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La prévention de l’illettrisme à l’école maternelle Circonscription Montpellier Sud Mercredi 23 Février 2011 D’après Viviane Bouysse (IGEN)

La prévention de lillettrisme à lécole maternelle Circonscription Montpellier Sud Mercredi 23 Février 2011 Daprès Viviane Bouysse (IGEN)

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La prévention de l’illettrisme

à l’école maternelle

Circonscription Montpellier SudMercredi 23 Février 2011

D’après Viviane Bouysse (IGEN)

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ne pas disposer, après avoir été pourtant scolarisé, des compétences de base (lecture, écriture, calcul) suffisantes pour faire face de manière autonome à des situations courantes de la vie quotidienne

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Etre illettré c’est :

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Un passé scolaire douloureux, des situations de rupture, de difficultés familiales, professionnelles, sociales, des situations de travail où le recours à l’écrit n’est pas nécessaire.

Un effritement des compétences de base lorsqu’elles ne sont pas utilisées, pratiquées, des problèmes de santé…

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Les causes

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3 100 000 personnes sont en situation d’illettrisme, soit 9 % de la population âgée de 18 à 65 ans.

21 % des jeunes âgés de 17 ans sont des lecteurs inefficaces, dont 5 % sont en situation d’illettrisme.

50 % des personnes concernées en situation d’illettrisme, vivent dans des zones rurales ou faiblement peuplées,

10 % vivent dans les zones urbaines sensibles (ZUS).

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Quelques chiffres :

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faire porter l’effort sur l’apprentissage méthodique du vocabulaire. Les enfants ne connaissent pas le même nombre de mots à l’issue de l’école maternelle. Cet écart fait une différence au moment d’apprendre à lire et à écrire.

stimuler la mémoire grâce à l’apprentissage par cœur de textes ou de chansons

susciter le plaisir du texte chez les élèves par la lecture d'écrits de qualité et aider à la concentration de l’attention

s’appuyer sur l’aide personnalisée

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Des priorités de l’école maternelle

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Prévention de l’illettrisme : en lien avec les deux grandes finalités de la réforme de l’école primaire de 2008 :

- réduction de l’échec scolaire,- réduction du poids des déterminismes

sociaux.

Enjeu à ne pas négliger = dans un grand nombre de cas, rompre une spirale intergénérationnelle de la difficulté scolaire d’abord liée à des usages restrictifs du langage, à une maîtrise linguistique défaillante, qui ont des conséquences sur l’éducation des enfants.

Importance cruciale du travail précoce avec les parents : - donner à voir et à comprendre les usages de la culture écrite ;

- travailler avec les partenaires.6

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Tout le programme, mais seulement le programme : le travail effectué aura un caractère préventif s’il est ajusté aux capacités et aux besoins des enfants ; attention aux exigences prématurées

Des dérives à éviter : Survalorisation des parties du programme relatives

à l’entrée dans l’écrit aux dépens de l’essentiel : l’oral.

Anticipation dangereuse du « travail du code » qui reflète des incompréhensions.

Approche du vocabulaire centrée sur des listes de mots hors « scénario ».

Evaluations nombreuses sur bases écrites mais une incapacité à dire comment parlent les enfants.

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1 - A l’école maternelle

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Un travail de fond sur l’oral : enjeu majeur = l’accès à /la maîtrise de l’« oral scriptural »

Langage oral hors situation, avec prise de distance : langage dit d’évocation, « l’oral scriptural » : le langage seul porte le sens ; il doit donc être précis et structuré. En ce sens, il est proche de l’écrit (explicitation) même si subsistent des formes-types orales.

Des constantes : la réception précède la production (l’enfant parle parce qu’il est dans un milieu de parleurs ; id. pour écrit). Importance du langage adressé à l’enfant, des histoires écoutées mais plus encore des échanges avec l’enfant.

Un élément déterminant : la parole magistrale, le « parler professionnel » (un parler modélisant ; reformulations ; modes de questionnement).

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A l’école maternelle

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LEXIQUE : Séances intégrées : fondamentales car ancrage

dans les situations qui donnent du sens aux acquisitions ; important dans les phases de repérage, découverte, réemploi. Pas de « leçons de mots » désincarnées.

Séances spécifiques essentielles pour la structuration (catégorisation, « attributs »), la capitalisation.

SYNTAXE : Importance des modèles : langage du maître,

textes entendus, textes appris. Une condition essentielle pour développer la

maîtrise de la syntaxe : le « parler en continu » qui oblige à enchaîner des énoncés. 9

Un enseignement organisé du lexique et de la syntaxe

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Dimension d’acculturation : approche culturelle, patrimoniale et linguistique : entendre et comprendre la langue du récit.

Dimension linguistique : En réception : compréhension de textes : au-delà de

l’imprégnation, le travail se fait dans les échanges (PARLER AVEC en parlant SUR ).

En production : conception de phrases et de textes destinés à être lus par d’autres : importance de la prise de distance, de la prise de conscience que l’on n’écrit pas comme on parle.

Dimension cognitive : Accès à une des caractéristiques de l’écrit : sa

stabilité ; en comprendre les ressorts : un code que tout le monde utilise de la même manière.

Entrée dans l’étude du code : DE LA MESURE ; important = prendre la langue comme objet d’étude.10

L’entrée dans l’écrit

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Transversalité : toutes les activités doivent être des supports d’apprentissages langagiers : séances d’apprentissage (découverte du monde en particulier) ; communication avec retours sur … (cahier de vie de la classe, affichages, albums, blogs, etc.).

Importance de la mémorisation : textes de qualité, exploitation dépassant la restitution.

Importance de la « secondarisation » : langage = outil de prise de distance par rapport au vécu, au présent, à l’action. Essentiel pour les enfants de savoir ne pas prendre les choses au premier degré, de dépasser le stade de l’expérience par la formalisation.

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Des considérations plus générales

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Etre devenu élève c’est pouvoir adopter cette posture réflexive qui exige un certain usage du langage.

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