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bi«-n ! continuez. (Nouveaux rires sur le> mû- mes bancs. J M. Jules Detàkaye. — Oui. je vous h- dis respectueusement, vous snulevez des senti- ments où le mépris domine (Rires et bruit.) Je n'en veux pour preux <• quç cette affaire Marix, où le juge d'instruction André a re- fusé de retenir les noms des parlementaires compromis. M. Btîand, — C'est inexact. Vous ne dites pas toute la vérité, monsieur. .'1/. Pugliesi- Conti. - Et vous, vous dites un mensonpe. (Vives exclamations a Gau- che.) M. Frisson s'apprête à rappeler M. Pu- jjliesi-Conti à l'ordre, lorsque M. Briand se lève à son banc pour répondre, mais M. Ju- les Delahaye s'y oppose. M. Jules Dclahtiyr. - Le règlement por- te que nul n'a le droit de m'interromprr sans mon consentement. Le ministre me r<-pon- dra. Je demande à rontinuer. Je ferai res- pecter mon droit et moi-même. M. Brisson. -• Le meilleur moyen d'être respecté, c'est de respecter l'assemblée de- vant laquelle l'on parle. (Vifs applaudisse- ments). Malgré certain* adverbes que vous ave* e'issés dans votre discours voua n'a vei cessé de manquer à ce respect, iApplau- dissement s répétés \ Gauche, au Centre et à l'Extrêmc-Gauche.ï M. Delahityr termine son lonir acte d'ac- cusation en parlant de 1 affaire Marix. et ap- pelant l'avènement de la Monarchie de tous ses voeux. (La Droite applaudit.) M. Gauthier de CLigny a la parule. Un m<>i d'abord, dit-il pour expliquer pourquoi j'ai provoqué ce débat Les radi- caux avaient annoncé bruyamment, à la ren- trée de mai, leur intention d'interpeller ; les semaines se sont écoulées. Je n'ai rien vu venir. J'ai pensé qu'ils étaient comme ces jeunes eens timides qui n'osent p;is rentrer le.s premiers dans un salon. (Rire^. Je leur ouvre donc la porte. T'espère ainsi forcer leur timidité. (Nouveaux rires.) L'orateur e*t sceptique en ce qui concerne le renversement des Cabinets. A un moment, disant que M. Clemenceau rencontrait de la résistances au sem du Ca- binet, V. Hriand, proteste, M. Gauthier dit que les P.T.T. en révol- te ont suivi l'exemple donné jadis, par les hommes au pouvoir. MM, Clemenceau et firinnd, réfutent quel- ques critiques trop vives de l'orateur. M. Gauthier de Clagny conclut en disant ? ue la majorité et le gouvernement ont fait aillite à leurs engagements. 11 ne re-tna de votre passage au pouvoir, dit-il, que ie sang français versé à Lens. Narbnnne. Villeneu- ve-Saint-Georges. Je croyais que le prési- dent du Conseil avait rêvé uni- autre page d'histoire, lApplaudi>sfrnents à Droite et dans une partir du Centre, i La séance est suspendue a ; heures yy et reprise à 5*heures 45. M. Jaurr'-s, annonçant un discours un peu long, la -.uitt de la discussion est renvoyée à vendredi prochain. La séance est levée. Prochaine séance lun di. Or»nd Hôtel du Pavillon SÉNAT Séance du 18 juin 190g .V. Antonin Dubost préside et ouvre la séance. ,'t ; heures 40. Le Sénat «borde la discussion de la piopo- sîtion de loi concernant la. retraite des em- ployés de chemins de fer. L'urgence e>r déclarée. M /'oi*tcar,\ rapporteur général de la Commission des finances, a la parole. Si jamais ,dit-il, le rapporteut de votre commission des finances s'est trouvé chargé d'un rôle ingrat et difficile, c'est lorsqu'il a reçu mandat de combattre des dispositions législatives dont le vote paraît désiré par des travailleurs qui, pai leur conduite et leur dévouement, s'attirent la sympathie des pouvoirs publics, par les agents des chemins de fer consciencieux, dévoués et raisonna- bles, fidèles à leur devoir, incapables de prê- ter une oreille complaisante aux conseils des agitateurs. (Très bien.) M. Poincaré fait un parallèle entre les deux textes en présence, celui de la commis- sion et celui du gouvernement, et déclare que la commission accorde .-.a préférence au projet du gouvernement, qui donne aux in- téressés d'importantes satisfactions. De ces deux svstèmes le premier entraine des dépen- ses supérieures de plusieurs millions à celles que suppose l'adoption du second. L'inspection des finances est arrivée, par de patientes recherches, à des estimations sensiblement élevées 27 millions. trou- ver les millions qu'il faudra réunir pour fai- re face au surcroit de dépenses qui vont tom- ber à la charge des compagnies.' Aprei» le discours de M, Poincaré, M. De- noix combat le principe même de la loi et re- fuse de s'associer à aucun des projets en pré- sence. M. liarthout ministre des travaux publics, à la parole. Il rappelle que la question est pendante depuis 1K97. H serait vraiment temps d'a- boutir. On nous objecte, dit le ministre, que nous voulons faire aux agents des chemins de fer une situation extraordinairement pri- vilégiée, mais il ne faut pas oublier qu'ils subissent, en vue de la retraite, des retenues considérables, alors que les employés des entreprises privées n'auront à verser, pour les retraites- ouvrières, que 6 francs par an. Puis. M. Barthou examine la question fi- nancière. Il prouve qu'elle n'est nullement un obstacle. En conséquence, le ministre in- vite le Sénat à voter la loi et a donner au personnel si méritant drs chemins de fer le témoignage de sympathie qui lui est promis depuis 12 ans. (Vifs applaudissements.) La suite de la discussion est renvoyée à mardi. La séance est levée. RIVIERA PALACE HOTEL PRINCE DE GALLES Vue splendide. entouré d'-.-n parc magni- fique H labn de la poussière, appartements avec salle de Bain. Lawn-Tennis. Croquet. Service spécial pour la ville. Awt«-f>mnll»ua. C««(n«-P*l*, ••ifHWuV 6760 Veuve H. de la BLANCHETAIS. Régina Hôtel Bernaioon l d O r t I M M ) ' LA QUESTIONJU LAIT Qu'on me pardonne de revenir une fois encore à mes moutons... d'autant plus que mes moutons sont des va- ches. Je voudniis répondre à une ques- tion qui m'n été posée il l'occasion d'un de mes derniers articles. Vous avez indiqué, me dit-on, les précau- tions à prendre pour l'achat d'une va- che laitière. Les règles sont-elles les mêmes, s'il s'agit d un animal des- tiné è être exploité plus spécialement en vue de la richesse du lait en ma- tières grasses, c'est-fl-dire d'une va- che beurrière î Assurément non. Il est d'abord un point sur lequel on ne saurait trop insister : les qua- lités beurriores, l'aptitude à donner un lait riche en matières grasses sont. 8vant tout, héréditaires. Le premier soin de quiconque achè- te une vache en vue de la production du beurre sera donc de s'enquérir de son hérédité et, cette hérédité, il ne suffit pas de l'envisager au point de vue de l'ascendance maternelle. Con- trairement a une opinion très répan- due, l'influence du taureau est égale- ment considérable C'est donc aux livres généalogiqnes et zootechniques qu'il faut d'abord s'en rapporter. Mais il est certains signes extérieurs dont on peut acces- soirement tenir compte. C'est ainsi que tous les éleveurs atta- chent une grande importance au bril lant du poil et A la souplesse de la peau. Est ce la une méthode empirt que î Non il existe entre les glandes de la peau et les glandes mammaires une communauté d'origine. Si donc le poil est brillant, la peau souple, cela dénote l'abondance de la matiè- re excrétée par les glandes sébacées et on est fondé à conclura que la sé- crétion mammaire s'effectue dans deB conditions analogues. Même observation pour les glandes à cérumen qu'on rencontre en intro- duisant le doigt dans l'origine de l'oreille. Plus la couche de matières cérumineuses est épaisse, mieux on devra augurer des facultés beurrières de l'animal. L'abondance des pelliculea épider- miques est également considérée comme un excellent signe. tëntin les éleveurs tiennent pour une indication favorable la coloration jaune de la peau eu pourtour des ori- tices naturels. Cette particularité est due, en effet, à l'abondance de la se crétion de glandes sébacées et nous avons vu la corrélation étroite qui existe entre celle-ci et la sécrétion mammaire. Comment terminer cette nomencla- ture sans dire un mot du système de Lizot ! On sait que la bouche des rumi- nants est tapissée de petites éminen- ces coniques, qui se rencontrent prin- cipalement près de la commissure des lèvres. Kn 188r> un éleveur nor- mand, Renault Lizot, crut remarquer une corrélation entre la forme «t la nature de ces papilles et l'aptitude butyrifère des vaches : pointues, elles dénotaient une vache mauvaise heur- rière ; rondes, une vache passable ; épaisses, un sujet de choix. Que faut-il penser de ce système I II ne repose sur aucune donnée scien- tifique. Pourtant, l'expérience a mon- tré que les prévisions de Lizot se réalisent dans la proportion de 72 % des cas. On pourra donc en tenir compte à titre d indication supplé- mentaire. Grèce a cet ensemble de signes, on a des chances dêtre fixé sur le rende- ment probable de l'animal, mais, pour avoir une certitude, il est indis- pensable de recourir à des procédés plus rigoureux, l'analyse du lait, le relevé des quantités de beurre four- nies dans un laps de temps déterminé. La Réforme de l'Orthographie Les partisans de la réforme de l'orthogni- phe ont une qualité : ils sont tenaces, Rien no les n-bute, rien ne les décourage. Battus sur un point, ils sereplient sur un autre et re- viennent à la charge avec une ardeur nou- velle. Us sont assommants, ils le savent, et bien loin d'eu rougir, ils s'en font un moyen d'action Us sont décidés à raser leurs con- temporains indéfiniment, sans trêve et sans merci ; ils osèrent arracher à notre lassitude ce qu'ils n'obtiendraient pas de notre convic- tion. L'état d'âme de ces réformistes est tin mystère. On ne s'explique pas tes mobiles qui les foot agir, le démon (mi les pousse. Qu'est-ce que cela peut bien leur faire que nous conser- vions l'orthographe usuelle et traditionnelle ? D'où vient cette rage de troubler nos habi- tudes ? Quel intérêt ont-ils à ce chambarde- ment ? Quel bénéfice espèrent-ils en tirer ? Pourquoi tant d'acharnement à nous infliger une réforme que personne ne fédame. et que l'immense majorité des intéressés repousse avec dégoût ; Que notre orthographe pré- sente ne soit pa* toujours rigoureusement !<»- nique, il est possible ; mais c'est la nôtre, nous y sommes accoutumés, elle u<- mms gène au- cunement, et au contraire cela nous gênerait beaucoup rtVn ch;<.iii»#,'' Nous (Icmaàtals qu'on nous l,u--se b. paix. ^ D'ailleurs, l.i iMt^pitfti'a !»•'•* tl)llt(L droit de régir k Uiu;.igeet l'écriture Certai- n e anomalies uni ji.irfo» des r.-.isous d'être 1 Jn s'insurge miiliv les « consonnes inutile- ment redoubliVs ... on <&t qu'il <M ;ibsurd<- d'écrire honucrr ;ivec deux n, puisqu'on écrit honorât. K-rdon I Les deux n d'Honneur servent à rappeler à ceux qui pourraient l'oublier (pie dans ce mot 1\> est bref. Otte consonne n'est pas « inutilement redoubler » : elle a une valeur phonétique fort utile en un pays et dans un temps où les provincialismes altèrent trop souvent la prononciation des voyelles. Et d'autre part, 1'» unique A'hono- rer indique que l'on ne doit pas faire sonner les deux n d'honneur. Voilà un illogisme que l'on peut défendre et considérer comme très heureusement significatif. Les réformistes exigent, en outre, la sup- pression de ph, th, ch, rh et y. que l'on rem- placerait par /, (, c, r et î. Onécrirait alfabet, tfalre. anacmite, ritorique, il i a, etc. Pour- quoi, grands dieux ! I.i- pht th, etc., a l'avan- tage de sauver un souvenir étymologique ; ce-te haine du grec est stupéfiante, qui \ ;>. jus- qu'à en vouloir proscrire le» derniers vesti- ges. L'y est joli et met un peu de variété d;uis l'aspect graphique de notre langue. Il en faut «lire autant de i'x final, qui marque le pluriel de certains mots, et que ces enragés veulent naturellement abolir aussi. Une saucisse aux choux sera-t-olle meilleure et sera-t-il plus s.vlntairr de prendre les eaux, si l'on écrit chous et faits avec un s ? Où diable la manie de l'uniformité, du nivellement et de l'aligne- ment va-t-ellc se nicher ? Ces trois articles —- suppression de La con- sonno inutilement redoublée », suppression de th, /)*, y, etc.r monopole de1'* comme signe du pluriel forment le programma mini- mum des insupportables personnages qui re- noncent pour l'instant au bouleversement in- tégral. D'unu interview do M. Gasquet, di- recteur de l'enseignement primaire, il résulte que cette réforme limitée va être soumise au conseil supérieur de l'instruction publique au nom du ministre. Le ministre et ses conseils pourraient s'occuper de sujets plus impor- tants et qui relèveraient plus directement de leur autorité. Et puisque, fait là-dedans l'en- seignement primaire et son directeur ? Il se- rait admirable qu'on 8e permit d'incommo- der tous les lettrés de France pour faciliter la besogne de quelques petits cancres des éco- tes primaires. D'autant plus qu'il serait beau- coup plus simple de décider, pour être agréa- ble aux cancres en question, qu'on ne tien- dra plus compte l'orthographe aux exa- mens. On a eu jadis la superstition de l'or- thographe, on l'a poussée jusqu'à l'absurde. Nul ne conteste aujourd'hui qu'il soit stupide de refuser, dans un concours, un candiat in- telligent pour quelques erreurs on distrac- tions de cet ordre. Proclamez, si vous voulez, le droit absolu à la faute d'orthographe : on n'y voit pas d'inconvénient MAIS ne vous en- tête/, pas à ennuyer tout le monde pour f;iire plaisir à quelques-uns, — qui du reste n'ap- prendront pas mieux vos règles simplifiées que les règles usuelles et mourront dans la ca- cographio et l'impénitence ûn;Ue. HOTEL DES ANGLAIS Haitoa de pre«Ut erdra, •pp«rin»«Bl« rua»I t«t Mil* dl Ui«. Cht Dll|< C«Btf»l, *••(• f Oa*«rt Am t" oclobf* • • t" ) • ' • La croûte t«*rrewire La croûte terrestre serait beaucoup plus épaisse qu'on ne le croyait jusqu'à présent. Telle est la nouvelle théorie émise par le pro- fesseur Thieue dans un mémoire couronné par l'université d'Iéna. L'épaisseur serait d'environ Î.$00 kilomètres. Voici le résumé de cette intéressante théo- rie : la densité moyenne de la Terro repré- sente 5 fois celle de l'eau. Etant donné que la densité du roc do surface représente _» \'t et l'eau 1, l'intérieur doit avoir une densité de 7.7 environ, la densité du fer. En outre, la rigidité est ut» peu plus grande que celle de l'acier. La conclusion du mémoire est que la croû- te de notre globe a une épaisseur moyenne de 1.48S kilomètres et, de plus, cette croûte recouvrirait un noyau d'une rigidité et d'une densité extraordinaire, que le professeur nomme « barysphére ». Allons, tant mieux ! >* AERONAUTIQUE AÉKONAUTIÇUF.-CLUB DE FRANCE I. 1 Aéronautique-Club de France vient d'a- cheter un troisième biplan qui servira à l'en- traînement des élèves de son école de vols planés au p?.rc du Club, à Champlan-Palai- seau. On sait que cette méthode est celle qui a été employée nonsans succès par les Wright, Voisin, Archdracon, Ferber, etc. Calendrier aérostatique do l'Aéronautique- Club de France au parc de Kueil : Dimanche 27 juin. — Concours d'été d'at- terrissage avec escale. Dimanche 1" août. — Concours d'été d'at- terrissage au plus près d'un ballon poursuivi. Samedi 4 septembre. Concours d'au- tomne de distance. I'ARrS-NANCY KN DIRIGEABLE Comme nous l'avons annoncé on est en train de procéder au gonfllement du nouveau dirigeable le Ville de Nancy qui partira de Sartrouville pour Nancy,aujourd'hui, samedi ayant à son bord M. Harthou, ministre îles travaux publics. L'aéronat sera piloté par MM. Kapferer et Surcoût. On espère que les 285 kilomètres qui sépa- rent les deux villes à vol d'oiseau, seront franchis dans la matinée. Car l'arrivée du di- rigeable est annoncée pour midi. Mais il faut compter avec le vent. Voici quelques détails sur le Ville Ae Nan* ty. Le ballon est fusiforme et dyssymétrique. Sa longueur est de 56 m. .'fi et sa largeur, au f <••••• '•. (te m m ÎÎ< 11 cube V5° ( * illonmts du Ville de Nancy A par d<-s capacités coniquos dont l.i ' 'inpe transver-vile ligure une croix. L'aéronat avance, !<• gros bout en ;i.v.uit, I,'hélice vU(--e à IV-\trémité avant à tU-ux 1 it cinq mètres de diamètre, rc- l'un moteur de 120 Hl', 1. .rciuti<u dispose de 900 kilos de lest Kn air calme sa vitesse ost voisine de 50 kilomè- tres à l'heure. Rappelons que le Ville de Sam y sera l'un d«t « clous • de l'exposition qui se tient en ce moment dans l;i belle capitale de la Lorraine. AVIATION LA SEMAINE DK BKKSCIAA I/ÀÉRO-CI.UB-DK-FRANCK Une exposition d'aéronautique se tiendra à Brescia à l'occasion du prochain concours d'aviation doté de plus de 100.000 francs de prix. Elle aura lieu à Campagna, déjà l'on vient de construire le premier des hangars qui abriteront les aéroplanes concurrentfî. Deux .uitres hangars \ lennent d'ètro com- mandés pour k-. deux aéroplanes arrivés à Brescia des ingénieurs Thouvenet et Galli. De nombreux .tvut'Mirs italiens participe- ront au concours. Parmi eux ; Nazzaro et Cagno. qui piloteront des biplans à queue : Cobianchi et PeuzHli piloteront un aéropiano Millier. Le comte Oracio Oldofredi a institué un prix de 3.000 francs pour l'aviateur italien qui, montant un appareil essentiellement ita- lien, muni d'un moteur italien, bouclera le kilomètre, à Campagna. LES KI-XOKDS D'AVIATION Pour répondre à certaines demandes qui nous ont été faite» relativement aux records existant en aviation tant pour la durée que pour la distance, nous rappelons que ces per- formances sont les suivantes : Durée : 2 heures 20 m. 21 s. 1/5. Distance : 1 .'4 kil. 700 mètres. Ces ('eux records du monde ont été établis par Wilbur Wright, le 31 décembre n>oH, :iu camp d'Auvours, près Le Mans. HOTEL DES PINB LammTêmnii - A,c,»,t** - Téiéfktmt - Or.»* J.rdln. - S«rvU* ipécitl de .oitar» po.r I* f ir. - A proiiMit* d* l'KfliM R«*M fMi PAROLES DE SAVANTS Le professeur Lacroix, membre do l'Aca- démie des sciences, a donné en ces termes son opinion sur la catastrophe du Midi : I,es origines de ce tremblement de terre sont dues à un ébranlement souterrain... Et M de Parville, interviewé sur le même sujet, a fait cette curieuse constatation : Le jour d'une date critique, st le baromètre d'une localité reste, stationnaire ou monte, la date n'atira point d'influence sur le temps. qui continuera à rester beau, Si, au contraire, le baromètre descend, même légèrement, il y a de grandes probabilités pour que U mauvais temps survienne. Le même M. do Parville a fait cette dé- claration catégorique : Pour les tremblements de terre on peut «lire presque avec certitude qu'ils s? produi- ront aux dates critiques avec une marge do vingt-quatre heures de latitude. A cette affirmation, M. Camille Flamma- rion répond d'une façon non moins nette : Peut-on prévoir ces mouvements du sol .' NON. Les statistiques sont insuffisantes et contradictoires. Aucune loi do périodtrtté ne se manifeste Le public maintenant est renseigné. CE QUE PRÉPARE D'AHKUHZIO Le célèbre écrivain vient de déclarer à vn grand journal italien que du moment où sa Phèdre a été composée, elle ne l'a plus inté- ressé et qu'il ne sait mèiuc pas où. depuis son apparition à Milan, elle a été jouée II est ve- nu à Rome avec l'idée arrêtée d'y faire un sé- jour sans assister à une représentation de son ceuvre. D'Annunzio a ajouté qu'après dix ans do théâtre, il retourne au roman. Le sujet do celui qu'il médite est chose, secondaire. Il ne peut l'exposer de peur de donner lieu à d'in- discrètes enquêtes. ÇJ11 "il suffise de dire que c'est 1 :\ psychologie de la petite fille. On y trouvera les formes héroïques de la civilisa- tion moderne et, entre autres, l'aviation. Dans la demeure, ou une ardente passion amoureuse se développe à côté de la cham- bre de la maîtresse de la maison est celle l'aviateur a conçu son aéroplane. CP livre est surtout destiné aux jeunes gens Serat-il pour eux une oeuvre de consolation ou de désespoir ? Onverra. En attendant, le. titre est : Peut-être qitt.omi. peut-être que non. —^ *•*©* La vie au Trausvaal La vie est chère i Paris, mais qu'est-ce donc au Transvaal ' Le Transvaal est le pays le plus dispen- dieux du globe. Les traitements des fonctionnaires locaux y sont donc fort élevés ; un président de tri- bunal reçoit 100.000 fr;. un directeur des postes ou de douanes, 7^.000 fr. ; un direc- teur de chemins de fer, 75.000 fr. Les secré- taires de ces chefs de service ont de 25.1x10 à 50.000 fr Le chef du dépôt des locomotives a 1 2.500 fr. '• l es chefs du camionnage, 25.000 francs. L'unité monétaire au Transvaal n'est pas le franc comme chez nous, ni le mark (1 fr.25) comme en Allemagne, ni le rouble (2 fr. 2$} comme en Russie, ni letfoltar (5 fr.) comme en Amérique ; c'est le livre sterling (25 francs). Dans ce pays, M. Leygues, avec ses 15 mil- lions, ne serait q"'une manière de petit bour- geois. LES MULETS MANQUENT Deux député-, savoyards, MM. Félix Chau- temps et Borrrl, viennent de faire une dé- couverte dont il y a lieu d'être étonné : la France manque de mulets. Pour combler rvtte lacune, ils demandent de rri^er'tians le* haras de l'Etat « un effec- tif de deux cents baudets destinés à la re- production ». C'est, A surent-ils le seul moyen de don- ner à l'industrie mulassière l'essor auquel elle a droit. Quant à la somme destinée à l'achat des baudets on la prendra svir les fonds du pan mutuel. Ce pari mutuel, puisque nous parlons d'animaux reproducteurs, c'est la vache ^ lait. BERGÈRE ASSASSOÉE Hier après-midi, une opération judi- ciaire a été effectuée pur le Parquet de Grasse, sur les lieux du crime. En présence de l'accusé, il a été procédé è la reconstitution du crime. On peut dire que cette reconstitu- tion avait attiré une foule nombreuse è l'endroit où fut découvert le cadavre de la bergère. Déjà la veille, plus de trois cents curieux avaient stationné pendant toute l'epres midi au^ quartier de Ta- bourg. Hier, la foule était plus nom- breuse encore Un millier de person- nes s'y trouvaient réunies par une curiosité malsaine, nous n'hésitons pas à le dire ; curiosité aussi qui a eu pour effet d'empAcher l'action de la justice qui n'a pu malgré un certain déploiement de police et de gendarmes questionner utilement l'accusé Jac- ques Lantéri. Aussi cette reconstitu- tion du crime n'a-t-elle eu qu'une cour- te durée : Une station d'une minute à peine a l'endroit où les premières tra- ces du crime ont été relevées ; une au- tre balte à l'endroit où le corps d'An- toinette Lsntéri a été retrouvé. Ce fut tout. Aux questions posées par le juge et par le procureur de la République, Lantêri répond d'une voix calme . « Ce n'est pas moi, monsieur le Pro- cureur, je suis innocent ! Je vous le jure ! » Le frère do la victime et sa femme étaient présents. Deux courants d'opinions se mani- festaient dans les groupes : Les uns trouvaient l'accusé cynique ; les au- tres, et ils étaient la majorité, le plai- gnaient sincèrement. Arrivé à Grasse, Lantéri a été con- duit au cabinet du juge d'instruction, où il a subi un nouvel interrogatoire. CHRONIQUE LOCALE AVI». — IV*ui» infbrmonti nos lerteurn que toute** ïr-n commu* niratfonn, rouerrnant le < LIT- TORAL », doivent «>lrr remine» AU barrau du Journal, 94, rue Hoche. Pharmacies de garde. ScroDl de t;ar<le à partir de ce soir, sainedi, jusqu'à lundi matin, les pharmacies suivan- tes ; Secteur Iùst : Pharm.icie Déchenaux, -^, rue d'Antibes. Secteur Ouest : Pharmacie Sansseron, 4, quai S:unt-Pierre. Breret élémentaire. Les exiimeus du brevet élémentaire, pour les aspirants, auront lieu lundi 21 juin, dans une salle de l'école Saint-François-de-Paule. Les candidats sont priés de se présenter à H heures moins un quart. _ ._© ATIS aux débitante de boitsons. A partir du i<' T juillet prochain, les débi- tantts de boissons ne pourront .plus détenir des absinthos titrant moins de 65 degrés, conformément ;'t l'article 17 de la loi du 26 décembre ion#. Les délinquants seront l'objet de proces- verbaux de la part dos agtmts del'Adminis- tration dus Contributions indirectes. Mnifcpie des Equipages de la Flotte. Nous croyons devoir aviser nos jeunes con- citoyens, connaissant la musique, qu'un con- cours-MIT-Alieu au 5 e dépôt des Equipages de la Flotte. àToulon,le8 juillet.àS h. dumatin, pour ; quatre emplois de qu,artier-maltre mu- sicien {2 cornets à pistou, 1 grande clarinette et 1 saxhorn contralto) ; sept emplois de ma- telot musicien ( 1 petite flûte, 1 saxophone té- nor, 1 saxophone baryton, 1 cornet à piston, 1 bugle, 1 saxhorn alto et 1 saxhorn contre- basse mi b) et lui emploi d'élève musicien sa- xophone ténor. Tous ces .emplois sont pour le cadre naviguant (escadre ou campagne loin- taine) . Les épreuves comprennent : Pour quar- tier-maître : i° Dictée musicale facile: 2* morceau au choix apporter) ; .1° lecture à première vue sur l'instrument ; 4 0 questions de solfège théorique. Pour matelot et élève, les trois dernières épreuves seulement. Indé- pendamment de ce concours et après la visite médicale, les candidats subissent un examen de classement au point de vue de l'instruction élémentaire, comprenant une dictée et deux problèmes d'arithmétique (cet examen est éliminatoire).

LA QUESTIONJU LAITarchivesjournaux.ville-cannes.fr/dossiers/littoral/...Or»nd Hôtel du Pavillon SÉNAT Séance du 18 juin 190g.V. Antonin Dubost préside et ouvre la séance. ,'t

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Page 1: LA QUESTIONJU LAITarchivesjournaux.ville-cannes.fr/dossiers/littoral/...Or»nd Hôtel du Pavillon SÉNAT Séance du 18 juin 190g.V. Antonin Dubost préside et ouvre la séance. ,'t

bi«-n ! continuez. (Nouveaux rires sur le> mû-mes bancs. J

M. Jules Detàkaye. — Oui. je vous h- disrespectueusement, vous snulevez des senti-ments où le mépris domine (Rires et bruit.)

Je n'en veux pour preux <• quç cette affaireMarix, où le juge d'instruction André a re-fusé de retenir les noms des parlementairescompromis.

M. Btîand, — C'est inexact. Vous ne ditespas toute la vérité, monsieur.

.'1/. Pugliesi- Conti. - Et vous, vous ditesun mensonpe. (Vives exclamations a Gau-che.)

M. Frisson s'apprête à rappeler M. Pu-jjliesi-Conti à l'ordre, lorsque M. Briand selève à son banc pour répondre, mais M. Ju-les Delahaye s'y oppose.

M. Jules Dclahtiyr. - Le règlement por-te que nul n'a le droit de m'interromprr sansmon consentement. Le ministre me r<-pon-dra. Je demande à rontinuer. Je ferai res-pecter mon droit et moi-même.

M. Brisson. -• Le meilleur moyen d'êtrerespecté, c'est de respecter l'assemblée de-vant laquelle l'on parle. (Vifs applaudisse-ments). Malgré certain* adverbes que vousave* e'issés dans votre discours voua n'avei cessé de manquer à ce respect, iApplau-dissement s répétés \ Gauche, au Centre età l'Extrêmc-Gauche.ï

M. Delahityr termine son lonir acte d'ac-cusation en parlant de 1 affaire Marix. et ap-pelant l'avènement de la Monarchie de tousses vœux. (La Droite applaudit.)

M. Gauthier de CLigny a la parule.Un m<>i d'abord, dit-il pour expliquer

pourquoi j'ai provoqué ce débat Les radi-caux avaient annoncé bruyamment, à la ren-trée de mai, leur intention d'interpeller ; lessemaines se sont écoulées. Je n'ai rien vuvenir. J'ai pensé qu'ils étaient comme cesjeunes eens timides qui n'osent p;is rentrerle.s premiers dans un salon. (Rire^. Je leurouvre donc la porte. T'espère ainsi forcerleur timidité. (Nouveaux rires.)

L'orateur e*t sceptique en ce qui concernele renversement des Cabinets.

A un moment, disant que M. Clemenceaurencontrait de la résistances au sem du Ca-binet, V. Hriand, proteste,

M. Gauthier dit que les P.T.T. en révol-te ont suivi l'exemple donné jadis, par leshommes au pouvoir.

MM, Clemenceau et firinnd, réfutent quel-ques critiques trop vives de l'orateur.

M. Gauthier de Clagny conclut en disant

?ue la majorité et le gouvernement ont faitaillite à leurs engagements. 11 ne re-tna de

votre passage au pouvoir, dit-il, que ie sangfrançais versé à Lens. Narbnnne. Villeneu-ve-Saint-Georges. Je croyais que le prési-dent du Conseil avait rêvé uni- autre paged'histoire, lApplaudi>sfrnents à Droite etdans une partir du Centre, i

La séance est suspendue a ; heures yy etreprise à 5*heures 45.

M. Jaurr'-s, annonçant un discours un peulong, la -.uitt de la discussion est renvoyéeà vendredi prochain.

La séance est levée. Prochaine séance lundi.

Or»nd Hôtel du Pavillon

SÉNATSéance du 18 juin 190g

.V. Antonin Dubost préside et ouvre laséance. ,'t ; heures 40.

Le Sénat «borde la discussion de la piopo-sîtion de loi concernant la. retraite des em-ployés de chemins de fer.

L'urgence e>r déclarée.M /'oi*tcar,\ rapporteur général de la

Commission des finances, a la parole.Si jamais ,dit-il, le rapporteut de votre

commission des finances s'est trouvé chargéd'un rôle ingrat et difficile, c'est lorsqu'il areçu mandat de combattre des dispositionslégislatives dont le vote paraît désiré pardes travailleurs qui, pai leur conduite etleur dévouement, s'attirent la sympathie despouvoirs publics, par les agents des cheminsde fer consciencieux, dévoués et raisonna-bles, fidèles à leur devoir, incapables de prê-ter une oreille complaisante aux conseils desagitateurs. (Très bien.)

M. Poincaré fait un parallèle entre lesdeux textes en présence, celui de la commis-sion et celui du gouvernement, et déclareque la commission accorde .-.a préférence auprojet du gouvernement, qui donne aux in-téressés d'importantes satisfactions. De cesdeux svstèmes le premier entraine des dépen-ses supérieures de plusieurs millions à cellesque suppose l'adoption du second.

L'inspection des finances est arrivée, parde patientes recherches, à des estimationssensiblement élevées 27 millions. Où trou-ver les millions qu'il faudra réunir pour fai-re face au surcroit de dépenses qui vont tom-ber à la charge des compagnies.'

Aprei» le discours de M, Poincaré, M. De-noix combat le principe même de la loi et re-fuse de s'associer à aucun des projets en pré-sence.

M. liarthout ministre des travaux publics,à la parole.

Il rappelle que la question est pendantedepuis 1K97. H serait vraiment temps d'a-boutir. On nous objecte, dit le ministre, quenous voulons faire aux agents des cheminsde fer une situation extraordinairement pri-vilégiée, mais il ne faut pas oublier qu'ilssubissent, en vue de la retraite, des retenuesconsidérables, alors que les employés desentreprises privées n'auront à verser, pourles retraites- ouvrières, que 6 francs par an.

Puis. M. Barthou examine la question fi-nancière. Il prouve qu'elle n'est nullementun obstacle. En conséquence, le ministre in-vite le Sénat à voter la loi et a donner aupersonnel si méritant drs chemins de fer letémoignage de sympathie qui lui est promisdepuis 12 ans. (Vifs applaudissements.)

La suite de la discussion est renvoyée àmardi. La séance est levée.

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LA QUESTIONJU LAITQu'on me pardonne de revenir une

fois encore à mes moutons... d'autantplus que mes moutons sont des va-ches.

Je voudniis répondre à une ques-tion qui m'n été posée il l'occasiond'un de mes derniers articles. Vousavez indiqué, me dit-on, les précau-tions à prendre pour l'achat d'une va-che laitière. Les règles sont-elles lesmêmes, s'il s'agit d un animal des-tiné è être exploité plus spécialementen vue de la richesse du lait en ma-tières grasses, c'est-fl-dire d'une va-che beurrière î

Assurément non.Il est d'abord un point sur lequel

on ne saurait trop insister : les qua-lités beurriores, l'aptitude à donnerun lait riche en matières grassessont. 8vant tout, héréditaires.

Le premier soin de quiconque achè-te une vache en vue de la productiondu beurre sera donc de s'enquérir deson hérédité et, cette hérédité, il nesuffit pas de l'envisager au point devue de l'ascendance maternelle. Con-trairement a une opinion très répan-due, l'influence du taureau est égale-ment considérable

C'est donc aux livres généalogiqneset zootechniques qu'il faut d'abords'en rapporter. Mais il est certainssignes extérieurs dont on peut acces-soirement tenir compte.

C'est ainsi que tous les éleveurs atta-chent une grande importance au brillant du poil et A la souplesse de lapeau. Est ce la une méthode empirtque î Non il existe entre les glandesde la peau et les glandes mammairesune communauté d'origine. Si doncle poil est brillant, la peau souple,cela dénote l'abondance de la matiè-re excrétée par les glandes sébacéeset on est fondé à conclura que la sé-crétion mammaire s'effectue dans deBconditions analogues.

Même observation pour les glandesà cérumen qu'on rencontre en intro-duisant le doigt dans l'origine del'oreille. Plus la couche de matièrescérumineuses est épaisse, mieux ondevra augurer des facultés beurrièresde l'animal.

L'abondance des pelliculea épider-miques est également considéréecomme un excellent signe.

tëntin les éleveurs tiennent pourune indication favorable la colorationjaune de la peau eu pourtour des ori-tices naturels. Cette particularité estdue, en effet, à l'abondance de la secrétion de glandes sébacées et nousavons vu la corrélation étroite quiexiste entre celle-ci et la sécrétionmammaire.

Comment terminer cette nomencla-ture sans dire un mot du système deLizot !

On sait que la bouche des rumi-nants est tapissée de petites éminen-ces coniques, qui se rencontrent prin-cipalement près de la commissuredes lèvres. Kn 188r> un éleveur nor-mand, Renault Lizot, crut remarquerune corrélation entre la forme «t lanature de ces papilles et l'aptitudebutyrifère des vaches : pointues, ellesdénotaient une vache mauvaise heur-rière ; rondes, une vache passable ;épaisses, un sujet de choix.

Que faut-il penser de ce système III ne repose sur aucune donnée scien-tifique. Pourtant, l'expérience a mon-tré que les prévisions de Lizot seréalisent dans la proportion de 72 %des cas. On pourra donc en tenircompte à titre d indication supplé-mentaire.

Grèce a cet ensemble de signes, ona des chances dêtre fixé sur le rende-ment probable de l'animal, mais,pour avoir une certitude, il est indis-pensable de recourir à des procédésplus rigoureux, l'analyse du lait, lerelevé des quantités de beurre four-nies dans un laps de temps déterminé.

La Réforme de l'Orthographie

Les partisans de la réforme de l'orthogni-phe ont une qualité : ils sont tenaces, Rienno les n-bute, rien ne les décourage. Battussur un point, ils se replient sur un autre et re-viennent à la charge avec une ardeur nou-velle. Us sont assommants, ils le savent, etbien loin d'eu rougir, ils s'en font un moyend'action Us sont décidés à raser leurs con-temporains indéfiniment, sans trêve et sansmerci ; ils osèrent arracher à notre lassitudece qu'ils n'obtiendraient pas de notre convic-tion. L'état d'âme de ces réformistes est tinmystère.

On ne s'explique pas tes mobiles qui lesfoot agir, le démon (mi les pousse. Qu'est-ceque cela peut bien leur faire que nous conser-vions l'orthographe usuelle et traditionnelle ?D'où vient cette rage de troubler nos habi-tudes ? Quel intérêt ont-ils à ce chambarde-ment ? Quel bénéfice espèrent-ils en tirer ?Pourquoi tant d'acharnement à nous infligerune réforme que personne ne fédame. et quel'immense majorité des intéressés repousseavec dégoût ; Que notre orthographe pré-sente ne soit pa* toujours rigoureusement !<»-

nique, il est possible ; mais c'est la nôtre, nousy sommes accoutumés, elle u<- mms gène au-cunement, et au contraire cela nous gêneraitbeaucoup rtVn ch;<.iii»#,'' Nous (Icmaàtalsqu'on nous l,u--se b. paix. ^

D'ailleurs, l.i iMt^pitfti'a !»•'•* tl)llt(L

droit de régir k Uiu;.igeet l'écriture Certai-ne anomalies uni ji.irfo» des r.-.isous d'être1 Jn s'insurge miiliv les « consonnes inutile-ment redoubliVs ... on <&t qu'il <M ;ibsurd<-d'écrire honucrr ;ivec deux n, puisqu'onécrit honorât. K-rdon I Les deux n d'Honneurservent à rappeler à ceux qui pourraientl'oublier (pie dans ce mot 1\> est bref. Otteconsonne n'est pas « inutilement redoubler » :elle a une valeur phonétique fort utile en unpays et dans un temps où les provincialismesaltèrent trop souvent la prononciation desvoyelles. Et d'autre part, 1'» unique A'hono-rer indique que l'on ne doit pas faire sonnerles deux n d'honneur. Voilà un illogisme quel'on peut défendre et considérer comme trèsheureusement significatif.

Les réformistes exigent, en outre, la sup-pression de ph, th, ch, rh et y. que l'on rem-placerait par /, (, c, r et î. On écrirait alfabet,tfalre. anacmite, ritorique, il i a, etc. Pour-quoi, grands dieux ! I.i- pht th, etc., a l'avan-tage de sauver un souvenir étymologique ;ce-te haine du grec est stupéfiante, qui \ ;>. jus-qu'à en vouloir proscrire le» derniers vesti-ges. L'y est joli et met un peu de variété d;uisl'aspect graphique de notre langue. Il en faut«lire autant de i'x final, qui marque le plurielde certains mots, et que ces enragés veulentnaturellement abolir aussi. Une saucisse auxchoux sera-t-olle meilleure et sera-t-il pluss.vlntairr de prendre les eaux, si l'on écritchous et faits avec un s ? Où diable la maniede l'uniformité, du nivellement et de l'aligne-ment va-t-ellc se nicher ?

Ces trois articles —- suppression de La con-sonno inutilement redoublée », suppressionde th, /)*, y, etc.r monopole de 1'* comme signedu pluriel — forment le programma mini-mum des insupportables personnages qui re-noncent pour l'instant au bouleversement in-tégral. D'unu interview do M. Gasquet, di-recteur de l'enseignement primaire, il résulteque cette réforme limitée va être soumise auconseil supérieur de l'instruction publique aunom du ministre. Le ministre et ses conseilspourraient s'occuper de sujets plus impor-tants et qui relèveraient plus directement deleur autorité. Et puisque, fait là-dedans l'en-seignement primaire et son directeur ? Il se-rait admirable qu'on 8e permit d'incommo-der tous les lettrés de France pour faciliterla besogne de quelques petits cancres des éco-tes primaires. D'autant plus qu'il serait beau-coup plus simple de décider, pour être agréa-ble aux cancres en question, qu'on ne tien-dra plus compte d« l'orthographe aux exa-mens. On a eu jadis la superstition de l'or-thographe, on l'a poussée jusqu'à l'absurde.Nul ne conteste aujourd'hui qu'il soit stupidede refuser, dans un concours, un candiat in-telligent pour quelques erreurs on distrac-tions de cet ordre. Proclamez, si vous voulez,le droit absolu à la faute d'orthographe : onn'y voit pas d'inconvénient MAIS ne vous en-tête/, pas à ennuyer tout le monde pour f;iireplaisir à quelques-uns, — qui du reste n'ap-prendront pas mieux vos règles simplifiéesque les règles usuelles et mourront dans la ca-cographio et l'impénitence ûn;Ue.

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La croûte t«*rrewire

La croûte terrestre serait beaucoup plusépaisse qu'on ne le croyait jusqu'à présent.Telle est la nouvelle théorie émise par le pro-fesseur Thieue dans un mémoire couronnépar l'université d'Iéna. L'épaisseur seraitd'environ Î.$00 kilomètres.

Voici le résumé de cette intéressante théo-rie : la densité moyenne de la Terro repré-sente 5 fois celle de l'eau. Etant donné quela densité du roc do surface représente _» \'tet l'eau 1, l'intérieur doit avoir une densitéde 7.7 environ, la densité du fer. En outre, larigidité est ut» peu plus grande que celle del'acier.

La conclusion du mémoire est que la croû-te de notre globe a une épaisseur moyennede 1.48S kilomètres et, de plus, cette croûterecouvrirait un noyau d'une rigidité et d'unedensité extraordinaire, que le professeurnomme « barysphére ».

Allons, tant mieux !>*

AERONAUTIQUEAÉKONAUTIÇUF.-CLUB DE FRANCE

I.1 Aéronautique-Club de France vient d'a-cheter un troisième biplan qui servira à l'en-traînement des élèves de son école de volsplanés au p?.rc du Club, à Champlan-Palai-seau.

On sait que cette méthode est celle qui aété employée non sans succès par les Wright,Voisin, Archdracon, Ferber, etc.

Calendrier aérostatique do l'Aéronautique-Club de France au parc de Kueil :

Dimanche 27 juin. — Concours d'été d'at-terrissage avec escale.

Dimanche 1" août. — Concours d'été d'at-terrissage au plus près d'un ballon poursuivi.

Samedi 4 septembre. — Concours d'au-tomne de distance.

I'ARrS-NANCY KN DIRIGEABLE

Comme nous l'avons annoncé on est entrain de procéder au gonfllement du nouveaudirigeable le Ville de Nancy qui partira deSartrouville pour Nancy,aujourd'hui, samediayant à son bord M. Harthou, ministre îlestravaux publics. L'aéronat sera piloté parMM. Kapferer et Surcoût.

On espère que les 285 kilomètres qui sépa-rent les deux villes à vol d'oiseau, serontfranchis dans la matinée. Car l'arrivée du di-rigeable est annoncée pour midi. Mais il fautcompter avec le vent.

Voici quelques détails sur le Ville Ae Nan*ty. Le ballon est fusiforme et dyssymétrique.Sa longueur est de 56 m. .'fi et sa largeur, au

f <—••••• '•. (te m m ÎÎ< 11 cube V5°(*illonmts du Ville de Nancy

A par d<-s capacités coniquosdont l.i ' 'inpe transver-vile ligure une croix.L'aéronat avance, !<• gros bout en ;i.v.uit,I,'hélice vU(--e à IV-\trémité avant à tU-ux1 it cinq mètres de diamètre, rc-

l'un moteur de 120 Hl',1. .rciuti<u dispose de 900 kilos de lest Kn

air calme sa vitesse ost voisine de 50 kilomè-tres à l'heure.

Rappelons que le Ville de Sam y sera l'und«t « clous • de l'exposition qui se tient en cemoment dans l;i belle capitale de la Lorraine.

AVIATIONLA SEMAINE DK BKKSCIA A

I/ÀÉRO-CI.UB-DK-FRANCK

Une exposition d'aéronautique se tiendraà Brescia à l'occasion du prochain concoursd'aviation doté de plus de 100.000 francs deprix. Elle aura lieu à Campagna, oè déjà l'onvient de construire le premier des hangarsqui abriteront les aéroplanes concurrentfî.Deux .uitres hangars \ lennent d'ètro com-mandés pour k-. deux aéroplanes arrivés àBrescia des ingénieurs Thouvenet et Galli.

De nombreux .tvut'Mirs italiens participe-ront au concours. Parmi eux ; Nazzaro etCagno. qui piloteront des biplans à queue :Cobianchi et PeuzHli piloteront un aéropianoMillier.

Le comte Oracio Oldofredi a institué unprix de 3.000 francs pour l'aviateur italienqui, montant un appareil essentiellement ita-lien, muni d'un moteur italien, bouclera lekilomètre, à Campagna.

LES KI-XOKDS D'AVIATION

Pour répondre à certaines demandes quinous ont été faite» relativement aux recordsexistant en aviation tant pour la durée quepour la distance, nous rappelons que ces per-formances sont les suivantes :

Durée : 2 heures 20 m. 21 s. 1/5.Distance : 1 .'4 kil. 700 mètres.Ces ('eux records du monde ont été établis

par Wilbur Wright, le 31 décembre n>oH, :iucamp d'Auvours, près Le Mans.

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PAROLES DE SAVANTSLe professeur Lacroix, membre do l'Aca-

démie des sciences, a donné en ces termesson opinion sur la catastrophe du Midi :

I,es origines de ce tremblement de terre sontdues à un ébranlement souterrain...

Et M de Parville, interviewé sur le mêmesujet, a fait cette curieuse constatation :

Le jour d'une date critique, st le baromètred'une localité reste, stationnaire ou monte, ladate n'atira point d'influence sur le temps.qui continuera à rester beau, Si, au contraire,le baromètre descend, même légèrement, il ya de grandes probabilités pour que U mauvaistemps survienne.

Le même M. do Parville a fait cette dé-claration catégorique :

Pour les tremblements de terre on peut«lire presque avec certitude qu'ils s? produi-ront aux dates critiques avec une marge dovingt-quatre heures de latitude.

A cette affirmation, M. Camille Flamma-rion répond d'une façon non moins nette :

Peut-on prévoir ces mouvements du sol .'NON. Les statistiques sont insuffisantes etcontradictoires. Aucune loi do périodtrtté nese manifeste

Le public maintenant est renseigné.

CE QUE PRÉPARE D'AHKUHZIOLe célèbre écrivain vient de déclarer à vn

grand journal italien que du moment où saPhèdre a été composée, elle ne l'a plus inté-ressé et qu'il ne sait mèiuc pas où. depuis sonapparition à Milan, elle a été jouée II est ve-nu à Rome avec l'idée arrêtée d'y faire un sé-jour sans assister à une représentation de sonceuvre.

D'Annunzio a ajouté qu'après dix ans dothéâtre, il retourne au roman. Le sujet docelui qu'il médite est chose, secondaire. Il nepeut l'exposer de peur de donner lieu à d'in-discrètes enquêtes. ÇJ11 "il suffise de dire quec'est 1 :\ psychologie de la petite fille. On ytrouvera les formes héroïques de la civilisa-tion moderne et, entre autres, l'aviation.Dans la demeure, ou une ardente passionamoureuse se développe à côté de la cham-bre de la maîtresse de la maison est celle oùl'aviateur a conçu son aéroplane.

CP livre est surtout destiné aux jeunes gensSerat-il pour eux une œuvre de consolationou de désespoir ? On verra. En attendant, le.titre est : Peut-être qitt.omi. peut-être que non.

— ^ * • * © *

La vie au Trausvaal

La vie est chère i Paris, mais qu'est-cedonc au Transvaal '

Le Transvaal est le pays le plus dispen-dieux du globe.

Les traitements des fonctionnaires locauxy sont donc fort élevés ; un président de tri-bunal reçoit 100.000 fr;. un directeur despostes ou de douanes, 7 .000 fr. ; un direc-teur de chemins de fer, 75.000 fr. Les secré-taires de ces chefs de service ont de 25.1x10 à50.000 fr Le chef du dépôt des locomotivesa 1 2.500 fr. '• les chefs du camionnage, 25.000francs.

L'unité monétaire au Transvaal n'est pasle franc comme chez nous, ni le mark (1 fr.25)comme en Allemagne, ni le rouble (2 fr. 2$}comme en Russie, ni letfoltar (5 fr.) comme enAmérique ; c'est le livre sterling (25 francs).

Dans ce pays, M. Leygues, avec ses 15 mil-lions, ne serait q"'une manière de petit bour-geois.

LES MULETS MANQUENT

Deux député-, savoyards, MM. Félix Chau-temps et Borrrl, viennent de faire une dé-couverte dont il y a lieu d'être étonné : laFrance manque de mulets.

Pour combler rvtte lacune, ils demandentde rri^er'tians le* haras de l'Etat « un effec-tif de deux cents baudets destinés à la re-production ».

C'est, A surent-ils le seul moyen de don-ner à l'industrie mulassière l'essor auquelelle a droit. Quant à la somme destinée àl'achat des baudets on la prendra svir lesfonds du pan mutuel.

Ce pari mutuel, puisque nous parlonsd'animaux reproducteurs, c'est la vache ^lait.

BERGÈRE ASSASSOÉEHier après-midi, une opération judi-

ciaire a été effectuée pur le Parquetde Grasse, sur les lieux du crime. Enprésence de l'accusé, il a été procédéè la reconstitution du crime.

On peut dire que cette reconstitu-tion avait attiré une foule nombreuseè l'endroit où fut découvert le cadavrede la bergère.

Déjà la veille, plus de trois centscurieux avaient stationné pendanttoute l'epres midi au quartier de Ta-bourg. Hier, la foule était plus nom-breuse encore Un millier de person-nes s'y trouvaient réunies par unecuriosité malsaine, nous n'hésitonspas à le dire ; curiosité aussi qui a eupour effet d'empAcher l'action de lajustice qui n'a pu malgré un certaindéploiement de police et de gendarmesquestionner utilement l'accusé Jac-ques Lantéri. Aussi cette reconstitu-tion du crime n'a-t-elle eu qu'une cour-te durée : Une station d'une minute àpeine a l'endroit où les premières tra-ces du crime ont été relevées ; une au-tre balte à l'endroit où le corps d'An-toinette Lsntéri a été retrouvé. Ce futtout.

Aux questions posées par le juge etpar le procureur de la République,Lantêri répond d'une voix calme .« Ce n'est pas moi, monsieur le Pro-cureur, je suis innocent ! Je vous lejure ! »

Le frère do la victime et sa femmeétaient présents.

Deux courants d'opinions se mani-festaient dans les groupes : Les unstrouvaient l'accusé cynique ; les au-tres, et ils étaient la majorité, le plai-gnaient sincèrement.

Arrivé à Grasse, Lantéri a été con-duit au cabinet du juge d'instruction,où il a subi un nouvel interrogatoire.

CHRONIQUE LOCALEAVI». — IV*ui» infbrmonti nos

lerteurn que toute** ïr-n commu*niratfonn, rouerrnant le < LIT-TORAL », doivent «>lrr remine»AU barrau du Journal, 94, rueHoche.

Pharmacies de garde.ScroDl de t;ar<le à partir de ce soir, sainedi,

jusqu'à lundi matin, les pharmacies suivan-tes ;

Secteur Iùst : Pharm.icie Déchenaux, -^,rue d'Antibes.

Secteur Ouest : Pharmacie Sansseron, 4,quai S:unt-Pierre.

Breret élémentaire.Les exiimeus du brevet élémentaire, pour

les aspirants, auront lieu lundi 21 juin, dansune salle de l'école Saint-François-de-Paule.

Les candidats sont priés de se présenterà H heures moins un quart.

_ ._©

ATIS aux débitante de boitsons.A partir du i<'T juillet prochain, les débi-

tantts de boissons ne pourront .plus détenirdes absinthos titrant moins de 65 degrés,conformément ;'t l'article 17 de la loi du 26décembre ion#.

Les délinquants seront l'objet de proces-verbaux de la part dos agtmts de l'Adminis-tration dus Contributions indirectes.

Mnifcpie des Equipages de la Flotte.Nous croyons devoir aviser nos jeunes con-

citoyens, connaissant la musique, qu'un con-cours -MIT-A lieu au 5e dépôt des Equipages dela Flotte. àToulon,le8 juillet.àS h. dumatin,pour ; quatre emplois de qu,artier-maltre mu-sicien {2 cornets à pistou, 1 grande clarinetteet 1 saxhorn contralto) ; sept emplois de ma-telot musicien ( 1 petite flûte, 1 saxophone té-nor, 1 saxophone baryton, 1 cornet à piston,1 bugle, 1 saxhorn alto et 1 saxhorn contre-basse mi b) et lui emploi d'élève musicien sa-xophone ténor. Tous ces .emplois sont pour lecadre naviguant (escadre ou campagne loin-taine) .

Les épreuves comprennent : Pour quar-tier-maître : i° Dictée musicale facile: 2*morceau au choix (à apporter) ; .1° lectureà première vue sur l'instrument ; 40 questionsde solfège théorique. Pour matelot et élève,les trois dernières épreuves seulement. Indé-pendamment de ce concours et après la visitemédicale, les candidats subissent un examende classement au point de vue de l'instructionélémentaire, comprenant une dictée et deuxproblèmes d'arithmétique (cet examen estéliminatoire).