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Colloque international sur : Thème : LA GESTION ACTIF-PASSIF DANS UNE COMPAGNE D’ASSURANCES Par : BELHIMER HOCINE CADRE D’ETUDES CAAT ASSURANCES 25 26 Avril 2011 Laboratoire partenariat et investissement dans les PME/PMI dans l’espace Euro-Maghrébin Faculté des sciences economiques, commerciales et sciences de gestion Ministère de L'enseignement Supérieur et de la recherche scientifique Université Ferhat Abbas Les sociétés d’Assurances Takaful et les sociétés d’assurances Traditionnelles Entre la Théorie et l’Expérience Pratique

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Colloque international sur :

Thème :

LA GESTION ACTIF-PASSIF DANS UNE COMPAGNE

D’ASSURANCES

Par : BELHIMER HOCINE

CADRE D’ETUDES CAAT ASSURANCES

25 – 26 Avril 2011

Laboratoire partenariatet investissement dans lesPME/PMI dans l’espace

Euro-Maghrébin

Faculté des scienceseconomiques,

commerciales etsciences de gestion

Ministère de L'enseignement Supérieur et

de la recherche scientifiqueUniversité Ferhat Abbas

Les sociétés d’Assurances Takaful et lessociétés d’assurances Traditionnelles Entre la

Théorie et l’Expérience Pratique

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INTRODUCTION-GENERALEL'assurance est une activité financière spécifique, ce qui rend la politique de gestion des actifs

d’une compagnie d’assurance différente de celle d’une société ordinaire. En effet, en plus des

considérations de rentabilité et de sécurité des actifs, un gestionnaire des actifs d’une

compagnie d’assurance doit prendre en considération aussi à la solvabilité de cette dernière.

Ce qui nécessite la coordination des décisions de production qui se matérialisent par

l’augmentation des engagements de l’assureur inscrites au passif de son bilan, et les décisions

de placement impacte l’actif de bilan.

L’absence d’une gestion actif/passif aussi bien au sens de l’analyse que de l’action est pour

beaucoup dans les difficultés rencontres par les sociétés d’assurance et les fonds de pension

depuis la fin des années 1980 dans différents pays : couverture d’engagements certains par

des espoirs de plus-values, prolongation de la tendance passée, absence d’examen de

scénarios d’évolution des actifs et des passifs…etc.

Cette gestion dynamique de l’actif et du passif de la compagnie par des techniques A.L.M

(pour l’anglais Asset And Liability Management) permet de maximiser les rendements

financiers générés par les provisions techniques, et de diminuer d’autant les primes. Très

succinctement, les techniques A.L.M tendent à faire correspondre les maturités de l’actif et du

passif. La stratégie consiste tant à conserver liquide la totalité des primes encaissées étant loin

d’être optimale, il s’agit donc de sélectionner des placements dont les échéances permettront

de faire face aux obligations futurs.

La présente étude vise à définir la gestion Actif-Passif comme méthodologie de gestion d’une

compagnie d’assurances au sein de laquelle s’insère la gestion des actifs ou plus précisément

l’allocation d’actif de l’assureur, En d'autres termes, nous posons les questions suivantes :

Qu’elle est la particularité de l’analyse financière appliquée aux entreprises

d’assurances ? ;

Qu’est ce qu’on entend par la gestion Actif-Passif d’une compagnie d’assurance ? Est

il opportun, nécessaire ou indispensable pour une entreprise d’appliquer une politique de

gestion Actif-Passif ?

Quels sont les risques auxquels elle permet de faire face ?

Quels sont les apports de la gestion Actif- Passif ? Ses méthodes ? Et ses résultats ?

Est-ce que le respect des engagements réglementaires et des règles prudentielles induit

une bonne gestion Actif-Passif ?

Comment peut on évalué une entreprise d’assurance ?

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Quels sont les répercutions de ces nouvelles exigences sur la gestion des actifs de

l’entreprise d’assurance ?

Pour se faire on a distribué notre intervention au tour de trois parties :

Partie I : particularité de l’analyse financière appliquée aux entreprises

d’assurance…………

L'assurance est une activité financière spécifique, caractérisée par :

I. L’inversion du cycle de production :Lorsqu’une entreprise souhaite commercialiser un nouveau produit ou service, elle fixe sonprix de vente en regard à son prix de revient. La seule inconnue reste alors le chiffred’affaires, à savoir le nombre de biens ou services qui vont être vendus.

II. La transformation négative :L’assureur finance, quant à lui, ses emplois longs et courts à moyen et long terme. D’où, lephénomène de transformation négative émane essentiellement de la particularité du passif dubilan assurantiel et des risques qui en découlent.

III. La tarification et ses implications :l’assureur doit inciter, à travers son circuit de distribution, de bien vérifier les risques à assurerpour lui permettre de bien tarifier les prestations en cas de survenance de risques ;Les informations collectées doivent être réellement liées au risque tarifié, afin de disposerd’un bon indicateur du risque encouru.

IV. L’asymétrie d’information, (l’aléa moral et la sélection adverse) :Représentant l’une des difficultés majeures dans la relation entre l’assureur et l’assuré,l’asymétrie d’information résulte des deux cas suivants à savoir :

L’aléa moral ou hasard moral qui lié au fait que l’assureur ignore ce que sera l’attitudede l’assuré face au risque, ce dernier est susceptible de modifier son comportementvis-à-vis du risque une fois assuré ;

La sélection adverse ou l’anti sélection qui résulte du fait que l’assuré possède unemeilleure information que l’assureur sur le risque que ce dernier doit couvrir.

V. Localisation des risques techniques sur les passifs :Cette inversion du cycle de production conduit les sociétés d’assurance à disposer desressources permanentes abondantes (provisions techniques) qui leurs permettent d’effectuerdes provisions.Ces dites provisions sont destinées à couvrir les sinistres dont le caractère est aléatoire, ce quipeut provoquer des pertes sévères d’où le risque technique du passif.

VI. Mécanisme économique de la réassurance :La couverture de réassureur procure à l’assureur direct une sécurité qui lui permet des’engager plus résolument dans la souscription de grand nombre de contrats de même auniveau financier certains réassureurs affirmes que la réassurance constitue pour l’assureur unesource de financement à bon marché.

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VII. Structure du bilan d’une compagnie d’assurance :

Bilan D’une Compagnie D’assurance :ACTIF. Passif.

Valeurs immobilisée : Capitaux et réserves Terrains, immeubles…valeurs mobilières

Et prêts admis en présentation des provisions techniques, 9%Titres de participations, dépôt et cautionnement,Valeurs remises par les réassureurs.

Dettes à longtermes

Parts des réassureurs dans les provisions techniques. 9%- Valeurs réalisables et disponibles Co- et réassurance, agents Provisionstechniques

Et assurés, autres débiteurs. 74%- Provisions de

primes ;- Titres de placement, banque et caisse. -Provisions desinistres.

Dettes à courtterme

8%

D’après le bilan mentionné ci-dessus, on retient les principaux éléments à savoir :

i. Capitaux permanents.Ils comprennent le capital social pour les sociétés anonymes ou les fonds d’établissement pourles mutuelles d’assurances, les réserves réglementaires et les réserves pour fluctuation de tauxde change et capitalisation.

Cependant les capitaux propres ne constituent dans l’ensemble que de 8 à 9% du total dupassif du bilan.

ii.Dettes à court terme.Elles couvrent les opérations les plus courantes avec les services de distributions (agents etcourtiers).

iii.Les provisions techniques.

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Elles sont dites techniques parce que leur constitution répond à la nécessité pour l’assureur defaire face à tout moment à ses engagements et que leur évaluation tient compte des règlestechniques.

Elles constituent les comptes de l’épargne qu’a dû accumuler une entreprise d’assurances à ladate de l’inventaire pour qu’elle puisse faire face à l’avenir à ses engagements envers lesassurés et bénéficiaires de contrat, elles représentent de 70 à 80% du total du passif.

De cette définition il ressort que Les provisions sont des corrections comptables apportés àl’inventaire et destinées à constater :

Une moins-value sur un élément d’actif : provision pour dépréciation ;

Une perte ou une charge prévisible : provision pour risque et charges ;

Une dette certaine, estimée ou évaluée à l’égard de tiers : provisions techniques

d’assurance.

Notant que seul l’actif représentant les provisions techniques est réglementé. Lorsqu’elle asatisfait à ces conditions réglementaires, l’entreprise compagnies d’assurances peut placerlibrement les fonds restant disponibles.

La représentation de ces dites provisions technique diffère selon la législation, en effet,chaque pays prévoie une liste d’actifs admis en représentation des engagements techniquesselon ses propres considérations et impératifs économiques et légaux.

VIII. La marge de solvabilité contexte et principes.Par définition, une compagnie d’assurances se doit d’être solvable, c’est-à-dire suffisammentsolide financièrement pour respecter les engagements qu’elle a envers ses assurés et ses autrescréanciers.Plus précisément, la solvabilité peut être définie à partir de deux angles de vue :

– la possibilité qu’à une entreprise de respecter ses obligations financières en termes depaiement de prestations, d’intérêts et d’amortissements des dettes ;

– le fait de disposer d’un tampon financier suffisant pour couvrir les risques, frais etpertes imprévus sans mettre en péril la pérennité de l’entreprise.

Les pouvoirs publics ont édicté un ensemble de dispositions comptables et de règles degestion prudentielles qui visent à assurer la solvabilité des compagnies d’assurances. Il existedonc des règles concernant la constitution de provisions et de réserves qui sont complétées parune exigence portant sur le niveau des fonds propres.

i. Critique de la marge de solvabilité actuelle.

Les critiques formulées à l’encontre de la marge de solvabilité actuelle sont quantitatives maiségalement qualitatives :

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a. Critiques quantitatives :

Si prend comme seule et unique référence le passé et fait donc l’hypothèse que lepasse est un bon guide pour estimer le futur sans ajustement. La vision est uniquementrétrospective ;

Si n’opère pas de distinction entre les risques, qu’elle que soit leur volatilité àl’intérieur d’une même branche (seul le montant souscrit impacte le calcul) ; si n’opèrepas de distinction entre assureurs et réassureurs ;

Si ne porte que sur le montant espère des provisions techniques ;

Si ne pénalise pas les entreprises qui sous-provisionnent ou qui sous-tarifient lesrisques, mais pénalise les entreprises qui sur-provisionnent.

b. Critiques qualitatives :

Aucune surveillance n’est exercée sur le contrôle interne (pistes d’audit, méthodes degestion…..). l’aspect qualitatif est complètement négligé ; si ne satisfait pas auxexigences internationales et notamment aux normes USGAAP et IAS-IFRS ;

Si est moins complet que d’autres systèmes de surveillance de solvabilitéinternationaux, ce qui pousse les pays de l’union européenne à développer leur propremodèle et remet en cause l’harmonisation des normes.

ii. Les réformes :On assiste depuis le début du siècle en cours à plusieurs projets de réformes qui ont touchétoute l’activité financière, ces travaux visent à renforcer la solvabilité et la stabilité desinstitutions financières tout en les dotant des moyens leurs permettant d’améliorer leursrentabilités.L’activité d’assurances a aussi été touchée par cette vague de réformes. En effet, on assiste àdes évolutions aussi bien dans les règles réglementaires, comptable (effort de normalisation),prudentielle, que dans les techniques de gestion et de pilotage utilisées.

a. Evolutions réglementaires récentes.

En 1999, de nouvelles exigences réglementaires en matière de gestion Actif-Passif sontapparues en France, leur objectif est double :

- Déclencher une réflexion en matière de gestion Actif-Passif là où elle n’existe pasencore ;

- Formaliser l’évolution des risques financiers auxquels sont exposées les sociétésd’assurances.

C’est ainsi que sont apparus le rapport de solvabilité et l’état trimestriel T3.

b. Le rapport de solvabilité.

Depuis la loi n°98-546 du 2 juillet 1998, les entreprises d’assurances françaises doivent établirun rapport de solvabilité. Ce document de synthèse, établi à la clôture de chaque exercice etadopté par le conseil d’administration ou le directoire de l’entreprise, présente les politiquessuivies et les résultats obtenus en matière de provisionnement, de gestion financière et

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d’équilibre Actif-Passif. Il doit ainsi permettre d’identifier les facteurs de vulnérabilité et leurincidence à moyen ou long terme sur la solvabilité de l’entreprise d’assurance.

b.1 Contenu réglementaire du rapport de solvabilité.Le rapport de solvabilité contient obligatoirement une analyse des conditions dans lesquellesl’entreprise est en mesure, à moyen et long terme, de faire face à l’ensemble de cesengagements, il doit aborder les thèmes suivants :

Expose les conditions dans lesquelles l’entreprise garantit les engagements qu’elleprend à l’égard des assurés, par la constitution des provisions techniques suffisantesdont les modalités de ce calcul et les hypothèses retenues sont explicitées et justifiées ;

Rappel les orientations définies en matière de placements ;

Présente et analyse les résultats obtenus ;

Indique si la marge de solvabilité est constituée conformément à la réglementation envigueur.

b.2 recommandations des organisations professionnelles.

Ces recommandations peuvent être regroupées selon 4 thèmes :

Les provisions techniques : il s’agit d’expliquer les modalités de calcul et de justifierque ces provisions sont suffisantes pour couvrir l’intégralité des engagements futurs ;

La gestion financière : il s’agit de rappeler les procédures de contrôle, lesorientations définies en matière de placements (objectif de performances, contraintesen matière de volatilité et de sensibilité, limites en termes de dispersion, sélection debenchmarks, qualité des actifs) , les résultats obtenus (contribution du résultatfinancier au résultat comptable, situation et évolution des plus values potentielles,méthodes de calcul des performances) et d’analyser les résultats des placements(comparaison des performances aux objectifs, méthodes d’attribution desperformances, comparaison des niveaux des risques) ;

La marge de solvabilité : il s’agit de présenter un commentaire de l’étatréglementaire (état C6) qui détaille le calcul de la marge et du niveau minimumréglementaire, de montrer l’évolution de la couverture de la marge de solvabilité et deprésenter la politique de l’entreprise en matière de gestion du niveau de la marge desolvabilité ;

Les perspectives : il s’agit de construire des scénarii qui pourraient remettre en causela solvabilité de l’entreprise. Ces simulations devraient intégrer les risques de taux, demarché, de liquidité, de rachat, de mortalité, etc. les méthodes de gestion financières(outils de contrôle de la volatilité, de couverture, justification de l’allocationstratégique d’actifs, etc.) doivent faire l’objet d’une description. En plus, lespolitiques de participation aux bénéfices et de réassurance doivent être indiquées.Enfin, une prévision du chiffre d’affaires, des résultats technique et financier doiventégalement être incluses dans le rapport de solvabilité.

c. L’état T3.L’état T3 est un document réglementaire que toutes les entreprises d’assurances en Francedoivent renseigner à la fin de chaque trimestre et transmettre à la commission de contrôle desassurances.

Dans cet état sont indiqués les effets d’une évolution des taux d’intérêts, des cours d’actionset des valeurs des actifs immobiliers sur la valeur de marché des placements mais égalementsur la valeur des engagements de l’assureur inscrits au passif de son bilan.

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c.1 Les insuffisances. En ne reprenant pas l’exhaustivité des actifs admis en représentation des provisions

techniques ni l’ensemble de ces provisions techniques, la présentation de l’état T3 nepermet pas de conclusion directe ;

L’état T3 permet aujourd’hui un grand nombre d’interprétations, ce qui a deuxconséquences :

1. l’hétérogénéité des informations entre les sociétés (et même au sein d’unemême société ayant plusieurs systèmes de gestion) ;

2. la recherche systématique par les entreprises des conditions de simulations quileur paraissent les plus favorables ;

certaines compagnies ont mis en place depuis plusieurs années des outils de gestionActif-Passif plus ou moins évolués. Ces outils permettent le plus souvent des analysesbeaucoup plus précises que ce qui peut être retiré de l’état T3. certaines sociétéspourraient donc se trouver dans la situation paradoxale de disposer d’outilsparfaitement adaptés à leur besoin de contrôle et de maîtrise de leurs risques à moyenet long terme et de ne pouvoir remplir correctement l’état T3 ;

Tels que sont construits et présentés les tableaux de l’état T3, il semble que les effetsde la réassurance n’aient pas été prévus. Cela concerne tout d’abord les engagementsqui peuvent être évalués bruts ou nets de réassurance ;

Non-prise en compte des lois de rachat : Dans le cadre d’une gestion Actif-Passif desflux d’actifs et de passif, il faut au contraire être le plus proche possible de la réalité etdonc prendre en compte des rachats futurs(même si la projection du comportement desassurés est parfois difficile).

d. Le Projet Solvabilité II.La réforme du système européen de solvabilité des entreprises d’assurance est entrée dans saphase active. Comme « Bâle II » pour le secteur bancaire, la directive « Solvabilité II »nécessite une préparation bien en amont et doit faire l’objet de toute l’attention des entreprisesd’assurance.La Commission européenne a proposé, un projet de directive-cadre «Solvabilité II» qui a pourbut de mettre à jour le système européen de solvabilité des entreprises d'assurance. Cettedirective devrait radicalement modifier la gestion des risques pour les assureurs européens.

d.1 Objectifs de Solvabilité II. Les Consommateurs :

L’objectif de Solvabilité II est avant tout de permettre une meilleure absorption des risquesauxquels sont confrontés les différents acteurs de la société. Le niveau des exigences encapital demandé aux assureurs risque, s'il est trop élevé, de réduire l'offre pour lesconsommateurs, d'augmenter les tarifs des assurances ou encore d'exclure certainsconsommateurs. La réforme vise donc, entre autres, à intégrer davantage le marché européende l’assurance, afin de permettre à chaque compagnie d’assurance européenne de tirer lesavantages du marché unique et d’abaisser les coûts de couverture.

Les Entreprises :L'autre objectif de cette réforme est également d’améliorer la compétitivité des grandessociétés d’assurance par rapport à leurs concurrentes américaines et asiatiques. Un sondageréalisé par le CEA auprès de 442 entreprises indique que 60% d’entre elles considèrent que laréforme augmentera les possibilités de créer des couvertures paneuropéennes. De plus, 65%d’entre elles s’attendent à ce que le texte permette plus d’innovation.

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Cependant, pour les plus petites entreprises, le modèle proposé pour calculer le capitalnécessaire à l’absorption des risques peut s’avérer trop sophistiqué. Le projet de directiveprévoit donc une approche standard. La mise en œuvre de ces mesures demande du temps. Ilne s'agit pas seulement d'un calcul mais aussi, d'une refonte du mode d'organisation del'entreprise. Celle-ci doit placer la gestion du risque au centre de ses préoccupations, quelquesoit le résultat du calcul en lui-même.En principe, « Solvabilité II » comprend un éventail d'éléments bien plus large que «Solvabilité I », mais également des approches plus complexes en matière de solvabilité.

De plus, « Solvabilité II » soulève de véritables problèmes théoriques et pratiques dontl’ampleur englobe et dépasse les difficultés identifiées dans le cadre de l’élaboration desnormes IFRS, Notamment en ce qui concerne l’évaluation des engagements techniques desentreprises d’assurance.

Cette réforme devrait encourager et même inciter les entreprises d'assurance à identifier,mesurer et gérer leurs risques (assurance, crédit, marché, liquidité, opérationnelle) et assurerainsi une allocation optimale des capitaux propres.

Partie II : La Gestion Actif-Passif d’une compagnie d’assurances…………………

Les assureurs sont exposés à des risques inhérents aux actifs qu’ils détiennent, à leursengagements et aux corrélations entre les deux. La gestion Actif-Passif constitue un cadrepermettant d’évaluer et de maîtriser ces risques de manière systématique et efficace.

I.Définition :La gestion Actif-Passif désigne un mode de gestion visant à coordonner les décisions relativesà l’actif et au passif, il s’agit donc d’un processus continu, impliquant la formulation, la miseen œuvre, le contrôle et la révision de stratégies se rapportant à l’actif et au passif dans le butd’atteindre les objectifs financiers, compte tenu d’une certaine tolérance au risque et decertains contraintes.

II.Objectifs :Les objectifs de la gestion Actif-Passif d’une compagnie d’assurance sont les suivants :

Agir sur la composition du bilan :Le fait générateur d’un contrat d’assurance et l’émission d’une cotisation. Corrélativement ilya naissance d’un engagement envers l’assuré inscrit au passif, qu’il s’agit de couvrir par desactifs appropriés. En conséquence, pratiquer une gestion Actif-Passif, c’est déterminerl’allocation optimale des actifs pour un passif donné.

Cette approche s’impose pour la gestion d’une activité ancienne ayant conduit àl’enregistrement de passif à l’égard de la clientèle : si la composition du bilan n’est passatisfaisante, seuls les actifs qui sont des instruments de marché peuvent être modifiés defaçon relativement simple.

La gestion Actif-Passif se conçoit donc comme un problème de maximisation sous contrainte,ayant pour double objectif :

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- D’une part, d’optimiser le retour sur fonds propres (variable à maximiser) ;- D’autre part, de maîtriser les risques financiers (contrainte à prendre en compte).

Optimiser le retour sur fonds propres :La variable à maximiser est le retour sur fonds propres, qui s’impose comme la seule mesurepermettant de juger la performance globale d’une activité ou d’une société. En effet, seul lerendement des fonds propres permet la synthèse des critères de volume et de prix, c’est descritères à la fois commerciaux et financiers.

Maîtriser les risques financiers :Les risques financiers (de placement) concernent principalement les obligations (risque detaux) ainsi que les actions et les immeubles (risque de marché).

III. Quelques cas de faillite imputables à la mauvaise Gestion Actif-Passif :

Un assureur qui ne coordonne pas ses stratégies en matière d’actif et de passif court audésastre. Nissan Mutuel Life, un assureur japonais qui comptait 1,2 millions d’assurés et dontles actifs s’élevaient à 2000 milliards JPY (17 milliards USD) en constitue un bel exemple. Lacompagnie vendait des rentes individuelles rémunérées à 5% voire 5,5%, sans couvrir cesengagements. Lorsque le rendement des obligations d’Etat a chuté à un taux planché record,un écart important s’est creusé entre la rémunération pour laquelle la compagnie s’étaitengagée et le rendement de ses propres placements.

En 1997, la compagnie a déposé son bilan, c’était le premier assureur japonais à faire failliteen cinq décennies. Ses pertes se sont élevées à 300 milliards JPY (2,5 milliards USD)

Deux ans plus tard, un léger décalage entre l’actif et le passif a très fortement déstabiliséGeneral Américain Life, sise à Saint-Louis (Etats-Unis), au terme de 66 ans d’activité, alorsque la compagnie comptait 14 milliards USD d’actifs et figurait parmi les cinquante premiersassureurs du pays. Le vendredi 30 juillet 1999, Moody’s Investors Service a rétrogradé sanotation de A3 à A2, au regard de ses engagements et de sa puissance financière. Cedéclassement a provoqué une crise de confiance, accompagnée d’une ruée vers les banques,en conséquence de quoi l’Etat a placé la compagnie sous tutelle.

Au cœur de la crise : 6,8 milliards USD de titres d’emprunts, en l’occurrence des titres definancements à court terme (short terme funding agreements) émis par la compagnie. Nonseulement les titres étaient rémunérés à un taux très intéressant, mais les investisseurspouvaient en demander le remboursement dans les sept jours. Par le passé, très peud’investisseurs, pour la plupart des gestionnaires de fonds, avaient invoqué cette clause.

Quelques heures après le déclassement, plusieurs gestionnaires de fonds sollicitaient déjà leremboursement de prés de 500 millions USD. General American Life qui détenait 2,5milliards USD de liquidités, a pu satisfaire ces demandes sans difficulté.

Cependant, dans les jours qui ont suivi, d’autres investisseurs ont aussi demandé à êtreremboursés, pour 4 milliards USD au total. Se trouvant dans l’impossibilité de vendre desactifs suffisamment vite pour répondre aux besoins sans gravement menacer son capital, lacompagnie a demandé à être placé sous tutelle de l’Etat .

Ces faillite sont la conséquence de l’exposition de ces assureurs aux risques : risques du tauxd’intérêts, risque de non corrélation entre l’actif et le passif,…etc.

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Ainsi, il serait opportun de présenter les différents risques auxquels s’expose une compagnied’assurance.

IV.Les principaux risques auxquels s’expose une compagnie d’assurance :L’activité d’assurance est par nature une activité risquée : la fonction économique globale desentreprises d’assurance est d’assumer des risques qu’une personne physique ou morale nepourrait supporter en mutualisant un grand nombre de risques similaires. Néanmoins, uneentreprise d’assurance est elle-même exposée à un certain nombre de risques globaux quipeuvent menacer son existence et, dans des cas extrêmes, la ruiner. Pour cela, la sociétéd’assurance doit être en mesure de se prémunir contre les risques suivants :

Les risques techniques ; Les risques de comportement (des assurés et des distributeurs) qui incluent notamment

le risque de liquidité ; Les risques de placement ; Les risques de solvabilité (comptable).

Ces risques sont fortement dépendants. Pour se couvrir contre leur réalisation, il est nécessaired’avoir une vision d’ensemble et de ne pas traiter séparément le passif et l’actif.

V.Principales méthodes de Gestion Actif-Passif.Il y a lieu de signaler au départ que les méthodes utilisées en assurance vie sont différentes decelles utilisées en assurances non vie :

i. Les Techniques De La Maîtrise Du Risque De Taux D’Intérêts :a. La technique de l’évaluation du cash-flow.En 1986, les autorités de contrôle de l’Etat de New York ont adopté le règlement n° 126 pourcombattre les risques techniques inhérents aux produits sensibles aux taux d’intérêts.

Par l’application de ce procédé, qui correspond à l’appellation anglo-saxonne Cash FlowTesting, un actuaire qualifié de la compagnie d’assurance doit établir un « mémorandumactuariel » dans lequel il doit notamment tenir compte des multiples effets d’une variation destaux d’intérêts (stress Testing) sur les éléments du passif (taux de rachat des polices, primesadditionnelles) et de l’actif (remboursement anticipé de titres nantis en garantie), ce quiimplique d’évaluer l’impact potentiel de sept scénarios de taux d’intérêt (ces scénarios ont étésuggérés par le règlement 126 pour le taux des emprunts d’Etat).

Cette technique facilite l’identification des problèmes potentiels en montrant, par exemple,que la hausse des taux d’intérêt provoque une augmentation du taux de chute ou qu’une baissedes taux d’intérêts réduit les bénéfices en comprimant le Spread. Cette approche a pris del’importance du fait que Moody’s l’utilise pour vérifier si les éléments d’actif d’un assureursont suffisamment coordonnés à ses engagements.

Cependant, elle à un inconvénient important, elle peut être manipulée de telle sorte qu’elleproduise les conclusions désirées. Une société qui obtient de mauvais résultats avec certainsscénarios peut donc les écarter, arguant qu'ils sont hautement improbables.

Les sociétés peuvent aussi définir des hypothèses de départ qui assouplissent les tests poursatisfaire aux normes réglementaires ce qui remet en cause leur utilité. Les modèles de CFTne mesurent que le risque de taux d’intérêt, même si d'autres types de risques, tels que lesrisques commerciaux, de change ou de fluctuation des cours, ont une plus grande incidencepour certains assureurs.

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b. L’harmonisation des flux de trésorerie.L’harmonisation des flux de trésorerie ou «Cash Flow Matching» est la techniques quiconsiste à éliminer le risque de taux d'intérêt auquel certains de ses actifs sont exposes, enalignant simplement ses engagements sur des actifs générant des flux de trésorerie identiques.

Il s’agit d’adosser l’actif au passif de telle sorte que les flux financiers nets (la somme descash inflows positifs de l’actifs et des cash outflows négatifs du passif) soient positifs ou nuls.

Cependant, bien qu’elle permette d'éliminer le risque de taux d'intérêt, les assureurs jugentcette démarche impossible ou irréalisable pour plusieurs raisons :

- Imprévisibilité des flux de trésorerie : Un des obstacles à l’application de cette méthodeest le problème de l'échéance des engagements. En assurance vie, les futurs flux de trésoreriesont influencés par la gamme d'options (notamment le rachat anticipé) dont bénéficient lesassurés. En outre, l’évolution de facteurs exogènes, tels que les taux de mortalité, a égalementun impact sur le timing et le montant des indemnisations.

Pour les compagnies d'assurance non-vie, le nombre d'inconnues est encore plus important.L’évolution du résultat technique, du droit de la responsabilité civile et des frais de santé peutavoir un impact considérable sur les flux de trésorerie.

- L'harmonisation se fait aux dépens de la flexibilité : Même quand il est matériellementpossible d'harmoniser les cash-flows, l'exercice peut se révéler trop contraignant.Un assureur qui décide de coordonner exactement les mouvements à l'actif et ceux au passifpeut devoir accepter des obligations dont le rendement est inférieur à ce qu'il aurait puatteindre en tolérant un léger décalage. Par ailleurs, se cantonner à un type d'obligationsparticulier empêcherait l’assureur de saisir des opportunités restant à la portée de concurrentsplus souples, qui tolèrent un léger décalage.En outre, la technique du cash flow matching ne permet pas de prévoir des stratégiescombinant des Actions dans le portefeuille en raison de l’incertitude des flux générés par cesActifs.

c. L’immunisation.Cette méthode, moins contraignante, consiste à coordonner la sensibilité aux taux d'intérêt deséléments de l'actif et du passif, en sorte de les «immuniser». L'idée est de se protéger contreles pertes causées par une variation des taux.On peut y parvenir en structurant un portefeuille de manière à ce que l'impact d'une tellevariation sur la valeur des engagements compense l'impact sur les éléments de l'actif.

Le principe directeur de cette stratégie est la coordination des échéances entre éléments del'actif et du passif ; pour ce faire on a recours à la duration.

ii. La méthode de l’analyse financière dynamique.L'analyse financière dynamique (DFA) est une forme de Gestion Actif-Passif qui a commencéà s'imposer dans les branches dommages/RC. Elle permet à un assureur d'envisager différentsscénarios et de voir leur incidence selon les décisions qu'il prend.

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Les modèles de DFA se composent essentiellement de cinq éléments :

- Les conditions initiales reflètent les performances de la société examinée (volume de primes,sinistralité, etc.) et l'environnement économique dans son ensemble (inflation, croissance duPIB, etc.) Etant donné qu'elles font le lien entre la conjoncture actuelle et les perspectives, lesconditions initiales doivent tenir compte des dernières évolutions et générer des résultatsraisonnablement modélisables.

- Le générateur de scénarios, cœur de tout modèle de DFA, construit une série de scénariosplausibles sur la conjoncture en général, les éléments d'actif de la société et ses engagements.Ce dispositif se concentre sur une série déterminée de résultats présentant un intérêtparticulier et attache une distribution statistique à chaque variable et génère des scénarios demanière aléatoire ou crée des scénarios en fonction de corrélations théoriques et empiriquesprédéfinies.

Les résultats des simulations sont souvent résumés sous la forme de courbes de distribution.Généralement, on utilise la simulation de Monté Carlos.

- Le calculateur financier transpose ces scénarios en résultats financiers. La précision aveclaquelle le calculateur procède dépend de la question examinée. Les résultats financiers sontgénéralement mesurés selon diverses bases comptables: législation, contraintes fiscales etéconomiques.

- L’optimisateur, que de nombreux modèles de DFA emploient, utilise une grandeurstatistique récapitulative ou quelques statistiques pour évaluer et opérer une sélection entredifférentes stratégies.

La grandeur statistique récapitulative peut mesurer l'utilité, le rendement des capitaux, commele RAROC (risk-adjusted return on capital ou rendement du capital ajusté au risque), laprobabilité d'atteindre un objectif particulier ou de devoir affronter une crise grave (risque defaillite, par exemple).

Cette approche à deux variables implique souvent de tracer une frontière efficiente, qui révèlela série de stratégies maximisant la compensation financière pour un niveau de risque donné.

Conditions initiales

Générateur de scénarios

Optimisateur

Résultats

Calculateur financier

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- Les résultats résument les leçons tirées des simulations. Ceux-ci comprennent la distributiondes grandeurs clés et quelques indications quant au choix des variables qui affectent le plusles résultats.

Toutefois, la Gestion Actif-Passif en assurance non vie appelée Dynamique FinancialAnalysis présente deux principales limites :

1. Elle n’offre de manière générale aucune prise sur les risques non identifiées à la date

d’étude ;

2. L’étape de modélisation et de simulation qu’elle requiert de faire de nombreux choix

de modèles et d’hypothèses, qui doivent pouvoir s’appuyer sur des données

exhaustives et fiables ; il en résulte une très grande variabilité des résultats et des

méthodes.

VI.L’évaluation d’une compagnie d’assurance.Il s’agit de répondre à la question : comment évaluer une compagnie d’assurance ?

Tout organisme d’assurance devrait pouvoir évaluer sa richesse propre et déterminer si cetterichesse évolue favorablement, si elle est suffisante pour assurer sa survie dans descirconstances défavorables, et si elle peut être augmentée par une meilleure adéquation Actif-Passif ou par la commercialisation de garanties différentes.

L’évaluation des portefeuilles d’assurance est réalisée en intégrant les bénéfices (ou pertes)prévisibles dans le futur en fonction des actifs et des passifs présents en portefeuille.

La méthode traditionnellement utilisée est l’Embedded value, mais cette méthode est maladaptée aux contrats d’épargne vie modernes, qui comportent des options complexes exercéesau gré des souscripteurs. C’est pourquoi les actuaires travaillent sur de nouvelles techniquesd’évaluation comme la fair value.

VII. La mise en place d’une gestion Actif-Passif dans une compagnie d’assurance :La gestion Actif-Passif n’est pas seulement une analyse mais également une action sur lespostes du bilan pour rechercher l’équilibre à moyen et long terme de l’institution. Il faut doncse poser la question des moyens, de l’organisation et des systèmes d’information quipermettront de piloter cet équilibre de l’institution.i. Organisation De La Fonction Actif- Passif :

Le premier examen consiste alors en l’examen des gaps de trésorerie. Il est complétépar un contrôle élémentaire portant sur le niveau des durations de l’actif et du passif(calculés au même taux).

Le deuxième examen porte sur le bilan comptable simplifié et doit conduire à laréalisation d’un bilan réévalué simplifié, qui, seule, permet de justifier la comparaisonentre la valeur de marché des actifs et la valeur actuelle des passifs.

La troisième étape consiste à réévaluer l’actif en valeur de marché et le passif envaleur actuelle afin de calculer, d’une part, le surplus et, d’autre part, le ratio definancement.

ii. Les Instruments De La gestion Actif-Passif :

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a. l’allocation d’actif.Une fois passif connu, on peut vérifier la qualité de l’allocation d’actif ou déterminer uneallocation stratégique d’actif de référence par classes d’actifs précisant :

- La part d’obligations à taux fixe et leur duration ;- La part de titres à taux variable ou indexées sur l’inflation ;- La part d’action ;- Les tolérances acceptées au titre de l’allocation tactique.

Si l’allocation d’actifs est pilotée, elle évitera de subir les mouvements de marchés et debrades les actifs.

b. les instruments financiers dérivés.Pour se protéger contre certains risques financiers, les assureurs sont amenés à utiliser descaps, des floors, des options de taux et certains swaps ainsi que des titres intégrant desproduits dérivés (produits structurés, obligation indexées).

iii. La Mesure De L’adéquation Actif-Passif :Un élément essentiel de succès du pilotage de la solvabilité et du bilan par la gestion actif-passif est le comité Actif-Passif (composé par des techniciens et des financiers).La mesure de l’adéquation Actif-Passif ne peut être à un seul des points suivants :

- un équilibre comptable ;

- un adossement des flux estimés traités comme s’ils étaient certains ;

- un raisonnement de « gap » de trésorerie ;

- un équilibre de valeurs actuelles estimées à un niveau donné.

L’adéquation Actif-Passif doit être examinée sous toutes ses facettes sans oublier les comptesde participation bénéficiaire et la rentabilité des fonds propres.

Les difficultés principales tiennent au caractère de non-activité des risques partiels et à ladépendance des variables entre elles.

Le ratio de financement est un concept très simple et très pédagogique qui permet :

- d’expliquer facilement des problèmes complexes ;

- de mesurer les effets de différentes stratégies commerciales sur la richesse de la société.

iv. les fonctions demandées à la gestion Actif-Passif :Sur la base de la situation de la société à un instant donné, la technique de gestion Actif-Passifdoit récupérer les éléments comptables et financiers réels.Les calculs réalisés à partir de ces éléments permettent pour différents scénarios :

- de projeter les comptes en fonction d’hypothèses sur l’actif et sur les engagements ;

- de calculer les « gaps de trésorerie » ;

- de mesurer les effets de variations du niveau des taux sur le ratio de financement.

a. Gestion de portefeuilles.Pour chaque canton éventuel ou pour l’actif général, toutes les caractéristiques des valeursmobilières et des prêts en portefeuille doivent être renseignées.b. comptabilité.

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Les principales informations comptables utilisées par la gestion Actif-Passif sont :

Les provisions mathématiques, canton par canton ;

Les autres provisions techniques et dotations (exemples : réserves de capitalisation) ;

L’évaluation des actifs immobiliers par exemple ;

Les engagements non techniques (dette fiscale…) et le bas du bilan doivent être

modifiés pour assurer la cohérence entres les actifs et les engagements projetés.

Ces données permettent de reconstituer un bilan équilibré de l’activité qui sert de support à lagestion Actif-Passif.

c. chaînes passif.Afin d’effectuer des simulations précises, il faut disposer des éléments qui permettent dedéterminer les flux futures de trésorerie générés par les engagements, actuels ou à venir :

Les caractéristiques des produits ;

L’Age au moment de la souscription ;

Le montant de l’épargne acquise et des capitaux sous risque ;

Le taux garanti ;

L’éventuelle durée de détention prévue initialement ;

L’option de réversion (avec caractéristiques).

d. Paramètres de simulation.Nous allons décrire les variables qui peuvent éventuellement être utilisés dans les simulations.Il ne s’agit pas de modifier la valeur des paramètres à chaque simulation, mais de pouvoirintégrer une modification réglementaire (taux technique, provision globale de gestion) ou deréaliser des études de sensibilités.

1-Actif :- variation de la courbe des taux ;

- modélisation des actions et de l’immobilier (par le modèle de Gordon-Shapiro par

exemple, les actions étant considérées comme distribuant un dividende en

augmentation constante).

2- Comptabilité :- hypothèses sur l’augmentation de certains postes (frais de gestion…..) ;

- coût unitaires de gestion des événements sur les produits.

3- Passif :Les simulations sont réalisées dans la plupart des cas sur le portefeuille fermé. Il n’est pastenu compte des nouveaux versements des assurés actuels et des versements de nouveauxassurés.

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Les arbitrages sur les multi supports avec des fonds ainsi que le chiffre d’affaires peuventêtre réalisés pour mesurer leurs effets sur le ratio de financement.En cas de variation importante des taux d’intérêt, les arbitrages peuvent devenirimportants et modifier sensiblement le ratio de financement.Les principaux paramètres de la simulation (pour chaque produit ou génération de produit)concernent :- les garanties de taux et leur durée ;

- le taux de participation aux bénéfices ;

- la table de mortalité ;

- les taux de rachats prévisionnels, éventuellement en fonction de la durée de détentionou du niveau de taux…. ;

- le taux technique en cas de sorties en rentes ;- les tables d’options au terme éventuel ;- la prorogation ;- la sortie en capital ;- la sortie en rente.

e. Compte de résultat et bilan simplifiés.Les éléments récupérés de l’actif, de la comptabilité et du passif permettent de constituer cescomptes au début de la simulation.

En regard des valeurs comptables des différents postes est indiquée la valeur économique del’actif ou de l’engagement correspondant. Cela permet de déterminer le ratio de financementde l’activité.

f. simulation de comptes.A partir des éléments précédents et sur la base des hypothèses retenues, il est possible deprojeter les différents postes comptables nécessaires pour la constitution des comptes derésultats et bilans prospectifs.

g. Flux nets de trésorerie.Jusqu’à échéance de tous les contrats détenus par les assurés et en fonction des hypothèsesretenues pour la simulation, il est possible de calculer les flux de trésorerie générés par leséléments de l’actif, les flux de sortie générés par le passif et les flux nets. On obtient alors lesgaps de trésorerie.

h. Surplus et ratio de financement.L’actualisation des flux nets de trésorerie à l’aide d’une courbe de taux permet de déterminerune valeur actuelle :

- de l’actif (valeur de marché des valeurs mobilières, évaluation des prêts, desimmeubles…) ;

- des engagements ;- et une valeur économique de la richesse de chaque canton ou de l’actif général.Les éléments actuariels tels que la sensibilité, la duration ou la vie moyenne peuvent êtrecalculés.

i. Sensibilité du surplus et du ratio de financement.A la date de la simulation ou à une autre date, en fonction des hypothèses retenues, il estimpossible d’obtenir le surplus et le ratio de financement de chaque canton pour une largeéchelle de variation d’un ou de plusieurs paramètres : taux d’actualisation, taux distribution enparticulier.

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Un logiciel cde gestion Actif-Passif peut éventuellement, par l’intermédiaire d’un modèle dediffusion des taux, simuler un grand nombre de scénarios et ainsi obtenir la fonction derépartition du ratio de financement ou du surplus. Cette méthode permet d’affecter desprobabilités à la réalisation des différents risques.

L’interprétation des résultats demeure toutefois plus délicate du fait de la difficulté decalibrage de ces modèles et de l’incertitude de leur robustesse à long terme.Les résultats de ces simulations permettent :

1- de modifier l’allocation d’actifs :

- la duration des obligations ;- la part des actions dans le portefeuille ;- l’utilisation de produits dérivés ;- etc.

2- de valider et d’orienter les décisions stratégiques et commerciales de la société :- de la politique de distribution ;- d’une production nouvelle ;- de la fixation du taux minimum garantie de la production ;- d’une renégociation des contrats existant ;- etc.

Partie III : Cas pratique de la gestion Actif- Passif dans une compagnied’assurances………...I. La Gestion D’Actif-Passif Au Sein De La C.A.AT:La gestion Actif-Passif au sein d’une compagnie d’assurance exige le traitement séparé desproduits vie et non vie. Au plus de cette contraintes on a eu aussi plusieurs obstacles pourl’application de cette méthode au sein de notre compagnie de parrainage tels-que :i. pour les assurances non vie :Comme on a vu dans le deuxième chapitre, la gestion d’Actif-Passif pour les assurances nonvie se fait par les modèles D.F.A qui ne peuvent pas être réalisé au sein de la CAAT pour lesraisons suivantes :

L’inexistence d’un progicielle de simulation, cœur de tout modèle de DFA, quipermet de construire une série de scénarios plausibles sur les éléments d’actif de lasociété et ses engagements et d’attacher une distribution statistique à chaquevariable et génère des scénarios de manière aléatoire ou créer des scénarios enfonction de corrélations théoriques et empiriques prédéfinies ;

L’inexistence du principe de cantonnement qui permet la distinction entre lesproduits non vie et les produits vie et qui sont très sensible à la variation des tauxd’intérêt ;

85% des placements de la CAAT sont en Valeurs d’Etat qui se caractérise par unevolatilité moins importante.

ii. Pour les assurances vie :Pour les assurances vie la gestion d’Actif-Passif se base sur l’étude des effets de la variationde taux sur le bilan de la compagnie, mais on a remarqué l’impossibilité d’appliquer lestechniques de la couverture contre le risque variation de taux d’intérêt au sein de la CAATpour les raison suivants :

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L’inexistence du principe de cantonnement qui permet la distinction entre laproduction vie et non vie et c’est ainsi que la Loi 06-04 du 20/02/2006, oblige lescompagnies à la filialisation des assurances de personnes à terme (janvier 2009) etcela aux fins de développement de la branche ;

L’entreprise a pris l’initiation de présenter, le produit retraite complémentaire rente,qui est comme premier pas destiné au personnel de la CAAT, et qui garantie contrepaiement de primes mensuelles d’assurance durant la période du différé et à l’issue decelle-ci, le paiement viager d’arrérages de rentes trimestrielles et à terme échu, à toutagent de la contractante ayant rempli et signé une demande d’adhésion, cette rente estégale à 20% du salaire annuel soumis à cotisation de sécurité sociale. Ainsi que latarification est établie sur la base de la table de mortalité TV 97 – 99 et un tauxtechnique de 2 ,75%. il faut noter aussi que le personnel de la CAAT bénéficie d’uneparticipation de la société par un taux de 50% sur la prime d’assurance.

La CAAT commercialise ces produits vie depuis l’année 2007, ce qui donne à cettedernière une couverture contre l’exerce de l’option de rachat pendant au moins dedeux ans ;

L’inexistence d’un progiciel qui permet d’effectuer des simulations selon desscénarios différents et d’estimer la fonction du comportement des assurés ;

Pour les raisons expliquées au dessus on n’a pas pus présenter un modèle de la gestion Actif-Passif,Et on s’est focalisé dans cette partie sur l’interprétation et l’analyse des comptes sociaux dela société (bilan, tableaux des résultats, balance…), ainsi que sur la comparaison desexigences réglementaires en matière de marge de solvabilité et des dettes techniques et lareprésentation des placements.

iii. La Solvabilité De la CAAT :

Afin de garantir la solvabilité des sociétés d'assurance, la réglementation impose auxcompagnies d’assurance :• La constitution d'une marge de solvabilité, composée du capital social (libéré), des réserveset des provisions techniques. Elle doit être égale au moins à :

15% du montant des dettes techniques ; 20% du montant de la production nette de réassurance.

En cas d'insuffisance, la société d'assurance doit :

Procéder dans un délai de 06 mois, à une augmentation du capital ou à un dépôt auprèsdu Trésor Public équivalent au déficit constaté ;

De faire représenter leurs engagements réglementés (Réserves, Provisions techniques.Dettes techniques) par des actifs financiers et immobiliers équivalents. Les placementsen valeurs d'Etat doivent être l'équivalent de 50% des engagements vis à vis desassurés.

Outre ces deux prescriptions, les sociétés doivent constituer deux provisions techniques danste but de renforcer cette solvabilité :

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Une provision technique calculée sur la base d’un prélèvement de 1% du montant desprimes émises ;

Une provision pour complément obligatoire aux dettes techniques constituée sur labase d'un taux de 5% des sinistres à payer (SAP).

a. Représentation des engagements techniques.

Tableau de la représentation des engagements techniques période 2003-2007En milliers

de DADésignation 2003 2004 2005 2006 2007Valeurs mobilières ou titresassimilés

677103 719703 950992 1145993 1607985

Valeurs d’Etat 3164130 4161300 5978300 7789000 9060500Actifs immobiliers 264094 264094 413644 413644 822292Autres placements 3868041 4354002 2609457 1637101 1649084TOTAL 7973368 9499099 9952393 10985738 13139861Réserves 623161 1067184 1207146 812822 412609Provisions techniques 543653 573601 597850 385815 667904Dettes techniques 7035903 8398052 8111884 8117163 9960181TOTAL 8202717 10038837 9916880 9315800 11040694COUVERTURE TOTALE 97% 95% 100% 118% 119%COUVERTURE EN VALEURD’ETAT

39% 41% 60% 84% 82%

Source : Direction de finance etcomptabilité.Composés des réserves, provisions techniques et dettes techniques, les engagementsréglementés doivent être représentés par des actifs équivalents dont 50% au moins par desvaleurs d'Etat ce qui est le cas de la CAAT pendant la période 2005/2007.Par contre pendant les périodes 2003 et 2004 la CAAT n’a pas respecté la réglementation envigueur.b. La marge de solvabilité.La solvabilité des sociétés des assurances et/ou de réassurance doit être matérialisée par lajustification de l’existence d’un supplément aux dettes techniques.La marge de solvabilité peut être constituée tant sur la base des primes que sur la base desdettes techniques.

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Tableau de l’évaluation de la marge de solvabilité (2003-2007).DESIGNATION 2003 2004 2005 2006 2007Marge de solvabilité (DA) 4066813 6159285 4704996 4898637 8570513% Par rapport au Chiffre d’Affaires 104,42% 150,17% 95,22% 88,81% 121,38%% Par rapport aux dettes techniques 57,80% 15,15% 58,76% 60,35% 86,04%Nbre de fois/Chiffres d’Affaires 5,22 7,50 4,76 4,44 6,06Nbre de fois/ Dettes techniques 3,85 1,01 3,91 4,02 5,73Chiffre d’affairesPrimes émises nettes d’annulation 6824031 8914495 7392195 8033973 10572833Primes acceptées 456 184 0 34146 15302Primes cédées 2929826 4813306 2451403 2552342 3527374TOTAL 3894661 4101373 4940792 5515777 7060761Dettes techniquesSinistres et frais à payer 5709244 38670887 6549850 6349486 7709506Primes émises reportées 1326659 1985268 1456978 1767677 2250675TOTAL 7035903 40656155 8006828 8117163 9960181Minimum réglementaireMARGE à constituer sur la base des primes 778932 820275 988158 1103155 1412152Marge à constituer. sur la base des dettes techniques 1055385 6098423 1201024 1217574 1494027

Source : élaboré par nossoins.Après l’analyse des tableaux on remarque que la C.A.A.T a toujours disposé d’une marge desolvabilité assez confortable, le total des éléments constitutifs couvrant en moyenne trois foiset demi le minimum à constituer sur la base des dettes techniques sur la période 2003-2007 àl’exception de l’année 2004.Cette moyenne est égale à cinq fois et demie calculée sur la base des primes nettes de cession.

Conclusion Générale

Un établissement financier qui cordonne soigneusement la gestion de son actif et de son passifpeut fonctionner de manière plus sûre et accroit sa rentabilité. Cette démarche est appelée« Gestion Actif-Passif » ou A.L.M.

Le bute de notre travail a pour objet de donner une vision approfondie de cette technique degestion appliquée récemment, aux entreprises d’assurances et, de faire une étude sur la gestionACTIF-PASSIF utilisée par les entreprises d’assurances Algériennes.

La gestion Actif/passif au sein des compagnies d’assurances algériennes se basait

essentiellement sur le respect de la réglementation en vigueur c'est-à-dire elle agit sur trois

composantes suivantes :

Les provisions techniques ;

Les actifs admis en représentation des provisions techniques ;

La marge de solvabilité.

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Les entreprises Algériennes, n’en pas encore opté pour les techniques de gestion ACTIF-

PASSIF, telle qu’elle est connue au monde assurantiel pour les raisons suivantes :

- a. pour les assurances non vie :

la structure du marché algérien, qui se caractérise par l’absence d’une

concurrence qui oblige les entreprises à procéder à des systèmes d’optimisation

sophistiquées et, qui prend en considération la tarification comme contrainte.

-b. pour les assurances vie :

il est regrettable que dans un pays aux riches potentialités comme l’Algérie, le

secteur des assurances représente moins de 1% du PIB (à peine 0,66%) au

moment où chez nos voisins de l’Est et de l’Ouest, le taux se situe entre 2,4 et

2,6%, alors que la part des assurances de personne dépasse à peine les 6% du

chiffre d’affaires globale.

Les placements des entreprises d’assurances algériennes, sont à 85% en valeurs

d’Etat ces dernières se caractérise par une volatilité moins importante, surtout

avec la conjoncture actuelle de l’économie algérienne.

Outres les causes édictées au dessus, on a remarqué l’absence du système de cantonnementqui permet la distinction entre la production vie et non vie et c’est ainsi que la Loi 06-04 du20/02/2006, oblige les compagnies à la filialisation des assurances de personnes à terme(janvier 2009) et cela aux fins de développement de la branche ;Nous pensons que la limitation de l’ALM au respect de la réglementation en vigueur nepermettra pas une immunisation efficace de l’entreprise contre les risques qui peuvent peserlourd sur sa solvabilité d’où la survie de l’entreprise.

Les compagnies d’assurances algériennes ont intérêts d’opter à une série de réformes visant à

installer un système de gestion

Actif –Passif surtout :

Avec le passage de l’économie algérien de l’économie planifiée vers l’économie de

marché caractérisé par une concurrence qui oblige l’entreprise à revoir la tarification

actuellement utilisée ;

Loi 06-04 du 20/02/2006, oblige les compagnies à la filialisation des assurances de

personnes à terme (janvier 2011), d’où la nécessité d’une gestion a part de l’activité

d’assurance vie, ce qui nécessite un modèle de gestion Actif-Passif efficace basé

essentiellement sur les effets de la variation de taux d’intérêt ;