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LA PERTINENCE DES ACTIONS VERSANT UN DIVIDENDE DANS LE CONTEXTE ACTUEL Les dernières années ont été difficiles pour les investisseurs canadiens, leur confiance ayant été mise à l’épreuve par l’incertitude liée à la reprise économique mondiale, par les préoccupations persistantes à propos de la crise des dettes souveraines en Europe, par le ralentissement de la croissance dans les marchés émergents et par d’autres événements géopolitiques. Ces difficultés ont accru la volatilité des marchés, l’incertitude et les craintes générales des investisseurs. Au cours des dernières années, bon nombre d’investisseurs ont décidé de placer leur argent dans le marché obligataire, ce qui a fait gonfler les prix substantiellement et a réduit les taux de rendement. Le taux d’une obligation à 10 ans du gouvernement du Canada était de 2,76 % 1,2 à la fin de décembre 2013, soit un rendement peu impressionnant. Si un investisseur immobilisait son argent à un taux de 2,8 % pendant les 10 prochaines années dans un contexte potentiellement inflationniste, il risquerait de perdre son pouvoir d’achat. Les investisseurs plaçant leur argent dans des instruments plus liquides comme des titres du marché monétaire risquent de subir des problèmes encore plus graves si l’inflation augmente, puisque les taux à court terme ont reculé à un niveau d’à peine 1,0 % 2,3 . Étant donné qu’on s’attend à ce que la Banque du Canada maintienne son taux de financement à un jour à 1,0 % 4 pendant un certain temps en 2014, continuer d’investir dans des bons du Trésor est peu susceptible de produire des rendements intéressants. Au faible rendement des bons du Trésor vient s’ajouter le taux inférieur à 0,8 % qu’offrent en ce moment les CPG canadiens d’une échéance d’un an. De quelles options les investisseurs disposent-ils? Compte tenu des perspectives restreintes des marchés canadiens des titres à revenu fixe et des réticences des investisseurs à l’égard des actions, quelle est la réponse? Les actions canadiennes versant un dividende pourraient être une solution. Au cours des dernières années, ces placements ont produit des rendements concurrentiels, comparativement aux obligations traditionnelles et aux titres du marché monétaire, tout en affichant un risque inférieur à la moyenne par rapport aux actions ne versant pas de dividende. Cette dernière caractéristique peut contribuer à fournir une certaine protection contre les baisses au sein d’un portefeuille fortement pondéré en actions, en soutenant les rendements lorsque les occasions d’appréciation du capital des actions sont restreintes par un ralentissement de la croissance économique. Dans l’ensemble, les sociétés qui ont de longs antécédents de dividende croissant peuvent fournir aux investisseurs une attrayante combinaison de revenu courant profitant d’un traitement fiscal avantageux, de stabilité relative et de potentiel de croissance. Titres versant un dividende : des rendements comparables à ceux des obligations Récemment, le ratio dividende/cours de l’indice composé S&P/TSX (l’« indice ») a égalé le taux des obligations du gouvernement du Canada à 10 ans (voir graphique 1). Ainsi, au 31 décembre 2013, le ratio dividende/cours moyen de l’indice était de 2,9 % 4 , contre un taux de rendement de 2,8 % pour les obligations du gouvernement canadien. Graphique 1 : Comparaison du ratio dividende/cours de l’indice composé S&P/TSX et du taux de rendement à l’échéance des obligations du gouvernement du Canada à 10 ans Source : Bloomberg, au 31 décembre 2013. Indice composé S&P/TSX Obligations du gouvernement du Canada à 10 ans 10 % 8 % 6 % 4 % 2 % 0 % 12-1993 12-1997 12-2001 12-2005 12-2009 12-2013 2,9 % 2,8 %

LA PERTINENCE DES ACTIONS VERSANT UN DIVIDENDE · PDF fileGraphique 2 : Croissance d’un placement de 10 000 $ dans l’indice composé S&P/TSX selon la politique en matière de dividende

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LA PERTINENCE DES ACTIONS VERSANT UN DIVIDENDE DANS LE CONTEXTE ACTUEL

Les dernières années ont été difficiles pour les investisseurs canadiens, leur confiance ayant été mise à l’épreuve par l’incertitude liée à la reprise économique mondiale, par les préoccupations persistantes à propos de la crise des dettes souveraines en Europe, par le ralentissement de la croissance dans les marchés émergents et par d’autres événements géopolitiques. Ces difficultés ont accru la volatilité des marchés, l’incertitude et les craintes générales des investisseurs.

Au cours des dernières années, bon nombre d’investisseurs ont décidé de placer leur argent dans le marché obligataire, ce qui a fait gonfler les prix substantiellement et a réduit les taux de rendement. Le taux d’une obligation à 10 ans du gouvernement du Canada était de 2,76 %1,2 à la fin de décembre 2013, soit un rendement peu impressionnant. Si un investisseur immobilisait son argent à un taux de 2,8 % pendant les 10 prochaines années dans un contexte potentiellement inflationniste, il risquerait de perdre son pouvoir d’achat. Les investisseurs plaçant leur argent dans des instruments plus liquides comme des titres du marché monétaire risquent de subir des problèmes encore plus graves si l’inflation augmente, puisque les taux à court terme ont reculé à un niveau d’à peine 1,0 %2,3. Étant donné qu’on s’attend à ce que la Banque du Canada maintienne son taux de financement à un jour à 1,0 %4 pendant un certain temps en 2014, continuer d’investir dans des bons du Trésor est peu susceptible de produire des rendements intéressants. Au faible rendement des bons du Trésor vient s’ajouter le taux inférieur à 0,8 % qu’offrent en ce moment les CPG canadiens d’une échéance d’un an.

De quelles options les investisseurs disposent-ils?Compte tenu des perspectives restreintes des marchés canadiens des titres à revenu fixe et des réticences des investisseurs à l’égard des actions, quelle est la réponse? Les actions canadiennes versant un dividende pourraient être une solution. Au cours des dernières années, ces placements ont produit des rendements concurrentiels, comparativement aux obligations traditionnelles et aux titres du marché monétaire, tout en affichant un risque inférieur à la moyenne par rapport aux actions ne versant pas de dividende. Cette dernière caractéristique peut contribuer à fournir une certaine protection contre les baisses au sein d’un portefeuille fortement pondéré en actions, en soutenant les rendements lorsque les occasions d’appréciation du capital des actions sont restreintes par un ralentissement de la croissance économique. Dans l’ensemble, les sociétés qui ont de longs antécédents de dividende croissant peuvent fournir aux investisseurs une attrayante combinaison de revenu courant profitant d’un traitement fiscal avantageux, de stabilité relative et de potentiel de croissance.

Titres versant un dividende : des rendements comparables à ceux des obligationsRécemment, le ratio dividende/cours de l’indice composé S&P/TSX (l’« indice ») a égalé le taux des obligations du gouvernement du Canada à 10 ans (voir graphique 1). Ainsi, au 31 décembre 2013, le ratio dividende/cours moyen de l’indice était de 2,9 %4, contre un taux de rendement de 2,8 % pour les obligations du gouvernement canadien.

Graphique 1 : Comparaison du ratio dividende/cours de l’indice composé S&P/TSX et du taux de rendement à l’échéance des obligations du gouvernement du Canada à 10 ans

Source : Bloomberg, au 31 décembre 2013.

Indice composé S&P/TSX Obligations du gouvernement du Canada à 10 ans

10 %

8 %

6 %

4 %

2 %

0 %12-1993 12-1997 12-2001 12-2005 12-2009 12-2013

2,9 %2,8 %

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PLACEMENTS FRANKLIN TEMPLETON

2 LA PERTINENCE DES ACTIONS VERSANT UN DIVIDENDE DANS LE CONTEXTE ACTUEL

Soulignons que les titres versant un dividende offrent aussi aux investisseurs de meilleures occasions d’appréciation du capital que les obligations du gouvernement du Canada. De plus, une participation dans des titres versant un dividende peut présenter des avantages par rapport aux titres ne versant pas de dividende. D’après le graphique 2 qui présente les rendements de l’indice pour les 28 dernières années, les titres versant un dividende font généralement meilleure figure que ceux n’en versant pas.

Graphique 2 : Croissance d’un placement de 10 000 $ dans l’indice composé S&P/TSX selon la politique en matière de dividende

En chiffres réels, un placement initial de 10 000 $ fait en 1985 dans des titres versant un dividende aurait fructifié pour atteindre environ 125 000 $, alors que le même montant investi dans des titres ne versant pas de dividende n’aurait atteint qu’un peu plus de 24 000 $. La méthode de placement axée sur la croissance à un prix raisonnable peut être un style efficace de sélection des titres pour repérer des sociétés qui ont des liquidités et un profil de dividende leur permettant de produire un revenu pour les investisseurs tout en conservant une partie de leurs bénéfices pour financer le développement et l’expansion de leurs propres activités.

Amélioration des rendements et diminution de la volatilitéAlors que les titres versant un dividende peuvent aider les investisseurs à déjouer le piège des faibles rendements, un autre aspect entre en considération : l’aversion pour le risque. Heureusement, les rendements historiques et les analyses confirment que les titres versant un dividende offrent aux investisseurs une protection contre une forte volatilité.

Les sociétés canadiennes versant un dividende et affichant de bons antécédents de production de revenus, de bénéfices et de flux de trésorerie exercent habituellement des activités stables et relativement prévisibles. De telles sociétés sont généralement capables d’adaptation en période de ralentissement économique et, de ce fait, peuvent offrir une certaine protection contre les baisses lorsque le marché boursier canadien se replie du fait d’un ralentissement de la croissance des bénéfices. Plusieurs sociétés versant un dividende exercent des activités et ont des clients à l’extérieur du Canada, de sorte qu’elles sont en meilleure position pour contrebalancer les effets de tout éventuel ralentissement au pays.

Source : Service de recherche quantitative de RBC Marchés des capitaux, au 31 décembre 2013.

12-1992 12-1999 12-2006 12-2013

Titres à dividende Titres à dividende croissant Titres sans dividende

140 000 $

120 000 $

100 000 $

80 000 $

60 000 $

40 000 $

20 000 $

0 $12-1985

126 432 $

96 672 $

24 152 $

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PLACEMENTS FRANKLIN TEMPLETON

LA PERTINENCE DES ACTIONS VERSANT UN DIVIDENDE DANS LE CONTEXTE ACTUEL 3

Une analyse des données historiques confirme que les titres versant un dividende peuvent se traduire par des rebondissements moins nombreux et moins sévères pour les investisseurs boursiers. Comme l’indiquent les écarts-types annuels du graphique 3, les titres qui versent un dividende et ceux qui versent un dividende croissant affichent une volatilité boursière beaucoup moins élevée que les titres qui ne versent pas de dividende.

Graphique 3 : Titres de l’indice composé S&P/TSX, par politique en matière de dividende, en fonction du rendement et de l’écart-type

Il ne faut pas perdre de vue que l’attitude des investisseurs à l’égard des dividendes a évolué au fil du temps. Durant les périodes de croissance démesurée, notamment le boom technologique des années 1990, d’aucuns considéraient qu’une société qui versait un dividende n’avait pas confiance en sa croissance. De ce fait, les investisseurs étaient portés à faire abstraction des titres versant un dividende. Toutefois, dans le contexte actuel de faiblesse des rendements et des taux d’intérêt, et compte tenu du vieillissement de la population canadienne, de nombreux investisseurs s’attendent à ce que les sociétés distribuent une partie de leurs liquidités accumulées pour compenser des gains en capital plutôt incertains. Les dividendes versés aux investisseurs peuvent être une autre source de revenus manifestes lorsque les cours boursiers ne permettent pas de réaliser des gains à court terme. De plus, au sein d’un portefeuille, ils constituent des liquidités additionnelles pouvant être réinvesties dans l’acquisition de titres. Pour une société, le versement d’un dividende peut attirer de nouveaux investisseurs qui apprécient un revenu régulier, en attendant de meilleures perspectives d’appréciation du capital.

Incidence des impôtsLes sources de revenu ne s’équivalent pas toutes et, de ce fait, elles reçoivent un traitement fiscal différent. Les revenus tirés de titres versant un dividende reçoivent habituellement un traitement fiscal plus avantageux que les revenus reçus sous forme d’intérêts, en raison du crédit d’impôt non remboursable qui s’applique à la plupart des dividendes de sociétés canadiennes.

Pour chaque dollar de revenu de dividende reçu, l’investisseur conserve environ 0,15 $ de plus†. Le graphique suivant montre l’écart important qui existe entre un revenu entièrement imposable et un revenu de dividende.

Graphique 4 : Effet de l’impôt applicable à 1 $ de revenu entièrement imposable et de revenu de dividende

Source : Service de recherche quantitative de RBC Marchés des capitaux, pour l’indice composé S&P/TSX, au 31 décembre 2013.

Revenu entièrement imposable

Vous payez 0,46 $

Vous gardez 0,54 $

Revenu de dividende

Vous payez 0,30 $

Vous gardez 0,70 $

† On suppose un taux d’imposition marginal de 46,4 % et un taux d’imposition effectif de 29,5 % pour les dividendes déterminés, fondés sur les taux d’imposition de l’Ontario applicables en 2014.

12 %

8 %

4 %

0 %0 % 5 % 10 % 15 % 20 % 25 % 30 %

Rend

emen

t ann

ualis

é su

r 20

ans

Écart-type sur 20 ans (risque)

Titres à dividende

Titres à dividende croissant

Titres sans dividende

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4 LA PERTINENCE DES ACTIONS VERSANT UN DIVIDENDE DANS LE CONTEXTE ACTUEL

Un besoin alimenté par le vieillissement de la populationL’âge moyen de la population du Canada ne cesse de grimper. Comme le montre le graphique 5, les personnes de 50 ans et plus constituent une part importante de la population actuelle, et leur nombre augmentera à mesure que plus de baby-boomers amorceront la phase de planification de leur retraite. Par ailleurs, les Canadiens de 45 ans et plus possèdent 2,4 billions de dollars, soit 81 % du patrimoine financier du pays6.

Graphique 5 : Population du Canada par groupes d’âge

Une longévité accrue implique que les Canadiens pourraient vivre plus longtemps à la retraite et avoir des attentes plus grandes quant à leur mode de vie à cette période. Ces facteurs démographiques auront pour conséquence d’accroître l’importance des placements axés sur le revenu. Les faibles rendements des obligations traditionnelles signifient que les Canadiens auront besoin d’autres sources de distributions pour financer leur retraite. De ce fait, les dividendes joueront probablement un rôle important au sein de leurs portefeuilles et dans l’atteinte de leurs objectifs de placement.

Des arguments convaincants en faveur des dividendesLes obligations et les autres sources traditionnelles de revenus d’intérêts demeurent d’importants placements pour les investisseurs qui recherchent un rendement. Toutefois, le contexte actuel de faiblesse des taux d’intérêt, de croissance anémique des économies développées et de forte volatilité des marchés exige que les investisseurs recherchent différents placements pour bâtir des portefeuilles de revenus solides et durables. Dans l’ensemble, les rendements des titres versant un dividende sont intéressants, surtout en comparaison des obligations du gouvernement canadien. Investir dans un titre de qualité supérieure, bénéficiant de solides données fondamentales, peut accroître la probabilité que les dividendes augmentent ou continuent d’être versés à l’investisseur. Le savoir-faire peut avoir des effets réels : l’une des meilleures solutions pour les investisseurs s’intéressant au revenu de dividende est d’examiner attentivement les fonds communs de placement diversifiés et gérés activement, qui sont offerts sur le marché canadien.

Pour obtenir de plus amples renseignements sur les avantages des titres versant un dividende, communiquez avec votre conseiller en placement ou consultez le site www.franklintempleton.ca.

Source : Statistique Canada, données estimatives au 31 décembre 2013.

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2014

0313

3592

EQ FLF 12/13

De 20 à 24 ans De 25 à 39 ans De 40 à 49 ans De 50 à 64 ans 65 ans et plus

25 %

20 %

15 %

10 %

5 %

0 %Moins de 19 ans

22,4 %

7,0 %

20,4 %

14,0 %

20,9 %

15,4 %

1 Source  : Bloomberg, au 31 décembre 2013. 2 Pour connaître la définition des mesures du rendement, veuillez consulter le www.franklintempleton.ca/definir. 3 Source : Banque du Canada, bons du Trésor à 3 mois, au 31 décembre 2013. 4 Source : Banque du Canada, cible du financement à un jour, au 5 mars 2014. 5 Source : Bloomberg, au 31 décembre 2013. 6 Source : Investor Economics, Household Balance Sheet Report, 2011 (données recalculées). Les renseignements contenus dans le présent document étaient considérés comme fiables au moment de la publication, mais nous n’en garantissons pas l’exactitude ni l’exhaustivité. Les hypothèses ou les opinions soutenues quant à des événements futurs, comme les conditions du marché ou l’évolution de l’économie, le rendement d’une société ou d’un titre, les offres éventuelles de produits ou d’autres projections expriment le point de vue de leur auteur, qui n’est pas nécessairement celui de la Société de Placements Franklin Templeton. L’évolution générale du milieu des affaires, des marchés, de l’économie et des conditions politiques peut faire en sorte que les résultats réels diffèrent considérablement des prévisions ou des projections exprimées par l’auteur. Les renseignements présentés ne constituent ni une recommandation, ni une sollicitation d’achat ou une offre de vente d’un titre particulier. La valeur des actions ou des parts fluctue souvent et leur rendement passé n’est pas garant de leur rendement futur.