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| RAPPOR T LA POLITIQUE DES DIVIDENDES ET VALEUR Présenté par: BEKKOURI Mohamed BENCHEIKH Sara El FAIK Sirine EL HACHIMY Meryem EL HALOUI Manal MASKANI FILALI Ghita Encadré par : Mr Aasri MASTERS : CCA – F MATIÈRE: ÉVALUATION ORGANISATIONS Exposé sous thème :

Rapport de La Politique de Dividende

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Page 1: Rapport de La Politique de Dividende

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rapport la politique des dividendes et valeur

Présenté par:

BEKKOURI Mohamed

BENCHEIKH Sara

El FAIK Sirine

EL HACHIMY Meryem

EL HALOUI Manal

MASKANI FILALI Ghita

RACHIKI Reda

Encadré par : Mr Aasri

M A S T E R S : C C A – F M EM A T I È R E : É V A L U A T I O N D E S

O R G A N I S A T I O N S

Exposé sous thème :

Page 2: Rapport de La Politique de Dividende

PlanIntroduction………………………………………………………………………………3

I. Présentation de la politique de dividende……………………………………….41- Les pratiques de la politique de dividende

………………………….………42- Les facteurs influençant la politique de

dividendes…………………………63- Les mesures de l’intensité de la politique de dividende

…………………....7II. Les principales théories explicatives de la politique de

dividende…………..…81- La neutralité de la politique de

dividende……………………………………82- Effet de

clientèle………………………………………………………………..93- La théorie des

signaux………………………………………………………..114- La théorie de

l’agence…………………………………………………………11III. Les affectations possibles de la richesse aux

actionnaires………………………121- Le versement de

dividendes……………………………………………………….132- Le rachat des actions

………………………………………………………………13Application sur la politique de dividende………………………………………………….14

Conclusion ……………………………………………………….………………………….15

Page 3: Rapport de La Politique de Dividende

Introduction

A l’heure actuelle, la notion de création de valeur s’impose de plus en plus au centre de tous les intérêts. Au point d’en devenir cruciale, voire indispensable, dans la lancée sans fin des performances intra Entreprises. Celle-ci acquiert donc de plus en plus, une place non négligeable dans les préoccupations des chefs d’entreprises.

Alléguée par les différentes parties de l’entreprise, notamment les dirigeants, les actionnaires et surtout les analystes financiers, la création de valeur est considérée comme une nécessité sans équivoque pour l’entreprise : Elle justifie le choix des managers dans la prise de plusieurs décisions relatifs aux opérations de cession, de fusion et de désinvestissement.

Aujourd’hui le dividende est un composant fondamental de la rentabilité qui permet de fidéliser les actionnaires qui s'intéressent à un revenu élevé et, de véhiculer l'information entre les dirigeants, les actionnaires, l'entreprise et le marché. L'approche néoclassique des marchés en équilibre montre la neutralité de la politique des dividendes. Dans la théorie de l’agence, l’objectif de la politique de dividendes est de réduire la marge de manœuvre des dirigeants en les privant d’une partie des flux de trésorerie générés par l’entreprise. La théorie du signal considère le dividende comme un outil de communication entre l'entreprise et son marché. La théorie des mandats montre qu'en cas de conflits entre les actionnaires et les dirigeants, l'actionnaire peut utiliser le dividende comme une arme stratégique pour discipliner les dirigeants et les forcer à prendre en compte ses intérêts. Malgré la disponibilité d'une littérature

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théorique et empirique abondante relative à la politique de dividendes, certaines questions n'admettent pas encore de réponses définitives.

L'objectif d'une société dans une économie de marché est la création de la richesse par la maximisation de la valeur des fonds propres. Cet objectif est vérifié lorsque les dirigeants agissent dans l'intérêt des actionnaires. La distribution de dividende réduit la trésorerie disponible et affecte l'autofinancement. Dans ce cas, s'il existe une politique optimale de distribution de dividendes, elle doit contribuer à la maximisation de la richesse des actionnaires. Comme la valeur de la société dépend de ses flux anticipés et du risque de son activité, il est improbable que les gestionnaires puissent créer une richesse supplémentaire en effectuant une répartition judicieuse du bénéfice entre les réserves et les dividendes. Ce résultat montre la neutralité de la politique des dividendes.

Alors comment les dirigeants peuvent compter sur la politique des dividendes pour créés une valeur de l’Entreprise ?

La politique de dividendes exerce-t-elle une influence sur la valeur de l’Entreprise ? Et dans l’affirmative de quelle manière ?

I. Présentation de la politique de dividende : 1. Les pratiques de la distribution de dividende:

Il s’agit pour les dirigeants de l’entreprise de proposer aux actionnaires une séquence des dividendes pour les années à venir, trois modalités sont les plus souvent utilisées :

La Distribution de la totalité du bénéfice L’absence de distribution de dividendes La Politique de Dividende Stable La politique de Dividende Proportionnel La Politique de Dividende Résiduel

1. Distribution de la totalité du bénéfice :

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Il s'agit de la distribution de la totalité des bénéfices sous forme de dividendes. Cette modalité est fondée sur le fait que les actionnaires préfèrent recevoir "plus" de dividendes "à moins" de dividendes.

En pratique, les sociétés n'adoptent pas cette stratégie car elles ne sont encouragées ni par la fiscalité, ni par les actionnaires. La raison en est que d'une part, la distribution de dividendes affecte considérablement l'autofinancement de la société et d'autre part, les taux d'imposition des plus-values sont souvent plus élevés que ceux des coupons.

2. Absence de la Distribution de Dividende :

Cette approche est fondée sur l'idée que le dividende constitue un "luxe" que ni les sociétés, ni les actionnaires ne peuvent se permettre. En pratique, quelque soient les mérites de cette approche, il est rare de voir les sociétés retenir la totalité des bénéfices en réserves sans distribuer de dividendes.

3. Distribution de Dividendes Stables :

Une politique de dividende régulière, indépendante des résultats de l’entreprise. Les dividendes sont stables dans le temps et n’augmentent que s’ils pourront rester dans leur nouveau niveau durablement.

Cette politique est particulièrement appréciée par les investisseurs qui désirent se garantir des revenus réguliers et qui ne souhaitent pas devoir acheter ou de vendre des titres régulièrement. Il s’agit en outre de la modalité la plus usitée.

En rejetant l'hypothèse d'une distribution de 100% des bénéfices sous forme de dividendes et celle de la rétention de la totalité des bénéfices, les chercheurs observent que les sociétés attribuent une importance considérable aux dividendes de l'année précédente. Ces résultats laissent à croire que les sociétés ont tendance à suivre un ratio de distribution relativement stable à long terme. Lintner (1956) montre que les dividendes sont reliés au bénéfice à long terme et que les sociétés suivent un ratio de dividendes "cible". Il constate aussi que les dirigeants des sociétés accordent beaucoup d'importance aux variations du dividende par rapport à l'année précédente. Il semble aussi que les dirigeants utilisent le dividende comme "signal" des perspectives de croissance de la société et qu'il présente un contenu informationnel.

Plusieurs facteurs peuvent expliquer l’importance de la stabilité dans la politique de distribution :

Lorsque l'entreprise maintient le même niveau de dividendes, alors que les bénéfices ont baissé, cela peut transmettre l'opinion des dirigeants

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selon laquelle l'avenir de l'entreprise est meilleur que ce que suggère la baisse des bénéfices. Ainsi, les dirigeants peuvent influencer les anticipations des investisseurs grâce aux informations que véhiculent les dividendes. Le marché aura donc plus confiance dans l'action grâce à la stabilité.

Un deuxième facteur peut favoriser la stabilité des dividendes : les investisseurs qui désirent disposer d'un revenu déterminé à chaque période préféreront une société dont les dividendes sont stables à une autre où les dividendes ne le sont pas, même si les bénéfices et le taux de versement de dividendes à long terme sont similaires dans les deux entreprises. Globalement les investisseurs soucieux du revenu accordent une utilité positive à des dividendes stables, même s'ils peuvent toujours vendre quelques actions pour augmenter leurs ressources.

4. Distribution de Dividendes Proportionnels :

Il s'agit d'une politique de dividendes proportionnels aux résultats de l'entreprise. Chaque année, l'entreprise distribue un pourcentage quasiment fixe de son résultat. C'est une politique de dividende participative : lorsque l'activité est rentable, le dividende augmente, et par contre le dividende diminue lorsque les résultats sont faibles.

5. Distribution de dividendes résiduels:

Il s’agit d’une politique de dividende évolutive : le dividende versé est en relation avec les opportunités de croissance de l’entreprise et par conséquent une évolution irrégulière. L’entreprise baissera son dividende quand elle fera face à des investissements importants et l’augmentation lorsqu’elle escomptera des résultats positifs.

En fait le processus se décompose aux étapes suivantes :

L’entreprise détermine son budget d’investissement optimal. Elle en déduit le montant des capitaux propres nécessaires pour financer ses investissements En respectant un ratio dette sur capitaux propres optimal donné par sa structure financière Elle utilise l’autofinancement, puis fait appel au marché en émettant de nouveaux titres pour respecter le montant des capitaux propres déterminé précédemment Elle verse la partie des bénéfices qui n’a pas été utilisée sous forme de dividende

Dans la mesure où la société n'adopte que les projets rentables, ayant une valeur actualisée nette positive, tout bénéfice supplémentaire doit être distribué sous forme de dividendes : c'est l'approche d'un dividende résiduel.

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En pratique, cette politique n'est pas suivie par les dirigeants puisqu'en général, les sociétés optent pour une politique caractérisée par une augmentation au cours du temps du bénéfice par action, de façon à ce que le dividende par action soit moins variable que le bénéfice par action. Le comportement des sociétés en matière de distribution montre que le dividende augmente en général avec un "retard de phase" d'une période par rapport à la hausse du bénéfice. Ce résultat signifie que la société n'augmente son dividende, qu'après avoir réalisé des résultats plus élevés. La hausse des dividendes apparaît au cours de l'exercice qui suit immédiatement l'augmentation du résultat, avec un certain retard. Cette information permet au marché financier d'anticiper les bénéfices futurs de l'entreprise. Il semble que le dividende constitue la variable fondamentale de décision et qu'il représente un résidu. Les sociétés adoptent souvent un ratio de distribution constant dans lequel le dividende représente un pourcentage donné des bénéfices. Ce comportement n'est pas cohérent avec la politique résiduelle puisqu'on observe, en pratique, que les sociétés continuent à distribuer les dividendes, même lorsqu'elles augmentent leurs endettements.

Les tenants de la politique de dividende résiduel partent du fait que le financement interne par les bénéfices réinvestis est moins coûteux que celui qui est assuré par l’émission d’actions ordinaires ou de dettes. La priorité en matière de financement consiste à satisfaire les besoins d’investissement par les bénéfices non répartis. Si ces derniers sont insuffisants ou égaux aux besoins d’investissement, il n’y aura pas de distribution de dividende conformément à la politique de dividende résiduel. Par contre, si les fonds propres générés pendant l’année excédent les besoins d’investissement, l’entreprise versera des dividendes. D’où la notion de dividende résiduel distribué seulement après que tous les besoins d’investissement de l’entreprise sont satisfaits et à condition qu’un excédent de bénéfices non répartis le permettre.

2. Les facteurs influençant la politique de dividendes

a. Contraintes légales:

Certaines dispositions légales qui ont pour objectif de protéger les créanciers de l’entreprise limitent le versement des dividendes. La loi interdit à une entreprise de distribuer des dividendes à même son capital ou lorsque celle-ci se retrouve dans une situation d’insolvabilité

b. occasion d’investissement :

la réduction des dividendes s’interprète comme une mauvaise situation de l’entreprise or elle ne correspond pas nécessairement à une mauvaise nouvelle sur les résultats futurs elle peut indiquer un nouveau besoin d’investissement. Ainsi, une entreprise ayant plusieurs occasions d’investissement intéressantes sera portée à retenir une proportion élevée de ses bénéfices et aura par conséquent un faible ratio de distribution

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c. liquidation d’entreprise :

Quand une société est liquidée, l’actif net, après paiement de tout le passif, est réparti entre les associés ou les actionnaires. Quand cet actif net est supérieur à l’ensemble des apports effectués par les associés ou actionnaires, la dissolution de la société fait apparaitre un « boni de liquidation » la répartition de ce boni est également considérée un revenu distribué

d. frais d’émission :

La politique généreuse de distribution des dividendes contraint l’entreprise à chaque fois à augmenter son capital. Ce qui nécessite des couts supplémentaires liés à l’émission de nouvelles actions. À cause des frais d’émission, les capitaux externes sont plus couteux que les capitaux internes, autrement dit, les bénéfices non répartis.

e. le niveau d’endettement de l’entreprise : Une entreprise trop endetté peut être amenée, suite aux pressions de ses créanciers, à réduire le niveau de dividendes et à respecter un taux de rétention de bénéfices assez élevé pour pouvoir faire face à ses engagementsEn effet, les dirigeants d’une firme, plus ils doivent faire face à des taux d’intérêts élevés, et/ou qu’ils se situent à un taux d’endettement proche de leur capacité potentielle d’endettement, plus ils sont réticents à adopter une politique de distribution généreuse

F. le degré de liquidité

Tout ayant réalisé des bénéfices, une entreprise peut de trouver dans l’impossibilité de verser des dividendes à cause de sa position faible en matière de trésorerie

Le gel d’un dividende ou une progression de ce dividende à un niveau plus faible, permettrait d’atténuer l’impact négatif du versement du dividende sur la trésorerie de l’entreprise

G. le facteur informationnel

Lorsqu’une entreprise désire communiquer au marché une information sur ces cashflows futurs, elle peut utiliser le dividende, comme moyen pour parvenir à ses fins

En effet, les dirigeants peuvent agir sur le niveau des dividendes pour montrer leur optimisme quand aux résultats futurs de leur entreprise

3. Les mesures d’intensité de dividendes

– le rendement des actions (dividend yield) calculé par le rapport :

(Dividendes annuels /Cours des actions)

Le rendement d’une action est le rapport, exprimé en pourcentage, entre le dividende et le cours de Bourse. C’est donc le revenu annuel que procure, à un instant donné, une action à son détenteur, en supposant que le dividende soit maintenu. A dividendes constants, plus

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les cours montent, plus le rendement diminue. A l’inverse, plus les cours baissent, plus le rendement augmente. Une société qui ne distribue pas de dividende a, bien entendu, un rendement nul..

– le taux de distribution (payout ratio) calculé par le rapport :

(Dividendes /Bénéfice net)

Le taux de distribution représente le pourcentage du bénéfice de l'exercice distribué aux actionnaires sous forme de dividendes. Il se calcule en rapportant le montant des dividendes nets au bénéfice net, au titre du même exercice. Au-delà de 100%, une entreprise distribue plus que son bénéfice ; elle puise donc le solde dans ses réserves

II. Les principales théories explicatives de la politique de dividende

Les études empiriques portant sur la politique de dividende sont nombreuses. Elles sont fondées sur des raisonnements ou des théories différentes. Il est donc difficile d’interpréter leurs résultats sans avoir examiné, au préalable, les différents modèles théoriques servant de référence aux études empiriques. Les théories qu’on va traiter dans notre recherche sont :

1. La neutralité de la politique de dividende.2. Effet de clientèle3. La théorie des signaux.4. La théorie de l’agence.

1 – La thèse de la neutralité des dividendes   :

Selon Modigliani et Miller (1961) qui montrent que la politique des dividendes n'a aucun impact sur la valeur de la société et sur son coût de capital. Dans la mesure où les investisseurs disposent de la possibilité d'acheter et de vendre les actions d'une société sur un marché, pour obtenir les résultats qu'ils désirent, la rentabilité espérée est indépendante de la façon dont les sociétés payent les dividendes et effectuent les émissions d'actions. Par conséquent, la valeur boursière de la société n'est pas affectée par les changements dans les montants des dividendes distribués.

Parmi les hypothèses simplificatrices que posent la neutralité des dividendes il s'agit:– du marché concurrentiel et parfait,– de l'attitude rationnelle des investisseurs,– du programme d'investissement fixé et connu pour chaque firme,– de la certitude de l'avenir.

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La principale critique que l'on formule le plus souvent à cette thèse de la neutralité des dividendes est l'impossibilité de transposer ce modèle aux marchés imparfaits, essentiellement les trois imperfections suivantes:

– L'insuffisance de l'information qui fait que les dividendes ont un contenu informationnel beaucoup plus important que les bénéfices.– Les coûts des transactions.– L'impôt sur les revenus des actionnaires: étant donné que ceux qui se situent dans les tranches d'imposition les plus élevées préféreront un revenu sous forme de plus-values en capital, plutôt que sous forme de dividendes.

2- Effet de clientèle   :

L’effet de clientèle des dividendes suggère que les firmes ont les investisseurs qu’elles méritent à partir du moment où la politique de dividendes d’une firme attire les investisseurs qu’elle séduit.

Les détenteurs de titres, de par leur richesse personnelle, ne sont pas tous dans la même position de fiscalité. On peut donc concevoir que :

ceux qui sont faiblement imposés sur leur revenu courant préféreront encaisser du dividende

ceux qui le sont fortement préféreront rechercher la plus value.

Ainsi peut naitre un « effet de clientèle » qui : conduira les actionnaires à rechercher plus volontiers les entreprises susceptibles de

satisfaire leur objectif fiscal amènera les entreprises à adopter une politique de dividende susceptible de

satisfaire leur actionnariat.

Les actionnaires investissent dans les firmes dont la politique de dividende correspond à leurs préférences :

Les actionnaires se situant dans les tranches d’imposition élevés et qui n’ont pas besoin de liquidité que proposent les dividendes, vont investir dans des firmes qui ne paient pas ou peu de dividendes.

Les actionnaires se situant dans des tranches d’imposition basses qui ont besoin des flux de trésorerie engendrés par le versement de dividendes de même que les institutions exemptes d’impôt qui ont besoin de cash flow permanent vont traditionnellement investir dans les firmes versant d’importants dividendes

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Ce regroupement d’actionnaires dans les firmes dont les politiques de dividendes correspond à leurs préférences est appelé effet de clientèle.

Conséquences de l’effet de clientèle :

L’existence d’un effet de clientèle a des implications importantes :

Tout d’abord cela suggère que les firmes ont les investisseurs « qu’elles méritent » à partir du moment où la politique de dividende d’une firme attire les investisseurs qu’elle séduit

Deuxièmement cela signifie que les firmes auront des difficultés à changer une politique de dividende bien établi et ce même si cela se justifie totalement

L’effet de clientèle et la valeur de la firme :L’effet de clientèle fournit également un autre argument en faveur de non pertinence de la politique de dividende, au moins en ce qui concerne l’évaluation de la valeur de la firme

Si des investisseurs vont vers des firmes qui paient des dividendes qui correspondent à leurs besoins, la valeur de la firme ne devrait pas être affectée par la politique de dividende par conséquent une firme qui ne paie pas ou peu de dividende ne devrait pas être pénalisé par sa politique parce que ces actionnaires ne veulent pas de dividende.Inversement, une firme qui verse des dividendes élevés ne devrait pas avoir une valeur plus faible des lors que ces actionnaires aiment ces dividendes.

Cet argument repose sur le fait qu’il y a suffisamment d’investisseur dans chaque clientèle pour permettre aux firmes d’être correctement évaluées quelle que soient leurs politique de dividendes.

Les débats concernant la politique de dividende restent, toujours d’actualité, ainsi 2 théorie récente accordent aux dividendes une place importante quand au rôle qu’ils peuvent jouer dans la conduite des entre des entreprises.Il s’agit de la théorie de signal et la théorie de l’agence.

3- La théorie de signal   :

La théorie du signal procure un cadre théorique à l’hypothèse de la valeur informative du dividende. En effet, la politique de dividendes serait l’un des signaux utilisés par les dirigeants pour inférer les caractéristiques inobservables de la firme. Le point de départ de cette théorie est la reconnaissance d’une certaine asymétrie d’information étant donné que les différents participants du marché ne disposent pas tous de la même information. Les dirigeants et les actionnaires majoritaires sont beaucoup mieux informés que les petits porteurs quant à la

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performance future de la firme. Il en résulte donc que les investisseurs, conscients de leur désavantage informationnel, tenteront de déduire l’état de la firme en observant les décisions des « Inside ». De plus, les actionnaires ne croient pas les managers sur parole, et ils n’accordent qu’une signification réduite aux documents communiqués et aux projets indiqués de manière assez vague. Ainsi, pour être crédible, le manager doit joindre l’acte à la parole et émettre un signal. Ce dernier doit consister en un acte de gestion rendu publique, et il doit être, à la fois, coûteux à l’entreprise de façon à ne pas pouvoir être imité par d’autres entreprises, et pénalisant en cas de manipulation par un faux signal, et cela afin de rendre l’émetteur crédible.Plusieurs modèles de signalisation par les dividendes sont élaborés, notamment ceux de Bhattacharya (1979), Kalay (1980), John et Williams (1985) et Miller et Rock (1985). Ces modèles tendent à démontrer qu’il est possible d’utiliser la politique de dividendes dans une activité de signalisation efficace.

4- la théorie de l’agence Définition de la Théorie de l'agence

La théorie de l'agence est classiquement appliquée au secteur économique pour analyser les relations dans lesquelles le principal (celui qui délègue un pouvoir décisionnel) délègue son pouvoir de choix à un second, l'agent ou le mandataire.

La théorie de l'agence trouve son origine dans le fait que l'entreprise n'est pas un acteur unique (notamment du point de vue décisionnel). Elle permet donc de mettre en lumière les différents liens relationnels existant entre les acteurs clés de l'entreprise, notamment entre les décideurs et ceux à qui ils ont accordé un mandat. La théorie de l'agence est également appelée théorie des mandats.La théorie de l'agence est due notamment à Michael Jensen et William Meckling (1976).

La politique de dividende au regard de la théorie de l’agence ou des mandats

La place de la politique de dividende dans le modèle théorique des mandats

Dans ce cadre théorique, la firme est vue comme un noeud de contrats liant principalement dirigeants, actionnaires, et créanciers. Or, la politique des dividendes est aussi affectée par les problèmes d’agence entre les trois parties prenantes mentionnées ci-dessus. Par exemple, la littérature montre qu’en cas de difficultés financières, la distribution des dividendes peut engendrer un transfert de richesse des créanciers vers les actionnaires.

Dans la théorie de l’agence, l’objectif de la politique de dividendes est de réduire la marge de manoeuvre des dirigeants en les privant d’une partie des flux de trésorerie générés par l’entreprise.

C’est donc un moyen de « discipliner » les dirigeants afin de les contraindre à agir dans l’intérêt des actionnaires.

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L’impact d’une politique de dividendes élevée

Si les dirigeants doivent distribuer un niveau élevé de dividendes, ils devront financer les projets de développement intéressants en ayant recours aux financements externes : la dette et les fonds propres. Cette dépendance à la décision des pourvoyeurs de fonds peut donc être perçue comme :

une réduction de la marge de manœuvre laissée aux dirigeants (obligation de rendre des comptes, les emprunts supplémentaires nécessitant alors la mise en oeuvre d’une procédure d’audit et de révision dans la société, dans ce cas le dividende est considéré comme un moyen de contrôle de la gestion des dirigeants par les actionnaires.) ;

une incitation à ne chercher que des projets à rentabilité élevée.

Les limites de cette approche théorique

Concrètement, le recours à des financements externes ne va pas sans poser des problèmes en termes de coûts et de délais et autres rigidités (clauses de protection ou covenants), ce qui réduit considérablement l’application de cette analyse.

III- Les affectations possibles de la richesse aux actionnaires :

Certaines entreprises distribuent à leurs actionnaires des dividendes réguliers et élevés. D’autres entreprises se contentent de racheter leurs propres actions. Enfin, certaines entreprises ne distribuent rien a leurs actionnaires.

Lorsqu’une entreprise dispose de flux de trésorerie disponible élevés, celle-ci doit décider de leur affectation. Il n’y a que deux possibilités. Si l’entreprise dispose d’opportunités d’investissement rentables, les flux peuvent servir a financer de nouveaux projets et accroitre la valeur de l’entreprise. C’est souvent la solution retenue par les entreprises jeunes et en forte croissance ; qui réinvestissent une large part de leurs profits. En l’absence d’investissement à financer ; ou lorsque les flux de trésorerie disponibles dépassent le montant des investissements, ce qui est le cas de la plupart des entreprises matures et rentables, ces flux de trésorerie peuvent être utilisés pour augmenter la trésorerie de l’entreprise ou être distribués aux actionnaires.

La politique de dividende insiste sur les imperfections de marché qui l’influencent (fiscalité, conflits d’agence, couts de transactions, asymétries d’informations).

I- La redistribution de richesse aux actionnaires :1- Le versement de dividendes :

Les dividendes constituent une affectation possible des flux de trésorerie disponibles de l’entreprise. Ils se traduisent par un transfert de capitaux de l’entreprise vers les actionnaires.

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Les dividendes ne peuvent pas dépasser le bénéfice distribuable de l’entreprise.

Ainsi, on observe plusieurs faits marquants aux politiques de dividendes des entreprises :

Les dividendes semblent suivre l’évolution des bénéfices mais avec un certain retard ; cela signifie que des hausses de bénéfices sont suivies d’augmentations de dividendes et que des baisses de dividendes apparaissent parfois après des baisses dans les profits.

Les dividendes sont stables parce que les firmes sont habituellement réticentes à changer le niveau de dividendes

On remarque ainsi un lissage dans la tendance qu’ont les dividendes de suivre l’évolution des profits.

2- Les rachats d’action :

Pour rendre à ses actionnaires tout ou partie des flux de trésorerie disponible, l’entreprise peut également racheter une partie de ses propres action.

Lorsqu’une entreprise souhaite modifier la structure de son actionnariat, elle peut mettre en place un plan de rachat d’actions qui doit être approuvé par l’assemblée générale. Le programme précise les modalités et les conséquences de l’opération :

Pourcentage de capital visé. Durée de l’opération. Financement du rachat des actions (dette ou trésorerie disponible) Conséquences du programme, en termes de structure financière, de bénéfice

par action et e fiscalité

L’entreprise n’est pas obligée de racheter le nombre maximal d’actions prévu par le programme.

Une fois l’accord des actionnaires obtenu ; l’entreprise peut lancer une offre publique de rachat d’actions, cela revient a proposé de racheter a un prix déterminé une quantité définie d’actions pendant une période.

L’entreprise peut également procéder à un achat d’actions au fil de l’eau, également appelé ramassage en bourse. Grace à cette méthode, l’entreprise peut racheter progressivement ses actions sur le marché, au prix du marché, comme n’importe quel autre investisseur.

Une entreprise peut acheter directement les actions détenues par un actionnaire spécifique, on parle alors de rachat de bloc .le prix d’achat est négocié directement avec l’actionnaire en question.

II- Cas particulier de politique de distribution : (les dividendes en actions)

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Une entreprise peut décider de verser un dividende en actions, et non en numéraire. En effet, l’entreprise peut décider de donner gratuitement une ou plusieurs actions à chacun de ses actionnaires.

Le versement d’un dividende en actions fournit aux actionnaires de nouvelles actions de la firme sans aucun cout. Lorsqu’une entreprise verse un dividende en actions, elle n’a pas à décaisser de liquidités. La valeur de marché de ces actifs reste donc inchangée.la seule variable affectée par le versement d’un dividende en actions est le nombre d’actions émises par l’entreprise qui augmente.de ce fait, le cours des actions baisse, sous l’effet mécanique de la dilution entrainée par l’augmentation du nombre d’actions.

Contrairement aux dividendes en numéraire, les dividendes en actions ne sont pas soumis a l’impôt. Pour les actionnaires comme pour les entreprises, la distribution d’actions gratuites n’a donc aucune conséquence financière. le nombre d’actions augmente en proportion du dividende octroyé, tandis que le prix des actions baisse pour compenser exactement cet accroissement du volume des titres.

Application :

Le cas pratique : sur un échantillon de 13 sociétés cotées la bourse de Casablanca

A travers cette illustration on cherche à répondre à la question suivante : Est-ce que réellement la politique de dividende impacte l’appréciation de la valeur des sociétés cotées à la bourse de Casablanca ?

On remarque que la demande sur les actions des sociétés qui distribuent leurs dividendes a varié positivement. Vu que les investisseurs préfèrent plus de dividendes que moins de

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dividende et sur tout des sociétés ayant un revenu stable car ca leur garantie un rendement continue a long terme, mais il y a des exceptions (comme le cas de axa crédit et société nationale d’électrolyse et de pétrochimie) , car la politique de dividende n’est pas le seul facteur influençant la valeur de l’entreprise,

Pour la société nationale d’électrolyse et de pétrochimie, on a pu constater qu’elle pratique une politique d’absence de distribution pourtant elle a connu une forte évolution dans cette période, car il s’agit d’un effet de luxe ou de snobisme, mais c un cas très rare vu que ni les actionnaires ni les sociétés ne peuvent permettre de retenir la totalité des bénéfices dans les réserves

Conclusion

Les dividendes constituent une composante importante de la rentabilité c’est un élément fondamentale dans l’évaluation de l’entreprise par le marché.

Il existe plusieurs théories parfois contradictoires il reste au dirigeant de choisir l’une des pratiques de dividende adéquate qui aide de refléter et augmenter sa valeur dans le marché.