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Département fédéral de l'intérieur DFI Office fédéral de la santé publique OFSP Unité de direction Protection des consommateurs La surveillance radiologique du site de l’ancienne centrale nucléaire de Lucens nucléaire de Lucens AG ARRAD 15.03.2013 Sybille Estier, Division Radioprotection, OFSP CS2

La surveillance radiologique du site de l'ancienne ... · technique atomique industrielle (SNA) en 1961 La commune de Lucens (VD) est choisie comme lieu ... nucléaire à un circuit

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La surveillance radiologique du site de l’ancienne centrale nucléaire de Lucensnucléaire de Lucens

AG ARRAD 15.03.2013

Sybille Estier, Division Radioprotection, OFSP

CS2

Diapositive 1

CS2

Brauchen Sie die Tastenkombination ALT + F8 um die Automation aufzurufen.

Klicken Sie anschliessend auf den Knopf "Ausführen"Catherine Schmied; 15.08.2006

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L’accident du 21 janvier 1969 et le démantèlement du réacteur

Sommaire de l’exposé

La genèse de la centrale : conception et construction

La surveillance radiologique mise en place par l’OFSP

Les illustrations de la première partie de l’exposé sont tirées du dossier de l’Inspection Fédérale de la Sécurité Nucléaire (IFSN) consacré à la centrale nucléaire de Lucens. -> www.ensi.ch

L’augmentation des concentrations de tritium de 2011-2012

Les résultats de la surveillance rapprochée

Conclusions

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La genèse de la centrale : contexte historique

Dans les années 50, la confédération met en œuvre un vaste programme de recherche sur l’utilisation de l’énergie atomique.

Parallèlement, plusieurs groupes industriels lancent des projets de construction de centrales nucléaires en Suisse, dont 1 en Suisse romande, à Lucens.

En 1959, le conseil fédéral demandent aux différents groupes industriels de fusionner leurs projets en un unique projet national

Création de la Société nationale pour l’encouragement de la technique atomique industrielle (SNA) en 1961

La commune de Lucens (VD) est choisie comme lieu d’implantation du réacteur atomique financé par la Confédération

Objectif : Construction d’un réacteur expérimental suisse, premier pas vers la mise au point d’une centrale nucléaire à usage commercial « made in Switzerland »

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L’implantation sous-terraine des centrales hydrauliques ayant fait ses preuves, il a été naturellement décidé de procéder de même pour la construction de la première centrale nucléaire suisse.

Une centrale nucléaire sous-terraine ?

Molasse de la région de Lucens offrait des conditions particulières

Protection naturelle contre les dangers extérieurs

Molasse de la région de Lucens offrait des conditions particulières pour la rétention des radionucléides.

Des problèmes d’étanchéité envers le tunnel d’accès ont par la suite montré les limites du concept et une installation d’évacuation de secours des effluents gazeux avec filtres à charbon actif a été mise en place

En cas de fuite, les radionucléides sont durablement piégés dans les pores. Décroissance radioactive au cours de leur diffusion à travers la montagne avant leur réapparition dans l‘environnement.

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La genèse de la centrale : la construction

1962 : début de la construction de la centrale nucléaire expérimentale de Lucens (CNEL). Les travaux durent 5 ans.

L’installation expérimentale est construite à deux kilomètres au sud-ouest de Lucens, sur la rive gauche de la Broye, le cours d’eau qui devait également assurer l’alimentation des circuits de refroidissement du réacteur

Une galerie d’accès longue de 100 m débouchant sur trois cavernes respectivement destinées au réacteur, à la turbine et à la piscine de stockage des éléments combustibles.

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Le Carbone-14 ( 14C) dans la nature

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La genèse de la centrale : la filière suisseLa filière choisie était celle d’un réacteur utilisant de l'uranium naturel (non enrichi en U-235) comme combustible

A l’époque, la production d’uranium enrichi était un monopole des Etats-Unis . La Suisse avait misé sur l’uranium naturel comme combustible, qu’elle espérait trouver sur son sol.

Finalement de l’uranium légèrement enrichi fut utilisé comme

L’utilisation d’uranium naturel comme combustible imposait l’utilisation d’eau lourde ou de graphite comme modérateurLe rôle du modérateur est de ralentir (« modérer ») les neutrons pour permettre la réaction de fission des noyaux d’U-235 On choisit l’eau lourde (D2O) qui permettait une meilleure utilisation de l’uranium ainsi que des constructions plus compactes

Le dioxyde de carbone (CO2) fut choisi comme gaz de refroidissement et caloporteur

Finalement de l’uranium légèrement enrichi fut utilisé comme combustible pour la CNEL

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Conception du réacteur

Entrée CO2

Les barreaux d’uranium métallique étaient logés dans des gaines en alliage de magnésium

Chaque élément combustible était logé dans son propre tube de force (enceinte sous pression)

Le dioxyde de carbone (CO2) circulait dans les tubes de force pour céder ensuite l’énergie libérée par la fission nucléaire à un circuit secondaire par l’intermédiaire d’un échangeur thermique

Les tubes de force étaient disposés dans un réservoir rempli d’eau lourde .

D2O

(enceinte sous pression)

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Conception du réacteur

Cette conception permettait d’éviter la construction d’une grande enceinte sous pression

L’enceinte de confinement consistait en une paroi d’aluminium, d’asphalte et de béton d’environ 60 centimètres d’épaisseur qui habillait la caverne de réacteurhabillait la caverne de réacteur

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La mise en service

Le réacteur atteignit l’état de criticité pour la première fois le 29 décembre 1966. S’en suivi une période de tests qui dura jusqu’à avril 19681968

L’exploitation de la centrale nucléaire expérimentale fut transférée le 10 mai 1968 à Énergie Ouest Suisse (EOS). De la mi-août jusqu’à la fin octobre 1968, la centrale fonctionna jusqu’à sa puissance maximale thermique de 30 MW. Le fonctionnement fut ensuite été interrompu par une période de réparation

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L’accident du 21 janvier 1969 (1)La mise en service définitive de l’installation expérimentale a lieu le 21 janvier 1969. A 4h23, le réacteur atteint le seuil de criticité, puis la puissance est progressivement augmentée

A 17h20, quelques minutes après avoir A 17h20, quelques minutes après avoir atteint le palier de 40% de puissance, un arrêt automatique du réacteur se produit. Il est suivi quelques secondes plus tard, par plusieurs explosions

Le personnel en salle de commande constate immédiatement que le circuit primaire est endommagé mais que le réacteur a pu être mis à l‘arrêt en toute sécurité; il prend les mesures d’urgence adéquates pour maintenir l’installation dans un état stable

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L’accident du 21 janvier 1969 (2)

Un défaut de refroidissement a entraîné la fusion de l’élément combustible N°59. Le métal en fusion (uranium-magnésium) s’est finalement enflammé dans le CO2, ce qui a provoqué une libération massive de produits de fission radioactifs dans le caloporteur et l’arrêt d’urgence automatique du réacteur.

Par cette ouverture, 1100 kg d’eau lourde, un mélange en fusion de magnésium et d’uranium ainsi que du caloporteur contaminé ont été projetés dans la caverne de réacteur.

L’enveloppe de pression de l’élément combustible concerné a éclaté. L’onde de pression s’est développée dans le réservoir du modérateur et a provoqué la rupture d’un des éléments de sécurité contre la surpression (disque de rupture).

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L’accident du 21 janvier 1969 (3)

Une seconde après environ, une réaction chimique entre l’eau lourde et le métal en fusion a déclenché une seconde explosion

La surpression a entraîné la rupture des quatre autres disques de rupture du réservoir de modérateur, avec de nouvelles de rupture du réservoir de modérateur, avec de nouvelles projections de matière radioactive dans l’écran biologique servant d’enceinte de confinement

Le débit de dose dans la caverne atteignit 1 Sv/h, essentiellement du fait de la présence de radionucléides de courte période tels que le rubidium-88 et le krypton-88

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Les conséquences radiologiques de l’accident (1)

La commission d’enquête sur l’accident de la centrale nucléaire expérimentale de Lucens rend son rapport en 1979

Selon ce rapport, la dose reçue par la population avoisinante par les gaz rares radioactifs a été inférieure à 0,1 mrem (1 micro-Sv) et se situait, pour les aérosols (essentiellement des isotopes d’iode) avec 0,001 mrem, bien en dessous de la limite de détection

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L’irradiation de la population est essentiellement imputable au tritium. Il a été rejeté dans l’environnement lors de la décompression de l’enceinte de confinement puis lors de la ventilation mise en place pour assécher la caverne du réacteur au cours des semaines qui ont suivi l’accident

Les conséquences radiologiques de l’accident (2)

suivi l’accident

Conclusion du rapport : « La dose imputable au rejet de tritium est, avec un maximum de 5 mrem (0,05 mSv), négligeable comparée à la dose naturelle à laquelle est exposée la population et qui représente près de 100 mrem (1 mSv) par an dans la zone de Lucens

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Les conséquences radiologiques de l’accident

« les quantités de tritium déversées dans la Broye sont également négligeables, car la contamination résultante ne

Toujours selon le même rapport,

également négligeables, car la contamination résultante ne correspond qu’à une fraction des concentrations maximales admissibles dans l’eau du robinet telles que définies dans l’Ordonnance sur la radioprotection (de 1963) ».

Le personnel du réacteur expérimental a été exposé à une irradiation supérieure à celle subie par la population. Mais cette irradiation ne correspondait toutefois « qu’à une fraction de l’irradiation admissible fixée dans l’ordonnance sur la radioprotection pour les personnes exposées aux rayonnements ionisants du fait de leur activité professionnelle ».

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Classification actuelle de l’accident

L’accident de Lucens serait actuellement classé au niveau 4 ou 5 de l’échelle internationale d’évaluation des événements nucléaires

Le rapport de la commission d’enquête a par la suite été l’objet de critiques et controverses

(INES), classification qui n’existait pas encore à l’époque où il s’est produit

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Décontamination et démantèlement du réacteur

A partir du 03 mars 1969, le personnel équipé de combinaisons de protection pressurisées pouvait accéder à la caverne pendant des durées prolongées. Les travaux de décontamination ont Les travaux de décontamination ont alors pu commencer. Le réacteur a été démantelé au cours des années suivantes

L’installation a été définitivement désaffectée en 1991/93 par remplissage de la caverne du réacteur et de la piscine d’entreposage du combustible par du béton, avec mise en place d’un système de drainage. La fiabilité de ce système de drainage a dû être démontrée

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Réhabilitation du site

L’Office fédéral de la santé publique est toutefois chargé d’assurer la surveillance radiologique du site pendant 30 ans.

La majeure partie du site, à l'exception d’une parcelle où était stockés 6 six conteneurs contenant des déchets radioactifs, a été dénucléarisée sur décision du conseil fédéral en 1995.

la surveillance radiologique du site pendant 30 ans.

En 2003, les six conteneurs de déchets radioactifs restants ont été transférés au centre de stockage intermédiaire pour déchets radioactifs (ZWILAG) de Würenlingen.

La dernière parcelle a été soustraite à la législation sur les installations nucléaires en 2004.

L’ancienne caverne des machines abrite aujourd’hui le dépôt de conservation des objets culturels du Canton de Vaud

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La surveillance de la radioactivité dans l’environnement

Art. 104 à 106 de l’Ordonnance sur la radioprotection (ORaP) règlent la surveillance de la radioactivité dans l’environnement

� L‘OFSP surveille les rayonnements ionisants et la radioactivité dans l‘environnement

Plusieurs laboratoires de mesure participent à la surveillance

� Laboratoires de la confédération

� Laboratoires des cantons (denrées alimentaires)

� Laboratoires spécialisés d’universités et de centres de recherche

L’OFSP coordonne le programme national de surveillance et est également chargé de la publication des résultats

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La surveillance radiologique du site de l’ancienne centrale de Lucens

Le programme de surveillance mis en place après le déclassement du site se résume au prélèvement, tous les 15 jours, de deux échantillons d’eau du système de drainage

� L’un dans le bassin de contrôle (bassin de collecte des eaux de drainage provenant des 9 drains principaux de la caverne)drainage provenant des 9 drains principaux de la caverne)

� Le second dans la chambre de contrôle (juste avant le rejet dans la Broye)

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La surveillance radiologique du site de l’ancienne centrale de Lucens

L’Institut de Radiophysique (IRA), à Lausanne, a été mandaté par l’OFSP pour mesurer les émetteurs gamma et le tritium (3H) dans les mélanges mensuels des échantillons du bassin et de la chambre de contrôle, ainsi que pour effectuer des analyses du Strontium-90 sur

Les prélèvements sont effectués par un membre du personnel du dépôt de conservation des objets culturels du Canton de Vaud.

contrôle, ainsi que pour effectuer des analyses du Strontium-90 sur une base bimestrielle.

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Les résultats de la surveillance jusqu’en 2010

Les teneurs en tritium mesurées se situaient, jusqu'à début 2010, entre 10 et 20 Bq/l (valeur moyenne d’env.15 Bq/l ) alors qu’une eau de surface ne dépasse habituellement pas 3 Bq/l

Traces de l’accident de 1969

Aucun émetteur gamma (Césium 134 et 137, Cobalt-60) n’a pu être mis en évidence dans les échantillons d'eau (Concentrations inférieures à la limite de détection (LD) de 0.2-0.5 Bq/l).

Concentrations en Strontium-90 < LD = 5-7 mBq/l

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L’augmentation des concentrations de tritium enregistrées en 2011-2012

150.00

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250.00

activité en H-3 des eaux de drainage de Lucens

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H-3

(B

q/l)

activité

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L’augmentation des concentrations de tritium enregistrées en 2011-2012

Activité maximale en tritium :230 Bq/l en février 2012

Cet échantillon présentait une activité mesurable en Césium-137

Aucuneactivité en Strontium-90 supérieure à la limite de détection

Les valeurs enregistrées sont nettement inférieures à la valeur limite d'immission fixées dans l'ORaP à 12'000 Bq/l pour le tritium dans les eaux accessibles au public et ne représentent aucun danger pour la santé, mais l’augmentation justifie un suivi approfondi de la situation

activité mesurable en Césium-137 de 0.5 Bq/l

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Mesures prises par l’OFSP au printemps 2012

Mise en place d’une surveillance en continu des eaux de drainage (un prélèvement manuel par sondage est insuffisant) :A partir de la mi-avril un prélèvement journalier manuel a été effectué dans la chambre et le bassin de contrôle, jusqu’à l’installation de collecteurs automatiques le 02 mai 2012

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Prélèvements au bassin de contrôle

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Prélèvements à la chambre de contrôle

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Mesures prises par l’OFSP au printemps 2012

Mise en place d’une surveillance en continu des eaux de drainage (un prélèvement manuel par sondage est insuffisant) :A partir de la mi-avril un prélèvement journalier manuel a été effectué dans la chambre et le bassin de contrôle, jusqu’à l’installation de collecteurs automatiques le 02 mai 2012

Analyse détaillée du système de drainage, examen de l’inventaire et prélèvements complémentaires d’échantillons sur le site afin de déterminer l’importance des fuites de radioactivité et, si possible, d’en déterminer l’origine

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Le système de drainage

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Prélèvements au drain N °°°°4 (caverne du réacteur)

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Prélèvements aux drains latéraux ainsi qu’au drain N °°°°3 (piscine de stockage du combustible)

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L’inventaire des radionucléides présents après décontamination

Le rapport de sécurité sur la désaffection de la centrale nucléaire de Lucens publié en 1988 sur mandat de la SNA contient un inventaire des radionucléides présents dans la caverne avant que celle-ci ne soit bétonnée.celle-ci ne soit bétonnée.

Ce rapport mentionne les activités suivantes ( en date du 1.1.1988)

Strontium-90 : 0.12 Ci (4.4 GBq)Yttrium -90 : 0.12 Ci (4.4 GBq)Césium- 137 : 0.17 Ci (6.3 GBq)Plutonium-239 : 0.003 Ci (100 MBq)Divers alpha : 0.0003 Ci (10 MBq)

Cobalt-60 : 0.4 Ci (15 GBq)Argent-108 : 0.09 Ci (3.3 GBq)

(produits d’activation)

(provenant de 400 g d’Uranium faiblement enrichi se trouvant de façon dispersée dans la caverne)

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L’inventaire des radionucléides présents après décontamination

L’inventaire en tritium a été établi sur la base d’entretiens avec l’ancien directeur de la centrale, J.P. Buclin.

5 tonnes d’eau lourde ont été expulsées à l’intérieur de l’écran biologique lors de l’accident, la plupart a ensuite été récupérée

Toutefois une quantité estimée à environ 200 kg d'eau lourde a été relâchée durant les trois premiers jours avec les fuites de CO2 dans le rocher autour du réacteur de la centrale

biologique lors de l’accident, la plupart a ensuite été récupérée

Ceci correspondait à environ 30 Ci de tritium. Il en reste aujourd'hui environ 1 Ci (37 GBq)

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Mesures prises par l’OFSP au printemps 2012

Mise en place d’une surveillance en continu des eaux de drainage (un prélèvement manuel par sondage est insuffisant) :A partir de la mi-avril un prélèvement journalier manuel a été effectué dans la chambre et le bassin de contrôle, jusqu’à l’installation de collecteurs automatiques le 02 mai 2012

Analyse détaillée du système de drainage et prélèvements complémentaires d’échantillons sur le site afin de déterminer l’importance des fuites de radioactivité et, si possible, d’en déterminer l’origine

Organisation d’une campagne de prélèvements d'échantillons d'eaux et de plantes aquatiques dans la Broye pour s'assurer que les concentrations, notamment en tritium et en Césium-137, sont restées faibles dans l'environnement.

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Prélèvements d’échantillons dans la Broye

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Les résultats de la surveillance rapprochée Résultats des analyses du tritium dans les eaux du système de drainage

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Les résultats de la surveillance rapprochée

L’origine de l’augmentation subite de tritium mesurée fin 2011-début 2012 dans les échantillons de la chambre et du bassin de contrôle n’a pas été identifiée; toutes les valeurs enregistrées étaient < 20 Bq/l

Phénomène ponctuel

Les mesures complémentaires ont permis d’identifierune fuite permanente de tritium (140 Bq/l) en provenance du drain n° 4 (caverne du réacteur). Des traces de Césium-137 (0.5 Bq/l) ont également été mesurées dans ces échantillons

Les valeurs de tritium enregistrées dans les eaux des autres drains étaient inférieures à la limite de détection de 2-3 Bq/l

L’eau en provenance du drain 4 est responsable des activités de 10-20 Bq/l observée dans les échantillons du bassin et de la chambre de contrôle dans les prélèvements bimensuels

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Les résultats de la surveillance rapprochée

Sur 23 échantillons de plantes aquatiques et sédiments de la Broye, une seule valeur de Césium-137 > 1Bq/kg MS (50 Bq/kg)

Extrait des résultats des mesures des émetteurs gamma dans les plantes aquatiques prélevées dans la Broye

Echantillon Description Code IRA 137Cs 40K 7Be

au rejet Broye, Rivière gauche GRE-12-189 < 2.9 2079 ± 58 81 ± 15

100 m du rejet Broye, Rivière droite GRE-12-190 < 1.9 1040 ± 32 63 ± 11

130 m du rejet Broye, Rivière gauche GRE-12-191 < 1.5 980 ± 30 53 ± 7

80 m du rejet Broye, Rivière droite GRE-12-192 <1.0 1194 ± 17 55 ±5

80 m rejet 1) Broye, rive gauche GRE-12-157 50 ±5 1098 ± 81 <62

face rejet Broye, Rivière droite GRE-12-193 <3.8 1174 ± 58 60 ±15

150 m du rejet Broye, Rivière droite GRE-12-194 < 1.5 990 ± 60 78 ± 9

au rejet Broye, Rivière gauche GRE-12-195 <1.9 920 ± 65 45 ±8

150 m du rejet Broye, Rivière gauche GRE-12-196 0.80 ± 0.4 1091 ± 31 96 ± 6

plantes aquatiques prélevées dans la Broye

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Les résultats de la surveillance rapprochée

Echantillon Description Code IRA 3H

(Bq l-1)

RejetBroye sortiedu rejet GRE-12-147 < LD

Mesures du tritium organiquement lié dans les plantes aquatiques prélevées dans la Broye

RejetBroye sortiedu rejet GRE-12-147 < LD

Ruisseau latéral 10 m amont du

rejet

GRE-12-148 < LD

30 m rejet Broye amont GRE-12-149 < LD

10 m rejet Broye aval GRE-12-154 < LD

80 m rejet Broye aval GRE-12-157 < LD

Ruisseau latéral (mousses) amont GRE-12-158 < LD

< 1Bq/kg MF

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Les résultats de la surveillance rapprochée

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Les résultats de la surveillance rapprochée

Les mesures de tritium libre et organiquement lié, des émetteurs gamma, du strontium-90 ainsi que du plutonium et de l’américium dans les sédiments et les plantes aquatiques prélevés dans la Broye n’ont pas présenté de marquage radioactif attribuable à l’ancienne centrale nucléaire de Lucens

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Conclusions (1)

La surveillance et les techniques de mesure très sensibles mises en œuvre par l’OFSP et l’IRA ont permis de déceler une situation anormale sur le site de l'ancienne centrale nucléaire de Lucens. Même si les valeurs mesurées sont restées 50 fois inférieures aux limites légales et ne présentaient pas de danger pour la santé de la population, un programme de mesures complémentaires a été mis

Les résultats de la surveillance rapprochée (200 analyses supplémentaires en 3 mois) n'ont pas permis de déterminer l'origine des niveaux de tritium plus élevés mesurés dans les eaux de drainage fin 2011 et début 2012, car les concentrations étaient retombées à celles enregistrées jusqu'en 2010

population, un programme de mesures complémentaires a été mis en œuvre pour en déterminer l’origine

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Conclusions (2)

L’eau en provenance du drain 4 (caverne du réacteur) présente une concentration, plus élevée (env. 140 Bq/l), mais stable, de tritium. Elle est responsable des activités de l’ordre de 10-20 Bq/l enregistrées habituellement dans les échantillons de la chambre et du bassin de contrôle mais n’est pas responsable des valeurs élevées enregistrées fin 2011-début 2012.

Résurgence du tritium rejeté dans l’environnement lors de l’accident (1969) ?

La surveillance complémentaire ayant démontré que le phénomène était ponctuel, un rythme de surveillance normal a pu être réintroduit dès la fin juillet, avec toutefois le maintien d’un collecteur d’eau automatique.

élevées enregistrées fin 2011-début 2012.

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Conclusions (3)

Les mesures effectuées dans les eaux, les sédiments et les plantes aquatiques prélevées dans la Broye n'ont montré aucun marquage de l'environnement par des substances radioactives attribuables à l'ancienne centrale de Lucens