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TERRITOIRE Une agglomération et des couronnes périurbaines de plus en plus interdépendantes L’aire urbaine du Havre, avec 296 000 habitants se classe au 27ème rang des aires urbaines en France (25ème rang en 1990). Entre 1990 et 1999, l’aire urbaine s’est étendue au nord et à l’est. Elle n’a pas encore fran- chi la Seine, malgré la création du Pont de Normandie. Elle se compose de 72 communes en 1999, contre 61 en 1990. La commu- nauté d’agglomération du Havre (CODAH) en comprend 17. Elle corres- pond, à quelques communes près, au pôle de l’aire urbaine, c’est-à-dire à l’unité urbaine du Havre (14 commu- nes). 58 communes périurbaines com- plètent l’aire urbaine. La commu- nauté de communes de Saint-Romain-de-Colbosc (CCSR) est incluse dans la partie sud de cette cou- ronne périurbaine. Au nord, l’aire ur- baine déborde sur le Pays des Hautes Falaises. Elle intègre la presque totalité AVANT-PROPOS L’Agence d’urbanisme de la région du Havre (AURH) et l’INSEE ont sou- haité s’associer pour fournir aux ac- teurs locaux une information sur leur territoire notamment à partir des données récentes du recensement de la population. Tirant parti des capaci- tés d’expertise des deux organismes, ce document propose aux élus locaux des analyses susceptibles d’éclairer leurs réflexions et leurs politiques sur les périmètres des nouvelles intercom- munalités (communauté d’aggloméra- tion, communauté de communes, pays), et au regard des nouvelles res- ponsabilités qui sont les leurs. Cette étude prend comme espace de réfé- rence l’aire urbaine du Havre. Elle met en avant les relations existantes entre les espaces intercommunaux qui la composent et, à l’initiative de l’AURH, identifie certains enjeux de développement local. L’aire urbaine du Havre : un bassin de vie pour 300 000 habitants L’aire urbaine est un zonage à caractère technique, c’est-à-dire ni administra- tif, ni politique, qui a été défini par l’INSEE. Pour simplifier, l’aire urbaine est une zone au sein de laquelle les relations entre communes sont fortes parce que de nombreuses personnes habitent dans une des communes de l’aire urbaine et travaillent dans une autre. Cette situation a des implications en matière d’habi- tat, de transports, d’équipements, de ressources des communes et de problè- mes sociaux. Au cours des dix dernières années, l’aire urbaine du Havre a perdu des habi- tants. Mais si la ville-centre a perdu des habitants, les communes de la péri- phérie en ont gagné, modifiant ainsi certains équilibres dans l’aire urbaine : les déménagements à l’intérieur de ce territoire et l’augmentation des déplacements «domicile-travail» qu’ils engendrent posent de nombreuses questions liées à l’habitat et aux transports. L’un des faits marquants qui apparaissent dans cette étude est le manque d’attractivité de l’agglomération havraise à l’égard des jeunes de 20 à 29 ans. Toute agglomération de cette taille, disposant en outre d’un pôle universi- taire, attire normalement de nombreux jeunes. Cette attractivité est relativement faible dans le cas du Havre. Comment retenir les jeunes ou les attirer davantage ? C’est un des principaux enjeux de ce territoire dans les années à venir. La structure industrielle de la région havraise, héritée du passé, présente deux grandes caractéristiques : une forte représentation d’activités traditionnel- les (industrielles et portuaires) et une présence très marquée des établisse- ments de grande taille. Ces deux caractéristiques, peu favorables à la croissance de l’emploi, ont pour conséquences un taux de chômage élevé et qui ne baisse que lentement et une proportion importante de chômeurs de longue durée, y compris chez les jeunes. L’ensemble de l’aire urbaine subit donc les conséquences des transforma- tions d’un appareil productif qui, de surcroît, est très concentré sur quelques pôles d’emploi. Une diversification des activités, un développement du secteur tertiaire et une multiplication des pôles d’emploi seraient de nature à rééquili- brer ce territoire, au bénéfice de l’ensemble des communes et de leurs regroupe- ments. Ces politiques, qui mobilisent les acteurs locaux et commencent à se traduire sur le terrain, relèvent néanmoins d’un travail de longue haleine car une structure économique n’évolue que progressivement. QU’EST-CE QU’UNE AIRE URBAINE ? Une aire urbaine est constituée d’un pôle urbain et des communes périurbaines dans l’in- fluence de celui-ci. On définit un pôle urbain comme une unité ur- baine (agglomération reposant sur la continuité de l’habitat) qui compte au moins 5 000 emplois. Dans la zone d’influence de ce pôle, les com- munes périurbaines sont celles dont au moins 40% de la population résidente ayant un emploi travaille dans l’aire urbaine. L’aire urbaine correspond donc à un territoire dans lequel les liens entre les communes sont forts en matière d’emploi.

L’aire urbaine du Havre : un bassin de vie pour 300 000 ... · L’aire urbaine est un zonage à caractère technique,c’est-à-dire ni administra-tif, ni politique, qui a été

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TERRITOIRE

Une agglomération et descouronnes périurbainesde plus en plusinterdépendantes

L’aire urbaine du Havre, avec296 000 habitants se classe au 27èmerang des aires urbaines en France(25ème rang en 1990). Entre 1990 et1999, l’aire urbaine s’est étendue aunord et à l’est. Elle n’a pas encore fran-chi la Seine, malgré la création du Pontde Normandie.

Elle se compose de 72 communes en1999, contre 61 en 1990. La commu-nauté d’agglomérat ion du Havre(CODAH) en comprend 17. Elle corres-pond, à quelques communes près, aupôle de l’aire urbaine, c’est-à-dire àl’unité urbaine du Havre (14 commu-nes). 58 communes périurbaines com-plètent l ’aire urbaine. La commu-n a u t é d e c o m m u n e s d eSaint-Romain-de-Colbosc (CCSR) estincluse dans la partie sud de cette cou-ronne périurbaine. Au nord, l’aire ur-baine déborde sur le Pays des HautesFalaises. Elle intègre la presque totalité

AVANT-PROPOS

L’Agence d’urbanisme de la région du

Havre (AURH) et l’INSEE ont sou-

haité s’associer pour fournir aux ac-

teurs locaux une information sur leur

territoire notamment à partir des

données récentes du recensement de

la population. Tirant parti des capaci-

tés d’expertise des deux organismes,

ce document propose aux élus locaux

des analyses susceptibles d’éclairer

leurs réflexions et leurs politiques sur

les périmètres des nouvelles intercom-

munalités (communauté d’aggloméra-

tion, communauté de communes,

pays), et au regard des nouvelles res-

ponsabilités qui sont les leurs. Cette

étude prend comme espace de réfé-

rence l’aire urbaine du Havre. Elle

met en avant les relations existantes

entre les espaces intercommunaux qui

la composent et, à l’initiative de

l’AURH, identifie certains enjeux de

développement local.

L’aire urbaine du Havre : un bassin

de vie pour 300 000 habitants

L’aire urbaine est un zonage à caractère technique, c’est-à-dire ni administra-tif, ni politique, qui a été défini par l’INSEE. Pour simplifier, l’aire urbaine est unezone au sein de laquelle les relations entre communes sont fortes parce que denombreuses personnes habitent dans une des communes de l’aire urbaine ettravaillent dans une autre. Cette situation a des implications en matière d’habi-tat, de transports, d’équipements, de ressources des communes et de problè-mes sociaux.

Au cours des dix dernières années, l’aire urbaine du Havre a perdu des habi-tants. Mais si la ville-centre a perdu des habitants, les communes de la péri-phérie en ont gagné, modifiant ainsi certains équilibres dans l’aire urbaine : lesdéménagements à l’intérieur de ce territoire et l’augmentation des déplacements«domicile-travail» qu’ils engendrent posent de nombreuses questions liées àl’habitat et aux transports.

L’un des faits marquants qui apparaissent dans cette étude est le manqued’attractivité de l’agglomération havraise à l’égard des jeunes de 20 à 29 ans.

Toute agglomération de cette taille, disposant en outre d’un pôle universi-taire, attire normalement de nombreux jeunes. Cette attractivité est relativementfaible dans le cas du Havre. Comment retenir les jeunes ou les attirer davantage ?

C’est un des principaux enjeux de ce territoire dans les années à venir.La structure industrielle de la région havraise, héritée du passé, présente

deux grandes caractéristiques : une forte représentation d’activités traditionnel-les (industrielles et portuaires) et une présence très marquée des établisse-ments de grande taille. Ces deux caractéristiques, peu favorables à lacroissance de l’emploi, ont pour conséquences un taux de chômage élevé et quine baisse que lentement et une proportion importante de chômeurs de longuedurée, y compris chez les jeunes.

L’ensemble de l’aire urbaine subit donc les conséquences des transforma-tions d’un appareil productif qui, de surcroît, est très concentré sur quelquespôles d’emploi. Une diversification des activités, un développement du secteurtertiaire et une multiplication des pôles d’emploi seraient de nature à rééquili-brer ce territoire, au bénéfice de l’ensemble des communes et de leurs regroupe-ments. Ces politiques, qui mobilisent les acteurs locaux et commencent à setraduire sur le terrain, relèvent néanmoins d’un travail de longue haleine car unestructure économique n’évolue que progressivement.

QU’EST-CE QU’UNE AIRE URBAINE ?

Une aire urbaine est constituée d’un pôleurbain et des communes périurbaines dans l’in-fluence de celui-ci.

On définit un pôle urbain comme une unité ur-baine (agglomération reposant sur la continuitéde l’habitat) qui compte au moins 5 000emplois.Dans la zone d’influence de ce pôle, les com-munes périurbaines sont celles dont au moins40% de la population résidente ayant un emploitravaille dans l’aire urbaine.L’aire urbaine correspond donc à un territoiredans lequel les liens entre les communes sont

forts en matière d’emploi.

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du District de Criquetot l’Esneval, àl’exception d’Etretat, et 15 communessur 22 de la Communauté de commu-nes de Goderville. Ce territoire, avecles quatre communes situées à l’estappartenant aux communautés decommunes de Bolbec et de Por t-Jérôme, seront désignés par la suite“Couronne Nord” de l’aire urbaine.

L’aire urbaine du Havre a connuune extention de son territoire entre1990 et 1999. Dans la nouvelle délimi-tation, sa population a baissé de 1 966habitants sur cette période. Elle faitpartie des rares aires urbaines françai-ses en décroissance démographique.

Cette évolution résulte d’une baissede population importante dans les prin-cipales communes urbaines (-6 551habitants) et de la poursuite d’unecroissance démographique dans tousles territoires périurbains, en particulierdans la CCSR. Ce mouvement s’ins-crit dans la tendance des vingt-cinqdernières années, à ceci près qu’il afranchi une nouvelle étape : aux villesen situation de diminution de popula-tion depuis plusieurs décennies, LeHavre et Harfleur, sont venues s’ajou-ter celles de Gonfreville- l’Orcher, deMontivilliers et de Sainte-Adresse.Néanmoins, ces vi l les hébergentencore 79% de la population de l’aireurbaine.

Les navettes «domicile–travail»s’organisent autour de quatre pôlesd’emploi, dont trois sont situésdans la CODAH

Entre 1990 et 1999, l’emploi et sarépartition géographique sont restésstables. L’emploi est toujours trèsconcentré géographiquement ; sept

communes offrent 90% des em-plois et quatre communes sontconsidérées comme des pôlesd’emploi (plus de 5 000 emploisdans la commune) : Le Havre(73 243 emplois en 1999), San-d o u v i l l e ( 7 4 8 9 ) , G o n f r e-ville-l’Orcher (7 353) et Montivil-l ie rs (6 238) . A ce t i t re, laCODAH regroupe plus de 85%de l’emploi de l’aire urbaine(65% pour la seule vi l le duHavre) et se pose comme lieude destination privilégié de lamajorité des navettes «domi-cile-travail» de l’aire urbaine.

Au sein des pôles d’emploi,des évolutions ont cependant eulieu. Le Havre a perdu plus de3 200 emplois et Sandouvilleplus de 1 600. En revanche, lacroissance de l’emploi a étéfor te à Gonfrevi l le- l ’Orcher(+1 200) et surtout à Montivil-liers (+1 600). L’emploi a égale-m e n t p r o g r e s s é àSaint-Romain-de-Colbosc, maiscet accro issement n ’a paspermis de compenser les pertesd’emplois de Sandouville. Ladernière décennie montre doncune légère tendance à une re-distribution de l’emploi dans laCODAH.

Plus largement, la CODAH etla CCSR offrent davantaged’emplois qu’elles n’ont d’actifsrésidents, alors que la couronneNord, comme tout territoire pé-riurbain, est fortement déficitaireen emplois. La communauté decommunes de Saint-Romain deColbosc cumule deux caracté-ristiques importantes : elle est àla fois pôle d’emploi (les emplois

2 - L’AIRE URBAINE DU HAVRE

Nombre decommunes

Population1990

Population1999

Évolution1990-1999

(%)

CODAHDont communes de plus de 8 000 habitantsDont autres communes

175

12

260 189240 350

19 839

255 082233 799

21 283

-2,0-2,7+7,2

CC de Saint-Romain-de-Colbosc (CCSR) 16 14 747 16 214 +9,9

Couronne Nord 39 23 803 25 477 +7,0

Aire urbaine du Havre 72 298 739 296 773 -0,7

Moyenne des aires urbaines de référence (2) 3 925 464 4 030 042 +2,7

Source : INSEE - Recensements de la population 1990 et 1999 Unités : commune, habitant, %(1) limites de 1999(2) aires urbaines françaises de 250 000 à 350 000 habitants

ÉVOLUTION DE LA POPULATION DE L’AIRE URBAINE (1)

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sont deux fois plus nombreux que lesactifs résidents) et les actifs qui yvivent, travaillent, en très grande majo-rité, à l’extérieur.

Des déplacements qui se multiplientet s’allongent entre les territoiresde l’aire urbaine

La CODAH présente un niveau d’in-tégration très important : près de neufactifs sur dix habitent et travaillent surce même terr itoire. Au sein de laCODAH, les flux vers Montivilliers sesont sensiblement accrus depuis 1990,en raison de la forte croissance del’emploi dans cette zone. Cette crois-sance n’a pourtant pas entraîné unebaisse sensible des navettes quoti-diennes de Montivilliers vers les autrespôles d’emploi. L’emploi créé danscette commune n’a donc pas étéoccupé par des actifs vivant dans lacommune, mais bien dans toute laCODAH. Plus globalement, les fluxentre communes de la CODAH ont net-tement crû dans la dernière périodeintercensitaire.

De même, à l’intérieur de l’aire ur-baine, les échanges se sont fortementdéveloppés entre la CODAH et respec-tivement, la couronne Nord (augmen-tation de 43% des migrations alternan-tes en direction de la CODAH) et laCCSR (+30%). L’interdépendance est

donc plus forte du point devue de l’emploi et de l’habitatentre ces territoires.

Enfin, les entrées et sor-ties de l’aire urbaine sontaussi un peu plus nombreu-ses qu’en 1990, mais sansatteindre un poids significatif.De plus, les flux de migrantsalternants entre l’aire ur-baine du Havre et les airesurbaines limitrophes et régio-nales sont globalement équi-l ibrés. L’a i re urbaine duHavre exerce toutefois uneattraction plus marquée surl e s a i r e s u r b a i n e s d eFécamp et de Bolbec et pré-sente un léger déficit de na-

vettes «domicile-travail» à l’égard decelle de Notre-Dame-de-Gravenchon.

Au total, l’aire urbaine apparaîtcomme un bassin d’emploi très auto-nome puisque 93% des habitants tra-vaillent dans ce territoire.

POPULATION

Une jeunessetoute relative

Dans une première analyse, la po-pulation de l’aire urbaine du Havrepeut être considérée comme particuliè-rement jeune. La part des moins de 20ans parmi les habitants était de 27,5%en 1999, proportion sensiblement su-périeure à ce que l’on observe dansl’ensemble de la région (26,6%), dansles aires urbaines de taille comparableà celle du Havre (25,4%) ou dans cellede Rouen (25,8%). A l’opposé de la py-ramide des âges, les plus de 60 ans re-présentent presque 19% de la popula-tion contre 20% dans la moyenne desaires urbaines d’environ 300 000habitants.

Cette jeunesse doit toutefois êtrerelativisée. Si les jeunes sont, en pro-portion, plus nombreux jusqu’à 20 ans(dynamisme de la natalité locale), ils lesont relativement moins entre 20 et 29ans (du fait d’un solde migratoire néga-tif pour cette tranche d’âge). Les 20 à29 ans représentent à peine 14% deshabitants de l’aire urbaine contre plus

L’AIRE URBAINE DU HAVRE - 3

ENJEUXComme au niveau national, la tendance localeest à l’augmentation à la fois du nombre desdéplacements et des distances « domicile-tra-vail ». Elle confirme la cohérence de l’aire ur-baine en tant que territoire de vie et d’activitédes ménages qui y vivent mais, en mêmetemps, elle atteste de la nécessité d’une orga-nisation cohérente des déplacements (tousmodes confondus) à la fois au sein de laCODAH comme entre la CODAH et les autresterritoires de l’aire urbaine. Au-delà du plan dedéplacements urbains (PDU), qui concernerabientôt toute la communauté d’agglomérationdu Havre, reste donc posée la question d’unepolitique locale de déplacements (infrastruc-tures routières, transports en commun ur-bains et interurbains, réseau SNCF, etc.)couvrant l’aire urbaine et articulant les politi-ques de déplacements des di f férentsterritoires.

100

90

80

70

60

50

40

30

20

10

0

Aires urbainesde taillecomparable

2,0 1,5 1,0 0,5 0 0 0,5 1,0 1,5 2,0

FEMMESHOMMES

Aire urbainedu Havre

PYRAMIDE DES ÂGES DE L’AIRE URBAINE DU HAVRE

Source : INSEE - Recensement de la population 1999 Unité : %

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de 15% dans celles de taille compa-rable (1).

Un déficit de diplômés de l’ensei-gnement supérieur

Avec 24% de bacheliers parmi lespersonnes ayant terminé leurs études,l’aire urbaine se situe au-dessus de lamoyenne régionale (qui, elle, est nette-ment inférieure à la moyenne natio-nale). Les non diplômés sont moinsnombreux (22,9% contre 24,6% dansla région), la principale spécificité ha-vraise tenant à la part élevée de ni-veaux CAP-BEP (29,5%, presque troispo in t s de p lus que la moyennerégionale).

Mais par comparaison avec desaires urbaines de taille semblable, leniveau moyen de formation de celle duHavre apparaît limité : le déficit sur lapart des bacheliers est important (5points) tandis que la proportion de nondiplômés est sensiblement supérieure.

En outre, ce déficit en matière deformation ne semble pas être en voiede se résorber. Si les poursuitesd’études sont de plus en plus fréquen-tes, comme par tout, elles restentmoins nombreuses au Havre, avec

57% de jeunes encore scolarisés entre19 et 24 ans, contre 62% dans les airesurbaines de taille comparable.

MIGRATIONSRÉSIDENTIELLES

Un manque d’attractivitéà l’égard des jeunes

L’aire urbaine du Havre constitue,comme toute aire urbaine, un véritablebassin de vie dans lequel la grandemajorité des ménages travaillent et ha-bitent. Les déménagements-emména-gements à l’intérieur de l’aire urbaine(118 000 entre 1990 et 1999) sont, eneffet, bien plus nombreux que ceux en-registrés avec l’extérieur (70 000).Même à l’intérieur de chaque com-mune, les changements de résidencesont très nombreux. Les migrations au

sein de la seule commune du Havre,par exemple, représentent les deuxtiers des déménagements enregistrésdans l’aire urbaine.

Une logique de déménagementdu centre vers la périphérie

Cela étant, les échanges de popu-lation entre les différentes composan-tes de l’aire urbaine restent importants :plus de 15 000 personnes ont quitté leHavre pour le reste de la Communautéd’agglomération du Havre (CODAH) ouinversement, et entre la CODAH et lacouronne périurbaine, les migrationsrésidentielles ont concerné 12 000 per-sonnes. Le solde migratoire du Havrevis-à-vis de son agglomération et de sacouronne périurbaine est négatif, demême que celui du reste de la CODAHà l’égard de la périphérie de l’aire ur-baine. Entre les deux composantes dusecteur périurbain, la Communauté decommunes de Saint-Romain-de-Col-bosc (CCSR) et la «couronne Nord»,les échanges sont très peu nombreuxet équilibrés. Les déplacements de po-pulation au sein de l’aire urbaine s’ins-crivent donc toujours dans cette lo-gique “centrifuge” du centre vers lapériphérie, traditionnelle en Francedepuis les années 70.

Les ménages avec enfants choisis-sent la couronne périurbaine

En règle générale, deux grandescatégories de population sont à l’ori-gine de l’essentiel des migrations : les«trentenaires» et leurs enfants (jusqu’à15 ans) d’une part, qui quittent lespôles urbains pour de meil leuresconditions de logement (en général la

4 - L’AIRE URBAINE DU HAVRE

ENTRE : Le Havre+Sainte Adresse

Reste de laCODAH CODAH CCSR (1) Couronne Nord

ET : Le Havre+Sainte-AdresseReste de la CODAHCCSR (1)Couronne NordReste Haute-NormandieReste France

0-3 150-1 080-1 390-1 160-6 760

3 1500

-630-650-540

-1 240

-1 710-2 040-1 700-8 000

1 080630

00

-130-120

1 390650

00

-600-30

Solde total -13 540 90 -13 450 1 460 1 410

Source : INSEE Unité : habitant(1) Communauté de communes de Saint-Romain-de-Colbosc

Note de Lecture : entre 1990 et 1999, Le Havre et Saint-Adresse ont perdu 3 150 habitants au profit du reste de la CODAH.

SOLDES MIGRATOIRES ENTRE 1990 ET 1999

RÉPARTITION DE LA POPULATION DE 15 ANS OU PLUS SELON LE NIVEAU DE DIPLÔME

(1) aires urbaines de 250 000 à 350 000 habitants ; il s’agit de :Angers, Dijon, Saint-Etienne, Brest, Le Havre, Le Mans, reims,Avignon, Mulhouse, Amiens, Béthune, Dunkerque, Perpignan,Limoges.

Source : INSEE - Recensement de la population 1999 Unité : habitant de 15 ans et plus en %

Aucun diplôme CEP BEPC CAP, BEP BAC, Brevet BAC+2 Bac+3 ou +professionnel

30

25

20

15

10

5

0

Aire urbaine du Havre Aires urbaines de taille comparable Haute-Normandie

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maison avec jardin), et les jeunes (de20 à 30 ans) d’autre part, qui rejoi-gnent les agglomérations importantespour suivre des études ou trouver plusfacilement un premier emploi et/ou unpremier logement.

Les «trentenaires» et leurs enfantsont été presque 4 500 à quitter laCODAH pour la couronne périurbaine(soit environ 1 500 ménages), contreseulement 1 300 flux de sens con-traire. Au sein de la zone périurbaine,la couronne Nord semble un peu

m i e u x c a p t e r c e spopulations.

Ces mouvementssont relativement mo-dérés au regard de ceque l’on observe dansla moyenne des airesurbaines. Autrementdit, Le Havre et sonagglomération sem-blent un peu mieux«retenir» leurs jeunesménages. Pour expli-quer cette tendance,deux hypothèses peu-vent être avancées :de par sa si tuat iongéographique, l’agglo-mération rayonne surseulement 60°, d’oùdes capacités d’ac-cuei l en pér iurbainplus réduites ; les al-ternatives en termesd’habitat sont, malgrétout, importantes sur laCODAH même, qui en-globe des communesde caractér is t iquespériurbaines.

A l’inverse, pour lesjeunes de 20 à 29 ans,la commune du Havreenregistre un excédentimportant vis-à-vis desa première couronne(reste de la CODAH) etde la couronne périur-baine (3 000 arrivéespour moins de 1 500dépar ts ) . Ent re lesautres territoires, lesd é p l a c e m e n t s d ejeunes sont beaucoupplus rares et à peu

près équilibrés.Les migrations résidentielles sont

également très liées au type d’activitédes personnes et ont donc des consé-quences économiques et sociales pourles territoires. La CODAH enregistre unnet déficit migratoire à l’égard de lacouronne périurbaine pour les actifsayant un emploi (les trentenaires étantune classe d’âge très active). En re-vanche, l’agglomération est légère-ment excédentaire en ce qui concerne

les chômeurs. Enfin, le retour sur laville des ménages retraités pour dispo-ser, notamment, de plus de servicesn’est pas une réalité dans l’aire urbaine :les mouvements correspondants sontde faible ampleur et leur résultante estd’ailleurs légèrement favorable au sec-teur pér iurbain. Ce retour existepeut-être mais alors à l’intérieur de laCODAH ou de chaque canton.

Un solde migratoire défavorablevis-à-vis de l’extérieur

Le bilan migratoire de l’aire urbaineavec l’extérieur apparaît comme parti-culièrement défavorable et explique labaisse de sa population.

Ce déficit migratoire vis-à-vis del’extérieur provient de l’agglomérationet non de sa couronne périurbaine. LaCCSR et la «couronne Nord» connais-sent des excédents migratoires habi-tuels pour des zones périurbaines,alors que le déficit de la CODAH estplus fort que dans la plupart des agglo-mérations de la région.

L’agglomération n’attire pas assezles jeunes, en particulier les actifs

Ce bilan migratoire défavorables’explique par un déficit d’attractivitéde l ’agglomérat ion à l ’égard desjeunes. En effet, les trentenaires etleurs enfants ne quittent pas plus LeHavre pour l’extérieur de l’aire urbaineque la moyenne des pôles urbains ; enrevanche, le solde migratoire desjeunes est négati f alors qu’ i l estpresque toujours positif dans les gran-des agglomérations. Les flux desjeunes de 20 à 29 ans avec les autresrégions sont nettement déficitaires (en-viron 2 000 jeunes). En outre, les excé-dents à l’égard de la couronne périur-b a i n e e t d u r e s t e d e l aHaute-Normandie peuvent paraîtremodestes pour le deuxième pôled’emploi et d’enseignement supérieurde la région.

En distinguant les deux principalescatégories de jeunes, les étudiants etles actifs, il semble bien que l’explica-tion du déficit migratoire se trouve du

L’AIRE URBAINE DU HAVRE - 5

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côté des actifs. Ce départ des jeunesactifs correspond vraisemblablement àune recherche d’emploi ou à un accèsà l’emploi plus facile à l’extérieur. Ilpeut être considéré comme une pertede forces vives pour l’aire urbaine duHavre.

De surcroît, si le bilan migratoiredes étudiants est équilibré entre l’aireurbaine et le reste de la France, ons’attendrait cependant à ce que le pôlehavrais d’enseignement supérieurexerce une attractivité plus for te,au-delà de la zone naturelle d’in-fluence du Havre.

Enfin, les retraités ne contribuentque très peu à ce déficit migratoire.L’aire urbaine du Havre n’est donc pasv é r i t a b l e m e n t t o u c h é e p a r“l’héliotropisme”.

LOGEMENT

Une meilleure répartitionde l’offreentre les territoires

La construction enregistrée et l’évo-lution des statuts d’occupation depuis1990 n’ont pas modifié significative-ment les logiques dominantes de ré-partition du parc de logements et sonmode d’occupation dans l’aire urbaine.

La couronne Nord et la Commu-

n a u t é d e c o m m u n e s d eSaint-Romain-de-Colbosc (CCSR) secaractérisent toujours par une prédo-minance du logement individuel (95%)et des propriétaires (79%), alors quesur le territoire de la CODAH, ce sontles ménages locataires qui sont majori-taires (53%), comme l’habitat collectif(62%).

Sur ce territoire, Le Havre et lesvilles moyennes (Gonfreville-l’Orcher,Harfleur, Montivilliers, Sainte-Adresse)concentrent la très grande majorité duparc public (98% du parc HLM de l’aireurbaine, pour 79% de la populationtotale de l’aire urbaine) ; les autrescommunes de la CODAH présentantun profil comparable à celui des com-munes de la couronne Nord et de laCCSR.

Un ralentissementde la périurbanisation

A l’échelle de l’aire urbaine, près dela moitié des logements construits enaccession à la propriété depuis dix ansl’ont été dans les communes périurbai-nes. A l’opposé, huit logements so-ciaux construits sur dix l’ont été dansles communes urbaines de la CODAH.

Ainsi, les spécialisations socialesdéjà à l’œuvre sur l’aire urbaine ont étéconfortées sur la dernière période in-tercensitaire : d’une part, le départ defamilles avec enfant(s) originaires du

6 - L’AIRE URBAINE DU HAVRE

Résidencesprincipales en 1999 Logements vacants

Résidencessecondaires

et logementsoccasionnels

CODAH 102 932 6 511 1 284

Communauté de communes de Saint-Romain-de-Colbosc 5 600 171 134

Couronne Nord 8 781 254 682

Aire urbaine du Havre 117 313 6 936 2 100

Source : INSEE - Recensement de la population de 1999 Unité : logement

COMPOSITION DU PARC DE LOGEMENTS

Résidences principalesHLM en 1999

% par rapportau parc total

de résidences principales

CODAHDont communes de +8 000 habitantsDont autres communes

33 31532 955

360

32,334,411,6

Communauté de communes de Saint-Romain-de-Colbosc 345 6,2

Couronne Nord 349 4,0

Aire urbaine du Havre 34 009 29,0

Source : INSEE - Recensement de la population de 1999 Unités : logement, %

LES LOGEMENTS SOCIAUX SELON LE LIEU D’HABITATION

ENJEUXL’ensemble de ces mouvements résidentielsmettent en avant deux enjeux forts :- comment limiter les risques de déséquilibresde fonctionnement des territoires (équipe-ments publics, vie sociale, accompagnementdes ménages en difficulté...) liés au départd e s f a m i l l e s a v e c e n f a n t ( s ) v e r s l apériphérie ?- et surtout, comment, dans l’aire urbaine,réussir à fixer davantage les jeunes actifs quivont chercher ailleurs des possibilités d’in-sertion économique ?

De 0 à 15 ans De 20 à 29 ans De 30 à 39 ans

30

20

10

0

-10

-20

Agglomération de RouenAgglomération du Havre Agglomération d’EvreuxAgglomérationsde Haute-Normandie

SOLDES MIGRATOIRES PAR TRANCHE D’ÂGE ENTRE 1990 ET 1999

Source : INSEE - Recensements de la polulation 1990 et 1999 Unité : %

Note de lecture : entre 1990 et 1999, le déficit migratoire des 20-29 ans représente 8% de cette tranche d’âge dans l’aggloméra-tion du Havre alors qu’on enregistre un exédent de 6% pour cette même classe d’âge dans l’ensemble des agglomérations de larégion.

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Havre et des communes urbaines de laCODAH vers la périphérie, d’autrepart, l’augmentation des ménages,ayants-droit au logement social, dansles villes (dont plus fréquemment, desfamilles monoparentales, des person-nes seules).

La tendance récente va mêmedans le sens d’un éloignement encore

plus conséquent des ména-ges candidats à l’accession àla propriété sur la couronneNord et la CCSR, ces territoi-res étant favorisés en cela parune offre foncière abondante,à des coûts compatibles avecles budgets des ménages.

La périurbanisation s’esttoutefois ralentie par rapportà la période 1982-1990. Entre1990 et 1999, on a moinsconstruit sur les communespériurbaines de l’aire urbaine :-28%, chiffre à mettre néan-moins en relation avec les44% de baisse de la cons-truction en accession à lapropriété sur les principalescommunes urbaines.

Une plus grande diversité de l’offre

Un début de diversification s’ob-serve au travers d’une diffusion duparc locatif public dans les communesrurales et chefs-lieux de canton del’aire urbaine. Elle permet de répondreaux attentes de leurs habitants : jeunesdécohabitants, personnes âgées, fa-milles en difficultés économiques (130logements construits entre 1982 et1889, 338 entre1990 et 1999, selon laDirection régionale de l’Equipement).Cette diffusion s’inscrit dans l’esprit dela Loi SRU (Solidarité et renouvelle-ment urbains) visant une répartitionplus équilibrée du logement socialdans les territoires. L’obligation d’unminimum de 20% de logements so-ciaux qu’elle instaure ne s’appliquetoutefois qu’à une seule commune del’aire urbaine : Sainte-Adresse.

Cette diversification de l’offre appa-raît aussi dans une relance de la cons-

truction du logement collectif en acces-sion à la propriété dans les villes, plutôtciblée sur les clientèles “seniors” et lesproduits moyen/haut de gamme.

Une insuffisance de constructionau regard des besoins

Dans l’aire urbaine, la productionde logements neufs au regard de la po-pulat ion en place ( taux d’ef for t ,c’est-à-dire le nombre de logementsconstruits pour mille habitants) a étéd’un niveau inférieur aux efforts enre-gistrés dans les aires urbaines françai-ses de taille comparable. Importantssur la CCSR et la couronne Nord, lesefforts de construction ont été relative-ment réduits sur la CODAH et spécia-lement sur la ville du Havre, même s’ily a été constaté un redressement mar-quant à partir des années 1997 et 1998lié, en partie, au développement desproduits immobiliers à finalité fiscale“Périssol”.

Cette situation a eu des effets dé-mographiques non négligeables. Ainsi,pour simplement conserver un niveaude population identique à celui de1990, il aurait fallu produire 2 500 loge-ments supplémentaires sur la seuleCODAH, et “seulement” 1 400 àl’échelle de l’aire urbaine, compte tenudes excédents de construction enre-gistrés sur la CCSR et la couronneNord.

Cette production aurait dû couvrirles besoins de logement correspon-dant au remplacement des logementsdétruits ou ayant changé d’affectation.Elle aurait dû aussi compenser les be-soins liés à l’augmentation structurelledu nombre de ménages (installationd e s j e u n e s , s é p a r a t i o n s ,vieillissement).

L’AIRE URBAINE DU HAVRE - 7

Taux d’effortde construction

CODAHDont communes de +8 000 habitantsDont autres communes

201750

Communauté de communesde Saint-Romain-de-Colbosc 59

Couronne Nord 42

Aire urbaine du Havre 24

Aire urbaine de Rouen 36

Moyenne des aires urbainescomparables (2) 41

Source : INSEE - Unités : logement, %Recensement de la population 1999(1) nombre de logements construits pour 1 000 habitants.(2) aires urbaines de 250 000 à 350 000 habitants.

TAUX D’EFFORT (1) DE CONSTRUCTION

Ensemble des logementsconstruits entre 1990 et 1999

Dont logements HLM Dont logements en accession à la propriété

TotalVariation par rapport à la

période 1982-1990 (%) TotalVariation par rapport à la

période 1982-1990 (%)

CODAHDont communes de +8 000 habitantsDont autres communes

4 6383 717

921

1 3981 334

64

-35-3712

3 2402 383

857

-39-44-22

Communauté de communes deSaint-Romain-de-Colbosc

732 142 100 590 -20

Couronne Nord 700 132 0 logement entre 1982 et 1989 568 -41

Aire urbaine du Havre 6 070 1 672 -26 4 398 -37

Source : DRE - SITADEL au 1er janvier Unités : logement, %

LA CONSTRUCTION NEUVE ET SON ÉVOLUTION

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Ce déficit de construction, et doncd’offre au regard de la demande et desbesoins des ménages, s’est aussi tra-duit par une pression nouvelle, en par-ticulier sur le parc de logements va-cants, en baisse sensible (-18%).

EMPLOI

Une structure industriellequi pèse sur lesévolutions de long terme

Entre 1990 et 1999, la populationactive de l’aire urbaine du Havre s’estun peu modifiée, suivant en cela destendances p lus généra les. Tou td’abord, certains taux d’activité ont for-tement varié : les moins de 25 ans sontde moins en moins souvent actifs et lesfemmes de plus de 30 ans le sont deplus en plus fréquemment. Par ailleurs,les générations en âge de travaillersont plus nombreuses. Ceci est lié à laforte présence des tranches d’âge dubaby boom. Enfin, Le Havre enregistreun solde migratoire positif d’actifs demoins de 25 ans moins élevé que lesautres pôles urbains de la région.

Globalement , en neuf ans, lenombre d’actifs a augmenté de seule-ment 1% dans l’aire urbaine du Havre.Quelques grandes tendances se dessi-nen. Le niveau de l’emploi sur place,occupé en très grande majorité par leshabitants de l’aire urbaine, s’est faible-ment dégradé. Cette évolution diffé-rencie l’aire urbaine du Havre des

autres aires urbaines de taille compa-rable qui ont, pour la plupart, connudes hausses significatives de l’emploisur place (plus de 3%). Compte tenude ce manque de dynamisme del’emploi, le chômage a assez fortementaugmenté (14,5% au recensement de1990, 17,1% en 1999). Par ailleurs lenombre de militaires du contingent,autre composante de la populationactive, est en net recul, corollaire de lafin de la conscription obligatoire.

Une stabilité de l’emploi

Dans l ’aire urbaine du Havre,l’emploi au recensement de la popula-tion est de 113 079 personnes dont92% de salariés. L’emploi total estresté stable par rapport au recense-ment de 1990 (-0,3%). Cette évolutionrésulte d’une progression de l’emploisalarié de 0,8% (+900 emplois) etd’une baisse de l’emploi non salarié de12,6% (-1200).

Cependant, entre 1990 et 1999,l’aire urbaine du Havre a créé près decinq fois moins d’emplois salariés queles autres aires urbaines de taille com-parable. Cette évolution peut s’expli-quer en partie par la spécificité indus-trielle de ce territoire qui a connud’importantes restructurations et par laprédominance des grands établisse-ments, généralement moins créateursd’emplois, sur l’économie locale.

La structure de l’emploi salariédans l’aire urbaine semble assezproche de celle de la zone d’emploi duHavre. Si la part de l’industrie estpassée de 26% à 24% au cours de ladécennie, il est probable, à l’image del’évolution observée dans la zoned’emploi, que la diminution des em-plois industriels ait été plus limitée quedans le reste de la région.

Cet te ba isse tendanc ie l le del’emploi industriel a été compensée parla création d’emplois dans le tertiaire,secteur qui mobilise en 1999 environ70% de l’emploi salarié. Toutefois, laprogression de l’emploi tertiaire a étémoins dynamique qu’au niveau de larégion. Cette situation peut être liée àune moindre représentat ion despostes correspondant aux fonctions

8 - L’AIRE URBAINE DU HAVRE

Aire urbainedu Havre Seine-Maritime Haute-Normandie

Aires urbainesde référence (1)

Emplois en 1990Emplois en 1999Évolution des actifs ayant un emploi (%)

113 449113 079

-0,33

471 968471 865

-0,02

657 467661 384

0,60

1 483 0731 543 147

4,06

Salariés en 1990Salariés en 1999Évolution de l’emploi salarié (%)

103 485104 368

0,85

417 526426 317

2,11

575 147593 143

3,13

1 313 2451 390 373

5,87

Salariées femmes en 1990Salariées femmes en 1999Évolution du nombre de salariés femmes (%)

39 28643 942

11,85

175 386193 580

10,37

245 237272 024

10,92

557 349636 460

14,19

% de salariées femmes en 1990% de salariées femmes en 1999

38,042,1

42,045,4

42,445,9

42,445,8

Source : INSEE - Recensements de la population 1990 et 1999 au lieu de travail Unités : nombre d’emplois, %(1) aires urbaines de 250 000 à 350 000 habitants.

ÉVOLUTION DE L’EMPLOI DANS L’AIRE URBAINE DU HAVRE ET AUTRES TERRITOIRES

Aire urbainedu Havre Seine-Maritime Haute-Normandie

Aires urbainesde référence (1)

Emplois stablesCDITitulaires de la fonction publique

83,865,218,6

83,364,618,7

83,565,717,8

83,862,421,4

Emplois précairesCDDIntérimEmplois aidésStagiaires rémunérés

14,67,83,02,71,0

15,08,22,73,01,1

14,78,02,82,81,0

14,88,62,22,81,0

Apprentissage 1,6 1,7 1,8 1,6

Source : INSEE - Recensement de la population 1999 Unité : % de salariés(1) aires urbaines de 250 000 à 350 000 habitants.

PART DES EMPLOIS SALARIÉS SELON LE TYPE D’EMPLOI ET LE TERRITOIRE DE RÉSIDENCE EN 1999

ENJEUXL’évolution du marché du logement dans l’aireurbaine fait ressortir deux enjeux principaux :- la poursuite du développement d’un parc lo-catif privé et social dans les communes pé-r iurbaines, de façon à stabi l iser leurspopulations et rentabiliser leurs équipementscollectifs (écoles,...),- la production d’un parc accession à la pro-priété en collectif ou individuel dans laCODAH comme choix alternatif à l’accessionen périphérie pour les familles, dans l’objectifa u s s i d e r e t ro u v e r u n dy n a m i s m edémographique.Ces enjeux pourront être abordés dans lecadre d’un programme local de l’habitat (PLH)sur la CODAH, dispositif relevant de sa com-pétence, et sur la base du volontariat pour lesautres intercommunalités dans le cadre desschémas de cohérence territoriale (SCOT).

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stratégiques supérieures fortement gé-nératrices d’emplois.

Pas plus de précarité qu’ailleursmais davantage d’intérim

En 1999, la répartition entre em-plois stables et emplois précaires estconforme à celle observée dans desterritoires comparables ou dans larégion. Sur la décennie, deux élémentssemblent assez marquants. D’unepart, on observe une baisse des em-plois stables bien plus forte qu’ailleurs.En légère baisse dans les aires urbai-nes de même taille, ils ont diminuédeux fois plus vite dans l’aire du Havreque dans la région. D’autre par t,l’emploi précaire a augmenté de façonspectaculaire, mais un peu moins ce-pendant que dans les autres aires ur-baines de référence. Ces évolutionsn’ont pas modifié les caractéristiquesde l’emploi précaire havrais, à savoirun poids relativement élevé de l’intérimet plutôt faible des contrats à duréedéterminée.

L’emploi féminin toujours pénalisé

La spécificité industrielle et por-tuaire du territoire tend à limiter la pro-portion d’emplois féminins. En 1999,les femmes ne représentent que 42%des salariés, soit la même proportionque celle observée, mais dix ans plustôt, dans les autres aires urbaines oudans la région. Dans l’aire urbaine duHavre, le travail à temps partiel était unpeu moins répandu en 1990 que dansles autres aires urbaines, c’est égale-ment vrai dans la région. Depuis dixans, il s’est développé et touche prèsd’un emploi salarié sur cinq et une ma-jo r i té de femmes. Dans la zone

étudiée, ce sont près de 40% d’entreelles qui sont concernées contre unesur trois ailleurs.

Une forte concentration de l’emploidans les grands établissements

En 1999, l’aire urbaine compte prèsde 11 500 établissements dont l’activi-té est essentiellement tertiaire (85%).Dans l’industrie, l’emploi est assez for-tement concentré dans de grandesstructures. Près de deux salariés surtrois travaillent dans les 19 établisse-ments de plus de 200 salariés, près dela moitié dans les sept établissementsde plus de 500 salariés. Dans les servi-ces, l’emploi est réparti dans des struc-tures de moins de 50 salariés (43%)mais aussi dans les 24 établissementsde plus de 200 salariés qui mobilisentprès de 40% des effectifs. Enfin, lepoids de la commune du Havre est très

important : 20 des 30 plus grands éta-blissements de l’aire urbaine y sontlocalisés.

CHÔMAGE

Un chômage difficileà résorber

L’aire urbaine du Havre est forte-ment touchée par le chômage et enparticulier par le chômage de longuedurée (inscrits depuis plus d’un an).Elle concentre en effet 24% des em-plois du département, 28,5% des chô-meurs, 32,3% des chômeurs de longuedurée et 40% des chômeurs de trèslongue durée (inscrits depuis plus detrois ans).

Depuis maintenant plus de troisans, le chômage baisse régulièrementmême s’il reste encore à un niveau re-lativement élevé. Au recensement de lapopulation de 1999, le taux de chô-mage est de 17,1% et se situe près de3 points au dessus de la moyenne desaires urbaines comparables. Entre fin1997 et fin 2000, le nombre de deman-deurs d’emploi de l’aire urbaine duHavre a reculé de 18% contre 25%dans le département (ou dans un en-semble plus large d’aires urbaines detaille comparable).

Le maintien d’une forte présencede demandeurs d’emploi de longuedurée renvoie à la spécificité du tissuéconomique local. Les durées d’ins-cription sont souvent plus longuesdans les territoires les plus touchés etles grandes restructurations passéesont provoqué un chômage difficile à ré-sorber (17,7% des chômeurs sont ins-crits depuis plus de trois ans). Cette si-tuation est due à la faiblesse de lacréation d’emplois et probablementaussi à certaines difficultés d’adapta-

L’AIRE URBAINE DU HAVRE - 9

DEFM de catégories 1 et 6

Population 1999Total des demandeurs Moins de 25 ans Inscrits depuis plus d’un an

CODAH 92,6 91,1 93,7 86,0

Communauté de communesde Saint-Romain-de-Colbosc 3,0 3,2 2,8 5,5

Reste de l’aire urbaine 4,4 5,7 3,5 8,6

Aire urbaine du Havre 19 917 4 779 8 688 296 795

Sources : DRTEFP - INSEE Unités : %, DEFM

DEMANDEURS D’EMPLOI DE CATÉGORIES 1 ET 6 AU 31 DÉCEMBRE 2000 SELON LE TERRITOIRE DE RÉSIDENCE

Aire urbaine du Havre

Nombre %

EnsembleDont catégorie 6

19 9153 707

100,018,6

HommesFemmes

10 5969 319

53,246,8

Moins de 25 ansDe 25 à 49 ans50 ans et plus

4 77912 753

2 383

24,064,012,0

Inscrits depuis plus d’un anDont plus de trois ans

8 6873 526

43,617,7

Sources : DRTEFP - INSEE Unités : DEFM, %

DEMANDEURS D’EMPLOI DE CATÉGORIES 1 ET 6INSCRITS À L’ANPE AU 31 DÉCEMBRE 2000

Aire urbainedu Havre Seine-Maritime Haute-Normandie

Aires urbainesde référence (1)

Ensemble des salariés 0,4 2,3 3,8 5,9

Emplois stables -5,1 -4,1 -2,6 -0,3

Emplois précairesCDDIntérim

46,463,928,4

54,562,948,3

57,062,955,6

58,367,178,4

Apprentissage 15,6 35,9 41,9 38,6

Source : INSEE - Recensements de la population 1990 et 1999 Unité : % de salariés(1) aires urbaines de 250 000 à 350 000 habitants.

ÉVOLUTION DE L’EMPLOI SALARIÉ DE 1990 À 1999 SELON LE TYPE D’EMPLOI

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tion des personnes aux besoins desentreprises.

La persistanced’un chômage élevé chez les jeunes

Le chômage des jeunes est, en pro-portion du nombre des demandeursd’emploi, aussi important qu’ailleurs. Ila lui aussi diminué plus faiblement :-25,2% contre -28,6% en Seine-Mari-time et -31,5% dans les aires urbainescomparables.

Les jeunes chômeurs de l’aire ur-baine sont à peu près autant qualifiésou diplômés que les jeunes chômeursdu département. On peut noter, et c’estune particularité locale, que l’impor-tance du chômage de longue durée af-fecte aussi les «jeunes». Dans l’aire ur-b a i n e d u H a v r e , 3 1 , 7 % d e sdemandeurs d’emploi de moins de 30ans sont inscrits depuis plus d’un an.Dans le reste du département ce ratioest de 25,5%.

Enfin, les taux de chômage au re-censement montrent que les territoiresde l’aire urbaine sont inégalement af-fectés. Comme dans toute aire ur-baine, l’agglomération est beaucoupplus concernée par le chômage queles communes périurbaines.

FINANCES DESCOLLECTIVITES LOCALES

Une situation favorableL’aire urbaine du Havre, composée

d’une agglomération de 14 communeset d’une couronne périurbaine de 58communes, dispose d’une activité fi-nancière et d’une richesse fiscale plusconséquentes que la moyenne régio-nale car elle concentre population,agents économiques et infrastructures.L’activité financière se localise surtoutdans l’agglomération qui centralise lesfonctions économiques et les installa-tions. La couronne périurbaine, bénéfi-ciant probablement des infrastructuresde ce centre urbain proche, présenteune activité financière et un endette-ment bien plus réduits. L’endettementsur le périmètre de la Communautéd’agglomération comme dans la com-mune du Havre est néanmoins infé-rieur à celui observé dans la régionpour les vil les de plus de 10 000habitants.

Une plus grande richesse fiscale

Grâce notamment à l’implantationd’entreprises industrielles, des sec-teurs de l’énergie, de la chimie et del’automobile en particulier, l’aire ur-baine du Havre dispose de recettes defiscalité directe plus élevées que lesautres aires urbaines françaises de250 000 à 350 000 habitants (4 053francs par habitant contre 3 613). Defait, les ressources fiscales provien-nent davantage de la taxe profession-nelle, mais aussi de la taxe sur le fon-cier bâti, tandis que les rendements dela taxe d’habitation et de la taxe sur lefoncier non bâti sont en retrait. La pres-sion fiscale apparaît dans l’ensembleassez modérée.

En 1999, le degré d’intégrationfiscale était très faible

Avant les créations toutes récentesde la CODAH et de la Communauté decommunes de Saint-Romain-de-Col-bosc, le degré d’intégration fiscale del’aire urbaine était très faible (1,8%

10 - L’AIRE URBAINE DU HAVRE

ENJEUXLes interdépendances très fortes qui existententre les territoires de l’aire urbaine au plandes migrations alternantes montrent que ledéveloppement économique, comme celui del’emploi, et le traitement du chômage sont desquestions qui concernent toutes les commu-nes de l’aire urbaine du Havre. A ce titre, uncertain nombre de pistes d’interventions ontdéjà été développées, essentiellement dansdes dispositifs d’État. Elles visent notammentla consolidation des filières industrielles,l’appui aux PMI, le développement des activi-tés tertiaires à valeur ajoutée (en lien notam-m e n t av e c l e p ro j e t P O RT 2 0 0 0 ) , l erenforcement des politiques de qualificationet d’insertion des jeunes et des chômeurs,etc. Elles constituent, avec d’autres, lesenjeux actuels du contrat de plan Etat Régionet pourront être relayées localement dans lecadre des projets de territoire, d’aggloméra-tion ou de pays.

Taux dechômage

CODAHDont communes de +8 000 habitantsDont autres communes

18,419,5

8,1

Communauté de communesde Saint-Romain-de-Colbosc 8,8

Couronne Nord 9,7

Aire urbaine du Havre 17,1

Moyenne des aires urbaines de référence (1)14,2

Source : INSEE - Recensement de la population 1999 Unité : %(1) aires urbaines de 250 000 à 350 000 habitants.

LE CHÔMAGEDANS L’AIRE URBAINE DU HAVRE EN MARS 1999

120

110

100

90

80

Aire urbaine du Havre

DEFM de plus d’un an (Aire urbaine du Havre)

Aires urbaines de référence (1)

Juin 95 juin 96 juin 97 juin 98 juin 99 juin 00décembre 95 décembre 96 décembre 97 décembre 98 décembre 99 décembre 00

ÉVOLUTION DU NOMBRE DE DEMANDEURS D’EMPLOI DE CATÉGORIES 1 ET 6

Sources : INSEE - DRTEFP Unité : indice base 100 en 1995 (données CVS)(1) aires urbaines de 250 000 à 350 000 habitants.

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pour 15% au niveau régional) avec, desurcroît, de forts contrastes entre lescommunes urbaines (0%) et les com-munes périurbaines (21%).

L’AIRE URBAINE DU HAVRE - 11

CONCEPTS ET INDICATEURS

ACTIVITÉ FINANCIÈRESomme des produits de fonctionnement et des recettes d’investissement.

ANNUITÉ DE LA DETTESomme du montant des intérêts de la dette et du montant du remboursement du capital payés pour une année.

AUTOFINANCEMENT BRUT OU ÉPARGNE BRUTEExcédent des produits de fonctionnement sur les charges de fonctionnement.

CAPACITÉ D’AUTOFINANCEMENT NETTE OU ÉPARGNE NETTEAutofinancement brut après déduction du remboursement en capital de la dette.

COEFFICIENT D’INTÉGRATION FISCALERapport entre les produits d’imposition des groupements et ces mêmes produits pour l’ensemble communes + syndicats + groupements.

COEFFICIENT DE MOBILISATION DE LA RICHESSE FISCALEIndicateur général de pression fiscale, égal au rapport entre le produit des quatre taxes encaissé et le produit fiscal théorique (cf. richesse fiscale).

DÉPENSES D’ÉQUIPEMENT BRUT OU DÉPENSES D’INVESTISSEMENT DIRECTImmobilisations incorporelles, immobilisations corporelles, travaux en cours.

ENCOURS DE LA DETTE COMMUNALE TOTALECapital restant dû au 31 décembre sur les dettes à moyen et long terme.

POPULATION UTILISÉEPopulation totale au recensement de la population de 1999, c’est-à-dire la population municipale + la population comptée à part (doubles comptes compris).

PRESSION FISCALECharge d’impôts supportée par les contribuables.

RICHESSE FISCALEElle correspond au produit fiscal que produiraient les quatre taxes directes de la commune si les taux d’imposition qu’elle applique à ces quatre taxes étaient égauxaux taux moyens nationaux de la strate.

ENJEUXCette situation financière favorable et les nou-veaux regroupements intercommunaux, quivont améliorer le degré d’intégration fiscaledes territoires, sont propices à créer de meil-leures conditions de portage de projetspartagés.

Taxe sur lefoncier non bâti

Taxe sur lefoncier bâti Taxe d’habitation

Taxeprofessionnelle

Ensemble des 4taxes Intégration fiscale

Aire urbaine du HavreDont pôle urbainDont couronne périurbaine

3310

156

1 2391 365

596

681765253

2 1002 1971 606

4 0534 3372 611

1,80,0

20,9

Selon la population des communes constituant l’aire urbaine du HavreDe 0 à 499 habitantsDe 500 à 999 habitantsDe 1 000 à 4 999 habitants5 000 habitants et plus

245185103

16

384561655

1 261

192200362582

1 1713 442

6504 857

1 9924 3881 7706 716

30,035,1

8,30,0

Le Havre 3 1 446 827 1 751 4 027 0,0

Aires urbaines France de 250 000 à 350 000 habitants 56 1 011 779 1 767 3 613 19,1

Communauté de communes de Saint-Romain-de-Colbosc (1) 158 587 226 3 400 4 371 30,7

Communauté d’agglomération du Havre (1) 12 1 365 756 2 192 4 325 0,0

Communautés d’agglomérations France de 200 000 à 300 000 habitants (2) 17 1 038 803 1 561 3 419 8,4

Communes de 10 000 habitants et plus de Haute-Normandie (3) 13 1 388 732 2 269 4 402 10,8

Seine-Maritime 67 1 122 627 2 025 3 841 17,4

Haute-Normandie 89 1 043 574 1 815 3 521 15,4

Sources : INSEE - Trésorerie générale Unités : franc par habitant, %(1) résultats obtenus par l’agrégation des données de chaque commune composant le territoire.(2) hors Le Havre.(3) hors Rouen et Le Havre.

PRODUITS D’IMPOSITION EN FRANCS PAR HABITANT EN 1999

Activitéfinancière

Capacitéd’autofinan

cementnette

Dépensesd’équipement

brut (1)

Encoursde la dette

au 31décembre

Aire urbaine du HavreDont pôle urbainDont couronne périurbaine

10 50011 438

5 696

410336785

1 6001 6211 496

5 7826 5721 739

Selon la population des communes constituant l’aire urbaine du HavreDe 0 à 499 habitantsDe 500 à 999 habitantsDe 1 000 à 4 999 habitants5 000 habitants et plus

4 7175 6055 495

12 635

793814634

1 490

1 2381 6181 2632 255

1 030821

2 1994 786

Le Havre 11 707 72 1 542 7 340

Communauté de communes de Saint-Romain-de-Colbosc (2) 6 695 898 1 741 1 582

Communauté d’agglomération du Havre (2) 11 324 360 1 613 6 443

Communes de 10 000 habitants et plus de Haute-Normandie (3) 10 375 -41 1 271 7 906

Seine-Maritime 9 150 393 1 459 5 027

Haute-Normandie 8 663 330 1 364 5 177

Sources : INSEE - Trésorerie générale Unité : franc par habitant(1) moyenne 1997-1999.(2) résultats obtenus par l’agrégation des données de chaque commune composant le territoire.(3) hors Rouen et Le Havre.

FINANCES PUBLIQUES DE L’AIRE URBAINE DU HAVRE EN 1999

Page 12: L’aire urbaine du Havre : un bassin de vie pour 300 000 ... · L’aire urbaine est un zonage à caractère technique,c’est-à-dire ni administra-tif, ni politique, qui a été

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