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La Mystique. (Coll. « Relais-Études », 4) by Jean-Marie VAN CANGHReview by: Jacques MaîtreArchives de sciences sociales des religions, 34e Année, No. 68.2 (octobre-décembre 1989), p. 305Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/41623604 .

Accessed: 12/06/2014 17:21

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BULLETIN DES OUVRAGES

Entreprise considérable, commencée il y a plusieurs années, qui devrait encore nous livrer une étude des manuels catholiques de religion et des manuels de géographie. Un matériau considérable pour un travail sociologique à venir...

Constant Hamcs.

68.362 VAN CANGH (Jean-Marie), éd. La Mystique. Paris, Dcscléc, 1988, 243 p. (Coll. « Relais-Études », 4).

Cet ouvrage collectif bilingue - quatre des treize communications sont en anglais - pré- sente les actes d'un colloque sur la mystique (Kolymbari, Crète, 12-18 septembre 1985). Il s'agit ďun échange œcuménique entre théolo- giens, c'est-à-dire un discours de légitimation constituant sa visée normative à partir d'idéo- logies religieuses doctrinalcmcnt définies par des orthodoxies instituées. Dans ce cas parti- culier, la stratégie d'intcrconfcssionnalité se place sous l'égide d'une commune référence aux christianismcs dominants.

L'idée centrale consiste à récuser « la dicho- tomie établie par de grands théologiens de notre temps entre une soi-disant théologie occidentale de la Parole et de la Croix et une soi-disant théologie orientale de la Mystique et de la Résurrection ».

Les auteurs, réunis dans le cadre de l'Acadé- mie internationale des Sciences Religieuses qui est en fait une institution théologique -, viennent tous d'Europe extrême-occidentale (Belgique, France, Suisse, Pays-Bas, Grande- Bretagne) ou de Grèce, à l'exception d'un cairote.

Comme domaines non-chrétiens faisant l'objet d'une communication, nous trouvons les mystiques indienne et musulmane. En outre, un texte épistémologiquc assez curieux de Thomas-F. Torrance s'exerce à partir de ter- mes tirés par les Pères grecs de la logique stoï- cienne, cataphatiquc, apophatique, catalep- tique, qu'il s'agit d'appliquer à des démarches scientifiques modernes. Il est vrai que Lord Kelvin avait traité de « mystique » l'ouvrage publié en 1864 par Maxwell : A Dynamical Theory of the Electromagnetic Field !

Jacques Maître.

68. 363 VAN DEN BROEK (R.), BAARDA (T.),

MANSFELD (J.), éds. Knowledge of God in the Graeco-Roman World. Lcydc, E.J. Brill, 1988, IX-290 p. (E.P.R.O.E.R., 112).

Pour célébrer le 350e anniversaire de l'uni- versité d'Utrecht, des collègues des Facultés de Théologie et de Philosophie de cette université ont organisé un colloque sur la connaissance de Dieu dans la philosophie et la religion, d'Alexandre le Grand à Constantin. Le volume qui en est né manifeste une solide cohérence malgré la diversité des sujets abor- dés. La quinzaine des communications ras- semblées ici illustrent plusieurs spécialités connues de cette université : rendre compte de l'enracinement philosophique des origines chrétiennes à une période où le judaïsme et le christianisme commencent à vivre comme deux religions séparées. Le dossier archéologique de l'autel « au dieu inconnu » (Actes 17,23) est l'occasion d'un questionnement sur la possi- bilité et les conditions de la connaissance de Dieu dans l'Antiquité (P.W. Van der Horst), dans la mythologie classique et hellénistique (G. Mussics) et chez les philosophes (M. Bal- tes, à propos de Xénocratc). Les spéculations sur la monade divine dans le moyen plato- nisme (J. Mansfeld) ouvrent la voie à la théo- logie négative illustrée de nombreuses fois chez les philosophes et les Pères de l'Église ; P.L. Donini décrit la hiérarchie divine chez Albinus ; R. van den Brock compare le rhéteur Aristide et le gnostique Eugnostc sur l'inacccs- sibilité de Dieu ; J.M. Dillon montre comment la philosophie platonicienne a servi la théolo- gie d'Origene ; G. Stead rapproche Eusèbc et Athanase dans leur manière d'atteindre le divin. Le judaïsme hellénisé a lui aussi traité de la nomination de Dieu (D.T. Runia, sur un traité de Philon ; M.E. Stone sur la justice de Dieu dans IV Esdras, et P.W. van Boxcl sur la miséricorde divine, au temps du Nouveau Tes- tament et de la période tannaïte). A côté d'une contribution de R. Turcan sur le portrait de Mithra, et de M. Tardicu sur la cour céleste dans le manichéisme, c'est finalement la gnose qui est bien représentée par une réfle- xion de J.-P. Mahé sur les générations d'avant le Déluge dans les textes hermétiques et gnos- tiques, par une étude pénétrante de T. Baarda sur un logion de l'Évangile de Thomas (27) à propos du sabbat comme représentation du monde et du démiurge, ainsi que par l'article de R. van den Brock sur le gnostique Eugnostc.

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