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LA MSA LOIRE-ATLANTIQUE VOUS ACCOMPAGNEDANS VOTRE MISSION DE PRÉVENTION
La préventionen entreprise
La prévention en entreprise - MSA Loire-Atlantique - Vendée page 3
DOCUMENT UNIQUE D’ÉVALUATION DES RISQUES ........ page 12
FORMATION ......................................................................................................................... page 5
✜ Accueil des nouveaux salariés et saisonniers ............................................................................. page 5
✜ Formations spécifiques .................................................................................................................. page 6
✜ Formation au poste de travail ........................................................................................................ page 6
INDICATEURS PRÉVENTION ET COMMUNICATION ........... page 7
✜ Suivi des indicateurs prévention, des accidents du travail ........................................................ page 7
✜ Communication ............................................................................................................................... page 8
✜ Affichage obligatoire en entreprise ............................................................................................... page 8
✜ Règlement intérieur ........................................................................................................................ page 8
GESTION DES EPI ET DU MATERIEL ..................................................... page 9
✜ Gestion des Equipements de protection individuelle (EPI) ......................................................... page 9
✜ Gestion du matériel et équipements de travail ............................................................................ page 10
✜ Plan de prévention .......................................................................................................................... page 11
FACTEURS DE RISQUES ....................................................................................... page 13
✜ Manutention manuelle .................................................................................................................... page 13
✜ Postures contraignantes ................................................................................................................ page 15
✜ Travail sur écran.............................................................................................................................. page 16
✜ Agents chimiques dangereux ........................................................................................................ page 17
✜ Ambiances de travail ...................................................................................................................... page 19
✜ Travail en hauteur ........................................................................................................................... page 21
✜ Risque routier .................................................................................................................................. page 23
✜ Risques psychosociaux (RPS) ....................................................................................................... page 23
GESTION DES URGENCES ET DU RISQUE INCENDIE ..... page 25
✜ L’organisation des secours ............................................................................................................ page 25
✜ Lutte contre l’incendie ................................................................................................................... page 26
SOMMAIRE
La prévention en entreprise - MSA Loire-Atlantique - Vendée page 5
Cadre réglementaire :art. L 4141-1 et suivants du Code du Travail
L’employeur doit organiser des formations pratiques et appropriées à la sécurité, pour :
• les travailleurs qu’il embauche,
• les travailleurs qui changent de poste de travail ou de technique,
• les salariés temporaires (saisonniers, CDD, intérimaires),
• les travailleurs qui reprennent leur activité après un arrêt de travail d’une durée d’au moins 21 jours à la demande du médecin du travail.
Les messages d’informations doivent porter notamment sur :
• les conditions de circulation dans l’entreprise,
• les conditions d’exécution du travail,
• la conduite à tenir en cas d’accident.
Les étapes de la formation :
FORMATION
Formation générale à la sécurité
(Visite du site, règles de circulation,procédures en cas d’accident,
d’incendie, localisation des extincteurs, des secouristes...)
Formation renforcée
(Salariés précaires et salariés exposésà des risques particuliers
pour la santé et la sécurité)
Formation au poste de travail
(Risques sur le posteet consignes à respecter)
page 6 La prévention en entreprise - MSA Loire-Atlantique - Vendée
✜ Accueil des nouveaux salariés et saisonniers
✜ Formations spécifiques
Certaines formations à la sécurité comme la formation des secouristes, les habilitations électriques, le port des EPI, caristes, FCO... entrent dans un cadre spécifique. Dans mon entreprise :
✜ Formation au poste de travail
Lors d’achat de matériels ou de machines, je dois également former le personnel à ces nouveaux outils.J’enregistre le suivi de ces formations.
Dans mon entreprise
Qui forme les nouveaux, les saisonniers,les intérimaires… ?
Nom :
Avec quels outils ?Livret d’accueil, fiche entreprise, DUER...
Outils utilisés :
Enregistrement de la formation :Y a-t-il une fiche de présence avec signature ?
Oui Non
Qui planifie les visites médicales ? Nom :
Type FormationEst-ce utile dans mon entreprise
Oui / NonSi Oui :
SecouristesFormation Secouristedu travail (SST)
Existe-t-il une liste des personnessecouristes ? : Oui NonQui suit les recyclages ?
IncendieFormation équipiers depremière intervention
Nom des serre-files, guide-files : ---
FCO ou FIMOFormation conduitePoids Lourd
Qui ?
Habilitationélectrique
Formation de typeB1V-BR-BS-BE
Qui ?Qui suit les recyclages ?
Caristes
- Formations sécurité (formation avant délivrance autorisation de conduite)
- Formation conduite réalisée en interne ou externe
Qui s’en occupe ?À quel moment ?Qui forme (contenu, évaluation) ?Qui évalue ?Visite médicale ?Suivi des recyclages : Oui Non
EPIUtilisation des EPIspécifiques
Personne qui sensibilise les salariésà l’utilisation de certains EPI(ex. : masque ventilation assistée,harnais de sécurité…) :
La prévention en entreprise - MSA Loire-Atlantique - Vendée page 7
INDICATEURS PRÉVENTION ET COMMUNICATION
Récapitulatif :
Qui enquête sur les accidents du travail ?
Qui calcule le taux de fréquence, le taux de gravité... ?
Période d’analyse annuelle :
L’analyse des accidents du travail et des incidents doit permettre de :
• faire connaître des risques qui n’ont pas été identifiés,• connaître l’accidentologie de certaines activités,• identifier les causes des accidents du travail et mettre en place des actions correctives.
L’analyse d’un AT doit être effectuée rapidement, elle doit commencer dans les jours qui suivent l’accident, quitte à être complétée plus tard (après le retour de la victime par exemple). L’analyse des incidents est également à réaliser régulièrement (une fois par mois, lors de réunions sécurité par exemple).
IndicateurModalitésde calcul
Valeursindicatives
Vos valeurs
Tauxde fréquence
TFNombre d’AT avec arrêt x 106/nombre d’heures de travail
0 à 10 : Fréquence faible
11 à 30 : Fréquence révélant un niveau de risques moyen
Au-delà de 30 : Fréquence révélant un niveau de risque important
Se référer au TF de sa branche d’activité
Pour donner plus de sens à l’indicateur, il est pertinent d’intégrer un nombre d’heures supérieur à 20 000. Pour les petites entreprises, ce calcul pourra porter sur plusieurs années.
Tauxde gravité
TG
Somme des jours indemnisés x 1 000/Nombre d’heuresde travail
Supérieur à 2 = Taux de gravité élevé
Absentéisme TAbs
Nombre d’heures d’absence x100/Nombre d’heuresde travail
Non présence au travail qui traduit de la part de l’individu une diminution, volon-taire ou non, de son temps de travail
Pour exemple, un taux d’absentéisme supérieur à celui du BTP de 4 % est considéré comme élevé.
Turn over(taux de rotation annuel)
Tover
Nombre de départ de salariés de l’entreprise sur une année x 100/Effectif globalde l’entreprise
Pour exemple, un turn over moyen tourne autour de 3 à 4 %.
Au delà de 10 %, l’entreprise peut se poser des questions sur son manage-ment. Un turn over supérieur à 20 % peut être considéré comme un taux important.
✜ Suivi des indicateurs prévention, des accidents du travail
L’analyse des indicateurs de prévention est une source importante d’informations sur l’état de santé de l’entreprise.Cette analyse est à faire au moins une fois par an. Il s’agit d’étudier :
page 8 La prévention en entreprise - MSA Loire-Atlantique - Vendée
✜ Communication
Communiquer sur les consignes, les indicateurs et les faits marquants de l’entreprise est également indispensable pour mener à bien une politique de prévention.
Affichage ou communicationdes indicateurs
Où les indicateurs, sont-ils disponibles ?
Quand sont-ils diffusés ?
Supports utilisés ?---
Affichage de rappel des consignesAvec l’équipe de travail ?
Avec la victime à son retour ?
Oui Non
à mettre en place
Réunion d’échanges autour des accidents ou incidents
Oui Non
✜ Affichage obligatoire en entreprise
Il y a nécessité d’afficher, dans toutes les entreprises, les informations suivantes :
• Coordonnées de l’Inspecteur du travail chargé du contrôle de l’entreprise (Art. D. 4711-1 du Code du Travail) ;
• Coordonnées du Médecin du travail et des secours d’urgence (pompiers, SAMU, centre anti-poison...) (Art. D. 4711-1 du Code du Travail) ;
• Horaires collectifs de travail (Art. L. 3171-2 du Code du Travail) ;
• Intitulé de la Convention collective, lieu et modalités de sa consultation pendant le temps de travail (Art. R. 2262-3 du Code du Travail) ;
• Lutte contre les discriminations (Code pénal Art. 225-1 à 225-4) ;
• Egalité professionnelle homme/femme (R. 3221-2, L. 1142-1 à -6, L. 1143-1 à -3, L. 1144-1 à-3 et L. 3221-2 à -7) ;
• Repos hebdomadaire (Art. L. 3172-1 du Code du Travail) ;
• Ordre des départs en congés (Art. D. 3141-6 du Code du Travail) ;
• Signalisation en matière de Santé et de Sécurité au Travail ;
• Modalités d’accès aux travailleurs, du document unique d’éva-luation des risques professionnels ;
• Lutte contre le harcèlement moral et sexuel (L.1152-1 à L1155-4 CT ; code pénal Art. 222-33-1 et 222-33-2) ;
Référence document MSA à utiliser : affichage obligatoire format A3
✜ Règlement intérieur
Le règlement intérieur est un document qui précise un certain nombre d’obligations réciproques, notamment en matière d’hygiène, de sécurité ou de sanctions, que le salarié et l’em-ployeur doivent respecter à l’intérieur de l’entreprise.
Il est obligatoire dans les entreprises dont l’effectif est supérieur ou égal à 20 salariés. En deçà de 20 salariés, l’entreprise peut néanmoins établir des consignes à respecter par l’intermédiaire de notes d’entreprise ou mettre en place un règlement intérieur sous réserve qu’il soit validé par l’Inspection du travail.
La prévention en entreprise - MSA Loire-Atlantique - Vendée page 9
✜ Gestion des Equipements de protection individuelle (EPI)
Les Equipements de protection individuelle (EPI) sont destinés à protéger le travailleur contre un ou plusieurs risques profession-nels. Leur utilisation ne doit être envisagée qu’en complément des autres mesures d’élimination ou de réduction des risques.
C’est à partir de l’évaluation des risques menée dans l’entre-prise que doit être engagée la réflexion relative à l’utilisation des EPI. La protection collective doit constituer la priorité. Les EPI seront proposés uniquement si la maîtrise du risque est insuf-fisante ou impossible à mettre en œuvre par des actions de prévention sur :
• l’organisation du travail,
• des aménagements des postes,
• les équipements de travail, les machines,
• l’aménagement des locaux avec la maîtrise des facteurs d’ambiance (ex. : température, lumière, bruit, vibrations…),
• les méthodes de travail et de production,
• des actions de formation, procédures de travail,
• …
Pour être efficace, les Equipements de protection individuelle doivent être choisis en adéquation avec l’évaluation des risques (DUER) et en collaboration avec les utilisateurs (choix des équi-pements les plus adaptés).
De même, pour que les EPI soient efficaces, les utilisateurs auront été sensibilisés et formés au port et à l’entretien de ces derniers.
GESTION DES EPI ET DU MATERIEL
Dans mon entreprise :
Choix des EPI Liste des EPI par poste de travail ? Oui Non
Achat
Qui achète les équipements? L’entreprise a-t-elle une personne référente ?
Nom :
-
Pour chaque catégorie d’EPI, l’entreprise a-t-elle un cahier des charges ? (ex. : confort, durabilité, efficacité, normes…)
Oui Non
DistributionQui distribue les EPI ?
Comment ?
Nom :
-
SuiviModalité de remplacement ?
Fiche d’enregistrement de suivi ?
-
-
VérificationsAvez-vous mis à jour la liste des EPI nécessitant une vérification ?
Oui Non
Nettoyageet stockage
Procédure existante sur les règles de nettoyage et stockage ?
Oui Non
page 10 La prévention en entreprise - MSA Loire-Atlantique - Vendée
✜ Gestion du matériel et équipements de travail
Les équipements de travail (machines mobiles et fixes) et les moyens de protection doivent être installés, utilisés et mainte-nus en conformité de manière à préserver la santé et la sécurité des travailleurs (Art. L. 4321-1 du Code du Travail). Le chef d’établissement est tenu de procéder ou de faire procéder :
• à une vérification initiale lors de la mise en service des machines et outils dans l’entreprise,
• à des Vérifications générales périodiques (VGP) sur certains équipements afin de déceler, en temps utile, toute détério-ration susceptible de créer des risques pour les utilisateurs.
◗ Achat d’un nouveau matériel
Achat de nouveau matériel
Qui rédige le cahier des charges, celui-ci inclut-il un volet prévention / conditions de travail ?Ex. : - outils et équipements ergonomiques (accès,
dimensions travail adaptées),- sécurité active et passive, - niveau de bruit, - vibrations limitées…
Existence d’un cahier des charges achat matériel et installations : Oui Non
Quand interviennent les critères de santé et sécurité (cahier des charges) dans la boucle de décision (ex. : commande, retour devis...) et comment ?Nom de la personne chargée de définir et de suivre le cahier des charges :
Qui réalise une vérification de conformité initiale lors de l’achat ou mise en service ?
Nom :
◗ Vérifications périodiques
Les Vérifications générales périodiques (VGP) consistent à vérifier les caractéristiques de sécurité des équipements. Les vérifications sont effectuées par des personnes qualifiées, compétentes dans le domaine de la prévention des risques présentés par les équipements de travail, appartenant ou non
à l’établissement, dont la liste est tenue à la disposition de l’Inspecteur du travail. Le résultat des vérifications générales périodiques est consigné sur le registre de sécurité tenu par le chef d’établissement. Les rapports établis à la suite de ces vérifications doivent être annexés au registre de sécurité.
Dans mon entrepriseFait
Oui/Non
Vérifications Générales Périodiques (VGP)
Matériel de lutte contre l’incendie
Electricité des bâtiments
Machines mobiles(ex. : chariots automoteurs)
Machines fixes (ex. : appareils sous pression, monte-charge et portails automatiques,…)
Echelles
Autres :
Qui est responsable du suivi ? Nom :
Qui met en place les mesures correctrices ? Nom :
Registre de sécurité à jour, suivi ? Oui Non
Quand : Qui :
Référence document MSA à utiliser : liste des vérifications périodiques
La prévention en entreprise - MSA Loire-Atlantique - Vendée page 11
◗ Entretien préventif du matériel
Qui réalise l’entretien des machines et des installationsafin d’assurer le maintien en conformité ?
Maintenance interne ? Oui NonSi oui, quelle est la personne en charge ? Nom :
Maintenance externe ? Oui NonPar quelles entreprises ?Noms : - - -
Notification des entretiens dans un cahier ou classeur ?Classeur : Oui NonPériodicité :
Consignez-vous les machines lors des interventionsde maintenance ?
Oui Non
Avez-vous toutes les notices de vos machines ? Si oui où sont-elles conservées ?
Oui NonLieu :
Personne responsable de l’élaboration du plan de prévention Nom :
Un plan de prévention type existe-t-il dans l’entreprise ? Oui Non
Sous-traitant(s)
Nombre et caractéristiques : Nombre d’intervention/annéeType d’intervention Co-activité ?
Qui a en charge le suivi des plans de prévention sur le terrain ? Nom :
Archives des plans de prévention Lieu :
✜ Plan de prévention
Le recours à la prestation de service impose à l’Entreprise utilisatrice (EU) et à l’Entreprise extérieure (EE) d’organiser et de coordonner les procédures de sécurité lors de prestations de service ou travaux de plus de 400 h au cours de l’année (Art. R. 4512-7 du Code du Travail).
Cette coordination sécurité est consignée dans le PLAN DE PRÉVENTION.
Référence document MSA à utiliser : fiches plan de prévention
page 12 La prévention en entreprise - MSA Loire-Atlantique - Vendée
Personne(s) responsable(s) de la mise à jour du DUER
Noms :- - -
Mise à jour :
Avec qui ?
Communication et diffusion : mise à disposition des salariés du DUER et du plan d’action annuel
Où :Quand :
L’obligation générale de sécurité incombe à l’employeur. Elle lui demande de mettre en œuvre toutes les mesures nécessaires pour protéger la santé des travailleurs (Art. L. 4112-1 du Code
du Travail). La mise en place du Document Unique d’Evalua-tion des Risques et la formalisation du plan d’action annuel aide l’employeur à répondre à ses obligations de prévention.
La MSA Loire-Atlantique - Vendée propose un nouveau guide méthodologique pour accompagner les acteurs du monde agricole dans la démarche d’Evaluation des Risques Profes-sionnels.
Vous pouvez télécharger le guide sur notre site internet loire-atlantique-vendee.msa.fr, rubrique Employeurs, Santé sécurité au travail.
Cet outil est constitué :
• d’un document expliquant la démarche d’évaluation des risques professionnels,
• d’un tableau d’aide à la réalisation du document unique,
• d’une brochure d’aide au repérage des situations à risques,
• et de 16 fiches adaptées aux filières professionnelles :
- Bovins lait / viande ;
- Elevage caprin ;
- Elevage avicole ;
- Elevage cunicole ;
- Elevage ovin ;
- Elevage porcin ;
- Grandes cultures ;
- Viticulture / vinification ;
- Arboriculture ;
- Maraîchage ;
- Horticulture ;
- CUMA/ETA ;
- Paysage ;
- Filière équine ;
- Paludier ;
- Risques psychosociaux.
DOCUMENT UNIQUE D’ÉVALUATION DES RISQUES
vous guider
Le guide dessituations à risques
Évaluer les risques pour travailler en sécurité, un guide pour vous aider.
Tableau d’aide
Situationsde travail
Situations à risquesIDENTIFIÉS
Mesures de préventionEXISTANTES
Mesures de préventionÀ RÉALISER
Mise en placeprévue le : réalisée le :
Codepriorité
Ce document a été réalisé par le service SANTÉ SÉCURITÉ AU TRAVAIL de la MSA Loire-Atlantique - Vendée.
MSA Loire-Atlantique - Vendée 1
Date de mise à jour :
Situations de travail Situations à risques identifiées Exemples de mesures de prévention existantes
Environnement général
Circulation sur la route
Mettre en place les gyrophares lors des déplacements Vérifier régulièrement la signalisation et l'éclairage Etre particulièrement attentif sur la route lors des changements de direction, notamment avec un matériel encombrant
Risque électrique Faire vérifier l'installation périodiquement par un technicien qualifié ou organisme agréé et si nécessaire la mettre en conformité Habiliter les personnes intervenantes
Secours Former au secourisme Utiliser les trousses de secours à disposition et mettre en place une procédure en cas d’accident
Risques psycho sociaux (charge de travail importante, insécurité socio-économique, surestimation du capital santé, isolement,…)
Prendre du repos et du temps pour soi, penser ses conditions de travail, favoriser les circuits courts, intégrer l’administratif dans le temps de travail, mettre en débat le travail, prévenir la surcharge de travail dans les projets,…
La prévention en entreprise - MSA Loire-Atlantique - Vendée page 13
✜ Manutention manuelle
◗ Risques liés aux manutentions manuelles
Le fait de porter, pousser, tirer, lever, poser ou déposer des charges (même peu lourdes) implique des efforts physiques et parfois des positions de travail inconfortables (contraintes posturales). Effectuées à un rythme soutenu, ou de façon répétitive, les manutentions sollicitent à l’excès :
• les os,
• les articulations,
• les tendons et les muscles.
Les manutentions peuvent provoquer accidents, fatigues, douleurs ou maladies au premier rang desquelles figurent les Troubles musculo-squelettiques (TMS) des membres supé-rieurs et les lombalgies.
Les TMS constituent la première cause des maladies profes-sionnelles reconnues en agriculture.
Ils résultent d’un déséquilibre entre les capacités fonction-nelles et sociales des personnes et les sollicitations liées au travail. Les facteurs de risques identifiés sont multiples et vont des contraintes physiques et psychiques à celles liées à l’or-ganisation du travail.
Référence document MSA à utiliser : facteurs de risque d’apparition des TMS
◗ Facteurs de risques liés aux manutentions manuelles
• Charge à manutentionner : dimension importante, difficulté de préhension, faible ou manque de stabilité, répartition inégale de la charge, charge imposant des postures inadé-quates ;
• Milieu de travail : espace exigu, sol inégal, instable, glis-sant, présence de dénivelés, distances trop grandes (pour prendre, poser, déplacer la charge) ;
• Activité : travail dans l’urgence, pauses insuffisantes, cadence imposée, possibilité de travailler avec un autre collègue…
• Équipement de travail : les équipements sont-ils adap-tés au port de charge ? Sont-ils disponibles aux différents postes concernés ?
• Compétence des salariés : formation ou information insuf-fisante, possibilité de bénéficier d’un tutorat lors de l’arrivée sur le poste…
◗ Cadre réglementaire
La réglementation relative aux manutentions manuelles figure dans le Code du Travail (articles D. 4152-12, D. 4153-39 à D. 4153-40, R. 4541-1 à R. 4541-11).
Elle pose les principes suivants :
• éviter le recours à la manutention manuelle de charges,
• accorder la priorité à la manutention mécanique (appareils de levage),
• évaluer les risques que représentent les manutentions qui n’ont pu être évitées,
• mettre en place des mesures d’organisation appropriées, par exemple :- aides mécaniques, moyens de préhension,- limiter les charges,
• former le personnel au déplacement des charges.
Limites réglementaires au port manuel de charges :
• de façon générale, les travailleurs ne peuvent être admis à porter des charges supérieures à 55 kg, qu’à condition d’y avoir été reconnus aptes par le Médecin du travail. Les charges transportées ne peuvent en aucun cas dépasser 105 kg.
• les femmes ne sont pas autorisées à porter des charges supérieures à 25 kg.
Pour les jeunes travailleurs, les limites dépendent de l’âge et du sexe.
FACTEURS DE RISQUES
page 14 La prévention en entreprise - MSA Loire-Atlantique - Vendée
Norme
Tonnage pour une distance de circulation inférieure à 2 m
Masse unitaire
Par minute Par heurePar demi-journée
(4 h)Par journée *
(8 h)
À évaluer à l’aide des questions
< 15 kg < 90 kg < 2,5 t < 5 t < 7,5 t
Exposition à risque > 25 kg > 140 kg > 4 t > 8 t > 12 t
Charge poussée / tirée avec transpalette ou chariot, à fréquence donnéeTranspalette manuel 12 fois / hChariot manuel à 4 roues 12 fois / h
À évaluer à l’aide des questionsExposition délétère
≥ 500 kg≥ 350 kg
Pénalisante Critique
au-dessous de 0,75 m au-dessous de 0,40 m
au-dessus de 1,10 m au-dessus de 1,75 m
Poids de la charge
(*) L’estimation du tonnage journalier ne doit pas s’appuyer que sur le tonnage « sorti en fin de journée ».En effet, il faut prendre en compte l’ensemble des manipulations réalisées par le salarié, car un même produit est souvent porté plusieurs fois. Ces manipulations multiples augmentent d’autant le poids réellement porté par le salarié !
Les poids mentionnés ici sont ceux de l’engin de manutention et de la charge additionnés.Il faut également prendre en compte les autres efforts qui peuvent être demandés, comme le fait de tirer sur l’emballage d’une palette (film) ou d’un produit (carton agrafé).
La profondeur de prise (distance entre le corps et la zone de préhension de la charge) devient pénalisante au-delà de 0,40 m et critique au-delà de 0,80 m.
La hauteur de prise devient :
Exposition délétère
Légende
Risque accru, acceptable uniquement si une analyse du travail a été effectuée et a généré des moyens de prévention adaptés
Risque réduit
La prise au-dessus de 1,75 m est jugée inacceptable par la norme NFX 35-109.
Concernant le « poussé/ tiré » de charges
Hauteur de manutention
Profondeur de prise des charges
Profondeur
Hauteur
1,75
1,10
0,750,40
0,40 0,800 unité : mètre
La prévention en entreprise - MSA Loire-Atlantique - Vendée page 15
◗ Démarche de prévention
Analyse de l’activité :
• Définir les aides à la manutention ;
• Déterminer les conditions de manutention des charges : - distance, encombrement du poste et des zones de
circulation, tonnage manipulé par les personnes…
Mesures de prévention :
• Utiliser les aides à la manutention disponibles, en respectant les consignes de sécurité établies : appareils de levage, chariots, rolls, crics, vérins, crochets…
• Porter les équipements de protection nécessaires (gants, chaussures de sécurité…) ;
• Former le personnel aux principes d’économie d’effort et aux bons gestes ;
• Proposer des améliorations pour faciliter le travail ou aménager le poste.
✜ Postures contraignantes
Les « postures contraignantes » sont principalement celles qui comportent des angles extrêmes des articulations. Cependant, le maintien de positions articulaires durant de longues périodes génère également des contraintes physiques pénibles :
- locales (posture des bras sans appui, maintien prolongé d’une posture accroupie ou le dos penché en avant…),
- globales (station statique prolongée).
◗ Effets sur l’homme
• Fatigue ;
• Lésions musculo-squelettiques (TMS) ;
• Réduction durable des capacités fonctionnelles (ex. : maladies professionnelles, handicap).
◗ Exemples de postures pénibles en lien avec l’activité
Paramètres Situation à analyser A priori pénible
Tête :Flexion de la tête > 20°Extension de la tête > -5°
> 5 heures / semaine ≥ 20 heures / semaine
Tronc :Tronc penché en avant > 45° ou penché en arrièreTorsion du tronc > 60°
> 1/2 heure / semaine ≥ 2 heures / semaine
Epaule :Bras en l’air au-dessus des épaulesBras tendus vers l’avant
> 1/2 heure / semaine ≥ 2 heures / semaine
Membres supérieurs :Rotation rapide de l’avant-bras
> 1/2 heure / semaine ≥ 2 heures / semaine
Membres inférieurs :À genou accroupiStation prolongée sur la pointedes pieds
> 1/2 heure / semaine ≥ 2 heures / semaine
Membres inférieurs :Position debout prolongée, piétinement
> 5 heures / semaine ≥ 20 heures / semaine
page 16 La prévention en entreprise - MSA Loire-Atlantique - Vendée
◗ Facteurs à intégrer dans l’analyse des gestes
Important
Les postures statiques sont particulièrement contraignantes pour les muscles. Avoir la possibilité de bouger régulièrement contribue grandement à diminuer les risques.
Pour limiter les risques d’apparition de maladies professionnelles, l’activité de travail devra permettre à l’opérateur :
• de moins solliciter ses articulations dans des positions contraignantes sur de longues périodes,
• de varier ses postures (mouvement corps entier ou des jambes et des bras) à son poste de travail,
• de varier les tâches.
Des pistes de solutions
• Aménager ses zones de travail (ex. : aménagement pour limiter les postures contraignantes) ;
• Concevoir des postes dont les hauteurs et profondeurs permettent d’utiliser un siège par exemple sur les lignes de conditionnement ;
• Choisir des postes réglables en hauteur quand c’est possible
• Utiliser des transpalettes gerbeurs pour les opérations de chargement-déchargement afin de pouvoir travailler toujours à hauteur ;
• Mettre à disposition des équipements qui permettent de soulager les postures inconfortables (ex. : sièges pour la taille de la vigne) ;
• Organiser le travail de manière à permettre d’alterner entre des tâches ou des modes opératoires sollicitant différents groupes musculaires ;
• Assurer une rotation sur les postes : pour cela, il faudra avoir mis en place au préalable un dispositif d’accompagnement, d’apprentissage au poste qui permette une polyvalence aisée.
Évitez les zones de travail maximales
Zones de travailoptimales
✜ Travail sur écran
90 °
50 à 70 cmde l'écran
90 - 120 °
inclinaisonde l'écrande 10 à 20 °
hauteurdu siège
◗ Comment aménager son poste de travail
• S’assoir au fond du siège et régler la hauteur du siège afin d’avoir les avant-bras parallèles au sol en appui sur le bureau ou les accoudoirs, et les coudes faisant un angle d’au moins 90° ;
• S’assurer d’avoir les cuisses parallèles au sol et les pieds reposant à plat sur le sol ou sur un repose-pieds en avant du siège ;
• Régler si besoin le soutien lombaire du siège ;
• Régler la profondeur de l’écran à environ une longueur de bras ;
• Régler la hauteur de l’écran pour avoir les yeux à la hauteur de la partie supérieure de l’écran ;
• En cas de port de lunettes à verres progressifs, régler l’inclinaison de l’écran ;
• Enlever les taquets du clavier et s’assurer d’avoir les mains dans le prolongement des avant-bras ;
• Placer la souris au plus près du clavier et la manipuler avec le bras au plus près du corps.
La prévention en entreprise - MSA Loire-Atlantique - Vendée page 17
✜ Agents chimiques dangereux
L’article R.4411-6 du Code du Travail définit comme Agents Chimiques Dangereux (ACD) :
• les substances chimiques soumises à l’obligation d’étiquetage ;
• les substances chimiques ayant un risque pour la santé et la sécurité des travailleurs en raison de : - leurs propriétés physico-chimiques, chimiques,
toxicologiques,- la manière dont ils sont utilisés ou présents sur le lieu de
travail,- l’existence d’une valeur limite d’exposition professionnelle
réglementaire.
Ces agents chimiques dangereux répondent notamment aux caractéristiques suivantes : Explosif, comburant, inflammable, toxique, très toxique, nocif, corrosif, irritant, sensibilisant, cancérogène, mutagène, toxique pour la reproduction, dangereux pour l’environnement…
Référence document MSA à utiliser :« Pour votre santé, lire et comprendre les nouvelles étiquettes »
◗ Cadre réglementaire
Le Code du Travail appréhende le risque chimique dans son ensemble, depuis la fabrication des produits chimiques et leur mise sur le marché jusqu’à leur utilisation professionnelle. Les règles de prévention du risque chimique (articles L. 4412-1 et R. 4412-1 à R. 4412-160) se répartissent en plusieurs sections regroupant :
• les règles générales de prévention des risques dus aux Agents chimiques dangereux (ACD) (articles R. 4412-1 à R. 4412-57) ;
• les règles particulières applicables aux Agents chimiques dangereux définis réglementairement comme cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction (CMR) (articles R. 4412-59 à R. 4412-93) ;
• les règles spécifiques applicables aux activités pouvant exposer à l’amiante (articles R. 4412-97 à R. 4412-148) ;
• les Valeurs limites d’exposition professionnelle (VLEP) et les Valeurs limites biologiques (VLB) pour certains agents chimiques (articles R. 4412-149 à R. 4412-152) ;
• les règles visant la silice cristalline et le plomb et ses composés (articles R. 4412-154 à R. 4412-160).
Pour prévenir les risques d’intoxication, il est nécessaire :
- de faire un inventaire de l’ensemble des produits chimiques et répertorier les produits CMR,
- d’évaluer le danger (Etiquette, FDS) en utilisant le logiciel SEIRICH,
- d’analyser les conditions d’utilisation et d’exposition : mode opératoire, durée, fréquence d’exposition, équipements de travail utilisés (ex. : pulvérisateur : moyens de prévention collectifs (aire de préparation et de lavage, stockage...),
- Mettre en place des actions de prévention :
- Substituer les produits dangereux (ex : CMR)
suppression ou substitution
travail en système clos
autre protection collective ** Captage, encoffrement, mécanisation
protection individuelle
consignes
Efficacité de la mesure Risque résiduel
page 18 La prévention en entreprise - MSA Loire-Atlantique - Vendée
Moyens de prévention organisationnels, ex. : - limiter le nombre de salariés exposés et la
durée de contact avec les produits,- mise en place de locaux de stockage, aire
de préparation et de nettoyage.
Prévention individuelle, ex. : - choisir et porter efficacement les EPI, - former les utilisateurs à l’utilisation des
produits chimiques, favoriser la mise œuvre de mesures d’hygiène,
- mettre en place des Consignes d’utilisation.
Choix des produits, ex. : - utiliser les ACD les moins dangereux et
éviter d’utiliser les CMR,- développer des techniques alternatives.
Mettre en place des protections collectives, ex. : - aspiration à la source,- distribution automatique des produits,- cabines de tracteur filtrées…- ventilation.
PRÉVENTIONCHIMIQUE
Dans mon entreprise :
Personne responsable du suivi des produits chimiques Nom :
Fiches FDS Classeur à jour ? Oui Non
Formation des salariés
Par qui :
Contenu :
Périodicité :
Procédure d’utilisation existante ? Oui Non
Stockage des produits ? Local en conformité ?
Enregistrement des incidents Oui Non
Référence document MSA à utiliser : « Faire son inventaire de l’ensemble des produits chimiques » (logiciel SEIRICH)
La prévention en entreprise - MSA Loire-Atlantique - Vendée page 19
✜ Ambiances de travail
◗ Les vibrations mécaniques
Les travailleurs, soumis aux vibrations mécaniques, doivent bénéficier d’une protection minimale pendant leur travail (Décret n° 2005-746 du 4 juillet 2005).
Cette réglementation donne des valeurs limites d’exposition et des valeurs d’action.
Elle précise :
• les obligations des employeurs en terme d’évaluation des risques,
• les mesures à prendre pour réduire ou éviter les expositions,
• les moyens d’informer et de former les salariés.
De même, le décret prévoit un suivi médical des travailleurs exposés à des risques liés aux vibrations.
Le décret définit un seuil d’exposition au-dessus duquel les employeurs doivent contrôler et maîtriser les risques de vibrations globales du corps chez leurs employés, et une valeur limite d’exposition au-dessus de laquelle les travailleurs ne doivent pas être exposés :
◗ Le bruit
La réglementation relative à la prévention du risque d’exposition au bruit est définie par le Décret n° 2006-892 du 19 juillet 2006. Les exigences de la réglementation sont basées sur la
comparaison de l’exposition sonore de l’opérateur à différents seuils (voir tableau ci-dessous).
Exemples d’actions de prévention • Lors de l’achat de matériel, rechercher la machine la
moins pénalisante pour le travail à effectuer. Les notices d’instructions fournissent le niveau d’émission de vibration.
• Diminuer le temps d’utilisation par salarié pour le matériel trop pénalisant.
• Entretenir le matériel et les équipements comme les sièges afin de ne pas aggraver les niveaux de vibrations reçues.
Valeur limite d’exposition5 m/s² 1,15 m/s²
2,5 m/s² 0,5 m/s²
0 m/s² 0 m/s²
Main-bras Ensemble du corps
Valeur déclenchant l’action de prévention
Valeurs Actions Seuils
Valeur d’exposition déclenchant les actions de prévention
Cette valeur déclenche les premières mesures de prévention, à savoir :- mise à disposition des protections auditives ;- information et formation des travailleurs sur les risques liés à une exposi-
tion au bruit.
80 dB (A)
Valeur d’exposition déclenchant des actions correctives
En cas de dépassement de ce seuil, des actions correctives doivent obliga-toirement être mises en œuvre :- réalisation d’un plan de réduction de l’exposition au bruit (organisation du
travail, graissage régulier des chaînes,…) ;- signalisation appropriée ;- limitation d’accès aux lieux de travail concernés (si techniquement réali-
sable) ;- mise à disposition des protections auditives ;- l’employeur veille à ce que les protecteurs auditifs individuels soient effec-
tivement utilisés.
85 dB (A)
Valeur limite d’expositionL’exposition du travailleur au bruit ne doit en aucun cas dépasser cette valeur.A la différence des seuils précédents, ce dernier prend en compte l’atténua-tion du bruit apporté par les protecteurs individuels.
87 dB (A)
Les valeurs réglementaires :
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dBFeuille
qui tombe
ForêtBibliothèque
Grand magasin
Avenue à grand trafic
Marteau piqueur
Décolage
d’un avion
Tronçonneuse
Pics les plus élevés
lors d’un concertAMBIANCESONORE
RÉGLEMENTATION CODE DU TRAVAIL
Classe bruyante
Radio puissante
80 dBMise à disposition
des protections auditives
0 à 80 dBÉvaluation
du bruit
85 dBPort des protectionsauditives obligatoires
87 dB - Valeurs limites d’exposition :à ne dépasser en aucun cas
L’atténuation des protections individuellesest prise en compte)
3020100 40 6050 70 80 90 100 120110 130 140
Calme
Conversationà voix
normale
Conversationà voix
assez forte
Difficilepour se faire
entendreSeuil
de douleur
Obligationde crier
pour se faireentendre
SENSATIONAUDITIVE
Exemple d’échelle de bruit en dB (A)
Dans mon entreprise :
Les postes à risques (niveau de bruit > 80 dB(A)) ont été répertoriés
Oui Non
Des actions de prévention sont réalisées dans les zones de travail bruyantes (locaux, ateliers, engins, tracteur et outils…)
Les salariés sons sensibilisés aux risques de surdité et aux actions de prévention à mettre en œuvre
Oui Non
Les locaux bruyants sont signalés Oui Non
Un plan de réduction du bruit est mis en œuvre dans les zones sensibles (ex. : isolation phonique des locaux, achat de machines ou d’équipements moins bruyants, diminu-tion des transmissions de vibration machine sol, tracteurs avec cabines insonorisées…)
Oui Non
Des protections auditives sont mises à disposition et portées par les salariés
Oui Non
Les salariés bénéficient d’une surveillance médicale renforcée
Oui Non
◗ Températures extrêmes
Définition
Aucune indication de température maximale ou minimale n’est donnée dans le Code du Travail.
Réglementation
Dans certains locaux fermés ou dans des environnements de travail générant des polluants, l’employeur doit répondre à certaines dispositions réglementaires :
• renouveler l’air en évitant les élévations exagérées de températures des locaux de travail fermés (article R. 4222-1),
• renouveler l’air soit par ventilation naturelle ou mécanique ponctuelle ou permanente (R. 4222-4) dans les locaux fermés à pollution non spécifique,
• mettre à disposition des salariés de l’eau potable et fraîche pour la boisson (article R. 4225-2 du CT).
Le froid
Des températures inférieures à 5°C présentent un risque immédiat pour les travailleurs exposés. La température ne suffit pas à caractériser un environnement froid. En fonction de la tâche et de l’individu (ex. : postes sédentaires), des températures inférieures à 15°C peuvent déjà provoquer un inconfort.
Le chaud
Les symptômes courants liés à la chaleur comme fatigue, sueurs, nausées, maux de tête, vertiges, crampes peuvent être précurseurs de troubles plus importants, voire mortels : déshydratation, coup de chaleur.
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Démarche de prévention par temps chaud
Organisation du travail :
- augmenter la fréquence des pauses de récupération (par exemple : toutes les heures),
- effectuer une rotation des tâches lorsque des postes moins exposés en donnent la possibilité,
- aménager les horaires de travail, afin de bénéficier au mieux des heures les moins chaudes de la journée,
- privilégier le travail d’équipe, éviter le travail isolé (permettant une surveillance mutuelle des salariés en cas de problème),
- éviter les tâches avec des efforts physiques trop importants.
Mesures comportementales :
- boire régulièrement de l’eau fraîche, même si l’on ne ressent pas la soif,
- porter des vêtements amples, légers, de couleur claire, favorisant l’évaporation de la sueur,
- se protéger la tête du soleil,
- cesser immédiatement toute activité, dès que des symptômes de malaise se font sentir et le signaler (ex. : encadrement).
◗ Éclairage
Dans la zone de travail, le niveau d’éclairement doit être adapté à la nature et à la précision des travaux à effectuer.
Exemples de valeurs d’éclairement minimalpour certaines activités
Les niveaux d’éclairement doivent être modifiés en fonction de certaines conditions rencontrées et notamment les possibilités visuelles des travailleurs. Ces mesures peuvent être proposées par le médecin du travail.
Remarque : les locaux aveugles (sans vue à l’extérieur)- ne doivent pas concerner des postes de travail fixes,- doivent être limités à des séjours brefs,- concernent des activités incompatibles avec la mise en place
de baies transparentes permettant la vue sur l’extérieur.
Éclairement minimal Type d’activité
200 lux Mécanique moyenne, dactylographie, travaux de bureau
300 lux Travail de petites pièces, bureau de dessin, mécanographie
400 lux Mécanique fine, gravure, comparaison de couleurs, dessins difficiles, industrie du vêtement
600 lux Mécanique de précision, électronique fine, contrôles divers
800 lux Tâche très difficile dans l’industrie ou les laboratoires
✜ Travail en hauteur
La réglementation ne donnant pas de définition précise du travail en hauteur, c’est au chef d’établissement, responsable de la santé et de la sécurité des salariés, de rechercher l’existence d’un risque de chute en procédant à l’évaluation du risque. Il se conforme ainsi aux principes généraux de prévention énoncés à l’article L.4121-2 du Code du Travail.
Les dispositions du nouveau décret (Décret n°2004-924 du 1er septembre 2004) s’appliquent désormais à tous les secteurs d’activité soumis au Code du Travail et prévoit une obligation pour l’employeur de mettre en place une protection contre le risque de chute quelle que soit la hauteur dès lors que le danger ne peut être supprimé.
Référence document MSA à utiliser : brochure «Travail par fortes chaleur »
page 22 La prévention en entreprise - MSA Loire-Atlantique - Vendée
Possibilité d’éviter les risquesModifier l’équipement ou l’ouvrage
pour supprimer le travail en hauteur : travailler depuis le sol
Équipements permanents :escaliers, passerelles, plates-formesde travail, gardes-corps, acrotères
Harnais et points d’ancrage, systèmes d’arrêt des chutes
ou systèmes de restriction d’accès (nécessite une formation et un
entraînement au port de l’équipement)
Équipements temporaires :échafaudages, PIR, tours d’accès,
filets en sous face, appareils de levage : plates-formes suspendues, PEMP...
Utilisations d’équipementstemporaires
(protection collective)
Si techniquementimpossible
En priorité
En priorité
En priorité
En priorité
Si techniquementimpossible
Si techniquementimpossible
Utilisations d’équipementsde protection individuelle
Prévoir des installationspermanentes pour l’accèset pour la zone de travail
Démarche de prévention
Points particuliers
Harnais de sécurité :
Lorsque des dispositifs de protection collective ne peuvent être mis en œuvre à partir d’un plan de travail, la protection individuelle des travailleurs est assurée au moyen d’un système d’arrêt de chute approprié ne permettant pas une chute libre de plus d’un mètre ou limitant dans les mêmes conditions les effets d’une chute de plus grande hauteur (Article R.4223.60).
Echelles / Escabeaux :
Il est interdit d’utiliser les échelles, escabeaux et marchepieds comme poste de travail. Toutefois, ces équipements peuvent être utilisés en cas d’impossibilité technique de recourir à un équipement assurant la protection collective des travailleurs ou lorsque l’évaluation des risques a établi que ce risque est faible et qu’il s’agit de travaux de courte durée ne présentant pas un caractère répétitif (Article R.4323-63).
Formations des utilisateurs :
- à l’utilisation des équipements de protection individuelle,
- au montage et au démontage des échafaudages,
- à la conduite des nacelles et des plateformes élévatrices ainsi qu’une autorisation de conduite.
La prévention en entreprise - MSA Loire-Atlantique - Vendée page 23
✜ Risque routier
Le risque routier existe lors des déplacements domicile - travail ou lors des déplacements durant le temps de travail.
Le conducteur
Permis de conduire adapté, sensibilisation aux risques et formation à la conduite en sécurité
Véhicule
- Choix des véhicules et vérification de l’état de celui-ci (gonflage des pneus, etc.)
- Un kit de sécurité routière (facilement accessible dans l’ha-bitacle) comprenant notamment des gilets fluorescents ainsi qu’un triangle de pré-signalisation
Organisation du travail
Optimisation des tournées, gestion du temps réaliste des déplacements, mise en place de règles internes d’utilisation des véhicules, limitation des déplace-ments par des moyens de communication alternatifs (ex. : conférences télépho-niques)
Infrastructures
Plan de circulation entreprise, signalement aux autorités compétentes des zones de risques (ex. : sorties d’entre-prises hasardeuses, manque de signalisation de zones à risques…)
✜ Risques psychosociaux (RPS)
Les Risques psychosociaux (RPS) correspondent à des situations de travail où sont présents, combinés ou non :
• du stress : déséquilibre entre la perception qu’une personne a des contraintes de son environnement de travail et la perception qu’elle a de ses propres ressources pour y faire face ;
• des violences internes commises au sein de l’entreprise par des salariés : harcèlement moral ou sexuel, conflits exacerbés entre des personnes ou entre des équipes ;
• des violences externes commises sur des salariés par des personnes externes à l’entreprise (insultes, menaces, agressions…).
Ce sont des risques qui peuvent être induits par l’activité elle-même ou générés par l’organisation et les relations de travail.
L’exposition à ces situations de travail peut avoir des conséquences sur la santé des salariés, notamment en termes de maladies cardio-vasculaires, de troubles musculosquelettiques, de troubles anxio-dépressifs, d’épuisement professionnel, voire de suicide.
page 24 La prévention en entreprise - MSA Loire-Atlantique - Vendée
Facteurs de risques
Intensité et complexité du travailFaible autonomie au travailRapports sociaux dégradésConflits de valeurEtc.
Atteintes à la santé
Maladies cardio-vasculairesDépressionAnxiétéEpuisement professionnelSuicideEtc.
Risques psychosociaux
StressViolences internesViolences externes
Les risques psychosociaux sont souvent imbriqués. Ils ont des origines communes : surcharge de travail, manque de clarté dans le partage des tâches, intensification du travail, mode de management… Ces risques peuvent interagir entre eux : ainsi le stress au travail peut favoriser l’apparition de violences entre les salariés qui, à leur tour, augmentent le stress dans l’entreprise.
Ils ont également des spécificités (en termes de facteurs de risque, de réglementation…) qu’il convient de prendre en compte dans un objectif de prévention.
Comme l’impose la réglementation, les risques psychosociaux doivent être pris en compte au même titre que les autres risques professionnels. Il est nécessaire de les évaluer, de planifier des mesures de prévention adaptées et de donner la priorité aux mesures collectives susceptibles d’éviter les risques le plus en amont possible (source INRS).
Référence document MSA à utiliser :« vous guider, l’évaluation des RPS »
La prévention en entreprise - MSA Loire-Atlantique - Vendée page 25
✜ L’organisation des secours
Le Code du Travail fait obligation à l’employeur d’organiser dans son entreprise les soins d’urgence à donner aux salariés accidentés et aux malades. Conseillé par le médecin du travail, le chef d’entreprise définit les modalités d’intervention adaptées aux situations accidentelles et d’urgence médicale, en fonction des risques propres à l’entreprise et en fonction notamment de l’effectif de salariés. Ces mesures sont consignées dans un document tenu à la disposition de l’inspecteur du travail (C. Trav, art. R. 4224-16).
Par ailleurs, un membre du personnel doit recevoir la formation de secouriste nécessaire pour donner les premiers secours en cas d’urgence : dans chaque atelier, où sont accomplis des travaux dangereux et sur chaque chantier employant 20 travailleurs au moins pendant plus de 15 jours où sont réalisés des travaux dangereux. Les travailleurs ainsi formés ne peuvent remplacer les infirmiers (C. Trav, art. R. 4224-15).
GESTION DES URGENCES ET DU RISQUE INCENDIE
Organisation des secours Protocole ? Qui donne l’alerte ?
Secouristes
Liste des secouristes ? Oui Non
Pharmacie, trousse de secours à jour ? Oui Non
Les secouristes sont identifiés Oui Non
Plan d’évacuation incendie
Signalisation ? Oui Non
Protocole ? Oui Non
Exercice annuel ? Oui Non
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✜ Lutte contre l’incendie
Cadre réglementaireLe Code du Travail énonce les obligations des usagers des lieux de travail vis-à-vis des équipements, de l’organisation de l’évacuation et de la formation des salariés.
Les articles R. 4227-1 à R. 4227-41 et R. 4227-55 à R. 4227-57 sont relatifs aux dispositions concernant la prévention et la protection contre les incendies sur les lieux de travail que doivent observer les employeurs utilisateurs. On y retrouve notamment des dispositions concernant les dégagements, l’éclairage de sécurité, le chauffage des locaux, le stockage et la manipulation des matières inflammables, les moyens d’extinction, les systèmes d’alarme, les consignes de sécurité incendie.
Les grands principes dont l’application est destinée à la protection des personnes et de biens contre les risques d’incendie sont :
• évacuer rapidement la totalité des personnes présentes ou différer leur évacuation dans des conditions de sécurité maximale (plan d’évacuation, formation guide-fil et serre-fil, éclairage de sécurité…) ;
• limiter la propagation de l’incendie à l’intérieur et à l’extérieur des bâtiments (extincteur, RIA…) ;
• favoriser l’accès et l’intervention des services de secours et de lutte contre l’incendie.
Des moyens de lutte contre l’incendie doivent être prévus afin de maîtriser tout début d’incendie. Ces moyens doivent être appropriés à la nature du feu (voir tableau ci-dessous).
La formation et l’information du personnel constituent un maillon essentiel de la chaîne de sécurité. Elles permettent d’apporter au
personnel la connaissance sur le mécanisme du feu, la prévention, les agents extincteurs, la maîtrise des différents feux.
eau
en je
t pu
lvér
isé
eau
avec
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ditif
en
jet
pulv
éris
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mou
sse
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re B
C
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re A
BC
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one
(CO
2)
hydr
ocar
-bu
res
halo
gène
s
CLASSE DES FEUX
A feux de matières solides produisant flammes et braises(ex. : bois, papier, tissus, etc.)
B feux de liquides (ex. : essence, huile, etc.)feux de solides liquéfiables (ex. : paraffine, graisse, etc.)
C
feux de gaz (ex. : acétylène, propane, gaz de ville, etc.)
D feux de métaux(ex. : magnésium, zinc, aluminium, etc.)
on ne doit éteindre un feu de gaz que si l’on peut aussitôt couper l’alimentation.
EXTINCTEURS À POUDRE SPÉCIALEà base de carbonate de sodium, chlorure de sodium...
Site de Vendée
33 boulevard Réaumur
tél. 02 51 36 88 8885933 LA ROCHE SUR YON Cedex 9
Site de Loire-Atlantique
2 impasse de l’Espéranto - Saint-Herblain
44957 NANTES Cedex 9loire-atlantique-vendee.msa.fr
MSA Loire-Atlantique - Vendée
◗ Ce guide de prévention est un outil qui vous donne l’essentiel des informations et des références réglementaires pour animer la prévention dans votre entreprise.
◗ À destination des chargés de prévention, il aborde de manière non exhaustive les thèmes susceptibles d’être traités dans le cadre de missions en santé et sécurité au travail. Il vient en complément des outils déjà transmis lors de la formation initiale « Devenir Chargé de prévention ».
◗ Votre contact
Santé Sécurité au Travail MSA Loire-Atlantique - Vendée Prévention des risques professionnels
tél. 02 40 41 39 79 [email protected]
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CM
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