaut 1998 de la Société météorolo-gique de France (SMF) aux élèves du collège Montaigne de Poix-du-Nord(Nord).

Le prix récompense la mise en place en 1997-1998, par ces élèves, d’un mini-réseau météorologique entre huit écoles élémentaires de la zone d’éducationprioritaire de Poix-du-Nord et le collège Montaigne. Chaque jour, les observa-tions et les relevés météorologiques sont effectués par les élèves des diversesécoles, afin qu’ils acquièrent une démarche scientifique rigoureuse et commune.Les résultats sont envoyés par téléphone ou par télécopie à la responsable météodu collège Montaigne, qui les retransmet à M. Jean Préaux, météorologiste etdirecteur honoraire de l’observatoire de Sivry. Jean Préaux diffuse et commenteensuite ces résultats, à 9 heures, sur l’antenne de Radio-Maubeuge.

Le président du jury, Guy Blanchet, a chargé M. Plaisant, principal du collègeMontaigne, de transmettre les félicitations unanimes du jury aux élèves, à Mme Sarcy, documentaliste, à Mme Bara, professeur de mathématiques et à M. Monchau, professeur de technologie. La remise officielle du prix doit avoirlieu lors de l’assemblée générale 1999 de la SMF.

Morgane Daudier, assistante de la SMF

LE COLLÈGE MONTAIGNE DE POIX-DU-NORD REMPORTE LE PRIX PERRIN DE BRICHAMBAUT 1998

Le miniréseaumétéorologique

de Poix-du-Nordà l’œuvre

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