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LA PRESSE EN REVUE... Gérard Diez La Presse en Revue vendredi 6 mars 2015 SOMMAIRE 1) Fifi s’énerve un peu ! 2) Encore en baisse le tandem 3) Un « diagnostic … » 4) 10 % le chiffre de l’année 2014 5) Pendant ce temps 6) La résurrection 7) Marine Le Pen avec des groupuscules néofascistes à Rome 8) Elle ne rigole pas… I) Départementales 2015 : pour Fillon, Hollande fait le jeu du Front national Pour Fillon, Hollande fait le jeu du Front national en voulant arracher les voix du FN. © JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP

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LA PRESSE EN REVUE...

Gérard Diez La Presse en Revue

vendredi 6 mars 2015

SOMMAIRE

1) Fifi s’énerve un peu !2) Encore en baisse le tandem 3) Un « diagnostic … »4) 10 % le chiffre de l’année 20145) Pendant ce temps6) La résurrection7) Marine Le Pen avec des groupuscules

néofascistes à Rome8) Elle ne rigole pas…

I) Départementales 2015 : pour Fillon, Hollande fait le jeu du Front national

Pour Fillon, Hollande fait le jeu du Front national en voulant arracher les voix du FN. © JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP

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LAPRESSEENREVUE.EU

L'ancien Premier ministre accuse le président de la République de faire monter le FN de plusieurs points en voulant arracher les électeurs du parti nationaliste.

Source AFP

François Fillon, ancien Premier ministre UMP, a accusé jeudi sur RCJ le président François Hollande de "faire monter le Front national de plusieurs points" quand il parle d'"arracher" les électeurs à ce parti. "Lorsque le président de la République prend la parole pour expliquer qu'il va arracher les électeurs au Front national, il fait monter le Front national de plusieurs points, parce que ce n'est pas ce que les Français attendent" de lui, a affirmé François Fillon. Selon lui, François Hollande "ferait mieux de s'occuper de la politique française et ferait beaucoup mieux d'apporter des réponses aux questions que les Français se posent".

À l'UMP, "il ne faut pas passer tout notre temps" à parler du FN "mais passer tout notre temps à convaincre les électeurs que notre programme est le meilleur", a insisté François Fillon, qui avait jugé "réductrice" la formule "FNPS" employée par Nicolas Sarkozy. Il a également regretté que "le monde politique et le monde médiatique" mettent "le Front national au coeur de tous les débats". François Fillon a également estimé que les sondages, qui placent tous le FN largement en tête au premier tour des élections départementales (22 et 29 mars), étaient "biaisés". Alors que ces élections sont locales, donc de proximité, et non nationales, les personnes sondées le sont sur des "étiquettes et non sur des personnes"', a-t-il expliqué. François Hollande a affirmé vouloir "arracher" les électeurs du Front national pour "leur parler et les convaincre", à l'approche des élections départementales.

II) Hollande-Valls, plus dure est la rechute !

La cote de confiance du Premier ministre recule de six points pendant que celle du président s'effrite d'un point. Inquiétant, à 15 jours des départementales...

Selon un sondage TNS Sofres pour "Le Figaro Magazine", François Hollande recule d'un point de confiance à 22 % tandis que Manuel Valls

dévisse de 6 points, à 42 %. © PHILIPPE WOJAZER / POOL / AFP

L'hirondelle sondagière ne fait pas le printemps de la popularité. Six semaines après les attentats de Paris, la cote de l'exécutif repart à la baisse. François Hollande recule d'un point de confiance à 22 % tandis que Manuel Valls dévisse de 6 points à 42 %. Selon un sondage TNS Sofres pour Le Figaro Magazine, les deux hommes déçoivent surtout dans leur électorat. Le chef de l'État perd 6 points chez les sympathisants, 5 chez les Verts et 1 au PS. Pour le Premier ministre, le décrochage est spectaculaire chez les 50-64 ans (- 2), chez les commerçants, artisans et chefs d'entreprise (- 13) et chez les cadres (- 16). En revanche, celui-ci fait une percée chez les professions intermédiaires avec une cote de confiance qui fait un bond de 17 points. Sans doute paye-t-il à la hausse comme à la baisse les contrecoups de la loi Macron.

Le classement de la cote d'avenir des personnalités est toujours dominé par Alain Juppé (42 %, + 1) et Nicolas Sarkozy (33 %, - 1). L'ancien chef de l'État reste le plus populaire à droite (61 %, - 1), mais le maire de Bordeaux progresse de 8 points en un mois à 56 %... À noter que Juppé fait une percée chez les sympathisants FN. Avec 36 %, il gagne 6 points tandis que Sarkozy perd 6 points à 39 %...

Peu ou prou, le paysage politique retrouve son visage d'avant le 11 janvier. L'esprit "Charlie" n'est décidément plus dans tous les esprits...

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III) L’Etat et les maires se penchent sur les finances locales

PARIS (Reuters) - L'Association des maires de France (AMF) a obtenu jeudi du Premier ministre Manuel Valls le concours du gouvernement pour établir un "diagnostic partagé" de l'évolution des dépenses et recettes de leurs collectivités, dont la gestion a souvent été épinglée.

"La réalisation de ce diagnostic se fondera en particulier sur les chiffres définitifs de l’exécution budgétaire 2014, qui seront connus en avril, ainsi que sur l’analyse des budgets prévisionnels 2015 des communes et des intercommunalités qui sont en cours d’adoption", indique Matignon dans un communiqué.

"Il permettra ainsi de disposer d’analyses précises sur l’évolution des recettes et des dépenses de fonctionnement et d’investissement" du bloc communal (communes et intercommunalités) en vue d'un nouveau rendez-vous avec le Premier ministre fin mai.

Ce communiqué a été publié à l'issue d'une rencontre entre Manuel Valls et les dirigeants de l'AMF, dont son président UMP François Baroin et son vice-président PS André Laignel, venus réclamer un étalement de la baisse des dotations de l'Etat aux collectivités locales.

Sur l'effort global de 21 milliards d'euros prévu en 2015 sur les finances publiques, la contribution de ces dernières a été fixée à 3,7 milliards d'euros, dont deux milliards pour le seul bloc communal.

Amorcée l'an passé, cette baisse, qui prend la forme d'une baisse des dotations de l'Etat, atteindra en cumulé 15,7 milliards d'euros sur la durée du quinquennat, un manque à gagner conséquent alors que les communes contribuent pour plus de 60% à l'investissement public local.

L'AMF estime qu'une telle baisse ne sera compensée que par un coup de frein aux investissements, faute de pouvoir l'être par la fiscalité, et serait lourde de conséquences pour l'emploi dans un secteur comme les travaux

Elle mettrait aussi à mal les finances des communes, dont un millier pourraient basculer en situation d'autofinancement négatif cette année, beaucoup plus dans les années à venir.Les maires réclament de longue date à l'Etat une

étude sur l'évolution de leurs finances en affirmant que, contrairement à ce que l'on peut lire dans les rapports de la Cour des comptes, leur responsabilité dans les dérives constatées est limitée.

Le ministre des Finances Michel Sapin a estimé de son côté que la baisse des investissements attendue cette année n'avait aucun lien avec la baisse des dotations mais tenait à leur niveau élevé de 2014, une année d'élections municipales.

"S'il y aura une diminution importante des investissements dans les collectivités locales, et en particulier le bloc communal, par rapport à 2014, c'est le fruit des élections comme pour toutes les années électorales", a-t-il dit au cours d'un point de presse avant la rencontre de Matignon.

boursorama.com

(Yann Le Guernigou, avec Jean-Baptiste Vey, édité par Yves Clarisse)

IV) France : le chômage a atteint 10% fin 2014

Claude Fouquet / Journaliste

Le chômage toujours en hausse sur 2014 - DR

Le taux de chômage en métropole, au sens du BIT, a atteint 10 % en fin d’année, selon l’Insee. Il retrouve son niveau de la mi-2013. Au total, les statisticiens publics comptabilisent 2,877 millions de chômeurs en métropole à la fin de 2014.

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Le chômage a poursuivi sa hausse au 4e trimestre 2014, selon les chiffres publiés ce jeudi par l’Insee . En métropole, il progresse ainsi de 0,1% atteignant la barre symbolique des 10 % (+0,1 pt). En tenant compte de l’outremer, il augmente aussi de 0,1 point et atteint désormais 10,4%.

Sur un an, la hausse du chômage est beaucoup plus importante. Avec une progression de 0,4 point pendant l’année, le taux de chômage, mesuré par l’Insee selon les normes du Bureau international du travail (BIT), retrouve son niveau de la mi-2013 en métropole. En incluant l’outremer, il progresse de 0,3 point sur un an.

Une annonce qui constitue une mauvaise nouvelle pour le gouvernement qui espérait toujours, même s'il l'affirmait moins fort, maintenir le taux "en dessous de 10% de chômage" en métropole. Au total, l’Insee a comptabilisé, fin 2014, 2,877 millions de chômeurs en métropole.

1,4 million de personnes non comptabilisées souhaitent un emploi

Par ailleurs, précise l’Insee, « en France métropolitaine, parmi les personnes inactives au sens du BIT, 1,4 million souhaitent un emploi sans être comptées dans la population des personnes au chômage au sens du BIT ».

Le nombre de ces personnes que les experts du marché du travail décrivent comme le « halo autour du chômage », a progressé tout au long de l’année. L’insee en comptait ainsi 20.000 ,de plus sur le seul dernier trimestre et 78 000 sur l’ensemble de l’année.

Définition du chômeur au sens du BIT

En application de la définition internationale adoptée en 1982 par le Bureau international du travail (BIT), un chômeur est une personne en âge de travailler (15 ans ou plus) qui répond simultanément à trois conditions :- être sans emploi, c’est à dire ne pas avoir travaillé au moins une heure durant une semaine de référence ;- être disponible pour prendre un emploi dans les 15 jours ;- avoir cherché activement un emploi dans le mois précédent ou en avoir trouvé un qui commence dans moins de trois mois.

lesechos.fr

V) CAC 40 : nette hausse des profits en 2014

Marina Alcaraz / Journaliste

INFOGRAPHIE - Les dépréciations d’actifs sont restées limitées. Les stars de la cote devraient profiter pleinement de l’effet de la baisse de l’euro, du pétrole et des taux cette année.

La crise qui a pesé sur les profits depuis plusieurs années, semble bel et bien finie. Pour la première fois depuis 2010, les résultats du CAC 40 sont en progression. Et, quelle hausse ! + 37 % . Certes, cette croissance spectaculaire est avant tout portée par quelques groupes, dont GDF Suez, mais elle marque un vrai retournement de tendance. Revue de détail.

1- Des résultats en nette hausse, des dépréciations moindres

Avec Carrefour et Gémalto, ce matin, les résultats nets cumulés des groupes du CAC 40 atteignent en 2014 64,4 milliards d’euros, d’après les calculs de Ricol Lasteyrie Corporate Finance pour Les Echos.

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« La nette croissance des résultats est due avant tout à des éléments exceptionnels, tels des cessions, et à la baisse des dépréciations », résume Sonia Bonnet-Bernard, associée gérante du cabine. Elle cite par exemple la plus value réalisée par LVMH liée la cession de sa participation dans Hermès à ses actionnaires ou encore la vente de Galderma par L’Oréal.

Ainsi, les résultats d’exploitation (hors financières), qui ne comprennent pas les résultats exceptionnels, n’ont monté « que » d’environ 10 %.

Parallèlement, les dépréciations sont restées limitées. Certes, quelques stars de la cote comme Total en ont annoncé, mais on reste loin des années noires passées. En 2013, les dépréciations d’actifs avaient atteint un record de presque 24 milliards d’euros, pour les groupes de l’indice.

Une grande partie des dépréciations a été le fait de GDF Suez, qui est ainsi passé d’une nette perte en 2013 à un profit en 2014. Sans l’énergéticien, les résultats nets auraient grimpé de moins de 10%.

2 - Les traditionnels poids lourds du CAC souffrent

Fait notable, plusieurs poids lourds de la cote ont vu leurs bénéfices s’écrouler cette année, ce qui rend d’autant plus remarquable la hausse des profits de l’ensemble du CAC 40. Ainsi, BNP Paribas a enregistré un déclin de 97% de ses résultats, à cause de l’amende hors norme (9 milliards de dollars) infligée par les autorités américaines pour non respect d’embargos économiques.

Mais c’est surtout Total qui constitue la plus grosse surprise. Son bénéfice net a plongé de 62 % à 3,2 milliards d’euros, sur fond de recul du baril, si bien que le géant pétrolier, historiquement en tête du palmarès des profits (1), n’est plus sur cette première marche. LVMH le supplante. « Mais ce bouleversement semble avant tout conjoncturel, car il y a, à l’inverse, d’importantes plus-values chez certains autres grands groupes. En outre, Total a légèrement augmenté son dividende, ce qui est de bon augure », souligne Alban Eyssette, associé chez Ricol Lasteyrie.

A l’inverse, plusieurs valeurs cycliques qui avaient souffert les années précédentes relèvent la tête. Ainsi, Alcatel-Lucent voit sa perte diminuer, tout comme ArcelorMittal. Renaut a vu son résultat tripler. « On a commencé à voir des

frémissements de reprise sur l’activité, qui sont favorables aux cycliques. En outre, ce sont des sociétés souvent exposées au dollar, qui devraient donc bénéficier de la baisse de l’euro », souligne Romain Boscher, directeur de la gestion actions d’Amundi.

3 - Des chiffres d’affaires quasi stables

Les revenus des groupes du CAC 40 sont quasi stables, en léger recul de 0,5% à 1235 milliards d’euros. « L’environnement économiques reste relativement morose en Europe (qui représentait 62% des CA 2013, NDLR), mais la croissance reste significative dans la plupart des pays émergents. Et les Etats-Unis tirent l’activité, reprend Alban Eyssette. Toutefois l’atonie des chiffres d’affaires est avant tout lié à l’évolution des changes  ».Et, en effet, la croissance organique pour les 26 groupes du CAC 40 pour lesquels Ricol lasteyrie avaient pu extraire des données, est de 0,7 % ....

Et, en effet, la croissance organique pour les 26 groupes du CAC 40 pour lesquels Ricol lasteyrie avaient pu extraire des données, est de 0,7%. « Les discours des Pdg varient beaucoup selon l’exposition géographique des groupes », observe Romain Boscher.

L’effet devises a d’ailleurs été au cœur des discours des patrons des stars de la cote , comme en témoigne les propos de Jean-Paul Agon, pdg de L’Oréal, par exemple. «Depuis de nombreuses années, nous avons été handicapés par la force de l’euro et, maintenant, il semble que le vent tourne. Nous entendons tirer le meilleur parti de cet effet monétaire très positif qui va nous aider à réaliser une belle hausse de nos bénéfices et de nos ventes en 2015», at-il déclaré.

« La baisse de l’euro a commencé à se voir dans les résultats de la fin 2014 et portera tous ses fruits en 2015. Une baisse de 10 % de la monnaie unique - contre un panier de devises- peut théoriquement entraîner une hausse équivalente des profits », souligne Romain Boscher.4 - Les discours commencent à afficher des signes de confiance

Les discours sur l’avenir des Pdg commencent à montrer quelques signes d’espoir . Certes, on est loin de l’euphorie, mais bon nombre de groupes anticipent une année 2015 meilleure. On observe des confirmations d’objectifs, des relèvements de prévisions ou même simplement des inflexions dans le discours dans des secteurs très divers, par

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exemple chez Air Liquide, Capgemini, Unibail-Rodamco, L’Oréal, Essilor, Lafarge, Renault, Technip etc.

« Depuis quelques mois, on observe des révisions en hausse des estimations de résultat des analystes, pour la zone euro ce que l’on n’avait pas vu depuis plusieurs années. C’est un net point d’inflexion  », observe Romain Boscher. Ils tablent sur une croissance des bénéfices par action d’environ 15% en zone euro en 2015. « Cela est dû à des effets de base, un effet de rattrapage - les résultats restant inférieurs à ceux du pic de 2007 -, à la baisse de l’euro, mais aussi du pétrole et des taux ».

Selon les estimations d’Amundi, le recul des taux d’emprunt des entreprises devrait permettre une hausse des profits de l’ordre de 2 à 3% par an, pour les prochaines années.

Toutefois, une certaine prudence reste de mise, comme en atteste l’attachement de plusieurs chefs d’entreprise au contrôle des coûts. Plusieurs évoquent des projets de réduction de dépenses, à l’image de Michelin, EDF, Orange, Total, GDF Suez

(1) Au moins depuis 2005

lesechos.fr

VI) 1995 - 2015 : et Juppé ressuscita (à gauche)

Par L' Obs

Honni par la gauche il y a 20 ans, le maire de Bordeaux séduit aujourd'hui jusque dans les rangs des électeurs de François Hollande. Une résurrection stupéfiante !

Ce n'est pas un parti, pas plus un canal, même clandestin, et pas davantage un énième courant de la famille socialiste. Juste un état d'esprit. La gauche germanopratine frémit, frissonne, frétille. D'étranges réflexions courent les dîners en ville.

"Vous avez vu ce Juppé ? Il est pas mal, finalement…" "Il a changé, non ?" "Je me demande si je ne vais pas voter pour lui…"

Alain Juppé sur le tournage de "la Fin de la nuit" de Lucas Belvaux avec les producteurs du téléfilm Georges-Marc Benamou et Jérôme Clément, le 5

décembre 2014 à Bordeaux. (Thomas Sanson)

Incroyable, Alain Juppé est à la mode ! Ce n'est pas encore tout à fait la "juppémania", certes, mais le "meilleur d'entre nous" et fils préféré de Jacques Chirac s'en va désormais séduire jusque dans les rangs des électeurs de Hollande en 2012. Déçus, inquiets, meurtris, beaucoup d'entre eux confessent être prêts à se tourner en 2017 vers le messie déplumé de 69 ans venu du Sud-Ouest.Le recours

Etiquetons ce mouvement d'humeur d'un drôle d'oxymore : voici venir la "gauche Juppé". Ou plutôt "la gauche Juppé, si jamais…" ou "la gauche Juppé, au cas où…". "Au cas où", évidemment, l'épouvantail Sarkozy serait sur le point de réussir son come-back. Et "si jamais", bien sûr, la menace lepéniste se précisait.

Bref, Juppé fait figure de recours si le candidat socialiste ne parvenait pas à se qualifier pour le second tour de la présidentielle. Dans ce triste cas de figure, autant l'électeur de gauche clamant qu'il glissera un bulletin au nom de Nicolas Sarkozy pour faire barrage à Marine Le Pen se fait rare, autant le même répète haut et fort qu'il votera Juppé. Sans états d'âme.

Prix Goncourt 2007 avec "Alabama Song", l'écrivain Gilles Leroy résume :

“ Il incarne une droite éclairée, cultivée, humaniste. Ça m'embêterait beaucoup d'avoir à voter pour lui au second tour, mais dans le cas d'un duel UMP-FN, je me déplacerais. Alors que pour Sarkozy, non : je ne vois plus la différence

Le comédien Pierre Arditi abonde. Au second tour, s'il le faut, "ce sera Juppé, bien sûr ! A chaque moment de tension, cet homme-là récuse

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les postures politiciennes et sait prendre une hauteur de vue bienvenue et apaisante". N'en jetez plus ! Leroy, Ribes, Arditi et les autres, tous les autres, racontent leurs "copains" réalisateurs, écrivains ou comédiens qui avouent désormais, du bout des lèvres, en fin de repas : "Oui, pour moi, ce sera Juppé…"

Fidèle lieutenant du maire de Bordeaux, l'ancien ministre Benoist Apparu a recueilli une confession plus étonnante encore :

“ Des offres de services, on en reçoit beaucoup. Mais récemment, c'est carrément un député socialiste, oui un député, qui m'a dit : 'Je suis prêt à vous donner un coup de main…' Je n'en suis pas revenu !"

Apparu préfère taire le nom de sa recrue. Mais il admet que le fondateur de l'UMP séduit la gauche bourgeoise et modérée. Le député-maire de Châlons-en-Champagne égrène :

“ Des chefs d'entreprise, des artistes, des universitaires, mais aussi des cadres moyens et des profs."

Ancien record d'impopularité

Il faut bien l'avouer : cette résurrection a quelque chose de stupéfiant. Il y a vingt ans, en 1995, Alain Juppé était en effet l'homme le plus détesté du pays. Ou presque. C'était en tout cas le plus détesté de la gauche. Un pays bloqué pendant un mois, les plus grandes grèves depuis 1968, des centaines de milliers de personnes dans les rues. Beau bilan que celui d'un Premier ministre "droit dans ses bottes" qui désespérait jusqu'à ses derniers fidèles.

(Le 16 décembre 1995 à Paris, des dizaines de milliers de manifestants défilent pour le retrait du plan Juppé de réforme du système de

prévoyance sociale. Crédit : AFP PHOTO)

Un déménagement à la cloche de bois, pour cause de favoritisme, quand il fut obligé de quitter dare-dare un logement appartenant au domaine privé de la ville de Paris, et quelques sorties pour fustiger "la mauvaise graisse" de la fonction publique ou moquer la décrépitude de Thomson au moment d'en lancer la privatisation – "Thomson ne vaut rien, tout juste 1 franc symbolique" – avaient achevé de brosser le profil d'un personnage arrogant. Et de le lester d'une impopularité record qui allait conduire au désastre de la dissolution ratée du printemps 1997.

Ressuscité

20 ans après, voilà le ressuscité paré de toutes les qualités : "droit" et "honnête", il a poussé le sens de l'honneur jusqu'à "la fermer, avaler sa salive et encaisser plutôt que de balancer lorsqu'il a été condamné pour d'autres", selon l'expression de Pierre Arditi, lors de l'affaire des emplois fictifs de la Ville de Paris. Un autre certifie que Juppé n'est "absolument pas intéressé par l'argent. Il s'en fout complètement".

Et plusieurs lui reconnaissent même un grand… sens de l'humour ! Si, si. Il y a un an, alors qu'il venait d'élever Pierre Arditi au rang d'ambassadeur de la Cité des Civilisations du Vin de Bordeaux, Juppé s'est approché du comédien pour poser à ses côtés lors de la photo célébrant l'événement et lui a lancé :

“ Mon pauvre, pour vous, maintenant, les ennuis vont commencer…"

Juppé n'est pourtant plus infréquentable à gauche.

(Pierre Arditi, ici en novembre 2013, ne votera Juppé que si la gauche n'est pas présente au second tour de la présidentielle. Crédit : Florent Fatin)

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Les amis de la "deuxième gauche"

Les plus indulgents de ses supporters venus de l'autre rive sont aujourd'hui ceux qui, déjà à l'époque, il y a 20 ans, avaient eu les yeux de Chimène pour son audace réformatrice. Le romancier Erik Orsenna, jadis conseiller culturel de François Mitterrand, est de ceux-là. Il connaît précisément Juppé depuis 1995.

A l'époque, "quelques gens de gauche avaient dit qu'il s'agissait de bonnes réformes. J'avais signé une tribune en ce sens", raconte Orsenna. Une fois le texte publié, Juppé l'avait aussitôt appelé, remercié et convié à venir le voir à Matignon.

Depuis, les deux hommes n'ont jamais rompu. Ils se sont notamment côtoyés en 2009 au sein de la commission sur le grand emprunt que le maire de Bordeaux coprésidait avec Michel Rocard. Orsenna a conservé le souvenir d'échanges "absolument passionnants", de "discussions d'une grande hauteur de vues".

Juppé consulte encore de temps à autre l'écrivain, prix Goncourt 1988, qui se mobilise désormais pour défendre les ressources de la planète en eau.

A l'invitation du maire, Orsenna a récemment fait le pèlerinage de Bordeaux pour aller y prononcer une conférence sur le sujet. Résultat, si l'écrivain assure que "le temps des écuries" politiques est désormais fini pour lui, il précise aussitôt être "totalement disponible pour travailler sur des dossiers clés" avec Juppé.

Il n'est pas le seul. Car si les grandes grèves de décembre 1995 avaient marqué le summum de l'impopularité de Juppé à gauche, elles lui avaient aussi valu de s'attirer un réseau d'amitiés au sein de la "deuxième gauche".

Un tissu de relations encore fécond, susceptible de reprendre du service maintenant que Juppé vise ouvertement l'Elysée.

A l'époque, emmenée par Nicole Notat, la CFDT avait adoubé son volontarisme et applaudi son ambition de réformer la Sécu. D'autres, issus des rangs de cette même gauche réformiste aujourd'hui taxée de "sociale-libérale", l'avaient assuré de leur fidélité.

C'est le cas de Jérôme Clément, ancien conseiller de Pierre Mauroy, puis président d'Arte, copain de jeunesse d'Alain Juppé. Les deux hommes sont devenus amis lors de leur khâgne commune et ne se sont jamais perdus de vue depuis.

(Les deux anciens Premiers ministres Michel Rocard et Alain Juppé ont coprésidé la commission sur le grand emprunt, en 2009. Crédit : Marzari/

SIPA)

"Démocrate à l'américaine"

Par son intermédiaire, le maire de Bordeaux a noué des liens avec Régis Debray ou Louis Gallois. En 1981, au sein de la première promotion des Young Leaders, ces séminaires pour "jeunes dirigeants à fort potentiel de leadership" organisés par la Fondation franco-américaine, il s'était aussi rapproché du journaliste Bernard Guetta, de l'essayiste Jean-Claude Guillebaud ou encore d'Alain Minc.

Ce dernier s'est rangé mi-janvier très officiellement derrière les ambitions présidentielles d'Alain Juppé. Echaudé par la radicalisation de Nicolas Sarkozy dont il juge le retour voué à l'échec, Minc plaide avec chaleur la cause de son "ancien patron à l'inspection des Finances" :

“ C’est le seul qui rassemble assez largement, à droite comme à gauche, pour battre à coup sûr Marine Le Pen au second tour de la présidentielle."

Le raisonnement est imparable. Même la belle-fille de Minc, pourtant mélenchoniste sur les bords, serait prête à voter Juppé dès la primaire pour écarter Sarkozy, c'est dire si le maire de Bordeaux séduit bien au-delà de son camp.

"Il a un vrai sens de l'Etat et est inflexible contre le Front national", confie un intellectuel classé à gauche qui lui a téléphoné pour lui proposer ses services. Flatté, Juppé s'est amusé :

“ Vous êtes beaucoup moins compromettant pour moi que François Bayrou…"

C'est peut-être parce qu'elle fut elle-même vaguement rocardienne et proche de Christian

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Blanc que Virginie Calmels, l'ex-patronne d'Endemol devenue première adjointe de Juppé à Bordeaux, comprend l'attrait que son patron suscite à gauche. Non encartée à l'UMP, elle se définit comme "démocrate" au sens américain du terme et fait de Juppé "l'incarnation française du démocrate à l'américaine" :

“ Il est libéral, veut faire souffler un vent de liberté sur les entreprises mais en parallèle il est très attaché aux fonctions régaliennes de l'Etat, prône un libéralisme tempéré et régulé et veut préserver notre système de solidarité sociale ».

Eviter d'en rajouter

Evidemment, au vu de l'intensité de la guerre qui s'ouvre à droite avec Nicolas Sarkozy, les juppéistes n'encouragent pas leur champion à afficher, pour l'heure, ses amitiés à gauche. Inutile d'en rajouter alors que Juppé se fait déjà siffler par des salles entières de militants UMP à chaque fois qu'il ose blasphémer en lâchant le nom honni de François Bayrou ou évoquer l'existence du centre.

Certes, Juppé sait que pour battre Nicolas Sarkozy à la primaire, il lui faudra mobiliser bien au-delà du cercle étroit des sympathisants les plus droitiers. C'est un scrutin à trois millions d'électeurs qu'il vise, comme celui du PS à l'automne 2011, pas un vote rabougri mobilisant moins d'un million de personnes.

Il n'empêche qu'à l'amorce du début des hostilités, afficher ses "mauvaises fréquentations" de gauche pourrait être du plus mauvais effet auprès du sympathisant UMP radicalisé invité à se choisir un chef de droite, un vrai ! Benoist Apparu résume :

“ Il ne faut pas qu'il apparaisse comme le candidat des bobos ou, pis, comme un suppôt des gauchistes."

Celui-ci, qui connaît "son" Juppé, se rassure vite : "Ce ne sera pas sorcier puisqu'il est un homme de droite qui croit à l'ordre et à l'autorité." Virginie Calmels confirme en écho :

“ Nous ne sommes pas dans une démarche délibérée de séduction de la gauche."

L'ancien Premier ministre a une vraie culture de droite. Il apprécie Roger Nimier, Paul Morand et Marcel Aymé. Il préfère en tout cas ces plumes-là

à celle de… Bernard-Henri Lévy. Le maire de Bordeaux déteste BHL depuis que ce dernier a incité Nicolas Sarkozy à dépasser les recommandations du Conseil de Sécurité de l'ONU pour renverser le régime de Kadhafi. Alors ministre des Affaires étrangères, Juppé recommandait, lui, une intervention limitée pour éviter les massacres de Benghazi. Le chaos qui règne depuis dans la région ne le réconciliera pas de sitôt avec l'homme à la chemise blanche.

nouvelobs.com-Renaud Dély, Marie Guichoux et Grégoire Leménager

VII) Marine Le Pen apporte son soutien à un rassemblement d'extrémistes italiens

Par Marine Turchi et Mathilde Auvillain

Marine Le Pen est intervenue par une vidéo de soutien dans un grand rassemblement organisé par la Ligue du Nord, à Rome, le 28 février. Une manifestation où étaient présents des néofascistes italiens de CasaPound, dont l'un des dirigeants a pris la parole à la tribune, des anti-islam allemands de Pegida, ou encore des sympathisants des néonazis grecs d'Aube dorée.

Si Marine Le Pen prend garde à ne pas s’afficher avec des groupuscules néofascistes en France, elle semble prendre moins de précaution à l’étranger. Le 28 février, elle est apparue par le biais d’un message vidéo de soutien dans un grand rassemblement organisé par la Ligue du Nord, à Rome. Dans la foule ce samedi-là, des croix celtiques, une pancarte à l'effigie de Mussolini en bas de l'estrade, les néofascistes italiens de CasaPound, les anti-islam allemands de Pegida, des sympathisants d'Aube dorée, des identitaires français.

N’ayant pu me joindre à vous, je tenais à vous saluer chaleureusement, et à vous adresser ce message de soutien, alors que vous vous êtes massivement mobilisés dans les rues de Rome aujourd’hui, afin de protester contre les politiques mortifères menées dans toute l’Europe. » Dans cette vidéo de près de trois minutes, Marine Le Pen adresse un soutien clair aux manifestants, et

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évoque leurs « combats » communs.

Le message vidéo de Marine Le Pen diffusé sur écrans géants lors du rassemblement de la Ligue du Nord, le 28 février 2015. © Twitter /

Elle fustige « l’Union soviétique européenne », une « prison des peuples », les « vents mauvais de la mondialisation sauvage ». Elle dénonce « la caste mondialiste », « prête à tout pour survivre au détriment de tout un continent condamné au chaos socio-économique ». Elle attaque « l’immigration massive », qui « détériore », selon elle, « une harmonie chèrement acquise au sein de nos sociétés », et « terreau où recrutent les terroristes islamistes ».

La présidente du FN tend la main à ses voisins européens en évoquant « notre légitime et saine rébellion démocratique » face au « diktat des technocrates de Bruxelles ». Et elle apporte un soutien ferme au leader de la Ligue du Nord Matteo Salvini, dont elle s'est rapprochée au fil des mois : « Je vous appelle (...) à vous appuyer sur l’énergie exemplaire et la clairvoyance de notre ami Matteo Salvini afin d’enclencher la reconquête ! »

RENZI A CASA! Messaggio di Marine Le Pen [Roma, 28/02/2015]

http://youtu.be/_YHFK4xRVe4

Sous la houlette du jeune leader de 42 ans, la Ligue renaît de ses cendres, mais en se radicalisant : cette grande manifestation a scellé l'alliance avec les néofascistes de CasaPound et la droite dure Fratelli d’Italia, dont les responsables étaient présents à la tribune. Avec son slogan « Renzi a Casa » (« Renzi, rentre chez toi »), Salvini a fait de l'opposition au gouvernement de Matteo Renzi le mot d'ordre de ce rassemblement.

Devant des milliers de personnes réunies sur la place du Peuple, dans le centre de Rome, il a livré un discours similaire à celui de Marine Le Pen : anti-immigration, anti-euro, anti-Union européenne, pro-russe (« Poutine est un allié contre le terrorisme ») et brouillant les clivages traditionnels (« Droite et gauche n'existent plus désormais »). À la tribune, pas de chemise brune, mais un T-shirt noir qu'il a enfilé par-dessus sa chemise blanche avant de lancer un « appel » clair « aux responsables de la marine et aux garde-côtes : sauvez les vies que vous devez sauver, mais ramenez-les chez eux ! Ramenez-les chez eux ! ».

Matteo Salvini lors de son discours, place du Peuple, à Rome, le 28 février 2015. © Reuters

Ce samedi-là, une partie des militants est bien loin de la « dédiabolisation » qu'affiche Marine Le Pen : drapeaux arborant la croix celtique – devenue le symbole des mouvements néofascistes –, crânes rasés, lunettes noires, et, en bas de l'estrade, une affiche avec un portrait de Mussolini, accompagné du slogan « Salvini, on t'attendait » :

En bas de la tribune, une pancarte avec le portrait de Mussolini. © Reuters

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Dans la foule, des croix celtiques. © Photo du journal italien la Repubblica

Dans la foule, le 28 février. © Photo du journal italien la Repubblica

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Des militants de CasaPound, Aube dorée et Pegida dans la manifestation

Au-delà des militants de la Ligue du Nord, venus en nombre, des membres de mouvements bien plus radicaux ont défilé. Le quotidien italien La Repubblica a révélé, vidéo à l'appui, la participation de sympathisants d'Aube dorée, parti néonazi grec dont l'état-major a été mis en cause pour l'assassinat d'un rappeur antifasciste en 2013.

Quatre-vingt-cinq de ses membres ou sympathisants présumés sont poursuivis depuis un an en Grèce. La totalité de ses députés est sous le coup de poursuites pour appartenance à « une organisation criminelle », conséquence de l'offensive judiciaire menée dans l'affaire du meurtre par l'un de ses membres. Deux de ses militants ont par ailleurs été condamnés en septembre pour une attaque sanglante.

Des militants du mouvement néonazi grec Aube dorée étaient présents dans la manifestation, le 28 février. © Capture d'écran d'une vidéo du

journal italien la Repubblica.

Autre groupuscule sulfureux représenté dans la manifestation : Pegida, un mouvement allemand anti-islam dont le leader a dû se mettre en retrait en janvier après la parution dans la presse d'une photo le montrant grimé en Adolf Hitler et la révélation de propos xénophobes sur les réfugiés. Götz Kubitschek, son représentant, a affirmé à l’agence de presse italienne ANSA avoir été « invité » par Matteo Salvini et a expliqué défiler contre Renzi, « le visage de Merkel en Italie ». À son retour, il a raconté sa visite devant ses partisans à Dresde (voir la vidéo): « La Ligue du Nord a tenu un congrès sur l’identité et la perte d’identité, et ils cherchaient quelqu'un qui pourrait expliquer ce qu’est Pegida. Tout le monde en Italie en a entendu parler, mais peu de gens pouvaient en donner une interprétation. »

Côté français, les responsables du mouvement anti-islam Riposte laïque – qui se rêve en Pegida français – ont rejoint le cortège, ainsi que des militants identitaires, comme le fondateur de la branche niçoise Nissa Rebela, Philippe Vardon.

Mais le rassemblement a surtout été marqué par la présence active des dirigeants et militants néofascistes de CasaPound. Le vice-président du mouvement, Simone di Stefano, a d'ailleurs pris la parole à la tribune :

Simone di Stefano, le vice-président de CasaPound, a pris la parole. © Facebook / CasaPound

Les militants de CasaPound brandissant leur drapeau rouge. © Facebook / CasaPound

Fondé en décembre 2003 lors de l’occupation d’un immeuble vide à Rome, CasaPound – en référence au poète américain Ezra Pound – est devenu une référence de l’extrême droite radicale en Europe. Inspiré par le néofasciste Gabriele Adinolfi – longtemps exilé à Paris, ce fut une figure des années de plomb –, le mouvement CasaPound s’oppose à « l’invasion » étrangère, tout en offrant des circuits d’entraide réservés aux Italiens.

En décembre 2011, le mouvement avait pris ses distances lorsqu'un de ses sympathisants, Gianluca Casseri, assassinait deux Sénégalais, et en blessait grièvement un troisième sur un marché à Florence avant de se donner la mort peu après.

En France, CasaPound impressionne et reçoit le soutien de personnalités d’extrême droite radicales, comme le pamphlétaire Alain Soral qui s’était dit, lors d’une visite sur place, « très

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admiratif » du « modèle » social du mouvement. Mais la réciproque est aussi vraie, et l'on a vu CasaPound déployer en mai 2013 dans plusieurs villes italiennes des banderoles rendant hommage à l'essayiste français d'extrême droite Dominique Venner, après son suicide dans la cathédrale de Notre-Dame à Paris.

Les militants de CasaPound, craignant une attaque, rassemblés devant leur immeuble, à Rome. © DR

CasaPound continue de battre le pavé. En décembre 2013, plusieurs militants de l'organisation, dont son vice-président, ont été interpellés alors qu'ils tentaient d'arracher le drapeau de l'Union européenne au siège de la représentation européenne, à Rome. Le porte-parole français de l’organisation, Sébastien Magnificat – connu aussi sous le nom de Sébastien de Boëldieu –, est l’un des contacts du conseiller officieux de Marine Le Pen, Frédéric Chatillon, à Rome (lire notre enquête).

Vieil ami de la présidente du FN et prestataire principal du parti, Chatillon possède de solides contacts avec les néofascistes italiens depuis ses années au GUD (Groupe Union Défense). Il a activement participé, avec son bras droit, aux voyages de Marine Le Pen en Italie, en mars et octobre 2011, puis en 2012 (voir ce documentaire à 3'40).

Car la présidente du Front national soigne ses réseaux italiens, et multiplie les visites à ses homologues transalpins. En avril 2014, elle avait rencontré des dirigeants de Fratelli d'Italia-Alleanza Nazionale (FdI-AN), comme s'en était fait l'écho Le Monde.

Matteo Salvini et Marine Le Pen. © dr

Avec Matteo Salvini, l'entente est parfaite depuis leur alliance au parlement européen, scellée en janvier 2014. En novembre, Marine Le Pen l'a d'ailleurs invité au congrès du FN, à Lyon, et s'est affichée en train de danser avec lui dans une discothèque. « C'est un type remarquable » qui « a de très grandes qualités politiques », a-t-elle jugé dans Le Monde. Quant aux propos xénophobes du leader de la Ligue et sa proposition d'instaurer la ségrégation raciale dans le métro à Milan, elle les a expliqués par « une tradition politique » italienne : « En Italie, il y a une liberté de parole plus grande, voire plus de brutalité. »

Au Front national, le directeur du service de presse explique ne pas être au courant de l'intervention vidéo à Rome de Marine Le Pen. Sollicitée via son cabinet, la présidente du FN n'a pas donné suite à notre demande. Interrogée par France Info jeudi, après la publication de cet article, elle a répondu avoir « apporté (son) soutien à la Ligue du Nord » et qu'« il n'y avait pas d'accord du tout ni avec Pegida ni avec les urluberlus d'Aube Dorée. Quand il y a une manifestation de milliers de personnes s'il y a quelques folkloriques qui sont présents, ce n'est évidemment pas de la responsabilité des organisateurs ». Marine Le Pen ne répond pas en revanche sur la présence active de CasaPound.

Son message de soutien a en tout cas été très bien accueilli par la Ligue du Nord. « Pour nous, Marine Le Pen, c'est un exemple, a expliqué à RFI l'eurodéputé Mario Borghezio. Elle parle au peuple, elle fait un discours patriotique. Or nous, nous faisons un discours qui n'est plus partiel, qui ne parle plus d'une vision de droite, du centre, de gauche, mais d'une vision nationale pour l'intérêt de tout le peuple, parce que l'Italie brûle ! »

mediapart.fr

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"Il faut reconsidérer nos personnes âgées comme des citoyens engagés dans la société et non plus comme une charge", estime Rama Yade. Pour cela, l’ancienne secrétaire d’Etat propose un service civique obligatoire pour les seniors, "à partir de l'âge de la retraite jusqu'à la perte d'autonomie", comme elle l'explique dans un communiqué publié sur la page Facebook de son think tank Allons Enfants.

Allons Enfants se dit choqué que "le vieillissement soit si tabou en France" : "Le sujet angoisse les familles et fait peur aux politiques qui l’ont déserté quand ils ne réduisent pas nos 'vieux' à un 'risque', à la dépendance ou à une bombe à retardement financière." La conseillère régionale UDI d'Ile-de-France a lancé son idée à Valence (Drôme) devant la presse régionale.

Rama Yade au 114e Congrès du Parti Radical, le 5 juillet 2014 à Paris

L’ancienne secrétaire d’Etat veut faire contribuer les retraités à des missions solidaires rémunérées "jusqu'à la perte d'autonomie". Et ce n'est pas une blague.

Par Amandine Schmitt

VIII) Service civique pour seniors : "Les retraités ont tout à y gagner"

Le service civique senior de Rama Yade serait obligatoire - ce que souhaite également François Hollande pour les jeunes de 16 à 25 ans. "La retraite n’est pas la fin de la vie, mais le début d’une autre, susceptible de durer encore 30-40 ans", indique Allons Enfants. Les personnes âgées pourraient ainsi consacrer, contre indemnité, quelques heures par semaine "à des missions éducatives, culturelles, sportives ou solidaires".

Pour Rama Yade, ce service civique pourrait augmenter le pouvoir d’achat des retraités, maintenir leur autonomie et encourager la transmission des savoirs.Ne dit-on pas en Afrique qu'un vieillard qui meurt est une bibliothèque qui brûle ?", défend le think tank.

"On mesure le progrès d'une société au traitement réservé à ses vieux", assure Allons Enfants, qui demande au gouvernement d’expérimenter le projet.

Une retraite... sous conditions

Contactée par "l'Obs", Rama Yade explicite son projet : "Les retraités feraient le nombre d'heures qu'ils souhaitent, de quelques heures par semaine à une seule heure, selon la mission choisie". La tâche serait à définir parmi les neuf pôles calqués sur ceux existant dans le service civique des jeunes (Culture et loisir, Développement international et action humanitaire, Education pour tous, Environnement, Intervention d'urgence en cas de crise, Mémoire et citoyenneté, Santé, Solidarité, Sport).

Si ce travail obligatoire permettrait d'arrondir les fins de mois des retraités, Rama Yade va jusqu'à imaginer qu'une partie de la retraite devrait être conditionnée précisément à l’accomplissement de ce service civique. "Le retraité a tout à y gagner : il est indemnisé, gagne en pouvoir d’achat, n'est pas isolé et il a la satisfaction de s'accomplir dans sa vie de citoyen", défend-elle.

“ Nous voulons un nouveau pacte entre les générations", ajoute-t-elle. "On ne peut pas toujours demander aux jeunes de s'engager. Ce n'est pas parce qu'on est retraité qu’on n'est plus un citoyen. Que représente une heure par semaine pour créer du lien social ? Pour ma part, j’espère être encore utile à la société quand j’aurai 75 ans."

Suite : nouvelobs.com/politique/20150305.OBS3927/rama-yade-veut-un-service-civique-obligatoire-pour-les-

seniors.html

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Créteil au siège de la

!

VAL%DE%MARNE!ELECTIONS!DEPARTEMENTALES

!

Les nouveaux articles sont à la suite…

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1) Départementales : le PS Val de Marne menace de ne pas constituer de majorité avec le PCF

Par C.Dubois

Entre le soutien du PCF Val de Marne et du président sortant Christian Favier à la candidate PS dissidente de Fresnes – L’Haÿ-les-

-Roses et la décision du groupe Front de Gauche de voter la motion de censure contre le gouvernement à l’Assemblée nationale, aux côtés de l’UMP et du FN, la coupe est pleine pour le PS du Val de Marne.

« Nous nous battrons jusqu’au bout pour conserver la majorité du Val de Marne à gauche et il n’y aucune ambiguïté sur le fait que nous appellerons à voter pour un candidat PCF s’il est le mieux placé à gauche au second tour, mais nous nous réservons le droit d’être ou non dans la majorité une fois les élections achevées, en fonction de la manière dont se sera déroulée la campagne« , prévient Luc Carvounas, premier fédéral du PS Val de Marne. « Nous préférons, avec Abraham Johnson, président du groupe socialiste et républicain au sein du Conseil général, être un groupe sans délégation d’exécutif mais un groupe qui pèse, ajoute le sénateur-maire PS d’Alfortville, excédé par les dernières prises de position locales et nationales de son allié. Mais je rappelle à mes camarades communistes que les faiseurs de roi dans une assemblée de gauche demain, et ce quel que soit le rapport de force, seront les Socialistes! »

Voilà qui est clairement énoncé. A noter que la prise de position du groupe ne concerne que le PS et pas le MRC, associé au PS au sein du groupe socialiste et républicain du Conseil général.

Eprard dit :19 février 2015 à 1 h 04 minLAMENTABLE !On se fou complètement de l’intérêt des Val de Marnais.Seules les stratégies politiciennes intéressent le va t en guerre Carvounas !Pourtant depuis qu’il est 1 secrétaire du PS 94, son bilan est peu glorieux.Exception faites de son siège au Sénat, qu’il s’est octroyé.

Alfortville, oublie Mr Carvounas qui ne s ‘intéresse qu’à sa personne, et « son »parti. Rien à cirer du reste, comme le démontre ses déclarations ici.

ST dit :19 février 2015 à 9 h 19 min

Ah Mr Carvounas… La menace par la l’ultimatum et le chantage. Au passage faudrait lui préciser que dans une République il est malvenu de « faire des rois »… Enfin vu la politique mis en place par ses amis politiques, peut être doit-on s’y attendre…Il n’y a plus d’union de la gauche possible avec le PS simplement car la politique menée par ses dirigeants actuels n’est plus de gauche… Il serait grand temps, à la veille de leur congrès que les militants PS s’en rendent comptent.

anne dit :19 février 2015 à 10 h 56 min | Signaler un abus

Voilà des décennies que le PS fait semblant d’être compagnon du PCF pour l’affaiblir. On vivait mieux quand le PCF faisait 23 %.la loi Macron est une honte et c’est normal de tout faire pour l’abattre.Il conviendrait que le gouvernement qui s’ est travesti en hommes de Gauche retire son déguisement et se présente comme il est : de Droite.Il y a des honnêtes gens au PS et c’est à eux de retirer le masque des usurpateurs.le chantage est inadmissible.

2) Des illustres inconnus…

Ils sont charmants, mais un peu décalés de la vie politique locale au Kremlin-Bicêtre dans le Val-de-Marne.

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Maintenant la Gauche à Créteil le mardi 17

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Pourquoi décalé ?

Parce que cette liste de candidats socialistes a été décidée sans aucune consultation des militants du PS local, comme pour l’élection primaire

(truquée!) de la première socialiste du K r e m l i n - B i c ê t r e Geneviève El Malki, avec le secours et l’assistance de Luc Carvounas Sénateur-Maire d’Alforville et premier secrétaire fédéral le chef (grand) du Val-de-Marne…

Sur cette liste figure des illustres inconnus du Kremlin-Bicêtre.

Il ne faut toutefois pas oublier la participation et l’approbation de Jean-Luc Laurent député-maire du Kremlin-Bicêtre dans cette partition bien orchestrée…

De l’entre-soi comme d’habitude…quelque peu démocratique.

A vous de juger…

Christophe Frédéric-PRESSE EN REVUE

4) Le PS notifie son exclusion à Brigitte Tironneau

Le 18 février 2015 par C.Dubois -

» Le secrétariat national du 17 février 2015 a constaté que ta candidature avait été déposée et que tu t’es de fait placée toi même en dehors du parti. En conséquence, le Bureau national du 24 février prochain prononcera ton exclusion. Nous te rappelons que tu ne saurais désormais te prévaloir du Parti socialiste, ni utiliser ses emblèmes ou logo« , conclut la missive après avoir rappelé l’article 4.3.3 des statuts du parti indiquant que « sont réputés exclus les membres du Parti candidats à un poste électif pour lequel les instances du Parti ont investi un autre candidat. »

Cette candidature dissidente a eu des réactions en chaîne dans les relations diplomatiques PCF-PS. Le binôme dispose en effet du soutien du PCF, en plus de celui de l’ancien maire PS de L’Haÿ et conseiller général sortant Pierre Coilbault. Ce weekend, le soutien officiel du président sortant PCF du Conseil général, Christian Favier, aux deux candidats, a déclenché une vive réaction du PS qui a subséquemment retiré son soutien au président sortant dans son canton de Champigny. Une mesure suivie d’une réponse non moins véhémente du sénateur communiste.

Thomas dit :18 février 2015 à 18 h 35 minEncore un 49. 3 de carvounas ! Et un nouveau salarié de la ville d alforville comme candidat ! Militant socialiste du valde marne rien ne gêne? ?

mathieu dit :19 février 2015 à 9 h 51 minEvidemment, gardez vos roses elles piquent nous garderons nos poings levés pour la bonne cause.

3) Paul Quiles est venu présenter la contribution Maintenant la gauche à Créteil

Dans le cadre de la préparation du Congrès du PS, Paul Quiles, ancien ministre de l’Intérieur, a présenté la contribution Maintenant la Gauche à Créteil le mardi 17 février à 19h30 au siège de la fédération du PS Val de Marne.

Presse en Revue

Christophe Borgel, secrétaire national aux élections du PS, vient d e n o t i fi e r officiellement son exclusion à Brigitte Tironneau, conseillère générale sortante et

candidate dissidente aux départementales à Fresnes-L’Haÿ-les-Roses, en binôme avec le PCF Stéphane Coloneaux.

P.QUILES Université PS de La Rochelle 2014 Photo G. Diez

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A Suivre… La Presse en Revue

5) Le PS Val de Marne exclut 30 membres de la section de L’Haÿ-les-Roses

Le verdict est tombé sur les dissidents de l’Haÿ-les-Roses qui ont choisi de soutenir la conseillère générale socialiste sortante Brigitte Tironneau, partie en campagne avec le

PCF Stéphane Coloneaux dans le canton très fragile pour la gauche de Fresnes-L’Haÿ-les-Roses, tandis que le PS décidait

d’investir deux autres candidats PS, Fabienne Heilbronn et Philippe Vafiades. Une saignée massive dans la section socialiste de l’Haÿ-les-Roses : 30 membres ont été exclus, à commencer par l’ancien maire de L’Haÿ-les-Roses et conseiller général sortant, Pierre Coilbault. Egalement sortis du parti : Milène Coitoux, Jacqueline Geyl, Christophe Ryser, Christian Pivert, Nicole Bicharel, Noëlle Ducroux, Mireille Mura--Salaun, Marc Mechain, Bernard Asselin, René Badache, Jean-Paul Bazin, Christine Briant--Bazin, Françoise Berly, Jacqueline Clemenceau, Maurice Dubos, Monique Dumas, Hervé Donjon, Michèle Donjon, Bernard Gitler, Josette Hernu, Roland Janin, Nicole Mechain, Patricia Mechain, Patrick Mechain, Samia Mekkas, Alain Mulot, Gilbert Ondella, Jeanine Robin, Jean-Paul Scherer. Des militants parfois de très longue date dans la ville. Brigitte Tironneau avait déjà été exclue quelques semaines auparavant.

« Nous étions 17 hier soir à la commission de conflits. Nous avons été entendus et la réunion s’est déroulée dans des conditions très correctes, sans éclats de voix. Nous avons pu exprimer notre point de vue, commente l’ancien maire de L’Haÿ. Je suis un peu surpris par le verdict. Il y avait des solutions intermédiaires comme l’avertissement, le blâme, la suspension… », poursuit Pierre Coilbault qui prévoit de faire appel de la décision qu’il considère comme non fondée. « La priorité avait été donné aux élus sortants dans le cadre fédéral et l’union entre le PS et le PCF est nécessaire dans ce canton », maintient l’ancien édile. « Je continuerai à soutenir Brigitte Tironneau et Stéphane Coloneaux et appellerai à voter pour les candidats de gauche, qu’ils soient PS-PS ou ex-PS-PCF, au second tour. »

« Nous regrettons cette exclusion de nombre de nos camarades dont certains étaient membres depuis des dizaines d’années et exerçaient des responsabilités importantes au sein du parti mais il y a des règles à respecter même lorsque cela ne plaît pas« , commente pour sa part Jonathan Kienzlen, secrétaire fédéral aux sections du PS du Val de Marne, précisant qu’il reste encore deux-tiers de la section de L’Haÿ qui comptait 130 personnes. « Nous avons simplement appliqué les statuts du parti après avoir constaté que des Socialistes avaient appelé publiquement, à partir de documents, à voter pour des candidats non investis – dont une personne exclue par le bureau national du PS. J’ai tout fait pour que cette issue n’ait pas lieu. Je regrette la démarche de l’ancien maire de L’Haÿ-les-Rose. Elle est irresponsable politiquement. Aujourd’hui, le PS de L’Haÿ est en ruine et il en a été le fossoyeur. Ce n’est pas le soutien de Christian Favier (président PCF sortant du Conseil général) qui fera élire Brigitte Tironneau et Stéphane Coloneaux. Il fera seulement perdre la gauche pour apporter le canton sur un plateau à Vincent Jeanbrun, le nouveau maire UMP de L’Haÿ-les-Roses », ajoute Luc Carvounas, premier fédéral du PS Val de Marne et sénateur-maire d’Alfortville.

Commentaire :

Eprard dit :3 mars 2015 à 17 h 29 min

Bonjour la dictature !« Tu ne penses pas comme les « camarades » = Banni ! »Kienzlen aux ordres de Carvounas, ces deux (et le reste de la clique) là conduisent vraiment le PS à sa perte. Tant mieux.

Eprard dit :3 mars 2015 à 19 h 52 minDirecteur adjoint de cabinet du Senateur Maire Carvounas…Jonathan KIENZLEN !Effectivement, on voit qui tire les ficelles.