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EHESS La Saint-Barthélemy ou les résonances d'un massacre by Philippe Joutard; Janine Estèbe; Elisabeth Labrousse; Jean Lecuir Review by: Jean Baubérot Archives de sciences sociales des religions, 25e Année, No. 49.2 (Apr. - Jun., 1980), p. 274 Published by: EHESS Stable URL: http://www.jstor.org/stable/30125071 . Accessed: 15/06/2014 08:04 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . EHESS is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Archives de sciences sociales des religions. http://www.jstor.org This content downloaded from 185.44.77.89 on Sun, 15 Jun 2014 08:04:12 AM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

La Saint-Barthélemy ou les résonances d'un massacreby Philippe Joutard; Janine Estèbe; Elisabeth Labrousse; Jean Lecuir

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La Saint-Barthélemy ou les résonances d'un massacre by Philippe Joutard; Janine Estèbe;Elisabeth Labrousse; Jean LecuirReview by: Jean BaubérotArchives de sciences sociales des religions, 25e Année, No. 49.2 (Apr. - Jun., 1980), p. 274Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30125071 .

Accessed: 15/06/2014 08:04

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ARCHIVES DE SCIENCES SOCIALES DES RELIGIONS

de I'espdrance, de l'6ternitd marquee h la fois par la dynamique, la fragilit6, le combat pour la justice sociale...

Signalons aussi l'analyse prdcise et docu- ment~e du statut juridique de Jdrusalem, pr~sent~e par David Ruzi6; le t6moignage de Gilbert Well, architecte et urbaniste, associd B l'oeuvre de reconstruction de la ville; ou encore la table ronde sur Jerusalem, carre- four des religions.

Yves Chevalier.

49.445 JOHNSON (Walton R.). Worship and Freedom. A Black American Church in Zambia. New York, Africana Pu- blishing Company, 1977, XX-152 p.

Le groupement 6tudi6 dans cet ouvrage est l'African Methodist Episcopal Church (A.M.E. Church), rejeton noir de l'Eglise m~thodiste 6piscopale des Etats-Unis. Cette denomination a atteint I'Afrique dbs 1821, quelques ann6es aprbs sa fondation sur le continent ambricain. Sous l'impulsion exclu- sive de pasteurs noirs, elle s'est r~pandue dans diverses rigions du Sud de l'Afrique. Ici, Walton R. Johnson, professeur a Rutgers University (Nouveau-Brunswick, Canada), pr&- sente une etude de I'A.M.E. Church en Zambie, aprbs deux ans et demi d'observation participante sur place.

Ni Eglise de mission (blanche), ni Eglise africaine, I'A.M.E. Church a jou6 un r6le sp~cifique dans r'histoire de la Zambie. Actuellement la moyenne d'Age de ses mem- bres (9 000) est assez 6levde. Elle attire peu de membres nouveaux. Le niveau d'instruc- tion et d'imposition de sa constituency appa- rait faible. En gros, I'A.M.E. Church a perdu son attirance. Autour des ann6es 1940-1950, par contre, elle 6tait au plus haut de sa capacit6 de recrutement. II semble que, depuis l'ind6pendance de la Zambie, I'A.M.E. Church ne r~ponde plus aux attentes et aux besoins de la population.

Walton R. Johnson cherche la cause de cet 6tat de choses dans l'6volution de la soci6t6 zambienne, devenue < h~t~roghne > aprbs avoir 6t6 de type

< plural >. Tant que

la soci&t6 zambienne 6tait plurale, I'A.M.E. Church, denomination noire, offrait

. ses

membres des rbles sociaux leur permettant une adaptation aux changements en cours et leur procurant une compensation aux frus- trations libes B leur situation; depuis l'ind6- pendance, par contre, cette denomination se r~vble incapable de fournir autre chose qu'un message religieux sans signification sociale pertinente.

L'A. a pris le parti d'6tudier l'A.M.E. non pas d'abord comme groupement reli- gieux, mais comme un groupement social qui est aussi religieux. Ce point de vue se r6vele f6cond.

Jean S6guy.

49.446 JOUTARD (Philippe), ESTi~BE (Janine), LABROUSSE (Elisabeth), LECUIR (Jean).

La Saint-Barthblemy on les resonances d'un massacre. Neuchitel, Delachaux et Niestld, 1976, 247 p.

Voulant atteindre les a marques obscures > de la Saint-B. pr~sentes dans la m6moire col- lective des Frangais depuis quatre sibcles, les AA. situent leur analyse h trois niveaux :

- I'6tat des connaissances historiques actuelles sur la Saint-B. et ses diverses dimen- sions, <a religieuse >, a politique >, a (conomi- que > et < culturelle ,;

- les diverses versions du massacre pro- posies par les m~morialistes et les historiens de metier jusqu'au XIX sidcle;

- la reprbsentation de l'6v6nement dans la littbrature de vulgarisation, des romans populaires aux manuels scolaires.

Retenons particulibrement l'analyse des manuels scolaires de 1944 B 1972; I'impor- tance donn~e B la Saint-B. persiste: alors m~me que r'histoire 6v~nementielle perd du terrain, la d surfacef consacr&e au massacre n'a jamais 6t6 si grande. En se simplifiant le r~cit se concentre, en effet, sur quelques faits majeurs. L'explication de l'6v~nement s'es- tompe et la Saint-B. devient avant tout une illustration (au propre comme au figure) de la cruautd des guerres de religion.

Une enqu&te r~alis~e aupris des 6l1ves du secondaire repr~sentant divers types de public scolaire fournit des r~sultats intgressants (1973). Le plus significatif est peut-8tre la datation de la Saint-B. 25 % seulement sont capables de citer le sidcle exact. Presque autant (20 %) situent l'6vinement au Moyen Age (33 % des blves de terminale !). L'ana- logie des sterbotypes (le Moyen Age : p riode de fanatisme, pleine de bruit et de fureur!) joue ici un grand r81e.

Les AA. concluent en affirmant que loin de s'attinuer avec le progrbs des connais- sances et des m&thodes historiques, les images d'Epinal survivent en se modifiant. Elles satisfont une certaine fascination du sang et elles s'insbrent dans de vieilles traditions cul- turelles et un fonds l1gendaire.

Jean Baub~rot.

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